LOCALISATION, DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS

1 LOCALISATION DES INSTALLATIONS – RAYON D’AFFICHAGE DE 1 KM :

L’installation classée comporte un site de méthanisation, au lieu dit « Hinter dem Dorf » sur la commune de Friesenheim.

Adresse Lieu Dit « Hinter dem Dorf » Commune 67 860 FRIESENHEIM Parcelles cadastrales Section 5, parcelles n°80, 120, 122, 124, 125, 126 et 127 Activité Méthanisation

Remarque : l’EARL FRITSCH pratique en parallèle une activité de polyculture – élevage de porcs (site soumis au régime d’autorisation, implanté de part et d’autre du site de méthanisation).

La commune de Friesenheim dépend du canton de et appartient à la petite région naturelle de la plaine Centre - Alsace.

Le site de méthanisation est localisé en zone agricole, à l’ouest de Friesenheim, son extrémité « est » est située à 145 m de la première maison et à 300 m du centre du village.

Il est situé en bordure « nord » d’un chemin rural reliant la rue du Kirchweg (qui débute à la rue Principale ou route départementale n°468) au Westergraben (cours d’eau situé à l’ouest du site) et desservant les parcelles agricoles alentours.

Il n’y a pas de présence d’habitation sur le site.

Le rayon d’affichage pour les demandes d’enregistrement de site de méthanisation est de 1 km.

Tableau 1 : communes concernées par le rayon d’affichage et le plan d’épandage :

Commune Département Concernée par le rayon Concernée par le plan d’affichage de 1 km d’épandage 67 × Boesenbiesen 67 × 67 × 67 × × Friesenheim 67 × × 67 × 67 × 67 × × 67 × 67 × 67 × 67 ×

1 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017

2 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 2 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS :

Le présent dossier de demande d’enregistrement concerne l’augmentation de la quantité de matières brutes traitée journellement. L’intégralité du lisier de porc généré sur le site d’élevage mitoyen sera méthanisé.

Le site, consacré à l’activité de méthanisation et de cogénération, sera dans sa configuration définitive lorsque le post-digesteur de 5 000 m³ en projet se sera rajouté au deux digesteurs de 1 992 m³, aux fosses de stockage (1 693 m³ et 1 998 m³), à la trémie d’incorporation et à la vis sans fin, au séparateur de phases associé au séchoir, au silo de 6 300 m³, aux trois locaux de cogénération, au local « chaleur », au local technique, à l’épurateur de gaz combiné à la torchère et au transformateur électrique.

Description des installations liées aux productions présentes sur le site :

Digesteurs de 1 992 m³ totaux, local technique, trémie d’incorporation, silo de 6 300 m³, local de cogénération, local d’épuration de gaz, local « chaleur », torchère, transformateur électrique :

Permis de construire n° PC 067 146 12S 0004 du 15/06/2012.

Deuxième local de cogénération et système « ORC » :

Permis de construire n° PC 067 146 16R 0007 du 28/09/2016.

Hangar de stockage de phase solide, abritant le séparateur de phases associé au séchoir :

Permis de construire n° PC 067 146 09S 0007 du 8/01/2010.

Fosse de stockage de digestat de 1 693 m³ totaux :

Permis de construire n° PC 067 146 90C 5081 du 4/04/1990.

Fosse de stockage de digestat de 1 998 m³ totaux :

Permis de construire n° PC 067 146 85C 5018 du 17/05/1985.

En projet :

Post-digesteur de 5 000 m³ totaux soient 4 792 m³ utiles.

Le permis de construire du post-digesteur a été déposé en même temps que la demande d’enregistrement.

Troisième local de cogénération : la déclaration préalable sera déposée avant implantation du troisième local de cogénération.

Digesteurs couverts aériens – paroi et sol en béton (deux présents sur le site) :

Diamètre intérieur 20,92 m Hauteur totale 5,80 m Hauteur utile 5,00 m Volume utile 1 718 m³

3 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Fosse non couverte aérienne pour digestat – paroi métallique et sol en béton :

Diamètre intérieur 18,60 m Hauteur totale 6,10 m Hauteur utile 5,60 m Volume utile 1 554 m³

Fosse non couverte aérienne pour digestat – paroi métallique et sol en béton :

Diamètre intérieur 20,60 m Hauteur totale 6,00 m Hauteur utile 5,50 m Volume utile 1 832 m³

Trémie d’incorporation :

Longueur extérieure 8,27 m Largeur extérieure 2,40 m Hauteur extérieure 3,70 m

Silo pour ensilage – sol en béton :

Longueur extérieure 70,00 m Largeur extérieure 30,00 m Hauteur des murs 2,50 m

Local technique : Longueur extérieure 7,00 m Largeur extérieure 4,00 m Hauteur extérieure 3,00 m

Local de cogénération (deux présents sur le site) : Longueur extérieure 12,19 m Largeur extérieure 3,20 m Hauteur extérieure 2,60 m

Local « chaleur » : Longueur extérieure 6,06 m Largeur extérieure 2,44 m Hauteur extérieure 2,60 m

Local d’épuration de gaz : Longueur extérieure 3,50 m Largeur extérieure 2,50 m Hauteur extérieure 3,00 m

Torchère : Diamètre du cylindre 0,70 m Hauteur extérieure 6,00 m

Système « ORC » : Longueur extérieure : 2,26 m Largeur extérieure : 1,54 m Hauteur extérieure : 2,15 m

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Transformateur électrique : Longueur extérieure 4,25 m Largeur extérieure 2,34 m Hauteur extérieure 2,50 m

Hangar de stockage contenant le séparateur de phases et le séchoir : Longueur extérieure 60,00 m Largeur extérieure 22,60 m Hauteur totale 11,50 m

Post-digesteur couvert aérien – paroi et sol en béton :

Diamètre intérieur 31,23 m Hauteur totale 4,30 m (5,80 m mais enterré sur 1,50 m) Hauteur utile 4,05 m (5.55 m mais enterré sur 1,50 m) Volume utile 4 792 m³

Local de cogénération : Longueur extérieure 12,19 m Largeur extérieure 3,20 m Hauteur extérieure 2,60 m

Nature des matériaux de construction :

Locaux de cogénération, local « chaleur » : acier. Locaux d’épuration de gaz : acier inoxydable. Torchère : acier inoxydable. Trémie d’incorporation : acier inoxydable. Local technique : béton armé. Digesteurs : béton armé. Fosses à digestat : acier vitrifié. Silo : béton armé. Système « ORC » : acier inoxydable. Poste de transformation : béton armé. Hangar de stockage : structure métallique bardée de tôle, toit en cellules photovoltaïques.

Depuis la mise en service du site de méthanisation, l’EARL Fritsch a pu constater que tous les digesteurs, ouvrages de stockage et canalisations sont d’une parfaite étanchéité.

3 FONCTIONNEMENT DU SITE DE METHANISATION :

Méthanisation :

Définition : la méthanisation consiste en une digestion anaérobie transformant la matière organique (d’origine animale et végétale) en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe. Un cycle de méthanisation dure une centaine de jours.

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Processus : Une trémie d’incorporation en acier inoxydable de 50 m³ réceptionne les différentes matières premières destinées à être méthanisées et approvisionne les digesteurs par l’intermédiaire d’une vis sans fin. Elle est approvisionnée en partie par des matières premières stockées dans un silo de 6 300 m³.

Deux digesteurs de 1 626 m³ reçoivent donc de la biomasse et du lisier de porc, qui, après mélange, fermentent en condition anaérobie. La fermentation commencera dans les digesteurs (chauffés à 40°C) et se poursuivra dans le post-digesteur de 5 000 m³ (afin d’optimiser la production de gaz). Ce dernier peut servir de fosse de stockage de digestat. Le gaz sera piégé dans les membranes surmontant les digesteurs et le post-digesteur avant d’être dirigé vers la partie « cogénération ». Ils sont équipés d’une soupape de sécurité permettant de limiter les conséquences d’une surpression (cette soupape, dirigée vers le haut, est conçue pour que son bon fonctionnement ne soit pas entravé par la mousse, le gel, etc.).

Un local technique est positionné entre un digesteur et le post-digesteur. Il centralise le matériel de pompage, celui de désulfurisation, ainsi que le matériel de maintenance du gazomètre et la distribution des réseaux de chauffage des deux digesteurs et du post- digesteur.

A la fin d’un cycle de méthanisation, le digestat liquide est soit dirigé vers une des deux fosses de stockage (de 1 693 m³ et 1 998 m³ et 5 000 m³) ou est stocké dans le post- digesteur avant épandage ; il peut être dirigé vers un hangar proche équipé d’un séparateur de phases et d’un séchoir.

Le processus de séparation de phases et de séchage est le suivant : le digestat brut arrive depuis la ligne de fermentation dans un bac tampon (4 m³ utiles) d’où il est repris pour être traité par un séparateur de phases mécanique. Le devenir des deux phases est alors le suivant : - phase liquide : elle est dirigée vers un autre bac tampon (4 m³ utiles), où est aussi collectée l’eau de condensation du biogaz, avant d’être dirigée vers les cuves de stockage (avant épandage) ou vers le digesteur (pour baisser un taux de matière sèche trop élevé). - phase solide : elle tombe sur un tapis mobile (48 m²) de plaques perforées (35 % de trous) mu par une chaine, tapis passant dans un canal d’air chaud (chaleur provenant de la cogénération) afin d’évaporer l’humidité. Un dispositif positionné avant le tapis de séchage mélange de la phase solide humide avec de la phase solide sèche afin de coller la poussière autour des agrégats (d’où diminution des dégagements de poussière). Une fois séché, le digestat est transporté par une vis vers son aire de stockage sous le hangar, avant épandage. Après avoir été aspiré par dépression pour le séchage (40 000 m³/h), l’air est lavé en trois étapes par un laveur d’air (fonctionnant à l’acide sulfurique et à l’eau) puis est dirigé hors du hangar.

Cogénération – production d’électricité :

Processus : Provenant des digesteurs/post-digesteur, le méthane est dirigé vers l’épurateur où il est épuré avant combustion dans un des trois cogénérateurs. L’épurateur est composé d’une

6 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 tour avec 3 chambres à charbon actif (pour capter le H2S, entre autre) et d’un refroidisseur (qui condensera l’eau du gaz). La chaleur dégagée par les moteurs de cogénération servira à produire de l’électricité par l’intermédiaire d’un système ORC (ou cycle de Rankine organique – voir principe ci- dessous).

Remarque : une torchère est implantée sur le site à proximité de l’épurateur afin d’y brûler du biogaz si la pression est trop forte dans les cuves.

Après épuration, le biogaz est dirigé vers un des trois conteneurs de cogénération, abritant un moteur. Ce moteur de cogénération sert à produire de l’électricité et de la chaleur en brûlant le gaz produit. Ils fonctionnent selon un principe identique à celui du moteur diesel : le biogaz est mélangé à l’air de combustion aspiré ; ce mélange est hautement comprimé dans le moteur. Une turbine, positionnée sur le moteur avant le pot d’échappement, est entrainée par les gaz d’échappement, transformant l’énergie thermique en énergie électrique, augmentant ainsi le rendement électrique de l’installation.

Le système « ORC » (Organic Rankine Cycle) est une machine thermodynamique qui permet de produire de l’électricité à partir de chaleur perdue, en utilisant un cycle thermodynamique de Rankine mettant en œuvre un composé organique comme fluide de travail.

Cycle thermodynamique endoréversible comprenant deux isobares et deux adiabatiques, le cycle de Rankine est composé de quatre transformations : tout d’abord une compression adiabatique et réversible (isentropique), puis une vaporisation isobare et irréversible, ensuite une détente adiabatique et réversible (isentropique), enfin une liquéfaction isobare et irréversible. Les fluides organiques utilisés par le cycle de Rankine sont les alcanes, alcanes fluorés, éthers, éthers fluorés. Ce cycle permet d’utiliser une source chaude possédant une température plus faible (les fluides organiques ayant une température d’ébullition plus faible), il permet aussi de diminuer la vitesse du turbogénérateur, la pression et l’usure (les fluides organiques ont une masse molaire plus élevée).

Entre les conteneurs de cogénération localisés le plus au sud, est implanté un local « chaleur » qui contient un distributeur de chaleur (sous forme d’eau chaude).

Le poste de transformation « haute tension » réceptionne le courant électrique généré et le dirige vers le réseau d’ERDF.

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La puissance calorifique du site sera la suivante :

Elément quantité puissance puissance totale cogénérateurs principaux 2 0,8 MW électriques 1,6 MW électriques

module du système 1 0,12 MW électriques 0,12 MW électriques « ORC »

TOTAL 1,72 MW électriques

limitée à

1,7 MW

cogénérateur auxiliaire 1 0,53 MW électriques 0,53 MW électriques

La puissance thermique est de 1,878 MW par cogénérateur principal. Elle permet une puissance électrique de 0,8 MW (0,78 MW seront livrés à EDF et 0,02 MW servent pour les auxiliaires) et une puissance calorifique de 0,762 MW (0,429 MW servent à la production d’eau chaude et 0,333 MW font fonctionner le système ORC). Le module du système ORC permet une puissance électrique de 0,12 MW.

La puissance électrique des deux cogénérateurs principaux, 1,56 MW (= 0,78 x 2), additionnée à celle des du module du système ORC, 0,12 MW (= 0,333 x 2), développe une puissance électrique totale de 1,68 MW pour le site.

La puissance calorifique produite par les deux cogénérateurs principaux, qui sert à la production d’eau chaude, est de 0,858 MW (= 0,429 x 2). Cette chaleur est valorisée à hauteur de 0,15 MW pour garder les cuves en température, de 0,34 MW pour chauffer les porcheries et de 0,4 MW pour le séchoir de phase solide.

La production annuelle de biogaz sera de 5 712 000 m³.

Commercialisation de l’électricité :

De l’ordre de 14 000 MW annuels d’électricité sont vendus à EDF, depuis le transformateur électrique implanté à l’ouest du site.

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Liste des rubriques de la nomenclature des installations classées susceptibles de s’appliquer au site.

La méthanisation et la cogénération sont les seules activités soumises au régime des Installations Classées, rencontrées sur le site. La méthanisation et la cogénération dépendent du régime de l’enregistrement.

Classification N° de la Caractéristiques de Intitulé et seuils rubrique l’installation

Installations de méthanisation

de déchets non dangereux ou de matière végétale brute Quantité méthanisée - 1. Méthanisation de matière végétale brute, effluents journellement : 2781 d’élevage, matières stercoraires, lactosérum et déchets E végétaux d’industrie agroalimentaire :

- a) la quantité de matières traitées étant supérieure ou égale à 60 t/j : A 59,9 t/j - b) la quantité de matières traitées étant supérieure ou égale à 30 t/j et inférieure à 60 t/j : E - c) la quantité de matières traitées étant inférieure à 30 t/j : D

Installations de combustion

lorsque l’installation consomme exclusivement du biogaz provenant d’installations classées sous la rubrique 2781-1 et si Puissance thermique la puissance nominale est supérieure à 0,1MW nominale de 2910 C E - 1. Lorsque le biogaz est produit par une installation 3,756 MW soumise à autorisation ou par plusieurs installations classées au titre de la rubrique 2781-1 : A. - 2. Lorsque le biogaz est produit par une seule installation soumise à enregistrement au titre de la rubrique 2781-1 : E. - 3. Lorsque le biogaz est produit par une seule installation soumise à déclaration au titre de la rubrique 2781-1 : D.

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GUIDE TECHNIQUE

Guide de justification de conformité des installations à l’arrêté relatif aux prescriptions générales applicables aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à enregistrement sous les rubriques 2 781 (installation de méthanisation) et 2 910 C (installation de combustion).

La demande d’enregistrement concerne le site de méthanisation dans sa configuration en projet, à savoir un site de méthanisation avec activité de cogénération, comprenant :

- pour la méthanisation : une trémie d’incorporation de 50 m³, deux digesteurs de 1 992 m³, un post-digesteur (servant aussi de cuve de stockage de digestat) de 5 000 m³, deux cuves de stockage de digestat de 1 693 m³ et 1 998 m³, un local technique, un séparateur de phases et un séchoir à digestat ainsi qu’un silo de 6 300 m³. - pour la cogénération : un local « chaleur », deux moteurs principaux de cogénération de 800 kW électriques, un moteur de cogénération complémentaire de 530 kW électriques, un local d’épuration du gaz, une torchère, un système « ORC » et un poste de transformation « haute tension ».

Dans le tableau ci-dessous, sera justifiée la conformité des installations de méthanisation à l’arrêté du 12/08/2010 (en page 16 sera justifiée la conformité des installations de cogénération).

Prescriptions (arrêté du Dispositions mises en place sur le site, performances attendues 12/08/2010) Article 1er Aucune. (champ d’application) CHAPITRE I – Dispositions générales Article 2 Aucune. (définitions) Article 3 L’installation est implantée, réalisée et exploitée conformément aux plans de (conformité de masse et de situation joints en annexes 1.2 et 1.3. l’installation) Article 4 Le dossier « enregistrement » tel que définit dans cet article ainsi que les (dossier installation documents qui y sont associés, est tenu à jour, à disposition de l’inspection de classée) l’environnement, spécialité installations classées.

Article 5 L’exploitant déclare dans les meilleurs délais à l’inspection des installations (déclaration classées les accidents ou incidents de nature à porter aux intérêts mentionnés d’accidents ou de à l’art. L. 511-1 du code de l’environnement. pollution accidentelle) Article 6 Les digesteurs et leurs annexes construits après 2012 sont implantés aux (implantation) distances règlementaires par rapport aux tiers (+ 50 m) et aux cours d’eau ou forages destinés à la consommation humaine (+ 35 m) ; ils ne sont pas situés dans un périmètre de protection rapprochée d’un captage d’eau. Les fosses de stockage de digestat de 1 693 m³ et 1 998 m³, construites initialement pour stocker du lisier de porc, sont respectivement à 15 m et 25

1 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 m du cours d’eau. A la demande de la DDPP du Bas-Rhin, un mur de 2,00 m de haut, faisant office de mesure compensatoire, a été construit au sud-ouest et sud-est des fosses, pour que les effluents liquides ne puissent pas se déverser dans le cours d’eau en cas de débordement/perte d’étanchéité.

installation / composantes distances / tiers ou distances / stade distances / zones établissements ou terrain de destinées à recevant du public camping l’habitation

1er digesteur 305 m 1 100 m 275 m

2ème digesteur 310 m 1 100 m 280 m

3ème digesteur 315 1 100 m 285 m

post-digesteur / fosse de 390 m 1 100 m 355 m stockage 5000 m³

fosse de stockage 1693 m³ 410 m 1 100 m 380 m

fosse de stockage 1998 m³ 395 m 1 100 m 365 m

Silo 165 m 1 100 m 130 m

Le plan de situation joint en annexe 1.2 en témoigne.

Les cogénérateurs sont implantés à plus de 10 m des limites de propriété de l’EARL Fritsch.

Sans objet.

Article 7 L’exploitant a pris les dispositions suivantes pour prévenir l’envol des (envol des poussières) poussières et les dépôts de matières diverses : -aménagement et nettoyage des voies de circulation et aires de stationnement : les voies de circulation et aires de stationnement sont en enrobé, elles sont nettoyées dès que le besoin se fait sentir. -état de propreté des véhicules sortant de l’installation : les véhicules sortant de l’exploitation sont dans un état de propreté satisfaisant. Ils sont lavés si le besoin se fait sentir. -aménagement des abords, écrans de végétation : le site de méthanisation est implanté au milieu d’un site d’élevage de porcs préexistant et bordé, au sud, par deux hangars monopente équipés de cellules photovoltaïques. La végétalisation du site d’élevage tout comme les hangars monopente préviennent l’envol des poussières à l’est, au sud et à l’ouest. La végétalisation des digues délimitant les cuvettes de rétention autour du site de méthanisation et autour des fosses de stockage, jouera le même rôle.

Article 8 Les digesteurs sont implantés à plus de 50 m des habitations occupées par des (intégration dans le tiers. paysage) Voir plan de situation joint en annexe 1.2.

2 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 CHAPITRE II – Préventions des accidents et des pollutions Section I – généralités Article 9 L’exploitation se fait sous la surveillance de M. Jean-Frédéric Fritsch, désigné (surveillance de par écrit, et ayant une connaissance de la conduite de l’installation, des l’installation) dangers et inconvénients induits et des produits utilisés ou stockés dans l’installation. Lorsqu’il est absent, c’est un salarié de l’exploitation, M. Michael Schmitt, qui le remplace pour cette tâche.

L’accès libre de l’installation est interdit aux personnes étrangères.

Article 10 Les locaux sont régulièrement nettoyés afin d’être maintenus propres. Toutes (propreté de les dispositions sont prises pour éviter les amas de matières dangereuses ou l’installation) polluantes et de poussières.

Article 11 Les zones (ateliers et stockage) présentant un risque de présence d’une (localisation des atmosphère explosive (ATEX), sont identifiées et localisées sur le plan de risques, classement en masse joint en annexe 1.4. zones à risque Ce risque est signalé dans lesdites zones. d’explosion) Les zones confinées présentant ce risque (conteneurs abritant les cogénérateurs), sont équipées de détecteurs de méthane ou d’alarmes. L’exploitant identifie les équipements ou phénomènes susceptibles de provoquer une explosion et rédige puis met annuellement à jour, un document relatif à la protection contre les explosions.

Article 12 Les fiches de sécurité des produits dangereux utilisés sur le site sont (connaissance des conservées par l’exploitant. produits - étiquetage) Elles se trouvent en annexe 2. Les récipients contenant une substance, préparation ou mélange dangereux sont étiquetés en caractères lisibles et portent les symboles de danger, s’il y a lieu.

Article 13 Les sols des locaux de stockage (sous le hangar photovoltaïque pour le (caractéristiques des stockage de la phase sèche) sont étanches et sont équipés de façon à pouvoir sols) recueillir les eaux de lavage et les matières répandues accidentellement. Ce recueillement se fait par l’obturation du réseau des eaux pluviales, associée au travail d’une pompe de relevage dirigeant les matières vers la cuvette de rétention.

Section II – canalisations de fluides et stockages de biogaz Article 14 Les canalisations sont repérées par des couleurs normalisées ou par des (caractéristiques des pictogrammes en fonction du fluide qu’elles transportent, et localisées sur un canalisations et plan spécifique joint en annexe 1.5. stockages des Les canalisations en contact avec le biogaz résistent à la corrosion par les équipements de produits soufrés et aux pressions susceptibles d’être atteintes (inox électro- biogaz) soudé et polyéthylène). Les dispositifs d’ancrage des équipements de stockage du biogaz sont conçus pour maintenir l’intégrité des équipements. Des tests de résistance à la compression ont été faits.

Section III – comportement au feu des locaux Article 15 Sans objet. (résistance au feu) Article 16 Sans objet.

3 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 (désenfumage) Section IV – dispositions de sécurité Article 17 Une clôture, positionnée partiellement sur une digue, ceint l’installation en (clôture de complément des murs de deux hangars agricoles et du silo. l’installation) Deux portails barrent les deux accès (principal et secondaire) à l’installation. Ces issues sont fermées en dehors des heures de réception des matières à traiter, les horaires de réception sont indiqués à l’entrée principale.

Article 18 I. L’installation dispose en permanence de deux accès permettant (accessibilité en cas l’intervention des services d’incendie et de secours, ils sont matérialisés sur le de sinistre) plan de masse joint en annexe 1.3. Ces accès ont 6 m (accès principal) et 5 m (accès secondaire) de large. Les véhicules de l’installation sont stationnés de façon à ne pas gêner l’accessibilité du site pour les services de secours. II. Deux voies « engins », positionnées au sud-est et au sud-ouest de l’installation, sont maintenues dégagées pour la circulation. Ces voies planes, ont une largeur de 6,00 m et 5,00 m et ne sont pas limitées en hauteur. Elles sont distantes de 110 m et résistent à la force portante nécessaire calculée pour un véhicule de 160 kN avec un maximum de 90 kN par essieu (distance maximale de 3,6 m entre essieux). Chaque point du périmètre de l’installation est à une distance maximale de 60 m d’au moins une de ces voies. III. Le croisement des engins de secours est permis par une voie plane stabilisée (enrobé) de 110 m de long pour une largeur allant de 8,00 m à 14,00 m. Deux aires de stationnement sont implantées aux deux entrées du site, elles ont pour dimension 15,00 m x 8,00 m. IV. sans objet.

Les deux côtés de l’installation (ouest et est) sont accessibles par deux accès stabilisés de 6,00 et 5,00 m de large.

Article 19 La ventilation correcte des trois conteneurs abritant les cogénérateurs évite (ventilation des tout risque de formation d’atmosphère explosive ou toxique. locaux) Le débouché à l’atmosphère de la ventilation est placé sur le haut du conteneur, à 2,60 m de haut.

Article 20 Dans les digesteurs et le post-digesteur, les équipements électriques, (matériels utilisables mécaniques, hydrauliques et pneumatiques sont conformes au décret du 19 en atmosphères novembre 1996. Il n’y a pas de matériaux utilisés pour l’éclairage naturel explosives) produisant de goutte enflammée lors d’un incendie.

Article 21 Les installations électriques (chauffage, éclairage) sont réalisées (installations conformément aux dispositions des normes et règlementations en vigueur. électriques) Elles sont contrôlées tous les cinq ans conformément à la règlementation en vigueur, par un organisme de contrôle.

Les rapports de vérification ainsi que les justificatifs de réalisation de travaux rendus nécessaires par ces contrôles, sont tenus à disposition des services de secours et de l’inspection de l’environnement, spécialité installations classées, dans le registre des risques.

Le plan des installations techniques figure sur le plan de localisation des risques joint en annexe 1.4. Un plan des installations électriques est joint en

4 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 annexe 1.6 p.72.

Les gainages électriques et autres canalisations ne sont pas une cause possible d’inflammation ou de propagation de fuite et sont convenablement protégés contre les chocs, la propagation de flamme et contre l’action de produits présents dans la partie de l’installation en cause. Le chauffage de l’installation est réalisé par eau chaude provenant de l’énergie calorifique de la cogénération.

Les équipements métalliques sont mis à la terre, au même potentiel électrique.

Article 22 Chaque local technique contenant un cogénérateur est équipé d’un détecteur (systèmes de de fumée. détection et Une liste des trois détecteurs, avec leur fonctionnalité et le planning d’extinction d’entretien, a été dressée par l’exploitant. automatiques) Celui-ci est en mesure de démontrer la pertinence du dimensionnement retenu pour les dispositifs de détection. Il a rédigé les consignes de maintenance et organise au minimum des vérifications de maintenance dont les comptes- rendus sont tenus à disposition de l’inspection des installations classées.

Sans objet.

Article 23 L’installation est dotée de moyens nécessaires d’alerte des services d’incendie (moyens d’alerte et et de secours ainsi que de moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux de lutte contre risques : l’incendie) -deux téléphones fixes sont positionnés sur le site d’élevage porcin (le premier se trouve dans le bureau de la porcherie d’engraissement, à l’ouest du site de méthanisation ; le second se trouve dans le laboratoire de la porcherie hébergeant des truies, à l’est du site de méthanisation). Les consignes de sécurité et les numéros d’urgence sont affichés à côté de ceux-ci. -un puits à incendie, permettant de fournir un débit minimal de 60 m³/h pendant au moins 2 h, se trouve à 65 m du premier digesteur, 55 m du post- digesteur et 65 m du digesteur en projet. -9 extincteurs à CO2 sont répartis à proximité des armoires électriques (1 extincteur par conteneur « cogénérateur », 1 extincteur dans le transformateur électrique, 1 extincteur dans le local électrique du hangar photovoltaïque, 1 extincteur à côté de l’armoire électrique du hangar photovoltaïque et 3 extincteurs répartis sur le long-pan « sud » du même hangar). -1 extincteur à poudre polyvalente est positionné à proximité du stockage de fioul/gaz (local chaleur).

Ces moyens de lutte sont matérialisés sur le plan de localisation des risques joint en annexe 1.4.

Les extincteurs sont contrôlés tous les 5 ans, conformément à la règlementation en vigueur.

Article 24 Un plan de positionnement des équipements d’alerte et de secours ainsi qu’un (plan des locaux et plan des locaux, mentionnant les dangers présents, est tenu à jour. schéma des réseaux) Un schéma des réseaux entre équipement est, de même, tenu à jour : il précise la localisation des vannes manuelles et boutons poussoirs (= arrêt

5 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 d’urgence) à utiliser en cas de dysfonctionnement.

Section V – exploitation Article 25 Il est interdit d’apporter du feu dans les parties de l’installation présentant (travaux) des risques incendie ou explosion, à l’exception de la réalisation de travaux ayant fait l’objet d’un permis de feu.

La délivrance d’un permis d’intervention ou d’un permis de feu permet la réalisation de travaux de réparation ou d’aménagement, conduisant à une augmentation des risques, tout en respectant une consigne particulière.

L’exploitant établit et vise le permis d’intervention, éventuellement le permis de feu et la consigne particulière relative à la sécurité de l’installation. Si une entreprise extérieure réalise les travaux, elle cosigne ces documents.

L’exploitant effectue une vérification des installations avant la reprise de l’activité et après la fin des travaux.

Article 26 Etablies, tenues à jour et affichées dans les lieux fréquentés par le personnel, (consignes des consignes d’exploitation indiquent : d’exploitation) -l’interdiction d’apporter le feu sous une forme quelconque (interdiction de fumer) dans les zones présentant des risques d’incendie ou d’explosion, sauf délivrance préalable d’un permis de feu ; -l’interdiction de tout brûlage à l’air libre ; -l’obligation du « permis d’intervention » pour les parties concernées de l’installation ; -les procédures d’arrêt d’urgence et de mise en sécurité de l’installation, ainsi que les conditions de destruction du biogaz ; -les mesures à prendre en cas de fuite sur un récipient/une tuyauterie contenant du biogaz ; -les modalités de mise en œuvre des dispositifs d’isolement du réseau de collecte ; les moyens d’extinction à utiliser en cas d’incendie ; -la procédure d’alerte ; les modes opératoires ; la fréquence de vérification des dispositifs de sécurité et de limitation/traitement des pollutions et nuisances générées ; -les instructions de maintenance/nettoyage ; l’obligation d’informer l’inspection des installations classées en cas d’accident.

Les consignes mises en place sont listées par l’exploitant et font apparaitre la date de dernière modification de chacune.

Les locaux confinés font l’objet d’une ventilation efficace ; avant toute intervention, un contrôle de la qualité de l’air est fait (a minima : détection de CH4 et H2S).

Article 27 La vérification périodique et la maintenance des matériels de sécurité et de (vérification lutte contre l’incendie, les installations électriques et de chauffage, sont périodique et assurés par des entreprises de services extérieures, les contrats de prestation maintenance des sont disponibles chez l’exploitant. équipements) Le bureau d’études RYTEC contrôle le chauffage, l’entreprise DESAUTEL vérifie les extincteurs, le bureau de contrôle APAVE contrôle les installations électriques.

Article 28 Avant le démarrage des installations en janvier 2013, l’exploitant a été formé

6 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 (surveillance de par RYTEC (bureau d’études et fournisseur) au suivi du bon fonctionnement du l’exploitation et site et à la maintenance de l’unité de méthanisation, et par la Chambre formation) d’Agriculture d’Alsace aux principes globaux des techniques de méthanisation. Cette formation sera renouvelée quand le besoin s’en fera sentir (évolution des techniques de méthanisation ou mise en place d’un nouvel équipement, par exemple). Une attestation de formation a été fournie par les formateurs et est tenue à disposition de l’inspecteur des installations classées.

Section VI – registres entrées sorties Article 29 Seules les matières premières suivantes seront admises sur le site en vue (admissions et sorties) d’être méthanisées : - ensilage de cultures énergétiques (maïs, tournesol, sorgho, seigle), - cannes de maïs, - marcs de raisin, - résidus d’effeuillage de la filière « maïs semences », - résidus d’amidonnerie (à partir du blé ou du maïs), - issues de céréales (poussières de nettoyage, follicules de maïs), - résidus de meunerie (farine et poussière de céréales), - lactosérum, - lisier de porc.

L’exploitant tient à jour les registres d’admission de matières premières et de sortie du digestat. Aucun déchet ne sera admis sur le site de méthanisation. Aucun déchet ne sera généré sur le site de méthanisation, hormis des contenants (big-bags, sacs de farine, etc.).

1. Enregistrements lors de l’admission : Le registre d’admission des matières premières comporte : -la nature des matières premières, -la date de réception et le tonnage livré, la pesée est effectuée chez le fournisseur ou sur site. -les coordonnées de l’expéditeur initial, -le cas échéant, la date et le motif de refus de prise en charge ainsi que la destination prévue des matières refusées. 2. Enregistrements lors des sorties : Le registre de sortie mentionne : -le traitement du digestat (séparation de phases, séchage), -la destination du digestat (mise sur le marché, épandage). L’exploitant établit annuellement un bilan de la production de digestat. Le registre de sortie est conservé pendant une durée minimale de 10 ans et est tenu à la disposition de l’inspecteur des installations classées et du ministère de l’agriculture.

Section VII – les équipements de méthanisation Article 30 Produits liquides stockés sur le site : de l’huile de lubrification et de l’acide (dispositif de sulfurique sont stockés sur le site. Le conteneur étanche servant de local rétention) « chaleur » sert de capacité de rétention pour l’huile de lubrification. L’acide sulfurique est stocké sur un bac de rétention en polyéthylène.

L’étanchéité des réservoirs est contrôlable à tout moment par inspection de l’aspect extérieur des cuves.

Il n’y a pas de réservoirs contenant des produits incompatibles.

7 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 L’installation est munie de deux dispositifs de rétention, effectué par talutage, d’un volume de 2 230 m³ (autour des digesteurs) et 3 891 m³ (autour du post-digesteur et des deux fosses de stockage de digestat), permettant de retenir le digestat en cas de débordement ou de perte d’étanchéité d’une cuve.

Article 31 Le digesteur est muni d’une membrane souple et d’une soupape de respiration (cuves de (ou surpression), orientées vers le haut. méthanisation) La pression et le niveau du gaz sont mesurés dans le réservoir à gaz. En cas de dépassement d’une pression de 3,5 mbar, la sécurité de surpression s’ouvre. En cas de pression sous – 1 mbar, la sécurité de dépression s’ouvre également.

Article 32 L’installation dispose d’une torchère pour détruire le biogaz produit lorsque la (destruction du pression est trop forte dans les cuves ou lorsque les cogénérateurs sont biogaz) indisponibles temporairement. Cet équipement est muni d’un arrête-flammes conforme à la norme EN 12874. Elle est située au nord-ouest du site de méthanisation.

Caractéristiques essentielles de la torchère : - type de torchère : LTC 1,6 - débit volumique de gaz : max. 300 m³/h - puissance de combustion : max. 1,6 MW - valeur calorifique du gaz de combustion : 5,2 kWh/m³ - pression du gaz de combustion en amont :  max. 40 mbar  min. 5 mbar - température du gaz de combustion : 20°C - température de combustion : 800-900°C - plage de réglage du débit : 1 : 2,8

Fonctionnement de la torchère : Principes de base : Dans une installation de méthanisation, du biogaz se forme à partir des processus de dégradation bactérienne des matières organiques. Le biogaz obtenu est récupéré dans la double membrane du digesteur, puis comprimé, avant d’être transporté jusqu’aux cogénérateurs. Le biogaz se compose essentiellement de méthane et de gaz carbonique ainsi que de petites quantités d’azote, d’oxygène, d’hydrogène, de sulfure d’hydrogène et d’autres gaz à l’état de trace. Il est transporté avec une humidité relative d’environ 100% et une température d’environ 25°C. Lorsque les cogénérateurs ne sont pas opérationnels, le biogaz est redirigé vers la double-membrane des digesteurs pour y être stocké dans l’attente du redémarrage des cogénérateurs ou, si les capacités de stockage sont atteintes, dirigé vers la torchère pour y être brûlé. La torchère utilisée dans cette installation est de type LTC, elle est équipée d’une gaine protégeant la flamme des regards, pour une combustion avec une flamme invisible ; seul le tube à flamme est allumé car l’incandescence est due à la température élevée. Généralités : Ce modèle de torchère est utilisé dans des installations de combustion à basse température. Le gaz doit contenir du méthane avec une teneur en CH4 d’au moins 40% du volume. Les autres composantes du gaz doivent être inertes. Le sulfure d’hydrogène (H2S), aussi présent en petites quantités, est également

8 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 brûlé. Du fait des propriétés corrosives de ce gaz, sa concentration dans le gaz combustible ne doit pas dépasser 1500 ppm. De plus, il est impératif qu’aucun gaz de combustion ayant une teneur en oxygène supérieure à 3% du volume, ne passe par la torchère. Les principaux composants de ce modèle de torchère sont la gaine de protection de la flamme, le tube de mélange, le support de la torchère et la rampe de gaz. La gaine de protection de la flamme, conçue de manière à résister sans déformation extérieure aux coups de bélier liés aux déflagrations, est en acier inoxydable. La combustion du biogaz est effectuée sous l’excès d’air. Fonctionnement : Le déclanchement de la torchère se fait automatiquement. Suite à un signal électrique, un boitier commande l’ouverture de soupapes automatiques liées au système d’allumage, en le déclenchant. La torchère disposant de son propre compresseur, celui-ci démarre simultanément et transporte le gaz jusqu’au brûleur d’allumage. Un transformateur provoque l’allumage du brûleur par l’intermédiaire d’une électrode. Une sonde UV contrôle la stabilité de la flamme pendant la phase de brûlage. Une fois que la rampe de gaz d’allumage est démarrée et fonctionne correctement, une soupape permet l’allumage de la rampe de gaz. Le gaz s’échappant du brûleur principal s’enflamme ensuite directement sur le brûleur d’allumage.

Remarque : le gaz peut aussi être stocké dans les gazomètres (deux de 700 m³, un de 2 300 m³).

Article 33 Le dispositif d’injection d’air dans le biogaz (destiné à en limiter la teneur en (traitement du biogaz) H2S par oxydation) est conçu pour prévenir le risque de formation d’une atmosphère explosive.

La désulfuration se fait en deux étapes durant lesquelles de l’oxygène est ajouté. La première désulfuration est organique et a lieu dans le digesteur et post- digesteur. Les microorganismes utilisent l’oxygène introduit et transforment l’hydrogène sulfuré en soufre élémentaire. La deuxième étape se fait dans l’épurateur de gaz. L’hydrogène sulfuré non transformé se dépose sur le charbon actif iodé. Dans ce cas aussi, le sulfure d’oxygène est oxydé et le soufre élémentaire se forme. Puis la teneur en oxygène du gaz est mesurée et contrôlée par une analyse de gaz faite dans le cogénérateur.

Article 34 Les ouvrages de stockage du digestat (fosses de 1 693 m³ totaux soient 1 554 (stockage du digestat) m³ utiles, 1 998 m³ totaux soient 1 832 m³ utiles et 5 000 m³ totaux soient 4 792 m³ utiles pour un total de 8 691 m³ totaux soient 8 178 m³ utiles) sont dimensionnés et exploités de manière à éviter tout déversement dans le milieu naturel. Avec une production mensuelle de digestat brut estimée à 1 548,6 m³, un séchage mensuel de 25 m³ et une exportation bimestrielle de digestat brut de 848,2 m³ (produit normé), la capacité de stockage sur le site équivaut à un peu plus de 5 mois de production. La capacité de stockage agronomique calculée est de 7 680 m³ utiles, soit un peu moins de 5 mois de production. Cette durée de stockage est donc supérieure aux quatre mois minimum requis.

Les dispositions suivantes ont été prises pour que les dispositifs d’entreposage ne soient pas source de gêne ou de nuisance pour le voisinage : -gêne olfactive : utilisation de fosses couvertes.

9 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 -gêne visuelle : fosses partiellement enterrées (1,5 m), d’aspect béton brut motif bois pour minimiser l’impact visuel dans le paysage ; haies mixtes d’essences locales implantées sur les digues entourant les 2 sites qui permettront de les masquer lorsque les haies auront atteint le développement espéré. Il n’y aura pas de déversement dans le milieu des trop-pleins des ouvrages de stockage.

Les ouvrages de stockage de digestat sont imperméables et maintenus en parfait état d’étanchéité.

Les fosses non couvertes sont celles construites à l’époque pour stocker le lisier de porc (1 693 m³ et 1 998 m³). Elles n’ont pas besoin d’être entourées d’une clôture efficace puisque ces fosses aériennes culminent à 6,00 m de haut. Elles seront, de plus, bientôt couvertes.

Les fosses les plus récentes (les deux fosses de 1 992 m³ et la fosse de 5 000 m³) sont dotées d’un dispositif de contrôle de l’étanchéité (drain autour de la base de la fosse, accessible par un regard).

Section VIII – déroulement du procédé de méthanisation Article 35 Les dispositifs assurant l’étanchéité des équipements dont une défaillance est (surveillance de la susceptible d’être à l’origine de dégagements gazeux font l’objet de méthanisation) vérifications régulières par le bureau d’études RYTEC et le bureau de contrôle APAVE. Ces vérifications sont décrites dans le programme de contrôle et de maintenance, tenu à disposition de l’inspecteur des installations classées. L’installation est équipée des moyens de mesure nécessaires à la surveillance du processus de méthanisation. Un dispositif de contrôle automatisé (capteurs, alarmes) permet de contrôler en continu la température des matières en fermentation et la pression du biogaz. Un compteur permet de mesurer la quantité de biogaz produit (en m³). L’exploitant consigne les quantités mesurées de biogaz et les résultats des vérifications et les tient à disposition de l’inspecteur des installations classées.

Article 36 L’étanchéité du digesteur, des canalisations de biogaz et des équipements de (phase de démarrage protection contre les surpressions/dépressions a été vérifiée lors du démarrage des installations) du site en janvier 2013. L’exécution du contrôle et ses résultats ont été consignés dans un registre. Les dispositions suivantes ont été prises pour limiter le risque de formation d’atmosphère explosive : -remplissage de la cuve à hauteur de la moitié de sa capacité, -mise en route progressive du chauffage de la cuve (avec un maximum de 3°C d’augmentation par jour), -vérification de l’évacuation de la première formation de gaz dans l’environnement par une soupape de sécurité, -brûlage du gaz par la torchère dans l’attente d’une quantité de gaz suffisante pour qu’il soit valorisé par le cogénérateur. -respect des mesures de sécurité (matériel électrique répondant aux normes ATEX). Une consigne spécifique a été mise en place pour ces phases d’exploitation, interdisant toute opération accentuant le risque d’explosion.

10 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 CHAPITRE III – La ressource en eau Section I – prélèvements, consommation d’eau et collecte des effluents Article 37 Un forage, situé au sud-ouest du site et réalisé conformément aux dispositions (prélèvements d’eau, de l’article 131 du code minier, sert de puits à incendie. forages) La consommation régulière d’eau sur le site se limite au lavage du hublot des digesteurs (1 litre/jour) et à celui des engins lorsqu’ils sont sales. De façon anecdotique, l’air utilisé pour le séchage de la phase solide est lavé avant rejet dans l’atmosphère mais le séchoir ne fonctionne que la moitié de l’année. Le laveur d’air utilise fonctionne à l’acide sulfurique et à l’eau. Les mesures prises pour minimiser la consommation d’eau sont : -lavage des engins en cas de nécessité uniquement. -méthanisation de produits liquides (lisier de porc, lactosérum). -récupération des eaux de pluie tombant sur le silo pour hydrater les produits en méthanisation. Le raccordement de ce forage à la nappe phréatique est muni d’un dispositif de disconnexion évitant le retour d’eau pouvant être polluée.

L’usage du forage est limité à la lutte contre l’incendie.

Article 38 Il n’y a pas de liaison directe entre les réseaux de collecte des effluents (collecte des effluents liquides devant être méthanisés (lisier, lactosérum) et le milieu récepteur, le liquides) transfert se faisant par pompage.

Les effluents aqueux rejetés par les installations ne sont pas susceptibles de dégrader les réseaux de l’installation ou de dégager des produits toxiques ou inflammables dans ces réseaux. Ces effluents ne contiennent pas de substances de nature à gêner le bon fonctionnement des ouvrages de traitement du site.

Le réseau de collecte est de type séparatif, il permet d’isoler les eaux résiduaires souillées des eaux pluviales non susceptibles de l’être. Il n’y a qu’un point de rejet, il est aménagé pour permettre un prélèvement aisé des échantillons.

L’exploitant établi et tient à jour le plan des réseaux de collecte des effluents. Ce plan fait apparaitre les secteurs collectés, les points de branchement, regards, avaloirs, postes de relevage, postes de mesure, vannes manuelles et automatiques.

Article 39 Les eaux pluviales non souillées sont collectées séparément et sont rejetées (collecte des eaux sans traitement préalable dans le milieu, celui-ci ne présentant pas sensibilité pluviales, des particulière. écoulements pollués et des eaux Des dispositifs permettant l’obturation du réseau d’évacuation des eaux est d’incendie) implanté de sorte à maintenir sur le site les eaux d’extinction d’un sinistre ou l’écoulement consécutif à un accident de transport. Une consigne définit les modalités de mise en œuvre de ces dispositifs.

En l’absence de pollution, les eaux confinées sont évacuées vers le milieu récepteur. Dans le cas contraire, elles sont pompées et éliminées vers une filière de traitement appropriée.

Les eaux pluviales susceptibles d’être souillées sont stockées dans la cuvette

11 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 de rétention.

Section II – rejets Article 40 Sans objet. (justification de la compatibilité des rejets avec les objectifs de qualité) Article 41 Sans objet. (mesure des volumes rejetés et points de rejets) Article 42 Sans objet. (valeurs limites de rejets)

Article 43 Il n’y a pas de rejet d’eaux résiduaires vers les eaux souterraines. (interdiction de rejets dans une nappe) Article 44 Un talutage a été fait autour du site de méthanisation et autour du site (prévention des d’implantation des fosses pour qu’il ne puisse y avoir en cas d’accident pollutions (rupture de récipient ou de cuvette), déversement de matière dangereuse accidentelles) dans les égouts publics ou le milieu naturel. L’évacuation des effluents recueillis se fera dans les conditions prévues à l’article 39 ou comme des déchets (conditions décrites au chapitre VII). Justification des capacités de rétention : -site de méthanisation : les digesteurs ont un volume de 1 992 m³ ; ces fosses étant enterrées sur 1,00 m et ayant 20,92 m de diamètre, la quantité de digestat pouvant se déverser dans le milieu en cas d’accident est équivalente à 1 375 m³. La surface intérieure de la digue étant de 2 970 m², celle des fosses étant de 363 m² unitaires, la surface restant disponible est 2 244 m². Une digue de 1,00 m de haut permet d’obtenir une capacité de rétention de 2 244 m³. -site de stockage : la fosse ayant la plus grande capacité a un volume de 5 000 m³ ; cette fosse étant enterrée sur 1,50 m et ayant 32,0 m de diamètre, la quantité de digestat pouvant se déverser dans le milieu en cas d’accident est équivalente à 3 795 m³. La surface intérieure de la digue étant de 4 165 m², celle des fosses étant de 314 m² unitaires, la surface restant disponible est 3 537 m². Une digue de 1,10 m de haut permet d’obtenir une capacité de rétention de 3 891 m³.

Article 45 Sans objet. (surveillance par l’exploitant de la pollution rejetée) Article 46 L’épandage de digestat respecte les dispositions de l’annexe I. (épandage du digestat) CHAPITRE IV – Emissions dans l’air Section I – généralités Article 47 La circulation d’engins ou de véhicules dans l’enceinte de l’exploitation (captage et épuration n’entraine pas de fortes émissions de poussière (circulation restreinte des rejets à d’engins, type de sol générant peu de poussières). Néanmoins, l’exploitant a l’atmosphère) fait poser un enrobé sur les voies de circulation.

12 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Le faible niveau de formation de poussières et l’absence de gaz polluants ou d’odeurs font qu’ils n’ont pas à être captés à la source, canalisés et traités. Le silo est bâché continuellement, hormis au niveau du front d’attaque.

Les rejets sont conformes aux dispositions du présent arrêté.

Article 48 Le rejet direct du biogaz dans l’air est interdit. (composition du La teneur en CH4 et H2S du biogaz produit est mesurée en continu sur un biogaz et prévention équipement contrôlé annuellement et étalonné à minima tous les 3 ans par un de son rejet) organisme extérieur. Les résultats sont consignés et tenus à disposition de l’inspecteur des installations classées pendant une durée minimale de 3 ans. La teneur en H2S du biogaz est inférieure à 300 ppm. Le module de traitement du gaz se compose d’un refroidisseur de gaz et d’un réchauffeur ultérieur, d’un compresseur et d’un filtre à charbon actif. Dans le cadre du traitement, le gaz brut est déshydraté et désulfuré. La désulfuration se produit dans le filtre à charbon actif qui absorbe l’hydrogène sulfuré et laisse passer les autres composantes du biogaz.

Une analyse de gaz (dont CH4 et H2S), pour le contrôle de la purification du gaz, est faite dans les cogénérateurs. C’est une pompe qui dirige le gaz à analyser vers le module d’analyse.

Section II – valeurs limites d’émission Article 49 Un état initial des odeurs perçues dans l’environnement du site n’a pas été (prévention des réalisé avant le démarrage de l’installation parce qu’hormis le lisier de porc nuisances odorantes) (déjà stocké sur le site d’élevage depuis presque 50 ans), il n’y a pas de matières premières « odorantes » stockées sur le site. Les fosses de stockage du lisier de porcs ont été implantées à l’extrême « ouest » du site d’élevage (à 385 m et 400 m des premiers tiers) afin qu’elles ne soient pas sources de nuisances olfactives.

Sans objet.

L’installation est conçue, équipée, construite et exploitée de manière à ce que les émissions d’odeurs soient aussi réduites que possible, et ceci tant au niveau de la réception, de l’entreposage, du traitement des matières entrantes qu’à celui du stockage et du traitement du digestat et de la valorisation du biogaz. Les dispositions prises pour limiter les odeurs sont : -utilisation de matières premières pas/peu odorantes ; -bâchage du silo ; -bâchage des bennes des camions lors du transport des matières premières ; -stockage du digestat dans des fosses couvertes ;

Il n’y a pas d’effluents ayant besoin d’être stockés avant méthanisation. Lorsque les effluents liquides à traiter sont déchargés dans la trémie étanche de 50 m³, conçue pour éviter tout écoulement incontrôlé, c’est pour être traités immédiatement.

La zone de chargement est protégée des vents dominants par les constructions (hangar, digesteurs, silo) et infrastructures (digue) existantes.

Il n’y a pas de produits pulvérulents, volatils ou odorants, susceptibles de

13 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 conduire à des émissions diffuses de polluants dans l’atmosphère, stockés en vrac : ces produits sont stockés en sacs (résidus d’effeuillage, d’amidonnerie, de céréales et de meunerie).

Les bennes de transport des matières premières sont bâchées pendant ledit transport.

CHAPITRE V – Emissions dans les sols (sans objet) CHAPITRE VI – Bruit et vibrations Article 50 I. Valeurs limites de bruit : les niveaux sonores produits par l’installation sont (valeurs limites de conformes à l’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans bruits) l’environnement et les installations classées pour l’environnement.

Causes possibles d’émergence entre 6 h à 22 h : -livraison de matières premières. -mise en silo des matières premières. -chargement de la trémie. -séchage de la phase solide. -brassage du digestat par les palles (moteur électrique). -reprise du digestat pour épandage.

Causes possibles d’émergence entre 22 h à 6 h : -brassage du digestat par les palles.

II. Véhicules – engins de chantier : les engins de transport et de manutention utilisés répondent aux exigences de la règlementation en vigueur. L’emploi de sirènes, alarmes, avertisseurs, est réservé à la prévention et au signalement d’incidents graves ou d’accidents.

III. Vibrations : l’installation est construite, équipée et exploitée afin que son fonctionnement ne soit pas à l’origine de vibrations dans les constructions avoisinantes susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci. Pour supprimer toute vibration, les voies de circulation sont en enrobé ; le seul équipement pouvant émettre des vibrations (mixers dans les digesteurs) sont montés sur silentblocs. De plus, rappelons que le premier tiers se trouve à 250 m du digesteur le plus proche.

IV. Surveillance par l’exploitant des émissions sonores : l’exploitant met en place une surveillance des émissions sonores de l’installation permettant d’estimer la valeur de l’émergence générée dans les zones à émergence règlementée (zone constructible à 120 m du site, premier tiers à 150 m). Les mesures sont effectuées selon la méthode définie en annexe de l’arrêté du 23 janvier 1997 modifié susvisé. Ces mesures sont effectuées dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation sur une durée d’une demi- heure au moins. Une mesure du niveau de bruit et de l’émergence est effectuée tous les ans par une personne qualifiée, la première mesure a été effectuée dans l’année qui a suivi le démarrage de l’installation (2014).

CHAPITRE VII – Déchets Article 51 L’exploitant prend toutes les dispositions pour limiter la quantité de déchets (récupération – produits et pour favoriser le recyclage ou la valorisation des matières,

14 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 recyclage - conformément à la règlementation. élimination) L’exploitant élimine les déchets produits dans des conditions propres à garantir les intérêts visés aux articles L. 511-1 et L. 541-1 du code de l’environnement, après s’être assuré que les installations utilisées pour cette élimination sont aptes à cet effet.

Le devenir des déchets est précisé en page 31.

L’exploitant est à même de prouver qu’il élimine tous ses déchets en conformité avec la règlementation (bordereaux d’enlèvements).

Aucun brûlage de déchet à l’air libre n’est fait.

Article 52 L’exploitant tient un registre où sont consignées les déclarations d’élimination (contrôle des circuits et bordereaux de suivi de déchets. de traitement des déchets dangereux) Il effectue à l’intérieur de son établissement la séparation des déchets de façon à faciliter leur traitement/élimination dans des filières spécifiques.

Article 53 Les déchets produits par l’installation sont entreposés dans une benne, afin de (entreposage des prévenir tout risque d’accident et de pollution, et évacués deux à quatre fois déchets) par an vers des filières appropriées à leurs caractéristiques.

La gestion des déchets est précisée en page 31.

Leur quantité stockée ne dépasse pas un lot normal d’expédition vers l’installation d’élimination.

Article 54 Les déchets non dangereux et non souillés par des produits toxiques/polluants (déchets non ont récupérés pour être valorisés/éliminés dans des installations régulièrement dangereux) exploitées. Les déchets d’emballage sont valorisés par recyclage.

La gestion des déchets est précisée en page 31.

CHAPITRE VII – Surveillance des émissions Article 55 Sans objet. (contrôle par l’inspection des installations classées) CHAPITRE IX – Exécution Article 56 Sans objet. (exécution)

15 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Dans le tableau ci-après, sera de même justifiée la conformité des installations de cogénération à l’arrêté du 08/12/2011. Les points nécessitant un développement plus important seront repris par la suite.

Prescriptions (arrêté du Dispositions mises en place sur le site, performances attendues 12/08/2010) TITRE I : Champ d’application Article 1er Aucune. (champ d’application) Article 2 Puissance déclarée de l’installation : 1 700 kW électriques. (définitions) Puissance totale de l’installation : 1 720 kW électriques.

Puissance maximale des appareils en fonctionnement simultané : 2 250 kW électriques.

Des appareils permettant de limiter le fonctionnement simultané des appareils de combustion : lorsque la pression de gaz est insuffisante, par exemple, des capteurs associés à un logiciel informatique permettent de limiter le fonctionnement des cogénérateurs.

TITRE II : Dispositions générales Article 3 L’installation est implantée, réalisée et exploitée conformément aux plans de (conformité de masse et de situation joints en annexes 1.2 et 1.3. l’installation) Article 4 Le dossier « enregistrement » tel que définit dans cet article ainsi que les (dossier installation documents qui y sont associés, est tenu à jour, à disposition de l’inspection de classée) l’environnement, spécialité installations classées.

Article 5 L’installation est implantée, réalisée et exploitée conformément aux plans de (implantation) masse et de situation joints en annexe 1.1.

L’implantation des appareils satisfait aux distances d’éloignement : - les cogénérateurs sont implantés à plus de 10 m des limites de propriété (28 m pour un cogénérateur, 32 m pour le deuxième et 13 m pour le troisième), - les cogénérateurs sont implantés à plus de 10 m du premier immeuble occupé par des tiers (310 m au minimum en l’occurrence), - les cogénérateurs sont implantés à plus de 10 m des installations mettant en œuvre des matières combustibles ou inflammables, y compris les stockages aériens de combustibles gazeux destinés à l’alimentation des appareils de combustion.

Les appareils de combustion sont placés dans des conteneurs, uniquement réservés à cet effet.

Sans objet.

Sans objet.

Article 6 Les dispositions suivantes ont été adoptées par l’exploitant pour prévenir les (envol des poussières) envols de poussières et matières diverses : - aménagement et nettoyage des voies de circulation et aires de

16 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 stationnement : les voies de circulation et aires de stationnement sont en enrobé, elles sont nettoyées hebdomadairement si le besoin se fait sentir. - la circulation est restreinte dans le site puisque réservée aux véhicules de l’exploitation, - état de propreté des véhicules sortant de l’installation : les véhicules sortant de l’exploitation sont dans un état de propreté satisfaisant. Ils sont lavés si le besoin se fait sentir au niveau de l’atelier. - le silo est toujours bâché, hormis au niveau du front d’attaque, - les surfaces situées autour des cuves de stockage du digestat sont engazonnées, - -aménagement des abords, écrans de végétation : le site de méthanisation est implanté au milieu d’un site d’élevage de porcs préexistant et bordé, au sud, par deux hangars monopente équipés de cellules photovoltaïques. La végétalisation du site d’élevage tout comme les hangars monopente préviennent l’envol des poussières à l’est, au sud et à l’ouest. La végétalisation des digues délimitant les cuvettes de rétention autour du site de méthanisation et autour des fosses de stockage, jouera le même rôle. Un écran végétal existe déjà au sud-ouest des fosses existantes, il sera complété par la plantation d’arbustes d’essences locales sur les digues autour du site de méthanisation/cogénération et autour du site de stockage de digestat.

Article 7 Les dispositions suivantes ont été prises par l’exploitant pour permettre une (intégration dans le bonne intégration de l’installation dans le paysage : paysage) - choix de couleurs adaptées pour les différentes composantes : - cogénérateurs positionnés dans un conteneur en acier « vert olive », - local « chaleur » positionné dans un conteneur en acier « vert olive », - transformateur dans un abri en béton « vert olive », - local « épuration de gaz » et torchère en acier inoxydable, - système « ORC » en acier gris, - digesteurs et post-digesteur à l’aspect béton brut motif bois et couverts d’une bâche couleur « vert mousse » ; - intégration du site de méthanisation à l’intérieur d’un site d’élevage de porcs, derrière deux bâtiments monopentes photovoltaïques, - végétalisation du pourtour du site (voir art.6), la présence de céréales au nord et au sud de celui-ci, complète son intégration.

TITRE III – Prévention des accidents et des pollutions Chapitre I : Généralités Article 8 L’exploitant a recensé les parties de l’installation qui sont susceptibles d’être (localisation des à l’origine d’un sinistre pouvant avoir des conséquences directes ou indirectes risques) sur les intérêts mentionnés à l’art. L. 511-1 du code de l’environnement.

L’exploitant a signalé la nature du risque dans chacune de ces parties sur un panneau conventionnel.

L’exploitant dispose d’un plan général des ateliers et des stockages indiquant ces risques, ce plan est joint en annexe 1.4.

Article 9 L’exploitant dispose des fiches de sécurité lui permettant de connaitre la (état des stocks et nature et les risques des produits dangereux présents dans l’exploitation. Ces

17 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 produits dangereux et fiches sont jointes en annexe 2. combustibles) L’exploitant tient à jour un registre indiquant la nature et la quantité des produits dangereux détenus ainsi que des combustibles consommés, auquel est annexé un plan général des stockages.

Ce registre est tenu à disposition des services d’incendie et de secours.

Article 10 Les locaux sont régulièrement nettoyés afin d’être maintenus propres. Toutes (propreté de les dispositions sont prises pour éviter les amas de matières dangereuses ou l’installation) polluantes et de poussières.

Chapitre II : Dispositions constructives Article 11 Les conteneurs abritant les installations de combustion sont situés à (comportement au l’extérieur des bâtiments de stockage et d’exploitation. feu) Ils ne communiquent avec aucun local, n’abritent aucun poste de travail et ont une surface de 39 m² (12,19 m x 3,20 m). Ces conteneurs ne sont donc pas tenus de respecter les dispositions du présent article.

Article 12 I. Accessibilité. (accessibilité) L’installation dispose en permanence de deux accès pour permettre l’intervention des services d’incendie et de secours à tout moment. Le portail d’accès principal fait 6,0 m de large, le portail d’accès secondaire fait 5,0 m de large. Les véhicules de l’installation sont stationnés de façon à ne pas gêner l’accessibilité du site pour les services de secours.

II. Accessibilité des engins à proximité de l’installation. Une voie « engins » est maintenue dégagée pour accéder au minimum à deux façades de l’installation, elle est positionnée de façon à ne pouvoir être obstruée par l’effondrement de cette exploitation. Les caractéristiques de cette voie « engins » est la suivante : -cette voie plane a une largeur utile de 7,0 m et n’est pas limitée en hauteur, -le rayon intérieur minimal est de 11,0 m, une sur largeur de 2,0 m est ajoutée, -la voie résiste à la force portante nécessaire calculée pour un véhicule de 160 kN avec un maximum de 90 kN par essieu (distance maximale de 3,6 m entre essieux). -chaque point du périmètre de l’installation est à une distance maximale de 60 m de cette voie. -aucun obstacle n’est disposé entre les accès à l’installation et la voie « engins ».

III. Déplacement des engins de secours à l’intérieur du site. Comme la voie « engins » fait plus de 100,0 m linéaires, elle dispose de deux aires de croisement judicieusement positionnées et ayant pour caractéristiques : -aire de croisement à l’ouest du site : longue de 10,0 m et large de 10,0 m. -aire de croisement au centre du site : longue de 15,0 m et large de 15,0 m.

18 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 IV. Mise en station des échelles. Sans objet. Les cogénérateurs sont situés dans des conteneurs de 2,60 m de hauteur.

V. Etablissement du dispositif hydraulique depuis les engins. Chaque cogénérateur est accessible par deux côtés opposés, par un chemin stabilisé de 1,40 m de large.

Article 13 Non concerné. (désenfumage) Les locaux abritant les cogénérateurs ne sont pas soumis au présent article puisqu’ils ne communiquent pas avec aucun autre local, qu’ils n’abritent aucun poste de travail et que leur surface est inférieure à 100 m² (39,0 m² soit L = 12,19 m et l = 3,20 m).

Article 14 Les moyens de lutte suivants contre l’incendie sont présents sur l’installation : (moyens de lutte - un téléphone fixe est installé dans la porcherie située au sud-ouest du contre l’incendie) site pour alerter les services d’incendie et de secours ; - un plan des locaux avec une description des dangers pour chaque local, facilitant l’intervention des services d’incendie et de secours ; - un puits à incendie d’un diamètre nominal de DN150, implanté à 60,0 m au plus du point limite de l’installation, fournissant un débit minimal de 60 m³/h pendant 2 h et dans lequel les pompiers insèrent leur tuyau.

Les moyens de lutte contre l’incendie sont capables de fonctionner efficacement quelque soit la température de l’installation, notamment en période de gel.

Chapitre III – Dispositif de prévention des accidents Article 15 Dans les parties de l’installation mentionnées à l’article 8 et recensées comme (matériel utilisable en pouvant être à l’origine d’une explosion, les installations électriques, atmosphères mécaniques, hydrauliques et pneumatiques sont conformes aux dispositions du explosives) décret du 19 novembre 1996 susvisé.

Les équipements électriques utilisés en zone ATEX doivent répondre à des normes précises et sont marqués, en fonction des zones : -zone ATEX due au méthane : +zone1 : II 2G IIA T1 +zone2 : II 3G IIA T1 -zone ATEX due à l’hydrogène sulfuré : +zone1 : II 2G IIB T3 +zone2 : II 3G IIB T3

Article 16 L’exploitant tient à la disposition de l’inspection des installations classées les (installations éléments justifiant que ses installations électriques sont réalisées électriques) conformément aux règles en vigueur, entretenues en bon état et vérifiées.

Conformément aux règlements et normes applicables, les éléments métalliques sont mis à la terre.

Sans objet. Il n’y a pas de matériaux utilisés pour l’éclairage naturel.

Le chauffage de l’installation et de ses annexes est réalisé par eau chaude

19 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 depuis les moteurs de cogénération. Deux disjoncteurs, placés dans le bureau et au niveau du transformateur principal d’arrivée EDF, permettent d’interrompre en cas de besoin l’alimentation électrique de l’installation, à l’exception de l’alimentation des matériels fonctionnant en atmosphère explosive.

Article 17 Analyse du risque foudre. (foudre) D’origine naturelle, la foudre peut constituer un point chaud.

L’activité orageuse peut être caractérisée par : - le niveau kéraunique : nombre de jours d’orage par an avec une valeur moyenne en de 11,3 ; - la densité d’arcs : nombre d’arcs de foudre au sol par km² et par an. La valeur moyenne française est de 1,59 arcs/km²/an.

Le niveau kéraunique du Bas-Rhin est de 20 jours d’orage par an (source : carte du niveau kéraunique en France).

La densité de foudroiement (Ng = NK/10) est donc de 2 impacts de foudre/an/km² sur la commune de Friesenheim.

D’après la base de données Météorage (consultation octobre 2016), le village de Friesenheim est concerné par 1,50 arcs/km²/an – cela en fait la 15 865ème commune de France).

Le site de méthanisation en projet occupera une surface de 10 610 m², le site de stockage des effluents, 4 165 m².

Le risque de foudroiement sera de 15,9 x 10 -3 impacts/an soit 4,3 x10-5 par jour pour le site de méthanisation.

Le risque de foudroiement sera de 6,2 x 10 -3 impacts/an soit 1,7 x10-5 par jour pour le site de stockage des effluents.

La probabilité d’un impact est donc très faible.

Article 18 Les locaux sont convenablement ventilés pour prévenir la formation (ventilation) d’atmosphère explosive ou toxique.

La ventilation assure en permanence un balayage de l’atmosphère du local, au moyen d’ouvertures en parties haute et basse permettant une circulation efficace de l’air.

Le débouché à l’atmosphère de la ventilation est placé à l’opposé des immeubles habités par des tiers et à une hauteur suffisante (minimum : 1,0 m au dessus du faîtage à 2,60 m de hauteur, sur le haut du conteneur) afin de favoriser la dispersion des gaz rejetés.

La forme du conduit d’évacuation est conçue pour favoriser l’ascension et la dispersion des gaz de dispersion dans l’atmosphère.

Article 19 Chaque local technique contenant un cogénérateur est équipé d’un détecteur (systèmes de de méthane et d’un détecteur de fumée.

20 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 détection et Une liste de ces détecteurs, avec leur fonctionnalité et le planning extinction d’entretien, a été dressée par l’exploitant. automatiques) Les dispositifs de détection déclenchent une alarme en cas de dépassement des seuils de danger et coupent l’arrivée du combustible ainsi que l’alimentation électrique (exception faite de l’alimentation des matériels/équipements destinés à fonctionner en atmosphère explosive, de l’alimentation en très basse tension et de l’éclairage de secours).

Toute détection de gaz, au-delà de 60 % de la limite inférieure d’explosivité, conduit à la mise en sécurité de toute installation susceptible d’être en contact avec l’atmosphère explosive. Cette mise en sécurité est prévue dans les consignes d’exploitation.

L’exploitant est en mesure de démontrer la pertinence du dimensionnement retenu pour les dispositifs de détection. Il organise à fréquence semestrielle des vérifications de maintenance et des tests dont les comptes-rendus sont tenus à disposition de l’inspection des installations classées.

Sans objet.

Article 20 Pour limiter les effets de l’explosion : (évents et parois -la cuve est en béton armé, soufflables) -le gazomètre est constitué d’une double membrane, ultra-résistante, en polyéthylène haute densité. En cas d’explosion, cette double membrane se désolidarise de la paroi, le gaz est alors expulsé vers le haut.

Article 21 Les réseaux d’alimentation en combustible sont conçus et réalisés de manière (alimentation en à réduire les risques en cas de fuite. Les canalisations sont étanches et combustibles) résistent à l’action physique et chimique des produits qu’elles transportent (insensibilité à la corrosion par les produits soufrés, protection contre les agressions extérieures).

Les canalisations sont correctement entretenues et font l’objet d’examens périodiques appropriés. Elles sont repérées conformément aux règles en vigueur.

Un dispositif de coupure est placé à l’extérieur des conteneurs. Il est clairement signalé, maintenu en bon état de fonctionnement et comporte une indication du sens de la manœuvre et du repérage des positions ouverte et fermée.

La coupure de l’alimentation de biogaz est assurée par deux vannes automatiques, placées en série sur la conduite d’alimentation en biogaz. Ces vannes sont asservies à des capteurs de détection de méthane et à un pressostat.

La chaine de coupure automatique est testée périodiquement, la position ouverte ou fermée est clairement identifiable.

Sans objet. Il n’y a pas d’appareil de réchauffage d’un combustible liquide utilisé sur le site. Un organe de coupure rapide équipe chaque cogénérateur.

21 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 La consignation d’un tronçon de canalisation s’effectue selon un cahier des charges défini par l’exploitant. Il n’y a pas d’obturateur à opercule dans les bâtiments.

Chapitre IV : Dispositif de rétention des pollutions accidentelles Article 22 I. Tout stockage d’un liquide susceptible de créer une pollution des (stockage) eaux ou des sols est associé à une capacité de rétention.

Il n’y a pas de bassin de traitement des eaux résiduaire sur le site.

Le seul produits susceptible de créer une pollution de l’eau/des sols et susceptible d’être stocké sur le site est l’acide sulfurique.

Le bac de rétention, un cubitainer de 1 000 l, a une capacité équivalente à la quantité maximale stockée.

Il est munit d’une jauge de niveau.

II. La capacité de rétention, sous forme d’un cubitainer en polyéthylène, est étanche au produit qu’elle peut contenir et résiste à l’action physique et chimique des fluides, tout comme son dispositif d’obturation qui est maintenu fermé.

Le produit récupéré en cas d’accident est éliminé comme un déchet par l’intermédiaire de la société BRENNTAG à .

Il n’y a pas de produits incompatibles associés à une même rétention.

Il n’y a pas de liquides inflammables ou d’autres produits toxiques / dangereux pour l’environnement stockés sous le niveau du sol.

Il n’y a pas de stockage de liquides inflammables.

III. Il n’y a pas de stockage de produits dangereux à l’air libre.

IV. Sans objet. Le bac de rétention est stocké en hauteur, dans le local dédié. Néanmoins, le sol du local est étanche et incombustible (béton). La capacité d’acide sulfurique susceptible d’être stockée est de 1 000 l. Les matières recueillies sont récupérées et recyclées.

V. Mesures prises pour recueillir l’ensemble des eaux et écoulements susceptibles d’être pollués (y compris les eaux d’extinction d’un incendie) : - un dispositif (bouchon) permet l’obturation du réseau d’évacuation des eaux pluviales dans la cuvette de rétention de 2 230 m³. Cela permet de maintenir sur le site les eaux d’extinction d’un sinistre ou l’écoulement consécutif à un accident de transport, à l’intérieur de cette zone. - un dispositif (bouchon) permet l’obturation du réseau des eaux pluviales, à proximité du cogénérateur le plus au sud. Cela permet de collecter les eaux d’extinction d’un sinistre au niveau du hangar ou du site de cogénération. Une pompe de

22 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 relevage permet de diriger ces eaux vers la cuvette de rétention proche.

Chapitre V : Dispositions d’exploitation Article 23 Les appareils de combustion sont équipés de dispositifs permettant de (contrôle de la contrôler leur bon fonctionnement et de mettre l’appareil en sécurité, en cas combustion) de défaut.

Il n’y a pas d’appareil de combustion sous chaudières.

Article 24 Pour permettre une exploitation normale des installations, un espace suffisant (aménagement est aménagé autour des cogénérateurs, des organes de réglage, de commande, particulier) de régulation, de contrôle et de sécurité.

Section V – exploitation Article 25 Description du système de surveillance : (surveillance de Vérifications journalières : l’installation) -pression d’eau, -niveau d’huile moteur, -fuites, -désulfuration et traitement du gaz.

Mesures journalières : -teneur en souffre et ammoniac. Evacuation hebdomadaire : -condensats des turbines à gaz. Vérifications mensuelles : -fonctionnement du disjoncteur différentiel, -dispositif de sécurité (détection de gaz et de fumée). Vérifications trimestrielles : -fonctionnement correct du dispositif de sécurité (détection de gaz et de fumée), -vérification / niveau de l’eau de refroidissement (circuit primaire). Vérifications semestrielles : -évacuation du condensat du pot d’échappement, -ventilation des soupapes de sécurité. Vérifications annuelles : -vérification / niveau de l’eau de refroidissement (circuit secondaire). Opérations à faire toutes les 600 heures de fonctionnement : -nettoyage du pré filtre à air, -vérification du niveau de batterie, -remplacement du filtre à carburant (KPE), -remplacement du filtre à carburant (common-rail). Opérations à faire toutes les 1 800 heures de fonctionnement : -nettoyage des crépines, -contrôle visuel du moteur et de sa puissance, -remplacement du filtre à air situé au dessus de l’armoire et boite de distribution électriques, -remplacement du filtre à air du moteur.

L’exploitation se fait sous la surveillance de M. Jean-Frédéric Fritsch, désigné par écrit, et ayant une connaissance de la conduite de l’installation, des dangers et inconvénients induits et des produits utilisés ou stockés dans l’installation.

23 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Lorsqu’il est absent, c’est un salarié de l’exploitation, M. Michael Schmitt, qui le remplace pour cette tâche.

L’accès libre de l’installation est interdit aux personnes étrangères.

Article 26 Il est interdit d’apporter du feu dans les parties de l’installation présentant (permis des risques incendie ou explosion, à l’exception de la réalisation de travaux d’intervention) ayant fait l’objet d’un permis de feu.

La délivrance d’un permis d’intervention ou d’un permis de feu permet la réalisation de travaux de réparation ou d’aménagement, conduisant à une augmentation des risques, tout en respectant une consigne particulière.

L’exploitant établit et vise le permis d’intervention, éventuellement le permis de feu et la consigne particulière relative à la sécurité de l’installation. Si une entreprise extérieure réalise les travaux, elle cosigne ces documents.

L’exploitant effectue une vérification des installations avant la reprise de l’activité et après la fin des travaux.

Consignes à respecter lors de la délivrance d’un permis d’intervention ou de feu : Avant le travail : -vérifier que l’outillage/le matériel sont en parfait état, -nettoyer la zone de travail, aspirer les poussières, -éloigner, protéger ou couvrir de bâches ignifuges tous les matériaux/installations combustibles ou inflammables, -s’assurer du dégazage effectif des réservoirs/canalisations, -obturer les ouvertures/interstices/fissures, -dégager le parcours des conduites traitées de tout matériel combustible/inflammable, -disposer à portée immédiate les moyens d’alarme/de lutte contre le feu, -prendre les dispositions nécessaires pour éviter le déclenchement intempestif du système de détection/d’extinction automatique. Pendant le travail : -surveiller les points de chute des projections incandescentes, -déposer les objets chauffés sur des supports ne craignant pas la chaleur, Après le travail : -remettre en service le système de détection/extinction automatique, -inspecter le lieu de travail/les locaux contigus pouvant être concernés par les projections d’étincelles/transferts de chaleur, -maintenir une surveillance rigoureuse au moins pendant 2 h après la cessation du travail. Voir formulaire « permis de feu » en annexe 3. p.75.

Article 27 La vérification périodique et la maintenance des matériels de sécurité et de (vérification lutte contre l’incendie, les installations électriques et de chauffage, sont périodique et assurés par des entreprises de services extérieures, les contrats de prestation maintenance des sont disponibles chez l’exploitant. équipements) Le bureau d’études RYTEC contrôle le chauffage, l’entreprise DESAUTEL vérifie les extincteurs, le bureau de contrôle APAVE contrôle les installations électriques.

24 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Article 28 Etablies, tenues à jour et affichées dans les lieux fréquentés par le personnel, (consignes des consignes d’exploitation indiquent : d’exploitation) -l’interdiction d’apporter le feu sous une forme quelconque (interdiction de fumer) dans les zones présentant des risques d’incendie ou d’explosion ; -l’interdiction de tout brûlage à l’air libre ; -l’obligation du « permis d’intervention » pour les parties concernées de l’installation ; -les conditions de conservation et de stockage des produits (précaution d’emploi et de stockage de produits incompatibles) ; -les procédures d’arrêt d’urgence et de mise en sécurité de l’installation ; -les mesures à prendre en cas de fuite sur un récipient/une tuyauterie contenant des substances dangereuses ; -les modalités de mise en œuvre des dispositifs d’isolement du réseau de collecte ; les moyens d’extinction à utiliser en cas d’incendie ; -la procédure d’alerte ; les modes opératoires ; la fréquence de vérification des dispositifs de sécurité et de limitation/traitement des pollutions et nuisances générées ; -les instructions de maintenance/nettoyage ; l’obligation d’informer l’inspection des installations classées en cas d’accident ; -les conditions de stockage des produits ; -la fréquence des contrôles de l’étanchéité et de l’attachement des réservoirs et de vérification des dispositifs de rétention ; -les modalités d’entretien, de contrôle et d’utilisation des équipements de régulation et des dispositifs de sécurité. Les consignes mises en place sont listées par l’exploitant et font apparaitre la date de dernière modification de chacune.

Article 29 Seuls des filtres à charbon actif sont nécessaires pour respecter les valeurs (réserves) limites d’émission. L’exploitant a en stock deux big-bags de 500 kg unitaires de charbon actif, en moyenne.

L’établissement dispose de réserves suffisantes de produits consommables utilisés de manière courante pour assurer le respect des valeurs limites d’émission et des autres dispositions du présent arrêté.

Article 30 L’exploitant veille au bon entretien des dispositifs de réglage, de contrôle, de (entretien et travaux) signalisation et de sécurité. Ces vérifications et leurs résultats sont consignés par écrit.

Toute tuyauterie susceptible de contenir du gaz fait l’objet d’une vérification annuelle d’étanchéité réalisée sous la pression normale de service.

Toute intervention par point chaud sur une tuyauterie de gaz susceptible de s’accompagner d’un dégagement de gaz n’est engagée qu’après une purge complète de ladite tuyauterie. A l’issue des travaux, une vérification complète de l’étanchéité de la tuyauterie garantit une parfaite intégrité de celle-ci. Cette vérification se fait sur la base de procédures écrites ; elle est consignée par écrit avec ses résultats.

Les soudeurs doivent avoir une attestation d’aptitude professionnelle spécifique, cette attestation est délivrée par un organisme extérieur à l’entreprise et compétent, conformément aux dispositions de l’arrêté du 16/07/1980.

25 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Article 31 Les installations sont exploitées sous la surveillance permanente d’un (conduite des personnel qualifié. installations) Ce personnel vérifie périodiquement le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité et s’assure de la bonne alimentation en biogaz des cogénérateurs.

Pour ce site, l’exploitation sans surveillance humaine permanente est admise puisque le mode d’exploitation assure une surveillance permanente de l’installation permettant au personnel soit d’agir à distance sur les paramètres de fonctionnement des cogénérateurs et de les mettre en sécurité en cas d’anomalie ou de défauts, soit de l’informer de ces derniers afin qu’il intervienne directement sur le site.

L’exploitant consigne par écrit les procédures de reconnaissance et de gestion des anomalies de fonctionnement, ainsi que celles relatives aux interventions du personnel et aux vérifications périodiques du bon fonctionnement de l’installation et des dispositifs assurant sa mise en sécurité. Ces procédures précisent la fréquence et la nature des vérifications à effectuer pendant et en dehors de la période de fonctionnement de l’installation.

En cas d’anomalie provoquant l’arrêt de l’installation, celle-ci est protégée contre tout déverrouillage intempestif. Toute remise en route automatique est interdite. Le réarmement ne peut se faire qu’après élimination des défauts par du personnel d’exploitation, au besoin après intervention sur le site.

TITRE IV : Emissions dans l’eau Chapitre I : Prélèvements et consommation d’eau Article 32 Plan d’implantation et note descriptive du forage. (prélèvement d’eau) L’implantation du forage est précisée sur les plans de masse et situation (annexes n°1.2 et 1.3, p. 68 et 69). L’adresse de l’installation est : section 05, parcelle 122/81, lieu-dit « Hinter dem dorf » de la commune 37 146. Le dossier de déclaration a été réceptionné au guichet unique le 5/09/2011, son numéro d’enregistrement est le 67-2011-00256.

Le forage peut être décrit de la sorte : -dépassement de la margelle/sol : 30 cm, -nature du tubage : PVC, -diamètre du tubage : 11 cm, -profondeur de la nappe : 250 cm, -profondeur du puits : 1200 cm, -débit de prélèvement : 10 m³/h, -volume prélevé déclaré : 10 m³/j, -pompe immergée.

Le forage n’est pas situé dans une Zone de Répartition des Eaux.

Le prélèvement maximum journalier effectué dans le milieu naturel pour le site est de 3,15 m³. Il sert à 95% pour l’élevage porcin (soient 3 m³) et à 5% pour le site de méthanisation (soient 0,15 m³).

Cela correspond à une consommation annuelle arrondie à 1 150 m³, 55 m³ étant utilisés par le site de méthanisation.

26 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Il n’y a pas de réfrigération en circuit ouvert.

Article 33 L’implantation du forage est précisée sur les plans de masse et situation (ouvrages de (annexes n°1.2 et 1.3, p. 68 et 69). L’adresse de l’installation est : section 05, prélèvement) parcelle 122/81, lieu-dit « Hinter dem dorf » de la commune 37 146. Le dossier de déclaration a été réceptionné au guichet unique le 5/09/2011, son numéro d’enregistrement est le 67-2011-00256.

Le forage peut être décrit de la sorte : -dépassement de la margelle/sol : 30 cm, -nature du tubage : PVC, -diamètre du tubage : 11 cm, -profondeur de la nappe : 250 cm, -profondeur du puits : 1200 cm, -débit de prélèvement : 10 m³/h, -volume prélevé déclaré : 10 m³/j, -pompe immergée.

Article 34 Le forage a été réalisé pour les besoins de l’élevage porcin situé autour du site (forage) de méthanisation.

Chapitre II : Collecte et rejet des effluents Article 35 Le plan des réseaux de collecte des effluents se trouve en annexe 1.5, p.65. (collecte des effluents) Il n’y a pas de liaison directe entre les réseaux de collecte des effluents devant subir un traitement et le milieu récepteur.

Non concerné. Il n’y a pas d’effluent aqueux rejeté par les installations.

Non concerné. Il n’y a pas de collecteurs véhiculant des eaux polluées par des liquides inflammables.

Le plan des réseaux de collecte des effluents fait apparaitre les secteurs collectés, les points de branchement, regards, avaloirs, postes de relevage, postes de mesure, vannes…Il est conservé dans le dossier installation.

Article 36 Non concerné. (points de rejet) Il n’y a pas de rejet d’effluents dans le milieu naturel.

Article 37 Non concerné. (points de Il n’y a pas de rejet d’effluents dans le milieu naturel. prélèvements pour les contrôles) Article 38 Les eaux pluviales sont rejetées dans le milieu naturel, par infiltration. (rejets des eaux pluviales) Non concerné. Il n’y a pas de dispositifs de traitement des eaux pluviales susceptibles d’être polluées.

Article 39 Il n’y a pas de rejet vers les eaux souterraines. (eaux souterraines)

Chapitre III – Valeurs limites d’émission Article 40 Tous les effluents aqueux (lisier, lactosérum) sont canalisés, ils ne sont pas (VLE - généralités) dilués.

27 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Article 41 Non concerné. (débit, température Il n’y a pas de rejets directs au milieu naturel. et pH) Article 42 Non concerné. (VLE – milieu naturel) Il n’y a pas de rejets directs au milieu naturel.

Article 43 Non concerné. (raccordement à une Il n’y a pas de raccordement à une station d’épuration. station d’épuration) Article 44 Non concerné. (concentration des Cette installation ne génère pas de rejets. rejets) Article 45 Non concerné. (eaux pluviales) Il n’y a pas de rejets d’eaux pluviales canalisées.

Chapitre IV : Traitement des effluents Article 46 Non concerné. (installation de Il n’y a pas d’installation de traitement/prétraitement sur le site. traitement / de prétraitement) Article 47 Non concerné. (épandage) Il n’y aura pas d’épandage de boues, déchets, effluents et sous-produits issus de l’activité de combustion.

TITRE V : Emissions dans l’air Chapitre I : Généralités Article 48 Il n’y a pas de disposition prise pour le captage des poussières et gaz et le (principes généraux stockage de produits pulvérulents, en effet : sur l’air) -les voies de circulation à l’intérieur du site sont en enrobé, -le biogaz est brûlé dans les cogénérateurs ou par la torchère, -les produits pulvérulents sont stockés en sacs.

Chapitre II – rejets à l’atmosphère Article 49 Les points de rejet sont au nombre de 3 : il s’agit des cheminées positionnées (points de rejet) sur les cogénérateurs. Ces cogénérateurs apparaissent sur le plan de masse, en annexe 1.3 p 69. Trois points de rejet sont nécessaires puisque les trois cogénérateurs sont trop éloignés pour avoir un point de rejet unique.

Article 50 Plan des points de mesure. (points de mesure) Les points de mesure et les points de prélèvement d’échantillons sont aménagés dans une trappe au niveau de la cheminée, conformément aux conditions fixées par les méthodes de référence précisées dans l’arrêté du 7 juillet 2009 et équipés des appareils nécessaires pour effectuer les mesures prévues dans des conditions représentatives. L’emplacement de ces trappes apparait sur le plan se trouvant en annexe 7 p 79.

Article 51 Plan et note de calcul des hauteurs de cheminée. (hauteur de cheminée) A. Nous sommes dans le cas d’une installation comportant des moteurs dont la puissance totale est égale à (2 x 1,878 MWth =) 3,76 MWth. La hauteur de chaque cheminée doit donc être de 6,0 m minimum, ce qui est le cas puisque la hauteur des cheminées est de 10,0 m. De plus, la hauteur minimale du débouché à l’air libre de la cheminée

28 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 doit dépasser d’au moins 3,0 m le point le plus haut de la toiture surplombant l’installation. Le point le plus haut de la toiture étant à (2,6 m + 0,5 m =) 3,1 m, la hauteur de débouché à l’air libre sera de (10,0 m de hauteur de cheminée + 0,5 m de surélévation =) 10,50 m. Ce débouché à l’air libre surplombera l’installation de (10,5 – 3,1 =) 7,4 m, qui est supérieur à 3,0 m.

B. Non concerné.

C. Non concerné.

D. Non concerné.

Article 52 A. La vitesse d’éjection des gaz est de 22 m/s pour le cogénérateur de 530 (vitesse d’éjection des kW et de 17 m/s pour le cogénérateur de 800 kW. gaz) B. Non concerné.

Chapitre III : Valeurs limites d’émission Article 53 Le biogaz est le seul combustible utilisé. (combustibles utilisés) Article 54 Les valeurs d’émissions fixées dans l’arrêté sont compatibles avec l’état du (état du milieu) milieu. Sur cette installation, le rejet des effluents gazeux est canalisé (rejet par une cheminée). Il n’y a pas de rejet diffus.

Article 55 Sans objet. (conditions de rejet) Article 56 I. Seuls des rejets canalisés d’effluents (cheminée) sont effectifs sur (méthodes de le site. mesure) Ces rejets sont compatibles avec l’état du milieu (données constructeur) : cogénérateur 800 kW cogénérateur 530 kW normes (mg/m³ à 5% d’O2) (mg/m³ à 5% d’O2) (mg/m³ à 5% d’O2) poussières totales ≤10 ≤10 10 monoxyde de carbone ≤300 ≤300 1 200 dioxyde de soufre ≤100 ≤100 100 dioxyde d’azote ≤270 ≤270 270 chlorure d’hydrogène ≤10 ≤10 10 fluor et composés ≤5 ≤5 5 inorganiques COV non méthaniques ≤50 ≤50 50 formaldéhyde ≤40 ≤40 40 ammoniac ≤20 ≤20 20

II. Sans objet - la combustion n’utilise qu’un mélange d’air et de biogaz (pas d’autre consommable).

Article 57 Les dispositions prises pour limiter les odeurs sur le site sont : (odeurs) -utilisation de matières premières pas/peu odorantes, -bâchage du silo, -bâchage des bennes des camions lors du transport des matières premières, -stockage du digestat dans des fosses couvertes.

TITRE VI : Emissions dans les sols Article 58 Il n’y a pas de rejets directs dans le sol. (émissions dans le

29 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 sol) TITRE VII : Bruits et vibrations Article 59 Description des dispositions pour limiter le bruit et les vibrations. (bruits et vibrations) I. Valeurs limites de bruit : les niveaux sonores produits par l’installation sont conformes à l’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement et les installations classées pour l’environnement.

Il n’y a pas de causes possibles d’émergence entre 6 h à 22 h.

Il n’y a pas de causes possibles d’émergence entre 22 h à 6 h.

II. Véhicules – engins de chantier : les engins de transport et de manutention utilisés répondent aux exigences de la règlementation en vigueur. L’emploi de sirènes, alarmes, avertisseurs, est réservé à la prévention et au signalement d’incidents graves ou d’accidents.

III. Vibrations : l’installation est construite, équipée et exploitée afin que son fonctionnement ne soit pas à l’origine de vibrations dans les constructions avoisinantes susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci : les cogénérateurs sont montés sur silentblocs et les conteneurs ont une isolation phonique.

IV. Surveillance par l’exploitant des émissions sonores : l’exploitant met en place une surveillance des émissions sonores de l’installation permettant d’estimer la valeur de l’émergence générée dans les zones à émergence règlementée (une zone constructible se trouve à 120 m à l’est du site, la première maison de tiers se trouve à 150 m à l’est du site). Les mesures sont effectuées selon la méthode définie en annexe de l’arrêté du 23 janvier 1997 modifié susvisé. Ces mesures sont effectuées dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation sur une durée d’une demi- heure au moins. Une mesure du niveau de bruit et de l’émergence est effectuée tous les ans par une personne qualifiée, la première mesure a été effectuée dans l’année qui a suivi le démarrage de l’installation.

TITRE VIII : Déchets Article 60 L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conception et (déchets) l’exploitation de ses installations pour assurer une bonne gestion des déchets de son entreprise, notamment : -limiter à la source la quantité et la toxicité de ses déchets en adoptant des technologies propres ; -trier, recycler, valoriser ses sous-produits de fabrication ; -s’assurer du traitement ou du prétraitement de ses déchets, notamment par voie physico-chimique, biologique ou thermique ; -s’assurer pour les déchets ultimes dont le volume doit être strictement limité d’un stockage dans les meilleures conditions possibles.

Article 61 L’exploitant effectue à l’intérieur de son établissement la séparation des (déchets) déchets (dangereux ou non) de façon à faciliter leur traitement ou leur élimination dans des filières spécifiques. Les déchets et résidus produits sont stockés, avant leur revalorisation ou leur élimination, dans des conditions ne présentant pas de risques de pollution (prévention d’un lessivage par les eaux météoriques, d’une pollution des eaux

30 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 superficielles ou souterraines, des envols et des odeurs) pour les populations avoisinantes et l’environnement.

Les stockages temporaires, avant recyclage ou élimination des déchets dangereux, sont réalisés sur des cuvettes de rétention étanches et protégées des eaux météoriques.

La quantité de déchets entreposés sur le site ne dépasse pas la capacité mensuelle produite ou, en cas de traitement externe, un lot normal d’expédition vers l’installation d’élimination.

Nature de Type de Code du Production Mode de déchets déchet déchet totale traitement hors annuelle site

Huiles 13 02 04* 6 000 litres CHIMIREC Est à Ou Domjevin (54) 13 02 05* Déchets dangereux Filtres à 16 01 07* 0,5 m³ CHIMIREC Est à huile Domjevin (54) ou SCHNELL à Amtzell (Bade Wurtemberg)

Déchets non Déchets 15 01 01 40 m³ SITA Alsace à dangereux Industriels 15 01 02 (4 bennes de Strasbourg (67) Banals 10 m³) (papier)

Déchets 15 01 03 3 semi- SEREPAL à Industriels remorques (67) Banals (palettes en bois)

Article 62 Les déchets non dangereux et non souillés par des produits toxiques ou (déchets) polluants peuvent être récupérés, valorisés ou éliminés dans des installations autorisés.

Les seuls modes d’élimination pour les déchets d’emballage sont la valorisation par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux utilisables ou de l’énergie. Cette disposition n’est pas applicable aux détenteurs de déchets d’emballage qui en produisent un volume hebdomadaire inférieur à 1 000 litres et qui les remettent au service de collecte et de traitement des communes.

Les déchets dangereux sont éliminés dans des installations règlementées à cet effet au titre du code de l’environnement, dans des conditions propres à assurer la protection de l’environnement. Un registre des déchets dangereux produits (nature, tonnage, filière d’élimination, etc.) est tenu à jour.

L’exploitant émet un bordereau de suivi dès qu’il remet ces déchets à un tiers et est en mesure d’en justifier l’élimination. Les documents justificatifs sont conservés trois ans.

Tout brûlage à l’air libre est interdit.

31 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017

TITRE IX : Surveillance des émissions Chapitre I : Généralités Article 63 Modalités du programme de surveillance. (programme de surveillance) L’exploitant met en place un programme de surveillance de ses émissions. Les mesures sont effectuées sous la responsabilité de l’exploitant et à ses frais.

Les méthodes de mesure, prélèvement et analyse, de référence en vigueur sont fixées par l’arrêté du 7 juillet 2009.

Les mesures sont effectuées par un organisme agréé choisi en accord avec l’inspection des installations classées.

Le premier contrôle est effectué six mois au plus tard après la mise en service de l’installation.

Chapitre II : Emissions dans l’air Article 64 Justification des équipements. (entretien Le réglage et l’entretien de l’installation se feront soigneusement et aussi fréquemment que nécessaire afin de s’assurer un fonctionnement ne présentant pas d’inconvénients pour le voisinage. Ces opérations porteront également sur les conduits d’évacuation des gaz de combustion et, le cas échéant, sur les appareils de filtration et d’épuration.

L’installation et les appareils de combustion qui la composent doivent être équipés des appareils de réglage des feux et de contrôle nécessaires à l’exploitation en vue de réduire la pollution atmosphérique.

Les résultats des contrôles et des opérations d’entretien des installations de combustion comportant des chaudières sont portés sur le livret de chaufferie.

Article 65 Flux pour chaque polluant. (mesures émissions dans l’air) L’exploitant réalise une mesure annuelle des paramètres suivants : -débit ; -poussières totales ; -monoxyde de carbone ; -oxydes de soufre ; -oxydes d’azote ; -chlorures d’hydrogène et autres composés inorganiques du chlore ; -fluor et composés du fluor ; -formaldéhyde ; -ammoniac, si l’installation est équipée d’un dispositif de traitement des oxydes d’azote à l’ammoniac ou ses promoteurs.

Les mesures sont effectuées sur une durée minimale d’une demi-heure, dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation. Pour les turbines et moteurs, les mesures sont effectuées en régime stabilisé à pleine charge. Les polluants qui ne sont pas susceptibles d’être émis par l’installation ne font pas l’objet des mesures périodiques prévues. Dans ce cas, l’exploitant tient à la disposition de l’inspection des installations classées les éléments techniques

32 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 permettant d’attester l’absence d’émission de ces produits par l’installation.

Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépasse le double de la valeur prescrite.

Lors d’une opération de surveillance, quand plusieurs mesures sont réalisées, la moyenne de ces mesures ne dépasse pas le double de la valeur prescrite.

Lors d’une opération de surveillance, quand plusieurs mesures sont réalisées, la moyenne de ces mesures ne dépasse pas les valeurs limites d’émission et aucune mesure n’est supérieure à 1,5 fois la valeur d’émission.

Les résultats des mesures sont mis à disposition de l’inspection des installations classées.

Chapitre III : Emissions dans l’eau Article 66 Non concerné. Il n’y a pas d’effluent rejet dans le milieu naturel ou dans un (mesures émissions réseau de raccordement à une station d’épuration collective. dans l’eau)

Article 67 Aucune. (exécution)

33 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000 et ZNIEFF

Sur l’ensemble des communes concernées par l’étude (communes dans le rayon d’affichage de 1 km et communes du plan d’épandage), on recense : - deux sites Natura 2000 : une Zone de Protection Spéciale, « Vallée du Rhin de Strasbourg à » (identifiant européen : FR4211810) et un Site d’Intérêt Communautaire, « Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch, Bas-Rhin » (identifiant européen FR 4201797) ; - deux ZNIEFF de type I (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), « Forêts rhénanes et cours d’eau phréatiques de Marckolsheim à Rhinau » (identifiant national : 420007075) et « Ried de Trulygraben à Herbsheim, Boofzheim et » (identifiant national : 420007186) ainsi qu’une ZNIEFF de type II, « Ancien lit majeur du Rhin de Village-Neuf à Strasbourg » (identifiant national : 420014529),

Zones Natura 2000 :

Le site de méthanisation est situé à : - 800 m de l’emprise de la ZPS « Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim ». 20 îlots du plan d’épandage sont aussi impactés par cette ZPS. - 801 m de l’emprise du SIC « Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruche ». 24 îlots du plan d’épandage sont aussi impactés par ce SIC.

La « vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim » présente un attrait important pour les oiseaux d’eau puisqu’elle est désignée comme Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux. Non seulement cette zone sert d’étape aux oiseaux dans leur migration vers le sud, mais elle les accueille aussi en hiver et leur permet de nidifier au printemps. Afin de conserver la qualité des sites de nidification, de migration et d’hivernage, une gestion particulière du milieu a été mise en place : elle associe gestion forestière de la forêt alluviale, conservation ou restauration des milieux humides (roselières, bras morts, prairies alluviales) et quiétude des oiseaux.

Le « secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch » comporte 3 ensembles : la bande rhénane, le ried de l’ et le ried du Bruch de l’. L’enjeu patrimonial de la bande rhénane réside dans la conservation des dernières forêts alluviales qui sont à la fois très productives et d’une grande complexité structurelle. Tant le Rhin lui-même que ses bras morts alimentés par la nappe phréatique ou les dépressions occupées de mares constituent autant de milieux de vie d’un grand intérêt où se développent une flore et une faune variés, aujourd’hui rares. Le ried central était le plus grand des marais continentaux français et doit son existence à l’affleurement de la nappe phréatique et une partie de ses caractéristiques aux débordements de l’Ill. Le Bruch de l’Andlau présente beaucoup d’affinités avec le ried central : il possède un remarquable réseau de rivières phréatiques propices à la présence de nombreux poissons. Sa désignation est justifiée par la préservation d’aulnaies-frênaies, des végétations aquatiques des giessens et celle des prairies maigres abritant une faune diversifiée d’insectes.

1 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Zones Naturelles d’intérêt Ecologique Faunistique et Floristique :

Le site de méthanisation est situé à : - 2 320 m de l’emprise de la ZNIEFF « Forêts rhénanes et cours d’eau phréatiques de Marckolsheim à Rhinau ». 5 îlots du plan d’épandage sont aussi impactés par cette ZNIEFF. - 2 130 m de l’emprise de la ZNIEFF « Ried de Trulygraben à Herbsheim, Boofzheim et Obenheim ». 11 îlots du plan d’épandage sont aussi impactés par cette ZNIEFF. - dans l’emprise de la ZNIEFF « Ancien lit majeur du Rhin de Village-Neuf à Strasbourg ». 97 îlots du plan d’épandage sont aussi impactés par cette ZNIEFF.

La zone des « forêts rhénanes et cours d’eau phréatiques » représente une section de l’ancien paysage alluvial. Elle est pourvue de nombreux milieux aquatiques, de bras morts, de phragmitaies (roselières) et de différents peuplements forestiers alluviaux ainsi que de quelques prairies. Elle se distingue par ses communautés de libellules, d’amphibiens, de sauterelles et par une flore remarquable.

La zone du « ried de Trulygraben » comprend un ensemble de prairies humides et de cours d’eau phréatiques. Les secteurs les plus riches sont les dépressions tourbeuses et les levées, qui rassemblent une grande diversité d’espèces. Cette zone comprend beaucoup de plantes remarquables ainsi qu’une faune spécifique aux milieux prairiaux.

L’ « ancien lit majeur du Rhin » comporte essentiellement des zones agricoles, des forêts et des éléments d’habitat tels des haies, des roselières et des zones humides, présentant un intérêt particulier comme habitat tampon ou comme corridor écologique pour diverses espèces.

Evaluation des incidences :

Rappel des conditions d’épandage des effluents :

Afin de limiter les risques liés au lessivage et au ruissellement :

- les apports de digestat se font à une période de fort besoin des cultures (avant semis au printemps ou avant implantation de CIPAN en été pour le maïs ; au sortir de l’hiver pour le blé) pour être assimilés de suite (relativement forte proportion d’azote minéral dans le digestat brut). - le volume épandu est adapté à la culture : 40 m³ ou 8 t pour le maïs, 35 m³ pour le blé. - les rampes à pendillards utilisées pour l’épandage de digestat brut permettent de déposer le digestat au plus près du sol. - l’enfouissement du digestat se fait dans les 12 h suivant l’épandage sur terres nues. - la pression d’azote organique sur la Surface Potentielle Epandable est adaptée à l’assolement et à l’exportation des cannes de maïs (175 kg d’N/ha de SPE), la pression d’azote organique sur la Surface Agricole Utile est inférieure à 170 kg/ha (165 kg d’N/ha de SAU). - il n’y a pas de parcelle en forte pente dans le parcellaire épandable. - les épandages se font en conditions de sol ressuyé. - lorsqu’un risque avéré d’orage existe, l’épandage est différé.

2 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Afin de préserver la qualité de l’eau :

- un retrait de 35 m est observé lors de l’épandage de digestat à proximité des cours d’eau. - les rampes à pendillards utilisées pour l’épandage de digestat brut permettent un épandage de précision en déposant le digestat au plus près du sol. - tous les épandages se font en végétation (soit sur des cultures annuelles, soit sur CIPAN).

Absence d’incidence des épandages d’effluent :

- sur la ZPS « Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim » : l’épandage maitrisé de digestat n’aura pas d’incidence sur la présence d’oiseaux (pas d’épandage sur prairie, retrait de 35 m respecté par rapport aux cours d’eau, épandages réalisés hors périodes de nidification). - sur le SIC « Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruche » : l’épandage maitrisé de digestat n’aura pas d’incidence sur l’intégrité de la bande rhénane, du ried central et le Bruch de l’Andlau (pas d’épandage en forêt, pas d’épandage sur prairie, retrait de 35 m respecté par rapport aux cours d’eau, épandage et enfouissement par temps sec). - sur la ZNIEFF « Forêts rhénanes et cours d’eau phréatiques de Marckolsheim à Rhinau » : l’épandage maitrisé de digestat n’aura pas d’incidence sur l’intégrité de cette zone (pas d’épandage en forêt, pas d’épandage sur prairie, retrait de 35 m respecté par rapport aux cours d’eau, épandage et enfouissement par temps sec). - sur la ZNIEFF « Ried de Trulygraben à Herbsheim, Boofzheim et Obenheim » : l’épandage maitrisé de digestat n’aura pas d’incidence sur l’intégrité de cette zone (pas d’épandage sur prairie, retrait de 35 m respecté par rapport aux cours d’eau, épandage et enfouissement par temps sec). - sur la ZNIEFF « Ancien lit majeur du Rhin de Village-Neuf à Strasbourg » : l’épandage maitrisé de digestat n’aura pas d’incidence sur le fonctionnement de cet habitat tampon/corridor écologique (pas d’épandage sur prairie, retrait de 35 m respecté par rapport aux cours d’eau, épandage 60 jours par an dont 80% au printemps et 20% en été).

3 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017

COMPATIBILITE DES INSTALLATIONS AVEC LE DOCUMENT D’URBANISME,

LES SCHEMAS ET PROGRAMMES DESTINES A AMELIORER LA QUALITE ET LA QUANTITE DES EAUX, APPLICABLES A LA ZONE

 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le site de méthanisation est implanté au lieu-dit « Hinter dem Dorf », sur les parcelles n°80, 120, 122, 124, 125, 126 et 127 de la section 5 de Friesenheim.

 L’occupation des sols dans la commune de Friesenheim est régie par un Plan Local d’Urbanisme.

Le site de méthanisation est situé en retrait de la route départementale n°203 (reliant Triembach au Val à Rhinau) à 400 m au sud de celle-ci et en retrait de la route départementale n°468 (reliant Strasbourg à Marckolsheim), à 300 m à l’ouest de celle-ci.

On accède au site d’élevage par :

- le nord depuis deux chemins d’exploitation : - le premier part de l’est du cimetière et va vers la rue du Kirchweg, - plus à l’ouest, le second part de l’est du Westerlachgraben et va vers le sud en suivant le tracé de ce cours d’eau. - l’est, depuis la rue principale, en empruntant la rue du Kirchweg et en continuant vers l’ouest sur le chemin rural.

Site de méthanisation Parcellaire épandable retenu pour le digestat

En site Natura 2000  oui non  oui non Dans un parc national ou une réserve  oui non  oui non naturelle Dans un parc naturel régional  oui non  oui non

En Zone Vulnérable  oui non  oui  non En Zone d’Action Renforcée  oui non  oui non Bassin versant  oui non  oui non SAGE concerné Ill – Nappe - Rhin Ill – Nappe - Rhin Dans le périmètre d’un captage  oui non  oui non d’Alimentation en Eau Potable

La compatibilité du site de méthanisation est appréciée avec les éléments ci-dessous (plans, programmes, schémas mentionnés aux 4°, 5°, 16° à 23°, 26° et 27° du tableau du I de l’article R. 122-17 du code de l’environnement) :

SCHEMA / PLAN ARTICULATION Schéma Directeur d’Aménagement et de Voir ci-dessous paragraphe consacré au SDAGE / Gestion des Eaux SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Schéma départemental des carrières Le site de méthanisation et le plan d’épandage ne sont pas concernés par ce schéma puisqu’ils se

1 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 situent hors zone Ng Plan national de prévention des déchets La gestion des déchets est conforme au plan national Voir ci-dessous paragraphe consacré aux déchets Plan régional d’élimination des déchets L’élimination des déchets dangereux est dangereux - Alsace conforme au plan régional Voir ci-dessous paragraphe consacré aux déchets Plan départemental de gestion des déchets non La gestion des déchets non dangereux est dangereux conforme au plan départemental Voir ci-dessous paragraphe consacré aux déchets Plan départemental de gestion des déchets Le site de méthanisation n’est pas concerné par issus de chantiers du bâtiment ce plan départemental Programme d’action national pour la protection Voir ci-dessous paragraphe consacré à la directive des eaux contre la pollution par les nitrates nitrate d’origine agricole Programme d’action régional pour la protection Voir ci-dessous paragraphe consacré à la directive des eaux contre la pollution par les nitrates nitrate d’origine agricole

 PLAN LOCAL D’URBANISME

La commune de Friesenheim a approuvé son Plan Local d’Urbanisme le 23/10/2013.

Le territoire couvert par le PLU est divisé en zones urbaines (UA, UB, UE et UC), en zones à urbaniser (IAU, IAUC, et IIAU), en zones agricoles (Aa, Ab et Ac) et en zones naturelles (Ng et Nn).

La zone A correspond à une zone protégée en raison de la valeur agricole des terres, de la richesse des perspectives visuelles et de la qualité des paysages ouverts.

Cette zone comporte 3 secteurs :

- secteur Aa : secteur au sein de l’espace agricole destiné spécifiquement aux sorties d’exploitation. A l’intérieur de cette zone se trouve un secteur soumis à la servitude AS1 (périmètre de captage des eaux potables, périmètre éloigné – périmètre rapproché) ;

- secteur Ab : secteur agricole constituant une zone tampon avec les zones urbaines, où la construction est limitée aux bâtiments agricoles non dédiés à l’élevage ;

- secteur Ac : secteur agricole où la construction est limitée en raison de la qualité agronomique des terres. A l’intérieur de cette zone se trouve un secteur soumis à la servitude AS1 (périmètre de captage des eaux potables, périmètre éloigné – périmètre rapproché).

Le site de méthanisation de l’EARL Fritsch est situé en secteur Aa.

Les installations sont compatibles avec les conditions d’occupation des sols définis par le PLU de Friesenheim.

2 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017  SDAGE/SAGE

Le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) fixe par grand bassin hydrographique les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des ressources piscicoles. Elaboré par le comité de bassin, le dernier SDAGE Rhin-Meuse a été approuvé le 30/11/2015.

Le SDAGE est « l’instrument français » de la mise en œuvre de la politique communautaire dans le domaine de l’eau fixée par la Directive Cadre Européenne sur l‘Eau de décembre 2000 (DCE).

C’est un document de planification et ses préconisations doivent permettre d’atteindre le bon état écologique et chimique (pour les masses d’eau superficielles) ou le bon état chimique et quantitatif (pour les masses d’eau souterraines) à l’horizon 2015.

6 enjeux ont été définis pour le bassin Rhin – Meuse :

Améliorer la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade.

- Assurer à la population la distribution d’une eau potable de qualité. - Favoriser la baignade en toute sécurité sanitaire.

Garantir la bonne qualité de toutes les eaux, tant superficielles que souterraines.

- Réduire les pollutions en général. - Identifier les émissions de substances toxiques. - Veillez à une bonne gestion des systèmes d’assainissements publics et des boues d’épuration. - Réduire la pollution par les nitrates et les produits phytopharmaceutiques d’origine agricole ou non. - Réduire la pollution de la ressource en eau.

Retrouver les équilibres écologiques fondamentaux des milieux aquatiques.

- Appuyer la gestion des milieux aquatiques. - Organiser la gestion des cours d’eau et des plans d’eau. - Restaurer les fonctions naturelles des milieux aquatiques et respecter les bonnes pratiques de gestion. - Arrêter la dégradation des écosystèmes aquatiques. - Améliorer la gestion piscicole. - Préserver les zones humides.

Encourager une utilisation raisonnable de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la Meuse.

- Prévenir les situations de surexploitation et le déséquilibre quantitatif.

Intégrer les principes de gestion équilibrée de la ressource en eau dans le développement et l’aménagement des territoires.

- Mieux connaitre les crues et leur impact, les gérer à l’échelle des districts.

3 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 - Prendre et compte et prévenir l’exposition aux risques d’inondations. - Préserver les ressources naturelles en limitant l’impact des urbanisations nouvelles. - Définir les modalités d’ouverture à l’urbanisation d’un nouveau secteur (traitement des eaux usées, fourniture d’eau potable).

Développer dans une démarche intégrée à l’échelle des bassins versants du Rhin et de la Meuse une gestion de l’eau participative et solidaire et transfrontalière.

- Mettre en place une vision à long terme sur les aspects économiques, environnementaux et socioculturels. - Aborder la gestion des eaux à l’échelle du district hydrographique. - Renforcer la participation du public et de l’ensemble des acteurs.

A l’échelle du sous-bassin versant ou d’un groupement de sous-bassins, un Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) est élaboré par une Commission locale de l’eau (CLE) dont la composition est arrêtée par le préfet.

Le projet de SAGE, validé par la CLE, donne lieu à des consultations (collectivités, comité de bassin, mise à disposition du public…), puis à un arrêté du préfet. Le SAGE fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, des écosystèmes aquatiques, ainsi que les objectifs de préservation des zones humides.

Les SAGE doivent être compatibles avec les orientations fixées par le SDAGE.

Le périmètre d’épandage est concerné par le SAGE Ill – Nappe – Rhin.

L’arrêté préfectoral du 1er juin 2015 a approuvé la révision du SAGE Ill-Nappe-Rhin.

6 enjeux ont été définis pour le SAGE Ill – nappe - Rhin :

Garantir la qualité des eaux souterraines sur l’ensemble de la nappe alluviale rhénane d’Alsace afin de permettre partout, au plus tard d’ici 2027, une alimentation en eau potable sans traitement. Les pollutions présentes dans la nappe seront résorbées durablement.

Restaurer la qualité des cours d’eaux et satisfaire durablement les usages. Les efforts porteront sur :

- la restauration et la mise en valeur des lits et des berges, - la restauration de la continuité longitudinale, - le respect d’objectifs de débit en période d’étiage.

Renforcer la protection des zones humides, des espaces écologiques et des milieux aquatiques remarquables.

Prendre en compte la gestion des eaux dans les projets d’aménagement et le développement économique.

Assurer une cohérence globale entre les objectifs de protection contre les crues et la préservation des zones humides.

4 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Limiter les risques dus aux inondations par des mesures préventives, relatives notamment à l’occupation des sols.

Les installations de l’EARL Fritsch sont compatibles avec les objectifs du SDAGE et du SAGE :

- Les apports de fertilisants sont raisonnés en fonction des périodes d’exportation maximale par les cultures. - Un retrait de 35 m est opéré lors de l’épandage le long des cours d’eau. - Le parcellaire ne présente pas de pente importante, limitant ainsi le risque de ruissellement. - Les périodes d’apport permettent de prévenir le risque de ruissellement (un type de sol rencontré a une sensibilité certaine au ruissellement). - Avec une capacité de stockage de 8 178 m³ utiles pour le site de méthanisation, l’exploitation a un peu plus de 5 mois de stockage. Ceci permet de respecter sans difficulté les périodes d’interdiction règlementaires et l’interdiction d’épandage durant les périodes de forte pluviométrie. L’épandage est suivi d’un enfouissement dans les 12 h sur sol nu. - Les dispositions suivantes sont prises pour limiter la consommation d’eau : o limitation de la quantité de digestat mise à sécher (le laveur d’air du séchoir consommant de l’eau). o utilisation de matières premières liquides (lisier, lactosérum).

 PROGRAMME D’ACTION DIRECTIVE NITRATE

Le site de méthanisation et le parcellaire épandable sont situés en zone vulnérable.

Les pratiques agronomiques de l’EARL Fritsch respectent les programmes d’action en vigueur (programme national et régional).

Le programme d’action directive nitrate vise la protection des eaux contre les pollutions liées aux nitrates d’origine d’agricole.

L’arrêté du 19 décembre 2011 a été modifié une nouvelle fois, le 11 octobre 2016.

Le 5ème programme d’action régional a été signé en juin 2014.

5 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 Calendrier d’épandage :

OCCUPATION DU SOL pendant TYPES DE FERTILISANTS ou suivant l’épandage (culture principale) Type I Type II Type III

Fumiers compacts Autres effluents de pailleux, composts type I d’effluents d’élevage (1)

Sols non cultivés Toute l’année Toute l’année Toute l’année

Cultures implantées à Du 15 novembre au 15 janvier Du 1er octobre au 31 Du 1er septembre au l’automne ou en fin d’été janvier 31 janvier (autre que colza)

Colza implanté à l’automne Du 15 novembre au 15 janvier Du 15 octobre au 31 Du 1er septembre au janvier 31 janvier

Cultures implantées au Du 1er juillet au 31 Du 1er juillet au 15 Du 1er juillet (2) au Du 1er juillet (3) au printemps non précédées par août janvier 31 janvier 15 février une CIPAN/culture dérobée et du 15 novembre au 15 janvier

Cultures implantées au De 20 jours avant la Du 1er juillet à 15 Du 1er juillet à 15 Du 1er juillet (3)(4) printemps précédées par une destruction de la jours avant jours avant au 15 février CIPAN/culture dérobée CIPAN ou la récolte l’implantation de la l’implantation de la de la dérobée et CIPAN ou de la CIPAN ou de la jusqu’au 15 janvier dérobée et de 20 dérobée et de 20 jours avant la jours avant la destruction de la destruction de la CIPAN ou la récolte CIPAN ou la récolte de la dérobée et de la dérobée et jusqu’au 15 janvier jusqu’au 31 janvier

Le total des apports avant et sur la CIPAN ou la dérobée est limité à 70 kg d’azote efficace / ha (5)

Prairies implantées depuis plus Du 15 décembre au 15 janvier (6) Du 15 novembre au Du 1er octobre au 31 de six mois dont prairies 15 janvier (6) janvier permanentes, luzerne

Autres cultures (cultures Du 15 décembre au 15 janvier Du 15 décembre au Du 15 décembre au pérennes – vergers, vignes, 15 janvier 15 janvier cultures maraîchères et cultures porte-graines)

(1) Peuvent également être considérés comme relevant de cette colonne certains effluents relevant d’un plan d’épandage sous réserve que l’effluent brut à épandre ait un C/N ≥ 25 et que le comportement dudit effluent vis-à- vis de la libération d’azote ammoniacal issu de sa minéralisation et vis-à-vis de l’azote du sol soit tel que l’épandage n’entraine pas de risque de lixiviation de nitrates. (2) En présence d’une culture, l’épandage d’effluents peu chargés en fertirrigation est autorisé jusqu’au 31 août dans la limite de 50 kg d’azote efficace/ha. (3) En présence d’une culture irriguée, l’apport de fertilisants de type III est autorisée jusqu’au 15 juillet et, sur maïs irrigué, jusqu’au stade de brunissement des soies de maïs. (4) Un apport à l’implantation de la culture dérobée est autorisé sous réserve de calcul de la dose prévisionnelle dans les conditions fixées aux III et IV de l’annexe de l’arrêté du 19/12/2011. Les îlots culturaux concernés font l’objet de deux plans de fumure séparés : l’un pour la culture dérobée et l’autre pour la culture principale. Les apports réalisés sur la culture dérobée sont enregistrés dans le cahier d’enregistrement de la culture principale. (5) Cette limite peut être portée à 100 kg d’azote efficace / ha dans le cadre d’un plan d’épandage soumis à autorisation et à étude d’impact ou d’incidence, sous réserve que cette dernière démontre l’innocuité d’une telle pratique et qu’un dispositif de surveillance des teneurs en azote nitrique et ammoniacal des eaux lixiviées dans le périmètre d’épandage soit mis en place. (6) L’épandage des effluents peu chargés est autorisé dans cette période dans la limite de 20 kg d’azote efficace/ha.

L’EARL Fritsch respecte les dates d’épandage de la directive « nitrates » pour les fertilisants azotés de type I (digestat séché), II (digestat brut) et III (fertilisants minéraux).

6 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 L’EARL Fritsch respecte la limitation des apports d’azote organique pour les épandages estivaux.

Capacités de stockage des effluents d’élevage (en mois) :

Avec une capacité de stockage de 8 178 m³ utiles pour le site de méthanisation, l’exploitation a un peu plus de 5 mois de capacité de stockage. L’arrêté du 23 octobre 2013 modifiant l’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’actions « directive nitrate » n’évoque que les effluents d’élevage pour la capacité de stockage forfaitaire. La capacité de stockage agronomique calculée est de 6 780 m³, elle est donc inférieure à la capacité utile existante. La capacité de stockage du digestat permet d’épandre en respectant les périodes d’interdiction d’épandage.

Conditions d’épandage par rapport au cours d’eau :

L’EARL Fritsch respecte une distance d’épandage de 35 m par rapport aux cours d’eau.

Couverture végétale pour limiter les fuites d’azote au cours des périodes pluvieuses :

La couverture végétale des sols sera gérée de la sorte : implantation systématique de couverts végétaux après récolte du blé tendre et déchaumage ainsi qu’après ensilage de maïs, sur 30 % de la surface labourée, mulching (c'est-à-dire un broyage fin des cannes de maïs) suivi d’un enfouissement superficiel au cover-crop dans les dix jours suivant la récolte du maïs grain, sur 50 % de la surface labourée et implantation de céréales d’hiver, après récolte du maïs, sur 20 % de la surface labourée.

Limitation du solde du bilan azoté calculé à l’échelle de l’exploitation :

La Balance Globale Azotée prévisionnelle est de + 32 kg d’azote par ha.

Le plan d’épandage, joint en annexe 4, précise les points qui viennent d’être décrits.

7 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 COMPATIBILITE DES INSTALLATIONS AVEC LE SCHEMA REGIONAL

« CLIMAT, AIR, ENERGIE D’ALSACE »

L’article R. 512-46-4 du code de l’environnement définissant les pièces à joindre au dossier d’enregistrement, demande de fournir les éléments permettant au préfet, s’il y a lieu, la compatibilité de l’installation avec les mesures fixées par l’arrêté prévu à l’article R. 222- 36. Ces mesures, applicables à l’intérieur du périmètre délimité par le plan de protection de l’atmosphère, doivent être de nature à ramener la concentration en polluants dans l’atmosphère à un niveau inférieur aux valeurs limites.

Deux arrêtés préfectoraux locaux concernent ce type de plan :

- le plan de protection de l’atmosphère de Strasbourg (approuvé par arrêté préfectoral le 4 juin 2014), - le schéma régional « Climat, Air, Energie Alsace » (approuvé par arrêté préfectoral le 29 juin 2012).

Si le site d’élevage de l’EARL Fritsch n’est pas concerné par le PPA de Strasbourg puisque très distant de cette agglomération, il l’est avec le schéma régional.

Visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie, à s’adapter au changement climatique et à améliorer la qualité de l’air aux horizons 2020 et 2050, le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie d’Alsace décline ses engagements au travers de 5 axes :

- réduire les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser la demande énergétique, - adapter les territoires et les activités socio-économiques aux effets de changement climatique, - prévenir et réduire la pollution atmosphérique, - développer la production d’énergies renouvelables, - favoriser les synergies du territoire en matière de climat – air – énergie.

La compatibilité des installations de l’EARL Fritsch avec ce schéma est vérifiée pour :

- la réduction du poids énergétique de l’exploitation (axe 1) : la proximité entre le site de méthanisation et ses principaux fournisseurs/repreneurs (fournisseurs de matières premières, repreneurs de digestat) permet de limiter les déplacements et donc la consommation d’énergie ; l’énergie électrique produite est injectée dans le réseau à proximité immédiate du site ; l’utilisation de digestat en substitution des engrais minéraux permet de réduire fortement la consommation en intrants minéraux azotés. - la réduction de la pollution atmosphérique (axe 3) : la proximité entre le site et ses principaux fournisseurs/repreneurs permet de limiter les déplacements et donc la réduction de la pollution atmosphérique. L’injection d’électricité dans le réseau à proximité immédiate du site a les mêmes effets.

8 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 - le développement d’énergies renouvelables (axe 4) : la création de quatre centrales solaires (puissance : 630 kW) sur les toitures de deux hangars et de deux porcheries permet de participer au développement de telles énergies.

9 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017

LES DECHETS

STOCKAGE DES DECHETS ET FILIERES D’ELIMINATION

L’EARL Fritsch opère un tri sélectif des déchets émis par son installation classée, ce qui lui permet de minimiser les quantités produites avant qu’elles soient dirigées vers la filière de traitement appropriée.

Type de déchet Code du Plan régissant Stockage en Périodicité de Structure de déchet le traitement attente de collecte collecte et collecte d’élimination

Huiles 13 02 04* PREDD cuve double paroi 6 mois CHIMIREC Est à ou dans Domjevin (54) 13 02 05* cogénérateurs

Déchets 15 01 01 PPGDND sous un hangar 3 mois SITA Alsace à Industriels Banals 15 01 02 Strasbourg (67) (papier)

Déchets 15 01 03 PPGDND sous un hangar 6 mois SEREPAL à Industriels Banals Scherwiller (67) (palettes en bois)

Filtres à huile 16 01 07* PREDD fût d’huile vide, 6 mois SCHNELL à sous un hangar Amtzell (Bade Wurtemberg)

6 filières sont utilisées par l’EARL Fritsch pour faire traiter et éliminer les déchets du site de méthanisation : BRENNTAG, CHIMIREC Est, SITA Alsace, SEREPAL et SCHNELL.

Abréviations :

PREDD : Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux.

PPGDND : Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux.

10 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

Capacités techniques de l’exploitant

Quadragénaire, M. Jean-Frédéric Fritsch est titulaire d’un BTS « analyse et conduite des systèmes d’exploitation » ; il s’est installé sur l’exploitation agricole familiale en 1992.

Ses bagages professionnels lui ont permis de moderniser le site d’élevage porcin dans les meilleures conditions techniques et environnementales (modernisation de la Fabrique d’Aliment à la Ferme, mise aux normes « bien – être » de porcheries).

A partir de 2008, l’agriculteur a diversifié les activités de l’entreprise agricole en construisant une unité de production d’électricité photovoltaïque. Une deuxième unité a vu le jour en 2012.

Souhaitant s’engager plus profondément dans la production d’énergie renouvelable tout en valorisant le lisier produit par l’élevage porcin, M. Fritsch a décidé de développer une unité de méthanisation ; celle-ci a commencé de fonctionner au printemps 2013.

Afin d’acquérir les compétences techniques permettant de maitriser cette technologie, il a été formé puis encadré par un bureau d’études allemand spécialisé en méthanisation (RYTEC à Baden-Baden) ainsi que par un conseiller en énergie de la chambre d’agriculture d’Alsace. Ces services techniques continuent à lui apportent leur expérience technique.

L’abonnement à des revues spécialisées, la participation à des conférences et les échanges au sein d’un réseau régional « méthanisation » renforcent la formation continue de l’agriculteur.

Le pétitionnaire dispose donc des capacités techniques nécessaires à la conduite de ce site de méthanisation.

Les épandages sont assurés par un salarié de l’exploitation, connaissant les précautions d’emploi d’une rampe d’épandage à pendillards, les prescriptions en termes de respect de distances, doses à apporter et périodes d’épandage.

Capacités financières de l’exploitation

Son installation fonctionnant depuis 4 ans, l’exploitant dispose de suffisamment de retours comptables pour souhaiter développer son activité de méthanisation.

Les investissements liés à ce projet sont conséquents et représentent un total de 2 300 k€ (les composantes les plus onéreuses sont le post-digesteur et le cogénérateur -500 k€ unitaires-, le système « ORC » -400 k€- et la trémie -300 k€-), portant l’amortissement annuel à un peu plus de 603 k€ -soit 29% du total des charges-.

L’installation d’un système « ORC » permettra de valoriser au mieux la chaleur produite, optimisant ainsi les capacités de production du site.

Les autres charges se répartissent en charges d’approvisionnement (667 k€ soit 32% du total, comprenant l’achat de substrats/effluents d’élevage), en achats et charges externes (427 k€ soit 21% du total, comprenant l’entretien de l’installation de méthanisation/cogénération), en crédits baux (166 k€ soit 8% du total), en charges

1 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017 financières (116 k€ soit 5,5% du total), en frais de personnel (80 k€ soit 4% du total) et en taxes (10 k€ soit 0,5% du total).

Pour amortir cet investissement, l’exploitant dispose d’un prix d’achat rémunérateur et garanti du kW pour les 15 années à venir (chiffre d’affaire annuel prévisionnel : 2 258 k€) et bénéficie de taux d’intérêts raisonnables.

Le résultat net prévisionnel s’élève à 8% du chiffre d’affaires.

Cette activité est suffisamment rentable pour que l’exploitant envisage sereinement les investissements à venir et dégage une rémunération substantielle permettant de mettre en œuvre toute mesure de protection de l’environnement dans la conduite de l’installation, tout en pérennisant une activité salariale.

2 Dossier d’enregistrement – EARL FRITSCH 67 860 FRIESENHEIM juillet 2017