Ferhat-Bentaleb : Même Ambition, Pas Les Mêmes Options

Sport / Dossiers sportifs Dossiers sportifs Ferhat-Bentaleb : même ambition, pas les mêmes options Seuls nouveaux de la liste de Vahid Halilhodzic, Zinédine Ferhat et Bentaleb jouent gros ce mercredi soir à Blida. À moins de 100 jours de la Coupe du monde et avec aucune cape sur les épaules, les deux minots de la liste des éléments convoqués pour l’amical Algérie-Slovénie savent bien qu’ils ont là une chance inespérée d’accrocher le dernier wagon pour le mondial brésilien. À tout juste 21 et presque 20 ans, Ferhat et Bentaleb pourraient ainsi être les deux jokers de luxe inattendus à ce niveau il y a seulement quelques semaines, au moment où des valeurs sûres, ou considérées comme telles, comme Ryad Boudebouz qui brille à Bastia, Ishak Belfodil qui a retrouvé du temps de jeu à Livourne, Youcef Belaïli qui volait bien haut avec l’Espérance de Tunis avant son conflit avec sa direction et autre Baghdad Bounedjah qui domine le classement des buteurs du championnat tunisien savent pertinemment que seul un incroyable et improbable miraculeux concours de circonstances pourrait valoir à l’un d’eux d’intégrer, dans les temps morts, la liste des 23 pour le Brésil. Pour Ferhat et Bentaleb, donc, ce qui pourrait être leur première cape ce mercredi face à la Slovénie pourrait également faire office de visa long séjour chez les Verts et ticket gagnant pour Rio de Janeiro pour peu qu’ils réussissent leur entrée de jeu. Le milieu de terrain de Tottenham Nabil Bentaleb part cependant avec une bien meilleure avance que la flèche usmiste dans la mesure où son nouveau statut de titulaire chez les Spurs, les velléités des Espoirs de Willy Sagnol de le récupérer sous la bannière bleue et les engagements du tout puissant président de la FAF Mohamed Raouraoua de lui “offrir mieux que ce que pourrait lui promettre l’équipe de France” laissent réellement à penser que sa cause est définitivement entendue chez Vahid Halilhodzic. La méforme de Medhi Lacen, la baisse de régime de Saphir Taïder et les difficultés vécues par Adlène Guedioura ouvrent, également, grandes les portes d’une place dans l’entrejeu des Verts pour le longiligne joueur médian qui aligne 10 titularisations de rang avec Tottenham dans la rude et si exigeante Premier League anglaise. Pour Ferhat, en revanche, la “place” est moins gagnée d’avance. S’il est vrai que ses prestations sur le flanc droit de l’USMA ont fini par convaincre Vahid Halilhodzic de lui donner une chance, il est tout aussi vrai que la présence d’éléments offensifs capable d’évoluer dans ce registre en vert laisse à penser qu’il lui sera difficile de rivaliser sur un aussi court terme pour une place au Mondial. Et même si l’option de reculer d’un cran, comme l’avait suggéré Roland Courbis, pourrait lui valoir une polyvalence qui devrait le rendre autrement plus utile dans un autre registre, Ferhat serait en concurrence directe avec quatre “clients” qui possèdent une bien meilleure approche et de meilleurs repères que lui à ce poste, à savoir son capitaine à l’USMA, Khoualed Nasreddine, l’un des meilleurs à ce poste en Ligue 1 française qu’est Aïdda Mandi ainsi que Liassine Cadamuro et Mehdi Mostefa qui ont déjà hérité de telles responsabilités sous les ordres d’Halilhodzic. Même Foued Kadir, qui a animé le flanc droit de la défense des Verts au Mondial sud-africain en 2010 demeure une option assez crédible. C’est dire la mission très compliquée d’un Zinedine Ferhat qui devra jouer son meilleur football mercredi soir s’il veut convaincre le sélectionneur national de la nécessité de le garder au sein du groupe qui aura, par la suite, à peaufiner sa préparation et ses automatismes face à l’Arménie et à la Roumanie. R. B..

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