Franz Schubert
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concert n°27 Chapelle Saint-Joseph Dimanche 26 juin 2011 11h00 Franz Schubert Jos van Immerseel / pianoforte www.flaneriesreims.com Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension. PROGRAMME JOS VAN IMMERSEEL Piano romantique (Piano J.N.Tröndlin, Leipzig, ca. 1830) FRANZ SCHUBERT (1797-1828) 16 Deutsche Tänze D.783 (1824) Impromptu en sol bémol majeur, opus 90/3 D.899/3 (1827) Sonate en si majeur, D.960 (1828) Molto moderato Andante sostenuto Scherzo (Allegro vivace con delicatezza) Allegro ma non troppo A PROPOS DU CONCERT 16 Deutsche Tänze D783 Vers les années 1780, le menuet en tant que danse cède la place dans les pays germaniques à la danse allemande, qui s’impose dans les bals de la haute société. Le Deutscher Tanz reflète l’évolution idéologique du moment vers l’égalitarisme : tous les couples unis, se tenant par la main, dansent ensemble en tournant. Son nom est en réalité un terme générique, renvoyant à un ensemble de danses présentant des variantes locales mais unies par des caractéristiques communes. Parmi celles-ci, la plus connue est le ländler, assez lent et rustique. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, « danse allemande » et « valse » sont deux désignations concurrentes. Les Danses allemandes D. 783 de Franz Schubert (1797-1828) permettent de saisir l’évolution du genre dans les années 1820, au moment où l’appellation de « valse » est en train de l’emporter. Improvisées lors de soirées dansantes privées et retravaillées ensuite, elles trahissent le double statut de la danse : encore faite pour être dansée, mais aussi intégrée dans le répertoire des pièces de genre brèves pour piano, dans une atmosphère parfois mélancolique qui ouvre la voie à Chopin. Impromptu en sol bémol majeur op.90/3 La tradition attribue au compositeur tchèque Jan Václav Vorisek, ami de Beethoven à Vienne, la paternité de l’impromptu, cette forme brève qui se donne l’allure libérée d’une improvisation, à mi-chemin entre le caprice et la bagatelle. Il faut néanmoins attendre Franz Schubert pour qu’en 1827, l’impromptu conquière ses lettres de noblesse. En deux livraisons de quatre spécimens chacune, Schubert ouvre prophétiquement à ce genre mineur une voie royale, que s’empresseront d’emprunter ses héritiers romantiques, du Schumann des Novelettes au Brahms des Intermezzi. Dans cet Impromptu en sol bémol majeur, la solennité délibérée des tempi, l’opulence et la diversité des couleurs permettent une vraie redécouverte de ce genre, souvent éclipsé par l’aura funèbre des trois sonates opus posthume. Déjouant leur fausse facilité et leur bonhomie trompeuse, Jos van Immerseel, en familier de l’univers de Schubert, restitue à ces romances sans paroles l’éloquence qui les sous-tend : celle des poèmes que le prodige viennois met en musique au même moment dans ses derniers cycles de lieder, Voyage d’hiver ou Chant du cygne. Sonate en si bémol majeur D 960 La Sonate pour piano en si bémol majeur, est la vingt-et-unième et dernière sonate de Franz Schubert, composée en septembre 1828, l’année de la mort du musicien. Des grandes sonates opus posthumes du compositeur viennois, c’est sans conteste la plus ambitieuse. Le compositeur est ici au sommet de ses moyens expressifs et son style exprime un sentiment de communion intense, voire sacré (la Sonate en si bémol majeur est contemporaine de la Messe en mi bémol majeur). Il s’agit d’une musique crépusculaire, comme prise par les envoûtements de la nuit. La longueur des mouvements, renforce aujourd’hui, notre sensation admirative d’une musique elliptique, qui prend sa propre respiration comme une méditation intérieure sur l’existence et le monde. Une traversée qui n’est pas exempte d’inquiétude ni de doutes. C’est bien le portrait du « Wanderer » (le Voyageur), qui surgit, atterré par le vertige des gouffres. Le mouvement lent passe pour être le plus beau morceau de piano de Schubert. Cette réputation n’est pas usurpée. D’abord hésitant, il propulse un chant magnifique, dont il semble qu’on l’ait toujours connu… Piano, puis pianissimo, puis triple piano, la musique semble vouloir s’éteindre dans le silence. Le Finale demeure une véritable énigme musicale. On voudrait pouvoir se réjouir que Schubert ait conservé jusqu’au bout une certaine joie de vivre, mais ce finale est trop ambigü pour cela. Si la dernière œuvre de Schubert est vouée aux teintes du crépuscule, la question de savoir s’il s’agit de l’aube d’une nouvelle journée ou d’un prélude à la nuit reste douloureusement irrésolue. BIOGRAPHIE Jos van Immerseel Au cours de ses trente ans de carrière, en tant que pianiste, organiste et chef d’orchestre, Jos van Immerseel a toujours défendu une certaine idée de l’interprétation de la musique ancienne (et pas si ancienne). Chercheur passionné, il étudie systématiquement les relations entre l’œuvre, l’instrument et la technique, en mettant à profit sa collection de claviers historiques qui s’étend sur deux siècles. Van Immerseel est surtout un musicien qui reconstruit et recrée la musique ancienne, non pas pour en faire une pièce de musée mais au contraire, pour la rendre plus vivante. Selon lui, « on ne peut pas rendre de plus bel hommage à un compositeur qu’en prenant sa musique au sérieux, en l’interprétant d’une manière qui allie à la fois liberté et droit. » Afin de mettre en musique ses idées, Jos van Immerseel a fondé l’ensemble Anima Eterna Brugge en 1987 avec lequel il a ainsi « redécouvert » bon nombre de grandes œuvres du répertoire classique. Chacune de ses interprétations est un prodige d’indépendance à partir du respect des textes, de vitalité renouvelée à partir d’analyses fouillées et rigoureuses. En tant que soliste, Jos van Immerseel jouit d’une reconnaissance internationale. Ses albums lui ont valu de remporter plusieurs récompenses prestigieuses (Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique, FFFF de Télérama…). Depuis 2002, Jos van Immerseel est responsable de la Collection Anima Eterna pour le label parisien Zig-Zag Territoire. Il joue aussi régulièrement avec des musiciens de musique de chambre tels que Claire Chevallier, Midori Seiler, Sergei Istomin et Thomas Bauer. DISCOGRAPHIE Ici n’apparaissent que les éditions les plus récentes : Jos van Immerseel Beethoven : Sonates 4 - 10 Midori Seiler, Violon, Jos van Immerseel, pianoforte Zig-Zag Territoires - 2011 Jos van Immerseel Schubert : Winterreise Thomas Bauer, baryton, Jos van Immerseel, pianoforte Zig-Zag Territoires - 2010 Jos van Immerseel Beethoven : Sonates opus 12, piano, violon Jos van Immerseel, piano, Midori Seiler, violin Zig-Zag Territoires - 2010 Jos van Immerseel Schubert : Sonates pour violon et pianoforte Midori Seiler, Violin, Jos van Immerseel, pianoforte Collection Anima Eterna, Zig-Zag Territoires - 2006 Jos van Immerseel Rachmaninoff : œuvres pour deux et quatre mains Jos van Immerseel & Claire Chevallier, pianoforte Collection Anima Eterna, Zig-Zag Territoires - 2006 Jos van Immerseel Mozart : Arias Magdalena Kozena, Orchestra of the Age of Enlightenment, Conductor : Simon Rattle, Jos van Immerseel, Pianoforte Archiv Produktion - 2006 Jos van Immerseel Liszt œuvres pour piano (St. Franciscus, la Notte + Late pianoworks) + œuvres pour violoncelle et pianoforte Sergei Istomin, violoncello, Jos van Immerseel, pianoforte Collection Anima Eterna, Zig-Zag Territoires - 2004 Jos van Immerseel Debussy : Mélodies Sandrine Piau, Jos van Immerseel (Erard 1897) Naïve, Paris - 2003 Jos van Immerseel Pièces à deux pianos : Saint-Saëns/Franck/Infante/Poulenc Claire Chevallier & Jos van Immerseel, pianoforte Collection Anima Eterna, Zig-Zag Territoires - 2003 Jos van Immerseel Mozart : Les grandes sonates viennoise pour violon Jos van Immerseel, pianoforte, Midori C.Seiler, violon 2 CD’s: Collection Anima Eterna, Zig-Zag - 2002 ViSiTeS AVAnT-cOnceRT Les visites avant-concert font du festival un lieu de rencontre entre un public, un lieu de concert et une programmation. En une heure, elles offrent la possibilité de découvrir un lieu de façon inédite et singulière. ● Les prochaines visites avant-concert proposées au public : lundi 27 juin à 18h30 | Champagne Charles de Cazanove Visite des caves de production et dégustation jeudi 30 juin à 18h30 | Palais du Tau Visite animée par Aymeric Peniguet de Stoutz, administrateur La visite portera sur le Trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Reims dimanche 3 juillet à 12h30 | Villa Douce Visite animée par Olivier Rigaud, architecte-urbaniste à la Direction de l’Urbanisme de la Ville de Reims La visite portera sur l’Art Déco lundi 18 juillet à 10h | Cathédrale Notre-Dame de Reims Visite animée par Pierre Méa, organiste Rencontre avec le musicien autour des orgues de la Cathédrale Tarifs et renseignements Les visites avant-concert sont offertes par Les Flâneries aux personnes qui assistent au concert. Pour accéder à la visite et uniquement pour les concerts payants, il sera demandé de présenter le billet du concert. Places limitées ! Merci de nous contacter pour enregistrer votre inscription par téléphone au 03 26 36 78 05 ÉVÈNEMENTS Projection I Auditorium du Conservatoire de Reims Quelque chose de riche et étrange, un film de Mark Kidel Suivi d’une table ronde sur le thème de Iannis Xenakis, l’homme et sa musique avec : Nouritza Matossian, biographe de Xenakis Mark Kidel, réalisateur Sharon Kanach, ancienne collaboratrice de Xenakis Jean Louis Villeval, modérateur © Michèle Danièle Mardi 12 juillet à 19h30 | entrée libre Exposition I Conservatoire de Reims Iannis Xenakis Réalisée par le CDMC (Centre de Documentation de la Musique Contemporaine) Conception : Katherine Vayne et Sharon Kanach du mardi 12 au samedi 16 juillet | entrée libre 4e cycle de Conférences | 18h30 | Auditorium II du Conservatoire de Reims L’histoire de la musique occidentale animé par Francis Albou En collaboration avec l’Opéra de Reims et le Conservatoire à Rayonnement Régional et en partenariat avec le Rectorat de Reims.