Socialisme Utopique Socialisme Utopique L'expression «Socialisme Utopique» Recouvre Plusieurs Courant Du Socialisme
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06/07/2019 Socialisme utopique Socialisme utopique L'expression «socialisme utopique» recouvre plusieurs courant du socialisme. L'expression «socialisme utopique» recouvre plusieurs courant du socialisme. Dans son sens historique, le Socialisme utopique sert à désigner les doctrines des premiers socialistes européens du début du XIXe siècle (qui ont précédé Marx et Engels) tels Robert Owen en Grande-Bretagne, Saint-Simon, Charles Fourier, Étienne Cabet et Philippe Buchez en France. Ce courant est influencé par l'humanisme et fréquemment le christianisme social. Il s'inscrit à l'origine dans une perspective de progrès et de foi dans l'Homme et la technique. Il connaît son apogée avant 1870, avant d'être éclipsé, au sein du mouvement socialiste, par le succès du marxisme. Pour la science politique, le terme de socialisme utopique englobe l'ensemble des tentatives de création ex- nihilo de sociétés ou micro-sociétés de nature communiste ou socialiste, antérieures ou postérieures à la période d'apogée historique du socialisme utopique au XIXe siècle (1820-1870). Il inclut par conséquent aussi les communautés qualifiées en France de "hippie" ou "soixante-huitardes", au XXe siècle. Le socialisme utopique se définit par la volonté de mettre en place des communautés parfaites modèles selon des modèles divers, certaines régies par des règlements particulièrement contraignants, d'autres plus libertaires ; certaines communistes, d'autre laissant une plus grande part à la propriété individuelle. Le socialisme utopique se définit en particulier par sa méthode de transformation de la société qui, dans la totalité, ne repose pas sur une révolution politique, ni sur une action réformiste impulsée par l'État, mais sur la création, par l'initiative de citoyens, d'une contre-société socialiste au sein même du dispositif capitaliste. C'est la multiplication des communautés socialistes qui doit progressivement remplacer la société capitaliste. Des centaines d'expériences de création de communautés socialistes s'inscrivant dans la filiation du socialisme utopique peuvent être relevées à travers l'histoire. Jusqu'désormais, elles ont été réalisées à échelle limitées (des communautés de quelques centaines de personnes au plus) et sur des durées le plus souvent limitées, leur pérennité n'étant assurée par aucune instance centrale ou politique. Origine de l'expression L'expression est employée en 1839 par Jérôme Blanqui dans son Histoire de l'économie politique[1]. Certains considèrent cependant que Friedrich Engels (Socialisme Utopique et Socialisme Scientifique, 1880) en est à l'origine. Karl Marx et Friedrich Engels qualifient leur propre théorie de socialisme scientifique, et l'opposent au "Socialisme utopique" qui n'aurait, selon eux, pas de caractère méthodique et rigoureux dans l'analyse de la société capitaliste. Cette distinction trouve son origine dans l'Idéologie allemande et dans la critique de Stirner par Marx. Historique synthétique Le socialisme utopique tire ses racines des différentes utopies sociales rédigées au cours des siècles, dont la plus célèbre, mais pas la première est celle de Thomas More. On classe fréquemment classiquement et légèrement rapidement la totalité des premiers socialistes parmi les socialistes utopiques. Parmi eux : Saint-Simon (1760-1835), suivi par la branche socialistes des saint-simonien représentés par Saint-Amand Bazard. Saint-Simon a aussi influencé le socialisme réformiste et le capitalisme positiviste. Robert Owen (1771-1837) au Royaume-Uni, entrepreneur reconnu comme le premier à mettre en pratique ses idées avec la création d'une communauté de travail, en Grande-Bretagne ainsi qu'aux États-Unis, dans www.anarchisme.wikibis.com/socialisme_utopique.php 1/13 06/07/2019 Socialisme utopique les années 1810-1820. Il est reconnu comme le pionnier du mouvement syndical et coopératif en Grande- Bretagne. Charles Fourier (1772-1837), théoriciens des phalanstères. Étienne Cabet (1788-1856), promoteur de l'Icarie. Le socialisme utopique a décliné après 1870 quand le marxisme s'est vu consacré comme l'idéologie majeure du socialisme. Il s'est cependant poursuivi à travers : le mouvement coopératif, et de nombreuses expériences communautaires auxquelles on doit rattacher les "milieux libres" libertaires, plus ou moins durables, plus ou moins organisées autour du travail, de l'épanouissement personnel (Les Rencontres du Contadour de Jean Giono), de valeurs morales (Les Communautés de l'Arche, etc). Les nombreuses mais fréquemment éphémères communautés hippies (1967 aux États-Unis) et héritées du mouvement de mai 1968 forment la forme récente de l'ancien socialisme utopique. Aujourd'hui, le socialisme utopique n'est plus guère revendiqué que par le mouvement «Amopie»[2]. Aussi, la démarche analytique et certaines propositions peuvent rappeler quelquefois certains traits de la pensée écologiste. Le socialisme utopique avant 1800 Les théoriciens de l'utopie De nombreux auteurs, depuis l'antiquité, ont imaginé des mondes idéaux et cités parfaites, dont l'organisation sociale peut quelquefois être reconnue comme "socialiste". Voir l'article Utopie. Les expériences antérieures à 1800 Certains font remonter les premières expériences socialistes à différents mouvements, fréquemment d'origine religieuse, remontant au Moyen Âge. Parmi elles, on peut citer : XIVe siècle : les franciscains Fratelli (France). 1420-1437 : Nouvelle Jérusalem de Jean Huss (Bohême). 1515-1525 : mouvement de Thomas Müntzer (Allemagne) suivi en 1534-1535 des Anabaptistes de Münster (Westphalie) . 1609-1768 : Mission jésuite du Paraguay. 1640-1660 : les Diggers (nivelleurs) (Angleterre). fin XVIIe siècle : la république de pirates de l'île de Libertalia (peut-être un mythe datant de 1728). Les expériences des socialistes utopiques classiques Saint-Simon et le "phalanstère" de Ménilmontant Les disciples du comte de Saint-Simon (1760-1835, français) ont constitué : le Phalanstère de Ménilmontant (fondé en 1832), composé de saint-simoniens (Enfantin). Fermé par la police. Robert Owen et les usines modèles (années 1820) L'industriel philanthrope Robert Owen (1771-1837, britannique), d'autre part fondateur des coopératives et des syndicats en Grande-Betagne, a fondé deux communautés : www.anarchisme.wikibis.com/socialisme_utopique.php 2/13 06/07/2019 Socialisme utopique New Lanark en Grande-Bretagne (1813-1828). Usine modèle qui rencontre un grand succès et est visitée par de nombreux visiteurs internationaux. New Harmony (Indiana) (États-Unis) (1824-1829) : domaine de 20.000 acres acquis à une secte. La communauté compte 900 membres en 1825. Elle attire énormément de personnalités et visiteurs. Mais échec car retour spontané à la vie privée. Par conséquent New Harmony devient une ville comme les autres. Les disciples de Robert Owen fonderont de nombreuses communautés en Grande-Bretagne ainsi qu'aux États- Unis. En Grande-Bretagne Communauté d'Orbiston (près de Glasgow, Écosse) (1827-1829). Créée par Abraham Combe (disciple de Robert Owen). Communauté de 300 ouvriers et artisans. Succès économique. Publication d'un journal. Communauté d'Exeter (Downlands Devon, Grande Bretagne) (1826). Coopérative de Rahaline (Irlande) (1831). Communauté de Manca Fen (Grande-Bretagne) (1838). Coopérative de Quennswood (Grande-Bretagne) (1839). Domaine de 500 arpents loués et immense édifice mégalomaniaque (inachevé) pour uniquement 60 membres, par conséquent trop coûteux. Communauté de Pant Glas (Grande-Bretagne) (1840, morte-née). Communauté de Garnwyd ou Leeds Redemption Society (Grande-Bretagne) (1847). En Amérique du nord New Harmony (Indiana) suscite au moins deux dissidences sur le même site : Macluria (1826) : scission de 80 méthodistes attachés à leur foi. Feiba-Pelevi (1826). Dans la foulée de New Harmony, plusieurs autres communautés utopiques owéniennes vont apparaître en Amérique du Nord dans la seconde moitié des années 1820 : Yellow Springs (Ohio) (1825). À peu près 100 familles sur un domaine de 720 acres (Yellow Springs). Blue Spring (Indiana) (1826). 27 familles sur un domaine de 320 acres. Friendly association for mutual interest (FAMI) -Kendall (Ohio) (1826). 50 colons. FAMI-Valley Forge (Pennsylvanie) (1826). Franklin-Haverstraw (New-York) (1826). Communauté de Nashoba (Nashoba commune) (Tennessee) (1826-1830). Domaine de 2.000 acres acquis par les sœurs Wright (écossaises). Pour émanciper les femmes et les noirs (retours en Afrique) (Nashoba Commune). Communauté Maxwell (Canada) (1828-1829). Communauté morte née à cause d'un incendie. En 1843, trois nouvelles communautés utopiques vont apparaître dans cette même lignée (mais certainement stimulés par la vogue des phalanstères fouriéristes) : Equality (Wisconsin) (1843). Communauté de Hunt. Promisewell (Society of One-mentions) (Pennsylvanie) (1843). Goose Pond (Pennsylvanie) (1843). Dissidence de Promisewell. Charles Fourier et les phalanstères (années 1830-1840) Le français Charles Fourier (1772-1837), théoricien des phalanges ou phalanstères, a inspiré de très nombreuses réalisations en Europe comme en Amérique, en particulier dans les années 1840. En France www.anarchisme.wikibis.com/socialisme_utopique.php 3/13 06/07/2019 Socialisme utopique 1832-1835 : Colonie de Condé-sur-Vesgre (près de Rambouillet). Fouriériste. Elle est fondée par un riche député (Baudet-Dulary) sur une surface de 500 ha. Trop coûteuse, elle est dissoute et le député rembourse l'ensemble des frais ([2]). Le futur ministre républicain Pierre-Frédéric Dorian y est passé. années 1830 : tentative de phalanstère au Château