473 Ap 1 À 28

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473 Ap 1 À 28 ARCHIVES NATIONALES Paris Section des archives privées FONDS ÉMILE LOUBET (1838-1929) ET FAMILLE ALLIÉE DE SOUBEYRAN DE SAINT-PRIX 473 AP 1 à 28 Répertoire numérique détaillé par Barbara WYCISZKIEWICZ Stage dans le cadre d’une 2e année de Master Métiers des Archives à l’université de Lyon III Sous la direction de Christine NOUGARET Conservateur général et de Françoise AUJOGUE Chargée d’études documentaires principale 2005-2007 FONDS ÉMILE LOUBET (1838-1929) ET FAMILLE ALLIÉE DE SOUBEYRAN DE SAINT-PRIX – 473 AP – ___________________________________________________________________________ Dates extrêmes : XVIIIe-XXe siècles. Importance matérielle : 16 cartons (473 AP 1-28), 2 mètres linéaires. Modalités d’entrée : don de monsieur de Soubeyran de Saint-Prix, août 1978 [entrée n° 2780], novembre 1978 [entrée n° 2791], décembre 1978 [entrée n° 2799], mai 1979 [entrée n° 2820], janvier 1980 [entrée n° 2865], mai 1980 [entrée n° 2887], août 1980 [entrée n° 2899], novembre 1980 [entrée n° 2923], juin 1981 [entrée n° 2963], août 1981 [entrée n° 2982], septembre 1981 [entrée n° 2988] ; achat, 16 juin 2004 [entrée n° 4988] ; achat, 18 juin 2005 [entrée n°5055] ; achat, 3 décembre 2005 [entrée n°5093]. Conditions d’accès : libre. Conditions de reproduction : libre. 2 FONDS ÉMILE LOUBET (1838-1929) ET FAMILLE ALLIÉE DE SOUBEYRAN DE SAINT-PRIX – 473 AP – ___________________________________________________________________________ INTRODUCTION 1 NOTICES BIOGRAPHIQUES Émile Loubet (1838-1929) Émile Loubet est né le 31 décembre 1838 au domaine de « La Terrasse », à Marsanne dans la Drôme. Il est issu d’une lignée de propriétaires cultivateurs. Jean-Antoine-Augustin Loubet (1808-1882), son père, viticulteur, fut également maire de Marsanne pendant plus de 27 ans, de 1843 à 1848 et de 1860 à 1882. Il avait épousé, en 1835, une jeune fille de la commune, Marie-Marguerite Nicolet (1812-1905). Émile Loubet a un frère aîné, Auguste, né en 1837, et une sœur cadette, Félicie, née en 1842. Après des études secondaires au petit séminaire de Valence (Drôme), Émile Loubet quitte sa région natale pour poursuivre sa formation à Paris. Il a dix-neuf ans et s’installe dans le Quartier latin, avec son frère, étudiant en médecine. Il entreprend des études de droit car il souhaite devenir avocat. Il obtient son doctorat en droit en 1863 et, l’année suivante, retourne dans la Drôme pour s’inscrire au barreau de Montélimar. Il conserve de ses années parisiennes des amitiés précieuses, dont celle nouée avec Léon Gambetta. En 1869, il épouse une montilienne, Marie-Louise Picard (1843-1925), fille d’un riche quincaillier. De ce mariage sont nés quatre enfants dont un mort en bas âge : Marguerite (1870-1964), Joseph (1871-1873), Paul (1874-1948) et Émile (1892-1916). L’année précédente, il avait effectué ses premières armes en politique, ayant été élu conseiller municipal de Grignan (Drôme). En juin 1870, il devient conseiller général de Marsanne, puis, en septembre, maire de Grignan, pour trois jours seulement, avant de se laisser convaincre de choisir Montélimar. Il en dirige la mairie jusqu’en 1899, à l’exception toutefois de six mois en 1877, ayant été révoqué par le ministère de Broglie. Émile Loubet avait, en effet, signé le manifeste des 363 députés républicains qui avaient refusé leur confiance au nouveau gouvernement. Le maire de Montélimar cumule les mandats locaux. Ainsi, en 1871, il devient conseiller général pour le canton de Grignan et est réélu en 1877. En février 1876, il a été élu, pour la première fois, député de la Drôme. Il conserve ce mandat jusqu’en 1885, année où il est élu sénateur du même département, dans le groupe de la gauche républicaine. Au Sénat, Émile Loubet est nommé secrétaire de la Chambre Haute avant de présider, à partir de 1894, deux commissions prestigieuses, celle des Finances et celle des Douanes. En janvier 1896, il succède à Armand Challemel-Lacour à la présidence de cette chambre. Ce parcours politique, sans faute, le conduit également à la tête de plusieurs ministères, même si ses expériences gouvernementales sont de courte durée. En décembre 1887, Pierre Tirard, président du Conseil, lui confie le ministère des Travaux publics, qu’il dirige jusqu’en avril 1888. Quelques années plus tard, en février 1892, Émile Loubet est nommé président du Conseil et ministre de l’Intérieur par le Président Sadi Carnot. Il doit gérer deux crises importantes, la grande grève des mineurs de Carmaux (Tarn) et l’affaire de Panama. Ce dernier scandale a raison de son gouvernement qui est renversé le 28 novembre 1892. Émile 1 Cf. les tableaux généalogiques, p. 17 à 21. 3 FONDS ÉMILE LOUBET (1838-1929) ET FAMILLE ALLIÉE DE SOUBEYRAN DE SAINT-PRIX – 473 AP – ___________________________________________________________________________ Loubet conserve néanmoins le portefeuille de l’Intérieur dans le gouvernement de son successeur, Alexandre Ribot, et ce, jusqu’en janvier 1893. Le 17 février 1899, c’est Émile Loubet, président du Sénat, qui annonce la mort soudaine de Félix Faure. Le congrès des parlementaires est aussitôt réuni à Versailles et, le 18 février, Émile Loubet est élu président de la République. Républicain modéré, il fait figure de compromis entre les différentes factions politiques. Quelques jours après son accession à la Présidence, Émile Loubet doit faire face à une tentative de coup d’État du chef de la Ligue des patriotes, Paul Déroulède. Au mois de juin 1899, il est agressé par le baron Christiani lors du steeple-chase d’Auteuil. Le président du Conseil, Charles Dupuy, fait les frais de l’incident, par suite du manque de réaction des forces de police présentes sur le champ de course. Malgré les menaces nationalistes, le mandat du Président Loubet s’exerce dans une relative stabilité politique. C’est Pierre Waldeck-Rousseau qui est désigné pour succéder à Charles Dupuy. L’affaire Dreyfus dure depuis cinq ans. Les débats sur la culpabilité ou non du capitaine sont à leur paroxysme. Qualifié de dreyfusard, Émile Loubet s’est pourtant bien gardé de donner une opinion sur ce sujet en public. Waldeck-Rousseau forme un gouvernement de défense républicaine qui s’attelle à la liquidation de l’affaire Dreyfus et au retour au calme dans le pays. Le 8 août 1899, à Rennes, s’ouvre le nouveau procès d’Alfred Dreyfus. Ce dernier est reconnu « coupable mais avec des circonstances atténuantes ». Le Président Loubet signe le décret de grâce en septembre 1899. En 1901, le gouvernement Waldeck-Rousseau fait voter la loi sur la liberté d’association qui doit mettre un terme aux problèmes religieux. Le compromis avec les congrégations fonctionne quelque temps. Mais en juin 1902, l’arrivée d’un nouveau président du Conseil, Émile Combes, va enflammer à nouveau la question religieuse. Combes refuse toute entente avec l’Église de France. Émile Loubet va signer la loi de séparation des Églises et de l’État en décembre 1905. Il semble moins affecté par cet acte que son épouse, fervente catholique. Le septennat d’Émile Loubet est également marqué par l’organisation de l’Exposition universelle de 1900. Le Président, pour en fêter le succès, convie les maires de France à un gigantesque banquet qui a lieu le 22 septembre 1900, date commémorative de l’anniversaire de la première République. Plus de 21 000 maires seront présents dans les jardins des Tuileries, c’est la consécration de l’esprit républicain et du Président Loubet. L’activité du Président Loubet sur la scène internationale est intense. Il soutient la politique d’alliance avec les voisins européens de son ministre des Affaires étrangères, Théophile Delcassé. Celui-ci est un fin stratège qui œuvre pour l’isolement diplomatique de l’Allemagne en Europe. Delcassé recherche les alliances militaires et souhaite poursuivre l’expansion coloniale française. De 1899 à 1905, Émile Loubet visite et reçoit de nombreux chefs d’États étrangers. La grande majorité sont des souverains européens ; mais le Président Loubet reçoit aussi des membres de la famille impériale japonaise, le Shah de Perse et le Président du Transvaal, Paul Krüger. Outre le renforcement de l’Alliance franco-russe, Loubet et Delcassé unissent leurs efforts pour conclure l’Entente Cordiale avec la Grande-Bretagne en 1904. Cette alliance est remarquable tant l’hostilité entre les deux pays a été forte. Le Président Loubet est l’un des artisans de ce rapprochement. Pierre de Soubeyran de Saint-Prix relate2 comment son grand- 2 Cf. interview de Pierre de Soubeyran de Saint-Prix réalisée en 1981 par Chantal de Tourtier-Bonazzi (8 AV 188). 4 FONDS ÉMILE LOUBET (1838-1929) ET FAMILLE ALLIÉE DE SOUBEYRAN DE SAINT-PRIX – 473 AP – ___________________________________________________________________________ père, alors député, avait rencontré le futur roi Édouard VII lors d’un repas organisé en 1882 par son ami Gambetta. Entre le futur président de la République et le prétendant au trône serait née une grande amitié qui a largement favorisé l’accord diplomatique. La France parvient de même à établir des accords avec l’Italie, et ainsi, à désamorcer le pacte de la Triple Alliance. L’Italie s’engage en effet à ne pas attaquer la France s’il y a un conflit avec l’empire d’Allemagne ou d’Autriche-Hongrie. Sur le plan colonial, la France continue son expansion vers le Maroc et l’Afrique noire, mais aussi en Asie. Émile Loubet transmet ses pouvoirs à son successeur, Armand Fallières, le 18 février 1906. Il se retire de la vie politique et alterne désormais les séjours à Paris et au château d’Albignac à La Bégude-de-Mazenc, acheté en 1903. Il apparaît toujours dans les cérémonies officielles et dans diverses manifestations. Il est également actif au sein de plusieurs associations. Il décède à La Bégude-de-Mazenc le 20 décembre 1929, à onze jours de son quatre-vingt-onzième anniversaire, atteint d’une cécité presque totale.
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