Joseph Caillaux

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Joseph Caillaux JACOJ'ES CHASTF.NET JOSEPH CAILLAUX, • UN HOMME D'ETAT AUX VUES PROPHÉTIQUES vril 1925. Les élections législatives intervenues un an aupa- ravant ont donné la majorité au Cartel des gauches. Le prési• dent du Conseil, Raymond Poincaré, s'est spontanément démis. Le président de la République, Millerand, s'est vu contraint d'en faire autant et a été remplacé par le jovial Gaston Doumergue. La prési• dence du Conseil a échu à Edouard Herriot. Très vite la situation financière est devenue inquiétante. Le budget est en déséquilibre. En présence de ces difficultés le mi• nistère finit par se disloquer. Pour former un nouveau cabinet le président de la République s'adresse à Paul-Prudent Painlevé. Savant mathématicien (« le seul qui me fasse aimer Pytha- gore » soupire la poétesse Anna de Noailles), Painlevé est aussi un politicien expert. Sachant, dans les circonstances, le ministère des Finances le plus difficile à gérer, il a l'idée d'en confier la direction à Joseph Caillaux. Caillaux vient d'avoir soixante-deux ans et ne les paraît pas. Ne perdant pas un pouce de sa taille, le geste décidé, parfois sacca• dé, le menton volontaire, une courte moustache ombrageant sa lèvre supérieure, il est affligé d'une calvitie qui ne nuit pas à sa silhouette d'une élégance un peu affectée que complète un monocle tantôt vissé à l'œil droit, tantôt brinquebalant au bout d'un cordon• net. Il a déjà été plusieurs fois ministre des Finances et une fois président du Conseil. Encore qu'issu d'un milieu fort conservateur et ayant personnellement des goûts d'aristocrate, il était, dès avant la guerre de 1914-1918, très mal vu de la droite, voire des modérés, parce qu'il était le promoteur de l'impôt général sur le revenu et JOSEPH CAILLAl'X 277 aussi parce qu'il prenait le contre-pied du nationalisme chauvin qui régnait dans toute une partie de l'opinion. Les haines dont il était l'objet, jointes à certaines maladresses par lui commises, lui valurent, en janvier 1918 Clemenceau étant chef du gouvernement, d'être jeté en prison puis traduit, pour intel• ligence avec l'ennemi, devant le Sénat constitué en Haute Cour. L'instruction dura longtemps sans que rien de sérieux fût prouvé. Finalement la Haute Cour condamna Caillaux à la perte de ses droits civiques et à cinq ans d'interdiction de séjour dans les grandes villes. Libéré, il se retira à Mamers, chef-lieu de son ancien fief électoral. En 1924 il bénéficia d'une loi d'amnistie. On peut pourtant croire sa carrière politique terminée quand Painlevé fait appel à lui. C'est le jeune inspecteur des Finances Paul Baudouin — il sera plus tard ministre des Affaires étrangères — que Painlevé charge de porter son message à Mamers. Caillaux accepte, et avant de partir il fait déjeûner Baudouin non pas à sa table, ni à celle des domesti• ques, mais sur un guéridon séparé. Tous deux gagnent ensuite Paris, où Caillaux, après un brève visite à Painlevé, se rend au ministère des Finances. Il y pénètre salué par le personnel de service et commence à gravir le court escalier menant au cabinet du ministre. En haut est campé un huissier qui ouvre un des deux battants de la porte fermant ce cabinet. A l'étonnement des spectateurs on voit Caillaux, qui a gravi quelques marches, s'arrêter soudain, son crâne devenant tout rouge et son œil flamboyant derrière le monocle. D'une voix stridente il s'adresse à l'huissier : — Eh bien, mon ami ! Et ce second battant ! De la part d'un homme qui tout récemment encore était privé de ses droits civiques et interdit de séjour, l'exclamation est assez belle. Elle met en lumière tout un côté du personnage. Caractéristiques seront aussi les sous-titres que Caillaux donnera aux trois volumes des ses Mémoires : / — Ma Jeunesse orgueilleuse ; II — Mes Audaces ; III — Clairvoyance et force d'âme dans les épreuves. Cette superbe n'est heureusement pas seule à caractériser l'homme. A côté brillent de rares qualités. Si rares qu'elles font de Caillaux un des plus lucides hommes d'Etat qui aient paru au cours du présent siècle. 278 JOSEPH CAILLAUX our évoquer ces qualités, sans doute convient-il de rappeler la carrière du personnage. Joseph Caillaux est né en 1865 dans une famille de bourgeoisie aisée, cultivée et rompue au service public. Son père, Eugène Cail• laux, député de la Sarthe à l'Assemblée nationale, siégea sur les bancs orléanistes, et il va juger à leur piètre valeur les rodomonta• des du général Boulanger. Son fils Joseph incline vers la gauche : d'abord parce qu'il pressent qu'elle a pour elle l'avenir, ensuite parce que sa jeune clairvoyance lui montre les dangers du nationa• lisme auquel se laisse aller la droite française et qui pourrait dégé• nérer en bellicisme. Au terme de solides études il a passé le difficile concours de l'Inspection des Finances. Pendant dix ans il va appartenir à ce grand corps et il s'y initiera à tous les arcanes non seulement de la fiscalité, mais de l'administration. Ce qui ne l'empêchera pas d'en• tretenir ce qu'il appellera dans ses Mémoires « une liaison élé• gante ». L'ambitieux qu'il est ne saurait cependant se contenter d'une carrière administrative. La politique ouvre un champ autrement vaste. Lors des élections de mai 1898 il se présente à Mamers comme candidat républicain, au grand scandale des anciens amis de son père, et il est brillamment élu, battant le vieux duc de La Rochefoucauld. La France est alors déchirée par l'affaire Dreyfus. Les manifestations pour et contre se succèdent avec violence. Deux coalitions s'opposent farouchement : celle des droites, que soutient une partie du clergé et qui prétend avoir le monopole du patriotisme ; celle des gauches, qui va des républicains modérés aux socialistes. Caillaux, impatient de jouer un rôle, a l'adresse de gagner l'amitié d'un homme politique de premier plan, René Waldeck- Rousseau. Waldeck-Rousseau a été ministre de Gambetta puis de Jules Ferry. Comme tel il a fait voter la loi légitimant les syndicats. Grand bourgeois, remarquable avocat, ses manières sont froides, et quand il descend de la tribune après un succès oratoire il met ses mains dans ses poches pour ne pas avoir à en serrer. Son intégrité est au-dessus de tout supçon et il est, selon son expression, de « ces républicains modérés qui ne sont pas modérément républicains ». Il paraît indiqué pour constituer un ministère de « défense JOSEPH CAILLAUX 279 républicaine » qui, sans effrayer la bourgeoisie possédante, sache tenir tête à la subversion qui menace à droite. Le 26 juin il parvient à constituer un tel gouvernement. Onze ministres seulement et point de sous-secrétaires d'Etat. A la surprise de beaucoup, et à la sienne propre, Caillaux, qui n'est député que depuis un an, reçoit le portefeuille des Finances. Le nouveau ministère comprend deux hommes que personne n'attendait : Alexandre Millerand et le général de Galliffet. Millerand est député socialiste dans un temps où les huit dixiè• mes des Français tremblent encore au seul mot de socialisme. Ce n'est qu'à titre tout à fait exceptionnel que son parti l'a autorisé à entrer dans un gouvernement bourgeois. Il ne tardera d'ailleurs pas à commencer une évolution qui finira par faire de lui le champion de la droite. Le général marquis de Galliffet, prince des Martigues, est un ancien, « beau sabreur » du temps de la fête impériale. Désinvol• ture, impertinence, peau tendue sur l'arête des os, teint couleur brique, moustache de chat, ravages dans les alcôves, folle bravoure sur les champs de bataille, il est connu du grand public pour la rigueur impitoyable avec laquelle il participa à la répression de la Commune. Aristocrate jusqu'au bout des ongles et sans préjugés, il a fait, par l'intermédiaire du prince de Galles, la connaissance de Gam- betta et il est tombé sous le charme du tribun. Boulanger et son chauvinisme démagogique l'ont dégoûté ; les manœuvres menées par l'état-major autour de l'affaire Dreyfus lui paraissent absurdes. Waldeck-Rousseau et ses ministres visent un premier but : liquider l'Affaire. Rappelé de l'île du Diable, Dreyfus comparaît devant un nouveau conseil de guerre siégeant à Rennes. La majorité des membres du conseil de guerre hésitent à désa• vouer les généraux qui se sont portés garants de la culpabilité de Dreyfus. Aussi celui-ci est-il derechef reconnu coupable mais, cette fois, avec circonstances atténuantes. Le gouvernement espérait un acquittement qui, prononcé par les juges militaires, eût imposé silence aux défenseurs de « l'hon• neur de l'armée ». Déçu, il rend un décret faisant bénéficier Drey• fus d'une mesure de grâce intégrale. Caillaux a, bien entendu, participé à la décision. En 1900 un grand spectacle apaise un moment les passions politiques : l'Exposition universelle ouverte à Paris. Triomphe du modem style. Des constructions élevées à cette occasion, trois sont 280 JOSEPH CAILLAUX destinées à subsister : le Grand Palais, le Petit Palais et le pont Alexandre. Prêtant moins à critiques sera le métropolitain dont la première ligne — Vincennes-Porte Maillot —est inaugurée le 16 juillet. L'Exposition n'est pas close que les passions politiques se déchaînent de nouveau. Waldeck-Rousseau désire mettre l'armée à l'abri des colères de la gauche. Mais quelle cible proposer ? Le « clé• ricalisme » est sans doute la meilleure, ce cléricalisme qui a pendant longtemps servi de dénominateur commun aux fractions du parti républicain. Et plus spécialement les congrégations religieuses d'hommes qui forment l'esprit d'une grande partie de la jeunesse bourgeoise.
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