Bulletin De Liaison Et D'information

INSTITUT

KUDE RPARD IS E

Bulletin de liaison et d’information n°344

novembre 2013 La publication de ce Bulletin bénéficie de subventions du Ministère français des Affaires étrangères (DGCID) et du Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) ————— Ce bulletin paraît en français et anglais Prix au numéro : France: 6 € — Etranger : 7,5 € Abonnement annuel (12 numéros) France : 60 € — Etranger : 75 €

Périodique mensuel Directeur de la publication : Mohamad HASSAN Numéro de la Commission Paritaire : 659 13 A.S. ISBN 0761 1285

INSTITUT KURDE, 106, rue La Fayette - 75010 PARIS Tél. : 01- 48 24 64 64 - Fax : 01- 48 24 64 66

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E-mail: [email protected] Bulletin de liaison et d’information de l’Institut kurde de Paris

• TURQUIE : VISITE HISTORIQUE DE MASSOUD BARZANI À DIYARBAKIR

• SYRIE : LE PYD PROCLAME UNILATÉRALEMENT UN GOUVERNEMENT PROVISOIRE AUTONOME

• IRAN : UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE LANCÉE CONTRE LES EXÉCUTIONS DE PRISON - NIERS

• PARIS : COLLOQUE SUR « LA NOUVELLE DYNAMIQUE KURDE »

• CULTURE : SORTIE DE L’ALBUM DE MUSIQUE « NISHTIMAN »

TURQUIE : VISITE HISTORIQUE DE MASSOUD BARZANI À DIYARBAKIR e 16 novembre 2013, vernement », qui a ajouté que le du Kurdistan d’Irak et les forces Massoud Barzani, le choix de Diyarbakir, ce « berceau du PYD en Syrie. président de la Région des Kurdes » était évidemment L du Kurdistan d’Irak, se intentionnel et « symbolique ». Cengiz Candar, éditorialiste au rendait dans la ville de journal turc Radikal estime, pour Diyarbakir (capitale politique du Par ailleurs, cette visite est surv - sa part, que si, d’un côté, Kurdistan de Tîurquie) invité par enue quelques jours après la déc - Erdogan a besoin du « renfort de le Premier ministre turc, Recep laration unilatérale d’autonomie Barzani pour régler son propre Tayyup Erdoğan, invitation que du Parti de l’union démocratique problème kurde », Massoud le chef du gouvernement turc a (PYD) kurde syrien, branche du Barzani, lui, a besoin du soutien lui-même qualifiée d’« historique ». PKK, déclaration qui a encouru de la Turquie contre l’axe de la désapprobation conjointe de la l’Iran, de la Syrie et de Baghdad. Alors que le déroulé du proces - Turquie et du gouvernement sus de paix avec le PKK, initié en kurde d’Erbil. Plusieurs observa - Le Parti pour la paix et la démoc - mars 2013, marque le pas, que le teurs politiques ont émis ratie (BDP), principale force pro- PKK a annoncé le gel du retrait l’hypothèse que la situation au kurde en Turquie, était, pour sa de ses troupes de Turquie et que Kurdistan syrien serait un des part, assez divisé sur l’événe - les réformes promises par le gou - grands sujets abordés lors de ment, que certains, comme le vernement d’Ankara se sont cette rencontre, en plus des ten - président du BDP de Diyarbakir, avérées décevantes, la volonté de sions récurrentes entre Erbil et Mehmet Emin Yilmaz (à la tête Recep Tayyip Erdoğan était Bagdad, des accords pétroliers d’une contre-manifestation peut-être de « prouver sa volonté avec Ankara et des attaques ter - devant le siège local de son parti) de mettre fin au conflit kurde au roristes de l’organisation dji - voyait comme un soutien moment où les choses ne vont hadiste État islamique en Irak et apporté à R. T. Erdoğan en vue pas très bien » comme l’a déclaré au Levant (EIIL), qui lutte à la des élections prochaines. à l’AFP une source anonyme fois contre le gouvernement de D’autres, comme la députée qualifiée de « proche du gou - Bagdad, les Kurdes de la Région Leyla Zana ou le maire de • 2 • Bulletin de liaison et d’information n° 344 • novembre 2013

Diyarbakir, Osman Baydemir, maternelle, un débat ouvert et Mesdames et Messieurs, les gens du ont voulu y voir avant tout un une action de décentralisation, Moyen-Orient doivent coexister et « signe d’espoir » et ont assisté à l’abrogation de toute discrimina - vivre en paix entre eux, en s’accep - la cérémonie. Osman Baydemir, tion dans la constitution, rendre tant mutuellement . Par la coexisten - qui a donné ensuite une con - la loi anti-terrorisme conforme ce , nous pouvons rendre nos pays férence de presse conjointe avec aux normes européennes et plus prospè res. Nous avons essayé Massoud Barzani, a déclaré que abaisser le seuil électoral de 10 à la guerre et aucun d ’entre nous n’en cette rencontre « contribuait à 5%, permettant ainsi au principal a bénéficié . Le sang d'un jeune une paix fondée sur une loi de parti kurde de Turquie un accès Kurde ne doit plus être versé par un fraternité nécessaire pour tous. » équitable à la politique. » jeune Turc et le sang d'un jeune Turc ne doit plus être versé par un Mais Hugh Pope, directeur de Dans son discours, le Premier jeune Kurde . l’International Crisis Group ministre turc a assuré que « le (ICG) Turkish Project, voit, lui, processus de paix ira de l’avant Les bases du processus de paix ont cette visite comme un « défi » avec le soutien de « ses frères de été posées, merci à M. Erdoğan, adressé au PKK, plus encore Diyarbakir », et a demandé leur pour l’avoir initié , et j’appelle tous qu’une manœuvre électorale « soutien » : mes frères kurdes et turcs à soutenir d’Erdogan : ce processus de paix. La lutte pour « Comment Turcs et Kurdes ont- la paix est difficile et cette lutte ne « Cette visite souligne de façon ils pu s’entre-déchirer ? Les peut être poursuivi e que par des spectaculaire la poussée nouvelle Turcs et les Kurdes ne doivent hommes courageux . de deux lignes progressistes plus jamais s’entre-déchirer. » majeures au sein du Parti du la Je vous annonce ici que nous, justice et du développement Quant à Massoud Barzani, son Kurdes et Turcs , sommes parties (AKP) : la normalisation [des discours a appelé de même à la prenantes de ce processus de paix et relations] avec le GRK et ses poursuite du processus de paix : nous l'appuyons. Je désirais depuis efforts pour trouver un récit près de deux décennies de me ren - national plus inclusif en Turquie, « Je suis heureux d’être parmi dre à Diyarbakir et de vous parler surtout concernant les vous, dans cette chère ville de de cette maniè re. C e jour est claire - Kurdes. C’est un défi pour le Diyarbakir. Je voudrais remerci - ment le r ésultat de la paix et de la PKK au sens où Massoud er chaleureusement le Premier fraternit é. Barzani (vêtu en tenue tradition - Ministre Erdogan pour son invi - Pour finir, je tiens à ré affirmer que nelle kurde et faisant son dis - tation. Pour moi, c’est une visite je suis très heureux d'être parmi cours dans sa langue) représente historique. J’emporte avec moi vous aujourd'hui. Je vous souhaite une idéologie « kurdiste » très les salutations chaleureuses du succès et prosp érité . différente de celle du PKK. Il est Kurdistan de Turquie, et je porte cependant intéressant de noter les salutations chaleureuses Et maintenant, je voudrais dire que tenir un tel meeting à d’Erbil à Diyarbakir qui est si quelque chose en tur c , m ême si je Diyarbakir consacre cette ville chère. ne sais pas le turc : « Vive la frater - comme principale ville kurde de nit é des Kurdes et des Turcs , Vive Turquie ». Mesdames et Messieurs, la libert é , Vive la paix ! » aujourd’hui est un jour his - Selon Hugh Pope, cette visite a torique ; c’est un jour où nous Les discours des deux hommes pour but de maintenir les Kurdes commençons de fonder une politiques ont été précédés d’une au sein de la Turquie, en voulant coexistence et à nous accepter les prestation conjointe des chanteurs donner une impulsion au proces - uns les autres. très populaires Şivan Perwer et sus de paix : Ibrahim Tatlises. Le retour de Une des étapes en a été le jour où Şivan Perwe r sur sa terre natale, « Il est évident que l’AKP espère M. Erdoğan est venu à après 37 ans d’exil en Europe, a été que cela va les aider dans le futur Diyarbakir en disant que le un moment fort de cette journée cycle électoral. Mais pour gagner temps de négation des Kurdes chargée d’émotion. La cérémonie véritablement la majorité des était révolu. Pour moi, en tant s’est conclue par un mariage col - Kurdes de Turquie, Erdoğan va que Kurde, je me suis réjoui lectif de plusieurs centaines de devoir aller de l’avant dans un qu’un leader ait surgi en jeunes couples, auquel présidaient projet structuré, avec pour objec - Turquie, pour la mettre sur la Recep Tayyip Erdogan et son tif le plein droit à l’éducation bonne voie, la voie de la frater - épouse, Massoud Barzani et la des Kurdes dans leur langue nité. députée Leyla Zana. n° 344 • novembre 2013 Bulletin de liaison et d’information • 3•

SYRIE : LE PYD PROCLAME UNILATÉRALEMENT UN GOUVERNEMENT PROVISOIRE AUTONOME lors que, début novem - présents étaient le Parti de n’en ayant pas même pas été bre, les forces aériennes l’union démocratique (PYD), le informés, selon eux, et ses et terrestres syriennes Parti de l’union démocratique responsables ne se sont pas A poursuivaient leurs des Kurdes syriens, le Parti privés de la critiquer. L’un d’eux, attaques contre les kurde démocratique de Syrie, le Nuri Brimo, a qualifié ce pas de quartiers de Damas tenus par Parti de la liberté des Kurdes « hâtif et unilatéral », et juge que l’Armée syrienne de libération, syriens, le Parti démocratique le PYD « va dans la mauvaise les forces kurdes du PYD (YPG) syrien pour l’égalité, le Parti de direction ». continuaient de repousser les l’union kurde syrienne, le Parti milices djihadistes de l’État de l’union syrienne démocra - L’opposition du Conseil national islamique en Irak et au Levant tique et le Parti de la démocratie syrien (CNS) a accusé le PYD et (EIIL) au nord-est syrien, dans la progressiste des Kurdes syriens. ses affiliés d’être un « groupe province à majorité kurde de hostile à la révolution syrienne » Hassaké. Plusieurs villages Les partis kurdes membres du et, par cet acte « séparatiste », de autour de Serê Kaniyê (Ras Al Conseil national kurde syrien porter atteinte au combat du Ayn, en arabe) ont été repris aux ont indiqué, durant cette rencon - peuple syrien. islamistes par les Kurdes du PYD tre, leur intention de se rendre à qui contrôle maintenant, selon Genève avec la Coalition Bien évidemment, la Turquie L’Observatoire syrien des droits nationale syrienne, tandis que le s’est aussi élevée contre ce gou - de l’homme, une bande de 25 km représentant du PYD, Şêxm ûs vernement autonome. « Il est le long de la frontière turque. Ehmed , maintenait que les impossible d’accepter une quel - Kurdes devaient figurer à conque déclaration de facto En tout, selon cette organisation Genève en tant que tierce partie. d’une entité autonome en Syrie, indépendante basée à Londres, Aucune position commune n’a et cela ne peut mener qu’à une c’est 19 villages, arabes ou kur - pu ainsi être trouvée. nouvelle crise » a déclaré, le 19 des, qui ont été repris aux dji - novembre, le ministre turc des hadistes aux premiers jours de Presque aussitôt après, le PYD et Affaires étrangères, Ahmet novembre, ainsi qu’une station ses partis alliés ou affiliés, Davutoglu. d’essence à Sefrani et un silo à annonçaient, à Qamishlo, la for - grains à Al-Sefih. Avec l’ultime mation d’un « gouvernement Le président turc Abdullah Gul a reprise de la zone de Manajdir, autonome kurde de transition », aussi désapprouvé ce « fait c’est toute la région autour de de façon unilatérale, en se pas - accompli » : « Nous ne pouvons Serê Kaniyê qui est maintenant sant des Kurdes du Conseil permettre que la Syrie, qui fait tenue par les Kurdes, l’État national kurde (CNK). face à un chaos majeur, se désin - islamique en Irak et au Levant se tègre. » repliant sur Raqqa et le sud- Une « Assemblée constituante » ouest de la vallée de l’Euphrate. composée de 82 Kurdes, Arabes, Principal soutien du Conseil chrétiens et Tchétchènes a été national kurde, le président du Les YPG ont annoncé de leur formée et le « Kurdistan occiden - Gouvernement régional du côté de nombreuses pertes et tal » divisé en trois régions Kurdistan d’Irak, Massoud blessés chez les djihadistes, et administratives : Afrin, Kobanê Barzani, a de même condamné que des munitions et des armes et Djézireh (suivant en cela, la immédiatement la tentative du anti-aériennes avaient été saisies. distance géographique qui les PYD , qu’il a accusé « d’auto - sépare entre elles), qui auront cratie » et de « marginaliser les Sur le terrain politique, c’est la chacune leur assemblée can - autres partis kurdes dans le tenue de la seconde conférence tonale, dont les représentants Rojava (Kurdistan de Syrie dit de Genève qui occupe les esprits siégeront à l’Assemblée générale « occidental ») » : et le 8 novembre, 9 partis kurdes et auront aussi des responsables « Avec les événements de Syrie, tenaient à Hassaké une réunion à la tête de l’exécutif. nous pensions qu’une bonne pour décider de la condition de occasion se présentait aux leur participation à cette con - Cette annonce n’a pas eu le sou - Kurdes du Kurdistan occidental, férence et de la teneur de leurs tien des 15 partis kurdes du et qu’après des décennies de revendications. Les 9 partis CNK, écartés de cette décision, et négation de leurs droits, dont le • 4 • Bulletin de liaison et d’information n° 344 • novembre 2013

droit à une citoyenneté, on pou - En réponse à ces multiples cri - Behçet Berekat a aussi jugé que ce vait entrevoir la fin de l’oppres - tiques, le PYD a, le 15 novembre, message était « un soutien aux sion du peuple kurde et une fait une nouvelle déclaration, organisations agissant de concert garantie définitive de leurs dans laquelle il répond princi - avec des gangs, tel Al Parti et droits. Je suis inquiet de l’avenir palement aux accusations de la Azadi (deux partis kurdes syriens du Kurdistan occidental et il y a Coalition nationale syrienne, du CNK, hostile au PYD) et une un danger que cette occasion en dont il critique à son tour, l’atti - promesse de poursuivre les or soit perdue pour ces Kurdes. tude « hostile ». Il rappelle les attaques contre le Kurdistan propos récents d’Abdullah syrien ». Öcalan sur la question syrienne, Ces jours derniers, le PYD a uni - pour lequel « la fraternité des Le 25 novembre, le secrétaire latéralement proclamé sa propre peuples kurde et arabe ne peut général de l’ONU Ban Ki-Moon administration au Kurdistan se faire sous l’influence de donnait enfin la date de la seconde occidental. Nous réitérons notre l’actuel régime » et souligne que conférence de Genève, qui doit, position qui est que nous ne plusieurs groupes au sein du selon lui, se tenir le 25 janvier 2014. soutenons que les efforts venant Conseil national syrien sont poli - des deux côtés. Nous ne tiquement influencés par l’AKP. Dans le même temps, malgré leurs négocierons aucune décision Le PYD reproche aussi au CNS différends et les déclarations unilatérale. Si le PYD continue son silence devant les attaques acerbes qui ont fusé de part et d’ignorer les autres, il est certain récentes du Front al Nusra et de d’autre, le Parti démocratique du qu’il ne pourra faire face, seul, l’État islamique en Irak et au Kurdistan de Massoud Barzani et aux prochains défis et dangers, Levant contre les Kurdes. le PYD ont tout de même entamé à ce qui aura pour résultat de met - nouveau des pourparlers, le 30 tre gravement en péril le destin Afin sans doute de montrer novembre. Au programme de ces des Kurdes. Si toutes les parties l’assise populaire apportée à rencontres, en plus de la situation ne reviennent pas aux accords cette décision, le PYD a aussi, le au Kurdistan syrien, le processus d’Erbil… le PYD portera la 20 novembre, rassemblé de paix entre la Turquie et le PKK responsabilité de la perte de cette plusieurs milliers de ses support - ainsi que la tenue d’une con - occasion historique. ers dans la ville d’Afrin, qui ont férence nationale kurde à Erbil fig - manifesté contre les déclarations uraient parmi les sujets abordés. Le régime syrien n’a offert aucun de Massoud Barzani. droit aux Kurdes pour le soutien Contrastant avec la vivacité des du PYD au régime. Vient le Behçet Berekat, vice-président de propos tenus tout le mois, le moment où l’opposition syrienne l’Assemblée du peuple d’Afrin, la représentant du PYD dans la considère aussi les Kurdes toute nouvelle administration au Région du Kurdistan d’Irak, Jafar comme étant les alliés de ce niveau local de ce gouvernement Hanan, a estimé que ces tensions régime et cela apportera des autonome, a dénoncé l’attitude du n’étaient pas suffisantes pour problèmes majeurs à notre peu - Kurdistan d’Irak, en affirmant entraver les négociations en cours ple dans le futur. Le fait que le qu’ils « niaient la révolution teinte et enterrer définitivement la con - PYD se joigne aux combats a eu du sang de centaines de nos jeunes férence nationale kurde, dont la pour conséquence que dix mille gens. Ce déni est le déni du sang date a pourtant été reportée sine Kurdes sont devenus des versé par ces jeunes et le déni du die, et ce pour la troisième fois réfugiés. » travail de notre peuple. » consécutive.

IRAN : UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE LANCÉE CONTRE LES EXÉCUTIONS DE PRISONNIERS urant les 3 premiers Depuis que le président iranien a for Human Rights in Iran et le mois de la présidence pris ses fonctions en août Iran Human Rights de Hassan Rouhani, 200 dernier, on assiste à une spectac - Documentation Center ont D détenus, dont deux ulaire augmentation des exécu - appelé ensemble à un memoran - prisonniers politiques tions (200 depuis août 2013 et 278 dum d’urgence au sujet de kurdes ont été exécutés et 7 depuis son élection en juin 2013). l’accroissement dramatique de autres récemment condamnés à Déjà, en octobre dernier, l’organ - l’application des peines de mort : mort. isation International Campaign n° 344 • novembre 2013 Bulletin de liaison et d’information • 5•

« Il est paradoxal que, dans le tique, Mutelib Ehmedi aurait Moradi, dont la condamnation à même temps où les relations pris place à son tour dans la cel - la peine capitale a été prononcée entre l’Iran et la communauté lule qui prélude aux exécutions. en s’appuyant sur des confes - internationale s’améliorent, le Cinq détenus accusés de meurtre sions extorquées sous la torture, nombre des exécutions aug - ont été de même exécutés à pour faire avouer aux deux pris - mente en Iran. Beaucoup de ces Kermanshah. onniers le meurtre du fils d’un prisonniers qui sont dans les imam de Mariwan, 2009, et la couloirs de la mort sont soumis à La Haute Cour iranienne a participation à de prétendues des tortures, des confessions for - récemment approuvé la con - actions armées au sein d’une cées et des procès irréguliers. damnation à mort d’un autre organisation kurde. Exiger l’arrêt de ces exécutions et Kurde, Mansur Arwend, détenu le respect de la loi devrait être au dans la prison d’Ourmia. Il avait Ces exécutions ont provoqué sommet de l’ordre du jour dans été arrêté deux ans auparavant à l’indignation de l’opinion le dialogue entre la communauté Mahabad, et accusé d’apparte - publique kurde et dans plusieurs internationale et l’Iran. » nance à une organisation kurde. villes du Kurdistan d’Iran, des (Mahmood Amiry-Moghaddam, Son frère, Ismail Arwend, a con - manifestations ont eu lieu, toutes porte-parole de Iran Human firmé que l’application de sa sen - réprimées dans la violence. Rights. tence pouvait survenir à tout Ainsi, à Mariwan, le Corps des moment, en indiquant aussi que gardiens de la révolution Le 8 novembre, la Coalition mon - l’avocat de son frère se trouvait islamique (IRGC) a attaqué, le 5 diale contre la peine de mort a subitement injoignable, avait novembre, plusieurs personnes publié une déclaration con - changé le numéro de son qui manifestaient dans le district damnant ces exécutions « arbi - portable et n’avait plus aucun de Sheirengewe et a procédé à traires » et appelé aussi la commu - contact avec la famille du des arrestations. Les manifes - nauté internationale à inscrire en détenu. tants portaient des pancartes priorité dans leur agenda la ques - rédigées en persan, en anglais et tion de la peine de mort en Iran. Revenant ainsi sur la pendaison en kurde : « N’exécutez pas le simultanée de plusieurs Kurdistan ! ». Selon des témoins, En dehors des détenus con - Baloutches, le 26 octobre dernier, l’armée s’est ensuite déployée damnés pour « trafic de Florence Bellivier, la présidente dans les rues principales de la drogue »( la plupart étant tous, de la Coalition mondiale contre ville en empêchant les regroupe - comme par hasard, ressortissants la peine de mort , juge que « la ments. de minorités ethniques persé - peine de mort en Iran est sou - cutées, comme les Baloutches ou vent prononcée en violation des Des manifestations ont aussi eu les Arabes de l’Ahwaz), la lois internationales ; dans ce cas lieu en dehors de l’Iran, d’abord majorité est composée de mili - (l’exécution des Baloutchis), à Van (Kurdistan de Turquie) et tants et de prisonniers politiques aucune des garanties n’a été le 9 novembre au Kurdistan kurdes. Dans la dernière décade respectées, pas plus celles d’Irak, où le consulat iranien a d’octobre, 40 personnes ont été prévues par le droit international été attaqué à coups de pierre à ainsi pendues dans plusieurs que celles ressortant des régle - Erbil par un groupe de person - villes du pays, et durant les seuls mentations internes. » Quatre nes qui s’étaient rassemblées jours du 3 et 4 novembre, 12 pris - prisonniers arabes de la province devant le bâtiment pour protest - onniers ont été exécutés. de l’Ahwaz ont aussi été er contre les pendaisons. La emmenés dans un lieu de déten - police d’Erbil est rapidement Parmi eux, Shirko Moarefi, un tion secret, ce qui est toujours intervenue. prisonnier politique kurde âgé l’annonce d’une exécution immi - de 34 ans, a été pendu le 4 nente. « La manifestation devait avoir novembre dans la prison de lieu devant un parc, mais cer - Saghez. Il avait été convaincu Des rapports émanant d’ONG tains des protestataires ont d’être un « ennemi de Dieu » le locales indiquent que 12 prison - changé le trajet du cortège et sont 1er novembre 2007 et, en raison niers politiques kurdes sont venus attaquer le consulat » a des pressions internationales actuellement menacés d’exécu - expliqué le chef de la police avait jusqu’ici échappé à l’appli - tion imminente. d’Erbil, Abdul Khaliq Tala’at au cation de sa sentence, confirmée journal Basnews. « Nous avons le 14 novembre 2009 et le 1er mai Amnesty International insiste arrêté un certain nombre de 2011. Dans la même prison de particulièrement sur le sort des manifestants qui ont attaqué le Saghez, un autre prisonnier poli - deux Kurdes Zanyar et Loghman consulat. » • 6 • Bulletin de liaison et d’information n° 344 • novembre 2013

PARIS : COLLOQUE SUR « LA NOUVELLE DYNAMIQUE KURDE » es 13 et 14 novembre, un La première table ronde, « Les matie du Gouvernement région - colloque, organisé con - Kurdes face aux États : entre al du Kurdistan ». jointement par l’Institut oppression et stratégies L français des relations d’autonomisation » était mod - La seconde session, « Les nou - internationales (IFRI) et érée par Jean-Christophe veaux Kurdes » s’est déroulée à l’Institut du monde arabe (IMA), Ploquin, rédacteur en chef au l’Institut du monde arabe. Elle a s’est tenu à Paris, au siège de journal La Croix, et animée par été ouverte par Jack Lang, ancien l’IFRI, pour la journée du 13, puis Michiel Leezenberg, de l’univer - ministre de la Culture et prési - à l’IMA, le 14. sité de Leyde, dont l’intervention dent de l’Institut du monde portait sur « La fédération iraki - arabe, et Denis Bauchard, de Intitulé la « Nouvelle Dynamique enne en équilibre instable » ; lui a l’IFRI. kurde », la thématique du col - succédé Kadri Gürsel, journaliste loque était ainsi présentée : au quotidien turc Milliyet, à pro - La troisième séance, « Kurdité, « La « question kurde » s ’impose pos des «Aléas du ‘processus de arabité, turcité : les identit és de nouveau sur le devant de la paix’ turco-kurde » ; Abbas Vali, meurtrières, ou comment les scène proche et moyen-orientale. de l’université de Boğ azi çi, s’est nationalismes se nourrissent de La consolidation de l’ entité penché, lui, sur « Les Kurdes leur opposition », était modérée kurde irakienne donne un nou - dans la crise syrienne », tandis par Dorothée Schmidt (IFRI). vel élan à des revendications res - que Clément Therme, de l’uni - Djene Bajalan (université tées ailleurs confin ées jusque-là versité de Genève, abordait le cas d’Oxford) a retracé « La dans le domaine des droits des « Kurdes iraniens : entre construction de la kurdit é et la sociaux, culturels et politiques. intégration et revendications eth - question kurde : De la soci été En Syrie, l’aggravation de la niques ». segmentaire à la nation » ; Jordi guerre qui y s évit depuis mars Tejel (Graduate Institute de 2011 donne lieu à des projections La deuxième table ronde s’est Genève) a exposé « La formation et des sc énarios ouverts qu’on ouverte dans l’après-midi du 13 de l'identit é politique kurde dans pouvait à peine envisager il y a novembre, et avait Marc Semo, la Syrie baathiste (1963-2013) : peu. De même, en Turquie les journaliste à Libération pour entre int égration nationale et fractures intervenues dans la modérateur. Le thème en était opposition par procuration », vieille équation nationale lèvent « Les effets régionaux et interna - tandis qu’Olivier Grosjean le tabou historique de la diversi - tionaux de la dynamique (Institut français du Proche- té ethnique et culturelle, sugg é- kurde ». Y participaient Arthur Orient, Amman), revenait sur « rant la perspective d’une r éforme Quesnay, de l’université de Paris La construction des identités et de la citoyennet é turque. Les I, avec « L’insertion des guerillas politiques d’hostilité entre Kurdes, en tant que peuple, enti - kurde dans les conflits du Kurdes et Turcs » ; enfin Cyril té politique ou acteur Moyen-Orient », Denise Natali, Roussel (Institut franç ais du économique, ont d ésormais leur de la National Defense Proche-Orient, Amman ) traitait destin en main, ils pèseront University, au sujet des de «L’intégration régionale du lourd dans toute reconfiguration « Kurdes dans la stratégie Kurdistan d’Irak avec ses voisins de la r égion du Moyen-Orient. » nationale américaine », Gareth : Syrie, Turquie, Iran ». Winrow, de l’université Thomas Gomart et Dorothée d’Oxford, avec « Les Kurdes La quatrième session s’intitulait : Schmidt (IFRI) et François dans la donne énergétique » et « La difficile unification des Zabbal (IMA) ont accueilli les enfin Ofra Bengio, de l’université Kurdes par l’histoire, la langue et participants et le public au matin de Tel Aviv, dont l’intervention la culture » et était présidée par du 13 novembre, pour la pre - s’intitulait « Israël et les François Zabbal, de l’Institut du mière session « Les Kurdes : Kurdes ». monde arabe, et rédacteur en rêves et projets », et c’est l’ancien chef de la revue culturelle ministre des Affaires étrangères Cette première journée a été clô - Qantara. Boris James, de Bernard Kouchner qui a ouvert turée par Falah Mustafa, min - l’Institut français du Proche- la premiere journée de débat, istre des Relations extérieures du Orient, a abordé « La construc - avec une intervention intitulée Gouvernement régional du tion de la m émoire historique « La force de la nouvelle Kurdistan d’Irak (GRK), qui a kurde », et Joyce Blau, de dynamique kurde » exposé « Les objectifs de la diplo - l’Institut kurde de Paris, la ques - n° 344 • novembre 2013 Bulletin de liaison et d’information • 7•

tion du kurde en tant qu’ « enjeu le poète Seyhmus Dagtekin con - par Kendal Nezan, président de linguistique ». L’intervention de cluait cette table-ronde avec l’Institut kurde de Paris, et dont Salih Akin, de l’université de « Cet autre, condition même de l’intervention portait sur « La Rouen, s’intitulait « Culture frag - mon existence ». diaspora d ’Europe et la dyna - menté e et aspiration unitaire » et La seconde journée était clôturée mique kurde ».

CULTURE : SORTIE DE L’ALBUM DU GROUPE NISHTIMAN e 5 novembre, le groupe Dans le journal Télérama, Anne d'alterner, dans un équilibre par - de musiciens kurdes Berthod indique que « c ertes, il fait, pièces collectives et solos. Le Nishtiman (Patrie) sor - manque la Syrie. Mais trois parties son, d épouill é, est rehauss é par L tait, chez Accords Croisés du Kurdistan r éunifié es sur un une production très soign ée. » - Harmonia Mundi, un même disque, c'est d éj à beaucoup, album remarqué par les critiques compte tenu de la raret é des pro - Interviewé par Allan Kaval dans le musicaux, en même temps qu’il jets c élé brant les musiques kurdes. journal Rudaw, Hussein Zahawy , entamait une série de concerts en Au-delà du symbole — « nishti - explique que le but du groupe est France. man », en langue kurde, d ésigne la de faire connaître à un public terre natale, la patrie —, c'est la étranger la tradition musicale Dans son livret, l’album et son qualit é de la rencontre qui s éduit. kurde, « dans un voyage musical à groupe éponyme est ainsi présenté Celle d'artistes de nationa lité s et de travers le Grand Kurdistan », avec par Bertrand Dicale par le journaliste dialectes diff érents, dé sireux de des musiciens venus de différents et musicologue Bertrand Dicale : partager un patrimoine commun endroits du pays. pour mieux en montrer la diversi - « Nishtiman, une aventure musicale té. « Nous voulons promouvoir la cul - pionnière et audacieuse, qui c él èbre ture, représenter une région cul - l'unit é et la diversit é du Kurdistan Parmi eux l'Iranien Sohrab turelle en transcendant la notion iranien, irakien et turc. Nishtiman Pournazeri, chanteur et prodige du d’État. Nous ne prenons pas en signifie patrie, tout simplement. On luth tan bur et de la viè le à pique compte les frontières politiques. » connait la musique du Kurdistan kamantch é, sa compatriote turque, la musique des Kurdes Maryam Ebrahimpour, voix Quant à l’absence de musiciens d’Irak, la musique des Iraniens magnifique rompue au chant venus du Kurdistan de Syrie, elle kurdes, la musique de la Syrie classique, l'oudiste irakien Goran n’est due qu’à la guerre. kurde – et toutes les variations syn - Kamil ou encore le Turc Ertan taxiques que peut inspirer la g éo- Tekin, ma ître des hautbois (zorna, Aux cinq Kurdes se sont joints graphie du peuple kurde, divis é balaban, duduk). En choisissant ces deux musiciens français : Robin entre quatre pays. Nishtiman est virtuoses de la nouvel le généra - Vassy, qui joue des percussions donc une aventure singulière qui tion, rodé s aux collaborations africaines, et Leila Renault, une réunit des musiciens de plusieurs diverses, mais également deux contrebassiste. nationalit és autour de la musique, Fran çais, à la contrebasse (Le ïla de la langue et de la culture du Renault) et aux percussions afri - Leur répertoire mêle des musiques peuple kurde. Une aventure musi - caines (Robin Vassy), le percus - mystiques kurdes, comme celle des cale pionnière et audacieuse, alors sionniste irakien Hussein Zahawy, Yarsans, des airs populaires, que les lois de la politique, les habi - à la direction artistique, s'est extrait chants d’amour ou danses tradi - tudes impos ées par l’histoire et la d'embl ée du sim ple té moignage tionnelles. routine des circuits culturels ont folklorique. Avec un r épertoire ori - toujours s éparé les Kurdes, y com - ginal, construit autour des compo - Enfin, afin de mieux porter la pris sur les scènes des festivals et sitions de Pournazeri, qui relit les musique kurde à un niveau tant dans les rayonnages de disques. Et, traditions kurdes en les rendant international qu’académique, le pourtant, le Kurdistan existe bel et accessibles à tous. souhait de Hussein Zahawy est bien, si l’on parle de musique. qu’un enseignement de qualité de Nishtiman fait soudain surgir ce Danses tournoyantes port ées par la musique classique et tradition - peuple et cette culture dans la vaste une folle all égresse, plaintes d échi - nelle kurde commence d’être intro - arène des musiques du monde, rantes et rythmes soufis extatiques, duit dans des conservatoires, par dans une vision à la fois contempo - scansions viriles et coeurs bless és... exemple dans la Région du raine et enracin ée. » ce floril ège de styles permet aussi Kurdistan d’Irak. Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 1, 2013 Has energy-hungry Turkey finally solved 'the Kurdish problem'?

experts Gönül Tol,special for CNN have said the KRG's supplies could be three times cheaper than Russian and Iranian sources due to this leverage. (CNN) -- The latest round of peace talks with This energy cooperation between the KRG and the Kurdistan Workers' Party (PKK) remains the Turkey has been expanding rapidly. About a Turkish government's best bet not just to solve dozen Turkish companies have applied to the country's 29-year old "Kurdish problem" Turkey's energy watchdog to obtain licenses to but also to feed its energy-hungry population import gas from and construct oil pipelines in and wean it off costly and politically risky the KRG, and the KRG recently granted six Russian and Iranian energy imports. Turkish companies permission to explore for To cope with a fast-growing economy and an oil. increasing demand for energy, Turkey must Turkish Prime Minister Recep Tayyip Last month, news leaked that a Turkish com- ensure an adequate energy supply. So far, its Erdogan has struck new energy deals pany was issued a license to import natural gas power generation has largely relied on Russian with Kurdish firms. directly from the KRG. The Turkish state com- and Iranian imports. pany Botas has also started construction of a The Syria crisis, however, has created a rift gas pipeline from the KRG to Turkey's sou- used to keep pro-Kurdish parties out of parlia- between Turkey and these energy suppliers, theastern city of Mardin. Through this energy ment. leaving the Turkish economy vulnerable to partnership, Turkey can secure an alternative After the announcement, the PKK warned that regional dynamics and price shocks. To fuel its low-cost supplier and realize Erdogan's goal of it may end the unilateral ceasefire. After a visit growing economy and reduce its account defi- promoting Turkey as an energy hub, and the by Kurdish politicians to the prison island of cit driven by high prices of oil and gas, Turkey KRG can ensure its economic independence Imrali where Ocalan has been held since 1999, has been scrambling to find alternative energy from Baghdad. resources. the Kurdish leader also relayed a message But the success of the Turkey-KRG energy asking the government to lay the legal ground- To that end, the Turkish government has partnership hinges on the peaceful resolution work to address all Kurdish demands or risk a quietly been building up its energy presence in of Turkey's Kurdish problem. The PKK has used breakdown in talks. the Kurdistan Regional Government's (KRG) oil pipeline attacks as a means of targeting But for the Turkish government, there is no and gas industry. On March 25, Turkish Prime Turkey's strategic assets. Until very recently, easy way forward. With the 2014 local and pre- Minister Recep Tayyip Erdogan and KRG Prime PKK attacks on pipelines knocked out oil and sidential elections looming and no end in sight Minister Nechirvan Barzani negotiated a frame- gas flows, forcing Turkey to buy Russian and for the Syrian civil war, political uncertainty work deal that included Turkish stakes in Azeri gas at higher prices and keeping the Iraq- seems guaranteed. In the highly charged pre- exploration blocks and terms for the direct Turkey route mostly idle. pipeline export of oil and gas from the KRG. election atmosphere, the Turkish government In order to assure pipeline security and invest- has to operate such that it does not alienate The pipeline will allow Kurdish crude oil to be ment confidence, Turkey must finish what it nationalists while at the same time keeps the transported from the KRG directly into Turkey, started a year ago. In an effort to end three peace process moving. bypassing Baghdad and setting up the KRG as decades of fighting between Turkey and the Yet the bigger challenge facing Turkish deci- a competitive supplier of oil to Turkey. PKK, Turkish intelligence started negotiations sion-makers is the regional fallout from the war In an effort to stave off political tension with with the imprisoned PKK leader, Abdullah in Syria. Turkish media is reporting that in reta- Baghdad and Washington, the parties did not Ocalan, in 2012. As part of settlement talks, liation to Turkey's stance in Syria, Iranian intel- sign a government-to-government deal; ins- the PKK declared a ceasefire in March 2013 ligence has been talking to the PKK leadership tead, they turned the KRG energy portfolio and started its withdrawal from Turkey toward in northern Iraq's Qandil Mountains to convince over to public and private energy companies. its camps in northern Iraq in May. No serious it to abandon the peace process, promising fighting has been reported since, but that could In the spring of this year, Turkey established a support for Kurdish demands for autonomy in change. Last month, the PKK announced that it state-backed firm to explore for oil and gas in northern Syria in return. halted its pull-out as both sides accused each northern Iraq. In January, Genel Energy, an other of failing to respect their part of the deal. For Turkey, the stakes are higher than ever. Anglo-Turkish exploration and production company, was awarded the right to ship oil directly Late last month, the Turkish government Finding a peaceful resolution to its Kurdish pro- from the area. Since then, the company has unveiled a reform package that allows the use blem will not only remove a strategic vulnera- been exporting crude oil from the KRG's Taq of Kurdish language in election campaigns, lifts bility; it will also ensure a less costly and poli- Taq fields to Turkey's Ceyhan port by truck. restrictions on the use of the Kurdish language tically less risky energy alternative to Russia The amount of oil exported from Taq Taq will in private schools, abolishes the requirement to and Iran and will realize Erdogan's dream of grow significantly when the construction of the recite the pledge of allegiance that forced making Turkey one of the world's ten largest pipeline is completed by the end of this year. schoolchildren to declare that "I am a Turk," economies by 2023—the hundredth anniver- and allows Kurdish towns to use their Kurdish sary of the Turkish Republic. N The KRG's gas resources are even more appea- names. ling to Turkey. In 2012, Turkey's daily gas demand was 125 million cubic meters; this For the Kurds, however, the reform package Editor's note: Gönül Tol is the founding direc- figure is likely to double this winter. As such, seems to only move forward halfway. Kurds tor of The Middle East Institute's Center for Turkey is expected to be one of Europe's big- have long asked for the right to public educa- Turkish Studies and an adjunct professor at gest gas consumers in a decade. Kurdish gas is tion in Kurdish, and the package only applies to George Washington University's Institute for attractive to Turkey because the framework private schools. The democratization package Middle East Studies. agreement between Turkey and the KRG also does not offer concrete steps to address includes specific terms on the price of gas. the Kurdish demand to lower the 10 per cent Turkey thus has leverage over pricing. Some electoral threshold, which has mainly been

1 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 1, 2013 Iranian Kurd leader says West shouldn't be fooled by Rouhani

By Alexandra Hudson / (Reuters)

BERLIN - The leader of an armed Iranian Kurdish group says new President Hassan Rouhani is taking advantage of the West's wary optimism towards him to step up pressure on citizens at home, particularly Kurds, and has markedly increased executions. The election in June of Rouhani, a relative moderate and a former chief nuclear negotiator, has created a diplomatic opening between Iran and a group of six world powers which are trying to persuade it to curb its nuclear program Rouhani even spoke by phone to U.S. File - Hassan Rouhani in Mashhad, Iran. Abdul Rahman Haji-Ahmadi President Barack Obama in late September, in the highest-level contact between the gely held between PJAK and the Islamic lived near the Pakistan border, as well as two countries in three decades. Republic, but Haji-Ahmadi said he believed two PJAK members. Iran said those execu- Abdul Rahman Haji-Ahmadi, the Iran was "gearing up for another offensive ted were elements of terrorist groups, and Germany-based leader of the Party for against PJAK to retest its military might." they were killed in response to the killing Free Life in Kurdistan (PJAK), told Reuters "The Americans and the Europeans are of 14 Iranian border guards. in a written interview that Rouhani being optimistic, but no internal changes Kurds are estimated to number about 8 "belongs completely to the core system" of have been made... Pressure on the people million in Iran. The country's minorities - Iran's supreme leader, Ayatollah Ali and the rate of executions have markedly Azeris, Kurds, Arabs, Baluchis and Turkmen Khamenei, and bringing him to the fore increased." - make up nearly half the population of 76 was Tehran's attempt to get out of political DISSIDENTS KILLED million, have cross-border ethnic kin and deadlock. Rouhani had released political priso- are at times seen warily by the Persian "Obviously he has played very well so ners, but none were of non-Persian ethni- majority. far, managing to escape from some crises city, he said. A U.N. envoy to Iran said last month as well as deceiving some of the Iranian He highlighted the killings of 52 Iranian Iran's human rights record should not be peoples," Haji-Ahmadi said, but this would dissidents in a camp in eastern Iraq in overlooked amid Tehran's overtures to the end if he fell short of election pledges in a September, which he said was neglected West. Rights groups say Iran has executed country hungry for change. abroad. The dissidents belonged to the more than 400 so far this year, including at PJAK, an Iranian offshoot of the Mujahadin-e-Khalq (MEK), which wants least 125 since Rouhani's election. Kurdistan Workers Party (PKK), a Kurdish Iran's clerical leaders overthrown. They are Haji-Ahmadi said all Iran's ethnicities militant group in Turkey, has sought grea- no longer welcome in Iraq under the aspired to the same rights Persians have. ter autonomy for Kurdish areas of Iran. Tehran-aligned, Shi'ite Muslim-led govern- "We envisage a free border confedera- Iran considers it a terrorist group and ment. tion for Iran," he said, with the potential to in 2010 sought Haji-Ahmadi's extradition, Haji-Ahmadi also pointed to Iran's exe- avoid possible future civil war between but Berlin rejected this as he holds German cution of 16 people in a day last month, different national groups." G citizenship. Since 2011 a ceasefire has lar- most of them Baluchi, Sunni Muslims who

Residents and Kurdish fighters celebrate what they said was the liberation of their village from Islamist rebels near the city of Ras al-Ain

Reuters - November 5, 2013 Residents and Kurdish fighters celebrate what they said was the liberation of their village from Islamist rebels near the city of Ras al-Ain November 5, 2013. The picture depicts a member of the Kurdish Youth Movement who died during the fighting. Redur Xelil, spokesman for the armed wing of the Syrian Kurdish Democratic Union Party (PYD), said Kurdish militias had seized the city of Ras al-Ain and all its surrounding villages. Syrian Kurdish fighters have captured more territory from Islamist rebels in northeastern Syria, a Kurdish militant group said on Monday, tightening their grip on an area where they have been setting up autonomous rule. REUTERS/Stringer (SYRIA - Tags: POLITICS CIVIL UNREST CONFLICT) H

2 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti Iraqi leader blames regional unrest for revival of al Qaeda in Iraq November 1, 2013 - By David Alexander - (Reuters) government's actions for the violence. WASHINGTON - Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki said on Maliki blamed the Thursday he was seeking U.S. help to counter a resurgent al resurgence of al Qaeda in his country and blamed the revival of the extremist Qaeda in Iraq on the group on power vacuums in the region rather than divisive Arab Spring revolu- Iraqi policies. tions that toppled On his first visit to Washington in two years, Maliki met with U.S. longstanding dicta- Defense Secretary Chuck Hagel and Army General Martin torships, but, he said, Dempsey before speaking at the U.S. Institute of Peace. He is due "were not able to fill to meet President Barack Obama on Friday. the void in the right Speaking to an audience of about 200, Maliki highlighted the way." extremist violence in his country while stressing U.S.-Iraqi rela- "A vacuum was crea- tions and the suffering as a result of violence following the 2003 ted and al Qaeda and war to topple Saddam Hussein. other groups were able to exploit it and to gain ground," he said. "We were partners and we shed blood together fighting terro- "They benefited from the fall of the state structure, so now we are rism," Maliki said through a translator, adding "this allowed us to seeing the new reality ... that allowed terrorism to be back." win over terrorism in Iraq." The problem has now returned, he Maliki is urgently seeking Apache attack helicopters and other said. U.S. military equipment to fight al Qaeda militants as sectarian Many U.S. officials disagree with Maliki's view on the causes of violence spills over the border from Syria. the violence in Iraq and have watched in dismay as he and his "We are talking with the Americans and we are telling them that government have moved closer to Iran, while ignoring we need to benefit from their experience, from the intelligence Washington's call to give Sunni and Kurdish minorities a greater information and from training," Maliki said. role in the Shi'ite-led government. White House spokesman Jay Carney told reporters he expected Fielding questions, Maliki said that everything he had done in Obama to discuss Iraq's military needs with Maliki at their mee- office had followed the Iraqi constitution and that the Iraqi lea- ting on Friday. He said there was "no question" Obama would dership shared a common view of the future, regardless of whe- raise his concerns about the violence in Iraq and "the need to take ther they were Sunni, Shi'ite or Kurds. steps, peaceful steps, to reduce that violence." "We have a common ground, we have a common vision based on Asked whether Obama would push to overcome congressional the constitution that we built," Maliki said. "But if you want to ask resistance to military aid for Iraq, Carney said, "We believe that me why do we have problems, I would say, 'Of course, demo- continued assistance (to Iraq) is necessary, and denying that cracy ... needs lots of time, needs solutions.'" assistance would be contrary to our interests." H Lawmakers in the U.S. Congress sent a letter to Obama, on Thursday taking a hard line against Maliki and blaming his

turques dans la région, et des cinq soldats sous ses ordres a été salué par les Turquie: 20 ans après, victimes et les ONG de défense des droits de l'Homme comme la fin de l'impu- des ex-soldats jugés pour nité des responsables militaires de l'époque, accusés d'être à l'origine de nombreuses disparitions. le meurtre de six kurdes Human Rights Watch (HRW) a ainsi souligné que "les familles (des victimes) DIYARBAKIR (Turquie), 05 novembre 2013 (AFP) ont attendu deux décennies". "Le procès de Mete Sayar et des autres pour le meurtre et la disparition des vil- Un tribUnal de Sirnak, dans le sud-est de la turquie, a ouvert mardi lageois de Görümlü est un pas significatif pour que justice soit rendue à leur le procès de six anciens militaires turcs, dont un général, accusés d'avoir familles", a estimé Emma Sinclair Webb, responsable de HRW pour la Turquie, torturé puis assassiné six villageois kurdes en 1993, avant de faire dispa- dans un communiqué publié lundi. raître leurs corps. Le PKK a engagé en 1984 contre l'Etat turc une guérilla qui a fait à ce jour plus Ces six habitants du village de Görümlü, dans la province de Sirnak, étaient de 40.000 victimes. soupçonnés d'aider les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au Le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a renoué le dialogue il y a un plus fort des combats qui les opposaient alors à l'armée turque. an avec le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan mais ces pourparlers sont Aucun des accusés, qui risquent tous la prison à vie, n'a assisté mardi à la pre- au point mort. mière audience du procès, que les juges de Sirnak ont immédiatement décidé Le PKK, qui a décrété en mars un cessez-le-feu unilatéral, a suspendu début de délocaliser à Ankara pour des raisons de sécurité. septembre le retrait de ses combattants de Turquie, jugeant que les gestes de La date de la prochaine audience dans la capitale n'a pas été fixée. l'Etat turc insuffisants. G L'ouverture du procès de l'ex-général Mete Sayar, qui commandait les forces

3 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 01 novembre 2013

souffle sur l'ensemble du globe.»

En proie à la guerre civile, l'Irak La supplique du premier ministre irakien peine à se faire entendre. Depuis le départ pré- se tourne vers l'Amérique cipité des derniers GIs en 2011, la Par Maurin Picard relation Bagdad-Washington s'est sensiblement distendue, le rapprochement opéré par al- Dépassé par les violences, le Maliki avec Téhéran ne faisant premier ministre irakien Nouri qu'aggraver les choses. Des séna- al-Maliki quémande des armes teurs, mardi, le fustigeaient dans auprès des États-Unis et appelle une lettre ouverte à Barack une «troisième guerre mondi- Obama, sommant leur président ale» contre al-Qaida. d'exercer la pression nécessaire sur son interlocuteur, jugé «sec- Que faire lorsqu'un allié encom- taire» et «autoritaire», pour qu'il brant vous réclame plus d'armes modifie sans délai sa manière de et de moyens, tandis que son gouverner le pays, et ouvre son pays se désagrège sous sa botte Le premier ministre chiite irakien, Nouri al-Maliki, et Barack Obama, régime aux minorités sunnites et autoritaire? Jadis le Sud-Vietnam, à la Maison-Blanche. Crédits photo : Pablo Martinez Monsivais/AP kurdes. ces jours-ci l'Égypte: la diplomatie américaine connaît sur le L'ONU recense, pour sa part, 979 voir depuis 2006, avait refusé «Le moins que l'on puisse dire est bout des doigts cet écueil clas- morts et 1902 blessés. Plus de d'autoriser un séjour prolongé. qu'il n'a pas fait du bon boulot en sique de politique étrangère. 6000 personnes au total auraient Washington, qui s'était vu refuser essayant d'unifier le pays», note Mais le président Barack Obama été tuées en 2013, venant s'ajouter l'immunité de ses troupes, avait le démocrate Carl Levin, prési- ne semblait toutefois pas en au chiffre effarant d'un demi-mil- saisi l'occasion de cette querelle dent de la commission sénatori- maîtriser l'équation irakienne, en lion de morts, directes et indi- juridique avec Bagdad pour com- ale des forces armées, soutenu, accueillant vendredi le premier rectes, en une décennie de com- pléter son retrait définitif du une fois n'est pas coutume, par ministre chiite irakien Nouri al- bats et d'attentats, selon une théâtre mésopotamien. les républicains John McCain et Maliki à la Maison-Blanche, pour étude récente publiée aux États- Lindsay Graham. «Cet échec des entretiens axés sur la lutte Unis. Jeudi, lors d'une conférence à patent a conduit à jeter nombre anti al-Qaida et sur la résurgence l'Institute of Peace, à de sunnites irakiens dans les bras de la guerre civile. «UNe troisièMe gUerre Washington, le chef du gou- d'al-Qaida.» Sans compter que MoNDiale» coNtre al-QaiDa vernement irakien a rappelé la Bagdad a «autorisé l'usage de son Les chiffres témoignent de la responsabilité de la communauté espace aérien aux avions iraniens descente aux enfers de l'Irak Pour endiguer le phénomène, al- internationale face à la menace ravitaillant la Syrie» de Bachar el- post-Saddam Hussein, deux ans Maliki vient quémander à du terrorisme, dont les auteurs Assad. après le retrait des troupes améri- Washington plus d'armes et de bénéficieraient d'une «seconde caines. En octobre, le nombre de moyens: des hélicoptères de com- chance» en Irak, aidés par la «Soyez patients avec nous», victimes de violences interconfes- bat Apache, des armes sophis- propagation de la guerre civile en implorait le roué al-Maliki dans sionnelles entre sunnites, kurdes tiquées, et une coopération Syrie. Il a appelé de ses vœux une une tribune au New York Times, et chiites a atteint les pics de 2008, accrue en matière de renseigne- «troisième guerre mondiale» con- le 29 octobre dernier, tout en la pire année depuis l'invasion du ment. Avec un brin de mauvaise tre al-Qaida. «Si la situation en niant effrontément un quel- pays par les États-Unis en 2003: conscience, peut-être: la recrude- Irak n'est pas prise au sérieux, ce conque antagonisme entre sun- 964 tués, dont 855 civils, 65 scence des violences interconfes- sera désastreux pour le monde nites et chiites. L'Amérique, cir- policiers et 44 soldats, plus 1600 sionnelles date du retrait, fin entier, a-t-il déclaré. Le terror- conspecte, soupèse ses maigres blessés, selon Bagdad, résultant 2011, des troupes américaines, isme ne connaît pas de frontières. options. I pour l'essentiel de trente-huit pour lesquelles al-Maliki, au pou- Al-Qaida est un vent mauvais qui attaques suicide meurtrières.

L'Irak veut continuer à travailler avec BP sur un champ de pétrole contesté

KIRKOUK (Irak), 06 novembre 2013 (AFP) pendant la durée du contrat", a déclaré M. Luaybi à l'AFP. La production actuelle du champ de Kirkouk est bien en-deçà de ses anciens niveaux, Les AUtORItés IRAKIennes ont affirmé mercredi qu'elles allaient continuer et les responsables irakiens espèrent la faire remonter à environ 500.000 bpj d'ici trois à travailler avec le groupe pétrolier britannique BP sur un champ de pétrole ans. situé dans une zone disputée, au risque de provoquer la colère de la région Cette visite était la première depuis la signature en septembre de cet accord qui autonome du Kurdistan irakien. prévoit que BP mène des analyses dans le champ de Kirkouk, mais laisse aussi envis- L'Irak veut développer le champ de Kirkouk, bien que le Kurdistan revendique la sou- ager que le groupe travaille à augmenter la production de ce gisement. veraineté de cette région dans le nord du pays, pour augmenter sa production Un porte-parole du ministère des Ressources naturelles du Kurdistan irakien, qui avait pétrolière afin de financer sa reconstruction. condamné l'accord au moment de sa signature, n'a pas immédiatement commenté la Le ministre irakien du pétrole, Abdel Karim al-Luaybi, le gouverneur de la province de rencontre de mercredi. Kirkouk, Najm al-Din Karim, et le directeur général de BP, Bob Dudley ont visité le site Parallèlement, Bagdad reproche au Kurdistan de passer des contrats pétroliers après une réunion de travail à Kirkouk. directement avec des compagnies étrangères, sans l'aval du gouvernement central. "Le contrat avec la compagnie britannique sera exécuté de manière à faire face à la Des diplomates et dirigeants considèrent que les différends entre Bagdad et Erbil, baisse de la production pétrolière du champ pétrolier de Kirkouk, qui a atteint 230.000 notamment le différend territorial concernant Kirkouk, est une de plus sérieuses men- barils par jour (bpj), et la compagnie mènera les expertises dans le champ de Kirkouk aces à long terme pour la stabilité de l'Irak, toujours plongé dans les violences. G

4 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ôzeti

XtyUûiiât Samedi 2 - Dimanche 3 - Lundi 4 novembre 2013

Des députées '-. .5 J}>

/: voilées, une première *** au Parlement turc 1 ! Encore tabou à la fin des années 1990, K le port du hidjab dans les institutions publiques est de plus en plus accepté

Istanbul La députée Nuican Dalbudak (à droite) à l'Assemblée nationale, le 31 octobre. Correspondance

L'un des tabous les plus tenaces séance s'est déroulée sans incident dans la république fondée par Musta¬ dent de voiture, l'élue du CHP Safak de la politique turque a été bri¬ et les élus masculins de l'AKP ont fa Kemal Ataturk et une instrumen- Pavey, qui porte une jambe artificiel¬ sé jeudi 31 octobre, à Ankara. longuement félicité les quatre fem¬ talisation de la question à des fins le, a rappelé que le Parlement lui Dix minutes avant le début de la ces¬ mes, certains se prenant en photo électoralistes. avait interdit de revêtir un pantalon. sion parlementaire qui se tenait avec elles. Le député Faruk Logoglu, du parti La députée de gauche a souligné que dans l'hémicycle de l'Assemblée Cette entrée remarquée d'un kémaliste (CHP), principale force d'op¬ la liberté religieuse devait égale¬ nationale, quatre députées du Parti position, a jugé quelevoile « représen - symbole religieux au Parlement a ment être assurée pour les minorités de la justice et du développement te une mentalitéantilaïque ». La dépu-: été permise par la levée de l'interdic¬ chrétienne ou alévie, toujours victi¬ (AKP), la formation islamo-conserva- tion de porterie voile qui frappait les tée Dilek Akagiin est arrivée en séan¬ mes de discriminations de la part de trice au pouvoir, du premier minis¬ députées, comme toutes les ce vêtue d'untee-shirt à l'effigie d'Ata- l'Etat turc. Et que la laïcité était sa tre Recep Tayyip Erdogan, se sont pré¬ turk.«Qu'oHonsnous/oiresitiesdepu- fonctionnaires. Le premier ministre meilleure protection, a sentées la tête recouverte d'un voile. Recep. Tayyip Erdogan avait révélé tées seprésentent avec une burqa ?», a GUIlLAUMlPïRWIR fin septembre le contenu d'un demandé, pour sa part, son collègue

«D n'y a aucun «paquet de réformes démocrati¬ Engin Altan. ques», dont la principale mesure règlement au Mais, hors de ces résistances de était précisément l'autorisation du principe, le voile n'estplusune ques¬ Parlement qui port du voile dans les institutions tion aussf sensible qu'autrefois et publiques. Il est désormais autorisé interdise cela» les autres partis ont réservé un pour les agents de l'Etat, à l'excep¬ accueil chaleureux aux quatre dépu¬ Recep Tayyip Erdogan tion de la justice, de la police et de tées. En 1999, le hidjab de la députée premier ministre turc l'armée. du parti islamiste Parti de la vertu,

L'ouverture avait déjà été entéri¬ Merve Kavakçi, avait déclenché Noir et blanc, strict, pour Gulay née dans les universités, où les étu¬ l'hystérie et provoqué unecrise poli¬ Samanci, élue de la ville conservatri¬ diantes ont longtemps été contrain¬ tique mémorable. La jeune femme ce de Konya, mauve assorti à sa tuni¬ tes de se découvrir pour entrer sur avait été expulsée du Parlement, que pour Sevde Beyazit Kacar, de cou¬ les campus. M. Erdogan a soutenu la déchue de son mandat et de sa natio¬ leur claire et noué comme une échar- démarche de ses députées -.«Il n'y a pe pour Nurcan Dalbudak, bleu élec¬ nalité turque, avant de s'exiler aux aucun règlement au Parlement qui trique, enfin; pour Gônul Bekin Etats-Unis. Jeudi, à la tribune, la interdise cela etchacun doit respecter Sahkulubey . « Nous serons desporte- députée dû parti kurde BDP (Parti la décision de nos s » Pourl'AKP, drapeaux», a estimé Mmo Dalbudak. pour la paix et la démocratie) Pervin il s'agit d'une « normalisation ». Les quatre femmes, qui avaient été Buldan s'est déclarée «heureuse que La question demeure pourtant élues non voilées en 2011, ont expli¬ le plus grandproblème de la Turquie un sujet de clivage au sein de la socié¬ qué avoir fait ce choix de vie depuis ait été résolu » et satisfaite de ne pas té turque. Alors qu'environ deux leur pèlerinage à La Mecque, accom¬ avoir vécu un deuxième épisode tiers des femmes se couvrent la tête Kavakçi. Mais elle a aussi précisé que pli récemment. « J'attends que toutle par conviction religieuse ou par tra¬ « la liberté ne devait pas concerner monde respecte ma décision. Le voile dition, une frange laïque dénonce que le voile ». est une question entre unfidèle et son une intrusion de l'islam politique Handicapée à la suite d'un acci Dieu », a déclaré M Sahkulubey. La Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stanipa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

fellïondt Samedi 2 - Dimanche 3 - Lundi4 novembre 2013 Le Hezbollah, allié décisifdu régime Assad

Un combattant d'élite du parti chiite libanais raconte la bataille de

Qoussair, en Syrie, au mois de juin

le, ainsi que certaines régions de représente un enjeu stratégique, Récit car elle se situe sur l'axe routier : Svrie ? », on devine un sourire sous « Les combats la cagoule d'Abbas. Puis, sur un ton reliant Damas au littoral méditer- Beyrouth sec : «Ce n'est pas à moi de les à Qoussair étaient ranéen. Cette bataille est un test: . Correspondance juger.» Même si le Hezbollah agit «Ce combat nous permettait de très rapprochés, il est «indépendamment», il est en jauger de la qualité des ennemis . Les hommes armés de fusils « coordination » avec l'armée arrivé qu'on se batte que nous allions affronteravantde au checkpoint ne prennent régulière. Mais celle-ci, censée sur¬ nous engager totalement en à l'arme blanche» pas la peine de contrôler les ; veiller les arrières du Hezbollah, a Syrie », résume Abbas. Abbas voitures. Les drapeaux du Hezbol- plusieurs fois manqué à sa tâche. Le Hezbollah adopte une techni¬ combattant du Hezbollah lah côtoient les portraits de son Des membres du Hezbollah le que classique: il reprend d'abord chef de file charismatique, Hassan confirment lors d'entretiens les villages voisins, puis la banlieue Nasrallah, de l'ayatollah Khomey- informels. de Qoussair, pour finalement extrémistes, des sectaires (...) avec ni et du président syrien Bachar Abbas cherche tout de même à encerclerles rebelles ettenter de les qui il est impossible de cohabiter», Al-Assad. Ici, chaque rue de dédouaner l'armée syrienne. «Les étouffer dans la ville. Abbas, avec La communauté chiite libanaise Dahiyé, la banlieue sud de Bey¬ combats à Qoussair étaient très redoute de voir à ses portes « un routh, est acquise au Parti de j son unité, combat dans les rues de rapprochés, il est arrivé qu'on se pays contrôléparJabhatAINosra ». Qoussairdes « extrémistes, des gens Dieu chiite, qui y a installé son batte à Vanne blanche. Quand Abbas, qui se dit «prêt à barbares, qui démembrent et quartier général. vous ouvrez une porte, vous pou¬ défendre le Liban, de la guerre en brûlent des prisonniers », des Dans le petit salon d'une mai¬ vez exploser, carelle estpiégée. L'ar¬ Syrie jusqu'en Irak», a la certitude son anonyme de deux étages, un fanatiques qui sont «beaucoup mée régulière [syrienne] n'est pas que l'intervention du Hezbollah « a homme d'une quarantaine d'an¬ plus nombreux». Les rebelles isla¬ entraînée à ces méthodes. » Le Hez¬ changé laface de la région» et du nées, cheveux courts, yeux bleus, mistes ont fait de Qoussair un bas¬ bollah, en revanche, est passé maî¬ conflit. Par contrecoup, le Liban est le visage parsemé de taches de tion imprenable.Une ville de « tran¬ tre dans l'art de la guérilla. profondément affecté, avec de rousseur, se présente sous le nom chées et defortifications» dans un Les pasdarans (gardiens de la nombreux heurts communautai¬ d'Abbas. C'est le seul mot qu'il pro¬ style qui rappelle à Abbas les défen¬ révolution, la force d'élite de la res ces derniers mois et des ses du Hezbollah contre Israël. Il noncera avant d'enfilerune cagou¬ République islamique) envoyés attentats sanglants à Tripoli ou le. Le Hezbollah a formellement affirme aussi que les «takfiristes» par Téhéran ont donné aux trou- Beyrouth. «Nous ne verronspas les interdit à ses combattants de par- (surnom donné par les chiites aux . pes de Bachar Al-Assad des cours fruits de cette intervention 1er à la presse. Mais Abbas a fait djihadistes sunnites) sont préparés accélérés de combat urbain. Mais stratégique tout de suite», esti- depuis plus d'un an à cettebataille : une exception. L'entretien peut la question de la présence iranien¬ me-t-il. commencer. «En 1982, il n'y avait «Des soldats déterminés, organisés, ne en Syrie reste sensible, presque Son seul regret est que le Hezbol¬ personne pour défendre [les avec une idéologie, et qui n'ontpas taboue. Elle met Abbas en colère : lah n'est pas intervenu plus tôt en chiites], personne ne ressentait peur de mourir (...). Imaginez, plu¬ «Pourquoi toujoursparlerde lapré¬ Syrie : «Nous sommes entrés dans notre douleur, maintenant nous sieurs milliers d'hommes avec des sence iranienne en Syrie ? Il n'y a cette bataille un peu tard, mais sommes organisés. » A l'époque, le armes à votrefrontière, comment pas que les Iraniens,parlons de tout nous l'avonsfait et c'est une bonne Liban, déchiré par la guerre civile, vous protégeriez-vous contre le monde! Pourquoi Al-Oaida est chose. » Aujourd'hui, le Hezbollah doitfairefaceàl'invasionisraélien- eux?» là ? Pourquoi Al-Nosra [la branche bat discrètement le rappel, com¬ ne. Abbas rejoint alors le Hezbol¬ Dans cette lutte, rue par rue, syrienne d'Al-Qaida] est là? Et me si la victoire était déjà acquise à lah pour regagner sa « dignité ». Au mètre par mètre, le centre-ville, où l'Etat islamique en Irak et au l'allié Assad.» fil des batailles, des attentats et des se trouve l'immeuble de la munici¬ Levant? Et la Turquie, et l'Arabie Aux Foucault violences, Abbas apprend le palité, connaît les combats les plus Saoudite, elles sont aussi présen¬ maniement des armes, jusqu'à âpres. En réalité, le Hezbollah n'a tes. » Abbas déclare finalement que pas perdu autant d'hommes devenirun soldat d'élite de la mili¬ «l'Iran n'est pas impliqué directe¬ depuis sa guerre contre Israël en ce chiite. ment dans les combats», laissant En 2011, lorsque la guerre éclate 200 6. Les combats sont d'une rare dans l'ombre son rôle de conseiller en Syrie, le Hezbollah prend fait et violence, parfois même au corps à militaire et d'encadrement. cause pour Bachar Al-Assad. corps. «Les échanges de tirs étaient Pour le Hezbollah, combattre Abbas, comme d'autres volontai¬ proches, à 7 ou 10 ou 15 mètres », dit en Syrie dépasse la simple défense res, n'attend que le feu vert du Par¬ Abbas. Chaque unité du Hezbollah du régime Assad. Il s'agit d'élimi¬ ti de Dieu pour s'engager sur le ter¬ est « assignée à un certain secteur» ner un possible «Afghanistan» rain. Il veut aussi protégerles lieux et fonctionne en nettoyant zone aux portes du Liban et de «préser¬ saints chiites, cibles.d'attaques des par zone. En moins de trois semai¬ ver la Syrie » des « hordes » djihadis¬ djihadistes. nes, les troupes du Hezbollah tes. Abbas se veut pragmatique, il C'est à quelques kilomètres de reprennent totalement le contrôle «n'attendpas qu'on vienne l'égor¬ la frontière libanaise, dans la ville de Qoussair et y installent leurs ger», il préfère «égorger [les extré¬ de Qoussair, qu'Abbas et son unité quartiers. mistes sunnites] avant». Abbas vont s'illustrer. Aux mains des A la question: «Pourquoi l'ar¬ réfute l'idée d'une guerre de rebelles depuis le début 2012, lavil¬ mée syrienne n'est-elle pas parve¬ religion chiite-sunnite : pour lui, le résiste aux tentatives de reprise nue à reprendre Qoussair toute seu c'est un combat mené contre « des de l'armée syrienne. Qoussair Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

IiitmutionalSrt»j)ork£iiiits NOVEMBER 4, 2013

OPINION Yes, we can work with Iran

Ryan C. Crocker George W. Bush gave his famous "Axis First, American negotiators must un¬ of Evil" speech in early 2002. The Irani¬ derstand that serious progress is likely an leadership concluded that in spite of to come only in direct talks between the their cooperation with the American United States and r£=m. The involve¬ ment of the permanent members of the There were high expectations after war effort, the United States remained President Obama and Iran's president, implacably hostile to the Islamic Re¬ United Nations Security Council and Germany should continue, but the Hassan Rouhani, talked on the phone in public. late September. Those hoping for a dip¬ Real cooperation effectively ceased heavy lifting will have to be done by the lomatic resolution to the nuclear stand¬ after the speech and the costs were im¬ two central actors. mediate. At the time, we were in the off were excited that a breakthrough Second, the substance of the talks was imminent; meanwhile, some process of negotiating the transfer of must be closely held. Revealing the de¬ the notorious Afghan warlord, Gulbud- . American allies, like Israel and Saudi tails too soon will give ammunition to Arabia, expressed deep skepticism din Hekmatyar, from Iranian house ar¬ those who oppose the talks artd limit rest to Afghan custody and ultimately over a potential American rapproche¬ the flexibility of the negotiators. ment with Iran. to American control. Instead, the Irani¬ Third, America should be ready to in¬ No breakthrough was achieved when ans facilitated his covert entry into Af¬ troduce other issues beyond the nucle¬ ghanistan where he remains at large, American and Iranian officials met for ar file. Progress in one area can build negotiations last month, but few ob¬ launching attacks on coalition and confidence and facilitate progress in servers expected one. Later this week, Afghan targets. others. I mentioned this in a discussion another round of talks is scheduled to I had another set of negotiations with with Iranian leaders in New York last begin in Geneva. month and they seemed receptive, Iranian diplomats when I was ambas¬ The window for achieving a diplo¬ mentioning Afghanistan and Syria as sador to Iraq in 2007. The goal was to matic solution to the nuclear crisis is persuade Iran to cease supporting possibilities. not open-ended. Both Mr. Obama and Finally, the United States must make groups like Moqtada al-Sadr's Mahdi Mr. Rouhani face domestic pressures clear that we do not seek to overthrow army, a Shiite militia that was targeting from skeptical members of Congress in the Iranian regime. Iranian paranoia on the Iraqi government and coalition Washington and anti-American hard¬ this issue is virtually limitless and un¬ forces. Unlike the Afghan negotiations, liners in Tehran. derstandably so. In 1953, the American these talks took place in the full glare of Nevertheless, despite three decades and British intelligence services ousted the media, rendering the give-and-take of frosty relations and although most a democratically elected Iranian prime of effective diplomacy impossible. Americans may be unaware of it, talks minister, an episode that very few While the negotiations accomplished with Iran have succeeded in the past Americans remember and no Iranian nothing, they may have convinced Iraqi and they can succeed again. Prime Minister Nuri Kamal al-Maliki will ever forget. Immediately after 9/11, while serving The outlines of a deal are already that his only option in the State Department, I sat down clear. Iran wants sanctions lifted and an Although for dealing with the with Iranian diplomats to discuss next end to its isolation while the interna¬ militias was military steps in Afghanistan. Back then, we many people tional community wants clear, continu¬ force. He launched a had.a common enemy, the Taliban and may be un¬ ous and unambiguous verification that military operation its Al Qaeda associates, and both gov¬ aware of it, against them in April Iran's nuclear energy program will ernments thought it was worth explor- . never be weaponized. The Iranian lead¬ talks with 2008. In fighting that ing whether we could cooperate. ers I met in New York argued that a nu¬ Iran have sue extended from Bagh¬ The Iranians were constructive, clear weapon would actually degrade ceeded in the dad to Basra, the pragmatic and focused, at one point Iran's security because it would spark a government eventu¬ past and they even produced an extremely valu¬ destabilizing cascade of proliferation ally prevailed, with able map showing the Taliban's order of they can suc¬ among its Arab neighbors. They in¬ substantial coalition battle just before American military ac¬ ceed again. sisted that Iran wants security and sta¬ support. tion began. The Afghan experi¬ bility in the region, not a nuclear arms They were also strong proponents of ence demonstrates race. taking action in Afghanistan. We met That is encouraging talk, but the Ira¬ that diplomatic progress between the through the remaining months of 2001 nians will have to move first. There can United States and Iran is possible. It is in different locations, and Iranian- be no question of easing American certainly not guaranteed, but a solid American agreement at the Bonn Con¬ sanctions until Iran has demonstrated diplomatic solution is always better ference on Afghanistan was central to its seriousness in confining any nuclear than the alternatives. establishing the Afghan Interim Au¬ The government ofthe Islamic Re¬ program to peaceful purposes. thority, headed by Hamid Karzai, now public is clearly an adversary, but it is the president of Afghanistan. RYAN c. crocker, a former U.S. ambassa¬ also a rational actor. And, like all gov¬ I continued to hold talks with the Ira¬ dor to Afghanistan, Iraq, Pakistan, Syria, ernments, it is capable of being prag¬ nians in Kabul when I was sent to re¬ matic and flexible when it is in its in¬ Kuwait and Lebanon, is dean ofthe Bush open the United States Embassy there. School of Government and Public Service terest to do so. There is a chance that We forged agreements on various secu¬ the Obama administration can replicate at Texas A&M University. rity issues and coordinated approaches past successes if it applies four lessons to reconstruction. And then, suddenly, from the 2001 talks. it all came to an end when President Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 7, 2013 Iraqi Kurdistan more vulnerable to Al-Qaeda attacks

Wladimir van Wilgenburg www.al-monitor.com

A member of the Kurdish security forces stands guard out- n Nov. 3, the Kurdish security forces prevented another suicide side a polling station after its closing in Erbil, Sept. 21, 2013. O attack on the security headquarters building in Akre, Dahuk, (photo by REUTERS/Azad Lashkari) arresting two Syrians who were members of the al-Qaeda-affiliated Islamic State of Iraq and al-Sham (ISIS). The security opera- Aleppo.” tion shows the Kurdish security forces' vigilance, and it also indi- cates that the Syrian war has increased security risks for the Iraqi “There has been news recently that al-Qaeda groups have declared Kurds, who have managed to keep their region safe from attacks for war against the Kurds in Syria and engage in beheadings of Kurdish six years. women and children,” Barzani said in a letter to the organizers of the important Kurdish National Conference scheduled to be held in Erbil Reports suggest that the Iraqi Kurdish border security has been on Nov. 25-27, after having been postponed several times before. tightened and that some Iraqi Arabs who want to visit Iraqi Kurdistan are turned away. The increased security threat to Iraqi Kurdistan is The letter continued, “If those reports are true, the Kurdistan Region linked to the empowerment of al-Qaeda as a result of the civil war of Iraq is ready to do everything in its power to protect the lives of in Syria. Despite this, the Kurdish security forces are well-prepared the Kurds in western (Syrian) Kurdistan.” to prevent any threat to the security of the Kurdistan Region of Iraq However, in reality, there have been tensions between Barzani’s and have increased security measures to prevent any attack. Kurdistan Democratic Party (KDP) and the PKK-linked Democratic A report based on police sources from the Kurdish TV station NRT Union Party (PYD), which resulted in the KDP refusing entry to PYD suggested that 500 ISIS fighters have come to the province of leader Saleh Muslim in October. Kirkuk from Syria, which has aroused concern among the Kurdish Fighters of the PKK-linked People’s Defense Units (YPG) have security forces. Kirkuk is not officially part of the Kurdistan Region of been engaged in clashes with Islamist groups linked to the Free Iraq, but it borders the provinces of Erbil and Sulaimaniyah and is Syrian Army and al-Qaeda since July 16 in Raqqa, Aleppo and also mostly under the control of security forces linked to the Kurds. Hassakeh. They have been making progress, especially in The official ISIS media outlet, the Ministry of Information, claimed Hassakeh, while losing out in the more mixed areas in Raqqa, responsibility on Oct. 6 for the Sept. 29 suicide attack in Erbil that where al-Qaeda is strong. On Oct. 26, they captured the Iraqi bor- killed seven people and wounded more than 70. The group claimed der crossing and took control of several villages in Hassakeh. that it was a response to alleged aid by Kurdish President Massoud The ISIS statement mentions that the operation was prepared for Barzani to Baghdad against al-Qaeda and for Barzani’s statement more than a month and was part of a series of operations, claiming promising help to the Kurds in Syria. the headquarters of the Kurdish security in Erbil to be a "criminal The statement by the ministry, which was also tweeted tool of oppression and injustice" and part of the "war against Islam." (@e3tesemo), read: “In response to the threats issued by criminal The statement further mentions how the al-Qaeda group attacked apostate Massoud Barzani — the head of what is known as the the Kurdish security forces in Erbil. Kurdistan Region of Iraq and he who issued a statement in prepa- On Sept. 29, the Kurdish security authorities confirmed in a press ration of sending members of the evil Kurdish security, known as the conference that ISIS was behind the attack. 'Asayish' — to stand with the Safavid [reference to the alleged Iranian-controlled Iraqi government] government and protect the Although Kurdish media reported that Kurds were possibly involved Rafidites [derogatory term for Shiites] against the rising attacks of in the Erbil attack, Masrour Barzani, the KRG’s director of security the mujahedeen, saying they failed to stop the attacks, despite their and intelligence services, announced that no Kurds were involved, efforts." and that three ISIS suspects — Samer Baker Younis, Muhammad Khalil Khadosh and Hashim Salih Muhammad — from Mosul were The contents of the statement is most likely a reference to the help arrested and confessed to being ISIS members. the Iraqi Kurds provided to Baghdad after the storming of Abu Ghraib prison on July 21, in which many al-Qaeda members esca- “The investigation is still ongoing, but no Kurds were involved in any ped. Reuters reported in August that the Shiite-led Iraqi government of the attack's stages. The terrorists used 150 kilograms [330 and the Kurdish government were looking to launch a joint security pounds] of TNT in the attack,” Masrour Barzani said, as reported by operation and share intelligence to combat the al-Qaeda threat, the Kurdish news website Bas News. after the latter increased its presence in the provinces that are dis- Idrees Mosa, a lecturer in international relations at the University of puted by Baghdad and the Kurdistan Regional Government (KRG). Dahuk's department of political science, told Al-Monitor by email, In May, a security agreement was signed by the Kurdish govern- “Maintaining stability in the region is a pillar of KRG strategy. It is a ment and Baghdad to form a supreme security committee for secu- driving force behind the economic development in the Kurdistan rity cooperation. Region of Iraq.” The al-Qaeda statement also mentioned threats by Barzani to sup- He continued, “It [the attack] mainly has had a psychological effect. port the Syrian Kurds, who are under threat of Islamist brigades lin- I cannot verify the NRT report. However, the KRG is increasingly ked to al-Qaeda. “Another threat by the mentioned criminal becoming more vulnerable to terrorist attacks. The KRG has been [Barzani] against the mujahedeen in Sham [Syria], announcing his deeply worried about the terrorist threat coming from Syria even intention to support the war criminals of the PKK [Kurdistan Workers before the attack.” N Party] who are fighting the Islamic state and other jihadists in the border areas of Deir al-Zour-Baraqqa, Hassakeh, Raqqa and

8 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

Free Syrian Army kills 30 Kurdish fighters www.kuna.net.kw DAMASCUS, November 5, 2013 (KUNA) -- The opposition Free Syrian Army (FSA) killed Tuesday 30 of the Kurdistan Workers Party fighters (PKK) in northern Syria. In a press statement, the Syrian Revolution General Commission (SRGC) said the PKK fighters were killed in heavy clashes with the FSA fighters in the town of Tal Abyad in northeastern Ar-Raqqah Governorate. In a different front, the regime forces killed 16 FSA fighters in the town Maheen in Homs countryside, the statement added. The intense fighting between regime and FSA forces in Maleha town in Damascus countryside left dozens injured of both sides. The SRGC noted that heavy clashes and shelling between regime and FSA forces continues unabated in several suburbs of the strategic Aleppo Governorate as the government forces try to break in the opposition-held areas.

November 9th 2013

Western friends are every bit as alarmed as Turkey and its neighbours Shia leaders in Iran and Iraq about its codd- ling of jihadists fighting Syria’s president, Bashar Assad, as well as Syrian Kurds. A reset? Turkey’s strident calls for Muhammed Morsi to be returned to power have angered Egypt’s new leaders and chilled the friends- A new tone in Turkey’s foreign policy hip with Saudi Arabia. ANKARA Worst of all, Mr Erdogan’s honeymoon with America’s president appears to be over. In March Mr Obama had talked Israel’s prime IT WAS widely expected to spark a fresh minister, Binyamin Netanyahu, into apologi- burst of anti-Israeli vitriol from Recep Tayyip sing for the deaths of nine Turkish citizens Erdogan, Turkey’s increasingly paranoid during an Israeli raid in 2010 on the Mavi prime minister. Last month an article in the Marmara, a Turkish aid flotilla bound for Washington Post claimed that Hakan Fidan, Gaza. But Mr Erdogan’s subsequent Israel- the head of MIT, Turkey’s national spy bashing, including his claim that Israel had agency, had outed ten Iranians working for engineered Mr Morsi’s deposition, are said to this is merely a bargaining tactic calculated Israel to his colleagues in Iran. In the eyes of have infuriated Mr Obama and dampened to force the Europeans and the Americans to Mr Erdogan’s ruling Justice and Development hopes of Turkish-Israeli reconciliation. offer better terms. Ahmet Davutoglu, the (AK) party the allegations were part of a The rift with Washington deepened fol- foreign minister, has noted that “no final purported Zionist conspiracy to topple their lowing Turkey’s announcement in September decision” has been made. government. Yet when Israel denied involve- that it was planning to co-produce a missile- In spite of these twists and about-turns, ment in the leak, Mr Erdogan declared that defence system with a Chinese company talk of a Turkish foreign policy “reset” looks Turkey must accept Israel’s words. that is under American sanctions for its dea- premature. The overtures to Iraq have more The prime minister’s dovish pronounce- lings with Syria, North Korea and Iran. to do with pressure from Turkish business- ments have been followed by surprise visits NATO’s secretary-general, Anders Fogh men, who say they are paying the price for to Ankara by the foreign ministers of Iran Rasmussen, has warned that the Chinese Turkey’s quarrels abroad. Those to Iran were and Iraq. Turkey now says it will not import equipment, which is meant to protect mainly prompted by Mr Obama’s own over- oil from Iraq’s Kurds without the Iraqi cen- Turkey against a possible attack by Syria or tures to the Islamic Republic. Even Mr tral government’s consent, easing worries Iran, is not compatible with those of other Erdogan’s pious base is worried about his that Turkey is encouraging Kurdish indepen- NATO members. Aaron Stein, a Geneva- obsession with overthrowing Mr Assad. The dence. Mr Erdogan is said to be eyeing a trip based non-proliferation expert, reckons that flood of Syrian refugees in Turkey has now to Baghdad to coincide with the 10th day of the Chinese kit may be “good against drones swollen to more than 700,000. Resentment the holy fast on November 13th when Shias and aircraft but not against missiles”. towards them is rising. Although Turkey has around the world mourn the death of the Turkey picked the Chinese missile made a big show of arresting suspected al- Imam Husain. because it was vastly cheaper than its Qaeda militants in recent months, not eve- All of this is helping to feed speculation European and American rivals. The Chinese ryone is swayed. “I don’t see any sign that that Mr Erdogan is reviving Turkey’s much- also agreed to share technology that will Turkey is taking serious measures to clamp vaunted “zero problems with neighbours” purportedly enable Turkey to produce and down on the inflow of foreign fighters into policy. This would be welcome news. The export its own missiles. This fits with Mr Syria,” observes Aymenn Jawad Al-Tamimi, tired joke on the Ankara cocktail circuit is Erdogan’s dreams of leading an Islamic an Oxford-based expert on Islamic militant that Turkey now has lots of problems—with superpower. A senior Turkish official confi- groups. “The arrests are cosmetic.” all its neighbours. ded that Mr Erdogan’s sycophantic advisers Mr Erdogan’s embrace of the parties lin- were “too scared” to tell him of the poten- ked to the Sunni Muslim Brotherhood in its tial harm to Turkey’s ties to NATO. former Ottoman dominions has prompted Mr Erdogan insists that he will go ahead accusations of sectarianism. Turkey’s with the Chinese deal. Many speculate that

9 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

November 9th 2013 The Syrian civil war Still no hint of a compromise

The big powers and the regional ones cannot even muster a quorum for peace talks CAIRO

FOR all the recent diplomatic drum-rolls, negotiations with the regime Syrians have no illusions that an end to their would amount to “treason”. misery is in sight. A plan for a second big peace conference in Geneva, floated six As big an obstacle is disa- months ago, was boosted in September after greement over whether to Syria’s government, caught out killing more invite Iran, which backs the than a thousand civilians with chemical wea- regime and has helped it build pons, agreed to give them up. But since then a paramilitary force to bolster hopes for serious talks have kept sinking into the army. Whereas America quicksand. On November 5th Lakhdar and Russia, which back the Brahimi, the joint envoy of the UN and the opposition and regime respec- Arab League, conceded that the Geneva tively, have grown closer in conference will not be held this month as wishing for a compromise to previously promised. Diplomats mutter gloo- end the war, this is not true of mily about further delays. December or even the two sides’ most determi- January are vaguely mentioned. The fact is ned backers, Saudi Arabia and that hardliners, both inside Bashar Assad’s Iran. The Saudis see an axis of regime and within the motley ranks of the Shia mischief, stretching from rebels, and among foreign sponsors backing Tehran through Baghdad and both sides, remain more determined not to Damascus to Hizbullah in budge than the moderate voices that the Lebanon, as their biggest talks were meant to empower. threat, and Syria as its linch- The Syrian National Coalition, the main pin. Iran has invested billions opposition body in exile, has been flip-flop- to prop up Mr Assad’s regime ping over whether to attend talks. It wants a and to retain a vital link to guarantee that Mr Assad will not take part Hizbullah. It is far more wil- even in a transitional government. The ling to stomach a conflict that has left at north of the country close to Turkey but also regime refuses to countenance this. least 110,000 dead than is the West, whose around Damascus. The Saudi effort may fur- Moreover, Mr Assad has felt stronger since sense of urgency is sharpened by evidence of ther undercut and fragment the opposition. America failed to carry out a threat to punish an increase in jihadist muscle among the But the regime, too, now relies more on fac- the regime with missiles for its mass-murde- rebels and a worsening humanitarian crisis. tions over which it has limited control, inclu- rous sarin-gas attack on August 21st. The Tensions over Syria have risen between ding local-defence militias and Shia fighters ensuing deal to destroy Syria’s chemical wea- America and the Saudis, leading to even more brought in from Iran, Lebanon and Iraq. pons, now being carried out by UN experts, fragmentation among the opposition to Mr Meanwhile, the misery deepens remorse- has bolstered Mr Assad’s legitimacy and reas- Assad. Saudi Arabia, infuriated by America’s lessly. Polio has broken out again, some 14 sured him that the West’s sole focus is not his loss of nerve—as it saw it—over punishing the years after its eradication. Severe malnutri- overthrow. Syrian regime with missile strikes after its tion is reported, especially among children in In any case, getting those two parties to sarin attack, has embarked on a project to areas besieged by government forces. The UN the table is no recipe for success. Ever more create a new national army in the south of says two in five Syrians now need emergency Syrians reject the opposition coalition’s Syria rather than working through the aid. Neighbouring countries warn they can no authority, seeing it as a gaggle of self-aggran- Supreme Military Command, the coalition’s longer cope with the scale of the refugee dising exiles who have failed to supply arms armed wing based in Turkey. For months it influx, the most dramatic—by some esti- or aid to fighters on the ground. On has reportedly been training 5,000 rebels in mates—since the second world war. Displaced November 4th one of the most senior pro- Jordan, with help from French and more Syrians now make up nearly a quarter of Western rebel commanders in northern Syria recently Pakistani forces. The Army of Islam Lebanon’s population. resigned in frustration, citing divisions among also appears to be getting more Saudi sup- As diplomats talk shop, the war continues fighting factions and the fecklessness of the port. on the ground. Mr Assad’s troops have made national coalition as reasons, though he was As the number of actors in Syria’s war advances in the north, recently retaking one of the few leaders still acknowledging its multiplies, prospects for an early resolution Safira, a town south-east of Aleppo, close to role. On October 15th 50 groups, most of grow dimmer. A year ago the conflict seemed a chemical-weapons facility. This has resto- them Islamist-leaning, announced that they a straightforward case of rebels fighting an red a key supply route from Damascus. But no longer recognised its authority. Zahran embattled regime. But the rebels are now rebels have beaten back government Alloush, leader of the Army of Islam, an often as wary of each other as of Mr Assad’s advances elsewhere and made some of their umbrella of rebel groups around Damascus, forces. Kurdish fighters, in a de facto tactical own. Until more of the parties inside and out- said that the coalition would become an alliance with the regime, have purged side are ready to compromise, a lethal stale- enemy—“the same as Bashar Assad’s swathes of the north-east from hostile mate will persist. regime”—if it took part in talks in Geneva; 11 Islamist groups. Salafist and jihadist factions days later a further 19 rebel groups said have increased their presence not just in the

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NovemBeR 10, 2013 Turkey is alarmed by extremist militants in Syria border area Turkey has welcomed Syrian rebels in the border area, but as the conflict drags on, the rise of Al Qaeda-linked militants becomes a concern. http://www.latimes.com But sealing the frontier zone to Syrian governments. By Patrick J. McDonnell rebel factions would choke off supply routes Today, fractious opposition brigades and and could lead to the collapse of the entire sundry warlords hold sway over vast EYHANLI, Turkey — In this bustling anti-Assad rebellion in Syria's north. stretches of Syria. The Islamic State of Iraq Rborder town, anonymous apartments Alarmed by the downward spiral, Turkey and Syria and another Islamist offshoot, Al serve as safe houses for Syrian rebel com- has launched something of a diplomatic Nusra Front, both apparently bankrolled by manders, clinics for wounded fighters and offensive with neighbors, including Iran, a wealthy donors in the Persian Gulf and opposition media centers equipped with key backer of the Assad government. Iran's elsewhere, now count among insurgent banks of sophisticated laptops and video foreign minister, Mohammad Javad Zarif, Syria's major power brokers, and by some gear. visited Ankara early this month and the two accounts are the most dominant. Turkey has allowed an assemblage of nations vowed to work together to find a The Islamic State has drawn thousands Syrian rebels and their associates, including solution for Syria, despite being on opposite of recruits from other rebel units and secular activists, cash-wielding sheiks, arms sides of a proxy war there. throngs of eager volunteers from dozens of traffickers and Islamist militants, to use its When an armed rebellion first surfaced nations. Turkey is now widely regarded as a territory as a transit route, logistics hub and against the autocratic Assad in 2011, Turkish transit route for Syria-bound Islamist mili- rest stop. officials embraced a vigorous policy of tants from the Persian Gulf, North Africa, The government has been very clear that backing the opposition on the assumption Europe and Chechnya and elsewhere. Iraqi, it wants to see Syrian President Bashar that Assad's government was on the verge of Jordanian and Lebanese volunteers usually Assad removed from power. But after more collapse. Assad's exit would have opened the enter via their nations' borders with Syria, than two years, the conflict is dragging on. Al way for Turkey's grateful clients to seize experts say. Qaeda-linked rebel groups are strengthening power in Damascus With extremists in the ascendance, the rapidly in Syria and seizing territory close to But it hasn't worked out that way, with U.S.-backed policy of aiding "moderate" the Turkish frontier, the eastern boundary of Assad clinging to power as the West, and rebel groups appears to face major hurdles. the NATO alliance. most specifically the Obama administration, The numbers of foreign Islamist mili- Increasingly, officials in Ankara, the opted not to provide robust military aid to tants in Syria now exceed those who pre- Turkish capital, as well as critics of the the Syrian opposition. viously flocked to Iraq and Afghanistan, government's policy worry that the militants Turkish Prime Minister Recep Tayyip according to U.S. congressional estimates. will establish a permanent presence, expor- Erdogan, architect of Ankara's Syria policy, There is widespread concern in the West that ting extremist ideas and fighters from a did not hide his displeasure when the recent the Syrian conflict is incubating a new gene- chaotic, war-torn state. Despite concern in U.S.-Russian-brokered deal to neutralize ration of extremists who could eventually Washington about the militants' advance, Syria's chemical weapons seemed to rule out wreak havoc across the globe. Turkey appears to have few good options. the prospect of an American bombing cam- "When it is over, these people will be "Ankara's calculation has been that paign against Syria. combat trained, combat hardened, and they Assad has to go, and Turkey will allow Erdogan rejects the idea that Islamic are going to want to go home," U.S. Rep. anyone who wants to fight Assad to go into militant groups could gain a foothold in Mike Rogers (R-Mich.), chairman of the Syria," said Soner Cagaptay, an analyst with Turkey. "It is out of the question that organi- House Intelligence Committee, said last the Washington Institute for Near East zations like Al Qaeda or Al Nusra could take month. Policy. "To Turkey it didn't matter that much shelter in our country," he said Thursday on As Turkey grapples with the Islamist if there were some bad guys, because once a visit to Sweden. militants on its doorstep, it also faces the Assad was gone the good guys would take But his policy of providing a welcome emergence in northern Syria of autonomy- over and clean out the bad guys." mat for Syrian rebels of all stripes is drawing minded Kurdish militiamen allied with the Now that calculus is changing. "Turkey is the ire of many Turks who fear that long- Kurdistan Workers Party. Turkey has battled realizing that Assad may not go," Cagaptay secular Turkey is being dragged into Syria's the party for more than 30 years, though said. "And the good guys may not take over." increasingly sectarian quagmire. peace talks are now underway. Turkish artillery batteries opened fire "Why are we bringing in all these crazies Secular Kurdish militiamen, who have last month on positions in Syria of a power- here?" asked Suleyman Osterek, an opposi- long viewed the radical Islamist forces as ful Al Qaeda-linked rebel faction, the Islamic tion politician in Antakya, another border- their archenemy, have proved to be the sole State of Iraq and Syria, after its fighters cap- area town that has seen an influx of Syrian Syrian faction capable of pushing back the tured the Syrian town of Azaz, just three fighters. "These people scare us." onslaught. Late last month, Kurdish militia- miles from the border. Turkey shut the cros- In an interview this month with Britain's men overran a crossing along the Iraqi bor- sing to Azaz, prompting an Internet threat by Guardian newspaper, Turkish President der, expelling Al Qaeda-affiliated fighters. the group to extend a campaign of car bom- Abdullah Gul voiced concern that Syria The volatile border tableau has promp- bings to Turkish soil. could become "something like Afghanistan ted speculation that Ankara could eventually Turkey could be more cautious about on the shores of the Mediterranean." seek a strategic alliance with Syrian Kurds. which Syrian opposition groups receive aid It is unclear whether additional Western Though improbable on one level, it no longer and who can operate in the border region. military support or even direct U.S. inter- seems out of the question, analysts say. Officials are pushing back against charges vention would have pushed Assad out or just "Turkey is going to have to make some that Turkish territory has become a launch accelerated the process of militarization and very, very difficult decisions, given the way pad for Al Qaeda-linked groups such as Al radicalization in Syria. Afghanistan in the Syria has unraveled," said Howard Nusra Front. News reports have cited sei- 1980s, Iraq after the 2003 U.S.-led invasion Eissenstat, a Turkey expert at St. Lawrence zures of trucks carrying what they described and current-day Libya all provide examples University in New York. "They are backing as suspicious chemicals and warheads for of Islamist militants gaining traction after up, recalibrating and saying, 'OK, what is our hundreds of rockets. the West-backed toppling of authoritarian long game going to look like?'" N

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LE FIGARO 8 novembre 2013 Le program e nucléaire iranien entre guerre et pai à Genève

lier - l'Iran. ayant fait de l'enrichissement La délégation iranienne s'est dite une « ligne rouge » et les négociateurs in¬ ternationaux voulant la preuve que Té¬ optimiste sur les chances d'un accord héran a renoncé à la bombé - est toujours . aussi délicate. Si débcate que la conclu¬ lors des négociations qui ont débuté sion d'un accord ne garantit pas le succès du processus à long terme. Les obstacles jeudi avec les grandes puissances. sont nombreux sur la route, diplomatique de Genève. « Nous souhaitons avancerpar¬ la négociation, mais cela n'avancera que si l'Iran accepte défaire des concessions que ISABELLE LASSERRE ilâsserre^lefigaro.f r lui demande la communauté internationa¬ ENVOYÉE SPÉCIALE A GENÈVE le», a résumé Laurent Fabius sur i-Télé. Paris, qui conserve depuis le début de la SI L'EXTRÊME discrétion imposée sur le 20 % crise une ligne ferme mais cohérente vis- contenu des négociations de Genève est à-vis du nucléaire iranien, n'a pas encore une condition de réussite, comme l'affir¬ C'est le seuil critique pris acte des concessions de Téhéran. ment les diplomates, la première journée d'enrichissement des nouveaux pourparlers sur le pro¬ Israël, qui pèse de tout son poids sur le de l'uranium dossier en menaçant de frapper les ins¬ gramme nucléaire iranien a dû être un pour fabriquer une bombe tallations nucléaires iraniennes, a dé¬ succès. C'est d'ailleurs ce qu'a sous-en¬ noncé par avance un accord qui serait tendu Abbas Araghchi, vice-ministre « une erreur d'ampleur historique », se¬ iranien des Affaires étrangères et chef de lon Benyamin Nétanyahou, le premier l'équipe de négociateurs, pom qui le gel des avancées du programme nucléai¬ groupe « 5 + 1 » (les membres perma¬ re iranien, notamment l'arrêt de l'enri¬ : ministre.' lia presse israélienne, qui croit savoir que Téhéran a proposé à la Com¬ nents du Conseil de sécurité plus l'Alle¬ chissement de l'uranium à 20 % - le seuil munauté internationale de cesser ses ac¬ magne) et l'Iran sont sur le point « de critique pour fabriquer une bombe - en tivités d'enrichissement à 20 % et de ra- conclure un accord ». « L'autre partie a échange d'une suspension provisoire et accepté le cadre proposé par l'Iran, à sa¬ réversible des sanctions. Cette première lentir ses travaux sur le réacteur à eau voir le premier pas, le dernierpas et les pas étape permettrait aux deux parties de fi¬ lourde d'Arak, une usirie utilisant le plu-

intermédiaires », a-t-il dit. Les diver¬ naliser, au corns des mois prochains, un tonium - l'autre filière pour accéder à gences entre les puissances internationa¬ véritable accord qui donnerait la possibi¬ l'arme nucléaire -, fustige un « mauvais

les et l'Iran demeurent « importantes », lité à la communauté internationale de accord», qui permettrait à l'Iran de « mais les deux parties ont la volonté de vérifier que le programme nucléaire mi- conserver la capacité de fabriquer là

rapprocherleurspositions ». Utaireabien été interrompu et aux Ira¬ bombe atomique. Ce scepticisme est' «Nous faisons des progrès », a affirmé niens d'obtenir la levée totale des sanc¬ partagé par le Congrès américain, qui!

jeudi soir un porte-parole de la diplomate tions. La Maison-Blanche voudrait détient les clés d'une éventuelle levée'

en chef de l'UE, Catherine Ashton, alors arrêter l'horloge nucléaire pour soulager des sanctions. , que le ministre iranien des Affaires étran¬ les-négociateurs de la pression du temps, Les limites1 viennent' aussi de Téhéran; ; gères, Mohammad lavad Zarif, évoquait qui pèse si lourd sur le dossier. où les conservateurs guettent la moindre '

un accord « possible » vendredi. Mais la recherche du point d'équilibre information qui pourrait leur permettre Parmi les compromis envisagés, des qui permettrait aux deux parties d'accor¬ de dénoncer une « capihitation » du

sources' proches du dossier évoquent un der des points de vue difficiles à conei- nouveau président face aux Américains.

Hassan Rohani a été élu pour obtenir la Les installations nucléaires en Iran levée des sanctions, qui minent l'écono¬

mie iranienne.. Sa marge de manoeuvre SITËS-DE TRAITEMENT ET S 200 km est à la fois étroite et limitée dans le , ' ^femavand D'ENRfcHISSEMENTDE L'URANIUM temps^.Là suspension de l'embargo euro- I labr îbari Hagan Bonab Réacteur à eau lourde péen'nécessitera aussi l'accord des États ' . Ramsar" O Centrale nucléaire membres de l'UE. « Les sanctions ont des Md-Allem f Gorgan Recherche et développement raisons d'être. Tant que ces raisons de¬ KalayehV meureront, il n'y aura pas de raison de les Téhéran ^V-Parchin' ô Traitement et enrichissement lever », a affirmé Michael Mann, porte- Khondab» çQom(Fordow] y Mine d'uranium parole de Catherine Ashton. Arak» *Ramandeh NOMBRE DE CENTRIFUGEUSES . i u. «u'j < Natanz Lashkar-Abad rSaghand En activité [ Installées mais inactives t Isfahan v Narigan 19462 < Darkhouin

Zarigan

oBuchehr

8308 Gachin v 3800

1300 S

2007 2008 2009

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îtMenèt

Dimanche 10 - Lundi u novembre 2013

Mobilisation des Kurdes contre le « mur de la honte »

La Turquie veut ériger un rempart de 7 km pour arrêter les Syriens qui fuient leur pays

Istanbul but de séparerles villes jumelles de finalement reconnu le projet de voit d'un mauvais cette auto¬

Correspondance Nusaybjn et de Kamechliyé, côté clôture. Il ne serait destiné, officiel¬ nomie le long de son territoire. Il syrien, deux quartiers d'une même lement, qu'à protéger la popula¬ irait même jusqu'à soutenir, affir¬

Après neuf jours passés assi¬ entité autrefois réunis avant d'être tion des mines antipersonnel. me le coprésident du BDP, Selahet-

se par terre ou étendue sur divisés par le tracé de la frontière Une version qui ne convainc tin Demirtas, les brigades de rebel¬

un matelas, dans un champ en 1921. Les Kurdes qui peuplent personne. La zone est fréquem¬ les djihadistes telles que le Front

de mines à quelques mètres des cette région dénoncent une straté¬ ment traversée par les contreban¬ Al-Nosra, qui luttent contre les

rangées de barbelés qui marquent gie d'isolement de la part d'Ankara. diers. A cet endroit, le mur arrêtera combattants kurdes. « Ils reçoivent

la frontière avec la Syrie, Ayse « Un jour, nous abattrons le mur et surtout les centaines de Syriens des armes. Sans ce soutien, ils

Gôkkan, la maire de Nusaybin, nous abattrons la frontière», qui tentent de fuir le pays chaque n'auraient pas pu résister», expli¬

dans le sud-est de la Turquie, a ces¬ a-t-elle lancé jeudi. nuit. Le maire de la ville voisine de que M. Demirtas.

sé sa grève de la faim. « Elle a arrêté Kiziltepe, Ferhat Turk, qui s'est lui Sur ce point, la Turquie pourrait

" son actionjeudi. Nouspensons que Slogans à la gloire du PKK aussi mis en grève de la faim, a son être en train de changer de straté¬

la mobilisation a porté sesfruits », Plusieurs dizaines de milliers explication: «Ce qui dérange le gie. La police a révélé, jeudi, avoir

a déclaré un responsable local du de personnes ont manifesté, jeudi gouvernement, c'est la prise de intercepté une importante cargai¬

Parti pour la paix et la démocratie 7 novembre, à l'appel des partis contrôle du Rojava [le Kurdistan son de munitions - près d'un mil¬ (BDP), le parti kurde.dont elle est kurdes, de part et d'autre du futur syrien]par les Kurdes. Il impose un lier de têtes de roquettes, dissimu¬

membre. mur, avant d'être dispersés par des embargo», assure-t-il. lées dans un camion près d'Adana.

Mmc Gôkkan avait décidé de lan¬ grenades lacrymogènes. Du côté Depuis 2011, le Parti de l'union Selon la presse turque, l'arsenal

cer ce «jeûne de la mort » pour pro¬ turc comme du côté syrien, les démocratique (PYD), émanation était destiné à des groupes de rebel¬ tester contré l'érection d'un «mur mêmes drapeaux et slogans à la du PKK et principal parti kurde les syriens et devait traverser la

de la honte» le long de sa cité, à la gloire de la rébellion marxiste du syrien, a étendu son emprise sur le frontière dans la région d'Antio-

frontière entre la Turquie et la Parti des travailleurs du Kurdistan nord-est de la Syrie. Les postes- che. Cette saisie tombe à point Syrie. La construction d'un rem¬ (PKK), les mêmes portraits sur frontières tombés sous contrôle nommé pourAnkara, pressé de ras¬ part de béton, long de sept kilomè¬ fond jaune d'Abdullah Ôcalan, kurde ont été systématiquement surer les diplomaties occidentales

tres et haut d'un mètre cinquante, leurleaderemprisonné. Les autori¬ bouclés par les Turcs. Le gouverne¬ sur ses intentions en Syrie.

a été lancée, affirme l'élue, dans le tés ont d'abord démenti, puis ont ment de Recep Tayyip Erdogan Guillaume Pirriir

Le Point 13 novembre 2013

Syrie : l'opposition syrienne rejette les Kurdes armés

La Coalition nationale syrienne s'en est vivement prise mercredi au principal groupe armé kurde, qu'elle a qualifié de "formation hostile à la révolution".

Conseil du peuple du Kurdistanoccidental, La Coalition de l'opposition syrienne s'en mation qui soutient le régime de (Bachar) un groupe kurde syrien, évoquant "le début est prise vivement mercredi au principal el-Assad et agit contre les intérêts du peu¬ de l'application d'une administration intéri¬ groupe armé kurde, le Parti de l'union ple syrien et les principes de sa révolution", maire dans les zones du Kurdistan- démocratique (PYD), qu'elle a qualifié de estime l'opposition syrienne. Occidental", la région kurde de Syrie. Cette "formation hostile à la révolution syrienne", Administration intérimaire annonce, à laquelle d'autres groupes kur¬ après l'annonce d'une administration Dans un communiqué, la Coalition de des importants n'ont pas adhéré, est interv¬ autonome dans le nord du pays. Mardi, le l'opposition syrienne accuse aussi le PYD enue après des discussions dans la localité PYD et d'autres formations kurdes ont d"'attaquer les bataillons et les brigades de syrienne de Qamishli, à majorité kurde, et signé une déclaration établissant "une l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles quatre mois après que des dirigeants kur¬ administration intérimaire dans les zones syriens), de provoquer des crises (..) et de des de Syrie ont annoncé leur intention de du Kurdistan occidental", qui désigne dans s'abstenir de combattre le régime sur mettre en place un gouvernement provi¬ leur terminologie la région kurde de Syrie. plusieurs fronts". Les zones kurdes du nord Pour la Coalition de l'opposition, "le de la Syrie sont administrées par des con¬ soire. En vertu de cette décision, la région PYD est une formation hostile à la révolu¬ seils locaux kurdes depuis que les forces kurde de Syrie est divisée en trois zones, tion syrienne" et l'administration qu'elle gouvernementales syriennes s'en sont dotées chacune d'une assemblée locale veut mettre en place représente un "acte retirées, à la mi-2012. Ce retrait avait été ainsi que de représentants au sein d'un séparatiste brisant toute relation avec le perçu comme tactique, destiné essentielle¬ organe exécutif régional. Les Kurdes peuple syrien qui se bat pour parvenir à un ment à encourager les Kurdes à ne pas s'al¬ représentent environ 1 5 % de la population État syrien uni, indépendant, libre, non lier aux rebelles qui luttent contre le régime syrienne et se concentrent surtout dans la dictatorial et souverain sur son territoire". d'Assad. partie nord du pays. (AFP) Le PYD, considéré comme proche du Parti "Aujourd'hui est un jour important des travailleurs du Kurdistan (PKK, dans l'histoire du peuple kurde", a déclaré rebelles kurdes de Turquie), est "une for mardi Shirzad Izidi, porte-parole du

13 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 13 novembre 2013 Les Kurdes, des aventuriers de la paix

Par BernarD KOUCHner gnent des tensions permanentes qui les que l’islam du VIIe siècle convertit sans Ancien ministre opposent au Premier ministre de les convaincre des rigidités religieuses des Affaires étrangères Bagdad, Maliki : des menaces de rétor- et asservit sans les dominer. Les Kurdes sions militaires et surtout une répartition continuent de nommer leurs anciens centralisée des ressources pétrolières conquérants «les Arabes». a démocratie, denrée rare dans ces qui ne respecte pas les termes de la pays meurtris du Proche-Orient, Les femmes, qui jamais n’adoptèrent le L Constitution. vient de trouver un allié : au Kurdistan niqab, travaillaient et se battaient aux d’Irak, les élections législatives de sep- Plus grave encore, les attentats quoti- côtés des hommes. Car ils se battirent tembre se sont déroulées paisiblement et diens des sunnites contre les quartiers beaucoup, pour affirmer leurs diffé- trois grands partis vont bientôt compo- chiites de la capitale fédérale, que le rences et conquérir un territoire souve- ser une alliance pour administrer le gouvernement de Maliki semble bien rain. Ils s’affrontèrent tour à tour aux KRG (1). Seul résultat posi- armées de Turquie, d’Iran, d’Irak et tif de la guerre américaine Dans un Proche- Orient déchiré, moins de Syrie. Ils connurent des succès en Irak : dix ans après, la un territoire jouit d’une remarquable et, au lendemain de la guerre de 39-45, partie nord du pays est stabilité et de 10% de croissance par an : administrèrent «une République autonome de Mahabad». devenue un havre de paix et le Kurdistan d’Irak de développement. Après En Iran et en Irak, les partis démocra- une tentative de génocide tiques kurdes (PDK) existaient depuis des Kurdes par Saddam Hussein, au incapable de juguler. Al-Qaeda organise de nombreuses années, fondés par milieu des secousses religieuses dont les la tuerie des chiites des villes, alors que Mustapha Barzani, le prophète pour sunnites et les chiites sont tour à tour Maliki-le chiite semble poussé à suivre l’Irak, et par Abdul Rahman responsables, sur fond de déplacements la politique de l’Iran. Il fait tacitement Ghassemlou, le sage et le démocrate brutaux de populations, un territoire parti d’un axe Iran - Irak - Syrie de pour l’Iran. Aucun ne céda à l’extré- jouit d’une remarquable stabilité et de Bachar al-Assad et Hezbollah libanais. misme. Ils se battaient entre adversaires 10% de croissance par an : le Kurdistan Pris en tenaille par sa situation géogra- mais jamais ne furent les auteurs d’at- d’Irak. Avec une population de plus de 4 phique, le gouvernement régional du tentats aveugles - Ghassemlou disait : millions d’habitants. Réfugiés chrétiens Kurdistan, depuis plusieurs années, «Nous ne mettrons jamais de bombes ou alaouites affluent là, venus de la s’est ouvert sur la Turquie. Les indus- dans les marchés, nous n’attaquerons Syrie proche et fracassée, ou des zones triels turcs investissent paisiblement la jamais la population civile, et c’est pour du sud Irakien. région et construisent partout. Les cela que les médias ne s’intéressent pas Kurdes accélèrent la réalisation d’un Riches de leur pétrole et des investisse- à nous !» pipeline, atteignant déjà la frontière ments issus de tous les pays environ- Il avait raison et fut assassiné à Vienne turque. Cet afflux de pétrole permettra nants, du Golfe au Liban en passant par par des agents Iraniens dont faisait - dit- une plus large autonomie énergétique au la Turquie. Accueillants en raison de la on - partie Ahmadinejad. régime d’Ankara. Tout pousse le sagesse de ses dirigeants et de la stabi- Kurdistan vers une souveraineté totale. Un gouvernement régional devrait être lité politique kurde qui contraste avec Que semble accepter la majorité des créé dans les semaines à venir et les ten- l’environnement. L’Irak s’effondre sous membres de l’ONU. tatives d’entente poursuivies avec le les attentats quotidiens et éclatera gouvernement de Bagdad. Les On sait que les Kurdes, en dépit d’une demain. La Syrie en lambeaux s’écar- Américains qui invitent M. Maliki à histoire millénaire, furent les oubliés du tèle entre un dictateur alaouite - proche Washington à la fin du mois insistent partage des dépouilles de l’Empire otto- des chiites - et des révoltés démocrates pour maintenir en place un homme inca- man. La communauté internationale et maintenant dépassés par les extrémistes pable de juguler la violence et de res- divers traités leur promirent l’indépen- sunnites, et singulièrement par Al- pecter la Constitution fédérale ira- dance alors qu’ils étaient déjà près de 20 Qaeda et ses affidés. Le Kurdistan kienne. Les Kurdes d’Irak, que le millions écartelés entre cinq nations, la d’Irak constitue un îlot de résistance, à monde entier considère comme auto- Syrie, la Turquie, l’Iran, l’Irak et un l’excès. Les persécutés affluent dans nomes, souhaitent une véritable indé- petit bout de la Russie. Cette même cette zone qui suscite la colère des dic- pendance, mais ne veulent pas brusquer communauté internationale feignit long- tatures régionales. les choses. Ils ne songent nullement à un temps de s’étonner de leurs incessantes Depuis l’intervention américaine, une Etat qui unirait les 40 millions de révoltes et ne les aida que superficielle- Constitution fédérale régit l’Irak et le Kurdes séparés par les traités. Ils tien- ment, tenant au dogme de frontières Kurdistan jouit d’une très large autono- nent avant tout à leur bonne entente coloniales, même si elles séparent un mie sans avoir rompu les ponts avec avec la République turque et veulent peuple, une langue et une culture de Bagdad. Erbil et Souleymanieh, les achever le pipeline qui joindra les deux résistance aux religions extrêmes. Ils deux grandes villes du Nord, se plai- économies mieux que les accords I I I viennent de loin, ces Kurdes, berbères

14 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

I I I passés ne le firent. Ils souhaitent partie dans les affrontements des sun- Ces Kurdes, qui n’avaient confiance que les négociations entamées avec nites et des chiites mais se montrent très que dans leurs montagnes, pourraient l’Iran puissent aboutir. Et connaissent résolus dans la lutte contre l’extré- construire la base d’une lointaine confé- d’expérience le danger que représentent misme. Conscients d’un environnement dération du Moyen-Orient. L’Union leurs puissants voisins. fragile, ils savent que les éclatements européenne qui cherche en vain une Ils préparent l’économie de leur région probables de leurs voisins peuvent sub- politique extérieure serait bien inspirée à affronter des épreuves et font preuve merger leur région. de regarder du côté du Kurdistan d’Irak. d’initiatives diplomatiques. Ils renfor- Et s’ils sont prêts à accueillir les cent leurs défenses, les peshmergas - les Kurdes, les chrétiens et tous ceux qui (1)Kurdistan Regional Government. soldats kurdes - s’entraînent aux tech- fuient massacres et dictature, ils pensent (2)Parti des travailleurs du Kurdistan. Gauchistes et violents ils affirment, après un niques modernes de combats. Tout en à un probable référendum de souverai- discours d’apaisement de Ocalan, leur leader soutenant l’autonomie territoriale que neté et à une sécession sans violence emprisonné, avoir renoncé à la lutte armée. bâtissent leurs voisins kurdes de Syrie, dont le modèle pourrait être la sépara- ils se méfient, pour l’heure, de l’héri- tion des Tchèques et des Slovaques. tage du PKK (2). Ils ne prennent pas

13 novembre 2013 les Kurdes de syrie portés par leurs victoires militaires Par eriKa soloMoN Après que des milices kurdes EYROUTH (Reuters) - Les insurgés ont repris aux rebelles islamistes Bkurdes syriens ont pris dans la nuit de la ville de Ras al Aïn, dans le mardi à mercredi le contrôle de sept autres nord de la Syrie, la semaine villages dans le nord-est du pays, au lende- dernière. La guerre civile syri- main de l'annonce par leurs dirigeants poli- enne donne un nouvel élan à la tiques de la création d'une administration de cause kurde, dont les miliciens transition, à l'image des institutions du multiplient les succès militaires Kurdistan irakien. dans le Nord-Est et gagnent Les Kurdes, qui sont environ 30 mil- également du terrain sur le plan lions, vivent en Turquie, en Iran, en Syrie et politique. /Photo prise le 6 en Irak. Si les Kurdes irakiens jouissent novembre 2013/REUTERS d'une certaine autonomie depuis 1991, leurs mouvements nationalistes sont combattus dernier dans des négociations avec les minorité voient dans le conflit un bon moyen dans les trois autres pays. rebelles du Parti des travailleurs du d'accéder à l'autonomie de fait arrachée par Depuis le début de la guerre civile en Kurdistan (PKK) en vue de mettre fin au leurs frères irakiens à l'issue de la première Syrie il y a deux ans et demi, les Kurdes ont conflit. Aujourd'hui, le PKK est considéré guerre du Golfe, en 1991. pris le contrôle de la plupart des localités où comme très proche du PYD syrien. Les mouvements kurdes et les dji- ils sont majoritaires. Pour les dirigeants kurdes d'Irak, la hadistes arabes qui sont farouchement hos- Ces dernières semaines, ils ont remporté proclamation par les Kurdes du Syrie d'un tiles à toute sécession se disputent depuis de nouveaux succès, parvenant à repousser gouvernement local semble relever d'un plusieurs mois les régions où l'ethnie est les groupes islamistes qui leur disputaient la accord avec les autorités de Damas. majoritaire, mais les premiers ont pris le région. DIVISIONS dessus en novembre. La nuit dernière, ils ont repoussé les Une thèse partagée par le ministre turc "À la lumière des circonstances que con- insurgés islamistes liés à Al Qaïda dans le des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, naît actuellement la Syrie et pour combler un sud de la province de Hassaka, peuplée qui reproche au PYD d'avoir renoué des con- vide administratif (...), nous jugeons de la majoritairement de Kurdes. tacts avec le régime syrien. plus haute importance de mettre en place une Mais la communauté kurde de Syrie est Pour le chef de la diplomatie turque, le administration de transition pluraliste et divisée. Les combattants qui ont chassé les PYD étouffe toute opposition dans les démocratique", a rapporté mardi un commu- islamistes dépendent du Parti de l'Union régions qu'il contrôle, à tel point que de niqué diffusé à l'issue d'un conseil des mil- démocratique (PYD). L'autre grande forma- nombreuses plaintes ont été déposées tant ices kurdes et d'autres mouvements à tion kurde, le PDK (Parti démocratique auprès du gouvernement turc que des Kamichli. kurde) n'a pas signé l'accord sur l'autonomie. autorités du Kurdistan irakien. Les signataires, qui se disent attachés à L'annonce de la création d'un gouverne- Mardi, des mouvements kurdes du nord- l'intégrité territoriale de la Syrie, invitent la ment provisoire kurde en Syrie gêne les est de la Syrie ont créé leur propre adminis- communauté internationale et les pays autorités du Kurdistan irakien, qui veulent tration après une série de succès militaires voisins à apporter leur soutien à cette admin- garder de bons rapports avec la Turquie, face aux rebelles islamistes. istration approuvée selon eux par différentes elle-même confrontée depuis près de trente Victimes depuis des décennies de dis- formations politiques et les représentants ans à une insurrection kurde dans le sud-est criminations imputables aussi bien à Bachar d'autres minorités. I de son territoire. al Assad qu'à son père Hafez, qui l'a précédé Ankara est engagé depuis le printemps à la tête de l'Etat, les membres de cette

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économiquement et politique- ment» le Kurdistan syrien, pour- Un «mur de la honte» suit Demir Çelik. Jeudi dernier, les forces de la police antiterroriste ont en tout cas saturé l'atmo- entre turquie et syrie sphère de Nusaybin. Des gaz lacrymogènes rendaient l'air rePortage - les irrespirable, mettant fin à un autorités turques ont com- rassemblement organisé pour dénoncer l'érection du mur. Pris mencé la construction d'un d'un malaise, le parlementaire mur le long de la frontière sera conduit aux urgences. avec la syrie, officiellement pour protéger les Un peu avant la dispersion à populations des mines coups de tirs de grenades, des antipersonnelles. Mais «le milliers de personnes écoutaient mur de la honte», comme religieusement Selahattin l'ont surnommé certains, Demirtas. À la tribune, le renforcera surtout la sépa- coprésident de la formation ration entre Kurdes de part kurde accusait la Turquie de renforcer les djihadistes du Front al- et d'autre de la frontière. Nosra «en envoyant des armes» en Syrie: «Sans ce soutien et celui La police turque disperse les manifestants opposés à la con- Par laure Marchand de l'Arabie saoudite, les terror- struction du mur, mardi, à Nusaybin. envoyée spéciale à Nusaybin istes ne pourraient pas se main- (sud-est de la turquie) tenir.» Des grappes de jeunes lations des mines antiperson- encagoulés brandissaient des llongée sur son canapé, nelles. Mais «le mur de la honte», Son tracé, qui remonte à un drapeaux à l'effigie d'Abdullah aFehime Dündar ne se lève comme l'ont surnommé les accord conclu entre Français et Öcalan. De l'autre côté de la fron- plus guère. Au-dessus de la Kurdes, renforcera surtout un Turcs en 1921, se superpose à la tière, des Syriens répondaient en vieille femme kurde, trois por- peu plus la séparation entre voie de chemin de fer Istanbul- écho. traits sont accrochés au mur. Nusaybin, ville kurde de Bagdad. Il passe comme une Celui de son mari, Yusuf, assas- Turquie, et Qamishli, sa jumelle tranchée en plein milieu des Comme environ trois mille siné par le Hezbollah turc syrienne. Il n'y a qu'un champ régions kurdes. «Avec ce mur en autres Kurdes de Syrie, (groupe radical sunnite utilisé entre les premières maisons de plus, le vrai objectif du gouverne- Abdurrahman Kasim a trouvé par l'État pour lutter contre la Qamishli et les miradors turcs. ment turc est de séparer les refuge à Qamishli. Il a mis les rébellion kurde) au début des Kurdes», martèle Demir Çelik, siens à l'abri de la guerre et années 1990. À sa droite, «Les raisons de sécurité invo- député du Parti pour la paix et la survient à ses besoins grâce à un Kamuran, un de ses fils, chèche quées sont un prétexte, proteste démocratie (BDP), parti pro- emploi de soudeur. Le mois rouge autour du cou et arme sur Huseyin, qui préfère taire son kurde de Turquie et vitrine poli- dernier, un cousin engagé dans l'épaule, mort dans les rangs de nom de famille. En deux ans de tique du PKK. Ankara lutte con- les rangs du YPG a réchappé de la guérilla du Parti des travail- conflit, aucun tir n'est venu de tre les aspirations émancipatrices justesse à un attentat à la bombe leurs du Kurdistan (PKK), en l'autre côté. C'est normal, il n'y a de sa propre minorité kurde. «à 30 kilomètres de Qami shli. guerre contre Ankara, «un peu que des Kurdes là-bas, le YPG (la C'est une zone que le YPG essaye avant son père». Et à gauche, milice armée des Kurdes syriens, Des discussions pour tenter de de nettoyer d'al-Nosra». Blessé, il Ferid, le petit-fils, qui a rejoint le NDLR) gère toute la zone.» Sans mettre un terme au conflit, qui a n'a pas été hospitalisé en mois dernier ce panthéon fami- se préoccuper d'un soldat turc fait plus de 45.000 morts en trois Turquie. «C'est interdit. Par con- lial des martyrs de la cause qui l'observe à la jumelle, ce décennies, sont en cours depuis tre, l'État turc prend ceux d'al- kurde. «C'était le deuxième jour plombier de 28 ans raconte qu'il un an avec Abdullah Öcalan, le Nosra, les guérit et les renvoie se de la fête du sacrifice», souffle sa rendait visite à ses cousins à leader emprisonné du PKK. Mais battre contre les Kurdes», assure grand-mère. Ferid est tombé de Qamishli, avant la guerre. le processus, qui pâtit de l'ab- Abdurrahman. Avant de se bat- l'autre côté de la frontière, en Depuis, la Turquie a fermé le sence de réformes de la part du tre en Syrie, son parent avait Syrie, tué par des djihadistes d'al- poste-frontière. Une palissade en gouvernement turc, est au point passé treize ans dans les rangs du Nosra (la branche syrienne d'al- métal a également été érigée mort. Parallèlement, la prise PKK. Pour ces Kurdes, la fron- Qaida) qui s'étaient déguisés en devant l'école primaire. À cet d'indépendance des Kurdes de tière turco-syrienne est une trag- combattants kurdes. endroit-là, le no man's land entre Syrie qui, à l'issue de discussions ique erreur de l'Histoire qui a les deux pays ne mesure que à Qami shli, viennent d'annoncer laissé leur peuple sans État après Fehime Dündar habite Nusaybin, quelques mètres. Cette bande l'établissement d'un gouverne- la Première Guerre mondiale. la ville qui vient buter sur la fron- étroite permettait de lancer des ment autonome inquiète de plus Aujourd'hui, en Turquie ou en tière le long de laquelle les produits de première nécessité en plus la Turquie. Environ les Syrie, «nous voulons nos droits», autorités turques ont commencé par-dessus les barbelés. «Il faut deux tiers des territoires majori- acquiesce en chœur la famille la construction d'un mur. Pour bien reconnaître que des armes et tairement kurdes du Nord-Est d'Abdurrahman. I cette grand-mère du sud-est de la de la drogue empruntaient aussi syrien sont actuellement sous Turquie, «ces barbelés sont la le même chemin», raconte, contrôle du PYD, le Parti de preuve de l'hostilité contre les sourire en coin, un instituteur à la l'Union démocratique, émana- Kurdes. Je ne serai pas là pour le retraite. À Qamishli, comme en tion syrienne du PKK. Ses voir, mais j'espère qu'un beaucoup d'autres points, la brigades ont engrangé des succès Kurdistan sera réuni un jour». Ce frontière turco-syrienne, qui militaires contre les djihadistes rempart, qui devrait s'étendre sur mesure 820 km, ressemble à une ces derniers jours. sept kilomètres, a officiellement passoire et fait le bonheur des Renforcer les djihadistes pour objet de protéger les popu- contrebandiers. Asphyxier le Kurdistan syrien «Les Turcs veulent asphyxier

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International j^rtu Jjork Sinics NOVEMBER 12, 2013 Iran agrees to 'managed access' to 2 sites

cording to Press TV. talks, said Monday that if Tehran failed "The I.A.E.A.," a joint statement said, PARIS to reach an agreement, pressure to in¬ "agreed to continue to take into account tensify already tough economic sanc¬ Iran's security concerns, including BYALISSAJ.RUBIN tions on Iran would grow. But if a deal through the use of managed access and AND MARK LANDLER could be struck, he told Parliament, Iran the protection of confidential informa¬ could receive "limited, proportionate The International Atomic Energy tion." sanctions relief," Reuters reported. Agency said Monday that Iran had "Managed access" denotes the Monday's agreement was signed by agreed to resolve all outstanding issues ground rules for that agency's inspec¬ Mr. Amano and Ali Akbar Salehi, the with the agency and would permit tions that permit host countries to pro¬ head of Iran's atomic energy organiza¬ "managed access" by international in¬ tect information they consider to be pro¬ tion. Among its specific provisions are spectors to two key nuclear facilities, in prietary or secret, such as military "managed access" to the Gachin mine what seemed a conciliatory gesture technology, while allowing inspectors to in Bandar Abbas, on the Strait of Hor- after negotiators seeking a broader deal garner needed data, officials said. muz, and the heavy-water production at talks in Geneva failed to secure a Iran committed itself to .providing in¬ plant being built at Arak. quick breakthrough. formation on all new research reactors In the past, the agency has ques¬ But Monday's promise of wider scru¬ and on identifying 16 sites designated tioned whether the Gachin mine, which tiny did not seem to extend to one of the for the construction of nuclear power produces yellowcake uranium for con¬ more contentious locations: the Parchin plants. The agreement also enjoined version to nuclear fuel, was linked to military site southwest of Tehran. In¬ Iran to clarify its stance on additional Iran's military. spectors from the agency, the United enrichment facilities and on laser en¬ The heavy-water plant at Arak could Nations' nuclear watchdog, have been richment technology. trying for months to view selected areas produce weapons-grade plutonium. A Mr. Kerry, speaking to reporters in ofthe site, where they suspect that Iran main concern is that once the plant is Abu Dhabi, addressed news reports, in¬ may have tested triggering devices for operational it would be nearly im¬ cluding in the French press, that French

nuclear weapons. possible for outside powers to destroy it reservations had delayed a deal at the "This is an important step forward to without running the risk of spreading talks in Geneva. He insisted that the ma¬

start with, but much more needs to be deadly plutonium. jor powers were united. done," Yukiya Amano, the director gen¬ Western officials in Vienna noted that "The French signed off on it we eral of the agency, told reporters in Monday's agreement gave the I.A.E.A. signed off on it," Mr. Kerry said. "There Tehran, where"he signed the accord. access to the heavy-water production was unity but Iran couldn't take it." The agreement, the. first step in five plant at Arak but not to the nuclear reac¬ A day after seeking to assure Israel . years toward resolving nuclear issues tor under construction there. A point of that any agreement with Iran would with Iran, came after unsuccessful talks disagreement at the broader negoti¬ protect its security interests, he offered between Iran and six world powers in ations in Geneva was a French demand reassurances on Monday to his hosts, Geneva aimed at reaching an agreement that Iran completely suspend construc¬ the crown prince of the United Arab to ease sanctions on Iran in exchange for tion at Arak. Emirates, Mohammed bin Zayed al- verifiable assurances that Iran would not The agreement with the I.A.E.A. also Nahyan, and the foreign minister, Ab¬

pursue a nuclear weapon. calls for Iran to provide fuller informa¬ dullah bin Zayed al-Nahyan. Western diplomats said Iranian nego¬ tion about the scope and longer-term "We have a strong strategic relation¬

tiators balked at a proposed agreement, plans for additional uranium enrich¬ ship that has been built up over many and did not give enough concrete assur¬ ment facilities, as well as answers to years. It is also a friendship," Mr. Kerry ances of peaceful intentions. "all present and past issues," the said. "The United States will do nothing Coming so soon after those talks, in negotiating with Iran that will change

Monday's, agreement appeared to rep¬ Tehran would be permitted that relationship." resent an effort by Iran to show that it to protect information Mr. Kerry was wrapping up a remained committed to reaching ac¬ weeklong regional tour in which he it considers to be proprietary commodation with the West and wanted spent considerable time mollifying or secret. to demonstrate a willingness to go be¬ American allies about the talks with yond past steps. The Geneva talks are to Iran. In Tel Aviv, he held a tense session resume at a lower level on Nov. 20. with Prime Minister Benjamin Netan¬ agency said. The "past issues" include In Abu Dhabi, Secretary of State John yahu, who said the agreement discussed the question of whether Iran has previ¬ Kerry, who has been trying to reassure in Geneva would be a "deal of the centu¬ ously tried to develop nuclear weapons. regional allies that any broader deal will ry" for Iran. In Saudi Arabia, Mr. Kerry The country's longstanding reluc¬ protect their interests, told reporters on relayed assurances from President tance to answer questions from the nu¬ Monday that the Obama administration Obama that the United States would de¬ clear watchdog and allow more compre¬ was not in a "race" to strike a deal. Try¬ fend its ally from external attack. And hensive inspections have deepened ing to fend off any rush to condemn an he said the administration would keep Western suspicions about Iran's intent. incomplete deal, he said, "The time to the Saudis updated on nuclear negoti¬ The agency, the only outside entity al¬ oppose it is when you see what it is, not ations "so there are no surprises." lowed to enter Iranian facilities and re¬ to oppose the effort to find out what is port back to the world, has had limited Alan Cowell contributed reportingfrom possible." access up to now. But Mr. Salehi, the Ira¬ And in London, Foreign Secretary Wil¬ nian official, described the' agreement London. liam Hague, who took part in the Geneva as a "road map" for cooperation, ac

17 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 13 novembre 2013 Dans le nord, des Kurdes de Syrie annoncent une administration autonome www.france24.com/fr après des discussions dans la localité de Qamishli, à majorité kurde, et quatre mois Des formations kurdes du nord- après que des dirigeants kurdes de Syrie est de la Syrie ont annoncé, ont annoncé leur intention de mettre en mardi, la formation d'une admi- place un gouvernement provisoire. nistration autonome de transi- Doute sur la viabilité de l'administration tion. De violents combats oppo- En vertu de cette décision, la région kurde sent les milices kurdes aux dji- de Syrie est divisée en trois zones, dotées hadistes dans ces régions, et les chacune d'une assemblée locale, ainsi que Kurdes ont repris l'avantage. de représentants au sein d'un organe exé- cutif régional. Le communiqué annonce la "formation ls avaient déjà une autonomie de fait, mais d'une administration civile transitoire pour la désormais c'est officiel. Des formations I région du Kurdistan occidental/Syrie." Cette kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé, administration a été chargée de préparer mardi 12 novembre, l'établissement d'une les élections locales et générales, outre des administration autonome de transition, questions politiques, militaires, écono- après avoir progressé sur le terrain face aux miques et de sécurité. groupes jihadistes. Reste que d'autres groupes kurdes impor- Depuis que les forces de Bachar al-Assad tants ont refusé de signer cette déclaration s'en sont retirées à la mi-2012, les zones déjà évoquée en juillet. Et cela jette un kurdes du nord de la Syrie sont adminis- doute sur sa viabilité. trées par des conseils locaux kurdes, et fonctionnent de façon quasi-autonomes. Ce Pour l'instant, elle est composée du puis- retrait avait été perçu comme tactique, des- Kurdes gagnent en autonomie, dans les sant Parti de l'Union Démocratique (PYD) et tiné essentiellement à encourager les pays voisins. En Turquie, une série de de plusieurs autres petites formations, mais Kurdes, qui représentent 15 % environ de la réformes vient ainsi d'être rendue publique, pas du Conseil national kurde (KNC), qui population syrienne, à ne pas s'allier aux destinées à étendre les droits des minori- inclut un large éventail de partis kurdes. rebelles. Pour autant, la stratégie des tés, dont ceux des quelque 15 millions de "Je pense qu'une telle démarche précipitée, Kurdes avaient globalement consisté à pro- Kurdes y vivant. Et en Irak, la région auto- unilatérale sera perçue [...] comme un obs- téger leurs régions des violences venues, nome du Kurdistan irakien se démarque de tacle à l'opposition syrienne", a expliqué un tant des rebelles que du régime. plus en plus du gouvernement fédéral de membre du KNC. "J'estime que le PYD Bagdad. Plus récemment, des combats ont opposé avance dans la mauvaise direction, en les combattants kurdes aux djihadistes, et "Aujourd'hui est un jour important dans l'his- annonçant individuellement l'administration en octobre, les forces kurdes ont pris le toire du peuple kurde", a déclaré Shirzad locale", a-t-il ajouté. contrôle d'un poste frontalier très important Izidi, porte-parole du Conseil du peuple du Les combats entre Kurdes et djihadistes, à la frontière de l'Irak. Une victoire de plus, Kurdistan occidental, un groupe kurde qui luttent également contre le régime de qui semble les avoir confortés dans une syrien, évoquant "le début de l'application Bachar al-Assad, ont ajouté à la complexité position de force. d'une administration intérimaire dans les d'une guerre civile, ayant fait, selon une zones du Kurdistan occidental", la région ONG syrienne, plus de 120 000 morts Dans les pays voisins, les Kurdes kurde de Syrie. gagnent en autonomie depuis 2011. Cette annonce est également intervenue, Ce communiqué survient alors que les

Autonomie kurde en Syrie: "La Turquie ne peut permettre un fait accompli" (président)

AnKARA, 15 nov 2013 (AFP) d'autres formations kurdes ont signé une déclaration établissant "une administration intérimaire dans les zones du Kurdistan occidental", qui désigne dans leur terminologie la région kurde de Syrie. LA tURqUIe a affiché vendredi son hostilité à l'annonce d'une administration autonome kurde dans le nord de la syrie, son président, Abdullah Gül, La Turquie avait déjà plusieurs fois mis en garde le PYD, considéré comme proche déclarant qu'elle "ne peut permettre un fait accompli". du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), contre toute velléité autonomiste, estimant que cela pourrait consacrer la division de la Syrie voi- "La Turquie ne peut permettre de fait accompli, il ne serait pas question d'accepter sine, qu'elle rejette. une telle chose en Syrie", a indiqué M. Gül dans des déclarations télévisées lors d'un déplacement à Erzincan, dans l'est de la Turquie. "Nous ne pouvons permettre un éclatement de la Syrie qui est confrontée à un grand chaos", a ajouté M. Gül. Le chef de l'Etat turc a souligné les relations fraternelles unissant les peuples turcs et syriens, divisés par une longue frontière, affirmant que son pays ne favorisait Les zones kurdes du nord de la Syrie sont administrées par des conseils locaux kur- aucune pression d'une communauté syrienne, arabe, kurde ou turkmène, sur une des depuis que les forces gouvernementales syriennes s'en sont retirées à la mi- autre. 2012. Mardi, le Parti de l'Union Démocratique (PYD), le principal groupe armé kurde, et La Turquie a rompu avec le régime de Damas et soutient les rebelles. Elle héberge sur son sol plus de 600.000 réfugiés dont le tiers dans des camps. G

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NovemBeR 9, 2013 Iraq’s Kurdish region pursues ties with Turkey — for energy revenue and independence

BY BeN vAN HeuveleN The citadel and the RBIL, Iraq — As the rest of Iraq descends City Park in the Iinto a crisis of deepening violence, the northern regional cap- autonomous enclave of Kurdistan is enlisting ital of Irbil in Iraq’s the help of an unlikely ally, Turkey, to reach autonomous for a long-delayed dream of independence. Kurdistan region. In many ways, Iraqi Kurdistan already Turkish companies are acts like a sovereign state. Kurdish authori- helping transform Irbil ties provide all public services, command as Turkish and their own army and control their own bor- Kurdish leaders work ders — including their heavily guarded sou- to build economic ties. thern border with Arab-majority provinces SAFIN of Iraq. In Irbil, the Kurdish capital, most HAMED/AFP/Getty government buildings fly the Kurdish flag Images - — not the flag of Iraq — and many members of the younger generation never learned Arabic and speak only Kurdish. Until now, however, the Kurds have tried to quell the concerns of Iraqi and the signing. remained tightly tied to Baghdad because American officials, giving assurances that Beyond the oil sector, Turkish compa- they depend on the Iraqi treasury for the vast they have no plans to formally secede from nies are helping transform Irbil, one of the majority of their regional budget. Iraq, even as they lay the groundwork for oldest continuously inhabited cities in the increasing autonomy. world, into an aspiring capital of commerce THAT coulD sooN cHANge. “Independence is an aspiration in the with a skyline full of cranes. In the past five heart of every Kurd,” said a senior Kurdish years, Turkish companies have built an Putting aside years of hostility, Turkish official, speaking on the condition of anony- international airport, two luxury hotels, and Kurdish leaders are quietly implemen- mity because of political sensitivities. “But gated communities for expats and a towe- ting an energy partnership agreement, we need to be strategic.” ring office park named Empire World. signed earlier this year, that promises to pro- But the oil deal has raised alarms in vide the Kurdistan region with an indepen- IRoNIcAllY, TuRKeY coulD Washington. When Erdogan visited the dent stream of oil revenue. Become A KeY eNABleR oF United States in May, President Obama The first major step in the plan is a pipe- KuRDIsH DReAms. emphasized his administration’s opposition, line that runs directly to Turkey, beyond according to two government officials, one Baghdad’s reach, and that will begin opera- In the past, Turkish leaders opposed American and one Turkish, who were brie- ting by the end of the year, according to the political autonomy for Iraqi Kurds, for fear fed on the meeting but were not authorized Kurdistan region’s minister of natural that Turkey’s own sizable Kurdish minority to speak to the news media. The White resources, Ashti Hawrami. might be emboldened toward separatism. House pushed Turkey to reformulate the “It is our duty as Iraqis to pursue export As recently as 2008, Turkey massed tens agreement to address the concerns of Iraq’s routes for oil and gas, to secure our future,” of thousands of troops on its southern border central government, which claims primary Hawrami said. and launched major ground attacks on authority over oil development and exports. Kurdish militants in Iraqi territory, promp- But that proposal went nowhere with the TuRKeY’s TuRNABouT ting Kurdish regional President Massoud Kurds, who keenly remember the oppressive Barzani to threaten violent retaliation. policies of previous Arab-majority govern- Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki But Turkey’s policy toward the Kurds ments in Baghdad. From the Kurdish pers- and the Obama administration have balked has shifted dramatically. Relations warmed pective, one of the primary benefits of an at Turkey’s budding alliance with the Kurds, as Turkey began to see growing economic alliance with Turkey is the validation of an saying that it could further destabilize Iraq. opportunities in Iraqi Kurdistan, including expansively federalist interpretation of They worry that a push toward Kurdish several unexploited natural gas fields. Iraq’s constitution, under which the nationalism could raise ethnic tensions with Turkey needs cheap and plentiful energy Kurdistan region claims almost total auto- Iraq’s Arab majority, especially those who supplies to keep its economy growing nomy. live along the disputed boundary between quickly. “We have learned a lesson from history,” the Kurdistan region and the rest of the In March, Turkish Prime Minister Recep said Falah Mustafa Bakir, head of the country. Tayyip Erdogan and the Kurdish region’s Kurdistan region’s Department of Foreign More than 5,500 people have been killed prime minister, Nechirvan Barzani, finalized Relations. “Our natural resources have in attacks in 2013, Iraq’s deadliest year since a comprehensive energy agreement. It calls strengthened our hand, our position, our 2008. The Kurdistan region has remained for a new state-owned entity called the political weight.” safe, with the exception of one major attack Turkish Energy Co. to explore for oil in on an intelligence headquarters in the several parts of Iraqi Kurdistan and to facili- PIPelINe To THe FuTuRe Kurdish capital, Irbil, in September. But the tate the pipeline export of oil and natural war in neighboring Syria has helped reener- gas. The regional government has signed gize al-Qaeda’s Iraqi affiliates, which are Most details of the deal have been kept more than 50 contracts with dozens of oil waging an escalating campaign of bom- secret, but two senior Turkish government companies, including Exxon Mobil and bings, assassinations and prison breaks. officials, speaking on the condition of ano- Chevron. But the landlocked Kurds can only Leaders in the Kurdistan region have nymity because of political sensitivities, persuade their private-sector partners to outlined its broad parameters and confirmed develop billions of dollars worth of oil pro-

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duction if there is a reliable way to transport Turkish energy official who spoke on the the rest of Iraq has helped create political all of that crude to international markets — condition of anonymity because of the poli- opportunity. Maliki, who is seeking reelec- and that means pipelines. tical sensitivities. Under the terms of the tion as prime minister next year, faces In the past, the Kurds have struck a March agreement, the Kurdistan region will widespread public frustration and political series of temporary agreements with ultimately export at least 10 billion cubic challenges from the fractious Shiite parties Baghdad to export through federal Iraqi meters of natural gas per year — enough to that form his base and is likely to need infrastructure. But Baghdad, loath to meet more than one-fifth of Turkey’s cur- Kurdish support to win another term. condone independent oil ambitions, has rent consumption. In the Kurdistan region, the Barzanis accepted the Kurdistan region’s crude while The Syrian civil war has helped push just led their political party to a victory in withholding most of the expected pay- Turkish and Kurdish leaders together. regional elections through a campaign that ments. Seeing growing instability in the largely proudly linked oil with Kurdish nationa- Turkey has guaranteed that Iraqi Kurdish areas of northern Syria, Erdogan lism. In one television commercial, a young Kurdistan will receive revenue from its oil has been eager to enlist Massoud and boy in the desert smiles with delight as he and gas sales directly, circumventing Nechirvan Barzani — the uncle-nephew walks along the region’s new pipeline, fol- Baghdad. team that leads the Kurdistan Regional lowing the path of oil flowing toward a sun- The Turkish state company Botas has Government — to exert a moderating set in Turkey. J begun building a gas pipeline toward the influence on militant Kurdish groups. Kurdish border, according to a senior For the Kurds, deteriorating security in

12 NovemBeR 2013 Syria's Kurds move towards autonomy with announcement of transitional government Areas dominated by Kurds in the north-east of the country would be ruled by the new government

RIcHARD HALL

The main Kurdish party in Syria has announced plans to create a transitional government in the areas dominated by Kurds in the north-east of the country. The move is the clearest sign yet that Members of the Syria’s Kurds are moving towards a long- Kurdish People's held ambition of autonomy in the areas Protection Units they inhabit. walk together in The Democratic Union Party (PYD) – Al-Rmelan, the largest Kurdish party in Syria – made Qamshli province the announcement following a meeting in the northern city of Qamishli that involved Christian and Arab groups from across the Kurdish-dominated areas of north-east the victor. withdrew from Kurdish areas in the early Syria. “The Kurdish people will govern them- stages of the conflict. The plan calls for the creation of a par- selves democratically alongside other eth- The YPG has largely played a defensive liament of 82 members elected from three nic minorities in the area. It will not be role in the war – protecting the areas in cantons across the region, which will each affected by whoever will run Damascus. which it is dominant but not seeking to have their own local assemblies. Assad cannot enter our area again. We are gain extra ground. protecting our area. We are not attacking In recent months, it has fought fierce “This administration will be democrati- anyone.” cally elected and we think it will be integral battles with various Islamist rebel groups, in the future for democratic Syria,” a PYD The Kurds in Syria have walked a cau- including the Islamic State of Iraq and as- spokesman told The Independent. tious line since the beginning of the coun- Sham (ISIS) and Jabhat al-Nusra. After try’s civil war nearly three years ago. They being pushed back in some areas, YPG The plan is due to be implemented have long sought to carve out an autono- forces last week regained the ground they within six months, and has the blessing of mous north-eastern region similar to one had lost. the semi-autonomous Kurdistan Regional in northern Iraq, which has complicated Government across the border in Iraq. The clashes came just a week after their role in the conflict. Kurdish fighters seized the Yaarubiyeh Although the spokesman said the The PYD has publicly expressed sup- crossing on the Iraq border from jihadists. administration was a temporary solution to port for the revolution against Bashar al- N run the Kurdish regions of Syria while the Assad, but the largest Kurdish fighting war was ongoing, he added that it would force – the People’s Protection Units (YPG) continue to be managed autonomously – has yet to be involved in any major bat- regardless of who eventually emerges as tles with government forces, most of whom

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13 November 2013

alliance, the Syrian National Coalition, has been at pains to keep the Kurds on side. Its Syria opposition says main faction, the Syrian National Council, even named secular Kurdish dissident Abdulbaset Sayda as its leader last year. armed Kurds 'hostile' But mounting violence between the Kurds Syrian National Council's statement comes after groups that con- and al-Qaeda loyalists - who form a major trol parts of the country's north proclaimed self-rule. battlefield component of the Sunni Arab- dominated rebellion - has sparked a deepening rift between the Kurds and the mains- The main Syrian opposition alliance has tream opposition to President Bashar al- dubbed as "hostile" forces Kurdish groups Assad. that control large swathes of the country's "The PYD is a group hostile to the Syrian north after they proclaimed provisional self- revolution," the National Coalition, the oppo- rule. sition group recognised by most Arab and Kurdish armed groups, dominated by the Western governments, said in its statement Democratic Union Party (PYD), sister party formalising the breach with the main Kurdish of veteran Turkish rebel group the Kurdistan group. Workers Party (PKK), have held the Afrin "Its declaration of self-rule amounts to a region of northwestern Syria and big chunks separatist act shattering any relationship of the northeast for more than a year. with the Syrian people who are battling to On Monday, they announced that after talks Kurdish fighters have captured more terri- achieve a free, united and independent in Qamishli, on the Turkish border, they had tory from self-described jihadists in state, liberated from tyranny and sovereign decided to declare provisional self-rule in northeast Syria [Reuters] over all its territory," the alliance said. areas under their control, modelling neigh- around Qamishli are mainly populated by It accused the main Kurdish faction of bouring Iraq, where the Kurds have had "attacking units of the Free Syrian Army... nominal autonomy from Baghdad since Kurds, who form 10 percent of Syria's population. and of shirking the struggle against Assad's 1970. regime. J Both Afrin and the whole northeast region The Sunni Arab-dominated main opposition

November 13th 2013

armed Islamist groups have often singled out Yazidis as targets. On August 14th 2007, Yazidis in Iraq nearly 800 people perished when four massive car bombs flattened two Yazidi villages, the bloodiest single incident since A tough time the American invasion in 2003.

by F.V.T. | LALISH The Kurdish-speaking Yazidis are a double minority in Iraq; they are both non-Arab SINCE far back in time Yazidis have gath- and non-Muslim. Their esoteric faith dates ered every year at Lalish, a village in Iraqi back 4000 years and incorporates Sufi prac- Kurdistan, to celebrate the Feast of tices and more recently Christian baptism. Assembly, their faith’s most important Its central belief is in seven angels, the annual rite. Yet this year the minority's most controversial of which is Melek Taus, conical temples and tombs stood empty. a fallen angel. This has led some Muslims to The civil war in neighbouring Syria is now Even Baba Sheikh, the Yazidis' leader, was accuse them of being devil-worshippers having a similar effect, with fighting in the too afraid to attend the seven-day festival. and infidels. country's north-east pitting Kurds against Islamist radicals. Over the past year nearly A recent upswing in violence has pushed Persecution under Saddam Hussein drove all of Syria’s small Yazidi community has Iraq’s monthly death toll close to 1,000. thousands of Iraqi Yazidis to Europe. Many streamed across the border to Iraqi The region around the capital, Baghdad, more have fled since the dictator’s fall, as Kurdistan. “I don’t think I’ll go back,” says has borne the brunt of the carnage. But surrounding communities of Sunni Muslims Ahmed Suleiman Rasho, a former local offi- attacks have also increased in the relative- have radicalised and spawned groups such cial from Hasaka in north-east Syria, some ly peaceful Kurdish autonomous region in as the Islamic State of Iraq and al-Sham, an of whose relatives drowned while trying to the north, where much of Iraq’s Yazidi com- al-Qaeda affiliate. With the central govern- make it across the sea to Europe. “There is munity of 70,000-300,000 lives. ment in Baghdad now losing its grip across a swathe of Sunni-majority territory, such nothing left here for us." They have reason to be fearful. In border- groups have increasingly free rein to ing districts of Iraq proper, such as the city impose their will. On September 29th a of Mosul and the Sinjar region to the west, series of explosions shook Erbil, the Iraqi Kurds' capital.

21 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 14, 2013 Disunity could scupper Syria Kurdish region

By Prashant Rao | AFP formed by the powerful Kurdish Democratic Union Party (PYD) and he announcement of a new transi- several other smaller groupings, but not T tional authority in Syrian the Kurdish National Council which Kurdistan marks a key point in the ethnic includes a broad spectrum of parties. Kurdish police fortify a checkpoint at group's moves towards self-rule, but KNC members called the declaration the entrance to the oil rich city of experts say disunity and war could still "rushed" and "one-sided", and expressed Ramlan in Syria's mainly Kurdish scupper their hopes. concern that the move will become a northeastern area on October 20, Tuesday's declaration of a temporary long-term obstacle towards ending the 2013 autonomous administration in Kurdish- Syrian war. dominated parts of northern Syria, a plan Arab groups have said the decision initially mooted in July, came after threatens the country's long-term unity. He added: "I hope they will change Kurdish forces made territorial gains "The formation of any local adminis- their stance." against jihadists. tration in the Kurdish areas in West Kurdish regions of Syria have been But it was marred by several major Kurdistan is a must," said Bahjat Bashir, administered by local Kurdish councils Kurdish groups failing to sign on to the a member of the opposition Syrian since forces loyal to Syrian President announcement. National Council, referring to Syria's Bashar al-Assad withdrew in the middle That lack of consensus, coupled with Kurdish areas by the oft-used West of 2012. the raging Syrian civil war that has killed Kurdistan name. Kurds, mostly concentrated in the more than 120,000 people since 2011, "But it has to meet the conditions of north, represent about 15 percent of could undermine Syrian Kurdish efforts success, and the first of those is the parti- Syria's population. to gain an unprecedented level of auto- The redeployment was seen as a tacti- nomy and emulate the successes of their cal move by Damascus to free up forces Iraqi Kurdish neighbours. to battle rebels elsewhere and encourage "If it succeeds, it will be a very impor- the Kurds to avoid allying with the oppo- tant turning point for the Kurds in Syria, sition. from a state which rejected giving them In recent weeks and months, though, even citizenship to having a self-ruling Kurdish forces have had their hands full area inside Syria," said Asos Hardi, an battling jihadists keen to secure a wider Iraqi Kurdish journalist and analyst in corridor between Syria and Iraq to ensure Sulaimaniyah, the second largest city in more regular supplies and reinforce- the northern autonomous region. ments. "But I am cautious about the reaction Last month, Kurds finally seized a A Syrian Kurdish woman at a trai- crucial border point with Iraq, providing from different sides -- I am cautious that a ning session organized by the Kurdish fight may happen, and Kurdish citizens some respite from regular clashes, and the Defense Units on October 19, 2013 in announcement followed weeks later. may pay the cost of this." Derik (al-Malikiyah in Arabic) Hardi pointed in particular to the "I was happy and unhappy," said reactions of other Kurdish groups and Mahmud Othman, a Kurd member of Arab-dominated parties opposed to the Iraq's parliament in Baghdad. rule of embattled Syrian President Bashar cipation of all of the active political "Happy about the fact that there is an al-Assad, both of which criticised the powers. administration running the daily work of decision. "Apparently the brothers in West citizens, and unhappy because some par- Currently, the transitional authority is Kurdistan rushed in announcing this ties are there and some parties are not." government," Bashir said. Othman worried that Syrian Kurdish "The management of the region can- groups would copy their Iraqi Kurd bre- not be done by a single party without the thren and quarrel internally despite agreement or coordination of the Syrian having a common goal, referring to Iraq's opposition." two main Kurdish factions fighting a bru- Turkey says declaration 'not possible' tal years-long civil war in the 1990s. Turkey, which has supported opposi- "Here, also, parties fought each tion groups in Syria and sought to make other," he said. "I hope they will not run progress on its own long-term dispute through that experience." with its domestic Kurdish population, has also expressed reservations. "The PYD claim to declare an autonomous administration is not possible," Turkish Foreign Minister Ahmet AFP/ Mourners attend the funerals in Davutoglu told the private NTV televi- Derik on October 18, 2013 of four figh- sion in an interview late Tuesday. ters of the Committees for the "We told them to avoid any attempt to Protection of the Kurdish People killed declare a de facto administration which in fighting against Jabat al Nusra would split Syria."

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November 14, 2013 Driving out jihadis, Syrian Kurds carve out zone BASSEM MROUE Kurdish fighters of the EIRUT (AP) - Syria's Kurds have dra- Kurdish People's Bmatically strengthened their hold on Protection Units (YPG) the far northeast reaches of the country, car- attend a funeral of their fel- ving out territory as they drive out Islamic low soldiers who died militant fighters allied to the rebellion and fighting the al-Qaeda declaring their own civil administration in linked Islamic State of Iraq areas under their control this week amid the and the Levant, and chaos of the civil war. Islamist Syrian rebel group The moves could be a first step toward Jabhat al-Nusra in creating an autonomous region similar to Qamishli November 14, one Kurds run across the border as vir- 2013. tually a separate country within Iraq. But the Kurds' drive has angered rebels figh- theastern Kurdish-dominated city of ting to topple Syrian President Bashar Qamishli, created an 82-member assembly Assad. It even worries some Kurds, who along with three local administrative coun- suspect the main faction leading the figh- cils. The groups said in a statement that the ting and the new administration is actually administration will organize local elec- acting on behalf of Assad to undermine the tions. rebellion. The groups insisted the administration Kurds are the largest ethnic minority in would operate only until Syria's nearly 3- Syria, making up more than 10 percent of year-old civil war is resolved and is not a the country's 23 million people. They are step toward autonomy. centered in the impoverished northeastern "There are no preparations for self-rule. province of Hassakeh, wedged between the We are only working for a transitional borders of Turkey and Iraq. The capital administration," PYD spokesman Nawaf Damascus and Syria's largest city, Aleppo, their offensive in recent months after Khalil told AP. also have several predominantly Kurdish coming under repeated attack by jihadis But the move was quickly denounced neighborhoods. from two al-Qaida-linked groups fighting by the main Western-backed Syrian oppo- The declaration of their own civil admi- against Assad âJabhat al-Nusra, or the sition group, the Syrian National Coalition, nistration on Tuesday was a sign of Kurds' Nusra Front, and the Islamic State in Iraq which accused the Kurdish factions of tur- growing confidence after taking control of and the Levant. The Kurds say jihadis wan- ning against the revolt against Assad. It most of Hassakeh province in an offensive ted to dominate their region and impose said the Kurds' announcement represents against jihadis that has accelerated in their hard-line ideology on the population, "a separatist movement, disavowing any recent months. The fighters, known as the which is largely secular. relationship between themselves and the People's Protection Units, have driven mili- "As long as there are attacks by these Syrian people, who are struggling for a uni- tants out of a string of towns and have cap- groups, it is our duty in the People's ted nation independent and free from tured long stretches along the borders with Protection Units to defend our people by tyranny." Turkey and Iraq, easing the way for sup- all available means," Reydour Khalil, a spo- The gains have fueled calls by Kurds port from fellow Kurds in those regions. kesman for the forces, told The Associated for an official autonomous region in Syria Only a day after the announcement, Press by telephone from the Kurdish similar to that in Iraq. Already, Kurds have activists said Kurdish fighters captured region. been grabbing a level of freedom they long nine villages from jihadis. Kurdish fighters He said the Kurdish force has been so sought in Syria, where for years Assad's are now in control of all predominantly successful against the jihadis â who have governments forbade many expressions of Kurdish cities in the province as well as been among the strongest fighters among Kurdish identity. dozens of villages and towns, though jiha- the rebels — because "it is fighting on its In Kurdish-dominated areas, vehicles dis continue to control predominantly land and among its people." sporting license plates reading "Rojava Arab towns in the province such as "It did not come from countries that Kurdistan," or "western Kurdistan," have Shaddadeh. thousands of kilometers (miles) away" he become more common. Kurdish red, green "More than 75 percent of the province is said referring to foreign extremists among and white flags with a sun in the middle — in the hands of the People's Protection the jihadi groups. the same flag flown in Iraqi Kurdistan — Units," said Kurdish journalist Malba Ali, The units are dominated by members fly over homes and public offices. A local who lives in Hassakeh. of the Kurdish Democratic Union Party, or police force known "Asayish" has taken Assad's forces largely pulled out of the PYD, Syria's most powerful Kurdish over security, and Kurdish language is region late last year when the Syrian mili- group, affiliated with the Turkish Kurdish being openly taught. tary was stretched thin by fighting with movement PKK, which long fought for "The Kurds are trying to demarcate the rebels elsewhere in the country, effectively autonomy in southeastern Turkey. border of their region, and Iraqi Kurds are ceding control of the area, though they The PYD is also the main faction helping them," said Hilal Khashan, political maintain some security posts. Their with- behind the creation of the transitional civil science professor at the American drawal sparked a fierce competition bet- administration for "western Kurdistan," University of Beirut. "In the near future, ween rebels â mainly Islamic militant fac- announced Tuesday. The agreement by the Kurds will reach a self-rule period." tions â and the Kurds. PYD and a collection of smaller Syrian But not all Kurdish factions support the Kurdish officials say they launched Kurdish factions, announced in the nor- creation of a Kurdish administration. ➤

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➤ Some deeply distrust the PYD, believing possible under PYD control to boost Assad's level of an "internal conflict" among the it is allied with Assad, effectively holding position ahead of a Geneva peace confe- Kurds. But he criticized the PYD-led assault the region on his behalf, freeing up Syrian rence that the United States and Russia are against jihadis, saying it was launched troops to fight elsewhere. The PYD denies trying to cobble together. without consultation. Instead, he said, the the accusations. An umbrella group of 13 Kurdish fac- Kurds should be focusing on fighting "The PYD is close or in alliance with the tions called the National Kurdish Council Assad. Syrian regime," Ali, the Hassakeh journalist, said it balked at joining the new civil admi- "We are passing through a critical said. He said he believes the Kurdish offen- nistration, calling it a "premature step." period and we need all efforts to bring sive is aimed at putting as much territory as Mustafa Osso, a senior figure in the down the regime," he said. N council, said the differences don't reach the

17 NovEmBER 2013

refusing to allow transit by U.S. troops into northern Iraq, and largely severed once close relations with Israel in favor Time for U.S. to of at least passive support of anti-Israeli elements such as Lebanon's Hezbollah and Palestine's Hamas. embrace Kurdish The Syrian civil war has only complicated life for Turkey's government. Having, like our own president, prematurely consigned Syria's embattled President Bashar al-Assad to self-determination political if not physical oblivion, Turkey's Prime Minister Recep Tayyip Erdogan now finds himself confronted with the http://www.swoknews.com unwelcome military consequences of his careless commit- by Richard Hart Sinnreich ment. Meanwhile, our own government's attitude toward the ack in the fall of 2005, when the internecine warfare in Kurds remains utterly ambiguous, despite abundant evidence B Iraq was at its height, I argued in a column entitled of their commitment to political and social liberalization, des- "Acknowledging Honor And Interest In Iraq" that those ire to modernize, and - despite manifold disappointments - obligations applied especially to American support of Iraq's friendliness toward the U.S. As one writer noted some years Kurds, who alone among their neighbors seemed genuinely ago, the U.S. was willing to mount an air campaign against interested in building something resembling a peaceful demo- Serbia to help liberate a much smaller and no more oppres- cratic future. sed population of Albanian Kosovars. At the time, I pointed out, Kurdish Iraq was the most sta- It's past time for the U.S. to end its studied indifference to ble province of that war-torn country, thanks largely to the Kurdish aspirations, and embrace, if not outright Kurdish self-sacrifice and determination of the Kurds themselves. So it independence, at least a very substantial degree of Kurdish remains today, even while elsewhere in Iraq, sectarian vio- autonomy. At a minimum, any renewed support for Iraq lence has mounted to the point where an Iraqi government should be premised on the Iraqi government's willingness to happy in 2010 to see America's back now pleads with us to accord semi-sovereign political status to Kurdish Iraq, to reengage. include its own parliament and judiciary. Recently, another reported event confirms that no ethno- Were the Turks sensible, they would reach a similar arran- political group in the region more deserves U.S. support than gement with their own Kurdish minority. Either way, however the Kurds. Earlier this week, the Christian Science Monitor and whenever the current civil war in Syria finally ends, they reported that Syria's Kurds decisively defeated Al Qaeda-affi- and we should expect and be prepared to accept the perma- liated Syrian rebels and have announced their intention to nent severance of Kurdish Syria from its parent and its even- establish an interim Kurdish government in Syria's majority- tual amalgamation with Kurdish Iraq. Kurdish northeast, with democratic elections to follow. Whither that amalgamation might lead is hard to forecast. That achievement, the Monitor noted, "comes on the heels While there's no doubt that the Kurds themselves would pre- of battle successes against Jabhat al-Nusra and the Islamic fer outright independence, the obstacles remain enormous. State of Iraq and the Levant (ISIS), among the most powerful Neither Turkey nor Iran would relish such a development any of the myriad homegrown and foreign forces fighting the more than Iraq, and while geography isn't invariably destiny, Assad regime." few attributes of nationhood matter as much. It of course is no accident that the geography thus clean- Even were Iraq eventually to accede to Kurdish indepen- sed of Islamist extremists directly abuts Kurdish Iraq, the bor- dence, and Turkey and Iran to accept it, like all geographi- ders of which mean less than nothing to those whom it sepa- cally interior states with access to the wider world only rates. Unfortunately, it also abuts Kurdish Turkey, whence through or over other nations' territory, an independent much of America's persistent hesitation to endorse what Kurdistan would survive and flourish only on the sufferance otherwise would be an overwhelming case for political self- of its neighbors. That isn't invariably conducive to peace, as determination. much of the history of Western Europe confirms. It's past time to reevaluate that policy even at the price of But all that's speculative. What isn't speculative is the rea- offending the Turks - who, it should be noted, recently have lity that, apart from the Israelis, and in some ways even more begun to succumb to their own form of Islamic radicalization. than them, the Kurds have been and remain the most capable Earlier this year, Turkey saw widespread public unrest, trig- and responsible ethno-political group in an otherwise self- gered in part by perceived government efforts to replace the destructive region. nation's century-old tradition of secularism with political If we insist for whatever reasons on remaining engaged in Islamism. that troubled region, it would be hard to find more deserving Moreover, the Turks, it will be recalled, weren't terribly and effective partners. J helpful to the U.S. in the early stages of the 2nd Iraq War,

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17 novembre 2013 Turquie / Kurdistan Turquie: visite très symbolique - et politique - de Massoud Barzani

Par RFI Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Massoud Barzani a été reçu en grande pompe ce samedi 16 novembre à Diyarbakir, dans le sud-est – à majorité kurde – de la Turquie. Un moment historique, d’autant que le dirigeant de l’administration autonome du Kurdistan irakien était invité par le Premier ministre Tayyip Erdogan. Une rencontre qui doit aider à consolider un processus de paix avec la rébellion kurde paralysé depuis des mois, et aussi empreint de préoccupa- tions électoralistes. Istanbul et chroniqueur au quotidien promesses de réforme. De quelles turc Radikal. promesses parle-t-on exactement ? eaucoup de symboles forts pour ce Bgrand show qui restera certainement RFI : Diyarbakir, dans le sud-est de la Du côté de la Turquie, on ne connaît pas dans les mémoires, à commencer par la Turquie est un lieu symbolique puisque la teneur des pourparlers qui sont menés présence du premier et seul chef d’un la population y est à majorité kurde. Le avec Abdullah Öcalan, le chef du PKK, qui quasi-Etat kurde, le voisin Massoud gouvernement turc veut-il envoyer un est en prison depuis 1999 en Turquie. Barzani élu il y a dix ans déjà à la tête du message aux rebelles ? Nous ne savons pas quelles sont les Kurdistan irakien, et si longtemps honni promesses faites par la Turquie. Pour ce par Ankara. Ahmet Insel : Oui, en partie mais il faut qui est des revendications des Kurdes, du reconnaître que l’organisation PKK – qui principal parti kurde qui est présent au Autre symbole, cette poignée de mains mène la lutte armée depuis 1984 contre Parlement, c’est le droit à l’enseigne- inédite, en sa mairie, avec le premier élu l’Etat turc et l’armée turque – n’est pas ment à la langue maternelle dès l’école de Diyarbakir, Osman Baydemir, et l’em- très contente de cette visite parce que primaire, dans les écoles publiques de la brassade avec la députée du parti pro- sur le Kurdistan irakien, mais encore plus région. Donc, un enseignement bilingue, kurde BDP, Leyla Zana, récemment sortie sur le Kurdistan syrien, l’organisation PKK la suppression de toute connotation eth- de onze années de prison. Ou encore le est en rivalité avec l’organisation de nique dans la définition de la citoyenneté retour du grand chanteur kurde Shiwan Massoud Barzani, le parti PDK. Et le et la reconnaissance de la multicultural- Perwer, persona non grata depuis 37 ans Congrès national kurde qui aurait dû se ité du peuple habitant en Turquie, et une sur sa terre natale. Et enfin un concert en tenir fin novembre, a été une deuxième décentralisation avec la création de langue kurde du crooner Ibrahim Tatlises fois repoussé à cause de cette mésen- régions disposant d’autonomie dans cer- qui toute sa carrière a préféré dissimuler tente entre les deux organisations. taines branches des services publics. Sur son identité kurde. ces questions-là il n’y a pas d’ouverture. Donc Diyarbakir est un lieu symbolique Pour Recep Tayyip Erdogan, voilà de quoi, pour la population kurde de la Turquie. Comment pensez-vous que la commu- assurément, conquérir le cœur des C’est une étape importante pour la nauté kurde vit cette visite à grand électeurs de la région, à six mois d'élec- Turquie et pour Massoud Barzani, pour la spectacle de Massoud Barzani ? tions municipales qui seront suivies, peu reconnaissance de l’entité politique après, d’un scrutin présidentiel au suf- kurde au nord de l’Irak, en Kurdistan Disons que la communauté kurde est frage universel direct. Mais certains, irakien, parce que jusqu’à très récem- divisée en deux. Les Kurdes qui sont comme Ahmet Türk, l’autorité morale ment, disons jusqu’à quelques années, la plutôt conservateurs, évidemment sont incontestée de l’opposition kurde, n’ou- Turquie n’osait même pas prononcer le très contents. Les Kurdes qui sont plutôt blient pas le fiasco des récentes réformes nom officiel de l’autorité régionale du modernistes, qui sont constitués autour démocratiques ignorant les revendica- Kurdistan en Irak. Alors qu’aujourd’hui, du Parti kurde au Parlement, sont plutôt tions kurdes, et appellent à l’unité entre Massoud Barzani qui est le chef du gou- réservés. Mais bien entendu, personne tous les Kurdes, comme Abdullah Öcalan, vernement, est reçu avec les honneurs n’ose, ne veut, s’opposer publiquement le PKK et le PYD de Syrie que la Turquie dignes d’un chef d’Etat régional. là-dessus. Il y a quelques grincements. On tente, avec le soutien de Barzani, de met- voit un peu cette opération comme une tre hors course. Les pourparlers de paix, comme vous opération préélectorale du parti de l’avez dit, ont été suspendus. Les Tayyip Erdogan avant les élections munic- ■ Décryptage avec Ahmet Insel, pro- Kurdes accusent notamment les ipales du 31 mars 2014. N fesseur à l’université de Galatasary à autorités turques de ne pas tenir leurs

25 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 18 novembre 2013 Offensive de charme d’Erdogan à Diyarbakir

Cette visite à Diyarbakir, ponctuée par l’inauguration d’infrastructures publiques à hauteur de 396 millions de francs, a donc pris des allures de campagne électorale malgré une visite de courtoisie – surprise et inédite – du premier ministre turc au maire BDP de la ville.

Pour tenter de conquérir le cœur des Kurdes, Recep Tayyip Erdogan pouvait compter sur la présence à ses côtés d’une figure aussi respectée que Massoud Barzani, mais aussi sur celle d’un duo de vedettes de la chanson kurde, Ibrahim Tatlises et Sivan Perwer. Ce dernier fou- lait de nouveau sa terre natale, après 37 ans d’exil et de procès pour ses œuvres Massoud Barzani est aussi l’allié poli- en langue kurde. «Nous avons mis fin Par Anne Andlauer / Istanbul tique d’Ankara depuis qu’il appelle le aux politiques d’assimilation», s’est Parti des travailleurs du Kurdistan exclamé Erdogan, avant de promettre (PKK), engagé contre l’armée turque une Turquie «où ceux qui sont dans les Alors qu’une région kurde dans une guerre de bientôt trente ans, à montagnes [les combattants du PKK] en autonome semble se dessiner déposer les armes pour nouer le dia- descendront et où les prisons se vide- en Syrie, le premier ministre logue. ront». L’amnistie de milliers de combattants et de prisonniers kurdes est l’une turc cherche des alliés, notam- PKK et gouvernement Erdogan ont bel des principales revendications du PKK. ment chez les Kurdes irakiens et bien entamé, il y a un an, un «proces- Si Recep Tayyip Erdogan s’est bien sus de paix», auquel Barzani apporte un gardé d’être plus explicite à ce sujet, son e chef des Kurdes d’Irak, Massoud soutien apprécié. Mais après huit mois usage du mot «Kurdistan», pour la pre- LBarzani, a effectué ce week-end une de cessez-le-feu, le processus patine. mière fois samedi, n’a échappé à per- visite à Diyarbakir, dans le sud-est à «Erdogan essaie de prendre à revers ses sonne. «Le premier ministre a fait un pas majorité kurde de la Turquie. Une visite propres Kurdes en Turquie. Il veut mon- en avant très courageux vers la paix. Je à l’invitation personnelle du premier trer que son gouvernement n’est pas res- veux que mes frères kurdes et turcs ministre turc, dont le gouvernement ponsable de l’enlisement actuel», ana- apportent leur soutien au projet de paix», cherche depuis des mois à faire la paix lyse Jean Marcou, directeur des relations a renchéri Massoud Barzani devant des avec ses Kurdes. interna tionales à l’Institut d’études poli - milliers de personnes brandissant des tiques de Grenoble. Le premier ministre drapeaux kurdes et turcs, et des fanions Pour Recep Tayyip Erdogan, il s’agissait a donc fustigé, ce week-end à de l’AKP. d’abord de rassurer son allié nord-ira- Diyarbakir, «ceux qui veulent saboter le kien, au moment où Ankara réchauffe processus, […] ceux qui se nourrissent Le chef du Kurdistan irakien est lui- ses relations avec le gouvernement cen- du sang des jeunes, de la vente de la même en quête d’appuis à l’heure où la tral à Bagdad. Jadis persona non grata de drogue», dans une diatribe à peine voilée crise syrienne tend à diviser les Kurdes ce côté de la frontière, relégué au rang de contre le PKK et ses partisans. de la région. «Barzani et son régime simple «chef de tribu», le président du s’étaient présentés comme les rassem- gouvernement régional du Kurdistan, «De surcroît, poursuit Jean Marcou, bleurs et les modérateurs des Kurdes; Massoud Barzani, est devenu ces der- Erdogan entend gêner le BDP [Parti pour force est de constater qu’ils ont échoué, nières années un partenaire économique la paix et la démocratie, pro-kurde] lors observe Jean Marcou. En réalité, une et politique à part entière du gouverne- des élections locales de mars 2014. L’un région kurde autonome est en train de se ment turc. Economique, car Ankara des grands rêves du Parti de la justice et créer en Syrie, et elle est dominée par compte sur les riches sous-sols des zones du développement [AKP] d’Erdogan a des gens avec qui Massoud Barzani contrôlées par Erbil, capitale des Kurdes toujours été de conquérir les bastions entretient de très mauvaises relations: le d’Irak, pour soulager sa dépendance kurdes dans la région et d’affaiblir le Parti de l’union démocratique (PYD) de énergétique et s’imposer comme zone de parti kurde parlementaire. Il n’y est pas Saleh Muslim.» Un voisin inquiétant, transit vers les marchés occidentaux. La parvenu en 2009, il va probablement affilié au PKK, auquel la Turquie s’ef- Turquie, qui n’a pas hésité à court-cir- essayer de le faire à nouveau en 2014, en force depuis des mois de barrer la route, cuiter Bagdad en signant des contrats s’appuyant tant sur les efforts de cette avec l’appui de Barzani. J gaziers et pétroliers avec Erbil, se pro- année pour résoudre la question kurde pose désormais de jouer les médiateurs que sur les bonnes relations entretenues entre les deux gouvernements. avec les Kurdes nord-irakiens.»

26 Revue de Presse-Press Revieio-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

ftBonÔe

19 novembre 2013

Turcs et Kurdes d'Irak tentent de marginaliserle PKK

Le premier ministre turc et le chefde la région autonome kurde d'Irak se sont vus à Diyarbakir

gan a promis la fin de la «politique développement), espère ravir la Istanbul première envingt ans dans la gran¬ d'assimilation» parla République mairie au Parti pour la paix et la Correspondance de ville kurde de l'est de la Turquie, démocratie (BDP), la vitrine légale a été qualifiée d'« historique» par turque. «Nous verrons ceux qui du PKK. Tout Diyarbakir était convié à la presse turque. sontdans les montagnes en descen¬ L'alliance conclue par la Tur¬ une cérémonie nuptiale peu La célébration du rapproche¬ dre et nous verrons les prisons se quie avec Massoud Barzani' commune, samedi 16 novem¬ ment entre'le gouvernement turc vider», a-t-il prophétisé. Les Kur¬ des réclament la libération de mil¬ répond à des impératifs stratégi¬ bre. Près de 400 couples ont été etle président du Kurdistan irakien ques. En froid avec le gouverne¬ mariés collectivement par le pre¬ (KRG) avait pour objectif de relan¬ liers de prisonniers politiques. ment central irakien, dominé par mier ministre turc, Recep Tayyip cer le processus de paix, au point Impératifs stratégiques les chiites, le KRG a commencé à Erdogan, et parle chef de la région mort, entre la Turquie et la guérilla Cette offensive conjointe était exporter le pétrole extrait de son autonome kurde d'Irak, Massoud du Parti des travailleurs du Kurdis¬ destinée à marginaliser un peu sol, sans le consentement de Bag¬ Barzani, dans le rôle des grands prê¬ tan (PKK). «Nous soutenons le pro¬ plus le PKK sur ses propres terres, dad. Un pipeline a été construit tres. «Faites au moins quatre cessus de toute notreforce, a clamé vers la Turquie. Dans un paysage enfants», leur a recommandé le M. Barzani. Nous savons tous qu'ïly au moment où ses ambitions se renforcent, notamment à la régional traversé par des lignes de premier, tandis que le second, a vingt ans, venir ici etprononcer ce fracture confessionnelles, l'axe venu avec trois caisses remplies discoursenkurdeauraitétéimpossi¬ faveur du conflit en Syrie. Le pre¬ mier ministre turc a fustigé « ceux sunnite Ankara-Erbil apparaît d'or, récompensait, comme le veut ble. Le temps de vivre ensemble au qui se nourrissent du sang des jeu¬ comme un élément de stabilité. la tradition, les jeunes mariés. Moyen-Orient estvenu. » La visite à Diyarbakir de M. Bar¬ Même l'orchestre avait fière allure Le chef kurde a invité le PKK à nes», en référence à la guérilla marxiste. «Ilseraitpréférablepour zani est aussi le signe des rivalités avec deux célébrités de la chan¬ déposer les armes. Lancées fin Barzani de conquérir les cnurs des qui s'aiguisent entre le chef des son : Sivan Perwer - de retour en 2012, les négociations ont permis Kurdes plutôt que celui d'Erdo- Kurdes irakiens et le PKK, les deux Turquie après trente-sept ans d'établir un cessez-le-feu, pour la gan », critique pour sa part le jour¬ forces politiques dominantes dans d'exil - et Ibrahim Tatlises. première fois en trente ans de naliste kurde irakien Kamal Cho- les régions kurdes. Une division Mais la principale union que conflit. Depuis son île-prison, dans attisée parle conflit en Syrie. Le Par¬ l'on fêtait, samedi, était celle de l'ouest du pays, le chef Abdullah mani, pour qui le show de Diyarba¬ kir avait surtout un but électoral. ti de l'union démocratique (PYD), deux peuples, turc et kurde. Ôcalan a remis au printemps sa M. Erdogan a annoncé une série la branche syrienne du PKK, vient « Deux peuples frères, qui parta¬ feuille de route, promis la fin de la d'investissements, la construction de poser les jalons d'une adminis¬ gent la même foi», a souligné le lutte armée et le retrait de ses trou¬ tration autonome au Rojava, le premier ministre turc qui, dans pes du territoire turc. Mais faute de routes et de logement sociaux. Kurdistan de Syrie. Une initiative son discours, a bravé un vieil inter- de réformes concrètes de la part Des élections municipales se tien¬ condamnée par Ankara et Erbil. ' dit en prononçant le mot « Kurdis¬ d'Ankara, l'élan est rétombé, cet dront fin mars et le parti au pou¬ voir, l'AKP (Parti de la justice et du Guillaume Fermer tan ». Cette visite de M. Barzani, la automne. A Diyarbakir, M. Erdo

XtîllûliâC 16 novembre 2013

cisant que des amendes ont été Allemagne : plusieurs milliers de Kurdes infligées à ceux en possession d'un portrait du leader histo¬ manifestent contre l'interdiction du PKK rique kurde. L'Allemagne avait interdit le PKK le 27 novembre 1993. En

Le Monde.fr avec AFP | Turquie, le conflit avec les rebelles du PKK a fait plus de 45 imnijiii y^vuelque 20 000 personnes, .«" 1 . 1 000 victimes depuis 1984. kJ selon les organisateurs, ont Malgré son interdiction, le défilé samedi 16 novembre à PKK bénéficie toutefois de sou¬ Berlin pour demander la levée de tiens solides en Allemagne, du l'interdiction du Parti des travail¬ fait de la présence depuis des leurs du Kurdistan (PKK) en années de près d'un demi-mil¬ Allemagne en vigueur depuis lion de Kurdes, la plupart de .,/. vingt ans. nationalité turque. Quelque 11

Placée sous le mot d'ordre ft ». 500 d'entre eux sont d'ailleurs "Soutenir le processus de paix, fichés comme soutenant active¬ lever l'interdiction du PKK", la ment le mouvement séparatiste, manifestation s'est déroulée selon l'Office allemand pour la police de Berlin ne fournit géné¬ [par la police] et ont été fouillés dans le calme dans le centre de protection de la Constitution, ralement pas d'estimations chif¬ pour trouver d'éventuelles Berlin malgré des contrôles mas¬ chargé de la traque des organisa¬ frées sur le nombre de partici¬ affiches du dirigeant [empri¬ sifs de la police, selon le collectif tions extrémistes. pants à un défilé. sonné] du PKK Abdullah Ôca¬ de 52 groupes et organisations "Des autobus [transportant lan", ont indiqué les organisa¬ régionaux et nationaux à l'ori¬ des manifestants] ont été arrêtés teurs dans un communiqué, pré gine de ce rassemblement. La

27 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 19 novembre 2013 Turcs et Kurdes : un peu moins ennemis, pas encore amis Les honneurs réservés à Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien, lors de sa récente visite en Turquie détonnent avec la position d'Ankara qui refuse l'autonomie de sa propre population kurde. Pour la presse locale, ce progrès ne signifie pas que la question kurde soit réglée.

www.courrierinternational.com Pierre Vanrie L Le président de la région autonome du "CE FuT un jouR hISToRIquE Kurdistan irakien PouR LES TuRCS ET LES KuRDES Massoud Barzani (à à DIyARBAKIR", titre Hasan Cemal gauche), le Premier sur le site T24 à propos de l'événement ministre turc Recep du 16 novembre dans cette grande ville Tayyip Erdogan (au à majorité kurde du sud-est anatolien. centre et le chanteur En effet, ce jour-là, le Premier ministre kurde Sivan Perwer, le turc Recep Tayyip Erdogan a reçu en 16 novembre à grande pompe Massoud Barzani, prési- Diyarbakir, au sud-est dent de la Région autonome du de la Turquie. (Photo Kurdistan irakien, avec à la clé un AFP/ Mehmet Engin) concert donné par le chanteur kurde Sivan Perwer, qui, à cette occasion, revenait en Turquie après un long exil. Sivan ment de négocier sa participation. n'a pas du tout été apprécié par la pop- Perwer s'est produit sur scène en com- Hasan Cemal estime toutefois que cette ulation de Diyarbakir qui ne s'est pagnie du chanteur Ibrahim Tatlises rencontre ne restera dans l'Histoire que d'ailleurs pas déplacé en masse." (voir vidéo ci-dessous), lui-même d'ori- "s'il ne se résume pas à de la basse gine kurde et très populaire au-delà des récupération électorale et à condition Murat Yetkin dans Radikal estime néan- frontières de la Turquie. que le PKK, sa direction militaire et son moins que l'AKP a, avec cet événement, leader emprisonné Abdullah Öcalan réussi un coup politique "en contrant la "La rencontre entre Erdogan et Barzani soient associés au processus de paix". propagande du BDP qui prétend que le et les discours qu'ils ont tenus con- processus de paix est au point mort. En stituent, du point de vue de la paix dans Ce n'est pas avec Barzani qu'il faut effet, les déclarations d'Erdogan sur les la région, un développement majeur. faire la paix "prisons qui vont être vidées" [de mili- Les chants en kurde entonnés par le duo tants kurdes] sont de nature à redonner formé pour l'occasion par Sivan Perwer Le quotidien Özgür Gündem, proche du l'initiative à l'AKP sur ce dossier." "En – qui occupe une place très importante BDP et du PKK, ne cache pas dans son utilisant Barzani, Erdogan assure à son dans le cœur des Kurdes de Turquie éditorial une certaine distance vis-à-vis parti le vote kurde conservateur [dans la malgré un exil de trente-sept ans – et de cet événement perçu comme de la perspective des élections municipales et Ibrahim Tatlises étaient vraiment très propagande électorale de l'AKP et présidentielle à venir]. Par ailleurs, par enthousiasmants." De plus, "l'accueil comme la preuve de la faiblesse de la rapport au dossier syrien, il installe réservé à l'aéroport de Diyarbakir au Turquie face à la montée en puissance Barzani dans une situation d'acteur Premier ministre Erdogan par une délé- des Kurdes de Syrie : "Un des sujets incontournable, ce qui lui permet de gation du Parti pour la paix et la démoc- importants des discussions entre rappeler à Öcalan [le chef emprisonné ratie [BDP, prokurde et proche du Erdogan et Barzani et du meeting de du PKK avec lequel l'Etat turc a engagé PKK], la visite effectuée par Erdogan à Diyarbakir concernait la situation dans le dialogue] qu'il n'est pas le seul leader la municipalité de Diyarbakir [une pre- les régions kurdes du nord de la Syrie. kurde qui compte sur ce dossier." mière] où il a rencontré le maire BDP C'est ainsi que ces deux leaders qui Ahmet Hakan dans Hürriyet déclare Osman Baydemir donnaient à la rencon- s'avèrent impuissants face à l'évolution quant à lui que "tout ce qui s'est passé à tre du 16 novembre un caractère vrai- dans le Kurdistan syrien [où le PYD, le Diyarbakir, c'est bien beau, mais que la ment exceptionnel". principal parti kurde syrien, pro-PKK, paix, ce n'est pas avec Barzani qu'il faut vient d'annoncer l'instauration d'une la faire mais avec le PKK". N A fortiori dès lors que cet événement administration autonome] se sont ren- s'inscrit notamment dans le cadre de la contrés à Diyarbakir pour mettre en campagne des élections municipales qui garde et menacer les Kurdes de Syrie. se tiendront le 30 mars 2014 où le parti Cette réaction peut paraître normale de du gouvernement l'AKP et le BDP sont la part de ces deux perdants, sauf que rivaux. Le BDP avait d'ailleurs envisagé vouloir utiliser Diyarbakir et ses habi- de boycotter l'événement avant finale- tants pour mener une telle manœuvre

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November / 15 / 2013 Erdoğan’s move deepens the disintegration of the Kurds

SEDAT ERGİN [email protected]

his weekend’s Diyarbakır visit of the Tpresident of the Kurdistan Regional Government (KRG) and chairman of the Iraqi Kurdistan Democratic Party (KDP) Massoud Barzani, is bound to create significant outcomes in many chapters, from Turkish domestic politics to the future of the relations of the Kurds among themselves in the Middle East, and to regional power equilibriums.

Of course, it would be correct to read this visit as a direct major political initiative of the host, Prime Minister Recep Tayyip Party. Erdoğan, in cooperation with Abdullah Öcalan, who resides in his cell Erdoğan. With it, Erdoğan has once Barzani, is seeking to strengthen the con- at İmralı. The rivalry between the two is again demonstrated that he is a politician servative segments of the Kurdish elec- also seen today in the power struggle in open to unexpected political moves. torate, as well as aiming to attract the northern Syria between the KDP and the undecided Kurds, and if possible thaw Democratic Union Party (PYD), which in With this latest maneuver, the prime the grassroots of the BDP. By accepting line with the PKK. It is meaningful that minister is aiming to kill many birds with this invitation, Barzani is inevitably the visit comes right after the PYD one stone. However, these calculations, accepting his engagement in the domes- declared an interim rule in Syria the which are expected to yield political tic political equations in Turkey. other day. In this aspect, Erdoğan has put gain, also have very serious risks. Turkey’s weight on Barzani’s side in the 3. The fact that BDP circles are bothered power struggle in northern Syria. 1. It is a step that can be regarded as a by this visit is an open indication that milestone in the history of Kurds that they are interpreting this move as a move 6. Barzani’s arrival coincides with the Barzani, after almost 20 years, will come directly against themselves. In this phase when energy agreements between for a high-profile visit to Diyarbakır, aspect, we can say that Erdoğan is aim- Turkey and the Patriotic Union of which is one of the most important cen- ing to push the Kurdish political move- Kurdistan (PUK) have finalized. The ters of cultural and political attraction of ment to a corner by taking Barzani to his Diyarbakır summit may help iron out the the entire Kurdish geography. Barzani is side in a city that is the stronghold of the objections of Baghdad and Washington a leader who has his mark on the historic BDP. He is attempting a major challenge about the pipeline projects via Turkey. gains of the Kurds in Iraq in the past 20 that carries a message for the BDP, “I am years, and it carries major symbolism not leaving this neighborhood to you.” 7. No matter how you slice it, one of the that a personality who has this identity most noteworthy outcomes of the visit is will be welcomed with the red carpet in 4. We should also note that the visit coin- that the alliance that has been shaping for Diyarbakır, the leading city of Kurdish cides with a period when the peace a while between Erdoğan and Barzani identity in Turkey. The visit also shows process is deadlocked and has created a will be elevated to a strategic level in the how warm the relations between the disappointment in the Kurds because of Middle East power equation. The biggest Justice and Development Party (AK the inadequacy of the democracy pack- unknown and risk of this step is the Party) and the KDP have become. age. response that Öcalan and Kandil will Erdoğan, with this Barzani move, is now give, at a time when the inaction of the 2. In extending this invitation, it is out of in possession of a strong argument to PKK has matured. The response of the question to think that Erdoğan does repel those criticisms which say his com- Kandil (the mountainous area where not have some tactical expectations mitment to the process has retreated. PKK units are based) is especially impor- before the local elections and the presi- Maybe the prime minister wants to gain tant: Will it opt for a severe retaliation in dential elections to be held in 2014. The time. the event that it sees this move as a siege AK Party mostly trails behind the Peace move against itself, or will it stomach it? and Democracy Party (BDP) in geogra- 5. Of course, we can also say that this Probably the toughest question emerges phies where the Kurdish population is visit has further crystallized - not only in here at this point. Ë the majority. The most important politi- Turkey but also across the region - the cal rival of Erdoğan in this region is the separation and disintegration of the Sedat Ergin is a columnist for daily Hürriyet Kurdish political movement led by Kurds. We are observing today that the in which this abridged piece was published on Abdullah Öcalan’s spiritual guidance Kurdish geography in the Middle East is Nov. 14. It was translated into English by the and consisting of the BDP-PKK compo- witnessing an undeclared cutthroat com- Daily News staff. nents. However, there are also significant petition between two leaders. These two numbers of Kurds who vote for the AK rivals are Massoud Barzani and

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share the same faith,” Erdoğan said. “What can cause more indignation Iraqi Kurdish leader than a mother unable to speak with her child in her own language? I know how Barzani urges support for Perwer’s records were hidden and listened to in secret. I have heard a lot stories of unsolved murders or exile,” Erdoğan said, peace process in Diyarbakır vowing the government’s determination to solve the Kurdish issue. rally with Turkish PM “I have one request. If you support this process, believe me, it will become bigger. If you look after this spring, it will become permanent. If Diyarbakır looks after this Prime Minister Recep hope, the little trees will become syca- Tayyip Erdoğan (L) mores. Don’t forget, words are more effec- and the President of tive than guns, politics are more effective the Iraqi Kurdish than violence,” Erdoğan said, stressing Regional Government that the Kurdish population should feel (KRG) Masoud Barzani like it is part of the republic. (C) greet the crowd “This republic belongs as much as to during a mass opening Diyarbakır residents as to İzmir, Istanbul ceremony in or Ankara residents. This state is your Diyarbakır, Nov. 16. state. This flag is your flag. You are true AA photo citizens of this country, the owner of this state. Nobody can treat you as a second- class citizen, Nobody can assimilate you,” he said. www.hurriyetdailynews.com Today’s visit is expected to revive a DİYARBAKIR stalled Kurdish peace process and deal with the latest developments in northern he leader of the Iraqi Kurdish Regional Syria, were the Kurdish Democratic Union TGovernment, Masoud Barzani, has lent Party (PYD) has announced the establish- his full support to the Turkish government of a constituent assembly as a “first ment’s peace bid during a joint rally with step” toward an autonomous administra- Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan in tion. Both Ankara and Arbil have critici- Diyarbakır today. zed the stance of the Syrian Kurdish orga- “My request from my Kurdish and nization, which is ideologically close to the Turkish brothers is to support the peace Kurdistan Workers’ Party (PKK). project. I want to tell them that we support Şivan Perwer (R) is greeted by Prime Earlier, Erdoğan made his first visit in the peace process with all our force,” Minister Recep Tayyip Erdoğan at the 11 years to Mayor Osman Baydemir at the Barzani told the crowd during his first offi- Diyarbakır Governor's Office on Nov 16. Diyarbakır Metropolitan Municipality. cial visit to southeastern Turkey. AA photo Prominent politicians such as independent “The time in the Middle East for living Diyarbakır deputy Leyla Zana, indepen- together has come. We can carry our peo- dent Mardin deputy Ahmet Türk and Turkey for announcing that he would ple to happier days if we follow the Peace and Democracy Party (BDP) lawma- include a Kurdish song in a new album. methods of living together. Wars have kers Sırrı Sakık and Altan Tan also partici- “I wish one person could have been been tried. The days when the blood of a pated in the meeting. here too, another voice of this land could young Turkish man was spilled by a Baydemir said the meeting had been have been among us,” Erdoğan said, reci- Kurdish youth or the blood of a young very fruitful. “This meeting is contributing ting the lyrics of one of Kaya’s most Kurdish man was spilled by a Turkish to peace based on the brotherhood law known – and saddest - folk tunes, youth are over,” Barzani said. which is needed by us all.” “Diyarbakır Türküsü.” The Iraqi Kurdish leader finished his Baydemir, who will not run in the Erdoğan also pronounced the word speech with a few words in Turkish. upcoming local elections, added that he “Kurdistan” for the first time as he greeted “Long live Turkish and Kurdish brother- joked with Erdoğan on his project ideas. “I the people “of the Kurdistan region in nor- hood. Long live peace. Long live free- said we could have asked him for ideas for thern Iraq.” dom,” Barzani said. projects had he come earlier,” Baydemir During his speech, Erdoğan stressed A new Turkey 'where prisons empty' told reporters. the difficulties in and resistance to solving For his part, Erdoğan begun his speech Erdoğan then visited the governor’s the Kurdish issue and asked the Kurdish by commemorating Barzani’s father, a reli- office, where he was joined by Barzani and population to support the ongoing resolu- gious leader, who found refuge in the eas- Perwer, who came this morning with a tion process. tern district of Şemdinli district 81 years convoy from Arbil. “We will witness a new Turkey where ago after villages in northern Iraq were Deputy Prime Ministers Bülent Arınç, those in the mountains come down, the bombed. Beşir atalay and Bekir Bozdağ joined prisons empty and the 76 million [citizens “Just like your father and your uncles, Erdoğan during the visit. Foreign Minister of Turkey] become one,” Erdoğan said, welcome to the Turkish Republic, the land Ahmet Davutoğlu, who returned from hinting at a general amnesty demanded by of your brothers,” Erdoğan said, addres- Myanmar yesterday, was also in many Kurdish groups, including the Peace sing Barzani. Erdoğan also welcomed Diyarbakır after postponing a visit to and Democracy Party (BDP). Kurdish musician Şivan Perwer and cited Washington that was due to start today.Ë Ahmet Kaya, another iconic Kurdish musi- “In Diyarbakır, the city of brother- cian who died 13 years ago to the day in hood, we are brothers from time immemo- forced exile after being demonized in rial. We are not fellow travelers, we also

30 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 17 November 2013 Kurdistan Parties in mixed Reaction to Barzani’s Diyarbakir visit rudaw.net process with the Kurdistan Workers’ Party (PKK). RBIl, Kurdistan Region – In a speech before thousands eAs Kurdistan Region of people carrying Kurdistan and President Massoud Barzani spent Turkish flags, he said: “My his second day in Diyarbakir, request from my Kurdish and Kurdistan parties expressed Turkish brothers is to support the mixed reactions to the visit, with peace project. I want to tell them some praising it and others saying that we support the peace pro- it was designed to boost the cess with all in our power,” chance of the ruling Turkish party Barzani told the crowd. in next year’s election. Barzani arrived in The Patriotic Union of Diyarbakir at the invitation of Kurdistan (PUK), the main ally Turkish Prime Minister Recep of Barzani’s Kurdistan Tayyip Erdogan. Both leaders Democratic Party (KDP), called stressed the importance of brin- the visit “crucial and historical,” ging peace to Turkey’s Kurdish Kurdistan Region President Massoud Barzani speaks to the and said it hoped Erbil can help regions and ending more than media, standing next to Diyarbakir mayor Osman Baydemir. Kurds everywhere achieve their three decades of conflict bet- rights. ween the PKK and Turkish mili- “Until yesterday, the words tary that claimed tens of thou- ‘Kurd’ and ‘Kurdistan’ were sands of lives. banned in Turkey and the Meanwhile, the Kurdistan Kurdish language was illegal. Region’s opposition Change Today, the Kurdistan Region Movement (Gorran), took a har- president conveys the message sher view of the visit, saying it of peace and brotherhood in the was meant to boost the chances Kurdish language in Amed of Erdogan’s Justice and (Diyarbakir),” Xendan news Development Party (AKP) in the quoted PUK deputy leader March general election. It accu- Barham Salih as saying. sed Barzani of partisanship. “It’s the duty of the “The trip has to do with busi- Kurdistan Region to help ness and the upcoming elections,” said a Gorran official. achieve the rights of the Kurds in Kurdistan president Massoud Barzani (R) and Turkish Prime “It’s in the interest of the AKP the other parts of Kurdistan,” he Minister Recep Tayyip Erdogan waving to the public in stressed. He warned that the sta- party because of the polls,” he Diyarbakir, Turkey's Kurdish region [northern Kurdistan] bility and development of the said, expressing suspicions that November 16, 2013. Photo: AA Middle East rests on respecting the AKP’s goal in hosting the rights of the Kurds. Barzani is to try to win Kurdish votes at the polls. Rudaw his party is unaware of Qandil,” she added. In Diyarbakir on Saturday, the agenda of Barzani’s visit. “ If As Barzani and the Turkish Barzani confirmed his full sup- Ali Bapir, leader of the Islamic League (Komal), told the trip is for encouraging the premier attended the first day of port for Ankara’s ongoing peace peace process, its a good thing,” speeches and a music concert for he said. peace, a number of PKK and The PKK itself has so far BDP supporters gathered out- remained quiet about Barzani in side, waving their party flags and Diyarbakir, but the pro-Kurdish portraits of jailed PKK leader Peace and Democracy Party Abdullah Ocalan. (BDP) MP Pervin Buldan accu- The Kurdistan Region and sed Barzani of insincerity. Turkey have elevated their diplo- “While Barzani talks about matic, trade and energy ties to peace in Amed, he closed all unprecedented levels in the last doors on us in Erbil,” said several years. Earlier this month, Buldan, who was recently in Erbil and Ankara signed a multi- Kurdistan trying to visit with billion dollar energy package to PKK officials at their Qandil export Kurdish oil and gas to Mountain base to discuss the feed Turkey’s growing energy peace process. needs. J Massoud Barzani arrived in the Turkish territory by crossing “They made lots of difficul- Khabur border gate and directed his motorcade to the Kurdish ties for us at the checkpoints city of Diyarbakir. when we were on our way to

31 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 17 November 2013 Syria’s Kurds: In or Out? The announcement of an autonomous Kurdish government in Syria has raised questions about their post-war plans for their territory

By : Sherzad Shekhani this part of Syria. People’s Protection Units (YPG), a militia Sunday, 17 Nov, 2013 The party has already announced the for- tied to the PYD, denied this in a statement http://www.aawsat.net mation of a temporary government, and is to Asharq Al-Awsat. “I’m not saying that moving quickly to make that a reality. we will do that…let us wait to see if the rbil/Beirut, Asharq Al-Awsat—Following According to some observers, the transi- opposition groups in these areas will gua- Emilitary gains in northeastern Syria, the tional authority could eventually evolve rantee the Kurds safe movement in that war-torn country’s Kurds have taken steps into the first fully independent Kurdish area first.” towards bolstering their geopolitical pre- state. At the very least, it could create rEgIONAl rEpErcuSSIONS? sence this week. On November 12, the conditions favorable to the establishment Kurdish Democratic Union Party (PYD) relea- Kurdish military gains in Syria mean that of a semi-autonomous Kurdish state along there is growing confidence that attempts sed a statement announcing that a transitio- the lines of the Kurdistan Region in Iraq. to set up a transitional governmental nal civil administration would be established authority in Kurdish-dominated areas will in northeastern Syria. Such autonomy for a Kurdish region would inevitably affect all of Syria, but in such succeed. This could threaten not only the The announcement appears to have irrita- unity of Syria, but also potentially destabi- ted the Syrian National Coalition, the main uncertain times very few are focusing on the future. For now, the attention is on lize neighboring countries, which suffer umbrella organization for groups opposed from similar ethnic and sectarian divisions. to Syrian President Bashar Al-Assad. On the military position of the group, and especially the dual war the Kurds have With approximately one fifth of its popula- November 12, the Coalition welcomed into tion claiming Kurdish ethnicity and a long its ranks the Kurdish National Council, a been fighting—one against the regime of history of armed conflict with its Kurdish collection of Kurdish political parties that Syrian President Bashar Al-Assad, and ano- minority that it is only now beginning to has a troubled history with the PYD des- ther against Islamist groups including the resolve, Turkey in particular has been pite being its sometime ally in the Kurdish Al-Nusra Front and the Islamic State of increasingly concerned by the growing Supreme Committee. The following day, Iraq and Syria (ISIS). independence of Syria’s Kurds. the Coalition issued a statement condem- Speaking with Asharq Al-Awsat, Nawaf Perhaps the biggest fear is that a repeat of ning the PYD’s decision to establish an Khalil, a member of the PYD’s media com- the Kurdish experiment in Iraq might autonomous administrative region, decla- mittee, pointed out that the Kurds in Syria tempt the remaining two parts of ring that “their actions represent collusion are at the forefront of the opposition to Kurdistan—in Turkey and Iran—to move with the Assad regime, regardless of their the regime, saying, “We are in communi- towards a similar goal, in the greater hope slogans.” cation with the militarized opposition, led of establishing an independent and unified Every group in Syria has a different opi- by the Free Syrian Army, and we stand Kurdish state. nion about how the next stage of the with every group that accepts our existence and our rights. . . . We are waging Last month, the Turkish government broke conflict will and should unfold, but the ground in a project to construct a wall PYD’s recent decision—and the criticism fierce battles against some of the Islamist groups, especially Al-Nusra Front and ISIS.” along its borders with Syria, saying it was that followed it—is a clear sign that Syria’s needed to ensure border security. The Kurds do not have a unified vision of their He added: “We succeeded in expelling the project, however, sparked protests. The place in Syria, either during the civil war or regime’s forces, and today we work to do Kurds claim that it aims to prevent closer after. Some Syrian Kurds agree with the the same to the Islamists. We know that relations between the Kurdish regions Syrian National Coalition’s opinion that we are defending ourselves, and not across the border in the two countries, any move towards independence from attacking anyone.” and most Syrian Kurdish leaders believe Syria only bolsters Assad’s position, but Bezor Berik, a Kurdish activist from that Turkey is seeking to isolate its Kurdish other Kurds deny this just as fervently. As Qamishli, also told Asharq Al-Awsat that population from the Syrian population by the civil war rages on, the situation in the the Kurds were fighting a two-front war, erecting the wall. Syrian Kurdish regions—which the Kurds adding there “is a clear division of nor- Moreover, many Syrian Kurds consider the consider to be the western part of Greater thern Syria between the PYD and the developments taking place on the ground Kurdistan—could lead to startling develop- Islamist opposition forces.” in Syria, especially bloody war waged ments that will have repercussions on the Field reports suggest that the PYD’s forces against the Kurdish citizens of Syria by the wider revolution in the near future. control more than two-thirds of Kurdish Al-Nusra Front and ISIS, as being driven by Indeed, the conflict has already brought lands in Syria, most of which are in the Turkey. Kurdish leaders support these about changes in the political map. governorate of Al-Hasakah in the north of claims by arguing that these forces are KurdS ANd ThE SyrIAN crISIS the country, where Kurds make up 70 per- using armored vehicles and heavy artillery The most prominent Kurdish player in the cent of the population. in their battles, implying that these are Syrian crisis thus far has been the PYD, Observers have also reported that the provided—or at least tolerated—by which is considered the Syrian wing of the PYD’s forces are trying to establish a pre- Turkey. The Syrian Kurdish leadership also powerful Kurdistan Workers’ Party (PKK) sence in some northern towns in which accuses Turkey of opening its border cros- based in Turkey, which has fought for Kurds are a minority and Arabs a majority, sings to allow Islamic militants in Kurdish rights and an independent state in including the strategic border towns of Afghanistan, Pakistan and the Arab coun- Kurdish parts of Turkey since the 1970s. tries to use Gaziantep and Antakya as a But despite the civil war in Syria and the Jarablus and Azaz, which opposition fighters have used as routes to transport sup- starting point in their journey to Syrian uncertain political situation in Kurdish- Kurdistan. dominated areas of the war-torn state, plies from Turkey. A step like this would this party’s impact at the grassroots level likely provoke a violent response from cer- The fierce ongoing war between Islamic has unexpectedly surpassed that of most tain opposition groups. militants and popular defense forces asso- other long-established political powers in Redor Khalil, the spokesperson for the ciated with the PYD suggest that the success of the Kurdish forces in rolling back

32 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti the gains achieved by the Al-Nusra Front going to the peace conference [Geneva II], Free Syrian Army and the Syrian opposition and ISIS is due in large part to the loss of but prior to that, we will announce the for- look to the Kurds as an essential compo- popular support for the Islamists, in favor mation of an administration responsible for nent of the Syrian community, and they of the Kurdish forces. our regions,” adding, “This new administra- have shared in the nation’s suffering under FIghTINg, INSIdE ANd OuT tion will be a regional government respon- Assad’s regime, both father and son, for sible for the management of affairs in the decades. We fully understand how the The situation on the ground in Syria and the growing uncertainty over the Turkish regions liberated from the Damascus- regime has abused them, and how it position on its Kurdish minority have crea- based regime. Representatives of every denied them their rights for many long ted difficulties for the region’s many political and religious power, including the years, and we fully respect their unique Kurdish political parties. Growing disputes parties associated with the [Kurdish] character.” over the goals of the Kurdish movement National Council and the Kurdish Supreme Al-Mokdad pointed to “the existence of present yet another obstacle to the Committee, have joined Assyrian, Syriac many Kurdish military units, like the Kurdish side, and none more noticeably so and Arab representatives. This administra- Mashaal Temmo Brigade, fighting along- than the clash between the PYD and par- tion will select members of the Syrian dele- side the FSA.” However, he also noted that ties loyal to Iraqi Kurdistan Region gation who will participate in the Geneva II “some of the armed Kurdish units have President Massoud Barzani. conference.” committed violations of the rights of citi- There are efforts to achieve reconciliation Many questions remain about what this zen since they have made agreements with between the two parties to allow them to new transitional authority aims to do. It the regime. This is similar to what the present a united front at the long-delayed seems nobody can really agree on what an PYD’s units did when they oppressed cer- Geneva II peace conference. However, the administrative body for Syrian Kurdish tain groups of Kurdish protesters who national Kurdish conference that was sche- areas would do, whom it would work with, came out in their regions.” duled for November 24—and which was or how it would fit into post-conflict Syrian Al-Mokdad said: “We stand firm against expected to assume responsibility for the society and politics. the abuse and murder of Kurdish people, reconciliation efforts—was postponed due Shalal Gado, a leader of the Kurdish just as we reject such crimes against Arabs. to a dispute arising from Iraqi Kurdistan’s Democratic Left Party, which is part of the We absolutely reject the crimes that have decision to refuse entry to PYD leader Salih Kurdish National Council, spoke of the been committed against our Kurdish bro- Muslim in late October. Kurds’ goals, saying, “The rumors spreading thers by Al-Nusra Front, ISIS, as well as Only a few months ago, relations between that the Kurds aim to secede from Syria some other undisciplined militias. At the Barzani’s followers and the PYD were mar- and divide it are complete fabrications. . . same time, we implore our Kurdish bro- kedly more positive. During a fierce There is not a single Kurdish political fac- thers of all parties and groups to respond confrontation between the PYD and the Al- tion in Syria demanding secession. Rather, to the call of the nation, and to put the Nusra Front in Syria, the Iraqi Kurdistan the Kurds are generally proud of belonging Syrian cause before narrow interests and president gave his strong support to the to this nation, even though others are short-sighted thinking.” Kurdish militias. In a statement to Asharq trying to ensure that we remain second- Al-Mokdad expressed hoped that the Al-Awsat, the spokesperson for Barzani’s class citizens in Syria after the war, which coming period, after the signing of an Kurdistan Democratic Party, Jaafar Iminki, our people obviously completely reject.” agreement between the FSA and the said that the support Iraqi Kurdistan would From the other side of the Kurdish divide, Kurdish Supreme Committee, “will be one give to Kurds in Syria would be “compre- PYD representative Dr. Jafar Akash told of harmony among the different groups hensive, including logistical support for the Asharq Al-Awsat that through the transitio- that make up the Syrian people, and that fighters of the PYD and all revolutionaries nal authority, the Kurds will work on they will fight together against Assad’s who are defending the land of Syrian “achieving democracy, establishing legiti- regime.” He stressed that “the FSA sees Kurdistan.” mate national rights for the Kurds, confir- Syria as single bloc, without distinguishing While tensions between the two sides are ming the principle of political partnership between the Kurdish, Alawi, or coastal certainly not new, they have transformed and the right of the Kurds to practice their regions, because we are all revolting into something that today resembles open customs and traditions, ending the injus- against the same regime, from the various hostility. The PYD and Barzani’s Syrian fol- tice inflicted on the Kurdish people throu- lands of Syria.” lowers, represented by the Kurdish ghout history, and confirming their partici- He said he rejects “the secession of any National Council, have taken opposing pation in future governments based on group from Syria, whether Kurdish, approaches to the Syrian crisis, and ten- popular representation and in accordance Alawite, Druze, or Sunni,” explaining that sions have become so disruptive the two with the size of their population.” “we will not accept cross-border organiza- sides began the mediation process to allow In his conversation with Asharq Al-Awsat, tions nor the division of Syria into several them to sit side-by-side at Geneva. Gado spoke of more everyday goals for the entities. However, at the same time we FOrgINg A NEw AdmINISTrATION, transitional authority: “At this crucial point, insist on equal rights for Arabs and Kurds, dESpITE dIvISIONS founding a joint transitional administration who ought to enjoy full respect for their The infighting between different Kurdish made up of the different groups in Syrian unique national characters.” groups has not prevented the PYD’s leader- Kurdistan is most important. Most Kurdish Nawaf Khalil, PYD media committee mem- ship from proceeding with its plan to esta- cities are outside of the regime’s control, ber, expressed hope that the opposition blish a local government in the areas under and this leaves a substantial administra- forces re-examine their policy and draw up its control. Sherzad Al-Yezidi, the spokes- tive, financial, security and legal vacuum. plans to unite all groups to reach a free person of the People’s Council of Western We must work to fill this vacuum by for- and democratic Syria. He denied that Kurdistan, which is aligned with the PYD, ming a cooperative transitional administra- Syria’s Kurds have any “separatist goals,” views the project as “an imperative matter, tion, tasked with setting a draft constitu- saying that “our project today is self-admi- as the citizens of the Kurdish areas are in tion and preparing for transparent and fair dire need of a local government to orga- nistration to meet the needs of our people, parliamentary elections under internatio- and not secession.” nize their affairs and to help prepare the nal observation. The four million residents new phase of their political lives.” of this region need a local government to After the downfall of the regime and elec- Dr. Jafar Akash, a representative of the manage their affairs.” tions, Kurds will accept only that they be like any other citizen of Syria, while holding PYD, told Asharq Al-Awsat that the Kurds Asharq Al-Awsat also spoke with Louay Al- are determined to form a new administra- on to our national identity and getting our Mokdad, a media and political coordinator rights.” tion despite the split between his party for the Free Syrian Army and member of J J J and the Kurdish National Council: “We are the Syrian National Coalition. He said: “The

33 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT)...... 19 novembre 2013 Recep Tayyip Erdoğan rencontre Massoud Barzani

Par Jean Marcou http://ovipot.hypotheses.org

ecep Tayyip Erdoğan était ce week-end, comme prévu, à Diyarbakır Rpour y rencontrer le président de la région kurde d’Irak du nord, Massoud Barzani. Ce séjour avait comme premier objectif affiché de ravi- ver le processus de règlement de la question kurde, entré en sommeil, depuis que les événements de Gezi Parkı ont ébranlé la Turquie, en mai- juin derniers. De fait, il n’est pas étonnant qu’il se soit attaché à entre- tenir une symbolique forte. REncOnTRE hIsTORIquE Ou cOuP dE BLuff ? Le premier ministre, qui effectuait sa première visite officielle dans une municipalité tenue par le BDP, a notamment été Erdogan-Barzani accueilli n’aurait concerné que 20 à 30% de leurs effectifs. Est-ce pour rappeler à l’aéroport par le maire de la ville, Osman Baydemir et par la célèbre qu’il est toujours présent en Turquie et qu’il faut compter avec lui, que députée Leyla Zana. Il a rencontré rapidement Massoud Barzani à la pré- le PKK a frappé sans faire de victimes, un convoi de l’armée turque, la fecture de la ville. Puis les deux hommes se sont rendus à un meeting se veille de la rencontre de Diyarbakır? Toujours est-il que depuis que les tenant dans le quartier de Kantar. Massoud Barzani, qui a pris la parole le événements de Gezi ont ravi la vedette à la question kurde, les deux pro- premier, a souligné le caractère historique de cette rencontre qui aurait tagonistes s’accusent mutuellement de ne pas tenir parole. été impossible «il y a encore 15 ou 20 ans», en rendant hommage à Recep un MEssagE au PKK ET au PYd Tayyip Erdoğan et en souhaitant que «ses frères turcs et kurdes soutien- Mais au-delà du «processus du règlement», la rencontre de Diyarbakır nent le processus de règlement.» Pour sa part, le premier ministre turc a s’inscrit dans la réorganisation en cours des équilibres politiques, au sein qualifié Diyarbakır de «ville de la fraternité», en appelant Kurdes et Turcs d’un Moyen-Orient instable dont les Kurdes sont désormais un acteur à déjouer les tentatives de sabotage du processus en cours. On a surtout majeur. En recevant une fois de plus Massoud Barzani comme un chef observé qu’il n’a pas hésité à prononcer le terme de «Kurdistan irakien» d’Etat en Turquie, et de surcroît à Diyarbakır, Recep Tayyip Erdoğan pour la première fois, à faire allusion à une possible amnistie des prison- confirme l’alliance et les intérêts convergents de son pays avec les niers politiques et à rappeler la mémoire du chanteur kurde Ahmet Kaya, Kurdes modérés et réalistes de la région d’Irak du nord. Le message mort en exil en 2000, à Paris, en déclarant notamment : « J’aurais aimé s’adresse ici certes aux Kurdes de Turquie et plus particulièrement à leurs qu’il puisse aussi être là aujourd’hui. » organisations légales (le BDP) ou illégales (le PKK), mais aussi au PYD, qui Des chanteurs kurdes, il y en avait pourtant et pour tous les goûts ce 16 a pris le contrôle du nord de la Syrie où il s’apprête à établir une région novembre à Diyarbakır ! Car participaient aussi à ce meeting Ibrahim kurde autonome. La formation de Saleh Muslim inquiète Erdoğan et Tatlıses et Şivan Perwer ; le premier, vedette adulée de la variété turque Barzani, parce qu’elle est en fait la branche syrienne du PKK et qu’elle depuis près de 40 ans, le second, chanteur engagé, rentré pour l’occasion entretient des liens suspects, tant avec le gouvernement fédéral Bagdad, d’un exil de 37 ans. Les deux artistes ont délivré des messages de paix, qu’avec le régime de Damas. Ces derniers jours, Massoud Barzani s’est consacrant le caractère œcuménique d’une cérémonie qui ne suffira d’ailleurs employé à saper l’image de libérateur du PYD, en expliquant à peut-être pas à relancer le processus de règlement de la question kurde qui veut l’entendre que tous les territoires qu’il a pu acquérir en Syrie, en Turquie, mais qui montre en tout cas que l’entreprise n’est pas morte ne sont en fait que des cessions consenties par Bachar el-Assad. Le gou- et qu’elle fait encore rêver. Toutefois pour que le rêve devienne réalité, vernement turc a, quant à lui, reçu Saleh Muslim, deux fois, cet été, pour il faudra plus que des symboles. Depuis 10 ans, l’AKP nous a habitué à ces s’enquérir de ses projets. Incitant un moment à l’optimiste, ces contacts postures spectaculaires. De la réhabilitation de Nazım Hikmet aux n’ont finalement pas été convaincants, la Turquie reprochant aux Kurdes excuses pour les massacres de Dersim, en passant par les messes à syriens leurs relations avec Damas, le leader du PYD accusant Ankara de Trabzon ou à l’église d’Akdamar, la liste est déjà longue… La recherche soutenir les milices islamistes qu’il affronte dans des combats au cours d’images fortes et la chasse aux tabous ont été quasiment érigées en desquels son propre fils a perdu la vie très récemment. stratégie par la formation au pouvoir, ce qui lui permet de montrer LEs KuRdEs, acTEuRs ascEndanTs MaIs dIVIsés qu’elle ne connaît pas de phénomène d’usure et qu’elle reste l’acteur qui par excellence peut changer la société turque. Il reste que cette attitude En réalité, c’est bien un grand jeu kurde qui est également derrière la a généralement été suivie rencontre de Diyarbakır. Au cours des dernières années force est de par des résultats déce- constater que les Kurdes sont devenus un acteur important du Moyen- vants, la montagne ayant Orient. Ce n’est pas par hasard que Recep Tayyip Erdoğan a parlé du trop souvent tendance à «Kurdistan irakien», car la région autonome est devenue un quasi-Etat, et accoucher d’une souris. l’obtention de ce statut consacre la politique réaliste de ses dirigeants, en particulier de Massoud Barzani. En ce qui les concerne, les Kurdes de Pour que le processus de Turquie se sont imposés à plusieurs égards : leur parti parlementaire (le règlement reprenne de BDP) est entré au parlement devenant en fait la quatrième formation du façon crédible, il faut pays, tandis que le PKK devenait, même si cela n’a pas été officialisé, un donc que des gestes signi- véritable partenaire dans la recherche d’une solution négociée. Enfin, à ficatifs interviennent l’occasion de la guerre civile qui ravage la Syrie, la branche la plus radi- rapidement. Après le ces- cale des Kurdes syriens contrôle désormais des zones importantes dans le sez-le-feu proclamé par le nord de ce pays. leader du PKK, Abdullah Öcalan, le 21 mars der- Ces avancées ont pourtant une faille qui est de taille, car elles montrent nier, jour de Newroz- que les dirigeants et instances kurdes qui sont dans une phase ascendante Nevruz, un retrait des actuellement sont aussi divisés, et que leurs divisions ont tendance à troupes du PKK a com- s’accroître au fur et à mesure qu’ils montent en puissance. Il y a là une mencé, en mai, sans faiblesse que les autorités de leurs pays d’origine (Turquie, Irak, Syrie J grand enthousiasme chez notamment) peuvent être tentés d’exploiter… les rebelles, puisqu’il

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Syrie. Le PYD est sorti de son ambiguïté… à son détriment

vement de contestation qui a Par LEVERRIER Ignace éclaté à Daraa un mois plus tôt, http://syrie.blog.lemonde.fr le régime syrien contrevient aux accords d'Adana signés avec la Turquie en 1998. Alors que ces accords faisaient de la 'article consacré au "cava- lutte commune contre le Parti lier seul du PYD", la L des Travailleurs du Kurdistan branche syrienne née de (PKK) d'Abdullah Öcalan une l'explosion en 2003 de l'ancien priorité, les responsables sécu- Parti des Travailleurs du ritaires syriens ferment les Kurdistan (PKK), a suscité des yeux sur le retour en Syrie de cris d’orfraie. Il importe donc Mohammed Saleh Mouslim, de dire plus clairement ce qu'il Mohammed Saleh Mouslim et l'emblème de son parti président du Parti de l'Union en est de ce parti et des rela- démocratique, aile syrienne de tions ambiguës qu'il entretient, ce parti, dont le nom figure sur pas été directement encouragé boucs émissaires favoris d'un aujourd'hui comme hier, avec la liste des terroristes recher- à le faire - en dit long sur les régime incapable de répondre le régime syrien. Autorisé à chés. Et ils s'abstiennent d'in- intentions du pouvoir en place. aux attentes de sa population. revenir dans un pays où il était tervenir lorsqu'il entame un Elle montre qui Bachar al- La Turquie n'accueillait alors pourchassé, le PYD a bénéficié, cycle de réunions publiques Assad a choisi comme parte- aucune opposition syrienne depuis les premiers mois de la destinées à relancer la mobili- naire, parmi la population structurée, et aucun combat- révolution, du soutien des sation de ses partisans. kurde de Syrie. Non pas les par- tant islamiste ne s'était avisé moukhabarat pour imposer sa tis politiques présents sur d'utiliser le territoire turc pour seule autorité sur les régions à our dissuader les Kurdes place, dont le ralliement à la aller faire en Syrie une guerre fort peuplement kurde. Le PYD syriens et leurs frères Déclaration de Damas pour le ou un djihad auquel personne - a prétendu avoir "libéré" la P "étrangers" de s'engager dans Changement national démocra- à la notable exception du pou- Jazireh et certaines autres la révolution, Bachar al-Assad a tique (2005) dit clairement voir en place… - ne songeait zones, alors que les forces mili- en effet entrepris de donner quel processus ils privilégient encore. taires du régime lui en avaient satisfaction à certaines de leurs pour récupérer leurs droits remis les clefs sans qu'il ait eu à revendications. Il a ordonné nationaux, politiques et cul- Dès son retour en Syrie, le PYD combattre, et que, tapis dans d'entamer le processus de resti- turels. Mais le parti de type se désintéresse de la révolution l'ombre, les services de rensei- tution de la nationalité totalitaire et stalinien dont son pour s'occuper de son projet, gnements sont restés sur place, syrienne à ceux d'entre eux qui père s'est servi durant près de c'est-à-dire, après la réouver- dispensés d'intervenir directe- l'avaient perdue suite au recen- 20 ans pour exercer des pres- ture de ses bureaux et la mobil- ment grâce à la coopération de sement organisé à cet effet dans sions sur la Turquie à l'ex- isation de ses cadres oppor- ses milices. Le PYD a rendu ser- le seul gouvernorat de térieur, et pour réduire au tunément amnistiés par les vice à l'Armée libre et à la révo- Hassakeh, en octobre 1962. Et silence les revendications des autorités, la mise en place des lution en se battant contre des il a prescrit à ses moukhabarat Kurdes syriens à l'intérieur. Il structures qui lui permettent djihadistes qui ne sont nulle de les laisser s'organiser dans est nécessaire de rappeler en d'asseoir son autorité et d'ex- part les bienvenus en Syrie, certains domaines comme ils effet que, pour Abdullah Öcalan ercer son contrôle sur l'ensem- mais il n'a fait que déplacer le souhaitent le faire depuis des hébergé et protégé en Syrie, ses ble des zones à forte population problème en les repoussant au- décennies. Ils ont donc ouvert frères Kurdes syriens ne kurde de Syrie. Arabes, kurdes, delà des limites de son des écoles en langue kurde et doivent se faire aucune illusion assyriennes et autres, les for- domaine. Le PYD contraint créé au sein de certains établis- : sa lutte pour la création d'un mations politiques qui le enfin les uns et les autres à s'in- sements officiels des filières "grand Kurdistan libre et souhaitent sont associées à des terroger sur ses motivations et d'enseignement en kurde. Ils démocratique" concerne la "élections". Elles débouchent à se demander si, en restrei- ont ouvert des centres culturels seule Turquie, à l'est et au sud sur la création de "conseils gnant l'usage de ses armes aux kurdes. Ils ont redonné vie à de laquelle celui-ci doit trouver municipaux" alternatifs, des- limites du Kurdistan de l'Ouest, des associations kurdes long- place. tinés à prendre la place de ceux il n'espère pas finalement la temps interdites. Ils ont recom- précédemment contrôlés par le survie d'un régime auquel ses mencé à publier livres et jour- n voudra bien observer que gouvernement, et d'un "Conseil manières de faire l'apparen- naux dans leur langue… Oles ponts étaient loin d'être du Peuple du Kurdistan de tent. rompus, à ce moment-là, entre l'Ouest", une sorte de par- La décision de laisser Damas et Ankara. Le gouverne- lement tout à sa dévotion. Mais Le 20 avril 2011, préoccupé par Mohammed Saleh Mouslim ment de Recep Tayyep Erdogan cette association s'apparente son incapacité à juguler le mou- rentrer dans son pays - s'il n'a n'était pas encore l'un des fortement à celle des ➩

35 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

➩ partis politiques regroupés fois dans ses rangs des chabbi- faire d'Afrin, à la fin du mois de cadre juridico-politique qui en Syrie autour du Baath, au ha jusqu'alors au service du mai et au début du mois de juin permettra aux Kurdes de gérer sein du Front national progres- régime, le PYD s'emploie à 2013. Sans le soutien apporté de manière autonome, sans siste : elle inclut la reconnais- imposer aux comités locaux de par les combattants locaux du porter atteinte à l'unité de la sance de la suprématie du PYD coordination et aux autres PYD, la base aérienne de Syrie, les régions dans et le cantonnement de tous cadres de mobilisation contre le Menneg, située quelques kilo- lesquelles ils sont majoritaires dans un rôle de comparse de pouvoir des restrictions qui ne mètres plus au sud, serait et aspirent à vivre conformé- l'unique parti à détenir, avec le tardent pas à devenir des tombée bien plus tôt, et avec ment à leurs coutumes, leurs contrôle d'une milice armée, motifs de friction. Symbole de moins de pertes humaines, idées et leurs principes. Elle des arguments aussi contraig- ralliement des révolutionnaires entre les mains des groupes porte d'abord et avant tout sur nants que convaincants. et signe de rejet du régime en coalisés pour obtenir sa reddi- le jeu du PYD. place, le "drapeau de tion. l est erroné de croire que, l'Indépendance" - dans lequel e parti de Mohammed Saleh Ipour maintenir l'ordre, dans une bande verte remplace la armi les révolutionnaires, LMouslim prétend faire parla Jazireh en particulier, les bande rouge du drapeau de la Ples opposants et les combat- tie de l'opposition. En atteste- forces du PYD ont récupéré les République arabe unie - est tants de l'Armée syrienne libre, rait la présence de son chef à un postes et les missions assumés interdit. Cette mesure arbi- personne ne pleure sur le sort poste de vice-président du par les forces armées et les ser- traire suscite d'autant plus de des djihadistes défaits ou tués Comité de Coordination des vices de renseignements, une colère et d'incompréhension par le PYD lors des affronte- Forces de Changement démo- fois ceux-ci appelés à la res- parmi les contestataires que les ments qui les opposent depuis cratique… rallié à la mise à cousse des forces régulières en forces du PYD n'hésitent jamais quelques mois, de Aïn al-Arab à l'écart de Bachar al-Assad. difficulté dans d'autres régions à brandir, avec leur propre dra- la frontière irakienne, pour le Mais, à la différence de la majo- de Syrie. La réalité est un peu peau, des photos d'Abdullah contrôle des silos à grains, des rité de la rue kurde et des partis différente. Si la plupart des Öcalan… et que, tout en inter- installations pétrolières et des du Conseil national kurde, dés- militaires ont effectivement été disant aux manifestants d'ap- postes frontaliers, principales ormais intégré dans le Conseil transférés, tel n'est pas le cas peler à la chute du régime, ils sources de revenus dans la national des Forces de la des services de renseigne- les incitent à lancer des vivats région. Mais ils s'étonnent que, Révolution et de l'Opposition ments. Les moukhabarat n'ont en faveur de leur leader. pour ce faire, le PYD reçoive le syrienne, le PYD donne à pen- jamais déserté les lieux, et ils soutien des forces régulières ser que, en fin de compte, il s'y trouvent jusqu'à ce jour. Ils ne multitude d'exactions et syriennes et occasionnellement serait plutôt favorables au ont simplement, à la demande Ude crimes, de la restriction celui de l'armée irakienne, dont maintien du système actuel, de la tête du régime, adopté un au franchissement des fron- la dénonciation des interven- avec lequel il coopère et dont profil aussi discret que possi- tières aux assassinats ciblés de tions sur le territoire syrien les méthodes semblables aux ble, facilitant ou laissant faire militants et de responsables n'équivaut pas à un plaidoyer siennes n'ont rien pour lui ce qui, en d'autres temps et d'autres partis politiques en faveur des groupes radicaux. déplaire. Quoi qu'il en dise, il se venant d'autres que le PYD, kurdes, conduisent les habi- On ne peut les blâmer de consi- montre très loin de la révolu- aurait suscité de leur part des tants de la région à s'interroger dérer que, pour le régime au tion, à laquelle il ne prend réactions immédiates et justifié sur la coopération du PYD avec moins…, les forces du PYD aucune part, et, en limitant ses des vagues d'arrestation. les services de renseignements, apparaissent comme des alliés efforts à la défense et à l'organi- et, dans certains cas, avec les à protéger et à défendre. On ne sation des zones sous son n contrepartie de l'appa- forces armées. peut davantage leur interdire contrôle, il ne contribue nulle- Erence de pouvoir qui lui est - S'agissant des moukhabarat, de se demander si, en s'em- ment à accélérer la chute du ainsi octroyé sans qu'il ait eu à la répartition des rôles est ployant à préserver l'intégrité régime. combattre, d'une part, en patente dans l'installation des et la sécurité du territoire sur échange des moyens mis à sa barrières et des postes de sécu- lequel le PYD exerce présente- L'annonce unilatérale de la disposition - locaux du Parti rité que les uns gardent de jour ment son autorité, le régime prochaine mise en place d'une Baath et d'autres organisations et les autres de nuit. Mais cherche d'abord à protéger cet "administration provisoire de masse, moyens financiers, également dans la recherche et allié ou à faire en sorte de pou- pour les régions du Kurdistan véhicules de l'administration… la remise de certains voir récupérer un jour la région de l'Ouest" l'a fait sortir de -, d'autre part, et moyennant opposants, dont les YPG s'em- qu'il lui a confiée pour qu'il en l’ambiguïté. A son détriment... finalement l'autorisation pour parent et qu'ils livrent sans état assure à son profit la garde... ses hommes de se déplacer en d'âme aux services ayant com- armes, le parti de Mohammed mandité leur capture. Car telle est la question que Saleh Mouslim doit interdire, beaucoup se posent en con- dans les villes et les villages où - S'agissant des forces armées, statant les évolutions dont les se déroulent des manifesta- leur éloignement n'est pas syn- zones kurdes sont le théâtre. tions, les expressions trop onyme d'impossibilité d'inter- Cette question ne porte pas sur ostentatoires de soutien popu- venir, le PYD apparaissant en la légitimité de la revendication laire à la révolution. mesure de réclamer à tout des Kurdes à voir enfin recon- moment leur soutien aérien naître leurs droits nationaux, Par les Unités de Protection du lorsqu'il est en difficulté. Un politiques et culturels, con- Peuple (YPG), le bras armé autre visage de la coopération stamment bafoués dans la dont il se dote en recrutant des entre le PYD et les forces du République Arabe Syrienne. volontaires et en acceptant par- régime est dévoilé lors de l'af- Elle porte davantage sur le

36 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 19 novembre 2013 A Diyarbakir, Kurdes et Turcs tentent de réanimer le processus de paix rÉCIT N erdogan a, pour la première fois en public, employé le mot «Kurdistan», censuré par la TrT, la télévision publique. peuvent faire trop de concessions. ragip DUrAn (à Istanbul) Le BDP était le grand absent de la ls étaient côte à côte, face à la rencontre à Diyarbakir. Erdogan Ifoule de dizaines de milliers de l’a critiqué de front : «Il se com- personnes dans les rues de porte comme le parti unique ici, Diyarbakir, capitale du sud-est dans cette région, et ne respecte anatolien à majorité kurde. Le pas autrui.» Il n’en reste pas Premier ministre turc, Recep moins incontournable. Quel que Tayyip Erdogan, et le président soit le prestige dont jouit de l’administration autonome du Massoud Barzani, les 15 millions Kurdistan d’Irak, Massoud de Kurdes de Turquie, notam- Barzani, ont tenté, samedi, de ment ceux qui vivent dans le sud- relancer le processus de paix est, continuent de se reconnaître moribond entre Ankara et les en Ocalan et dans le BDP qui, rebelles du Parti des travailleurs lors des dernières municipales, en du Kurdistan (PKK). «Le Turc et du quasi-Etat kurde d’Irak, bats dans un message public, en 2009, remportait 66% des voix à le Kurde ne doivent plus se déchi- Massoud Barzani a lancé le mars. Le PKK a alors entamé le Diyarbakir. Or, au sein du BDP rer et ils ne se déchireront plus», même appel : «Nous soutenons le retrait de ses combattants vers de comme du PKK, l’exaspération a martelé le leader de l’AKP, le processus de paix de toutes nos nord de l’Irak, et le gouverne- monte contre l’attitude du gou- parti islamo-conservateur au pou- forces.» La scène est historique, ment a notamment autorisé l’en- vernement. «Nous avons fait tout voir depuis 2002, promettant : l’enjeu aussi, car le processus de seignement privé en langue ce qu’il faut pour la paix, mais le «Les prisons se videront [plus de paix doit mettre fin à un conflit kurde, des gestes encore loin des gouvernement n’a même pas fait 5 000 cadres et élus nationalistes qui, depuis 1984, a fait plus de 45 revendications des Kurdes en un tout petit pas pour nous kurdes sont emprisonnés, ndlr] et 000 morts. matière d’autonomie et d’iden- accorder des droits», relevait les gensquitteront les mon- tité. Le processus s’enlise d’au- Abdullah Ocalan dans un mes- tagnes.» L’hiver dernier, le patron des tant plus qu’à la veille de munici- sage depuis sa prison. Quelques services secrets turcs, Hakan pales et d’une présidentielle militants du BDP brandissaient Erdogan a, pour la première fois Fidan, avait commencé à négoci- prévues en 2014, ni l’AKP au une pancarte ironique : «Barzani, en public, employé le mot er directement avec le leader his- pouvoir ni le BDP (le Parti pour tu vas être candidat de l’AKP à «Kurdistan» - qui sera censuré torique du PKK, Abdullah la paix et la démocratie, princi- Diyarbakir ?» N par la TRT, la télévision publique. Ocalan, condamné à la prison à pale formation kurde, proche du Fort de son prestige de dirigeant vie, qui a appelé à la fin des com- PKK, avec 29 députés sur 548) ne

20 novembre 2013 Les Kurdes, entre puissance montante et tensions internes Par Ihsan Dagi geable et Barzani en est bien conscient. Ce qu'il souhaite avant tout, c'est assurer les pos- Les mouvements kurdes en Irak, en Syrie sessions des Kurdes et son parti, le Parti et en Turquie montent en puissance et en démocratique du Kurdistan (PDK). Barzani, popularité. En Irak, un Etat semi-indépendant réaliste, essaie de poser les bases politiques est apparu après une décennie de luttes qui et économiques d'une autonomie kurde au ont commencé au lendemain de la chute de Kurdistan à l'intérieur comme à l'extérieur de Saddam Hussein. En Turquie, le PKK et son l'Irak. Ce qu'il redoute le plus, c'est d'être leader, Abdullah Öcalan, sont en pourparlers entraîné dans les affrontements kurdes en avec le gouvernement turc dans le cadre du Syrie, en Turquie et en Iran. Le leader du PDK processus de paix. En Syrie, une entité auto- soutient le processus de paix entre le PKK, nome kurde sous la direction du Parti de dont la force militaire principale se trouve l'union démocratique (PYD), branche syrienne dans les frontières du KRG, et la Turquie, par- du PKK, est en train de se former. Si l'on com- tenaire commercial vital et pays de transit des pare la situation à celle d'il y a environ dix ans, exportations de pétrole et de gaz du KRG. La les Kurdes connaissent leur âge d'or, notam- De tous les acteurs kurdes, Barzani est le paix en Turquie devrait voir la disparition ment grâce aux leaders kurdes tels que seul à être à la tête d'une autorité semi-éta- d'une source de tensions entre la Turquie et le Massoud Barzani, Jalal Talabani ou Öcalan. tique, le Gouvernement régional du Kurdistan KRG : la présence du PKK dans les monts Le retour de la paix en Turquie renfor- (KRG). Après des décennies de luttes, les Qandil du Kurdistan irakien. Le retrait du PKK cerait l'autorité du KRG Kurdes d'Irak ont atteint un statut non négli- ferait monter l'autorité du KRG, renforçant

37 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

ainsi la création d'un Etat, et lui permettrait ner les possessions du PYD en Syrie en rer avec Bachar al-Assad. Tandis que du de renforcer sa coopération économique et contrepartie d'un processus de paix incertain côté du PYD, le leader Salih Muslim cherche politique avec la Turquie, son partenaire en Turquie. De son côté, le contrôle des ter- à coopérer avec le gouvernement de Nouri émergent de la région. ritoires sur la frontière du sud de la Turquie al-Maliki. Finalement, avec sa visite à La puissance montante du PYD en par le PYD est problématique pour Ankara. Diyarbakir et sa rencontre avec Erdogan, Syrie inquiète Le PYD affirme que des groupes affiliés à al- Barzani montre son opposition à un Rojava Si le processus de paix en Turquie est Qaïda et soutenus par la Turquie se battent autonome. Dans la dernière décennie, nous bien accueilli par Barzani, la puissance mon- contre les forces kurdes dans la région de avons pu constater la montée des acteurs tante et les aspirations du PYD en Syrie Rojava. politiques kurdes au Moyen-Orient. Nous inquiètent. La montée de la politique kurde Des tensions entre mouvements pourrions maintenant être témoins de ten- dans la région a ravivé la rivalité entre kurdes sions entre les mouvements kurdes de la Kurdes. Le PKK a abandonné sa lutte armée Barzani soutient le processus de paix en région, les priorités de chaque acteur étant en Turquie et est actuellement en pourpar- Turquie et semble être un médiateur entre le différentes et se heurtant les unes aux lers avec le gouvernement turc. Le PYD, gouvernement turc et le PKK. Mais mécon- autres. I contrôle aujourd'hui les régions kurdes de tent que le PYD domine le terrain et ne per- Syrie (Rojava) où il se prépare à déclarer mette pas aux partis kurdes pro-Barzani l'autonomie. Le PKK ne veut pas abandon- d'être actifs à Rojava, il l'accuse de collabo-

21 novembre 2013

Au moins quinze per- Irak: 32 sonnes ont péri dans des attaques samedi en morts dans Irak, dont dix dans un double attentat près un attentat, d'une mosquée chiite de la ville mixte de Touz Khourmatou (Nord), plus de selon des responsables. 5.800 depuis - Sabah Arar/AFP tuées par un kamikaze qui a pris pour cible national adjoint à la sécurité. janvier un rassemblement de fidèles lors des com- "Leur capacité à mener des attaques a mémorations religieuses chiites de augmenté", souligne-t-il. "Maintenant, ils l'Achoura, les plus importantes pour cette ont les moyens de passer la frontière, et de e bilan de la flambée de violences qui communauté musulmane majoritaire en puissants, très puissants alliés en Syrie". Lensanglante l'Irak depuis janvier a Irak souvent visée par des attaques d'extré- Selon lui, ces insurgés "comprennent grimpé à plus de 5.800 morts jeudi après un mistes sunnites. maintenant qu'ils ne peuvent réaliser leur nouvel attentat à la voiture piégée ayant tué Mercredi, une série d'attentats à la voi- ambition d'établir un Etat. Ni de défaire le 32 personnes dans un marché bondé au ture piégée et d'attaques à travers le pays gouvernement". nord-est de Bagdad. s'est soldée par 59 morts et plus de 100 bles- Mais "ils peuvent établir un contrôle Les violences de plus en plus meur- sés. indirect sur certaines zones, et faire de trières font redouter une accélération des Toujours jeudi, des responsables à l'Etat un Etat défaillant, ce qui crée un très attaques sanglantes à l'approche des élec- Diyala ont fait état d'un autre attentat ayant bon climat pour leur épanouissement", sou- tions générales du 30 avril. fait un mort. ligne Safa Hussein. Les autorités irakiennes observent avec Ils ont en outre fait état de la récente La paralysie de l'appareil politique, inquiétude le rôle croissant d'Al-Qaïda découverte de 12 corps d'habitants qui entraînée en grande partie par les diffé- dans le conflit en Syrie voisine et redoute sa avaient été enlevés par un groupe de per- rends entre sunnites et chiites, est associée propagation sur ses terres. sonnes se présentant comme des membres à une corruption endémique contribuent à Jeudi, une voiture piégée a explosé près des forces de sécurité. alimenter l'instabilité. L'Etat peine en outre d'un café dans un marché bondé tuant au Les 12 victimes ont été exécutées et à fournir les services de base comme par moins 32 personnes au nord-est de Bagdad, leurs corps jetés dans une rivière. exemple l'électricité et l'eau potable. ont indiqué un colonel de la police et un Face à la flambée de violences qui Plus de 5.800 personnes ont péri depuis médecin. ensanglante l'Irak depuis le début de l'an- le début de l'année dans des violences, dont L'attentat a également fait 40 blessés, née, le Premier ministre chiite Nouri al- 964 en octobre, le mois le plus meurtrier ont ajouté ces sources précisant qu'il a eu Maliki a demandé fin octobre la coopéra- depuis avril 2008, selon des chiffres offi- lieu à Saadiyah, dans la province multi- tion de Washington pour lutter contre le ciels. communautaire de Diyala. réseau extrémiste sunnite Al-Qaïda, qui a Les violences se déroulent sur fond de La voiture a explosé vers midi (09HOO revendiqué plusieurs de ces attentats. Les profond mécontentement de la minorité GMT) dans un secteur qui compte une soldats américains ont quitté l'Irak il y a sunnite envers le gouvernement dominé importante communauté de Fayli ou bientôt deux ans. par les chiites, accusé en particulier de mul- Kurdes chiites, dans une région que se dis- Selon des experts et des diplomates, tiplier les arrestations arbitraires. putent le gouvernement central et la région l'escalade en Irak est liée au conflit en Syrie, L'ONU et de nombreux diplomates ont autonome du Kurdistan. qui a enhardi les groupes liés à Al-Qaïda. appelé M. Maliki à adopter des réformes Les insurgés exploitent souvent les ten- Le réseau Al-Qaïda en Irak "est par- pour éviter une plus grande marginalisa- sions entre les deux parties pour mener venu à reconstruire ses forces dans cer- tion de cette communauté. J leurs attaques. taines régions" irakiennes, a récemment (AFP) Le 14 novembre, 32 personnes ont été déclaré à l'AFP Safa Hussein, conseiller

38 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 18 / November / 2013 Turkey’s Kurdish opening A meeting between the Turkish prime minister and the president of the autonomous Kurdish region in Northern Iraq is being seen as historic. For the first time, Prime Minister Erdogan referred to Kurdistan by name.

http://www.dw.de Author Ayhan Simsek

he meeting on Saturday (16.11.2013) between Turkish TPrime Minister Recep Tayyip Erdogan and the president of the autonomous Kurdish region in Northern Iraq, Massoud Barzani, in Diyarbakir has opened a new era in Turkey's relations with the Kurds. According to veteran Turkish Kurdish politician Hasim Hasimi, it would be hard to overestimate the historic nature of the event. "The Diyarbakir meeting of two of the region's symbolic figures is the beginning of a new era," he told Deutsche Welle. "For the first time, in Diyarbakir, Prime Minister Erdogan used the term Kurdistan. We have seen the flags of Turkey and Kurdistan toge- ERDogAN'S PolITIcAl cAlculATIoN ther. All the taboos have been broken." Bozkurt argues that while Erdogan's meeting with Barzani is For years, Turkey's Kurds have been deprived of their basic poli- significant for Turkey's reconciliation efforts with the Kurds; tical and cultural rights. The Turkish government was always Erdogan had his own good political reasons to make the move. concerned about the country's territorial integrity and looked at He argues that the majority of Turkey's Kurds had long identi- any Kurdish political movements with suspicion. fied with Barzani's political movement, the conservative-traditio- Turkish officials refrained from using the term "Kurdistan," even nal Kurdistan Democratic Party KDP. But the armed conflict had when referring to the semi-autonomous administration just led Kurds to support the leftist PKK, and Erdogan's opening across the border in Northern Iraq, the official name of which is towards Barzani is intended to make Kurdish politics more the Kurdistan Regional Government, and even though its presi- manageable for him. dent has become an important political ally for Turkey. "Erdogan has made a significant political move aimed at bring 'SElF-coNFIDENT TuRKISH STATE' together conservative Kurds in Turkey, and he has introduced Barzani as a symbol," says Bozkurt. "It's an attempt by Erdogan The Turkish state has in recent times been slowly moving to diversify Kurdish politics." towards greater recognition of Kurdish interests, but this meeting, according to Sedat Bozkurt, a journalist specializing in Barzani's growing influence is likely to tempt Kurdish voters Kurdish policy, brings that process to a new level. away from the PKK. "Diyarbakir is a pro-Kurdish stronghold. If the Turkish state can The Turkish pro-Kurdish BDP party, which shares the same host a Kurdish leader here with Kurdish flags, this is signifi- grassroots support as the PKK, has offered mixed reactions to cant," says Bozkurt. "First, it shows the recently developed self- Barzani's visit, with some deputies publicly criticizing him for confidence of the Turkish state. And secondly, it shows the his cooperation with Erdogan. confidence of the Turkish state in its Kurds, and that the state PARTy RIvAlRy is now far from worrying about separation or division." The PKK and the KDP have long been competitors, and they cla- There are Kurdish-majority areas in four countries in the region shed fiercely in Northern Iraq in the 1990s. Recent develop- - Iran, Syria, Iraq and Turkey - but Turkey has by far the largest ments in Syria have further intensified their rivalry. The PKK-affi- Kurdish population, estimated at around 15 million. Turkey has liated Syrian Kurdish group PYD is moving towards autonomy in only recently expanded political and cultural rights for its Kurdish parts of Syria, and that has led Barzani's KDP to view the Kurdish citizens in the course of its EU membership process. leftist grouping as a rival for transnational leadership of the But for 29 years, the banned Kurdish organization PKK carried Kurds. out an armed campaign for self-rule which claimed more than But Hasimi sees differences and competition between the 45,000 lives. In March this year, Abdullah Öcalan, the jailed lea- Kurdish groups as normal. For him, what is significant is that der of the PKK, called for a ceasefire and urged his armed follo- both Erdogan and Barzani in Diyarbakir were calling for Kurdish wers to withdraw from Turkish soil. The Turkish government unity and not confrontation. has been holding talks with Öcalan, which are continuing des- "In Diyarbakir, the Turkish prime minister promised that the pite setbacks. reconciliation process will continue to snowball," says Hasimi. "With his speech he strengthened trust in this process." For Hasimi, the process of continued reform and negotiations with PKK leader Öcalan is likely to face several provocations, but he sees it as the only way ahead. 'THE PEAcE PRocESS IS IRREvERSIBlE' Bozkurt also views the reconciliation process with Kurds as irreversible. "From now on, if the PKK moves towards the armed struggle again, then it would lose support at the grassroots," he says. "And if it's the government which breaks the process, it would face new attacks. From now on this process is irreversible. There may be some tensions and setbacks, but the reconciliation process will continue." I

39 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November / 20 / 2013

Those who are afraid of words, of concepts, of taboos … cannot build a big Politicians state,” Erdoğan said, addressing his ruling Justice and Development Party (AKP) deputies. hit below The prime minister urged those who labeled his jargon in Diyarbakır as “separatist” to read the minutes of the founding Parliament of 1920. belt in “Then, was Mustafa Kemal a separatist, too? Were all the deputies at the time who used the word ‘Kurdistan’ separa- Kurdish tists, too?” he asked, particularly targe- The prime minister urges those who ting the Nationalist Movement Party labeled his jargon in Diyarbakır as (MHP). “Was the late Alparslan Türkeş, ‘separatist’ to read the minutes of the debate who said ‘We have a Kurdish son-in-law,’ founding Parliament of 1920. DAILY a separatist, too?” he asked, referring to NEWS photo / Selahattin SÖNMEZ www.hurriyetdailynews.com the founder of the MHP. ANKARA On Nov. 16, thousands gathered to hear Erdoğan and Barzani speak, opening “The prime minister did what his a day of ceremonies including a perfor- absent quality requires: He invited The usual hostile Tuesday mance by Perwer, who had fled Turkey in Barzani to Diyarbakır and embraced his exchanges between party the 1970s, and a wedding of 400 couples. counterpart like a ‘beloved person’ who is In Diyarbakır, while welcoming in love with his lover,” Bahçeli said in his leaders get some added Perwer, Erdoğan also cited Kaya, another well-known style. spice, as politicians pull no iconic Kurdish musician who died 13 PRISONS AND ExIlE punches after PM Erdoğan’s years ago to the day in forced exile after being demonized in Turkey for announ- Bahçeli also described Perwer and Diyarbakır trip cing that he would include a Kurdish Kaya as “dissolute” friends of the outla- song in a new album. wed Kurdistan Workers’ Party (PKK) o stranger to recriminations in the In Ankara, yesterday, Erdoğan main- who supported terrorism. Nfractious world of Turkish politics, tained that those who at the time almost According to Peace and Democracy Turkey’s Parliament was the site of added lynched Kaya and those who attacked the Party (BDP) co-leader Selahattin drama yesterday as the government and present government during the Gezi Park Demirtaş, the government was inconsis- opposition parties vented their fury at unrest were actually identical. tent with the approach it displayed in each other over Prime Minister Recep Diyarbakır. Tayyip Erdoğan’s weekend visit to HAlABjA AND UlUDERE “While you [Erdoğan] are shedding Southeast Anatolia. Main opposition Republican People’s tears for artists [like Perwer], who lived in In a departure from the norm, Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu exile for years …, over 300 prisoners from Erdoğan was not the main source of frus- praised Kaya and acknowledged that Diyarbakır, Batman and Siirt prisons were tration for opposition leaders yesterday, Perwer was a prominent singer who sang sent to prisons in western cities that are as Kurdistan Regional Government touching songs about sorrows of people, hundreds of kilometers away from their (KRG) leader Masoud Barzani and noting that he was always affected by families. While you say exiles should Kurdish singer Şivan Perwer – both of Perwer’s song about the Halabja return back to their home on one hand, whom met Erdoğan in Diyarbakır on Massacre, in which over 5,000 Kurds were you send people into exile from their Nov. 16 – as well as late Kurdish singer killed with poison gas by Saddam homelands on the other. Is this your way Ahmet Kaya, were also the subject of Hussein’s Iraqi government in 1988. of emptying prisons?” Demirtaş said. either bitter criticism or praise from oppo- “Now I want to ask Şivan Perwer. “Why are you emptying prisons in sition leaders. How dare you could rhapsodize [Prime Diyarbakır, Batman and Siirt by sending From the point of view of the opposi- Minister] Recep Tayyip Erdoğan when he the prisoners into exile? Some 322 priso- tion, the gathering in Diyarbakır was did not give an accounts about our 34 ners were abruptly sent into exile on the unsatisfactory and insincere or even people killed in Uludere [in a botched air same day [Erdoğan] was there. Are you amounted to treason. raid by Turkish jets in 2011]?” opening space for new operations and For his part, Erdoğan stood solidly Kılıçdaroğlu told his deputies. “An artist new detainees? Will you maintain the behind the approach he displayed in should be against a tyrant, like Ahmet resolution process with new political ope- Diyarbakır regarding the Kurdish issue, Kaya. You should be as brave as Ahmet rations?” Demirtaş asked. Despite touching upon the joint visit while particularly using the term Kaya.” of Erdoğan and Barzani, Demirtaş took “Kurdistan” once more in apparent According to him, Erdoğan was pains to not pronounce the name of the defiance against criticism by ultranationa- exploiting Kaya by saying the late singer Iraqi Kurdish leader even once in his lists to his approach and language. would side with the government. speech. Furthermore, Erdoğan recalled that “How can a dictator mention the “The situations of prisons are impor- the Ottoman Empire used to call the Black name of Ahmet Kaya? If Ahmet Kaya – tant for us because we are the party of a Sea region “Lazistan,” while the founding who was courageous and a revolutionary movement which evolved from the resis- Parliament of the Republic of Turkey – was alive, he would side with the Gezi tance of Mazlum Doğan in Diyarbakır No. used to call the southeastern Anatolian protesters and Erdoğan would be against 5 prison,” Demirtaş said. region “Kurdistan.” His remarks referring Ahmet Kaya,” he said. Doğan, one of the founders of the to the provincial administration of the As expected, National Movement PKK, immolated himself in the notorious Ottoman Empire are likely to spark yet Party (MHP) leader Devlet Bahçeli was Diyarbakır Prison in 1982 in protest at the another wave of criticism since they could highly critical of the visit in Diyarbakır, coup-era state’s inhuman treatment of be interpreted as a sign of Erdoğan’s des- although his remarks were much more political protesters. Ë ire to implement a federal system. strongly worded than usual. “A big state cannot be built with fear.

40 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti The Kurdish Crescent: New Trends in Syria, Turkey, Iraq, and Iran

michael Knights and David Pollock the overall federal oil revenues (that is, from oil exported from the south www.washingtoninstitute.org as well as from the KRG). This latter route is only possible if Baghdad November 21, 2013 covers the full costs of contractors in the KRG; so far, Baghdad has only been willing to cover a small part of these costs. Some midway solution between these two poles will likely emerge from the hydrocarbon law n November 14, 2013, Michael Knights and David Pollock addres- debate. Osed a Policy Forum at The Washington Institute to discuss their recent trips to the Kurdistan region of Iraq, Kirkuk, and Azerbaijan. DAvID PoLLoCK Knights is a Lafer Fellow with the Institute and has worked extensively in Iraq as an advisor to local governments, security forces, and foreign Kurdistan's ties with the federal investors. Pollock is the Institute's Kaufman Fellow, focusing on the government of Iraq are undoubt- political dynamics of Middle Eastern countries. The following is a rap- edly important. But of even porteur's summary of their remarks. greater historic significance is the rapprochement, albeit fragile, mICHAEL KNIGHTS between Ankara and Iraq's Kurds - - and with Kurds inside Turkey and, to some extent, inside Syria as well. The Kurdistan Regional It can be said that KRG-Turkey ties are growing. The Turks are increas- Government (KRG) of Iraq has ingly accepting the idea of an autonomous Kurdish region in Iraq. achieved a good measure of basic stability and security. Though As for Iran and the goals it is seeking to achieve in the KRG, they can there are still significant tensions be summed up as follows: between political factions in the KRG, the government is adept at preventing these tensions from boiling over. The KRG has stretched out 1. Keeping an eye on both Iranians and Kurds in the KRG, specifical- leadership transitions using a form of "managed democracy." What mat- ly dissidents and Iranian expats. ters now is how the KRG uses the political space it has created by delay- 2. Ensuring that the KRG embraces policies that support Iran's inter- ing presidential and provincial elections: will it take the opportunity to ests in Iraq and the region at large, particularly Syria. share power between the executive presidency and the parliament, and 3. Ensuring that leaders in the Kurdistan region of Iraq do not form will it devolve powers to local governments at the provincial level? alliances with other groups, such as dissident Shiites.

In terms of enforcing its internal borders, the KRG blunted Iraqi feder- It can be said, in turn, that Iraq's Kurds have no other choice but to yield al government military threats to the disputed areas in 2012. That year to a certain degree of Iranian leverage. could be labeled the "year of deployments," during which the KRG consistently outperformed the Iraqi federal government in military face- As for Kurds outside Iraq, the political picture is quite mixed. In Turkey, offs along their disputed border. By contrast, 2013 has been the "year of the relationship between Ankara and the Kurdistan Workers Party detente." Seeing the 2014 national polls looming on the horizon, the (PKK), with which it has fought a decades-long war, is currently an Iraqi government started embracing a conciliatory approach toward the uncertain detente. KRG. Iraqi prime minister Nouri al-Maliki is seeking, in effect, a nonaggression pact with the Kurds. A shared recognition of the rising In Syria, the Democratic Union Party (PYD) is an organized faction that al-Qaeda threat has also bolstered the detente between the federal gov- controls "Syria's Kurdistan," also known as Rojava, and this group calls ernment and the KRG. As 2013 comes to a close, the federal govern- the shots in areas located in northern Syria. The Democratic Union ment and the Kurds can no longer waste their time engaging in futile Party (PYD) is not as closely affiliated with the PKK as some have sug- political bickering, given these bigger fish to fry. gested and has limited relations with the KRG; indeed, the KRG has decided to step away from the Syria conflict. Ankara, meanwhile, is The next stage for the KRG is to demonstrate the economic viability of unnerved by the PYD's military success in Syria, fearing that it could its landlocked region. In the coming year, the KRG is very likely to destabilize the Syrian-Turkish border. That said, it seems that the Turks export significantly more of its oil and gas independent of Baghdad's will ultimately accept the idea of having a Kurdish autonomous region control, probably using a direct pipeline to Turkey as well as small along this border. However, both Turkey and the KRG are highly suspi- amounts of exports by truck. The Iraqi federal government has ceased cious of the PYD's ambitions, which could extend beyond Syria. making substantive threats regarding this issue, and Ankara's commitment to independent KRG oil and gas exports is solidifying. In Iran, the Kurds will not be able to achieve the progress achieved by Washington has counseled Erbil and Ankara not to openly break with their Syrian and Turkish counterparts, much less the autonomy gained Baghdad on the exports issue, but the U.S. government will tolerate by Iraqi Kurds, although they still harbor hopes for change within the direct KRG exports if Baghdad acquiesces to them. Iranian establishment.

In the longer term, the independent KRG exports need to be underwrit- An important issue for U.S. policy toward the Kurds involves visa prob- ten by a final arrangement on Baghdad-KRG revenue sharing. Such an lems for people from the KRG. Even some KRG officials have had sig- arrangement should be regulated by law, but the hydrocarbon law nificant problems getting U.S. visas because of their past activities in debate has dragged on for years and will not be resolved until 2015 at the armed struggle against Saddam Hussein. The U.S. government the earliest. In the absence of such a law, the KRG could take one of two needs to find a way to remove this stumbling block to better relations routes. The route of maximum independence would be to keep 100 per- with the KRG and two of its major political parties -- the Kurdistan cent of the earnings from its own exports, using them to cover all its Democratic Party (KDP) and the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) - own oil contractor costs while keeping the rest for KRG government - which are friendly to the United States. N revenue. The other route would be for the KRG to maximize its finances while relinquishing some political independence; this would entail This rapporteur's summary was prepared by Noam Raydan. handing the export earnings over to Baghdad in return for 17 percent of

41 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 21 November 2013 Across the Zagros: Iranian influence in Iraqi Kurdistan The complicated relationship between Iran and Iraqi Kurdistan have eased in recent weeks

Iran, the conflict between PJAK and Tehran George Richards for the Tehran Bureau has thrown salt on a long-open wound in the Since then, Iran has grown more confident of theguardian.com, relations between minority Kurds and the its regional influence and, concurrently, less Iranian authorities. Iranian Kurdish activists belligerent. In August 2010, the last US com- say that the promises of reform made by bat brigade withdrew from Iraq. After the he complicated relationship between President Hassan Rouhani and members of 2010 Iraqi elections, Iran played a role in Iran and Iraqi Kurdistan has been T his new administration seem not to apply to brokering the agreement in Tehran that thrown into stark relief in recent weeks. On their region. formed a Shia-led (and broadly pro-Iranian) 30 October, Adel Murad, a founding member coalition in Baghdad, with Nouri al-Maliki, a of the Patriotic Union of Kurdistan (PUK), For Iraqi Kurds, relations with Iran must be Shia, appointed as prime minister. Those publicly voiced his support for the involve- seen through the prism of relations between negotiations also involved the Kurds, with ment of Iran, rather than Turkey or Saudi Iraq as a whole and its eastern neighbour. Talabani returning as president of Iraq, Arabia, in Iraqi affairs. The PUK is one of the Between 1980 and 1988, Iraq and Iran meeting a key Kurdish demand. largest political parties in Iraqi Kurdistan fought the longest conventional conflict of and its leader, Jalal Talabani, is the presi- the twentieth century, and their rulers con- Political relations between Iran and Iraqi dent of all Iraq, although he has been recei- tinued to espouse radically opposed visions Kurdistan continued to strengthen: in ving treatment in Germany for a stroke he for their countries: the political Shia Islam of August 2013, the prime minister of Iraqi suffered in December 2012. Khomeini and his fellow clerics, against the Kurdistan, Nechirvan Barzani, visited Arab nationalist secularism of Saddam Tehran for Rouhani's inauguration. An earli- But on the news that Tehran had hanged two Hussein and the Sunni minority he led. er visit in 2011 by the president of Iraqi Kurdish activists on 25 October, protests Kurdistan, Massoud Barzani, to meet with were held in Iraqi Kurdistan, including out- fter 2003, with the United States, Iran's Ahmadinejad, his then-counterpart, was side the Iranian consulate in Erbil, opposing sworn enemy, embroiled in a bloody heralded by energy industry analyst John the Iranian government and supporting the A insurgency in Iraq, Tehran leveraged its Daly as "proof of the changing regional Free Life Party of Kurdistan (PJAK), a popularity among the resurgent Iraqi Shia dynamics," in which Iran was successfully Kurdish political movement engaged in a majority. Iran's influence in Iraq was illus- subverting America's influence over Iraqi long-running armed struggle against Tehran. trated by the juxtaposition of American pre- affairs. One of the two Kurds hanged, Habibollah sident George W Bush's fleeting, unannoun- Golparipour, was referred to by PJAK as a ced, and heavily secured visits to US airbases And instead of throwing its weight about "senior leader." In response to the hangings, in Iraq, and Iranian president Mahmoud militarily, Iranian influence on daily life in PJAK issued a statement claiming that it had Ahmadinejad's open-top motorcade from Iraqi Kurdistan is now softer, but no less per- taken revenge by killing ten Iranian revolu- Baghdad airport, along a road once lined suasive. Trade between Iran and Iraqi tionary guards. A third Kurdish activist was with snipers and car bombs and called by Kurdistan is making far greater inroads than subsequently hanged in Iran on 4 November. western media the "most dangerous road in military operations ever did. Last year saw a Iraq" or the "Highway of Death," to a red car- visit to Iraqi Kurdistan by the Iranian vice These contradictory developments sur- pet reception in Baghdad by the Iraqi presi- president for international affairs and a del- rounding relations with Iran reflect the com- dent – none other than the PUK's Talabani, a egation of more than 100 Iranian companies plex political landscape in Iraqi Kurdistan. fluent Farsi speaker. Sharpening the as part of the Iranian-Kurdistan Region In the aftermath of the 1990–91 Gulf war contrast, American and British officials had Economic Forum. and the demilitarisation of Iraqi Kurdistan been banned from using the same airport by Baghdad, a bitter civil war broke out road and typically travelled by helicopter to This July, the Iranian first vice president between the left-wing PUK, under Talabani, Baghdad's well-defended Green Zone. welcomed the Iraqi Kurdistan minister of and the more conservative Kurdistan housing and development, amid announce- Democratic Party (KDP), led by Massoud Since 2003, following the fall of their oppo- ments that a new bilateral trade agreement Barzani. nents in Baghdad and with newfound auton- had been signed and that trade between Iran omy and increasing security and stability, and Iraqi Kurdistan was expected to surpass In 1998, the PUK and KDP signed a peace the Iraqi Kurds have gradually, but dis- $4 billion in 2013. In 2000, before the war, treaty and later joined forces in support of cernibly, strengthened relations with Iran. the officially reported volume of trade was the 2003 US-led invasion of Iraq. Kurdish The affair did not start auspiciously. only $100 million. guerilla fighters, called peshmerga, fought Unsettled by the participation of the pesh- alongside American troops in the conflict. merga in the US-led invasion of Iraq, and ut Iran still has some way to go to catch Following the invasion, the PUK and KDP worried that PJAK would find a safe harbour up with another regional heavyweight, held the balance of power in Kurdistan: rul- B in Iraqi Kurdistan from which to redouble its Turkey. The historical relationship between ing the region in coalition, and sharing out campaign against Tehran, Iran angered the Turkey and Iraqi Kurdistan is similar to key political offices – the presidency of Iraq Iraqi Kurds by flouting territorial sovereign- Iran's. Like Tehran, there is deep-rooted is held by the PUK's Talabani, and the presi- ty and shelling peshmerga positions in Iraq. hostility between Ankara and its Kurdish dency of Iraqi Kurdistan by the KDP's As recently as 2010, two weeks of Iranian air citizens. Like Iran and PJAK, Ankara has Barzani. strikes and shelling sought to cripple PJAK been embroiled in a long-running conflict bases in the region, and Kurdish media inside Turkey with the Kurdistan Workers' Relations between Kurds and the Iranian reported Iranian ground incursions into Party (PKK), a left-wing Kurdish movement government differ according to on which Iraqi Kurdistan. whose leader, Abdullah Öcalan, is ➼ side of the Zagros mountains you stand. In

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➼ currently in prison. Like Iran, Turkey ence from Baghdad. Even the ancient round The relationship between Iran and Iraqi shelled, bombed, and even sent ground citadel in Erbil bears the hoardings of 77 Kurdistan is thus more evenly balanced than troops against PKK positions inside Iraqi Construction group, a major Turkish-Iraqi might be expected, even surprisingly so. Kurdistan in the aftermath of the US-led joint venture. After all, Iran is a powerful country of 80 invasion. million people that operates a globally infa- Although currently smaller than the Turkish mous nuclear programme, while Iraqi Earlier this year, however, the PKK signed a connection, the economic relationship Kurdistan is but a region of Iran's smaller, ceasefire with Ankara and the two sides are between Iran and Iraqi Kurdistan is blos- western neighbour. But there are opportuni- engaged in peace negotiations. And Turkey soming, and it is by no means a one-way ties on both sides. Trade is blossoming, and has moved even more vigorously than Iran in street. Over the years, there have been well- Iranian cultural influence in the area is cen- investing in Iraqi Kurdistan, throwing its documented allegations of sanctions-busting turies old. Iran has fostered good relations weight into politically important, big-ticket oil smuggling from Iraqi Kurdistan to Iran, with the KDP and the PUK, both of which are infrastructure projects. Half of all foreign in defiance of Baghdad and the international increasingly striving to hedge Iraqi companies registered in Iraqi Kurdistan are community. Kurdistan's economic growth with inbound Turkish, and trade between Ankara and Erbil investment from a basket of neighbouring is $8 billion, double the Iranian figure. Oil- hese allegations were denied in July this countries. Politically, Iran has achieved a rich Iraqi Kurdistan has attracted invest- Tyear by Ashti Hawrami, the Iraqi government in Baghdad with ties to Tehran ment from the major international energy Kurdistan oil minister, although in August through its negotiations with the Iraqi companies – and the largest oil producer in Reuters claimed that as many as 30,000 bar- Kurds, in return for which the Kurds have the region is the Turkish company Genel rels per day of crude oil were being smuggled held onto the presidency of Iraq. Energy, listed in London and run by former from Iraqi Kurdistan to Iran's Bandar Imam BP chief Tony Hayward. Khomeini terminal on the Persian Gulf. A In all these areas, Iran has dealt with Iraqi rise in smuggling across the Kurdistan-Iran Kurdistan as an equal. But the recent hang- Erbil is finalising the connection of its oil border was recently reported, along with an ings in Iran reminded Iraqi Kurds of some- supplies to the Kirkuk-Ceyhan pipeline, increase in the deaths of kulbars, or smug- thing they seemed to have forgotten: when it which carries oil from Iraq proper to energy- glers, totalling around 100 over the past two comes to the Kurds inside Iran, especially hungry Turkey and the port of Ceyhan. At the years. Similar allegations have been made in PJAK, no amount of friendship with Iraqi end of October, Erbil announced its plans for respect of arms trafficking and money laun- Kurdistan will temper Tehran's fury. N a second pipeline that will directly link Iraqi dering. Kurdistan to Turkey, free from any interfer-

November / 20 / 2013

OPINION/ MUSTAFA AKYOL Another important detail was Erdoğan, for the first time, visited the offices of the Diyarbakır municipality, which is held by his main political opponent in the region, the Peace A Turko-Kurdish and Democracy Party, or the political wing of the armed and outlawed PKK (Kurdistan Workers Party). His handshake axis? with Mayor Osman Baydemir was a sign of peaceful times. www.hurriyetdailynews.com The presence of Şivan Perwer, a popular Kurdish singer who has been living in Europe for more than three decades n Turkey, some things are going really bad, while other things are due to the ban on his songs in his home country, Turkey, was Igoing not that bad. Among the latter, there is Ankara’s historic also symbolically important. His songs are known to have reconciliation with Kurds, both at home and abroad, which took a inspired many Kurdish youngsters who joined the “guerril- bold step forward in Diyarbakır last weekend. las.” First, a summary of what happened: Two key leaders, the His return to Turkey, and his support for peace, might prime minister of Turkey, Tayyip Erdoğan, and the president encourage the same youngsters to leave arms. of the Kurdistan Regional Government of Iraq (KRG), All in all, the Diyarbakır meeting underlined the great Massoud Barzani, came together to witness the mass wed- transformation in Turkey relating to the Kurds: Ankara, ding of some three hundred couples. (It is a culturally impor- which for decades saw all Kurds, in Turkey or abroad, as a tant phenomenon in the region to co-witness a wedding.) In problem, is now willing to see them as an asset. This was a their speeches, they gave powerful messages. strategic chance first imagined by the late Turgut Özal, who Erdoğan promised a Turkey where “prisons are empty” led Turkey in the fateful decade of 1983-1993, but is now rea- and “those who are in the mountains come down,” a euphe- lized by the AKP (Justice and Development Party) govern- mism for the farewell to arms by the Kurdish guerrillas. ment. (Other problems with the AKP should not overshadow Meanwhile Barzani supported the Turkish PM and praised this progress on Turkey’s most serious issue.) his effort towards “peace and brotherhood.” Of course, the most crucial element in this Kurdish peace An important detail, and a first, was that Erdoğan used process; the deal with the PKK, is not fully realized and is in the word “Kurdistan,” in reference to the KRG. That is cru- fact in a fragile state. Voices from both within the PKK and cial, because many Turks, who are fearful of a would-be the government accuse each other of not being brave, honest Kurdistan inside Turkey, cannot accept there is already a or good willed enough. Yet it is a comforting fact that the cea- Kurdistan on the other side of the Iraqi border. That is why sefire that was announced at the beginning of this year is still the state TV, TRT, could not dare to quote Erdoğan accurately valid. And the weekend in Diyarbakır raised more hope for a Ë and rather opted to censor the word “Kurdistan.” The K truly and consistently peaceful southeast. word, in other words, is still toxic. But more and more Turks will eventually get used to it.

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LEST

RlU'UBI.ICAIN 19 NOVEMBRE 2013 Trente ans d'exil etun film

Dans le cadre de la Semaine de la solidarité ,OV' _,.;., s' 1 Memationale, Zirek v.^ ^ présentait hier sonfilm ,.*«* ,>M "» VT«V « Pari(s) d'exil ». Portrait vV .<$«*' d'unhomme apatride.

Zirek est né dans un petit village fron¬ tière entre la Tur¬ quie, l'Iran et l'Irak, mais sa carte de sé¬ jour le définit comme un

« réfugié apatride ex-turc ». Un statut particulier que lui ont conféré les Nations Unies à sa demande.

C'est en 1982 qu'il arrive en France. «Après le coup d'État de 1980, j'ai attendu < Je ne suis rien, mais je suis tout », explique Zirek en parlant de sa nationalité. Photo ER un changement de politique, mais... » Mais celui-ci n'ar¬

rive pas. pour le Che. » film intime, basé sur sa pro¬ Le film est terminé depuis Grâce à un faux passeport, En France, il a la chance de pre histoire. 2011, « mais je voulais il s'installe à Paris, « le cen¬ rencontrer Ylmanz Guney, «Je voulais amener mon d'abord que la famille le tre culturel du monde pour réalisateur turc d'origine père ici. J'avais appris la voie ». n faut dire qu'il y met moi ». Car outre ses études kurde. Palme d'or au Festival mort de ma mère trois ans beaucoup de lui, comme la en économie, Zirek est éga¬ de Cannes en 82 pour « Yol » après son décès et ne voulais fois où il brûle la photo de sa

lement comédien. Dans son (La Permission) et jouera pas que ça recommence. mère: «C'était la vraie, je dans le film qui suit « Du- village d'Hakkàri, ' il faisait Mais il n'a pas eu de visa. n'ai pas triché. Dans ce film var» (Le Mur). Il s'affirme partie d'une association cul¬ Alors il m'a dit: envoie ton je revis mon exil. » Une cho¬ dans son métier de comé¬ turelle et faisait du théâtre, fils, qu'il .vienne toucher la se dont justement il n'arri¬ dien et jouera aussi pour chose interdite pour les Kur¬ terre. » Celui-ci a alors 13 vait pas à parler avec ses Godard et Costa-Gavras. ans, est né en France, ne enfants. des en ce temps-là. « Cha¬ parle pas la langue et ne Depuis ce voyage, ses trois que fois que je faisais un «C'était la vraie.-» comprend pas vraiment enfants vont là-bas une fois spectacle, je faisais deux à H y a de cela trois ans et pourquoi il est là. S'en sui¬ par an. Le père voit l'évolu¬ trois mois de prison. Mais on demi, Zirek se lance dans la vent de longs échanges télé¬ tion de la ville par leurs était jeune, on se prenait réalisation de son propre phoniques sur le question¬ yeux, mais n'a toujours pas film « Pari(s) d'exil ». Un nement du jeune homme: le droit d'y retourner. Même « Les conversations réson¬ après trente ans d'exil. Un naient le soir dans ma tête. » comble pour lui alors Zirek les couche alors sur le qu'aujourd'hui « le monde papier « et, arrivé à 250 pa¬ est devenu un petit village ».

ges, le scénario 6tait là ». Christine COKBIER

"'- - i

Àr o

m Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, Zirek présentait hier son film avec un collectif d'associations verdunoises.

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LE FIGARO mercredi 20 novembre 2013 Qara, seraient sur le point de couper définitivement la route d'Ersal, ultime Nouvel épisode de la guerre voie d'approvisionnement en armes et , en combattants à partir du Liban. Il y avait donc urgence à riposter pour la secrète saoudo-iranienne mouvance djihadiste. D'autant que la semaine dernière, son ennemi juré,

noire de la' monarchie saoudienne. De Cheikh Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, les a doublement défiés. i DÉCRYPTAGE " premières représailles eurent lieu le 15 août lorsqu'un attentat à la voiture D'abord en sortant à deux reprises en Georges Malbrunot piégée - le modus operandi d'al-Qaida public dans Beyrouth. Initiative excep¬ gmalbrunot<â>lefigaro.fr - fit 27 morts dans la banlieue sud de tionnelle, qui n'a même pas suscité de . Beyrouth, fief du Hezbollah. Depuis, les réaction de la part d'Israël qui l'a pour¬ accès au réduit du « Parti de Dieu ». ont tant dans le viseur depuis la guerre de MINUTIEUSEMENT préparé, le double r été strictement contrôlés. Mais l'am¬ 2006. Mais surtout en affirmant haut et attentat suicide, qui a visé mardi l'am¬ bassade d'Iran se trouve hors de ce pé¬ fort que sa formation continuerait1 de bassade d'Iran à Beyrouth, marque une rimètre sécurisé. lutter aux côtés d'Assad en Syrie. nouvelle escalade dans la guerre secrè¬ . Les djihadistes ne s'en cachent pas : te meurtrière que se livrent l'Arabie : Otage de la guerre les attentats se poursuivront au Liban sac-udite sunnite et l'Iran chiite, avec < Dans le contexte d'une guerre régiona- tant que la milice pro-iranierme com¬ pour toile de fond le conflit syrien. ' le en Syrie, exacerbée par les tensions battra en Syrie. Bref, la fragile mosaï¬ L'aide logistique que Téhéran et son al¬ i chiites-sunnites, l'attentat de mardi que libanaise, déjà terriblement affec¬ lié libanais du Hezbollah apportent à n'a guère surpris. Des informations sur tée par un afflux massif de réfugiés Bachar- el-Assad est insupportable à la présence de voitures piégées à tra¬ syriens, se retrouve plus que jamais Riyad. Surtout depuis qu'en juin der¬ vers le Liban circulaient depuis plu¬ otage de la guerre qui déchire son" voi¬ nier, le régime de Damas, fortement sieurs semaines. Ces engins de mort se¬ sin. ' f épaulé par les combattants du Hezbol¬ raient confectionnés dans la ville Que peuvent faire lés autorités de lah, a repris aux rebelles la ville straté¬ i libanaise d'Ersal, bastion djihadiste à Beyrouth ? Envoyer l'armée agir gique d'al-Qusayr, verrou par lequel i partir duquel les rebelles passent en. contre Ersal? Cela risquerait d'aggra¬ transitaient armes et combattants en '' Syrie voisine, avant d'y revenir lorsque ver encore les tensions communautai¬ provenance du .Liban. Un franchisse¬ le feu est à leurs troussés. C'est le cas res. Une possible détente réside dans ment d'une « ligne rouge » que l'Arabie actuellement. un accord entre Iraniens et Américains Saoudite s'est juré de faire oublier. Appuyée une nouvelle fois par le sur le nucléaire, qui pourrait à terme se À défaut de pouvoir systématique¬ Hezbollah, l'armée syrienne a lancé traduire par un partage des influences ment frapper en Syrie, la mouvance une vaste offensive dans la région de entre Iraniens et Saoudiens au Moyen- djihadiste élargit le conflit, en ripostant Qalamoun, juste en face d'Ersal. Or les Orient. Mais nous sommés encore- loin contre l'allié chiite libanais de Damas, loyalistes, qui ont pris mardi la ville de de cette avancée. "devenu ces dernières armées la bête

*| j ' , Mit 15 novembre 2013

Décapitée, la rébellion syrienne perd du terrain

renseignement de Liwa al- loyalistes ont ensuite RECIT Tawhid, l'un des principaux regagné le district de ""-^ L'armée d'Al-Assad, groupes de la rébellion, a été tué Safira, au sud-ouest C. qui mène une contre- lors d'un raid de l'aviation du d'Alep, contrôlée par la offensive, a tué régime sur une base militaire rébellion depuis un an. plusieurs chefs de dans la région d'Alep, la grande Là aussi, les bombarde¬ qu'ils doivent également encaiss¬ ments ont été particulièrement groupes armés. ville du Nord, selon er une série de défaites dans les l'Observatoire syrien des droits violents, plus de 130 000 person¬ zones kurdes du nord-est du

de l'homme (OSDH). La frappe a nes ayant dû fuir la zone, selon pays. Selon l'OSDH, les combat¬ Luc MATHIEU également blessé Abdel Kader Médecins sans frontières. tants des Unités de défense du Saleh, le chef du groupe, ainsi L'armée syrienne, alliée à des peuple (YPG), la branche armée L'hiver s'annonce meurtrier qu'un autre commandant. Trois combattants du Hezbollah du Parti des travailleurs du pour les rebelles syriens. autres leaders de bataillons libanais et des miliciens chiites Kurdistan (PKK) en Syrie, ont Confrontés à une contre-offen¬ rebelles ont péri lors de combats irakiens, tente depuis de repren¬ chassé les jihadistes de 19 villes et sive d'ampleur des troupes du dre l'aéroport international contre les troupes loyalistes près villages depuis la fin octobre. Ces régime de Bachar al-Assad, ils de l'aéroport international d'Alep d'Alep. victoires ont poussé plusieurs accumulent les revers depuis plu¬ et dans la ville de Ma'arat al- formations kurdes à annoncer sieurs semaines dans le nord du Artiq (Nord). Inquiets de ces revers, inédits mardi la création d'une adminis¬ pays. Alors qu'ils ont cédé plu¬ dans une région en majeure par¬ tration autonome dans la région. sieurs villes et bases stratégiques, La contre-offensive du régime a tie perdue par le régime depuis La Turquie a immédiatement ils doivent désormais encaisser la débuté en août avec la reprise, plus d'un an, rebelles et jihadistes répliqué qu'il n'était «pas ques¬ perte de plusieurs de leurs com¬ après des bombardements mas¬ ont lancé en début de semaine tion d'accepter une telle chose en mandants. dernière des appels à «la mobili¬ sifs, d'Ariha, une ville située sur Syrie».* la route reliant Lattaquié, un bas¬ sation générale». Leur préoccu¬ Jeudi, Abou al-Tayyeb, chef du tion du régime, à Alep. Les forces pation est d'autant plus grande

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21 NOVEMBRE 2013

l'hôtel Madimak, dans laville de Sivas,

où des intellectuels majoritairement alévis étaient réunis, faisant 35 vic¬ " times. « Pour moi, être alevie, c'est la peurdans lesyeuxde ma mère», se sou¬ >... vient Asli Dogan. La jeune femme avait

13 ans lors de l'incendie : «Nous regar¬ i ^ "*. *^ ,', dions les informationssurSivas à la télé- '-" ' ' r \ \ if vision,desgensavecdesbâtonssontsor- tisde la mosquée devant notre immeuble <**+. r" en hurlant "Allah Akbar". » Cette haine remonte à l'Empire otto¬ i \* man. En mai, le gouvernement en a

V x, f «' ravivé la mémoire en annonçant que i le troisième pont sur le Bosphore por¬ i terait le nom de Yavuz Sultan Selim, t qui fit massacrer 40 000 de ces «héré¬ tiques » au XVIe siècle. Quelques jours 1* Manifestation de après l'inauguration du chantier, les commémoration Alevis participaient en masse à la du massacre de gigantesque contestation contre Sivas, 2 juillet 2013 Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérives autoritaires, place Taksim. TURQUIE Ils restent d'ailleurs en première

ligne dans lafronde antigouvernemen¬ tale qui a fait six morts au cours des LA FRONDE DES ALEVIS cinq derniers mois. Trois des victimes sont alevies, et trois sont alaouites. Ces Minoritaires dans unpays à majorité sunnite, discriminés, derniers, arabophones, sont des cou¬ sins très lointains des premiers, turco- ils ne supportentplus la dérive islamiste du gouvernement phones. Ils vivent dans la province turque de Hatay, dans le sud du pays. Il PAR LAURE MARCHAND s'agit de l'ancienne province d'Alexan-

drette cédée à Ankara par la France, alors puissance mandataire en Syrie. Le «paquetdedémocratisation» jouirde leurs droits », s'inquiète l'intel¬ Ces citoyens turcs arabophones appar¬ du Premier ministre dévoilé au début lectuel Ahmet Altan, qui n'a «jamais tiennent à la même famille religieuse de l'automne, c'est un peu comme vu autant de tensions interethniques que Bachar al-Assad. « la hotte du père Noël », commente, sunnites-Alevis qu'aujourd'hui ». La situation est d'autant plus sen¬ sarcastique, Aysegûl (i) surson compte Ces musulmansvénèrentAli, ne font sible que la politique ouvertement Facebook. Il y a les chanceux, qui ont pas le ramadan et boivent de l'alcool. pro-sunnite d'Ankara envers la Syrie été gâtés par les réformes accordées Hommes et femmes prient ensemble. attise la colère. Les amalgames entre par Recep Tayyip Erdogan, et ceux qui Leurs cérémonies religieuses se dérou¬ Alevis et Alaouites sont légion. Résul¬ n'ont rien obtenu, ou si peu que cela lent dans les cemevi, que le gouverne¬ tat, les deux minorités se rappro¬ est vécu comme une insulte. Les 12 à ment islamo-conservateur actuel, chent. Or les haines confessionnelles 15 millions d'Alevis, minoritaires dans commeles précédents, refuse de recon¬ dans le pays voisin ont déjà surgi de une Turquie majoritairement sunnite, naître comme des lieux de culte. De ce côté de la frontière. Le ressenti¬ et dont Aysegûl fait partie, se rangent même, ils doivent toujours suivre les ment des Alaouites turcs contre le dans cette seconde catégorie. L'univer¬ cours de religion sunnite à l'école. Une Parti de la Justice et du Développe¬ sité de Nevsehir, petite ville de l'Anato- obligation pourtant condamnée par la ment (AKP), au pouvoir, auquel ils lie, sera rebaptisée du nom de l'un de Cour européenne des Droits de reprochent de soutenir les mouve¬ leurs saints, Haci Bektas Veli. Voilà l'Homme. ments djihadistes en Syrie, augmente l'unique mesure concédée par le chef « La division entre Alevis et sunnites de façon préoccupante. Des troubles est une des lignes defracture lesplussen- du gouvernement. agitent à intervalles réguliers la Mettre fin aux discriminations à ren¬ sj'bZesde/aTkr

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K±-.» Syrie mes enjeux de l'introuvable conférence Genève 2

22 octobre, par les Amis de la Syrie. Mais ce concurrent au sein de l'opposition syrienne : le ANALYSE rajout au texte initial ne doit pas faire illusion : Comité de coordination nationale pour le chan¬ le principal courant de l'opposition, autrefois gement démocratique (CÇN), une coalition de hostile au communiqué de Genève, se fait à partis et de personnalités issus de la gauche laï¬ par Benjamin Barthe l'idée que la démission de Bachar Al-Assad ne que, critique de la militarisation du soulève¬ Service International peut être que l'aboutissement des négociations ment. «C'est la baguette magique des khawaja

et non un préalable à leur ouverture. «Aujour¬ ("étrangers"), sourit l'un de ses dirigeants, Hay-

d'hui, c'est ridicule de poser des conditions tham Al-Manna, en référence aux pressions nnoncée, repoussée, oubliée, puis pareilles, confie un conseiller de la Coalition. On exercées par les Amis de la Syrie sur la CNS. Le réannoncée, re-repoussée et ainsi sait très bien que les Russes n 'accepterontjamais communiqué de Londres, c'était poursauVer la de suite depuis six mois, la confé¬ cela: Et, en même temps, des informations nous rence de paix sur la Syrie, baptisée face. Tous lespays qui ontreconnu la CNS comme laissentpenser queMoscou n'estplus à 100% der¬ Genève 2, n'en finit pas d'user les le représentant du peuple syrien lui demandent rièreBachar. Une délégation qui saitparlerpoliti¬ ^nerfs des diplomates onusiens qui d'aller à Genève. A moins de perdre leur soutien, quepourrait s'entendre avec les Russes. » s'échinent à la mettre sur pied. Longtemps elle a elle nepeutplus dire non. » Deuxième évolution, qui découle de la précé¬ semblé inatteignable, telle une lubie poursuivie Reste un obstacle, et pas le moindre. Même dente -. le principe de s'asseoir en face d'un émis¬ par quelques idéalistes, alors que les vrais s'il a très tôt.signalé sa disposition à participer à saire du président syrien n'est plus uneligne rou¬ débats se déroulaient sur le terrain, armes à la Genève 2, le régime n'a jamais reconnu explicite¬ ge. Au début de l'année, la proposition du pre¬ main. Mais la perspective de voir des représen¬ ment le communiqué de juillet 2012, censé ser¬ mier chef de la CNS, le cheikh Moaz Al-Khatib, tants du régime et de l'opposition syrienne s'as¬ vir de socle à cette conférence. Dernièrement, d'ouvrir des négociations avec Farouk Al-Sha- seoir à la même table a gagné quelques degrés de BacharAl-Assad, confiantdans sa capacité à l'em¬ raa, le vice-président syrien, en délicatesse avec réalisme. "Genève 2 pourrait s'ouvrir, dans le portermilitairement, évoquait mêmela possibi¬ meilleur des cas, courant décembre. le régime, avait été très mal accueillie par les lité de se présenter à l'élection présidentielle, C'estun communiqué de la Coalition nationa¬ militants. Aujourd'hui, la perspective de négo¬ prévue en 2014. Le CCN, proche de Moscou, s'ac¬ le syrienne (CNS), diffusé le 11 novembre, qui a cier avec Walid Mouallem, le ministre des affai¬ commode de cette ambiguïté. «Le régime vien¬ mis en lumière ces progrès. Dans ce texte, le prin¬ res étrangères syrien, probable chefde la déléga¬ dra à la conférence, dans l'idée de désarticulerl'ar- cipal rassemblement d'opposants au régime tion que le régime pourrait envoyer- à Genève, ticlesurlafo.rmationde'Tautoritétransitoire",le syrien se disait prêt à participer à ces pourpar¬ suscite moins d'opposition, «four tous nos seul qui luifaitpeur, prédit Haytham Al-Manna. lers, «surla base d'un transfert du pouvoir à une membres, qui ont perdu des proches dans la Mais,sitouteslesautrespartiesautourdelatable autorité transitoire », dotée des «pleinspouvoirs répression, le sujeta étélongtemps tabou », expli¬ insistentsur cepoint, il nepourrapasfinasser. » exécutifs» et formée par «consentement que Munzer Akbik, le chef de cabinet du nou¬ La CNS/très suspicieuse à l'égard du Kremlin mutuel». Une formulation conforme au docu¬ veau présidentde la CNS, Ahmed Jarba. Enfiligra- et peu confiante dans le soutien de la Maison ment de Genève élaboré en juillet 2012 par les ne de cette évolution, on peut lire l'impact de Blanche, redoute un processus à rallonge, qui l'éloigné de son objectif initial. «Nous irons à Etats-Unis et la Russie, restée lettre morte l'enlisement des combats et la prise de conscien¬ Genève pour lancer une transition démocrati¬ depuis, en raison de divergences d'interpréta¬ ce, après la volte-face américaine sur les armes que, prévient Khaled Saleh, un porte-parole,pas tion entre les deux grandes puissances. «Ilfaut chimiques, qu'il est vain de parier sur une inter¬ pourfairegagnerdu temps au régime. » A suppo¬ être réaliste, plaide'Najib Ghadbian, l'ambassa¬ vention étrangère. ser que la conférence s'ouvre effectivement, deur aux Etats-Unis de la Coalition.Afous nepou¬ La baguette magique des « khawaja » quelle probabilité de réussite faut-il lui accor¬ vonspas nouspermettre d'être vus comme les res¬ der? «Nulle ou presque», prédit un cadre de la ponsables de l'échec de la solutionpolitique. » Troisième signe encourageant : en limitant CNS, avec un sourire dépité. La Coalition a précisé que «BacharAl-Assad et ses demandes d'avant-conférence à la libération ses associés ne jouerontaucun rôle dans laphqse de prisonniers et à l'acheminement d'aide [email protected] transitoire et dans la future Syrie», en accord humanitaire dans les zones assiégées par l'ar¬ avec un communiqué adopté à Londres, le mée, la CNS se rapproche des positions de son

Irak : 4 morts et 12 blessés dans des Xlnhaa mm fusillades et explosions à Diyala

27 novembre 2013 - Agence de presse Xinhua Dans un incident distinct, des hommes ont fait irruption dans la mai¬ son d'un membre du groupe paramilitaire Sahwa soutenu par le gouver¬ nement, au petit matin, tuant le membre visé et son épouse, a affirmé une Quatre personnes ont été tuées et douze autres blessées dans source de la police provinciale. des fusillades et des explosions distinctes, dont un attentat suicide, dans la province irakienne de Diyala (est), ont annoncé mercredi Parallèlement, des hommes ont abattu un civil près de sa maison à Bani Saad, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Baqouba, a-t- des sources officielles. elle ajouté. Un membre des peshmerga (gardes kurdes) a été tué et neuf autres blessés lorsqu'un kamikaze a conduit sa voiture bourrée d'explosifs dans Une bombe placée en bord de route a explosé au passage d'une leur poste de contrôle à Jbara, à une centaine de kilomètres au nord de patrouille militaire à Hashmiyat, près de Baqouba, endommageant un Baqouba, chef-lieu de la province situé à 65 kilomètres au nord-est de véhicule militaire et blessant trois soldats à son bord, toujours selon la Bagdad, a confié à l'agence Xinhua le maire de la ville Aref Adel via télé¬ même source. phone. La province de Diyala, qui s'étend de l'est de Bagdad à la frontière

Jbara fait partie des régions disputées par les Kurdes et les autorités orientale du pays, est devenue instable depuis l'invasion de l'Irak en de Bagdad. Les Kurdes souhaitent annexer ces régions adjacentes à la 2003, en dépit de la multiplication des opérations militaires contre les région du Kurdistan, mais Bagdad s'oppose fermement à leur tentative. groupes militants. Q

47 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

jfeJlîonde . . _ . .

Dimanche 24 - Lundi 25 novembre 2013

Les négociations /*»

è de Genève divisent 4À* le pouvoiriranien

Les milieux conservateurs s'opposent à toute nouvelle concession sur le dossier nucléaire le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif

(deuxième à partir de la droite), à son arrivée à Genève,

vendredi 22 novembre. Fabrice coffrini/ap Quelques heures avant le l'accusent d'avoirbloqué un accord début des négociations lors de la dernière session de négo¬ teur enchef, Hossein Shariatmada- sur le dossier nucléaire ciations entre Téhéran et les « 5+1 » ri, nommé par le Guide suprême, a iranien à Genève, Ali La convergence (les cinq membres permanents du fait valoir, le 20 novembre, que Khamenei est enfin sorti de son des points de vue Conseil de sécurité des Nations «Téhéran avait déjà rempli silence, mercredi 20 novembre. unies plus l'Allemagne), du 7 au certaines exigences du groupe des Prononçant un discours à Téhéran de François Hollande 10 novembre à Genève. 5+1, sans avoir rien obtenu de devant une dizaine de milliers de avec ceux Le récent voyage en Israël du concret en retour. Voilà pourquoi bassidjis (la milice islamique du présidentfrançais François Hollan¬ c'estmaintenantà euxdefaire quel¬ régime), le Guide suprême, la plus de l'Etat juifa suscité ques concessions à notrepays ». Cet¬ haute autorité du pays et qui a le de et la convergence de ses points de vives réactions te prise dé position sonne comme dernier mot sur la question de vue sur le contentieux nucléai¬ une mise en garde du Guide à l'at¬ nucléaire, a défini « la ligne rouge» re iranien avec ceux de l'Etat juif en Iran tention du président Rohani. que devrait respecter l'équipe des ont également suscité de vives Le président continue toutefois négociateurs. «Je ne me mêle pas réactions en Iran. « C'est une honte ministre des affaires étrangères, de défendre la nécessité de trouver des détails des pourparlers, mais il pour le peuplefrançais, a soutenu de céder sur certains sujets cru¬ un accord à Genève. «Si les ne faut pas reculer, même d'un Ali Khamenei. Mais il faut qu'il ciaux. Le gouvernement serait ain¬ négociations aboutissent, cela sera iota, sur les droits du peuple », a-t-il trouve une solution à cela. » si obligé de poursuivre le dévelop¬ dans l'intérêt de toute la région, précisé, faisant allusion au droit Si le Guide a pris soin d'insister pement de « tous les sites nucléai¬ mais aussi du monde occidental», «indéniable» des Iraniens à sur son soutien au gouvernement res» et «l'enrichissement de l'ura¬ a-t-il déclaré, mercredi, lors d'une l'enrichissement de l'uranium. du président Hassan Rohani et nium à 20% ». Autant de points au réunion avec le gouvernement. «L'Etat américain a été toujours aux «responsables des négocia¬ c des négociations avec le Afin de rappeler au monde occi¬ despotique, malveillant et haineux tions», la presse iranienne et groupe 5+1. dental que le temps pour parvenir à l'égard du peuple et du régime plusieurs responsables politiques Le plus important quotidien à un accord n'était pas infini, Has¬ islamique », a ajouté Ali Khamenei, conservateurs n'ont eu de cesse de ultraconservateur, Kayhan, a, san Rohani a encore une fois évo¬ avant de s'en prendre aux autorités les critiquer. Une centaine de parle- quant à lui, mis en garde les qué «cette occasion exceptionnel¬ françaises qui «se sont rabaissées » mentaires (sur un total de diplomates iraniens contre de le», rendue possible, selon lui, par face à Israël et aux Etats-Unis. Paris 290 élus) hostiles au gouverne¬ «nouvelles concessions» lors de ce son élection le 14 juin. «Ilfaut que aétépointédudoigtparlès respon¬ ment, ont rédigé une proposition round de discussion prévu pour tout le monde utilise cette fenê¬ sables politiques iraniens, ainsi de loi qui, si elle était votée, interdi¬ durer jusqu'à vendredi. Son rédac tre », a-t-il conclu.* que par la presse et par des inter¬ rait à Mohammad Javad Zarif, le GhazaiGoishiri nautes sur les réseaux sociaux, qui

feDlonde

Mercredi 20 novembre 2013

LIBAN M'i^l'h c-\ Au moins dix morts dans une double explosion à proximité de l'ambassade d'Iran à Beyrouth

BEYROUTH. Deux explosions très puissantes, qui ont retenti, mar¬

di 19 novembre, en milieu de matinée, à proximité de l'ambassa¬

de d'Iran à Beyrouth, dans le sud de la capitale libanaise, ont fait

au moins dix morts. Une source sécuritaire libanaise a attribué

cette attaque à une voiture piégée, tandis qu'une autre a rapporté

que deux roquettes avaient été tirées vers l'ambassade, dont les

alentours ont été dévastés. La guerre civile en Syrie, voisine du «t.. *-

Liban, a accentué les tensions entre les sunnites et les chiites, en .J&*i » '. particulier le Hezbollah, qui s'est engagé à combattre aux côtés '.^ f. 1* ' ' . <* ;-n de Damas aussi longtemps que nécessaire, m -(AFP, Reuters.) ^^B ""'

48 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti 22 November 2013 Kurds are now shaping the Middle East With governments embroiled in uprisings, Kurds are beginning to benefit – is autonomy in north-east Syria just the start?

Ranj Alaaldin theguardian.com

he leading Syrian Kurdish rebel group Thas said it intends to form a government in Kurdish-dominated north-east Syria, where it has been operating as the de facto government since last year. This signals the emergence of another autonomous Kurdish region, following the autonomy that Iraq's Kurds have enjoyed since the 1990s.

The Middle East's Arab spring uprisings have placed the region's Kurds in the rare situation where their powerful and his- torically hostile neighbours are engaged A member of the Syrian Kurdish Democratic Union party's armed wing flashes a in conflicts elsewhere, and find their victory sign in Ras al-Ain, north Syria. Photograph: Stringer/Reuters domestic stability undermined and weak- ened as a result. healthcare services, allowed the group to cause remains one of division. Iraqi Turkey, for example, has spent the best entrench its dominance and influence. It Kurdistan's main party, the Kurdistan part of its history struggling with its has a well-trained and armed group of Democratic party (KDP), has a historic Kurdish issue and the political and terri- fighters known as the YPG (People's rivalry with the PKK/PYD. torial demands of its 20 million Kurds. Protection Unit). Over the course of the past 30 years, at a The Iraqi Kurdistan president, Massoud cost of more than 40,000 lives, it has The PYD announcement, last Tuesday, Barzani, has just been hosted by the suppressed Kurdish human rights and included the creation of a parliament of Turkish state in Diyarbakir, the largest waged war with Kurdish rebel group the 82 members elected from three districts Kurdish city in Turkey. While the event PKK (Kurdistan Workers' party), which across the region, which will each have was a historical one signaling the change seeks a combination of demands related their own local assemblies. The plan is in Turkish-Kurdish relations, it was to autonomy and human rights. due to be implemented within six equally the result of Turkish realpolitik months, meaning that the PYD will offi- and efforts to weaken the Kurdish hand Yet, Ankara dramatically miscalculated cially secure its control over large swaths on the regional front. The Turkish prime at the advent of the Syria conflict by sup- of strategically important land with sig- minister, Recep Tayip Erdoğan, is also porting Sunni Arab groups and hardline nificant energy resources. This will courting the Kurdish vote for forthcom- Islamists, which disregarded the rights enhance the prospects of Turkey's own ing elections in Turkey. and demands of Syrian Kurds. The posi- restive Kurds to achieve similar rights tion backfired after Syrian president, and edge toward achieving territorial The composition of both the Iraqi and Bashar al-Assad, responded to Turkey's autonomy. Syrian state remains under threat, which swift support for the Syrian opposition by could catapult the Kurds into a greater allowing the Kurds in the north-east to nkara may be able to maintain the position of strength. At the least, they take control of several towns and cities. Aterritorial integrity of the Turkish could operate with increased leverage state by committing to the fragile but his- over their Arab counterparts. At most, Turkey fears the rise of the Kurds in toric peace deal with the PKK, which was the disintegration of Iraq and Syria could Syrian Kurdistan because the PYD announced in March after the impriso- produce a Kurdish state of some shape (Democratic Union party), a sister group- ned PKK leader, Abdullah Ocalan, called and form. ing of the PKK, is now the de facto gov- on fighters to lay down their arms. The ernment of the region. This has embold- settlement is, however, still some way Whatever the future may hold for the ened the PKK and strengthened its hand from being realised, and there is still little Kurds, they have emerged as important both within Turkey and regionally. to suggest that Turkey's domestic politics shapers of the Middle East, rather than Assad's carte blanche for the PYD to con- can muster the political will to implement its victims. N solidate its position in the region and the necessary reforms. establish checkpoints, educational and The underlying weakness in the Kurdish

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International ?fan Jîork Simes WEDNESDAY, NOVEMBER 20, 2013 THURSDAY, NOVEMBER 21, 2013 Push on Iran nuclear deal U.S. weighs strains U.S.-Israeli ties destroying

that, too but there's no way that's go¬ WASHINGTON ing to happen at this point in the negoti¬ Syria arsenal ation. And for us, the goal is to make BY DAVID E.SANGER sure that we are putting limits and con¬ ANDJODIRUDOREN straints on the program, and ensuring aboard barge

To the Israeli government, the prelimin¬ that if the Iranians decided to race for a ary deal with Iran that the Obama ad¬ bomb, we would know in time to react." WASHINGTON ministration is trying to seal this week is The White House, alarmed by Mr. Net¬ a giveaway to a government that has anyahu's outspoken opposition and by BY.THOMSHANKER spent two decades building a large nucle¬ an effort in Congress to enact a new AND ERIC SCHMITT ar program. It enshrines the status quo round of sanctions on Iran that Israel

at a time when the Iranians are within supports, is trying to shore up its own ar¬ Unable to find a country willing to dis¬ reach of the technical capability to build guments. Mr. Obama is bringing the pose of Syria's chemical weapons, the a bomb and rewards some unproven leaders and ranking members of the United States is considering plans to leaders with cash and sanctions relief. Senate foreign relations, intelligence, place the chemical components of the President Obama and his top aides armed services and banking committees weapons on a barge where they would see the same draft deal in .«different to the White House on Tuesday to make be dissolved or incinerated, according terms. To them, it is a first effort to the case that if Iran is going to be coaxed to senior American officials. freeze the Iranian program, to buy some into a deal, the country's new leaders The two systems under review are in¬ time to negotiate a better deal, and to must go home with some modest appet¬ tended to destroy the precursor materi¬ stop two methods of developing a bomb, izer of sanctions relief - as an indication als that are designed to be combined to one involving uranium, the other that the United States is ready to deal. form chemical munitions. Syria's smal¬ plutonium. In return, the Iranians get The details of the proposal have been ler arsenal of operational chemical modest relief from sanctions, but not closely held by the administration weapons would be destroyed separate-:

what they desire, the ability to sell oil and, the Israelis claim, from Jerusalem ly, officials said. around the world. That would come only but what is known about the deal Officials from the Organization for the later as part of a final agreement that gives both sides plenty of talking points. Prohibition of Chemical Weapons, wpuld require the Iranians to dismantle While the Americans say it "freezes" which is operating in Syria to locate and much of their nuclear infrastructure. the Iranian program and rolls it back, in identify the weapons, would monitor the Those two views have politicized the fact only some elements are frozen, and destruction, which would be carried out question of whether the accord that the rollbacks in the initial accord are rela¬ following safety standards set by legis¬ United States and its European allies tively minor. For example, Iran would lation in the United States and the Euro¬

are considering should be termed a pean Union, according to officials famil¬ good deal. It is a fundamental disagree¬ The disagreement reflects iar with the proposal. The system could ment that has left in tatters whatever a clash of fundamental goals. be operational in 75 days. . halfhearted efforts Mr. Obama and The seaborne options have received Prime Minister Benjamin Netanyahu of more serious consideration after Albania Israel have made over the past five continue adding to its stockpile of low- on Friday turned down an appeal by the years to argue that they are on the same enriched uranium, meaning uranium United States to destroy the weapons on page on Iran. enriched to reactor grade, or less than 5 its territory; the decision followed street Every time Mr. Obama and his secre¬ percent purity. But the United States protests by thousands ofAlbanians. Nor¬ tary of state, John Kerry, ask for a little maintains that under details it cannot way rejected an earlier request, saying it

time to test the new Iranian leadership's yet disclose, the overall size of Iran's did not have the expertise or the facilities

claims that it is ready for a new ap¬ stockpile would not increase. to destroy the weapons.

proach, Mr. Netanyahu responds that The reason appears to be that Iran Under one plan, five incinerators op¬ the proposed agreement is "a very bad would agree to convert some of its medi¬ erating at temperatures of 2,700 degrees deal," "extremely dangerous" or, as he um-enriched uranium fuel enriched to Fahrenheit, or 1,480 Celsius, aboard the

said in an interview with CNN on Sun¬ 20 percent purity, or near bomb grade barge would be able to destroy all of Syr¬ day, "an exceedingly bad deal." And he into an oxide form that is on the way to ia's most serious precursor materials for has often raised the specter of an Israeli becoming reactor fuel. But that process chemical weapons in less than 60 days. strike on Iran's nuclear facilities even if can be easily reversed, notes Olli Heinon- Officials said the byproducts would be

a deal is signed, something the Obama en, former chief inspector of the Interna¬ harmless salts and other solids. administration believes would split tional Atomic Energy Agency. No American companies, ships or per¬ apart the global coalition it has built to Mr. Netanyahu's camp and some Is¬ sonnel would be,involved under this pro¬ squeeze Iran. raeli analysts say the Israeli leader's posal, although officials said it was pos¬ Yet the disagreement is about more unstinting opposition is both substan¬ sible that the American military would than negotiating tactics. In interviews, tive and political. He truly believes that help provide security in the internation¬

both American and Israeli officials con¬ a deal lifting sanctions without fully al waters where the barge would be situ¬ ceded that the terms of the preliminary halting enrichment and dismantling ated, whether by assigning warships or

accord reflect a difference in goals. Mr. centrifuges is a mistake. But he has also surveillance planes to the mission. Obama speaks often of his determination staked his premiership on fighting thé The second proposal focuses on a

to prevent Iran from obtaining a nuclear Iranian nuclear threat, and the change highly sophisticated mobile system de¬

weapon; Mr. Netanyahu sets a higher in approach by his closest allies leaves veloped by the Pentagon, known as the bar of preventing Iran from gaining, or him a bit rudderless. Field Déployable Hydrolysis System, keeping, the capability to build one. which is designed to convert chemical Mr. Netanyahu "will be satisfied with David E. Sanger reportedfrom Washing¬ agents into compounds that cannot be nothing less than the dismantlement of ton, and JodiRudorenfrom Jerusalem. used for military purposes by mixing every scrap of the Iranian nuclear infra¬ Steven Erlanger contributedfrom New them with water and other chemicals structure," one administration York, Isabel Kershnerfrom Jerusalem, and then heating them, American offi¬ strategist said the other day. "We'd love and Mark Landlerfrom Washington. cials said.

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International J«lu||orkSimes NOVEMBER 25, 2013 Syrian refugee crisis is called the most dire in a generation

. KILIS, TURKEY

BY NORIMITSU ONISHI

As the boom of shelling resounded along Turkey's border with Syria here on a recent afternoon, Zakaria Deeb had A* ^ *#*'' nowhere left to run. He had traveled 100 miles to Kilis with à his family, chasing a false rumor that \ :*$$&\ refugees would be allowed into a Turk¬ ish-run camp in the city, about 50 miles north of the Syrian city Aleppo. Instead, along with hundreds of other Syrians, the Deebs were now squatting in a gravel-strewn field across from the camp, sleeping under plastic sheets

hanging from the branch of a cypress r. tree. Nearly three years of civil war in Syr¬ ia have created what the United Na¬ tions, governments and international humanitarian organizations describe as the most challenging refugee crisis in a generation bigger than the one un¬ À leashed by the Rwandan genocide and laden with the sectarianism of the Bal¬ m -y '//* j kan wars. With no end in sight in the conflict and with large parts of Syria already destroyed, governments and organizations are quietly preparing for

the refugee crisis to last years. Syrians crossing into Turkey last month. The total number of Syrians who have fled their country The Deebs fled their home a year ago is now 2.1 million, up from 300,000 a year ago, and could reach 3.5 million by year-end. because of fighting between Syrian rebels and government forces. Recent

clashes between Kurdish fighters and "The fighting continues, people are lize the fragile borders. Like the other the Qaeda-linked Islamic State of Iraq getting displaced and we don't know host countries, Turkey, which is actively and Syria, or ISIS, pushed them into how long it's going to take," said Amin supporting the Syrian opposition, was Turkey. Now, just on the other side ofthe Awad, the head of the United Nations' struggling to control the mass move¬ border here, ISIS fighters were battling refugee agency in the Middle East. ments across its border. yet another rebel group, the Northern "Therefore, aside from making sure the In Hatay, Turkey's southwestern Storm. humanitarian operations are running, province, hundreds of Syrians could be "We expected the revolution to be we need to support the host communi¬ seen crossing illegally, unchecked by

over quickly, like in Libya and Egypt, ties and governments." border guards or soldiers. Stretches of but it's been nearly three years already, The exodus has stretched the re: the border appeared porous and law¬ and God knows when this war will end," sources of the region's host countries less. Criminal gangs thriving in the Mr. Deeb, 31, said, peering at the plumes Lebanon, Jordan, Iraq and even Turkey, cross-border smuggling of gasoline and of white smoke rising inside Syria. Chil¬ the biggest and richest by far. Camps other goods could be seen working in dren shrieked as another large mortar are full. But so are many neighborhoods broad daylight, using walkie-talkies to shell exploded across the border. in cities, towns and villages, where the direct trucks into and out of Syria. A stray bullet from Syria had landed A few miles from one of the biggest inside the camp in the morning, wound¬ "The Syrian refugees want smuggling centers, the Turkish border ing a 5-year-old girl in the foot. "If this more than what we can town Be's Arslan, soldiers could some¬ camp is full, we're willing to go to any times be seen chasing individual Syri¬ camp inside Turkey," he said. "We don't provide." ans clambering down a hill into Turkey. want to go back to Syria.' ' In a cat-and-mouse game played out Syrians have been pouring out oftheir Syrians' presence has raised rents, over the day, Syrians crouched behind country in recent months, fleeing an in¬ undercut wages and increased tensions. trees and rocks, some successfully slip¬ creasingly violent and murky conflict In Lebanon, the smallest of the host ping into Turkey; others were caught by that is pitting scores of armed groups countries and the most politically fra^ soldiers and sent back. against one another as much as against gile, Syrian refugees are expected soon Those turned away often try again the government. Numbering just to make up a quarter of the population. later in the day. As soon as darkness fell, 300,000 one year ago, the refugees now The flood has also raised fears that hundreds of Syrians began pouring out total 2.1 million, and the United Nations the refugees will import the Syrian con¬ of Bes Arslan onto the highway, where predicts their numbers could swell to 3.5 flict into the host countries, and destabi relatives and taxi drivers were waiting. million by the end of the year.

51 Revue de Presse-Press Reviezu-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

International ^rtuJjorkSintcs November 22, 2013 Slipping in and out of the headlights, they stuffed large suitcases into vehi¬ cles that quickly took them deeper into

. Turkey. Turkey has already spent $2 billion Ayatollah s speech sheltering 200,000 Syrian refugees in 21 camps. But an estimated 400,000 live in Turkish communities, and many have exhausted their savings and are turning : to Turkey for help. Turkish officials, who colors talks have been praised for their well-run camps, are expressing frustration. Khamenei accused French leaders of GENEVA "The Syrian refugees want more than "kneeling before the Israeli regime.". what we can provide," said Suleyman The ayatollah also accused the United BY MICHAEL R. GORDON Tapsiz, the governor of Kilis. "So we're States of "inhuman deeds," citing its de¬ ANDJODIRUDOREN caught in a dilemma. On the one hand, if cision to use'atomic weapons against Ja¬

we provide good services, more and The anti-Zionist speech by Iran's su¬ pan during World War II, its treatment more people will come. On the other preme leader, Ayatollah Ali Khamenei, of Native Americans and slavery. But he ; hand, if we don't provide good services, continued to stir controversy on Thurs¬ also said that the Iran wanted friendly we risk being labeled a government that day as international negotiators re¬ ties with all nations, including the doesn't provide humanitarian help sumed talks here with Iranian, officials United States.

properly." on Tehran's nuclear program. On Thursday, Prime Minister Ben¬ The_ United, Nations has askeç[ for. Politicians in Israel expressed out¬ jamin Netanyahu seized on Ayatollah more than $5 billion in humanitarian aid rage not only about Ayatollah Khame¬ Khamenei's speech to press his case this year for Syria, its biggest financial nei's description of Israel on Wednes¬ against the pending deal with Iran that appeal ever for a single crisis. Officials day as "the rabid dog of the region," but is being hammered out in Geneva. say the high costs result not only from also about the mild condemnation the "This reminds us of the dark regimes the scale of the crisis but also from the speech elicited from the United States of the past that plotted against us first,

difficulties of catering to a refugee pop¬ and much of Europe. and then against all of humanity," Mr. ulation used to middle-class conditions. Hilik Bar, the deputy speaker of Isra¬ Netanyahu said at a meeting with Rus¬ Dry food rations have been typically el's Parliament and a member of the op¬ sian Jewish leaders during a visit to Mos¬ distributed inside refugee camps during position Labor Party, wrote to John cow. "The public responded to him with crises in Africa, while registered Syrian Kerry, the secretary of state, and Cath¬ calls of 'Death to America ! Death to Isra¬ refugees are given vouchers or debit erine Ashton, the European Union's for¬ el!'" Mr. Netanyahu noted. "Doesn't cards to buy food at supermarkets. The eign policy chief, insisting that they this sound familiar to you? This is the cost is greater, but the Syrians prefer "stand up against the dark, racist state¬ real Iran! We are not confused. They

the freedom of preparing their own ments and incitement." must not have nuclear weapons."

meals. The French president, François Hol¬ But some Israeli analysts said the Governments and humanitarian lande, responded sharply to Ayatollah statements from Ayatollah Khamenei groups are increasingly working under Khamenei's speech on Wednesday, say¬ were more likely a sign that Iran was on the assumption that the crisis will last a ing that "Iran must offer answers" in the brink of reaching an agreement in longtime. the nuclear talks "and not a certain Geneva and that he was concerned The Danish Refugee Council recently number of provocative statements." about hard-liners at home. established two community. centers ir But a senior Obama administration "As Iran approaches some kind of dé¬ Turkey where refugees can study Turk official was more circumspect Wednes¬ tente with the West, we can expect its . ish and English, as well as take com day night in responding to the ayatol¬ rhetoric on Israel to become harsher," puter lessons and learn other skills. Ir. lah^ speech, which also assailed the Brandon Friedman, a researcher at Tel the center in Altinozu, in Hatay United States and France. Aviv University's Center for Middle Province, the Syrians and Turkish lo¬ "I don't ever like it when people use Eastern and African Studies, told The cals have also mixed in cooking classes rhetoric that in any way talks about the Jérusalem Post. Ayatollah Khamenei and soccer matches. U.S. in ways that I find very uncomfort¬ "wants to set the stage for a deal," Mr. At a Turkish-language class offered able and not warranted whatsoever," Friedman said, and "needs to reinforce ! by the city of Gaziantep, a few dozen . said the official, who cannot be identi¬ the remaining pillar of ideology: the Syrian men and women were being fied under the diplomatic protocol for Little Satan, or Israel." For decades, Ira¬ taught the pronunciation of vowels and briefing reporters. nian leaders have referred to the United the differences with Arabic. "There are decades of mistrust be¬ States as the Great Satan. Anas Hejazi, 26, was attending the.- tween the United States and Iran, and American officials, representatives class with his father. They both worked . we certainly have had many people in from five other world powers and Ms. as dentists in Damascus before coming Ashton are trying to conclude an inter¬ to Turkey six months ago. Acquiring Politicians in Israel expressed im accord with Iran that would halt some Turkish, he hoped, would increase Iran's nuclear advances for six months, his chances of eventually earning a li¬ outrage. so that negotiators could pursue a more cense to practice. comprehensive agreement. "I need to enter the Turkish commu¬ our society say difficult things about Ms. Ashton met with Mohammad nity because my life is now here," he, Iran and Iranians," the official added. Javad Zarif, Iran's foreign minister, on said. "I need to speak their language." "So I would hope that neither in the U.S. Thursday, afternoon, "seeking further nor in Iran would leaders use rhetoric progress," her spokesman said.

that may work well in a domestic con¬ After that meeting, Iran's top nuclear

stituency, but add to the decades of mis¬ negotiator, Abbas Araqchi, said Iran had

trust on both sides." regained "some" of its "lost trust" in

In his televised address to thousands the nuclear negotiations, the official Is¬ of militiamen in Tehran on Wednesday, lamic Republic News Agency reported. .

Ayatollah Khamenei said that Israel

was "doomed to extinction." He had Michael R. Gordon reportedfrom

harsh words for France, which has been Geneva, and Jodi Rudorenfrom Jerusa¬

outspoken about the need to constrain lem. Thomas Erdbrink contributed re¬ Iran's nuclear program. Ayatollah portingfrom Tehran.

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26 novembre 2013 Comment le pétrole a fait de la Turquie une proche partenaire du Kurdistan irakien Enquête

Elisa Perrigeur, à Istanbul http://www.latribune.fr

ix ans après la guerre d’Irak, la D province autonome du Kurdistan irakien (KRG), dans le nord du pays, est devenue l’un des principaux partenaires de la Turquie, séduite par ses ressources énergé- tiques. À Bagdad, le gouvernement central conteste la légalité des accords contractés par le KRG. L’idylle turco- kurde accentue la fragilité géopoli- tique de tout le Proche-Orient.

D'ici à quelques semaines, l'or noir coulera à flots entre les montagnes et un centre de contrôle de la Botas dante. Alors qu'Ankara importe pour vallées du Kurdistan irakien et le sud Petroleum and Pipeline Corporation, à 35 50 milliards de dollars de gaz et de de la Turquie. Un nouvel oléoduc de km à l’ouest d’Ankara, qui transporte le pétrole par an (en partie de l'Iran, de 281 km transportera le pétrole extrait gaz naturel irakien à travers la Turquie, « Russie et de l'Azerbaïdjan pour le gaz), des champs de Taq-Taq (au nord de terre de transit énergétique ». elle pourra assouvir ses besoins gran- l'Irak) au port turc de Ceyhan, à prox- dissants. La consommation de gaz et imité de la frontière syrienne. de pétrole de ses 75 millions d'habi- qui relie la ville de Kirkouk au termi- tants devrait en effet doubler dans les nal de Ceyhan. Le long tuyau devrait voir passer dix prochaines années. Rien d'éton- nant à ce que ce soit une compagnie 300.000 barils de pétrole par jour Cible fréquente des sabotages récur- (bpj) l'année prochaine, 1 million en turco-britannique, Genel Energy, rents depuis la guerre d'Irak, ce basée à Ankara, qui exploite aujour- 2015, puis 2 millions en 2019, selon dernier a explosé des dizaines de fois l'ambition des autorités. 10 milliards d'hui le champ pétrolifère de Taq-Taq, en 2013. L'infrastructure qui délivre d'où partira le pipeline. Un pipeline de mètres cubes de gaz par an seront quelque 1,6 million bpj en provenance aussi transférés d'ici les prochaines d'Irak, n'a la possibilité d'importer que années. Véritable arme économique, il 700.000 bpj en provenance du KRG et « La Turquie sert de pont offre au Kurdistan irakien la possibil- atteint ses limites. entre les pays émetteurs et ité d'exporter son pétrole en direct consommateurs, précisait en pour la première fois et d'accentuer Or, dans les montagnes du Nord, les son pouvoir régional. mai dernier, lors d'une con- champs pétrolifères fleurissent et les férence, le président Abdullah petites compagnies pétrolières, La consommation Turque aujourd'hui autour de 40, prolifèrent. Gül, il est pour nous naturel doublera doublera dans le de vouloir devenir un hub. » dix ans Cet or noir est une aubaine pour la Turquie, énergétiquement dépen- Tony Hayward, l'ex-patron de British qui va davantage confirmer la position Petroleum, le surnomme la « frontière « La Turquie et le KRG pro- de la Turquie comme « terre de transit ultime du pétrole ». Le gouvernement » énergétique. autonome du Kurdistan irakien (KRG) jettent de multiplier par dix la - officiellement reconnu par la production de pétrole région- Selon un accord ratifié le 6 novembre Constitution irakienne en 2005 - dis- al, annonce le professeur dernier entre les deux pays, après un pose d'un trésor noir très convoité qui Seyfettin Gürsel, les extrac- passage en Turquie, les énergies fait sa fortune depuis la fin de la seront acheminées vers les marchés guerre d'Irak, il y a dix ans. tions se multiplient. » Cet expert de l'université de mondiaux et notamment l'Europe. Une route énergétique qui s'ajoute Sous les terres fertiles des trois gou- Bahcesehir à Istanbul vante « aux nombreuses que compte déjà la vernorats du territoire dorment pas une opportunité extraordi- Turquie. Les oléoducs et gazoducs, moins de 45 milliards de barils de naire avec un impact très Kirkouk-Yumurtalik, Bakou-Tbilissi- brut, soit 7% des réserves mondiales Ceyhan, Blue Stream… sillonnent et plus de 30% des réserves de l'Irak, positif sur la création d'em- plois dans la région pour les déjà le pays et en font une voie essen- selon les experts. Le nouveau pipeline tielle pour le ravitaillement ➼ viendra seconder l'oléoduc de 970 km années à venir ».

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➼ européen, important des énergies de la mer Caspienne, de la mer Noire et des régions d'Asie centrale. Le prochain champ de la bataille énergétique ?

Les rêves énergétiques de la Turquie et du KRG sont néanmoins le cauchemar de Bagdad. Dix ans après l'intervention américaine, les divisions règnent toujours en ak et le gouvernement central de Bagdad s'inquiète du développement insolent de sa province autonome (+ 8% de croissance annuelle), qui dispose toujours de 17% du budget national.

D'après plusieurs observateurs, si le Kurdistan irakien, qui compte 5 millions d'habitants, devenait indépen- dant, il deviendrait l'un des dix pays les plus riches de la planète et le qua- bonnes relations avec l'Irak, cela doit trième plus gros producteur de pétrole L'experte détaille : « Le d'abord passer par le gouvernement commerce bilatéral entre les mondial. Si Erbil assure qu'elle central. » reversera 83!% des bénéfices de l'oléo- deux parties s'élève duc à Bagdad, la capitale continue de Enfin, les États-Unis, qui ont un pied aujourd'hui à 8 milliards de qualifier le pipeline d'« illégal », tout stratégique en Irak depuis l'interven- dollars et devrait atteindre autant que les accords directement tion en 2003, ont assurément pris 20 milliards d'ici à dix ans. » signés entre le KRG et les compagnies parti. Victoria Nuland, porte-parole pétrolières. « Tous les contrats doivent du département d'État américain a passer par le gouvernement central », enjoint, fin 2012, la Turquie et les Outre les bénéfices financiers, ces martèle l'Irak, qui accuse en filigrane autres « États voisins » à « éviter toute deux territoires trouvent dans ce la province autonome de dilapider les action ou commentaire qui pourrait mariage économique leur compte sur ressources de l'Irak. contribuer à accroître les tensions » le plan géopolitique. La Turquie sun- avec Bagdad. nite, cernée par l'Iran, l'Irak et la Aussi, l'afflux, depuis 2003, des Syrie, tous à majorité chiite, trouve géants du pétrole au Kurdistan D'après l'expert Seyfettin Gürsel, « dans le KRG un allié régional indis- irakien, réputé plus stable, n'a fait les champs pétroliers du Kurdistan pensable et de plus en plus puissant. qu'attiser sa colère. Aujourd'hui, dans irakien pourraient devenir le prochain Cette liaison Turquie-Kurdistan est le viseur de l'Irak, on compte entre terrain de bataille du Proche-Orient. d'autant plus inattendue que ce autres Gazprom, Chevron, Exxon Ces zones redéfinissent clairement les dernier est longtemps resté considéré Mobil ou encore Total, sociétés ayant relations stratégiques de la Turquie comme une menace pour Ankara. paraphé des contrats avec les dans la région ». autorités locales du KRG. Total a La Turquie craignait un rapproche- signé en juillet 2012 un accord pour Une liaison stratégique, ment du KRG avec le groupe du PKK une participation de 35% dans deux (parti des travailleurs kurdes) qui, en permis d'exploration du bloc Harir et mais dangereuse guérilla contre Ankara depuis 1984, vient tout juste d'y dénicher un gise- tente actuellement un processus de ment. Si la compagnie française Le Premier ministre turc, Recep paix. Pour le professeur Seyfettin assure qu'elle investira également Tayyip Erdogan, ne tergiverse pas, Gürsel, les deux parties y trouvent dans d'autres projets en Irak, Bagdad assurant que les « relations leur compte : a évoqué le fait de placer le groupe économiques se renforceront avec le français sur « liste noire. » Une men- Kurdistan, malgré la position des ace qu'elle a déjà mise à exécution États-Unis ». Sumru Altug, spécialiste « La Turquie est avec l'américain Chevron, qui ne peut de l'université de Koç, à Istanbul, aujourd'hui devenue le garant égrène : aujourd'hui plus travailler avec l'Irak, de l'existence du Kurdistan en dehors de la province autonome. Les avertissements de Bagdad à autonome vis-à-vis de Ankara sont tout aussi clairs que « La moitié des entrepris- Bagdad, clarifie l'universi- pour les pétroliers. es opérant au KRG sont taire. À l'inverse, un rappro- turques. 2.500 transports de chement avec le KRG peut L'Irak et la Turquie, qui tentent pour marchandises passent la aider le processus de paix de l'heure un apaisement des relations frontière chaque jour. De afin de faire face à la crise syrienne, la Turquie avec le PKK, même ne s'accordent pas sur l'or brut. Le nombreuses banques et s'il reste difficile. » Premier ministre Irakien, Nouri al- entreprises de construction Maliki a d'ores et déjà fustigé les « turques se sont installées efforts » de la Turquie pour « diviser dans le Nord. » l'Irak entre entités arabes et kurdes ». Le politicien a prévenu en début d'an- née : « Si la Turquie veut établir de

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International Jîirtu JJorkSimcs NOVEMBER 25, 2013

meant to halt North Korea's ability to A nuclear pause, produce plutonium fuel for weapons! The complexity of the task ahead is evident from a glance at the main meas¬ urements of Iran's progress since Mr. but issues remain Obama took office in 2009, promising a new opening to the Iranians an open¬ ing they had largely rejected until this

likely paths to a bomb." But it would cut summer, when the mounting toll of eco¬ WASHINGTON them off only temporarily, long enough nomic sanctions helped Mr. Rouhani to pursue negotiations without fear that win the presidential election. Accord is modest step Iran would use the time to inch closer to At the beginning of Mr. Obama's pres¬ idency, Iran had roughly 4,400 pounds of toward goal of extending a weapons capability. But the rollback he won for this first low-enriched uranium, barely enough time to build a weapon stage, according to American intelli¬ for a bomb. It now has about 19,800 gence estimates, would slow Iran's dash pounds, by the estimates of the Interna¬ time by only a month to a few months. tional Atomic Energy Agency. A few BY DAVID E. SANGER The most immediate risk to the inter¬ thousand centrifuges were spinning in

An interim accord struck with Iran on im agreement comes from hard-liners in 2009; today there are 18,000, including Sunday interrupts the country's nucle¬ Washington and Tehran who, after ex¬ new models that are far more efficient ar progress for the first time in nearly a amining the details, may try to undo it. and can produce bomb-grade uranium decade, but requires Iran to make only a Mr. Obama met with senators from both faster. A new heavy-water reactor out¬ modest down payment on the central parties last week, hoping to dissuade side the city of Arak promises a new

problem. them from imposing new sanctions just pathway to a bomb, using plutonium, ifit The deal does not roll back the major- as he was lifting some in an effort to coax goes online next year as Iran says it will. Iran toward disarmament. But even True rollback would mean dismantling . NEWS ANALYSIS ' some of his closest allies are uncon¬ many of those centrifuges, shipping vinced: Senator Charles E. Schumer, much ofthe fuel out of the country or con¬

ity of the advances. Iran has made in the Democrat of New York, signed a letter to verting it into a state that could not be past five years, which have drastically Secretary of State John Kerry last week easily adapted to bomb use, and allowing shortened what nuclear experts call its noting that the temporary accord inspections of many underground sites "dash time" to a bomb the minimum ' 'would not require Iran to even meet the where the C.I.A., Europe and Israel be¬ time it would take to build a weapon if terms of prior United Nations Security lieve hidden enrichment facilities may Iran's supreme leader or military de¬ Council resolutions,' ' which require com¬ exist. There is no evidence of those facil¬ cided to pursue that path. plete suspension of nuclear production. ities now, but, as a former senior Obama Lengthening that period, so that the On the Iranian side, the Islamic Revo¬ administration official said recently, United States and its allies would have lutionary Guards Corps, which Ameri¬ speaking anonymously to discuss intelli¬ time to react, is the ultimate goal of can intelligence agencies have accused gence, "there has never been a time in President Obama's negotiating team. It of running a secret weapons-design pro¬ the past 15 years or so when Iran didn't is also a major source of friction be¬ gram, may try to chip away at the ac¬ have a hidden facility in construction." tween the White House and two allies, cord as well. There is also the problem of forcing Israël and Saudi Arabia, which have Mr. Kerry and his chief negotiator, Iran to reveal what kind of progress it made no secret of their belief that they Wendy R. Sherman, say they have no il¬ has made toward designing a weapon. are being sold down the river. lusions that the interim agreement For years, its leaders have refused to an¬ Prime Minister Benjamin Netanyahu, solves the Iranian nuclear problem. It swer questions about documents, of Israel has described the terms of the simply creates time and space for the slipped out of the country by a renegade accord announced early Sunday as a real negotiations, they say, where the scientist nearly eight years ago, that "bad .deal" that does not require Iran goal will be to convince Iranian leaders strongly suggest work on a nuclear war¬ "to take apart even one centrifuge." that the only way to lift the most crip¬ head. Inspectors have never been able to That bitter assessment reflects the deep pling sanctions those that have cut interview Mohsen Fakhrizadeh, the aca¬ suspicion inside Mr. Netanyahu's gov¬ the country's oil revenue in half is to demic believed to be in charge of a series ernment that Mr. Obama will settle for a dismantle large parts of a program on of weapons development projects. final agreement that leaves Iran a few which they have spent billions of dollars The good news for the American nego¬ screwdriver turns short of a weapon. and staked national pride. tiators is that if there aie no hidden facil¬ The Saudis have been equally blister¬ "Rollback may be a step too far for ities, it would take Iran several months ing, hinting in vague asides that if the the Iranians," said Vali R. Nasr, the to produce weapons-grade fuel from its United States cannot roll back the Irani¬ dean of the Schtfol of Advanced Interna¬ current stocks, and perhaps a year or an program, it may. be time for Saudi tional Studies at Johns Hopkins Univer¬ more to fashion that fuel into a usable Arabia to move to Plan B nuclear sity. Iran's recently elected president, weapon and shrink it to fit atop one of the weapons of its own, presumably ob¬ Hassan Rouhani, "can't go there for country's Shahab missiles. Even then, a tained from Pakistan, which entered the some time," Dr. Nasr said, "because he single weapon would do Iran little good nuclear club on Saudi subsidies. can't been seen at home giving up such next to Israel's 100 or more and the Such warnings are part ofthe expected a huge investment or abandoning na¬ United States' thousands, as Mr. Zarif, theater of these negotiations, in which tional security." the foreign minister, often points put. But the United States must look simulta¬ Lurking over the American negotiat¬ the mere knowledge that Iran was on.the neously accommodating enough to a new ing team is the specter of what can go cusp of a weapon would affect the per¬ . Iranian leadership to keep fragile talks wrong even with a seemingly good deal ception of its power around the world, to buy time. As Ms. Sherman was coax¬ going and tough enough to its allies and and that may be all its leaders seek. ing Iran's foreign minister, Mohammad Congress that it cannot be accused of na¬ Ultimately, the toughest challenge for ïveté. That is why Mr. Obama, speaking Javad Zarif, toward the interim agree¬ Mr. Obama may be bridging the gap be¬ at the White House late Saturday, called ment, the North Koreans were restart¬ tween the United States' interests and the interim deal a necessary first step. ing a nuclear reactor that they had. those of Israel and ban's Sunni Muslim Iran's agreement to convert or dilute : partly dismantled in a similar agree¬ neighbors. For Mr. Obama, the interim the fuel stocks that are closest to ment struck late in the administration of deal to freeze Iran's program is a major weapons grade, Mr. Obama said, means President George W. Bush a deal victory, and a deal that rolled it back, that the deal would "cut off Iran's most

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destroy, by bombs or deals, whatever even to where it was when he took of¬ been to prevent Iran from getting a knowledge Iran has gained of how to fice, would be an even bigger win. bomb, not to prevent it from getting the build a weapon. It is too late for that. After all, his stated goal has always capability to do so. He knows he cannot

£tMûnèt

Samedi 23 novembre 2013 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

France et Turquie, une partition

à contretemps

Cette frilosité tranche alors avec le réformis¬ ANALYSE me volontaire qui caractérise le premier man¬ LA FRANCE dat de Recep Tayyip Erdogan (2003-2007). Des A TENTÉ par Guillaume Perrier transformations spectaculaires interviennent Istanbul, correspondance grâce à la dynamique européenne : la tutelle de DE RELANCER l'armée est démantelée, la démocratie progres¬ se, l'économie se libéralise, la diplomatie régio¬ LE Dans un calendrier présidentiel nale s'affirme. Mais la France tarde à prendre en PROCESSUS déjà chargé de dossiers casse-tête, compte cet' élan. L'ambition européenne de la

François Hollande a ajouté une Turquie se heurte à un rejet froid, incompréhen¬ EUROPÉEN, étape supplémentaire. Le prési¬ sible vu d'Istanbul, et une profonde cassure MAIS dent de la République se rendra en s'installe entre Paris et les élites turques franco¬ SA POSITION Turquie les 27 et 28 janvier 2014, philes. Les milieux économiques se désespè¬ pour une visite d'Etat, la première depuis 1993. rent d'un tel manque de pragmatisme. SUR Une éternité. Le derniervoyage avait donné l'oc¬ Entre les deux pays se dresse aussi la « ques¬ L'ADHÉSION casion à François Mitterrand d'inaugurer l'uni¬ tion arménienne » à l'origine de sévères crises versité francophone Galatasaray d'Istanbul, clé diplomatiques. Ankara s'est braqué lorsque, en RESTE FLOUE de voûte de la coopération franco-turque. 2001, la France a reconnu officiellement le géno¬ Vingt ans ont passé. La Turquie a vu la mon¬ cide de 1915. Idem en 2006 et en 2012 avec le

tée en puissance de Recep Tayyip Erdogan, pre¬ vote d'une loi pénalisant le négationnisme. La mier ministre depuis 2003, et a entamé des dernière tentative, la loi Boyer, sera finalement ra, Paris a également évité de se prononcer sur négociations d'adhésion avec l'Union euro¬ censurée par le Conseil constitutionnel. Depuis les questions démocratiques. Des accords de péenne, devenant l'un des pays émergents les son élection, M. Hollande, partisan déclaré coopération antiterroriste contestés ont été plus dynamiques. Les chefs d'Etat américain, d'une loi contre la négation, a mis ses projets en signés en 2011 par le ministre de l'intérieur de russe, chinois, allemand, japonais, britannique, sourdine pournepas réveiller la colère turque. l'époque, Claude Guéant, et un silence pesant brésilien, sud-africain, sont tous venus humer Mais sa position reste inconfortable. Le minis¬ entoure l'enquête sur l'assassinat de trois mili¬ l'air d'Ankara et d'Istanbul. La France s'est tre de l'éducation nationale, Nabi Avci, s'en est tantes du PKK, à Paris, en janvier. contentée 'd'une visite de travail de Nicolas pris violemment, le 10 novembre à Paris, aux Surtout, la visite de M. Hollande intervien¬ Sarkozy dans la capitale turque en 2011, en cinq manuels d'histoire des collégiens français; accu¬ dra quelques mois après la violente répression heures chrono. Un saut de puce perçu comme sés « d'attiserla xénophobie ». des manifestations de la place Taksim et juste une marque de mépris, qui ne faisait que confir¬ avant des élections municipales à fort enjeu, en

mer les rapports exécrables entre les deux exé¬ Les questions mémorielles mars. Le timing provoque la colère des démo¬

cutifs. La Turquie espère que la visite de M. Hol¬ Sur le dossier européen comme sur les ques¬ crates turcs. En se rendant à Ankara «pour

lande mettra fin à cette période de glaciation. tions mémorielles, les lobbies d'affaires se sont signerquelques contrats », M. Hollande légitime¬

«Sa venue devrait permettre de renouer avec la mobilisés sans relâche pour assouplir la posi¬ rait, selon eux, le pouvoir autoritaire et contes¬ France», a déclaré Zafer Caglayan, ministre de tion française et attirer l'attention sur le mar¬ té de M. Erdogan, à l'heure d'une nécessaire

l'économie. ché turc. Les échanges commerciaux, répètent- remise à plat. En tentant de se rapprocher de la

A l'exception notable du dossier syrien, Fran¬ ils, représentent plus que pour le Brésil ou l'In¬ Turquie au moment où cette dernière s'éloigne ce et Turquie jouent le plus souvent une parti- ' de, même si les parts françaises ne cessent de se des valeurs européennes, la France prend enco¬ tion à contretemps. Pourtant, Paris s'est long¬ réduire. Et les contrats d'équipement (défense, re le risque de nager à contre-courant.

temps montré bienveillant devant l'ambition aviation, transports, énergie), qui constituent turque d'intégrer le marché commun. Mais le le gros des exportations hexagonales, sont lar¬ [email protected]

ton change radicalement avec les élections gement tributaires de l'atmosphère politique.

européennes de 2004, marquées par une pous¬ De passage en octobre, le ministre du redresse¬

sée des mouvements populistes, hostiles à l'en¬ ment productif, Arnaud Montebourg, a évoqué trée de la Turquie musulmane dans le « club avec Recep Tayyip Erdogan «des turbulences chrétien ». Alors que Bruxelles et Ankara célè¬ inutiles» dans la relation bilatérale et s'est dit

brent l'ouverture des négociations d'adhésion, « captivé par la Turquie.» Areva et GDF Suez Jacques Chirac, menacé par l'ascension de Nico¬ font partie du consortium qui s'est vu attribuer

las Sarkozy, se range au côté des turco-scepti- la deuxième centrale nucléaire turque. ques. La France, comme l'Allemagne, défend Dernièrement, la France a tenté de relancer

désormais l'idée d'un «partenariat privilégié » le processus européen, mais sa position sur l'ad¬

comme alternative à une adhésion à l'UE. hésion reste trop floue. Pour reconquérir Anka-

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înttrnarional?fcUiyorkSinie5 NOVEMBER 26, 2013 Iran accord opens new diplomatie possibilities in Middle East for trie U.S.

deal from any decision about whether to , group Hezbollah is fighting alongside make concessions to the Palestinians. WASHINGTON President Bashar al-Assad's govern¬ But outside experts have their doubts. ment, and Afghanistan, where the Irani¬ "The Palestinian issue is the big casu¬ BYMARKLANDLER ans could be helpful in brokering a post¬ alty of this deal," one former Obama ad¬ For President Obama, whose popularity war settlement with the Taliban. ministration official, Bruce O. Riedel of The prospect of such a long-term stra¬ and second-term agenda have been rav¬ thé Brookings Institution, said. "Now aged by the chaotic rollout of the health tegic realignment is precisely what has that they have an Iran deal, over the so alarmed American allies like Saudi care law, the preliminary nuclear deal strong objections of Israel, it's going to reached with Iran on Sunday in Geneva Arabia, the Persian Gulf emirates and Is¬ be very hard to persuade Netanyahu to is more than a welcome change of sub¬ rael, whose leader, Prime Minister Ben¬ do something on the Palestinian front." ject. jamin Netanyahu, condemned the deal For Mr. Obama, resolving the threat of on Sunday as a "historic mistake." ' It is also a seminal moment one Iran's nuclear program might be worth that thrusts foreign policy to the fore¬ It is also what has stirred opposition taking that chance. He has risked anger¬ from lawmakers, including those of Mr. front in a White House preoccupied by ing European alUes, particularly France, Obama's party, who complain that the domestic troubles, and one that by authorizing : secret negotiations be- deal eases pressure on Iran without ex¬ presents Mr. Obama with the chance to . tween 'the''"'-Umte.d-.-SJatjB^;\;'and''.-îràn chart a hew American course in the tracting enough concessions. conducted in parallel tbthejmuitilàteral "It was strong sanctions, not the good¬ Middle East for the first time in more talks invplying Britain; Chïnâ, France, ness of the hearts of the Iranian leaders, than three decades. Germany and Russia; Those talks, re¬ that brought Iran to the table," Senator Much will depend, of course, on wheth¬ ported earlier by The À.P, fleshed out : Charles E. Schumer, Democrat of New er the United States and the other major many of the principles that wound up in York, said Sunday. Mr. Schumer said he powers ever reach a final agreement thé mtefimàgrèemë^ was would support a push in the Senate to with Iran to curb its nuclear ambitions. briefed on their progress by Jake Sulli- : pass additional sanctions against Iran Mr. Obama himself said Saturday night van, who is the national security adviser . after Congress returns from the Thanks¬ in Washington, after the agreement was to Vice President Joseph R. Biden Jr. and giving break. A day earlier, Mr. Obama announced, that it "won't be easy, and who conducted the talks with" Deputy warned that new sanctions would."de¬ huge challenges remain ahead." Secretary of State William J. Burns. rail this promising first step, alienate us But the mere fact that after 34 years of Over the course of the negotiations, from our allies and risk unraveling the estrangement, the United States and aides say, Mr. Obama became well , coalition that enabled our sanctions to Iran have signed a diplomatic accord versed in the minutiae of Iran's nuclear be enforced in the first place." program. At a presentation last week even if it is a tactical, transitory one On Sunday, administration officials with lawmakers, he ticked off the ele¬ opens the door to a range of geopolitical called lawmakers to defend the deal and ments of sanctions relief that the West possibilities available to no American head, off the legislation, while Mr. was prepared to offer Iran. leader since Jimmy Carter. Obama called Mr. Netanyahu to hear his In a phone call Saturday afternoon "No matter what you think of it, this is concerns before the next round of talks. with Mr. Kerry, who was then in Geneva, a historic deal," said Vali R. Nasr, dean Michael Mann, the European Union Mr. Obama went over the final wording, of the Johns Hopkins School of Ad¬ foreign affairs spokesman, said Monday focusing on the preamble, which refers vanced International Studies. "It is a that European Union sanctions against to a "mutually defined enrichment pro¬ major seismic shift in the region" Iran could be eased as soon as Decem¬ gram" with Iran essentially the provi¬ Mr. Obama has wanted to bring Iran ber, The Associated Press reported from sion that will allow Iran to enrich urani¬ in from the cold since he was a presiden¬ Paris. Oil prices fell and world equity um, a privilege it does not currently tial candidate, declaring in 2007 that he : markets rose as investors responded to have from the United Nations. would pursue "aggressive personal di¬ the easing of Middle East tensions. As. Mr. Obama looks ahead, however, it plomacy" with Iranian leaders, and rul¬ To some extent, Mr. Obama finds him¬ is not the fine details but the big picture ing out the concept of leadership self in a predicament similar to that of ' that is likely to dominate his attention. change, which was popular at the time. his policy toward Syria, where alhes like Among the decisions he faces is whether But the president has sought to avoid Saudi Arabia favor more robust support tô treat Iran's nuclear program as a dis¬ being consumed by the Middle East, in of the rebels fighting Mr. Assad. Some crete problem to be solved, freeing him part so he could shift America's gaze to experts predicted that the tensions over up to focus more on Asia, or as the open¬ Asia. He has tended to view Iran through Iran would only deepen because the ad¬ ing act in a more ambitious engagement two narrower prisms: his goal of curb¬ ministration would be determined to with Iran that might give it a role in Syr¬ ing the spread of nuclear weapons and prevent the deal from unraveling. ia, Afghanistan and other trouble spots. his desire to avoid entangling the United "The administration is now a little bit Aides say that Mr. Obama is open to that States in another war in the region. hostage to Iran's behavior going for¬ but that it will depend on factors out of On Friday, Mr. Ôbama huddled in the ward," said Elliott Abrams, a foreign America's control, like moderates' gain¬ Oval Office with Secretary of State John . policy official in the Reagan arid George ing ground in Iran. And given the sensi¬ Kerry over the fine points of a proposal W. Bush administrations. "Iran's bad tivities the interim deal has aroused in to the Iranians, He was intent on mak¬ behavior whether it's the Revolution¬ the Middle East and on Capitol Hill, the ing sure that Iran halted all testing at a ary Guard in Syria or the ayatollahs vi- White House is t>eing careful to cast the

heavy-water reactor, a senior adminis¬ cious speeches about Israel it's going coming negotiations narrowly. tration official said, and in tying any ref¬ to be linked to the deal.' ' "First and foremost, this has been a erence to Iran's enrichment of uranium The bitterness in Israel may hurt an¬ multifaceted, multiyear process to ad¬ only to a final agreement. other of Mr. Obama's priorities: a peace dress a serious security concern," said Still, pursuing a broader diplomatic accord between the Israelis and Palestin¬ Tom Donilon, who was national security opening, Mr. Nasr said, could alter other ians. Administration officials said they . adviser to Mr. Obama and coordinated American calculations in the region in¬ believed that Mr. Netanyahu would be Iran policy before leaving the White able to separate his anger about the Iran cluding Syria, where the Iranian-backed House in July.

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NovEmBER 19, 2013

Mustafa Barzani, the father of current KRG President Massoud Barzani. While in the Doctor's Orders United States, Karim served the Kurdish exile community as the head of the How a neurosurgeon from Maryland cleaned up Washington Kurdish Institute, and also ran a successful medical practice as a neu- one of the most notoriously violent cities in Iraq. rosurgeon in Maryland for over 30 years.

BY Michael Knights In 2010, Karim returned to Iraq and won a www.foreignpolicy.com seat in parliament, but soon grew frustrated by the deadlock at the national legisla- IRKUK, Iraq — When I traveled to ture. He refocused on local politics in his KKirkuk in years past, this northern city native Kirkuk, where the Kurdish-majority was a byword for ethnic violence and the provincial council appointed him to fill a deep-seated animosities that were in the void in the province's leadership. Though a process of unraveling Iraq. card-carrying member of one of the Kurdish parties, the Patriotic Union of Under Saddam Hussein, the city and sur- Kurdistan (PUK), Karim stands in good rounding rural areas were brutalized in a stead with the Barzani's Kurdistan massive social engineering program Democratic Party, due to his service to termed "Arabization," which resulted in Barzani's father. the ethnic cleansing of Kurds and Turkmen to make way for Arab settlers. Since Since returning to serve Kirkuk, Karim has Saddam's fall, the Kurds have gained the shaken up the local government -- and ruf- upper hand -- but continue to face relent- fled more than a few feathers in the less resistance from Arab diehards. In the The effects of settlement and resettlement process. The governor is all business, and last six months, for instance, al Qaeda have now created an ethnic knot that is can seem gruff at first glance. After operatives have hit Kirkuk with an almost impossible to unravel. Kirkuk is decades running a busy medical practice in astounding 22 car bombs and four attacks essentially the site of the world's most the West, he is impatient with the red tape by terrorists wearing suicide vests. That's a exquisitely intractable land dispute: that strangles governance in today's Iraq. remarkably high figure for a city of less Kurdish refugees, for instance, squat in But in local government meetings and in than half a million souls, putting it in the government buildings that were built on visits around the city, the governor same league as insurgent hotbeds like demolished houses taken by Saddam from appeared to be winning the respect and Fallujah and Mosul. Turkmen town-dwellers. Meanwhile, affection of Kirkuk residents. young Arabs who were born and grew up in But I had heard something was changing in Kirkuk -- and who knows nothing but life s I shadowed Karim as he went about Kirkuk, and wanted to see for myself. On as residents of the city -- fear the loss of Ahis daily routine, I could see why. Oct. 27, I traveled to the city and got an their residency because their parents came While governors often act as a crippling inside look at the government's operations as settlers under Saddam Hussein. bottleneck on local development in this under its dynamic governor, Najmaldin country, Karim's office was efficient: Every Karim, a neurosurgeon who lived for over he struggle for power between the cen- morning, he turns to an enormous ledger three decades in Silver Spring, Maryland. Ttral government in Baghdad and the of authorizations and letters to dispatch, Upon my departure from the city, I experi- semi-autonomous Kurdistan Regional then holds disciplined roundtables with enced a most unusual sensation -- opti- Government (KRG) also reverberates key municipal leaders. The afternoons and mism for Iraq. The progress I could see across Kirkuk. Both Baghdad and the KRG, evenings, meanwhile, are reserved for a was subtle but unmistakable: Car bomb- which controls the areas right up to the more traditional ad hoc agenda of personal ings have begun to decline, and projects to northern suburbs of Kirkuk city, lay claim meetings. construct new roads, bridges, and sewage to the Kurdish-controlled areas. The networks are gathering pace. New parks, a conflict has prompted tense military stand- One of Karim's key challenges is that key sign of communal pride and public life, offs and frozen in limbo the question of Kirkuk's disputed status makes it some- are beginning to grow green. whether the city falls under the control of thing of a political orphan. Neither the KRG or the central government. Baghdad nor the KRG want to invest heav- The average citizen in Kirkuk lives life on ily in the province, in case it reverts to the two levels. On one level, he or she is just For a long time, these challenges seemed other in the future. As one frustrated trying to get along, make a living, and keep insurmountable. Slowly but surely, howev- provincial council member put it: "To them their families safe. But at another level, er, Kirkuk's administrators have reestab- both, we are another country." each major ethnic group can point to com- lished a degree of normalcy -- even pros- munal trauma inflicted by the region's vio- perity -- to their corner of Iraq. Though a Kurdish politician through and lent past. For example, Turkmen and through, Karim has tried to remove Kirkuk Kurds dominated Kirkuk in the decades Much of the credit should go to Karim, who from these ethnic battles -- sometimes before the oil industry rose in the 1920s -- was sworn in as Kirkuk's governor in April clashing with the KRG in the process. but were later oppressed by successive 2011. The governor, a native of Kirkuk and Though some of Kirkuk's electricity and Arab-led governments in Baghdad, who a Kurd, has a long history of political security assistance are provided by the evicted them from their properties to make involvement in the region: After complet- KRG, the provincial government gets 95 way for Shiite and Sunni Arab settlers. ing his medical studies in Mosul, he joined percent of its budget from Baghdad. This Following Saddam's fall and a mass return the peshmerga, the Kurdish paramilitary affects Kirkuk's attitude to the federal gov- of displaced persons, the Kurds now make fighters, and participated in the anti- ernment: For instance, Karim showed all up the majority of the provincial council, Saddam insurgency throughout the early due deference to Prime Minister Nouri al- dominate the security forces in Kirkuk, and 1970s. When that struggle collapsed, he Maliki when he made a surprise visit to set the political agenda for the province. traveled to the United States in 1975 as the Kirkuk in May 2012. On Nov. 6, the gover- personal physician for the Kurdish leader nor welcomed to Kirkuk the BP I I I

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I I I CEO Bob Dudley and the federal min- the end of 2013. By Iraqi standards, just ister of oil -- a move that the KRG criticized managing to execute the budget is a here's no denying Kirkuk still has a long on the grounds that Kirkuk is a disputed remarkable achievement: In 2012, Kirkuk Tway to go to achieve basic security and area, and that the KRG should be consulted spent 88 percent of its budget, while the prosperity. But for the first time in a long on any oil deals. governor's office in the southern province of time, there may just be a light at the end of Basra spent 35 percent -- and had to send the tunnel. Terrorist attacks are becoming At other times, the governor has pushed the unspent funds back to Baghdad. less destructive, though the raw numbers of back against Baghdad. He strongly resisted attacks in Kirkuk city remains largely Baghdad's attempt to take over security in The trick, local officials related, is prepara- unchanged at roughly 24 per month. Kirkuk by establishing the controversial tion of procurement plans before time and Economic reconstruction also has a long Tigris Operations Center, a new headquar- streamlined tendering -- vital factors that road ahead: The bones of the city -- water, ters led by an unapologetic Saddam-era are lacking in much of Iraq. To ensure the sewage system, electrical supply, and roads general with a history of needling the Kurds money is well spent, the governor's office -- need to be painstakingly rebuilt after a in Kirkuk. Karim also requested that the performs basic due diligence on contrac- half-century of neglect. Booming oil reve- KRG place Kurdish peshmerga forces under tors, and gives them trial runs to assess nues, however, could give Karim a chance to the provincial council's command to secure whether they can deliver. If they succeed, do just that. the city's southern flank and commissioned they get used again; if they underperform or an anti-car bomb trench to funnel vehicle inflate the price of their work, they get In late October, I left Kirkuk in the pre- traffic to new checkpoints. Car bombings blacklisted. dawn dimness and found myself in Dubai launched from the Arab farm belt are now by the afternoon. The contrast between reducing from weekly to monthly occur- orruption and misuse of public funds Kirkuk's downtrodden shabbiness and the rences. Roadside bombs have declined in Calso appear to have been kept at a mini- bustling Gulf emirate was stark -- though frequency and lethality, while rocket attacks mum. A Facebook site has been set up by less extreme than it would have been just a have gone from a regular event to a rare the governor's staff to receive feedback on few years ago. Some of Kirkuk's brand-new nuisance. projects from the general public. Through thoroughfares and spaghetti junctions the site, citizens have alerted the governor's recall the early threadbare days of Dubai's econd only to security improvements, office to shoddy workmanship in some local rise as a metropolis. Billions of dollars are Sthe governor's focus is winning the projects and explained the needs of their coming in to Kirkuk in the near future, and uphill battle to spend Kirkuk's investment individual neighborhoods. It's an example there is growing hope that the provincial budget. The federal treasury in Baghdad of how new media has helped close the gap leadership can spend them wisely. In Iraq, provided Kirkuk with around $763 million between provincial leadership and their hope is arguably at least as valuable a com- in 2013 -- buoyed by a "petrodollar" scheme constituents. modity as oil -- and much rarer. that provides the province with $1 per bar- rel of oil produced or refined, and $1 per In the near future, as Kirkuk's petrodollars In this visit, I saw a glimpse of the potential 150 cubic meters of gas processed. This rise from hundreds of millions to billions, inherent in Kirkuk and perhaps in the figure is likely to increase fivefold next year these basic measures must give way to true whole of Iraq. An idea -- loyalty to Kirkuk under new provincial powers legislation. institutional capacity-building. The gover- and all her people -- is resulting in progress, nor's office will need to be able to tender thanks to the combination of effective lead- Though the petrodollars only arrived from and award mega-projects and ensure that ership and oil wealth. If this can continue in Baghdad in June, Kirkuk had already spent oil money doesn't encourage large-scale fractured Kirkuk, might not the same for- $430 million by late October or 54 percent corruption. But for now, Kirkuk's budget mula work one day in Iraq writ-large? That of its total budget in just five months. management is far ahead of most other may be optimistic, but it's certainly not Further spending is also in the works before Iraqi provinces. impossible. N

November 27, 2013 Suicide bomb attack kills four Kurdish Peshmerga personnel in Khanaqin Ekurd.net KHANAQIN, Diyala province,— A Kurdish official said that a suicide attack car bomb targeted the headquarters of Kurdish Peshmerga forces in Khanaqin [Xaneqîn] district of Diyala province and has killed four Kurdish security Peshmarga forces personnel and caused some casualties. Khanaqin's mayor, Mohammed Mulla Hussein said "A suicide car region of Kurdistan but home to many Kurds. The Diyala district, bomber blew himself up at the entrance of the headquarters of which includes a string of villages and some of Iraq's oil reserves, is Peshmerga forces in Jabarah county of Khanqin, local sources repor- home to about 175,000 people,www.Ekurd.net most of them Kurdish ted. Shiites. He added: "The attack resulted in the deaths of three members of Kurdistan government says oil-rich Khanaqin should be part of its the Peshmerga and wounding 10 others." Kurdish region, which it hopes to expand in a referendum. In the The wounded were taken to Kalar and Kifri hospitals to receive meantime, Khanaqin and other so-called disputed areas remain tar- treatment, the source added. gets of Sunni Arab insurgents Meanwhile the Anadolu news agency reported that 4 Peshmergas During the Arabisation policy of Saddam Hussein in the 1980s, a have been killed in the attack. large number of Kurdish Shiites were displaced by force from Khanaqin sits on the border of Diyala and the semi-autonomous Khanaqin. They started returning after the fall of Saddam in 2003. Kurdistan region, and considered of the disputed areas between Article 140 of the Iraqi constitution is related to the normalization Baghdad and Erbil, which permits the presence of Kurdish security of the situation in the Kurdish areas outside Kurdistan region (dispu- forces on its territory. ted areas) like Khanaqin. G Diyala province, a restive part of Iraq outside the autonomous

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feJBÏûnÔe L'accord sur le nucléaire iranien

Mardi 26 novembre 2013 Six mo's de trêve pour sortir de la crise iranienne

L'accord conclu à Genève dans la nuit de samedi à dimanche esquisse

un règlement dans le dossier du nucléaire

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. . . j *r -,. iroB Mniwmmàa la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ne trpmrhp à droite le iranien des affaires étrangères, Monammaa *»»~r . »_r\

Après moult accolades entre les Genève pour conduire les négociations à l'issue de la troisième séance de signataires au Palais des nations, Envoyé spécial avec l'Iran, a lu, d'un ton empreint négociations en moins de six M. Zarif a, lui aussi, voulu jouer de gravité, le communiqué final semaines. «A 1 heure du matin, l'apaisement, mais plus en ron¬ Le pas lourd de fatigue mais le de ces entretiens avec M. Zarif à ses dimanche, on ne savait toujours deur. Un mélange d'épuisement et regard rieur, Mohammad côtés. Le propos était chirurgical et pas si les Iraniens allaient dire de soulagement se lisait sur son Javad Zarif a été accueilli par technique, reflet de décennies de oui », indique une source diploma¬ visage lorsqu'il a pris la parole une salve d'applaudissements de méfiance partagée. tique européenne. Au final, cet devant la presse dans un silence la presse iranienne lorsqu'il a fait D'où la méthode adoptée. Le tex¬ accord impose à l'Iran d'arrêter quasi religieux. Un contraste saisis¬ son apparition devant les médias te de quatre pages, signé diman- . l'enrichissement d'uranium sant après le bourdonnement flé- du monde entier, à 4 h 30 dumatin, che,n'est qu'un «accord intérimai¬ au-dessus de 5% et d'installer de dimanche 24 novembre. Quelques re» de six mois. Les premières nouvelles centrifugeuses, de neu¬

instants plus tôt, le ministre ira¬ mesures énoncées ne seront recon¬ traliser ses réserves enrichies à La philosophie nien des affaires étrangères venait duites que si les promesses se tra- , 20 % et de geler le projet de réac¬ de signer, au Palais des nations de ; duisent en actes. « Cette phase ne teur à eau lourde d'Arak. Eh échan¬ du document est Genève, un accord inédit surle pro¬ comporte pas d'engagements non ge, l'Iran obtiendra une levée par¬ d'« arrêter la gramme nucléaire de son pays, réversibles, chacun pourra se reti¬ tielle des sanctions. aux premières heures d'une aube rerduprocessus s'il s'estimefloué», Dès le paraphe du texte, John pendule » sur les deux glaciale sur les rives du lac Léman. relève Ali Vaez, spécialiste de l'Iran Kerry a aussitôt recadré l'objectif voies qui mènent vers Après dix ans de tentatives à l'International Crisis Group. A ter¬ dans ses premières déclarations. infructueuses, "d'escalades et de me, les parties en présence visent à Le secrétaire d'Etat américain s'est la bombe atomique surenchères en tout genre, le parvenir, dans une deuxième éta¬ voulu ferme et rassurant envers

moment ne pouvait être que solen¬ pe, à un accord final qui, lui, sera tous ceux qui sont vent debout vreux qui a entouré ces quatre jour¬ nel. Catherine Ashton, la diploma¬ contraignant. Autrement dit, l'Iran contre cet accord, aux Etats-Unis, nées de chevauchée diplomatique. te en chef de l'Union européenne, sort de son isolement mais doit en Israël et dans les pays du Golfe. « Il est important que nous voyions mandatée par les grandes puissan¬ encore démontrer sa crédibilité. L'objectif des négociations, a-t-il l'opportunité de mettre un terme à ces (Etats-Unis, Russie, Chine, Fran¬ L'incertitude a plané jusqu'au répété, est « d'empécherl'Iran d'ob¬ une crise qui h 'estpas n écessaire » et ce, Royaume-Uni et Allemagne) bout sur la conclusion d'un accord, tenir une arme atomique ».

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que « nous étions tous les doutes sur musique », poursuit-il. la nature exclusivement pacifique L'exécution de la partition va L'Iran devra cesser d'enrichir du programme nucléaire iranien». cependant demander du doigté. Le texte à peine signé, MM. Zarif et La philosophie du document Kerry en donnaient déj à une lectu¬ l'uranium à plus de 5 % est d'« arrêter la pendule » sur les re divergente, dimanche à l'aube, deux voies qui mènent vers la lors de leurs conférences de pres¬ bombe atomique, soit par l'enri¬

chissement de l'uranium (usines se. Le chefde la diplomatie iranien¬ VOICI LES PRINCIPAUX POINTS, nées sur lefonctionnement du de Natanz, Fordow), soit par celle ne a affirmé que l'accord contient tels que communiqués par la Mai¬ réacteur d'Arak». une « référence claireselon laquelle de l'acquisition de plutonium son Blanche, de l'accord intérimai¬ l'enrichissementva continuer» et a re sur le programme nucléaire ira¬ Les engagements pris par les (réacteur dIArak), estime François ajouté: «Nous estimons que c'est membres du groupe des «5+1» Nicoullaud, ancien ambassadeur nien conclu à Genève, dans la nui- notre droit», alors que cette ques- - Consentiront à un allége¬ de France à Téhéran au moment te du samedi 23 au dimanche ' tion a été le principal obstacle à un ment des sanctions « limité, tem¬ des premières négociations inter¬ 24 novembre, entre l'Iran et le compromis dépuis le début des poraire, ciblé et quipourra être nationales sur le nucléaire, en groupe « 5 + 1 » (les cinq membres négociations avec Téhéran. annulé», équivalante quelque 2003. Au bout du compte, dit-il, permanents du Conseil de sécuri¬ ' M.Kerry a immédiatement rejeté 7milliards de dollars (5,2milliards « l'accord offre de sérieuses garan¬ té, plus l'Allemagne). cette interprétation! «L'accord ne d'euros). ties sur la non-prolifération ditpas que l'Iran a le droit à l'enri¬ - N'imposeront pas de nouvel¬ nucléaireaux Occidentaux et accor¬ Les engagements pris par l'Iran chissement», a-t-il insisté. les sanctions pendant la fenêtre de auxIraniens de substantiels allé¬ - A accepté de cesser tout enri¬ En réalité, le document admet de six mois si l'Iran respecte ses gements des sanctions» en chissement d'uranium «à plus de de façon implicite l'existence d'un 5% et de démanteler les processus engagements. vigueur depuis 2006. programme d'enrichissement - Suspendront « certaines sanc¬ Le dosage de ces mesures, le techniques nécessairespour enri¬ puisqu'il prévoit que l'Iran arrête tions surl'or et les métauxpré- rythme de leur mise en guvre et chir à plus de 5% ». d'enrichir l'uranium au-dessus de cieux, le secteur automobile et les les mécanismes de surveillance à - « S'est engagé à neutraliser ' 5%. Mais il affirme qu'en cas d'ac¬ exportationspétrochimiques de mettre en place pour vérifier leur son stock d'uranium enrichi à près cord final son usage sera soumis à l'Iran », et permettront « des répa¬ application seront au caur des de 20 % en le diluant». un «encadrementet des condition¬ rations et des inspections en Iran tractations épineuses qui vont - «Ne construira pas de nouvel¬ nantes », ce qui revient à dire qu'il pour certaines compagnies aérien¬ désormais démarrer pour parve¬ les centrifugeuses à uranium, et ne pourra pas être utilisé à des fins nes iraniennes». nir à un accord final après des interrompra sa progression vers la militaires. -Débloqueront 4,2 milliards de années de dialogue de sourds mise enfonctionnement d'un réac¬ Le hasard du calendrier a fait dollars environ (3 milliards d'eu¬ entre l'Iran et les Occidentaux. teur dans son usine [nucléaire] d'A¬ que les Iraniens ont aussi pu se tar¬ ros environ), produits de sanc¬ « C'est un terrain sur lequel il est rak quiproduirait du plutonium». guer d'un autre succès en marge tions sur les ventes de pétrole ira¬ très délicatde mansuvrercarnous - « Ne construirapas d'usine des négociations : la première vic¬ capable (...) d'extraire du pluto¬ nien. En revanche, la plupart des devons surmonterdes décennies de toire (3-2), samedi, de leur équipe nium à partir du combustible sanctions américaines, commer¬ suspicions réciproques », a averti ciales et financières, resteront en masculine de. volley-ball dans un usagé». unresponsable américain. championnat mondial face aux' - «Permettra l'accès quotidien vigueur dans les six mois à venir, Dans l'immédiat, le résultat per¬ Etats-Unis. Et l'un des hommes du de ses sites à des experts de l'Agen¬ comme les sanctions décidées par met à chacun de sauver la face. Il y match était un certain Zarif... ce internationale de l'énergie ato¬ le Conseil de sécurité des Nations avait urgence, la fenêtre de tir était Yves-Michel Riols mique et communiquera des don- unies. -(AFP.) m limitée. Plus les négociations ini¬ tiales auraient traîné en longueur,

plus les opposants à tout accord

auraient repris courage. La mena¬ « Les Iraniens, nombreux à avoir ce d'adoption de nouvelles sanc¬ suivi le déroulement des négocia¬ tions par le Congrès américain, tions à Genève, ont investi, dès l'an¬ début décembre, risquait de fragili¬ nonce de l'accord, les réseaux ser la marge de man du pré¬ aujourd'hui» sociaux pour faire part de leur joie. sident iranien, Hassan Rohani, «Jen'anivepasàcroirequ'ilestpossi- dont la crédibilité repose sur sa Les Iraniens partagés entre allégresse et colère ble de se réveiller le matin, de suivre capacité à desserrerl'étau des sanc¬ l'actualité et de rire de joie. Il est donc tions, qui font perdre 4 milliards toujours possible que la question du de dollars (3 milliards d'euros) par ce à des négociations compliquées et programme nucléaire, avec toutes mois à l'économie du pays, selon S~i e lundi 25 novembre était le i centième jour de l'arrivée au dures, prouver sur la scène interna¬ ces sanctions et leurs conséquences John Kerry. tionale la légitimité du droit du peu¬ désastreuses sur notre vie, soit enfin La satisfaction est notamment 'v__- pouvoir du gouvernement. ple iranien de poursuivre ses activi¬ résolue», écrit une jeune Iranienne perceptible en France. « On était «Je suis ravi que nous ayons obtenu tés nucléaires », a fait valoir le prési¬ sur sa page Facebook. « Peut-être que parti sur une mauvaise voie ily a un accord avant cette date. » C'est : dent. La réponse du Guide suprême l'avenir nous réserve des jours dixjours, la barre a été redressée », par ce message, publié sur son compte Twitter, que le président, " est mitigée. « Obtenir ce que vous meilleurs. Peut-être que nous pour¬ se félicite un proche du dossier. Hassan Rohani, a annoncé, diman¬ avez écrit mériteraitque nous remer¬ rons vivre plus tranquillement», Une référence à la précédente ren¬ che 24 novembre, la nouvelle de l'ac¬ ciions et saluions l'équipe des négo¬ espère un autre internaute. contre, du 7 au 10 novembre, lors¬ cord conclu à Genève, promesse ciateurs et ses collaborateurs. » La que le ministre des affaires étran¬ électorale au cvur de la campagne plus haute autorité iranienne a tout « Une nouvelle ère >> gères, Laurent Fabius, avait provo¬ qui a mené à son élection dès le pre¬ de même réitéré son insistance sur Une jeune photographe, vivante qué un électrochoc en mettant sur mier tour, le 14 juin. la nécessité de «persévérer» face Téhéran, décrit la capitale : «Aujour: la place publique les « lignes rou¬ Soucieux de parer aux réactions aux exigences de l'Occident. d'hui, c'est comme si une nouvelle ges » françaises, notamment sur le hostiles des plus conservateurs, le Dans une autre tentative de neu¬ ère avait commencé. Beaucoup de réacteur àeau lourde d'Arak, dévoi¬ chef de l'Etat, en habile politique, a traliser l'aile dure de la République gens se rassemblaient devant les lant ainsi les divergences entre les adressé, quelques heures après l'ac¬ islamique, Hassan Rohani avait invi¬ marchands de journaux et débat- Six. « On nefaitpas de triomphalis¬ cord, une lettre au Guide suprême, té les familles des scientifiques , talent de l'accord nucléaire. Dans me, mais on est arrivélà où on vou¬ Ali Khamenei, qualifiant le compro- nucléaires assassinés ces dernières l'air, ily a eu de lajoie et de l'étonne- lait », insiste un diplomate. « Main¬ mis obtenu de «victoire». «Vos années à sa conférence de presse, ment. Téhéran est vivant aujour¬ tenant, il faut mettre l'accord en enfants révolutionnaires ontpu, grâ dimanche matin, à Téhéran. d'hui. » A son retour au pays dans la

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nuit de dimanche à lundi, le minis¬ va témoignerqu'unepersonne nom¬ ciépendant dix ans pour obtenir un rant?», interroge le parlementaire

tre des affaires étrangères, Moham¬ mée Zarif a mis fin au progrès du tel accord [pitoyable]?», demande conservateur Abolghasem Jarareh.

mad Javad Zarif, a été accueilli en pays, en échange de 4 milliards de Youssef sur sa page Facebook. Soixante-dix députés (sur 290) ont

héros par une centaine de sympa¬ dollars [3 milliards d'euros, fonds ira¬ Le Parlement iranien a connu déjà signé une lettre demandant la

thisants à l'aéroport de Mehrabad. niens gelés à l'étranger qui une séance publique agitée diman¬ convocation de Hassan Rohani et Mais des voix discordantes se devraient être débloqués], sans que che. «Selon la Constitution, cet Mohammad Javad Zarif.

sont également fait entendre pour les droits de l'Iran soit reconnus », se accord aurait dû être confirmépar le Ghazal Golshihi dénoncer ce qu'elles qualifient désole Mohammad sur Google+. Parlement. Est-ce logique que les

d'«éc/iec» etde«honte». «L'histoire «Monsieur Zarif! Nous avons négo députés n'aient pas été mis au cou

IntcmarioMlîCrtnyorkSimcs NOVEMBER 27, 2013

tarian strife between Shiite and Sunni, United States. Iran accord in which the Saudis are firm partisans In many ways, those fears are at odds on the Sunni side. with the facts of continuing American- At the same time, new sources of oil Saudi cooperation on many fronts, in¬ widens rift have made the Saudis less essential. cluding counterterrorism. And the Obama administration's recent "We're training their National Guard, diplomatic initiatives on Syria and Iran we're doing security plans and training between U.S. have left the Saudis with a deep fear of for oil terminals and other facilities, and abandonment. we're implementing one of the biggest "We still share many ofthe same goals, arms deals in history," said Thomas W. but our priorities are increasingly differ¬ Lippman, an adjunct scholar at the and Saudis ent from the Saudis,'" said F. Gregory Middle East Institute who has written ex¬ .Gause III, a professor of Middle East tensively on American-Saudi relations. studies at the University of Vermont. And despite all the talk of decreasing WASHINGTON "When you look at our differing views of relianèe on Saudi oil, the Saudis remain the Arab Spring, on how to deal with Iran, a crucial producer for world markets. Kingdom fears losing on changing energy markets that make But none of this can obscure a funda¬ mental split in perspectives toward the power in Middle East as Gulf oil less central these things have altered the basis of U.S.-Saudi relations." Geneva accord. The Saudis see the nu¬ American priorities shift The United States always had impor¬ clear file as one front in a sectarian proxy tant differences with the Saudis, includ¬ war, centered in Syria, that will shape ing on the Israeli-Palestinian conflict the Middle East for decades to come. BY ROBERT F. WORTH and the spread of fundamentalist "To the Saudis, the Iranian nuclear

There was a time when Saudi and Amer¬ strains of Islam, Mr. Gause added. But program and the Syria war are parts of a

ican interests in the Middle East seemed the Obama administration's determina¬ single conflict," said Bernard Haykel, a

so aligned that Prince Bandar bin Sul¬ tion to ease the long estrangement with professor of Near Eastern studies at tan, the cigar-smoking former Saudi am¬ Iran's theotratic leaders has touched an Princeton. "One well-placed Saudi told bassador, was viewed as one of the most especially raw nerve: Saudi Arabia's me, 'If we don't do this in Syria, we'll be

influential diplomats in Washington. deep-rootèd hostility to its Shiite rival fighting them next inside the kingdom.' " Those days are over. The Saudi king for leadership of the Islamic world. How the Saudis propose to win the and his envoys like the Israelis Saudi reaction to the Geneva agree¬ struggle for Syria is not clear. Already,

have spent weeks lobbying fruitlessly ment was guarded on Monday, with the their expanded support for Islamist against the interim nuclear accord with Saudi Press Agency declaring in a state¬ rebel fighters in Syria has elevated ten¬ Iran that was reached in Geneva on ment that "if there is good will, then this sions across the region. After a double Sunday. In the endj there wàslittle they agreement could be an initial step" to¬ suicide bombing killed 23 people outside could do: The Obama administration ward a comprehensive solution for the Iranian Embassy in Beirut last week,

saw the nuclear talks in a fundamentally Iran's nuclear ambitions. the Arab news media was full of panicky different light from the Saudis, who fear In recent days, Saudi officials and in¬ reports that this was a Saudi "message" that any letup in the sanctions will come fluential columnists have made clear to Iran before the nuclear talks in at the cost of a wider and more danger¬ that they fear the agreement will re¬ Geneva. A day later, a Shiite group in ous Iranian role in the Middle East. ward Iran with new legitimacy and a Iraq claimed responsibility for mortars Although the Saudis remain close few billion dollars in sanctions relief at fired into Saudi Arabia near the border American allies, the nuclear accord is exactly the wrong time. Iran has been between the two countries. the culmination of a slow mutual disen¬ mounting a costly effort to support the The Saudi-owned news media has chantment that began at the end of the government of the Syrian president, bubbled with vitriol in recent days. One

Cold War. Bashar al-Assad, including arms, train¬ prominent columnist, Tarik Alhomayed, For decades, Washington depended ing and some of its most valuable Revo¬ sarcastically compared President on Saudi Arabia a country of 30 mil¬ lutionary Guards commandos, an effort Obama to Mother Teresa, "turning his lion people but the Middle East's largest that has helped Mr. Assad win impor¬ right and left cheeks to his opponents in

reservesofoil toshoreup stability in a tant victories in recent months. hopes of reconciliation." region dominated by autocrats and hos¬ The Saudis fear that further battlefield American efforts to assuage these tile to another ally, Israel. The Saudis gains will translate into expanded Irani¬ anxieties, including Secretary of State used their role as the dominant power in an hegemony across the region. Already, OPEC to help rein in Iraq and Iran, and the Saudis have watched with alarm as "Our priorities are they supported bases for the American Turkey their ally in supporting the increasingly different." military, anchoring American influence Syrian rebels has begun making con¬ in the Middle East and beyond. ciliatory gestures toward Iran, including But the Arab uprisings altered the bal¬ an invitation by the Turkish president, John Kerry's trip to Riyadh this month,

ance ofpower across the Middle East, es¬ Abdullah Gul, to his Iranian counterpart have had little effect. pecially with the ouster of Hosni. to pay an official visit earlier this month. The Saudis have already broadcast

Mubarak, the Egyptian president, a close In the wake of the accord's announce¬ their discontent about the Iran agree¬

ally of the Saudis and the Americans. ment on Sunday, Saudi Twitter users ment, and America's Syria policy, by re¬ The United States has also been relue-' posted a wave of anxious, defeatist com¬ fusing their newly won seat -on the tant to take sides in the worsening sec ments about being abandoned by the United Nations Security Council last

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NOVEMBER 28, 2013 month. It was a gesture that many ana¬ International Jfati J}ork Simes

lysts ridiculed as self-defeating. rebels fighting for its ouster as terror¬ Beyond such gestures, it is not clear Syria agrees ists and has said in the past that it will that the Saudis can do much. The Obama not negotiate with those who have taken

administration has made fairly clear that up arms against the state. it is not overly worried about Saudi dis¬ to join peace The statement, published by the Syri¬ content, because the Saudis have no one an Arab News Agency, also struck out at else to turn to for protection from Iran. Britain and France for saying that Mr. The Saudis have increased their sup¬ Assad has no role in Syria's future. port for Syrian rebel groups in the past talks, butin "Our people will not let anyone steal two months, including some Islamist their exclusive right to decide their fu¬ groups that are not part of the secular ture and their leadership," it said. American-backed coalition. defiant tone It also remains unclear who will rep¬

In its most feverish form, the Saudis' resent the opposition. anxiety is notjust that the United States Gen. Salim Idris, who heads the Free BEIRUT, LEBANON will leave them more exposed to Iran, Syrian Army, said on Tuesday that condi¬ but that it Will reach a reconciliation and tions were not right to hold the confer¬ BY BEN HUBBARD ultimately anoint Iran as the central ence since it had not been made clear American ally in the region. As a Saudi The government in Syria announced on that it would result in Mr. Assad's ouster. newspaper, Al Riyadh, put it recently in Wednesday that it -Jvould take part in "We will not stop fighting at all, either an unsigned column: "The Geneva ne¬ talks scheduled for January to try to end during the Geneva conference or after gotiations are just a prelude to a new the country's civil war and that its offi¬ the Geneva conference," General Idris chapter of convergence" between the- cial delegation would attend with the said in an interview with Al Jazeera tele¬ United States and Iran. blessing of President Bashar al-Assad vision. Instead, he called for more arms That may seem far-fetched in light of but that it did not intend "to hand over and ammunition, saying the rebels' mil¬ the entrenched anti-Americanism of the power to anyone." ' itary might would "strengthen the ne¬ Iranian government. But the Saudi king The statement adds to the difficulties gotiators who represent the opposition and his ministers have not forgotten the faced by international powers conven¬ in Geneva." days of Shah Mohammed Reza Pahlavi ing the talks, set to open on Jan. 22 in The opposition's nominal political of Iran, who cherished his status as Geneva. The negotiations are meant to leadership, the National Coalition of America's great friend in the region. lead to the creation of a transitional gov: Syrian Revolutionary and Opposition ' 'The Saudis are feeling surrounded by eminent that would lead Syria out of the Forces, has repeatedly said that it will Iranian influence in Iraq, in Syria, in crisis. But key issues, including who will not attend peace talks that do not guar¬

Lebanon, in Bahrain," said Richard W. attend and the role of Mr. Assad, have antee Mr. Assad's ouster. Murphy, a retired American ambassador yet to be decided, and there is little sign "We did not make a final decision yet to the region. "It's a hard state of mind to that any of the warring parties are on our participation in the Geneva con¬

deal with, a rivalry with ancient roots, a ready to compromise. .; ference," the coalition's leader, Ahmad blood feud operating in the 21st century." In the announcement, the Syrian For^; al-Jarba, said in Cairo on Tuesday, ac¬ eign Ministry said the official delega¬ cording to The Associated Press. The tion to Geneva would be sent by Mr. As¬ group plans to decide during a meeting

sad to serve the interests of the Syrian next month. people and "getting rid of terrorism." : International ?seui JîorkSimcs The Assad government refers to the

NOVEMBER 26, 2013

Opposition groups have insisted that Syrian foes Monday's talks allowed officials to as¬ Mr. Assad leave office as part of any set¬ sess the readiness of Syria's rebel fac¬ tlement, but government officials have tions and of President Bashar al-As- been equally adamant that that would to meet in sad's government for long-awaited not happen, with one official saying negotiations on ending the fighting and earlier this month that "we are not go¬ forming a transitional government. ing to Geneva to hand over power." January for On Sunday, Lakhdar Brahimi, the The question of Iran's participation in United Nations and Arab League special Geneva II also remains undecided. Mr. envoy for Syria, discussed arrangements Brahimi, whobelieves Iran, as a signifi¬ first talks for the conference with members of the cant regional player, should be present, , Syrian opposition in exile who were to had talks with Mohammad Javad Zarif, meet officials from United Nations hu¬ Iran's foreign minister, who was in GENEVA manitarian agencies in Geneva on Mon¬ Geneva for negotiations about Iran's nu¬ day, an aide to the special envoy said. clear program. The accord reached with BY NICK CUMMING-BRUCE At a meeting in Istanbul this month, the United States and other world Syria's fractured opposition coalition The Syrian government and the opposi¬ powers on Sunday is expected to make agreed to attend a peace conference. tion will hold their first negotiations in Western governments more comfort¬ That breakthrough enabled officials to Geneva on Jan. 22, a United Nations of¬ able with Iran's presence at Syria talks, begin the process of setting a date for ficial said Monday after a meeting of a senior diplomat in Geneva said, though the conference, but efforts to convene American, Russian and United Nations Washington and Saudi Arabia have so the negotiations, known as Geneva II, in officials. far opposed Iranian involvement. December still face considerable chal¬ "We will go to Geneva with a mission "Nobody knows what they're going to lenges, diplomats said. , of hope," Martin Nesirky, a spokesman do, but there's a lot of activity," said a se¬ Syrian opposition members briefed for Secretary General Ban Ki-moon, nior European official in Geneva, speak¬ Mr. Brahimi on their efforts to broaden said in a statement. He said the aim of ing on the condition of anonymity in line support, but diplomats said the opposi¬ the conference would be to create a with diplomatic practice. Mr. Brahimi tion was facing fierce resistance from transitional government based on mu¬ "has the idea that everybody just needs more militant fighters inside Syria and tual consent and with full executive to start talking, and once that happens that the coalition was still struggling to powers, including authority over Syria's they will find a way forward," he said. put together a credible negotiating team. military and security agencies.

63 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 27, 2013 Kurdish Militias Drive Out Jihadists, Bring Stability Back to Parts of Syria In the chaos of civil war, Syria’s Kurds are managing to do the unthinkable—drive out foreign fighters, avoid provoking Assad and start establishing a pocket of stability.

By Jamie Dettmer had a problem with another person they tias affiliated with the Western-backed www.thedailybeast.com would just kill them because there was no Syrian National Coalition—which has dub- security.” bed the PYD and other Kurdish factions Another reason to close shop early was hostile to the revolution—control territory amishli, Syria — It is a rare sight in that jihadists might have seen what Dania to the west. To the south are more jiha- Qwar-torn Syria—children clutching sells—high-end, often figure-hugging dists. And in the Kurds’ midst remain bags or wearing small backpacks, walking fashions, such as a short red dress that Syrian soldiers, who control about 20 per- singly or in groups to still-intact schools for holds pride of place in her store window. cent of the city, although it is rare to a day of classes. “They could have killed me, if they had dis- encounter regime troops outside Qamishli. And yet, here in Qamishli and other covered I was selling clothes like this,” she But within this beleaguered Kurdish towns and villages nearby, it is a common laughs. Dania says even the exchange rate pocket, confidence is growing —so, too, is scene now that Kurdish militias have clea- between the Syrian pound and the dollar ambition, and Kurds are clinging to the red the area of jihadists. has stabilized, although prices are still hope that they can weather the storm and In other northern and eastern pro- high, double and sometimes more than avoid the destruction that has been visited vinces, warfare between rebels battling to what they were before the start of Syria’s on other parts of the ravaged country. oust President Bashar al-Assad and Syrian brutal 33-month civil war. “People are Earlier this month, the PYD announced government forces has wreaked such mas- buying again,” she says. its intention of holding elections and esta- sive destruction on the countryside, there For their liberation from jihadists, blishing a semi-autonomous regional are no schools or teachers available to hold many Kurds thank the dominant Syrian government. PYD cadres say a self-gover- classes. Where jihadists hold sway, parents Kurdish party, the Democratic Union ning Syria Kurdistan—they call it Rojeva— often don’t want to risk their children ven- Party, or PYD, the largest and best-organi- ideally would remain part of a post-war turing out of the house. zed of 17 major Kurdish political factions. Syria, an arrangement modeled on what By contrast, in much of the Kurdish- The PYD is the only party that has an Iraqi Kurds secured for themselves after dominated northeast of the country, ser- armed wing and its fighters form the back- the fall of Saddam Hussein. vices are functioning, schools are open and bone of the People’s Defense Units, or YPG, The self-rule declaration, which came locals don’t have to fear being kidnapped although many volunteers in the volunteer in the wake of a string of Kurdish victories by foreign militants. And the Kurds are militias are not party members but support over Jihadist and Islamist rebels, angered breathing a collective sigh of relief, thank- all the other major players in the Syrian ful to be free of the months-long reign of civil war—from the Turks and Gulf Arabs to terror visited on them by Jabhat al-Nusra Kurds are breathing a the jihadists and the SNC, and even and the Islamic State of Iraq and al Shams Kurdish leaders in neighboring Iraq, who (ISIS). collective sigh of fear that Turkish wrath at seeing the emer- “There was fear. People were kidnap- relief, thankful to be gence of yet another Kurdish statelet will ped for ransom and some of them never disrupt their own warming relations with returned,” says Mikhtar, a 57-year-old por- free of the months- Ankara. ter. “We are safer now.” long reign of terror “It was not the right time,” sniffs Fuad There is alarm, though, at a burgeoning Hussein, the chief of staff of Iraqi bombing campaign by jihadists. The latest visited on them by Kurdistan’s president, Masoud Barzani. attack was on November 11 when a suicide Jabhat al-Nusra and Like many self-rule foes, Hussein dis- bomber exploded a large device in a truck misses plans for a regional government as a outside the offices of the Kurdish Red the Islamic State of PYD bid to establish a political monopoly. Crescent, killing 11 people, including a Iraq and al Shams “It is dangerous to have a one-party system nurse and several children. In all, since the in Syrian Kurdistan, many other parties summer, there have been 37 car or road- (ISIS). have been marginalized or ignored,” he side bombings and two suicide attacks in says. the area. rival Kurdish political factions. Many of the PYD critics point to the heavy-handed Safety is a relative concept. For many PYD cadres are former members of suppression of a pro-FSA protest in early Kurds, the attitude is: better a few bom- Turkey’s separatist Kurdistan Workers summer in the town of Amuda in which bings than jihadists actually occupying Party, or PKK, which has conducted a seven civilians were killed. towns and inflicting a reign of terror—kid- three-decade-long insurgency against There are serious divisions in Syrian nappings for ransom and beheadings for Turkish authorities. Kurdish politics—the fault lines more often minor infractions of their rigid Islamic But while there are trappings of stabi- than not determined by whether a faction code. lity, the times are anything but normal. is aligned with the PKK or sees Iraq’s “There was a lot of worry—we used to Shops and street vendor carts may be well- Barzani as the transnational standard-bea- close the shop very early because we were stocked with an array of locally grown fruit rer of the Kurds. But at ground level in frightened about safety,’ says Dania, a well- and vegetables, but anything produced out- Qamishli, and other towns and villages in kept middle-aged owner of a women’s clo- side Syrian Kurdistan is difficult and the Kurds’ pocket of control, it is a chal- thing boutique in downtown Qamishli, the expensive to come by because of the closing lenge to find criticism of the plan to hold largest town in the northeast. “There were of the borders with Turkey and Iraq. Both elections for a regional government. kidnappings and killings by jihadists and countries fear a refugee flood. And there is a strong sense of common also by ordinary individuals. If someone Jihadists, radical Islamists, and mili- Kurdish purpose when it comes to ➩

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➩ practical governance, establishing law was nobody to clean the streets, the trash way of trying to make the Syrian army and and order and crafting local governments piled up causing health and hygiene pro- government irrelevant and using the civil that run parallel to the Syrian state appara- blems and people started to volunteer to do war as opportunity to achieve that. tus that remains. something about it,” says Kareem, who was Assad withdrew his forces from much of To improve the quality of life, factional elected co-president of the Qamishli council Syria’s Kurdistan early in the civil war to disputes are being cast aside. by volunteers and activists at a conference focus on the uprising elsewhere. The lack of In much the same way that there are still in early summer. open conflict with Assad’s remaining forces Syrian government forces present in parts of Volunteer committees started forming a has prompted the charge that the Kurds are Qamishli, there are still government func- year ago, focusing at first on trash collection in league with the Syrian government. tionaries. But in the same way that the and other basic services. Local volunteerism Kareem says those who make that Kurds try to ignore the presence of Syrian snowballed and the conference that elected charge just don’t understand the Kurds’ soldiers, they are ignoring as much as they Kareem also established 32 committees to strategy. can the Syrian state apparatus when it supervise a variety of services and needs— “The Kurdish people, from the start, comes to their everyday lives and basic including public health, sewage, water sup- they supported the revolution and they needs and services. They go instead to their plies, security, and women’s issues. believed in the same dream of the Arab own new local Kurdish authorities that have Other towns have adopted the Qamishli Spring, of having a free democratic society,” been created from the ground up by volun- approach, once jihadists have been expelled he says. “We have had a lot of people impri- teers and activists drawn from different by the YPG—ground-up activism establi- soned and tortured by Assad over the years. political factions and from no factions at all. shing local governance. “There are some We started to think we might be able to In marked contrast to rebel-held areas things you still have to go to state functiona- achieve our aims through peaceful means, in northern Syria, the Kurdish pocket is not ries for like applying for a passport,” says as much as we can. We are not only avoiding only functioning consistently when it comes Kareem. “But mostly you come to us.” a fight with the Syrian army but also would to schools but also when it comes to basic Funding of the new local councils comes prefer not to fight the Free Syrian Army. But needs and services. And that is due as much from voluntary donations and service-fees. we will defend our geography.” to broad local activism as it is to the The establishment of parallel local They may well have to—and not just influence of the PYD, according to Moaze governance has a longer-term purpose too: from the jihadists. The biggest fear of YPG Abdel Kareem, a 32-year-old pharmacist the Kurds quite simply hope the Syrian state commanders is that if Assad continues to who heads the new Kurdish-controlled apparatus will wither away by public make military advances against the rebel- Qamishli city council. neglect. Kareem and his fellow co-president, lion and succeeds in capturing the half of “When the situation started to collapse a vivacious 30-year-old woman, Sama the city of Aleppo held by the rebels, then he in the city because of the revolution there Bekadash, say it is a non-confrontational may be tempted to move on them. I

november 25, 2013 The Rise of Greater Kurdistan Ted Galen Carpenter ure. The same announcement confirmed through the political process rather than http://nationalinterest.org that elections for a long-term government mere brute force. And Ankara’s relation- would follow shortly. ship with the Kurdish Regional Government (KRG) in Iraq has become far he status of the Kurdish people, the largest That development caused uneasiness in more nuanced and complex than before. ethnic group in the world without a neighboring capitals. While Assad seems Indeed, economic ties between Turkey and T homeland, has been a source of to have written-off any attempt to regain Iraqi Kurdistan continue to grow at a very instability in Turkey, Iraq, and Iran control of territory in the northeast—at brisk pace. Turkish businesses see for decades. But with the onset of the civil least until he’s able to suppress the larger, Kurdistan as a most attractive region for war in Syria, a new theater has surged in Sunni Arab insurgency seeking to over- investment, and pipelines between north- prominence regarding that issue. For throw his government, both Ankara and ern Iraq and Turkey are essential outlets months, Syrian Kurdish militias have bat- Baghdad are concerned about what the for Kurdistan’s oil production [5]. The tled other—primarily Islamist—factions birth of a new, essentially independent, ingredients for a lucrative [6], mutually within Syria’s rebel movement. They have Kurdish political entity might imply for beneficial, commercial relationship are been surprisingly successful [3], scoring their countries. clearly present. But security considerations major military victories in the northeastern also may be leading Ankara to adopt a part of the country against the Al Nusra Turkish leaders seem increasingly uncer- more flexible attitude toward the KRG. Front and the Islamic State of Iraq and the tain about how to deal with the Kurdish With the resurgence of violence elsewhere Levant (ISIL), both affiliated with Al issue. Ankara has waged an armed struggle in Iraq, some Turks now even seem to Qaeda. Given the widespread collapse of for decades against home-grown secession- view a stable, peaceful region governed by the authority that Bashar al-Assad’s gov- ists, led by the Kurdistan Workers Party the KRG as a possible buffer between ernment exercised in northeastern Syria, (PKK). And Turkish officials were notice- Turkey and a chaotic “rump” Iraq. the Kurds have been poised for months to ably unhappy when Kurdish forces in Iraq expand greatly their power in that area. exploited the U.S. decision to impose a no- At the same time, Turkish leaders are not fly zone over northern Iraq during the placid about the emergence of yet another Following the latest victories over Islamist 1990s to establish a self-governing region de facto Kurdish political entity on their forces in late October and early November, there. country’s border. Even before the formal Kurdish leaders in Syria finally took the proclamation of an interim autonomous next step. They announced [4] the creation But in the past few years, the government government for Syria’s Kurdish region, of an “interim autonomous government” of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan officials in Ankara warned that such a step for Syria’s Kurdish region. It was quite has made more serious efforts to address was unacceptable. Turkish deputy prime clear that this was not a temporary meas- Turkey’s domestic Kurdish problems minister Bulent Arinc emphasized that ➡

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➡ his country was committed to Syria’s tinues to support the regime in Baghdad as territorial integrity and stated bluntly that the legitimate government of all Iraq, even U.S. leaders need to ask themselves, how- his government would not tolerate the cre- as that government exercises no meaning- ever, whether the existing policy of insist- ation of an autonomous Kurdish region on ful authority over the Kurdish north. The ing on a united Iraq and a united Syria is Syrian soil. Turkish officials especially fear Obama administration professes to share now devoid of any connection to realities that before long, such a Syrian entity Ankara’s commitment to Syria’s territorial on the ground. Giving consideration to would merge with its ethnic brethren in integrity and sovereignty, even as the coun- establishing ties with an independent Iraq to form a greater Kurdistan, and that try fractures and the Kurdish region in the Kurdistan that extends across the Iraq- development might become an irresistible northeast moves rapidly toward de facto Syria border would undoubtedly make the political magnet for Turkey’s own Kurdish independence. governments of Syria, Iraq and Turkey minority. unhappy. But one of the crucial tests of Admittedly, the Kurdish issue poses a statesmanship is recognizing when an Ankara’s policy regarding the Kurdish thorny diplomatic problem for existing policy has become untenable. U.S. issue now seems ambivalent, even a bit Washington. The Kurdish population in leaders must at least begin to consider muddled. But at least Turkish officials are Iraq is easily the most democratic, procapi- whether that time has arrived regarding the trying to address the re-emergence of the talist and pro-Western faction in that trou- Kurdish issue. Kurdish issue as a major concern in the bled country. And although it is too soon Middle East. U.S. officials, on the other to tell for certain, Syria’s Kurds seem to Ted Galen Carpenter, a senior fellow at the hand, are acting like deer caught in the have a similar orientation. But existing Cato Institute and a contributing editor to the headlights. There are few signs of a coher- countries in the Middle East worry greatly National Interest, is the author of nine books ent policy, despite growing evidence that about the implications of spreading and more than 500 articles and policy studies the “Kurdish question” is becoming an Kurdish autonomy, and Washington is on international affairs ever more prominent and potentially dis- reluctant to ignore, much less dismiss, their ruptive factor. Washington officially con- objections.

November 21, 2013 Kurdistan's Recent Election: Its Achievements and Challenges Delovan Barwari The first parliamentary session for the newly elected parlia- Fmr. president, American Kurdish Council of California mentarians was held on November 6, which marked a new phase that will shape the next KRG cabinet. It was followed by a visit to www.huffingtonpost.com the city of Slemani on November 19 by the incumbent KRG Prime Minister, Nechirvan Barzani, who is also KDP's candidate for the he Kurdistan Region of Iraq held its fourth legislative elec- upcoming premier role. He met with KDP's strategic alley, the T tions on September 21, 2013. The electoral experience was a PUK, and the opposition block (Gorran, KIU, and KIG) in a bid to significant democratic achievement as it uncovered the fundamen- form a broad-based cabinet. tal issues influencing voter choice, measured party identification Based on a Rudaw report, the atmosphere of the meetings was and legitimized KRG's authority and its domestic and foreign relatively positive as the involved parties have signaled their incli- policy. nation to join the upcoming cabinet. Yet, it is unlikely that the While the Kurdistan Democratic Party (KDP) reasserted its entire opposition will take part in the future government. position as the leading party in Kurdistan region with 38 seats, the Although a broadly inclusive administration could bring the Movement for Change (Gorran) officially positioned itself as the Kurdish parties closer and help stabilize the Kurdish house, it may second largest party with 24 seats, placing the Patriotic Union of have negative consequences: First, a very broad-based government Kurdistan (PUK) into the third with 18 seats. Further, the would certainly diminish the role of the opposition, which should Kurdistan Islamic Union (KIU) and Kurdistan Islamic Group work as a watchdog to monitor the government. Second, minis- (KIG) both managed to increase their presence in the parliament. tries' would likely fall under the influence of their respective par- Hence, the new reality illuminates a slight shift in the geopolitical ties' agenda, which could reduce the efficiency of the KRG and map of the Kurdistan Regional Government (KRG). steer it away from its programs. In essence, the above scenario validates the notion that the fate On another note, although the PUK came in the third place, its of political parties is contingent upon the trust and content of the decline should not greatly influence its relations with the KDP as it mainstream, as elections enable voters to hold leaders and parties is the second most influential player in terms of military, security, accountable for their performance while in power and serves as an and finance. Therefore, its inclusion in the upcoming government impetus for the evolution of democratic governance. is vital for the security and stability of the Kurdistan region. With Consequently, ignoring the voters' expectations will ultimately that being said, PUK's significance was addressed by Prime bring their demise. Therefore, political parties must deeply Minister Nechirvan Barzani while visiting Slemania. understand the volcanic issues that influence the voters' choice in As the KDP is the key party spearheading KRG's domestic and order to take concrete steps to regain their trust and strengthen foreign policies, including the oil and gas initiatives, its electoral their conviction. victory has legitimized and cemented its authority again. Thus, Although the current Kurdistan Regional Government (KRG), KRG's status quo -- its policy and disputes with the central govern- a coalition government shaped mainly by the KDP and PUK, has ment in Baghdad over the fate of the disputed areas, hydrocarbon made significant strides in democratic enhancements, economic rights, the question of the Kurdish security forces and its growing and infrastructure development, education, and the energy sector, economical relations with Turkey is likely to be unchallenged. the election results sheds light on the discontent of a segment of Yet, Gorran's unconventional preconditions for participating the Kurdish society. Hence, it should be carefully studied and in the forthcoming government and their growing relations with addressed. Iran and the deterioration of KDP's relations with the g

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g Kurdish Democratic Union Party (PYD) because of their auto- war and the unrest in Iraq's Sunni and Shia regions: It could cratic actions in the Syrian Kurdistan are grave concerns that potentially endanger the Kurdistan region the same way violence require resolutions based on common grounds. has spilled over into Lebanon. Therefore, the KRG ought to form Finally, KRG's stability and relative security is the fundamen- a cohesive and relatively inclusive government to truly address tal ingredient that has made the economic development and the core internal issues and build closer ties with the PYD to com- democratic achievements possible. Hence, the September 29 ter- bat the Al-Qaeda. Ë rorist attacks highlights the looming dangers of the Syrian civil

Feud between Turkey's Erdogan and influential cleric goes public ISTANBUL -November 21, 2013 - By Seda Sezer (Reuters) Erdogan, accused by critics of pursuing an increasingly authoritarian style of government, has in the past said his relationship with Gulen A FEUD BETwEEN Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan and is an issue he prefers to keep out of the public eye. an influential Islamic cleric has spilled into the open months But the secretive nature of the Hizmet movement means its impact ahead of elections, highlighting fractures in the religiously conser- on forthcoming elections - local polls next March, a presidential race vative support base underpinning his decade in power. a few months later in which Erdogan is expected to stand, and gene- Erdogan's government has incensed followers of Fethullah Gulen, a ral elections in 2015 - is hard to quantify. U.S.-based Islamic preacher whose supporters say they number in Surveys commissioned by the AK Party have put the level of voters millions, with plans to abolish private 'prep' schools many of which the movement could sway at around 3 percent of the electorate, are financed and run by Gulen's movement. while other sources have suggested they control up to 8 percent, The reclusive cleric drew parallels with the behaviour of the secula- according to Turkish media reports. rist military in the build up to past coups. Gulen left for the United States in 1999, shortly before the start of a Gulen has built a global network of schools over the past four case against him on charges of plotting to destroy the secular state decades promoting Turkish language and culture. In doing so, he and establish Islamic law. has established a powerful movement whose members hold influen- He was acquitted but has lived there ever since, presiding over a tial positions across Turkish society, from the police and judiciary to movement with influence from the United States to Africa, the the central bank, political parties and media. Middle East, Central Asia and Europe. "The draft bill regarding closing of prep schools and reading rooms In a statement on the web site of the Journalists and Writers came like a dagger to our heart," an editorial on one of Gulen's offi- Foundation, which has Gulen as its honorary leader, the movement cial websites said, an unusually blunt expression of opposition to said it had no plans to establish its own party. Erdogan's government. But its real power lies within the AK Party bureaucracy and ranks In a voice recording on another site, Gulen recalled the actions of the and its ability to rally support for or against Erdogan. military, staunch guardians of Turkey's secular order, which staged Erdogan has won three elections in a row since 2002 and presided three coups between 1960 and 1980 and forced Turkey's first over an economic boom in Turkey. On the electoral map nearly all of Islamist-led government from power in 1997. the country - apart from the Aegean coast, the mainly Kurdish sou- "They could even want to shut the gates of heaven," he said. "We theast corner and a small region on the European continent - is AK have seen this during the 1960 coup and have been slapped by it. We Party orange. have seen the (1971) coup and been kicked by it. We have seen the But there are signs of fracture within the party. 1980 coup and we've all been hit by them." Deputy Prime Minister Bulent Arinc, a co-founder with Erdogan of Gulen's sympathisers, largely drawn from the same religiously-min- the AKP and a long-time ally, sparred with Erdogan this month over ded professional class which helped sweep Erdogan's Islamist-roo- his suggestion that regulations be drawn up to stop male and female ted AK Party to power in 2002, revere him as an enlightened, pro- students living together. Western face of progressive Islam. During anti-government protests over the summer, when Erdogan His critics see a more sinister agenda, accusing members of his dismissed the demonstrators as looters and oversaw a heavy-handed Hizmet movement of furtively seeking to infiltrate state institutions police crackdown, both Arinc and President Abdullah Gul - both and wield power through undemocratic means. seen as Gulen sympathisers - struck markedly more conciliatory Closing its prep schools in Turkey - schools that provide high-stan- tones. dard private education to prepare children for high school and uni- Erdogan has said that the prep schools, estimated to number around versity - could deprive the movement of one of its sources of finan- 4,000 in Turkey, boost inequality by placing an unfair financial bur- cing. den on lower-income families and that in any case, only around a In an interview on Turkey's ATV television late on Wednesday, quarter of them are run by the Hizmet movement. Erdogan was defiant, referring to the Hizmet movement as the Not everyone is convinced. "opposing side". "The real target is to deal a serious blow to Gulen's movement," "If they are expecting a turnaround, they should know it is not going Rusen Cakir, a columnist in the pro-government Vatan newspaper, to happen," he said, but denied that the draft bill on prep schools was wrote this month. targeting Gulen. "The first question that comes to mind is why Erdogan is taking such "Why should we side against the movement now? We find it very a risk before local elections, and presidential elections shortly after. strange that our brothers are attacking us." Does he want to test the Gulen movement's strength at the ballot POLITICAL SWAY box?" H

67 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti November 27, 2013

Barzani has closed the bor- unhappy.” ders between Kurdish Iraq and “Barzani probably thinks Turkey border Turkey, accusing the PYD of that there is a lot of sympathy “autocratic” moves in Syria and a for the PKK in Iraq, in his own lack of consultation with Syrian base, and he doesn’t want ano- wall highlights Kurds in their announcement of ther area in his own neighbo- autonomy rhood controlled by his rivals.” The PYD’s leader, Saleh Ozel described Turkey’s stra- Muslim, retorted that the PYD tegy, as manifested in the border Kurdish divisions enjoyed majority support among wall, as “classic divide and rule.” Syria’s Kurds and accused “The Turkish government Barzani of “interference.” wishes to weaken the PKK as By Lauren Williams rial gains in northeastern Syria, “Barzani is claiming he is for much as it can and part of that The Daily Star including territory that hosts Kurdish rights in Syria because strategy is to weaken the PYD,” www.dailystar.com.lb some of the country’s key oil and of the benefits he gets with the he said. gas wells and reserves. PYD lea- Turkish government,” he told Ozel said the battle for ders told The Daily Star that they The Daily Star from Geneva, control of resources in Syria was USAYBIN, Turkey: Cut into now control approximately 70 where preparations are under- frequently overlooked in discus- Nthe grass on one of the percent of the 40,000 square way for peace talks. sions of the Kurdish issue but it mountains overlooking the win- kilometer area, known as Rojava “Yes, we want an autono- remained essentially “political ding highway leading to the far and, in a controversial move, last mous Kurdish state in Syria in and ideological.” southeastern Kurdish quarter of month declared a “temporary the future, but right now what “Everyone knows there are Turkey is the country’s crescent autonomous” Kurdish authority. we are working toward is a tem- resources there but my sense is flag, along with a statement rea- The apparent ease with porary, civil administration until that, even if there wasn’t oil in ding: “How happy I feel when I which the PYD appeared to a peace process is concluded.” Rojava, you would still have say I’m Turkish.” Arriving in the consolidate control over the ter- Muslim also denied that conflict between Turkey, the Kurdish city of Nusaybin, the site ritory has prompted repeated there had been any sale of oil PYD and Barzani.” of recent protests against a wall allegations that the party is wor- from wells under YPG control. Nusaybin’s mayor, Gokkan, constructed by the government king with embattled President “Some of them are under the acknowledges that the wall has to enforce separation with its Bashar Assad, who, locked in control of YPG forces and some served to galvanize Kurdish twin city of Qamishli over the battle against mainly Sunni Arab of them are under control of ISIS anger in Turkey, but says fears Syrian border, Mayor Ayse forces backed by Turkey, the U.S. [Islamic State of Iraq and Greater of calls for similar or united Gokkan issues an entirely diffe- and Gulf States, ceded the terri- Syria, an Al-Qaeda-linked mili- autonomy in Turkey are unfoun- rent greeting: “Welcome to tory to the Kurds in an attempt tia]. From what we have heard, ded. Kurdistan.” to strengthen his hand against ISIS is selling some of it on the “Everybody knows that The “Wall of Shame,” as it Turkey. black market,” he said. Kurds will support Kurds,” she has been dubbed, has prompted The YPG forces have also “The YPG is not selling any. It said, saying the divide was “an an outcry in Turkey, where been engaged in intense and is secured by their forces. This issue of human rights.” Gokkan, a member of the pro- bloody battles with Al-Qaeda-lin- oil is for all Syrians later on.” “We want rights and demo- Kurdish opposition party, the ked Islamist rebels fighting Even if the PYD does manage cracy in our country. But we Peace and Democracy Party Assad along the Turkish border to secure an autonomous zone don’t want a greater autono- (BDP), went on a nine-day hunger that have killed hundreds on in the future, the party faces mous Kurdistan. We want the strike to protest the barrier. both sides. many obstacles to profit from its right to have dialogue with our The concrete and barbed Al-Qaeda-linked rebels also oil resources, according to Soli people,” she said. wire, 1,300-meter wall has divi- seized control of Syria’s largest Ozel, a lecturer of international “We believe that the Kurds in ded the neighboring countries’ oil field last week, the Omari oil relations at Istanbul’s Kadir Has Syria should decide for them- Kurdish community, with its his- field in eastern Deir al-Zor pro- University and a columnist with selves how they want to live.” tory of intermarriage and cultu- vince, raising the possibility that Turkey’s Haberturk newspaper. Gazing listlessly out across ral ties. It has also thrown sensi- the Syrian state will now be com- “The PYD will have a really the wall separating him from his tive peace talks between the pletely dependent on oil hard time because it will be sur- hometown of Qamishli, Abu government of Prime Minister imports. rounded by enemies. Barzani Raed, with a toddler on the end Recep Tayyip Erdogan and the All of this has served to wouldn’t have any sympathy for of each arm, says he fears fur- Kurdistan Worker’s Party (PKK) unnerve Turkey, analysts say, at them, Al-Qaeda won’t deal with ther conflict will erupt over into doubt, as the two sides try a time of delicate peace talks them and I am not sure the Syria’s Kurdish areas. to end a decades-old conflict. with the PKK, just months ahead Assad government would reco- “I came here one year ago But it has also exposed a dee- of elections in early 2014, and gnize any autonomous state. ... because my wife is from here pening rift between Kurdish while Erdogan negotiates an So how they can get out of that and because of all the trouble. rivals in Syria as they try to extended pipeline deal with the position, I have no idea,” he said. Turkey says this is to prevent exploit the country’s war to PYD’s staunchest Kurdish rivals, “But it does strengthen their terrorists from crossing ... but extend influence over a poten- the Kurdistan Region hand in negotiations. They can we haven’t had anything like this tially autonomous territory, Government in Iraq, headed by go to the USA and at least have between Kurds for 50 years. It’s while escalating a battle over Massoud Barzani. something in their hand to bar- so cynical,” he said. resources. Analysts and Erdogan oppo- gain with.” “I am not happy with the way “The Turkish government nents say it was no coincidence Ozel believes that neither the the PYD is making decisions, but says it is for security, but if that that the wall construction coinci- PYD nor the KRG front will back at this stage I don’t care. I have a is so, why are they sending ded with Barzani’s landmark down on its ambitions in nor- family and just want to get them Islamists across the border?” visit to Turkey last month, when thern Syria. out,” he said, before furtively Gokkan says, in reference to he stopped in the Kurdish city “Obviously the entire choreo- moving away as a Turkish armo- Turkey’s earlier support for Diyarbakir. Barzani and Erdogan graphy of Barzani visit and the red police van lumbered along- Islamist rebels fighting both are believed to be negotiating an wall and everything that came side menacingly. Assad and the Kurds along the extension of an energy deal that was geared toward putting pres- ËËË Turkish border. would see the KRG pipe oil in to sure on Syria’s Kurds,” he says. The PKK’s Syrian arm, the Turkey, bypassing Baghdad, at a “The PYD has gained the PYD and its armed wing the YPG, time of growing Turkish energy upper hand and that made have been making steady territo- needs. Turkey and Barzani very

68 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

November 27, 2013 Sulaimaniyah scene of power struggle among Iraqi Kurdish parties Infighting and growing polarization between leaders in Erbil and Sulaimaniyah have raised concerns about the unity of Iraqi Kurdistan. http://www.al-monitor.com Author Mushreq Abbas

n Nov. 11, Kurdistan Regional Government (KRG) President OMassoud Barzani warned against dividing Iraqi Kurdistan, asserting that administratively separating Sulaimaniyah province from the rest of the region constitutes a “red line.” Barzani's warning was elicited by the fracture in Sulaimaniyah between the Movement for Change (Gorran), led by Nawshirwan Mustafa, and the Patriotic Union of Kurdistan (PUK), led by ailing Iraqi President Jalal Talabani, who remains abroad for medical treatment.

On the surface, the conflict revolves around the demand by the Movement for Change that the PUK governor of Sulaimaniyah, Bahrouz Mohammed Saleh, be replaced by one of its own members. The movement's primary argument for such a change is that the cur- A view of the city of Erbil, capital of the autonomous Kurdistan rent governor is unelected — he was appointed in an acting capacity Region of Iraq, Sept. 20, 2013. (photo by REUTERS/Thaier Al- by the KRG government with the PUK's blessing — and that it came in Sudani) second in the legislative elections held on Sept. 21, behind the Barzani-led Kurdistan Democratic Party (KDP) but ahead of the PUK, in Sulaimaniyah and Turkish influence in Erbil have their roots in the which in Talabani's absence has suffered a decline in popularity. The region’s past, going back to the conflict between Talabani and Barzani Movement for Change believes that Barzani and Talabani are purpose- forces. There are also reasons having to do with the social fabric of the ly impeding local elections in the region for fear of losing ground to the main cities, with opponents of the Iranian regime — such as Komala, movement. the Iranian Kurdish opposition party based in Sulaimaniyah — and opponents of the Turkish regime, of note, the Kurdistan Workers Party, The KRG responded to the movement's demand by asserting that which is based in Erbil. Saleh's appointment was legitimate since the PUK had garnered the majority of votes in Sulaimaniyah in the last local council elections, he alliance between Barzani and Talabani, as two personalities held in 2005. The conflict's roots, however, run deeper than who occu- Twho carry a great deal of local sway and enjoy extensive regional pies the governership of Sulaimaniyah. Rather, it involves the oppos- relationships, has tangibly contributed to the political, economic and ing views about the future of Iraqi Kurdistan held by the various politi- security leaps experienced by Iraqi Kurdistan. The area has been cal parties. The reality is that there has long been talk of forming a transformed over the years into a center for regional and international “Sulaimaniyah region” administratively independent from Erbil. politics, allowing it to tip the scales in Iraqi political machinations. The alliance has also led the region to enjoy friendly relations with Iran, This sort of talk, including in the media, will not lead to positive devel- Turkey and Arab states in the same way that it has been on good terms opments in relations among the Kurdish parties, but could instead drag with France and Russia as well as the United States. them back to the way things stood between KDP-controlled Erbil and PUK-controlled Sulaimaniyah in the 1990s, when a civil war raged Yet, Talabani’s absence from the political scene, as well his party’s between the Barzani and Talabani camps. After that, the two sides inability to agree on a figure to lead during this period, not only threat- agreed to independently and autonomously administer these cities and ens the PUK itself but also the balance of power in the Kurdistan environs, a situation that continued until the two administrations were Region of Iraq. Barzani's warnings regarding a redivision of the region unified under the KRG at the beginning of 2006. into two administrations stem from this potential problem.

even years later, however, the two cities are still not fully adminis- For Barzani, strategies for maintaining balance in internal Kurdish Stered under a single governing entity. Until mid-2012, each still had affairs as well as in Iraq, regionally and internationally depend on a separately handled budgets. That same year, it was announced that all convergence of interests. Any tilt in the balance in this volatile region Peshmerga forces would be placed under the Ministry of Interior. Yet, would be seen as a potential and direct threat that could bring down despite such efforts aimed at unification, Sulaimaniyah has remained the entire system. independent from Erbil. This ongoing division figured among the numerous explanations cited for the PUK’s poor results in the recent The Movement for Change cannot risk pushing the region toward this parliamentary elections. fate and lacks the necessary cards to maneuver and exert sufficient pressure. Regardless, with its considerable weight in the streets of Some leaders in the PUK have broached the idea of forming an Sulaimaniyah, it will certainly try to capitalize on the sway it has to alliance between their party and the KDP through a “strategic agree- adjust the current configuration within Iraqi Kurdistan in a way that ment.” Others who oppose such an arrangement, however, argue that ensures its relevance. N it would not give Sulaimaniyah equal footing with Erbil. This is the point at which the Movement for Change emerged as an alternative symbol Mushreq Abbas is a contributing writer for Al-Monitor’s Iraq Pulse. of Sulaimaniyah’s independence from Erbil. He has been managing editor of Al-Hayat’s Iraq bureau since 2005 and has written studies and articles on Iraqi crises for domestic and The quest for truly independent decision-making for Sulaimaniyah and international publication. regression to competition are not departures from the history of the related regional conflict involving the Kurdish areas. Iranian influence

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£z3ïïmèt 27 novembre 2013 Après Genève, espoirs de détente au Proche-Orient

Analysé L'accord sur le nucléaire iranien pourrait contribuer à

En réponse à plusieurs élus du Congrès, qui relayaient lundi apaiser la tension entre Taxe chiite et le camp 25 novembre les critiques for¬ mulées par Israël à rencontre de

l'accord sur le nucléaire iranien, pro-amencam scellé ce week-end, Israël, le prési¬

dent américain Barack Obama a. du dossier du progralnme nucléai¬ avec les Palestiniens, « ennemis de accord de principe depuis long¬ défendu le travail de son secrétaire l'intérieur», ou avec l'Iran, épou- temps», explique-t-on dans l'en¬ re iranien », estime Riyad, qui se d'Etat, John Kerry, fruit, selon lui vantail régional. Auquel cas, cette tourage de Lakhdar Brahimi, l'en¬ veut le défenseur des intérêts sun¬ politique finirait par entrer en col¬ d'une nouvelle approche diploma¬ nites dans la région. Plus tôt, tous voyé spécial de l'ONU et de la Ligue tique. « Nous nepouvonspas exclu¬ les autres pays du Conseil de coopé¬ lision avec celle menée par les arabe sur le dossier syrien. re les solutions pacifiques auxpro- Etats-Unis, soucieux de sortir C'est le fait que la Coalition ration du Golfe, également angois¬ blèmesmondiaux,a-t-iïdit.Fairele d'une confrontation qui fait de nationale syrienne (CNS); la princi¬ sés à l'idée de devoir cohabiter dur et provoquer, c'est peut-être Washington l'otage des monar¬ pale plateforme d'opposition au avec un Iran doté de l'arme atomi¬ facile sur le plan politique, mais ce que, avaient exprimé leur satisfac¬ chies sunnites du Golfe. . régime Assad, se soit résolue à par- n'est pas ainsi qu'ilfaut agir pour tion. «C'est un accord qui écarte De fait, un Iran pacifié et plus . ticiper à la conférence, lors de son notre sécurité. » l'option de là guerre, se félicite proche des Etats-Unis serait une assemblée générale organisée à A l'exception de l'Etat juif, qui aubaine pour Israël, à qui les révo¬ Istanbul du 9 au 11 novembre, qui a ; AbdelkhalekAbdullah, un politolo¬ l'a qualifié d'erreur « historique », lutions arabes ont bénéficié plus incité l'ONU à avancer une date. Il gue émirati. Le risque de frappes le texte, qui limite le programme qu'on ne le pense. Effrayé initiale¬ n'est pas impossible, en revanche, contrel'Iran, qui auraientdéstabili¬ nucléaire iranien en échange d'un ment par une lame de fond qu'il que le réchauffement entre Wash¬ sé tout le Golfe, est devenu quasi¬ allégement des sanctions pesant n'avait pas vu veniret qui a empor¬ ington et Téhéran, l'un des princi¬ ment nul». La méfiance reste sur Téhéran, a été salué, à des té certains de ses partenaires tradi¬ paux protecteurs du pouvoir cependant de mise face à un voi- degrés divers, par quasiment tous tionnels, dont l'Egyptien Hosni syrien, facilite la tenue de ces pour¬ : sin, qui est accuséd'interférerdans les acteurs de la scène politique Moubarak, l'Etat juif est aujour¬ parlers, encore largement hypo¬ les affaires de plusieurs pays de la moyen-orientale. Si les alliés de d'hui entouré de pouvoirs affai¬ thétique. « Qui de l'Iran oude l'Occi¬ péninsule, comme le Bahrein, où Téhéran, comme la Syrie, l'Irak et blis. L'Egypte est dirigée par des dent influencera l'autre, cela reste la monarchie sunnite est en butte le Hezbollah ont applaudi sans généraux laïcs et nationalistes, à voir», affirme, avec prudence, à une contestation à dominante réserve le rapprochement entre férocement anti-islamistes et peu Munzer.Akbik, le chef de cabinet chiite. «// est trop tôt pourparler les grandes puissances occidenta¬ sensibles à la cause palestinienne. d'Ahmed Jarba, le chef de la CNS, d'un apaisement des tensions sec¬ les et le régime des mollahs, les La Syrie de BacharAl-Assad, en plei¬ qui rappelle les deux conditions taires», dit M, Abdullah.' pétromonarchies du golfe Arabo- ne guerre'civile, est exsangue et a que celle-ci pose pour participer à Pèrsique ont manifesté un opti¬ perdu sa principale arme stratégi¬ Genève 2 : l'acheminement d'aide Israël : un compromis misme plus mesuré. que, son arsenal chimique. Le Hez¬ humanitaire dans les localités La percée de Genève peut-elle pas si mauvais bollah libanais a perdu des forces assiégées depuis des mois par l'ar¬ initier une dynamique diplomati¬ et beaucoup de popularité à cause mée- syrienne et la libération de Le compromis obtenu diman¬ que vertueuse, susceptible de cas¬ de son engagement pro-Assad en femmes et d'enfants. che 24 novembre à Genève est, ser la logique des blocs (« axe du Syrie. L'Irak n'est pas près de L'autre point de friction, suscep¬ d'un point de vue israélien, bien mal » chiite contre alliés du retrouver sa puissance du temps tible d'amener à un énième report meilleur que celui qui a failli être «Grand Satan» américain) qui de Saddam Hussein. Quant aux de la conférence, tient à la présen¬ signé deux semaines plus tôt. 11 gouverne la région et contribuer à pays du Golfe, ils sont contraints à ce de l'Iran, réclamée parles autori¬ neutralise le stock d'uranium déjà apaiser ses nombreux foyers de une alliance de circonstance avec tés syriennes, mais refusée par enrichi par l'Iran à 20 % et met un tension ? Décryptage. leur voisin juif, de peur de revenir l'opposition. «les Français et les coup d'arrêt à la centrale à eau lour¬ à l'époque du Shah, lorsqu'Israël et Américains ont mis un peu d'eau de d'Arak, en cours de construc¬ Syrie: vers une l'Iran coopéraient ouvertement. dans leurvin, témoigne une source tion. Ce que le premier ministre Christophe Ayad israélien Benyamin Nétanyahou conférence de paix ? proche du dossier. Ils compren¬ et Benjamin Barthe La coïncidence a frappé tous les nent que si l'Iranfaitpartie du pro¬ déplore, c'est que l'arrangement

observateurs. Lundi 25 novembre, blème, il pourraitfaire partie de la intérimaire entérine la capacité de trente-six heures après la conclu¬ solution. Mais ils hésitent àfran- l'Iran à enrichir et ne démantèle

sion des négociations entre l'Iran chirlepaspour ne pas embarrasser aucune installation existante. et le groupe des « 5 + 1 », le secréta¬ la Coalition. » Malgré ces critiques, l'avenir

riat général des Nations unies d'Israël est toutefois plus sûr ayec déclarait que la conférence de paix Golfe: unvoisin un Iran inspecté sous toutes les sur la Syrie, dite Genève 2, envisa¬ coutures et engagé par un accord moins menaçant gée puis reportée à maintes repri¬ signé avec la communauté interna¬

ses depuis six mois, se tiendrait L'Arabie Saoudite, rival numéro tionale. La posture maximaliste

finalement Te 22 janvier. 11 serait un de Téhéran dans la course au lea¬ du gouvernement israélien est

néanmoins erroné de voir dans cet¬ dership régional, a été le dernier peut-être destinée à maintenir la

te annonce une première retom¬ Etat du Moyen-Orient à réagir au pression jusqu'à un accord final.

bée bénéfique du pacte de Genève. rapprochement de Genève. «S'il Elle peut également devenir un

«Les deux négociations sontparal¬ existe une bonne volonté, cet but en soi et camper Israël en puis¬

lèles, il y a des influences inévita¬ accordpourrait représenter un pre¬ sance refusant toute avancée vers

bles, mais sur Genève 2, ily avait un mier pas vers un règlement global la paix dans la région, que ce soit

70 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Özeti

27 novembre 2013 LE MonDE GEo ET PoLITIquE

soutient le régime de [Bachar] Al-Assad et agit contre les intérêts du peuple syrien et En Syrie, les Kurdes les principes de sa révolution ». Le fait qu’Ahmed Jarba, l’actuel président de la CNS soit originaire des tribus arabes de Deir ez-Zor, en compétition récurrente avec les prennent le large Kurdes pour les terres de cette province, n’est pas étranger à la violence de la réaction de la Coalition. Par ChRIStoPhE AYAD Depuis le début du soulèvement, en mars 2011, le PYD n’a cessé de louvoyer, à epuis le 12 novembre, le Kurdistan son propre profit. Conciliant avec le régime syrien dispose de sa propre adminis- D qui l’a ménagé pendant les premiers mois tration autonome. L’annonce a été du soulèvement, il s’est ensuite allié aux faite par le principal parti kurde syrien, le autres formations kurdes regroupées au PYD, frère jumeau du Parti des travailleurs sein du Conseil national kurde (CNK), bien kurdes (PKK) d’Abdullah Öcalan, en plus proche de l’opposition démocratique Turquie. syrienne, afin de bouter le régime hors des En vertu de cette décision, la région zones kurdes. Avant de faire cavalier seul kurde de Syrie – appelée le Kurdistan- Dans les faits, l’annonce du PYD ne pour son seul compte, sans attendre l’oppo- Occidental – est divisée en trois zones, change donc rien pour l’instant, mais c’est sition, ni même le CNK, dont un membre a dotées chacune d’une assemblée locale, un nouveau coup dur pour les révolution- désapprouvé la « démarche précipitée et d’une administration ainsi que de représen- naires syriens. En annonçant une autono- unilatérale » du PYD, qui « va dans la mau- tants élus au sein d’un gouvernement provi- mie de facto, le PYD fragilise encore un peu vaise direction ». Les autres partis kurdes se soire régional, qui gérera les territoires plus la crédibilité de la rébellion anti-Assad, méfient, en effet, des pratiques hégémo- kurdes dans le nord-est et le nord de la incapable d’unifier les rangs des forces anti- niques du PYD. Syrie, le long des frontières turque et ira- gouvernementales et candidate à la direc- Le PYD, pour sa part, reproche à l’oppo- kienne. tion d’un pays en cours de dépeçage, avant sition syrienne non islamiste de n’avoir rien « Les premières responsabilités de l’ad- même la fin de la guerre civile en cours avec fait pour défendre les localités kurdes atta- ministration de transition vont être de pré- le régime. quées depuis le printemps par des groupes parer des lois sur les élections locales et de PRAtIQUES hÉGÉMoNIQUES djihadistes comme l’Etat islamique en Irak préparer les élections générales », explique La Coalition nationale syrienne (CNS) a et au Levant (EIIL), le Front Al-Nosra, et le communiqué du PYD, qui ajoute que cette d’ailleurs vivement réagi à cette annonce, même des formations salafistes comme entité a vocation à gérer les questions « poli- traitant le PYD de « formation hostile à la Ahrar Al-Cham, qui reprochent toutes au tiques, militaires, économiques et de sécu- révolution syrienne » et qualifiant l’admi- PYD son marxisme « impie ». Outre les rité dans la région et en Syrie ». nistration qu’elle veut mettre en place d’« manipulations de la Turquie voisine, qui Depuis le retrait gouvernemental de acte séparatiste brisant toute relation avec voit d’un très mauvais œil l’émergence d’une l’été 2012, villages et villes kurdes sont le peuple syrien qui se bat pour parvenir à entité kurde syrienne autonome alliée au administrés par des conseils locaux, la plu- un Etat syrien uni, indépendant, libre, non PKK, le Kurdistan syrien est d’autant plus part du temps sous contrôle du PYD, et de dictatorial et souverain sur son territoire ». convoité que s’y trouve l’essentiel des – son bras armé, les YPG (forces de défense Le communiqué se termine par une violente petites – réserves pétrolières du pays. I nationale kurde). charge contre le PYD, « une formation qui

Possibles exportations de brut du Kurdistan d'Irak vers la Turquie en décembre AnKArA, 27 novembre 2013 (AFP) Erbil notamment au sujet du partage des revenus de l'exploitation des hydrocarbures. Dans une déclaration à l'AFP à Bagdad, le porte-parole du Premier ministre Nouri al- Le Premier ministre turc recep tayyip erdogan a reçu mercredi à Ankara Maliki a affirmé que le gouvernement irakien avait "informé l'ambassadeur turc à son homologue du Kurdistan irakien pour finaliser un ambitieux contrat énergé- Bagdad de sa forte opposition à la signature d'un accord avec le Kurdistan sur un oléo- tique, critiqué à Bagdad, qui pourrait voir les premiers barils de brut exportés en duc". turquie avant la fin 2013. Une telle signature, si elle a lieu, "nuirait fortement aux relations entre Bagdad et M. Erdogan et son ministre de l'Energie Taner Yildiz se sont entretenus pendant trois Ankara", a averti Ali Moussawi. heures avec Nechirvan Barzani, le Premier ministre de la région autonome du Auparavant, le vice-Premier ministre irakien en charge de l'Energie Hussein Kurdistan irakien (nord) riche en hydrocarbures. Chahristani avait insisté auprès de l'ambassadeur turc sur la nécessité de "régler les Aucune déclaration n'a été faite après la rencontre mais, dès son arrivée mardi soir problèmes concernant la livraison illégale via la frontière turque, à l'insu du gouverne- dans la capitale turque, M. Barzani a confié à la presse que les premières livraisons ment fédéral (de Bagdad) et de son ministère du Pétrole", selon ses services. de pétrole kurde pourraient avoir lieu "avant Noël". Selon l'ex-directeur du groupe énergétique turc Botas, Mete Goknel, le projet d'accord Le projet de contrat entre Ankara et le Kurdistan irakien prévoit notamment la con- entre la Turquie et le Kurdistan irakien prévoit la construction d'un oléoduc de 220 km struction d'un nouvel oléoduc d'une capacité de 300.000 barils par jour, soit une petite entre le champ pétrolier de Khurmala, au sud d'Erbil, et Habut, à la frontière turque. portion des quelque 2,25 millions de barils/jour exportés par l'Irak le mois dernier. Cet oléoduc doit être relié à celui qui relie déjà Kirkouk (Irak) au port de Ceyhan Afin de diversifier son approvisionnement en énergie, largement dépendant de la (Turquie), a précisé M. Goknel à l'AFP. Russie et de l'Iran, la Turquie a engagé depuis plusieurs mois des négociations avec Outre ses liens économiques, le gouvernement turc a renforcé sa coopération poli- le Kurdistan irakien. tique avec le Kurdistan irakien alors que les pourparlers de paix engagés il y a un an "Nous avons dit aux Kurdes d'Irak que s'ils étaient en mesure d'acheminer leur pétrole entre Ankara et les rebelles Kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont jusqu'à la frontière, nous le leur achèterions", a indiqué à l'AFP une source gouverne- au point mort. mentale turque. Dans le même temps, Ankara a engagé un rapprochement avec Bagdad, en pro- Ces discussions ont suscité la grogne du pouvoir central à Bagdad, en conflit avec posant ses bons offices à l'Irak pour tenter de régler son différend avec la province du Kurdistan concernant l'exploitation et la vente de son pétrole. G

71 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

International iSeut Jîork Simes

NOVEMBER 29, 2013 Syrians turn their

backs on rebel cause

DAMASCUS, SYRIA

.-ï':.*af~ Assad exploits divisions as corruption, jihadists '/> and exhaustion take toll

BY ANNE BARNARD,

MOHAMMAD GHANNAM

ANDHWAIDASAAD

In a terrace cafe within earshot of Syri¬ an Army artillery, a 28-year-old gradu¬ ate student wept as she confessed that she had stopped planning antigovern- ment protests and delivering medical

supplies to rebel-held towns. The damage from two and a half years of war in a Damascus suburb. The government has used Khaled, 33, a former protester who fled Damascus after being tortured and heavy weaponry on rebel supporters to an extent that shocked even their opponents. fired from his bankjob, has quit working suffered torture and hunger, saw their in Turkey with the exile opposition, dis¬ ponents and frightening the West out of neighborhoods laid to waste. It was all illusioned and saying he wishes the up¬ substantially supporting them. they could do, yet it was not enough. rising "had never happened." With a ruthless foresight, Mr. Assad What finally forced them to the side¬ In the Syrian city of Horns, a rebel followed the playbook of his father and lines, they say, was the disarray and di¬ fighter, Abu Firas, 30, recently put down predecessor, Hafez al-Assad, and Syri¬ vision on their side, the government's the gun his wife sold her jewelry to buy, an forces cracked down early and hard deft exploitation of their mistakes, and a disgusted with his commanders, who, he on the civilian, educated opposition, growing sense that there was no happy said, focus on enriching themselves. erasing the space where a middle ending in sight. Some said they came to Now he finds himselftrapped under gov¬ ground could have emerged. They used believe that the war could only be won ernment shelling, broke and hopeless. heavy weaponry on rebel supporters to by those as violent and oppressive as ' 'The ones who fight now are from the an extent that shocked even their foes, Mr. Assad, or worse. side of the regime or the side of the while pursuing a deliberate and increas¬ Such conclusions have been ex¬ thieves," he said in a recent Skype inter¬ ingly successful strategy of persuading pressed by more and more people in re¬ view. "I was stupid and naive," he Syrians and the world that their oppo¬ cent months, in interviews in Damas¬ added. "We were all stupid." nents were a greater danger. cus, Lebanon, Turkey and via Skype Even as President Bashar al-Assad With the help of staunch allies, they racks up modest battlefield victories, his across rebel-held areas in Syria. Many hung on through a war that has de¬ greatest success to date may well be that more fighters say they continue mainly stroyed much of Syria and its economy, he is wearing down the resolve of some because quitting would leave them feel¬ leaving millions hungry and homeless

who were committed to his downfall. ing guilty toward other fighters. and even critics wistful for better days. People have turned their backs on the "It's undeniable that a lot of your "They changed the battle," the

opposition for many different reasons early activists are disillusioned," said former activist in Damascus said. "Now after two and a half years of fighting, Emile Hokayem, a Syria analyst at the people are trying to survive more than some disillusioned with the growing Institute for International Strategic they are fighting for their rights.' ' power of jihadists among rebels, some Studies. In revolutions, he added, it is of¬ She and her friends, she said, some¬ complaining of corruption, others just ten "your most constructive, positive times think "they are geniuses, this re¬ exhausted with a conflict that shows no people who are engaged early on who gime. They worked from day one to

signs of abating. find themselves sidelined." make it like this, and they succeeded. But the net effect is the same, as some Because such groups tend to be more We were just fooled going in the same

of the Syrians who risked their lives for vocal, he said, their views may be magni¬ direction they drew for us.' ' the fight are effectively giving up, finding fied beyond their numbers. Most are Those "still active say that as others themselves in a kind of checkmate born urbanités who had little understanding drop out, their work becomes harder. of Mr. Assad's shrewdness and their own of the conservative poor whose mobili¬ One activist who still tries to deliver hu¬ zation is the backbone of the insurgency, failures though none interviewed say manitarian supplies from Damascus to he said. But their backing off has real im¬ they are willing to return to his fold. blockaded rebel-held areas expressed pact, he said, especially on local gov¬ Their numbers are impossible to mea¬ frustration that pharmacists and others ernance, where they tended to be active. sure, and there remain many who vow who once helped her obtain baby for¬ Early on, these people say, activists, to keep struggling. Yet a range of Mr. As¬ mula now refuse, out of fear and despair. euphoric at being able to protest at all, sad's opponents, armed and unarmed, Another says that as young, motivated neglected to build bridges to fence-sit¬ inside and outside Syria, tell of a com¬ people flee the country, there are few to ters, or did not know how. Homegrown mon experience: When protests began, help with political organizing. fighters desperate for help welcomed they thought they were witnessing the Mr. Assad has moved to capitalize on foreign jihadists, and many grew more chance for a new life. They took risks opponents' despair, offering amnesties religious or sectarian in tone, alarming they had never dreamed of taking. They to rebels who lay down arms, even call¬ Mr. Assad's supporters, dividing his op lost jobs, houses, friends and relatives, ing for army defectors to return to gov-

72 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti

International jXeUi Jjork Simes NOVEMBER 29, 2013 ernment forces. But Abu Firas, the , former fighter in Horns, laughed out Ashton, the European Union's top for¬ loud at the idea of surrender. eign policy official who played a central "0:K., I will be on Addounia TV as a part in the Geneva negotiations, had hero for the pro-regime people," he said Iran invites told him in a letter that the I.A.E.A., the sarcastically, referring to state televi¬ United Nations' nuclear watchdog, sion, "while my people spit on the TV, "will have an important role in the veri¬ calling me traitor and coward." inspectors fication of the nuclear-related mea-' "And the day after," he added, "I will sures' ' agreed to in Geneva. find myself in Saidnaya prison" a to examine He suggested that the agency might government facility "spending 31 need more money and experts to fulfill years in the rule of a military court or that role. court ofterrorism.' ' nuclear site "We are now looking at the way in The former activist in Damascus said which the elements of the agreement that if the government prevails, she will leave the country or face arrest. She be¬ LONDON lieves that they know about her activi¬ ties but have not arrested her "because I'm not doing anything that hurts them Proposal to visit facility now." But later, "they will remember," signals first tangible step she said. "They will take everybody." Each of the disaffected has a story of since Geneva agreement personal betrayal or disappointment. For the former activist, it came when BYALANCOWELL she realized there was "a difference in fp values" between her and some of the Five days after Iran struck a landmark fellow protesters she had trusted, espe¬ accord with world powers on its nuclear cially some who took tip arms. program, the International Atomic En¬ HEINZ.PETER BADER/REUTERS "They think that they are in the right ergy Agency announced on Thursday Yukiya Amano, the I.A.E.A. chief, said in¬ and they have the authority to do any¬ that Tehran had invited its inspectors to spectors would accept the offer "for sure." thing they want," she said. "They are visit a heavy-water production plant fighting for Islam or their beliefs, maybe linked to the deal the first tangible step since the agreement was concluded. In a speech, in Vienna, the director "The ones who fight now are Inspectors with the United general of the agency, Yukiya Amano, from the side of the regime or Nations are expected to travel said the invitation was for inspectors to to the plant in Arak, in central the side of the thieves." travel to the plant in Arak, in central Iran, on Dec. 8. Mr. Amano told report¬ Iran, on Dec. 8. ers that it was "for sure" that inspec¬ not any more to bring down Assad." tors would accept the offer. relevant to the agency could be put into Abu Firas, in Horns, said that at first The invitation was limited to the practice," he said. "This will include the he felt proud to carry his gun, even for¬ heavy-water production facility on the implications for funding and staffing. going food or cigarettes during a gov¬ same site as a reactor under construc¬ This analysis will take some time." Dip¬ ernment blockade. But things "went tion to which international inspectors lomats said the review could take until ugly," he said, when some commanders have had some access, Mr. Amano said. January. made profitable deals with government The facility producing heavy water, Mr. Amano, who visited Tehran on soldiers, endangering fellow rebels. used in some types of reactors to control Nov. 11, said he had agreed with high- "Selfishness and greed just came to nuclear activity, has been off limits to in¬ ranking officials there that Iran would the surface," he said, adding that he spectors for more than two years. permit "managed access" to at least tried to smooth out the problems, '' but it Part of the deal in Geneva specifically two contentious sites the Gachin didn't work because you can't think provided for Iran not to produce fuel for mine in Bandai' Abbas and the Arak right when you are hungry." the Arak plant, install additional reactor plant, which Iranian officials say is de¬ "I think these corrupted command¬ components there or put the plant into signed to produce medical isotopes. ers do not want this war to end," he operation. If it becomes fully operation¬ The term "managed access" usually added. "Did I say war-, not revolution? al, the reactor would produce plutonium denotes arrangements allowing host Yes, unfortunately I did." that could be used in a nuclear weapon. countries to protect information that Ammar, 21, stayed in his hometown, In return for that and other curbs on they consider proprietary or secret, Qusayr, recording videos for the rebels Tehran's nuclear program, the powers while permitting inspectors to collect through a blistering defeat, living on promised a limited easing of the puni¬ the data they require, officials said. little food, fantasizing about chocolate. tive international economic sanctions The promise of inspections did not ex¬ He had given up a comfortable life; he that have crippled the Iranian economy. tend to the Parchin military site south¬ studied English literature and his fam¬ The speed with which Tehran offered west of Tehran, where I.A.E.A. inspec¬ ily owned apricot orchards. When they access to Arak was taken by some ana¬ tors suspect that Iran at one time tested fled to another rebel-held area, despite lysts as a sign that Iran's leaders triggering devices for nuclear weapons. their sacrifices, they were kicked out of wanted to press ahead soon with imple¬ The watchdog has also questioned mosques and forced to sleep on streets. mentation of the deal, which is intended whether the Gachin mine, which pro¬ "I reached a stage where I hated the as an interim accord lasting six months duces yellowcake uranium for conver¬ revolution," he said, visiting Beirut, during which negotiators are to discuss sion to nuclear fuel, is linked to Iran's where he obtained a visa to immigrate a comprehensive settlement. military. Mr. Amano's announcement to Sweden. "I don't want to be an activ¬ The dispute hinges on the purpose of on Thursday did not specifically men¬ ist any more. I want to be a football play¬ Iran's nuclear program, which Western tion access to the mine. But, he said, "all er. I want to eat a lot of chocolate." leaders say is designed to acquire the other outstanding issues" relating to technology for atomic weapons. Iran the I.A.E.A.'s differences with Iran Anne Barnard reportedfrom Damas¬ says the program is for peaceful pur¬ would be addressed "in subsequent- cus, Syria, and Beirut, Lebanon, and poses. steps." Mohammad Ghannam and Hwaida Mr. Amano also told the agency's

Saadfrom Beirut. board on Thursday that Catherine