<<

Nouvelle Série. — N° 28. Jeudi 25 Octobre 1934

18x24 TOUTES LES VEDETTES DE CINEMA Dernières nouveautés

601 Victor Francen CARTES POSTALES dernières nouveautés 602 2079 George Raft 2092 Mary Pickford 2104 Jean-Pierre Aumont 603 Cary Grant 2080 Johnny Welssmuller 2093 Marcelle Chantai 2105 Paulette Dubost 604 Joan Harlow 2081 Johnny Mac Brown 2094 Raymond Galle 2106 Madeleine Renaud 605 Frédéric March 2082 Jean Parker 2095 Dorothy Wieck 2107 Moniqje Bert 606 Mae West 2083 Muriel Evans 2096 Herbert Marshall 2108 Josette Day 607 Pierre Brasseur OPPORTUNITÉ 2084 Joan Crawford 2097 Alice Field Josette Day (2" pose) 608 Noël-Noél dans les deux cas était trop grosse. Le — Tiens, elle ne se décollette plus... 609 Charles Boyer ministre a dû s'incliner : nous verrons Et l'auteur d'Aveux Spontanés d'a- 2085 Jean Harlow 2098 Joan Harlow Josette Day (3* pose) On s'est fort étonné, par endroits, de 610 Ramon Novarro donc Les Bleus de la Marine, puis jouter : 1086 Gary Cooper 2099 Mireille Perrey 2109 Charles Boyer l'accueil... tumultueux fait'chaque soir 611 Henry Garât Trois de la Marine. — Qu'est-ce que cela prouve, sinon 2087 Nancv Carroll 2100 Germaine Roge 2110 Pierre Brasseur ce film, de tel réalisateur au nom à Nous n'en sommes d'ailleurs pas plus que c'est une femme d'esprit... Eh I 2088 Paul Muni 2101 Marlène Dietnch 2111 Buster Crabbe 612 Marie Bell lumineux. Certes, l'œuvre est loin d'être 613 Fernand Gravey fiers pour cela... oui, elle a fini par comprendre que le 2090 Cary Grant 2102 Ruth Chartterton 2112 Jean-Pierre Aumont réussie, et pour se tromper à ce point, 614 Joan Crawford moment était venu de jeter un voile sur 2091 Simone Déguise 2103 Helen Hayes 2113 Claude Dauphin ' il faut, au moins, que son auteur ait du 615 Claudette Colbert son passé... génie. Néanmoins, on ne peut s'empê- CAMARADERIE 616 Pierre Richard Willm Nouvelle Série cher de songer que la même salle, 617 1 43 Joan Crawford donne maintes fois certaines bandes Pour avoir tourné dans le même film LE SCANDALE Marcelle Chantai 22 Pierre Blanchard 618 Jean Pierre Aumont 2 Jean Harlow 44 Joan Harlow d'une vulgarité implacable et ce, sans et pour avoir été obligé de partager la Greta Garbo 23 619 Josseline Gael 3 Ramon Novarro 24 Anny Ondra 45 protestations ou presque, de la part de vedette avec l'autre, ces deux actrices DES PRÉSENTATIONS. 620 Elissa Landi sa clientèle. qui furent célèbres ne peuvent se 4 Henry Garât 25 Clara Bow 46 Marlène Dietrich 621 Rosine Derean Il faut donc chercher ailleurs les sentir. C'est à qui débinera l'autre avec Naturellement, avec le retour de la 5 Jeannette Mac Donald 26 Sylvia Sydney 47 Eddie Cantbr 622 Marlène Dietrich 6 Lilian Harvey 27 Alice Field 48 Fredrich March causes du chahut qui accompagne le plus de perfidie. A en croire la pre- saison d'hiver, il recommence. Il semble 623 Greta Garbo 7 Marie Bell Renée Saint-Cyr 49 Madeleine Carroll chaque jour la projection dudit 'film. mière, la seconde à des mœurs ina- même que tous les records des années 28 624 Edith Méra 8 29 Pierre Richard Willm 50 Jack Cakie En y réfléchissant ne serait-ce pas que vouables, tandis que celle-ci avoue que précédentes soient battus I Ne vit-on Annabella 625 Kate de Nagy 9 51 Brigitte Helm sa date de " sortie " est particulière- celle-là va chercher ses amants parmi pas un matin de la semaine dernière Albert Préjean 30 Maë West 626 Simone Simon 10 Gary Cooper 31 Lisette Lanvin 52 Jean Kiepura ment malencontreuse ? N'est-il, pas les êtres les plus abjects et les plus quatre présentations de films ayant 627 Jean Servais 11 Norma Shearer 32 Elissa Landi 53 Janine Merrey question, en effet, tout au long de sales de la capitale. lieu à la même heure, en quatre endroits 628 Albert Préjean 12 Fernand Gravey Jean-Pierre Aumont 54 Magda Schneider la bande, de complot, d'attentat, de Ces jours-ci, quelqu'un à qui l'on différents I Plaignons le malheureux 33 629 Lilian Harvey 13 Diana Wynyard 55 Barbara Stanwyck chef de la Sûreté qui s'arrête lui- racontait la chose tira la moralité de critique obligé de rendre compte de Joan Crawford 34 630 Irène Dunne 14 Marie Glory 35 Orane Demazis 56 Jean Murât même, etc.. On comprend que le tout, l'histoire en ces termes. tous les films présentés... 631 Charles Boyer 15 traité sur un mode de grosse farce, — Je vois ce que c'est, fit-il... La Mais il y a mieux, dans un autre ordre Charles Boyer 36 Magdeleine Ozeray 57 Pierre Richard Willm 632 Joan Harlow ■ait choqué les sentiments de plus d'un guerre des vaches, en quelque sorte... d'idées : c'est la " resquille " pratiquée 16 Marlène Dietrich 37 Rosine Derean 58 Josseline Gael 633 Jeannette Mac Donald 17 Claudette Colbert 38 Jean Servais spectateur à la minute actuelle... chaque matin aux présentations dites 59 Gustave Frohlich 634 Paulette Dubost 18 Gaby Morlay Paulette Dubost Comment les éditeurs ne l'ont-ils (ô ironie) "corporatives " et auxquelles, 39 635 Marcelle Chantai LA VOLUPTÉ DE L'HONNEUR 19 Jean Weber 60 Pola llery pas compris ? Et que n'ont-ils attendu seuls ne peuvent assister, s'ils ne 40 John Boles 636 Renée Saint-Cyr 20 Clark Gable 61 Simone Simon que l'oubli se fasse sur les tragiques prennent pas la sage précaution d'arri- 41 Simone Simon 637 Lisette Lanvin On a peut-être pas tout à fait oublié 21 Kate de Nagy 42 62 Fernandel incidents que nous venons de vivre ver une heure avant le commencement Charles Boyer 638 Annabella la querelle qui mit aux prises, il y a pour " sortir " ce film. du spectacle, les membres de la cor- 639 Norma Shearer plusieurs mois certain grand produc- Cartes postales bromure: les 15 franco 10fr. ; les 25 franco 15 fr. teur au nom résolument israélite, et poration. Est-il vrai qu'à une récente présen- Demandez le catalogue complet en Joignant 0 fr. 50 pour frais d'envol à Photos bromure SI L'ON PEUT DIRE... son correligionnaire, tel dramaturge fort " soufflé ". Le second reprochait tation d'un film russe inédit, présenta- CINÉ-MAGAZINE ÉDITIONS 9, rue Lincoln • (8«) 10 x 24 : la pièce 3 fr Cette jeune firme est, certes, pleine au premier, ayant adapté une de ses tion qui fut plutôt... orageuse, la cohue de bonne volonté. Seulement dame, pièces à l'écran, de l'avoir honteuse- à la porte fut telle que des femmes la crise aidant, elle éprouve plus d'une ment "tripatouillée". L'affaire fit du s'évanouirent et qu'il fallut faire appel à difficulté à régler à chacun son dû. bruit à l'époque ; il y eut procès, cam- Police-Secours I Elle vient de tourner un film et durant pagne de presse de part et d'autre. On refusait l'entrée à des directeurs la réalisation il fut surtout question de Bref nos deux hommes semblaient venus tout exprès de banlieue et même fournisseurs impayés, de chèques ne jamais devoir se reparler de leur vie... de province, durant que, dans la salle, protestés, d'artistes et de techniciens, lorsque l'on apprit dernièrement que une foule n'ayant ni de près ni de attendant vainement, chaque fin de le même producteur allait faire porter à loin, aucun lien .avec, le cinéma, papo- semaine, leurs appointements. l'écran la dernière pièce du même taient à bouche-que-veux-tu... Le comble est que la firme en question dramaturge. Eh I quoi les deux ennemis C'est beau le cinéma I POUR VOUS REAPPROVISIONNER AVANTAGEUSEMENT EN L'ANNUAIRE GENERAL porte un nom de tout repos. Lequel ? de la veille s'étaient-ils donc solennelle- Je vous le donne en mille - Or-films ! ment réconciliés sur l'autel du LA PAILLE ET LA POUTRE DE LA Cinéma 7 Que non pas. En réalité, un autre producteur, israélite, lui aussi, COUCOU, LA REVOILA !■■■ Nettoyants Buhler F Lors d'une scène d'Angèle, le film s'était entremis pour l'achat des droits. CINÉMATOGRAPHE C'est lui qui traita directement avec de Marcel Pagnol que nous verrons Qui 7 Mais notre vieille connaissance I auteur dramatique. Chacun trouva bientôt, Fernandel devait entrer, pour Anasthasie I Dame censure soi-même... ainsi, dans l'affaire son... " bonheur". Le les besoins du scénario, dans un hôtel 1934 Seulement, force lui sera de convenir producteur put adapter la pièce qui louche où, paraît-il, on ne fait que qu'elle a du plomb dans l'aile. Qu'on lui tenait à cœur et l'homme de théâtre passer... Le long d'une rue mal famée en juge. encaisser la somme rondelette, sans et particulièrement fournie en ermitages donne toutes les Le Ministère de la Marine n'avait rien que l'un et l'autre se soient adressé la de ce genre, le metteur en scène avisa trouvé de mieux, voici une quinzaine, parole. une porte sordide et largement ouverte que d'interdire purement et simplement L'honneur était sauf. parmi des fenêtres closes. Il fit deman- adresses et ren- Les Bleus de la Marine, un gros vaude- der au tenancier la permission de ville militaire, comme son titre le laisse laisser pénétrer le populaire comique. LES SAILLIES DE JEANSON seignements in- prévoir. Il paraît que nos marins ne Mais quand ce digne commerçant sauraient être un sujet de film comique. apprit qu'il s'agissait de cinéma, il dispensables aux Ah I mais... L'auteur d'Amis comme avant ne refusa tout net son autorisation. En Bon. Mais dans le même temps, le passe pas précisément pour porter vain tenta-t-on de le fléchir en lui pro- même ministère accordait son concours dans son cœur telle célébrité théâtrale, posant un dédommagement pour son professionnels et le plus actif à la réalisation d'un vau- devenue, au music-hall, princesse de dérangement. deville de même genre Trois de la l'escalier, et qui brûle de débuter à — En voilà assez, messieurs, se Marine, prêtant même des unités de l'écran dans un film d'époque. aux amateurs. fâcha-t-il. Du cinéma ? Apprenez que notre flotte, faisant effectuer des L'autre jour à une répétition générale je ne mange pas de ce pain-là... manœuvres, etc., etc.. où il se trouvait, un revuiste désignant Comprenne qui pourra... du doigt notre grande coquette, remar- Toutefois la différence de traitement qua : L'HOMME INVISIBLE. PRIX FRANCO

PARIS 30 frs Fondateur : JEAN PASCAL Ci N É-MAGAZI N E Directeur: ANDRÉ TINGHANT PROVINCE. .. 35 » 14» ANNÉE - HEBDOMADAIRE

ABONNEMENTS , COLONIES : Un an, 65 fr. — Six mois : 35 fr. ET Etrange a s a ant p^rtentTu p"etdu"'! ) « (P y y adhéré à la Gonv. de Stockholm) Un an, 80 fr. — Six mois, 45 fr. de chaque mois. " < —" (PaYs n'ayant pas adhéré) Un an, 100 fr. — Six mois, 55 fr. CINE-MAGAZINE Paiement par chèque ou mandat-carte, Compte de chèques postaux : Paris 1767-95 Bureaux : 9, rue Lincoln, Paris (VIIIe). Téléphone : Balzac 24-87 Avec ces produits, vous ferez économiquement et sans effort e 9, rue Lincoln - Paris-8 Secrétaire Générale : Yvonne IBELS une maison nette. Réclamez-les à votre fournisseur habituel. Régie exclusive de la publicité commerciale : Mentor publicité, 147, avenue Victor-Hugo, Paris-16» — Téléph. : Passy 89-80 rables, les engagements tombèrent : Jeunesse, Amok (pas très réussi, ce dernier personnage, pour être sincère), Dernière Heure, Angèle, et enfin La Valse de l'Adieu, où il incarne Chopin avec grâce. C'est encore là un rôle romantique fait sur mesures pour lui. Avec son visage rêveur (l'influence de la lune) il est fait pour jouer les amants malheureux, dont le cœur saigne d'une éternelle blessure. Ses lectures préférées viennent d'ailleurs contre- dire cecte indication donnée par son visage : il aime Rabeiais, Voltaire, et aussi les naturalistes modernes : Marcel Aymé, Céline et son Voyage au bout de la nuit. Toute la vie et le caractère de Jean Servais sont faits de ces contrastes. Pour en finir avec sa carrière, qui commence à peine, disons que, pris par le cinéma, il ne joua plus au théâtre que Métro, monté par lui avec l'aide d'un ami, et La Bête Noire, de Passeur. Et maintenant, passons aux anecdotes ; oh ! elles ne sont pas très drôles, mais il les raconte pour- tant avec un certain humour glacial qui leur donne du charme : Il a gardé des Misérables, un souvenir : Dès le second jour des prises de vues nocturnes (elles durèrent vingt jours), le travail fut gêné par le chant des coqs dans les fermes voisines du décor en plein air. Dès trois heures du matin, ces maudits volatiles s'égosil- laient à rendre enragés et son ingénieur du son. Le régisseur reçut alors l'ordre De gauche à droite, Jean Servais à la ville, puis dans 'son premier film. Criminel et dans La Valse de l'adieu que nous verrons prochainement et dans lequel il tient le rôle de Chopin. de détruire sans pitié ces coqs de malheur • il

E suis né, me déclara Jean Servais, le était officier, en ce temps-là, mais maintenant, il 24 septembre 1912, à minuit moins deux, est dans les affaires. à Bruxelles... — Avez-vous un souvenir gai sur votre enfance ? Devant une pareille précision, si rare lui demandai-je. Jean Servais, tel qu'on le voit en ce moment dans Angèle. J à obtenir chez un artiste, je m'arrêtai Il prit un air lugubre : net ; une tentation m'envahissait : faire l'horoscope — Oui, on m'a opéré... de ce charmant jeune homme, si bien doué par la C'est ça qu'il appelle un souvenir gai ! On lui se rendit dans les fermes, étrangla les coupables, nature, car l'astrologie est mon péché mignon. ouvrit le genou pour en extraire des débris de coquil- et les paya le prix demandé par les paysans enchantés Je le fis sans plus tarder, et ce que je découvris... lage, parce qu'il était tombé sur une plage et que la de l'aubaine. Puis, bien entendu, il les rapporta Je ne voudrais pas faire de peine à Jean Servais, plaie s'était envenimée ; du reste, toujours à Cause au studio. Le premier jour, on les mangea avec plaisir ; qui est aimable, accueillant, très simple ; mais, de ses perpétuelles distractions, il tombait souvent. mais le second jour, on trouva que le cuisinier exa- gérait. Et, pendant vingt jours, Raymond Bernard ayant entrepris ce petit travail, je suis bien obligé En deuxième année de philosophie, il entra au résigné, mangea du coq, en offrant vainement à de lui en communiquer le résultat, puisque je lui Conservatoire de Bruxelles ; peu à peu, il lâcha tout le monde de partager avec lui. On soupçonna ai promis, et d'en faire profiter nos lecteurs. Donc, ses études classiques pour se consacrer à la comédie, les paysans d'avoir fait venir des coqs de toute la je découvris... et finalement, il ne fit plus que du théâtre : petits région environnante pour les vendre au prix fort Deux choses dominent nettement dans cet horos- rôles dans des tournées en province. aux « maniaques du cinéma ». cope : les chagrins, les malheurs, les catastrophes ; Il passa une audition au théâtre du Marais, et deuxièmement, les femmes. Les femmes jouent un il fut engagé par Roulleau pour jouer dans Le Mal Deuxième histoire f Pendant que Marcel Pagnol rôle capital dans sa vie, et pas toujours favorable ; de la Jeunesse. Et voilà où surgit la protection provi- tournait Angèle presque entièrement en plein air, c'est par la faute d'une femme qu'il verra un jour dentielle d'une femme dont nous parlions tout à dans une ferme aménagée en décor, toute la troupe sa position renversée, tous ses efforts perdus ; il l'heure : vivait à la façon des bohémiens ; c'est tout juste aura à lutter contre des femmes, et il ne sera pas Un imprésario était venu dans la salle pour voir si l'on ne couchait pas dans le décor. Pagnol lui- toujours le plus fort ; par contre, les femmes le pro- Madeleine Ozeray et lui proposer un engagement ; même faisait la cuisine ; les artistes allaient au ravi- tègent, et il trouvera souvent grâce à elles un appui par la même occasion, il vit aussi Jean Servais, le taillement ; on se partageait la besogne, gaiement, précieux ; d'ailleurs, conformément à cette pré- trouva intéressant, et voulut faire sa connaissance ; dans une atmosphère de cordialité parfaite. Pourtant, diction à retardement, j'ai su qu'il devait son succès à la suite d'une première conversation, il le présenta au début, il y avait un point noir dans la félicité à une femme, par hasard ; je vous raconterai cela à M. Forrester, qui cherchait un interprète pour générale : lé vin, vendu par les commerçants de la tout à l'heure. Il se pourrait qu'il meurt brutalement, un rôle important de Criminel. On sait que Jean petite ville voisine, était exécrable et très cher. par le fer ou le feu, et encore par la faute d'une femme ; Servais fut engagé et se tira très bien de son rôle. Jean Servais prit un jour Une décision énergique : une véritable fatalité pèse sur lui à cet égard, détrui- Cela lui valut d'être engagé en exclusivité par Osso. comme il ne tournait pas, il partit dans sa voiture sant toujours son bonheur à peine né. Mais, comme dit Préjean, « la maison descendait faire une randonnée d'exploration chez tous les pro- D'autre part, il n'a pas de chance non plus avec en vrille», et aucun film ne fut tourné par Osso priétaires de vignobles des environs ; et il revint sa famille ; il est rêveur, d'un caractère mobile, souvent pendant cette période difficile. Jean Servais ne faisait chargé de barils d'excellent vin qui fut accueilli dans la lune (il m'a confié qu'étant petit il avait la donc rien, et il ne pouvait pas reprendre sa liberté avec des cris de joie ; par la suite, il fut chargé de spécialité de se cogner dans les réverbères, parce qu'il puisqu'il avait un contrat. renouveler l'approvisionnement ; les gens du pays regardait toujours en l'air). Enfin, il fut libéré, et s'empressa de signer avec étaient si stupéfaits par ses trouvailles qu'ils lui Contrairement à cela, il est assez terre-à-terre Pathé-Natan, qui lui confia le rôle très important demandèrent les adresses de ses fournisseurs. Et Ci-dessus, Jean c'est ainsi que Jean Servais fit connaître aux habitants pour discuter savamment les questions commer- de Marius dans Les Misérables. Il créa là une figure Servais en était en- ciales. romantique qui fit grande impression... surtout sur core à ses débuts d'un coin de Provence le bon vin du Midi ! quand il interpré- Mais, laissons là son horoscope, et passons à ce les jeunes filles ; il était bien le Marius du roman, tait, avec Vera Ko- Vous voyez qu'avec son air d'être toujours dans qu'il me raconta, de la meilleure grâce du monde : rêveur, passionné, amoureux idéal d'une adorable réne, le film de la lune, Jean Servais sait dénicher et apprécier 11 fut élevé, moitié en Belgique, moitié en France, Cosette. Lucien Aluratore, les bonnes choses ! La voix sans vi- son père étant Belge et sa mère Française ; son père Cette fois, c'était le succès assuré ; après Les Misé- sage. Et ci-contre. Sans Les Misé- JANNE. rables. Henriette Le mâle Jackie Cooper, le plus connu des enfants-acteurs dont l'étoile n'est pas prêt de pâlir.

plus « jouer », ils ne savent plus perdre leur petite identité dans leur rôle... On a dit, bien souvent, que tout enfant est un acteur- né ; c'est vrai, sans doute, mais chacun n'a pas le don de pouvoir se laisser conduire... c'est ce qui cause à tant de mères orgueilleuses de cruelles décep- tions... Leur enfant est peut-être aussi beau, aussi charmant, aussi drôle que la jeune star qu'elle envie, mais personne ne peut rien tirer de lui ; sitôt devant un tiers, il s'enferme dans un mutisme obstiné : le petit ours est mal léché, il boude et se tait... C'est pourquoi les véritables acteurs enfants sont assez rares... Nous nous souvenons tous du « Kid », l'adorable « gosse » découvert par Chaplin... au bout de quelques films, il n'était plus qu'un gracieux petit singe, se copiant lui-même... Ce temps a passé... Le « gosse » ne vient-il pas de se fiancer ? Mais il a connu bien des successeurs. Chez nous, les acteurs enfants sont assez nombreux. Voici les trois petits Borelli, Colette, neuf ans, Jean, huit ans, et Claude, cinq ans, que l'on a pu voir bien souvent, dans nombre de films. La petite Gaby Triquet fut une Cosette délicieuse et Robert Lynen — l'inoubliable Poil de Carotte, Le Petit Roi — est, hélas ! déjà à la veille de devoir abandonner La petite Gaby Triquel, délicieuse Cosette des Misérables. — momentanément peut-être — le royaume des images. — En Amérique, voici Shirley Temple, la dernière venue; elle a cinq ans, une mémoire éton- 'ENFANCE est, a toujours été, une des grandes ressources du cinéma, parlant ou nante qui l'a très vite amenée au premier rang de ce muet. Depuis toujours, alors que le film monde enfantin ; Nous avons vu la petite Cora Sue stagnait dans un morne ennui et que le Collins dans Jenny Gerhardt et dans La Reine Chris- L public — ce patient public — commençait tine ; le petit Dickie Moore, fils de Marlène Diétrich à bailler, nous avons été accoutumés à voir soudain dans Venus Blonde a paru dans de nombreux films Ci-dessus, Shirley Temple, dont l'extraordinaire mémoire de- ainsi que son « grand » rival, le charmant Jackie vient légendaire et à droite la petite Colette Borelli prouvent un peu d'espoir renaître : une scène d'enfant, plus ou qu' il n'y a pas que les " Liids' ' qui peuvent triompher au cinéma moins habilement introduite avait pacifié l'atmos- Cooper, le compagnon de Wallace Beery dans The phère, redonné confiance à chacun... Champ. Maurice Chevalier nous fit connaître Baby le Roy que nous revîmes auprès de Dorothy Wieck Quelle est donc cette faveur et à quoi tient-elle ? Enfin, ce qui n'est pas sans mélancolie, très peu C'est que l'enfant — à condition qu'il soit très jeune — dans Voleurs d'enfants... et nombre d'autres gosses dont nous ne connaissons que le sourire, la voix de vedettes enfantines retrouvent, une fois arrivées à est dépourvu de sens critique aussi bien que d'orgueil. l'adolescence, les succès qu'elles ont connus bébés... Il attire parce qu'il ne fait rien pour cela et plus il zézéyante, ne font que passer à l'écran... Une gloire de six ans, comme celle de Jackie Cooper demeure Ils sont rentrés dans la vie des millions d'anonymes; est bébé plus il" possède ce don précieux... leur éclat n'a duré qu'un éclair ! Mais, hélas ! la vie d'une vedette enfantine est, une chose assez rare et extrêmement précieuse ! fatalement, courte ; sitôt qu'ils atteignent « l'âge Mais tous ces petits grands acteurs sont bien peu Chose curieuse, jusqu'à ce jour, les grandes vedettes ingrat », les enfants que nous admirions deviennent nombreux à côté de ceux qui assiègent les studios, enfantines furent toutes des garçons. Quel nom à des jeunes garçons ou des fillettes dégingandés et dont les parents se persuadent que la gloire — et mettre en balance avec Jackie Coogan ou Grain de maladroits, ne sachant plus que faire de leurs pieds surtout la fortune — les attendent. Il y a là, sans son, avec Robert Lynen ou Jackie Cooper ! Mais ni de leurs bras... Ils doivent quitter le studio, aban- nul doute, une bonne part de rêverie... Pour un aujourd'hui, Gaby Triquet chez nous, Shirley Temple donner l'écran pour l'école : leur maladresse physique Jackie Coogan qui parvint à gagner des sommes en Amérique semblent vouloir arracher au « sexe n'est pas la seule cause de ce départ : avec « l'âge mirifiques, combien de petites vedettes dont le cachet laid » ( !) la coupe si longtemps possédée... et nous ingrat » apparaît la notion de leur propre individua- demeure médiocre, une fois que l'on en a soustrait le ne pouvons que dire, devant ces bons petits visages lité : ils ont perdu cette liberté divine, cette aisance pourcentage des agents de publicité, les leçons de aux joues rondes, aux gaies fossettes : « quel que soit Baby Le Boy se diction et de danse, les vêtements, les impôts, les le vainqueur, honneur aux combattants " ' rend-tl compte unique : ils deviennent, très vite, s'ils continuent qu'il est le bébé leur carrière, d'insupportables petits cabots, vani- mille et une dépenses qui s'accumulent sur les malheu- le plus populaite teux, entêtés, impossibles. Enfin, ils ne peuvent reux qui ont le « bonheur » d'être « stars ». Lucienne ESCOUBE du monde ? ami lui dit : « Charlie, tu as fait une CHARLIE CHAPLIN «touche»; elle vient de me dire que tu es charmant. Charlie lui fit répon- dre qu'« elle était la plus ravissante ET LES FEMMES des créatures qu'il avait rencontrées en Europe ». Et fort avant dans la nuit, toujours par l'intermédiaire de Al Kauffmann échangea beaucoup E tout temps il a été difficile à une âme à demander le divorce. Elle l'obtint ainsi qu'une de compliments de ce genre. Pola supérieure de trouver une compagne. Alfred confortable pension. Très digne, Charlie se ren- et Charlie dînèrent encore ensemble de Vigny avec son pessimisme par trop amer ferma dans sa tour d'ivoire et ne souffla mot. le lendemain. Quand un peu plus tard D le démontra surabondamment. Peut-être Quant à Miss Harris voici un échantillon des décla- elle vint en Amérique, ils se fiancè- cependant n'est-ce pas impossible? Paulette rations dont elle inonda lés journaux. « Charlie est rent (Chaplin avait exigé ce délai Goddard semble en effet s'être fondue avec dilé- «un homme d'humeur étrange ; il lui arrive de pour apprendre l'allemand et être catesse dans la vie de Chaplin. Souhaitons que le « descendre des heures durant sur la plage, me ainsi capable de se faire comprendre bonheur qu'il paraît vivre actuellement « laissant seule chez moi, sans personne à qui adresser sans intermédiaire). On commençait dure, car nul autre n'est plus mérité. « la parole. Il lui est même arrivé de rester sur la à parler sérieusement de mariage. Toutefois C. Chaplin n'a pas encore « plage une semaine tout entière ; il avait alors à Dans des articles qu'elle signait, Pola rencontré officiellement la femme qui « réfléchir à quelqu'important sujet. Quelquefois Negri ne tarissait pas d'éloges sur pourra contenir son amour avec abnégation et combler « il se met à jouer du piano ou du violon sans inter- Charlie. Cela en devenait même pres- Charlie de tendresse avant de le noyer d'amour. Non « ruption pendant des heures. Il s'intéresse à ma que ridicule. Est-ce de là que [partit seulement il n'a pas rencontré cette femme, mais toutes « santé quand je suis malade, mais reste indifférent une petite rumeur qui enfla, enfla ; ses tentatives ont été particulièrement malheureuses. « à tout ce qui est susceptible de me rendre malade». et bientôt les fiançailles furent Il se maria deux fois, avec Mildred Harris en Les promenades solitaires dans les collines de Cali- rompues. septembre 1917, et avec Lita Grey en 1924. Deux fornie, ses longs accès de silence méditatif la lassaient fois il divorça. Et beaucoup de femmes rêvent de et l'ennuyaient. En tant que jeune fille il lui fallait Et Chaplin malgré la leçon de son lui. Mais c'est le Charlie de l'écran qu'elles aiment de l'amusement et de la distraction ; d'aucune ma- mariage avec Mildred Harris épousa et non le vrai. Elles ne réalisent pas que sous son nière il ne lui en procurait. Mais ce que Mildred Lita Grey. Elle n'avait que seize ans masque, il y a une âme en peine et voyageant « à Harris ne déclara pas, c'est que sans Charlie elle et était totalement ignorante des travers d'étranges océans de pensées solitaires». Il aurait mené une vie de gentille pauvrette. Une fois devoirs et charges qui incombaient à a besoin d'un amour qui épouserait les moindres mariée, elle ne pensa qu'à son propre intérêt ; elle sa nouvelle position. Chacun de leur formes de son caractère, et non pas d'une adoration prit juste le temps de réunir des charges suffisantes côté, ils essayèrent de rendre leur tyrannique. pour obtenir un divorce satisfaisant, puis s'en alla. union heureuse. Il y avait trop de Une femme sembla l'avoir compris. C'est miss Edna Le besoin de méditation intérieure, qui marque le dissemblances entre leurs goûts. Les Purviance. Pendant longtemps ils furent les meilleurs génie créateur de Charlie, le conduit dans de paisibles disputes et les querelles se succé- amis du monde, et ne sortirent jamais l'un sans retraites, le rend oublieux de tout ce qui l'entoure daient sans interruption et la vie l'autre. Dans ses passes d'humeur, elle prenait soin et est la cause véritable de ses malheurs domes- devenait intolérable. Aussi le divorce de lui, plaisantait quand il y était disposé, le récon- tiques. Après l'ardeur des jours qui précédèrent le devint-il inévitable. Il laissa Chaplin fortait quand il était abattu et était son ami et son mariage, ces accès de silence lui aliénèrent sa jeune entièrement désemparé et lui coûta conseil de tous les instants. Quels étaient les buts femme. Une femme plus âgée et de plus d'expérience une fortune. On a beaucoup épilogué de miss Purviance, nous l'ignorons. Les amis de aurait compris ; pour une jeune fille, cela signifiait sur ces deux tentatives malheureuses Charlie s'accordent à dire que s'il l'avait épousée, froideur et indifférence. Son travail le rendait égoïste et les nombreux bruits qui ont suivi il aurait certainement trouvé en elle une des femmes et il n'est pas de la nature d'une jeune fille de sacrifier ces événements douloureux ont en- les plus aptes à le comprendre et à l'aider. Mais il sa jeunesse. Deux égoïsmes se heurtaient : l'incident core accru le désarroi de Charlie. Paulette Goddard, la dernière "élue" qui est définitivement la partenaire de Charlie Chaplin dansle film qu'il vientde commencer et dans lequel l'illus- n'arriva rien de cette sorte. Jamais il ne montra la était fatal. Qu'y a-t-il d'exact dans les rumeurs tre comique doit inlerprâter un rôle de sourd-muet... qui lui permettra de tenir moindre velléité de l'épouser. C'est dommage, d'au- La première rencontre de Charlie Chaplin et de qui ont réuni son nom et ceux de l'engagement qu'il prit— vis-ti-visde lui-même— dene jamais parlera l'écran. tant plus que c'est peu après qu'il rencontra Mildred Pola Negri eut lieu en 1921 au Palais Hemroth, une Thelma Morgan Converse, Mae Collins, Harris. Il fut grandement impressionné par la fraîche boîte de nuit de . Al Kauffman les présenta. Georgia Haie, Merna Kennedy, Peggy Joyce et aussi précaution en cas de divorce : les lois françaises beauté de cette jeune fille. Il l'invitait à dîner, lui Voici ce que Chaplin écrivit le soir même de leur Virginia Cherrill? Très peu de choses,sauf peut-être en étant moins favorables à la femme que les lois amé- envoyait des fleurs et saisissait chaque occasion de rencontre : « Pola Négri est réellement très belle. ce qui concerne Georgia Haie et Virginia Cherrill. ricaines. « se rechauffer au soleil de sa présence ». Surtout « Elle est polonaise et en a le type. De beaux cheveux Pour Chaplin, la femme est une énigme et il ne Mais quel être curieux que ce Chaplin, créature de lorsqu'il l'avait attendu des heures entières sous la « d'un noir jais, des dents très blanches et un teint rougit pas de le confesser. Il a commis de nombreuses chair douée d'une âme de rêve. Comme nous aimerions pluie alors qu'elle tournait dans un studio voisin. « magnifique. Je pense que c'est grand dommage erreurs mais il les a toujours payées. Il ne demande le voir enfin heureux même si ce bonheur devait Mildred n'avait pas encore seize ans et se contentait « que l'écran ne puisse rendre de telles nuances. Dans pas de compassion. Il souffre quand il se trompe et tarir la source de son inspiration. de petits rôles dans les studios d'Hollywood. Cepen- « la salle elle est le point de mire de tous les regards. s'il parvient quelquefois à voiler sa douleur sous une Frappe-toi le cœur, c'est là qu'est le génie. dant il en était épris à un tel point que cette consi- « Je suis présenté. Quelle voix est la sienne. Sa boutade, son cœur est trop sensible pour n'en pas dération d'âge ne l'arrêtait « bouche parvient à rendre garder une profonde empreinte. Alfred de Musset, Charlie Chaplin, deux grands comédiens dont la fantaisie laisse paraître un cœur en rien. Il n'en fut pas de « l'allemand harmonieux. Sa A-t-il trouvé en Paulette Goddard la femme qu'il que l'amour a soumis à de rudes épreuves. même de Mme Harris. La « voix a un registre demi cherche depuis si longtemps? On peut le croire. mère de Mildred pensa en « doux avec des inflexions Mais il ne faut pas se hâter de les voir mariés. Chaplin Robert FRAENKEL. effet que sa fille était trop « charmantes. Je lui offre après deux expériences aussi malheureuses que les jeune pour se marier. Char- « une boisson. Elle porte un siennes a le droit de réfléchir longuement au seuil lie agréa et attendit deux « toast et me dit les seuls de la troisième. Il y a plus de vingt ans d'écart entre ans. En 1917 la cérémonie « mots d'anglais qu'elle con- eux deux et c'est beaucoup. Cependant il serait put enfin avoir lieu. Deux « naisse : jazz boy Charlie ». regrettable de voir une chance qui peut être réelle, ans de vie commune de- Charlie ne put répondre perdue, par une trop grande indécision. Alors atten- vaient suffire à la nouvelle car il ne connaissait pas un dons et nous sommes sûrs que cela ne saurait plus Mme Chaplin pour la conduire traitre mot d'allemand. Son tarder maintenant. Mais je crois que de toutes façons le mariage aura lieu à... Paris. Hommage et LETTRE OUVERTE A Katharine HEPBURN

autre star d'Hollywood. Et de là à vous croire supé- rieure au reste des vivants, il n'y a qu'un pas. Avec Morning Glory on vous décerne la médaille d'or de l'interprétation ; Little Women, enfin, est un des plus retentissants succès que le cinéma parlant ait enregistré. On parle beaucoup moins, évidemment, de Spitfire, mais votre eu n'est en rien la cause de la moins grande réussite de cette banale histoire. Nous apprécions, Mademoiselle, votre personnalité artistique qui semble faite d'instinct et d'intelligence, malgré l'opposition si complète de ces deux dons. Vous paraissez une travailleuse acharnée, soucieuse de. faire mieux chaque jour, et puis aussi vous êtes une force de la nature, vos gestes sont si vrais, vous parlez si juste, vous savez être tour à tour si gaie, puis si étrangement émouvante, que ce talent nous confond. Vous n'êtes pas jolie, ni belle non plus, mais vous êtes admirable ! Vous n'avez aucun chic, mais quelle allure ! Vous êtes autoritaire et convain- cante, comique tout à coup, puis puissamment dra- matique ; mais avant tout, vous êtes humaine, vous extériorisez avec quelle virtuosité les sentiments les plus divers, les plus contradictoires. Les photos qui nous parviennent de votre nouveau film Little Minister montrent un étrange visage, des attitudes Est-ce pour exposer ses défauts qu'Hepburn a posé ainsi pour qui, chez toute autre que vous, feraient rire, mais qui, te photographe ? Voyez ses doigts aux bouts arrondis, ses animées de votre fougue, de votre personnalité, narines caverneuses, sa bouche informe, ses oreilles grandes, nous retiennent, nous intéressent. grandes... Mais alors, Mademoiselle, comment se fait-il que je ne désire en aucune façon faire votre connais- sance ? Alors que je traverserai volontiers tout Paris Mademoiselle, pour voir un nouveau film de vous, je doute bien OTRE succès a été si rapide, si complet, en de franchir la salle des Pas-Perdus pour vous voir à quelques semaines vous avez atteint une votre arrivée à la gare Saint-Lazare ! Dites-moi célébrité tellement exceptionnelle, que tous pourquoi je désire tant connaître la femme exquise ces « événements » valent, je crois, la peine que doit être Norma Shearer, l'étonnante créature V que nous parlions ouvertement avec vous. qu'est certainement Garbo, la bonne fille qui s'appelle Alors que vous étiez encore totalement inconnue des Jean Harlow, et que je ne suis pas tenté, mais là, Français, j'eu l'opportunité d'écrire dans Ciné- pas du tout, désireux de vous être présenté. Magazine un des premiers articles parus chez nous Toutes les photos instantanées montrent une concernant la nouvelle étoile que vous étiez alors. Hepburn soucieuse de se dérober aux interviews et Mon article était très élogieux ; je venais de voir le aux regards. Quand un magazine américain vous a très mauvais Phalène d'argent où vous trouviez tou- demandé ce que vous détestiez le plus au monde, tefois l'occasion de composer un personnage inté- vous avez répondu avec un tact évident que vous ressant. Par la suite, chacun de vos films n'a fait ne connaissiez rien de plus odieux qu'un journaliste qu'augmenter mon admiration à votre égard, mais faisant une interview. Allons ! Allons, miss Hepburn, pourquoi faut-il que ces louanges que je désirerais n'exagérons rien, voulez-vous ? et je gage qu'il y a vous adresser sans restriction soient gâchées par de cela trois ans, quand vous n'étiez qu'une petite l'antipathie qu'inspire votre personne, par la préten- actrice de Broadway comme il y en a des centaines, tion qui se dégage de tous vos gestes, de votre atti- je gage que vous aimiez beaucoup qu'on dise quelques tude, de votre voix ? mots aimables sur vous dans les journaux qui déplai- Je suis persuadé, Mademoiselle, qu'il suffit de vous sent tant à la star que vous êtes aujourd'hui. Vous voir à l'écran pour vous apprécier à votre très grande savez, Mademoiselle, vous devez « quand même » un valeur ; ceux qui voient vos films vous admirent, merci à la presse américaine qui vous a si rapidement c'est certain, mais je doute qu'il y en ait beaucoup adoptée et imposée ! qui vous aiment ! Je ne sais vraiment à quoi attribuer Vous êtes certainement très intelligente ; on ne cet étrange malaise qui m'empêche de vous combler peut avoir un si grand talent, une si grande diversité d'épithètes aussi enthousiastes que le mérite sans d'expression sans être un observateur très doué de contredit votre talent de comédienne. l'humanité ' et de ses semblables. Garbo est, elle, Votre réussite a été tellement brusque, dès que victime de la publicité qui en a fait un « mystère à pour la première fois vous êtes apparue sur un écran vie », ceci convient, d'ailleurs, assez aux rôles qu'elle dans cet Hérédité qui passe actuellement à Paris ! La interprète. Mais vous, Mademoiselle, vous n'avez presse américaine s'est extasiée, le public a crié au nullement besoin de tels artifices ; vous représentez miracle, et, ma foi, je comprends bien qu'une si une femme franche, courageuse, résolue, mais ceci soudaine et si frénétique popularité vous ait un peu n'implique pas l'impolitesse, la prétention et une Pour faire suite à tant de héros et tourné la tête. Les excentricités que vous faisiez trop haute opinion de soi-même. héroïnes, ae Catherine de Russie à jusque-là par souci d'être remarquée, vous les avez Le seul titre de gloire qu'il vous reste à conquérir' La Dubarry en passant par Chris- alors triplées par désœuvrement, par snobisme. le connaissez-vous, Mademoiselle ? C'est d'essayerjde tine de Suède, Henri VIII, Napoléon, Puisqu'il avait suffi d'un film pour faire de vous devenir aussi chère à nos cœurs que vous êtes aimée Chopin et Disraéli, dont la vie et l'égale des plus grandes vedettes, vous avez certai- de nos esprits de critiques et de nos sens qui ne les aventures firent le bonheur des nement pensé (et peut-être à juste raison), que vous restent pas insensibles aux talents exceptionnels. scénaristes, voici Marc Antoine étiez une plus adroite actrice que n'importe quelle Marcel BLITSTEIN. (Henry Wilcoxon) et Cléopâtre (Claudette Colbert) dans une scène du film à grande mise en scène que réalise Cécil B. de Mille. i rm>« j tW"

Quelques t baux du der- nier film d jfik Charrell, CARAVArë d'une magni- flque ampl scénique et musicale llest interprété avec un entr sans égal par Annabe lia eSharles Boyer (que l'on relnnaît dans le médaillon) lire Brasseur, André B ey, Marcel Vallée, C({ Ichita Monte- negro, etc Le Marignan s'est réservé [pour plusieurs semaines l'e: lusivité de cette grande prod ion Fox, appe- lée à un ls vif succès.

4. |ig§-."— Au Théâtre Les deux " Comme il vous plaira* et "Fragonard" Par une coïncidence dont on ne sait si elle a été voulue chacun ce qu'il mérite, saluons au moins la grâce éclairée ou spontanée, deux théâtres, celui de l'Atelier et celui de Madeleine Lambert, lucide Rosalinde. des Champs-Elysées, viennent de monter simultané- ment le Comme il vous plaira de Shakespeare. L'idée pourtant ne s'imposait pas, non que la féerie du génial Le théâtre de la Porte Saint-Martin vient de nous dramaturge anglais ne soit une manière de chef- révéler certaine comédie musicale du regretté André d'œuvre, mais pour la raison que, traduite en langue Rivoire et de Romain Coolus, intitulée Fragonard et étrangère, cette comédie perd une part notable de ce dont la musique a été composée par Gabriel Pierné. vernis poétique, qui lui donne son prix et en conserve Le texte en est aimable et soigneusement établi, le charme. poussant la coquetterie jusqu'à contenir tels couplets La fantaisie atteint là jusqu'à un degré d'indécision montés en épingle. Que cette façon d'évoquer Frago- qui dépasse les limites du compréhensible, c'est un jeu nard soit fantaisiste, c'est possible, mais elle demeure magique, hardi, une divagation d'une qualité inesti- galante, il n'en fallait pas davantage. Aussi bien Frago mable mais qui demeure mystérieuse. et la Guimard ne sont là que pour justifier la charmante Les deux versions ne sont pas conçues dans le même intrigue d'un homme mûr et d'un tendron attirés l'un esprit, les mises en scène s'opposent-également. vers l'autre, alliés par surcroît et qui résistent à l'entraî- A l'Atelier, la traduction de M. Delacre veut surtout nement, l'une à force de pudeur juvénile, l'autre, parce être fidèle, la mise en scène de M. Jacques Copeau qu'il finit par céder à la raison, la Guimard en profite pour élémentaire mais d'autant plus ingénieuse, obtenue faire de la mcrale au voisin, ce qui n'est pas le moins avec des moyens sans opulence, mais riche en trou- piquant de l'affaire. vailles et féconde en suggestions ; aux Champs-Elysées, La musique de Pierné a mis sur tout cela les rythmes le texte établi par M. Supervielle vise à rendre l'action les plus aimables et les couleurs les plus vives. Dans une aussi claire que possible, quitte à l'alléger, quant à la langue qui ne se flatte pas d'être toujours très actuelle, présentation de M. Baraowski, elle apparaît somptueuse elle sait tout dire et montrer une élégance, une subti- et prosaïque, la forêt des Ardennes, devenue par déci- lité, une fraîcheur constantes. Elle excelle à garder sion poétique une forêt enchantée a perdu son atmos- le comique le plus accusé, de toute vulgarité, comme les phère féérique. Il reste du moins à vanter le talent des effusions de toute médiocrité, sachant toujours orner actçurs, d'Annabella, de Jean-Pierre Aumont, de Sijzet les tendres courbes de la mélodie d'ornements spiri- MaïsV'inoubliable Agnès qui a réussi à donner à-Coelia tuels et d'élégances insignes où l'art retrouve ses droits. une personnalité extraordinaire, et de Debucourt. Si le public français demeure friand d'œuvres de qua- Les interprètes de l'Atelier guidés, secondés par lité, Fragonard demeurera longtemps à l'affiche. Jacques Copeau se prêtent au jeu poétique avec toute l'adresse possible. La place nous manque pour rendre à Maurice BEX. ECHOS D'ICI ET D'AILLEURS...

MARSEILLE Joseph Barth, l'excellent opérateur qui cent Scotto, le populaire compositeur collabora avec Pabst en Afrique pour né à même, complète les élé- Alors que l'Opéra de Paris poursuit ments réunis par Jean Monti et Jean une brillante carrière dans une grande L'Atlantide, une équipe d'ingénieurs de son et un matériel d'enregistrement Margueritte pour faite de Marseille- salle d'exclusivité, Jean Monti et Jean film, une œuvre digne de Marseille-ville. Margueritte, les jeunes producteurs, suivent les prises de vue ; tandis que se trouvent à Marseille ou ils ont com- les meilleurs dessinateurs ont été alertés LES CLASSIQUES A L'ÉCRAN pour préparer les projets dé dessins mencé la réalisation d'un grand docu- Nous avons déjà dit à nos lecteurs animés qui forment une partie inat- mentaire romancé sur la capitale du que l'on s'apprêtait à tourner tous les tendue du film Marseille. Midi. chefs-d'œuvre du répertoire du Théâtre Les prises de vue sont confiées à Une musique nouvelle écrite par Vin- Français, et ce, avec l'assentiment de M. Fabre, son administrateur. On sait aussi que ces films seront la reproduction strictement exacte de la présentation scénique de ces pièces, sans qu'il y soit changé un seul décor, ajouté une seule réplique. Léonce Perret a commencé le premier de ces films : Les précieuses ridicules, avec Brunot (Mascarille), Croué (Jode- let), Lafon (Georgibus), Jean Weber (Lagrange), P. Dux (Ducroissy), B. Bretty (Madelon), De Chauveron (Ca- thos) et C. Fonteney (Marotte). Pour compléter ce programme, on tourne également Les deux couverts, de avec Léon Bernard. DERNIÈRE HEURE — a complètement terminé Pension Mimosas et le film est maintenant au montage. — Gaby Morlay, Georges Thill, Ar- mand Bernard, Alcover, Maurice Maillot et Nicole Vattier sont les interprètes du film de Jacques de Baroncelli, Aux portes de Paris. — Marcel Ichac va tourner Ski de printemps, film d'alpinisme et de neige. — Pierre-Richard Willm et Nathalie Paley se retrouvent ensemble dans Le Prince Jean que dirige Jean de Mar- guenat. Dans le film tiré de l'œuvre de — Mona Goya et Pierre Brasseur Roger Ferdinand, UN HOMME seront les deux principaux interprètes EN OR, Josseline Gaël joue d'un film que va tourner Serge de Poli- gny pour la U.F.A. : Un petit vent frais du la grande scène de séduction Canada, ou ils auront pour partenaires auprès de son patron, Harry Ori a tourné en^Amérique un film qui relate quelques épisodes de la vie de La Dubarry. Mais il parait que le résultat obtenu est si éloigné de la vérité, que l'on Larquey, Belières et Colette Darfeuil. — Jean Choux se propose de tourner Baur. Mais il y a aussi Suzy n'ose même pas présenter te film en France... et que nous ne le verrons pas. On Vernon et Jacques Maury, et reconnaît au centre de cette photo, Dolorès del Rio, qui lient le rôle de la grande Maternité avec Françoise Rosay, Thé- rèse Régnier et Vera Flory. c'est là qu'est le drame de ce favorite du Roi Louis XV. film mis en scène par Jean Dréville. UNE DEMI-HEURE AVEC

N m'avait dit que plus un personnage est connu, est populaire, et mqjns il montre d'amabilité, plus il est désagréable envers E tout le monde et envers les journalistes O (ah ! la tâche ingrate) en particulier. Or on ne pourrait, sans faire preuve de mauvaise foi, R contester la célébrité d'un Erik Charrell, qui a fait admirer par toutes les capitales, de Berlin à New-York, de Paris à Londres, son art de manier les foules, de composer de merveilleuses figurines, d'amalgamer les I couleurs. De même celui qui est resté plus de cinq minutes avec lui ne pourrait contester l'amabilité, la préve- K nance, le charme de cet homme sympathique. J'ai parlé moi-même pendant deux bons quarts d'heure avec le réalisateur de Caravane et j'ai gardé de lui l'impression d'un homme convaincu, d'un cerveau fertile et ambitieux. Il est peu de metteurs en scène qui jouent dans la réalisation de leurs films un rôle aussi grand qu'Erik Charrell. Il nous montre réelle- C coup l'enfant en face de toutes les pénibles réalités ment une voix nouvelle à l'écran : le mariage du film qui l'attendent. Il aura tout le temps de les décou- et de la musique. vrir plus tard. Le docteur Brill, un des psychiatres les plus cotés —■ C'est ce que je me suis attaché à obtenir dans H de l'autre côté de la mare aux harengs, nous a répondu Caravane, me dit-il et j'ai cherché à donner à l'ensemble ce qui suit : de mon ouvrage un rythme coulant, tel un flot inin- « Je crois que les dessins animés intéressent plus terrompu, telle une route plate et lisse sur laquelle A les grandes personnes que les enfants. Pour les le spectateur est entraîné sans que quoi que ce soit enfants, c'est une représentation visuelle de leur vienne détourner son attention. fantaisie. Pour les adultes, il y a longtemps qu'ils — Avez-vous choisi vous-même vos acteurs ? R OILA une question dont les raisons peuvent ont perdu toute fantaisie et qu'ils sont enchaînés à — Oui, tous, ceux de la version française comme vous sembler obscures ; avouons même la morne routine quotidienne. Or, pendant la ceux de la version anglaise. J'estime qu'on ne doit pas que peut-être vous n'en voyez aucune. Il projection des dessins animés, II oublie tous les se contenter de prendre des acteurs, de les poser devant faut reconnaître qu'elles ne sont pas des soucis de l'heure présente et est entraîné dans V plus évidentes et que la principale, celle la caméra et de les faire chanter. J'ai demandé à des R le royaume de la fantaisie. » véritables artistes, au talent consacré, de vivre leurs qui a déclanché le mouvement, doit être la jalousie. Un autre reproche que l'on a fait à Walt Disney rôles et non de sourire, de chanter et de danser. Et un Walt Disney a trop vite réussi. Cependant... est que ses rats, ses ogres et toute sa ménagerie de rôle de bohémien comme celui que tient Charles E A la suite du succès toujours croissant remporté bêtes féroces donnent des cauchemars aux enfants Boyer, peut avoir autant de valeur dramatique qu'un aux États-Unis par les dessins animés et devant le et peut faire naître la peur. rôle de conspirateur ou d'homme du milieu. Compre- triomphal accueil que leur réserve à chaque fois les Le docteur Brill a surveillé très attentivement des nez bien, n'est-ce pas, j'ai essayé une formule nouvelle. L enfants, d'illustres psychiâtres ont été amenés à se représentations enfantines et il avoue qu'il n'a décelé Le Congrès s'amuse a été le précurseur de tant d'opé- demander si ces dessins n'agissaient pas d'une manière aucune trace de frayeur. Cela tendrait à prouver rettes, tant de réalisateurs s'en sont inspirés, qu'il pernicieuse sur les esprits jeunes. Cette matière fraîche que les enfants ne prennent pas au sérieux ces per- fallait changer de genre. Je m'y suis appliqué dans et aisément malléable qu'est une intelligence que le sonnages truqués et il n'y a pas alors de raison pour Caravane. L savoir n'a pas encore fixée, peut très bien se laisser que, se défiant de leur personnalité, ils ne se défient empreindre de la psychologie qu'étale devant lui les — A propos du Congrès s'amuse, je voudrais vous pas de leur mentalité. personnages de dessins animés. Et quelle est cette poser une question : quel est celui de ces deux films Alors, je crois que nous pouvons aisément arriver qui vous a le plus satisfait ? psychologie ? à la conclusion suivante qu'il n'y a aucune raison Un célèbre éducateur nous a confié : « Elle est très de supprimer les dessins animés. D'autant plus que — Il m'est assez difficile de vous répondre ; pour mauvaise et donne à l'enfant une fausse notion des s'ils sont, à la rigueur, nuisibles aux enfants, les moi, ce sont deux choses totalement différentes, réalités d'ici-bas. On nous objectera que Walt Disney comme le sera mon prochain film. Mon ambition grands enfants que nous sommes s'en accommodent Erick Charrell s'anime... puise ses sujets dans les contes de fées et autres très bien. profonde, sincère, est de faire toujours mieux. histoires similaires d'essence enfantine. Certes, j'en Robert FRAENKEL. Erick Charrell s'enflamme, le cinéma l'exalte, il en — Une chose est en tous cas bien décidée. Je mon- conviens, mais il; ajoute ce réalisme visuel qui est terai à Paris une nouvelle version de L'Auberge du parle en termes enthousiastes. Son œuvre, il voudrait plus dangereux que n'importe quelle histoire. Un Walt Disney, entouré de sa progéniture, oient de recevoir pouvoir la comparer à un escalier, dont il aurait, avec cheval blanc (qui a fait mille représentations au enfant qui verra Les trois petits cochons saisira très une médaille d'or que lui valent ses « (rois petits cochons « ri son chaque film, franchi une nouvelle marche. théâtre Mogador) avec de grandes transformations, II grand médian! loup ». des scènes nouvelles:.. mal la vraie portée de l'histoire. Il sera porté à croire Et j'en arrive à lui parler de ses projets. que rien ne sert de se créer des soucis puisque l'on' — Au même théâtre ? — Comptez-vous rester encore longtemps à Paris ? trouve toujours un voisin complaisant pour vous — Non, devinez où ?... — Je ne crois pas. J'attends d'une heure à l'autre sortir d'embarras. Et il me semble qu'une pareille un coup de téléphone de Londres, qui doit fixer mon moralité n'est pas particulièrement recommandable sort pendant un certain temps. Je compte en effet, — A votre Exposition de 1937, et à l'intérieur même pour un enfant. Et puis le rire que provoque la lec- dans le plus proche avenir, monter une pièce à New- de l'enceinte de cette exposition. Et j'espère bien qu'à ture et celui que provoque la vue sont de nature bien York, et tourner un film à Hollywood. Mais je ne sais partir de cejour là, je ne quitterai plus Paris. différentes. L'un est direct et brutal tandis que si c'est par Hollywood ou par New-York, par le " set " Revenant à un sujet plus actuel, Erik Charrell, l'autre qui demande un temps de réflexion aussi ou par le " stage " que je commencerai. C'est ce que pendant de longues minutes encore, m'a dit la joie court soit-il perd cependant un peu de sa spon- tanéité. » ■ je fixerai après la communication téléphonique qu'il avait éprouvé à travailler avec les acteurs fran- Londres. çais de Caravane, ii m'a vanté la gentillesse d'Anna- De son côté, Walt Disney a répondu que sa mora- — Mais après ? Paris ? bella, le talent de Charles Boyer, il m'a fait partager lité était la même que celle de l'histoire et que seul la générosité du voisin avait évité aux deux petits — Oui, Paris, le grand, le beau Paris, où mon rêve la grande sympathie qu'il éprouve pour André Berley. cochons d'être mangés, ce qui aurait été véritable- est de me fixer. Je voudrais y monter une revue à Et je le quitte en lui disant toute ma gratitude et en ment un châtiment exagéré. Certes, c'est peut-être grand spectacle et y appliquer des idées que je crois lui exprimant toute l'admiration que m'inspire son ce qui serait arrivé dans la vie courante, mais il n'est originales et qui germent en ce moment dans mon talent, si vaste et si complet. esprit. pas non plus souhaitable que l'on mette d'un seul Georges COHEN. CINE-MAGAZINE DANS LES STUDIOS

CHARLES BOYER, GABY MORLAY et JAQUE CATELAIN TOURNENT LE BONHEUR

Cette pièce connut, on s'en souvient L'histoire est simple : un anarchiste, Morlay qui a pris le rôle créé au théâtre sans doute, un très grand succès au Philippe Lutcher, a voulu tuer une par Yvonne Printemps, essaie de Gymnase au début de l'année dernière. grande vedette de théâtre, Clara Stuart, dérider Philippe Lutcher-Charles Boyer, Charles Boyer y remporta personnelle- simplement par haine de ce monde lequel reste sombre et lointain. ment un véritable triomphe. Pathé- frivole, riche, égoïste ; il l'a manquée ; Natan a eu l'heureuse idée de la trans- au procès, Clara le défend avec élo- Chez lui, après une scène pathétique, former en film, toujours avec Charles quence car, chose étrange, dans cette il refuse le bonheur offert par la vedette Boyer comme principal interprète, sous rapide et unique entrevue, au moment amoureuse ; il ne se sent pas du tout la direction de Marcel L'Herbier, assisté de l'attentat, elle a eu le temps de le d'humeur à devenir l'esclave soumis de Jean Dréville. Henry Bernstein qui, juger extrêmement intéressant. Quand d'une femme gâtée par le succès. Ce croyons-nous, n'aime pas beaucoup le il sort de prison, sa peine faite, elle sont des scènes de vie intense, brûlante, cinéma, se réconciliera sans doute avec vient le chercher en auto et l'accom- vibrante. cet art quand il verra le résultat à l'écran pagne chez lui, à Arcueil, où il habite Pour détendre un peu les nerfs des car, par le peu que nous en avons'vu un modeste pavillon dans la rue de spectateurs, nous verrons aussi Michel tourner, on peut croire que ce sera un Simon, qui a gardé son rôle de manager l'Avenir. C'est ce retour qu'on filmait Elvire Popesco et Jules Berry film sensationnel. la semaine dernière. Dans l'auto, Gaby ingénieux, toujours à l'affût d'une combinaison qui lui rapporte Jaque Catelain est, à la place de Jean Debucourt, le mari de l'étoile, " M. Clara Stuart " ; vivant dans l'ombre IIIIIIIIIIIIIIIIIIII U^fË JFEÎIJÎ^JÏJE OHP JPEE ""I de sa femme, magnifiquement pares- seux et inutile, se contentant des iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiini FILM RACONTÉ iiiiiiiniiiiiinniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin^ cachets de Clara pour vivre largement sans contribuer lui-même à la bonne marche du ménage, il se révélera à la Elvire POPESCO Hélène Larsonnier. Simone DEGUYSE Madame Brévin. fin sincèrement épris, et plus propre Jules BERRY Germont. Marcel SIMON Larsonnier. moralement qu'on pouvait s'y attendre. Il y a aussi Paulette Dubost, amie d'un soir de Philippe Lutcher, Jean Toulout, E ménage Larsonnier. Célèbre par la bonté 3.000 policiers, habilement dissimulés derrière des Arvel, etc. de la femme, Hélène, et les millions du mari, troncs d'arbres. Mais le ravisseur ne vint pas. Des scènes importantes ont été tour- Gustave, riche marchand de biens. Etre falot Pendant ce temps, Hélène est prisonnière dans un nées à la gare Saint-Lazare, où l'on magnifique manoir de la verte Normandie. La salle à filma le retour de la star, revenant et ridicule, étriqué, Gustave n'a qu'un d'Hollywood., entre une double haie de L grand sentiment : l'amour qu'il porte à sa manger est celle d'un palais. Sa chambre à coucher est curieux fanatiques. femme. celle d'une reine. Et ses mystérieux amphytrions l'en- A l'Empire, on enregistra l'exhibition Hélène est la plus romanesque des épouses. La plus tourent des prévenances les plus raffinées. de la vedette sur les planches. Pour une Un jour, dans le manoir paraît... le Docteur Ger- fois, nous verrons Gaby Morlay, aban- pétulante aussi. Elle est tout mouvement, tout en- donnant ses rôles de petite bonne thousiasme, toute imagination. mont. Et de suite Hélène voit en lui son sauveur ; elle femme malheureuse, arborant des Le couple vit dans la seule compagnie du ménage admire la bravoure de cet amoureux, qui, pour arriver toilettes merveilleuses, couverte de jusqu'à elle, où elle est, avait dû braver force périls. plumes précieuses, de bijoux éblouis- Brévier, dans la riche propriété que possède Gustave sants, une coiffure extravagante ; bref, Larsonnier aux environs de Paris. Bridge banal et Hélas, Hélène doit vite déchanter : le Docteur Ger- tout le brillant uniforme des stars de quotidien. Un jour, la monotonie est rompue. Dans la mont est le véritable ravisseur d'Hélène, qu'il a faite music-hall. Manuel, le fidèle et habituel enlever par ses complices. Docteur en médecine ; il assistant de Marcel L'Herbier, qui s'est propriété voisine vient de s'installer le Docteur Ger- occupé spécialement de cette question, mont. Il sait bridger ; et de plus il n'est pas mal de sa l'est à peu près autant qu'Hélène est officier de marine. a bien fait les choses, et il n'a pas personne. Voilà qui va heureusement rompre la régu- Cependant, Gustave met bien peu d'empressement regardé à la dépense. larité des équipes. Il est le bienvenu dans la maison et à payer la rançon. Hélène s'impatiente, le Docteur On n'y a pas regardé non plus pour aussi. Et ils s'impatientent ensemble. Et l'amour, les décors. bien vite devient l'intime de Gustave. Cour discrète à l'amour, vite s'installe entre eux. Celui de l'Empire, en particulier, est Hélène ; rien d'appuyé ; juste assez ; juste ce qu'il merveilleux. Le fond représente le faut pour que la fine Mme Brévier s'en aperçoive et Et c'est pour l'un et l'autre le désespoir quand un firmament étoilé, d'où un interminable persuade Hélène que le Docteur est épris d'elle. jour survient le mari : il arrive avec les cinq millions. escalier éblouissant descend vers la Mais il a pris les numéros des billets qu'il a frappés scène ornée d'arbres fantastiques dont Résistance : « Je n'ai jamais aimé que mon mari ! » les feuilles et les fruits sont en diamants Mais elle écoute son amie avec une attention de plus d'opposition. La police a été prévenue, le manoir est (authenticité non garantie). Gaby Morlay en plus intéressée. cerné. descend l'escalier, et sa robe de pail- Germont sent qu'il a été trahi, dénoncé d'accord lettes d'argent, à la traîne d'acier bruni Et ce soir, elle veut essayer d'être fixée sur les sen- brille de mille feux. timents du Docteur. Ce soir, après le bridge, elle pré- avec Hélène, qui, ainsi, lui a joué une odieuse comédie. Au premier plan, des girls, les unes en textera une migraine, montera dans sa chambre et fera II lui crie son dégoût et se sauve par une issue dérobée robes de mousseline blanche aux pail- monter le Docteur. Ce soir il faut qu'elle sache. Ce en emportant l'argent. lettes blanches, les autres en robe de De retour au domicile conjugal, Larsonnier trouve mousseline noire aux paillettes noires soir... évoluent gracieusement en un ballet Ce soir-là, Hélène Larsonnier, la femme de Gustave la valise avec les cinq millions. Mais il est informé féerique d'ombre et de lumière. Larsonnier, le grand marchand de biens, fut enlevée. que sa femme lui sera de nouveau enlevée s'il ne verse L'ensemble doit être particulièrement pas de nouveau la rançon, mais en lingots d'or cette photogénique. Léo Staats, le fameux Le lendemain, tous les journaux ne parlaient que de maître de danse de l'Opéra, en a réglé ce rapt, et de ses circonstances mystérieuses. Gustave, fois. Police-secours est alertée. les pas, et il s'agite pour animer les le Docteur, les Brévier, n'ont pas entendu de bruit. Et Et Germont se présente. Hélène ne l'avait pas Qiris et leur communiquer son feu trahi. Quant à lui, cette histoire d'argent rendu n'était sacré. cependant, Hélène avait disparu. A sa place, on avait qu'un prétexte pour prouver son amour à Hélène. Eve Francis, assistante artistique, trouvé une lettre : ses ravisseurs réclamaient cinq mil- surveille de loin, et sourit parce que, lions, simplement. La police a ouvert une enquête, Maintenant, en dépit des policiers, il est dans la place. décidément, le film s'annonce bien. sans résultat. Rien, si ce n'est un coup de téléphone Il peut enlever Hélène tout à son aise. Il a un moyen Dans une loge, Charles Boyer se repose, infaillible. Tout dépend d'Hélène. Le bonheur leur fumant ses éternelles cigarettes... reçu par Gustave : le ravisseur lui fixe rendez-vous : « Apportez la rançon, vous aurez votre femme. Mais sourit. Hélène n'a qu'un oui à dire. Henriette JEANNE. venez seul ! » Gustave se rend au rendez-vous, avec Hélène a dit oui. Georges COLMÉ. LES FILMS DE LA SEMAINE COURRIER DES LECTEURS NOTRE PAIN QUOTIDIEN Interprété par Tom Keene, pour fertiliser la terre, ,à des chômeurs Karen Mottay et Barbara Peppcr comme eux, formant ainsi une collecti- Iris répond ici gratuitement, chaque semaine, à toutes questions qui lui son Réalisation tic King Vidor vité où chacun n'apporte pour toute King^Vidor restera un des trois ou richesse que son travail. Hélas ! la séche- posées, concernant le monde et l'activité cinématographiques. quatre pins grands metteurs en scène resse menace de ruiner l'effort quotidien du monde. Après une mauvaise passe où de ces hommes. Mais John découvre un il dut sacrifier à l'esprit commercial des petit cours d'eau et avec tous les hommes, producteurs, à leur négoce (L'Oiseau de dans un élan d'enthousiasme indescrip- J'aradis, entre autres), il donne, avec tible, ils irriguent le sol pour permettre à Merci pour les huîtres. — Vous avez J'aime mes souvenirs. — Que de donne que six, na ! Moussia, 11, rue .Xotre pain quotidien, ce que l'on pour- l'eau de venir arroser la terre qui leur à Elstree, près de Londres, d'immenses mélancolie dans votre lettre I The kid Gustave-Zédé (16e) ; Christiane Delyne, rait appeler un film-étape, parce que, fournira le pain quotidien. On oublie studios et je vous prie de croire qu'on y à été le premier film de Jackie Coogan, 62, rue des Vignes (16e) ; Florelle, 7 bis, comme Ilallelujah, il marquera dans facilement la lenteur, voulue peut-être, travaille d'arrache-pied. Quant à Londres et le premier film de " long métrage ", avenue Ph'ilippe-le-Boucher à Neuilly- l'histoire du film parlant. Voici l'essen- du début du film, et seule subsiste l'im- vous y verrez pas mal de films améri- de " Chariot ". Las, le kid est mainte- sur-Seine ; Alice Field, 7, rue Cognacq- tiel du sujet, idée simple, émouvante, pression boulevérsante de cette fin où cains avant Paris. Suzy Vernon, qui nant un grand jeune homme, et il est Jay (7e) ; Simone Deguyse, 24 bis, rue humaine, réelle : Un chômeur, John Sims des hommes, penchés sur la terre, tra- répond aux lettres généralement, habite comme on vous l'a, je crois, déjà dit du Bois-de-Boulogne à Neuilly-sur- et sa femme prennent possession d'une vaillent dans une communion de pensées, 2, rue Catulle Mendès, à Paris. Pourquoi dans ce journal, sur le point de se Seine et Simone Bourday, 17, rue ferme abandonnée, mais ils ne connais- poùr un même idéal : la terre. Cette lin voulez-vous connaître l'âge exact de marier. d'Atlas (19e). Kttren Morlay et Tom Keefie sent rien à l'agriculture et ils s'unissent, est un véritable chef-d'œuvre. Gaby Morlay ; elle a l'âge que vous lui Hello, boys. — Hello, how are you ? donnez. A propos, j'ai beau chercher, je Armand de Caro. — C'est Jack Très heureux de votre charmante lettre ; Payne lui-même et son orchestre qui ne comprends rien à la mystérieuse si- et très heureux aussi que les films UN HOMME EN OR gnification de votre pseudonyme??? interprétaient Mélodie oubliée. Voici la français soient tant appréciés en distribution de Chercheuses d'or : Interprété pur Ilarry-Baur, Su-y Vernon, labeur, se laisse séduire par un homme Angleterre. Croyez, dear fellow, que Jacques Maury, Josseline Gaël él Larqucy Kiwi. — Nous nageons en plein dans Warren William, Guy Kibbee, Dick jeune et beau. Le mari, qui comprend que le cirage... de luxe. Georges Péclet est c'est réciproque. Et continuez à me Powell, Joan Blondell, Ruby Keeler et Réalisation de Jean Dréville cette aventure ferait le malheur de tous, mettre au courant. C'est un bon film, substantiel, copieux, le protagoniste véritable du film de Aline Mac Mahon. A Paris non plus et fort de son expérience psychologique, Victor Trivas, No Man's land. Maurice,, Mon cœur à Cordy. — Accordé nous n'avons plus vu Charles " Buddy " varié, complet. Harry Baur est le héros parvient à conserver le corps, sinon le de l'histoire et il y tient ce rôle de l'homme Dekobra a déjà bon nombre de ses ' cordialement I Votre artiste favori a Rogers au cinéma ; j'ai l'impression cœur de sa femme. romans adaptés à l'écran, et notam- fait ses débuts dans Le million de René qu'il a été handicapé par le parlant ; et mUr, expérimenté, droit, en lutte avec les C'est un film qui plaira, à coup sûr, forces nouvelles de la vie moderne. 11 est ment, Mon cœur au ralenti, La madone Clair, comme chauffeur de taxi. Et, pourtant vous rappelez-vous Hollywood- parce que tous les éléments qui en font des Sleepings et, aujourd'hui, Minuit depuis, comme vous le dites si bien, revue? IRIS. tout d'abord fonctionnaire et ne vit que un tout cohérent, sont de première qua- pour l'amour d'une femme, sensible- place Pigalle. Après de minutieuses il a été chauffeur dans quantités de lité : le scénario de Roger Ferdinand est, recherches, je constate en effet que films. On a dit que c'était autrefois sa ment moins âgée que lui. Pour elle, il se tour à tour, dramatique, philosophique, lancera dans une affaire qui le mènera Charles Vanel a mis en scènes un film véritable profession, mais ce n'est là comique, satyrique parfois, toujours dans muet, Dans la nuit et un parlant Affaire que littérature... ou publicité. soit à la ruine définitive, soit à la fortune. la note ; la mise en scène est sans lacunes Horosc ope Gratuit Une heureuse circonstance imprime une classée, L'Etrange mission du Nord- Je crois qu'il a maintenant fini de et l'interprétation ne comporte que de lande était un film doublé R.K.O qu'in- tourner dans L'Auberge du petit Dragon bonne tournure à cette affaire et il devient bons acteurs. Harry Baur, toujours magis- vite un puissant industriel. Mais sa femme, terprétaient Bill Boyd, Robert Armstrong avec Préjean qu'a mis en scène Jean tral, arrache les applaudissements à plu- James Gleason, Harry BannisteretGinger de Limur. Vous ne devez plus ignorer à qui il consacre tout le fruit de son sieurs reprises. Rogers. Jacquelinette. — La scène de la L'Homme invisible. — Halte-là ! bagarre dans Le Secret d'une nuit a NUIT DE MAI Ce pseudo est déjà la propriété de été réalisée au studio. Mais les figurants . VOTRE DESTINÉE étaient pour la plupart de vrais boxeurs Interprété par Fernand Gravey, Kate de le fait choir dans un tonneau rempli d'eau quelqu'un. Veuillez changer, S.V.P. Vos Le célèbre professeur KEVODJAH, le grand et de vrais lutteurs. Peut-être même Sagy, Xonelte Dinay, Annie Ducaux et et donne l'alerte aux gardes du palais adresses : Tramel, 100, avenue de astrologue scientifique hindou, affirme que certains vrais nervis... Mais on m'a dit Lucien Baroux qui se mettent à sa poursuite. Il enlève Ceinture à Saint-Gratien (S.-et-O.) ; chacun peut améliorer son sort et atteindra ! que Préjean s'était fort bien défendu et Béalisation de Gustave Ucicky vite la veste trempée qu'il porte, oubliant Raimu, 59, rue de La Boëtie ; il y a une que l'une de ses victimes porte encore le bonheur en connaissant son avenir. L'action se passe à Vienne, au xvnr siè- que c'est celle de son ami, le brave oncle école d'opérateurs à Paris, rue de la trace de ses poings. Seul initié aux rites séculaires orientauxetfidê* cle. L'impératrice Marie-Thérèse, poin- Stockel, lequel est bel ét bien accusé Vaugirard. Enchanté de faire votre tant jeune et belle, tient à faire respecter d'avoir pénétré chez une des demoiselles connaissance et à la prochaine. Iris perdue. — Nécessaire fait ; vous le à la tradition de ses la morale dans sa cour. Ht le jeune baron d'honneur de l'impératrice. Mais tout Japonaise. — Pour les artistes amé- recevrez les numéros désirés. Le film ancêtres, il offre de Neuhans, ambitieux et désireux d'obtenir finira par s'arranger, car l'Impératrice, ricains dont vous me demandez les Caravane a déjà été présenté à la presse mettre sa science au un poste important, décide de se faire à qui on a fini par tout avouer, ordonnera adresses, écrivez-leur à " The standard et il sort cette semaine au Marignan. service de l'humanité. remarquer par des attitudes recueillies et le mariage du Baron avec sa demoiselle Casting Directory Inc ", 614, Taft buil- Les Nuits moscovites sortiront au début 11 vous renseignera cherche à se faire passer pour un homme d'honneur, ce qui comble tout le monde ding à Hollywood, qui se charge de leur de novembre à l'Empire. Vous pourrez sur les personnes qui d'une grande piété. Mais ce beau baron de joie. Tout ce film est pimpant, gentil, faire parvenir toutes les lettres qui leur donc, pour peu que vous alliez au ■vous entouren t voua aime la comtesse Christel Palm, première charmant, les décors bien, choisis nous sont destinées. Pour les autres adresses, théâtre des Champs-Elysées où vous guidera pour réaliser demoiselle d'honneur de l'Impératrice. transportent dans un pays de rêve, et oserai-je vous prier respectueusement la verrez en " chair et en os ", vous vos désirs et réussir Et, un soir qu'il veut aller retrouver sa l'interprétation ne comporte que des de les remettre à une autre fois? Oui, rassasier d'Annabella, si tant est que dans vos entreprises belle dans le palais impérial, un faux pas artistes aimés et admirés. j'ose I l'un puisse se rassasier de cette ravis- affaires .mariage, spé sante artiste. Charles Boyer habite Kff/c de Xagy cuiations, héritages. Prendre le thé à deux. — Je veux toujours, 6, rue Dante à Paris. RYTHMES D'AMOUR bien, pourvu que je sois le deuxième. llconnaît également Le lecteur inconnu A.B. — Sept Interprété par Cari Brisson, Kitty Carliste, 1°) Willy Thunis a 38 ans. Mais les autres les secrets de 1 Inde sique de jazz. Car il y a aussi naturel- adresses I c'est inouï 1 Je n'aime faire Gertrude Miéhaêl, Jack Oakie, Victor lement de la musique entraînante et questions que vous me posez sont mystérieuse qui vous à mes lecteurs nulle peine, même Mac Laglen. quelques airs fort réussis. vraiment d'ordre trop intime pour que permettront de voua légère, mais je vous en supplie, songez La version qui nous est présentée est je puisse y répondre. Néanmoins, je faire aimer sûrement aux autres lecteurs ; si vous prenez Le Nième film de music-hall, et sans doublée. Quelques réussites, comme celle réponds oui à la quatrième question et toute la place pour vous, que leur de l'être choisi. doute pas le dernier ! La formule plaît de l'Impératrice Bouge, nous ont rendu non à la cinquième. Mais je dois à la Si vous voulez profiter de cette offre gratuite encore, paraît-il ! Et pourtant, rien ne restera-t-il ? Et puis, comme j'aimerais difficiles, et nous regrettons que le même vérité de dire que les cheveux que Jean envoyez-lui de suite vos Nom, adresse, date de ressemble-t-il plus à un défilé de girls que l'on me pose plutôt des questions soin n'ait pas été apporté au doublage de Kiepura porte sur l'écran, ne sont pas naissance, et vous recevrez sous pli discret une qu'un autre défilé de girls ? d'intérêt général, et dont les réponses Rythmes d'amour, tant en ce qui concerne les mêmes (et pour cause) que ceux étude de votre destinée dont vous serez émer. Deux crimes sont commis dans les cou- qu'il a à la ville. puissent être lues par chacun avec le dialogue que l'enregistrement des voix. intérêt. Enfin, passons pour cette fois veillé. (Joindre 2 Frs pour frais d'écriture > lisses d'un music-hall un soir de première. Et pourquoi avoir doublé Cari Brisson Pouyou. — Sincères félicitations. encore. Oh ! et puis non I Vous n'aurez Professeur KEVODJAH, servioe SDA Qui sera accusé ? Mais oui, naturellement, quand il chante ! Engager un chanteur, le ténor sympathique et sa vieille mère, Amoureuse de Jean Servais. — pas vos sept adresses ; je ne vous en 80, rue du Mont-Valérien. SURESNES, Seine. pour jouer un rôle de chanteur et le Comme je vous comprends. Mais alors, l'habilleuse ! Mais qui est le vrai cou- faire doubler, voilà qui nous semble bien vous devez être comblée par le premier pable ? Ne comptez pas sur moi pour illogique. Surtout pour ce qu'ajoutent en vous le dire ! Allez chercher la solution article de ce numéro. Création remar- intérêt les paroles de ces chansons qui quable dans Dernière Heure, aux côtés vous-même si vous aimez les jolies femmes n'auraient rien perdu à être entendues en les mises en scène luxueuses, et la mu- anglais. de Line Noro, qui est une de nos plus talentueuses interprètes. Quel dommage CINÉ- MAGAZINE A droite: (Uirl Brisson qu'elle soit si peu souvent, et souvent iiiiiii ,iiii;iiiiiriiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiii!iiiiiiiiniiiiuiniiiliiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiniii[i CARAVANE si mal utilisée. Interprété par Charles Boyer, Annabella, un mouvement en avant vers l'enchan- Pierre Brasseur, André Berley Kaspa. — Kass' pas l'bol, ou faites tement final. L'histoire ? Une prin- chauffer la colle. En tout cas, pour et Conchita Monténégro cesse doit, selon les coutumes de son Réalisation de Erik Charrell trouver ce pseudo, vous ne vous êtes DEUX PLACES pays, être mariée la veille de sa majorité. rien cassé. Buster Crabbe est un nageur Erik Charrell est un maître du mouve- Elle désigne pour époux le chef des ment, du rythme, de fa musique, en qui a acquis une grande popularité en Bohémiens, mais s'aperçoit bien vite qu'elle Amérique en remportant le titre de A TARIF RÉDUIT un mot, de la mise en scène ; et il le ne l'aime pas. Elle s'aperçoit aussi qu'elle prouve avec Caravane comme il l'avait champion olympique devant notre Taris. est aimée d'un jeune et beau lieutenant On l'a utilisé à l'écran comme on avait ■ prouvé avec Le Congrès s'amuse, qui de la Cour et qu'elle l'aime elle-même. connut un si grand succès et qui reste fait pour Johnny Weissmuller, autre Et le chef des Bohémiens se consolera nageur de renom. Pour mieux exposer Ce billet est valable du 26 octobre au 1er Novembre 1934 encore un des meilleurs crus du cinéma avec une fille de sa race. Voilà. C'est parlant. On retrouve, dans son nouveau leurs académies, on en a fait des simple, c'est charmant ; c'est surtout un hommes des bois, des primitifs. Sauf les samedi, dimanche et jours de fête film, la même aisance, la même maîtrise, prétexte et Erik Charrell s'en sert pour la même ampleur et il a su, aujourd'hui, nous combler de plaisirs musicaux. Que C'était un musicien. — Fernand mieux qu'hier, mêler la musique à l'ac- dire de l'interprétation ? On admire Gravey est actuellement en Angleterre. NE PEUT ÊTRE VENDU tion, permettant ainsi à des passages Charles Boyer, on adore Annabella, on Ce charmant artiste conquiertà chaque comme celui de l'auberge hongroise où aime André Berley, on apprécie les création un public plus large, à mesure tous les bohémiens en chœur entonnent autres et chacun y trouve une joie, un qu'il développe sa personnalité propre. BON A DÉCOUPER les airs du pays, non de ralentir la vie plaisir personnel. Aimubella et André Berley du fil m, mais au contraire de lui imprimer Georges COHEN. 16e FAMILY-CINE, 81, rue d'Avron. ■ MENIL-PALACE, 3, r. Ménilmontant FEERIQUE-PATHE, 146, r. de Bellev. = PROGRAMME DES CINÉMAS DE PARIS ^= Le Train de 8 h. 47. ALEXANDRA, 12, rue Czernoviz. Sapho. PARADIS, 44, rue de Belleville. MESNIL-PALACE 38, r. Ménilmontant. er AUTEUIL-BON-CINEMA 40 r. Fontaine La Porteuse de pain. pour la semaine du 26 Octobre au 1 Novembre 1934 ■ GRAND-ROYAL, 83, av. Gde-Armée. FLORIDA, 373, rue des Pyrénées. ■ PYRENEES-PALACE, 272, r. Pyrén. Les salles précédées du signe O donnent un spectacle permanent. Au bout du Monde. Quatre à Troyes. G A M B ETTA-A U B E RT, 6, r. Belgrand. PELLEPORT, 129. avenue Gambetta. Les salles précédées du signe ■ acceptent nos billets à tarif réduit. EXELMANS-CINEMA, 14, bd Exelmans La Porteuse de pain. Bouboule I" roi nègre. Le Masque qui tombe. GAMBETTA-ETOILE 105 av. Gambetta Faubourgs de New-York. COLISEE, 38, av. Champs-Elysées. BA-TA-CLAN, 50, bd Voltaire. Tout mon cœur Veronika. Jofroi, Sapho. PHŒNIX-CINE, 28, r. Ménilmontant. 1" ARRONDISSEMENT Ademai aviateur. Crainquebille. Flofloche. MOZART-PATHE, 51, rue d'Auteuil. CAVROCHE 118. bd de Belleville. O STUDIO UNIVERSEL, 31, av. Opéra. ELYSEE-CAUMONT, 79, av. Ch.-Elya. CASINO NATION, 2 bis, av. Tailleb. Le Scandale. LUNA-CINEMA, 9, cours de Vincenneï STELLA-PALACE, 11, r. des Pyrénées NAPOLEON, 4, av de la Gde-Armée Grand Avocat. Hollywood Party. CINE-MAGIC, 72, rue de Charonne. La Maternelle. ZENITH, 17, rue Malte-Brun. e ERMITAGE (Club des Ursulines). O CINE-PARIS-SOIR, 5, av. Bépublique PALLADIUM, 83, r. Chard.-Lagache. 2 Porte St-CLOUD-PALACE, 17, r. Gudin OCINEAC, 6, bd des ItalienB. Le greluchon délicat. Actualités. LORD-BYRON, 122. av. Ch.-Elysées. EXCELSIOR, 105, av. de la Bépublique. REGENT, 22, rue de Passy. Actualités. Dessins animés. THEATRE RANELAGH, 6, r. Vignes. O CINE-OPERA, 32, av de l'Opéra. Le Retour de Buldog Drummond. Clôture annuelle. O MADELEINE, 14, bd de la Madeleine IMPERATOR, 113, rue Oberkampf. VICTOR-HUGO-PATHE, 65, St-Didier. Angèle. LE ROYAL, 94, avenue Ledru-Eollin. Lac aux Dames. LISTE DES ETABLISSEMENTS OCINEPHONE, 6, bd des Italiens. Viva villa. MARBEUF, 32, rue Marbeuf. PALERMO-CINEMA, 101, bd Charonne. PASSY, 95, rue de PasBy. Actualités. Dessins animés, Prenez garde à la peinture. Jeunesse. O CORSO-OPERA, 27, bd des Italiens. Le Mystérieux M. X... SAINT-SABIN, 27, rue Saint-Sabin. acceptant nos billets à tarif réduit O MARIGNAN-PATHE, 27, av. Ch.-Elys. TEMPLIA, 18, faubourg du Temple. (Voir page 15 le bon à découper et les conditions d'admission). Cantique d'Amour. O GAUMONT-THEATRE, 7, b. Poisson" Caravane. Au bout du Monde. 17e Les établissements de Paris acceptant nos billets sont dans le programme O PEPINIERE, 9, rue de la Pépinière. VOLTAIRE-AUBERT-PALACE, r. Eoqt. Le Rosaire. précédés du signe ■ STUDIO DIAMANT, pl. St-Augustin. Bouboule I", BATICNOLLES-CINEMA, 69, Oondam. LA ROCHELLE. — Olympia-Cinéma. O IM PERI AL-PAT HE, 29, bd Italiens. Ariette et ses papas. Obsession. BANLIEUE Symphonie inachevée. Clôture annuelle. e LILLE. — Caméo.— Pathé-Wazemmes. 12 CLICHY-PALACE, 49, av. (Jiicny. AUBERVILLIERS. Family-Palace. LES MIRACLES, 100, rue Eéaumur. STUDIO ETOILE, 14, r. Troyon. — — Omnia-Pathé. — Kexy. Mascarade (vers. orig.). DAUMESNIL-PALACE, 216, av. Daum. Volga en flammes. BACNOLET. — Capitole, 3 à 7, place LORIENT. — Sélect. — Eoyal. — Om- Notre pain quotidien. LYON-PATHE, 12, rue de Lyon. Le chat et le violon (vers. orig.). O MARIVAUX-PATHE, 29, bd Italiens. THEATRE DE L AVENUE, 5, r. Colisée de la Mairie. nia. Patte de Chat. Ariette et ses papas. COURCELLES, 118, r. de Oourceiies. BOIS-COLOMBES. — ExcelBior-Cinéma. LYON. — Cinéma Variétés. — Cinéma Une femme chipée. NOVELTY, 29, avenue Ledru-Eollin. DEMOURS, 7, rue Demours. BOURC-LA-REINE. ■ Eégina-Cinéma. OMNIA-PATHE, t>, bd Montmartre. WASHINGTON-PALACE, 14,r. Magellan — Grolée. — Empire-Cinéma. — Ciné- Stingaree. RAMBOUILLET, 12, r. de Eambouillet. Ariette et ses papas. Obsession. CHARENTON. — Eden-Cinéma. ma Terreaux. — Oinema Eégina. — Actualités mondiales. La Porteuse de pain. Les cols bleus. EMPIRE, 41, avenue Wagiam. O PAR I SI AN A, 27, bd Poissonnière. CHOISY-LE-ROI. — Splendide-Oinéma- Eoyal-Aubert-Palace. — ArtiBtic-Oi- REUILLY-PALACE, 60, bd de Eeuilly. Sidonie Panache. Théâtre. 0 REX, 1, boulevard Poissonnière. e néma. — Eden. — Odéon. — Athé- 9 Smokq, Liliom. CLORIA-PALACE 106, av. de Olichy. ENCHIEN. — Enghien-Cinéma. Famille nombreuse. née. — Idéal-Cinéma. — Tivoli. — TAINE-PALACE, 14, rue Taine. LE CARDIN ET, 112 bis, r. Oardinet. FONTENAYSOUS-BOIS. Palais des VIVIENNE, 49, rue Vivienne. AGRICULTEURS, 8, rue d'Athènes. — Lumina. — Bellecour. Club des casse-cous. Fêtes. Lac aux Dames. Anqèle. MAÇON. — Salle Marivaux. AMERICAN-CINEMA, 23, bd de Clichy. 13e Le Marchand de sable. ISSY-LES-MOULINEAUX. — Mignon- MARSEILLE. — Eden-Cinéma. — El- 3e OAP0LL0, 20, rue de Clichy. LUTETIA-PATH E, 31, av. de Wagram. Palace. dorado. — Olympia. Mandalay. Voici la marine. CINEMA DES BOSQUETS, 60; Donrémy MAILLOT, 74, av. Grande-Armée. LES LILAS. — Magic-Cinéma. MILLAU. — Grand Ciné Pailhous. BERENCER, 49, rue de Bretagne. Poignard malais. Boléro. MALAKOFF. — Malakoiï-Palace. ■ O KINERAMA, 37, bd Saint-Martin. ARTISTIC, 61, rue de Douai. MONTEREAU. — Majestic (vendredi, O AUBERT-PALACE, 24 bd Italiens. (iOO.000 francs par mois. ROYAL-MONCEAU, 40, rue de Lévis MONTREUIL-SOUS-BOIS. — Alham- Le tombeur. Capture. samedi, dimanche). Le Secret de Miss Windham. CINEMA DES FAMILLES, 141, Tolbiac O ROYAL-PATHE 37, av. de Wagram bra-Palace. MAJESTIC, 31, boulevard du Temple. MONTPELLIER. — Trianon-Cinéma. OCAMEO, 32, bd des Italiens. Ces Messieurs de la Santé. L'Or. PANTIN. — Pantin-Palace. — Cinéma-Pathé. — Eoyal Athénée. Princesse Czardas. O Cl NE-ACTUALITES, 16, Fg-Montm. EDEN des COBELINS, 57. av. Gobeline STUDIO DE L'ETOILE, 14, r. Troyon. RU El L, — Cinéma-Théâtre. PALAIS DES ARTS, 325, r. St-Martin. — Le Capitole Actualités. Dessins animés. ITALIE, 174, avenue d'Italie. Mascarade. SAINT-CYR. — Au Coucou. 1er étage : La Reine Christine. NANTES. — Cinéma Jeanne-d'Aro. — O CINE-PARIS-MIDI, gare St-Lazare. ■ JEANNE D'ARC, 45, bd St-Marcel. STUDIO des ACACIAS, 45 b. r. Acacias SAINT-DENIS. — Pathé. Rez-de-chaussée : Boléro. Cinéma Katorza. — Eoyal-Ciné. — Actualités. Dessins animés. Smoky, Liliom. (nieen's affair. SAINT-GERMAIN-EN-LAYE. — Eoyal- ■ PALAIS DES FETES, 8, r. aux Oure. Théâtre Apollo. — Majestie-Cinéma. DELTA, 17, bd Eochechouart. ■ PALACE D'ITALIE, 190, av. Choisy. STUDIO HAUSSMANN, 16, r. Monceau. Palace. Rez-de-chaussée : Ariette et ses NANCY. — Olympia. EDOUARD-VU, 10, r. Edouard-VII. Smoky. Liliom. otd Dark House. SAINT-GRATIEN, — Sélect-Oinéma. NICE. — Idéal. — Olympia-Cinéma. — papas. PALAIS DES COBELINS. THEATRE des TERNES, 5. av. Ternes. SAINT-OUEN. Alhambra. lerétage : Princesse Czardas. Little women. — Eldorado-Cinéma. GAITE ROCHECHOUART. SAINT-MARCEL, 67, bd St-Marcel. Princesse Czardas. La Bataille. VILLENEUVE-SAINTCEORGES. — Ex- NIMES. Eldorado. e — 4 LE LA FAYETTE, 9, rue Buffault. Le Scandale. VILLIERS-CINEMA, 21, r. Legendre. celsior-Cinéma. OYONNAX. — Casino-Théâtre. O CYRANO, 40, boulevard Sébastopol. Ariette et ses papas. Liliom. Smoky. VINCENNES. — Eden. — Printania. PERICUEUX. — Cinéma-Palace. HOTEL-DE-VILLE, 20, rue du Temple. O MAX LINDER-PATHE, bd Poisson. 14e Sonore. POITIERS. — Ciné Castille. SAINT-PAUL, 73, rue Saint-Antoine. Orage. 18e PONTOISE. — Exeelaior-Palace. Bouboule I". O OLYMPIA, 28, bd des Capucines. CASINO MONTPARNASSE, 35, r. Gaite DÉPARTEMENTS PORTETS (Gironde). — Eadius-Cinéma Minuit place Pigalle. Poliche. Le Coq du régiment. O AGORA, 64, bd de Olichy. REIMS. — Eden-Cinéma. e ■ CINEMA DENFERT, 24, pl. D.-Eoc. ACEN. — Eoyal-Cinéma. 5 O PARAMOUNT, 2, bd des Cupucines. La Maternelle. ANNECY. — Splendid-Cinéma. — Pa- ROANNE. — Salle Marivaux. CLUNY, 60, rue des Ecoles. L'Ecole des contribuables. DELAMBRE-CINEMA, 11, r. Delambre. BARBES-PALACE, 34, bd Barbés. lace-Cinéma. ROCHEFORT. — Apollo-Palace. — CLUN Y-PAL ACE, 71, bd Saint-Germain PIGALLE, 120, bd Eochechouart. Cartouche (en exclusivité). Princesse Czardas. AI h ambra-Théâtre. GAITE-PALACE, 6, rue de la Gaîté. CAPITOLE, 6, rue de la Chapelle. ANTIBES. — Casino d'Antibes. La Garnison Amoureuse. ROCHECHOUART-PATHE, 66. r. Eoch. ARRAS. — Ciné-Palace. — Kursaal. RU El L. — Cinéma-Théâtre. MAINE-PALACE, 96, av. du Maine. Ariette et ses papas. La Maison dans la dune. Ariette et ses papas. Obsession. BACNERES-DE-BICORRE. — Idéal SAINT-CHAMOND. — Variétés Cinéma ■ MESANGE, 3, rue d'Arras. ■ ROXY, 65 bis, rue Eochechouart. Sapho. CICALE, 120. boulevard Eochechouart. SAINT-ETIENNE. Fémina-Cinéma. Théâtre. — MON CE, 34, rue Monge. Boléro. Chercheuses d'or. MAJESTIC-BRUNE, 224, rue Vanves. Princesse Czardas. — Royal-Cinéma. — Family-Théâtre MONTPARNASSE, 3, rue d'Odessa. CAUMONT-PALACE, place Oliehy. BAYONNE. — La Féria. Au bout du Monde. STUDIO CAUMARTIN, 25, r. Oaumart. BELFORT. — Cinéma-Brasserie Geor- SAINT-GERMAIN-EN-LAYE. — Eoyal- PANTHEON, 13, rue Victor-Oousin. Hors la famille. Sapho. MARCADET-PALACE, 110, r. Marcadet Palace. MONTROUGE, 73, avenue d'Orléans. George White's Scandais, Berkeley O THEATRE COMŒDIA, 47, bd Clichy. Bouboule I". BESSANÇON. Central-Cinéma. SETE. — Trianon. Bouboule I". METROPOLE, 86, av. de Saint-Ouen. — Square. BORDEAUX. VariétéB-Cinéma. — STRASBOURG. — U. T. La Bonbonniè- OLYMPIC, 10, rue Boyer-Barret. Ariette et ses papas. Obsession. — SAINT-MICHEL, 7, pl. Saint-Michel. e Cinéma des Capucines. — Olympia. re de Strasbourg. — Cinéma Olym- 10 Fermeture annuelle. MONTCALM, 134, rue Ordener. An bout du Monde. BAR-LE-DUC. Eden-Cinéma. pia. — Grand Cinéma des Arcades. O BOULVARDIA, 42, bd B.-Nouvelle. ORLEANS-PALACE, 100-102, b. Jourd. Mélodie oubliée. La Reine Christine. — URSULINES, 10. rue ries Ursulines. 0 CARILLON, 30, bd Bonne-Nouvelle. BOULOCNE-S.-MER. — Omnia-Pathé. TAIN (Drômc). — Royal-Cinéma (same- PATHE-ORLEANS, 97, av. d'Orléans. MOULIN-ROUGE. XX» Siècle (Train de luxe). O CHATEAU-D'EAU, 61, r. Chât.-d'Eau LA BOURBOULE. — Casino Munici- di et dimanche soir). Sapho. Si j'étais le patron. e Boléro. Dollar et Whisky. pal. TOULOUSE. — Gaumont-Palace. — 6 PERNETY-PALACE, 46, rue Pernety. NOUVEAU-CINEMA, 124, rue Ordener. Trignon. BONAPARTE, 76, rue Bonaparte. 0 CRYSTAL-PALACE, 9, r. la Fidélité. RASPAIL-216, 216, boulevard Raspail- BOURG-EN-BRESSE. — Eden-Cinéma. Princesse Czardas. BREST. Cinéma Saint-Martin. — TOURCOING. — Splendid. O ELDORADO, 4, bd de Strasbourg. VEmprise (Of Human Bondage). ■ ORNANO-PALACE, 34, bd Ornano. — Théâtre Omnia. —• Tivoli-Palace. TROYES. — Royal Croncels (jeudi). ■' DANTON, 99, bd Saint-Germain. Princesse Czardas. SPLENDIDE, 3, rue La Eochelle. Princesse Czardas. EXCELSIOR-PATHE, 23, r. E.-Varlin. CADILLAC (Cironde). — Eldorado. VALLAURIS. — Eden-Casino. Saplio. La Porteuse de pain. PALAIS-ROCHECHOUART 56, bd Eoch. VIENNE. Salle Berlioz. Ariette et ses papas. Obsession. CAEN. — Cinéma Trianon. — Cinéma — PARNASSE-STUDIO, 11, r. J.-Chaplaii TH. MONTROUCE, 70, av. d'Orléans. Bouboule Ier. VILLEURBANNE. — Kursaal-Cinéma. Jeunesse bouleversée. FOLIES-DRAMATIQUES, 40, r. Bondy. UNIVERS, 42, rue d'Alésia. PETIT CINEMA, 124, av. de St-Ouen. Eden. CAHORS. Palais des Fêtes. VIRE. — Sélect-Cinéma. RASPAIL, 91, boulevard Kaspa.il. La Maison dans la dune. SELECT, 8. avenue de Olichy. — LE GLOBE, 17, Fg Saint-Martin. CALAIS. — Théâtre des Arts. lAliom. e Le Scandale. 15 CANNES. Cinéma Olympia. — Star- ALGÉRIE ET COLONIES RECINA-AUBERT, 165, r. de Bennes. Le Masque qui tombe. ■ STUDIO FOURMI, 120, bd Eochech. — ■ CASINO GRENELLE, 86, av. E.-Zola. Cinéma Mondain. — Majestic. — Li- La Porteuse de pain. Dactylo se marie. Fra Diavolo, Fantomas. ALGER. — Splendid. Olympia. — Flofloche. Toboggan. do-Cinéma. ■— Majestic Plein Air. — LOUXOR, 17Q, boulevard Magenta. STUDIO 28, 10, r. Tholozé. Marc. 36-07 Trianon-Palace. 7e Ariette et ses papas. Obsession. CINE CAMBRONNE, 100, r. Lecourbe. Riviéra. CONVENTION, 27, rue Alain-Chartier. Radio-Folies. Alice au pays des Mer- CASABLANCA. — Eden. CINE-MAGIC, 22, 28, av. M.-Picquet. PALAIS DES GLACES, 37, Fg Temple. CHALONS-SUR-MARNE. — Casino. Boi'bnitié .">r veilles. TUNIS. — Cinéma-Modern. — Cinéma Sapho. Sapho. CHARLEVILLE. — Cinéma-Omnia. CONVENTION-MAC, 204, r. Convent. Goulette. Cd CINEMA AUBERT, 55, av. Bosquet. O PARIS-CINE, 17, bd de Strasbourg. CHARLIEU (Loire). — Familia-Cinéma. FOLIES-JAVEL, 109 bis, r. St-OharleB. Bouboule Ier. ■ PARMENTIER, 156, av. Parmentier. 19e CHATEAU ROUX. — Cinéma-Alhambra ÉTRANGER LA PAGODE, 59 bis, r. de Babylone. O PATH E-JOURNAL, 6, bd Saint-Denis Le Masque qui tombe. CHERBOURG. — Théâtre Omnia. — ■ MACIC-CITY, 180, r. de l'Université. Actualités. Dessins animés. CILBERT, 115, rue de Vaugirard. BELLEVILLE-PALACE, 25, r. Belleville Eldorado. ANVERS. — Théâtre Pathé. — Cinéma CRENELLE-PATHE, 122, r. du Théâtre La Rue sans nom. 0 SAINT-DENIS, 8, bd Bonne-Nouvelle Le Masque qui tombe. CLERMONT-FERRAND. — Ciné-Gergo- Eden. Trois hommes en habit. L'auberge du père Jonas. Le Train de 8 h. 47. Anaconda. ■ FLOREAL, 13, rue de Belleville. via. BRUXELLES.—■ Trianon-Aubert-Palace. RECAMIER, 3, rue Bécamier. TEMPLE-SELECTION, 77, Eg Temple. CRENELLE-PALACE-AUBERT, a. E.-Z. OLYMPIC, 136, av. Jean-Jaurès. DENAIN. — Cinéma Villard. — La Cigale. — Eden-Ciné. — Ciné- La Porteuse de pain. Sapho. Le Tombeur, Capture. PALACE-SECRETAN, 1, av. Secrétan. DIJON. —■ Grande Taverne. ma des Princes. — Majestie-Cinéma. LECOURBE-PATHE, 115, r. Lecourbe. SEVRES, 80 bis, rue de Sèvres. TIVOLI, 14, rue de la Douane. RENAISSANCE-CINEMA, 12 a. J.-Jaur. CANCES. — Eden-Cinéma. BUCAREST. — Boulevard-Palace. — Liliom, Smoki/. Bouboule I'T. Sapho. Le Tombeur. CRASSE. — Casino Municip. de Grasse Classic. — Fascati. — Cinéma-Théâ- STUDIO BERTRAND, 39, r. Bertrand. NOUVEAU THEATRE, 273, r. Vaugir. ■ SECRETAN-PALACE 65 r. de Meaux GRENOBLE. — Cinéma-Palace. — Sé- tral. — Orasulul T.-Séverin. e PALAIS-CROIX-NIVERT, 55, r. O.-Niv. Boléro. Bouboule Ier roi nègre. lect-Cinéma. — Eoyal-Pathé.— Mo- CONSTANTINOPLE. — Alhamba Oi- Kayak. 11 St-CHARLES PATHE, 72, r. St-Charles. 8e dern'-Cinéma. né-Opéra. — Ciné-Moderne. ARTISTIC-CINEMA, 45 bis, r. R.-Lenoir Sapho. 20e HAUTMONT. — Kursaal-Palace. — Oa- CENEVE. — Apollo-Théâtre. — Caméo. CINEMA CH.-ELYS., 188, av. Cb.-Elys. Court-Circuit et Vive la Compagnie. SPLENDIDE-CINEMA, av. M.-Picquet. sino-Théâtre-Cinéma. — Capitole. — Grand Cinéma. — CLUB D'ARTOIS, 45, rue d'Artois. BASTILLE-PALACE, 4, bd E.-Lenoïr. La Reine Christine. ■ COCORICO, 128, bd de Bellevlle. HAVRE FRILEUSE. — Eoyal. Cinéma de Carouge. Hérédité. Après ce soir (pari. ang. Le Train de 8 h. 47. ■ VARIETES-CINEMA, 17, r. O.-Nivert Sapho. JOICNY. — Artiflt.ic-Cinéma. NAPLES. — Cinéma Sainta-Lucia. sous-titres français). Week end tragique. Le Masque qui tombe. La Bataille. DAVOUT-PALACE, 73, bd Davout. LAON, — Kursp at-Cinéma. NEUFCHATEL. — Cinéma-Palace.

Le Gérant : COLEY. Imprimerie Lang, Blanchong et C", Paris (18«)