Mélitée du plantain. - Cliché Bastien Louboutin Par Bruno Didier Lépidoptères des plantains

Sous nos latitudes, de nombreux Lépidoptères peuvent se développer aux ■ GEOMETROIDEA dépens des plantains. Nous en avons dénombré plus d’une centaine d’es- Géométridés. Les chenilles de pèces, qu’il serait impossible de toutes détailler ici, mais qui ont été ras- 6 Géomètres peuvent se nourrir sur semblées dans notre traditionnel tableau au cœur de cet article. Beaucoup plantains. C’est plutôt une excep- sont polyphages et la plupart le sont très largement. Celles que nous avons tion pour la Phalène du noisetier qui retenues sont plus souvent inféodées aux plantains, se distinguent par leur allure, par leur répartition, ou encore sont les plus représentatives de leur fréquente prioritairement des espè- groupe parmi les « plantaginivores »… ces ligneuses des haies et buissons et dont la chenille mime à la per- fection les petits rameaux. La Bro- ■ BOMBYCOIDEA1 catelle d’or se trouve sur plusieurs Sphingidés. Le Sphinx du gaillet ■ GELECHIOIDEA plantes basses. De mars à mai, puis est le seul représentant identifi é de Les Géléchiidés sont des Micro- cette famille dans cet inventaire. lépidoptères. Eulamprotes unico- Il est polyphage, et ma- lorella (10 à 13 mm, vole de mai jor est signalé parmi ses plantes- à juillet) est inféodé au plantain hôtes. Comme presque toutes les maritime et au millepertuis. Scro- chenilles de la famille, celles de ce bipalpa samadensis (11 à 15 mm, sphinx sont pourvues d’une corne vole de juin à septembre) se trou- à l’extrémité du corps, le scolus. ve sur P. maritima, P. coronopus, Il y a une ou deux générations par P. lanceolata. À l’automne, les an et les chenilles s’observent alors très jeunes larves creusent des en juin-juillet et en août-septembre. galeries étroites dans le limbe des feuilles avant de migrer dans 1. Les espèces retenues sont présentées Chenille de Sphinx du gaillet. - Cliché Hecto- par super-familles et familles les racines où elles hibernent. nichus. Creative Commons Attribution 3.0

I NSECTES 19 n°177 - 2015 (2) La Brocatelle d’or. - Cliché Alexis Borges La Franconienne en train de pondre. - Cliché Jean-Pierre Arnaud

étroitement oligophage sur plan- d’envergure) présentent des formes tain lancéolé et plantain maritime. assez variables marquées par un En juin-juillet, la larve développe dimorphisme sexuel : les ailes pos- sa mine sur la nervure centrale des térieures et l’abdomen des mâles feuilles de plantain, contractant sont noir et blanc ou jaunes, rouges celles-ci jusqu’à parfois rendre la à bruns et noirs pour les femelles. mine invisible. Aspilapteryx spec- Cette espèce, à l’origine sub-mon- tabilis, une espèce proche, se nour- tagnarde, tend à disparaître des rirait sur Plantago atrata. zones de plaine du Nord et ne plus se retrouver qu’en montagne. Les ■ LASIOCAMPOIDEA jeunes chenilles hibernent dans la La Franconienne appartient à la fa- mousse. Le Crible de Corse ne se mille des Lasiocampidés. On trouve trouve en France que sur l’Île de ses chenilles sur armoise, achillées, beauté, l’Écaille tiretée dans les Al- plantains et oseilles. Les femel- pes et l’Ocnogyne ibérique dans les

Aspilapteryx tringipennella. En haut, mine les sont nettement plus grandes Pyrénées-Orientales. causant un repli caractéristique sur une (envergure 36 mm) que les mâles Le Sphinx du pissenlit, du Sud-Est feuille de plantain, en bas la chenille. Clichés Jean-Yves Beaugnée (22 mm). Ils volent en juillet-août. (Alpes), malgré son nom appartient Cette espèce reste assez localisée, aussi à la sous-famille des Arctii- en août, les chenilles de deux géné- dans le Midi et sur la façade atlan- nés. Il est monophage sur pissenlit, rations successives se nourrissent la tique. Les œufs sont pondus grou- nuit sur les feuilles et se dissimulent pés en anneaux autour du support et le jour au pied de la plante-hôte ou maintenus par un ciment brunâtre. tout près, sous les pierres. Les adul- Les chenilles, poilues, sont grégai- tes volent de mai à septembre. La res jusqu’au dernier ou avant-der- Phalène aurorale, à la livrée pour- nier stade, avant de se disperser. pre et jaune-orangé mesure de 18 à 20 mm. Elle vole de juin à juillet et ■ NOCTUOIDEA n’a qu’une génération par an. Les Erébidés. Plus d’une vingtaine d’es- chenilles se nourrissent sur diverses pèces, essentiellement des Écailles plantes basses, en particulier la po- (sous-famille des Arctiinés), certai- tentille. L’Acidalie hardie, l’A. des nes très communes (l’Écaille mar- pâturages et l’A. étrille se nourris- tre, l’É. fermière, l’É. cramoisie…) sent sur diverses plantes basses. se nourrissent sur plantains. Les chenilles des Écailles, très poilues, ■ GRACILLARIOIDEA sont nommées « hérissonnes ». Aspilapteryx tringipennella re- Toutes celles qu’on peut trouver sur présente les Gracillaridés, famille plantain sont polyphages y compris comportant environ 250 espèces l’Écaille du plantain, qui se nour- en Europe et dont les chenilles rit aussi bien sur diverses plantes L’Écaille villageoise, adultes et chenille à terme. - Clichés Philippe Mothiron à www. sont mineuses. C’est une espèce basses. Les adultes (32 à 38 mm lepinet.fr

I NSECTES 20 n°177 - 2015 (2) Nom scientifi que Nom commun Nom scientifi que Nom commun Lép. Sphingidés (super-famille Bombycoidea) Lép. Noctuidés (super-famille Noctuoidea) - suite Hyles gallii Sphinx du gaillet Charanyca trigrammica Noctuelle trilignée Lép. Géléchiidés (super-famille Gelechioidea) Chelis simplonica Écaille du Simplon Eulamprotes unicolorella Conistra erythrocephala Hyacinthe Scrobipalpa samadensis Conistra rubiginosa Orrhodie grise Lép. Scythrididés (super-famille Gelechioidea) Diachrysia chrysitis Plusie vert-doré Scythris picaepennis Diarsia dahlii Diarsie de la lancéole, N. à point noir Scythris siccella Eugnorisma glareosa Noctuelle à I double Lép. Géométridés (super-famille Geometroidea) Euplexia lucipara Brillante Angerona prunaria Phalène du noisetier Euxoa nigricans Noctuelle sombre, Noir-Âtre Camptogramma bilineata Brocatelle d’or Grammia quenseli Écaille radiante Idaea muricata Phalène aurorale, Variée Hoplodrina blanda Noctuelle du pissenlit Scopula immorata Acidalie hardie Hydraecia micacea Noctuelle de la pomme de terre Scopula immutata Acidalie des pâturages Hypena proboscidalis Noctuelle à museau Scopunila gropunctata Acidalie étrille Lacanobia oleracea Noctuelle des potagers Lép. Gracillariidés (super-famille Gracillarioidea) Mamestra brassicae Brassicaire Aspilapteryx spectabilis Melanchra persicariae Polygonière Aspilapteryx tringipennella Mniotype satura Noctuelle saturée Lép. Lasiocampidés (super-famille Lasiocampoidea) Mormo maura Maure Malacosoma franconica Franconienne Mythimna ferrago Argentée Lép. Érébidés (super-famille Noctuoidea) Naenia typica Noctuelle typique Amata kruegeri Noctua pronuba Hibou Amata phegea Sphinx du pissenlit Peridroma saucia Noctuelle blessée Arctia caja Écaille martre, Hérissonne Perigrapha i-cinctum Orthosie trimaculée Arctia festiva Écaille hébé Polymixis fl avicincta Ceinture jaune Arctia villica Écaille fermière, Écaille villageoise Polymixis lichenea Noctuelle couleur de lichen Coscinia bifasciata Crible de Corse Sideridis turbida Tréma blanc Coscinia striata Écaille striée Spodoptera exigua Noctuelle exiguë Diacrisia sannio Bordure ensanglantée Syngrapha devergens Plusie de la benoîte Diaphora mendica Écaille mendiante Syngrapha hochenwarthi Plusie du pissenlit Diaphora sordida Petite mendiante Tyta luctuosa Funèbre Dicallomera fascelina Agathe, Bombyx porte-brosse Xestia c-nigrum C-noir Dysauxes ancilla Servante Xestia ditrapezium Sérieuse Hyphoraia aulica Écaille civique Xestia sexstrigata Noctuelle ombragée Ocnogyna parasita Ocnogyne des Alpes, Écaille tiretée Xestia xanthographa Trimaculée Ocnogyna zoraida Ocnogyne ibérique Lép. Crambidés (super-famille Pyraloidea) Orgyia antiqua Étoilée, Bombyx antique reticularis Parasemia plantaginis Écaille du plantain Pyrausta despicata Phragmatobia fuliginosa Écaille fuligineuse, Écaille cramoisie Lép. Pyralidés (super-famille Pyraloidea) Phragmatobia luctifera Deuil Homoeosoma sinuella Pyrale du plantain, Phycide blonde Rhyparia purpurata Écaille pourprée Lép. Totricidés (super-famille Tortricoidea) Spilosoma lubricipeda Écaille tigrée alticolana Spilosoma lutea Écaille lièvre Spilosoma urticae Écaille de l’ortie Utetheisa pulchella Gentille Lép. Noctuidés (super-famille Noctuoidea) Acronicta euphorbiae Noctuelle de l’euphorbe Cnephasia stephensiana Acronicta rumicis Cendrée noirâtre Eupoecilia angustana Agrochola macilenta Xanthie noisette Falseuncaria degreyana Agrochola nitida Xanthie viennoise Gynnidomorpha vectisana Agrotis exclamationis Point d’exclamation Lép. Nymphalidés (super-famille Papilionoidea) Amphipyra tragopoginis Noctuelle du salsifi s Euphydryas aurinia Damier de la succise Aporophyla nigra Négresse, Noctuelle anthracite Euphydryas cynthia Damier de l’alchemille, D. des alpages Athetis pallustris Hydrille des marais Euphydryas maturna Damier du frêne Autographa aemula Plusie des liondents, Plusie émule Melitaea athalia Mélitée du mélampyre, Damier Athalie Autographa bractea Feuille d’or Melitaea aurelia Mélitée des digitales, M. de Nickerl Autographa gamma Noctuelle gamma Melitaea britomartis Mélitée des véroniques Autographa mandarina Melitaea cinxia Mélitée du plantain Axylia putris Noctuelle putride Melitaea diamina Damier noir, Mélitée noirâtre Caradrina montana Caradrine de l’épervière Melitaea didyma Mélitée orangée Caradrina selini Caradrine du sélin Melitaea parthenoides Mélitée de la lancéole, M. des scabieuses Charanyca ferruginea Noctuelle ténébreuse Melitaea phoebe Grand Damier, Mélitée des centaurées

Espèces de Lépidoptères identifi ées pouvant se développer aux dépens des plantains

I NSECTES 21 n°177 - 2015 (2) Le Sphinx du pissenlit. - Cliché Hectonichus. Licence Creative Commons Le Point d’exclamation. - Cliché A. Borges Attribution 3.0 souvent des plantes basses. Les ses et, au printemps, on les trouve Noctuelles se nymphosent dans des plutôt sur les bourgeons et jeunes cocons soit dans la végétation, au feuilles des arbres et arbustes. Elles sol ou encore enterrés. La famille se distinguent par une forte varia- est très largement représentée avec bilité de couleur ; elles sont vertes, une cinquantaine d’espèces pou- brunes, roses, grises… vant se développer sur plantains, Les adultes de la Noctuelle trilignée toutes plus ou moins polyphages (34-36 mm), de couleur claire, sont dont nous ne présenterons que quel- assez facilement reconnaissables ques-unes. aux 3 lignes transversales qui parta- gent le dos de leurs ailes. Ils volent Les chenilles du Point d’exclama- de mai à juillet. Les chenilles appa- tion (35-46 mm) sont parfois re- raissent en septembre et hibernent doutées car elles attaquent tiges, à partir d’octobre dans une toile feuilles et racines de nombreuses commune. plantes basses y compris cultivées La Plusie vert-doré (36-38 mm) est Chenille et femelle aptère de l’Étoilée (laitues, betteraves…). Il a deux gé- bivoltine sur presque tout le terri- Clichés A. Borges nérations de mai à septembre. Les toire, univoltine au Nord. Elle vole imagos de la seconde génération en mai-juin et juillet-septembre. plantain et scabieuse. Les adultes se sont plus petits et plus clairs, mais reconnaissent facilement à l’anneau le point d’exclamation caractéristi- jaune orangé qui orne l’abdomen et que de la livrée reste bien visible. aux extrémités blanches des anten- La Noctuelle anthracite (42-45 mm) nes. a une génération par an. Les adultes Alors que les Écailles se nourrissent volent en septembre-octobre et pon- sur les plantes basses, les chenilles dent des œufs qui éclosent environ d’une autre sous-famille d’Érébi- un mois après. Les chenilles jeunes dés, les Lymantriinés, se nourrissent se nourrissent sur les plantes bas- surtout sur les feuillus dont elles sont parfois d’importantes défolia- trices. Deux espèces se nourrissent toutefois sur des plantes herbacées dont les plantains : le Bombyx por- te-brosse et l’Étoilée. Les chenilles de ces deux espèces se distinguent par leur remarquable livrée et des touffes de poils très denses.

Les Noctuidés sont des papillons Ci-dessus, chenille de la Noctuelle trilignée. essentiellement nocturnes, dont Cliché Ph. Mothiron à www.lepinet.fr. - À droite, adulte et Plantago sp. - In : British entomology, les chenilles consomment le plus 1824-1839 by John Curtis.

I NSECTES 22 n°177 - 2015 (2) Ci-contre, la Plusie vert-doré. - Cliché Entomart à www.entomart.be. - Ci-dessus, sa chenille. - Cliché Ph. Mothiron à www.lepinet.fr

La Pyrale du plantain. - Cliché Jessica Joachim à https://tifaeris.wordpress.com/

■ PAPILIONOIDEA Pyrausta despicata. - Cliché Entomart à Cnephasia asseclana. - Cliché James Lindsey www.entomart.be à www.commanster.eu. Licence CC BY-SA 3.0 Nymphalidés. Le plantain lancéolé est la principale plante hôte de la Mélitée du plantain (33-40 mm). Les chenilles sont fréquentes sur coloration particulière, se nourrit Il y a deux générations par an : en ortie et on les trouve sur diverses sur Plantago, , , mai-juillet et août-septembre. La plantes basses y compris au jardin . C’est une espèce mi- seconde génération d’adultes est cultivé où elles se nourrissent prin- gratrice vivant ordinairement en plus petite et plus claire. Il semble- cipalement la nuit. Ce sont les indi- zone subtropicale. rait que la femelle sélectionne pour vidus de la seconde génération de Pyralidés. La Pyrale du plantain se très jeunes chenilles qui hibernent nourrit sur P. lanceolata et autres dans la litière. plantains. Les adultes volent de La Noctuelle cœur-de-lichen (33- mai à août. 35 mm) est essentiellement littorale et se nourrit notamment sur plantain ■ TORTRICOIDEA maritime. Elle apparaît d’août à oc- Tortricidés. Parmi les tordeuses, tobre et a une seule génération par plusieurs espèces du genre Cne- an. Les jeunes chenilles hibernent phasia, polyphages, sont citées sur et achèvent leur développement au plantains parmi d’autres espèces printemps pour se nymphoser en appartenant à des genres épars. mai. Les principales sont C. asseclana, C. alticolana, C. chrysantheana, ■ PYRALOIDEA C. incertana et C. stephensiana. Crambidés. Pyrausta despicata C. asseclana (15-18 mm), est une est une petite (14 à 20 mm) es- mineuse extrêmement polyphage. pèce de pyrale diurne, assez terne, Les larves quittent les mines très tôt volant d’avril à septembre. Les pour s’attaquer aux feuilles. Plus chenilles grégaires se nourrissent tard elles se nymphosent dans un la nuit sur Plantago lanceolata et abri constitué de feuilles maintenues P. major. La pyrale Diasemia re- entre elles par des fi ls de soie qu’el- ticularis, parfois appelée « Cho- les tissent tout au long de leur crois- Chenille de la Mélitée du plantain. - Cliché colat marbré » en raison de sa sance, y compris dans les mines. Vincent Albouy à https://natornatex.wordpress.com/

I NSECTES 23 n°177 - 2015 (2) Mélitée de la lancéole. - Cliché Joan Carles Hinojosa Galisteo, licence CC Mélitée orangée. - Cliché Entomart à www.entomart.be BY-SA 3.0

Chenille du Damier du frêne. - Cliché Alexandronikos, licence CC BY-SA 3.0 Chenille de la Mélitée orangée. - Cliché Entomart à www.entomart.be sa ponte les plantains plus riches en de fi let de soie. C’est également une le plantain lancéolé ou, à défaut, une substance qui garantit à sa che- espèce bivoltine, au moins à basse attendent l’éclosion des bourgeons nille une certaine protection vis-à- altitude. de frêne. Elles se nymphosent au vis des parasites et prédateurs. Elle La plupart des Mélitées de métropo- 6e stade et les papillons apparais- pond ses œufs en tas de 50 à 200 le sont susceptibles de se développer sent 2 à 3 semaines plus tard. sous les feuilles. Au bout de 2 à sur plantains. Citons, avec leurs prin- La biologie du Damier de la succise 3 semaines, écloront des chenilles cipales plantes-hôtes respectives : la est assez semblable, mais les che- très claires qui deviendront d’un Mélitée noirâtre (valérianes), la M. nilles ne changent pas de régime brun-noir marqué de points blancs des centaurées (scabieuse, chardons, alimentaire après hibernation. Elles après la quatrième mue. Celles de cirses…), la M. orangée (plantain se nourrissent sur scabieuses, chè- la seconde génération hibernent en lancéolé, linaires), la M. des mélam- vrefeuilles, gentianes, secondaire- groupes, sur la plante, dans des nids pyres (plantains, mélampyres, véro- ment sur valérianes ou plantains. faits de feuilles serrées par des fi ls niques, linaires…), etc. Le Damier des alpages se rencon- de soie. À la fi n de leur croissance, Le Damier du frêne (42-48 mm) tre dans les Alpes au-dessus de les chenilles se dispersent pour se ne se rencontre plus guère que 1 400 m. C’est une espèce univolti- nymphoser, suspendues sur une tige très localement, principalement en ne dont les chenilles se nourrissent près du sol ou dans la litière. Bourgogne. Il n’y a qu’une généra- principalement sur le plantain des La Mélitée de la lancéole (34- tion par an, dont les adultes volent Alpes. ■ 38 mm) se nourrit sur plantain brièvement entre mai et juin. Les lancéolé et parfois sur plantain chenilles occupent d’abord de gros La première partie de cet article consacré aux invertébrés des plantains est à (re-)lire dans moyen. Les jeunes chenilles déca- nids de soie accrochés sur les bran- Insectes n°176. pent d’abord la surface des feuilles ches de frênes. Au stade 2 ou 3, elles puis, à partir du 3e stade, elles les gagnent le sol pour hiberner seules Référence attaquent dans leur épaisseur en ou en petits groupes dans la litière. Carter D.J., Hargreaves B., 1988. Guide des chenilles d’Europe. Delachaux & épargnant les nervures. Elles se dé- Au printemps elles se dispersent et Niestlé. – (Coll. Les guides naturalistes). placent en groupe, dans une sorte consomment diverses plantes dont – 311 p.

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