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d b 1 – RAPPORT DE PRESENTATION d b d b d

PLAN LOCAL b D’URBANISME é Arrêté le : p Approuvé le : Plan Local d’Urbanisme prescrit le 22 Octobre 2011 a Exécutoire le : r t e m Atelier Sol et Cité

Gérard FRESQUET - Brigitte FRAUCIEL 1 e 1

Page Urbanistes OPQU- Architectes dplg n Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme23 route de deMAXOU Blagnac arrêté- 31200 TOULOUSE t Tel : 05.61.57.86.43 - Fax : 05.61.57.97.78 E-Mail : [email protected] d SOMMAIRE

A. INTRODUCTION ...... 3 1. La démarche d’un projet de territoire partage ...... 3 2. Le cadre réglementaire ...... 4

B. PRESENTATION DU TERRITOIRE ...... 9 1. Situation et histoire ...... 9 2. Le Pays de Cahors et du sud du Lot ...... 12 3. La Communauté d’Agglomération du Grand Cahors ...... 13 4. Le Schéma de Cohérence Territoriale de Cahors et du Sud du Lot ...... 15 5. Le Plan de Déplacements Urbains du Grand Cahors ...... 17 6. Le Programme Local de l’Habitat (PLH) du Grand Cahors ...... 17

C. DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET ENVIRONNEMENTAL ..... 19 1. Evolution démographique et structure de la population ...... 19 2. Emplois et activités économiques ...... 26 3. Equipements ...... 35 4. Activité agricole ...... 38 5. Analyse paysagère ...... 56 6. Etat initial de l’environnement et trames vertes et bleues ...... 65 7. Analyse urbaine : déplacements, logements, forme urbaine et architecture traditionnelle ...... 69 8. Servitudes, risques et contraintes du territoire ...... 106 9. Réseaux, défense incendie et desserte numérique ...... 111 10. La consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers ...... 116 11. Bilan de la carte communale de Maxou ...... 118 12. Capacité de densification et de mutation des espaces bâtis ...... 122 13. Synthèse des enjeux de développement de la commune de Maxou ...... 123

D. CHOIX RETENUS DANS LE PLAN LOCAL D’URBANISMEDE MAXOU ...... 125

1. Motifs de l’élaboration du PLU de Maxou ...... 125 2. Orientations du PADD de Maxou ...... 126 3. Objectifs poursuivis en matière de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain ...... 129 4. Justification du document graphique ...... 131 5. Justification des Orientations d’Aménagement et de Programmation ...... 145 6. Justification du règlement écrit ...... 147 7. Batiments pouvant changer de destination en zone A et N ...... 155 8. Petit patrimoine et éléments naturels à protéger ...... 155 9. Incidences du PLU sur l’environnement ...... 156 10. Indicateurs d’évaluation de l’application du PLU ...... 164

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté A. INTRODUCTION

1. LA DEMARCHE D’UN PROJET DE TERRITOIRE PARTAGE

Les communes de Boissières, Catus, Maxou, , Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus se sont associées afin d’élaborer un Plan Local d’Urbanisme Multicommunal. Actuellement, elles sont dotées de documents d’urbanisme : o Boissières : carte communale approuvée par arrêté préfectoral du 03/06/2002 et révisée le 29/10/2007, o Catus : Plan d’Occupation des Sols approuvé par arrêté préfectoral du 05/07/2000 o Maxou : carte communale approuvée par arrêté préfectoral du 19/06/2002, o Mechmont : carte communale approuvée par arrêté préfectoral du 28/11/2002, o Nuzéjouls : Plan d’Occupation des Sols approuvé le 14/10/1982 et modifié le 07/12/1996, o Saint-Denis-Catus : carte communale par arrêté préfectoral du 08/11/2007.

Par délibération en date du 28 septembre 2011, la Communauté de Communes du Grand Cahors, aujourd’hui Communauté d’Agglomération, a programmé les études nécessaires à l’élaboration des Plans Locaux d’Urbanisme de ces communes. Afin d’établir un projet territorial cohérent et partagé, le Grand Cahors souhaite harmoniser ces Plans Locaux d’Urbanisme en organisant une réflexion commune à ce territoire sous forme de Plan Local d’Urbanisme Multicommunal. Ce processus de réflexion aboutira à l’élaboration d’un document applicable à chaque commune. Dans ce cadre, chaque PLU a été prescrit par le conseil municipal de la commune sur laquelle il s’appliquera : o Boissières : 20/10/2011, o Catus : 11/04/2013, o Maxou : 22/10/2011, o Mechmont : 14/10/2011, o Nuzéjouls : 22/09/2011, o Saint-Denis-Catus : 26/09/2011.

Les modalités de concertation ont été choisies pour l’ensemble du territoire et ont également été prescrites par chaque commune, à savoir : o L’ouverture d’un registre permettant de recueillir les observations du public, disponible en mairie jusqu’à l’arrêt du projet, o La possibilité d’écrire au Maire, o Information dans la presse locale et sur le site internet du Grand Cahors, o La tenue d’une réunion publique, o L’affichage dans les lieux publics habituels, o La mise en place d’une exposition permanente évolutive en mairie.

Le caractère multicommunal du Plan Local d’Urbanisme a été choisi pour permettre d’établir un projet de territoire à une échelle pertinente. Concrètement, le Diagnostic et le Projet d’Aménagement et de Développement Durables seront élaborés à l’échelle multicommunale. Ce dernier sera ensuite décliné à l’échelle de chaque commune, créant ainsi six nouveaux Projets d’Aménagement et de Développement Durables. Le Règlement graphique sera élaboré pour chaque commune. Les six documents résultants seront finalisés et harmonisés au niveau

multicommunal dans un objectif de cohérence. Le Règlement écrit sera lui aussi communal 3 mais sera issu d’une base et de règles préalablement mises en commun.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Cette partie du rapport de présentation dresse un état des lieux du territoire qui permettra aux différents acteurs concernés (Conseils Municipaux, habitants, personnes « consultées » et « associées », services de l’Etat) de travailler ensemble sur une base commune et de faire émerger un Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D). Il est important de noter que la rédaction de ce PADD ne débutera qu’à partir du moment où le bureau d’études aura les études environnementales en sa possession.

2. LE CADRE REGLEMENTAIRE

 La loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (SRU) réforme en profondeur les Plans d’Occupation des Sols, désormais appelés Plans Locaux d’Urbanisme. Les modifications les plus importantes concernent : - les modalités de la concertation (elles doivent être précisées par le Conseil Municipal, se dérouler tout au long de la procédure d’élaboration ou de révision du Plan Local d’Urbanisme…), - le territoire couvert par le Plan Local d’Urbanisme (il doit porter sur la totalité de la surface communale), - l’intégration de la notion de développement durable dans le document d’urbanisme, - le zonage et le règlement, définissant quatre types de zones (Urbaine, A Urbaniser, Agricole, Naturelle), - le financement de l’urbanisme. Cette loi doit être considérée au regard de deux autres textes réglementaires fondamentaux : la Loi d’Orientation, d’Aménagement et de Développement Durable du 25 juin 1999 et la loi sur la Simplification de la Coopération Intercommunale du 12 juillet 1999.

 La loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 vient compléter et préciser l’application de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains.

 La loi portant Engagement National sur l’Environnement (LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010), dite loi Grenelle, est venue modifier les objectifs des documents de planification, notamment les Plans Locaux d’Urbanisme, pour une meilleure prise en compte du développement durable. Le cadre réglementaire concernant l’action des collectivités publiques en termes de développement durable évolue régulièrement. Ainsi, l’article L 101-2 du code de l’urbanisme est rédigé comme suit : « Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants : 1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; e) Les besoins en matière de mobilité ; 2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en

prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, 4

sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ; 5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ; 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

Les applications de la loi ENE ont des impacts sur les PLU, notamment : - Le renforcement de la prise en compte de la préservation de l’environnement à l’échelle communale et supracommunale, notamment par l’intégration de la gestion des continuités des trames vertes et bleues, - Le rôle plus programmatoire des prescriptions sur les aménagements futurs avec la création des Orientations d’Aménagement et de Programmation, - L’évolution du règlement vers une gestion plus durable des espaces : priorité à la densification, intégration de systèmes constructifs en faveur de la qualité environnementale, définition stricte des espaces naturels et agricoles, … - La prise en compte d’objectifs lié aux thématiques de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs.

Tous les documents d’urbanisme devront intégrer les prescriptions de la loi ENE avant le 1er janvier 2017.

 La loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové du 24 mars 2014 dite loi ALUR, a provoqué des changements importants en droit de l’urbanisme avec pour objectif de faciliter et d’accroitre l’effort de construction de logements tout en freinant l’artificialisation des sols et en luttant contre l’étalement urbain. Parmi les principales mesures, la loi ALUR : o Favorise la réalisation de PLU « intercommunaux » : la compétence PLU est transférée automatiquement aux intercommunalités. o Transforme les POS en PLU : Les POS deviendront caducs à compter du 1er janvier 2017 dans l’hypothèse où ils n’auraient pas été révisés et transformés en PLU. o Supprime le Coefficient d’Occupation des Sols (COS) qui était susceptible de freiner la densification et de contribuer à l’étalement urbain. Il est abandonné au profit d’autres règles pour gérer la densité, telles que l’emprise au sol, la hauteur des bâtiments ou l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives.

o Supprime la surface minimale des terrains pour construire dans les PLU jugée comme un frein à la densification. 5

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté o Elargit le droit de préemption. o Lutte contre l’étalement urbain : la loi renforce l’encadrement de l’ouverture à l’urbanisation des zones 2AU en prévoyant que le PLU devra faire l’objet d’une modification avec délibération motivée et d’une révision pour les zones de plus de 9 ans. o Modifie la constructibilité en zones agricole et naturelle où seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole (et forestière pour les zones N), à des équipements collectifs ou à des services publics.

 La Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt du 13 octobre 2014 vient modifier le cadre règlementaire trop contraignant mis en place par la loi ALUR concernant l’habitat en zone agricole.

 Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015, dite loi Macron, réintègre notamment la possibilité de construire des annexes aux constructions d’habitation en zone agricole et naturelle.

Le plan Local d’Urbanisme de Maxou devra par ailleurs intégrer les données issues des documents suivants : o la richesse patrimoniale : Monuments historiques, sites classés ou inscrits, Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) ou Aires de mise en valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP)… o les richesses naturelles : Natura 2000, Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)… o les richesses agricoles : Appellations d’Origine Contrôlée (AOC)… o les contraintes naturelles : inondations, mouvements de terrain, incendies… o les contraintes règlementaires : Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR), classements au bruit, servitudes d’utilité publique,… o les Agendas 21.

Le Plan Local d’Urbanisme conformément aux dispositions de l’article L.131-4 du Code de l’Urbanisme, doit être compatible avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), s’il y a lieu.

 MAXOU est située dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale de Cahors et Sud du Lot. L’étude du SCoT de Cahors et Sud du Lot est actuellement en phase de préparation du Document d’Orientation et d’Objectifs, qui suit le Diagnostic et le Projet d’Aménagement de Développement Durables, débattu par le Comité Syndical du 13 février 2015. (Cf point sur le SCOT de Cahors et Sud du Lot au chapitre suivant)

Lorsqu'un Schéma de Cohérence Territoriale est approuvé après l'approbation du Plan Local d'Urbanisme, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible avec le SCOT dans un délai d'un an. Ce délai est porté à trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu.

 Conformément aux dispositions de l’article L.131-7 du Code de l’Urbanisme, en l'absence de Schéma de Cohérence Territoriale opposable sur le territoire, le Plan Local d'Urbanisme doit être compatible, avec les documents énumérés aux 1° et 10° de l’article

L.131-1 : 6

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté  1° : Les dispositions particulières au littoral et aux zones de montagne prévues aux chapitres I et II du titre II ou les modalités d'application de ces dispositions particulières lorsqu'elles ont été précisées pour le territoire concerné par une directive territoriale d'aménagement prévue par l'article L. 172-1 ;  2° : Les règles générales du fascicule du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales pour celles de leurs dispositions auxquelles ces règles sont opposables ;  3° : Le schéma directeur de la région d'Ile-de- prévu à l'article L. 123-1 ;  4°: Les schémas d'aménagement régional de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion prévus à l'article L. 4433-7 du code général des collectivités territoriales ;  5° : Le plan d'aménagement et de développement durable de Corse prévu à l'article L. 4424-9 du code général des collectivités territoriales ;  6° : Les chartes des parcs naturels régionaux prévues à l'article L. 333-1 du code de l'environnement ;  7° : Les chartes des parcs nationaux prévues à l'article L. 331-3 du code de l'environnement ;  8° : Les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-1 du code de l'environnement ;  9° : Les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-3 du code de l'environnement ;  10° : Les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation pris en application de l'article L. 566-7 du code de l'environnement, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions de ces plans définies en application des 1° et 3° du même article L. 566-7 ; et prendre en compte :  Les objectifs du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales ;  Les schémas régionaux de cohérence écologique prévus à l'article L. 371-3 du code de l'environnement ;  Les schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine prévus à l'article L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime ;  Les programmes d'équipement de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements et services publics ;  Les schémas régionaux des carrières prévus à l'article L. 515-3 du code de l'environnement.

 En l’absence de SCOT opposable, et compte tenu des documents supra-communaux applicables au territoire, le PLU de MAXOU doit donc être compatible ou prendre en compte les orientations et les dispositions des documents supra-communaux suivants :

o le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin er

Adour Garonne approuvé le 1 décembre 2009

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté o le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Midi-Pyrénées approuvé le 19 décembre 2014 o le Schéma Régional Climat Air Energie Midi-Pyrénées (SRCAE) approuvé le 29 juin 2012 o le Plan Climat Energie Territorial du pays de Cahors et Sud du Lot, approuvé en février 2013 o l’Agenda 21 du Grand Cahors dont les stratégies d’orientations ont été validées par le conseil communautaire en juillet 2011 o le Schéma Départemental des Carrières approuvé le 9 juillet 2014

 Les orientations et dispositions du SDAGE du Bassin Adour Garonne, du Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Midi-Pyrénées, des Plans Climats Energie Territoriaux et du Schéma des Carrières sont développées dans l’Etat initial de l’environnement (annexe 1) qui traite de ces thématiques.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté B. PRESENTATION DU TERRITOIRE

Le territoire d’étude se compose de six communes appartenant à la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors : Boissières, Catus, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus.

1. SITUATION ET HISTOIRE

a. A l’échelle multicommunale :

Les six communes se situent dans le département du Lot et sont implantées au Nord de Cahors, en limite de la communauté d’agglomération. Elles sont reliées à la préfecture par le biais des RD 811 et 820.

Localisation du groupement des six communes

Source : 1france.fr Cet ensemble de communes d’une superficie de 69,17 km2 comptait 2255 habitants (sans doubles comptes) au 1er janvier 2015 ce qui correspond à une densité de population de 32.6 habitants par km2.

Les six communes au nord de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors

Source : Grand Cahors

9 Elles appartiennent toutes au canton des Causse et Bouriane.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Au sens des typologies de l’INSEE, 3 catégories de communes sont distinguées : les couronnes des grands pôles, les communes multi-polarisées des grandes aires urbaines et les communes isolées. L’INSEE définit ces typologies de communes de la façon suivante, méthodologie axée sur les échanges entre espaces : o Les communes appartenant aux couronnes des grands pôles sont celles situées dans l’ensemble de l’aire concernée, à l’exception de la commune centre. Un grand pôle urbain est un ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclave offrant au moins 10 000 emplois et qui n'est pas située dans la couronne d'un autre pôle urbain. Un minimum de 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans la commune-pôle ou dans sa couronne. o Les communes multi-polarisées des grandes aires urbaines sont les communes dont au moins 40 % des actifs occupés résidents travaillent dans plusieurs grandes aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d'un seul tenant. o Les communes isolées sont les communes situées hors des grandes aires urbaines, des moyennes aires et des petites aires et qui ne sont pas multi-polarisées.

Les six communes du groupement font partie de deux catégories : Catus appartient à celle des communes multi-polarisées des grandes aires urbaines tandis que Boissières, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus appartiennent à la couronne d’un grand pôle, celui que constitue Cahors.

Catégories des communes selon l’INSEE

Sources : geoclip.fr selon INSEE, RP 2008

b. A l’échelle de Maxou :

Situation de Maxou : Maxou est située au Sud-Ouest du département du Lot, à 10 kilomètres du centre-ville de Cahors. Ses communes limitrophes sont , Saint-Pierre-Lafeuille et Valroufié au

Sud, Francoulès, Mechmont, et Boissières au Nord.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Elle est rattachée administrativement au canton de Causse et Bouriane et est membre de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, La commune couvre une superficie de 12,59 km².

Les deux bourgs historiques de Maxou et de Brouelles se sont construits à proximité de la confluence entre le Ruisseau de Maxou et un de ses petits affluents, sur la rive gauche du ruisseau principal. C’est une commune particulièrement vallonnée (vallons entre 168 et 382 mètres) où les plateaux sont incisés par un important réseau de petits cours d’eau. Le territoire est donc majoritairement composé d’espaces boisés et de champs sur les surfaces les plus planes.

Histoire de Maxou : Selon Gaston Bazalgues (spécialiste de l'onomastique), le nom de Maxou pourrait provenir du nom d'un noble gaulois, Maius, dont le nom serait attesté dans plusieurs vestiges archéologiques locaux. A l’origine, Maxou pourrait donc être une communauté villageoise installée sur une villae gallo-romaine. Les deux bourgs de la commune, Maxou et Brouelles, sont chacun dotés d’une église datant du 12è siècle. Brouelles dispose également d’un château, qui a constitué l'un des verrous autour de Cahors lors de la guerre de 100 ans. Maxou est attesté (en 1456) comme étant longé par le camin

romieux de Cahors à . Le château de Brouelles est l'un des éléments

« sécurisant » le chemin de ce pèlerinage. Pierre de Revel, co-seigneur de Maxou et de 11

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Calamane, est le 1er laïc cité (avec les consuls de Cahors) parmi les invités à l'inauguration du collège Pélegry (8 mai 1368). À l'époque moderne, on ne note pas d'événement notable, à l’exception d’un épisode de peste non daté qui aurait été arrêté à un endroit précis où un crucifix aurait été planté en guise de célébration. Cet évènement fait dire aujourd’hui à certains que le village de Maxou n’était peut-être pas situé à l’endroit actuel et qu’il aurait été déplacé après cet épisode de peste. Aux débuts de la Révolution, Brouelles et Maxou sont érigés en communes distinctes puis sont rapidement réunies en une commune unique, avec Saint-Pierre-Lafeuille. En 1951, les communes de Maxou et de Saint-Pierre-Lafeuille se séparent. Les pouvoirs publics ont trouvé judicieux de réunir 3 anciennes paroisses en une seule commune. Si, comme cela vient d'être dit, Saint Pierre Lafeuille fait sécession au 20e siècle, tout au long du 19e c'est la section de Brouelles qui, au moins à 3 reprises, demande en vain à l’État sa séparation d'avec Maxou, voulant être érigée en commune autonome.

Il existe aujourd’hui encore quelques traces du passé de la commune qui racontent son histoire. Des gestes simples de la vie de tous les jours nous sont rapportés par deux lavoirs : le tout petit se trouvant dans , auprès du pont sur le Ruisseau de Maxou et celui plus important situé dans le hameau de Brouelles, hameau qui était anciennement indépendant et a été rattaché à la commune à la fin du XVIIIème siècle. Les relations avec la spiritualité nous sont dévoilées autour du calvaire datant de la fin de l’Ancien Régime dont l’un des cotés est mystérieusement garni d’une Croix de Malte. Il est situé sur la place de Brouelles

2. LE PAYS DE CAHORS ET DU SUD DU LOT

Un Pays est un territoire qui présente une « cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale »1. Espace de projet, il se fonde sur une recherche de complémentarité entre espaces ruraux et urbains et sur une solidarité en matière d’emploi, de service, d’aménagement et de patrimoine. La Charte du Pays de Cahors a été adoptée lors de la Conférence Régionale d’Aménagement du Territoire du 8 mars 2002. Son périmètre actuel a été précisé par arrêté préfectoral en date du 28 avril 2010. Il regroupe trois communautés de communes ou d’agglomération (Communautés de Communes de la Vallée du Lot et du Vignoble, du Quercy Blanc et de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors) totalisant 81 communes et totalisait plus de 60 000 habitants en 2008. Il se situe sur la plane vallée du Lot aval et celle plus escarpée du Quercy Blanc. Les axes majeurs de la charte de développement sont : o Le développement économique et initiatives concourant à la création d’activités et d’emplois, o L’organisation maîtrisée de l’espace et la préservation des ressources naturelles, o L’amélioration du cadre de vie et des services à la population, o La mise en valeur du potentiel touristique, culturel et patrimonial.2 Conformément à la loi de Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, promulguée le 27/01/2014, un Pôle d’Equilibre Territorial et Rural sera mis en place en 2015. Il s’agira de créer un syndicat à une échelle proche de la zone d’emploi.

1 Définition issue de la L.O.A.D.T. du 25 juin 1999. 12 2 Source CCI Midi-Pyrénées Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté 3. LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU GRAND CAHORS

Une Communauté d’Agglomération est un «Etablissement Public de Coopération Intercommunale regroupant plusieurs communes formant, à la date de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant et sans enclave, autour d'une ou plusieurs communes centre de plus de 15000 habitants. […]Le seuil démographique de 50 000 habitants est réduit à 30 000 habitants lorsque la communauté d'agglomération comprend le chef-lieu du département»3 La Communauté de Communes du Grand Cahors est née en 2010 de la fusion des Communautés de Communes du Pays de Cahors et de Catus, deux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale datant respectivement de 1997 et 1995. Le 1er janvier 2012, elle fût transformée en Communauté d’Agglomération. Cette dernière compte 39 communes rassemblant 41 302 habitants (sans doubles comptes) au 1er janvier 2015.

Source : Grand Cahors Les principales compétences en termes d’aménagement du territoire et d’urbanisme sont, comme pour toute Communauté d’Agglomération, divisées en trois catégories :

Compétences obligatoires : o Aménagement de l’espace communautaire : - Planification (le Grand Cahors est compétent en matière de « plan local d’urbanisme, carte communale et document en tenant lieu » depuis le 19 novembre 2015). - gestion du droit des sols, - urbanisme opérationnel.

- Organisation de la mobilité au sens du Code des transports,

13 3 Article L5216-1 du Code des collectivités territoriales Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté o Développement économique : - création, aménagement, entretien et gestion des zones d’activités industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, - aménagement, gestion et entretien des zones aéroportuaires, - aides aux communes membres, - actions de promotion économique du territoire communautaire, - actions favorisant l’accueil, l’accompagnement et le développement des entreprises et du tissu économique local, - promotion touristique du territoire intercommunal. o Equilibre social de l’habitat : - action en faveur du logement social et très social, - création et gestion d’un terrain de grand passage pour l’accueil des gens du voyage conformément au schéma départemental. o Politique de la ville : - élaboration du diagnostic du territoire et définition des orientations du contrat de ville - animation et coordination des dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d’insertion économique et sociale ainsi que des dispositifs locaux de prévention de la délinquance - programmes d’actions définis dans le contrat de ville,

Compétences optionnelles : o Protection et mise en valeur de l’environnement : - collecte et traitement des ordures ménagères, - mise en place et gestion d’un service public d’assainissement non collectif, - gestion des cours d’eau, - aménagement et entretien des berges du Lot, - création, gestion et valorisation d’un réseau communautaire de chemins de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR), - actions de promotion du développement durable. o Création, aménagement et entretien de voirie d’intérêt communautaire : - entretien de la voirie communautaire, - aménagement de la voirie communautaire. o Action sociale et services à la population : - Centre Intercommunal d’Action Sociale, - autres services à la population. o Construction, aménagement, entretien et gestion d’équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire : - actions permettant l’accès à la lecture publique et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, - actions permettant l’apprentissage de la musique, - actions permettant l’accès à la pratique sportive, - actions en faveur du patrimoine culturel. Compétences facultatives : o Lutte contre les risques incendies, o Soutien et accompagnement du développement de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante sur le territoire, o Protection animale.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté 4. LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DE CAHORS ET DU SUD DU LOT

Le Schéma de cohérence territoriale vise à permettre aux communes appartenant à un même bassin de vie de mettre en cohérence, dans le respect du principe de subsidiarité, leurs politiques d’urbanisme en matière d’habitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements, de stationnement et de régulation du trafic automobile et leur politique de protection-valorisation de l’environnement.

Ainsi, le SCoT doit-il définir un ensemble de conditions permettant : o L’équilibre entre les espaces urbains et les espaces agricoles et naturels, ce qui supposera de définir les modalités du renouvellement urbain, de la maîtrise des extensions urbaines et de la protection-valorisation des espaces naturels, ruraux et forestiers, o La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale de l’habitat, o L’utilisation économe de l’espace.

Le 22 décembre 2011, par arrêté préfectoral, Monsieur le Préfet du Lot a fixé le périmètre du SCOT de Cahors et du Sud du Lot. Ce SCoT, porté par le Syndicat Mixte du SCoT de Cahors et du Sud du Lot, regroupe 116 communes et 4 Etablissements Publics de Coopération Intercommunale : o La Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, o La Communauté de Communes Quercy Blanc o La Communauté de Communes du Pays de , o La Communauté de Communes de la Vallée du Lot et du Vignoble.

L’étude du Schéma de Cohérence Territoriale de Cahors et Sud du Lot est actuellement

en phase d’élaboration du Document d’Orientation et d’Objectifs, qui suit le Diagnostic et le

Projet d’Aménagement de Développement Durables, débattu par le Comité Syndical du 13 15 février 2015 et devrait être terminé en 2016.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté  Au titre de l’objectif « Organiser le territoire sur la base de ses bassins de vie » du PADD du SCoT de Cahors et Sud du Lot, la commune de Maxou fait partie des communes rurales du bassin de vie de Cahors, dans lesquelles le SCoT prévoit de « maintenir un développement pérenne », structuré autour du « renforcement du pôle d’équilibre» de CATUS.

Extrait du PADD du SCOT

 Le SCoT de Cahors et du Sud du Lot étant aujourd’hui en cours d’élaboration, ses orientations n’ont pas pu être prises en compte dans le PLU de Maxou. Conformément aux dispositions de l’article L.131-6 du Code de l’Urbanisme, le Plan Local d'Urbanisme, devra, si nécessaire, être rendu compatible avec le SCOT dans un délai d'un an après son approbation. Ce délai est porté à trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu.

 Le PLU de MAXOU est également concerné par les dispositions des articles L.142-4 et L.142-5 du Code de l’Urbanisme, qui instaure des règles de constructibilité limitée.  L’article L.142-4 dispose que : Dans les communes où un schéma de cohérence territoriale n’est pas applicable : « Les zones à urbaniser délimitées après le 1er juillet 2002 ainsi que les zones naturelles, agricoles ou forestières d’un plan local d’urbanisme ou d’un document en tenant lieu ne peuvent être ouvertes à l’urbanisation à l’occasion de l’élaboration ou d’une procédure d’évolution d’un document d’urbanisme »

L’article L.142-5 du code de l’urbanisme prévoit la possibilité de déroger aux dispositions de l’article L.142-4 : « Il peut être dérogé à l'article L. 142-4 avec l'accord de l'autorité administrative compétente de l'Etat après avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime et, le cas échéant, de l'établissement public prévu à l'article L. 143-16. La dérogation ne peut être accordée que si l'urbanisation envisagée ne nuit pas à la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers ou à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques, ne conduit pas à une consommation excessive de l'espace, ne génère pas d'impact excessif sur les flux de déplacements et ne nuit pas à une répartition équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services. »

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté  Pour respecter les dispositions de l’article L.142-4, l’ouverture à l’urbanisation de certains secteurs du projet de PLU de Maxou devra requérir une dérogation préalable du Syndicat Mixte du SCoT de Cahors et du Sud du Lot.

5. LE PLAN DE DEPLACEMENTS URBAINS DU GRAND CAHORS

Les Plans de Déplacements Urbains (P.D.U.) définissent les principes de l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement sur un territoire donné4. Depuis le Grenelle de l’environnement, ils ont pour objectif de diminuer le trafic automobile en priorisant l’intermodalité entre les transports en commun, la pratique du vélo et de la marche. Ils prennent aussi en considération les thèmes fondamentaux que sont l’environnement et la sécurité. Toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants doivent être dotées d’un Plan de Déplacements Urbains. Le territoire du Grand Cahors n’est donc pas soumis à l’obligation d’élaborer un PDU. Toutefois, une réflexion sur le thème des déplacements et de la mobilité est en cours dans le cadre de l’élaboration du SCoT. Il est à noter également que le Grand Cahors est compétent dans le domaine des transports en tant qu’autorité organisatrice des transports. Le réseau des transports urbains se développe principalement, sur les communes de Cahors et de Pradines, dans le cadre d’une délégation de service public.

6. LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH) DU GRAND CAHORS

Le Programme Local de l’Habitat (P.L.H.) est un document stratégique de programmation qui détaille l’ensemble de la politique locale de l’habitat. Il définit les objectifs et les principes d'une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Son élaboration est obligatoire pour toutes les Communautés de communes compétentes en matière d’habitat de plus de 30 000 habitants, les Communautés d’agglomération et les Communautés urbaines. Le Grand Cahors dispose aujourd’hui d’un Programme Local de l’Habitat approuvé en 2009, à l’échelle des 11 communes de la Communauté de Communes du Pays de Cahors et pour la période 2009-2014. Outre la perspective de la fin du PLH en 2014, le contexte législatif et territorial en pleine évolution impose de se doter d’un PLH révisé à l’aune de ces modifications.  Evolution du contexte national et local à travers les orientations nationales de relance de la construction de logements et de rénovation énergétique de l’habitat, la crise des marchés immobiliers, ou l’identification de besoins nouveaux comme ceux liés au vieillissement ;  Prise en compte de l’évolution du périmètre du Grand Cahors (39 communes) ;

17 4 Groupement des autorités responsables de transport Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté  Elaboration et modification de documents stratégiques comme le Schéma de Cohérence Territoriale de Cahors et du sud du Lot (SCOT), ainsi que les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) récemment approuvés ou en révision. La prorogation de l’actuel PLH permettra une articulation du futur PLH avec ces documents de planification ainsi qu’une optimisation et rationalisation des études. La loi ALUR prévoit que le PLH « peut être prorogé pour une durée maximale de deux ans, après accord du représentant de l’Etat dans le département, lorsque l’établissement public de coopération intercommunale a pris une délibération engageant l’élaboration d’un nouveau PLH » (article L302-4-2). C’est pourquoi, par délibération en date du 2 octobre 2014, le Grand Cahors a décidé d’engager une procédure d’élaboration du PLH à l’échelle de l’ensemble du territoire communautaire, pour la période 2016-2022 et de solliciter la prorogation du PLH actuel. Cette procédure pourra évoluer et s’intégrer dans une démarche de Plan Local d’Urbanisme intercommunal valant PLH.

Synthèse : présentation du territoire Initié par la volonté première des six communes d’établir un projet territorial cohérent et partagé et formalisé sous la forme d’un Plan Local d’Urbanisme multicommunal, chaque commune possèdera un PLU qui lui est propre dont les objectifs et les enjeux sont issus d’une base de réflexion collective. Ces six documents d’urbanisme (PLU) assureront, à leur échelle, les possibilités d’une poursuite du développement territorial face aux nouveaux enjeux, notamment législatifs, tout en tenant compte des objectifs des documents supracommunaux existants approuvés ou en cours d’élaboration (SCoT, PCET du Pays de Cahors et du Sud du Lot, PDU, SRCE, SDAGE, etc.). La proximité de Cahors, la présence de Catus en tant que commune multi-polarisée et l’accessibilité aisée via les RD 811 et 820 constituent des paramètres essentiels à prendre en considération pour le développement futur du territoire multicommunal.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté C. DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET ENVIRONNEMENTAL

1. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET STRUCTURE DE LA POPULATION

a. A l’échelle multicommunale :

Un espace lourdement impacté par l’exode rural du XIXème: Depuis la fin du XVIIIème siècle, le groupement des 6 communes du PLU multicommunal a vu sa population décroître fortement. Il atteint son point culminant en 1881 : il compte alors près de 5 197 habitants. Le pic connu à ce recensement est le résultat de phénomènes locaux de remodelage des communes alentours. Le fort exode rural vécu par la France, entre la seconde moitié du XIXème siècle et les années 1970, n’a pas épargné les six communes qui ont perdu une part importante de leur population : elles ne comptaient plus que 1 404 habitants en 1975. En moins d’un siècle, le territoire d’étude a donc perdu les trois quarts de sa population. L’impact de cette évolution démographique fut lourd de conséquences sur la dynamique territoriale.

Source : annuaire-mairie Un renouveau de l’attractivité depuis les années 1975 : Sur les 35 dernières années, une augmentation continue de la population a permis au territoire de gagner 834 habitants en quatre décennies, soit une hausse de 59,4% par rapport à 1975. Il s’agit donc ici d’un territoire qui, après une longue période de déclin démographique, est actuellement sujet à une nouvelle dynamique où chaque année lui apporte de nouveaux habitants. Après une petite période de stabilisation de sa population entre 1968 et 1975, le territoire connaît depuis 35 ans une croissance démographique importante. Plus d’un tiers de la population d’aujourd’hui ne vivait pas sur le territoire en 1975. Sur l’ensemble des six communes, ce sont 834 nouveaux habitants qui ont été recensés entre 1975 et 2010 soit une croissance de population de 59,4%. Sur la dernière décennie, le groupement de communes a enregistré une croissance de +11,07% Source : Recensement de la population, INSEE 2010 de sa population, témoin de l’attractivité de ce 19 territoire rural situé aux portes de Cahors.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté La variation positive de la population entre 1999 et 2010 est moins marquée sur le territoire des 6 communes que sur l’ensemble du canton de Catus mais plus importante qu’au niveau départemental Entre 1999 et 2010, le groupement des 6 communes a observé un accroissement démographique de +11,07% et le canton de +17,05%. Sur la dernière décennie, le canton a gagné 816 habitants dont 223 proviennent du groupement des 6 communes. Le territoire multicommunal a ainsi contribué pour 27,3% à l’accroissement démographique observé à Source : Recensement de la population, INSEE 2010 l’échelle du canton. Le solde migratoire correspond à «la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année»5. Il constitue donc un indicateur global d’attractivité des territoires. Le solde naturel est la «différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés»6 au cours d’une année. L’accroissement démographique observé sur le territoire des 6 communes depuis 1975 est porté par un solde migratoire toujours positif qui vient compenser un solde naturel qui tend à l’équilibre entre 1975 et 1999. Le solde migratoire est plus élevé dans les communes situées au sud (Nuzéjouls, Boissières et Maxou), ces dernières profitant de l’attractivité et du rayonnement de Source : Recensement de la population, INSEE 2010 Cahors et de son bassin d’emploi. Sur la dernière décennie, c’est l’action combinée des soldes naturel (+0,12) et migratoire (+0,91) qui ont contribué à cette hausse de la population.

Variation annuelle de la population depuis 1968 (en % par an) 1968/1975 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2010 Variation annuelle moyenne : Département du Lot 0 0,4 0,1 0,3 0,8 Grand Cahors 1,3 1 0,7 0,5 0,7 Canton de Catus -0,1 1,8 0,6 1,2 1,4

Les six communes : -0,02 1,64 0,51 1,19 1,03

Solde naturel du territoire des 6 -0,32 -0,1 -0,03 -0,11 0,12 communes Solde migratoire du territoire des 6 0,3 1,74 0,54 1,3 0,91 communes Source : Recensement de la population, INSEE 2010

Le solde migratoire suit une évolution en « v » depuis 1968, et apporte, en moyenne, au territoire des 6 communes 1 % de population nouvelle chaque année. Au regard du tableau ci-

5 Définition INSEE 20 6 Définition INSEE Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté dessus, le territoire gagne des habitants depuis 1975 et, depuis 20 ans, connaît un rythme de croissance supérieur à ceux observés au niveau du département du Lot et du territoire de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors. Ces données statistiques sont à relativiser au vu des échelles très disparates en termes de population entre les différentes entités territoriales.

Evolution de la répartition des populations au sein du groupement : Depuis 1968, les six communes ont vu leur population osciller entre période de croissance et de décroissance. Par rapport à 1968, seules les communes de Mechmont et Saint-Denis-Catus ont vu leur nombre d’habitants se stabiliser avec seulement une légère tendance à la hausse tandis que les autres communes du territoire ont connu une croissance démographique importante. Néanmoins, sur la dernière période intercensitaire, toutes les communes ont vu leur population augmenter de manière plus ou moins importante. Ce sont les communes de Nuzéjouls, Boissières et Maxou qui ont connu les plus fortes croissances de population sur les dix dernières années. Ces communes, toutes trois situées au sud du territoire multicommunal, profitent de leur inscription entre le chef-lieu de canton Catus et le chef-lieu de département Cahors ainsi que de leur proximité avec les communes d’Espère et de Mercuès comptant plus de 1000 habitants chacune en 2010. L’accès depuis ces trois communes à ces différents pôles d’emplois, de consommation et de services est rapide et facilité par les infrastructures viaires importantes (RD 820 et RD 811). Enfin, l’aménagement récent de l’autoroute A 20 dont l’échangeur le plus proche de Cahors Nord est situé à environ 8 km de Maxou et 10 km de Mechmont participe aussi au désenclavement de ces communes et à leur attractivité naissante.

Evolution de la population des six communes depuis 1968 1968 1975 1982 1990 1999 2010 Boissières 200 219 234 241 312 372 Catus 653 647 775 807 909 920 Maxou 125 118 184 210 230 291 Mechmont 102 105 109 103 104 115

Nuzéjouls 126 136 191 238 262 335 Saint-Denis-Catus 201 179 187 171 193 205 Source : Recensement de la population, INSEE 1968 à 2010

Ces données se retranscrivent à travers la répartition de la population au sein du groupement. Les communes de Catus et Saint-Denis-Catus ont vu leur part de population décroître entre 1968 et 2010 au profit de Boissières, Maxou et Nuzéjouls. Toutefois, il est à noter le poids important de la commune de Catus qui représente en 2010, plus de 40% de la population du groupement.

21 Source : Recensement de la population, INSEE 2010

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté La composition de la population : En 2010, 50,7% de la population de l’ensemble des 6 communes a plus de 45 ans contre 43% en 1999. En termes d’effectif, l’accroissement de la population observée sur la dernière décennie a concerné toutes les tranches d’âges exceptés les 15-29 ans et les 30-44 ans qui ont perdu respectivement 46 et 35 unités. Cependant, en termes de répartition par grandes classes d’âges, on constate que ce sont les 45- 59 ans, et dans une moindre mesure les 75 ans ou plus, qui ont le plus augmenté. Il y a donc une tendance au vieillissement de la population. La part des populations les plus jeunes, excepté pour les 0-14 ans, a diminué entre 1999 et 2010. En 1999, les 15-29 ans et les 30-44 ans représentaient respectivement 15,2% et 23,6% de la population totale et seulement 11,6% et 19,7% en 2010. L’absence de transport collectif, l’insuffisance du nombre d’emplois, l’offre d’emplois inadaptée par rapport à la qualification des individus ou l’obligation de quitter le foyer familial pour poursuivre des études scolaires et universitaires sont autant de facteurs qui contribuent au délaissement des territoires ruraux par les jeunes populations.

Source : Recensement de la population, INSEE 2010

L’indice de jeunesse correspond au nombre de jeunes de moins de 20 ans divisé par celui des personnes de plus de 60 ans. Plus l’indice est élevé, plus la population est jeune.

Evolution de l’indice de jeunesse entre 1999 et 2010 Indice de jeunesse en 1999 Indice de jeunesse en 2010 Boissières 0,88 0,81 Catus 0,81 0,72 Maxou 1,19 1,16 Mechmont 0,63 0,66 Nuzéjouls 1,9 1,74 Saint-Denis-Catus 0,75 0,72

Les six communes 0,93 0,87 Canton de Catus 0,84 0,85 Département du Lot 0,65 0,62 France métropolitaine 1,15 1,06 Source : Recensement de la population, INSEE 2010 Rajeunissement Vieillissement

En 2010, l’indice de jeunesse sur le territoire des six communes est de 0,87 alors qu’il était de

0,93 en 1999 mettant en exergue un léger vieillissement de la population. Autrement dit, pour

100 personnes vivant sur le territoire des six communes, il y a environ 47 jeunes de moins de 22

20 ans en 2010 pour 53 personnes âgées de plus de 60 ans. Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté L’indice de jeunesse montre que la population au sein du groupement est largement plus jeune que sur le département du Lot (0,62 en 2010) mais plus vieille qu’à l’échelle nationale. Toutes les communes, excepté Mechmont, présentent une légère tendance au vieillissement de leur population. Cependant, c’est aussi à Mechmont que la population est la plus âgée. De fortes disparités apparaissent entre les communes du territoire en ce qui concerne le rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. En effet, l’indice de jeunesse en 2010 montre qu’à Nuzéjouls, pour 100 personnes, il y a environ 64 jeunes de moins de 20 ans pour 36 personnes âgées de plus de 60 ans. A l’inverse, à Mechmont, le rapport est d’environ 40 jeunes de moins de 20 ans pour 60 personnes de plus de 60 ans. Ces données sont concomitantes avec le pouvoir d’attraction des communes : sur la même période, Mechmont a gagné 11 habitants alors que Nuzéjouls en gagnait sept fois plus. La population de Mechmont tend à stagner alors que celle de Nuzéjouls se renouvelle, justifiant ainsi ces disparités importantes dans la composition des populations.

b. A l’échelle de Maxou :

Evolution démographique :

Sources : Annuaire-mairie.fr

Maxou a atteint son pic de population au cours du recensement de 1831 pendant la période de remodelage des limites communales, elle comptait alors 1015 habitants. Par la suite, la commune a enduré une chute importante et continue de sa population pour atteindre 118 habitants en 1975 soit plus de 8 fois moins qu’un siècle et demi auparavant. Le fort exode rural constitue la principale raison de cet effondrement, conjugué au détachement de Saint- Pierre-La-Feuille qui redevint indépendante en 1950.

Depuis 1975, le processus de décroissance de la population s’est totalement inversé. En effet, la commune connaît depuis 1975 une croissance progressive et constante de sa population, la portant à 291 habitants en 2010. Le nombre d’habitants de Maxou a été multiplié par 2,5 en 35 ans soit un gain de 5 habitants/an entre 1975 et 2010. Entre 1999 et 2010, la population a augmenté de 22,8%. La mutation sociale du monde rural, la mutation de l’économie et notamment celle du bassin cadurcien a permis de fortement redynamiser la commune. Sources : INSEE, RP 1968 à 2010

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Taux de croissance démographique sur la commune de Maxou 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2010 Taux d’évolution annuel -0,8% 6,5% 1,7% 1% 2,2% Dû au solde naturel -0,1% 0,4% -0,1% -0,5% 0,3% Dû au solde migratoire -0,7% 6,1% 1,8% 1,5% 1,9% Sources : INSEE, RP 1968 à 2010

Entre 1975 et 1982, la forte progression qu’a connue la commune (gain de 66 habitants soit une évolution de +56%) s’explique par un solde migratoire très élevé (6,1%) alors que sur la période précédente ce dernier était négatif. D’une manière générale, la croissance démographique observée sur la commune depuis 1975 résulte essentiellement du solde migratoire positif qui vient compenser un solde naturel qui oscille entre valeurs légèrement négatives voire nulles ou positives selon les périodes. Ces données mettent en avant l’attractivité importante de la commune puisque depuis 35 ans il y a plus de personnes qui s’installent sur le territoire communal plutôt que de personnes qui ne le quittent pour aller vivre ailleurs. Sur la dernière décennie, l’accroissement de la population est lié à l’excédent migratoire mais aussi à l’action positive du solde naturel: +0,3%. Une tendance fragile au renouvellement naturel de la population semble s’effectuer à Maxou.

Sources : INSEE, RP 1968 à 2010

Structure de la population : En 2010, 47,1% des Maxoucois ont plus de 45 ans, ce qui fait de Maxou, derrière Nuzéjouls, la seconde commune la plus jeune au sein du territoire multicommunal où en moyenne 50,7% de la population a plus de 45 ans. A titre de comparaison, la moyenne en France métropolitaine est de 43,1 % alors qu’au niveau du département elle est de 54,5%. En 2010, seuls 7,9 % de la population a entre 15 et 29 ans alors que la moyenne en France métropolitaine est deux fois plus élevée (18,5%). La part des 15-29 ans sur la commune est aussi près de deux fois inférieures à celles des échelles départementale (13,1%) et cantonale (12,4%). Comme toutes les communes rurales, Maxou rencontre, de toute évidence, certaines difficultés à maintenir les jeunes populations sur son territoire, en raison notamment de l’absence de structure universitaire ou scolaire supérieure, d’un faible nombre d’emplois et d’une gamme de produits immobiliers peu diversifiée. Cependant, du fait d’un solde naturel positif sur la dernière décennie (0,3% entre 1999 et

2010) la catégorie des 0-14 ans a progressé par rapport au recensement de la période précédente et apparaît surtout surreprésentée (22,7%) dans la commune vis-à-vis de l’échelle 24

nationale (18,5%) et cantonale (17,7%). Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté

Sources : INSEE, RP 1999 à 2010

En termes d’évolution, le graphique ci-dessus montre que l’accroissement démographique observé sur la commune pendant la dernière décennie concerne les classes d’âges aux antipodes (0-14 ans, 60-74 ans et 75 ans ou plus). Entre 1999 et 2010, la part des 0-14ans est passée de 19,1% à 22,7%, celle des 60-74 ans de 16,5% à 17,5% et celle des plus de 75 ans de 4,3% à 6,5%. En revanche, la catégorie des 15-29 a connu une situation inverse en passant de 14,8% à 7,9% de l’ensemble de la population entre 1999 et 2010. Il est à noter que la part des classes d’âges des actifs 30-44 ans et des 45-59 ans est restée constante entre 1999 et 2010. Ces deux catégories représentent respectivement 22% et 23% de l’ensemble des Maxoucois. Ces données montrent que la commune exerce aussi une attractivité auprès des actifs et notamment des jeunes actifs (30-44 ans) en situation d’avoir des enfants (accroissement des 0-14 ans). L’indice de jeunesse (rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans) est resté plutôt stable entre 1999 (1,19) et 2010 (1,16) affichant une légère tendance au vieillissement de la population. La population de Maxou apparaît très jeune si l’on compare cette donnée avec les échelles départementale (0,62) et cantonale (0,84). En 2010, sur 20 habitants de Maxou, il y a environ 11 jeunes de moins de 20 pour 9 personnes de plus de 60 ans tandis qu’au niveau départemental, ce rapport est d’environ 7 à 8 jeunes de moins de 20 ans pour 12 personnes de plus de 60 ans.

Synthèse : évolution démographique et structure de la population A l’échelle multicommunale : Sur la dernière décennie, le territoire multicommunal a enregistré une croissance démographique de 11,1%, soit un gain de 223 habitants. L’augmentation de la population résulte essentiellement de l’action du solde migratoire positif (0,91%/an) qui compense le solde naturel proche de zéro (0,12% par an entre 1999 et 2010). La position du groupement attire une population à la recherche d’une proximité par rapport au bassin d’emploi cadurcien et d’un cadre de vie de qualité. Cette proximité de Cahors accentue l’attractivité du territoire par rapport au reste du canton. Néanmoins, les nouveaux arrivants semblent s’installer principalement au sud du territoire (Nuzéjouls, Boissières et Maxou) profitant ainsi de la proximité du chef-lieu de canton Catus et du chef-lieu de département Cahors dans l’accès à l’emploi, aux services et commerces. Le vieillissement de la population, perceptible en France et au niveau départemental, impacte aussi le territoire des six communes au sein duquel 50,7% de la population a plus de

45 ans en 2010 (43% en 1999). 25

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Le PLU devra permettre à ce territoire rural de poursuivre sa dynamique attractive en favorisant notamment l’accueil de jeunes populations pour permettre le renouvellement naturel et le rajeunissement de la population.

A l’échelle de Maxou : Une population en forte augmentation sur la dernière décennie : la commune a gagné 54 habitants (près de 19% de sa population actuelle) soit 5 nouveaux habitants par an en moyenne. Entre 1999 et 2010, Maxou présente : - un solde migratoire positif (+1,9%) qui révèle l’attractivité de la commune, - un solde naturel très légèrement positif (+0,3%). En 2010, 47,1% des Maxoucois ont plus de 45 ans dont 24,1% ont plus de 60 ans. L’évolution par tranches d’âges de la population de Maxou ainsi que l’indice de jeunesse (1,16 en 1999 et 1,19 en 2010) indiquent une légère tendance au vieillissement de la population communale qui pourrait se renforcer ces prochaines décennies. Il est donc nécessaire pour la commune de Maxou de continuer d’accueillir de nouveaux habitants et notamment de jeunes populations afin de maintenir les services et les équipements présents sur le territoire et d’éviter un déclin démographique.

2. EMPLOIS ET ACTIVITES ECONOMIQUES

a) A l’échelle multicommunale :

La population active et les dynamiques économiques : Le Grand Cahors et le Sud du Lot sont des territoires économiquement dynamiques, ils s’y créent de nombreux emplois. La majeure partie de ces emplois est liée au secteur tertiaire, notamment aux services. La santé, l’action sociale et l’administration publique sont en effet les secteurs employant le plus d’actifs. En 2008, le Grand Cahors dispose de 7 400 établissements productifs, dont 2 600 sont considérés comme employeurs, et 8 grandes structures emploient plus de 200 salariés.

Sources : Territoire de Cahors, Appareil productif

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Le groupement des six communes s’inscrit dans un territoire dynamique et disposant d’une évolution positive. En effet, le nord- ouest de Cahors est un espace où de nombreux emplois ont été créés depuis 15 ans. Cependant, l’âge avancé de nombreux habitants des six communes induit une surreprésentation des retraités. Ils pèsent pour le tiers des plus de 15 ans. Cela est conforme aux caractéristiques de territoires plus larges : le Lot, le Grand Cahors et le canton de Catus comptent respectivement 37, 31 et 32 % de retraités. Viennent ensuite les employés et les ouvriers à hauteur de 17 et 14 Source : Territoire de Cahors, Appareil productif %, puis les professions intermédiaires, les personnes sans activité, les cadres et professions intellectuelles supérieures et les artisans, commerçants et chefs d’entreprise. Cette répartition est analogue à celles des trois territoires aux périmètres élargis.

Répartition de la population par catégorie socio-professionnelle en 2010 sur le territoire des 6 communes

Source : INSEE, RP2010

Evolution de la population active sur le territoire des 6 communes 1982 1990 1999 2010 692 711 880 1025 Sources : INSEE, RP 1982 à 2010

L’évolution de la population active suit celle de la population totale. Elle a progressé de 16,5% durant la dernière décennie, soit une augmentation légèrement supérieure à l’accroissement démographique. Cette hausse a concerné toutes les communes entre 1999 et 2010, excepté Saint-Denis-Catus qui compte deux actifs de moins en 2010 par rapport à 1999. Nuzéjouls a gagné près du quart et Maxou près du cinquième de leur population active lors de

cette période.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté D’une manière générale, les communes du groupement attirent des personnes en âge d’exercer une profession expliquant notamment l’accroissement important des 45-59 ans sur le territoire. Enfin, il est à noter que Catus compte 40% de l’ensemble des actifs du territoire multicommunal. Evolution du nombre de chômeurs 1982 1990 1999 2010 47 67 102 132 Sources : INSEE, RP 1982 à 2010

En 2010, le taux de chômage des six communes (12,9%) est supérieur à toutes les échelles territoriales. En effet au niveau du département il est de 7,7%, sur le canton de Catus de 8,4% et de 9,6% pour la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors. Ce constat est lié à la commune de Catus qui représente près de la moitié de l’ensemble des chômeurs du territoire (65 sur 132) et dont le taux de chômage s’élève à 15,9%. Dans les autres communes, le taux de chômage est semblable, oscillant entre 10 et 12% de l’ensemble des actifs.

Taux de chômage au sens du recensement / Source : INSEE, RP2010

Entre 1999 et 2010, la dynamique de création d’emplois sur les différents bassins d’étude à l’échelle départementale est largement positive. En effet, que ce soit au niveau du département, de la communauté d’agglomération ou du canton, le total des emplois s’est accru sur cette période. Le nombre d’emplois offert par le département du Lot est en hausse de 11,9 % pour un total de 66 654 emplois (+7082 entre 1999 et 2010) ; celui de la communauté d’agglomération est en hausse de 8,4% % pour arriver à 18 527 emplois en 2010. Au niveau du canton de Catus, c’est 295 emplois supplémentaires qui ont été créés entre 1999 et 2010 soit une hausse de +31,9% pour un total de 1220 emplois.

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Sources : INSEE, RP 1999 et 2010

Sur le territoire des six communes, toutes les communes, excepté Mechmont, offrent plus d’emplois en 2010 qu’en 1999. Pour Catus, emplois salariés et non salariés confondus, cette hausse est de 46,7% soit 157 emplois tandis que Maxou offre 5 fois plus d’emplois en 2010 qu’en 1999 et Saint-Denis-Catus près de deux fois plus. Au total, le territoire multicommunal offre 738 emplois salariés et non-salariés en 2010 à ses citoyens dont les deux tiers sont recensés à Catus. Ce chiffre n’était que de 468 en 1999 soit une hausse de 57,7% entre 1999 et 2010 (270 emplois).

L’indicateur de concentration d’emploi correspond au total des emplois offerts dans la zone sur le total des actifs ayant un emploi et qui résident dans cette même zone. Il expose, sans entrer dans la catégorisation des emplois, l’adéquation entre le nombre de postes offerts par un territoire et le nombre d’actifs y travaillant et y résidant. En 2010, le département offre un indicateur de concentration d’emploi de 98,7, c'est-à-dire qu’il propose un petit peu moins d’emplois qu’il ne dispose d’actifs ayant une activité, ce qui implique que des résidents du Lot doivent changer de département pour se rendre à leur travail. Celui du Grand Cahors est de 123,4, mettant en valeur l’attractivité de ce territoire en termes de proposition d’emplois, le nombre d’emplois proposé étant nettement supérieur à celui des actifs résidents ayant un emploi. A une échelle plus fine, le canton de Catus dispose d’un indicateur de concentration d’emploi de 54,4.

Le territoire des 6 communes dispose d’un indicateur de concentration d’emploi de 62,3. Cet indicateur de concentration d’emplois révèle que ce territoire dispose de peu d’emplois au regard de la population active, contraignant de nombreux actifs à quitter leur commune de résidence pour se rendre quotidiennement à leur travail. Néanmoins, il existe des grandes disparités entre les communes qui mettent en exergue l’effet de polarisation de Catus sur ce territoire : l’indicateur de concentration d’emploi est sept fois plus élevé à Catus (142) qu’à Mechmont (20) ou Nuzéjouls (21,8) et près de 5 fois plus élevé qu’à Boissières (30,4). Sur l’ensemble du groupement des six communes, Catus offre deux tiers de l’ensemble des emplois du territoire alors que la commune ne représente que 41% de l’ensemble des actifs. A l’inverse, Nuzéjouls ne concentre que 4% de l’ensemble des emplois offerts pour une représentativité de 18% en termes d’actifs. L’effet de résidentialisation est plus prononcé à Nuzéjouls que sur les autres communes du territoire.

L’indicateur de concentration d’emplois montre que le rayonnement et l’attractivité de Catus dépassent les frontières communales. Catus permet aux habitants des communes 29

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté voisines, et notamment du groupement, d’accéder à l’emploi. La commune propose une offre importante et diversifiée d’emplois par le biais de la ZAC des Matalines (environ 100 emplois), d’une carrière, de services administratifs, médicaux et commerciaux.

Sources : INSEE 2010

Si l’on observe la répartition des emplois offerts par le territoire par rapport à la composition de sa population active, il offre un nombre plus important de postes aux agriculteurs- exploitants. Le territoire offre aussi un nombre satisfaisant de postes aux artisans- commerçants et aux ouvriers. En revanche, pour les autres catégories socio-professionnelles, le territoire offre systématiquement moins d’emplois qu’il ne compte d’actif-résidents appartenant à ces catégories. Pour les cadres, les professions intermédiaires et les employés, le territoire est déficitaire en nombre de postes offerts, contraignant ces actifs à se déplacer vers d’autres bassins d’emplois et principalement vers Cahors. En 2010, le territoire des ces 6 communes compte parmi ses actifs :  301 employés pour 194 emplois offerts,  257 ouvriers pour 242 postes,  244 actifs issus des professions intermédiaires pour 152 emplois offerts,  112 cadres pour seulement 55 emplois offerts,  68 artisans pour 65 postes,  8 agriculteurs pour 12 emplois.

Source : INSEE, RP 2010 30

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Les emplois offerts sur le territoire des 6 communes sont répartis de la façon suivante : 235 dans les secteurs de l’administration, la santé, l’enseignement et l’action sociale, 212 dans l’industrie, 127 dans celui des services, commerce et transport et 123 dans le secteur de la construction. Ce territoire à dominante rurale offre aussi 20 emplois liés à l’agriculture. C’est donc un territoire, tout comme l’ensemble de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, où les emplois offerts sont majoritairement liés au secteur tertiaire.

Source : INSEE, RP 2010

Au regard du graphique ci-dessous, le nombre d’actifs travaillant et résidant sur la même commune au sein du territoire des 6 communes n’a cessé de diminuer entre 1982 et 1999. En 1982, 48% des actifs travaillaient et résidaient dans la même commune alors qu’en 1999 ils ne sont plus que 24% et 25% en 2010. Le recul de l’activité agricole dans les différentes communes explique en partie ce constat. Néanmoins, sur la dernière décennie, les actifs exerçant leur profession sur le territoire dans lequel ils vivent ont augmenté de 49 unités soit +23,4%. Ces données montrent que les six communes du territoire proposent plus d’emplois en 2010 qu’en 1999 à ses citoyens. De plus, de nouveaux modes de travail en cours de démocratisation, notamment dans les territoires ruraux, sont apparus, tel le télétravail, qui permet à de plus en plus d’actifs d’exercer leur profession depuis leur lieu de vie par le biais des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), via internet. En ce sens, il est nécessaire d’inciter au développement des communications numériques (internet, réseau téléphonique, etc.) dans les territoires ruraux, trop souvent défavorisés et délaissés dans ces domaines-là. Le développement des communications numériques permettra de raccourcir les distances emploi-sommeil, de limiter les déplacements motorisés, de réduire l’émission de gaz à effet de serre, etc.

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Sources : INSEE, RP 1982 à 2010 Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté b) A l’échelle de Maxou :

L’emploi à Maxou : Le nombre de retraités est resté identique entre 1999 et 2010 : 48 retraités. Du fait de la croissance démographique observée sur la dernière décennie, la part des retraités dans la population de Maxou a fléchi entre 1999 (20,3%) et 2010 (16,5%). Ce phénomène peut s’expliquer par :  l’allongement de la cotisation pour la retraite qui conduit les personnes actives à travailler plus longtemps (de plus en plus jusqu’à 65 ans) qu’auparavant ;  la structure par âge de la population : les plus de 60 ans sont déficitaires par rapport aux moins de 30 ans mais surtout vis-à-vis des actifs (30-44 ans et 45-59 ans). La commune compte deux fois plus de personnes âgées entre 30 et 59 ans que d’individus ayant plus de 60 ans. En outre, l’accroissement de la population s’est accompagné aussi d’un accroissement de la population active sur la commune (+26 unités entre 1999 et 2010). L’augmentation sur la dernière décennie de la population active (+24,8%) est à l’image de l’accroissement démographique (+22,8%). Ces données corroborent les analyses précédentes : la commune attire des personnes en âge de travailler, du fait notamment de sa proximité avec le bassin d’emploi de Cahors. Evolution de la population active 1982 1990 1999 2010 88 98 105 131 Sources : INSEE, RP 1982 à 2010

Le nombre de chômeurs est resté stable depuis 1990 malgré l’augmentation de la population active. Il en découle un taux de chômage qui diminue puisqu’il est passé de 11,4% en 1999 à 9,9% en 2010. En 2010, le taux de chômage à Maxou est inférieur à celui du département (10,8%). Evolution du nombre de chômeurs 1982 1990 1999 2010 8 12 12 13 Sources : INSEE, RP 1982 à 2010

Répartition des actifs résidents sur la commune par catégorie socioprofessionnelle et des emplois offerts sur le territoire communal en 2010

Sources : INSEE, RP 2010

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Plus de la moitié (58%) des actifs résidents sur Maxou appartiennent aux catégories socio- professionnelles des employés et professions intermédiaires alors que 57% des emplois offerts sur le territoire correspondent à la catégorie des ouvriers. D’ailleurs pour cette catégorie, la commune offre plus d’emplois (59) qu’elle ne compte d’actifs (32). Cependant, la commune n’offre respectivement que 17, 12 et 4 emplois aux professions intermédiaires, aux employés et aux cadres alors que 48 individus composent la classe des professions intermédiaires, 40 celle des employés et 20 celle des cadres. De fait, une partie de ces actifs sont contraints à quitter leur commune de résidence pour travailler. Il y a donc une inadéquation entre le nombre d’emplois offerts sur le territoire et le nombre d’actifs représentants les différentes catégories socio-professionnelles. Ces données mettent en exergue la difficulté pour les communes en milieu rural d’offrir des emplois adaptés à la qualification de leur population. Le risque étant l’effet de résidentialisation où la commune ne joue que le rôle de dortoir pour la population active qu’elle abrite. Néanmoins, Maxou propose 4 fois plus d’emplois aujourd’hui à ses habitants qu’en 1999. En effet, en 2010 l’indicateur de concentration d’emploi sur la commune est de 81,3 soit 8 emplois pour 10 actifs alors que ce chiffre était de seulement 21,5 en 1999 soit 2 emploi pour près de 10 actifs. Enfin, 69% des 103 emplois offerts sur le territoire communal en 2010 correspondent au secteur d’activités de la construction via la présence d’une agence régionale d’une grande entreprise de travaux publics. L’administration-enseignement-santé-action sociale représente 15% des emplois proposés aux habitants de Maxou, le commerce-transport-services compte pour 8% tandis que l’agriculture et l’industrie ne caractérisent que 4% chacun.

Au regard du graphique ci-dessous, le nombre d’actifs travaillant et résidant à Maxou a plus que doublé entre 1999 et 2010. La part des actifs ayant un emploi sur la commune a nettement progressé entre 1999 et 2010 puisqu’ils étaient 9,5% en 1999 alors qu’ils sont 18,3% en 2010 à travailler et vivre sur la commune. Ces données montrent que de nouveaux emplois se sont crées sur la commune entre les deux périodes intercensitaires. La part des actifs travaillant et résidant sur la commune en 2010 est identique à celle de 1990 mais reste en-deçà de celle de 1982 où ils étaient 23,9%. La démocratisation du véhicule particulier, le recul de l’activité agricole au niveau communal, l’offre d’emploi insuffisamment diversifiée à Maxou et la proximité des bassins d’emplois (Cahors, , Puy L’Evêque, Catus, etc.) ont contribué, d’une manière générale, à mener les actifs à travailler de plus en plus en dehors de leur commune de résidence même si cette tendance ne se vérifie plus sur la dernière décennie.

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Sources : INSEE, RP 1982 à 2010 Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté La répartition territoriale des services est fortement liée à l’implantation de l’habitat : les plus petites communes n’ont le plus souvent qu’un très faible équipement. A l’inverse, les chefs- lieux de canton à l’image de Catus rassemblent encore de nombreux services commerciaux et administratifs. Ce pôle provoque une forte attraction des communes environnantes. Les communes rurales en sont dépendantes du point de vue des services mais surtout de l’emploi. Catus constitue le pôle de proximité pour des communes telles que Nuzéjouls, , Boissières, Maxou, , Thedirac, etc., même si peu à peu le pôle de services de Cahors grignote du terrain sur l’ensemble du département. En effet, ce phénomène est identique à l’ensemble des grandes villes de la région : doublement de l’emploi et accroissement de la dispersion géographique des personnes employées. Ce phénomène fait croître le nombre de navettes domicile-travail.

Les activités économiques : L’économie de Maxou repose essentiellement sur les activités artisanales, commerciales et les services à la personne présents sur le territoire. La commune, Maxou compte : - 1 menuisier - Une agence régionale d’une grande entreprise de travaux publics - 1 traiteur (Hameau des saveurs) - 1 garage, - 2 tailleurs de pierre, - 1 micro entreprise de réparation d’ordinateur, - 1 entreprise pour tous travaux de revêtements, - 1 coiffeur à domicile, - 1 apiculteur, La commune dispose donc de peu de services et commerces de la gamme minimale ; les habitants restent ainsi dépendants essentiellement d’Espère, de Mercuès et de Saint-Pierre- Lafeuille pour les services et commerces de proximité (école, épicerie, …) et dans une moindre mesure de Catus qui offre une grande diversité de commerces et services de proximité. Pour les autres services et commerces, des gammes intermédiaires ou supérieures au sens de l’INSEE, les habitants de Maxou se tournent principalement vers Cahors et dans une moindre mesure vers Catus qui compte quelques services administratifs, commerciaux et médicaux.

L’activité touristique : Le développement touristique est une compétence de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors qui vise à mettre en œuvre une politique d’envergure sur l’ensemble du territoire communautaire pour renforcer son attractivité. La commune de Maxou bénéfice d’un potentiel d’attractivité touristique par la qualité de ses paysages, de son patrimoine bâti et les nombreux chemins et sentiers de randonnées présents sur son territoire. Elle dispose aujourd’hui de quelques équipements adaptés à l’accueil de touristes : 7 gîtes (une conserverie-traiteur et boutique), (une activité de spa), 2 chambres d’hôtes, un terrain de tennis, etc.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Synthèse : activités économiques et emplois A l’échelle multicommunale : L’accroissement démographique observé sur la dernière décennie au niveau du groupement des six communes s’est accompagné d’une augmentation de la population active (16,5%). Face à cette évolution, le territoire a dû s’adapter en proposant 270 emplois supplémentaires à sa population entre 1999 et 2010 (+57,7%) contribuant à un meilleur ratio emploi/habitant. Néanmoins, un déséquilibre important subsiste entre Catus qui offre les deux tiers de l’ensemble des emplois du territoire et les autres communes du groupement dépendantes des principaux bassins d’emplois de proximité. L’indicateur de concentration d’emplois, en moyenne de 62,3 sur le territoire multicommunal, vient confirmer ce constat de disproportion entre Catus (142) qui accueille une carrière, la ZAC des Matalines, des services commerciaux, administratifs et médicaux et les autres communes dont Nuzéjouls (21,8) et Mechmont (20) où l’effet de résidentialisation est plus prononcé, conduisant les habitants à quitter leur lieu de résidence pour travailler. En ce sens, le territoire, où le taux de chômage est de 12,9% en 2010, est déficitaire en nombre d’emplois pour les catégories socioprofessionnelles des employés, cadres et professions intermédiaires. Le PLU devra permettre de maintenir et de favoriser l’accueil d’activités économiques, commerciales, artisanales et touristiques afin de maintenir sa population et d’en attirer de nouvelles en proposant une gamme élargie et plus importante d’emplois. Le PLU devra contribuer à maintenir, voire à renforcer, les services et commerces de proximité, en renforçant leur accessibilité et en prenant en compte le vieillissement de la population pour anticiper les besoins futurs.

A l’échelle de Maxou : Maxou dispose d’un tissu économique peu développé qui repose sur la présence de quelques activités artisanales, commerciales et de services. Cependant, la commune compte une agence régionale d’une grande entreprise de travaux publics qui offre de nombreux emplois aux habitants du territoire : 69% des 103 emplois offerts sur le territoire correspondent au secteur de la construction. Il en découle une offre d’emploi trop ciblée sur un profil d’actif et peu adaptée à la qualification de l’ensemble de la population. Une partie des actifs est ainsi contrainte de quitter Maxou pour travailler mettant en exergue un risque d’effet de résidentialisation où la commune ne participe qu’au rôle de dortoir pour la population active qu’elle abrite. Le PLU devra favoriser l’accueil d’activités (commerce, service, artisanat, etc.) et leur diversification. En outre, les habitants de Maxou profitent aussi de la situation géographique privilégiée du territoire communal à proximité à la fois de Cahors, de Mercuès et de Catus et de Saint- Pierre-Lafeuille dans l’accès à l’emploi mais aussi aux commerces et services. Enfin, la commune possède un potentiel en matière de développement touristique du fait de ses paysages, de son patrimoine, de son environnement de grande qualité et de ses capacités d’accueil (gîtes et chambres d’hôtes).

3. EQUIPEMENTS

a) A l’échelle multicommunale :

Toutes les communes du groupement disposent d’équipements publics qui leur sont propres. Chacune dispose au moins d’une mairie, une église et une salle des fêtes.

35 Le niveau d’équipement s’étoffe avec la taille des communes.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté En dehors des écoles qui sont mutualisées dans le cadre de Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI), il n’existe aucun équipement intercommunal à l’échelle du groupement des six communes. On constate une dépendance des communes de Boissières, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus vis-à-vis de Catus au sein du groupement dans l’accès aux équipements de base tels que La Poste, un centre de santé ou une gendarmerie. Ce constat rend les habitants de ces communes dépendants de l’automobile pour mener à bien toutes les démarches liées à ces établissements. En effet, ils doivent se rendre régulièrement dans des communes mieux loties telles que Catus, Luzech, , Puy-L’Evèque voire Gourdon ou Cahors. De plus, les communes n’étant pas fournies de manière équitable, les habitants de certaines communes doivent encore accroitre leur dépendance à l’automobile personnelle. Dans le domaine des équipements publics administratifs, le développement des télécommunications numériques conduira très prochainement à limiter de nombreux déplacements.

b) A l’échelle de Maxou :

On désigne par équipements, l’ensemble des installations et des bâtiments qui permettent d’offrir des prestations variées à la population résidente et aux entreprises. Les équipements publics et collectifs varient selon la taille et le rayonnement de la commune dans son environnement. Maxou compte quelques équipements implantés principalement dans le centre de Maxou, de Brouelles et aux Carrières.

Les équipements éducatifs : La commune de Maxou ne dispose pas d’équipements éducatifs. Les enfants de la commune fréquentent généralement en majorité les établissements (maternelle et école élémentaire) du Regroupement Pédagogique Intercommunal regroupant les communes Saint-Pierre-Lafeuille et Gigouzac. Les services publics et administratifs : La commune est dotée des équipements de première nécessité pour satisfaire aux besoins de ses habitants. Elle compte une mairie implantée en entrée Sud du bourg de Maxou depuis la RD 47. Une réflexion est aujourd’hui menée par la commune sur le devenir des locaux abritant les services de la mairie du fait qu’ils ne répondent pas aux normes actuelles en matière d’accessibilité et de performance énergétique. La question se pose du déménagement de ces services ou de la réhabilitation des locaux actuels. Les équipements associatifs, culturels et sportifs : Maxou compte un tissu associatif relativement développé au vue de la taille du village. Ces associations œuvrant dans des domaines variés (Comité des fêtes, Elise et patrimoine, Maxouwood, etc.) contribuent à créer du lien social au sein de la population et constituent un relais fondamental entre les habitants et la commune. La commune dispose également d’une salle des fêtes dans les locaux de la Mairie et d’un abri pour les manifestations festives en extérieur. Maxou compte aussi un terrain de tennis installé aux Carrières. Une réflexion est aussi menée sur le devenir des locaux abritant la salle des fêtes étant donné qu’ils ne répondent pas aux normes actuelles en matière d’accessibilité et de performance énergétique. La question se pose du déménagement de la salle des fêtes ou de la réhabilitation des locaux actuels. Les lieux de culte : En milieu rural, les équipements religieux constituent un élément fort et symbolique, à la fois pour l’organisation urbaine mais surtout pour la vie des habitants. Ils

sont des lieux de rencontre, de regroupement et d’animation qui participent à l’animation de

la commune. Maxou compte deux églises dans le centre-bourg et dans le hameau de Brouelles 36 et deux cimetières installés à côté des deux églises.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Localisation des principaux équipements sur la commune de Maxou

Synthèse : équipements A l’échelle multicommunale : En dehors de Catus qui dispose d’une gamme élargie, le territoire multicommunal est doté d’équipements publics de première nécessité qu’il conviendra de faire évoluer en fonction de l’évolution démographique et des besoins de la population.

A l’échelle de Maxou : Maxou dispose des équipements de base (mairie, salle des fêtes et église) pour répondre aux besoins de sa population. La commune devra veiller à adapter ses équipements en relation avec l’évolution démographique. Par ailleurs, les nombreuses associations permettent d’assurer la cohésion sociale sur la commune.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté 4. ACTIVITE AGRICOLE

a. A l’échelle multicommunale :

Un diagnostic agricole a été réalisé, en 2012 et 2013, en faisant participer l’ensemble des agriculteurs des six communes du territoire du PLU multicommunal à savoir Boissières, Catus, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus. L’animation de terrain est essentielle pour la prise en compte à la fois des besoins réels mais aussi des perspectives d’évolution des entreprises agricoles (concept de développement durable). Les entreprises agricoles sont des entités économiques importantes qui occupent et façonnent l’espace, surtout dans les communes rurales du département du Lot. Les objectifs du diagnostic agricole : La réalisation de ce diagnostic consiste à donner une image précise, à l’instant « t », de l’agriculture sur une partie de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors. Ainsi, s'en dégagent ses points forts et ses points faibles. Par ailleurs, il sera mis un accent particulier sur les perspectives d’évolution de cette agriculture lors des dix prochaines années. Ce diagnostic servira de base de réflexion et de discussion pour la définition des orientations du Projet d' Aménagement et de Développement Durables (PADD) puis lors de l'élaboration du zonage du PLU multicommunal (un document d'urbanisme par commune avec une logique de planification globale). Il met en exergue les différents éléments du milieu agricole et plus généralement de l’espace rural. Les phases de travail pour la réalisation du diagnostic agricole : La méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs fixés repose d’une part sur l’analyse des données existantes et d’autre part sur un travail de prospection et d’animation auprès des agriculteurs. Trois phases de travail ont été réalisées : 1. Analyse des données statistiques existantes (Institut National des Statistiques et des Études Économiques, Recensement Général Agricole, études déjà réalisées sur la zone, zones de protection particulière) => Juin 2012 2. Présentation de la démarche PLU, de l'impact sur les exploitations et de la méthodologie de travail avec les exploitants agricoles des communes. => 19 Juillet 2012 (12 personnes présentes) et le 23 août 2013 (6 personnes présentes) 3. Enquêtes individuelles auprès des agriculteurs des communes afin de : - compléter les données concernant l’occupation agricole des sols, - localiser les sièges d'exploitation, les bâtiments agricoles et les perspectives d'évolution de chaque bâtiment, - recueillir auprès de chacun des exploitants des informations complémentaires sur le devenir de l’entreprise,  1er et 2 août 2012 et compléments (20 personnes enquêtées pour 12 exploitations et 2 retraités) et 13 et 28 août 2013 (10 personnes enquêtées pour 8 exploitations et 2 retraités).

L’approche morphopédologique : les types de sols : Les communes de Boissières, Catus Maxou, Mechmont, Nuzejouls et Saint-Denis-Catus offrent une géographie singulière liée à la diversité des sols et des sous-sols présents. Les 6 communes, situées à l'orée ouest du territoire administratif du Grand Cahors, sont à cheval sur les régions naturelles des Causses du Quercy (est) et de la Bouriane (ouest).

L'ensemble se caractérise par des zones de causses assez tourmentées et recouvertes de dépôts acides, largement entrecoupées de vallées et de combes : le Vert et ses affluents au nord, le 38

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté ruisseau de Rouby et ses affluents au sud. Une partie de ces petits cours d’eau prend naissance dans la partie est du territoire (Mechmont, Maxou). D’une manière générale, la région est sur un socle de calcaires du Jurassique (alternance marno-calcaire du Kimméridgien : dégradé de bleu sur la carte page suivante) qui n'est pas formé par de grands plateaux karstiques individualisés comme sur les Causses du Quercy. Il a, en effet, été modifié par divers phénomènes d'érosions et de dépôts. Durant le tertiaire, ces socles calcaires ont été recouverts par des formations alluviales de galets quartz et de sables grossiers argileux (dépôts détritiques acides : formation de Saint- Denis en rose sur la carte page suivante). Cette ensemble de couches (calcaires et sables) a subi différents phénomènes d'érosion qui expliquent leur répartition actuelle, limitée sur les plus hauts plateaux. La présence de nombreuses résurgences à l'Ouest du territoire a permis la mise en place de vallées et de combes qui ont déchiré différentes couches et engendré les sols les plus récents de la zone par le dépôt d'alluvions dans leurs bas-fonds (en beige sur la carte page suivante). L'érosion a aussi raclé en partie les formations alluviales de Saint-Denis laissant apparaître les calcaires, notamment sur les zones les plus pentues (Catus, Maxou, Mechmont, en bleu sur la carte page suivante). Enfin, ces calcaires apparents ont subi un mode d'altération classique des massifs karstiques avec la formation de dolines (Catus, Nuzéjouls, Boissières, Mechmont : rond gris sur la carte page suivante). Le paysage est ainsi formé de nombreux plateaux, recouverts de dépôts sidérolithiques et séparés par des vallées aux dépôts alluvionnaires, ainsi que de versants des vallées entaillant les plateaux, aux affleurements rocheux de sols discontinus rouges, argileux et caillouteux superficiels. Sur le socle calcaire, la faible profondeur des sols (voir l'absence totale de sol) limite fortement l'exploitation par l'agriculture. Ainsi, les chênaies pubescentes occupent les versants ainsi qu'une grande partie des zones de plateau (Maxou, Sud de Boissières). Dans les secteurs où la densité de dolines est importante, avec des sols rouges argileux moyennement profonds, on retrouve des zones de prairies, parfois à vocation céréalière. Et les seules parcelles exploitées sur les plateaux le sont via des landes par du pâturage extensif. Les plateaux sur dépôts détritiques présentent des sols sablo-argileux, relativement pauvres qui, si la pente le permet, sont également propices à la culture de céréales. Sur ces sols acides, le pin maritime et le châtaignier remplacent partiellement les chênaies pubescentes. Dans les fonds de vallées et les combes, les alluvions récents ont généré des sols sableux à sablo-limoneux relativement riches et très propices à une utilisation plus intensive. On y retrouve de manière privilégiée les cultures de céréales de maïs et historiquement de tabac. Malgré tout, la faible largeur des parcelles, mais également le fort morcellement du foncier, limitent fortement l'utilisation de ces zones.

Sols argileux et caillouteux Vallée typique du paysage bourian sur les plateaux de Causse

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Légende

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté L’évolution de l’agriculture sur le territoire : Cette première approche statistique est consacrée à l'analyse de l'évolution de l'agriculture des 6 communes. Elle est réalisée à partir des différents recensements agricoles qui permettent de se baser sur des données comparables dans le temps.

SAU du Surface Toutes Toutes Toutes PAC en communale exploitations exploitations exploitations 2011 % (en ha) en 1979 en 2000 en 2010 (en ha) SAU Boissières 1 303 151 12% 19 17 7 Catus 2 132 522 24% 35 21 16 Maxou 1 259 125 10% 19 14 6 Mechmont 671 279 42% 16 9 7 Nuzéjouls 474 150 32% 15 6 4 Saint-Denis- 1 078 246 23% 16 5 3 Catus Total 6 6 917 1 473 21% 120 72 43 communes Grand Cahors 44 421 7 85 18% 287 152 119 Lot 521 653 198 292 38% 11 665 6 961 5 079 Source : Chambre d 'Agriculture du Lot (2011), AGRESTE (2010)

Sur ce territoire rural, de près de 7 000 ha, l'agriculture occupe traditionnellement une part importante du foncier et de l'activité économique. Mais cet espace se caractérise par des paysages assez tourmentés par le relief et une diversité de sols dont certains sont très peu propices à un développement de l'agriculture. Ainsi, les boisements occupent une large part des surfaces et en particulier les versants des vallées et des combes, pour une couverture qui avoisine les 75% du territoire. Les cultures se concentrent donc dans les vallées, sur les coteaux, sous forme de parcelles isolées, ou encore dans des massifs forestiers à l'image des vastes clairières. Les productions étaient traditionnellement basées sur la polyculture et l'élevage, notamment bovin, lait (48 troupeaux en 1979) et viande mais aussi ovins, avec de vastes surfaces exploitées par le pâturage, même dans des secteurs aujourd'hui délaissés du fait de la pente ou de la faible qualité des sols. Au début des années 1980, les exploitations étaient de taille modeste (entre 20 et 35 ha en moyenne) mais étaient particulièrement nombreuses (120 au total) avec une très forte proportion de petites exploitations (non professionnelles au sens des statistiques agricoles, c'est à dire représentant moins de 0,75 personne à temps plein et de moins de 12 ha équivalent blé). Ces dernières représentaient à l'époque 68% des exploitations alors que la moyenne départementale n'était que de 57%. Cette organisation du foncier en petites structures et cette prédominance des "petites" exploitations sont à l'origine de l'évolution récente de l'agriculture et explique en partie la situation actuelle. En effet, depuis les années 80, ces exploitations ont été les premières à arrêter leur activité et ce de manière importante ; la moitié d'entre elles, sur près de 60, ont disparu entre 1979 et 2000 (Cf. graphique : Evolution du nombre d'exploitations agricoles). Cela a eu pour effet une diminution très significative du nombre total d'entreprises agricoles. Durant la même période, le nombre des exploitations de plus grandes tailles (dites professionnelles) a lui aussi diminué mais avec un rythme moins soutenu, proche de l'évolution constatée dans le département (Cf. graphique : Evolution du nombre 41

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté d'exploitations professionnelles dans le Département et sur le territoire des six communes de 1979 à 2010). Ce n'est que depuis 2000 que la chute de ces exploitations est plus marquée. Il est toutefois important de relativiser ces évolutions du fait du nombre très faible de ces exploitations (43 au total), ce qui explique aussi que cette érosion ne peut mécaniquement pas se poursuivre sur les mêmes bases.

Evolution du nombre d'exploitations dans le Evolution du nombre d'exploitations agricoles source Agreste Département et sur les 6 commune de 1979 à 2010, (Base 100 en 1979) - Source RGA AGRESTE Exploitations autres 120 Exploitations professionnelles 100

80

60 40 20

0 1979 1988 2000 2010

L'une des conséquences directes de cette évolution, c'est l'impact économique mais également social puisque le nombre de personnes travaillant sur les exploitations a lui aussi très fortement chuté, passant de 151 en 1979 à moins de 44 en 2010 (Cf. Graphique : Evolution du nombre d'UTA7 entre 1979 et 2010). Evolution du nombre d'actifs agricoles (UTA) entre 1979 et 2010

160

140

120

100 SAINT-DENIS-CATUS NUZEJOULS 80 MECHMONT 60 MAXOU

40 CATUS

BOISSIERES 20

0 UTA en 1979 UTA en 1988 UTA en 2000 UTA en 2010

Ce graphique permet par ailleurs de constater que ces évolutions à la baisse sont relativement homogènes sur l'ensemble des 6 communes. Malgré tout, la chute du nombre d'actifs agricoles est particulièrement prononcée sur les communes de Boissières, Maxou et Saint-Denis-Catus alors qu'elle est bien plus modérée à Mechmont et à Nuzéjouls. La commune de Catus fait exception à cette tendance avec une diminution très modérée du nombre d’exploitations et d’actifs. Cette évolution à la baisse de l'activité agricole dans son ensemble se retrouve sur une grande partie des 30 communes du territoire du Grand Cahors. Ce déclin peut en partie être expliqué par les motifs suivants :

7 Une unité de travail annuel (UTA) est la quantité de travail d'une personne à temps complet pendant une 42 année. Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté . Une grande hétérogénéité des sols avec la présence de vastes espaces peu propices à la mécanisation, et avec une qualité agronomique faible (Cévennes, zones karstiques, …). . Une structure des paysages marquée de nombreux versants très prononcés qui laissent peu d'îlots homogènes de grandes surfaces et qui morcellent le territoire agricole. . La présence historique de très petites exploitations agricoles. Cette organisation des exploitations a des conséquences à la fois sur le morcellement des propriétés agricoles et du foncier mais également sur la possibilité de transmettre un outil de travail viable économiquement. Les reprises familiales d'exploitations ont ainsi été très peu nombreuses. . Une structure de la population agricole qui, comme dans de nombreux secteurs d'activités, a subi une phase de transition importante avec la génération du baby boom qui arrive ou est arrivée à l'âge de la retraite. . L'absence de spécialisation de l'activité agricole, notamment dans des productions à forte valeur ajoutée (tabac, vigne, élevages hors sol, …). . Enfin, un environnement social et économique agricole peu dynamique qui, du fait du contexte décrit ci-dessus et du contexte agricole en général, n'a pas su engendrer de vocation ou de développement ces dernières années. Les conséquences de cette situation sont importantes tant d'un point de vue économique que social sans oublier celui environnemental. Tout d'abord, une part des surfaces exploitées a perdu sa vocation agricole, en partie par le développement de l'urbanisation, mais surtout par l'abandon ou la "privatisation" du foncier (morcellement du foncier en exergue). Ce phénomène a engendré une évolution vers la fermeture des paysages avec des conséquences sur la diversité des habitats naturels et sur l'augmentation des risques liés aux feux de forêt. Cette mutation du paysage est fortement perçue par la population et par les exploitants eux- mêmes. La diminution de l'activité l'agricole sur le territoire est très significative, et se traduit notamment au niveau économique.

L’évolution du territoire et de l’agriculture par l’analyse de photos aériennes : Afin d’avoir une approche plus précise de l’évolution des terres agricoles, une analyse de l’utilisation de l’espace dans un passé relativement proche a été effectuée sur la base de photographies aériennes en complément des entretiens réalisés avec les agriculteurs du territoire. Afin d’avoir un recul suffisant sur cette évolution et une couverture homogène des communes concernées, la campagne de photos réalisées par l’IGN en 1957 a été choisie. Ainsi l’ensemble des surfaces effectivement exploitées, identifiables sur ces prises de vues, ont été cartographiées en complément des surfaces encore utilisées aujourd’hui par l’agriculture. Toutefois, certaines surfaces qui représentent un intérêt agronomique très faible ou une pente trop importante comme les secteurs de Cévennes n’ont pas été identifiés comme zone agricole.

Exemple de l’évolution du territoire et de l’agriculture sur la commune de Lherm entre 1960 (à gauche) et 2013 (à droite) :

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Cette photo-interprétation n’a pas pour ambition d’être totalement exhaustive ni précise quant à l’intérêt agronomique des parcelles. Elle a toutefois permis d’identifier les espaces qui ont une réelle valeur agricole et qui ont été délaissés par l’agriculture depuis environ 50 ans. Parmi ces surfaces, nous retrouvons une part qui a été utilisée pour le développement urbain ou pour la réalisation d’aménagements à vocation économique (carrières, étangs et zones de loisirs, …). Mais la plus grande majorité de ces espaces sont des zones qui se retrouvent boisées du fait de l’abandon de l’exploitation par le pâturage ou la mise en culture. Ces surfaces peuvent donc être considérées comme des espaces agricoles à part entière, qu’il convient de prendre en compte dans la réflexion sur l’aménagement et le développement des communes et plus particulièrement dans les projets de zonage des futurs PLU.

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Les surfaces agricoles dites «anciennes», c’est-à-dire qui ne sont plus exploitées aujourd’hui, représentent, selon les communes, entre 17 et 25% de la surface agricole totale, soit une moyenne de 80 ha par commune. Mais les écarts entre communes sont très importants dans ce secteur puisque cette surface varie de 27 ha à Mechmont à près de 190 ha à Catus.

Ces surfaces sont composées par plusieurs types de parcelles : . des ilots entiers qui correspondent à des anciennes exploitations, localisés autour de hameaux aujourd’hui sans activité agricole (Péchibre à Boissières, Métairie Basse au Sud de Catus) ; . des parcelles enclavées et morcelées au sein de vastes unités agricoles (Nord de Terrié à Catus, Pech Poubot à Saint-Denis-Catus) ; . des parcelles souvent moins productives situées en périphérie des espaces agricoles actuels (Secteur du Mas d’Astit à Boissières) ; . des zones peu accessibles et/ou très morcelées comme dans les vallées et les combes (Maxou, Catus, Saint-Denis-Catus) ; . des parcelles qui ont également été plantées pour la production sylvicole en peupliers dans les vallées (vallée du ruisseau de Boissières ou de Calamane), ou en résineux sur les plateaux (Pech au Sud de Salvezou à Catus).

Parmi cette estimation de quelques 480 ha perdus pour l’activité agricole, une proportion importante d’environ 27% (soit 128 ha) a été utilisée pour la construction mais aussi et surtout pour la création d’aménagements. On retrouve ces surfaces autour des bourgs et des hameaux, autour des exploitations (principalement pour la construction de bâtiments agricoles) et dans des zones où se sont développées d’autres activités (carrières, étangs). La commune la plus concernée par cette consommation de foncier est Catus avec 40 ha qui correspondent à de nombreux secteurs mités par l’urbanisation mais aussi de vastes zones dédiées à des activités touristiques (Lac Vert) ou à d’autres activités économiques (ZAC des Matalines, carrières). Mais proportionnellement à la taille totale de la commune et à sa surface agricole actuelle ce phénomène n’apparaît pas comme excessif. Deux autres communes ont également connu une régression assez significative de leur espace agricole, il s’agit de Saint-Denis-Catus, concernée par de vastes carrières et Boissières avec de nombreux secteurs urbanisés. A Maxou et surtout à Mechmont, le foncier agricole a peu évolué avec une perte d’espace agricole comprise entre 10 et 7 %. Sur la commune de Nuzéjouls, le nombre d’hectares consommés par l’urbanisation ou délaissés est là encore relativement faible (respectivement 18 et 20 ha), mais l’urbanisation de certaines parcelles, notamment celles localisées sur le vaste plateau au Sud de la commune, a créé un véritable mitage de l’espace agricole.

Exemples de constructions récentes en bordure d’espaces agricoles

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Les exploitants, leurs exploitations et leur devenir : Une enquête a été réalisée auprès de 30 agriculteurs en activité, répartis dans 11 sociétés (8 GAEC et 3 EARL) et 9 exploitations individuelles dont 3 ont une double activité. Malgré la recherche d'un échantillon aussi large que complet, les données présentées ci-dessous ne peuvent pas être considérées ni comme exhaustives, ni comme généralisables dans le temps. Ces exploitations ne sont pas réparties de manière très hétérogène sur l'ensemble du territoire. 8 ont leur siège social sur la commune de Catus et 5 sur Mechmont alors qu’il n’y a qu’une seule exploitation sur chacune des communes de Maxou, Nuzejouls et Saint-Denis-Catus. Une des exploitations enquêtée a son siège social sur Uzech, au Nord du territoire d'étude. La part des exploitations sous forme sociétaire (GAEC, EARL) est importante. Elle explique en partie la manière dont les entreprises ont évolué (agrandissement, présence de plusieurs productions sur une même exploitation) et surtout la manière dont elles se renouvellent avec le plus souvent, l'installation d'un enfant avec ses parents dans une même exploitation. Cf. "Cartographie des sièges d'exploitation par type de production et des surfaces agricoles des exploitations"

La population agricole, bien qu'étant peu nombreuse, est relativement jeune. L’âge moyen des exploitants est de 45 ans alors que la moyenne départementale est de 48 ans. La répartition par classe d'âge montre bien une part importante des moins de 40 ans. Par ailleurs, les agriculteurs plus âgés (plus de 50 ans) ne représentent qu'un tiers des agriculteurs et sont souvent dans des exploitations sous forme sociétaires avec leurs enfants. Dans un avenir proche, il est probable que le nombre d'agriculteurs va "naturellement" diminuer (départs en retraite des 6 exploitants de plus de 55 ans), mais les exploitations en place, bien que peu nombreuses, devraient se maintenir. Il est même envisagé l'installation de 2 nouveaux agriculteurs dans les années à venir sur des entreprises déjà existantes. Dans cette optique, ces 2 exploitations sont à la recherche de foncier agricole et ont des besoins de construction de bâtiments agricoles (bergeries, chèvrerie, hangars, …). La majorité des autres exploitations (13) sont elles aussi dans une dynamique de développement de leur activité avec des projets d'agrandissement des troupeaux, de reprise de foncier ou de construction de bâtiments. Sur 4 d’entre elles, une installation est en projet en cours notamment à Catus et Mechmont. Pour les autres exploitations (7), elles sont professionnellement stables avec souvent des investissements importants déjà réalisés, notamment sur des bâtiments, ou des installations récentes qui ont nécessité l'agrandissement et la modernisation des structures. Seul, un

exploitant arrive à l’âge de la retraite sans succession connue. 46

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Cf. " Cartographie de la dynamique des exploitations "

Les productions agricoles : La production agricole de ces communes a toujours été et reste encore aujourd’hui basée sur l’élevage. La plupart des exploitations ont plusieurs troupeaux, permettant une diversification des productions. Ce mode de production est rendu possible par le fonctionnement en mode sociétaire et la présence d'une main d'œuvre importante sur l'exploitation. Sur les 20 exploitations enquêtées, on dénombre diverses productions. La majorité reste assez classique avec des troupeaux de bovins mixtes soit sur une production, soit mixte (bovin lait/bovin viande) avec 2 troupeaux uniquement en bovin lait. 4 sont dédiées à l’élevage, situées plutôt sur frange Est (Maxou et Mechmont) et spécialisées en ovins. Sur ces productions, 7 s’inscrivent dans des filières de qualité en viande (label rouge « Agneaux du Quercy ») et 1 est en agriculture biologique. A noter qu'une exploitation a développé une activité viticole en AOC Cahors sur la commune de Nuzéjouls, seule commune du territoire avec Catus faisant partie de l'aire d'appellation. (cf. Cartographie des sièges d'exploitation par type de production et des surfaces). Les troupeaux sont de tailles modestes, de l’ordre de 30 à 40 équivalents bovins (unité gros bétail) excepté une exploitation en société à Saint-Denis-Catus qui gère un troupeau de taille importante (de l’ordre de 140 équivalents bovins). Sur la commune de Catus, d’autres types d’élevages se sont également développés ces dernières décennies, et plus particulièrement la production de palmipèdes gras et de volailles. Ces productions sont présentes sur 2 exploitations spécialisées qui réalisent notamment de la vente directe sur site. Une exploitation située au nord de cette même commune est, elle, spécialisée en production porcine sous label de qualité. 47

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Cette diversité d’élevage se traduit naturellement par l’existence de bâtiments nécessaires au bon déroulement des activités : stabulation, silo, fosses, atelier de transformation, stockage. Ainsi, on dénombre 54 bâtiments où s’appliquent des règles de réciprocité par rapport aux habitations de tiers. La majorité de ces bâtiments sont soumis au Règlement Sanitaire Départemental (46) avec des distances d'inconstructibilité à respecter de 50 mètres. 8 bâtiments d'élevage, sont soumis au régime des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement avec des distances de 100 mètres. Ces bâtiments sont implantés à proximité des sièges d'exploitations et la plupart sont relativement isolés du reste de l'urbanisation. Les parcs liés aux productions de volailles et de palmipèdes autour desquels s’appliquent des périmètres de réciprocité de 50 mètres ont également été pris en compte.

Ces élevages nécessitent de vastes surfaces pour les épandages, et, là aussi, des règles de distance viennent régir ce type de pratiques afin qu’aucun conflit de voisinage ne voit le jour. 8 exploitations ont déclaré des surfaces sur le territoire dans leur plan d’épandage pour une surface de 212 ha. Mais une large part des surfaces exploitées en culture annuelle et même en prairie sont concernées par des épandages en plus de ces surfaces identifiées. Ces terrains sont particulièrement importants pour les éleveurs concernés. En effet, ces derniers épandent les engrais de ferme en respectant des distances réglementaires vis-à-vis des habitations de tiers notamment. Il est donc essentiel de les préserver afin de maintenir l’équilibre des activités agricoles ; il ne faut pas développer l’habitat à proximité immédiate de ces surfaces épandables. Les exploitants du territoire sont particulièrement conscients de ces risques et une certaine pression se fait déjà ressentir au travers de la population (pression du foncier constructible, nouveaux arrivants).

La vigilance est donc de mise quand il s’agit de définir des zones constructibles ; les pratiques 48

agricoles peuvent facilement être source de discorde et autres désagréments. Page

Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté Cf. "Cartographie des bâtiments d'élevages et des surfaces épandables"

En lien avec les exploitations, l’agritourisme est peu développé. Seules deux exploitations ont développé cette activité parallèle avec la création de gîte rural mais aussi de vente directe.

Les surfaces agricoles : Cf. "Cartographie des sièges d'exploitation par type de production et des surfaces" Les principales caractéristiques du foncier agricole de ce territoire correspondent à une répartition très liée à la topographie et à un morcellement foncier particulièrement important. Les versants, nombreux et pentus, scindent les unités agricoles en zones linéaires et étroites dans les vallées et les combes, en îlots agricoles entrecoupés de forêt ou de hameaux sur les plateaux ou les lignes de crête. Le foncier est quant à lui extrêmement morcelé, avec notamment un découpage traditionnel en lanières dans les vallées, mais également sur les versants, et un véritable damier de parcelles cadastrales sur les plateaux. Ainsi, la taille moyenne des parcelles cadastrales exploitées par l’agriculture est seulement de 0,45 ha. Cet éclatement des propriétés, issu de l’histoire des différentes successions mais aussi de la géographie des lieux, est aujourd’hui un véritable frein à une utilisation agricole normale des surfaces et représente une contrainte pour la transmission du patrimoine et de l’outil de travail. La production agricole étant basée sur l’élevage, l’ensemble des surfaces sont dédiées à la production de fourrages et de céréales consommées par les troupeaux. Les seules exceptions sont la présence d'un important verger de noyers à Boissières et de nombreuses parcelles en vigne au sud-ouest de Nuzéjouls (10 ha). La répartition des surfaces exploitées est assez atypique sur cette commune. Le développement urbain des dernières

années a fortement morcelé le plateau agricole situé au sud et à l'ouest du bourg. Les parcelles

cultivées sont de petite taille est de plus en plus enclavées entre des habitations. Cette 49 situation devient problématique non seulement par la quantité de surfaces urbanisées mais

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Atelier Sol et Cité Communauté d’Agglomération du Grand Cahors Plan Local d’Urbanisme de MAXOU arrêté aussi par la proximité des habitations avec certaines cultures, notamment la vigne qui nécessite de nombreux traitements. Quelques parcelles de la vallée du Vert sont irriguées, ou du moins irrigables, ce qui constitue un atout essentiel pour certaines productions comme le maïs, mais cette pratique reste très localisée (environ 20 ha). La grande majorité des parcelles agricoles est exploitée sous forme de prairies qui occupent près de 60 % de la surface des exploitations. Cela reste emblématique des paysages agricoles du territoire. Les terrains les plus intéressants d’un point de vue agronomique, dans les vallées et sur certains plateaux (Catus, Nuzéjouls, Mechmont et Saint-Denis-Catus), accueillent plus favorablement des céréales à paille ou du maïs destinés à l’alimentation du bétail. Ces productions, réalisées sur de petites parcelles, ne représentent que 15% de l’assolement. La vallée du Vert qui est très agricole représente un véritable atout pour l’agriculture locale. Même le découpage foncier y est très important ; la topographie, la qualité des sols et la possibilité d’irriguer en font une zone déterminante pour la production. Un projet de réalisation d’un réseau d’irrigation est en cours dans le secteur et permettrait notamment de sécuriser la ressource en eau dans cette vallée. Cette perspective pourrait permettre le développement de productions à forte valeur ajoutée et de conforter les exploitations (tabac, semence, maraîchage, …) Enfin, de vastes surfaces de landes, de pelouses et de bois sont utilisées pour le pacage des troupeaux. Ces parcours, qui sont clôturés et entretenus, sont une ressource non négligeable de fourrage et participent largement au maintien des paysages. Ils occupent les espaces les moins productifs répartis sur les plateaux et ce jusque dans des versants abrupts (vallées du vert, nord de Nuzéjouls, nord-ouest de Catus) et représente 16% de la surface exploitée. Suite aux enquêtes réalisées, ce sont au total 2 100 ha qui sont exploités par des agriculteurs, soit seulement 30% de la surface totale des 6 communes qui est dévolue à l'activité agricole. Cette proportion est assez variable d’une commune à l’autre et passe de moins de 25% à Maxou à plus de 50% à Mechmont. Mais l’une des caractéristiques remarquables des surfaces agricoles du territoire est qu’une large part est détenue et surtout exploitée ou entretenue par des non agriculteurs, ou du moins par des exploitants dont l’activité agricole est très secondaire. Ainsi, près de 466 ha de surfaces agricoles, et notamment de prairies, ont été identifiées sur l’ensemble des 6 communes. Même si les enquêtes auprès des exploitants ne peuvent pas être considérées comme exhaustives, l’ampleur de cette surface dénote un réel phénomène de «désappropriation» du territoire. On retrouve ces surfaces principalement dans les vallées des ruisseaux de Calamane, de Maxou et de Brouelles (communes de Maxou et Boissières), dans les combes et les plateaux de Catus, mais également autour du bourg de Boissières. Ces parcelles, qui représentent un réel potentiel de production, sont, pour diverses raisons, exclues des exploitations agricoles classiques. Certaines sont volontairement conservées par les propriétaires, d’autres sont très morcelées et enclavées, tandis que les dernières, en vallée, ont même été plantées en peupliers. Dans les autres communes (Mechmont, Nuzejouls et Saint-Denis-Catus) la pression agricole sur le foncier est bien réelle. C'est particulièrement vrai sur Mechmont qui est assez atypique sur ce territoire avec une forte densité d'exploitation, une population agricole jeune (3 installations réalisées ou en cours) et une très forte proportion de surfaces exploitées.

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Vastes zones de prairies sur les plateaux Prairies et culture de maïs dans la vallée du Vert

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Les bâtiments agricoles : L’enquête a permis de recenser 176 bâtiments sur les exploitations agricoles. Bien entendu, on retrouve bon nombre de maisons d’habitation, qui servent à l’exploitant et à sa famille proche, auxquelles se juxtaposent bâtiments d’élevage, ateliers et autres dépendances liés aux activités agricoles (hangars, granges, …). Parmi ces derniers, 102 d’entre eux garderont une vocation agricole à moyen terme. Il existe 18 projets en voie de réalisation ou potentiels, concernant des bâtiments ayant pour vocation d'accueillir une activité agricole. Il s'agit de projets de rénovation et/ou d'agrandissement de structures existantes, mais aussi et surtout de projets de constructions et notamment de construction de bâtiments d'élevage. Ces projets doivent donc être pris en compte dès à présent dans le cadre de l'élaboration du document d'urbanisme. Il existe également 12 projets de reconversion ou d’aménagement de bâtiments existants pour de l’habitat saisonnier (gîtes) ou à l’année.

Synthèse : diagnostic agricole A l’échelle multicommunale : Sur ce vaste territoire, le contexte de l’activité agricole est particulièrement délicat : -le type de sol et la géographie sont peu propices à l'activité agricole, -le foncier et les structures d'exploitations sont très morcelés, -les productions sont peu spécialisées et peu orientées sur de la forte valeur ajoutée. Par ailleurs, le nombre d'exploitation a très fortement diminué sur l'ensemble du territoire. Aujourd'hui, la situation est assez hétérogène sur les 6 communes. Certaines n'ont plus qu’une ou deux exploitations en activité avec des surfaces qui échappent de plus en plus aux agriculteurs (Maxou, Boissières). D'autres ont maintenu plus d'exploitations qui exercent une pression forte sur le foncier (Mechmont, Catus) et où la concurrence avec l'urbanisation est de plus en plus prégnante (Nuzéjouls, Catus). Les projections envisageables dans un futur proche montrent que la présence agricole, bien que relativement faible, restera bien présente et nécessitera le maintien du potentiel de production. Le document d'urbanisme en cours d'élaboration devra s'attacher à prendre pleinement en compte les outils de production existants (foncier, bâtiments) mais devra aussi permettre de préserver le potentiel de production dans son ensemble qu’il soit utilisé aujourd’hui ou non. Cette logique est un préalable nécessaire à l'installation de futurs agriculteurs sur le territoire. En marge du PLU, il semble envisageable d'accompagner des projets d'installations possibles sur le territoire. Ces démarches devraient par ailleurs être couplées avec une politique forte de mobilisation et de mise à disposition du foncier, notamment dans les vallées et dans les secteurs où la production est encore possible sans passer par des travaux importants de réouverture des milieux. Dans le cadre de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, il paraît important de : - préserver les unités agricoles et éviter le mitage par l'urbanisation pour conserver le paysage et maintenir l’activité agricole (distances aux habitations de tiers, épandage) ; - permettre aux exploitations en place de maintenir et de développer leur outil de production (construction, agrandissement de bâtiments) ; - permettre la rénovation du bâti agricole en habitation quand cela ne remet pas en cause l'activité agricole environnante.

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b. A l’échelle de Maxou :

Selon les données du diagnostic agricole réalisé par l’ADASEA en 2013, Maxou ne compte plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège sur la commune alors qu’il y en avait 14 en 2000 selon les données du recensement agricole.

La production agricole à Maxou est essentiellement basée sur l’élevage ovin et équin. Ainsi, la surface agricole est surtout utilisée sous forme de prairies et de parcours. Il en résulte un besoin adéquat de surface avec des règles de distance par rapport aux habitations afin d’éviter les conflits d’usages et de voisinages.

En 2013, 295 hectares sont utilisés pour l’activité agricole (dont 136 hectares déclarés à la PAC), soit 23,4% du territoire communal. 42 hectares utilisés en 1960 pour l’activité agricole ne le sont plus aujourd’hui, soit du fait de leur abandon (28 hectares), soit du fait de l’urbanisation (14 hectares).

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Synthèse : diagnostic agricole A l’échelle de Maxou: Dans le cadre de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, il paraît important de :  préserver les unités agricoles et le potentiel de production en stoppant le mitage des terres agricoles et l’artificialisation des sols par l'urbanisation ;  permettre aux exploitations en place de maintenir et de développer leur outil de production (construction, agrandissement de bâtiments, cohabitation avec les lieux habités) et/ou de le transmettre ;  permettre la rénovation du bâti agricole en habitation quand cela ne remet pas en cause l'activité agricole environnante (changements de destination autorisés sous conditions) ;  permettre aux agriculteurs de diversifier leur activité.

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5. ANALYSE PAYSAGERE

a) A l’échelle multicommunale :

L’entité paysagère de la Bouriane : Le territoire fait partie de l’entité paysagère de la Bouriane. Cette appellation englobe la châtaigneraie occidentale de -le-Gélat, le Frau de Lavercantière et s’arrête aux limites physiques imposées par la RN20 et la rivière du Lot.

Périmètre de la Bouriane

La diversité des sols au sein de cette entité est à l’origine d’une mosaïque de paysages : - Les paysages de combes avec des versants boisés pierreux ou rocailleux et le fond de combe légèrement incurvé, nu et désert, ouvert par les cultures ou à demi-refermé par des friches. - Les paysages de clairière et de châtaigneraie sont composés d’aires de défrichement sur un plateau ou dans une dépression. - Les paysages de sous-bois, pendant du paysage des clairières, sont occupés par des chênaies et des châtaigneraies. - Les paysages des mosaïques agricoles et des potagers de plein champ. - Les paysages de causses qui se déclinent en landes boisées, en pelouses sèches piquetées de genévriers ou en secteurs plus agricoles compartimentés par des vestiges de murets. - Les paysages des lacs de loisirs. - Les paysages des carrières.

La Bouriane est déclinée en plusieurs sous-entités dont les vallées principales, les secteurs caussenards et ceux relevant de la châtaigneraie. Ils sont distingués de la manière suivante : 56

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- La vallée du Vert qui se distingue par un vaste réseau de canaux qui circulent à travers les jardins. - La vallée de la Masse est partiellement établie dans une faille et, de ce fait, elle est la plus hétérogène des vallées du point de vue des reliefs et des ambiances. - Les paysages du secteur de Lavercantière englobent une mosaïque de paysages situés au centre de la Bouriane. Les plantations ordonnancées de résineux alternent avec les taillis de châtaigniers et les landes en friches, les prairies et les cultures enfermées par la progression des bois, le paysage ouvert et riche des mosaïques agricoles et les pelouses et landes caussenardes. - La vallée du Céou présente un système de petites terrasses à la façon des grandes vallées caussenardes. - La vallée de la Thèze composée de petites corniches et dont l’originalité tient à la silhouette pittoresque de ses calcaires dolomitiques. - La châtaigneraie occidentale depuis l’Ouest de la vallée de la Masse. - La petite Bouriane et ses prolongements cumulant petits vallons agricoles ou marécageux et clairières.

Un territoire situé entre plateaux et plaines alluviales : Les communes du groupement sont situées au nord de la rivière Lot. Nuzéjouls et Boissières se trouvent à un peu plus de cinq kilomètres de la rivière alors que Mechmont est à dix. Les communes du nord, Saint-Denis-Catus, Mechmont ainsi que Catus, sont traversées par un affluent important, le Vert. Les trois autres abritent un réseau complet de petits ruisseaux se déversant dans le Lot (Ruisseau de Calamane, Ruisseau de Rouby, etc.). Ainsi, les centres-bourgs de toutes les communes se situent à proximité de ces cours d’eau, en fond de vallée (Boissières, Catus, Maxou et Saint-Denis-Catus) ou sur les pentes des versants environnants (Mechmont et Nuzéjouls), alors que certains hameaux sont implantés plus en altitude. Les nombreux hameaux et groupements de maisons constituant les communes sont donc principalement situés entre fonds de vallées, monts, pentes douces et traits de crêtes.

Point de vue sur le centre-bourg de Catus inséré en fond de la Vallée du Vert Altitudes et réseau hydrographique

Les rivières creusées dans le relief lotois donnent au paysage local un caractère vallonné formé de pentes généralement peu abruptes. Les altitudes varient cependant de plus de 230 mètres : le point le plus bas de Nuzéjouls se situe à moins de 150 mètres d’altitude alors que les points culminants de Maxou et Mechmont ont une altitude supérieure à 380 mètres. Enfin, quelques petits causses rendent certains espaces rocailleux et accentuent les pentes aboutissant dans les fonds de vallée.

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Le paysage local est donc varié par définition. On y retrouve une alternance de petites plaines alluviales et de plateaux s’élevant de plus en plus fortement en allant vers l’est. Ces éléments de relief sont reliés par des vallées aux pentes majoritairement douces

Un paysage fait de bois et de terres agricoles8 : Le territoire des 6 communes se situe au sud-est de la Bouriane, un territoire de transition entre Périgord et Quercy. Les différences d’altitude, la proximité d’un cours d’eau, la nature contrastée des sols ou encore le degré des pentes sont des éléments ayant façonné un paysage local varié.

Le paysage est un élément du patrimoine, produit au cours des siècles à la fois par des facteurs naturels et humains, et porteur de l’identité du territoire. A l’instar des différents marqueurs paysagers (pech, combe, etc.), le patrimoine bâti tels les églises, les gariottes, les fours à pain ou les châteaux constituent des points de repères remarquables qui contribuent à mettre en valeur le paysage : qualité architecturale des différents sites, point de vue sur un clocher d’église, etc.

8 Données issues de Paysages du Lot, identités, diversités, évolutions, une étude du Conseil d’Architecture, 58 d’Urbanisme et de l’Environnement du Lot publiée en décembre 2009 Page

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Les diverses spécificités du paysage sont visibles aux différents étages des nombreuses pentes disposant généralement d’une faible inclinaison. Les vallées du Vert et du réseau de petits ruisseaux isolent tour à tour des plateaux dont le sous-sol peut être calcaire, et rappeler la proximité des Causses, ou à dominante sableuse. Quelques versants abrupts et caussenards disposent d’une végétation éminemment clairsemée. Cependant, le territoire est extrêmement vert. Le groupement de communes offre donc un espace vallonné se partageant entre bois arborés, champs et prairies. Ce dernier a autant été façonné par la nature que par de successives interventions anthropiques. La végétation présente naturellement sur les hauteurs est essentiellement constituée de chênes pubescents et de châtaignais. On y trouve aussi toutes sortes d’arbres et d’arbustes dont la présence peut être liée à l’homme : pins maritimes et autres résineux, pruneliers, cornouillers, fruitiers composant des vergers, etc. L’être humain a effectivement modelé le paysage afin que le territoire lui offre toutes ses richesses. Plantations plus ou moins adaptées à leur milieu, œuvres architecturales aux dimensions et impacts divers, déforestation afin de multiplier les surfaces cultivables et plantations de haies sectorisant les multiples champs cultivés font aujourd’hui entièrement partie du paysage local.

Bois vallonnés et prairies entourant Maxou Entrée de Mechmont

Les fonds de vallée proposent des paysages différents. Les cours d’eau n’ont pas un lit mineur étendu mais le dense réseau de ruisseaux alentours rend les crues relativement fréquentes et importantes. De ce fait, les lits majeurs sont larges. Ils offrent des sols fertiles et humides, adaptés à de petites plantations agricoles ou à la confection de jardins fleuris. En certains points où la largeur de la plaine est importante, ces espaces plats sont aussi adaptés au développement de surfaces de loisirs ou de détente. Ces zones ont donc subi une anthropisation précoce fortement visible aujourd’hui. On y retrouve de nombreuses zones urbanisées, bâties ou simplement utilisées par l’homme. Ces fonds de vallée se composent donc d’un fin cours d’eau, d’une ripisylve plus ou moins large, et d’espaces alentours fortement anthropisés.

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Plaine alluviale du ruisseau Espace de détente autour d’un pont de Calamane à Boissières sur le Vert à Saint-Denis-Catus

Que ce soit en fond de vallée, sur les légères pentes ou en haut des plateaux, le paysage est dû et hérité de l’aménagement humain. Hormis le bâti, les éléments paysagers anthropisés observables à grande échelle sont essentiellement composés de champs cultivables et de prairies permettant le pâturage des troupeaux. Paysages agricoles à Maxou Champs bocagers, prairies enherbées et terres agricoles issues du déboisement des massifs forestiers alentours sont largement hérités du passé et modifient considérablement le paysage observable dans le groupement de communes.

Géographiquement, les grands espaces à dominante agricole se situent dans les zones où les altitudes sont les plus élevées, sur les plateaux de chaque commune. Ils sont localisés sur des espaces plats ou ayant une déclivité limitée. L’essor de l’agriculture intensive en altitude a été possible grâce au développement de techniques permettant de transporter des quantités importantes d’eau en ces lieux qui n’en disposaient pas auparavant. Ces grands espaces agricoles sont souvent issus de la déforestation des bois initialement présents, déforestation ancienne ou plus récente. Cette dernière fût effectuée soit en rognant les parties des bois qui se trouvaient à proximité des champs existants, soit en déboisant des espaces à l’intérieur même des forets. Le paysage se compose donc souvent à ces endroits d’une succession de champs, de prairies et de bois.

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Répartition des grands paysages : boisés et agricoles

b) A l’échelle de Maxou :

Territoire de Causse, la commune se dessine sur un plateau, entaillé par deux petites vallées des ruisseaux de Brouelles et de Maxou. Ainsi, la répartition des terres est équilibrée, les plus riches dans les bas-fonds et le reste plus propice à l’élevage sur la partie Causse. Le relief est souligné par les masses boisées qui occupent systématiquement les coteaux laissant apparaître les vallées et les différents plateaux. Le paysage est en constante évolution, la déprise agricole et les modifications des modes de vie ont entraîné la fermeture des paysages.

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Alternance d’ambiances paysagères : Vue sur le paysage ouvert des terres agricoles, prairies et landes qui se heurtent au loin aux massifs boisées (pechs)

Le territoire communal est situé dans l’entité paysagère de la Bouriane. Maxou est représentative des paysages de Causse : ils se déclinent en landes boisées, en pelouses sèches piquetées de genévriers ou en secteurs plus agricoles compartimentés par des vestiges de murets. Les motifs emblématiques de la Bouriane identifiés sur la commune sont liés à une topographie vallonnée, la présence des cours d’eau, les masses boisées et les clairières agricoles.

Le territoire communal est divisé en sous-unités paysagères :

- Les plateaux avec leurs Mas : Les plateaux sont caractérisés par un modelé topographique tenu, couvert de pelouses sèches. Les combes y sont également sèches. La végétation au sein de cette sous-unité paysagère est caractéristique des pelouses arides. Enfin, les Mas (Mas de Poux, Mas de la Combe, Mas de Mancio, Mas de Lapeyre, etc.) ponctuent ces paysages par des groupements de volumes bâtis importants. Les cazelles et les murets de pierres sèches viennent aussi agrémenter le paysage.

- Les fonds de vallées bocagers : Ils constituent des havres de paix et de fraîcheur en contraste avec les prairies sèches des plateaux. Les fonds de vallées sont remarquables par la présence tenue d’une trame bocagère.

- Les versants et les pechs boisés : Ils sont le socle des autres parties du territoire venant ponctuer le paysage. Il y a très peu d’unités bâties au sein de cette sous-unité paysagère qui permet de faire le lien entre les plateaux et les fonds de vallées. Les versants et les pechs boisés isolent certains mas du reste du paysage communal. En outre, ils constituent avec les plateaux recouverts de leurs prairies sèches, l’essentiel de l’identité caussenarde des paysages de Maxou.

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- Les foyers anciens d’habitat groupé : Le centre-bourg de Maxou, Brouelles et Les Carrières sont implantés en pied de pente et en fond de vallon. Le foyer ancien de Brouelles a une valeur paysagère significative du fait de l’écrin naturel et d’une organisation spatiale liant l’agriculture (fond de vallée) au bâti groupé.

 Les vues sur le grand paysage : Elles sont nombreuses et font la particularité du territoire de Maxou du fait de sa topographie chahutée. Dès que l’observateur se positionne sur les bords des plateaux, qui représentent un linéaire important sur tout le territoire, un large panorama s'offre à lui, avec les perspectives sur les vallées des ruisseaux de Brouelles et de Maxou, les paysages vallonnés et boisés des plateaux. Certains ont implanté leurs habitations sur ces crêtes pour profiter de ce paysage et de l'espace ainsi offert. Le côté ouest de la vallée paraît par contre plus encaissé, avec le lac inséré dans son écrin de verdure. Les enjeux de covisibilité sont donc très présents sur l’ensemble de la commune.

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Synthèse : paysages A l’échelle multicommunale : Les paysages, qu’ils soient naturels ou anthropisés, sont des vecteurs essentiels pour l’attractivité d’un territoire et les témoins d’une certaine qualité de vie. C’est une mosaïque d’entités paysagères (Vallée du Vert, de la Masse, paysage caussenard, espaces forestiers, etc.) qui composent et constituent l’identité du territoire multicommunal. L’enjeu du PLU réside dans sa capacité à prévoir et à programmer un développement respectueux et harmonieux au vue de la qualité des paysages agricoles et naturels du territoire. En ce sens, le PLU pourra protéger et valoriser les masses boisées caractéristiques des paysages (Combes, Pechs, etc.), les points de vue, les ripisylves des cours d’eau, le patrimoine bâti et architectural remarquable en recherchant prioritairement une urbanisation en continuité de l’existant et en cohérence avec les limites paysagères et naturelles.

A l’échelle de Maxou: Maxou bénéficie d’un cadre paysager de grande qualité marqué par son relief, la diversité de ses paysages et la présence des deux petites vallées des ruisseaux de Brouelles et de Maxou de qui structurent le territoire communal. Les cours d’eau représentent un patrimoine et un enjeu paysager, faunistique et floristique important pour la commune. Il est nécessaire de les valoriser et de veiller à leur entretien. La densification des espaces déjà bâtis et le développement de l’urbanisation devront prendre en compte les enjeux paysagers de la commune en veillant au maintien du paysage agricole et naturel afin d’éviter une banalisation des paysages.

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6. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET TRAMES VERTES ET BLEUES

L’Etat Initial de l’Environnement (EIE) a été réalisé à l’échelle multicommunale des communes de Boissières, Catus, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus.

Ce rapport est joint en annexe du présent rapport de présentation.

L’EIE aborde toutes les thématiques relatives à l’environnement et aux trames vertes et bleues : - Climat, - Energie et gaz à effet de serre, - Qualité de l’air, - Carrières et ressources minérales, - Ressource en eau, eau potable, - Assainissement, - Paysages, - Biodiversité et Trames vertes et bleues, - Agriculture, - Patrimoine bâti, - Gestion des déchets, - Nuisances sonores, - Risques naturels et technologiques, - Aménagement numérique.

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Synthèse de l’Etat initial de l’Environnement de Maxou :

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Trame Verte et Bleue à Maxou :

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7. ANALYSE URBAINE : DEPLACEMENTS, LOGEMENTS, FORME URBAINE ET ARCHITECTURE TRADITIONNELLE

LES DEPLACEMENTS

a) A l’échelle multicommunale :

« Le véritable déficit en matière de démocratie urbaine entre la ville et la ruralité, ce sont les modes de déplacement ».

Ossature des voies : un territoire proche des axes de transit :

Hiérarchisation des infrastructures viaires

L’axe le plus structurant du département du Lot est l’autoroute A20. Cette voie longitudinale nord-sud relie Brive-la-Gaillarde à Montauban, en passant par le chef-lieu de département Cahors, et à une échelle plus large Paris à Toulouse. Le groupement de communes se situe à quelques kilomètres à l’ouest de cette autoroute. L’échangeur le plus proche, le n°57 de Cahors Nord, est accessible en 10 à 20 minutes selon la commune de départ.

Les communes du groupement les plus proches de Cahors se situent à moins de 15 kilomètres de la préfecture. Les RD 820 et 811 permettent de relier les communes du territoire d’études à 69

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Cahors en 15 minutes pour les plus proches et 35 minutes pour les plus éloignées. Excepté l’autoroute, ces axes représentent les infrastructures viaires les plus importantes à proximité du groupement. La RD 811, au sud de Nuzéjouls, est distante d’environ 4 km du centre-bourg de cette commune. De son côté, la RD 820 longe les communes de Maxou et de Mechmont sur leurs parties Est. La RD 820 permet de rejoindre Gourdon via la RD 704, Souillac puis Brive-la-Gaillarde depuis Cahors. La RD 811 relie la préfecture à Fumel puis permet de rejoindre Villeneuve- sur-Lot et Marmande.

La structure des voies internes au groupement s’organise selon trois typologies principales : - La RD 820 est la seule route principale et est utilisée tant pour la desserte locale des habitants du groupement que pour le transit. Traversant Cahors, elle relie Brive-la-Gaillarde à Montauban. C’est la seule « Route à grande circulation » traversant le territoire. Elle supporte un trafic journalier conséquent, de plus de 4 500 véhicules au nord du groupement à près de 7 000 en se rapprochant de la préfecture, trafic composé de véhicules de tous gabarits. - La croix représentée par les RD 12 et 13, axes majeurs nord-sud et est-ouest du réseau secondaire, est accompagnée par le reste du réseau départemental. Ces routes permettent de relier la totalité des bourgs entre eux, mais aussi de rejoindre le réseau principal et les villes voisines. Le chef-lieu de Catus est notamment accessible grâce à ce réseau. Ces axes sont aussi connectés à l’ensemble du réseau communal. - Une multitude de routes communales et communautaires permettent de se déplacer à l’intérieur des communes. Il s’agit essentiellement de voies de desserte permettant d’accéder aux nombreux hameaux mais aussi aux habitations isolées. Ce réseau présente peu de

continuités. Il est historiquement implanté de manière pragmatique : les corps de ferme étaient

localisés auprès ou au milieu des champs et à proximité des voies de communication. Le 70 nombre important de fermes présentes avant le fort exode rural subi par le territoire et qui

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furent localisées selon ce mode opératoire ont engendré le développement d’un dense réseau de routes de petite envergure partant des voies plus importantes et se terminant à l’endroit où se trouvaient les corps de ferme. Enfin, il est à noter que de nombreuses voies communales ainsi que certaines routes secondaires affichent de mauvaises conditions de circulation ainsi que des dégradations importantes. Le gabarit insuffisant de certaines chaussées et la faible qualité des revêtements ne permettent pas de garantir la sécurité des automobilistes en tout point sur le territoire des six communes. Ces aspects devront être pris en considération dans les choix d’urbanisme pour le développement futur du territoire (accès, sécurisation des croisements, coût financier pour la rénovation des infrastructures viaires, etc.)

D109 à Nuzéjouls à hauteur de Mas de Ponsot : la D9 à proximité de l’entrée Est du centre-bourg de chaussée est étroite et ne présente aucun accotement. Boissières : la chaussée est étroite et ne présente aucun accotement.

Les piétons et les cycles : Les communes du groupement sont à dominante rurale. Comme pour la majorité des communes relevant de cette catégorie, les déplacements se font essentiellement par l’intermédiaire de l’automobile. Ainsi, les gens qui s’installent dans ces communes le font dans l’optique d’allier qualité de vie et proximité des services offerts à Cahors via l’utilisation de la voiture. Piétons et cyclistes n’ont accès qu’à de rares voies réservées. Les déplacements à pied ou à vélo ne sont pas facilités aujourd’hui, que ce soit au sein du territoire du groupement ou pour relier les principaux pôles de services et commerces de proximité. Une voie dédiée aux cyclistes existe le long du Lot. Il s’agit de la « Véloroute du Lot ». Elle devrait relier, à terme, la source du cours d’eau se situant dans les Cévennes à Aiguillon où il se jette dans la Garonne par Cahors. Cependant, aucun maillage n’a pour l’heure été envisagé pour permettre aux habitants et aux visiteurs du groupement de communes de relier cet itinéraire. Les six communes possèdent un chemin de randonnée reconnu d’intérêt communautaire bénéfique pour le tourisme local dans la découverte de ces territoires ruraux et de leur patrimoine aussi bien paysager qu’architectural (Le chemin des prieurs à Catus, circuit du Mont à la Belle à Mechmont, etc.). De plus en plus de marcheurs et de cyclistes le serpentent pour leurs loisirs ou leurs activités sportives. Ce phénomène récent prouve que les habitants ne sont pas réfractaires à ces modes de déplacements et ouvre des possibilités et des pistes de réflexion pour les déplacements du futur.

Néanmoins, il paraît difficile d’envisager un développement de la pratique du vélo en dehors des loisirs du fait de la topographie très chahutée du territoire et en raison de l’étroitesse et de 71

l’état parfois médiocre des infrastructures viaires. Page

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Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR)9 : La notion de Plan Départemental de la Randonnée est apparue dès 1974 par une circulaire interministérielle relative à la protection des chemins ruraux. Mais ce n’est que la loi n°83- 663 du 22 juillet 1983 (art. 56 et 57), relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l’Etat, qui institue le Plan Départemental des Itinéraires et de Randonnée (PDIPR) et donne réellement une protection juridique aux chemins y figurant. En France, les activités de randonnée ne cessent de croître et de se diversifier. Selon une enquête de l’AFIT (Agence Française Ingénierie Touristique), 31 millions de français pratiquent la marche à pied de façon occasionnelle ou régulière. Le département du Lot, grâce à de nombreuses richesses patrimoniales dont un réseau conséquent de chemins et de sentiers non revêtus (12 000 km), se prête particulièrement à ces activités. En 2008, l’enquête clientèle réalisée confirme que parmi les différentes activités de loisirs pratiquées par la clientèle touristique lors d’un séjour ou d’un passage dans le Lot, les balades à pied constituent la première activité pratiquée avant les visites de villes ou villages, les visites de monuments et de musées, les foires et marchés, la découverte des sites naturels, des paysages. L’environnement et la beauté des paysages constituent les points forts plébiscités. Le PDIPR a pour objectif de préservé ce riche maillage en garantissant la continuité des itinéraires pour la pratique de la randonnée non motorisée (pédestre, équestre, VTT). Véritable outil pour le développement touristique, ce plan permet de protéger les chemins par leur inscription au PDIPR mais revêt aussi des fonctions géographiques (structuration, richesses et diversité des paysages), écologiques (création de milieux propices à la biodiversité, rôle dans l’écoulement des eaux), et socioculturelles (désenclavement des zones les zones les plus reculées, accessibilité au patrimoine). En 2012, 86% des communes du Lot ont délibéré en faveur du PDIPR. Le kilométrage de chemins ruraux inscrits et donc protégés s’élève à environ 4 900 kms.

Les transports en commun : De la même manière qu’en ce qui concerne les mobilités piétonnes et cyclistes, les communes rurales françaises ne sont pas structurées pour permettre une utilisation notable des transports en commun. C’est effectivement le cas pour le groupement de communes : peu de transports en commun sont disponibles sur son territoire. Il existe deux lignes de bus organisées par le département du Lot qui le traversent. Il s’agit des lignes LRS03-002 et LRS04-001. La première relie Labastide-Murat à Cahors et la seconde Cazals à Cahors.

72 9 Données issues de Lot Tourisme - Agence de Développement Touristique, 2012 Page

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Cartographie des transports en commun dans le Lot :

Source : Conseil Général du Lot

La ligne LRS03-002 dessert Mechmont à deux arrêts au niveau de l’embranchement de la D13 et de la D820. Cette ligne propose un trajet tous les matins du lundi au vendredi en direction de Cahors tandis que le retour se réalise dans l’après-midi le mercredi et en fin de journée les autres jours de la semaine. La ligne LRS04-001 dessert Boissières au niveau de l’Usine et du centre-bourg tous les matins en direction de Cahors. Le lundi, le mardi et le jeudi, deux retours vers Boissières sont prévus depuis Cahors en fin d’après-midi alors qu’il n’y en a qu’un le vendredi. Le mercredi, le retour sur Boissières s’effectue en début d’après-midi. Une autre ligne située à proximité est accessible, mais la rejoindre requiert l’utilisation d’un véhicule motorisé personnel. Il s’agit de la ligne 24 organisée par la région Midi-Pyrénées, qui longe le Lot entre Cahors et Monsempron-Libos et qui dispose d’une fréquence de passage plus importante. Depuis septembre 2014, une Ligne Intercommunale Express, organisée par le Grand Cahors, relie les communes de Catus, (seulement le mercredi pour ces deux communes), Espère, Mercuès et Cahors. Cette nouvelle ligne, située entre 5 et 10 km de la majorité des communes du groupement multicommunal, répond au besoin des habitants du 73

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Nord de l’agglomération qui peuvent ainsi se rendre plus facilement en ville. En desservant les zones d’activités des Grands Camps, et de Regourd, la Ligne Intercommunale Express améliore la desserte d’une centaine d’entreprises et participe ainsi à faciliter les trajets domicile-travail de l’ensemble de leurs salariés.

En ce qui concerne les transports scolaires, le département a mis en place une navette pour les lycées et les collèges. Des navettes communales desservent toutes les communes en RPI pour les écoles primaires et maternelles. Une voie ferrée traverse le territoire sur les communes de Saint-Denis-Catus et Boissières. La gare SNCF située à Saint-Denis-Catus (ligne Paris-Toulouse) n’est plus desservie pour les transports de voyageurs, elle est actuellement privée. Les deux gares les plus proches du groupement utilisées par les voyageurs se trouvent à Cahors, au sud, et à Dégagnac, plus au nord. De même, il existe un service de transport à la demande géré par le Conseil Général du Lot mais les six communes du groupement ne font pas partie de son périmètre d’intervention.

Le monde rural français est fortement défavorisé par un notable déficit de démocratie urbaine vis-à-vis des transports en commun, et ce territoire en est l’expression. La difficulté de proposer un réseau performant pour un nombre restreint de personnes est due au fait qu’il nécessiterait un investissement colossal au regard de sa rentabilité. Face à ce constat d’impuissance, les pistes de recherche à privilégier sont doubles : continuer à développer les transports en commun routiers et surtout développer le covoiturage qui serait une réponse 74

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économique et écologique adaptée au territoire et ne nécessiterait qu’un investissement financier minime. D’ailleurs, afin de faciliter les déplacements, le Conseil Général du Lot a mis en place une plateforme de covoiturage départementale à destination de tous les lotois qui peuvent d’ores et déjà consulter les trajets proposés par les utilisateurs et en présenter de nouveaux en respectant une charte de fonctionnement du service.

La circulation routière : Les habitants et la dépendance au véhicule personnel dans les déplacements domicile- travail : L’automobile est le moyen de transport prédominant au sein du territoire des 6 communes. En 2009, près de 9 actifs sur 10 utilisent leur véhicule personnel pour se déplacer sur leur lieu de travail. L’éloignement sommeil/emplois et la difficulté d’utiliser les transports en commun favorisent le recours à l’automobile. Seuls, 29% des actifs du territoire possèdent leur emploi dans leur commune de résidence. A l’inverse, les deux tiers exercent leur profession dans une commune du département du Lot. Le développement du covoiturage permettra d’atténuer le coût des transports des habitants et l’émission de gaz à effet de serre. En ce sens, la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors réfléchit à la création d’aires de covoiturage sur son territoire notamment sur les communes d’Espère et Crayssac où elles sont envisagées.

Sources : INSEE, RP 1990, 1999 et 2010 75

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L’évolution croissante du nombre de voitures par ménage depuis 1990 est révélatrice d’une dépendance de plus en plus grande des citoyens du territoire vis-à-vis de la voiture. L’automobile constitue le moyen le plus performant et adaptable dont disposent les habitants pour se déplacer à l’intérieur ou vers l’extérieur de leur commune. Ils n’ont très souvent pas d’autre choix que d’utiliser leur véhicule personnel. De ce fait, ils sont nombreux à posséder un ou plusieurs véhicules motorisés.

En effet, en 2010, 92% des ménages possèdent au moins une voiture et 48% au moins deux voitures. Ils étaient 83% en 1990 et 89% en 1999 à posséder au moins une voiture. De plus en plus de ménages ont une voiture et surtout, ils sont de plus en plus à en posséder deux. Le nombre de ménages qui possèdent au moins deux voitures a plus que doublé en 20 ans tandis que le nombre de ménages n’en possédant aucune a diminué de 31% sur la même période. A titre de comparaison, en 2010, seuls 24,6% des ménages de la commune de Cahors possèdent au moins deux voitures et 76,7% au moins une voiture. Au niveau départemental, 87,7% des ménages ont au moins une voiture.

Localisation des pôles de services au sein du département du Lot10

Le Lot compte 49 communes pôles de services (pôles supérieurs, pôles intermédiaires, pôles de proximité) qui offrent une grande variété d'équipements à la population du département. C'est relativement peu, mais cela s'explique notamment par de faibles densités de population dans certaines parties du département (Causses de , Limogne, etc.) où les pôles de services y sont plus rares qu'ailleurs. Ainsi en 2010, 54 % des habitants du Lot vivent dans une des 49 communes pôles de services; c'est bien moins qu'en Midi-Pyrénées (78 %) ou qu’en province (82 %). Néanmoins, en complément à ces communes pôles de services, de nombreux petits villages offrent à la population les services les plus courants, comme une épicerie ou une école primaire. Ainsi le Lot dispose de 396 services pour 10 000 habitants, c'est le taux le plus important des départements de Midi-Pyrénées. Trente-huit communes, dont Catus, sont considérées comme des pôles de services de proximité, offrant au moins la moitié de la gamme de services les plus courants (école primaire, épicerie, médecin généraliste, bureau de poste...). Cette donnée met en exergue le poids important de Catus au sein du groupement des six communes. Catus est la commune qui regroupe le plus d’emplois et de services de proximité au sein du territoire multicommunal. Le département compte aussi sept pôles (Prayssac, Montcuq, Souillac, , Biars-sur-

Cère, et Gramat) de services intermédiaires (collège, supermarché, orthophoniste,

76 10 Eléments repris d’une étude de l’INSEE Page

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Trésor public, ...) et quatre pôles de services supérieurs offrant des services plus spécifiques (lycée, hypermarché, maternité, agence de Pôle emploi...). Ils se situent à Cahors, Gourdon, Saint-Céré et et sont ainsi bien répartis sur l'ensemble du territoire. Les temps d'accès moyen aux services sont plus longs pour les Lotois que pour l'ensemble des habitants de Midi-Pyrénées ou de métropole. Il est de 7 mn contre 4 mn pour les services intermédiaires et de 16 mn contre 10 à 11 mn en Midi-Pyrénées ou en province pour les services supérieurs. Distances des communes du groupement par rapport aux principaux pôles de services :

Cahors, pôle de services supérieurs se situe à environ 15 km du territoire multicommunal tandis que Gourdon est à près de 40 km selon les communes et Prayssac, pôle de services intermédiaires, à environ 20 km. En dehors de la commune de Catus, ce sont principalement dans ces autres communes que les habitants du groupement se déplacent pour accéder aux services absents aussi bien dans leurs propres communes de résidences ou à Catus. Le lieu d’emploi des habitants conditionnent en grande partie leurs lieux de consommation.

Afin d’accéder aux différents pôles de services, les routes sur lesquelles la circulation est la plus dense sont essentiellement les RD 811 et les RD 820. En 2010, la RD 820, attire quotidiennement entre 4 500 et 6 500 véhicules, 6 500 étant le comptage effectué entre Cahors et Maxou. Les voies traversant le groupement de communes sont moins empruntées que cet axe important, classé comme Route Départementale de Bassin d’Activité. Les RD 12 et 13 accueillent chaque jour respectivement 1 500 et près de 700 véhicules.

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b) A l’échelle de Maxou :

Le réseau de voirie : La RD47 traverse le bourg centre de Maxou. Cette route départementale permet de relier rapidement la RD820 qui dessert le centre de Cahors au Sud en 20 minutes et l’Autoroute A20 à l’Est en moins de 15 minutes. Catus est accessible depuis Maxou en 15 minutes par les différentes connexions de voirie. La RD9 qui longe le Nord du territoire fait office de limite communale avec Mechmont et Gigouzac. Cette voie constitue une alternative à la RD47 pour rejoindre la RD820 et l’autoroute A20 pour les habitants du Nord de la commune (Brouelles, Lagarrigue, etc.). La commune de Maxou se trouve ainsi au cœur d’un réseau viaire efficient qui participe à l’attractivité et au développement important du territoire identifié ces dernières années.

L’état de la voirie et la circulation : Depuis le 1er janvier 2012, ont été reconnues d’intérêt communautaire, par la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, toutes les voies communales et rurales revêtues, à l’exclusion des places et des parkings détachés de la voie communautaire. Sur ces voies, la création et l’aménagement, sous certaines conditions, et l’entretien sont à la charge du Grand Cahors. Le réseau de voiries présent sur la commune offre un maillage assez important et de qualité qui permet de desservir la plus grande partie du territoire : village, hameaux, maisons isolées, exploitations agricoles, champs et bois. Le développement des voies ne présente pas de plan d’organisation : les zones extérieures au bourg ont connu un développement spontané de la voirie par la reprise de très nombreux chemins ruraux. Ces infrastructures plus ou moins en bon état, parcourant la commune, desservent les habitations et des parcelles agricoles ou forestières. Les voies présentes sur la commune sont globalement en bon état et généralement suffisantes pour accueillir la fréquentation actuelle mais certains secteurs pourraient devenir problématiques dans le cas d’un développement urbain futur, en particulier dans les secteurs du Mas de La Combe et de Revel. Dans son projet de PLU, la commune devra être attentive à la largeur des voies, aux accès, à la visibilité aux carrefours, aux revêtements, etc. Par ailleurs, des conflits d’usage pourraient apparaître entre les différents modes de déplacements s’ils venaient à se développer (cycles, piétons, voitures, bus, …). 78

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Les transports en commun : Plusieurs lignes de bus ont des arrêts dans les communes limitrophes de Maxou mais aucune ne dessert directement le territoire communal :  la ligne de bus LRS04-001 relie Cazals à Cahors en passant par Boissières,  la ligne de bus LRS04-003 relie Calmane à Cahors,  la ligne de bus LRS03-002 qui relie Labastide-Murat à Cahors dessert les communes de Saint-Pierre-Lafeuille, Francoulès, Gigouzac et Mechmont qui encadrent Maxou La gare la plus proche est celle de Cahors qui permet d’utiliser les lignes TER et nationales. Au niveau du transport aérien, l’aéroport le plus proche est celui de Brive-La-Gaillarde. L’aérodrome de Lalbenque est dédié aux activités de loisirs uniquement.

L’usage de la voiture particulière : La voiture représente le moyen de transport prédominant pour les déplacements au sein de la commune ou avec l’extérieur. Plusieurs facteurs expliquent cet état de fait : - L’habitat s’est organisé en hameaux dispersés ou en maisons isolées, éloignés des services et équipements de proximité. - De nombreux Maxoucois ne travaillent pas dans leur commune de résidence notamment ceux en dehors du secteur de la construction (69% des emplois recensés sur la commune). La localisation des emplois rend donc nécessaire l’usage de la voiture et souvent la possession de deux véhicules par ménage. - Les aménagements piétonniers et cyclables sont peu présents sur le territoire communal et la configuration géographique et topographique de la commune ne facilite pas la généralisation d’autres moyens de transports plus « doux » (vélo, marche), en dehors du village et des principaux hameaux. - L’évolution du nombre de voitures par ménage. Ces nombreux facteurs expliquent que 61% des ménages possèdent deux voitures au moins en 2010.

L’évolution du nombre de voitures par ménage

Sources : INSEE, RP 1990, 1999 et 2010

Les déplacements domicile-travail : La généralisation de l’habitat diffus engendre des besoins croissants en motorisation, mais inversement la qualité du réseau routier, sa disposition et son cadre paysager favorisent les constructions aux abords des routes. L'urbanisation et le développement de la voiture sont 79

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donc des phénomènes qui sont souvent liés. En 2009, 95% des actifs de la commune empruntent leur voiture pour les déplacements domicile-travail.

Lieu d’emploi des actifs de 15 ou plus : Autre département Dans une autre Commune de Département de de la région Midi- région de France ou résidence résidence Pyrénées à l’étranger 1999 10 77 6 0 2010 24 88 1 6 Sources : INSEE, RP 1999 et 2010

D’après ces données en 2010, 95 actifs résident à Maxou mais ne travaillent pas dans leur commune d’habitation. Parmi ces actifs, 92,6% ont un emploi dans le Lot, une personne travaille dans un autre département de la région Midi-Pyrénées et 6 actifs soit 6,3% dans une autre région de France ou à l’étranger. Il est à noter que l’augmentation du nombre d’actifs occupés entre les deux périodes a profité autant à la commune (+14 actifs) qu’au département (+11 actifs). Néanmoins, le Lot reste la destination privilégiée par les habitants de Maxou pour exercer leur métier du fait de la proximité de la commune vers les principaux bassins d’emplois du département.

Le stationnement : Le stationnement dans le bourg et à Brouelles s’effectue sur l’espace public au niveau des principales places (Place du Monument aux morts et sur les places devant les églises) mais aussi le long de la voirie.

Le covoiturage : A ce jour, cette pratique n’est pas développée sur la commune. Une aire de covoiturage a été récemment aménagée à Espère à proximité de l’arrêt de la ligne de bus communautaire reliant Espère à Cahors. Une aire de covoiturage sera également signalée à l’entrée du bourg sur un parking existant situé en face de la mairie qui est un passage privilégié par les actifs travaillant à Cahors ou souhaitant accéder à l'A20.

Les liaisons douces : La commune de Maxou dispose d’un maillage important de chemins pédestres, reliant les principaux hameaux au centre-bourg. L’un de ces chemins est reconnu d’intérêt communautaire : «Maxou à Brouelles » d’une longueur de 8 km. Ce dernier dont le départ est fixé depuis la mairie permet de sillonner la commune à la découverte des deux petites vallées des ruisseaux de Maxou et de Brouelles et également des coteaux calcaires qui abritent une faune et une flore spécifiques aux milieux calcaires (Orchidées, chêne pubescent, cigale, etc.). En dehors d’un sentier reconnu d’intérêt communautaire, l’entretien des chemins relève de la compétence communale.

Certains de ces sentiers sont aujourd’hui mal entretenus ce qui ne favorise pas leur utilisation. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) : Crée en 1983, le PDIPR a pour vocation de préserver le réseau des chemins ruraux mais aussi de garantir la continuité des itinéraires de randonnée. C’est un outil efficace pour gérer et améliorer les réseaux d’itinéraires dans le respect de l’environnement. C’est aussi une opportunité pour mieux organiser la pratique et valoriser les territoires. L’inscription d’un itinéraire au PDIPR le protège juridiquement. Il est donc opposable aux tiers en cas de projets pouvant menacer la pratique ou en modifier les caractéristiques.

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Synthèse : déplacements : A l’échelle multicommunale : Au sein du territoire multicommunal, l’absence d’une offre adéquate en transports en commun et le faible développement des modes de déplacements doux contraignent les habitants à utiliser quotidiennement leur véhicule particulier pour se déplacer tant pour le travail que pour les loisirs et les besoins en consommation. La localisation des emplois, pour 70% en dehors de la commune de résidence des habitants, renforce nécessairement l’utilisation de la voiture et justifie que près d’un ménage sur deux possède au moins deux véhicules particuliers en 2010. Des mesures afin de mutualiser les modes de déplacements, à l’image de la plateforme de covoiturage du Conseil Général et de la Ligne Intercommunale Express Espère-Cahors, aujourd’hui à l’essai, sont en cours pour proposer une alternative au tout-automobile. Dans le cadre du PLU, l’urbanisation à proximité des centres-bourgs, dotés pour certains de commerces et services, devra être favorisée dans la mesure du possible en fonction des contraintes naturelles et structurelles. La densification des centres-bourgs et des principales entités bâties permettra, d’une part, de limiter les déplacements motorisés des habitants pour leur consommation au profit du commerce local et, d’autre part, d’agir dans une logique de développement durable (réduction

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des émissions de gaz à effet de serre, ) et de maintien d’un cadre de vie de qualité en luttant contre la consommation des espaces agricoles et naturels des territoires. Cependant, en l’absence d’activités économiques suffisantes sur le territoire à proximité des lieux de résidences, la problématique des déplacements reste entière sur le territoire du groupement des 6 communes. A l’échelle de Maxou : La voiture est le moyen de déplacement privilégié par les habitants de Maxou. Cette prédominance dans les modes de déplacements est difficile à remettre en cause, mais la commune pourrait valoriser certains chemins pédestres pour inciter aux déplacements doux. La sécurisation des parcours piétonniers existants doit être recherchée, en particulier à proximité des principaux lieux habités (les carrières, le centre ancien, Brouelles, etc.). La commune devra penser l’urbanisation future en tenant compte de la question des déplacements en favorisant un rapprochement des zones d’habitat avec les principaux équipements et services présents sur le territoire communal. La majorité des Maxoucois ne travaille pas sur leur commune de résidence du fait d’une offre en emploi peu diversifiée, générant de nombreux déplacements domicile-travail. Pour ces habitants, le lieu de résidence est souvent cantonné à la fonction de « sommeil ». En outre, la commune dispose d’un maillage de voirie dense et globalement de bonne qualité mais le développement de l’urbanisation implique d’améliorer l’état et le gabarit de certaines voiries pour permettre d’absorber de nouveaux flux de circulation. Enfin, la question des mobilités se pose en termes de modes de déplacements : de nouvelles pratiques devront être incitées pour réduire les déplacements (co-voiturage, recours aux transports en communs, liaisons douces, …).

LES LOGEMENTS

a. A l’échelle multicommunale :

L’évolution du parc de logements depuis 1968 est relativement constante et linéaire dans les différentes échelles territoriales. En l’espace de 40 ans, le territoire des six communes a vu son parc de logement doubler (648 logements en 1968 et 1312 en 2010) tandis que la population n’augmentait que de 59,1%. A l’image de l’évolution de la population, la croissance du nombre de logements est plus importante sur le territoire des 6 communes qu’au niveau départemental. Cependant, la croissance du nombre de logements est plus importante au sein de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors alors que paradoxalement la population croit moins rapidement que dans les six communes. C’est le phénomène inverse qui s’observe entre le canton de Catus et le groupement de communes. Ces analyses s’expliquent d’un côté par la différence importante des échelles dans le traitement des données entre le Grand Cahors et le groupement des six communes et, d’un autre côté, par le fait que le territoire des six communes regroupe les communes les plus attractives du canton en termes de

production de logements. Source : INSEE, RP 2010 82

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Le graphique ci-dessous illustre l’évolution croissante des résidences principales depuis 1968 tandis que le nombre de logements secondaires tend à se maintenir depuis 1990, après avoir connu une période de croissance progressive entre 1968 et 1990.

Quant aux logements vacants, ils connaissent sur la dernière période une croissance importante (+62,3%, soit une hausse de 43 logements) alors qu’ils étaient sont restés relativement stables entre 1968 et 1999. Principalement situés dans les centre-bourgs, il s’agit de logements vétustes et le plus souvent confrontés au Source : INSEE, RP 2010 risque naturel d’inondation.

La question de leur devenir est, de ce fait, problématique pour les collectivités. Entre 1968 et 2010, le nombre de résidences principales a augmenté de 112,3%, celui des résidences secondaires de 78,1% et les logements vacants de 51,4%. Le phénomène de décohabitation qui s’accompagne d’une production accrue du nombre de logements, la réinsertion de certains logements vacants et le basculement en résidence principale de quelques logements secondaires ont participé à accroitre le nombre de résidences principales. Comme dans le reste de la France, le nombre de personnes par ménage a considérablement diminué depuis le milieu du siècle dernier. Ce phénomène, appelé décohabitation, est dû à une double cause ; d’une part, auparavant, les foyers ruraux accueillaient fréquemment des familles élargies (grands-parents, parents et enfants) ce qui est de moins en moins vrai aujourd’hui ; d’autre part, plus récemment, de nouveaux comportements familiaux, tels que les divorces ou la mobilité professionnelle, ont entrainé la décohabitation des familles. Ainsi, en 1968, un ménage était composé en moyenne de 3,22 personnes contre 2,41 personnes en 2010. En 1968, 10 habitations permettaient de loger en moyenne 32 personnes alors qu’en 2010, il faut 13 habitations pour loger 32 personnes.

Cela suscite le besoin de proposer plus de logements, mais aussi des logements offrant des caractéristiques différentes : habitations plus petites, en rez-de-chaussée, adaptées aux déficiences physiques… Mais cela présuppose aussi des comportements et des attentes différents de la part de la population, notamment en termes d’équipements et de services publics.

L’ensemble du parc de logements, dans le groupement des 6 communes, s’élève à 1312 logements en 2010 dont plus des deux tiers (soit 71%) sont des résidences principales. Les logements secondaires représentent 21% de l’ensemble du parc de logements sur le territoire des six communes. Leur proportion se situe dans la moyenne observée au niveau cantonal où 23% des logements sont des résidences secondaires et au niveau départemental qui compte 19% de résidences secondaires. Le territoire possède une capacité non négligeable pour l’accueil de populations occasionnelles (attrait du paysage et de l’architecture vernaculaire).

Les communes possèdent un potentiel touristique certain. 83

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En 2010, sur l’ensemble du groupement, près de 300 logements sont utilisés majoritairement durant les vacances et 112 sont considérés comme vacants soit 8,4% de l’ensemble du parc de logements. Ces derniers représentent des réserves de logements à appréhender dans le potentiel d’accueil du territoire. Les efforts en matière de réhabilitation du bâti vacant devront constituer un enjeu du développement du territoire.

Source : INSEE, RP 2010

Depuis 1968, le territoire connaît une évolution croissante du nombre de résidences principales dont le rythme est soutenu depuis 1975. L’évolution du nombre de résidences principales (+18,7%) est près de 2 fois supérieure à celle de la population (11,3%) sur la dernière décennie. Ces données viennent confirmer le phénomène de décohabitation des ménages qui s’observe à l’échelle nationale, décennie après décennie.

Evolution du parc de logements entre 1968 et 2010 par catégorie sur les 6 communes Ensemble du parc Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants de 1968 et 1975 +15,3% +6,4% +40,9% +20,3% de 1975 et 1982 +12,9% +22,2% +9,8% -29,2% de 1982 et 1990 +18,6% +14,1% +31,6% +15,9% de 1990 et 1999 +9,5% +20,7% -12,5% -5,5% de 1999 et 2010 +19,8% +18,7% +11,5% +62,3% Source : INSEE, RP 2010

Entre 2002 et 2011, ce sont près de 163 logements qui ont été construits sur l’ensemble des 6 communes, soit une moyenne de 16,3 logements/an. A l’exception des deux opérations de logements individuels groupés à Catus et à Maxou et de la conception d’une résidence à Catus, le reste des constructions sont uniquement des logements individuels purs.

Source : Sit@del2, logements commencés par type et par commune

L’âge du parc de logements :

Le parc de logements reste majoritairement ancien puisque 48% des résidences principales

construites avant 2005 datent d’avant 1949 tout comme au niveau cantonal alors qu’au niveau 84 départemental, cette proportion n’est que de 40 %.

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La disparité est aussi forte au sein du groupement de communes puisque pour Mechmont et Catus, c’est 58 % des résidences principales qui datent d’avant 1949 alors qu’à Nuzéjouls c’est seulement 26,4% et à Maxou 33,3% alors que ces communes sont limitrophes. Les résidences principales bâties entre 1975 et 1989 et entre 1990 et 2005 sont réparties de manière équilibrée sur le territoire des six communes qui compte une très faible part de logements produits entre 1949 et 1974 (8%).

Il est à noter que c’est aussi Nuzéjouls qui compte le plus de résidences principales récentes (40% des résidences principales ont été construites entre 1990 et 2005) et Catus le moins (13% entre 1990 et 2005). La commune de Nuzéjouls profite à la fois de sa localisation privilégiée entre Cahors, Mercuès, Espère et le chef-lieu de canton Catus, d’une accessibilité aisée et d’une topographie avantageuse qui font de cette commune, la plus attractive du territoire des 6 communes. Source : INSEE, RP 2008

Un parc de logements composés presqu’exclusivement de maisons individuelles : Au sein du groupement de communes, le parc de logements est composé à 93% par des maisons individuelles. La commune de Mechmont ne compte aucun appartement alors que Boissières, Maxou et Saint-Denis-Catus en comptent 3 et Nuzéjouls 5. Ce taux de 7% résulte de la composition du parc de logements de Catus puisque cette commune regroupe 85,4% de l’ensemble des appartements recensés au sein du groupement. Cette donnée met en évidence l’antagonisme au sein du territoire entre d’une part Catus, commune multi-polarisée à caractère urbain et, d’autre part, Boissières, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis- Catus, communes à caractère rural et dépendantes des communes situées à proximité en ce qui concerne l’emploi, les services, les commerces et les équipements.

Les appartements représentent 14,5% de l’ensemble des logements de Catus soit 82 unités. A titre de comparaison, en 2010, le parc de logements du département du Lot est constitué par 16% d’appartements alors qu’au niveau du canton de Catus, ce chiffre est de seulement 4,5%. Sur l’ensemble des 6 communes, ce sont 96 appartements qui ont été recensés en 2010 alors qu’il y en avait seulement 49 en 1999 dont 47 à Catus et 2 à Boissières. Cet effort de développement dans l’offre différenciée des typologies d’habitat, vecteur d’une plus grande mixité sociale, devra être poursuivi dans les prochaines années. Source : INSEE, RP 2010

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Des résidences principales de plus en plus grandes : Entre les deux dernières périodes intercensitaires, la taille des logements sur le territoire des 6 communes semble aller de plus en plus vers des grands logements même si une amorce d’offre différenciée en termes de logements a été entamée (davantage d’appartements sur le territoire multicommunal entre 1999 et 2010). Plus des trois quarts des résidences principales comportent au moins 4 pièces en 2010 soit 77%. Les logements de 5 pièces ou plus représentent près de la moitié de l’ensemble des résidences principales en 2010 (47%). A titre de comparaison, au niveau de la Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, les logements de plus de 4 pièces correspondent à 65% des résidences principales dont 33,8% ont plus de 5 pièces. Cette croissance des grands logements se fait au détriment des petits logements dont la part a décru entre les deux périodes alors que le nombre de personnes par ménage se réduit constamment depuis 1968 et que le nombre de personnes vivant seules augmente régulièrement. Cette analyse est à croiser avec la part quasi-exclusive des maisons individuelles dans le parc de logements. Ces éléments peuvent paraître discriminatoires pour certaines catégories de populations plus modestes (les jeunes actifs, les personnes âgées, etc.), en quête de logements plus petits et plus abordables financièrement et souhaitant s’installer au sein du territoire.

Source : INSEE, RP 2010

L’occupation du parc des résidences principales : Les 928 résidences principales que compte le territoire des 6 communes sont essentiellement habitées par des propriétaires. Ils représentent 74,4% des occupants. Cette part se situe à la croisée entre celle du canton de Catus (78,5%) et celle du département du Lot (69%) mais est largement supérieure à celle observée au niveau de la Communauté d’agglomération du Grand Cahors (59,7%). De fait, le nombre de locataires est relativement faible (16%) sur le territoire multicommunal, ce qui ne favorise ni le renouvellement des populations, ni l’arrivée de jeunes ménages. Avec seulement 4,2% de locataires occupants des logements sociaux (locataires HLM), le territoire des 6 communes ne permet que rarement à des personnes modestes de s’installer ou à de jeunes ménages de débuter leur parcours résidentiel. A titre de comparaison, ce chiffre est de 11,1% sur le Grand Cahors et de 5,6% sur le département Enfin, le territoire compte 5,4% de personnes logées gratuitement ce qui constitue le taux le plus élevé au regard des différentes échelles territoriales. Cette catégorie regroupe notamment les employés municipaux, les personnes qui bénéficient d’un logement en relation avec leur travail (militaire, gendarme, etc.), des résidents en grosse difficulté financière. 86

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Source : INSEE, RP 2010

b. A l’échelle de Maxou :

Evolution du parc de logements :

Source : INSEE, RP2010

Maxou recense 148 logements en 2010 dont :  115 résidences principales soit 77,7% du parc de logements,  29 résidences secondaires soit 19,6% du parc de logements,  4 logements vacants soit 2,7% du parc de logements.

La progression démographique a induit nécessairement une augmentation du parc de logements. Depuis 1968, le parc de logements a plus que doublé (+131,3%) sur la commune de Maxou dont 23,3% entre 1999 et 2010. Depuis 1982, le nombre de résidences principales a doublé et même quadruplé depuis 1968 tandis que le nombre des résidences secondaires et des logements vacants ont réduit substantiellement entre 1982 et 2010. Sur la dernière décennie, le nombre de résidences principales a augmenté de 30 unités soit une hausse de 35,3% alors que la population progressait dans le même temps de 54 unités soit

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22,8%. L’accroissement du nombre de résidences principales observé entre 1999 et 2010 est compatible avec le gain de population enregistré sur la même période.

Evolution du parc de logements depuis 1968 1968 1975 1982 1990 1999 2010 Résidences principales 31 36 60 70 85 115 Résidences secondaires 19 23 35 26 26 29 Logements vacants 14 8 5 6 9 4 Nombre total de logements 64 67 100 102 120 148 Nombre de personnes par ménage 4,03 3,28 3,07 3 2,79 2,53 Source : INSEE, RP2010

Répartition du parc par type de logements : En 2010, le parc de logements de la commune est composé à 98% de maisons individuelles soit 145 logements. Les 3 logements restants sont des appartements et constituent ainsi 2% du parc de logements. En 1999, selon les données INSEE, la commune ne recensait aucun appartement. Cet effort dans l’offre différenciée des typologies d’habitat devra être poursuivi dans l’avenir.

Les résidences principales :

En 2010, la commune abrite 115 résidences principales et compte 105 propriétaires, soit 91,3% de l’ensemble des résidences principales de la commune.

Seuls 10 logements sont loués représentant 8,7% de l’ensemble des résidences principales.

Aucun logement social n’est recensé sur la commune.

Source : INSEE, RP2010

La présence de logements locatifs présenterait plusieurs avantages pour la commune : - Elle facilite l’installation de populations jeunes ou en difficulté et n’ayant pas de moyens suffisants pour acheter un logement. - Elle induit une plus grande mobilité des habitants et la population se renouvelle plus facilement en limitant ainsi les effets du vieillissement de la population.

Les résidences secondaires : L’évolution des résidences secondaires est stable depuis 20 ans. Sur la dernière décennie, elles ont progressé de seulement 3 unités et constituent 19,6% de l’ensemble du parc de logements. La commune a surtout accueilli des personnes résidants de manière continue sur la commune. Néanmoins, cette évolution positive devra être prise en considération dans la détermination des besoins futurs en constructions sur la commune puisque les résidences secondaires ont tout de même contribué pour 10,7% à l’augmentation du parc de logements entre 1999 et 88

2010. Page

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Les logements vacants : En 2010, Maxou observe un taux de logements vacants très faible. Ils représentent 2,7% de l’ensemble du parc de logements. Seuls 4 logements sont considérés comme vacants en 2010. La catégorie de logements vacants concerne souvent les habitations dites inconfortables mais elle est composée par une faible proportion de véritables ruines. La vacance des logements correspond :  soit à un état transitoire (avant première occupation ou entre deux occupations, pendant des travaux d’aménagement, avant démolition, etc.) ;  soit à une inadaptation aux besoins (logement trop nombreux en zone rurale ou dans des localités en déclin économique, logements inconfortables ou insalubres, logements promis à la démolition) ;  soit une volonté du propriétaire. Certaines résidences peuvent aussi être gelées car les propriétaires sont des personnes âgées placées en maison de retraite ou lorsque les successions ne sont pas encore réalisées. Maxou ne possède pas de réservoir de logements vacants susceptibles d’être réinvestis dans le marché de l’immobilier. Ce paramètre sera à prendre en considération dans la détermination des besoins futurs en construction sur la commune.

L’incidence de la baisse du nombre de personnes par ménage : L’augmentation du parc de logements résulte aussi du phénomène de décohabitation qui a provoqué une hausse rapide du nombre de constructions et notamment de résidences principales par rapport à la croissance de la population. Ce fait a une incidence nationale et il est la conséquence des mutations familiales : - Les personnes âgées sont de moins en moins prises en charge par leur famille et, avec la politique de maintien à domicile, elles constituent à elles seules un ménage. - Les jeunes entre 18 et 30 ans quittent de plus en plus le domicile familial pour poursuivre des études dans les villes universitaires. - La généralisation du divorce et des familles monoparentales tend à accélérer la constitution de plusieurs ménages pour une même famille. Un ménage à Maxou se compose en moyenne de 2,53 personnes, contre 4,03 personnes en 1968, soit une diminution de 37,2%. Pour loger 50 personnes, la commune avait besoin, en 1968, d’environ 12 logements alors qu’elle en a besoin de 20 aujourd’hui, soit un écart de + 8 logements. Par rapport aux données de 1990, cet écart est de 3 logements puisqu’en 1990 un logement moyen à Maxou était composé de 3 personnes/ménage. Ces données à mettre en relation avec les changements sociétaux posent les questions de la densité et de la modération de la consommation foncière auxquelles le projet de PLU devra répondre.

L’évolution de la taille des résidences principales : Les résidences principales par nombre de pièces : 1999 % 2010 % Ensemble 85 100 115 100 1 pièce 0 0 0 0 2 pièces 4 4,7 1 0,9 3 pièces 7 8,2 13 11,3 4 pièces 23 27,1 36 30,3 5 pièces ou plus 51 60 65 56,5 Source : INSEE, RP1999 et RP2010

En 2010, 86,8% des résidences principales comportent au moins 4 pièces.

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L’augmentation des résidences principales entre 1999 et 2010 a concerné tous les logements d’au moins 3 pièces. Le nombre de logements de 3 pièces a doublé entre 1999 et 2010, ceux de 4 pièces ont augmenté de 13 unités (+56,5%) et ceux de 5 pièces ou plus de 14 unités (+27,5%). Les petits logements ont quant à eux pratiquement disparu du paysage de Maxou puisque la commune ne compte plus qu’un seul logement de 2 pièces alors qu’elle en comptait 4 en 1999. De son côté, la hausse des grands logements atteste de l’attraction de la commune pour les ménages avec de jeunes enfants ou souhaitant de grandes maisons pour leur confort du quotidien. L’inadéquation entre la surface des habitations et le nombre de personnes y habitant est une difficulté importante de l’habitat rural.

L’âge du parc de logements : Ce graphique met en exergue qu’un tiers des logements construits avant 2005 (33%) à Maxou ont été bâtis avant 1949. Ces données indiquent que la commune possède un parc ancien susceptible d’être réhabilité et investi par de nouveaux habitants. La commune a connu entre 1975 et 1989 une vague importante de constructions. Les logements issus de cette période représentent le tiers de l’ensemble du parc de logements (32%). Par ailleurs, une part non négligeable (27 %) des résidences principales s’est construite entre 1990 et 2005, constituant le lieu de vie des nouveaux accédants. Dans sa perspective de développement, la commune a aussi besoin de logements pour abriter les nouvelles populations attirées par ce territoire. Source : INSEE, RP2010

Entre 2002 et 2011, 21 logements ont été commencés sur la commune avec des disparités importantes selon les années puisqu’il y en a eu 0 en 2010 et 5 en 2009. Seule une opération a concerné de l’individuel groupé. Le rythme de construction entre 2002 et 2011 s’élève à 2,1 logements/an.

Source : Sit@del2

Il est à noter que 8 bâtiments ont fait l’objet d’un changement de destination en logement entre 2004 et 2013. Cela a permis de préserver le patrimoine bâti de la commune sans 90

consommer d’espace. Page

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Synthèse : Les logements A l’échelle multicommunale : Les communes du groupement présentent une majorité (48%) de logements anciens datant d’avant 1949 constituant le patrimoine et l’identité territoriale. Le parc de logements est constitué à 93% par des maisons individuelles. Cependant, sur la dernière décennie, une tendance s’est opérée vers une offre différenciée des typologies d’habitat avec un nombre d’appartements qui a doublé entre 1999 et 2010. En dépit des disparités importantes entre les communes (Catus compte 85,4% de l’ensemble des appartements du territoire), le PLU devra permettre de poursuivre cet effort. Le profil des résidences principales tend vers de plus grands logements (75% ont plus de 4 pièces en 2010), propension qui n’encourage pas à la mixité sociale et qui rend discriminatoire l’accès aux logements pour les ménages modestes, plus jeunes ou plus âgés. De plus, ces grands logements ne répondent pas nécessairement aux besoins futurs dans la mesure où la population vieillie, laissant présager un nombre croissant de personnes vivant seules ces prochaines décennies. Le territoire multicommunal possède, notamment dans les centres anciens, un nombre important de logements vacants à considérer dans les besoins comme une réserve potentielle de logements. Sur l’ensemble des 6 communes, plus de 20% des logements sont des résidences secondaires et constituent une source d’enrichissement pour l’économie locale. Ils constituent une part non négligeable de la construction neuve et sont une composante substantielle de l’activité touristique. Enfin, le territoire a enregistré en moyenne 16,3 nouveaux logements/an sur la dernière décennie engendrant une croissance du parc de logements. L’urbanisation s’est réalisée essentiellement au coup par coup au gré des opportunités foncières et peu de logements ont été réalisés dans le cadre d’opération d’ensemble générant ainsi une consommation excessive de foncier. Dans le cadre du PLU, il conviendra d’adapter une logique de consommation de l’espace en rapport aux attendus du territoire et en cohérence avec les dispositions législatives par le biais des Orientations d’Aménagement et de Programmation.

A l’échelle de Maxou : Entre 2002 et 2011, le nombre moyen de nouveaux logements est de 2,1 par an, sans prendre en compte les changements de destination, nombreux sur la commune. Les nouvelles constructions concernent des résidences principales qui ont augmenté de 35,3% sur la dernière décennie en concordance avec l’augmentation de population (+ 22,8%). La proximité de Maxou avec l’aire urbaine de Cahors est un atout considérable pour la commune qui possède très peu de logements vacants (2,7% du parc de logements). Parallèlement, les résidences secondaires ont légèrement progressé entre 1999 et 2010 : +3 unités, elles représentent 19,6% de l’ensemble du parc de logements en 2010. La taille des logements (86,8% de 4 pièces et plus) n’est pas en adéquation avec la taille des ménages dont le nombre de personnes recule (2,53 personnes par ménage en 2010). Une réflexion doit être menée pour anticiper les difficultés à venir en matière d’habitat qui seront générées par le vieillissement de la population. La taille des logements et leur typologie (étage, taille des logements, …) ainsi que leur implantation à distance des services, commerces et équipements, rendront inévitablement de nombreux logements inadaptés à des occupants âgés. Les logements locatifs sont rares sur la commune. Ils représentent seulement 8,7% des résidences principales soit 10 logements. Ils constituent un levier intéressant pour attirer de jeunes couples et ainsi rajeunir la population communale. Par ailleurs, la commune ne dispose d’aucun logement social. Le PLU devra permettre à la commune de diversifier son offre de logements. 91

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LA FORME URBAINE

a. A l’échelle multicommunale :

Forme urbaine sur le territoire du PLU multicommunal : Les implantations des bourgs, hameaux ou fermes isolées traditionnelles ne répondent pas à des lois du hasard. Cette répartition bâtie, même si certains peuvent l’interpréter aujourd’hui comme une forme de mitage, a répondu jusqu’à ce jour à des critères d’organisation du territoire extrêmement précis. En effet, les diverses caractéristiques du territoire ont permis aux hommes de s’implanter sur des espaces propices, puis d’y développer le bâti. Les principaux éléments clefs régulant l’installation de l’homme sont : - l’eau : le long des cours d’eau en fond de vallée (Boissières, Catus, Saint-Denis-Catus et Maxou, cette dernière étant à l’articulation de deux vallées), en bas (Nuzéjouls) ou en haut (Mechmont) des versants proches, à proximité de sources, …, - le relief : secteurs des plaines (Catus dans la Vallée du Vert) et de plateaux permettant l’agriculture (Mechmont sur une épine dorsale et Nuzéjouls en entrée de combe, à la limite de la grande plaine), secteurs à fortes pentes ou inondables inconstructibles, …, - l’économie agricole (Boissières, Catus, Mechmont, et Saint-Denis-Catus) : génératrice de l’occupation humaine et de l’usage des sols, - les déplacements (Boissières, Catus, Maxou, Mechmont, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus) : le long d’axes secondaires ou communaux, au milieu des terres agricoles, …, - la protection militaire : villages perchés ou dominants (Boissières, Mechmont), protégés par le méandre d’un cours d’eau, …, - l’orientation : essentiellement vers le sud pour une optimisation de l’énergie solaire et une protection face aux vents dominants (Boissières, Catus, Mechmont, Saint-Denis-Catus). Jusqu’au début du siècle dernier, pour des commodités évidentes, l’homme a toujours privilégié la vie à proximité de l’eau. La localisation de l’habitat au sein du groupement de communes ne s’écarte que peu de cette constatation. En effet, tous les bourgs se situent à proximité d’un cours d’eau : Catus et Saint-Denis-Catus sur le Vert, Mechmont à 125 mètres du Ruisseau de la Belle, Nuzéjouls à 200 mètres du Ruisseau de Rouby, et enfin Boissières et Maxou directement sur les ruisseaux de Boissières et de Maxou. Mais l’eau n’a pas généré que la localisation du bâti, elle a aussi dicté son développement : au fil des années, les villages implantés à proximité immédiate des cours d’eau ont subi de successives inondations qui ont guidé leur développement ; la localisation des nouvelles constructions s’est effectuée hors de ces espaces inondables qui ont été réservés à l’agriculture car les sols y sont fertiles et l’eau abondante, et aujourd’hui aussi à la détente. Saint-Denis-Catus, une implantation le long du cours d'eau et un développement hors de la zone inondable

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Quatre des six bourgs localisés à proximité immédiate de cours d’eau sont implantés en plaines de fond de vallée, à de basses altitudes. Il s’agit de ceux de Boissières, de Catus, de Maxou et de Saint-Denis-Catus. Ils furent implantés le long de ruisseaux et leur croissance bâtie se fît hors des zones inondables. Ces dernières, planes et dont les sols sont fertiles, sont utilisées par l’homme pour de diverses activités.

Nuzéjouls domine légèrement le Ruisseau de Rouby

Celui de Nuzéjouls est dans une position légèrement différente. Certes, il se situe dans la vallée du cours d’eau, mais cette dernière n’est plus plane. Le village est donc implanté sur de faibles pentes longeant le Ruisseau de Rouby, à flanc de vallée, ce qui permet à ses habitants de dominer le ruisseau et d’éviter la zone inondable associée. Le fond de vallée a ici les mêmes usages que pour les villages précédents : petite agriculture, ornementation et espaces dédiés à la détente des habitants.

Mechmont, village perché en haut d’une crête11

93 11 Source de la photographie : Google Maps, 2012 Page

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Hameaux anciens de Boissières et leur extension

Enfin, le bourg de Mechmont, bien que se situant à moins de 130 mètres du Ruisseau de la Belle, le domine de plus de 50 mètres. Il a donc une situation différente des cinq autres. Son implantation a été guidée tant par la proximité de l’eau que par son altitude. Elle permettait aux habitants d’avoir une vision directe et lointaine des environs. Cette implantation a aussi conduit le développement des villages car les nombreuses pentes abruptes avoisinantes ne permettent pas la construction du bâti dans des conditions satisfaisantes. La localisation précise du bâti est aussi guidée par le relief : le front sud-ouest de Mechmont est constitué d’habitations alignées à une même altitude en haut de la crête, ce qui permettait que chacun ait une vision directe sur les environs. Certains hameaux agricoles ont suivi des logiques d’implantation similaires. Cependant, la plupart se sont développés autour d’une ferme ou d’un groupe de fermes localisées au milieu ou à proximité immédiate de champs cultivables. Anciennement, elles étaient situées au voisinage de points d’eau : cours d’eau ou petites sources. Enfin, le dernier critère principal ayant guidé l’implantation des habitations est le rapport aux axes de communication. Hormis le bâti agricole dispersé et souvent localisé à proximité ou au milieu de terres agricoles, les populations se sont installées au voisinage direct des voies de communication. Or, les routes actuelles étaient, pour la plupart, présentes au XIXème siècle. De ce fait, les bourgs et les hameaux anciens côtoient encore aujourd’hui les routes traversant le groupement de communes. En sortant des bourgs, le bâti est localisé sur les petites voies de communication : le bâti ancien, hérité d’avant guerre, fût édifié autour de corps de ferme à l’écart des routes d’alors ; les habitants du bâti neuf ont privilégié l’implantation à distance des axes principaux afin d’éviter les nuisances associées.

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L’implantation historique du bâti a donc été régie par des considérations fortes. Les éléments naturels composant le territoire ainsi que les axes de communication ont permis aux habitants de s’installer dans des espaces propices et adaptés. Ces espaces restaient donc de dimension réduite. L’étalement urbain n’était pas visible jusqu’au milieu du siècle dernier, les uniques bâtisses isolées étaient des corps de fermes se situant à proximité immédiate des champs. Cependant la période des Trente Glorieuses a abouti à la popularisation de l’automobile personnelle. Ce mode de transport, encore responsable de nombreuses pollutions aujourd’hui, a totalement modifié le comportement, les possibilités et les désirs des populations. En effet, les habitants se sont extraits de nombreuses contraintes liées à leur environnement naturel. Habiter en haut d’une côte ne requiert plus des efforts importants pour s’y rendre et se loger à distance des bourgs n’implique plus que les habitants soient isolés. L’automobile a réduit drastiquement les distances et les efforts.

De ce fait, alors que le groupement de communes perdait 1 habitant sur 4 durant les Trente Glorieuses, la consommation d’espace liée à l’habitat s’est accrue de manière jamais connue précédemment. Les bourgs et les hameaux historiques se sont étendus, l’habitat pavillonnaire le long des voies de communication s’est amplifié, l’habitat diffus proposant quelques maisons par hectare s’est développé. Pire, l’implantation d’habitations isolées s’est multipliée. Le territoire a donc été radicalement modifié et cette tendance ne s’est pas encore inversée aujourd’hui. Ce phénomène est caractéristique du département du Lot, et on le constate dans de nombreuses régions françaises. En 2003, dans le Lot, la surface moyenne d’un terrain utilisé pour la construction d’une maison individuelle dépassait les 5 000 m2, une des surfaces les plus étendues de France12.

12 Paysages du Lot, identités, diversités, évolutions, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement 95 du Lot, décembre 2009 Page

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L’habitat pavillonnaire isolé à Nuzéjouls

- L’implantation des constructions sans lien avec le paysage et le site environnant13 : Le pittoresque des monuments comme celui des silhouettes urbaines des hameaux et des villages anciens est un support de l’attractivité touristique et offre un cadre de vie attrayant aux habitants. En s’implantant dans les axes de perception de ces attributs paysagers, les constructions récentes entrent en confrontation avec ces signes forts du paysage. Ainsi, en à peine trois décennies, la croissance de l’habitat sur le mode pavillonnaire a localement bousculé la clarté et la force de l’organisation des paysages hérités de siècles d’histoire. Les espaces non bâtis qui instauraient des respirations entre villages sont de moins en moins perceptibles. Les crêtes des vallées sont un étage du paysage qui était exceptionnellement habité, sauf intérêt stratégique. Les mas construits sur les marges des plateaux observaient un net retrait qui rendait les bâtiments imperceptibles depuis le fond de vallée. Aujourd’hui, les situations dominantes sont recherchées et, ça et là, les maisons s’avancent sur les vallées. En s’imposant de la sorte, les pavillons opèrent une forme de privatisation du paysage.

- Urbanisation diffuse14 : Alors que dans les années 1960 et 1970, l’habitat s’est développé pour l’essentiel en continuité des bourgs par la réalisation de lotissements, les années 80 ont vu s’amorcer l’urbanisation sans ordre de l’espace rural. Il s’agit là d’une conséquence directe des outils mis en place par la loi d’Orientation Foncière de 1967 qui a contribué en ouvrant de larges territoires à l’urbanisation, à instaurer la diffusion pavillonnaire comme mode de développement urbain. Après une période de stagnation, la construction individuelle connaît un net renouveau à la fin des années 1990 et poursuit son développement désorganisé dans toutes les campagnes lotoises. Cet éparpillement, loin des pôles traditionnels d’habitat, est fondé sur l’usage de la voiture individuelle et reflète l’individualisme de notre société où chacun souhaite tenir ses voisins à distance. Observé à l’aune du développement durable, l’essor actuel de l’habitat trop centré sur la maison individuelle montre ses limites. Dans des territoires peu peuplés où les services sont dispersés et éloignés des lieux d’habitat, la consommation excessive d’espaces agricoles, les coûts élevés d’extension des réseaux et ceux liés aux déplacements sont les principaux effets de cette forme d’occupation de l’espace rural.

13 Extrait de la plaquette du CAUE du Lot « Paysages du Lot» 96 14 Extrait de la plaquette du CAUE du Lot « Paysages du Lot» Page

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b. A l’échelle de Maxou :

La distribution du bâti sur la commune de Maxou présente un caractère groupé au niveau des deux principales entités bâties du territoire : le centre-bourg et le hameau de Brouelles. Ces deux entités se sont construites sur les plaines alluviales, en fond de vallée. L’urbanisation pavillonnaire n’a ni impacté le centre ancien ni le hameau de Brouelles mais a investi de manière préférentielle les secteurs des Carrières, Mas de la Combe et les Poujots. Cette urbanisation récente tend, de par la typologie des produits immobiliers proposés (maison individuelle) et des dynamiques résidentielles en œuvre sur la commune à constituer une forme bâtie de plus en plus prégnante dans le paysage communal. Quelques petits hameaux agricoles et traditionnels tels Les Tuileries, Mas de Couderc, Les Carrières, Lagarrigue et Mas de Mancio ponctuent l’urbanisation de la commune de Maxou.

L’organisation urbaine de la commune est caractérisée par :

- Le bourg de Maxou : Il s’est implanté sur la rive gauche du ruisseau de Maxou autour de l’intersection entre la D47 et le chemin rural de Maxou à Francoulès dessert la partie Est du bourg. L’extension du bourg est contrainte par le ruisseau au Nord (risque d’inondation) et par deux pechs bouclant la partie Sud.

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Le développement du bourg s’est opéré depuis le centre historique caractérisé par l’église et s’est poursuivi en s’étalant le long des voies principales selon un axe Est-Ouest. Le réseau viaire constitué a créé de petits îlots dans le bourg. Les rues au sein du bourg sont le plus souvent très étroites et permettent difficilement voire pas du tout les croisements des véhicules. L’implantation du bâti traditionnel est intégrée à la pente et en alignement sur la rue (le long du chemin rural) ou en léger retrait notamment le long de la RD47. Le tissu urbain est lâche et les parcelles ne sont pas entièrement bâties ce qui permet la tenue de jardin et des ouvertures sur le grand paysage. Les hauteurs de bâti sont très majoritairement en R+1 (Rez-de-chaussée surmonté d’un étage) avec ponctuellement des combles.

Implantation du bâti le long de la RD 47 Hauteur du bâti et architecture dans le centre-bourg vernaculaire dans le bourg

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Les espaces publics de Maxou sont caractérisés par l’esplanade dégagée devant la Mairie, la place du Monument aux Morts qui fait plutôt office de parking et la place devant l’église. Il n’y a pas de réel espace fédérateur au sein du centre de Maxou et son organisation urbaine peu dense et relativement étendue le long des deux axes principaux génèrent un manque de cohésion urbaine et sociale. Les espaces publics peuvent aussi être le résultat d’opportunités urbaines telles que les intersections de rue.

Esplanade aux abords de la Mairie Voirie étroite dans le bourg

- Le hameau de Brouelles : Il est situé en pied de versant de la vallée de Brouelles à la confluence deux combes cultivées. Il s’est implanté de l’autre côté du ruisseau de Brouelles à partir de l’église et s’étire le long de la rue principale. L’extension du hameau est contrainte par le ruisseau (risque d’inondation) et la topographie chahutée du site (coteau).

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La trame urbaine du hameau présente une configuration plus dense que dans le bourg de Maxou. L’organisation du bâti présente des caractéristiques semblables à celle du bourg : implantation du bâti en limite ou en léger retrait de l’emprise publique, hauteur du bâti généralement en R+1, etc.

Hauteur, implantation en accroche ou en léger retrait de l’emprise publique et caractéristiques architecturales du bâti dans le hameau de Brouelles

- Les hameaux – l’exemple des Tuileries : Historiquement, Maxou s’est développé autour de son bourg et de quelques hameaux généralement agricoles dont celui des Tuileries. Ce dernier est situé sur une crête dominant la vallée arborée fortement pentue à l’Ouest. Implanté autour de quelques fermes, il propose une faible densité bâtie. Ces bâtisses sont implantées de manière à protéger l’espace agricole.

- Le réseau de fermes et l’habitat diffus : Ce type de bâti est le plus souvent hérité de l’activité agricole (Moulin, corps de ferme, etc.) et participe à la valeur patrimoniale de la commune. Les anciennes exploitations agricoles sont le plus souvent transformées en résidences principales ou secondaires. L’implantation des constructions au sein des entités rurales s’effectue en accroche ou en retrait de la voirie. L’exploitation traditionnelle s’organise autour de multiples bâtiments (habitations principales, hangars, unités de stockage, etc.). Lorsqu’il n’est plus affecté à l’activité agricole, ce type de bâti pourra changer de destination afin de faire perdurer la qualité du patrimoine communal.

- Le desserrement pavillonnaire : Le desserrement de la trame urbaine est favorisé par la présence des infrastructures viaires ainsi que par la recherche d’espace dans un cadre paysager

de qualité. Le bâti se développe généralement en milieu de parcelle sur des surfaces 100 confortables (2000 m² et au-delà).

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- Secteur des Carrières :

Urbanisation récente diffuse et consommatrice d’espace qui s’est opérée de part et d’autre du hameau traditionnel générant des dents creuses importantes

Ce modèle urbain génère des investissements importants en équipement de la voirie et de réseaux divers. Cette forme urbaine ne répond pas aux directives de la loi ENE et rappelées dans la loi ALUR, tant en termes de gestion économe du foncier que du maintien de l'aspect paysager et de la sécurisation des accès le long des linéaires routiers. Cette forme urbaine caractérisée par une moindre densité est constitutive des extensions pavillonnaires opérées aux grés des opportunités foncières ; elle se retrouve sur les secteurs des Carrières à proximité du hameau traditionnel éponyme, du Mas de la Combe, le Causse et des Poujots en lien avec la commune limitrophe de Saint-Pierre-Lafeuille.

Construction récent dans le secteur Le Causse Construction récente aux Carrières

- Les espaces publics : D’une manière générale, la commune présente un déficit d’espace public.  Dans les principaux hameaux (les Carrières, Mas de Mancio, Mas de Couderc, Mas de Naussac, etc.), le tissu urbain est composé de peu d’unités bâties et ne présente généralement pas d’espaces publics.  Le bourg de Brouelles, dont la densité bâtie est plus importante, présente un espace public face à l’église.

 Les secteurs d’habitations récents à l’image de Mas de La Combe, Revel, Les Poujots, Le

Causse, etc. ne présentent généralement pas d’espaces publics. Ils sont composés de 101

constructions pavillonnaires diffuses et implantées dans des sites faiblement aménagés ou Page

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implantées de manière linéaire le long des voies, sans espace public. La forme urbaine ainsi créée fait davantage référence à un modèle périurbain qu’à la forme traditionnelle du milieu rural. Cette absence ou ce traitement insuffisant des espaces publics ne facilite pas la perception et la lisibilité des hameaux et des quartiers d’habitations. De plus, cette carence ne facilite pas l’échange entre les habitants et donc la création de lien social.

 Dans le centre-bourg de Maxou, l’espace public est structuré par l’esplanade dégagée devant la Mairie, les deux places (place du Monument aux Morts et la place devant l’Eglise) ainsi que par les principaux axes qui permettent de les desservir (RD 47, chemin rural de Maxou à Francoulès, chemin rural de Maxou à Revel). La faible densité du bâti dans le centre ancien, la fonction de traverse de la RD 47 et l’étroitesse des chemins ruraux couplés à l’implantation en accroche de certaines constructions ne permettent pas la tenue d’accotements clairement identifiables et de trottoirs dans le bourg. D’une manière générale, les axes de communications sont composés uniquement par la chaussée ce qui ne facilite pas les cheminements piétons. L’occupation occasionnelle de la voiture sur les places et le long de certains axes réduit d’autant plus l’espace du piéton dans le bourg.

L’ARCHITECTURE TRADITIONNELLE

a. A l’échelle multicommunale :

La maison traditionnelle visible dans cette région du Lot est héritée de l’époque où la majorité des habitants avaient une activité agricole. La maison du paysan est étroitement liée à cette tache. C’était à l’origine autant un outil de travail qu’une habitation pour la famille. Les deux fonctions étaient souvent réunies dans une même maison bloc. La conception de la maison

répondait avant tout aux impératifs de l’exploitation. 102

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La maison lotoise dispose d’une forme simple, proche du cube ou du parallélépipède. Elle est toujours à étage, le rez-de-sol étant affecté à l’activité agricole et l’étage à l’habitation. Ce dernier est coiffé d’un grenier. Un escalier extérieur surmonté d’une plateforme permet d’accéder aux habitations sans passer par l’étage inférieur (le bolet). La maison est enduite ou faite de pierres apparentes issues des nombreuses carrières voisines. Les chaînages d’angle et les encadrements de fenêtres sont eux toujours faits de grosses pierres taillées et apparentes. Alors que le coté des murs est laissé brut, les chainages sont constitués d’une superposition de pierres, alternance d’un bloc en largeur puis un en hauteur, donnant au mur un dessin de larges dents-de- scie et assurant la stabilité de l’édifice. L’enduit est de ton pierre calcaire dû à la chaux, au calcaire et au sable utilisé. Les fenêtres sont toujours plus hautes que larges. Elles ont des grands carreaux afin de laisser passer un maximum de lumière. La liaison entre le haut du mur et le toit est assurée par une génoise qui est un entablement de tuiles canal. Ce dispositif permet de rejeter l’eau de pluie hors des murs étant donné que ces édifices ne disposaient pas de gouttières. Vue depuis le sol, la toiture représente 1/3 de la hauteur de la maison. Elle est à quatre pentes avec au moins 35 % d’inclinaison et est couverte en tuiles canal ou en tuiles plates selon les régions. Les granges n’ont en général que deux pentes et sont recouvertes du même matériau. Le toit est fini par deux épis de faîtage à la jonction des faîtages. Les granges sont le plus souvent indépendantes de la maison. Elles sont couvertes face au levant, et cette couverture est dominée par une longue et puissante poutre, choisie avec une courbe laissant passer les plus hauts chargements de foin ou de gerbes. Les maisons ne sont pas toujours clôturées, certaines étant des maisons de ville, d’autres, plus isolées, ne nécessitant pas cette protection. Les maisons de ville sont implantées à l’alignement pour renforcer l’effet de rue. Lorsque la clôture existe, elle est généralement faite de pierres identiques à celles constituant l’édifice, ou bien d’une végétation qui accompagne la topographie du terrain.

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Les végétaux entourant la bâtisse sont souvent d’essence locale. On retrouve, entre autres, des haies de buis et des treilles de vigne recouvrant une façade de la bâtisse. Aujourd’hui, de nombreuses espèces ornementales viennent compléter les plantations caractéristiques.

Les bâtiments traditionnels disposaient d’une intelligence certaine par rapport aux constructions nouvelles. Tout d’abord, rapprocher outils de travail et de sommeil diminuait notablement les distances parcourues quotidiennement par les habitants. Ensuite, les bâtisses étaient implantées avec justesse pour bénéficier au mieux des apports thermiques. Leur compacité diminuait aussi les déperditions extérieures et minimisait les ressources nécessaires au maintien d’une température agréable. Enfin, leur construction exigeait des matériaux locaux, raccourcissant drastiquement les distances parcourues pour les acheminer.

b. b. A l’échelle de Maxou :

Les unités bâties traditionnelles de Maxou sont représentatives de l’architecture vernaculaire observée à l’échelle du territoire multicommunal. Les caractéristiques principales des constructions traditionnelles de Maxou sont : - agencement du bâti à l’alignement de l’espace public ou en léger retrait dans le centre- ancien et dans les principaux hameaux traditionnels, - volume simple des constructions (parallélépipède), - implantation des constructions de manière adaptée à la topographie, - hauteur du bâti en R+1 avec quelquefois un bolet qui protège l’entrée des constructions, - enduits ou pierres apparentes issues des carrières voisines, - enduit généralement dans les tons locaux des sables utilisés et de la pierre calcaire, - toitures le plus souvent à 4 pentes pour la maison d’habitation et à 2 pentes pour la grange et utilisent la tuile canal ou la tuile plate, - ouvertures plus hautes que larges. La taille des ouvertures varie en fonction des usages, - végétaux autour des bâtisses sont issus d’essences locales.

Le territoire de Maxou est émaillé d’un petit patrimoine architectural traditionnel tels que des maisons vigneronnes, des granges, des cazelles ou gariottes, des moulins, des cayrous, etc., qu’il convient de protéger pour préserver l’identité des paysages de la commune.

Synthèse : analyse urbaine et architecture traditionnelle A l’échelle multicommunale : L’organisation et la morphologie urbaine, aussi bien traditionnelle que contemporaine des espaces bâtis, résultent de situations diversifiées répondant aux caractéristiques naturelles, historiques, économiques ou structurelles inhérentes aux territoires. Les entités urbaines, alors constituées, apparaissent plus ou moins structurées à la faveur d’un cours d’eau, d’une voie de communication, d’un relief ou à partir d’un marqueur symbolique (Château, église, etc.), témoin de la singularité de chaque site.

Le PLU devra permettre de rompre avec le modèle du mitage urbain trop consommateur d’espaces agricole et naturel, de préserver les formes urbaines traditionnelles pour garantir un maintien de l’identité territoriale et du lien social. 104

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L’habitat traditionnel diffère de par son implantation sur le territoire et sa spécificité architecturale (hauteur du bâti, types de toitures, matériaux de constructions, etc.). On constate aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire du PLU multicommunal, une érosion du patrimoine architectural. Les futurs PLU doivent donc être attentifs à ce phénomène et se donner les moyens de le combattre. Tous les secteurs ne répondent pas aux mêmes caractéristiques et le règlement se voudra précautionneux en faveur d’une protection des hameaux anciens et d’une diversification des modes d’habiter dans les secteurs d’urbanisation récente.

A l’échelle de Maxou : La préservation des entités bâties traditionnelles représente un enjeu essentiel en termes de cohésion sociale et de morphologie urbaine dans le paysage de Maxou. La composition des deux centres anciens et des hameaux traditionnels présentent une harmonie qu’il conviendra de préserver afin de ne pas dénaturer ces sites. Le bâti ancien bénéficie d’une qualité architecturale revendicative d’un modèle traditionnel déterminé par des volumes simples et des matériaux locaux. Le PLU devra protéger son aspect par une réglementation précise en ce qui concerne les travaux sur le bâti ancien. De leur côté, les constructions récentes ne se réfèrent pas systématiquement aux éléments d’architecture vernaculaire servant de référents identitaires. Des bâtiments de caractère sont parfois abandonnés et dégradés. Ils pourraient faire l’objet d’une réhabilitation et d’une reconversion (changement de destination en habitation ou en activité) permettant ainsi à Maxou de préserver son patrimoine agricole et rural. La commune est aussi émaillée d’un patrimoine bâti (fontaine, lavoir, puits, etc.) de grande qualité qu’il conviendra de valoriser par une protection adéquate dans le PLU. Les constructions récentes se sont développées généralement sans lien avec les caractéristiques de l’architecture traditionnelle, en suivant parfois des modèles préconçus (principe de la maison catalogue) ou importés d’autres régions et en laissant de côté les essences locales dans le traitement paysager. Cela a contribué à modifier les paysages sur la commune. L’écriture du règlement du PLU de Maxou devra être un outil pour la commune pour lutter contre la banalisation des paysages Le développement de l’urbanisation diffuse s’est amplifié ces dernières années et a impacté les espaces agricole et naturel. Afin de limiter cette consommation des terres naturelle et agricole et de respecter l’équilibre des fonctions du territoire, il incombera à la commune au travers de son PLU d’organiser et de déterminer quelques sites stratégiques pour son urbanisation future. L’objectif est d’accueillir des nouveaux habitants en arrêtant l’éparpillement de l’urbanisation sur le territoire.

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8. SERVITUDES, RISQUES ET CONTRAINTES DU TERRITOIRE

LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE

La commune de Maxou n’est concernée par aucune Servitudes d’Utilité Publique.

LES RISQUES

- Les arrêtés de catastrophes naturelles :

L’état de catastrophe naturel est pris sur décision ministérielle. Sur la commune, 7 arrêtés ont été pris à ce jour et concernent les risques mentionnés dans le tableau ci-dessous :

Source : www.PRIM.net

- La Cartographie Informative des Zones Inondables (CIZI) : La cartographie des zones inondables vise à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation. Elle n’a pas de portée réglementaire et ne peut se substituer à un document d’urbanisme tel que le Plan Local d’urbanisme ou le Plan de Prévention des Risques (PPR). Elle permet aux citoyens et aux responsables, élus ou administratifs, de mieux apprécier l’étendue des zones qui présentent un risque d’inondation important ou qui favorisent l’étalement des eaux. Elle est un outil d’information et d’aide à la décision. La commune de Maxou est située sur le bassin versant du ruisseau de Calamane. Les zones inondables relatives aux crues de ce cours d’eau et de ses branches amont (ruisseaux de Maxou et de Brouelles) et de ses affluents sont recensées dans la Cartographie Informative des Zones Inondables et présentées ci-dessous.

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Cartographie Informative des Zones Inondables des secteurs concernés à Maxou Légende

Source : DREAL PACOM

- Le risque feu de forêt : Le feu de forêt présente deux types de risques :  le feu lui-même si sa propagation est rapide (sécheresse et vent violent) ;  les fumées émises par le feu qui peuvent atteindre les zones non menacées directement par l'incendie. Le niveau de conséquences d’un incendie sur les personnes et les biens dépend de leur proximité avec les espaces naturels combustibles. L’accessibilité des moyens de lutte et les possibilités d’alimentation en eau influent directement sur la capacité des interventions. La majeure partie de la commune est investit par des masses boisées. De ce fait, d’après l’atlas départemental du risque de feu de forêt, le territoire communal est presque entièrement en aléa faible de feu forêt excepté l’extrémité Sud- Ouest qui est considéré en aléa moyen à élévé. Cette partie du territoire concerne les masses boisées autour du secteur de Bardayrol (Combe Leyrou, Bois des Carrières). Source : Atlas départemental du risque feu de forêt

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- Le risque de mouvements de terrain : Un atlas départemental au 1/100.000ème des zones susceptibles d’être concernées par des mouvements de terrain, intitulé « Atlas des potentialités de mouvements de terrain liés aux affleurements géologiques », a été réalisé par la DDT du LOT en décembre 2002 en croisant les données géologiques et géomorphologiques (pente des terrains). Cet atlas prend en compte les potentialités de glissement de terrain, chute de bloc, affaissement et retrait-gonflement des argiles ; la carte qui suit est extraite de cet atlas avec un zoom sur la commune.

Source : Atlas départemental des mouvements de terrain, Direction Départementale des Territoires du Lot

La commune de Maxou est intégrée dans les formations calcaires du Jurassique supérieur (bleu sur la carte) susceptibles d’être touchées par des chutes de pierres ou de blocs pouvant se produire sur les versants présentant une pente supérieure à 40%. Dans ces formations calcaires, des phénomènes d’affaissements/effondrements de cavités naturelles dus à la présence d’un réseau karstique souterrain peuvent avoir lieu. Des dolines, témoins de surface de ces manifestations sont présentes et visibles au Nord de la commune. Quelques secteurs au Nord du territoire (orange sur la carte) sont situés dans la formation alluviale de galets et sables argileux dite de « Saint-Denis-Catus » pouvant être soumise à des glissements de terrain à partir de 20% de pente. Deux cavités sont recensées sur la commune (le Gouffre de lagarrigue au Nord et le Gouffre de Cantelouve au Sud).

La commune de Maxou est concernée par un risque faible de mouvement de terrain

de type retrait-gonflement des argiles : tassements différentiels.

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Source : www.argiles.fr Page

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- Le classement sonore : La commune de Maxou est impactée sur une faible partie, à l’Est de son territoire, par les nuisances sonores de la RD820. Cette infrastructure est classée en catégorie 3 suivant le classement sonore des infrastructures de transports terrestres en vigueur (cf arrêté préfectoral du 27 avril 2012 portant révision du classement sonore des infrastructures de transports terrestres). La zone affectée par le bruit de part et d’autre de cette voie est de 100 mètres.

Source : Direction Départementale des Territoires du Lot

AUTRES CONTRAINTES A PRENDRE EN COMPTE DANS LE PLU :

 Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ou soumises au Règlement Sanitaire Départemental : Il existe sur la commune de Maxou une installation soumise à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ou au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Les Installations Classées sont toutes les installations (usines, ateliers, dépôts, chantiers, etc.) pouvant présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité publique, l’agriculture, l’environnement, la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. Ces installations doivent répondre à des normes sanitaires compte tenu des nuisances qu’elles peuvent entraîner. Il existe 5 niveaux de classements de ces installations (Non classé, Déclaration, Déclaration avec contrôle, Enregistrement, Autorisation et Autorisation avec Servitudes) qui déterminent le cadre juridique, technique et financier dans lequel l’installation peut être créée ou peut continuer à fonctionner. La commune compte 1 Installation Classée15. Pour cette installation, un périmètre de 100 mètres d’éloignement est imposé pour l’implantation de constructions à usage non agricole autour des bâtiments composants l’établissement.

Les installations classées sur Maxou Exploitant/Nom de l’établissement Régime EIFFAGE Travaux Publics Sud-Ouest Snc Installation Classée – non renseigné

Afin d’assurer la protection de la santé publique dans un département, des installations peuvent être aussi soumises au régime du RSD qui édicte des règles concernant l’eau potable destinée à la consommation humaine, les déchets, le bruit, l’alimentation, l’agriculture, etc. La commune compte 12 installations à caractère agricole soumises au régime du RSD. Pour les installations relevant du RSD, un périmètre de 50 mètres d’éloignement est imposé pour l’implantation de constructions à usage non agricole autour des bâtiments.

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15 Données issues de la DREAL et du site internet : http://www.installationsclassees.developpement- 10 durable.gouv.fr/accueil.php Page

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 La protection de l’agriculture : La commune est concernée par les zones d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) de Rocamadour, du Bleu des Causses et de la Noix du Périgord ainsi que par plusieurs Indication Géographiques Protégées (IGP).

 Les périmètres de réciprocités des bâtiments d’élevage : Le respect des distances de salubrité est obligatoire. C’est une mesure de bon sens si on tient à éviter les conflits de voisinage. Les distances à respecter sont fixées par le Règlement Sanitaire Départemental. Les bâtiments soumis à la règlementation des installations classées pour la protection de l’environnement doivent être implantées à distance des tiers et des zones destinées à l’habitation. Par réciprocité, il est imposé aux habitations de s’implanter aux mêmes distances des installations classées pour la protection de l’environnement

 Le schéma départemental des carrières du Lot : Le schéma départemental des carrières du Lot a été révisé par arrêté préfectoral en date du 09 juillet 2014. Les orientations fixées dans ce schéma prennent en compte l’intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité d’une gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Ce schéma fixe les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites.

Synthèse : servitudes d’utilité publiques, risques et contraintes Le PLU devra prendre en considération les risques et contraintes impactant la commune de Maxou dans la définition des orientations générales du projet d’urbanisme.

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9. RESEAUX, DEFENSE INCENDIE ET DESSERTE NUMERIQUE

Le réseau d’Adduction d’Eau Potable (AEP) : Selon l’article L.1321-2 du code de la santé publique, «toute personne qui offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine est tenue de s’assurer que cette eau est propre à la consommation». A défaut de réseau public, l’alimentation en eau potable est soumise :  à déclaration, effectuée auprès de la mairie pour l’utilisation d’une ressource privée destinée à la consommation humaine à usage unifamilial,  à autorisation du Préfet pour l’utilisation d’une ressource privée, exception faite de l’alimentation à l’usage privé d’une famille propriétaire ou locataire de l’habitation. L’adduction publique peut être utilisée dans le cadre de la défense incendie mais cette utilisation peut entraîner des perturbations qualitatives et/ou quantitatives au niveau de la desserte en eau potable des habitations. Le développement très diffus de l’urbanisation récente s’est accompagné toutes ces dernières années, d’une augmentation importante des linéaires de canalisations. Les pertes d’eau, liées à la vétusté de nombreuses canalisations, sont, de ce fait, de plus en plus importantes. Pour plus d’information, voir partie « Etat initial de l’environnement ». L’adduction en eau potable de la commune de Maxou est assurée par le syndicat de Francoulès et le syndicat de Lamothe Cassel et le SYDED. L’entretien et la gestion ont été confiés à la SAUR. Il existait un captage d’eau à Brouelles qui a été abandonné. Ainsi, il n’existe aucun périmètre de protection de captage sur la commune. Aujourd’hui l’eau potable provient du captage de Font Polémie via le château de Francoulès. En effet, il existe un réservoir à Francoulès de 300 m3 qui fournit par gravité la quasi-totalité de Maxou. Le réservoir de Lamothe Cassel a une capacité de 200 m3 et fournit seulement les lieux dits Mas Roux, Lagarrigue, Lagarrigue basse par gravité. Ce réservoir est alimenté par le réseau de la Bouriane, et plus exactement par le réservoir de Varagne se situant sur la commune de , lui-même approvisionné par une source captée à Fontebelle sur la commune de Calès, ainsi que par l’eau de la Dordogne puisée à . Toutes les constructions sont reliées au réseau d’eau potable dont les canalisations en PVC font un diamètre de 80 mm et l’eau distribuée est conforme aux normes en vigueur. Depuis le réservoir de Francoulès, l’eau est acheminée vers la commune de Maxou par une canalisation en PVC de diamètre 100mm. De cette canalisation, plusieurs conduits PVC alimentent le bourg et les divers lieux-dits de la commune. De même, depuis le réservoir de Lamothe-Cassel, l’eau est acheminée par différentes canalisations PVC de diamètres inférieurs à 100 mm.

La défense incendie : Règlementairement, dans toutes les zones nouvellement ouvertes à la construction, la défense contre l’incendie devra être assurée :  Soit par un réseau de distribution remplissant les conditions suivantes :  réservoir permettant de disposer d’une réserve d’eau suffisante (120 m3 utilisables en 2 heures pour lutter contre un sinistre correspondant à un risque moyen (lotissement, commerce, petite industrie, etc.) ;  canalisations pouvant fournir un débit minimal de 17 litres par seconde, soit 60 m3 par heure ;  prises d’incendies réparties, en fonction des risques à défendre, à une distance de 200 mètres de l’habitat groupé et de 400 mètres des constructions isolées (avec pour

111 condition, pour les cours d’eau, un débit d’étiage supérieur ou égal à 60 m3/h).

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 Soit par des réserves naturelles d’accès facile, comportant des points d’aspiration aménagés. Toutes les installations de défense incendie doivent être accessibles de manière permanente, par une voirie carrossable avec possibilité de retournement des véhicules de secours. A défaut de ressources suffisantes, il est indispensable de prévoir la construction de bassins, bâches à eau ou de citernes d’une capacité compatible avec les besoins des services incendie. Dans la partie agglomérée de la commune, c'est au réseau maillé d'alimentation en eau potable que sera demandée cette ressource. Le risque d’incendie est d’autant plus important que les masses boisées sont nombreuses. Maxou présente des aléas faibles et de moyen à élevé de risque de feux de forêts sur certains secteurs.

A Maxou, la défense incendie est assurée par 2 bornes d’incendie. Elles sont situées au bourg de Maxou et au niveau du lieu dit «Les Poujots» sur la RD47.

ø de Débit Pression (Bar) Localisation Etat Observations l’hydrant (m3/h) Bon 100 28 6 RD 47 «Les Poujots » Prise accessoire état 100 88 3,5 Ancienne mairie PI neuf Prise accessoire

Ces deux poteaux incendie ne sont pas normalisés. L’hydrant implanté sur la RD 47, faute d’un débit suffisant ne peut constituer qu’une prise accessoire. L’hydrant implanté dans le bourg constitue également une prise accessoire puisque celui-ci, bien qu’ayant un débit suffisant, est alimenté par un réservoir de 50 m3 dont l’arrivée d’eau se fait par une canalisation de ø 40 en PVC. 3 Néanmoins, il existe un projet de deux réservoirs de 60 m aux lieux dits Carrières et Brouelles qui permettraient de participer à la diminution du risque incendie pour les habitations situées à ces adresses. A noter : Le décret n°2015-235 du 27 février 2015, prévoit qu’un règlement départemental fixe, pour chaque département, les règles, dispositifs et procédures de défense extérieure contre l’incendie. Ce plan doit être élaboré puis arrêté dans un délai de deux ans à partir de la publication du décret.

L’électricité : Le territoire est dans son ensemble correctement desservi par les réseaux électriques. Afin de limiter les coûts pour les communes, il faudra envisager un développement de l’urbanisation dans les secteurs suffisamment desservis.

L’assainissement : La loi n°92.3 du 3 janvier 1992, dite loi sur l’eau, a défini de nouvelles dispositions concernant l’assainissement des communes, notamment le zonage d’assainissement collectif et l’assainissement autonome. Conformément à cette loi, la commune est responsable du contrôle du dispositif d'assainissement non collectif :  lors de sa conception : le dossier de demande de permis de construire comporte le projet de dispositif d’assainissement non collectif qui donne lieu à un contrôle de conformité ;  lors de sa réalisation : contrôle de la bonne réalisation du dispositif avant fermeture des travaux ;  tout au long de son utilisation : vérification de la réalisation des vidanges, mesures

éventuelles de pollution en sortie de dispositif. Comme toutes les communes de l’Agglomération du Grand Cahors, Maxou a confié sa mission en matière d’assainissement individuel au Service Public d’Assainissement Non 112

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Collectif (SPANC) communautaire. Néanmoins, à ce jour, les installations non conformes sont nombreuses. Les habitations qui fonctionnent en assainissement non collectif disposent d’un assainissement avec infiltration des eaux épurées dans le sol. La filière de traitement des constructions récentes est constituée d’une fosse toutes eaux suivie d’un épandage par drains dans le sol en place. La commune ne dispose pas à ce jour de réseau d’assainissement collectif.

La desserte numérique : En deux décennies, les usages crées par l’internet et les réseaux numériques se sont imposés tant auprès du grand public que des entreprises : consultation de sites web, courrier électronique, téléphonie illimitée, réseaux sociaux, etc. Ainsi, en 2012, ce sont les 3/4 des foyers français qui disposent d’un accès à l’internet fixe, soit environ 40 millions de personnes. Compression du temps, contraction de l’espace, interactivité accrue, permanence et géolocalisation des producteurs d’informations sont autant de caractéristiques des évolutions ; elles impactent nos modes de vie. Le déploiement d’infrastructures de très haut débit, plus performantes et offrant de plus larges possibilités de services, constitue pour les territoires un fort enjeu de développement et de cohésion sociale. La loi Grenelle II portant engagement national pour l’environnement (ENE) de 2010 a introduit dans le code de l’urbanisme de nouvelles dispositions dont l’obligation de traiter des communications électroniques dans les documents d’urbanisme16. Ainsi, plusieurs dispositifs sont impactés qui annoncent la prise en compte d’objectifs et d’orientations de développement des communications électroniques dans les PLU : - L’action des collectivités publiques (via l’Art L.101-2 du CU) détermine les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : (...) 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière (...) de développement des communications électroniques (…) » ; - le Plan Local d’Urbanisme : (via l’Art. L.151-5 du CU) «Le projet d’aménagement et de développement durables définit les orientations générales concernant (...) le développement des communications numériques (...) retenues pour l’ensemble de l’établissement public de coopération intercommunale ou de la commune » ; (via l’Art. L.151-40) «Le règlement peut imposer aux constructions, travaux, installations et aménagements dans les secteurs qu'il ouvre à l'urbanisation de respecter, en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques, des critères de qualité renforcés, qu'il définit». Sur le territoire du Lot, la principale technologie de desserte déployée pour accéder au haut débit est l’ADSL. A l’échelle du département, le niveau d’éligibilité apparaît largement inférieur aux niveaux national et régionale, notamment en ce qui concerne les niveaux ADSL et 2 Mbps qui constituent les niveaux de services de base attendus aujourd’hui par les utilisateurs résidentiels. A l’échelle du département, seulement 35% des lignes sont dégroupées, bien en dessous des 70% des moyennes nationales, ce qui est une situation désavantageuse sur le plan concurrentiel pour les utilisateurs mais aussi sur le plan des services disponibles.

113 16 Eléments issus du dossier Aménagement numérique et documents d’urbanisme réalisé par le CETE de l’Ouest Page

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Sur le territoire du Lot, le Conseil Général du Lot et la Fédération Départementale d’Energies du Lot (FDEL) ont établi conjointement le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique (SDTAN)17 du Lot. Ce document stratégique dresse un diagnostic de la couverture en haut et en très haut débit du département pour les entreprises, les services publics ainsi que pour le grand public. Il décrit par ailleurs les actions mises en œuvre et à engager sur le territoire du département afin de favoriser le déploiement du haut et très haut débit en concertation étroite avec les opérateurs privés.

- Les Enjeux du SDTAN : Compte tenu des nouveaux usages de la part des organismes publics, des entreprises et des usagers résidentiels, les besoins en débit de chacun des utilisateurs croissent rapidement :  Les entreprises : besoin de communiquer avec leurs différents établissements (Intranet), de formation à distance, besoins de sécurité et de fiabilité accrus, etc.  Les administrations : développement de l’administration électronique, télémédecine (maintien à domicile, hospitalisation à domicile), télé enseignement, démarches administratives en ligne, consultation de données d’urbanisme, etc.  Le grand public : triple-play (Internet, téléphonie et télévision sur un seul abonnement), jeux en ligne, e-commerce, télétravail, etc. Le SDTAN du Lot est fondé sur le principe du « bon débit au bon moment au bon endroit » dans un souci de cohérence de l’action publique et d’équilibre des territoires pour garantir leur attractivité et leur compétitivité. Il est important de préciser qu’une nouvelle étude d’ingénierie est lancée par le Département du Lot et le Grand Cahors sur l’ensemble du département du lot. Cette étude a pour objectif de préciser le SDTAN en incluant le Grand Cahors et en adaptant le besoin aux capacités financières du département. Par ailleurs, sur le territoire du Grand Cahors, le déploiement par Orange est en cours (programmation sur 5 ans).

Le SDTAN du Lot s’articule autour des deux cibles suivantes : - Desserte Résidentielle : L’objectif correspond au très haut débit pour tous à l’horizon de 15 ans : → en garantissant au plus tard à l’issue de la phase 1 du SDTAN, l’accès de tous les foyers à un débit minimum de 2 Mbps (Mégabit par seconde), → en permettant à tous les foyers d’avoir accès à un débit minimum de 10 Mbps à l’issue de la phase 2 du SDTAN en conformité avec la stratégie régionale (SCORAN), → en atteignant l’objectif national de 100 % très haut débit à l’horizon de 15 ans par un ensemble de solutions technologiques privilégiant autant que possible la fibre optique au domicile (FTTH = Fiber to the home), en visant 62% des ménages FTTH à l’horizon de 20 ans. L’objectif est également de favoriser le développement de la concurrence, notamment pour étendre la couverture réelle des services triple-play en favorisant le dégroupage.

- Desserte entreprises et sites publics : Raccorder en fibre les sites publics prioritaires (éducation, santé, etc.) et les zones d’activités économiques identifiées.

114 17 Eléments extraits du Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique du Lot d’Avril 2012 Page

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Couverture du réseau mobile Orange sur le territoire de Maxou

L’ensemble du territoire est couvert par la 3G+ d’orange. La 4G est ponctuellement disponible au Sud du territoire communal.

Source : Couverture réseau Orange

Couverture du réseau mobile Bouygues télécom sur le territoire de Maxou

La moitié Est de la commune est couverte par les réseaux H+ et 3G+ de Bouygues télécom. L’autre moitié du territoire communal n’est pratiquement pas desservie par cet opérateur.

Source : Couverture réseau Bouygues télécom

Couverture du réseau mobile SFR sur le territoire de Maxou

Le territoire est globalement couvert soit par le réseau Dual, 3G+ ou 2G de SFR. Seuls quelques secteurs en limite Ouest de la commune ne sont pas couverts par le réseau mobile de SFR.

Source : Couverture réseau SFR

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Synthèse : réseaux Le PLU s’efforcera de définir un projet d’urbanisme compatible avec les possibilités de distribution des réseaux électriques, d’adduction d’eau potable et d’assainissement. La présence des réseaux et la capacité de la commune à assurer la défense incendie seront prises en compte dans la définition des secteurs ouverts à l’urbanisation. Dans toutes les nouvelles zones ouvertes à la construction, la défense contre l’incendie devra être assurée soit par un réseau de distribution conforme soit par des réserves faciles d’accès et comportant des points d’aspiration aménagés. Dans le cas où les réseaux sont absents ou en capacité insuffisante, les parcelles pourront, dans l’attente d’un renforcement des réseaux, être classées en zone à urbaniser fermées. Enfin, la desserte en réseau numérique devra être anticipée dans les nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation et renforcée dans les secteurs dépourvus.

10. LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS

Entre 2002 et 2011, la commune de Maxou a accueilli 21 nouvelles constructions à usage d’habitation en 10 ans soit une moyenne de 2,1 logements par an, en excluant les changements de destination du fait qu’ils n’induisent pas de consommation d’espace.

Selon les interprétations des photos aériennes, près de 5,3 hectares (0,53 ha/an) ont été consommés pour l’implantation de ces nouvelles constructions, soit 2 524 m² en moyenne par logement. Il s’agit exclusivement de maisons individuelles qui se sont implantées le plus souvent dans des espaces naturels et agricoles. Cette surface a été évaluée en fonction de l’emprise des aménagements qui relèvent du nouveau logement (jardin, habitation, accès, piscine, garage, etc.) sur l’unité foncière. Ainsi, dans les secteurs du Mas de Mancio et du Mas de La Combe, près de 5 000 m² de foncier ont pu être consommés pour la réalisation d’une seule habitation.

La consommation de l’espace par les logements neufs est bien moins importante lorsqu’elle relève d’aménagements d’ensemble (éco-hameau, lotissement, etc.) qui contribuent à réduire la superficie moyenne des terrains sur lesquels peut être encouragée une plus grande diversité des formes d’habitat. Cette forme d’aménagement (par exemple : petit lotissement du Mas de La Combe) devra être privilégiée pour offrir une alternative à une urbanisation jusqu’alors trop souvent réalisée au gré des opportunités foncières.

- Localisation de la consommation d’espace par l’urbanisation de 2002 à 2011 :

Sur la dernière décennie, les permis de construire ont essentiellement autorisé une urbanisation en appui de secteurs plus ou moins déjà constitués (Mas de La Combe, Le Causse, Les Tuileries, Les Carrières, etc.). Ainsi, les nouvelles constructions sont venues étendre les poches urbaines composées d’entités rurales au Mas de Mancio ou aux Tuileries mais aussi continuer l’urbanisation pavillonnaire et contemporaine des secteurs du Causse et du Mas de La Combe.

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Secteurs ayant fait l’objet de constructions neuves entre 2002 et 2011

Par ailleurs, le secteur dédié à l’activité économique dans la Carte Communale au lieu-dit « Les Empeaux » a été aménagée sur près de 3,2 hectares.

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Le comblement des dents creuses, présentes au sein des linéaires agglomérés notamment dans les secteurs du Mas de Lacombe et des Carrières, devra être jugé prioritaire sur l’ouverture de nouvelles zones à urbaniser. La qualification de ces espaces interstitiels devra prendre en considération, d’une part, le maintien des qualités paysagères (fenêtre paysagères, espace de respiration), d’autre part, les questions d'organisation et d'accessibilité et enfin leur desserte par les réseaux.

Synthèse : consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers depuis 10 ans L’urbanisation à Maxou s’est développée principalement dans des espaces naturels ou agricoles depuis 10 ans, de manière diffuse ou linéaire le long des voies. Pour combattre cette tendance, l’urbanisation future dans le PLU devra être organisée en privilégiant les formes d’aménagement pensées dans leur ensemble et en lien avec les entités déjà constituées. De plus, le développement urbain devra investir en priorité, lorsque cela est possible, les principales dents creuses présentes au sein des secteurs déjà bâtis. Les changements de destination des bâtiments existants lorsqu’ils n’ont plus d’usage agricole et qu’ils sont desservis par les réseaux permettront de créer de nouveaux logements sans consommation foncière.

11. BILAN DE LA CARTE COMMUNALE DE MAXOU

La commune dispose actuellement d’une Carte Communale approuvée le 19/06/2002. La Carte Communale répondait aux prévisions d’aménagement et de développement du moment et avait ainsi pour objectifs de : - Maintenir l’activité agricole. - Développer un projet d’activités sur l’extrémité Nord-Est de la commune au lieu-dit Empeaux (proximité avec l’échangeur autoroutier A20 de Francoulès). - Développer l’activité touristique. - Privilégier la réhabilitation du bâti existant. - Favoriser la densification des secteurs déjà urbanisés. - Prendre en compte le paysage dans chaque projet. - Préserver la lecture des motifs qui élaborent le territoire (fond de combes, dolines, petit patrimoine, murets, etc.),. - Créer des accès en liaison directe avec les routes départementales qui veillent à répondre aux exigences de sécurité et à ne pas dépasser les limites actuellement urbanisées.

 Le zonage de la Carte Communale de Maxou :

en % du territoire Zone en ha communal Constructible à vocation habitat (zone C) 48,7 3,9 Constructible à vocation économique (zone Ca) 4,34 0,3 Total Constructible : 53,04 4,2 Non constructible 1203,78 95,8 Total : 1256,82 100,00

La carte communale avait identifié 15 secteurs en zones constructibles dont 14 à vocation habitat (Zones C) et 1 à vocation activité (Zone Ca). Au total, ce sont 53,04 ha (4,2% du 118

territoire communal) qui sont constructibles dont 48,7 ha pour l’habitat et 4,34 pour l’activité. Page

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La zone Ca a été déterminée dans un secteur isolé et naturel au plus près de l’échangeur autoroutier de l’A20. En ce qui concerne les zones C, elles ont été délimitées soit à la partie actuellement urbanisée en permettant quelques possibilités de densification (Le Bourg, Mas de Couderc, etc.), soit elles autorisaient des extensions sur de nombreux hameaux et nouvelles poches urbaines (Mas de Mancio, Mas de La Combe, Les Carrières, etc.).

Légende Zone Non Constructible

Zone Constructible à vocation habitat

Zone Constructible à vocation activités

 Consommation d’espace par l’habitat : Parmi les 48,7 hectares à vocation d’habitat, la dynamique de la construction neuve entre 2002 et 2011 est venue consommée 5,3 ha, répartis sur l’ensemble du territoire communal et de manière plus conséquente au Mas de La Combe, au Causse et au Mas de Mancio. Aujourd’hui, la Carte Communale offre toujours près de 21 ha de potentiels urbanisables (19,9 ha dans les zones C et 1,06 dans la zone Ca) soit 39,6% de l’ensemble des zones constructibles. Cela résulte de la conjonction de plusieurs facteurs : - surdimensionnement de la superficie constructible au regard des besoins réels de la commune, - nombreux terrains constructibles dépourvus d’accès aux réseaux ou ne disposant pas d’une voirie suffisante, - nombreux terrains constructibles faisant l’objet de contraintes naturelles (topographie, exposition, boisements, …),

- rétention foncière, 119 - l’éloignement des services et équipements.

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La commune possède actuellement un potentiel constructible démesuré par rapport à sa dynamique de construction. Sur les dix dernières années, ce sont 5,3 ha qui ont été consommés pour la réalisation de 21 logements (2 524 m² par logement en moyenne). Cette urbanisation récente est venue consommer trop de foncier pour la réalisation d’un seul logement et elle ne répond pas aux objectifs affichés par les lois SRU, ENE et ALUR qui prônent une réduction de la consommation foncière pour la construction neuve en vue de la préservation et du maintien des espaces naturels et agricoles. En effet, sur une surface totale de 5,3 ha et selon une moyenne de 1 500 m² par logement, la commune aurait pu accueillir environ 35 logements.

 Bilan qualitatif de la carte communale : La carte communale avait classé 95,8% du territoire communal en zone non constructible, comprenant aussi bien des terres naturelles, boisées ou agricoles, exploitées ou non. Ce classement n’a pas permis d’éviter le mitage de certains espaces agricoles qui se sont trouvés parfois morcelés par l’urbanisation (cf. partie « diagnostic agricole), notamment dans les secteurs du Mas de Mancio et du Causse ou du Mas de Lacombe.

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La carte communale n’étant pas dotée d’un règlement écrit, la dernière décennie a vu se développer une urbanisation très différente du modèle traditionnel en termes d’implantation du bâti, d’utilisation des matériaux de constructions, de volumétrie, de colorimétrie, etc., générant une banalisation des paysages. Excepté dans le petit lotissement du Mas de Lacombe, l’urbanisation récente s’est réalisée au coup par coup sans aménagement d’ensemble et sans espaces communs qui permettent de générer du lien social et de la convivialité dans les nouveaux quartiers d’habitat. Cette urbanisation individualiste, le plus souvent en linéaire de la voirie, a contribué au mitage des terres agricoles rendant certaines d’entre elles non exploitables à l’avenir du fait de leur proximité avec les lieux habités. Par ailleurs, le nombre important de zones constructibles a contribué à générer de l’habitat diffus sur le territoire communal. Le développement de l’habitat diffus et l’urbanisation en fond de parcelles ont conduit à l’extension des conduites des réseaux ayant ainsi pour conséquence d’impacter l’environnement et le budget des collectivités.

Synthèse : bilan de la carte communale de Maxou Entre 2002 et 2011, 5,3 ha ont été consommés par l’urbanisation, contribuant à miter fortement les espaces naturels et les terres agricoles de la commune. Sur cette période, un logement s’édifiait en moyenne sur 2 524 m² entraînant une surconsommation du foncier. L’urbanisation s’est essentiellement développée sous forme individuelle, de manière diffuse et parfois le long des principales infrastructures viaires sur l’ensemble du territoire, sans cohérence avec les formes urbaines traditionnelles en milieu rural. En 2011, sur les 53,04 hectares de terrains constructibles dans la carte communale, 21 hectares ne sont pas encore bâtis. Ces terrains sont parfois mal exposés, trop pentus, trop loin des services, des équipements, ou mal desservis par les réseaux. La rétention foncière peut également expliquer ce phénomène. Dans tous les cas, le potentiel constructible de la carte communale apparaît démesuré par rapport aux besoins de la commune. L’enjeu du PLU repose nécessairement sur une réflexion globale quant au reclassement des zones constructibles, en se rapprochant au plus près des besoins réels de la commune en matière d’urbanisation. Le développement futur de la commune devra s’établir selon un objectif de modération de la consommation des espaces agricoles et naturels dans le respect des objectifs affichés par les lois SRU, ENE, ALUR et d’avenir pour l’agriculture, en privilégiant les opérations d’aménagement d’ensemble (OAP dans les zones à urbaniser) au détriment d’une urbanisation opérée au gré des opportunités foncières.

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12. CAPACITE DE DENSIFICATION ET DE MUTATION DES ESPACES BATIS

Identification des espaces interstitiels pouvant accueillir de nouvelles constructions : Cette capacité de densification identifiée est théorique et ne peut être entièrement reprise dans le cadre du PLU. Les parcelles potentiellement constructibles ne pourront être classées en zone constructibles qu’à plusieurs conditions : - respecter le projet d’Aménagement et de Développement Durables de Maxou, - ne pas être soumises à des risques naturels avérés (inondation ou mouvements de terrain), - disposer d’une topographie et d’une exposition adaptées à l’accueil de nouvelles constructions, - ne pas générer un coût pour la commune pour assurer la desserte par les réseaux et la défense incendie, - être accessible par une voie de circulation au gabarit adapté, - ne pas être soumis à des enjeux agricoles ou paysagers trop importants (covisibilité). Cela exclut donc de nombreuses parcelles situées notamment dans les secteurs des Tuileries, Lagarrigue, Le Vigné, Mas de Lacombe, etc. Au final, moins de dix espaces interstitiels peuvent être identifiés sur la commune notamment au sein du bourg et au Mas de Lacombe, … Par ailleurs, la capacité de mutation des espaces interstitiels identifiés est réduite du fait qu’il s’agit le plus souvent de jardins dont l’usage est lié à l’habitat actuel.

Identification des bâtiments pouvant changer de destination (en zone A et N) : Un inventaire précis a été réalisé afin d’identifier les bâtiments qui ne sont plus affectés à l’activité agricole et qui pourraient potentiellement faire l’objet d’un changement de destination. Ils sont repérés dans le document graphique lorsque ces bâtiments ne sont pas isolés, qu’ils sont susceptibles d’être raccordés par les réseaux d’eau ou d’électricité, qu’ils sont accessibles par une voirie adaptées. Sur la commune, moins six bâtiments entrent dans cette catégorie. Depuis 2002, de nombreux changements de destination ont déjà été réalisés à Maxou. De ce fait, le potentiel de bâtiments susceptibles de changer de destination est aujourd’hui relativement réduit.

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13. SYNTHESE DES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE MAXOU

Thèmes Enjeux Démographie  Continuer à accueillir de nouveaux habitants et des jeunes pour éviter un vieillissement démographique. Activités  Permettre le maintien et le développement des activités économiques sur économiques la commune (services et commerces proximité, activités artisanales, et emplois agricoles et touristiques) pour éviter le risque de résidentialisation à Maxou.  Adapter l’offre pour répondre aux besoins des nouveaux habitants.  Valoriser le potentiel touristique du territoire, en lien avec la politique de développement touristique du Grand Cahors. Agriculture  Permettre le maintien et le développement des activités agricoles.  Permettre la diversification des activités agricoles.  Préserver et valoriser les terres à potentiel agronomique.  Veiller à la bonne cohabitation de l’activité agricole avec l’habitat.  Préserver les espaces agricoles, support d’une biodiversité spécifique et permettre aux exploitations en place de poursuivre et développer leur activité. Equipements  Anticiper les besoins futurs en matière d’équipements.  Favoriser une maîtrise foncière communale de certains terrains stratégiques. Paysage  Lutter contre l’étalement urbain et le mitage des terres agricoles.  Mener une politique communale volontariste de préservation des paysages remarquables et du petit patrimoine emblématique et de protection des richesses des milieux et des environnements fragiles présents.  Préserver les hameaux patrimoniaux de grande qualité et lutter contre la banalisation des paysages par l’urbanisation. Déplacements  Maintenir les équipements de proximité présents dans la commune.  Rapprocher le plus possible l’habitat du centre-bourg et des principaux lieux de vie.  Développer les cheminements doux en valorisant les chemins de randonnées existants.  Inciter le plus possible les habitants à «co-voiturer» et à utiliser les transports à communs (ligne de bus intercommunale à Espère). Habitat  Diversifier l’offre de logements pour accueillir de jeunes ménages et des actifs.  Anticiper le vieillissement de la population car les logements développés ces dernières décennies sont mal adaptés aux personnes âgées. Analyse  Organiser l’urbanisation future de la commune en protégeant et en urbaine et valorisant l’identité architecturale et patrimoniale architecture  Lutter contre l’urbanisation linéaire, l’étalement urbain et l’habitat diffus.

 Favoriser l’émergence de nouveaux modèles d’organisation urbaine moins consommateurs d’espace et plus propice au lien social.

 Favoriser la valorisation du bâti traditionnel. 123

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 Préserver le patrimoine bâti de qualité. Réseaux  Développer l’urbanisation future en priorité dans les secteurs bien desservis par les réseaux.  Favoriser l’habitat regroupé pour minimiser les coûts de desserte pour les collectivités publiques. Servitudes,  Composer le développement urbain en fonction des risques et contraintes risques impactant le territoire. et contraintes  Programmer la défense incendie des lieux habités.  Maîtriser le développement de nouvelles zones d’habitations à proximité des réseaux soumis au risque «transport des matières dangereuses». Gestion des  Poursuivre la diminution de production de déchets : sensibilisation à la déchets consommation responsable, au réemploi, au compostage en partenariat avec le SYDED du Lot.  Biodiversité  Protéger et favoriser la gestion des milieux naturels sensibles  Veiller à préserver et à enrichir la biodiversité du territoire, remarquable et ordinaire.  Définir une trame verte et bleue Energie  Développer les modes de transports doux et les transports collectifs. et Gaz à effet  Encourager le développement de formes urbaines compactes, de serre bioclimatiques et respectueuses de la règlementation RT2012 et développer les énergies renouvelables.  Développer l’habitat en cohérence avec l’économie de déplacements, des équipements et des réseaux.  Favoriser la diversification des activités agricoles pour permettre notamment le développement des circuits courts de certains produits agricoles. Ressource en  Améliorer la qualité des eaux souterraines et de surface et veiller au eau, maintien et à l’entretien des ripisylves. eau potable,  Organiser un assainissement collectif et individuel de qualité afin de assainissement participer au maintien du bon état écologique des milieux aquatiques.  Limiter les pertes d’eau en favorisant une urbanisation regroupée.

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D. CHOIX RETENUS DANS LE PLAN LOCAL D’URBANISME DE MAXOU

1. MOTIFS DE L’ELABORATION DU PLU DE MAXOU

La carte communale de Maxou a été approuvée par délibération du conseil municipal en date du 19 juin 2002.

Consciente de la nécessité de favoriser le renouvellement urbain tout en préservant la qualité architecturale et l’environnement, la commune de Maxou s’est fixée comme objectif de réfléchir sur ses orientations en matière d’urbanisme, d’aménagement et de développement durable. Elle souhaite redéfinir clairement l’affectation des sols et organiser l’espace communal pour permettre un développement maîtrisé de la commune.

C’est pourquoi, elle a prescrit l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) par délibération en date du 22 octobre 2011.

Cette procédure est l’occasion pour les élus, les techniciens, les acteurs institutionnels et les habitants de la commune de se positionner sur les atouts du territoire et ses opportunités de développement sans occulter ses contraintes et ses faiblesses. Ce moment de réflexion partagée est ainsi propice à la définition d’un projet de territoire qui expose l’ambition, le développement et les aménagements à court et long termes de Maxou.

D’une manière générale, le nouveau document d’urbanisme devra permettre de défendre et de valoriser le caractère du cadre de vie de la commune et la qualité de vie sur son territoire. Cela passe par les objectifs suivants : 1) Disposer de terrains constructibles. 2) Redynamiser le bourg de Maxou. 3) Développer une mixité sociale. 4) Favoriser le développement économique sur la commune : activités artisanales, agricoles et touristiques. 5) Aménager dans les espaces bâtis des espaces publics propices au lien social. 6) Favoriser les liaisons inter-hameaux. 7) Créer un équipement public (maison citoyenne avec mairie et salle polyvalente et associative). 8) Permettre le maintien et le développement de l’agriculture sur le territoire communal. 9) Préserver et mettre en valeur l’identité architecturale, patrimoniale et paysagère. 10) Resserrer les extensions urbaines autour des hameaux pour éviter le mitage à fort impact sur le paysage. 11) Gérer l’équilibre entre espaces agricoles, espaces naturels et les secteurs à urbaniser. 12) Préserver les milieux naturels (espaces boisés, cours d’eau, etc.).

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2. ORIENTATIONS DU PADD DE MAXOU

Dans le cadre de la démarche d’élaboration du PLU multicommunal, les communes associées ont défini des axes de développement communs pour répondre à des enjeux de territoire identifiés et partagés sur l’ensemble du territoire multicommunal.

Cinq axes stratégiques ont ainsi été définis :  Protéger et valoriser les paysages agricoles et naturels.  Permettre le développement des activités économiques et touristiques.  Organiser l’urbanisation future en préservant et en valorisant les formes urbaines rurales.  Gérer les ressources, prévenir les risques et inciter aux économies d’énergies.  Développer les équipements et renforcer l’accessibilité.

Ces axes de développement ont ensuite été précisés et affinés à l’échelle communale pour définir le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune de Maxou. Ces cinq axes sont déclinés en sous-objectifs de manière à répondre aux attendus réglementaires définis à l’article L 151-5 du code de l’urbanisme : « Le projet d'aménagement et de développement durables définit les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques. Le projet d'aménagement et de développement durables définit les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d’énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles. »

C’est sur la base des diagnostics du territoire réalisés et des réflexions et échanges avec les personnes publiques associées et consultées dans le cadre de la démarche d’élaboration du PLU, que la commune de Maxou a fixé les objectifs à atteindre pour les 10 années à venir.

Les principaux enjeux du territoire pris en compte par les élus pour élaborer le projet de développement communal sont les suivants :  La localisation privilégiée de la commune aux portes de Cahors et de son bassin d’emploi a concouru à un accroissement démographique important sur la dernière décennie que la commune entend maintenir. Elle souhaite également se prémunir du risque de résidentialisation en permettant le maintien et l’accueil d’activités (services, commerces, artisans et activité agricole) afin de ne pas constituer uniquement un lieu de sommeil pour les maxoucois.  Pour éviter une dévitalisation de son territoire, la commune doit accueillir une population jeune. Pour cela, il est nécessaire de poursuivre la diversification de l’offre en

logements (notamment en logements locatifs), de maintenir les services et équipements, et de favoriser le lien social dans les lieux habités.

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 La commune souhaite gérer le développement urbain de manière économe et cohérente en rapprochant l’habitat des principaux lieux de vie où sont localisés les équipements publics et les services. La commune souhaite redynamiser la fonction de centralité de son centre-bourg.  La commune est également consciente de la qualité de son cadre de vie et elle souhaite le préserver. Dans cette optique, elle sera attentive à organiser l’urbanisation future en mettant fin à la logique d’étalement urbain et de grande consommation d’espace. Elle mettra en œuvre les outils nécessaires à la préservation de son patrimoine et des paysages qui constituent des éléments majeurs de l’identité de son territoire. Ses choix d’urbanisation pour les prochaines années tiendront également compte des enjeux paysagers et environnementaux très prégnants sur son territoire, de manière à préserver la qualité écologique de ses réservoirs de biodiversité et de leurs continuités. Une redynamisation de l’activité agricole sur son territoire contribuera également à la préservation de cette qualité environnementale.  Enfin, la commune de Maxou souhaite développer son territoire tout en prenant en compte les risques et contraintes naturels présents sur son territoire.

Ces multiples préoccupations ont conduit les élus de Maxou à définir le projet urbain présenté ci-après. Chaque orientation générale d’aménagement est déclinée en objectifs à atteindre et actions et projets à mettre en œuvre.

 Orientations générales en matière de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers et de préservation ou remise en bon état des continuités écologiques : L’Etat initial de l’environnement et le diagnostic agricole ont mis en évidence l’importance de préserver les espaces naturels et agricoles sur le territoire de Maxou. La commune souhaite répondre à cet objectif général en :  Préservant la qualité environnementale au travers de la trame bleue, en assurant la protection de la qualité des eaux, en protégeant les linéaires des cours d’eau (ruisseau de Maxou, ruisseau de Brouelles) ainsi que les zones humides. La protection des ruisseaux de Maxou et de Brouelles, corridors de biodiversité, permettra d’assurer les continuités des déplacements doux le long des ruisseaux.  Poursuivant la politique de préservation des éléments d’écriture du paysage naturel et agricole notamment au travers de la trame verte, notamment en veillant au maintien du réseau communal de sentiers, en soutenant l’activité agricole en protégeant le patrimoine emblématique, en protégeant les masses boisées.  Respectant et en valorisant les richesses des milieux et des environnements fragiles, notamment les secteurs sensibles identifiés (ZNIEFF de la Vallée du Vert et du Bois des Carrières), le système bocager, les ripisylves en favorisant l’utilisation d’essences locales et limitant l’imperméabilisation des sols. Le PADD de Maxou apporte ainsi une réponse à la fois aux attendus réglementaires fixés notamment par la loi Grenelle, en matière de définition des trames vertes et bleues, de préservation de l’environnement et des éléments d’écriture du paysage naturel et agricole, de valorisation des richesses des milieux et des environnements fragiles, etc. Les objectifs fixés visent également à répondre aux enjeux de territoire révélés par l’Etat initial de l’environnement et le diagnostic agricole. Enfin, la volonté de la commune est de préserver son cadre de vie de qualité. Ces objectifs sont traduits règlementairement, notamment dans le document graphique et dans le règlement écrit du PLU.

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 Orientations générales en matière de développement des activités économiques, touristiques et de loisirs : Le diagnostic du territoire communal a mis en évidence la présence d’une offre d’emploi très ciblée (secteur de la construction avec une agence régionale d’une entreprise de travaux publics) sur un profil d’actif peu adapté à la qualification de la population communale. Le tissu économique est peu développé du fait de la proximité de Cahors notamment. L’activité agricole, autrefois très présente sur la commune, est en net déclin. L’activité touristique se maintient (stabilisation du nombre de résidences secondaires depuis 20 ans, et capacité d’accueil existant sur la commune avec des gîtes et des chambres d’hôtes). Dans ce contexte, la commune présente un risque de devenir une ville à vocation essentiellement résidentielle. Pour éviter ce phénomène, elle s’est fixée les objectifs suivants :  Maintenir et développer les activités artisanales et commerciales, notamment en soutenant l’économie de services et de commerces dans un contexte d’équilibre avec les services et commerces supra-communaux et en assurant une diversité fonctionnelle sur son territoire.  Développer l’activité touristique sur son territoire en permettant la diversification des prestations touristiques, en maintenant en bon état le réseau de sentiers et le patrimoine naturel et bâti qui le parsème, en protégeant les entités emblématiques du paysage naturel et architectural local.  Soutenir et permettre le développement de l’activité agricole. Le PLU s’attachera donc à créer des conditions favorables à la pérennité de l’activité agricole et à la diversification des activités agricoles et à faciliter le commerce des produits locaux. Ces objectifs sont traduits règlementairement, notamment dans le document graphique et dans le règlement écrit du PLU.

 Orientations générales en matière d’aménagement, d’urbanisme et d’équipement : L’orientation générale de la commune est d’organiser l’urbanisation future en préservant et en valorisant les formes urbaines rurales.  Elle souhaite en premier lieu protéger et valoriser l’identité architecturale et patrimoniale, notamment en redonnant du lien entre les deux bourgs de Maxou et Brouelles et les hameaux, en incitant au développement des modèles d’organisation urbaine s’inscrivant en cohérence avec le modèle traditionnel rural, en luttant contre l’urbanisation linéaire fortement consommatrice d’espace et en favorisant la création ou la valorisation des espaces publics structurants dans les espaces bâtis. Elle s’attachera à protéger le patrimoine bâti existant en encourageant son entretien, sa réhabilitation ou son changement de destination.  En matière de développement urbain, la commune de Maxou s’est fixée comme objectif de maintenir le rythme de production de logements des 10 dernières années, soit 2,5 logements par an en moyenne. Cet objectif a été déterminé sur la base des statistiques de production de logements sur la dernière décennie (constructions nouvelles et changements de destination des bâtiments existants). La commune vise ainsi à maintenir l’évolution démographique de ces dernières années. Ces nouveaux logements seront crées sur une superficie de 4 hectares environ. L’objectif de la commune est ainsi de maîtriser la consommation d’espace par l’urbanisation sur son territoire en réduisant les superficies constructibles par logement. D’un point de vue qualitatif, Maxou s’est fixée comme objectif de composer les extensions de l’urbanisation en cohérence avec les limites naturelles et structurelles,

les contraintes de son territoire et l’activité agricole. La maîtrise du développement de l’urbanisation permettra de lutter contre le mitage des terres agricoles et des espaces naturels. 128

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Elle privilégiera le développement de l’habitat de manière mesurée au niveau du centre- bourg et du hameau des Carrières qui accueillent des équipements et des services. La commune souhaite également diversifier son offre d’habitat pour favoriser une mixité urbaine et sociale. En ce sens, la commune a fait le choix de conforter trois secteurs situés en dehors du centre ancien et du hameau des Carrières (Mas de Mancio, Mas de La Combe et Revel). Elle vise à améliorer l’insertion paysagère et environnementale des constructions. Enfin, la maîtrise foncière par la commune sera favorisée pour permettre la réalisation d’équipements ou de logements (des emplacements réservés seront définis dans le PLU).

 Orientations générales en matière de gestion des risques et des ressources et d’incitation aux économies d’énergie Le diagnostic du territoire communal a mis en évidence les risques naturels et les contraintes auxquels doit faire face le développement urbain de Maxou : risques d’inondation (cf CIZI), de mouvements de terrain, de feux de forêt, … Le PLU s’attachera à prévenir ces risques sur l’ensemble de son territoire. La commune est également consciente de la nécessité de gérer ses ressources, et notamment l’eau potable et la demande en énergie. Le PLU s’efforcera de contribuer à une gestion économe de celles-ci. D’une manière générale, les problématiques environnementales seront mieux prises en compte dans l’élaboration des nouvelles opérations urbaines et des projets de construction.

 Orientations générales en matière de transport, de déplacement et de communication numérique : Le diagnostic du territoire communal a mis en évidence la nécessité d’améliorer l’accessibilité de son territoire. Pour cela, la commune s’est fixé les objectifs suivants :  Permettre le développement des équipements publics ou privés sur le territoire communal.  Améliorer l’accessibilité interne du territoire communal en facilitant les liaisons entre les hameaux, vers le centre-bourg et au sein des secteurs urbanisés. Le maillage existant sera complété si nécessaire et les liaisons douces seront mises en valeur ou aménagées.  Inciter à la mutualisation des moyens de déplacements pour limiter l’usage individuel de la voiture (covoiturage).  Soutenir le développement des communications numériques sur son territoire.

3. OBJECTIFS POURSUIVIS EN MATIERE DE MODERATION DE LA CONSOMMATION DE L’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN

Alors que dans la carte communale en vigueur, la commune de Maxou disposait de 53,04 ha de terrains constructibles à vocation d’habitat et d’activités économiques, les superficies urbanisables (bâties et non bâties) dans le PLU s’élèvent à 21,68 ha, soit un écart de 31,36 ha, reclassés en zone agricole ou naturelle dans le PLU. Entre 2002 et 2011, 5,3 hectares ont été consommés par l’urbanisation pour 21 nouvelles constructions, contribuant à miter les espaces naturels et les terres agricoles de la commune (cf. partie 10 « consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers depuis 10 ans» et partie 11 «bilan de la carte communale de Maxou»). 129

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Le projet de PLU de Maxou prévoit un potentiel de 4 hectares non bâtis dédiés à l’habitat pour accueillir 25 logements (nouvelles constructions).

A la différence de la carte communale, l’urbanisation future dans le cadre du PLU de Maxou contribuera à : - modérer la consommation d’espace par logement : environ 1 300 m² par logement en moyenne après déduction des aménagements futurs (équipement, espace commun, voirie, etc.) au lieu de 2 524 m² dans la carte communale, - à lutter contre l’étalement urbain en confortant les espaces déjà urbanisés et en réduisant largement le nombre de secteurs où l’urbanisation se développera : 5 secteurs à vocation habitat dans le PLU au lieu de 14 dans la carte communale. Le projet de la commune, pour les 10 années à venir, vise à densifier et à rapprocher l’habitat des espaces déjà urbanisés lorsque les réseaux et les contraintes des terrains le permettent notamment dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble moins consommatrices d’espace (hameau des Carrières et dans le centre-bourg).

Néanmoins, les contraintes liées aux risques naturels et à la topographie ont conduit la commune à envisager l’urbanisation nouvelle en dehors des limites des espaces déjà urbanisés tout en restant dans leurs continuités : hameau des Carrières, Revel et Mas de Mancio. La commune souhaite également privilégier le changement de destination de certains bâtiments identifiés dans son PLU : cela permettra d’accueillir de nouveaux habitants sans consommation d’espace supplémentaire. Enfin, la commune sera dotée d’un règlement écrit qui favorisera la densification (articles 6 et 7 notamment). Comparaison carte communale et PLU : Carte communale PLU % du Zone % du territoire Zone En ha territoire En ha communal communal UA 5,83 0,07 C 48,7 3,9 Zones UB 9,84 0,05 Zones constructibles UX 4,53 0,46 constructibles Ca 4,34 0,3 1AU 0,85 0,78 2AU 0,63 0,36 Total 53,04 4,2 Total 21,68 1,7 Zones A 212,03 16,87 Zones non agricoles Am 60,75 4,83 constructibles Ap 27,54 2,19 (agricoles, NC 1203,78 95,8 naturelles et Total 300,32 23,9 forestières) Zones naturelles N 934,82 74,4 et forestières Total 1203,78 95,8 Total 934,82 74,4 Total commune : 1256,82 100,00 Total commune : 1256,82 100,00

Cette prise en compte accrue de la gestion économe de l’espace et de la préservation des milieux naturels et agricoles apparaît clairement dans la comparaison des zonages de la carte communale et du PLU. Les emprises des zones urbaines ou urbanisables dans le PLU qui étaient constructibles dans la carte communale ont été largement réduites. De plus, des zones constructibles autour de

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certains hameaux et sites agricoles ont été reclassées en zones agricole ou naturelle (Lagarrigue, Mas de Couderc, Brouelles ou encore les Tuileries). Il est à noter que les zones agricoles ont été identifiées dans le PLU sur la base du diagnostic agricole réalisé. De leur côté, les zones urbaines (UA et UB) du PLU ont été délimitées soit dans l’enveloppe urbaine en admettant des possibilités de densification (bourg de Maxou, Mas de Lacombe) soit en permettant des petites extensions en continuité de l’existant (Revel, Mas de Mancio, les Carrières). La détermination des zones urbaines a tenu compte de la capacité des réseaux tout en veillant à limiter l’étalement urbain. La meilleure prise en compte des surfaces agricoles ou à potentiel agronomique et des espaces naturels par rapport au précédent document d’urbanisme a permis de restituer plus de 31 ha aux zones agricoles et naturelles du PLU.

Surfaces constructibles dans la carte communale devenues agricoles ou naturelles dans le PLU Zone A du PLU Zone N du PLU TOTAL Zone constructible 12,17 ha 22,35 ha 34,52 ha dans la carte communale

Surfaces agricoles ou naturelles dans la carte communale devenues constructibles dans le PLU Zone UA du PLU Zone UB du PLU Zone 1AU du PLU TOTAL

Zone non constructible 1,78 ha 0,75 ha 0,85 ha 3,38 ha dans la carte communale

La réappréciation dans le PLU de la zone urbaine UA du centre de Maxou vient enlever 1,03 ha aux espaces naturels. A la différence de la Carte Communale, la zone UA vient ici réunir les constructions situées à l’Est et à l’Ouest de l’église au sein d’une même zone dans un souci de cohérence et d’unité urbaine. Au niveau des Carrières, la zone UA vient intégrer la dernière bâtisse à l’Ouest et les parcelles qui viennent faire la jonction avec les constructions récentes et le terrain de tennis à l’Est. Ce réajustement est venu prélever 0,75ha aux espaces naturels de la carte communale. Le projet de développement urbain aux Carrières a conduit à la détermination d’une zone à urbaniser (0,85 prélevé aux espaces naturels) directement en continuité de l’entité déjà bâtie. La zone UB (0,28 ha prélevé à la zone naturelle de la carte communale permet de faire la jonction au niveau du terrain de tennis entre le hameau ancien et le secteur de développement futur (zone 1AU). Enfin, la petite extension urbaine prévue au Mas de Mancio et la réappréciation de la limite de la zone UB à Revel sont venues ôter 0,57 ha aux zones non constructibles de la carte communale.

4. JUSTIFICATION DU DOCUMENT GRAPHIQUE

Principes généraux : Le document graphique est l’une des expressions du PADD de la commune. La délimitation des zones dans le PLU a donc été réalisée de manière à traduire les orientations et objectifs du PADD tout en s’attachant à prendre en compte les éléments suivants : - le bilan de la carte communale en vigueur, - les risques et les contraintes à l’aménagement (inondation, mouvement de terrain, feux de forêt, etc.) - l’accessibilité,

131 - la topographie et l’exposition des terrains pour répondre aux exigences de la RT2012,

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- la capacité des réseaux à desservir de nouvelles constructions, - l’organisation actuelle de la commune, en prenant en compte les liens fonctionnels entre les hameaux et le centre-bourg, entre le plateau nord et le plateau sud du territoire communal, et entre la commune de Maxou et les communes limitrophes (en particulier Saint-Pierre-Lafeuille), - les enjeux paysagers et forestiers, - les enjeux agricoles et la cohabitation de l’activité agricole avec les habitations, - la volonté de définir des espaces bâtis dont la superficie est en adéquation avec les besoins de développement de la commune, - la nécessité de restructurer certains secteurs bâtis. Le zonage du PLU comprend quatre types de zone : U (UA, UB et UX), AU (1AU et 2AU), A et N ainsi que des sous-secteurs lorsque des règles écrites particulières s’imposent (Ap).

Les zones urbaines équipées (zones U) : Sont classés en zone urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir de nouvelles constructions. Ce statut dépend du niveau d’équipements (voirie, eau, assainissement, électricité, équipements communaux et défense incendie). Lorsqu’il est insuffisant ou inexistant, la collectivité s’engage à renforcer ou à réaliser ces équipements. Ces zones sont donc immédiatement constructibles. Néanmoins, certains terrains convenablement équipés ne sont pas classés en zone urbaine lorsque cela n’est pas compatible avec les orientations et objectifs du PADD ou avec les contraintes naturelles. Le document graphique distingue trois types de zones U : les zones UA, UB et UX dans lesquelles s’appliquent des règles d’urbanisme différentes.

 Zone UA : La commune compte deux zones UA réparties entre le centre ancien de Maxou et le hameau ancien des Carrières. Ces secteurs d’urbanisation ancienne comportent une architecture et une forme urbaine rurale traditionnelle où les bâtiments sont implantés soit à l’alignement de la voie soit en léger retrait. Cette zone est destinée à accueillir de l’habitat dans les espaces interstitiels, mais aussi des commerces, services, bureaux ou activités artisanales compatibles avec les lieux habités, pour permettre notamment de redynamiser ces deux principaux lieux de vie de la commune. Les zones UA du PLU couvrent 5,83 ha.

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Zone UA du centre-bourg de Maxou La zone UA correspond au centre ancien de Maxou. Cette entité s’est structurée sur la rive gauche du ruisseau de Maxou autour du croisement entre la D47 et le chemin rural de Maxou à Francoulès qui dessert la partie Est du bourg. Elle identifie une zone où la densité du bâti est faible pour un centre-bourg et où les constructions, d’architecture traditionnelle, sont implantées soit à l’alignement soit en léger retrait de la voirie. Cette zone intègre les principaux équipements structurants (mairie, salle des fêtes, église, cimetière) qui permettent d’affirmer le rôle de centralité du bourg. La limite au Sud de la zone UA vient raccrocher les dernières constructions du Mas de Durou au fonctionnement du bourg de Maxou et permet ainsi d’offrir des possibilités de densification depuis le chemin rural de Maxou à Revel. Au Nord, la limite est tenue par les terres agricoles autour du ruisseau de Maxou. Ce dernier contraint les extensions possibles du bourg (risque d’inondation). A l’Ouest, la limite s’arrête à l’existant et intègre quelques fonds de jardins. A l’Est, la limite a été portée de manière à combler uniquement les dents creuses pour créer une continuité bâtie dans le bourg. Elle a été déterminée sans profondeur du fait de la topographie et des masses boisées. La zone UA du bourg comprend deux parcelles qui pourront être construites dans le cadre d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation (encadré jaune dans la zone UA) afin de favoriser une certaine densité et une implantation respectueuse de la forme urbaine rurale traditionnelle et de la topographie, tout en garantissant la sécurité de l’accès aux nouvelles constructions. En développant de manière maîtrisée le bourg, la commune souhaite redynamiser son centre ancien qui souffre d’une certaine léthargie dû à l’éclatement de la population communale et à la présence de nombreuses résidences secondaires occupées de manière temporaire. Ce classement en zone UA permettra aussi de préserver la forme urbaine du bourg et les fonctions qui lui sont associées.

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Zone UA des Carrières Le hameau traditionnel des Carrières a été classé en zone UA du fait du bâti ancien qui le compose et de sa forme urbaine traditionnelle qui reprend les caractéristiques du centre bourg de Maxou. La zone a été délimitée au plus près de l’espace aggloméré en intégrant quelques fonds de jardins. Elle n’offre donc pas de nouvelles possibilités de constructions. Les masses boisées marquent la limite au Sud tandis que les terres agricoles autour du ruisseau de Maxou marquent la limite nord.

A l’Ouest, une césure a été maintenue entre le hameau traditionnel et les constructions plus contemporaines existantes, et de manière à créer une continuité avec le développement du secteur des Carrières sur la partie Est, en direction du bourg de Maxou (zone 1AU).

 Zone UB :

La zone UB correspond aux quartiers d’urbanisation récente dont la forme urbaine et l’architecture sont plus contemporaines. La zone UB se distingue de la zone UA par une densité du bâti moindre et une implantation des constructions le plus souvent déconnectée des voies et emprises publiques. Le caractère résidentiel est dominant dans cette zone où l’urbanisation s’est développée le plus souvent au gré des opportunités foncières. La zone UB offre des possibilités de densification que le règlement s’est attaché à organiser en évitant les constructions en milieu de parcelle et permettre ainsi des divisions ultérieures des terrains. Dans cette zone, les terrains sont desservis par les réseaux. De nombreux terrains situés en zone constructible dans la carte communale n’ont pas été reclassés en zone UB dans le PLU afin de limiter l’étalement urbain, de limiter le développement de l’habitat diffus, de tenir compte de la capacité des réseaux et de préserver les massifs boisés et les terres à potentiel agronomique. Les zones UB du PLU couvrent 9,84 hectares.

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Zone UB des Carrières La zone UB des Carrières opère la transition entre le hameau traditionnel (zone UA à l’Ouest) et le secteur de développement futur (zone 1AU à l’Est). Elle regroupe le terrain de tennis et quelques constructions récentes avec Terrain leur jardin qui se sont développées au Sud de la de tennis RD47. La commune prévoit d’installer une bâche à eau sur les terrains dont elle a la maîtrise foncière à proximité du court de tennis. Les masses boisées délimitent la zone au Sud. Au Nord, la limite de la zone UB est marquée par la RD 47 puis la zone Ap qui vise à préserver le potentiel agronomique dans ce secteur soumis à des risques d’inondation et à préserver les enjeux paysagers. Le classement en zone UB permettra une évolution des constructions existantes et une densification du secteur dans le cas de division de terrain

Zone UB du Mas de La Combe La zone UB de Mas de La Combe correspond à l’urbanisation pavillonnaire développée au Sud du territoire de Maxou en lien avec la commune de Saint-Pierre-Lafeuille et notamment dans la continuité du camping des Graves. Le classement en zone UB permettra de densifier le secteur dans les quelques « dents creuses ». Le plus grand espace interstitiel a été porté en zone à urbaniser fermée (2AU). Les Camping Les Graves limites de la zone UB ont été fixées au plus à Saint-Pierre- près de l’espace déjà urbanisé afin de préserver Lafeuille les terres agricoles ou à potentiel agronomique et les masses boisées qui encadrent ce quartier pavillonnaire.

Zone UB de Revel Le secteur d’habitat de Revel est situé à cheval entre Maxou et Saint-Pierre- Lafeuille.

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La zone UB correspond aux constructions récentes réalisées sur la commune de Maxou. La voie communautaire qui sépare Maxou et Saint-Pierre-Lafeuille constitue la limite au Sud de la zone UB. Le contour de la zone UB ne reprend pas exactement les limites de la zone constructible de la Carte Communale pour préserver un accès à des terres à potentiel agronomique et pour inciter à une moindre consommation d’espace par les nouvelles constructions. Ce zonage offre néanmoins la possibilité d’accueillir, dans le cas de division parcellaire, de nouvelles constructions du côté de Maxou et permettra d’épaissir ce quartier d’habitation desservi par les réseaux. Au Nord, la limite ne prend en compte qu’une partie des jardins des constructions existantes afin de ne pas laisser l’opportunité d’urbaniser dans la profondeur et en second rideau.

Zone UB du Mas de Mancio La zone UB de Mas de Mancio correspond à l’urbanisation pavillonnaire développée de part et d’autre du chemin rural de Brouelles à Naussac. Ce secteur est desservi par les réseaux. Les limites de la zone ont été portées de manière à permettre quelques nouvelles constructions sur les marges Est et Ouest ou dans le cas de division de terrain des plus grandes parcelles. La zone est délimitée à l’Est, à l’Ouest et au Nord par des espaces agricoles et au Sud par des masses boisées. L’objectif poursuivi en densifiant ce secteur est avant tout de préserver l’équilibre fonctionnel de la commune entre le Nord et le Sud. Il constitue l’unique secteur où de nouvelles constructions seront autorisées sur la partie Nord de Maxou. Les nouvelles constructions ne devront pas compromettre les activités agricoles.

La zone UX des Empeaux:

Cette zone a vocation à n’accueillir que des activités économiques. Elle joue un rôle important en matière de mixité fonctionnelle sur le territoire communal qui n’accueille par ailleurs que très peu d’activités. La zone UX couvre une superficie de 4,53 hectares.

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Zone UX des Empeaux La zone UX des Empeaux correspond à l’emprise de l’activité économique existante. L’objectif est de permettre la pérennité de cette activité en autorisant les évolutions du bâti et installations existants et l’implantation de nouvelles constructions et/ou installations à vocation d’activités. Cette zone, située à l’extrémité Nord-Est du territoire communal, est accessible depuis la RD 9 qui s’embranche sur la RD 820.

Les zones à urbaniser (zones AU) :

Les zones à urbaniser correspondent à des secteurs présentant aujourd’hui un caractère naturel ou agricole mais destinés à être ouverts à l’urbanisation dès lors qu’ils seront équipés (eau, électricité, voirie, assainissement, défense incendie, etc.), conformément aux dispositions de l’article R.151-20 du code de l’urbanisme : « Lorsque les voies ouvertes au public et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone et que des orientations d'aménagement et de programmation et, le cas échéant, le règlement en ont défini les conditions d'aménagement et d'équipement, les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et de programmation et, le cas échéant, le règlement. Lorsque les voies ouvertes au public et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation est subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme comportant notamment les orientations d'aménagement et de programmation de la zone. » La définition des zones à urbaniser ouvertes vise à enrayer le processus d’un développement urbain basé sur le modèle individualiste grand consommateur d’espace. Les capacités de densification des espaces déjà bâtis de la commune étant insuffisantes pour répondre aux besoins de la commune en matière d’habitat, le PLU de Maxou prévoit le développement de l’urbanisation dans le cadre de deux zones AU. L’aménagement de ces secteurs permettra d’optimiser les investissements publics déjà réalisés en matière de réseaux, de gérer de manière économe la consommation d’espace et de diversifier l’offre de logements sur le territoire communal. Pour maîtriser l’urbanisation dans le temps et programmer les investissements, la commune a souhaité fermer à l’urbanisation l’une de ces zones dans un premier temps (2AU).

Les zones à urbaniser couvrent, au total, une superficie d’1,48 hectare dont 0,63 ha seront fermés à l’urbanisation.

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 Zone 1AU :

Zone 1AU des Carrières La zone 1AU vient se positionner dans la continuité Est du secteur urbanisé des Carrières et à 1 km à l’Ouest du centre- bourg depuis la RD47. C’est le quartier de la commune situé le plus près des équipements du centre- bourg de Maxou. L’aménagement de ce secteur donnera de l’épaisseur au quartier des Carrières et permettra de créer du lien entre les bâtisses traditionnelles et les constructions plus récentes (zone UB) à l’Ouest. Un emplacement réservé a été défini pour relier le futur quartier d’habitation au hameau traditionnel des Carrières via une liaison douce. Les limites Sud et Est de la zone ont été fixées sans trop de profondeur pour ne pas consommer du foncier de manière excessive mais aussi pour tenir compte de l’impact paysager (topographie, boisement) le long de la route départementale. Au Nord, la limite de la zone est constituée par la RD 47 puis par les terres agricoles autour du ruisseau de Maxou. Cette zone permettra à la commune de diversifier son offre de logements tout en répondant aux objectifs de densification qu’elle s’est fixée. Un accès unique à cette zone sera autorisé par le Département. La zone à urbaniser dispose des réseaux suffisants à sa périphérie immédiate. L’Orientation d’Aménagement et de Programmation permettra d’organiser une offre diversifiée de logements dans le cadre d’une opération d’aménagement d’ensemble.

 Zone 2AU : Zone 2AU du Mas de La Combe Zone 2 AU du Mas de La Combe

Saint-Pierre- Lafeuille

Camping Maxou

Secteur urbanisé

Cette zone constitue une dent creuse importante au sein du quartier pavillonnaire du Mas de La Combe et du secteur urbanisé de Saint-Pierre-Lafeuille. Les limites de la zone 2AU sont tenues à la fois par la zone UB, un écrin boisé au Nord et des terres à vocation agricole

au Sud. 138 Cette zone a été classée en 2AU pour répondre à la volonté de la commune d’échelonner

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dans le temps ses investissements en matière de réseaux. L’ouverture à l’urbanisation de cette zone sera subordonnée au renforcement des réseaux et à une procédure de modification ou de révision du PLU. L’aménagement futur de cette zone sera encadré par des Orientations d’Aménagement et de Programmation. Jusque là, ces terrains conserveront leur vocation actuelle (agricole).

Les zones agricoles (A) :

Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique. Il est essentiel de maintenir sur le territoire une activité agricole en équilibre avec le développement urbain. La zone A comprend un secteur Am où seules les serres nécessaires au maraîchage sont autorisées. La zone A comprend un secteur dit «à protéger» (Ap), où toute construction ou installation nouvelles, y compris agricole, est interdite.

Les zones A du PLU de Maxou :

Cette zone comprend les secteurs agricoles au sein desquels les constructions sont autorisées à condition d’être strictement liées et nécessaires à l’activité agricole afin de préserver et de développer cette activité. Cette zone comprend notamment les terres actuellement cultivées

et celles au potentiel agronomique avéré, identifiées dans le diagnostic agricole.

Les autres constructions nouvelles sont donc proscrites dans ces zones afin de ne pas 139

encourager le mitage urbain sur des terres agricoles. Page

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Cette zone comprend aussi de l’habitat diffus situé en zone agricole qu’il a été décidé de classer en zone A afin de ne pas consommer de nouvelles terres à usage agricole. De ce fait, certains terrains en zone constructible de la Carte Communale ont été reclassés en zone A. Toutefois, les extensions et les annexes des bâtiments d’habitations existants seront autorisées au sein des zones A en accord avec les dispositions de la loi Macron afin de permettre à ces constructions d’évoluer dans certaines limites. Les zones A dans le PLU couvrent une superficie totale de 212 hectares (sans intégrer les secteurs Am et Ap).

La zone agricole comprend un secteur Am afin de favoriser l’activité maraîchère sur la commune. Ces zones ont été définies dans les secteurs des plaines alluviales des ruisseaux de Maxou et de Brouelles où la topographie est la plus propice à accueillir des serres mais à distance des principaux sites bâtis (le bourg, Les Carrières et Brouelles) afin de ne pas altérer la qualité paysagère ou de créer des conflits de voisinage. Au total, les secteurs Am couvrent une superficie de 60,8 hectares.

La zone agricole comprend un secteur Ap où les enjeux paysagers ou environnementaux impliquent une inconstructibilité totale sur des terrains dont la vocation est agricole notamment dans la combe située entre Jarlan et le Pech Dentu. A proximité des principaux sites bâtis (le bourg, Brouelles et les Carrières), des secteurs Ap ont été identifiés en vue de protéger les terrains inondables (d’après la CIZI) aux abords des ruisseaux de Calamane, de Brouelles et Maxou.

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Ces terrains sont mal adaptés à la construction du fait des difficultés d’écoulement des eaux pluviales. Ils jouent également un rôle non négligeable pour le maintien de la biodiversité. Les secteurs Ap couvrent une superficie de 27,5 hectares.

Les secteurs Ap du PLU de Maxou :

La zone naturelle et forestière (N) :

Sont classés en zone N, naturelle et forestière, les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels. L’objectif de cette zone est de garantir la vocation d’espace naturel ou forestier en leur assurant une protection suffisante. Des terrains classés en zone constructible de la Carte Communale ont été reclassés en zone N du PLU. Les zones N couvrent une superficie de 935 hectares.

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Les zones N du PLU de Maxou :

Les zones naturelles du PLU comprennent principalement de vastes espaces non habités. Leur classement en zone N répond à plusieurs objectifs : - Préserver les milieux sensibles tels que les ZNIEFFs (Vallée du Vert et Bois des Carrières). - Protéger les réservoirs de biodiversité, les trames vertes et bleues et les principaux corridors écologiques identifiés. Ainsi, les ripisylves des cours d’eau ont été classées en N, - Préserver les principaux boisements et les milieux servant de biotope pour la faune. - Protéger les entités emblématiques du paysage naturel. En dehors des vastes espaces non habités, des terrains situés dans des espaces urbanisés ont été classés en zone N pour des raisons de covisibilité, de paysage ou lorsque la topographie ou l’exposition des terrains étaient mal adaptées à l’accueil de nouvelles constructions. La zone N regroupe aussi de l’habitat diffus qu’il a été décidé de classer en zone naturelle afin de stopper la consommation d’espace naturel ou forestier. De ce fait, certains terrains en zone constructible de la Carte Communale ont été reclassés en zone N dans le PLU.

Les constructions nouvelles sont donc proscrites dans ces zones afin de préserver leurs caractères naturels. Toutefois, les extensions et les annexes des bâtiments d’habitations

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existants seront autorisées au sein des zones N en accord avec les dispositions de la loi Macron afin de permettre à ces constructions d’évoluer dans certaines limites.

Les emplacements réservés :

Le PLU de Maxou comporte des emplacements réservés aux voies, aux installations d'intérêt collectif, ou aux espaces communs au titre de l’article L.151-41 du code de l’urbanisme. Ces emplacements sont reportés dans le document graphique du PLU.

SUPERFICIE NUMERO DESTINATION BENEFICIAIRE PARCELLE (indicative) Installation d’une citerne souple 1 Commune C 911 en partie 200 m² pour la défense incendie Installation d’une citerne souple 2 Commune A 657 en partie 235 m² pour la défense incendie Installation d’une citerne souple 3 Commune D 462 en partie 200 m² pour la défense incendie Améliorer la visibilité le long de 4 la RD 47 (détalutage) et Commune D 421 en partie 220 m² aménager une liaison douce Extension de la mairie et de la 5 Commune C 185 en partie 710 m² salle des fêtes

ER 1 : Installation d’une citerne souple La commune souhaite installer une citerne souple au Mas de la Combe afin d’assurer la défense incendie des constructions existantes et à venir dans ce secteur.

ER 2 : Installation d’une citerne souple La commune souhaite installer une citerne souple au Mas de Mancio afin d’assurer la défense incendie des constructions existantes et à venir dans ce secteur.

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ER 3 : Installation d’une citerne souple La commune souhaite installer une citerne souple entre Revel et les Poujots afin d’assurer la défense incendie des constructions existantes et à venir dans ces secteurs.

ER 4 : Améliorer la visibilité le long de la RD 47 (talutage) et création d’une liaison douce La commune souhaite sécuriser l’accès aux Carrières et notamment à la zone 1AU en améliorant la visibilité le long de la RD 47 par un talutage. La définition de cet emplacement réservé permettra aussi d’aménager une liaison douce afin de connecter le futur quartier d’habitation (zone 1AU) au hameau ancien des Carrières et à ses équipements et services (terrain de tennis, le hameau des saveurs, etc.).

ER 5 : Extension de la Mairie et de la salle des fêtes La commune souhaite redynamiser son centre ancien et réhabiliter les locaux de la mairie et de la salle des fêtes.

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5. JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

Dans le respect du PADD, les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) peuvent définir les conditions d’aménagement et de programmation des zones à urbaniser de la commune. Ces OAP visent à définir de manière opérationnelle certains aménagements pour les planifier dans le temps. Elles sont opposables aux tiers dans un rapport de compatibilité pour leur réalisation et non de conformité, c’est-à-dire que les demandes d’autorisation d’urbanisme devront en respecter l’esprit. Une OAP porte sur le secteur d’urbanisation future aux Carrières (zone 1AU) afin d’organiser son intégration dans le tissu urbain existant et veiller à son harmonisation avec son environnement. Une OAP a aussi été réalisée pour un secteur situé en zone UA dans le centre-bourg afin d’y prescrire des principes à respecter : implantation du bâti, densité attendue, préservation des cônes de visibilité, etc.

Localisation des secteurs soumis à OAP :

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Des principes d’aménagement communs à tous les secteurs soumis à OAP ont été définis pour répondre aux objectifs fixés dans le PADD : - Inscrire les projets d’aménagement dans le grand paysage, en respectant les courbes de niveau et les masses boisées existantes, et en recomposant un paysage, notamment au travers de plantations composées d’essences locales et de préservation des espaces boisés (les coupes et abattages seront limités à celles nécessaires à l’implantation des constructions nouvelles). - Privilégier une composition d’espaces communs pour assurer l’articulation des projets d’aménagement avec l’environnement proche et pour favoriser les lieux de rencontre et de détente. Ces espaces publics, en termes de typologie et de traitement, s’appuieront sur les espaces traditionnels (type coudercs, placettes, etc.). - Prévoir des cheminements piétons, liens nécessaires et spontanés avec les quartiers, le centre-bourg, les hameaux, les équipements et les services, etc. - Favoriser un découpage parcellaire qui offre à la fois : une meilleure organisation de l’espace public, une valorisation du foncier, une qualité de vie (jardins situés en profondeur des terrains, de manière à réaliser une transition progressive avec le grand paysage), une implantation des futures constructions respectueuses de la topographie du terrain naturel et répondant aux exigences de la RT2012. - Proposer une offre diversifiée d’habitat :  en terme de mixité sociale : les opérations de 4 lots et plus devront comprendre au moins 1 lot d’une superficie inférieure ou égale à 800 m² ;  en terme de mixité urbaine : la variété de la typologie du bâti (nombre de niveaux, taille des logements, …) sera privilégiée dans les opérations de 4 lots et plus. - Réduire au maximum les surfaces imperméabilisées affectées aux accès, à la circulation et au stationnement. Favoriser la rétention des eaux et l’infiltration sur place : par exemple dalles engazonnées. - Protéger le système bocager nécessaire à la biodiversité et à la préservation des milieux, en tant que corridors assurant des systèmes d’échanges pour la faune et la flore. - Traiter les espaces de transition entre les secteurs habités et les espaces agricoles (plantation de haies bocagères, etc.). - Réaliser un traitement paysager des points de collecte des déchets situés dans les secteurs à aménager (murets en pierres, plantations composées d’essences locales, …).

Au-delà de ces principes généraux communs à tous les secteurs, des principes et un schéma d’aménagement ont été définis pour chaque secteur de manière à préciser les attentes. La commune réalisera les équipements nécessaires au fur et à mesure des projets d’aménagement, si besoin, dans le cadre de Projets Urbains Partenariaux. La zone 1AU et le secteur soumis à OAP en zone UA devront se réaliser, chacun, dans le cadre d’une unique opération d’aménagement d’ensemble afin de garantir une densité et une forme urbaine respectueuses du principe de gestion économe de l’espace.

L’ensemble des secteurs soumis à OAP (zones 1AU et secteur UA du bourg) représente une superficie d’ 1 ha environ sans déduction des surfaces dédiées à l’aménagement des espaces communs, des voiries internes, etc. dans chacune des zones.

Le nombre de logements attendus dans ces secteurs est de 7 logements au minimum.

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6. JUSTIFICATION DU REGLEMENT ECRIT

Une base commune du règlement à l’échelle multicommunale :

Une base commune du règlement écrit a été composée à l’échelle multicommunale, de manière à apporter : - plus de cohérence (enjeux et objectifs de territoire partagés par les 6 communes associées au PLU multicommunal) ; - plus d’équité vis-à-vis de la population ; - plus de clarté et d’efficacité grâce à une meilleure lisibilité par les porteurs de projets et les services instructeurs. Ce fondement commun du règlement écrit a ensuite été décliné à l’échelle de chacune des communes pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire.

Les dispositions du règlement similaires dans les 6 communes du PLU multicommunal sont les suivantes :

 Dispositions générales du règlement : Sont précisées toutes les dispositions et règlementations qui s’imposent au règlement communal pour les projets de travaux et/ou de nouvelles constructions ou installations. Il est précisé que dans toutes les zones, les dispositions du règlement ne s’appliquent pas aux constructions nécessaires aux services publics, aux équipements collectifs et publics, aux installations d’intérêt collectif ou général et aux constructions portées par un opérateur public, sous réserve que les projets soient compatibles avec le voisinage des lieux habités. De nombreuses informations sont également mentionnées de manière à faciliter la lecture du règlement par les porteurs de projets et ses différents utilisateurs (instructeurs, élus, professionnels, …). Il est précisé que plusieurs fiches élaborées par les CAUE du Lot ou du Tarn sont jointes en annexe du règlement. Leur portée est non règlementaire ; elles sont avant tout pédagogiques.

 Articles non règlementés pour les 6 communes du PLU multicommunal : Il n’est pas apparu nécessaire de règlementer ces articles pour les raisons suivantes : - Article 5 : superficie minimale des terrains : La superficie minimale des terrains est désormais sans objet et n’est donc plus réglementé suite aux dispositions liées à l’application de la loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR) - Article 14 : Coefficient d’Occupation des Sols : Le coefficient d’occupation des sols n’est plus réglementé suite aux dispositions liées à l’application de la loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR) - Article 15 : performances énergétiques et environnementales : L’exposition des terrains a été prise en compte en amont du classement en zone constructible des terrains afin qu’ils bénéficient d’un ensoleillement suffisant. Par ailleurs, les dispositifs permettant l’utilisation des énergies renouvelables sont autorisés dans les 6 communes. - Article 16 : infrastructures et réseaux de communications électroniques : au regard du faible niveau de desserte numérique du territoire des 6 communes, règlementer cet article aurait été trop contraignant.

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 Dispositions applicables à toutes les zones et pour les 6 communes du PLU multicommunal : - Article 3 : accès et voies de desserte : Pour qu’un terrain soit constructible, il doit obligatoirement bénéficier d’un accès sur voie publique ou privée. Les opérations devront comprendre un minimum d’accès sur les voies publiques et ainsi favoriser les accès groupés. Les caractéristiques physiques des accès et voiries doivent obligatoirement satisfaire aux règles minimales de desserte et notamment aux exigences de la sécurité, de la défense contre l’incendie et de la protection civile. En outre, l’imperméabilisation des sols des voies d’accès doit être limitée le plus possible, de manière à limiter les perturbations du cycle de l’eau (augmentation du ruissellement, réduction du réapprovisionnement de la nappe phréatique, …). - Article 4 : Desserte réseaux : Les règles sont les mêmes dans toutes les zones et pour toutes les communes du PLU multicommunal. L’objectif visé est que les projets de constructions, de travaux ou d’installations respectent les règles de sécurité et de salubrité publique. - Article 12 : Stationnement : Le stationnement ne constitue pas aujourd’hui un enjeu majeur sur l’ensemble des communes du PLUm, à l’exception de certains centre-bourgs où l’organisation urbaine permet difficilement d’aménager des aires de stationnement. Néanmoins, des règles sont nécessaires pour ne pas aggraver la situation dans les centre- bourgs et ne pas créer de difficultés futures dans les quartiers. L’article 12 dispose que le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques. Il doit correspondre aux besoins engendrés par l’occupation du sol ou les activités concernées. Par ailleurs, le règlement prescrit que l’imperméabilisation des sols des espaces dédiés au stationnement soit limitée le plus possible, de manière à limiter les perturbations du cycle de l’eau. - Article 13 : Espaces libres et plantations : Dans toutes les zones et dans toutes les communes, cet article est règlementé de manière à favoriser la conservation et la reprise des trames végétales existantes et la bonne intégration des plantations à créer. Ainsi, le règlement préconise l’utilisation d’essences locales telles que celles énoncées dans les fiches élaborées par le CAUE du Lot, annexées au règlement. Le recours aux essences végétales locales est mis en avant pour les plantations de haies et pour le remplacement des arbres ou arbustes abattus. Elles doivent être diversifiées dans le cas des haies pour favoriser leur rôle en matière de biodiversité. Les abords des bâtiments de plus de 30 mètres de long doivent faire l’objet d’un traitement paysager (plantations) de manière à mieux s’intégrer dans le paysage. La nécessité de règlementer l’article 13 répond à l’objectif de favoriser la bonne intégration des constructions dans le paysage et de contribuer à la préservation des réservoirs de biodiversité (objectifs du PADD).

Les règles spécifiques à Maxou :

En plus des règles applicables dans toutes les zones et communes aux 6 communes du PLU multicommunal, le règlement écrit du PLU de Maxou comprend les règles suivantes.

 Articles 1 et 2 : occupations et utilisations du sol interdites ou soumises à conditions

particulières

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La rédaction des articles 1 et 2 du règlement de Maxou répond aux objectifs affirmés dans le PADD de permettre le maintien et le développement des activités économiques et agricoles, tout en en veillant à une bonne cohabitation des activités avec les lieux habités. En autorisant l’implantation d’activités économiques au sein des espaces résidentiels (zones UA, UB et 1AU), la commune souhaite dynamiser le centre-bourg et les lieux habités les plus importants de la commune et situés à proximité du centre-bourg. Cette disposition vise à encourager la mixité des fonctions urbaines dans les espaces bâtis. Ainsi, les activités artisanales, commerciales, de services, ou de bureaux, d’hébergement hôtelier ou de tourisme pourront s’implanter au plus près des habitants créant des lieux de vie dynamique. Les activités économiques autorisées dans ces secteurs seront encadrées de manière à éviter l’implantation d’activités incompatibles avec les lieux habités (telles que, par exemple les bâtiments à usage agricole, forestier, industriel ou d’entrepôt, les terrains de camping, les carrières, et les parcs photovoltaïques, ou certaines activités artisanales générant des nuisances incompatibles avec le voisinage des lieux habités). Des règles spécifiques sont établies dans le secteur à vocation d’activité économique des Empaux (zone UX) afin de mieux soutenir le maintien et le développement des activités.

Article 1 : occupations et utilisations du sol interdites : - Dans les zones UA, UB et 1AU, sont interdites les constructions et installations incompatibles avec la vocation d’habitat de ces zones, à savoir : les constructions et installations à usage agricole et forestier, à usage industriel ou d’entrepôt, les terrains de camping, le stationnement de caravanes isolées, les habitations légères de loisirs (HLL), les Parcs Résidentiels de Loisirs (PRL), l’ouverture et l’exploitation de carrières, les parcs photovoltaïques au sol. - Dans les autres zones, du fait de leur vocation spécifique, sont interdites toutes les constructions et installations autres que celles mentionnées dans l’article 2.

Article 2 : occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières : - Dans les zones UA, UB et 1AU vouées au développement d’une mixité fonctionnelle contribuant à maintenir la vitalité du territoire communal, sont autorisées, sous réserve d’être compatibles avec le voisinage des lieux habités : les nouvelles constructions, les extensions des bâtiments existants et les annexes, à usage artisanal, commercial ou de services ou de bureaux, d’hébergement hôtelier ou de tourisme. - Dans les zones UA, UB, UX, 1AU, sont également autorisées l’extension ou la création d’installations classées. - Dans les zones UA, UB et 1AU sont autorisés les changements de destination des constructions existantes afin de permettre la réhabilitation du bâti de qualité et de réinvestir les bâtiments vacants. - En zone 1AU et dans le secteur du bourg soumis à des Orientations d’Aménagement et de Programmation, le règlement précise que les projets de constructions ou d’installations doivent être compatibles avec les principes définis dans les schémas d’aménagement du présent PLU. Les modalités opératoires autorisées dans ces zones sont précisées dans les OAP. - En zone UX voué à la pérennisation et au développement de l’activité économique, sont autorisées : les constructions et installations nouvelles ainsi que les annexes et les extensions des bâtiments existants, sous réserve d’être liées à des activités artisanales, commerciales, de service, de bureaux ou aux activités des secteurs tertiaire ou secondaire. Pour les activités ou installations dans la zone UX qui nécessitent une présence permanente (surveillance, gardiennage), les logements de fonction sont autorisés à condition d’être

intégrés dans le volume d’un bâtiment d’activités. 149

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- En zone A et N, les constructions et installations, affouillements et exhaussements nécessaires à des équipements collectifs sont autorisés dès lors qu'ils ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière du terrain sur lequel ils sont réalisés et qu'ils ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages - En zone A et en dehors des secteurs Am et Ap, seules sont autorisées les constructions, les installations et les habitations nécessaires à l’exploitation agricole ou au stockage et à l'entretien de matériel agricole par les coopératives d'utilisation de matériel agricole. En lien avec la vocation de la zone, l’aménagement et l’extension des bâtiments agricoles existants sont aussi autorisées. Les zones agricoles ne sont pas des secteurs voués aux extensions urbaines mais au maintien, au développement et à la diversification de l’activité agricole.

Afin d’enrayer le mitage des espaces agricoles par l’urbanisation, de nombreuses constructions existantes, implantées de manière diffuse sans lien avec l’activité agricole, ont été classées en zone A. Le règlement prévoit, à condition que les réseaux soient suffisants et de ne pas créer de logement supplémentaire, la possibilité de faire évoluer ces constructions (extensions des bâtiments et annexes). Pour les extensions, le règlement fixe une limite à 50% de l’emprise au sol existante à la date d’approbation du PLU. Les annexes aux bâtiments d’habitation existants sont aussi autorisées dès lors qu’elles ne compromettent pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site. Leur surface est limitée à 50 m² pour amoindrir leur impact paysager dans un secteur agricole qui a vocation à le rester. Ces annexes devront avoir un usage de local accessoire à l’habitation de par leur fonctionnement et devront aussi s’implanter à proximité immédiate de l’habitation afin de limiter la consommation des espaces à vocation agricoles.

Le changement de destination des bâtiments identifiés dans le document graphique est autorisé sous réserve de la capacité des réseaux et de ne pas porter atteintes à l’activité agricole ou à la qualité paysagère du site afin de permettre la valorisation du patrimoine bâti du territoire (objectif du PADD).

- Dans le secteur Ap, seuls sont admis les constructions, installations, affouillements et exhaussements nécessaires à des équipements collectifs afin de garantir la préservation des enjeux paysagers et environnementaux.

- Dans le secteur Am, sont admises les serres nécessaires à l’activité de maraîchage, sous réserve que leur hauteur soit inférieure ou égale à 4 mètres et que leur surface au sol n’excède pas 2 000 m² par unité foncière ; Dans ce secteur, les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs sont aussi autorisées.

- La zone N correspond aux secteurs à préserver de toute nouvelle urbanisation pour la préservation du milieu naturel, en dehors des constructions et installations nécessaires à l'exploitation forestière ou au stockage et à l'entretien de matériel agricole par les coopératives d'utilisation de matériel agricole. Les constructions nécessaires à l’exploitation pastorale (à condition d’être démontables), l’aménagement et l’extension des bâtiments agricoles existants sont aussi admis.

Toutefois, les extensions mesurées et les annexes des bâtiments d’habitations existants sont autorisées à condition que les réseaux soient suffisants et de ne pas créer de logement 150

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supplémentaire. Les possibilités d’extension des constructions sont limitées à 50% de l’emprise au sol existante à la date d’approbation du PLU. La surface des annexes aux bâtiments d’habitation est limitée à 50 m² pour limiter leur emprise au sol et pour amoindrir leur impact paysager dans un secteur naturel qui a vocation à le rester. Ces annexes devront avoir un usage de local accessoire à l’habitation de par leur fonctionnement et devront aussi s’implanter à proximité immédiate de l’habitation afin de limiter la consommation des espaces à vocation naturels.

Le changement de destination des bâtiments identifiés dans le document graphique est autorisé sous réserve de la capacité des réseaux et de ne pas porter atteintes à l’activité agricole ou à la qualité paysagère du site afin d’encourager la réhabilitation et l’entretien du bâti de qualité (objectif du PADD).

 Article 6 : implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Les règles varient selon les zones pour tenir compte de la forme urbaine existante et/ou de celle projetée. - En zone UA, au moins une façade des constructions nouvelles, des extensions et des annexes dont la surface de plancher (ou l’emprise au sol si le bâtiment ne comporte pas de surface de plancher) est supérieure ou égale à 20 m² doit s’implanter avec un recul minimum de 3 mètres de l’alignement des voies et emprises publiques existantes ou projetées, pour maintenir l’organisation urbaine du centre-bourg où les constructions sont soit implantées à l’alignement soit avec un léger retrait. De plus, excepté le secteur soumis à OAP, les espaces à densifier dans la zone UA du bourg se situent le long du chemin rural étroit de Maxou à Revel. La commune a souhaité se laisser la possibilité dans l’avenir d’élargir ce chemin. Des assouplissements à cette règle sont instaurés pour faciliter l’implantation des petites annexes et pour les extensions des constructions implantées en retrait de l’alignement. Dans le secteur du bourg soumis à OAP, au moins une partie du bâti devra s’implanter dans la bande d’implantation définie dans l’OAP dans un souci d’intégration urbaine et pour limiter l’impact paysager des futures constructions. - En zone UB, au moins une façade de la construction nouvelle, de l’extension et de l’annexe dont la surface de plancher (ou l’emprise au sol si le bâtiment ne comporte pas de surface de plancher) est supérieure ou égale à 20 m² doit être implantée dans une bande comprise entre 5 mètres et 15 mètres par rapport aux voies (et 10 à 15 mètres au bord des routes départementales). L’objectif est de favoriser une forme urbaine plus organisée et plus regroupée dans des secteurs où l’urbanisation récente s’est le plus souvent effectuée au coup par coup, sans gestion économe de l’espace et sans tenir compte de l’implantation des constructions voisines. Pour les constructions existantes implantées, à la date d’approbation du PLU, en retrait de la bande d’implantation comprise entre 5 mètres et 15 mètres, les extensions devront se réaliser dans la continuité du bâti sans aggraver la non-conformité existante, sauf impossibilité technique. Cet assouplissement vise à permettre l’évolution des constructions existantes. - En zone UX, les règles tiennent compte des contraintes plus grandes de conception des bâtiments à usage d’activité et de leur impact visuel plus important. Au moins une façade de la construction nouvelle, de l’extension et de l’annexe devra s’implanter avec un retrait de 5 mètres minimum par rapport aux voies et de 10 mètres lorsque l’on se réfère à l’axe

de la RD9. - En zone 1AU, les implantations doivent être compatibles avec les principes énoncés dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation. En l’absence de principes énoncés, 151

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les règles d’implantation sont les mêmes qu’en zone UB du fait qu’il s’agit du même tissu urbain. - En zone 2AU, l’implantation des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ou général ne doit pas compromettre l’aménagement futur de la zone. - En zone A, les règles diffèrent pour les constructions à usage d’habitation et les autres constructions. Pour les premières, au moins une façade des nouvelles constructions ou de l’extension doit être implantée à 5 mètres minimum 15 mètres maximum par rapport aux voies et emprises publiques et dans une bande de 10 à 20 mètres de l’alignement des routes départementales. Pour les autres constructions, au moins une façade doit être implantée avec un recul minimum de 5 mètres mais aucun retrait maximal n’est fixé pour ne pas contraindre l’implantation des bâtiments agricoles notamment. L’objectif est de limiter la consommation foncière et l’impact paysager en incitant les constructions à se rapprocher des voies dans des secteurs qui ne sont pas destinées à accueillir de l’habitat. En ce qui concerne les extensions des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU, elles devront être réalisées dans la continuité du bâti sans aggraver la non- conformité existante, sauf impossibilité technique.

- Dans le secteur Am, les serres doivent être implantées à 5 mètres minimum de l’alignement des voies ou à 10 mètres minimum par rapport aux routes départementales.

- En zone N, au moins une façade des constructions nécessaires à l’exploitation forestière ou pastorale (à condition d’être démontable) devra s’implanter avec un recul minimum de 5 mètres par rapport aux voies ou de 10 mètres au bord des routes départementales. Aucun retrait maximal n’est fixé afin de ne pas contraindre leurs implantations. En ce qui concerne les extensions des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU, elles devront être réalisées dans la continuité du bâti sans aggraver la non- conformité existante, sauf impossibilité technique. L’objectif des ces règles est de limiter l’étalement urbain dans les espaces naturels qui n’ont pas vocation à être urbanisés.

D’une manière générale, les règles de l’article 6 visent à rompre avec le modèle de développement de l’urbanisation linéaire et à contribuer à une gestion économe de l’espace (objectifs du PADD). Le rapprochement des constructions par rapport aux voies conduira à structurer les nouveaux quartiers, à limiter l’imperméabilisation des sols au travers de longs linéaires de voiries privées et à favoriser la division ultérieure du foncier dans l’optique d’accueillir de nouvelles constructions.

 Article 7 : implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Les règles varient selon les zones pour tenir compte de la forme urbaine existante et/ou de celle projetée. - En zone UA, UB, et 1AU, au moins une façade des constructions nouvelles, extensions et annexes dont la surface de plancher (ou l’emprise au sol si le bâtiment ne comporte pas de surface de plancher) est supérieure ou égale à 20 m² devra s’implanter soit en limite séparative latérale soit à une distance des limites séparatives latérales au moins égale à 3 mètres et sans excéder 12 mètres L’objectif de cette règle est de reprendre les caractéristiques des principaux sites bâtis de la commune mais aussi de permettre les divisions futures des terrains et d’éviter une consommation excessive du foncier. Des assouplissements ont été apportés pour permettre aux constructions existantes qui, à la

date d’approbation du PLU, ne respectent pas les règles ci-dessus de réaliser des extensions 152 à condition de ne pas aggraver la non-conformité. De même, les petites annexes dont la

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surface de plancher ou l’emprise au sol s’il n’y a pas de surface de plancher est inférieure à 20 m² pourront se réaliser sans référence à ces règles. Dans le secteur du bourg soumis à OAP et en zone 1AU, l’implantation des constructions nouvelles ou installations, des extensions et des annexes doit être compatible avec les principes d’aménagement définis dans les OAP en plus des règles propres à la zone UA ou 1AU. - Dans la zone UX, au moins une façade des constructions ou installations nouvelles devra s’implanter soit en limite séparative latérale soit à une distance des limites séparatives latérales au moins égale à la moitié de la hauteur du bâtiment à édifier sans être inférieure à 5 mètres sauf impossibilité technique justifiée liée à l’activité. Compte-tenu de la configuration du site, il n’est pas nécessaire de fixer un retrait maximum. - En zone 2AU, l’implantation des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ou général ne doit pas compromettre l’aménagement futur de la zone. - En zone A, au moins une façade des nouvelles constructions à usage d’habitation doit s’implanter soit en limite séparative latérale soit à une distance des limites séparatives latérales au moins égale à 3 mètres et sans excéder 15 mètres. En revanche, pour les autres constructions et les extensions des constructions existantes, au moins une façade devra s’implanter soit en limite séparative latérale soit à une distance des limites séparatives latérales au moins égale à la moitié de la hauteur du bâtiment à édifier sans être inférieure à 3 mètres afin de ne pas bloquer l’évolution du bâti et de contraindre l’implantation des futurs bâtiments agricoles Des assouplissements à ces règles ont été apportés pour permettre aux constructions existantes qui, à la date d’approbation du PLU, ne respectent pas les règles ci-dessus de réaliser des extensions à condition de ne pas aggraver l’état existant. - En zone N, au moins une façade des nouvelles constructions et des extensions des constructions existantes devra s’implanter soit en limite séparative latérale soit à une distance des limites séparatives latérales au moins égale à la moitié de la hauteur du bâtiment à édifier sans être inférieure à 3 mètres afin de ne pas bloquer l’évolution du bâti existant et de contraindre l’implantation de constructions nécessaires à l’exploitation forestière. Des assouplissements à ces règles ont été apportés pour permettre aux constructions existantes qui, à la date d’approbation du PLU, ne respectent pas les règles ci-dessus de réaliser des extensions à condition de ne pas aggraver l’état existant.

 Article 8 : implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété

En zone UX et A, un espace suffisant d’au moins 4 mètres est exigé entre deux constructions non contiguës implantées sur une même unité foncière pour permettre la circulation des engins de lutte contre l’incendie et de secours d’urgence.

En zone A et N, les annexes des bâtiments d’habitation doivent s’implanter à proximité immédiate de l’habitation dont elles dépendent.

Une certaine souplesse a été maintenue dans la règle des articles 7 et 8 étant donné que le PLU a permis de réduire considérablement les surfaces constructibles sur la commune et aussi

du fait que le règlement graphique prend en compte la problématique de limitation de la consommation foncière : les zones urbaines se limitent le plus souvent à la partie urbanisée en autorisant la densification des dents creuses sans profondeur. La zone à urbaniser des 153

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Carrières permet une extension mesurée de l’urbanisation et à l’échelle du secteur tandis que la zone 2AU du Mas de la Combe constitue une dent creuse dans le quartier pavillonnaire.

 Article 9 : emprise au sol des constructions

Dans les zones A et N, l’emprise au sol des extensions et annexes des bâtiments d'habitation existants, est limitée à : - 50% de l’emprise au sol existante à la date d’approbation du PLU pour l’extension des bâtiments d'habitation existants - 50 m² au total pour les annexes des bâtiments d'habitation existants

 Article 10 : hauteur des constructions Limiter la hauteur des constructions a pour objectif de garantir l’intégration des constructions nouvelles en limitant leur impact sur le paysage et en préservant en particulier la silhouette existante des espaces bâtis et les paysages. Le mode de calcul choisi est une hauteur absolue plutôt qu’un nombre de niveaux des constructions, pour mieux s’adapter à la topographie variée sur le territoire communal. Le calcul s’effectue dans tous les cas à partir du point le plus bas de la construction par rapport au terrain naturel avant travaux, jusqu’à l’égout du toit (et au faitage pour les bâtiments agricoles). Cela permet de prendre en compte les nombreux terrains en pente. - En zone UA, UB, 1AU, A (lorsqu’il s’agit de constructions d’habitations) et N, la hauteur maximale des constructions ne doit pas dépasser 7 mètres : cette hauteur correspond globalement à la hauteur des constructions en R+1. - En zone A lorsqu’il s’agit de constructions autres que des habitations, la hauteur maximale est fixée à 9 mètres pour s’adapter aux besoins des bâtiments d’activité. - En zone UX, la hauteur maximale a été fixée à 12 mètres pour répondre au besoin des bâtiments d’activités. - Dans toutes les zones, un dépassement peut être autorisé pour les saillies de faible importance par rapport au volume général de la construction (pigeonnier, lucarne, …). - Dans le secteur Am, la hauteur maximale des serres est limitée à 4 mètres. - La hauteur maximale des annexes est fixée à 3,5 mètres en zone UA et à 4 mètres dans les zones UB, 1AU et dans les zones A et N pour les annexes des habitations existantes. - En zone A et N, la hauteur n’est pas règlementée pour les éléments techniques.

 Article 11 : aspect extérieur des constructions Les règles fixées visent à encourager le développement d’une urbanisation harmonieuse sur l’ensemble du territoire, respectueuse des paysages et de l’architecture traditionnelle conformément aux objectifs du PADD. Les règles de l’article 11 sont similaires sur tout le territoire communal, avec quelques adaptations pour tenir compte de la vocation de certaines zones et du type de bâti et en particulier des bâtiments agricoles et des bâtiments d’activité qui répondent à des exigences architecturales différentes (type de toiture, façade, volumétrie, etc.). Dans toutes les zones, les constructions nouvelles, les extensions et les annexes doivent s’adapter à la morphologie naturelle du terrain et non l’inverse (cf. fiche du CAUE en annexe). L’objectif est de limiter au maximum l’impact des nouvelles constructions aussi bien au niveau du paysage, de l’environnement que du sol.

Sauf en zone UX, dans toutes les autres zones, toute architecture traditionnelle étrangère à la région est interdite afin de préserver l’identité communale.

Dans toutes les zones, des règles sont définies pour contribuer à préserver les formes 154

urbaines, les matériaux et les éléments d’architecture traditionnelle, sans exclure les Page

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constructions à haute performance énergétique. Des prescriptions sont définies pour les constructions nouvelles et les extensions, les terrassements et exhaussements, la restauration du bâti existant, les toitures, les façades, les annexes et les clôtures. Dans un souci de pédagogie, des annexes sont jointes au règlement afin de compléter ces prescriptions.

 Annexes du règlement - Le règlement comporte un glossaire afin de faciliter la compréhension de certains termes ou notions pour les porteurs de projets. - Il comprend plusieurs fiches élaborées par le CAUE du Lot et du Tarn. Ces fiches ont une portée pédagogique et visent au respect et à la valorisation des paysages. Elles ont notamment pour objectif d’inciter les constructeurs à mieux appréhender les enjeux en matière d’implantation des constructions et d’adaptation à la morphologie naturelle du terrain, à mieux connaître les essences locales et à ne pas négliger le traitement des clôtures.

7. BATIMENTS POUVANT CHANGER DE DESTINATION EN ZONE A ET N

Le document graphique du PLU de Maxou identifie dans les zones A et N les bâtiments qui pourront faire l’objet d’un changement de destination en application de l’article L.151-11- 2 du code de l’urbanisme : « Dans les zones agricoles ou naturelles, le règlement peut désigner, en dehors des secteurs mentionnés à l'article L. 151-13, les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le changement de destination est soumis, en zone agricole, à l'avis conforme de la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, et, en zone naturelle, à l'avis conforme de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites . » L’identification de ce bâti dans le document graphique permet de favoriser sa pérennité et sa réhabilitation dans l’optique de préserver le patrimoine architectural de la commune. La réhabilitation de bâtiments existants permet aussi de créer des logements sans consommation nouvelle de foncier. Les éléments pouvant changer de destination sont présentés dans la partie « 3. Partie règlementaire » du dossier de PLU. Moins de 10 bâtiments ont été identifiés.

8. PETIT PATRIMOINE ET ELEMENTS NATURELS A PROTEGER

Les éléments de paysage, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique, architectural ou écologique sont recensés au titre des articles L.151-19 et L.151-23 du code de l’urbanisme. Ils sont identifiés dans le document graphique du PLU et présentés dans la partie « 3. Partie règlementaire » du dossier de PLU.

 Eléments bâtis :

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En cohérence avec les objectifs de son PADD, la commune de Maxou a identifié les éléments patrimoniaux qu’elle souhaite protéger du fait qu’ils contribuent à l’identité de la commune au titre de l’article. L.151-19 du Code de l’Urbanisme. Les éléments bâtis recensés regroupent des fontaines, lavoirs et calvaire, des ponts, etc. disséminés sur l’ensemble du territoire. Tous ces éléments bâtis participent à l’identité du territoire et il convient de les protéger pour préserver l’identité des paysages de la commune. Tous les projets de travaux ou de démolition sur ces éléments identifiés seront soumis à autorisation (déclaration préalable ou permis de construire).

 Eléments naturels : En cohérence avec les objectifs de son PADD, la commune de Maxou a également identifié les arbres et les ripisylves des ruisseaux de Calamane, de Brouelles et de Maxou à protéger au titre de l’article L.151-23 du Code de l’Urbanisme pour des raisons paysagères (protéger l’avant-plan du paysage depuis les axes structurants), écologiques et environnementales (protéger ces éléments constitutifs de la trame bleue). Ainsi, les masses boisées du Pech de Maxou et l’écrin boisé entourant le centre-bourg ont été classés au titre de cette protection pour des raisons paysagères. Dans ces espaces, les opérations de défrichement seront soumises à déclaration préalable en mairie. Cette protection, plus souple que le classement en Espace Boisé Classé, permettra de garantir le maintien de ces boisements tout en autorisant les coupes d’entretien. Les éléments protégés sont présentés dans la pièce 4.4 du dossier de PLU.

9. INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

Le projet de PLU de Maxou concilie le développement de l’urbanisation avec la préservation et la valorisation du cadre de vie et des éléments identitaires du territoire. Il s’inscrit dans une perspective de gestion économe et équilibrée de l’espace mettant en avant la volonté de la commune de disposer d’un document d’urbanisme plus en adéquation avec les principes de développement durable.

La commune s’est fixée comme objectifs, dans son Projet d’Aménagement et de Développement Durables, de :  Protéger et valoriser les paysages agricoles et naturels.  Permettre le développement des activités économiques et touristiques.  Organiser l’urbanisation future en préservant et en valorisant les formes urbaines rurales.  Gérer les ressources, prévenir les risques et inciter aux économies d’énergies.  Développer les équipements et renforcer l’accessibilité.

Le PLU a fait l’objet d’une dispense d’évaluation environnementale en application de l’article R.104-28 du code de l’urbanisme, par arrêté de l’Autorité Environnementale, en date du 21 janvier 2015, considérant que ce projet n’est pas susceptible d’avoir des incidences négatives notables sur l’environnement.

Analyse des incidences du projet de PLU, par thématique :

1. Une gestion économe des sols :

Le nouveau zonage du PLU (par rapport à celui de la carte communale) permet un accompagnement maîtrisé du projet urbain. Ainsi, les zones constructibles sont largement réduites dans le PLU par rapport à la carte communale : elles passent de 53,04 hectares (zones 156

C et Ca) à 21,68 hectares (zones UA, UB, UX, 1AU et 2AU). Page

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Les espaces urbanisables dans le PLU sont concentrés dans quelques sites stratégiques de la commune de manière à limiter l’étalement urbain alors qu’ils étaient disséminés de manière plus importante sur l’ensemble du territoire communal dans la carte communale. De 15 secteurs urbanisables (à vocation habitat et d’économie) dans la carte communale, on passe à seulement 6 secteurs (habitat et activité) où de nouvelles constructions pourront voir le jour dans le PLU.

Le PLU comporte deux zones à urbaniser dont une zone 1AU soumise à une Orientation d’Aménagement et de Programmation. Une seconde OAP a été réalisée pour un secteur situé dans le centre ancien en zone UA : - 1 zone 1AU aux Carrières dans la continuité du hameau existant et où les réseaux sont suffisants pour desservir de nouvelles constructions. - 1 zone 2AU au Mas de La Combe afin d’organiser l’aménagement d’un espace interstitiel important au sein du tissu pavillonnaire du quartier mais aussi pour échelonner dans le temps les investissements en matière de réseaux. - 1 secteur en zone UA1 situé en continuité du centre ancien et constituant à l’heure actuelle une dent creuse pour laquelle un principe de densité a été défini (OAP).

Les deux secteurs, pour lesquels une OAP a été réalisée, (secteur en UA et zone 1AU) représentent plus de 25% des superficies constructibles non bâties dans le PLU. Elles permettront d’organiser l’urbanisation future sur la base des principes énoncés dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation. Ces deux secteurs sont soumis à la réalisation d’une seule opération d’aménagement d’ensemble et un principe de densité minimale est fixé dans les OAP afin de garantir un développement urbain harmonieux tout en limitant les impacts négatifs de l’urbanisation sur l’environnement. L’accueil de nouveaux habitants et de nouvelles activités aura cependant des impacts sur l’environnement : urbanisation et artificialisation d’espaces agricoles ou naturels, demande en eau potable plus importante, augmentation de la production de déchets et d’eaux usées, … Cependant, le projet de PLU permet d’éviter et réduire ces impacts négatifs : - Les superficies constructibles dans le PLU sont largement réduites par rapport au document d’urbanisme en vigueur : De nombreux terrains classés en zone C dans la carte communale ont été reclassés en zone N ou A dans le PLU (cf. partie « Objectifs en matière de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain » du présent rapport de présentation) : 34,5 hectares classés en zone constructible dans la carte communale ont été reclassés en zone N ou A dans le PLU. A l’inverse près de 3,4 ha ont été prélevées aux espaces agricoles et naturels de la Carte Communale pour répondre au projet de PLU de la commune. - L’espace urbain est densifié grâce aux règles écrites et aux OAP - Le PLU s’est efforcé de combattre le mitage du territoire qui déstructure les paysages et les espaces agricoles. L’urbanisation future est définie en continuité d’entités bâties déjà constituées (Le Bourg, Les Carrières, Revel, Mas de Mancio) ou à structurer (Mas de Lacombe). Les zones bâties diffuses sont rendues inconstructibles pour ne pas étendre l’urbanisation dans les espaces naturels, forestiers ou agricoles. Le développement de l’urbanisation à vocation habitat sera contenu dans cinq secteurs de la commune au lieu de 14 auparavant. - Le développement de l’urbanisation tient compte de la capacité des réseaux à desservir de nouvelles constructions pour éviter d’étendre encore plus les dessertes réseaux existantes. - D’une manière générale, la densité par logement créé est plus importante dans le PLU que dans la carte communale.

2. La préservation des milieux naturels et de la biodiversité : 157

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Le PLU prend en compte la richesse écologique des réservoirs de biodiversité et des trames vertes et bleues identifiés sur le territoire communal. La surface de zones naturelles représente 74,4% de la surface totale de la commune. La préservation et la valorisation des espaces agricoles dans le PLU permet également de conserver des espaces au fort potentiel écologique. Ainsi 23,9% de la surface du territoire communal est classée en zone agricole. Les milieux naturels structurants (cours d’eau, ripisylves, espaces boisés, …) situés sur le territoire communal sont préservés par leur classement en zone N ou Ap. Dans ces espaces, toute construction nouvelle est interdite pour ne pas nuire au repos et à l’alimentation des espèces animales présentes et pour ne pas détériorer les espaces végétales. De plus, les ripisylves et les arbres le long des ruisseaux sont protégés au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme de manière à maîtriser les coupes de ces éléments constitutifs de la trame verte et bleue. Comme le montre la comparaison de la cartographie de la trame verte et bleue et du zonage A, Am, Ap et N du projet de PLU (cf. page suivante), les réservoirs de biodiversité identifiés sont protégés par un classement en zones agricoles ou naturelles. Les corridors terrestres sont favorisés par le maintien en zone N, A, Am et Ap de certains espaces situés entre les réservoirs de biodiversité de la commune. Des haies bocagères seront maintenues dans les nouvelles zones d’urbanisation pour ménager des espaces de transition entre les espaces habités et les espaces agricoles. Tous les espaces contribuant aux continuités écologiques (trame verte et bleue) ont été reportés sur le document graphique au titre de l’article R.151-43-4° du Code de l’Urbanisme. Dans ces secteurs, les clôtures devront permettre le passage de la faune (clôture ajourée ou végétalisée) de manière à ne pas constituer une rupture écologique qui nuirait aux déplacements de la faune. Par ailleurs, conformément à l’avis du Centre Régional de la Propriété Forestière, le choix a été fait de ne pas protéger les boisements par un classement spécifique pour faciliter les coupes d’entretien. Les masses boisées des réservoirs de biodiversité de Maxou ne sont donc ni classées en Espace Boisé Classé, ni protégées au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme, à l’exception de quelques unes d’entre elles qui sont protégées lorsque les enjeux paysagers sont importants (écrin boisé aux abords du centre-bourg de Maxou et pech de Maxou). Le classement de ces entités dans le document graphique dans des zones où la constructibilité est très limitée (les constructions liées à l’activité agricole en zone A et nécessaires à l’exploitation forestière en zone N) voire interdite, permet de les préserver de fait. Par ailleurs, le règlement du PLU contribuera à préserver les milieux naturels et la biodiversité, à travers notamment les dispositions suivantes (certaines sont illustrées par des fiches CAUE annexées au PLU) : - Incitation à l’utilisation d’essences locales pour les nouvelles plantations, de manière à maintenir les équilibres entre les espèces et à limiter l’apparition d’espèces invasives. - Les haies végétales doivent être composées d’essences locales diversifiées pour préserver la richesse écologique. - Les arbres existants doivent être préservés. Le règlement met en place une mesure compensatoire en cas d’arrachage : « Pour préserver la biodiversité, tout abattage d’arbre ou arbuste sera compensé par de nouvelles plantations d’essence identique ». Cependant, la mesure compensatoire énoncée ne précise pas la localisation et la quantité des nouvelles plantations à réaliser. Le risque est que la quantité replantée soit nettement

inférieure à celle arrachée et dans un lieu moins propice (ex : en dehors des berges de ruisseau). Les impacts négatifs possibles sur l’environnement sont : impact paysager,

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diminution de la biodiversité, affaiblissement du rôle de corridor, risque d’érosion accru des berges et diminution de la qualité de l’eau. - Les points d’eau doivent être conservés (mares, citernes, puits, …) : leur comblement est interdit. - L’imperméabilisation des sols (aire de stationnement ou voie de desserte) aux abords des constructions doit être limitée le plus possible. - Le règlement rappelle que les nouvelles constructions doivent se raccorder au réseau d’assainissement collectif lorsqu’il existe et que les dispositifs d’assainissement individuels doivent être conformes à la règlementation en vigueur.

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La prise en compte de la Trame Verte et Bleue dans le projet de PLU de Maxou : Trame verte et bleue Zones N, A, Am et Ap et éléments naturels L.151-23 dans le PLU :

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3. La préservation et la valorisation des paysages : Les espaces naturels et agricoles constituent des signatures paysagères et identitaires qu’il convient de préserver. Le développement de l’urbanisation pourrait avoir des incidences négatives sur l’environnement : dégradation des milieux du fait d’une surfréquentation, risque accru de pollution, dégradation de la qualité architecturale et paysagère… Cependant, les choix d’urbanisation, les OAP et le règlement posent des préconisations permettant de limiter ces impacts. La qualité du cadre de vie ne sera pas profondément modifiée car les extensions sont prévues dans la continuité des espaces déjà agglomérés et parce que les entités et marqueurs paysagers les plus significatifs ont été règlementairement protégés. Les sites comportant d’importants enjeux de covisibilité sont inconstructibles dans le PLU. Les espaces urbanisés existants sont confortés et certains sont restructurés par la création de liaisons douces et/ou d’espaces communs de manière à limiter l’étalement urbain. Dans l’OAP du bourg, le principe de préservation des vues sur le centre ancien et son église est affirmé. Dans les deux OAP, un principe de préservation des boisements existants est avancé afin d’opérer une transition progressive entre l’espace agricole ou naturel et le quartier d’habitation. Sur l’ensemble du territoire communal, les éléments de patrimoine bâti participant à l’identité des paysages ruraux, sont protégés au titre de l’article L.151-19 pour éviter leur démolition. Enfin, le règlement écrit du PLU contribuera à préserver et à valoriser les paysages, à travers notamment les dispositions suivantes : - travaux et réhabilitation des bâtiments anciens dans le respect des dispositions constructives traditionnelles pour conserver le plus possible le patrimoine communal ; - règles de volumétrie et de hauteur des nouvelles constructions pour permettre leur bonne intégration dans le paysage ; - règles d’implantation des nouvelles constructions dans toutes les zones de manière à organiser une forme urbaine respectueuse des formes urbaines traditionnelles en milieu rural. Des espaces communs viendront structurer les nouveaux secteurs d’urbanisation (dans la zone 1AU des Carrières et probablement dans la zone 2AU du Mas de La Combe lorsqu’elle sera ouverte à l’urbanisation) ; - enfouissement des réseaux exigé lors des nouvelles constructions, sur les parties privatives ; - une bonne adaptation des constructions au terrain naturel est exigée, de manière à limiter les déblais et remblais.

4. Le maintien et le développement de l’activité agricole : Dans la carte communale, les terres agricoles n’étaient pas identifiées. Sur la base du diagnostic agricole réalisé sur le territoire communal, le PLU s’est efforcé de classer en zone agricole, toutes les terres exploitées aujourd’hui et celles ayant un potentiel agronomique. Les superficies agricoles dans le PLU représentent plus de 210 ha (seulement les zones A); elles seront suffisantes pour permettre le maintien et le développement de l’activité agricole et cela permettra de lutter contre la fermeture des paysages.

Ce secteur d’activité, garant de la qualité paysagère, est protégé grâce à la mise en place d’une zone A, où seules les constructions nécessaires à l’exploitation agricoles seront autorisées, évitant ainsi le mitage par la construction neuve d’habitations. D’autre part, la zone A a été définie de telle sorte à préserver une cohérence et une continuité des unités agricoles par des poches importantes et d’un seul tenant. Le PLU a permis de déterminer des secteurs Am afin de favoriser l’activité maraîchère sur la commune. Le PLU a aussi hiérarchisé les zones 161

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agricoles avec un secteur Ap qui reconnait les enjeux paysagers et environnementaux de certaines parcelles agricoles. Ce zonage spécifique implique une inconstructibilité totale. L'agriculture est essentielle à la conservation du territoire, en tant qu'activité valorisant l'espace communal, mais aussi en tant que garante de l'attractivité du paysage. Ce dernier élément est prépondérant dans les choix d'implantation des nouveaux habitants sur la commune.

L’agriculture est ainsi préservée pour le long terme, à plusieurs titres :  en tant que secteur d’activité économique,  en tant que valorisation du paysage et patrimoine paysager,  en tant qu’espace de protection entre l’urbanisation et le patrimoine paysager de la commune.

En fonction du choix des exploitants, le développement de l’agriculture pourrait avoir des impacts négatifs (altération des milieux, diminution de la qualité de l’eau…) comme positifs (plantation de haies dont les effets sont positifs pour la biodiversité, maintien des paysages identitaires, maintien de prairies inondables jouant le rôle de champ d’expansion de crues …) sur l’environnement. Cependant, ces impacts dépendent beaucoup des choix de chacun des exploitants.

5. La prise en compte des risques naturels et des nuisances : Le PLU prend en compte les risques d’inondation identifiés dans la CIZI dans la définition des zones constructibles. Le règlement écrit du PLU vise à assurer une meilleure gestion de la ressource en eau en limitant l’imperméabilisation des sols et en limitant les déblais et remblais. De plus, l’aléa retrait-gonflement des argiles est pris en compte en limitant les rejets directs des eaux de ruissellement. Le règlement précise que « Les eaux pluviales doivent, de préférence, être récupérées puis conservées ou infiltrées sur l’unité foncière. ». Le PLU prend en compte le risque de feux de forêts en favorisant le développement des constructions nouvelles dans les secteurs disposant d’installations de défense incendie. Dans les lieux habités non défendus, des emplacements réservés ont été portés dans le document graphique du PLU pour permettre l’installation de citernes souples par la commune. Pour limiter les risques de nuisances générées par certaines activités artisanales ou agricoles, des espaces « tampons » ont été identifiés dans le PLU entre ces activités et les lieux habités.

6. La maîtrise du développement des activités : Le PLU de Maxou permet le développement des activités commerciales, artisanales ou de services dans les zones d’habitat, sous réserve qu’elles soient compatibles avec le voisinage des lieux habités. Les installations classées sont autorisées dans toutes les zones sous réserve d’être compatibles avec la vocation de la zone où elles s’implantent. Le développement des activités sur la commune restera très mesuré du fait de la position de Maxou par rapport au pôle de Cahors.

7. L’incitation à la diversification des modes de déplacements : Le resserrage de l’enveloppe urbaine dans le PLU (densification ou développement de l’urbanisation en continuité des espaces déjà bâtis) contribuera à limiter les déplacements du quotidien entre les lieux habités où sont localisés les équipements, services et commerces (école, mairie, commerce, etc.).

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La commune a affirmé sa volonté d’inciter le plus possible le recours aux modes de déplacements alternatifs à la voiture. Pour cela, les OAP indiquent les liaisons douces à aménager dans les futures zones d’urbanisation afin de favoriser les déplacements non motorisés. Afin d’inciter au développement du covoiturage, une aire sera signalée à l’entrée du bourg, sur un parking existant situé en face de la mairie qui est un passage privilégié par les actifs travaillant à Cahors ou souhaitant accéder à l'A20.

8. La limitation de la consommation d’énergie dans les bâtiments et la promotion de la production des énergies renouvelables : Le document graphique du PLU tient compte de la bonne exposition des terrains constructibles et les prescriptions en matière d’implantation des constructions futures, dans le règlement et dans les OAP, contribueront à améliorer les performances énergétiques des nouvelles constructions. Le règlement écrit autorise le recours à des matériaux permettant de réduire la consommation énergétique dans les bâtiments, ainsi que les installations de panneaux solaires : « Les façades d'aspect métallique et les autres matériaux de toiture que la tuile sont autorisés si ils s’inscrivent dans le cadre d’un projet architectural contemporain de qualité favorisant l’insertion du bâti dans le site et répondant à des préoccupations d’ordre environnemental et bioclimatique. » Même si le PLU interdit les parcs photovoltaïques au sol sur l’ensemble du territoire, il préconise une bonne intégration des autres dispositifs techniques nécessaires à l’utilisation des énergies renouvelables (tels que les capteurs solaires ou panneaux photovoltaïques). Ceux-ci doivent être intégrés à l’architecture des constructions de telle sorte qu'elles n’apparaissent pas comme un élément rapporté et qu’ils s’intègrent à l’environnement proche (respect des enjeux de covisibilité).

9. La limitation des émissions de gaz à effet de serre : Le PLU contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre en limitant les déplacements et en permettant l’amélioration des performances énergétiques des constructions du fait de la meilleure exposition des terrains. De plus, la commune a affirmé sa volonté d’inciter le plus possible le recours aux modes de déplacements alternatifs à la voiture. Le développement de liaisons douces va notamment pouvoir contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

10. Le développement des communications électroniques : La commune encouragera le développement des communications électroniques, et en particulier le télétravail qui permettra de limiter les obligations de déplacements en voiture.

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10. INDICATEURS D’EVALUATION DE L’APPLICATION DU PLU

Conformément à l’article R.151-4 du code de l’urbanisme, le rapport de présentation du PLU identifie les indicateurs nécessaires à l’analyse des résultats de l’application du plan prévues à l’article L.153-27 du code de l’urbanisme. Le PLU doit faire l’objet d’une analyse des résultats de son application, 9 ans au plus tard après la délibération portant approbation d’un PLU. Cette analyse porte sur les résultats de l’application du PLU au regard des objectifs prévus à l’article L.101-2 du code de l’urbanisme. Les indicateurs présentés ci-dessous ont été retenus en s’appuyant sur les orientations définies dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de Maxou. Pour chacun d’eux sont précisés : - La source : il s’agit de l’organisme ou structure auprès duquel la donnée est disponible. - L’état zéro : il correspond aux données précisées dans le diagnostic territorial et environnemental réalisé dans le cadre de l’élaboration du PLU. Dans certains cas, l’état zéro n’est pas disponible lors de l’approbation du PLU, mais il peut être renseigné ultérieurement.

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INDICATEURS D’EVALUATION DE L’APPLICATION DU PLU DE MAXOU Orientations du PADD Proposition d’indicateurs Source Etat zéro (à la date d’approbation du PLU) OBJECTIF 1 : protéger et valoriser les paysages agricoles et naturels Préserver la qualité Mesures de la qualité de l’eau. ARS Cf. EIE environnementale au travers de la trame bleue. Poursuivre la politique de Entretien et valorisation du réseau de sentiers de randonnée. Mairie, CAGC Cf. diagnostic préservation des éléments d’écriture du paysage naturel et agricole au Etat de l’activité agricole : SAU, nombre d’agriculteurs. INSEE, Chambre Cf. diagnostic travers de la trame verte. d’Agriculture agricole Respecter et valoriser les richesses Pourcentage des installations ANC non conformes. SPANC Cf. EIE des milieux et des environnements Collecte des déchets par habitant et volume de déchets SYDED Cf. EIE fragiles recyclables. OBJECTIF 2 : permettre le développement des activités économiques et touristiques Maintenir et développer les activités Nombre d’entreprises par activité, nombre d’emplois sur la INSEE, CCI ou CAGC Cf. diagnostic artisanales et commerciales. commune. Maintenir et développer l’activité Etat de l’activité agricole : SAU, nombre d’agriculteurs, Chambre d’Agriculture Cf. diagnostic agricole. nature des activités, … agricole Développer l’activité touristique. Selon les données disponibles : taxe de séjour, nombre de Office de tourisme du Grand Cf. diagnostic nuitées, établissements créés, … Cahors / instruction du droit des sols OBJECTIF 3 : organiser l’urbanisation future en préservant et en valorisant les formes urbaines rurales Protéger et valoriser l’identité Valorisation et entretien des sentiers de randonnées (liaisons Mairie, CAGC Cf. diagnostic architecturale et patrimoniale. douces) Bilan de l’urbanisation réalisée dans le cadre des Instruction du droit des sols 2 zones avec OAP Orientations d’Aménagement et de Programmation : nombre de logements créés, superficie consommée, types de logements, …

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Bâti existant de caractère ayant fait l’objet de travaux et/ou Instruction du droit des sols Eléments protégés et de changement de destination. bâtiments pouvant changer de destination identifiés dans le PLU Organiser le développement urbain. Recensement de la population : évolution démographique, INSEE Cf. diagnostic structure de la population, solde migratoire et naturel, … Nombre de logements créés, y compris réhabilitation et Instruction du droit des sols Potentiel de 25 changements de destination, nombre de résidences logements environ principales et résidences secondaires et superficie sur 10 ans et sur 4 consommée. hectares Maîtrise du développement urbain et lutte contre le mitage Instruction du droit des sols, Cf. diagnostic urbain: nombre de logements créés, localisation, superficie CAGC consommée. Diversifier l’offre d’habitat pour Typologie des logements créés : individuel, collectif, Instruction du droit des sols Cf. diagnostic favoriser une mixité urbaine et logements sociaux, taille des logements, … sociale. Améliorer l’insertion paysagère et Difficultés rencontrées lors de l’application du règlement Instruction du droit des sols environnementale des constructions. écrit. Mener une politique d’acquisition Maîtrise foncière communale réalisée. Données mairie foncière. Bilan de la réalisation des emplacements réservés prévus dans le PLU. OBJECTIF 4 : Gérer les ressources, prévenir les risques et inciter aux économies d’énergie Préserver l’eau potable. Volume d’eau potable distribuée par habitant. Syndicats AEP Cf. EIE Prévenir les risques d’inondation et Aménagement de dispositif de défense incendie dans les Mairie Cf. diagnostic de feux de forêt. lieux habités. Nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle. Mairie Nombre d’installations d’énergies renouvelables (panneaux Instruction du droit des sols Cf. diagnostic photovoltaïques, …). OBJECTIF 5 : Développer les équipements et renforcer l’accessibilité Permettre l’implantation Equipements publics ou privés créés. Mairie Cf. diagnostic

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d’équipements publics ou privés facilitant la vie quotidienne de la population. Améliorer l’accessibilité interne du Pourcentage de ménages possédant plus d’une voiture, ... INSEE Cf. diagnostic territoire et développer la multi- Aménagement de nouvelles liaisons entre lieux habités, Mairie, CAGC Cf. diagnostic modalité travaux de voirie, … Fréquentation de la ligne de bus express intercommunale CAGC Cf. diagnostic reliant Espère à Cahors Aménagement d’une aire de covoiturage et estimation de la Mairie Cf. diagnostic fréquentation. Développer les communications Avancement de la desserte numérique sur le territoire Opérateurs Cf. diagnostic numériques. communal.

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