La Saga Des Giscard

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La Saga Des Giscard La saga des Giscard POL BRUNO La saga des Giscard Éditions Ramsay 9, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris Tous les éléments figurant dans ce livre proviennent de textes pouvant être consultés (quotidiens, périodiques, annales, le Journal officiel, comptes-rendus de conseils d'administration, mémoires et ouvrages divers) et de documents filmés. : La bibliographie complète en fin de volume, établie par cha- pitre, permettra au lecteur qui le désire de s'y référer. © Éditions Ramsay, Paris, 1980 ISBN 2-285956-185-4 CHAPITRE PREMIER DE LA VERTU DES GRANDS MARIAGES A la fin du siècle dernier, Riom n'était qu'une paisible bourgade enserrée par les volcans d'Auvergne. Le procès des dirigeants de la III République n'avait pas encore rendu son nom historique bien qu'il s'y trouvât, déjà, une cour de justice sereine et modeste comme il sied aux magistrats n'ayant à arbitrer que des querelles locales. Pour leur défense, les justiciables de cette bonne ville pouvaient faire appel à l'avocat Valéry Giscard, un homme du terroir auvergnat, originaire de Saint-Amant- Tallende, et époux d'une certaine Louise Monteil dont les parents tenaient un commerce à Clermont-Ferrand. Les époux Giscard avaient deux garçons ; René, né en 1881 et Edmond, né en 1894. Entre le Palais et sa famille, Valéry Giscard semblait se satisfaire d'une existence paisible qui lui laissait assez de temps pour sacrifier à sa passion du latin. Il sut, jusqu'à sa mort, préserver cette vie calme et studieuse et termina sa carrière comme conseiller à la cour d'appel de Riom. Ses deux fils portèrent leurs ambitions plus haut et ils décidèrent de servir l'Etat. Il leur fallut donc, conformé- ment au parcours des promotions sociales, « monter » à Paris afin d'y suivre les cours de l'Ecole libre des sciences politiques. A cette époque, la capitale s'exaspère encore des passions nées de l'affaire Dreyfus. C'est en 1905 que le Capitaine, innocenté par une Cour de cassation, est décoré puis nommé chef d'escadron. C'est aussi l'époque où le gouvernement d'Emile Combes fait voter une loi séparant l'Eglise et l'Etat, tandis que les étudiants roya- listes de l'Action française s'organisent en bandes de camelots et chahutent violemment le professeur Thala- mas accusé d'avoir « mal parlé » de Jeanne d'Arc. Pen- dant que Joseph Caillaux et Raymond Poincaré se succè- dent aux affaires, Léon Daudet et Charles Maurras don- nent au nationalisme intégral son premier visage, celui de la polémique haineuse et de la passion anti-républicaine. A Paris, Edmond Giscard devient vite un fidèle lecteur de l'Action française. Il était, expliqua-t-il en 1975, « anti-métèque et barrésien », « partisan d'une France propre ». Ces convictions ne l'empêchent pas de poursui- vre ses études, et, pendant sa dernière année aux Sciences Po, il aura même le privilège de donner quelques leçons particulières à Pierre de Gaulle, le propre frère de Char- les. Sans terminer ses études, il doit rejoindre le front et découvrir, dans les tranchées, que la guerre n'est que le prolongement de la politique par d'autres moyens. Sa biographie nous apprend qu'il y fut blessé à l'omoplate droite lors d'un accrochage près de la Marne. Ce n'est qu'en 1919, après l'armistice, qu'il réussit le concours de l'Inspection des Finances. Après la victoire, René et Edmond firent ce qu'il est convenu d'appeler de beaux mariages. Le premier épousa Anne Carnot, descendante d'une très ancienne dynastie de Bourgogne fondée par le régicide Lazare Carnot et qui compte dans ses branches plusieurs polytechniciens et un président de la République. Anne Carnot était elle-même la petite fille du Président assassiné par l'anarchiste Case- rio ; son père fut député et sa mère, Valentine Chiris, était l'héritière d'un grand industriel de la parfumerie et des produits chimiques. Le père et les oncles d'Anne Car- not, dont l'un, Ernest, épousa la seconde fille du parfu- meur Chiris, avaient eux aussi développé de belles affai- res : la Viscose française, la Cellophane, la Société de participation de Bayonne ; ainsi que des sociétés outre- mer : la Compagnie asiatique et africaine, la Société colo- niale de Bambas, la Compagnie tunisienne des phospha- tes du Djebel-Mdilla. Avant le Front populaire, Ernest Carnot était l'un des cent vingt et un plus forts actionnai- res individuels de la Banque de France. René ayant trouvé un beau parti, Edmond s'employa à l'imiter, et il prit racine dans une famille qu'il convient de présenter. Saint-Amant-Tallende, le bourg où naquit Valéry Gis- card est voisin de Saint-Saturnin. Pendant les villégiatu- res, les jeunes gens des deux villages se reçoivent et se courtisent. Or, à Saint-Saturnin, vivent d'importants notables locaux : les Bardoux. Agénor Bardoux fut ministre de la République à l'époque de Mac-Mahon. Né à Bourges en 1829, Agénor vint suivre des études de droit à Clermont-Ferrand et s'y fixa. En 1869 il est bâton- nier de cette ville. Lorsque le dernier préfet du Puy-de- Dôme désigné par Napoléon III doit choisir un maire pour la ville de Clermont-Ferrand, son choix se porte sur le bâtonnier Agénor Bardoux dont il ignore les opinions républicaines. Deux jours après la capitulation de Sedan, le 4 septembre 1870, le maire désigné proclame la Répu- blique à Clermont-Ferrand. Elu représentant du Puy-de- Dôme au scrutin du 8 février 1871, il rejoint ses collègues repliés à Bordeaux. Il soutiendra Adolphe Thiers contre la Commune de Paris. Plus tard, lorsque le maréchal Mac-Mahon, élu président de la République pour préparer la restauration de la royauté, provoqua le 16 mai 1877 la démission du gouvernement Jules Simon, Agénor Bardoux défendit la république de monsieur Thiers. Il reçut la récompense de son attitude du « seize-mai » en devenant, au mois de décembre de la même année, ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts dans le gouvernement Dufaure. Il le restera jusqu'en 1879. En 1881, les électeurs du Puy-de-Dôme ne le réélisent pas député, lui préférant le radical Tisserand. En ces temps heureux, les lois de la République permet- taient de remédier aux inconvenances populaires. En 1882, Agénor Bardoux est nommé sénateur inamovible. Il consacra la fin de sa vie à publier des chroniques dans le journal le Temps ; il prononça l'éloge funèbre de Jules Ferry et écrivit une biographie de Guizot. Entre temps, le sénateur Agénor Bardoux avait accepté d'être administrateur de la Société générale de crédit industriel et commercial et de la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans. Le sénateur à vie mourut à Paris en 1897. Son fils Jacques partage sa vie entre Saint-Saturnin et Paris. Elève au lycée Janson-de-Sailly et au lycée Condor- cet, l'enfant du sénateur Bardoux eut le privilège de deve- nir l'élève particulier du philosophe Henri Bergson. Dans ses Souvenirs, Jacques Bardoux évoque cette rencontre : « Mon père avait entendu parler à Clermont-Ferrand d'un jeune normalien israélite, dont les cours au lycée Blaise Pascal et les conférences à la Faculté des lettres, avaient fait sensation par la nouveauté des idées, par l'idéalisme du philosophe et par l'éloquence de l'improvi- sateur. Il enseignait désormais à Paris dans une classe de rhétorique supérieure. Mon père alla trouver Bergson. Il lui demanda de diriger ma vétérance et de me donner des leçons. Il accepta, à la condition de n'être point rétribué, de me recevoir dans sa petite maison de Passy, le matin, une fois par semaine. « Ce fut un éblouissement. En écoutant ce prophète de la Judée christianisée, en suivant sa parole imagée, en regardant ses yeux magnifiques, je retrouvais dans mes souvenirs l'impression que laisse le spectacle d'un ciel étoilé, qui ouvre aux regards des abîmes insondés et bai- 1. Cité par Félix Bonafé dans Jacques Bardoux, une vocation politique Maugein, (1977). gne les yeux d'une lueur irréelle. Rien ne m'a jamais donné, dans ma jeunesse, une impression religieuse aussi forte, aussi pure, aussi noble. Je lui dois un incomparable bien- fait : la paix de l'esprit. Sa philosophie m'a pénétré tout entier et a orienté ma vie. » Malgré sa grande admiration pour le philosophe de l'intuition, Jacques Bardoux néglige la philosophie et pour- suit des études de lettres. Licencié ès lettres en mars 1895, il part pour l'Angleterre où Bergson le fait admettre comme pensionnaire chez le professeur Reginald Lane Poole, direc- teur de l'English Historical Review. Outre-Manche, Jac- ques Bardoux acquiert le goût de l'Histoire diplomatique et après la mort de son père, il rentre en France où il épouse Geneviève Georges-Picot, l'héritière d'une riche famille de l'Orléanais. Geneviève a six frères dont l'un, Charles, est le président de la Société générale de crédit industriel et com- mercial qui eût Agénor Bardoux parmi les membres de son conseil d'administration. Les autres frères de Geneviève sont ambassadeur, consul de France ou avocat. Le mariage de Geneviève Georges-Picot et de Jacques Bardoux, célébré en l'église de la Trinité le 7 février 1899, fut un événement du Tout-Paris. Pendant la Première Guerre mondiale, Jacques Bardoux est sergent au 99 régiment d'infanterie territoriale de Clermont-Ferrand d'où il envoie ses Notes de guerre au Moniteur du Puy-de-Dôme. En 1918 il travaille pendant quelques mois au cabinet civil du maréchal Foch, ce qui lui permet de devenir en 1920 professeur à l'Ecole supérieure de guerre.
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