Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, 14, 2016

Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des

par Rémi Collaud, Yorick Ferrez, Nicolas Simler et Mathias Voirin avec la collaboration de Joachim Cholet, Christophe Hennequin et Julie Nguefack

Collaud Rémi, Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des invertébrés, 7 rue Voirin, F-25000 Besançon Courriel : [email protected] Yorick Ferrez, Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des invertébrés, 7 rue Voirin, F-25000 Besançon Courriel : [email protected] Nicolas Simler, Conservatoire botanique d’, 1 Place Adrien Zeller F-67000 Strasbourg Courriel : [email protected] Mathias Voirin, Pôle lorrain du futur Conservatoire botanique national du Nord-Est, 100 rue du Jardin botanique F-54600 Villers-lès-Nancy Courriel : [email protected]

Résumé – Cet article expose les principaux résultats obtenus dans le cadre d’un important travail de typologie phytosociologique concernant les milieux ouverts du massif de Vosges mené sur une période de quatre ans (2013-2016) par les botanistes-phytosociologues des trois Conservatoires botaniques d’Alsace, Lorraine et Franche-Comté. Cette typologie se fonde sur 1450 relevés phytosociologiques mobilisés à partir de la bibliographie, mais s’appuie également sur 800 relevés originaux effectués sur la base d’un échantillonnage stratiÄé. À l’issu de ce travail, 64 associations de prairie et végétations liées ont été identiÄées. Parmi elles les landes ont fait l’objet d’une attention particulière car elles nécessitaient une importante clariÄcation syntaxonomique et nomenclaturale. Six associations de lande sont ainsi reconnues dans les Vosges. Comme cela a été admis par de nombreux auteurs, l’altitude est le principal facteur de différenciation. Plusieurs associations et sous-associations de pelouses et prairies inédits sont également proposés, issus pour la plupart des travaux de Carbiener (1966) et Muller (1986).

Mots-clés : phytosociologie, Vosges, prairies, landes, pelouses. Référentiel utilisé : Taxref v9 (Gargominy et al., 2015)

Introduction succédées et s’accélèrent depuis et Lorraine était d’élaborer un réfé- une vingtaine d’année à l’échelle de rentiel phytosociologique des milieux es végétations des Vosges ont sites protégés. Si certaines régions agro-pastoraux (prairies et végéta- fait l’objet de nombreuses naturelles des Vosges (hautes-Vos- tions associées) du massif des Vosges. L études phytosociologiques ges) ou certains types de végéta- Ce travail a été mené par plusieurs pendant près d’un siècle. Depuis les tions (tourbières, forêts, landes) botanistes-phytosociologues des trois travaux précurseurs d’Issler (1922 ont vu se relayer quelques phyto- Conservatoires sur une période de à 1928) et de Malcuit (1929), sociologues, plusieurs secteurs ont quatre ans (2014-2016) dont deux puis la période intermédiaire avec été curieusement délaissés. saisons de terrain. La présentation Carbiener (1966), aux travaux plus de la dition, de la méthodologie et modernes de Muller (1986, 1989) L’objectif de l’étude menée par l’ensemble des résultats sont plus ou Trivaudey (1997), les produc- les trois conservatoire botaniques amplement exposés dans Ferrez et tions phytosociologiques se sont œuvrant en Alsace, Franche-Comté al. (2016).

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Localisation de la zone d’étude

La zone étudiée correspond à l’en- semble du « massif des Vosges » au sens de la convention de massif et inclut le massif vosgien et le Jura alsacien. Les Vosges constituent un massif de moyennes montagnes tempé- rées, situé au nord-est de la France et partagé entre trois territoires : la Lorraine, l’Alsace et la Franche- Comté et deux grandes régions administratives : le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté. Il est

délimité à l’ouest par les plateaux Figure 1 : exemple de patron d’échantillonnage pour la prospection des milieux lorrains, à l’est par la moyenne vallée ouverts au sein d’une maille Lambert 93 en Alsace. du Rhin et au sud par les contre- forts du Jura alsacien et suisse. lignes de crêtes qui constituent des de géologie, d’altitude, de topogra- prolongements vers le sud. L’une phie et d’exposition. Ce sont les Du nord au sud le massif peut s’oriente vers le sud-ouest jusqu’au milieux ouverts ainsi repérés qui être divisé en trois (quatre si on Ballon d’Alsace (1247 m), l’autre ont été prioritairement prospec- compte le Jura alsacien) zones géo- prend une orientation sud-est, tés en veillant à répartir l’effort de graphiques : pour se terminer au prospection sur les différents com- – les Vosges du nord, qui consti- (1424 m), point culminant du partiments précartographiés. tuent la partie la plus septentrionale massif. Cette partie méridionale Les relevés ont été traités par des et la plus basse, où les sommets ne fait partie du Parc naturel régio- techniques d’analyses multivaria- dépassent pas 600 m. Elle s’étend nal des Ballons des Vosges. bles combinées à un tri manuel de la frontière avec l’Allemagne – le Jura alsacien est situé à l’extré- des tableaux. jusqu’au col de Saverne. Par ailleurs, mité septentrionale du massif juras- Le rattachement des syntaxons élé- ce territoire constitue depuis 1975 sien, au sud de l’Alsace et s’adosse mentaires ainsi identifiés a néces- le Parc naturel régional des Vosges à la Suisse. sité une comparaison aux descrip- du Nord ; tions de la littérature. Les recher- – les Vosges centrales qui s’éten- ches ne se sont pas limitées aux tra- dent de Saverne à la vallée de Sainte- Méthode vaux menés dans les Vosges mais Marie-aux-Mines, où les altitudes y ont également intégré les princi- La typologie se fonde sur 1450 sont plus élevées : jusqu’à 1099 m pales références des régions voisi- relevés phytosociologiques issus au Champ du Feu ; nes. Une importance particulière de la bibliographie et sur 800 rele- a été accordée à l’analyse des des- – les Vosges du sud qui constituent vés originaux établis en 2014 et criptions originales et des tableaux la crête principale orientée nord- 2015. Ils ont été effectués sur la princeps. est/sud-ouest. C’est aussi dans cette base d’un échantillonnage strati- région que le massif est le plus étendu fié, basé sur un inventaire systé- d’ouest en est, soit une soixantaine matique de mailles de 10 x 10 km de kilomètres. Cette crête est consti- (soit 101 mailles) correspondant tuée d’une série de « ballons », au au carroyage Lambert 93 et sur sein duquel le (1361 m) une précartographie des compar- a une position centrale, et repré- timents écologiques fondé sur les sente le deuxième plus haut sommet informations d’occupation des sols, des Vosges. Viennent ensuite deux

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Liste commentée dition ou en périphérie sont évo- associations ont été mises en évi- des végétations quées dans un chapitre distinct dence dans le massif vosgien. pour chacune des classes à la suite agropastorales des des notules. t Alchemillo xanthochlorae – Vosges et du Jura Arrhenatheretum elatioris Sougnez alsacien Les Arrhenatheretea in Sougnez & Limbourg 1963 elatioris Braun-Blanq. ex Synonyme : Holcetum lanati Issler Les associations et groupements Braun-Blanq., Roussine & 1937 p.p. nom. ambig. propos. identifiés dans la dition sont pré- Nègre 1952 Ce syntaxon, initialement décrit en sentées par classes phytosociologi- Belgique, n’est reconnu en France ques. Leur répartition est précisée, Cette vaste classe d’extension euro- que dans le quart nord-est. Il est complétée si nécessaire d’autres sibérienne regroupe l’ensemble des largement répandu dans les vallées remarques. Les nouveaux noms prairies pâturées et fauchées méso- vosgiennes, principalement au sud de syntaxons et les validations des philes à mésohygrophiles. Cette de la dition, où il est commun en- noms inédits sont listés à la fin du classe a fait l’objet d’une importante dessous de 500 m d’altitude : dépres- document dans le chapitre « Notes synthèse à l’échelle européenne (de sion sous-vosgienne, haute vallée nomenclaturales ». Les associa- Foucault, 2016) dont nous repre- de la Saône, vallées de la Doller et tions non reconnues mais dont la nons la synsytématique et l’essentiel de la Thur (en amont de Thann). présence a été mentionnée dans la des choix nomenclaturaux. Treize Plus au nord, on le retrouve sur la

Synsystématique : Arrhenatheretea elatioris Braun-Blanq. ex Braun-Blanq., Roussine & Nègre 1952 Arrhenatheretalia elatioris Tüxen 1931 Arrhenatherion elatioris W. Koch 1926 Colchico autumnalis – Arrhenatherenion elatioris B. Foucault 1989 – Alchemillo xanthochlorae – Arrhenatheretum elatioris Sougnez in Sougnez & Limbourg 1963 Trifolio montani – Arrhenatherenion elatioris Rivas Goday & Rivas-Mart. 1963 – Arrhenatheretum elatioris Braun-Blanq. 1915 ex Scherrer 1925 – Centaureo nigrae – Arrhenatheretum elatioris Oberd. 1957 – Galio veri – Trifolietum repentis Sougnez 1957 Rumici obtusifolii – Arrhenatherenion elatioris B. Foucault 1989 – Heracleo sphondylii – Brometum mollis B. Foucault 1989 Triseto flavescentis – Polygonion bistortae Braun-Blanq. & Tüxen ex Marschall 1947 Lathyro linifolii – Trisetenion flavescentis Dierschke ex B. Foucault 2016 – Meo athamantici – Festucetum rubrae Tüxen ex Bartsch & Bartsch 1940 Alchemillo monticolae – Trisetenion flavescentis Ferrez 2007 – Alchemillo monticolae – Brometum mollis Ferrez 2007 Trifolio repentis – Phleetalia pratensis H. Passarge 1969 Cynosurion cristati Tüxen 1947 Danthonio decumbentis – Cynosurenion cristati B. Foucault 2016 – Luzulo campestris – Cynosuretum cristati (Meisel) B. Foucault 1981 Galio veri – Cynosurenion cristati Rivas Goday & Rivas Mart. 1963 – Medicagini lupulinae – Cynosuretum cristati H. Passarge 1969 Alchemillo xantochlorae – Cynosurenion cristati H. Passarge 1969 – Alchemillo monticolae – Cynosuretum cristati Görs 1968 – Leontodo pyrenaicae – Festucetum rubrae ass. nov. hoc. loco Lolio perennis – Cynosurenion cristati Jurko 1974 – Lolio perennis – Cynosuretum cristati (Braun-Blanq. & de Leeuw) Tüxen 1937 Plantaginetalia majoris Tüxen ex von Rochow 1951 Lolio perennis – Plantaginion majoris G. Sissingh 1969 – Lolio perennis – Plantaginetum majoris Linkola ex Beger 1932

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façade ouest en haute vallée de la t Galio veri – Trifolietum repen- vallées où les herbages sont exploi- Meurthe et en Alsace en vallée de tis Sougnez 1957 tés intensivement. la Bruche. Il semble néanmoins se Ce syntaxon décrit initialement en raréfier dans la Sarre et les Vosges Belgique n’est reconnu en France t Alchemillo monticolae – Brometum du Nord. que dans le quart nord-est. Il est mollis Ferrez 2007 variante vos- localisé sur les franges calcaires du gienne massif vosgien, principalement au t Arrhenatheretum elatioris Braun- Synonyme : Geranio sylvatici – Blanq. ex Scherrer 1925 nord de la dition, Vosges du nord Trisetetum flavescentis sensu auct. Synonymes : Dauco carotae – et Alsace bossue. Il apparaît égale- non Knapp ex Oberd. 1957 Arrhenatheretum elatioris Görs 1966 ment de façon ponctuelle dans le p.p. ; Arrhenatheretum elatioris Issler Jura alsacien. Cette association ne doit pas être 1937 p.p. (art. 31) confondue avec le Geranio sylva- Cette prairie initialement décrite t Heracleo sphondylii – Brometum tici – Trisetetum flavescentis, décrit de Suisse est présente dans une mollis B. Foucault 1989 ex d’Allemagne et parfois mentionné grande partie de l’est de la France 2008 dans la dition (voir plus loin para- au moins en Alsace, Champagne- Synonyme : Heracleo sphondylii – graphe « Remarques à propos de Ardenne, Franche-Comté et Lorraine. Brometum mollis B. Foucault 1989 syntaxons non retenus »). Elle est indiquée par Royer et al. (art. 3o, 5) L’ Alchemillo monticolae – Brometum (2006) jusque dans les vallées de Ce syntaxon est largement répandu n’a été reconnu jusqu’à présent que l’Yonne, de la Saône, de la Loire dans la moitié nord de la France. Il dans le massif jurassien, les relevés et de l’Allier. Ce type de prairie a correspond partout au stade appau- été repéré dans le Jura alsacien, la vri des prairies de fauches fertilisées, du massif des Vosges en consti- zone sous-vosgienne comtoise, les mais les faciès sont variables selon tuent une variante géographique. Vosges du sud, les Vosges moyennes, le terroir floristique. Il est fréquent L’ Alchemillo monticolae – Brometum les collines sous-vosgiennes nord dans la dition et considéré comme pourrait représenter le stade de et les Vosges du nord. Il semble banal à moins de 500 m d’altitude, dégradation de la plupart des syn- peu fréquent. bien que les données soient pour taxons du Triseto – Polygonion, à le moment éparses dans le pié- l’instar de l’Heracleo – Brometum t Centaureo nigrae – mont alsacien. avec les associations de l’Arrhena- Arrhenatheretum elatioris Oberd. therion. Dans la dition, sa distri- 1957 t Meo athamantici – Festucetum bution semble très centrée sur les Synonymes : Arrhenatheretum ela- rubrae Tüxen ex Bartsch & Bartsch Hautes-Vosges, mais il est proba- tioris Issler 1937 p.p. (art. 31) ; 1940 ble qu’elle soit plus vaste encore Alchemillo – Arrhenatheretum sensu Synonymes : Trisetetum flavescentis et corresponde à l’ensemble de la auct. non Sougnez in Sougnez & meetosum athamantici Tüxen 1937 ; zone d’occupation de l’alliance du Limbourg 1963 Association à Agrostis vulgaris Issler Triseto – Polygonion. Ce syntaxon a jusqu’à présent été 1937 p.p. (art. 31) inclus à l’Alchemillo xanthochlorae – Ce syntaxon est connu de longue t Luzulo campestris – Cynosuretum Arrhenatheretum hors contexte allu- date dans le massif vosgien (Issler, vial ou à des variantes de fauche du cristati (Meisel) B. Foucault 1937) et en Forêt-Noire (Bartsch 1981 Luzulo - Cynosuretum . & Bartsch 1940). Dans la dition, Le Luzulo – Cynosuretum présente Décrite d’Allemagne du Sud-Ouest son aire de présence est centrée sur une aire de distribution assez vaste et reconnue initialement par Muller les Hautes-Vosges et pénètre peu au couvrant l’Allemagne, la Belgique (1989a) en haute vallée de la Moselle, nord de Sainte-Marie-aux-Mines. Il cette association est apparue comme n’est observé qu’au-delà de 450 m et la France. Il est commun dans la fréquente dans le massif vosgien, où d’altitude et jusqu’à 1200 m, avec zone périvosgienne et peut péné- on la retrouve entre 200 et 600 m un optimum entre 700 et 1000 m. trer dans les vallées jusqu’à 600 m d’altitude sur les versants peu mar- Il est assez répandu à l’étage monta- d’altitude. Son optimum se situe à qués et les replats, ainsi que sur les gnard, mais s’observe sur des surfa- moins de 400 m d’altitude (65 % hautes terrasses alluviales. ces réduites et fragmentées dans les des relevés).

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t Medicagini lupulinae – Muller 1998 (art. 7) ; Association loppe dans des parcelles où l’effet Cynosuretum cristati H. Passarge à Agrostis vulgaris Issler 1937 p.p. de lisière est marqué et où la neige 1969 (art. 31) ; Leontodo – Festucetum persiste davantage en saison. Elle est Ce pré pâturé semble assez large- Carbiener 1966 (art. 7) probablement moins utilisée par le bétail. Elle est nommée poetosum ment réparti dans tout le nord de la Il s’agit d’un pré dense à physiono- chaixii sub. ass. nov. hoc loco. France, ainsi qu’en Belgique et en mie homogène, structuré par des Allemagne. Comme son homolo- graminées à feuilles fines, comme La sous-association à Poa chaixii et gue de prairie de fauche le Galio – Festuca rubra et Agrostis capillaris, Deschampsia cespitosa constitue pro- Trifolietum, il est localisé sur les fran- auxquelles s’ajoute parfois Poa chaixii. bablement une communauté déri- ges calcaires du massif vosgien, prin- Il combine classiquement des espè- vée en cas d’abandon temporaire cipalement au nord de la dition : ces acidiclinophiles à acidiphiles ou de sous-utilisation après pertur- Vosges du nord et Alsace bossue. Il des pelouses d’altitude (Vaccinio – bation. La forte capacité concur- apparaît également de façon ponc- Nardetum), comme Scorzoneroides rentielle des poacées cespiteuses tuelle dans le sud de l’Alsace, Jura pyrenaica, Galium saxatile, Viola leur permet de rester dominantes alsacien et Sundgau. lutea, Epikeros pyrenaeus, Nardus en cas de basculement de la com- stricta, Poa chaixii et Meum atha- munauté vers un ourlet. t Alchemillo monticolae – manthicum, avec un ensemble carac- Le Leontodo – Festucetum a été Cynosuretum cristati Görs 1968 téristique des pâturages à caractère décrit dans les Hautes-Vosges par variante vosgienne montagnard de l’Alchemillo xantho- Carbiener (1966) et à ce jour n’a Jusqu’à présent seulement reconnu chlorae – Cynosurenion, en particu- pas été reconnu ailleurs en Europe. dans le Jura franco-suisse et le Jura lier Alchemilla monticola, Trifolium Des analogies peuvent exister avec souabe sur substrat calcaire, l’Al- repens, Scorzoneroides autumna- des pâtures sommitales rencon- chemillo monticolae – Cynosuretum lis, Carum carvi, Cynosurus crista- trées dans le Massif central (Festuco correspond, en contexte vosgien, tus et Cerastium fontanum subsp. commutatae – Cynosuretum cristati au stade d’intensification des pâtu- vulgare. Tüxen in Büker 1942) ; néanmoins, res montagnardes, comme l’Alche- l’endémisme vosgien de ce grou- millo monticolae – Brometum pour Cette association est régulièrement au contact du Vaccinio – Nardetum pement est possible. Il a été noté les prairies de fauche. La conver- entre 900 et 1250 m d’altitude gence floristique entre les relevés dont elle dérive sous l’effet de l’aug- mentation du niveau trophique. Elle (1120 m en moyenne). Sa distri- vosgiens et jurassiens est forte du bution est concentrée dans le sud en diffère nettement par l’appari- fait de la prépondérance d’espèces du massif, du Ballon d’Alsace au tion d’un cortège régulier d’espè- généralistes eutrophiles. Cependant, Bonhomme. Les stations du Champ ces supportant une forte pression les espèces propres au terroir floris- du feu marquent la limite nord de de pâturage (espèces de l’Alchemillo tique, comme Epikeros pyrenaicus, l’association. Phyteuma nigrum et Scorzoneroides xanthochlorae – Cynosurenion) et pyrenaica, sont encore présentes et plusieurs éléments ubiquistes des prairies, tels que Rumex acetosa, t Lolio perennis – Cynosuretum cris- soulignent une chorologie bien dis- tati (Braun-Blanq. & de Leeuw) Ranunculus acris subsp. friesianus, tincte qui justifie une variante vos- Tüxen 1937 Veronica chamaedrys, Trifolium pra- gienne. L’Alchemillo monticolae – Il s’agit d’une association probable- tense, Poa trivialis et Dactylis glome- Cynosuretum a été recensé entre ment répandue dans toute l’Europe rata. Le Leontodon – Festucetum ne 500 et 1200 m d’altitude au sud septentrionale. Dans la dition, elle peut être confondu avec l’Alchemillo de la dition. Des recherches com- est banale à faible altitude, mais monticolae – Cynosuretum, dont le plémentaires devront être menées moins représentée que le Luzulo – niveau trophique est supérieur. pour mieux en apprécier la distri- Cynosuretum sur les sols les plus bution. Une sous-association à Poa chaixii pauvres et les plus acides du pié- et Deschampsia cespitosa a été mise mont. Au-delà de 500 m d’alti- t Leontodo pyrenaicae – Festucetum en évidence. Poa chaixii y forme un tude, le Lolio – Cynosuretum n’est rubrae Carbiener ass. nov. hoc faciès et quelques prairiales se raré- plus rencontré qu’à proximité des loco fient : Trifolium repens, Ranunculus corps de ferme ou bien dans de Synonymes : Violo luteae – Nardetum acris, Scorzoneroides autumnalis et petits parcs où le bétail est main- strictae trifolietosum Schnitzler & Plantago lanceolata. Elle se déve- tenu de manière prolongée.

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t Lolio perennis – Plantaginetum et serait à rechercher sur le Plateau lorrain fondies, il n’a pas été trouvé ailleurs au majoris Linkola ex Beger 1932 et sur les calcaires du Muschelkalk. sein du massif vosgien. Ce syntaxon initialement décrit – Le Geranio sylvatici – Trisetetum flaves- – L’Holcetum lanati Issler 1937 regroupe d’Europe septentrionale et centrale centis Knapp ex Oberd. 1957 est une asso- les prairies mésohygrophiles de la plaine ciation de prairie montagnarde de fauche rhénane à l’étage montagnard des Vosges. est commun et répandu dans toute (Lathyro – Trisetenion) que nous ne recon- Le tableau d’Issler est très hétérogène. La l’Europe. Il a été relevé de manière naissons pas pour le massif vosgien bien variante sur « sol alcalin de plaine et de sporadique dans la dition, mais il qu’elle ait été signalée à plusieurs reprises. l’étage inférieur des Vosges » se rapproche est potentiellement présent par- Oberdorfer distinguait géographiquement du Senecioni – Brometum ou du Colchico – Festucetum et la « variante sur sol acide » de tout au niveau des zones surpiéti- cette association, propre à la région du Vogelberg (Hesse), du Meo athamantici – l’Alchemillo – Arrhenatheretum. La partie nées des pâtures. Festucetum rubrae inféodé aux montagnes du tableau qui rassemble les relevés de à tonalité subatlantique. S’il existe bien « l’étage moyen » est proche du Junco – dans les Vosges un autre groupement de Scorzoneretum, voire du Crepido – Juncetum. Remarques à propos de prairie montagnarde fauchée à côté du Meo Cette hétérogénéité complique la lecture syntaxons non retenus : athamantici – Festucetum rubrae, il s’agit syntaxonomique de cette association. Elle d’une association de dégradation, inten- explique les interprétations très différen- – Le Colchico autumnalis – Festucetum pra- sifiée et eutrophisée placées dans l’Alche- tes suivant les auteurs (Boeuf et al., 2007 ; tensis Didier & J.-M. Royer 1989, millo monticolae – Brometum mollis (voir Chytrý, 2007 ; de Foucault, 2016 ; Passarge, Cette association de prairie alluviale méso- 1964 & 1977). En conséquence, il est pro- plus haut le paragraphe correspondant). Les hygrophile du Colchico – Arrhenatherenion posé ici de considérer ce syntaxon comme autres mentions du Geranio – Trisetetum bien connue dans l’est de la France est un nomen ambiguum au sens de l’article se rapportent à des individus mésotrophi- absente du massif vosgien. Cette asso- 36 du code de nomenclature. les mésohygrophiles, où Geranium sylva- ciation occupe des situations écologiques ticum et Bistorta officinalis font générale- – L’Agrostietum vulgaris Issler 1937 (homo- similaires à celles de l’Alchemillo xantho- ment faciès. Cette dernière forme reste nyme postérieur de l’Agrostietum vulgaris chlorae – Arrhenatheretum mais dans des dans l’acception du Meo athamantici – Hueck 1931 et donc illégitime au titre contextes nettement collinéens. Dans la Festucetum rubrae. de l’article 31 du code de nomenclature) dition, même aux altitudes les plus basses, est pour Issler un syntaxon lié à l’étage l’encaissement des vallées et la proximité – Le Juncetum macris Libbert ex Brun-Hool supérieur des Vosges (à partir de 800 m du massif influence la composition de la 1962 . Il s’agit d’un groupement à com- d’altitude) qui remplace les végétations flore des prairies. Le contexte bioclimati- posante prairiale, rattaché au Lolio peren- de landes suite à la fauche et la fertilisa- que reste nettement et constamment sub- nis – Plantaginion majoris. Il est bien pré- tion. L’examen du tableau montre qu’il montagnard et ne permet pas l’expression sent dans le massif vosgien, mais unique- regroupe des relevés à rapprocher du Meo – du Colchico autumnalis – Festucetum pra- ment dans des zones anthropisées, comme Festucetum (variante de l’étage moyen) et tensis. Certains relevés de l’Alchemillo xan- les chemins forestiers et les abords de par- du Leontodo – Festucetum (variante de thochlorae – Arrhenatheretum, appauvris kings. De ce fait, il n’a pas été retenu dans l’étage supérieur). en espèces (notamment les montagnar- la présente typologie. – À l’instar des deux syntaxons précédents, des sensibles à l’eutrophisation), pour- – Les communautés à Poa alpina (espèce l’Arrhenatheretum elatioris Issler 1937 raient artificiellement être rapportés au introduite dans les Vosges selon Issler et al. (homonyme postérieur de l’Arrhenathe- Colchico autumnalis – Festucetum praten- 1982) mentionnées au sommet du Grand retum elatioris Scherrer 1925 et donc illé- sis. Cependant ils ne contiennent pas non Ballon et rapportées au Poion alpinae Gams gitime au titre de l’article 31 du code de plus les espèces caractéristiques du Colchico ex Oberd. 1950 et au Poion supinae Rivas- nomenclature) est hétérogène, comme le autumnalis – Festucetum pratensis comme Mart. & Géhu 1978 par Mauvais & Bailly montre le tableau d’Issler. Il regroupe les Dichoropetalum carvifolia, Bromus racemo- (1994) ont été expertisées et sont à rattacher prairies mésophiles de la plaine à l’étage sus, Gaudinia fragilis, Hordeum secalinum à l’alliance du Lolio perennis – Plantaginion montagnard. Les relevés réalisés sur subs- et Oenanthe silaifolia. majoris, ou à des variantes sur-piétinées du trats alcalins se rapprochent effectivement – Le Primulo veris – Festucetum rubrae Misset, Vaccinio – Nardetum. de l’Arrhenatheretum elatioris Braun-Blanq. J.-M. Royer & Didier in J.-M. Royer et al. ex Scherrer 1925 ; ceux réalisés sur substrats – Des groupements chionophiles eutrophes 2006 (Colchico – Arrhenatherenion), acides sont à rapprocher du Centaureo – à Deschampsia cespitosa, Bistorta officinalis, cette association de prairie mésophile, Arrhenatheretum. Alchemilla subcrenata ont par ailleurs été mésotrophile (non ou peu fertilisée) des relevés, notamment par Schnitzler (1996). sols riches en argiles, est connue en péri- Des relevés complémentaires, notamment phérie immédiate de la dition (Voirin, non en période vernale, seraient nécessaires afin Les Agrostietea stoloniferae publié). Elle se caractérise principalement de conclure à leur affiliation. par la forte présence des espèces oligotro- Oberd. 1983 philes des Nardetea, Festuco – Brometea et – Le Stellario gramineae – Festucetum Classe de végétation très largement Molinio – Juncetea tout en conservant un rubrae J.-M. Royer & Didier in J.-M. Royer, distribuée en Europe tempérée, elle cortège prairial. Cette association a été Felzines, Misset & Thévenin 2006 recherchée mais n’a été observée qu’une Il a été identifié sur la base de deux relevés regroupe des végétations prairia- seule fois dans le nord-ouest du massif, à réalisés dans la vallée de la Lauter (Boeuf les qui se développent sur des sols Rahling. Elle est encore peu documentée et al., 2007). Malgré des recherches appro- engorgés ou humides (mésohygro-

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philes à hygrophiles), plus ou moins ainsi d’avantage lié au découpage la France (de Foucault & Catteau, riches en éléments nutritifs (méso- administratif de la « zone massif » 2012). Il a également été signalé en trophes à eutrophes) sur des subs- qu’à des raisons écologiques ou bio- Allemagne, où il est inclus dans le trats très divers mais toujours riches géographiques. Lolio – Cynosuretum (Schubert et en bases. On retrouve généralement al., 2001). ces végétations dans les lits majeurs t Senecioni aquatici – Brometum Il a été reconnu dans l’ensemble du des vallées alluviales ou à la faveur racemosi Tüxen & Preising ex massif vosgien, à l’exception des de zones humides situées sur des Lenski 1953 Vosges du nord. Il semble assez fré- plateaux et des versants. Synonymes : Bromo – Senecionetum quent, en particulier dans la partie aquaticae Lenski 1953 ; Senecio Le massif vosgien est globalement méridionale. peu propice à l’expression de ces aquaticus – Bromus racemosus Ass. Tüxen & Preising 1951 (art.2b, communautés. Elles y sont rares et t Potentillo anserinae – principalement cantonnées sur la 7) ; Senecionetum aquatici Seibert in Oberd. et al. ex Bergmeier et al. Alopecuretum geniculati Tüxen frange externe au niveau de la partie 1947 aval des vallées. Cette classe a fait 1984 ; Holcetum lanati Issler 1937 p.p. nom. ambig. propos. Synonyme : Rumici crispi – l’objet d’une importante synthèse Alopecuretum geniculati Tüxen sur laquelle nous nous appuyons Cette association montre une cho- 1950 (de Foucault & Catteau 2012). rologie nord- et subatlantique, de l’Europe occidentale à l’Europe La présence d’Alopecurus genicu- t Oenantho fistulosae – Caricetum centrale. Elle est reconnue dans latus entraîne des confusions avec vulpinae Trivaudey 1989 l’est et le nord de la France. l’Oenantho – Caricetum alopecu- retosum. Ces deux groupements La présence de cette association ori- Bien qu’assez répandu en Lorraine, diffèrent cependant par leur éco- ginellement décrite dans la vallée de Alsace et Franche-Comté, le logie et leur composition floris- la Saône est attestée dans le nord et Senecioni – Brometum est peu tique. L’Oenantho – Caricetum le nord-est de la France (Trivaudey, commun dans les Vosges, où il est une prairie plus mésotrophile, 1995 et 1997 ; Royer et al., 2006 ; occupe une position périphéri- bien caractérisée par des espèces Ferrez et al., 2011 ; Jager & Muller, que. Il se limite principalement de l’Oenanthion fistulosae, comme 2000 ; Boeuf, 2001 ; Catteau & aux débouchés des grandes vallées Oenanthe fistulosa et Carex vulpina, Duhamel, 2014). et aux zones de piémont. qui disparaissent dans le Potentillo – Il n’est pas à proprement parler Alopecuretum avec l’augmentation un syntaxon du massif vosgien. t Junco acutiflori – Cynosuretum du niveau trophique et de la charge Sa présence se cantonne en effet cristati Sougnez 1957 en bétail. dans la vallée moyenne des cours Initialement décrit en Belgique, ce d’eau en périphérie du massif. Son syntaxon est présent dans une très Ce syntaxon est largement répandu absence sur le versant alsacien est large partie du nord et de l’ouest de en Europe : Allemagne, Suisse, Pays-

Synsystématique : Agrostietea stoloniferae Oberd. 1983 Deschampsietalia cespitosae Horvatic 1958 Carici vulpinae – Eleocharitenalia palustris Julve ex de Foucault, Catteau & Julve 2012 Oenanthion fistulosae de Foucault 2008 – Oenantho fistulosae – Caricetum vulpinae Trivaudey 1989 Potentillo anserinae – Polygonetalia avicularis Tüxen 1947 Loto pedunculati – Cardaminenalia pratensis Julve ex de Foucault, Catteau & Julve 2012 Bromion racemosi Tüxen ex de Foucault 2008 – Senecioni aquatici – Brometum racemosi Tüxen & Preising ex Lenski 1953 Ranunculo repentis – Cynosurion cristati Passarge 1969 – Junco acutiflori – Cynosuretum cristati Sougnez 1957 Potentillion anserinae Tüxen 1947 – Potentillo anserinae – Alopecuretum geniculati Tüxen 1947

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Bas, Irlande. En France, sa présence Les Molinio caeruleae – attestée dans le Nord-Pas-de-Calais, est attestée dans le Nord-Ouest, le Juncetea acutiflori Br.-Bl. la Picardie, la Haute-Normandie Nord et le Centre-Est (de Foucault 1950 (Catteau & Duhamel, 2014) et la & Catteau, 2012). Champagne-Ardenne (Royer et al., Cette classe à large distribution 2006).Dans la dition, la réparti- Ce syntaxon habituellement pré- eurosibérienne regroupe des com- tion de ce syntaxon est nettement sent dans la partie moyenne et aval munautés de prairies humides et centrée sur le sud-ouest du massif des vallées est très peu représenté de bas-marais. Il s’agit de végéta- vosgien. En Franche-Comté, on le dans le massif vosgien. Sa présence tions liées à une importante humi- retrouve ainsi fréquemment dans est uniquement attestée sur le pla- dité édaphique (mésohygrophiles à la Vôge, la dépression sous-vos- teau des Mille Étangs, mais il est hygrophiles) qui se développent sur gienne, les Vosges comtoises et le potentiellement présent dans les des sols pauvres en éléments nutri- Sundgau. En Lorraine, il est très zones alluviales du piémont. tifs (méso-oligotrophes à mésotro- présent dans les collines sous-vos- phes), plus ou moins organiques et giennes, en particulier dans le pays Remarques à propos de sur une gamme très large de pH de Hadol-Xertigny et dans le pays syntaxons non retenus : (sols calcicoles à acides). de Rambervilliers. Il est en revanche Le – Le Ranunculo repentis – Alopecuretum Le Juncion acutiflori est la seule nettement plus rare dans la Sarre, geniculati Tüxen 1937 n’a pas été reconnu alliance des Molinio – Juncetea pré- les Vosges du nord et les vallées du dans ce travail. Les communautés de versant alsacien. l’Oenanthion riches en Alopecurus geni- sente dans le massif vosgien. Elle culatus ont été versées dans l’Oenantho – est assez bien répartie sur l’ensem- Caricetum alopecuretosum geniculati en sui- ble du massif. Très fréquente dans tTephroserio helenitidis – Caricetum vant les travaux de Trivaudey (1997). la partie la plus méridionale (Mille umbrosae Muller 2008 nom. inval. – L’Hordeo secalini – Lolietum perennis Étangs), elle se raréfie nettement (art. 3i & 5) (Allorge 1922) de Foucault in J.-M. Royer sur le versant alsacien. Ce groupement a uniquement été et al. 2006 n’a pas été reconnu malgré la contacté sur la commune de Cleurie présence d’Hordeum secalinum dans des (88), à proximité de Remiremont, prairies mésohygrophiles. t Junco conglomerati – au sein du vallon de Germainxard Scorzoneretum humilis Trivaudey – Le Silao silai – Festucetum pratensis Misset (Muller, 2008). La combinaison in J.-M. Royer et al. 2006 est une association in Ferrez et al. 2011 de Carex umbrosa et de Tephroseris de prairie de fauche mésohygrophile, méso- Synonymes : Junco conglomerati – helenitis est connue dans d’autre trophile développée sur des substrats argilo- Scorzoneretum humilis Trivaudey marneux à argilo-siliceux. Elle se caractérise régions (voir Bournérias et al., 2001, 1995 (art. 1) ; Association à Agrostis principalement par la forte présence des Royer & Didier, 1996, Bournérias alba subsp. vulgaris et Alchemilla espèces oligotrophiles des Molinio – Juncetea & Wattez, 1990), mais en contexte au sein d’un cortège globalement mésotro- vulgaris Malcuit 1929 p.p. ; Junco – de bas-marais alcalins (Caricion phile. Elle constitue le pôle le plus oligo- Molinietum Preising in Tüxen & davallianae). Il s’agit donc pour trophe des prairies eutrophiles du Bromion Preising 1951 sensu Oberd. 1957 ; racemosi. Elle s’observe en contact avec la l’instant de la seule localité fran- Holcetum lanati Issler 1937 p.p. prairie mésophile du Primulo – Festucetum çaise de cette association du Juncion. nom. ambig. propos. avec laquelle elle présente une affinité floris- Toutefois, des recherches seraient tique. Comme cette dernière, cette associa- tion est encore trop peu documentée dans En France, ce syntaxon semble pré- à mener dans le Massif central, où le nord-est de la France. Elle n’a été obser- sent dans une large moitié nord du les affleurements de serpentine sont vée qu’une seule fois à Rahling. pays. Sa présence est notamment plus répandus.

Synsystématique : Molinio caeruleae – Juncetea acutiflori Braun-Blanq. 1950 Molinietalia caeruleae W.Koch 1926 Juncion acutiflori Braun-Blanq. in Braun-Blanq. & Tüxen 1952 Junco conglomerati – Molinienion caeruleae (Westhoff) B. Foucault & Géhu 1980 – Junco conglomerati – Scorzoneretum humilis Trivaudey in Ferrez et al. 2011 – Tephroserio helenitidis – Caricetum umbrosae Muller 2008 nom. inval. Polygono bistortae – Juncenion acutiflori B.Foucault & Géhu ex B.Foucault 1984 nom. ined. et inval. – Crepido paludosae – Juncetum acutiflori Oberd. 1957

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t Crepido paludosae – Juncetum Malgré un cortège d’espèces de Allemagne (décrit du nord de la acutiflori Oberd. 1957 l’alliance du Juncion en commun Forêt-Noire), et jusqu’en Bohême Synonymes : Juncetum acutiflori avec le Junco – Scorzoneretum (Juncus et en Silésie selon certains auteurs Oberd. 1938 (art. 31); Juncetum acutiflorus, Juncus conglomeratus, (Balátová-Tuláčková, 1981). acutiflori Issler 1939 (art. 31) ; Scorzonera humilis, Agrostis canina, Bien qu’il n’occupe parfois que de Junco acutiflori – Molinietum caer- etc.), le Crepido – Juncetum se dis- petites surfaces (quelques mètres ulae sensu Trivaudey 1995 non tingue par les espèces de bas-marais carrés), le Crepido – Juncetum est Preising 1951; Caro verticillati – acidiclinophiles montagnards tour- assez uniformément réparti dans le Juncetum acutiflori (Korneck 1962) beux qu’il partage avec les commu- massif vosgien et semble plus fré- Oberd.1983 ; Anagalido tenellae – nautés boréo-montagnardes de bas- quent dans les Vosges cristallines Juncetum acutiflori (Phillipi 1963) marais du Caricion fuscae. et dans le sud du massif. Oberd. 1983 ; Association à Juncus Sa proximité avec les communautés acutiflorus et Drosera rotundifolia continentales du Calthion palustris, Malcuit 1929 p.p. alliance auquel il est rattaché selon Remarques à propos de Trois sous-associations ont été iden- Oberdorfer (1957), Burkart et al. syntaxons non retenus tifiées dans la dition : typicum, cari- (2004) et la majorité des auteurs – Le Junco acutiflori – Molinietum caerulae cetosum echinatae et molinietosum. allemands, reste à préciser ; cepen- Preising in Tüxen & Preising 1951 n’a pas dant, c’est la composition caracté- été mis en évidence dans cette typologie. La sous-association caricetosum echi- ristique riche en espèces oligotro- En effet, cette association, invalide d’un natae comb. nov. admet plus d’espèces philes et la participation d’espèces point de vue nomenclatural car décrite à provenant des Agrostietea, comme subatlantiques qui justifient son rat- partir d’une liste d’espèces sans fréquence, Ranunculus repens, Agrostis stolonifera, recouvre différentes acceptations selon les tachement au Juncion acutiflori. Jacobea aquatica, Trifolium dubium auteurs. Le Junco – Molinietum sensu Oberd. et Carex hirta, et du volet méso- Le Crepido – Juncetum se différencie 1957 relève ainsi du Junco – Scorzoneretum du Caro verticillati – Molinietum actuel, tandis que le Junco – Molinietum hygrophile des Arrhenatheretea, en sensu Trivaudey 1995 se rapproche du particulier Festuca pratensis, que les caeruleae (Lemée 1937) Clément Crepido – Juncetum pour partie, avec des deux autres sous-associations. Elle 1978 par l’absence de la combi- faciès à molinie et des formes dynamiques constitue la transition avec les prai- naison caractéristique d’espèces qui ont ici été groupées au sein de la sous- ries plus mésotrophiles et mésophiles atlantiques. Ainsi, le Caro verti- association molinietosum. du Junco – Scorzoneretum. Elle cor- cillati – Juncetum acutiflori décrit La sous-association Junco conglomerati – respond à la sous-association cari- par Oberdorfer (1983) à partir de Scorzoneretum humilis caricetosum echina- cetosum du Junco – Scorzoneretum relevés réalisés à Wissembourg par tae Trivaudey in Ferrez et al. 2011 a été Korneck (1962) devrait être inclus transposée dans le Crepido – Juncetum. reconnue par Trivaudey (1995). Elle constitue la transition entre ces deux dans le Crepido – Juncetum au lieu associations mais possède les espèces dif- La sous-association molinietosum du Caro – Juncetum, absent de la Oberd. 1957 correspond aux situa- férentielles du Crepido – Juncetum notam- dition (voir paragraphe remar- ment Carex echinata, Carex nigra, Crepis tions de sols soumis à un asséche- ques à propos de syntaxons non paludosa, Valeriana dioica. ment temporaire des horizons supé- retenus). – L’Anagalido tenellae – Juncetum acu- rieurs et se différencie principale- Oberdorfer définit nettement le tiflori (Philippi 1963) Oberd. 1983 et ment par la fréquence et l’abon- le Caro verticillati – Juncetum acutiflori dance de Molinia caerulea. Dans Crepido – Juncetum comme une (Korneck 1962) Oberd.1983 sont deux une moindre mesure, Lysimachia végétation subatlantique. À ce titre, associations locales, uniquement différen- vulgaris et Angelica sylvestris sont éga- la présence en faible fréquence dans ciées du Crepido – Juncetum par une espèce lement différentielles, ce qui souli- le tableau de relevés des marqueurs rare. L’Anagalido – Juncetum est décrit de deux localités en Forêt-Noire. Le Caro – gne la position de transition de cette atlantiques, comme Wahlenbergia hederacea, Hydrocotyle vulgaris, Juncetum décrit de Wissembourg semble sous-association avec les mégaphor- avoir disparu, remplacée par une plantion biaies acidiphiles. Elle correspond Scutellaria minor et Cirsium dissec- d’épicéas (M. Simon comm. pers.). À noter en partie au Junco – Molinietum tum, est révélatrice. que les stations actuelles de l’unique sta- sensu Trivaudey 1995, d’où l’on Le centre de gravité de l’associa- tion alsacienne à Carum verticillatum de l’hippodrome de Wissembour-Altenstadt exclut la variante appauvrie struc- tion est donc l’Europe de l’ouest, (Muller, 1986 ; Boeuf et al., 2007) relèvent turée par les espèces de mégaphor- où elle est reconnue dans le nord- clairement du Nardo – Juncion (dominance biaies et sans espèce turficole. est de la France, en Belgique, en des espèces des Nardetea strictae)

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– La présence du Cirsio tuberosi – Molinietum trophique des sols favorise l’expres- Bromus erectus var. sous-vosgienne arundinaceae Oberd. & Philippi ex Görs sion d’une grande richesse d’es- Issler 1926 1974, syntaxon lié à la plaine rhénane, reste très marginale dans le massif vosgien. Au pèces hémicryptophytiques. Ces Le Xerobrometum est spécifique de sein de la zone d’étude, il n’a été identi- communautés peuvent avoir deux la vallée du Rhin supérieur (Suisse, fié que dans une seule localité à Saverne origines : Alsace, Bade) ; il ne semble pas exis- (67). D’autres stations sont situées en bor- dure du périmètre, en particulier dans le – celles du Xerobromion erecti sont ter ailleurs en France. Dans la dition, secteur de Bernardswiller (67) (Duval & d’origine primaire, c’est-à-dire la répartition de ce syntaxon est net- Lethuillier, 2011). qu’elles non pas (ou très peu) été tement centrée sur les collines cal- – Le Juncetum subnodulosi W. Koch 1926 modifiées par l’homme. Elles se caires sous-vosgiennes du sud-est est une association de bas-marais alcalin localisent au niveau des corniches du massif vosgien en Alsace. (Caricion davallianae) qui a uniquement et sur des pentes raides ne permet- été identifiée dans une zone humide à t Onobrychido viciifoliae – Oberbronn (67) (R. Boeuf, comm. pers.). tant pas la création d’un sol pro- Ce syntaxon semble globalement très rare. fond. Elles peuvent être qualifiées Brometum erecti (Braun-Blanq. Il est peut-être à rechercher dans d’autres de climaciques ; ex Scherrer) T. Müll. 1966 secteurs du piémont vosgien. Synonyme : Mesobrometum sensu – celles du Mesobromion erecti et Le – Le Succiso pratensis – Silaetum pratensis auct. du Koelerio macranthae – Phleion Duvigneaud 1955 est une association de En France, cette végétation présente prairies humides oligotrophiles sur substrat phleoidis, plus fréquentes au sein une répartition orientale ; elle s’ob- hydromorphe argileux à marneux. Elle se de la zone d’étude, sont d’origine caractérise par la présence d’espèces basi- serve à l’est des régions Nord-Pas- secondaire. Elles résultent en effet clines à basiphiles au sein d’une végéta- de-Calais et Picardie et de façon d’une déforestation d’origine anth- tion plutôt acidicline. Cette association plus étendue au sein des régions est absente du massif vosgien mais elle a ropique. Ces pelouses sont par Alsace, Bourgogne, Champagne- été reconnue en périphérie immédiate de ailleurs souvent considérées comme Ardenne, Lorraine et Franche- la dition (Voirin, non publié). Elle reste primitives car elles constituent le donc fortement potentielle sur substrat mar- Comté. Au sein de la zone d’étude, neux, notamment au niveau des calcaires premier stade prairial succédant à ces pelouses ont été contactées sur du Muschelkalk, en contact avec le Silao – ce défrichement. les marges du massif vosgien, dans Festucetum et le Primulo – Festucetum. Ces pelouses sont essentiellement les zones calcaires. présentes à l’est du massif vos- Les Festuco valesiacae – gien, notamment dans les colli- t Festuco lemanii – Brometum Brometea erecti Braun- nes sous-vosgiennes alsaciennes et erecti (J.-M. Royer & Bidault) Blanq. & Tüxen ex Braun- dans le Jura alsacien où elles trou- J.-M. Royer 1978 Blanq. 1949 vent des conditions favorables à Synonymes : Festuco trachyphyl- Cette classe de répartition eurosi- leur expression. lae – Brometum J.-M. Royer 1978 ; bérienne regroupe l’ensemble des Globulario – Cytisetum Vanden pelouses vivaces, méso-xérophi- t Xerobrometum Braun-Blanquet Berghen & Mullenders 1957 p.p. ; les à xérophiles, liées aux sols car- 1931 Mesobrometum sensu auct. bonatés ou basiques, collinéennes Synonymes : Xerobrometum erecti En France, cette végétation de l’est à montagnardes. Le faible niveau Issler 1942 (art.31) ; Association à du territoire est présente au sein

Synsystématique : Festuco valesiacae – Brometea erecti Braun-Blanq. & Tüxen ex Braun-Blanq. 1949 Brometalia erecti W. Koch 1926 Xerobromion erecti (Braun-Blanq. & Moor) Moravec in Holub, Hejný, Moravec & Neuhäusl 1967 Xerobromenion erecti Braun-Blanq. & Moor 1938 – Xerobrometum Braun-Blanquet 1931 Mesobromion erecti Braun-Blanq. & Moor 1938 Mesobromenion erecti Braun-Blanq. & Moor 1938 – Onobrychido viciifoliae – Brometum erecti (Braun-Blanq. ex Scherrer) T. Müll. 1966 – Teucrio montani – Bromenion erecti J.-M. Royer in J.-M. Royer et al. 2006 – Festuco lemanii – Brometum erecti (J.-M. Royer & Bidault) J.-M. Royer 1978

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des régions Alsace, Bourgogne, nance d’hémicryptophytes, riches que sous une forme dégradée et enrichie Champagne-Ardenne, Franche- en annuelles ainsi qu’en bryophy- en espèces prairiales. Comté et Lorraine. Au sein de la tes et en lichens. Ces pelouses occu- – Le Festuco strictae subsp. trachypylla – dition, ces pelouses ont été contac- pent des substrats sableux plus ou Oreoselinetum nigrum (Weisser & Ness) Boeuf 2007 nom. ined. est une pelouse xéro- tées sur les marges est du massif moins stabilisés, méso-xériques à phile, acidiphile et psammophile réguliè- vosgien, dans les zones calcaires xériques et oligotrophes à oligomé- rement fauchée ou soumise à un pâturage et dolomitiques du piémont vos- sotrophes. Ce type de végétation est ovin extensif. Il s’agit d’une association dont gien alsacien. adapté à une sècheresse édaphique la présence se limite à Wissembourg, sur liée en particulier à la nature très des levées anciennes, les plus hautes et les Remarques à propos de plus sableuses de la Lauter. Les espèces dia- filtrante du substrat. gnostiques suivantes ont été retenues pour syntaxons non retenus Ces pelouses sont essentiellement caractériser cette association : Artemisia – Le Koelerio macranthae – Phleion phleoi- présentes dans le nord du massif vos- campestris, Dianthus deltoides, Erodium cicutarium, Festuca brevipila, Festuca ovina dis Korneck 1974, alliance de pelouses viva- gien, au sein du pays de Bitche. ces des versants rocheux légèrement acides, subsp. guestfalica, Hylotelephium maximum, n’a pas été contacté lors des phases de ter- La présence d’une seule associa- Oreoselinum nigrum, Potentilla argentea, Rumex acetosella, Silene viscaria, Trifolium rain. Sa présence est reconnue dans le massif tion a été mise en évidence au vosgien, mais il ne se rencontre pas dans arvense, Trifolium campestre. les systèmes agro-pastoraux étudiés. cours de l’étude. Elle prend place dans le synsystème suivant et fait – Le Sieglingio decumbentis – Brachypodietum Les Nardetea strictae Rivas l’objet d’une fiche détaillée dans pinnati Zielonkowski 1973, pelouse méso- Goday in Rivas Goday & phile secondaire acidiclinophile est connue ce rapport : dans le massif du Jura, elle a été recherchée Rivas Mart. 1963 en 2015 dans la dition. Seul un relevé en t Diantho deltoidis – Armerietum provenance du Jura alsacien réalisé sur la Cette classe de répartition eurosi- commune de Kiffis (68) permet d’attester elongatae Krausch 1959 bérienne regroupe l’ensemble des sa présence qui reste marginale voire anec- Synonyme : Diantho deltoidis – pelouses vivaces rases oligotrophi- dotique dans le contexte. Armerietum elongatae Pötsch les à oligomésotrophiles, mésophi- – Le Coronillo vaginalis – Caricetum humi- 1962 les à mésohygrophiles, liées aux sols lis (J.L. Rich.) J.L. Rich. 1975, pelouse pri- acides et pauvres en éléments nutri- maire ouverte des corniches, vires et ter- En France, ce syntaxon décrit des rasses des parois calcaires compactes, non dunes continentales du nord de tifs, planitaires à montagnardes. Le soumises à une gestion agricole, n’a pas l’Allemagne ne semble pas avoir été faible niveau trophique des subs- été spécifiquement étudié. observé en dehors des Vosges du nord trats favorise les hémicryptophytes – Enfin, les pelouses du Tetragonolobo et de la plaine de Haguenau. Dans à rosettes. Ces végétations domi- maritimi – Bromenion erecti J.-M.Royer la dition, la localisation de ce syn- nées par des hémicryptophytes sont in J.-M.Royer et al. 2006 des sols mar- régulièrement en lien dynamique neux, ne semblent pas être présentes dans taxon est particulièrement réduite, la zone d’étude. puisqu’il se concentre dans les Vosges avec des végétations chaméphyti- du nord et plus spécifiquement au ques de landes, notamment celles des Calluno – Vaccinietea myrtilli, Les Koelerio glaucae – sein de la dune de Schanzberg, à l’est du pays de Bitche. vers lesquelles elles évoluent par Corynephoretea canescentis dynamique progressive. La classe Klika in Klika & V. Novák des Nardetea strictae a fait l’objet 1941 Remarques à propos de syntaxons non retenus : d’une synthèse au niveau européen Cette classe de répartition atlanti- (de Foucault, 2012) sur laquelle Le – Le Thymo pulegioidis – Festucetum fili- nous nous appuyons. que à médioeuropéenne regroupe formis Oberd. 1957 (alliance du Festucion l’ensemble des pelouses pionnières, guestfalico – filiformis), association des hautes plus ou moins ouvertes, à domi- terrasses sablonneuses, n’a été contacté

Synsystématique : Koelerio glaucae – Corynephoretea canescentis Klika in Klika & V. Novák 1941 Trifolio arvensis – Festucetalia ovinae (Tüxen) Moravec 1967 Armerion elongatae Krausch 1961 – Diantho deltoidis – Armerietum elongatae Krausch 1959

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tVaccinio – Nardetum strictae Issler Vaccinium uliginosum sont égale- Agrostis capillaris. Elle se singularise 1928 nom. invers. propos. ment diagnostiques. par la présence d’une espèce stric- Nom original : association à Nardus et En France, ce syntaxon semble n’être tement liée aux combes à neige : à Vaccinium - Nardeto – Vaccinietum présent que dans le massif vosgien Sibbaldia procumbens. On y retrouve type Issler 1928 où il est un élément fondamental également quelques taxons qui tra- Synonyme : Violo elegantis – constitutif des Hautes-Chaumes duisent le caractère humide de la Nardetum Oberd. 1957 (29c) ; Violo – situées entre 1000 et 1420 m. Il station, comme Carex nigra, Bistorta Nardetum Carbiener 1966 (art. 7, est nettement plus rare sur les plus officinalis et Viola palustris. 24, 31) ; non Violo – Nardetum hauts sommets des Vosges moyen- Lors de sa description, cette asso- sensu Oberdorfer 1978 nes, comme au Champ-du-Feu. ciation avait été placée au sein des Exclus : Association à Nardus et à Salicetea herbaceae. Cette position Vaccinium faciès à Anemone alpina t Sibbaldio procumbentis – est parfaitement justifiée d’un point Issler 1928, Genistelleto – Vaccinietum Nardetum strictae Carbiener ass. de vue écologique, cette classe ras- nov. hoc loco Issler 1928 semblant les végétations de combes Synonyme : Sibbaldio – Nardetum à neige. Cependant, d’un point La sous-association meetosum atha- Carbiener 1966 (art. 7) mantici subass. nov. hoc loco marque la de vue floristique, les principales Ce groupement fait partie inté- transition avec les pelouses de l’étage caractéristiques restent absentes du grante de l’écocomplexe des cirques collinéen (Festuco – Genistetum). groupement vosgien (Salix herbacea, glaciaires vosgiens. Il forme une Elle se différencie de la sous-asso- Veronica alpina, Sagina saginoides, pelouse rase (5 à 10 cm) et ouverte ciation type par la fréquence plus Poa alpina, etc.). Il apparaît donc qui laisse apparaître de larges zones élevée de Genista sagittalis, Polygala plus cohérent de placer cette asso- de terre nue (20 à 30 %) liées aux vulgaris, Danthonia decumbens et ciation au sein des Nardetea stric- perturbations exercées par l’ennei- Stellaria graminea. tae. C’est également la position gement prolongé et par les phéno- adoptée par de Foucault (2012) Le Vaccinio – Nardetum ne doit mènes de solifluxion. Ces contrain- pour une association analogue être confondu sur le terrain avec tes sont également à l’origine de la des sommets corses, le Gnaphalio la lande subalpine à pulsatille des baisse de vitalité des phanéroga- supini – Sibbaldietum procumben- Alpes (Pulsatillo albae – Vaccinietum mes et de la présence d’un recou- tis Gamisans 1977. uliginosi). Il s’en distingue par ses vrement assez important de bryo- espèces structurantes qui sont des phytes. Le fond floristique de cette Le Sibbaldio – Nardetum n’a été hémicryptophytes alors que la association est composé de taxons reconnu que dans le massif vosgien, lande du Pulsatillo – Vaccinietum que l’on retrouve dans le Vaccinio – où il a été décrit (Carbiener, 1966). est structurée par des chaméphy- Nardetum, comme Nardus stricta, Cette association est présente dans tes. L’absence ou la moindre fré- Scorzoneroides pyrenaica, Epikeros une seule localité au Kastelberg. quence, d’Anemone scherfelii et de pyrenaeus, Meum athamanticum et Historiquement, elle semble avoir

Synsystématique : Nardetea strictae Rivas Goday in Rivas Goday & Rivas Mart. 1963 Festucetalia spadiceae Barbero 1970 Galio saxatilis – Potentillion aureae B. Foucault 1994 – Vaccinio – Nardetum strictae Issler 1928 nom. invers. propos. – Sibbaldio – Nardetum Carbiener ass. nov. hoc. loco Nardetalia strictae Oberd. ex Preising 1949 Nardo strictae – Juncion squarrosi (Oberd.) H. Passarge 1964 – Nardo strictae – Juncetum squarrosi Büker ex P. Duvign. 1949 Violion caninae Schwick. 1944 – Aveno pratensis – Genistelletum sagittalis (Kuhn 1937) Oberd. 1957 – Festuco rubrae – Genistetum sagittalis Issler 1928 – Botrychio lunariae – Festucetum filiformis ass. nov. hoc. loco – Carici piluliferae – Agrostietum capillaris ass. nov. hoc. loco

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été présente au Wormspel (R. rare dans le Vaccinio – Nardetum. campestris, Festuca nigrescens et Carbiener, notes manuscrites). De même, un risque de confusion Danthonia decumbens. existe avec les pelouses mésotro- Cette association possède une impor- t Nardo strictae – Juncetum squar- philes du Viscario – Festucetum. Le tante variabilité étudiée en détail rosi Büker ex P. Duvign. 1949 Festuco – Genistetum s’en distingue par Muller (1986). La principale Synonyme : Juncetum squarrosi sensu par la présence de Genista sagittalis, subdivision mise en évidence par auct. non Nordhagen 1921 et Festuca ovina subsp. guestfalica les analyses est liée au niveau tro- Cette association à tendance subat- et par l’absence de Festuca filifor- phique. Elle oppose un groupement lantique semble présente dans le mis et d’espèces des pelouses cal- typique à la sous-association saxi- quart nord-est de la France. Sa ciclinophiles telles que Koeleria fragetosum Muller 1986 (art. 26), présence a été attestée en Picardie macrantha, Trifolium campestre et qui marque la transition vers des (Catteau & Duhamel, 2014), ainsi Viscaria vulgaris. prairies mésotrophes. Viscaria vul- qu’en Bourgogne et en Champagne- En France, ce syntaxon, décrit des garis et Saxifraga granulata en sont Ardenne (Royer et al., 2006). Dans Vosges et de la Forêt-Noire, a éga- différentielles. la zone d’étude, il est essentielle- lement été observé dans l’Aisne, L’intensification des pratiques agri- ment présent dans les Vosges du dans le Centre-Est, ainsi que dans coles entraîne une disparition du nord, la vallée de la Lauter et dans la Basse-Auvergne. Dans la dition, Viscario – Festucetum au profit de les Hautes-Vosges,. ce syntaxon est principalement pré- prairies plus grasses du Centaureo – sent sur le versant alsacien et dans Arrhenatheretum ou du Luzulo – t Aveno pratensis – Genistelletum la partie méridionale du massif. Il Cynosuretum, selon le contexte. sagittalis (Kuhn 1937) Oberd. est plus sporadique sur le versant En cas d’abandon, cette pelouse 1957 occidental. évolue vers des landes à callune du En France, ce syntaxon décrit du Genistion tinctorio – germanicae et sud de l’Allemagne, ne semble pas t Botrychio lunariae – Festucetum des fourrés à Cytisus scoparius du avoir été observé en dehors des filiformis ass. nov. hoc loco Sarothamnion scoparii. Vosges du nord. Dans la dition, la (Tableau I) Les principales surfaces de cette localisation de ce syntaxon est par- Synonyme : Viscario vulgaris – pelouse sont présentes dans les ticulièrement réduite puisqu’elle Avenetum pratensis sensu Muller Vosges du nord, en particulier dans se concentre dans les Vosges du 1986 non Oberd. 1949 le Pays de Bitche. On la retrouve nord et plus spécifiquement dans plus ponctuellement dans les Vosges le pays de Bitche (Muller, 1986 Dans sa forme typique cette associa- centrales (secteur de Dabo) et dans & 1989b). tion se présente sous la forme d’une pelouse basse dépassant rarement les Vosges saônoises (vallées de l’Ognon et de la Savoureuse). t Festuco rubrae – Genistetum 40 cm. Elle est généralement structu- sagittalis Issler 1928 rée par des poacées, comme Agrostis t Carici piluliferae – Agrostietum Synonyme : Festuceto – Genistetum capillaris, Anthoxanthum odoratum, capillaris ass. nov. hoc loco sagittalis Issler 1928 Avenula pubescens et Festuca filifor- mis, mais les dicotylédones partici- (Tableau II) Cette végétation a été fréquem- pent largement au cortège, à l’ins- Il s’agit d’une pelouse basse à rase ment confondue avec les pelouses (de 5 à 30 cm), assez ouverte, pré- tar de Thymus pulegioides, Rumex acidiphiles subalpines du Vaccinio – sentant un recouvrement moyen acetosella, Ranunculus bulbosus et Nardetum (notamment avec la sous- allant de 70 à 90 % selon les situa- Pilosella officinarum. association meetosum athamantici qui tions. Cette végétation est paucis- constitue un terme de transition). Le reste du cortège floristique des pécifique puisqu’elle compte en Elle s’en distingue cependant par espèces des Festuco – Brometea, moyenne moins d’une quinzaine l’absence des espèces montagnardes comme Avenula pubescens, Euphorbia d’espèces par relevé. Elle associe et subalpines, comme Pseudorchis cyparissias et Carex caryophyllea, des des hémicryptophytes graminoïdes, albida, Viola lutea, Scorzoneroides Arrhenatheretea, comme Achillea comme Agrostis capillaris, Avenella pyrenaica, Epikeros pyrenaeus et millefolium, Plantago lanceolata, flexuosa, Anthoxanthum odoratum, Arnica montana, et par la présence Trifolium pratense et Holcus lanatus, Carex pilulifera et Festuca rubra, à de Genista sagittalis, absente ou et des Nardetea, telles que Luzula des dicotylédones pouvant former

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des faciès tels que Galium saxatile plupart des espèces thermophiles, comme ses sont souvent étroitement imbriquées et ou Rumex acetosella. Helianthemum nummularium, Galium forme une mosaïque étroite (d’où le terme verum, Carex caryophyllea, Leontodon his- de « pelouse-lande » utilisée par Issler pour Sa composition floristique est cen- pidus et Briza media, et une fréquence plus décrire ce complexe de végétation ou tes- trale au sein des Nardetea strictae importante de Galium saxatile et de Nardus sela). L’équilibre entre ces deux formations et il pourrait s’agir d’une commu- stricta. Il s’agit d’une association dont la végétales dynamiquement liées est stricte- composition floristique est compatible ment associé à la charge pastorale plus ou nauté basale ne présentant pas de avec sa présence dans les Vosges, mais qui moins importante. caractéristiques particulières. n’a pas été individualisée lors de nos ana- lyses. En conséquence, elle est considé- – Le Gentiano pneumonanthes – Nardetum Ce groupement ne doit pas être rée comme absente de la zone d’étude. Sa strictae Preising 1950 nom. inv. (alliance du confondu avec des prairies méso- présence dans d’autres régions naturelles Nardo strictae – Juncion squarrosi), associa- trophiles acidiclinophiles pâturées du nord-est de la France n’est cependant tion de pelouse mésohygrophile acidiphile pas à exclure. Ce syntaxon pourrait rem- subatlantique sur substrat tourbeux assé- du Polygalo vulgaris – Cynosurenion ché et tassé, a été contacté par Boeuf et al. cristati. Il s’en distingue par l’ab- placer le Festuco – Genistetum sur des sols plus acides et dans des conditions moins (2007) dans la vallée de la Lauter. Cette sence d’espèces prairiales des thermophiles. association y est uniquement présente sur Arrhenatheretea telles que Cynosurus l’hippodrome et donc hors des milieux agro- Le – Le Polygalo vulgaris – Caricetum caryo- pastoraux visés dans cette étude. cristatus, Dactylis glomerata, Lolium phylleae Misset 2002 est une association perenne, Plantago lanceolata, Poa tri- décrite en Argonne qui n’a jamais été signa- – Le Barbilophozio floerkei – Dicranetum vialis, Ranunculus acris, Trifolium lée dans le massif vosgien. Elle se distingue starkei Carbiener 1970 est une association repens et T. pratense. très nettement du Festuco – Genistetum par structurée par des bryophytes initialement l’absence de Festuca ovina subsp. guestfa- rattachée aux Nardetea par son descripteur. Ce groupement est issu de l’évolu- lica, Thymus pulegioides, Genista sagittalis, Cependant, selon les conceptions actuel- tion de communautés bryo-liché- Galium pumilum et Helianthemum num- les, elle ne peut plus être rattachée à cette mularium. classe et doit être intégrée dans un synsys- niques pionnières sur sables sili- tème bryosociologique dédié. ceux avec lesquelles il est régulière- – Le Nardo – Vaccinietum Issler 1928 : plu- ment en contact. Il peut être asso- sieurs auteurs ont décrit les communau- – Les groupements à Luzula desvauxii (Luzuletum desvauxii Issler 1942 ; Luzulo cié à d’autres pelouses acidiclino- tés de landes et de pelouses des Hautes- Vosges avec des positions différentes ; ils desvauxii – Vaccinietum Carbiener 1966), philes du Violion caninae. ignoraient parfois les travaux précédents, parfois rattachés aux Nardetea, trouvent plutôt leur place dans les végétations Sa répartition actuellement connue générant un véritable imbroglio nomen- clatural. C’est Issler en 1928 qui réalisa la de mégaphorbiaies des Mulgedio alpini – se situe dans les Vosges du sud, entre première description phytosociologique des Aconitetea variegati et n’ont en conséquence 500 et 1000 m d’altitude. Néanmoins Hautes-Chaumes vosgiennes. Il rassembla pas été étudiés dans ce travail (hors milieux il est possible que ce groupement au sein d’un même syntaxon (son associa- agro-pastoraux). peu détecté jusqu’à présent soit tion à Nardus et à Vaccinium) les pelouses à réparti plus largement . Nardus stricta (Nardeto – Vaccinietum type) et les landes (faciès à Anemone scherfelii). En Les Calluno vulgaris – 1957, Oberdorfer, dans son « Süddeutsche Vaccinietea myrtilli Pflanzengesellschaften », reprend les treize B.Foucault 1990 Remarques à propos de relevés d’Issler et nomme sur cette base un syntaxons non retenus Violo elegantis – Nardetum qui regroupe tou- Le terme « lande » est ancien. En jours les landes et les pelouses. Par la suite, – L’Hyperico maculati – Polygaletum vul- langage vernaculaire, il désigne géné- ces deux formations végétales ont été dis- garis Preising 1953 (= Polygalo vulgaris – ralement un espace inculte de faible tinguées par Carbiener (1966), qui décrit Nardetum strictae Oberd. 1957) a été men- deux nouvelles associations : le Pulsatillo – valeur agronomique. Dans le massif tionné par Boeuf (2001a) au Champ du Vaccinietum, qui rassemble les landes, et le vosgien, contrairement à d’autres Feu (67). D’après le tableau de Preising, Violo – Nardetum pour les pelouses. En il s’agit d’une association très hétérogène régions françaises, ce terme n’ap- 1978, Oberdorfer, dans une nouvelle édi- dont la valeur syntaxonomique est sans paraît que rarement dans la topo- tion de son ouvrage, illustre son Violo – doute à revoir. On y retrouve Molinia cae- Nardetum en reprenant le tableau de fré- nymie. Ces espaces sont d’avantage rulea, Pedicularis sylvatica, Festuca filifor- quence des landes du Pulsatillo – Vaccinietum nommés « gazon » ou « wasen » et mis et Arnica montana. Dans les Vosges, de Carbiener. Pour répondre aux exigen- aucun groupement avec cette combinai- « chaumes ». ces du code de nomenclature, il convient, son spécifique n’a été identifié et cette asso- comme l’ont souligné plusieurs auteurs En écologie, le terme de lande dési- ciation est à considérer comme citée par (Boeuf, 2001a ; Schaminée et al., 1993), de erreur dans la zone d’étude. gne une formation végétale, dominée conserver le Pulsatillo – Vaccinietum pour par des chaméphytes (sous-arbris- Le – Le Galio – Festucetum Oberd. 1957 est désigner les landes et de revenir au Nardo – seaux de faible taille), en général une pelouse acidiclinophile diffèrente du Vaccinietum pour les pelouses. Au-delà de Festuco – Genistetum. Elle se différencie ce débat nomenclatural, il est certain que des éricacées ou des fabacées. D’un par la rareté de Genista sagittalis et de la sur les Hautes-Chaumes, landes et pelou- point de vue phytosociologique, les

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landes médio-européennes sont ras- ration est maintenant admise par t Genisto pilosae – Callunetum semblées au sein d’une seule classe l’ensemble des phytosociologues vulgaris Oberd. 1938 nom. inv. (Calluno – Vaccinietea). Pour le modernes, notamment suite aux propos. massif vosgien, la principale subdi- travaux de Rivas-Martinez (1979), Synonymes : Calluneto – Genistetum vision est altitudinale. Elle oppose puis à ceux de de Foucault (1990), pilosae Oberd. 1938 ; Association les landes de l’étage collinéen à mon- qui justifie également ce clivage sur à Festuca rubra et à Genistella sagit- tagnard (Genistion tinctorio – ger- la base d’argument systémiques et talis faciès à Calluna vulgaris Issler manicae) à celles de l’étage monta- structuralistes. 1928 ; Association à Cytisus scoparius gnard à subalpin (Genisto pilosae – et Calluna vulgaris faciès à Calluna Globalement, les landes occupent Vaccinion uliginosi). Floristiquement, vulgaris Malcuit 1929 des milieux acides et pauvres en elles se distinguent clairement par matières nutritives. Excepté sur les Exclus : Calluneto – Genistetum la présence d’un cortège différen- Hautes-Chaumes, où elles sont assez sarothamnetosum Oberd. 1938 ; tiel assez riche. Pour le Genisto pilo- étendues, on ne retrouve que très Calluneto – Genistetum vaccinieto- sae – Vaccinion uliginosi, il s’agit de sum uliginosi Oberd. 1938 Vaccinium vitis-idaea, Vaccinium uli- ponctuellement des landes dans le ginosum, Empetrum nigrum (rare), massif vosgien. Aux étages collinéen Cette association a été reconnue dans Gentiana lutea, Scorzoneroides pyre- et montagnard, les principales sur- tout le quart nord-est de la France naica et Epikeros pyrenaeus. Pour faces sont situées en marge des boi- (Champagne-Ardenne, Bourgogne le Genistion tinctorio – germani- sements (talus, bords de chemins, et Franche-Comté). Dans les Vosges, cae, il s’agit de Teucrium scorodo- coupes forestières…), situations ce groupement est très répandu nia, Rumex acetosella, Cytisus sco- qui n’ont pas été étudiées ici. en marge des boisements (coupes parius, Genista tinctoria et Genista L’origine primaire ou non des landes forestières, bord de chemins…) germanica. de l’étage supérieur des Vosges Il reste en revanche rare dans les contextes agro-pastoraux étudiés L’exploitation pastorale des landes fait débat. Les deux hypothèses e dans ce travail. Il est potentielle- est à l’origine d’une très fréquente ont alterné au cours du XX siècle. ment présent dans l’ensemble du coexistence au sein d’un même site Carbiener a démontré le caractère massif mais semble être davantage de landes et de pelouses. Cette situa- asylvatique des sommets en se basant lié à sa partie méridionale. tion a généré de très nombreux sur des critères géomorphologiques débats sur le fait de séparer ou non (présences de thufurs) et pédolo- t Daphno cneori – Callunetum vul- les pelouses des landes dans la clas- giques (sols du type rankers cryp- sification phytosociologique. Ainsi, topodzoliques). Plus récemment, garis Muller ass. nov. hoc loco pour Issler (1928), landes et pelou- en se basant sur la pédoanthra- Synonyme : Daphno cneori – ses de l’étage supérieur des Vosges cologie, Goepp (2007) a défendu Callunetum vulgaris Muller 1986 sont intégrées à la même associa- la thèse inverse en faisant remon- (art. 1, 3b, 5) tion. Carbiener (1966) adopte une ter les défrichements à 3700 ans. Composition floristique : cette lande vision plus moderne et sépare ces Quoi qu’il en soit, il est clair que est dominée par Calluna vulgaris et deux formations végétales en deux l’évolution des landes vers la forêt Genista pilosa, rarement associés à associations distinctes. Cette sépa- est très lente. Vaccinium myrtillus. On y retrouve

Synsystématique : Calluno vulgaris – Vaccinietea myrtilli B.Foucault 1990 Vaccinio myrtilli – Genistetalia pilosae R. Schub. 1960 Genistion tinctorio – germanicae B.Foucault 2008 – Genisto pilosae – Callunetum vulgaris Oberd. 1938 nom. inv. propos. – Daphno cneori – Callunetum vulgaris Muller ass. nov. hoc loco Genisto pilosae – Vaccinion uliginosi Braun-Blanq. 1926 – Pulsatillo alpinae – Vaccinietum uliginosi Carbiener ass. nov. hoc loco – Genisto – Vaccinietum Issler 1928 – Trichophoro caespitosi subsp. germanicum – Vaccinietum uliginosi (Oberd. 1938) stat. nov. hoc. loco – Lycopodio alpini – Callunetum vulgaris Carbiener ass. nov. hoc loco

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également de nombreuses espèces Vaccinium myrtillus domine. Dans – nardetosum strictae Carbiener herbacées qui marquent la physio- les secteurs qui subissent « l’effet subass. nov. hoc loco : des dépres- nomie du groupement, en particu- chasse-neige », le recouvrement de sions longuement enneigées qui se lier Molinia caerulea, Agrostis vinea- Calluna vulgaris et Vaccinium vitis- singularise par le moindre recou- lis, Festuca lemanii, Teucrium scoro- idaea est plus important. Dans les vrement des chaméphytes. donia et Avenella flexuosa. zones d’altitude les plus ventées, on Il semble que le Pulsatillo – D’un point de vue floristique, cette observe une structure en thufur, liée Vaccinietum soit une association lande s’individualise nettement des à la cryoturbation, qui a été étu- endémique du massif vosgien, où autres landes vosgiennes par la pré- diée en détail par Carbiener (1970). sence de nombreuses espèces dif- La végétation des buttes, où domi- elle est strictement liée à l’étage férentielles, comme Anthericum nent les chaméphytes (en particu- subalpin. La majeure partie des liliago, Helictochloa pratensis, Daphne lier Vaccinium myrtillus), diffère surfaces est située entre le Hohneck cneorum, Polygonatum odoratum, de celle des dépressions où le taux et le Kastelberg, mais cette lande Oreoselinum nigrum, Anemone ver- de recouvrement des plantes her- est également largement présente nalis, Anemone pulsatilla et Festuca bacées, telles que Nardus stricta, sur la crête qui s’étend du Gazon lemanii. Galium saxatile, Agrostis capillaris, du Faing au Grand Ballon. Elle est Dans l’état actuel des connaissances, Scorzoneroides pyrenaica, Epikeros également attestée sur quelques la présence du Daphno – Callunetum pyrenaeus et Gentiana lutea, est sommets secondaires, comme au se limite au Pays de Bitche. plus élevé. Klintzkopf et au Haut-Gazon. Assez régulièrement, on y retrouve t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum des faciès moins typiques. Il s’agit t Genisto – Vaccinietum Issler uliginosi Carbiener ass. nov. hoc en particulier des zones de bord de 1928 loco sentiers, dégradées par le passage Synonymes : Genistelleto – Synonymes : Pulsatillo alpinae – régulier des randonneurs. Celles-ci Vaccinietum Issler 1928 ; Galio Vaccinietum uliginosi Carbiener sont recolonisées par les chamé- saxatilis – Vaccinietum myrtilli 1966 (art. 7) ; Pulsatillo alpinae – phytes (souvent Calluna vulgaris) sensu Boeuf 2001 & 2008 non Vaccinietum Schaminée, Hennekens, suite à l’installation de clôtures Michalet et al. 1988 ; Calluno – Thébaud, 1993 (art. 3g) ; Association pour canaliser le public. Vaccinietum sensu Ferrez et al. 2011 à Nardus et à Vaccinium faciès à non Bücker 1942 Anemone alpina Issler 1928 ; Violo – Plusieurs sous-associations ont été Nardetum sensu Oberd. 1978 non mises en évidence : Exclus : Association à Nardus et à Carbiener 1966 ; Violo – Nardetum – typicum Carbiener subass. nov. Vaccinium faciès à Anemone alpina vaccinietosum Schnitzler & Muller hoc loco ; Issler 1928, Association à Nardus et 1998 (art.7) à Vaccinium - Nardeto – Vaccinietum – cladonietosum Carbiener subass. Exclus. : Association à Nardus et à type Issler 1928 nov. hoc loco : des sommets et cols Vaccinium - Nardeto – Vaccinietum très ventés où l’importance de l’ef- Le Genisto – Vaccinietum est une type Issler 1928, Genistelleto – fet de crête entraîne une quasi- végétation potentiellement pré- Vaccinietum Issler 1928 absence de recouvrement neigeux. sente dans l’ensemble du massif Il s’agit d’une lande assez haute, de Elle se distingue par le fort recou- vosgien à l’étage montagnard. Elle 0,3 à 0,5 m en moyenne, et dense. vrement des lichens (Cetraria islan- reste cependant rare en contexte On y retrouve une importante dica, Cladonia sp. pl.) du fait de la agropastoral. Les individus d’asso- richesse de chaméphytes, comme vitalité réduite des chaméphytes ; ciation les plus étendus sont pré- Vaccinium vitis-idaea, V. uligino- sent au Champ-du-Feu, dans les sum, V. myrtillus, Calluna vulgaris – stachyetosum officinalis Carbiener et Genista pilosa. Comme l’a bien subass. nov. hoc loco : des pentes ther- Vosges du sud (en particulier au démontré Carbiener (1966), leur mophiles exposées au sud ou sud- Petit Ballon) et dans les Vosges saô- proportion varie sensiblement en ouest, différenciée par la présence de noise (Ballon de Servance, Ballon fonction des conditions stationnel- Betonica officinalis, Leucanthemum d’Alsace). les et de la position dans le relief. vulgare, Serratula tinctoria subsp. Dans les situations bien enneigées, monticola, Poa chaixii…

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tTrichophoro caespitosi subsp. ponctuelles (tout au plus quelques – Le nom Galio saxatilis – Vaccinietum germanicum – Vaccinietum uli- dizaines de mètres carrés) au sein myrtilli Michalet et al. 1988 a également ginosi (Oberd. 1938) stat. nov. été utilisé pour désigner des landes de d’autres végétations de landes. l’étage montagnard (Boeuf 2001 ; Boeuf hoc loco La présence de lycopodiacées permet 2008). Certaines espèces (Senecio adoni- Synonymes : Empetro nigri – difolius, Salix ×capreola, Astrantia major, de distinguer très facilement le Vaccinietum Carbiener 1966 (art. 3b Dianthus monpessulanus, etc.), présentes Lycopodio – Callunetum des autres et art.1) ; Calluneto – Vaccinietum dans la description originale, sont absen- tes du massif vosgien. Ce syntaxon est à sensu Carbiener 1970 non Bücker landes de l’étage subalpin. Cette asso- ciation est par ailleurs liée à l’étage considérer comme cité par erreur dans le 1942 ; Trichophoro caespitosi – massif vosgien. Nardetum Carbiener 1966 (art. 1 collinéen et montagnard et se dis- Le – Le Gentiano luteae – Vaccinietum myr- et 3b) tingue par l’absence de Vaccinium uliginosum, Anemone scherfelii et tilli Br.-Bl. in Br.-Bl., Sissingh & Vlieger 1939 est une lande décrite du Mont-Dore. Cette association reste rare à l’échelle Scorzoneroides pyrenaica. du massif vosgien. Le principal indi- Elle a été citée dans le massif vosgien (CSA, Cette lande est secondaire et consti- 2003). Cependant, plusieurs espèces carac- vidu d’association du Trichophoro – téristiques sont absentes des Vosges, comme Vaccinietum est situé au Tanet- tue une végétation cicatricielle après Ligusticum mutellina, Helictochloa versico- Gazon du Faing, où il occupe une décapage ou perturbation des hori- lor, et Campanula scheuchzeri subsp. lan- très grande surface. Des relevés réa- zons supérieurs du sol. L’évolution ceolata ; elles différencient cette lande du lisés par Carbiener au Pâquis des progressive entraîne une densifica- Massif central des végétations vosgiennes. Il s’agit donc d’une association à considé- Fées (La Bresse) se rapportent à tion progressive des chaméphytes rer comme citée par erreur dans la zone cette association. Elle est également et une substitution du Lycopodio – d’étude. présente dans les Vosges centrales Callunetum au profit d’autres landes – Le Diphasiastro tristachyi – Callunetum au Noll à Lutzelhouse. Cette com- du Genisto – Vaccinion. vulgaris Boeuf 2008 (= Lycopodio cla- munauté est également à recher- vati – Callunetum vulgaris Bœuf 2001) En France, le Lycopodio – Callunetum cher sur d’autres sites des Vosges a été bien étudié dans les Vosges (Boeuf, a uniquement été identifié dans le centrales (Champ du Feu) et des 2001a ; 2001b ; 2008 ; Muller et al., 2003). Il s’agit d’une lande qui s’individualise par Vosges saônoises (Cigle de Ternuay, massif vosgien, où il est ponctuel lement présent sur la grande crête du la présence de plusieurs espèces de lyco- Plateau de Bravouse). podiacées, telles que Lycopodium trista- Tanet au Grand Ballon (Kastelberg, chyum, Lycopodium clavatum, Lycopodium t Lycopodio alpini – Callunetum Rothenbachkopf, Batteriekopf, zeilleri (rare), Lycopodium oellgaardii (rare) vulgaris Carbiener ass. nov. hoc Storkenkopf) et sur certains som- et Huperzia selago (rare). C’est une asso- mets secondaires (Bockwasen, Ballon ciation pionnière, acidiphile, généralement loco intrasylvatique, présente de l’étage submon- Synonyme : Lycopodio alpini – de Servance). tagnard à montagnard. Elle est principa- Callunetum vulgaris Carbiener lement associée à des situations décapées 1966 (art. 7) ou travaillées (pistes de ski, bord de che- Remarques à propos de mins, anciennes carrières…) Ce groupe- Il s’agit d’une lande ouverte, basse de syntaxons non retenus : ment n’est donc pas lié aux milieux agro- 10 à 30 cm en moyenne et prostrée. pastoraux traités dans ce travail. – Le Calluno – Vaccinietum Bücker 1942 a Elle est dominée par des chaméphy- été cité à plusieurs reprises dans les Vosges tes, en particulier par Calluna vul- (CSA, 2003 ; Ferrez et al., 2011, Hoff & Les Galio aparines – garis, et dans une moindre mesure Jacob, 2012 ; Chipon et al., 1995 ; Bensettiti, Urticetea dioicae par Vaccinium myrtillus, V. vitis- 2005) pour désigner les landes de l’étage montagnard. Il apparaît que cette associa- H. Passarge ex Kopecký idaea et V. uliginosum. Ces espè- 1969 ces sont accompagnées par un cor- tion mêle plusieurs types de landes, qui sont en réalité très différents (Genisto pilosae – Cette classe, rencontrée dans l’en- tège de plantes herbacées dont les Callunetum vulgaris Oberd. 1938, Genisto – plus fréquentes sont Scorzoneroides Callunetum atlanticum Schwickerath 1933). semble du domaine holarctique tem- pyrenaica, Anemone scherfelii et En outre, ce syntaxon est un synonyme péré (Catteau et al., 2010), regroupe Avenella flexuosa. La physionomie nomenclatural du Genisto – Callunetum des végétations dominées par des de ce groupement est également atlanticum Schwickerath 1933 (art. 25 grandes plantes vivaces et sociales marquée par l’important recou- ICPN) qui se différencie nettement de la à fort pouvoir colonisateur comme lande vosgienne par la présence d’Erica vrement de la strate bryo-lichéni- tetralix, Genista anglica, etc. Ce syntaxon Urtica dioica, Aegopodium podagra- que (Carbiener, 1966). Ce groupe- est donc à considérer comme cité par erreur ria, Sambucus ebulus, Anthriscus ment occupe toujours des surfaces dans le massif vosgien. sylvestris et Alliaria petiolata. Elles

155 Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des Vosges

s’observent sur des sols riches en t Heracleo sphondylii – Sambucetum Les Filipendulo ulmariae – nitrates d’origine naturelle ou artifi- ebuli Brandes 1985 Convolvuletea sepium Géhu cielle, généralement profonds, avec Synonymes : Sambucetum ebuli & Géhu-Franck 1987 une bonne réserve en eau, mais sensu auct. non Feldöly 1942 ; non engorgés en permanence. En Urtico dioicae – Sambucetum ebuli Cette classe est largement répandue contexte naturel, elles constituent les (Br.-Bl.) Br.-Bl. 1952 dans la zone holarctique notam- ment en Europe. Elle regroupe ourlets de certaines forêts, notam- Cet ourlet se réparti dans l’ensem- ment des ripisylves. Elles colonisent des formations végétales, généra- ble du massif vosgien mais préfé- lement luxuriantes, dominées par aussi les talus routiers peu entre- rentiellement sur les franges du tenus ainsi que des prairies aban- des grandes plantes vivaces à feuilles massif vosgien, globalement moins larges. Elles colonisent alors des données et, dans ce dernier cas, for- acides. ment des nappes. Elles s’observent sols profonds et humides, présen- également en contexte totalement tant une intense activité biologi- t Urtico dioicae – Aegopodietum rudéral, y compris au niveau des que qui favorise la minéralisation podagrariae Tüxen ex Görs grandes agglomérations. de la matière organique et un enri- 1968 chissement en azote. Des formes Paradoxalement, malgré leur fré- Cet ourlet est réparti dans l’ensem- de transition vers les communau- quence, ces communautés sont ble du massif vosgien. Il est pro- tés de roselières et de cariçaies des peu relevées lors des études phy- bable qu’il existe partout sauf à Phragmiti – Magnocaricetea s’ob- tosociologiques et leur niveau de haute altitude. servent également. connaissance actuel peut être qua- lifié de faible dans le nord-est de En contexte agricole, les mégaphor- la France. Remarques à propos de biaies des Filipendulo – Convolvuletea syntaxons non retenus s’observent surtout en lien dyna- Dans le contexte particulier de ce mique avec les prairies humides travail, il apparaît que ces commu- – Le Veronico montanae – Rumicetum sanguinei J.-M.Royer in J.-M.Royer et al. des Agrostietea stoloniferae et des nautés sont finalement assez peu 2006 est un ourlet mésohygrophile, méso- Molinio – Juncetea, auxquelles elles répandues dans les espaces soumis trophile, sciaphile affectionnant les sols se substituent plus ou moins rapi- à un régime agricole. limono-argileux tassés. Il se positionne en dement suite à l’abandon des pra- ourlets externes ou internes des forêts du Fraxino – Quercion, de l’Alnion incanae et tiques de fauche et de pâturages. t Anthriscetum sylvestris Hadač du Deschampsio – Fagetum. Quelques obser- Leur développement est donc sou- 1978 vations pourraient correspondre à cette vent le signe d’une déprise agricole. Cet ourlet se réparti dans l’ensem- association, mais la faiblesse du nombre de Elles sont également associées aux ble du massif vosgien. Il est indiffé- relevé ne permet pas de se prononcer. forêts humides, dont elles consti- rent au substrat géologique puisqu’il – L’Urtico dioicae – Cruciatetum laevipe- tuent les ourlets naturels de forme est présent sur roches-mères calcai- dis Dierschke 1973 est un ourlet nitro- plus ou moins linéaire. res, grèseuses ou granitiques. En phile, mésophile, héliophile à hémiscia- phile des sols argileux à argilo-calcaires Les résultats montrent que les méga- outre, il peut être localement abon- issus de marnes. Il se positionne en ourlets phorbiaies du massif vosgien sont dant le long des routes et chemins de haies ou en bordures de prairies, par- diversifiées, même si le Polygono – forestiers, sans être lié à une ges- fois abandonnées. Quelques observations Scirpetum est de loin l’association la tion agricole. pourraient correspondre à cette association, mais la faiblesse du nombre de relevés ne plus fréquente de la plaine à la mon- permet pas de se prononcer. tagne, où elle s’exprime sous diffé- rents faciès en fonction de l’espèce dominante : Filipendula ulmaria,

Synsystématique : Galio aparines – Urticetea dioicae H. Passarge ex Kopecký 1969 Galio aparines – Alliarietalia petiolatae Oberd. ex Görs & T. Müll. 1969 Aegopodion podagrariae Tüxen 1967 nom. cons. propos. in Bardat et al. 2004 – Anthriscetum sylvestris Hadač 1978 – Heracleo sphondylii – Sambucetum ebuli Brandes 1985 – Urtico dioicae – Aegopodietum podagrariae Tüxen ex Görs 1968

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Scirpus sylvaticus ou Chaerophyllum 1974 ; incl. Solidaginetum gigan- ment à Impatiens glandulifera (voir hirsutum. teae Robbe ex J.-M. Royer et al. Hilbig et al., 1972 et Görs 1974). La synsystématique retenue suit 2006 ; incl. Solidago gigantea-Gesel- Nous en resterons ici à la concep- la synthèse pour le prodrome des lschaften 46 tion de Moor (1958), qui les consi- végétations de France (de Foucault Cette communauté dérivée du dère comme des faciès d’un même 2011) Convolvulion ne saurait être confon- groupement dérivé et les individua- due avec les autres associations de lise sans pour autant les nommer. Dans le tableau de l’auteur (tabl. t Epilobio hirsuti – Convolvuletum l’alliance du fait de l’abondance des 11b, Moor 1958), on retrouve des sepium Hilbig, Heinrich & espèces exotiques envahissantes et faciès extrêmes de l’Impatienti – Niemann 1972 de l’ortie dioïque dominant un cor- Solidaginetum à Solidago gigantea, L’ Epilobio – Convolvuletum est tège généralement appauvri. Elle Solidago canadensis, Symphyotrichum répandu dans le nord-est de la France. se substitue parfois au Valeriano – ×salignum, Helianthus cf. tuberosus (= Il est disséminé sur le pourtour des Cirsietum, dont des éléments les Helianthus sp. pl.), Impatiens glan- Vosges à basse altitude. plus concurrentiels peuvent per- sister, comme Cirsium oleraceum, dulifera et Reynoutria japonica s.l. t Epilobio hirsuti – Equisetetum tel- Scirpus sylvaticus et Epilobium hir- Les formations à Reynoutria japo- mateiae B. Foucault in J.-M. Royer sutum. nica et R. ×bohemica, qui appar- et al. 2006 Cette végétation est fréquente le tiendraient encore au Convolvulion, Il s’agit d’une végétation peu fré- long des fleuves et rivières du Nord- n’ont pas été observées au contact quente dans le Jura alsacien et Est (Saône, Meurthe, Moselle, Rhin, des prairies. D’après nos analyses très ponctuelle dans certains sec- Ill) et leurs affluents (Lanterne, elles relèveraient plutôt des Galio – teurs périvosgiens, où elle n’a été Ognon, Bruche, Moder, etc.). Elle Urticetea. observée qu’en situation d’accote- est potentiellement présente dans ment ravinés. les vallées vosgiennes jusqu’à 500 m t Urtico dioicae – Convolvuletum d’altitude. sepium Görs & T. Müll. 1969 t Impatienti glanduliferae – Synonymes : Urtico dioicae - Plusieurs auteurs ont proposé d’in- Solidaginetum serotinae Moor Calystegietum sepium Görs & dividualiser les formations domi- 1958 T. Müll. 1969 ; Cuscuto europaeae – nées par différentes xénophytes, Synonymes : incl. Impatientetum Convolvuletum sepium sensu Görs comme par exemple le groupe- glanduliferae (Moor 1958) Görs & Th. Müll. 1969nom. illeg. Synsystématique : Filipendulo ulmariae – Convolvuletea sepium Géhu & Géhu-Franck 1987 Convolvuletalia sepium Tüxen ex Mucina in Mucina et al. 1993 Convolvulion sepium Tüxen ex Oberd. 1949 – Epilobio hirsuti – Convolvuletum sepium Hilbig, Heinrich & Niemann 1972 – Epilobio hirsuti – Equisetetum telmateiae B. Foucault in J.-M. Royer et al. 2006 – Impatienti glanduliferae – Solidaginetum serotinae Moor 1958 – Urtico dioicae – Convolvuletum sepium Görs & T. Müll. 1969 – Urtico dioicae – Phalaridetum arundinaceae Schmidt 1981 Loto pedunculati – Filipenduletalia ulmariae H. Passarge (1975) 1978 Achilleo ptarmicae – Cirsion palustris Julve & Gillet 1994 – Athyrio filicis-feminae – Scirpetum sylvatici B. Foucault (1997) 2011 Filipendulo ulmariae – Chaerophyllion hirsuti B. Foucault 2011 – Polygono bistortae – Scirpetum silvatici Schwick. ex Oberd. 1957 – Ranunculo aconitifolii – Filipenduletum ulmariae Bal.-Tul. & Hübl 1979 Thalictro flavi – Filipendulion ulmariae B. Foucault in J.-M. Royer et al. 2006 – Valeriano repentis – Cirsietum oleracei (Chouard 1926) B. Foucault 2011 Petasito hybridi – Chaerophylletalia hirsuti Morariu 1967 nom. inval. Petasition officinalis Sill. 1933 – Petasitetum hybridi Oberd. 1949

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L’Urtico – Convolvuletum est fréquent placé par le Valeriano – Cirsietum t Petasitetum hybridi Oberd. le long des fleuves du nord-est de (ou une autre unité du Thalictro – 1949 la France et de leurs affluents. Il a Filipendulion). À niveau trophique Synonymes : Carduo persona- été observé dans les Vosges jusqu’à équivalent, il devrait potentielle- tae – Petasitetum hybridi Oberd. 600 m d’altitude. Habituellement ment être relayé par un groupe- 1957 ; inclus Chaerophyllo hirsuti – de faible extension spatiale du fait ment de l’Achilleo – Cirsion (voir Petasitetum hybridi Gams apud des pratiques agricoles et cantonné plus loin « Remarques à propos de Hegi 1929 nom. inval. ; inclus à de minces linéaires de berges, il syntaxons non retenus »). Chaerophyllo hirsuti – Petasitetum peut soudainement profiter de hybridi Holzner et al. 1978 nom. l’abandon de l’exploitation des t Ranunculo aconitifolii – illeg. prairies, de l’ouverture de saulaies Filipenduletum ulmariae Bal.- Le Petasitetum hybridi est peu fré- riveraines, ou encore de l’abattage Tul. & Hübl 1979 quent, cantonné à certains linéai- de peupleraies pour coloniser plu- Synonymes : Cirsio palustris – res de cours d’eau ombragés de la sieurs hectares. Ranunculetum aconitifolii Julve 1993 montagne vosgienne. Il a été peu nom. inval. ; inclus : Chaerophyllo relevé dans la présente étude du fait t Urtico dioicae – Phalaridetum hirsuti – Ranunculetum aconitifo- de ses affinités plutôt forestières. arundinaceae Schmidt 1981 lii Oberd. 1952 Synonymes : Urtico dioicae – Ce groupement est relativement Phalaridetum arundinaceae Succow Remarques à propos de fréquent dans la montagne vos- 1970 nom. ined. ; Phalaridetum arun- syntaxons non retenus gienne, mais souvent fragmentaire, dinaceae Libbert 1931 p.p. car contraint spatialement par la – L’Urtico dioicae – Phalaridetum arundi- Ce syntaxon est fréquent dans la naceae Schmidt 1981. Ce syntaxon avait dynamique forestière et les prati- jusqu’à présent été interprété comme dition comme probablement dans ques agropastorales. Il a été observé relevant du Phalaridetum arundinaeceae tout le nord-est de la France. Il a en montagne entre 400 et 1150 m dans les typologies régionales et les réfé- été contacté dans les Vosges jusqu’à d'altitude ; il ne s’exprime pleine- rentiels (Ferrez et al., 2011, Vuillemenot 600 m d’altitude. & Hans 2006, etc.) suite aux travaux de ment qu’à partir de 800 m. Mériaux (1983). Plusieurs auteurs, à la suite de Dengler et al. (2003), proposent t Athyrio filicis-feminae – Scirpetum tValeriano repentis – Cirsietum ole- aujourd’hui l’abandon de ce concept qui sylvatici B. Foucault (1997) racei (Chouard 1926) B. Foucault s’avère hétérogène et a fait l’objet d’inter- prétations contradictoires. 2011 2011 Synonyme : Impatienti noli-tan- Synonymes : Filipendulo ulmariae – – À propos des mégaphorbiaies acidiclines gere – Scirpetum sylvatici de Foucault de basse altitude : dans le piémont vosgien, Cirsietum oleracei Chouard 1926 les mégaphorborbiaies acidiclines à Scirpus 1997 nom. inval. ; Filipendulo ulmariae – sylvaticus et Juncus acutiflorus, dépourvues Ce syntaxon est reconnu des Cirsietum oleracei Géhu 1961 nom. d’espèces montagnardes ou d’éléments de Ardennes, de l’Argonne et des illeg. non Soó 1927 ; Association à bas-marais acides, sont rattachées au Polygono – Scirpetum. Nous pouvons remarquer de Vosges. Marginal en système prai- Spiraea ulmaria et Cirsium oleraceum fortes affinités floristiques avec le Junco acu- rial, il apparaît comme sporadique Chouard 1926 nom. inval. ; inclus : tifloris – Filipenduletum B. Foucault 1981 dans la dition où il est sans doute Filipendulo ulmariae – Cirsietum ole- (= Junco acutiflori – Angelicetum sylvestris répandu à toutes altitudes. racei scirpetosum sylvatici Misset in Botineau et al. 1985 pro parte). Subordonné à l’Achilleo – Cirsion., ce syntaxon peut être J.-M. Royer et al. 2006. considéré comme le vicariant nord-atlan- t Polygono bistortae – Scirpetum sil- Le Valeriano – Cirsietum est assez tique du Polygono – Scirpetum. Tous deux vatici Schwick. ex Oberd. 1957 largement répandu dans les systè- présentent en effet des formes de conver- Décrit de la Forêt-Noire, le Polygono – mes alluviaux ou paratourbeux du gence à l’étage collinéen qu’il serait incohé- nord-est de la France. Il est cepen- rent d’attribuer dans l’absolu par défaut à Scirpetum n’est reconnu en France l’une ou l’autre association. Si dans la dition que dans le Nord-Est. Dans la dition, dant rare dans le massif vosgien et nous ne proposons de ne reconnaître que il s’agit du syntaxon d’ourlet humide n’a été contacté qu’en Lorraine, dans le Polygono – Scirpetum en contexte prai- le plus commun en dessous de 500 m le pays de Bitche et dans quelques rial, il est à noter qu’au delà de l’aire d’in- vallées affluentes de la Sarre. fluence vosgienne, à basse altitude et hors d’altitude. Il est omniprésent dans système alluvial, une autre unité d’ourlet les vallées ouest et sud des Hautes- hygrophile acidicline de l’Achilleo – Cirsion Vosges jusqu’en plaine où il est rem- peut théoriquement exister. Des recher-

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ches supplémentaires sont nécessaire pour (roselière) ou à celle des cypéracées t Caricetum acutiformis Eggler juger s’il s’agit d’un syntaxon indépen- (cariçaie). Ces plantes possèdent 1933 dant (Junco – Filipenduletum ?, Achilleo – Filipenduletum Passarge 1971 ex 1975 ?), généralement un pouvoir de mul- Commun dans le nord-est de la d’une communauté basale ou bien d’une tiplication végétative très impor- France, le Caricetum acutiformis unité affine du Junco – Lotetum reconnu tant, leur permettant de coloniser l’est aussi dans les Vosges jusqu’à par ailleurs (Voir Collaud & Simler 2014 ; Catteau et al., 2009). de vastes surfaces et de supplanter 800 m d’altitude. Néanmoins, les aires d’occupation semblent dis- – À propos des mégaphorbaies des Mulgedio les autres espèces moins concurren- alpini – Aconitetea variegati Hadač & Klika tielles. Les communautés ainsi for- jointes. Elles sont indépendantes ex Klika 1948 : cette classe de répartition mées sont généralement plurista- de la pression de prospection. Dans européenne, des montages et zones boréales, tifiées (bistratifiées dans la plupart le sud de la dition, l’association essentiellement développée à l’étage subal- semble inféodée aux rives des étangs pin, regroupe l’ensemble des végétations à des cas), avec une strate dominante hautes herbes d’altitude élevée. Ces méga- quasiment monospécifique et une et aux lisières d’aulnaies ; elle y est phorbiaies ont besoin, pour se développer, globalement peu fréquente, même strate dominée plus diversifiée. d’une hygrométrie atmosphérique impor- en plaine (Fernez 2009, Collaud tante ainsi que de sols profonds et riches, Ces groupements colonisent des quel que soit le substrat géologique. Dans & Simler, 2014). À l’inverse, l’as- les Vosges, ces conditions sont particulière- sols très humides, gorgés d’eau en sociation est couramment obser- ment réunies dans les combes à neige. Ces permanence ou une grande partie vée dans les systèmes prairiaux des végétations n’ont jamais été observées en de l’année, en général peu propi- contexte agropastoral. Exclusivement pré- affluents de la Meurthe, de la vallée sentes dans les Vosges méridionales, seul ces à l’agriculture, mais apparais- de la Bruche et dans l’ensemble des secteur atteignant l’altitude nécessaire à sent souvent enclavés dans les agro- Vosges du nord. leur expression, elles se développent dans systèmes les plus humides, notam- les couloirs d’avalanche en mosaïque avec Dans les vallées les plus transformées des fourrés des Betulo carpaticae – Alnetea ment pâturés. Ils constituent éga- par l’agriculture intensive, les cari- alnobetulae. lement la végétation des bords de çaies sont généralement reléguées cours d’eau et des pièces d’eau où aux linéaires de fossés et drains. Les Phragmito australis – ils s’organisent en ceintures (ce type Magnocaricetea elatae de contexte n’a pas été étudié dans t Caricetum gracilis Almquist Klika in Klika & V. Novák le cadre de ce travail). La synsysté- 1929 1941 matique adoptée pour cette classe Ce type de végétation est assez Cette classe présente probablement suit Ferrez et al. (2011). Pour cet répandu dans le nord-est de la une répartition cosmopolite. Elle aspect le lecteur pourra se reporter France. Dans les vallées vosgiennes regroupe des formations de gran- utilement à la synthèse nationale de il peut occuper d’importantes sur- des hélophytes à port graminoïdes Delcoigne & Thébaut (à paraître) faces, mais il est absent ou très rare appartenant à la famille des poacées qui est en cours de publication. au-dessus de 600 m d’altitude.

Synsystématique : Phragmito australis – Magnocaricetea elatae Klika in Klika & V. Novák 1941 Magnocaricetalia elatae Pignatti 1954 Caricion gracilis Neuhäusl 1959 – Caricetum acutiformis Eggler 1933 – Caricetum gracilis Almquist 1929 – Groupement à Scirpus sylvaticus Magnocaricion elatae W. Koch 1926 – Caricetum paniculatae Wangerin ex von Rochow 1951 – Caricetum vesicariae Chouard 1924 – Galio palustris – Caricetum rostratae Passarge 1999 Phragmitetalia australis W. Koch 1926 Phragmition communis W. Koch 1926 – Glycerietum maximae Hueck 1931 – Phragmitetum communis Savič 1926

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t Groupement à Scirpus sylva- la vallée de la Lauter (Wissembourg) Les Trifolio medii – ticus et de la Moder (Zinsel du Nord). Geranietea sanguinei T. Scirpus sylvaticus est une espèce Il est rare dans l’ensemble. Müll. 1962 fréquente et très concurrentielle Cette classe, dont le centre de gra- dans les zones humides ouvertes t Caricetum vesicariae Chouard du massif vosgien. Les scirpaies en vité est situé en Europe orientale, 1924 nappe ne doivent pas être confon- se présente sous des formes plus Ce groupement est fréquent dans dues avec les ourlets hygrophiles du appauvries en Europe de l’Ouest. Polygono – Scirpetum ou de l’Athy- le nord-est de la France dans les Elle regroupe des formations domi- rio – Scirpetum. Elles n’en possèdent zones humides de basse altitude. nées par des plantes vivaces de taille pas les espèces issues des Molinio – Dans les Vosges, il est rare au-des- moyenne à feuilles assez larges et à Juncetea, comme Caltha palustris, sus de 500 m d’altitude. floraison souvent spectaculaire. La Lotus pedunculatus et Juncus acuti- physionomie des ces communau- florus, et les espèces des Filipendulo – t Galio palustris – Caricetum ros- tés est très variable. Elle peut être Convolvuletea n’y sont ni fréquen- tratae Passarge 1999 marquée par seulement une espèce structurante, comme Brachypodium tes ni abondantes. Synonyme : Caricetum rostratae sensu rupestre par exemple. Très régulière- Ce groupement périvosgien est auct. non Rübel ex Osvald 1923 ment, les communautés observées disséminé dans toutes les vallées Bien que fréquent à toute altitude sont fragmentaires ou basales et ne jusqu’à 500 m d’altitude. dans les montagnes des Vosges et du sont pas rapportables à une asso- La classification de ce type de végé- Jura, ce groupement se limite sou- ciation, notamment dans le massif tation dans le synsystème n’est pas vent à des petites sections de rives vosgien où les conditions favorables évidente. Felzines (1982) place le d’étangs. Les surfaces sont encore à leur expression ne sont pas opti- Scirpetum sylvatici dans le Calthion plus réduites en prairie. males. Ces ourlets s’observent en palustris. Cependant, le Scirpetum position de lisières sur des sols très sylvatici est aujourd’hui intégré secs à mésophiles, riches en bases, t Glycerietum maximae Hueck parmi les mégaphorbiaies monta- notamment en carbonate de cal- gnardes du Polygono – Scirpetum. 1931 cium. Ils sont en lien dynamique Par ailleurs, de Foucault & Catteau Ce groupement de plaines alluviales direct avec les pelouses des Festuco – (2012) retiennent dans leur système est peu fréquent dans le nord-est de Brometea et certains types de prai- le Scirpetum sylvatici Ralski 1931, la France. Il est disséminé dans les ries des Arrhenatheretea elatioris qui appartiendrait à l’Alopecurion Vosges à basse altitude. Les surfa- qu’ils peuvent coloniser lorsqu’ils pratensis, alliance que ces auteurs ces occupées par cette communauté ne sont plus soumis à une pres- substituent au Calthion palustris. sont généralement faibles. sion agricole. Dans ce cas, l’ourlet De notre point de vue il n’est pas se développe en nappe et précède souhaitable de retenir dans un sys- la succession dynamique des stades tème des scirpaies montagnardes t Phragmitetum communis Savič de fourrés puis de forêts. où se maintiennent des « taxons 1926 relictuels des mégaphorbiaies » à Synonymes : Phragmitetum aus- t Geranio sanguinei – Dictamnetum la fois dans les Molinio – Juncetea tralis (Gams) Schmale 1939 ; albi Wendelberger ex T. Müll. et les Filipendulo – Convolvuletea. Phragmites communis-Ass. Schmale 1962 À la suite de Fernez (2009), nous 1939 ; inclus : Solano dulcamarae – Synonymes : Geranio – Dictamnetum rapprocherions structurellement Phragmitetum australis (Krausch) sanguinei Wendelberger 1954 (art. et écologiquement ces scirpaies du Succow 1974 Caricion gracilis. 2b) Cette phragmitaie est présente par- Ce syntaxon, initialement décrit t Caricetum paniculatae Wangerin tout en France et commune dans les d’Autriche orientale (Wendelberger, ex von Rochow 1951 zones humides du massif vosgien en 1954), présente une aire de réparti- Ce groupement collinéen s’observe dessous de 400 m d’altitude. tion centrée sur le sud-est de l’Eu- jusqu’à 500 m d’altitude dans les rope centrale (Bavière, Autriche, vallées vosgiennes. Il est à recher- Bohême, Hongrie, Roumanie), cher dans le nord de la dition dans où il est le mieux caractérisé et

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le plus riche floristiquement. En Elle est présente dans le quart nord- tTrifolio medii – Agrimonietum Allemagne, il s’étend néanmoins au est de la France, notamment la vallée eupatoriae T. Müll. 1962 nord-ouest jusque dans le Palatinat, de la Moselle (Haffner, 1960), les Synonymes : Trifolietum medii là où des conditions climatiques Vosges et le Jura (Rameau & Schmitt, T. Müll. 1961 (art. 7) ; Origano – particulières lui sont favorables 1983 ; Royer, 1987 ; Ferrez et al., Brachypodietum Moor 1962 (art. (Korneck, 1974), et il est cité du 2011). Dans la dition, elle a prin- 29c) ; Agrimonio eupatoriae – Bade-Wurtemberg, notamment au cipalement été relevée le long des Trifolietum medii nom. invers. prop. Kaiserstuhl (Witschel, 1980). collines calcaires du piémont alsa- Dengler in Dengler et al. 2003 (art. En France, il n’est connu que d’Al- cien, mais sa présence est également 42) ; Agrimonio – Trifolietum medii sace, où il est à étudier dans la attestée dans le Jura alsacien. Carrillo et al. 1984 (art. 42) ; Trifolio forêt de la Hardt, ainsi qu’au sein medii – Lithospermetum officinalis de la dition, au niveau des colli- t Coronillo variae – Vicietum Rivas-Mart. et al. 1991 (art. 31) ; nes sous-vosgiennes sur une poi- tenuifoliae J.-M.Royer & Rameau Origano – Campanuletum rotun- gnée de sites qui se trouvent entre 1983 difoliae Billy 1997 (art. 31) ; gr. à Colmar et Rouffach. Synonymes : Vicietum tenuifoliae Trifolium medium et Brachypodium (Krausch in T. Müll.) Korneck pinnatum Gillet in Gallandat et al. 1995 inédit. t Geranio sanguinei – Peucedanetum 1974 nom. ambiguum (art. 36) ; cervariae Kuhn ex T. Müll. Vicia tenuifolia-(Geranion sangui- Initialement décrit en Allemagne 1961 nei-) Gesellschaft Rennwald et (Müller, 1962), ce syntaxon est Synonymes : Peucedanum cervaria - al. 2000 ; Campanulo bononien- largement répandu en Europe, du Variante des Xerobrometum seslerieto- sis – Vicietum tenuifoliae Krausch sud de la Scandinavie aux Pyrénées sum Kuhn 1937 (art. 3c, 3d, 27) ; ex T. Müll. 1962 sensu Mucina & espagnoles. En France, il est cité en Subassoziation von Peucedanum cer- Kolbeck (1993) p.p. Auvergne et dans les Pyrénées et varia der Calamagrostis varia-Asso- Largement réparti dans le quart sud- reconnu dans tout le quart nord-est, ziation Kuhn 1937 (art. 3c, 27) ouest de l’Allemagne (Rhénanie- notamment en Lorraine, dans les Ardennes et en Haute-Saône. Au sein de l’alliance du Geranion Palatinat, Hesse, Bade-Wurtemberg et sanguinei, cette association est la jusqu’aux Alpes souabes), ce syntaxon Dans la zone étudiée, il a principa- plus répandue dans la moitié sud subcontinental est connu en France lement été relevé au niveau du pié- de l’Allemagne (Müller, 1962 & de Bourgogne, de Franche-Comté, mont des Vosges du nord, côté pla- 1978 ; Dierschke, 1974 ; Korneck, de Champagne, des Ardennes et teau lorrain comme côté alsacien, 1974, Witschel, 1980). Décrite de Lorraine. de Wissembourg à Molsheim. du Jura souabe (Kuhn, 1937), elle Dans les Vosges, il a été relevé le est aussi reconnue en Suisse et en long des collines calcaires du pié- Autriche. mont alsacien entre la vallée de la Bruche et la région de Rouffach.

Synsystématique : Trifolio medii – Geranietea sanguinei T. Müll. 1962 Antherico ramosi – Geranietalia sanguinei Julve ex Dengler in Dengler et al. 2003 Geranion sanguinei Tüxen in T. Müll. 1962 Antherico ramosi – Geranienion sanguinei J.-M. Royer 2016 – Geranio sanguinei – Dictamnetum albi Wendelberger ex T. Müll. 1962 – Geranio sanguinei – Peucedanetum cervariae (Kuhn) T. Müll. 1961 Trifolio medii – Geranienion sanguinei van Gils & Gilissen 1976 – Coronillo variae – Vicietum tenuifoliae J.-M. Royer & Rameau 1983 Origanetalia vulgaris T. Müll. 1962 Trifolion medii T. Müll. 1962 Agrimonio – Trifolienion medii Knapp 1976 – Trifolio medii – Agrimonietum eupatoriae T. Müll. 1962

161 Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des Vosges

Les Melampyro pratensis – dans les Vosges méridionales, mais Holotypus : Rel. 44-2, Roland Holcetea mollis H. Passarge jamais clairement en contexte agro- Carbiener, 13/08/1964 (issu des 1994 pastoral. carnets de terrain de l’auteur), Kruth, Herrenberg, 1180 m. (id D’après Catteau et al. (2010), cette t Antherico liliago – Teucrietum base : 04000003579905246875).; classe présente une répartition assez scorodoniae Muller 1985 Agrostis capillaris 3, Festuca restreinte, probablement strictement Cet ourlet subcontinental a été rubra 3, Alchemilla monticola 2, européenne. Ces mêmes auteurs décrit et relevé par S. Muller uni- Trifolium repens 2, Galium saxa- soulignent la variabilité des grou- quement dans le pays de Bitche tile 2, Scorzoneroides pyrenaica 2, pements de cette classe aussi bien (Muller, 1985). Campanula rotundifolia 1, Epikeros du point de vue physionomique pyrenaeus 1, Viola lutea subsp. lutea 1, que floristique. Il s’agit de grou- t Holco mollis – Pteridietum aqui- Achillea millefolium 1, Ranunculus pements dominés par des hémi- lini H. Passarge 1994 acris 1, Scorzoneroides autumnalis 1, cryptophytes cespiteux, à rosettes L’ Holco – Pteridietum est unifor- Veronica chamaedrys 1, Alchemilla ou graminoïdes, se développant mément réparti dans tout le massif xanthochlora +, Anthoxanthum en position de lisières sur des sols vosgien. odoratum +, Cerastium fontanum acides très pauvres en nutriment subsp. vulgare +, Leucanthemum (oligotrophes). On pourrait s’at- vulgare +, Rumex acetosa +, Stellaria tendre à rencontrer fréquemment Remarques à propos de syntaxons non retenus graminea +, Trifolium pratense +, ces végétations dans le massif vos- Euphrasia officinalis subsp. rostko- Des ourlets mésophiles sur sols acides oli- gien mais il s’avère qu’elles s’expri- viana + Leontodon hispidus +, Lotus ment nettement moins en contexte gotrophes, dominés par Teucrium scorodo- nia, Holcus mollis, Agrostis capillaris et plu- corniculatus +, Pilosella officinarum +, agricole que forestier, où elles res- sieurs espèces de ronces, abritant diverses Thymus pulegioides +, Bistorta offi- tent à étudier. espèces des Melampyro – Holcetea comme cinalis +, Ranunculus tuberosus + ; Le Teucrio scorodoniae – Polygonatetum Lonicera periclymenum et Solidago virgau- strate muscinale : Rhytidiadelphus rea ont été relevés à plusieurs reprises en odorati décrit par Korneck (1974) contexte agropastoral, mais sont à rappor- squarrosus. des Vosges et de Rhénanie-Palatinat ter soit à des communautés basales, soit est un ourlet acidiclinophile et xéro- le plus souvent à des formes fragmentai- t Leontodo pyrenaicae – Festucetum thermophile des sols squelettiques res de l’Holco mollis – Teucrietum scorodo- rubrae typicum subass. nov. hoc niae (Philippi) Passarge 1979, cette asso- fortement minéralisés mais non car- ciation étant fréquente et mieux structu- loco bonatés (granites, gneiss, grauwac- rée en contexte forestier. Holotypus : Rel. 44-2, Roland kes, porphyres, schistes ou même Carbiener, 13/08/1964 (issu des basaltes), en lien dynamique avec Notes nomenclaturales carnets de terrain de l’auteur), les pelouses du Koelerio – Phleion. Kruth, Herrenberg, 1180 m. (id Cet ourlet, caractérisé par un cor- base : 04000003579905246875).; tège d’espèces thermophiles comme Les Arrhenatheretea Agrostis capillaris 3, Festuca Anthericum liliago, Polygonatum elatioris Braun-Blanq. ex rubra 3, Alchemilla monticola 2, odoratum, Euphorbia cyparissias, Braun-Blanq., Roussine & Trifolium repens 2, Galium saxa- Geranium sanguineum et Viscaria Nègre 1952 tile 2, Scorzoneroides pyrenaica 2, vulgaris, associé à des espèces acidi- Campanula rotundifolia 1, Epikeros philes ou acidiclinophiles comme t Leontodo pyrenaicae – Festucetum pyrenaeus 1, Viola lutea subsp. lutea 1, Teucrium scorodonia, Stellaria holos- rubrae Carbiener ass. nov. hoc Achillea millefolium 1, Ranunculus tea, Silene nutans, etc., a été relevé loco acris 1, Scorzoneroides autumnalis 1,

Synsystématique : Melampyro pratensis – Holcetea mollis H. Passarge 1994 Melampyro pratensis – Holcetalia mollis H. Passarge 1979 Melampyro sylvatici – Poion chaixii Julve ex Boullet & Rameau in Bardat et al. 2004 – Antherico liliago – Teucrietum scorodoniae Muller 1985 Holco mollis – Pteridion aquilini (H. Passarge) H. Passarge 2002 – Holco mollis – Pteridietum aquilini H. Passarge 1994

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Veronica chamaedrys 1, Alchemilla Rec. : strate herbacée (s.h) 50%, des et les landes Bull. Soc. Hist. Nat. xanthochlora +, Anthoxanthum strate muscinale (s.m) 90% ; s.h : Colmar, 1927/1928, 22 : 111) odoratum +, Cerastium fontanum Bistorta officinalis 2, Juncus acutiflo- Lectotypus nominis : Issler 1928 subsp. vulgare +, Leucanthemum rus 2, Molinia caerulea 2, Anemone Tabl. XI col. 4 (Issler E., 1928. Les vulgare +, Rumex acetosa +, Stellaria nemorosa 2, Carex panicea 1, Agrostis associations végétales des Vosges graminea +, Trifolium pratense +, stolonifera 1, Lotus pedunculatus 1, méridionales et de la plaine rhé- Euphrasia officinalis subsp. rostko- Potentilla erecta 1, Caltha palustris +, nane avoisinante. Deuxième partie. viana + Leontodon hispidus +, Lotus Cirsium palustre +, Dactylorhiza Les garides et les landes Bull. Soc. corniculatus +, Pilosella officinarum +, maculata +, Juncus conglomera- Hist. Nat. Colmar, 1927/1928, 22 : Thymus pulegioides +, Bistorta offi- tus +, Scorzonera humilis +, Crepis 49-157.) cinalis +, Ranunculus tuberosus + ; paludosa +, Succisa pratensis +, strate muscinale : Rhytidiadelphus Eriophorum angustifolium +, Juncus squarrosus. tVaccinio – Nardetum strictae typi- effusus +, Lychnis flos-cuculi + , cum subass. nov. hoc loco Lysimachia vulgaris + ; s.h : Sphagnum Neotypus : Elise Laurent, Fabien t Leontodo pyrenaicae – Festucetum palustre 4, Aulacomnium palustre 2, rubrae poetosum chaixii subass. Dupont, 19/06/2008, Oderen, Sphagnum fallax 2, Sphagnum angus- Markstein, 1175 m. (id base nov. hoc loco tifolium 2, Pleurozium schreberi 1, Holotypus : Christophe Hennequin, 00100004007605203655) : Nardus Sphagnum teres +, Pseudoscleropodium stricta 3, Arnica montana 2, Avenella 27/06/2014, Goldbach-Altenbach, purum +. Grand Ballon, 1244 m (id base : flexuosa 2, Potentilla erecta 2, Agrostis 04000003516505067900) : capillaris 2, Anthoxanthum odora- t Crepido paludosae – Juncetum Rhinanthus alectorolophus 3, Meum tum 2, Festuca rubra 2, Epikeros pyre- acutiflori caricetosum echinatae athamanticum 3, Bistorta officina- naeus 1, Scorzoneroides pyrenaica 1, comb. nov. hoc loco lis 3, Poa chaixii 2, Festuca rubra 2, Poa chaixii 1, Vaccinium vitis-idaea 1, Basionyme : Junco conglomerati – Poa trivialis 2, Rhinanthus minor 2, Carex pilulifera +, Galium saxatile +, Scorzoneretum humilis cariceto- Rumex acetosa 1, Trifolium pratense Luzula campestris +, Polygala vul- sum echinatae Trivaudey in Ferrez 1, Galium saxatile 1, Scorzoneroides garis +, Viola lutea subsp. lutea +, pyrenaica var. helvetica 1, Achillea Y., Bailly G., Beaufils T., Collaud Vaccinium myrtillus +, Rhinanthus millefolium +, Veronica chamaedrys R., Caillet M., Fernez T., Gillet F., minor +, Anemone nemorosa +. +, Betonica officinalis +, Lilium mar- Guyonneau J., Hennequin C., Royer tagon +, Ranunculus tuberosus +. J.-M., Schmitt A., Vergon-Trivaudey tVaccinio – Nardetum strictae mee- M.-J., Vadam J.-C., Vuillemenot tosum athamantici subass. nov. hoc M., 2011. Synopsis des groupe- loco (= Festuco – Genistetum meeto- Les Molinio caeruleae – ments végétaux de Franche-Comté. sum Stieperaere 1990 (art. 3b) Juncetea acutiflori Br.-Bl. Société Botanique de Franche- Holotypus : Rel. 148, Roland 1950 Comté/Conservatoire botanique Carbiener, 27/08/1964 (issu des national de Franche-Comté. Nouv. carnets de terrain de l’auteur), t Crepido paludosae – Juncetum Arch. Flore Jurassienne. N.-E. France Mittlach, Kastelberg, 1170 m (id acutiflori typicum Oberd. 1957 N.S. 1 : 209. base 04000003583105247944) : Neotypus : Oberdorfer 1938 Tabl. 13 Col. 4 (Oberdorfer E., 1938. Ein Nardus stricta 3, Viola lutea subsp. Beitrag zur Vegetationskunde des Les Nardetea strictae Rivas lutea 2, Festuca rubra 2, Vaccinium Nordschwarzwalds. Beitr. naturk. Goday in Rivas Goday & myrtillus 2, Vaccinium vitis-idaea 1, Forsch. Südw-Dtl. 3 (2) : 149- Agrostis capillaris 1, Antennaria Rivas Mart. 1963 270.) dioica 1, Danthonia decumbens 1, tVaccinio – Nardetum strictae Issler Galium saxatile 1, Potentilla erecta 1, t Crepido paludosae – Juncetum 1928 nom. invers. propos. Scorzoneroides pyrenaica 1, Luzula acutiflori molinietosum Oberd. Nom original : Nardeto – Vaccinietum luzuloides var. luzuloides 1, Arnica 1957 type (Issler E., 1928. Les associa- montana +, Campanula rotundi- Neotypus : Rémi Collaud, 20/06/2014, tions végétales des Vosges méridio- folia subsp. rotundifolia +, Carex Le Val-d’Ajol, Etang d’Avau, 575 m. nales et de la plaine rhénane avoisi- pilulifera +, Epikeros pyrenaeus +, (id base: 04000003549305184536) ; nante. Deuxième partie. Les gari- Genista sagittalis +, Hypericum

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maculatum +, Veronica officinalis +, gietosum decumbentis Muller 1986 ; t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum Achillea millefolium +, Anthoxanthum incl. Viscario – Avenetum airetosum uliginosi Carbiener ass. nov. hoc odoratum +, Gentiana lutea +, caryophyllei Muller 1986) loco Hypochaeris radicata +, Anemone Tabl. I, Rel. 03 à 16 Holotypus : Rel. 241, Roland scherfelii subsp. scherfelii +, Calluna Holotypus : tableau n°I, Rel . 09 (id Carbiener, 08/1962 (issu des car- vulgaris +, Pleurozium schreberi +, base : 07400003501705219397) nets de terrain de l’auteur), La Euphrasia stricta +, Lotus corni- Bresse, Breitsouze, 1250 m, (id base : culatus +, Pilosella officinarum +, 05800005212505661627) Anemone t Botrychio lunariae – Festucetum Ranunculus tuberosus +, Thymus alpina subsp. alpina 3, Festuca nigres- filiformis saxifragetosum gra- pulegioides +, Betonica officinalis +, cens 2, Scorzoneroides pyrenaica var. nulatae Muller subass. nov. hoc Leucanthemum graminifolium +, helvetica 2, Vaccinium myrtillus 2, loco (= Viscario – Avenetum saxi- Polytrichastrum formosum + Vaccinium uliginosum 2, Vaccinium fragetosum granulatae Muller 1986 vitis-idaea 2, Melampyrum pratense 2, t Sibbaldio procumbentis – (art. 1, 5) Lycopodium clavatum 1, Polytrichum Nardetum strictae Carbiener ass. Tabl. I, Rel. 17 à 28 juniperinum 1, Avenella flexuosa subsp. nov. hoc loco Holotypus : tableau I, Rel.21 (id base : flexuosa 1, Nardus stricta 1, Anemone Holotypus : Rel. 153, Roland 07400003503305219508) nemorosa 1, Anthoxanthum odoratum 1, Carbiener, 06/08/1964 (issu des car- Agrostis capillaris +, Arnica montana +, nets de terrain de l’auteur), Metzeral, t Carici piluliferae – Agrostietum Carex pilulifera +, Galium saxatile +, Kastelberg, 1285 m., (id base : capillaris ass. nov. hoc loco Luzula luzuloides var. erythran- 04700003986705458510) : Tabl. II, 6 relevés thema +, Luzula multiflora +, Meum Luzula desvauxii 3, Alchemilla mon- Holotypus : tableau II, Rel. 3 (id base : athamanticum +, Potentilla erecta +, ticola 2, Meum athamanticum 2, 07500003441505171946) Pseudorchis albida +, Gentiana lutea +, Nardus stricta 2, Scorzoneroides Melampyrum sylvaticum +, Lotus pyrenaica 2, Agrostis capillaris 1, corniculatus +, Dactylorhiza fuch- Anthoxanthum odoratum 1, Trifolium Les Calluno vulgaris – sii + ; strate muscinale : Hylocomium pratense 1, Epikeros pyrenaeus 1, Vaccinietea myrtilli splendens 5, Pleurozium schreberi +, Potentilla erecta 1, Viola lutea subsp. B.Foucault 1990 Polytrichastrum formosum +. lutea 1, Bistorta officinalis 1, Lotus corniculatus 1, Deschampsia ces- t Genisto pilosae – Callunetum t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum pitosa +, Alchemilla acutiloba +, vulgaris Oberd. 1938 nom. inv. uliginosi typicum Carbiener subass. Festuca rubra +, Geranium sylva- propos. nov. hoc loco ticum +, Silene vulgaris subsp. vul- Nom original : Calluneto – Genistetum Holotypus : Rel. 241, Roland garis +, Trifolium repens +, Galium pilosae (Oberdorfer E., 1938. Ein Carbiener, 08/1962 (issu des car- saxatile +, Gnaphalium norvegi- Beitrag zur Vegetationskunde des nets de terrain de l’auteur), La cum +, Sibbaldia procumbens +, Poa Nordschwarzwalds. Beitr. naturk. Bresse, Breitsouze, 1250 m, (id base : chaixii +, Ranunculus tuberosus +, Forsch. Südw.-Dtl. 3 (2) : 197.) 05800005212505661627) Anemone Solidago virgaurea subsp. minuta + ; Lectotypus : Oberdorfer 1938 Tabl. alpina subsp. alpina 3, Festuca nigres- strate muscinale : Neoorthocaulis 16 Col. 3 (Oberdorfer E., 1938. Ein cens 2, Scorzoneroides pyrenaica var. floerkei 1, Pogonatum urnigerum 1, helvetica 2, Vaccinium myrtillus 2, Beitrag zur Vegetationskunde des Polytrichastrum alpinum +. Vaccinium uliginosum 2, Vaccinium Nordschwarzwalds. Beitr. naturk. vitis-idaea 2, Melampyrum pratense 2, Forsch. Südw.-Dtl. 3 (2) : 149- t Botrychio lunariae – Festucetum Lycopodium clavatum 1, Polytrichum filiformis ass. nov. hoc loco 270.) juniperinum 1, Avenella flexuosa Tabl. I, 28 relevés subsp. flexuosa 1, Nardus stricta 1, Holotypus : tableau n°I, Rel. 09 (id t Daphno cneori – Callunetum vul- Anemone nemorosa 1, Anthoxanthum base : 07400003501705219397) garis Muller ass. nov. hoc loco odoratum 1, Agrostis capillaris +, Holotypus : Relevé R351 du Tabl. Arnica montana +, Carex piluli- t Botrychio lunariae – Festucetum 10 In Muller S., 1986. La végétation fera +, Galium saxatile +, Luzula filiformis typicum subass. nov. hoc du Pays de Bitche. Thèse, Université luzuloides var. erythranthema +, loco (incl. Viscario – Avenetum sieglin- de Paris-Sud (Orsay). 283 p. Luzula multiflora +, Meum atha-

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manticum +, Potentilla erecta +, flexuosa 2, Vaccinium vitis-idaea 2, et de la plaine rhénane avoisinante. Pseudorchis albida +, Gentiana lutea +, Potentilla erecta 1, Vaccinium myrtil- Deuxième partie. Les garides et les Melampyrum sylvaticum +, Lotus lus 1, Bistorta officinalis 1, Anemone landes Bull. Soc. Hist. Nat. Colmar, corniculatus +, Dactylorhiza fuch- alpina subsp. alpina 1, 1927/1928, 22 : 49-157.) sii + ; strate muscinale : Hylocomium Arnica montana +, Carex pilulifera splendens 5, Pleurozium schreberi +, subsp. pilulifera +, Epikeros pyrenaeus +, tTrichophoro caespitosi subsp. Polytrichastrum formosum +. Luzula multiflora subsp. multiflora +, germanicum – Vaccinietum uli- Nardus stricta +, Scorzoneroides pyre- ginosi (Oberd. 1938) stat. nov. t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum naica +, Agrostis capillaris +, Festuca hoc loco uliginosi stachyetosum officina- rubra + ; autres taxons : Cladonia Basionyme : Calluneto – Genistetum lis Carbiener subass. nov. hoc arbuscula 2, Pleurozium schreberi 2, vaccinietosum uliginosi Oberd. loco (= Pulsatillo – Vaccinietum Cetraria islandica 2, Cladonia fur- 1938 (Oberdorfer E., 1938. Ein stachyetosum officinalis Carbiener cata 1, Rhytidiadelphus triquetrus 1, Beitrag zur Vegetationskunde des 1966 (art. 7) Hylocomium splendens 1, Ptilidium Holotypus : Rel. 258, Roland ciliare 1, Cladonia gracilis +, Cladonia Nordschwarzwalds. Beitr. naturk. Carbiener, 1955, (issu des carnets pyxidata +, Dicranum fuscescens +, Forsch. Südw-Dtl. 3 (2) : 204.) de terrain de l’auteur) Metzeral, Dicranum scoparium +, Racomitrium Spitzkoepfe, 1260 m, (id base : canescens +, Polytrichum juniperi- t Lycopodio alpini – Callunetum 04000005228405668873) : Nardus num +. vulgaris Carbiener ass. nov. hoc stricta 3, Vaccinium myrtillus 3, loco Arnica montana 2, Galium saxatile 2, t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum Holotypus : Rel. 7 : Roland Potentilla erecta 2, Scorzoneroides uliginosi nardetosum strictae Carbiener, 1960 (issu des carnets pyrenaica 2, Anemone scherfelii Carbiener subass. nov. hoc loco de terrain de l’auteur), Wildenstein, subsp. scherfelii 2, Agrostis capilla- (= Pulsatillo – Vaccinietum narde- Batteriekopf, 1275 m., (id base : ris 2, Genista pilosa 1, Serratula tinc- tosum Carbiener 1966 (art. 7) 04000005231305670142) : Calluna toria subsp. monticola 1, Vaccinium Holotypus : Rel. 268, Roland vulgaris 3, Genista pilosa 3, Huperzia vitis-idaea 1, Luzula luzuloides var. Carbiener, 08/1965 (issu des selago 2, Lycopodium alpinum 2, luzuloides 1, Meum athamanticum 1, carnets de terrain de l’auteur), Avenella flexuosa 2, Vaccinium myr- Betonica officinalis 1, Poa chaixii 1, La Bresse, 1260 m., (id base : Avenella flexuosa +, Epikeros pyre- 04000005229505669864) : Nardus tillus 1, Vaccinium vitis-idaea 1, naeus +, Viola lutea subsp. lutea +, stricta 4, Anemone alpina subsp. Anemone scherfelii subsp. scherfelii 1, Festuca rubra +, Gentiana lutea +, alpina 3, Meum athamanticum 2, Campanula rotundifolia 1, Potentilla Leucanthemum vulgare +, Solidago Vaccinium myrtillus 2, Vaccinium vitis- erecta 1, Scorzoneroides pyrenaica 1, virgaurea + Gnaphalium norve- idaea 2, Scorzoneroides pyrenaica 2, Lycopodium clavatum +, Vaccinium gicum +, Hieracium vulgatum +, Arnica montana 1, Potentilla erecta 1, uliginosum +, Arnica montana +, Narcissus pseudonarcissus subsp. Carex pilulifera +, Epikeros pyre- Carex pilulifera +, Agrostis capil- pseudonarcissus + ; autres taxons : naeus +, Festuca nigrescens +, Galium laris +, Festuca rubra +, Gentiana Cetraria islandica +, Pleurozium saxatile +, Viola lutea subsp. lutea +, lutea +, Sanguisorba officinalis + ; schreberi +. Agrostis capillaris +, Anthoxanthum autres taxons : Cladonia arbuscula 1, odoratum +, Calluna vulgaris +, Cetraria islandica 1, Rhytidiadelphus t Pulsatillo alpinae – Vaccinietum Genista pilosa +, Euphrasia picta +, loreus 1, Polytrichastrum formosum 1, uliginosi cladonietosum Carbiener Lotus corniculatus + ; strate mus- Ptilidium ciliare +, Cladonia furcata +, subass. nov. hoc loco (= Pulsatillo – cinale : Pleurozium schreberi 5, Cladonia pyxidata +, Cladonia ran- Vaccinietum cladonietosum Carbiener Hylocomium splendens 2, Polytrichum 1966 (art. 7) commune +. giferina +, Cladonia rei +, Cladonia Holotypus : Rel. 221, Roland uncialis subsp. uncialis +, Dicranum Carbiener, 08/1964, (issu des car- t Genisto – Vaccinietum Issler scoparium +, Diplophyllum albicans +, nets de terrain de l’auteur) La Bresse, 1928 Racomitrium lanuginosum +. Haut de Falimont, 1300 m., (id base : Lectotypus : Issler 1928 Tabl. XI col. 09400005209605661330) : Calluna 16 (Issler E., 1928. Les associations vulgaris 4, Avenella flexuosa subsp. végétales des Vosges méridionales

165 Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des Vosges

Tableaux Tableau I : Botrychio lunariae – Festucetum Äliformis ass. nov. hoc loco * : l’appellation Festuca rubra (agg.) inclus ici Festuca nigrescens ; l’appellation Leucanthemum vulgare inclus ici Leucanthemum ircutianum ; l’appellation Galium album inclus ici Galium mollugo.

n° relevé 1 2 345678910111213141516171819202122232425262728

id tableau visc0027 visc0028 visc0003 visc0005 visc0009 visc0010 visc0011 visc0015 visc0016 visc0017 visc0020 visc0018 visc0026 visc0002 visc0023 visc0012 visc0013 visc0022 visc0019 visc0006 visc0014 visc0024 visc0025 visc0008 visc0007 visc0021 visc0001 visc0004

surface relevé (m2) 40 40 20 30 40 25 10 50 50 50 20 30 20 20 60 20 40 40 60 40 50 35 20 60 25 30 100 100

% recouvr. h1 80 98 80 90 70 80 75 90 80 10 90 90 90 95 80 90 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

% recouvr. m1 10 20 20 20 20 20 10 20 10 20 10 10 10 10 20 – – – – – – – – – – – – – – –

haut. moy. h1 0,1 0,5 0,3 0,4 0,3 0,3 0,4 0,3 0,3 0,15 0,15 0,25 0,25 nb taxons 30 28 24 32 39 37 35 49 57 46 32 35 28 33 37 41 40 37 44 31 39 22 33 23 24 37 24 35 Strate herbacée (h1) Combinaison caractéristique Pilosella ofÄcinarum 11+12211121232221212+31 112+ V Anthoxanthum odoratum 21+1+22+1 22+322223233222121 V Avenula pubescens +r 2+221211+1222232+ 112+2r V Festuca Äliformis 2121321111212211+ 1 r IV Botrychium lunaria 1+++1 + 1+ II Différentielles subass. typicum Dianthus deltoides ++21+111+1 + + III Danthonia decumbens +111+122 +1 + II Botrychium matricariifolium 1 +++ 1 r +1 II Différentielles subass. saxifragetosum Muller 1986 Viscaria vulgaris 11++++2++1122 III Saxifraga granulata +1+++1r+++ II Autres espèces du Violion caninae Polygala vulgaris 11+111 1 1+1112 III Veronica ofÄcinalis 2++1+ I Viola canina 1 111 I Campanula rotundifolia 1++ rI Autres espèces des Nardetea strictae Luzula campestris 211111+112222212111112211++1 V Rumex acetosella 1+21 1 211121221+221+22111 1 V Thymus pulegioides 1211 221231212221211+ + 11 + V Festuca rubra (agg.)* 23 1+112 2 211 12312+32133 V Carex pallescens ++ I Carex leporina r+I Espèces des Arrhenatheretea elatioris Plantago lanceolata 11+++11+11+2+21211112 211111 V Achillea millefolium +1++1111111112 +111++1+1 11+ V Hypochaeris radicata ++ r+++1 + +++11+++1++2++1+ 1 V Trifolium pratense +++1+++1 11+++1+1++ 11 1 IV Agrostis capillaris 12 211221222 21113 1 +IV Holcus lanatus + ++1 + 1++11211 r+ 12 2 IV Trifolium dubium + + ++1++1+++1 r ++1+ IV Trifolium repens 1 1+3211 111+221III Rhinanthus minor 11 + + r 2 +2 111 1 2 1 III Leucanthemum vulgare* + +1 +2+++11 1r 11 III Poa pratensis +++ +1111+11++III Arrhenatherum elatius 1++ ++1 1 + +13 + III Rumex acetosa + + 1++1+r++1+III Cerastium fontanum +1+ 1 + +++ 1+II Veronica chamaedrys ++++ 1++++II Stellaria graminea ++ 1 1 1 + II Trisetum Åavescens +++13+II Dactylis glomerata ++ + + ++ II Galium album ++++++II Knautia arvensis + +++1r II Centaurea jacea 3+11 +I Scorzoneroides autumnalis +++ rI Vicia sativa +11 I

166 Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, 14, 2016

Tableau I (suite)

n° relevé 1 2 345678910111213141516171819202122232425262728

id tableau visc0027 visc0028 visc0003 visc0005 visc0009 visc0010 visc0011 visc0015 visc0016 visc0017 visc0020 visc0018 visc0026 visc0002 visc0023 visc0012 visc0013 visc0022 visc0019 visc0006 visc0014 visc0024 visc0025 visc0008 visc0007 visc0021 visc0001 visc0004 Ranunculus acris ++ + I Bellis perennis ++I Espèces des Festuco valesiacae – Brometea erecti Ranunculus bulbosus + 1 +11111111211+11++1212+11 V Euphorbia cyparissias 1+++11+11 + 1+++++ + 1+ IV Lotus corniculatus 112+++1+ 1 +111+1 1r IV Pimpinella saxifraga 1 r1+ +1+1 1 +1 + ++1 III Carex caryophyllea +21+1 2+1 1 1 12+ + III Briza media +++ ++12 3 11 ++ 2+ III Leontodon hispidus +11+ 3 ++1 1 + + II Galium verum 22 +1 + 1 1 + ++ II Euphrasia stricta 11+111+1 1 1 II Potentilla verna 1 1++11 1+++ II Trifolium campestre +1+1+ 1++ + + II Koeleria macrantha r+ + + 1 21+ II Ononis spinosa subsp. ++++11++ II procurrens Oreoselinum nigrum 21 r 2+ 1 II Galium pumilum 12+ + ++1 + II Bromopsis erecta 121+ I Anthyllis vulneraria 1+ + 1 I Dianthus carthusianorum +12I Koeleria pyramidata 12I Scabiosa columbaria +2 I Festuca brevipila r1I Espèces des Koelerio glaucae – Corynephoretea canescentis Jasione montana +r 1 ++ + + II Festuca ovina subsp. 24 I guestfalica Agrostis vinealis 11 I Espèces des Melampyro pratensis – Holcetea mollis Holcus mollis 2 1+ 211 1 2 1 2 II Hieracium umbellatum 22 + 1 I Solidago virgaurea 1+ I Espèces des Helianthemetea guttati Ornithopus perpusillus 21+r 2 + r 1 II Aira caryophyllea ++ + I Teesdalia nudicaulis 21 I Autres espèces Vicia angustifolia 1+ + ++ + 1 ++ 11 1 + III Hypericum perforatum 1 ++++ 1+ ++ 1 II Cytisus scoparius 1+1++++++ + II Pinus sylvestris ++ ++ r +1 II Campanula rapunculus r+1++I Calluna vulgaris 1+1+1 I Ervilia hirsuta ++++1I Carex pairae +1 + + I Crepis capillaris ++ + I Veronica arvensis rr 1 I Cerastium arvense ++ I Strate muscinale (m1) Espèces des Calluno vulgaris – Vaccinietea myrtilli Pleurozium schreberi +++1 11 II Polytrichum juniperinum +1 I Autres espèces Rhytidiadelphus squarrosus 112222111211 III Pseudoscleropodium 1121+I purum Hypnum cupressiforme +11 1 I Racomitrium canescens 2+ I Abietinella abietina ++I

167 Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des Vosges

Tableau II : Carici piluliferae – Agrostietum capillaris ass. nov. hoc loco Tableau I, localisation des rele- vés : n° relevé 1 2 3 4 5 6 – 1, visc0027, id. base : 05100002661604994829, Mathias id tableau

v1096 v0084 v1113 v0592 v1222 Voirin, 09/05/2014, La Neuvelle-lès- Vio0016 Lure, Aerodrôme de Lure-Malbouhans, 2

surface (m ) 28 80 10 25 326 m ; 600 300 – 2, visc0028, id. base :

% recouvr. 70 90 90 70 90 100 05100002672205016351, Mathias

– Voirin, 23/05/2014, La Neuvelle-lès-

haut. moy. 0,4 0,1 0,2 0,2 0,3 Lure, Aerodrôme de Lure-Malbouhans, nb taxons 17 14 13 23 16 21 315 m ; Combinaison caractéristique Avenella Åexuosa 531+2+ V – 3, visc0003, id. base : Galium saxatile 3234++ V 04000003652505582169, Julie Nguefack, Carex pilulifera subsp. pilulifera +321.1 V Nicolas Simler, 08/06/2015, Dambach, Espèces du Violion caninae Neunhoffen, 196 m ; Campanula rotundifolia ...++. II – 4, visc0005, id. base : Polygala vulgaris ..1... I 04000003653005582330, Julie Nguefack, Genista sagittalis ....+. I Nicolas Simler, 08/06/2015, Obersteinbach, Autres espèces des Nardetalia strictae Danthonia decumbens 1...13III Langenacker, 246 m ; Veronica ofÄcinalis . . .+.2 II – 5, visc0009, id. base : Carex leporina var. leporina +..... I 07400003501905219408, Serge Muller, Centaurea nigra .....+ I 1986, Bitche, Station de pompage, 360 Autres espèces des Nardetea strictae m ; Rumex acetosella . 1+2++ V – 6, visc0010, id. base : Potentilla erecta .12+.+IV Pilosella ofÄcinarum 1...+3III 07400003500705219345, Serge Muller, Luzula campestris +...+1III 1986, Sturzelbronn, 320 m ; Nardus stricta ....3. I – 7, visc0011, id. base : Meum athamanticum ...r1. II 07400003457304944557, Serge Muller, Luzula multiÅora ..2... I 1986, Bitche, Terrain d’aviation, 340 m ; Espèces des Arrhenatheretea elatioris – 8, visc0015, id. base : Agrostis capillaris 23431. V 07400003502205219427, Serge Muller, Anthoxanthum odoratum 1112.1 V Festuca rubra 1. .2++IV 1986, Dambach, 280 m ; Hypochaeris radicata +. . r+2IV – 9, visc0016, id. base : Holcus lanatus +.1... II 07400003501705219397, Serge Muller, Rumex acetosa ...1.. I 1986, Dambach, neuhoffen, 220 m ; Veronica chamaedrys ....1. I – 10, visc0017, id. base : Achillea millefolium . .+. . . I 07400003502305219432, Serge Muller, Cerastium fontanum subsp. vulgare ...+.. I 1986, Dambach, Neunhoffen, 220 m ; Lathyrus linifolius ...r.. I Espèces des Melampyro pratensis – Holcetea mollis – 11, visc0020, id. base : Holcus mollis ...2.+II 07400003502005219417, Serge Muller, 1986, Teucrium scorodonia ...+.+II Sturzelbronn, Brementelle, 240 m ; Betonica ofÄcinalis .....+ I – 12, visc0018, id. base : Hieracium sabaudum .....+ I 07400003502605219450, Serge Muller, Hieracium umbellatum .....+ I 1986, Obersteinbach, 320 m ; Pteridium aquilinum ...+.. I Autres espèces – 13, visc0026, id. base : Calluna vulgaris 221 . 2 . IV 09200005152905683022, Mathias Voirin, Cytisus scoparius +2.+.2IV Pablo Behague, Vincent Bourguignon, Digitalis purpurea subsp. purpurea .++1. . III 07/05/2015, Sturzelbronn, Galgenkoenfel, Rubus plicatus +..... I 257 m ; Stachys recta .1. . . . I – 14, visc0002, id. base : Sorbus aucuparia subsp. aucuparia .1. . . . I 07500003475305215234, Johanna Anemone nemorosa .....+ I Quercus robur .+. . . . I Bonassi, 05/06/2014, Dambach, Prairies Viola riviniana .....+ I du Schwarzbach, 230 m ; Hypericum humifusum ...r+. II – 15, visc0023, id. base : Rumex crispus var. crispus ...r.. I 07400003501105219370, Serge Muller, Frangula alnus subsp. alnus +..... I 1986, Bitche, 340 m ; Rubus caesius .2. . . . I – 16, visc0012, id. base : Bistorta ofÄcinalis ...1.. I 07400003502805219461, Serge Muller, Cuscuta epithymum +..... I 1986, Reyersviller, 340 m ; – 17, visc0013, id. base : 07400003503505219521, Serge Muller,

168 Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France, 14, 2016

1986, Reyersviller, Schwangerbach, Anacamptis morio subsp. morio, visc0020 a initié ce travail, Fabien Dupont 360 m ; (+) ; h1, Genista tinctoria, visc0028 (+) ; qui a assumé beaucoup de for- – 18, visc0022, id. base : h1, Platanthera bifolia, visc0019 (+) ; h1, 07400003504005219542, Serge Muller, Thesium linophyllon, visc0016 (+) ; h1, Carex malités pour qu’il puisse aboutir 1986, Reyersviller, 360 m ; hirta, visc0012 (+) ; h1, Lychnis flos-cuculi ainsi que Corina Buisson, François – 19, visc0019, id. base : subsp. flos-cuculi, visc0019 (+) ; h1, Betonica Dehondt et Marie l’Hospitalier. 07400003503005219486, Serge Muller, 1986, officinalis subsp. officinalis, visc0025 (+) ; Nous remercions également les Sturzelbronn, Pottaschutte, 240 m ; h1, Pteridium aquilinum, visc0016 (+) ; h1, – 20 ,visc0006, id. base : Daucus carota, visc0026 (r) ; h1, Cerastium botanistes qui ont participés à 07400003492705177761, Luc Berrod, semidecandrum, visc0007 (1) ; h1, Galium l’établissement des relevés sur 30/05/2014, Garrebourg, 400 m ; album, visc0006 (1) ; h1, Trifolium medium le terrain : Pablo Behague, Luc – 21, visc0014, id. base : subsp. medium, visc0021 (1) ; h1, Knautia Berrod, Johanna Bonassi et Vincent 07400003503305219508, Serge Muller, dipsacifolia, visc0027 (+) ; h1, Genista 1986, Bitche, Petit-kindelberg, 340 m ; pilosa, visc0016 (+) ; h1, Ervum tetrasper- Bourguignon. Stéphanie Bréda et – 22, visc0024, id. base : mum, visc0008 (+) ; h1, Rubus fruticosus Jérôme Hog pour la saisie des rele- 09100005115105596409, Pablo Behague, groupe, visc0022 (+) ; h1, Stellaria holostea, vés, Loris Giovannacci pour son 18/05/2015, Haselbourg, Spenglerloch, visc0025 (+) ; h1, Fagus sylvatica, visc0026 apport concernant la cartographie 300 m ; (r) ; h1, Crataegus monogyna, visc0002 (+) ; – 23, visc0025, id. base : h1, Salix caprea, visc0013 (+) ; h1, Carex sous système d’information géo- 09100005114905596374, Pablo Behague, panicea, visc0019 (+) ; h1, Trifolium arvense, graphique et Gilles Bailly pour les 18/05/2015, Dabo, Kuhberg, 300 m ; visc0023 (+) ; m, Pseudoscleropodium purum, développements et adaptation de – 24, visc0008, id. base : visc0026 (2) ; m, Rhytidiadelphus squarro- la base de données Taxa. 04000003651905582068, Nicolas Simler, sus, visc0026 (+) ; m1, Climacium dendroi- 22/05/2015, Erckartswiller, Kirchenfeld, des, visc0015 (+). 245 m ; – 25, visc0007, id. base : Tableau II, localisation des rele- 04000003647105579452, Nicolas Simler, vés : Bibliographie 05/05/2015, Lichtenberg, Totenberg, 303 m ; – 1, v1096, id. base : 07500003444805173161, – 26, visc0021, id. base : Joachim Cholet, 19/06/2014, Bourg-Bruche, Balátová-Tulácćková E., 1981. 07400003502905219479, Serge Muller, Le Chalet, 609 m ; Phytozönologische und 1986, Éguelshardt, La Petite-Suisse, – 2, v0084, id. base : 05300001549404255878, synökologische Charakteristik der 340 m ; CEN FC, 22/08/2012, Auxelles-Haut, Feuchtwiesen NW-Böhmens. Prague, – 27, visc0001, id. base : Mont ménard, 760 m ; 90 p. 04000005267105743666, Christophe – 3, v1113, id. base : 07500003441505171946, Hennequin, 11/06/2015, Chaux, Joachim Cholet, 25/06/2014, Plainfaing, Bartsch J. & Bartsch M., 1940. 410 m ; Le Louischbach, 1018 m ; Vegetationskunde des – 28, visc0004, id. base : – 4, v0592, id. base : 04000003567205216275, Schwarzwaldes. PÅanzensoziologie, 04000003652905582323, Julie Nguefack, Christophe Hennequin, 03/07/2014, La 4 : 1-229. Rosière, En Belle Mousse, 692 m ; Nicolas Simler, 08/06/2015, Obersteinbach, Bensettiti F., Boullet V., Chavaudret- 254 m. – 5, v1222, id. base : 07400003496505183449, Luc Berrod, Laborie C. & Deniaud J. (coord.), 20/06/2014, Vagney, 800 m ; 2005. Cahiers d’habitats Natura Taxons présents une seule fois : – 6, Vio0016, id. base : 2000. Connaissances et gestion des habitats et des espèces d’intérêt b1, Cytisus scoparius, visc0028 (+) ; b1, 04000003549005184505, Rémi Collaud, communautaire. Tome 4 : Habitats Crataegus monogyna, visc0028 (+) ; h1, 04/06/2014, Le Val-d’Ajol, Le Lambetête, agropastoraux. MEDD/MAAPAR/ Viola canina subsp. canina, visc0027 (+) ; 470 m. MNHN, La Documentation h1, Centaurea nigra, visc0026 (+) ; h1, Française, Volume 1 : 1-437. et Carex pilulifera subsp. pilulifera, visc0003 (+) ; h1, Nardus stricta, visc0017 (+) ; volume 2 : 1-479. h1, Potentilla erecta, visc0016 (+) ; h1,  Remerciements : cet article est Bick F., 2016. Redécouverte de Centaurea jacea subsp. jacea, visc0001 (2) ; l’un des résultats obtenu dans le Bruchia vogesiaca Nestl. ex Schwägr. h1, Cynosurus cristatus, visc0001 (2) ; h1, cadre d’un travail important qui (Dicranales, Bruchiaceae) dans Silene vulgaris, visc0001 (2) ; h1, Medicago a mobilisé trois équipes des sala- son locus classicus du Kastelberg, lupulina, visc0011 (1) ; h1, Bromus hor- riés des Conservatoires botaniques commune de Metzeral, Haut-Rhin. deaceus, visc0008 (+) ; h1, Campanula Bulletin de Liaison de la Société patula, visc0008 (+) ; h1, Lathyrus linifolius, oeuvrant en Alsace, Franche-Comté Botanique d’Alsace, 36 : 23-27. visc0006 (+) ; h1, Ajuga reptans, visc0024 et Lorraine ainsi que des salariés (r) ; h1, Cerastium fontanum subsp. vulgare, des Parcs Naturels Régionaux des Boeuf R., 2001a. Originalité visc0004 (r) ; h1, Leontodon hispidus subsp. syntaxonomique des landes et hispidus, visc0001 (1) ; h1, Lotus cornicu- Ballons de Vosges et des Vosges pelouses du Champ du Feu et du latus subsp. corniculatus, visc0027 (1) ; h1, du Nord. Nous tenons à remer- Hochfeld (Bas-Rhin). Bull. Soc. Bot. Poterium sanguisorba, visc0001 (1) ; h1, cier en particulier Régis Huet qui Centre-Ouest, N.S., 32 : 79-146.

169 Typologie phytosociologique des végétations agropastorales du Massif des Vosges

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