Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Représentation au Sénégal

N° 10 Février 2015 | Organisation des Nations Unies pour l‘alimentation et l‘agriculture | Sénégal

Lettre d’information de la FAO Sénégal Sommaire

Page 02 Sur le terrain | Capitaliser pour pérenniser les initiatives d’insertion Sécurité Alimentaire professionnelle des jeunes au Sénégal

Editorial Page 04 J’aimerais profiter de ces quelques sous-région. L’équipe du bureau sous ré- Sur le terrain | La FAO soutien lignes éditoriales pour souligner cer- gional pour les urgences et la résilience l’utilisation des TIC dans les enquêtes tains temps forts de cette année 2014 en Afrique de l’Ouest/Sahel (REOWA) agricoles pour l’équipe de la FAO au Sénégal. a quant à lui été mobilisé depuis sep- Page 06 tembre 2014 pour la coordination des Sur le terrain | Ebola : quels Le Cadre de Programmation par Pays activités de la FAO et le développement impacts pour le Sénégal ? (CPP) 2013-2017 a été réactualisé pour d’un programme de réponse pour la s’aligner sur le Plan Sénégal Emergent région ouest africaine, en appui aux Page 08 (PSE). Dans ce cadre, 2014 a été l’année équipes de la FAO à pied d’œuvre dans Perspectives | La FAO renforce du Programme d’Accélération de la les pays affectés. son engagement dans la promotion Cadence de l’Agriculture Sénégalaise d’une bonne nutrition au Sénégal (PRACAS), que la Représentation de la Pour l’équipe de la FAO au Sénégal, FAO accompagne dans le cadre de son 2014 est aussi une année de change- Page 11 Innovations | La FAO et l’IPAR partenariat avec le Ministère de l’Agri- ment organisationnel : REOWA, sous le fêtent un an de Fenêtre sur culture et de l’Equipement Rural. leadership du représentant, a élargi ses l’agriculture compétences techniques et opération- 2014 est aussi une année riche nelles au domaine de la résilience et de Page 12 d’échanges et de partages d’expérience. la gestion des crises comme Ebola. Partenariat | Remise des docu- A travers nos Fenêtres sur l’agriculture, ments du PRACAS au Ministre de nous avons notamment abordé plu- En 2015, nous continuerons, ensemble, l’Agriculture et de l’Equipement Rural sieurs thèmes incontournables : l’emploi à relever le défi de la sécurité alimen- Page 14 des jeunes, l’intégration des femmes, la taire et nutritionnelle, tout en étant Partenariat | Un partenariat protection sociale, la nutrition, etc. soucieux de préserver les ressources gagnant-gagnant entre la FAO et naturelles et l’environnement. Nous gar- les organisations de producteurs de L’année passée est aussi malheureuse- derons également le cap de la résilience. semences ment synonyme d’une crise sanitaire sans précédent, avec la propagation de Il me reste à vous souhaiter, au nom de Page 16 la maladie à virus Ebola dans plusieurs cette équipe, une année riche en parte- Evènement | Journée Mondiale de pays de la sous-région. Le Sénégal a nariats, pour continuer nos actions vers l’Alimentation 2014 à Kédougou : l’agriculture familiale à l’honneur fait preuve d’une grande réactivité, qui un monde libéré de la faim. n lui a permis de ne connaitre qu’un seul Page 19 cas d’infection à ce jour. Les consé- Vincent Martin Agenda | Les rencontres de la FAO quences sur l’agriculture et les moyens Représentant de la FAO au Sénégal Sénégal (Ateliers, séminaires, meetings) d’existence se font toutefois sentir dans Bureau sous régional pour les urgences et la résilience en Afrique de l’Ouest/Sahel (REOWA) certaines zones du Sénégal et dans la Sur le terrain © FAO/Guilaine Thébault Diagne © FAO/Guilaine

Les jeunes de Kaidara à l’oeuvre.

Capitaliser pour pérenniser les initiatives d’insertion professionnelle des jeunes au Sénégal

Les 15 et 22 décembre 2014, le Représentant de la FAO a effectué deux visites de terrain sur des exploitations agricoles, respectivement à Fimela, département de Fatick, et à Silane, département de Bambey, en compag- nies des responsables de projet et des partenaires. Son objectif était, entre autres, de faire le point avec les par- tenaires, sur le soutien apporté par la FAO à ces deux exploitations, en lien avec la thématique de l’insertion économique des jeunes. La FAO met l’accent sur cette problématique, dans le cadre de plusieurs de ses projets et finance à ce titre des activités de promotion de l’accès à l’emploi des jeunes, ainsi que des activités de formation.

Au Sénégal, environ 60% de la popula- du travail se caractérise par sa faible d’autant plus fort, que le secteur agri- tion a moins de 25 ans. La tranche de capacité d’absorption et un taux de cole doit aussi répondre à des objectifs la population officiellement considérée chômage élevé, la problématique de en termes de sécurité et d’autosuffi- comme jeune (18 à 35 ans) représente l’emploi des jeunes en général, et des sance alimentaires. La FAO a donc plus de 50,1% de la population active jeunes défavorisés en particulier, est entrepris d’accompagner les autorités du pays. Le pays connait en outre une devenue une préoccupation majeure sénégalaises dans leur volonté d’insérer croissance rapide de sa population et pour les autorités sénégalaises. Celles- les jeunes dans l’économie rurale et est entré dans une phase de transition ci ont décidé de faire de l’agriculture agricole. démographique lente qui va aug- une filière d’insertion économique des menter la pression à laquelle le pays jeunes demandeurs d’emploi. En effet, Le projet TCP/SEN/3403 « Amélio- est confronté en termes de création la population sénégalaise est à majorité ration des moyens d’existence et des d’emploi, avec un taux de concen- rurale et le niveau de pauvreté dans les revenus des jeunes défavorisés à travers tration urbaine de 42%. Les jeunes zones rurales reste élevé. L’insertion des le développement de micro-entreprises » demandeurs d’emploi atteindront 11 jeunes dans le secteur agricole serait un entend ainsi appuyer la politique millions en 2025. Alors que le marché levier de développement économique générale du gouvernement visant une

2 | N° 10 Février 2015 meilleure sécurité alimentaire de la Dans le cadre de ses Fenêtres sur L’accès des jeunes à des population sénégalaise en général et l’agriculture, la FAO a également posé une stratégie d’insertion et de création à deux reprises la question de l’emploi formations adaptées, à la d’emplois pour les jeunes en particu- des jeunes et de leur intégration écono- terre et aux financements lier. La démarche consiste à accom- mique : en janvier 2014, au cours d’une pagner des jeunes déjà opérationnels session spéciale sur le sujet, mais aussi doit être encouragé, pour dans le domaine agricole, de manière en novembre lors de la dernière fenêtre permettre leur insertion individuelle, communautaire ou dans qui portait sur l’agriculture familiale le cadre d’une exploitation familiale, (cf. p.9). Entre autres choses, ces deux dans l’agriculture. pour en faire des jeunes micro-entre- espaces d’échange recommandaient preneurs agricoles. C’est dans ce cadre d’encourager l’accès à la formation, au qu’il est prévu de réhabiliter la ferme de foncier et aux financements, mais aussi Gora Ndiaye, Président de l’associa- Silane, pour en faire une ferme école, de capitaliser sur les expériences exis- tion Jardins d’Afrique, à l’origine de qui pourrait accueillir en formation tantes et bonnes pratiques. Les discus- l’initiative de la ferme de Kaidara. Se près d’une cinquantaine de jeunes défa- sions et témoignages recueillis lors des réjouissant de cette expérience positive, vorisés de la région, par an. récentes visites à Fimela et Silane ont Vincent Martin a réaffirmé, à Fimela, mis en évidence la pertinence de ces comme à Silane, la volonté de la FAO Le projet TCP/SEN/3502 « Promotion recommandations. d’accompagner les partenaires dans d’une Agriculture Saine et Durable au ces expériences. Il a également rap- niveau de quatre grandes zones agro- « Pour nous, l’un des critères d’inscrip- pelé l’importance de capitaliser et de écologiques du Sénégal : Niayes, Vallée tion est que les parents apportent au partager les expériences, en invitant les du Fleuve Sénégal, Zone cotonnière et moins un hectare à leur enfant qui se acteurs de Silane à effectuer un voyage Bassin arachidier » a en partie financé présente pour la formation. Nous ne d’études à Fimela, pour leur permettre la troisième promotion des jeunes voulons pas former des jeunes et les de bénéficier de l’expérience de la ferme agriculteurs de Tassette, département laisser dans l’incapacité de travailler Kaidara. n de Thiès, formée par la ferme agro- la terre au bout du parcours. Lorsque écologique de Kaidara, implantée dans ce n’est pas possible, nous les accompa- le village de Samba Dia, dans la com- gnons soit par nos propres moyens ou en mune de Fimela. allant à la rencontre des conseils ruraux, pour leur demander un appui », avoue © FAO/Mouhamed Fall © FAO/Mouhamed

Entretien avec les bénéficiaires du projet TCP/SEN/3403 « Amélioration des moyens d’existence et des revenus des jeunes défavorisés à travers le développement de micro entre- prises », lors de la visite de la ferme de Silane. Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 3 Sur le terrain © DAPSA

La DAPSA est aujourd’hui dans un processus de systématisation des TIC dans la production et la diffusion de statistiques agricoles. La FAO soutien l’utilisation des TIC dans les enquêtes agricoles

La FAO appuie le Gouvernement du Sénégal à la préparation du second recensement général de l’agriculture et de l’élevage à travers le projet de coopération technique TCP/SEN/3404 « Assistance préparatoire au Recense- ment National de l’Agriculture II » d’une durée de 2 ans.

L’objectif principal est la préparation pluviales, maraîchères et fruitières, Au moment de la mise en œuvre du des documents techniques et adminis- la pratique de l’irrigation, les effec- Plan Sénégal Emergent (PSE), la réa- tratifs des enquêtes thématiques, suite tifs, la composition et la structure lisation du Recensement National de au recensement exhaustif des ménages du cheptel, les paramètres écono- l’Agriculture et de l’Elevage contribuera agricoles de décembre 2013. Le projet miques, techniques et sanitaires de ainsi à établir une situation de référence contribue également au renforcement l’élevage etc.) ; au suivi des performances atteintes, une des capacités techniques et opération- • les systèmes de production agricole meilleure connaissance et à la valorisa- nelles des parties prenantes pour la et les pratiques culturales, sur les tion du potentiel et des ressources du réalisation des opérations de collecte, systèmes et pratiques d’élevage ; secteur agropastoral. d’analyse et de diffusion des données. • l’accès à l’eau, aux intrants, au crédit, aux équipements et aux infrastruc- La Direction de l’Analyse, de la Prévision Les enquêtes démarreront à compter du tures agropastorales ; et des Statistiques Agricoles (DAPSA), second semestre 2015 sur des théma- • les marchés et circuits de commer- structure dépendante du Ministère de tiques variées portant, entre autres, sur : cialisation des produits agricoles et l’Agriculture et de l’Equipement Rural, • la typologie des exploitations de l’élevage ; est le maitre d’œuvre de ce projet. Elle agropastorales familiales (carac- • l’état des pâturages et les conditions est actuellement dans un processus de téristiques sociodémographiques, d’accès à l’aliment de bétail ; systématisation de l’utilisation des tech- patrimoine, orientation économique, • les coûts de production de l’agricul- nologies de l’information et de la com- modes de faire valoir, etc.) et des ture et la productivité du bétail ; munication (TIC) dans la production exploitations modernes ; • le niveau de vulnérabilité et la sécu- et la diffusion de statistiques agricoles. • le potentiel du secteur agropastoral rité alimentaire des ménages vivant A cette fin, elle a mobilisé une partie (les superficies, les rendements et les pour l’essentiel de l’agriculture et de des fonds prévus par le projet pour productions des principales cultures l’élevage. acquérir 50 smartphones et renforcer

4 | N° 10 Février 2015 l’infrastructure de base à la collecte, au Les avantages tirés du nouveau système • le système garantit une bonne préci- stockage et à la diffusion des données. de collecte de données sont de diffé- sion dans l’estimation des superficies rents ordres : et de géoréférencement (à 5 mètres L’enquête agricole de conjoncture 2014/ près) ; les smartphones androïd 4.x 2015 a servi de cadre test à l’utilisation • le système ne requiert plus une mul- assurent une bonne qualité des des TIC. La collecte s’est déroulée de tiplication à grande échelle de fiches; données. septembre à octobre 2014. Un formu- seul un stock de sécurité estimé à laire a ainsi été développé sur ODK 5% des besoins est mis en place pour Des innovations majeures ont éga- (Open Data kit1), testé et mis en échelle suppléer en cas de défectuosité de lement été apportées en cours d’opé- sur l’ensemble du territoire. Pour les l’outil ; il résout aussi un problème rations dans la communication avec mesures de superficie avec les tablettes, d’archivage des questionnaires ; le dispositif de terrain et l’assistance une seconde application (Area calcu- • le système permet de réduire les technique à distance; un centre d’appel lator) a été associée à ODK. Les don- erreurs en cours de collecte ; des a été mis en place à cet effet. nées collectées en 2014 répondent à garde-fous sont intégrés dans les des besoins en information sur : (i) les applications pour éviter les erreurs Les défis futurs portent sur une gestion productions des cultures annuelles sous d’adressage des unités d’observation, et une maintenance des investissements pluies ; (ii) l’accès aux intrants (dont d’enregistrement de données aber- consentis (tablettes, serveurs, etc.), ceux subventionnés) et aux services des rantes, d’omission (données man- un développement de formulaires sur équipements agricoles (travail du sol, quantes), etc. ; androïd et une rationalisation de la semis) ; (iii) les coûts des facteurs de • le système permet de raccourcir le durée de collecte. n production ; (iv) les contraintes pédolo- délai de traitement des données; une giques et investissements de protection fois les données collectées et trans- et de restauration des sols ; (v) l’emploi mises au serveur central, le temps agricole (actifs agricoles) ; (vi) niveau de traitement ne dépasse pas 2 jours d’alphabétisation, etc. Ces variables (il fallait au moins 30 jours pour ont été adressées dans chaque parcelle assurer la double saisie des question- de l’enquête agricole selon le sexe du naires) ; responsable et la position géographique • Le système permet un contrôle à (géo référencement). L’exploitation des temps réel de la collecte ; les données données est en cours et les résultats sont extraites du serveur et soumises 1 Source : Rapport de synthèse 2008/2009 SITUATION COURANTE DU PROFIL, DU BILAN seront disponibles prochainement pour à l’appréciation des superviseurs ALIMENTAIRE ET DE LA VULNERABILITE. SE/ le public. avant la fin des opérations ; CNSA-- Mars 2009

Le Système Statistique National (SSN) Les premières séries de données sur la gestion des données (centralisation met en œuvre une nouvelle straté- les productions agricoles fournies dans et accès aux données, archivage des gie de développement sur la période le cadre du système permanent des questionnaires). 2014-2019 avec une option forte statistiques agricoles datent de 1985. d’amélioration de la qualité des pro- L’enquêteur disposait de supports pa- Face à ces contraintes, la DAPSA s’est duits statistiques suivant les normes piers, de jalons, de boussole, de ruban engagée à produire des statistiques de établies et dans les délais fixés. Pour ce métrique, d’une calculatrice program- qualité et à moindre coût à l’orée des faire, une utilisation des technologies mable et, plus tard, d’un GPS (grâce prochaines opérations de recensement de l’information et de la communica- à l’appui technique de l’USAID) pour national de l’agriculture, que sont les tion (TIC) est fortement recommandée. collecter les données sur les ménages enquêtes modulaires et thématiques à agricoles échantillons et mesurer les su- réaliser après le Recensement Géné- La Direction de l’Analyse, de la Pré- perficies de leurs parcelles cultivées. Le ral de la Population, de l’Habitat, de vision et des Statistiques Agricoles processus de collecte et de traitement l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE) (DAPSA) est partie prenante du SSN, des données est initié dès le mois de pour l’agriculture et l’élevage. Elle le qui produit annuellement des infor- mai, pour une durée de six (6) mois et fera à la lumière des résultats issus de mations sur les récoltes et les moyens couvre un échantillon de 6 000 ména- la capitalisation sur la méthode de d’existence des ménages agricoles de ges agricoles qui emblavent en année collecte des données et des expérien- concert avec les structures déconcen- normale 20 000 parcelles environ. En ces d’utilisation de tablettes avec des trées du Ministère de l‘Agriculture et dehors des coûts récurrents liés à la partenaires, sur des travaux conjoints de l‘Equipement Rurale (MAER). Elle préparation des outils et au personnel avec le Centre de Suivi Ecologique s’inscrit également dans le cadre de (agents enquêteurs, agents de saisie), (projet AGRICAB) et l’Agence Nationa- la réalisation du second recensement ainsi qu’au délai de production très le de la Statistique et de la Démogra- de l’agriculture en 2015 conjointe- long, des contraintes techniques persis- phie (projet de Recensement Général ment avec les services techniques de taient, notamment sur l’utilisation des de la Population et de l’Habitat, de l’élevage. GPS (réglage, transcription des don- l’Agriculture et de l’Elevage/ RGPHAE). nées lues sur le questionnaire, etc.) et

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 5 SUR LE TERRAIN © FAO/Vincent Martin © FAO/Vincent

Les commerçantes du marché de Diaobe. Ebola : quels impacts pour le Sénégal ?

Au Sénégal, où les taux d’insécurité alimentaire et de malnutrition sont élevés dans certaines localités, la FAO appuie l’Etat dans le développement de stratégies conjointes de réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnu- trition. La présence d’Ebola en Guinée a eu un impact négatif dans les régions du Sénégal, où la fermeture des frontières et des marchés régionaux entre aout 2014 et janvier 2015 a provoqué une diminution des activités commerciales estimée à 50%, avec des répercussions directes sur les prix et l’accès aux denrées.

Les 6 et 7 novembre 2014, le Repré- Diaobé, l’un des principaux marchés de café, les pommes de terre, le miel et sentant de la FAO au Sénégal, Vincent la sous-région. l’huile de palme étaient parmi les Martin, effectuait une visite dans la produits les plus affectés par la ferme- région Sud du pays, à quelques kilo- Plateforme de commerce et négoce ture des frontières. Le plus souvent, ces mètres de la frontière avec la Gui- pour sept pays de la sous-région (Côte produits n’étaient pas disponibles sur le née sur le projet d’Appui intégré à la d’Ivoire, Sénégal, Ghana, Guinée marché, ou alors à un prix plus elevé. Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle Bissau, Guinée Conakry, Mali et Sierra Le prix du kilo de pommes de terre était (AISAN), qui intervient sur différents Leone), le marché de Diaobé a vécu au par exemple passé de 350 à 600 FCFA et aspects de la sécurité alimentaire sur ralenti, avec la fermeture de la frontière celui du miel de 1000 à 1500 FCFA. une large partie du territoire, afin de terrestre entre le Sénégal et la Guinée. répondre à la fois aux besoins immé- La fermeture des frontières avec la Gui- De par son caractère régional, le mar- diats en termes de couverture des née semble avoir eu un impact direct ché de Diaobé a toujours permis aux besoins alimentaires et d’assurer une sur les marchands et les grossistes. populations locales de développer des accessibilité et une réponse spécifique activités génératrices de revenus, per- aux besoins nutritionnels particuliers Une majorité des produits vendus en mettant l’écoulement des productions des groupes les plus vulnérables. Il en temps normal au marché de Diaobé locales, notamment de riz et de pro- a profité pour faire une incursion à viennent de la Guinée Conakry. Le duits maraichers. Comme l’ont témoi-

6 | N° 10 Février 2015 « Pour la FAO, la priorité a d’abord été de comprendre les implications en ter- mes de sécurité ali- mentaire et nutriti-

onnel, pour mieux ©FAO/Ibrahim Hama dimensionner notre réponse. »

Lavage des mains à l’eau chlorée, à l’entrée des sessions de formation. gné les représentantes des associations des femmes, « l’une des principales Les clubs d’écoute communautaire difficultés est de rembourser des em- prunts contractés auprès des institutions participent aux efforts de prévention de micro-finance, alors qu’elles n’ont plus d’activités génératrices de revenus ». contre le virus

La FAO au Sénégal a contribué aux notamment 40 leaders de clubs, L’épidémie de la maladie à virus Ebola activités de mobilisation sociale 10 facilitateurs et un directeur de (MVE) en cours en Afrique de l’Ouest nationale, en s’appuyant sur ses radio communautaire, à aborder la risque d’avoir de sérieux impacts socio- réseaux de champs écoles paysans thématique d’Ebola au sein des clubs économiques, notamment sur le sec- et clubs d’écoute communautaires communautaires. Quatre agents teur agro-alimentaire. « Pour la FAO, la Dimitra, qu’elle a mis en place dans de projet, dont deux co-formateurs le cadre de certains de ses projets. venus de la Vallée du Fleuve Sénégal, priorité a d’abord été de comprendre les où sont situés les 24 autres clubs, implications en termes de sécurité ali- Ces clubs d’écoute communautaires assistaient aussi à cette formation. mentaire et nutritionnelle, pour mieux offrent un espace de discussion à la Entre autres recommandations, dimensionner notre réponse », rappelle communauté dans divers domaines les participants ont insisté sur la notamment l’agriculture, la santé, nécessité de mobiliser une personne Vincent Martin. l’environnement : les membres se ressource spécialiste de la question, réunissent régulièrement pour y avant ou après la première discussion Au Sénégal, les évaluations se pour- discuter des problèmes auxquels ils du club d’écoute, afin de faciliter les suivent pour mesurer le niveau de sont confrontés dans leur vie quo- échanges sur une thématique aussi sécurité alimentaire dans le pays et tidienne, prendre des décisions et sensible. passer à l’action afin de les résoudre. la région de la Casamance. Ces éva- Quarante clubs ont été mis en place Vincent Martin, Représentant de la luations sont primordiales et doivent dans le département de Vélingara FAO au Sénégal, insiste particulière- prendre en compte les impacts poten- (région de Kolda), situé à 60 km de ment sur ce type d’innovation pour tiels de l’épidémie de la MVE sur les la frontière guinéenne, dans le cadre mener à bien la réponse. « De tels des projets EC130 « Improved Global espaces de discussion offrent des moyens d’existence, afin d’ajuster la Governance for Hunger Reduction espaces d’appropriation des mes- réponse nationale apportée dans le programme » et GCP/RAF/482/ sages au niveau local, essentiels si cadre du plan stratégique du Sénégal EC « Contribuer à la compétitivité nous voulons contenir l’épidémie. de réponse à l’insécurité alimentaire et et à l’intensification durable des Ces clubs fonctionnent en réseaux, nutritionnelle. La réponse de la FAO à filières cotonnières africaines par ce qui est important pour la perfor- le développement des capacités en mance des systèmes d’alerte, comme l’épidémie de MVE au Sénégal consiste Gestion Intégrée de la Production la diffusion de l’information et des donc, aujourd’hui, à accompagner et des Déprédateurs (GIPD) ». Leurs expériences.» les autorités sur ces enjeux, même si membres étaient déjà avertis sur la le Sénégal est aujourd’hui considéré question la maladie à virus Ebola, Pour plus d’informations sur les acti- n grâce une campagne de sensibilisa- vités de la FAO en réponse à l’épidé- comme un pays non affecté. tion menée sur les ondes de la radio mie de la MVE au Sénégal et dans les locale Bamtaare Dowri. pays affectés : http://www.fao.org/ emergencies/crisis/ebola/fr/ Fin septembre 2014, la FAO a profité d’une formation menée à Vélin- gara, pour préparer les participants,

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 7 Perspectives © FAO/ Guilaine Thébault Diagne © FAO/

Le jardin potager : un excellent moyen de lutter contre la malnutrition. La FAO renforce son engagement dans la promotion d’une bonne nutrition au Sénégal

La sous-nutrition, les carences en vitamines et minéraux, l’obésité et les maladies chroniques liées au régime alimentaire coexistent dans de nombreux pays en développement dont le Sénégal. Sur la base de ce constat, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) s’engage, conformément à son objectif stratégique 1, à contribuer à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le monde.

En 2014, la Représentation de la FAO au La FAO au Sénégal alimente également l’IPAR (Initiative Prospection Agricole Sénégal a traduit son engagement en fa- une réflexion sur les enjeux nutrition- et Recherche), sur le thème : « Le défi veur de la nutrition par des gestes forts. de la Sécurité Alimentaire et Nutri- Au mois de septembre, le programme a Pour répondre au défi de tionnelle au Sénégal : Maximiser les renforcé son équipe avec le recrutement impacts nutritionnels de l’agriculture ». d’un expert en nutrition, pour une prise l’insécurité alimentaire, il Cette cinquième édition a réuni plus en charge effective de la nutrition et faut renforcer l’éducation de quatre-vingt-dix participants, parmi son insertion en tant qu’axe stratégique nutritionnelle et orienter lesquels des représentants des minis- dans le Cadre de Programmation par tères techniques, collectivités locales, Pays (CPP). Sa mission est, entre autres, l’agriculture vers un mo- partenaires techniques et financiers, d’intégrer des activités pro-nutrition aux dèle familial moderne, acteurs de la société civile, ainsi que projets actuels ou futurs de la Représen- des étudiants. L’objectif était d’ouvrir le tation, afin de les rendre plus sensibles sain et durable tout en débat sur l’amélioration de la prise en à la nutrition. Il est aussi le point focal réactivant les bonnes pra- compte des problématiques de nutri- de la FAO pour les initiatives REACH tion au Sénégal à travers une agricul- (Renforcement des Efforts contre la faim tiques traditionnelles. ture forte et plus sensible à la nutrition, des enfants/ Renew Effort Against Child un renforcement de l’éducation, une Hunger) et SUN (Renforcement de la nels au Sénégal. En septembre 2014, meilleure gouvernance et une bonne Nutrition/ Scaling Up Nutrition) pour elle a notamment organisé sa 5e Fenêtre coordination intersectorielle. A l’issue promouvoir une bonne nutrition. sur l’agriculture, en collaboration avec des échanges, les contraintes opéra-

8 | N° 10 Février 2015 tionnelles pour maximiser l’impact la diversification alimentaire et des possible aux problèmes de nutrition, nutritionnel des interventions, notam- bonnes pratiques d’hygiène. Un guide le projet prévoit également l’aménage- ment à travers le secteur agricole ont de nutrition familiale pour le Sénégal ment de 16 jardins scolaires auxquels été relevées, des exemples de bonnes sera élaboré à cet effet. Des animateurs sera intégrée l’éducation nutritionnelle pratiques au Sénégal ont été cités et des des groupements féminins, des facilita- et environnementale aux élèves. Un recommandations faites. Au nombre de outil pédagogique sera élaboré en colla- ces recommandations figurent le ren- boration avec le Ministère de l’Educa- forcement de l’éducation nutritionnelle Le micro-jardinage vise tion National. et l’orientation vers des modèles d’agri- une production abondante culture familiale modernes, sains et Le jardin potager constitue un excellent durables tout en réactivant les bonnes de légumes, la promotion moyen de promotion d’une bonne pratiques traditionnelles. d’un régime alimentaire nutrition. Dans le cadre du projet GDCP/SEN/002/ITA « Coordination Ces recommandations étaient déjà diversifié et équilibré des micro-jardins pour l’amélioration de prises en compte depuis plusieurs et l’autonomisation des la sécurité alimentaire dans la munici- semaines, notamment dans la mise femmes par la génération palité de Dakar », un appui conséquent en œuvre du projet (TCP/SEN/3502) a ainsi été apporté aux femmes de « Promotion d’une agriculture saine et des revenus issues de la Dakar pour le micro-jardinage. Cinq- durable au niveau de quatre (4) grandes vente des produits. mille (5 000) bacs de cultures ont été zones agro-écologiques du Sénégal : distribués à une cible composée à 80% Niayes, Vallée du Fleuve Sénégal, zone de femmes. Des pensionnaires d’un cotonnière et bassin arachidier », que teurs des champs écoles de producteurs centre pour personnes handicapées et la FAO a initié en collaboration avec et des techniciens agricoles seront de maisons d’arrêt, ainsi que le person- le Ministère de l’Agriculture et de ensuite formés à son utilisation, en nel de vingt-et-un (21) établissements l’Equipement Rural (MAER). Le projet vue d’animer des sessions d’éducation scolaires ont été formés au micro jardi- prévoit en effet un certain nombre nutritionnelle à travers des champs nage. Cent quarante-sept (147) centres d’activités qui visent l’amélioration de écoles de producteurs ou toute autre de production communautaire, répartis la nutrition par des activités d’éduca- plate-forme d’échange adaptée. Afin de dans 19 communes, ont également tion nutritionnelle, la promotion de sensibiliser les plus jeunes le plus tôt été aménagés et 4 points de vente des © COM FAO SN © COM FAO

Le micro-jardinage pour lutter contre la malnutrition en milieu urbain.

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 9 produits issus du micro jardinage ins- tallés. Ces efforts pour la promotion du micro-jardinage dans la ville de Dakar visent une production abondante de légumes, la promotion d’un régime alimentaire diversifié et équilibré, mais aussi l’autonomisation des femmes par la génération de revenus issus de la vente des produits.

En perspective, la FAO compte renfor- cer son engagement aux côtés du Gou- vernement du Sénégal dans l’atteinte de l’OMD 1 « Eliminer l’extrême pauvreté et la faim », par l’extension de l’éduca- tion nutritionnelle à d’autres groupe- ments de producteurs; la mise en place de jardins scolaires dans de nouvelles écoles ; la promotion des cultures bio- fortifiées (patate douce à chair orange, © CINU maïs biofortifié en fer et en zinc, hari- Sensibilisation sur la nutrition au collège Sacré Cœur de Dakar cot commun biofortifié en fer, etc.) ; et la promotion de jardins maraichers En octobre 2014, la FAO a participé de vie sain en pratiquant régulière- communautaires dans les localités les aux différentes activités de célébra- ment des activités physiques et en plus vulnérables à la malnutrition. tion de la quinzaine des Nations conservant une bonne hygiène. Le Unies au Sénégal. C’est à ce titre que conférencier a également attiré leur M. Komlan Kwadjode, expert en nu- attention sur les dangers de la mal- A terme, la FAO vise le renforcement trition de la FAO Sénégal a participé nutrition et leur a expliqué qu’elle de la gouvernance de la sécurité ali- à la campagne UN4U, une campagne pouvait être due à une carence ou un mentaire et de la nutrition (priorité 1 de sensibilisation de la jeunesse sur excès de nutriments par rapports aux les thématiques onusiennes, menée besoins de l’organisme. du Cadre de Programmation par Pays du 23 au 31 octobre 2014 dans les Sénégal – 2013-2017) en créant une établissements scolaires de Dakar et La Campagne UN4U est un pro- dynamique pour rendre les politiques sa banlieue. gramme d’éducation destiné aux et programmes agricoles au Sénégal étudiants et élèves, initié par le plus sensibles à la nutrition, par l’inté- Devant un parterre de 250 élèves Département de l’information et de de 4e et de 3e au Collège Sacré cœur la communication des Nations Unies. gration d’indicateurs nutritionnels de Dakar, M. Komlan Kwadjode a Elle consiste à donner des confé- dans l’élaboration de ces programmes, présenté la mission de la FAO en rences dans les écoles à travers le la prise en compte d’activités spéci- matière de lutte contre l’insécurité monde à l’occasion de la célébration fiques pro-nutrition comme l’éducation alimentaire et nutritionnelle, et s’est de la Journée des Nations Unies. Dans attaché à démontrer aux jeunes pré- chaque pays, le Système des Nations nutritionnelle, le renforcement des sents l’importance d’avoir une bonne Unies mobilise ses experts dans les capacités des techniciens agricoles en alimentation. Après une introduction différents domaines d’intervention nutrition et la promotion de la multi- de la thématique, il a fait interagir les de l’organisation pour échanger sectorialité. n élèves sur ces questions essentielles. avec les élèves et étudiants sur les Ces derniers ont manifesté beaucoup missions de l’ONU en général et sur d’intérêt pour la discussion, à travers celles de leur agence en particulier. leur forte participation. S’il est vrai Le Centre d’Information des Nations que certaines notions étaient déjà Unies de Dakar (CINU) organise la plus ou moins acquises, le conféren- campagne UN4U au Sénégal depuis cier a néanmoins senti la nécessité de 2006. Chaque année, le CINU s’ef- rappeler quelques principes de base force d’élargir son partenariat avec et a pu élargir sur un certain nombre de nouvelles écoles. Cette année la de recommandations pour ces jeunes campagne a touché plus de 2 500 de 14-15 ans. Il est revenu, par élèves des lycées et collèges de Dakar exemple, sur l’importance d’avoir un et Saint-Louis. régime alimentaire diversifié et varié. Les élèves ont ainsi compris qu’il faut manger des fruits et légumes régu- lièrement. Ils ont aussi été sensibilisés sur l’importance d’avoir un mode

10 | N° 10 Février 2015 Innovations

La FAO et l’IPAR fêtent un an de Fenêtre sur l’agriculture

Le jeudi 27 novembre 2014, la FAO et son partenaire l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) ont organisé leur sixième Fenêtre sur l’agriculture, pour célébrer l’anniversaire de ces rencontres, qui se tiennent depuis un an.

siennes. Leurs échanges ont porté sur les thématiques suivantes : Protec- tion sociale et sécurité alimentaire pour une meilleure résilience des populations vulnérables ; Emploi des jeunes et agriculture au Séné- gal ; Pratiques agro écologiques et semences durables ; Sécurité alimen- taire, protection sociale et résilience: l’exemple du warrantage ; Les défis de la sécurité alimentaire et nutri- tionnelle au Sénégal : maximiser les © IPAR/Joseph Diop © IPAR/Joseph impacts nutritionnels de l’agricul- La présidente du Directoire National des Femmes en Elevage (DINFEL) témoigne, lors de la 6e fenêtre, entourée de Sophie Ly Sow, modératrice des échanges, et Baba Ngom, Secrétaire général du Conseil National de Concerta- ture; Agriculture familiale : vecteur tion et Coopération des Ruraux (CNCR). de développement durable et actrice de l’émergence de nos terroirs. Fenêtre sur l’agriculture offre un mo- les partenaires de l’humanitaire et du ment d’échanges, de réflexion et de développement. L’approche encou- A l’occasion de la dernière rencontre, partage dans un cadre multi-acteurs rage la mutualisation des forces et tenue le 25 novembre, Vincent et participatif. Ce cycle de débat a des moyens et permet ainsi de tendre Martin, Représentant de la FAO au été initié au mois de novembre 2013 vers plus de synergie et de complé- Sénégal, et Cheikh Oumar Ba, Direc- et compte à ce jour six éditions, à mentarité dans les interventions des teur Exécutif de l’IPAR ont tous deux raison d’une tous les deux mois. Ces uns et des autres sur le terrain. salué l’intérêt croissant des partenaires débats ont pour principal objectif de pour les « Fenêtres sur l’agriculture» nourrir une réflexion sur des théma- En un an, la FAO et l’IPAR ont réuni et se sont réjouis de la qualité des tiques spécifiques du développement environ 500 participants, dont des échanges tout au long de cette année. agricole et rural axées sur la sécu- personnalités, telles que l’ex-ministre En réponse à un certain nombre de rité alimentaire et nutritionnelle, la brésilienne du développement demandes dans l’assistance, ils ont protection sociale, la résilience afin social. Il s’agissait essentiellement de également promis d’élargir les champs d’évaluer la possibilité d’intégration représentants des autorités poli- de discussions aux autres compo- de nouvelles approches dans les tiques sénégalaises et des ministères santes de l’agriculture (pêche, forêt, politiques de développement rural ; techniques en charge de l’agriculture, etc.) lors des prochaines éditions. d’identifier les bonnes pratiques ; et de l’élevage, de la pêche, de l’environ- d’évaluer la pertinence de les mettre nement, de la jeunesse etc., ainsi que Retrouvez les comptes-rendus des à l’échelle au Sénégal. Ces fenêtres des Organisations de producteurs, différentes éditions des Fenêtres sur ont également pour vertu de créer et/ des ONG et de la société civile du l’agriculture en ligne sur le site ou de renforcer des liens entre les ac- secteur privé, de la presse nationale, www.fao.org/senegal n teurs du gouvernement, de la société ou encore des partenaires techniques civile et du secteur privé ainsi que et financiers et des agences onu-

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 11 PARTENARIAT © COM FAO SN © COM FAO

Cérémonie de remise du PRACAS. Le Représentant de la FAO, Vincent Martin, et le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, Pape Abdoulaye Seck. Remise des documents du PRACAS au Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural

Le Programme d’Accélération de la l’autosuffisance en 2016 avec une pro- Gouvernement dans la mise en place Cadence de l’Agriculture Sénégalaise duction de 350 000 tonnes ; iv) fruits de politiques sectorielles adéquates. (PRACAS) est le volet agricole du et légumes de contre saison : atteindre C’est dans ce contexte que la FAO a Plan Sénégal Emergent (PSE), unique une croissance de 10% par an, avec un apporté un appui institutionnel à la référentiel de la politique économique volume des exportations vers l’Europe finalisation et à l’édition du document et sociale du gouvernement du Sénégal, de 157 500 tonnes. du programme phare du Ministère de mise en place par le gouvernement sé- l’Agriculture et de l’Equipement rural négalais depuis septembre 2013, en vue Pour le Ministre de l’Agriculture, le qu’est le PRACAS, en mettant notam- d’accélérer la croissance économique et PRACAS est le résultat d’un processus ment à la disposition du Ministère sociale. Il vise à construire une agricul- participatif et inclusif entre le Gou- deux consultants : un expert technique ture compétitive, inclusive et durable, vernement, les Partenaires Techniques et un infographiste. capable à la fois de nourrir au mieux et et Financiers, les Organisations Non durablement les populations sénéga- Gouvernementales et les Organisations A l’issue de ce travail d’accompagne- laises, de tirer profit des avantages du Professionnelles qui ont participé à sa ment, la FAO a livré les documents du commerce international, d’augmenter conception et à son élaboration. Dans PRACAS, sous trois différents formats les revenus des ruraux et de créer des sa préface, il remercie la FAO au Séné- (un document intégral, un document emplois agricoles et non agricoles. Le gal, qui a accompagné la finalisation synthétique et une brochure de présen- programme met l’accent sur les inves- et l’édition du document du PRACAS, tation). Cette remise s’est déroulée au tissements agricoles dans des produits pendant le second semestre 2014. cours d’une rencontre, le 5 décembre stratégiques pour le Sénégal que sont 2014, entre le Ministre de l’Agriculture le riz, l’arachide, l’oignon et les fruits et Le renforcement de la gouvernance de et le Représentant de la FAO au Sénégal, légumes de contre saison. En accélérant la sécurité alimentaire et nutritionnelle au cours de laquelle les activités à venir la cadence pour ces produits, le Sénégal est l’une des trois priorités fixées par ont également été évoquées, notam- entend atteindre en 2017 les objectifs la FAO au Sénégal, dans le Cadre de ment en terme d’appui à la diffusion du suivants : i) riz : atteindre l’autosuffi- Programmation par Pays (CPP) qui la document. n sance avec une production de 1 600 000 lie au gouvernement sénégalais. L’un tonnes de paddy ; ii) arachide : attein- des résultats escompté des actions dre une production de 1 000 000 entreprises dans ce domaine prioritaire tonnes avec des rendements moyens est notamment le renforcement des de 1,3-1,4 t/ha ; iii) oignon : atteindre mécanismes d’accompagnement du

12 | N° 10 Février 2015 PARTENARIAT © OCHA « Journée de récolte familiale au Sénégal » - Série de photos par UNOCHA sur le TCP/SEN/3405, projet d’urgence de la FAO, dans la région de Louga. La Résilience au Sénégal

Au Sénégal, la résilience est un axe a également décliné à partir du CPP d’acteurs, y compris les plus jeunes, important de l’appui de la FAO au un Programme Pluriannuel Résilience mais aussi à travers des initiatives de Gouvernement. Elle constitue le (PPAR) pour accompagner le Sénégal micro-jardinage en milieu urbain. 3ème domaine d’action prioritaire dans la construction de sa résilience, du Cadre de Programmation par avec pour objectif le renforcement des Ces projets, malgré leur dimension moyens d’existence des populations limitée dans l’espace et le temps, Pays (CPP), qui définit les prio- face aux situations d’urgence. participent à la résilience des com- rités de la collaboration entre la munautés bénéficiaires. Ils offrent en FAO et le Gouvernement du Séné- En attendant que le Sénégal dispose de outre l’avantage de tester des approches gal pour la période 2013-2017. sa Stratégie nationale de résilience, la susceptibles d’être capitalisées dans FAO met en œuvre des projets cataly- des projets de résilience d’envergure Le Gouvernement du Sénégal est for- tiques dans le domaine de la résilience nationale. La représentation de la FAO tement engagé dans la problématique dans les régions Est et Sud Est du pays. au Sénégal accompagne également les de la résilience face aux crises alimen- Environ 10 projets sont ainsi consacrés services de l’Etat dans la réalisation ou taires et nutritionnelles récurrentes. S’il à l’amélioration de la résilience. Les la mise en œuvre de programmes de n’existe pas encore de stratégie natio- grandes lignes portent sur la gestion prévention et d’alerte rapide face aux nale de résilience, le pays a néanmoins durable des terres, la maitrise de l’eau, crises et catastrophes naturelles. n lancé le processus d’élaboration de la diversification de la production à son Plan Résilience Pays (PRP), dans travers le maraichage et le renforce- le cadre de l’initiative AGIR (Alliance ment des capacités des producteurs. Globale pour l’Initiative Resilience au L’accent est également mis sur une Sahel). La FAO, à côté d’autres Agences meilleure prise en charge de la pro- du Système des Nations Unies, est blématique nutritionnelle, à travers impliquée dans ce processus. La une forte dimension préventive dans Représentation de la FAO au Sénégal les projets, auprès de différents types

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 13 Partenariat © FAO/Mouhamed Fall © FAO/Mouhamed

Les jeunes filles du village travaillant dans un champ de riz. Un partenariat gagnant-gagnant entre la FAO et les organisa- tions de producteurs de semences

« Grâce à une bonne gestion de l’engrais et de l’urée fournis par la FAO lors de la précédente campagne agricole nous avons pu parer au déficit et au retard de l’attribution d’intrants subventionnés par l’Etat pour commencer la production à temps », ces mots sont ceux du président de l’Association des Producteurs de l’Entente Dioulou- lou, situé dans la région de Ziguinchor, dans le département de , M. Arona Diedhiou.

Nous sommes à où se trouve bananeraies au début de leurs activités en 1996, conscients des enjeux, les le siège de l’entente de , et vu les contraintes qui y sont liées dont membres de l’association ont diversifié dans l’arrondissement de Kataba 1, pré- la plus importante est l’accès à l’eau, les leurs activités en investissant le seg- cisément dans la communauté rurale ment de la multiplication de semences de . Ce village spécialisé dans de prébase fournies par l’ISRA avec la multiplication de riz est le berceau L’entente de Diouloulou 18 variétés dont les plus connues sont d’une association de producteurs qui compte 160 membres, le WAR 77, le WAR 1, le DG11589, le a vu le jour officiellement en 1984 et ROK 6, le BG 90-2. qui réunit aujourd’hui 160 membres, dont l’activité principale dont la moitié se trouve à Kabiline. est la culture du riz, A l’occasion de sa participation à un Son quatrième président nous amène conseil ministériel sur l’agriculture en à la découverte des aires de produc- aliment de base dans mai 2013, A. Diedhiou avait requis tion de semences certifiées destinées cette zone du Sénégal. l’aide des bailleurs pour permettre aux au marché local et sous régional et producteurs d’améliorer leurs condi- témoigne des difficultés rencontrées et tions d’exploitation. En octobre 2013, des bénéfices obtenus du partenariat membres de l’association se sont tournés son association a bénéficié d’un appui avec la FAO. vers la culture du riz qui constitue la en engrais et en NPK (15 15 15) de principale base alimentaire dans cette la FAO, par le biais d’un financement Jadis spécialisée dans la production de commune du Sud du Sénégal. Ainsi du Canada à travers le projet conjoint

14 | N° 10 Février 2015 La production de riz passe par plusi- tion et de magasins de stockage. millions par campagne, pour faire la eurs étapes de l’achat de la semence L’absence de fonds de roulement collecte, procéder à l’emballage, puis à l’ISRA (Institut Sénégalais de constitue notamment une contrainte effectuer les analyses avec un prélève- Recherche Agricole) jusqu’à la mise pour les multiplicateurs de semen- ment dans les lieux de stockages. sur le marché, dans ce processus les ces, de même que l’accès à la main Il raconte aussi les efforts déjà faits, producteurs sont confrontés des fois d’œuvre. Le Président de l’Entente et qui continueront d’être entre- à certaines difficultés malgré l’aide raconte : « Les jeunes ne sont pas très pris, pour aider les membres de reçu de la FAO. En effet ils existent impliqués dans la production à causes l’association à améliorer leurs con- deux types de cultures pratiquées des compétitions sportives hivernales. ditions de travail. « La mécanisation dans cette zone. Le mode repiquage, Or ils sont les principales ressources agricole n’est pas encore arrivée à qui sur une superficie de 1 ha, avec 40 humaines du secteur ». notre niveau. Nous continuons tou- Kg de semences prébase, permet aux jours à utiliser le Kadjanda qui ralenti producteurs d’obtenir un rendement Regroupés au sein d’associations par le rythme de travail et le rend très de 4 tonnes à l’hectare avec un riz groupe de 25 à 50, les jeunes factu- pénible pour les femmes. » plus lourd et plus nutritif. La méthode rent leurs prestations entre 25 à 40 « Un fond de roulement nous per- du semis direct quant à elle est moins milles FCFA par exploitation pour une mettra aussi d’augmenter les intrants productive et nécessite plus de semen- journée de travail (07h00-13h30). que nous mettons à disposition de nos ces : sur 1 ha avec 40 kg de semences membres, d’augmenter la collecte car la récolte est de 2 tonnes par hectare « Les organismes financiers ne nous avec nos ressources actuelles nous ne avec un riz léger, peu riche en nutri- assistent pas, même le CNCAS (Cais- pouvons pas acheter toute la produc- ments. Arona Diedhiou, président de se Nationale de Crédit Agricole du tion», ajoute-t-il. l’entente de Diouloulou, marié, père Sénégal) ne peut nous financer qu’à de six enfants, témoigne des difficul- hauteur d’un montant maximum de tés liées entres autres à l’accès aux 5 millions avec un taux d’intérêt de financements, à la main d’œuvre, à la 7,5% » clame-t-il, alors que les besoins modernisation des outils de produc- des producteurs sont estimés à 20

Le projet AISAN a doté l’association de 10 tonnes d’engrais et 10 tonnes d’urée, grâce auxquels les rendements sont passés de 2 tonnes à l’hectare, à 5 tonnes à l’hectare. Aujourd’hui, la production totale varie de 100 à 120 tonnes, au lieu de 80.

FAO-PAM-UNICEF UNJP/SEN/065/ leurs activités, car un multiplicateur WFP« Appui Intégré à la Sécurité sans engrais et intrant ça ne vaut pas la alimentaire et Nutritionnelle (AISAN) » peine. D’aucun utilisent toujours leurs dans son volet agricole pour améliorer stocks de l’année précédente ». leurs capacités de productions. Avec une dotation de 10 tonnes en engrais Les variétés produites dans la zone et de 10 tonnes en urée, ces multiplica- sont commercialisées à Tambacounda teurs de semences de riz pluvial ont pu et cette année en Guinée Bissau. Sur la améliorer considérablement les ren- présente campagne, le président affirme dements passant de 2 tonnes à l’ha à 5 qu’ils ont eu un bon départ mais que tonnes à l’ha. Auparavant la production des retards ont été notés dans le démar- totale était de 80 tonnes. Avec l’aide rage des opérations de repiquages, à de la FAO, celle-ci varie désormais cause à de trop longues pauses pluvio- entre 100 et 120 tonnes. Le président métriques. n de l’association salue aujourd’hui le partenariat avec la FAO. « La FAO est un très bon partenaire pour l’entente car

© FAO/Mouhamed Fall © FAO/Mouhamed sans son appui l’année dernière beau- Le président de l’Entente Diouloulou Arona Diedhiou. coup de ces producteurs auraient cessé .

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 15 Evènement © FAO/Aby Drame © FAO/Aby © FAO/Guilaine Thébault Diagne © FAO/Guilaine Comité d’accueil des jeunes de Kedougou. Une productrice locale sur son stand.

Journée Mondiale de l’Alimentation 2014 à Kédougou : l’agriculture familiale à l’honneur

Le jeudi 16 octobre 2014, le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA). La célébration était organisée sous la présidence effective du Ministre de l’Agricul- ture et de l’Equipement rural (MAER), Son Excellence Monsieur Pape Abdoulaye Seck, representé par Son Excellence Monsieur Mamadou Lô Diatta, Secrétaire d’Etat à l’Accompagnement et à la Mutualisation des Organisations Paysannes (SE/AMOP) et sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Le thème de cette année était « L’Agriculture familiale : Nourrir le monde, préserver la planète », en accord avec la décision de l’Assemblée Générale des Nations Unies de déclarer cette année 2014 « Année Internationale de l’Agriculture Familiale ».

Depuis 2000, le Sénégal décentra- Le 15 octobre 2014, un concours lise dans les régions les manifestions « Les agriculteurs culinaire a été organisé, afin de mettre organisées à l’occasion de la JMA, pour en valeur les produits du terroir et de décentraliser cette sensibilisation au familiaux sont les sensibiliser les groupes de femmes profit des populations rurales. Cette principaux gardiens sur les principes de base de l’hygiène année, l’évènement s’est donc tenu à de nos ressources alimentaire et de nutrition. Une confé- Kédougou, du 13 au 16 octobre 2014. rence scientifique a également permis Au cours des différentes activités et naturelles. » à la communauté des chercheurs, de la cérémonie, les femmes et les aux intervenants et à la population jeunes étaient particulièrement mis à Professeur José Graziano da Silva, d’échanger sur le rôle des exploitations Directeur général de la FAO l’honneur pour célébrer l’agriculture familiales dans la sécurité alimentaire familiale au Sénégal. nationale, dans une zone où les exploi-

16 | N° 10 Février 2015 © FAO/Guilaine Thébault Diagne © FAO/Guilaine Une productrice locale sur son stand. La cérémonie officielle à Kedougou.

tations agricoles cohabitent également Paysannes, Son Excellence Monsieur Le discours du Secrétaire d’Etat a clos avec les exploitations minières et les Moustapha Lô Diatta. A cette occa- la cérémonie officielle, dans lequel il a sites d’orpaillage. sion, Monsieur Cheikh Guèye, Chargé notamment remercié la FAO pour son de programme à la FAO, a partagé le soutien au Gouvernement du Séné- La cérémonie officielle a eu lieu le 16 message du Professeur José Graziano gal dans son option irréversible vers octobre, sous la présidence du Secré- Da Silva, Directeur Général de la FAO, l’émergence. n taire d’Etat à l’Accompagnement et à au nom de Monsieur Vincent Martin, la Mutualisation des Organisations Représentant de la FAO au Sénégal.

Partout dans le monde, les exploita- d’activité agricole et pour les citadins. Ceci est également vrai au Sénégal, où tions familiales jouent un rôle essen- Ils doivent également en tirer un les exploitations familiales représen- tiel sur les plans socioéconomique, revenu, à la fois pour poursuivre leurs tent près de 95% des exploitations. environnemental et culturel. Malgré activités et mener une vie décente. L’agriculture familiale est néanmoins les difficultés rencontrées, ce rôle doit De nombreux agriculteurs familiaux, un moteur pour le développement être tenu en haute estime et renforcé en particulier ceux qui pratiquent économique et social du pays, notam- au moyen de l‘innovation. Les agri- une agriculture de subsistance, font ment en termes de sécurité alimen- culteurs familiaux doivent produire toutefois partie des 70 pour cent de taire et nutritionnelle. suffisamment de nourriture non la population mondiale en situation seulement pour eux-mêmes mais aussi d‘insécurité alimentaire vivant en pour les autres ruraux qui n’ont pas zone rurale.

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 17 Contacts de la fao

FAO SENEGAL Expert Nutrition, M. Komlan Kwadjode, REOWA [email protected] (Bureau sous régional pour les urgences et REPRESENTATION Coordonnateur AISAN, Oumar Diouf, la résilience en Afrique de l’Ouest/Sahel) [email protected] Représentant de la FAO au Sénégal, [point focal redevabilité] Responsable du bureau, M. Vincent MARTIN, M. Vincent MARTIN, [email protected] [email protected] Coordonnatrice Projet emploi des jeunes, Mlle Aminata Diop, [email protected] Analyste Régional de la sécurité Alimentaire, Associée de bureau, Mme Catherine Lalyre, adjoint a.i Bureau Reowa, M. Patrick David, [email protected] Coordonnatrice Régionale Projet Microjardins, [email protected] Paola Castelgrande, [email protected] Réceptionniste, Mme Mariama Fall, Chargée de la communication, Mlle Sonia Nguyen, [email protected] Appui aux organisations de [email protected] producteurs, plateforme de Chargé des opérations, M. Michael Ngongi, dialogue, société civile Appui administratif [email protected] Experte financement innovant et approche Assistante secrétaire, Mlle Ndeye Sene, territoriale, Mme Géraldine Tardivel, [email protected] Chargée de la communication, Mme Guilaine [email protected] Thébault Diagne, [email protected] Informaticien temporaire, M. Maguette Diop, [point focal genre] Suivi et Evaluation [email protected] Expert en suivi et évaluation, M. Cheikh Thioune, [email protected] Unité technique PROGRAMME Expert en gestion des crises, M. Reda Lebtahi, [email protected] Assistant au Représentant, Chargé de pro- ADMINISTRATION gramme, M. Cheikh Gueye, [email protected] Expert en sécurité alimentaire, M. Papa Boubacar Assistant au Représentant, Chargé de Soumaré, [email protected] Associé au programme, M. Ousseynou Diop, l’administration, M. Ibrahima Niang, [email protected] [email protected] Experte en sécurité alimentaire, Mlle Oriane Turot, [email protected] Appui administratif Ressources humaines Expert en résilience, M. Pablo Arnal, Assistante administrative, Mme Marie Daluze Associée administrative, Mme Fatou Ndiaye, [email protected] Preira, [email protected] [email protected] Expert DDR/ DRM, M. Carlos Munoz, Assistante administrative GIPD, Mme Madjiguène Finances Ngom, [email protected] [email protected] Assistante administrative, Mme Aby Drame, Assistante administrative temporaire, [email protected] Expert en nutrition, M. Christophe Breyne, Mlle Awa Gueye, [email protected] [email protected] Assistante administrative, Mme Sokhna Dime, Résilience, protection sociale, [email protected] Expert régional en pastoralisme, M. Abdoul Aziz Réponse humanitaire Thioune, [email protected] Achats Expert en résilience, M. Abdoulaye Thiam, Assistant administratif, M. Amadou Diagne, Expert des systèmes semenciers, M. Emmanuel [email protected] Gondo, [email protected] [point focal Protection sociale] [email protected]

Expert en résilience, M. Mamadou Sonko, Ressources de l’information [email protected] Assistant chargé des ressources de CCLME l’information OTC-IRC, M. Mouhamed Fall, (Protection du grand éco-systeme marin Expert en pastoralisme, M. Malick Faye, [email protected] du courant des canaries) [email protected] Coordonnateur régional, M. Birane Sambe, Coordonnateur GIPD, M. Makhfousse Sarr, [email protected] [email protected] Associée administrative, Mlle Ndeye Fatou Tamba, [email protected]

18 | N° 10 Février 2015 AGENDA Conférences, séminaires, ateliers et réunions de la FAO et des partenaires

Certains événements passés et à venir auxquels la FAO a été impliquée sont présentés dans cette rubrique pour une meilleure circulation et aussi un partage de l’information.

DEJA VU

• Journée Mondiale de l’Alimentation, • 6e Edition des rencontres thématiques • Atelier de partage du programme d’urgence « L’Agriculture familiale : Nourrir le monde, « Fenêtre sur l’agriculture », les rendez-vous OSRO/SEN/401/CHA « Restauration pré-server la planète », de la FAO Sénégal et de l « IPAR, avec leurs d’urgence des capacités productives des Jeudi 16 octobre 2014, Kédougou, partenaires sur le thème » L’Agriculture agriculteurs et éleveurs affectés par les Contact : [email protected] familiale, vecteur de développement durable et aléas climatiques de la campagne agricole actrice de l’émergence de nos terroirs », Jeudi 2013/2014 au Sénégal » 18 Février 2015, • Atelier de lancement du Programme de 27 novembre 2014, Dakar, Contact : guilaine. Linguére, Contact : [email protected] | Coopération Technique, TCP/SEN/3501 [email protected] | [email protected] [email protected] « Assistance pour le bilan et l’actualisation de la Politique Sectorielle des Pêches du • Cérémonie officielle de remise de décorti- • Lancement du projet GCP/RAF/254/MUL Sénégal », Mardi 21 octobre, Dakar, queuses aux GIE de Kédougou partenaires du « Programme de création d’opportunités Contact : [email protected] PAM et de la FAO dans le cadre du programme d’emploi des jeunes dans le secteur agroa- conjoint OSRO/RAF/202/BRA « Purshase from limentaire via des systèmes aquacoles et • Journée des Nations Unies, « Le partenariat Africans for Africa - Achats par les africains des chaines de valeur du manioc durables pour le développement durable et inclusif», pour l’Afrique », Mercredi 3 décembre 2014, en Afrique de l’ouest », Jeudi 19 février 2015, Vendredi 24 octobre 2014, Dakar, Place du Kédougou, Contact : [email protected] Dakar, Contact : [email protected] Souvenir, Contact : [email protected] • Cérémonie de signature des protocoles entre • Réunion de concertation des partenaires de • Consultation nationale sur le Plan d’Action la FAO et des Organisations professionnelles mise en œuvre du projet coton GCP/RAF/482/ Stratégique (PAS) du projet sur la Pro- Agricoles partenaires du projet TCP/SEN/3502 EC : « Contribuer à la compétitivité et à tection du Grand Ecosystème Marin du « Promotion d’une Agriculture saine et l’intensification durable des filières coton- Courant des Canaries (CCLME), durable au niveau de quatre (4) grandes nières africaines par le développement Mercredi 29 octobre 2014, Dakar, zones agro-écologiques du Sénégal : des capacités en GIPD », 18-19 février 2015, Contact : [email protected] Niayes, Vallée du Fleuve Sénégal, zone Dakar, Contact : [email protected] cotonnière et bassin arachidier », • Atelier de lancement du Projet GDCP/SEN/002/ Lundi 8 décembre 2014, Dakar, ITA « Capitalisation de la technologie des Contact : [email protected] micro-jardins de la ville de Dakar et expan- sion régionale au Burkina Faso, au Niger et • Cérémonie de remise des attestations de en Gambie dans le cadre de l’Expo Milan formation aux facilitateurs des Champs Ecoles 2015 – Phase III », Jeudi 13 novembre 2015, Paysans du cotonnier, projet régional GCP/ Dakar, Contact : [email protected] RAF/482/EC« Contribuer à la compétitivité et à l’intensification durable des filières • CIN2, Deuxième conférence internationale sur cotonnières africaines par le développe- la nutrition, 19-21 novembre 2014, Rome, ment des capacités en Gestion Intégrée de Contact : [email protected] | [email protected] la Production et des Déprédateurs (GIPD) », Jeudi 18 décembre 2014, Vélingara Contact : [email protected]

A VENIR

• Atelier de dialogue national sur l’insertion contributions au développement rizicole • Atelier de lancement du projet GCP/SEN/067/LUX des jeunes en milieu rural, 16-17 mars 2015 en Afrique de l’Ouest, mardi 24 mars 2015, « Renforcement de la capacité de surveil- Contact : [email protected] Dakar, Contact : [email protected] lance, d’alerte rapide et de préparation à la gestion des urgences de sécurité sanitaire • Atelier de définition des priorités en • 8e réunion de l’Equipe multi-disciplinaire des aliments dans la région de l’UEMOA, termes d’actions d’appui aux renforce- de la FAO en Afrique de l’Ouest, et mise en œuvre au Sénégal », avril 2015, ments des fonctions intermédiaires dans 25-27 mars 2015, Cotonou, Bénin, Dakar, Contact : [email protected] les filières rizicoles au Sénégal et de leurs Contact : [email protected]

Perspectives Sécurité Alimentaire de la FAO Sénégal | 19 Nouvelles de la FAO © FAO/Alessia Pierdomenico © FAO/Alessia

Pr. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, et M. Jacques Diouf, nouvel Envoyé spécial Jacques Diouf, nouvel Envoyé spécial de la FAO pour le Sahel et la Corne de l’Afrique

Le 12 novembre 2014, le Directeur d’investir davantage et aider à mobiliser la FAO, le 12 novembre 2014, par le général de la FAO José Graziano da des investissements à cette fin. Directeur général. Il a ensuite assisté les Silva a nommé le sénégalais Jacques 29 et 30 novembre 2014, au 15e sommet Diouf Envoyé spécial de la FAO pour le Pour le nouvel Envoyé spécial, « Ce de la Francophonie de Dakar, au Séné- Sahel et la Corne de l’Afrique. qui est important, c’est de concrétiser les gal, où Mme Maria Helena Semedo, engagements dans la région dans des Directrice Général Adjointe (DGA), L’ancien Directeur général de la FAO programmes, des projets et des finan- Coordonnatrice ressources naturelles Jacques Diouf a désormais pour cements afin de parvenir à la sécurité a présenté ses nouvelles fonctions aux mission d’œuvrer pour renforcer alimentaire. » partenaires présents. n l’engagement politique en faveur de la lutte pour la sécurité alimentaire et M. Diouf a été officiellement présenté la résilience dans la région. Il devra au Groupe de représentants perma-

notamment insister sur la nécessité nents de la région Afrique auprès de Artwork by greeneyezdesign.com

Retrouvez toute l’actualité de la FAO au Sénégal sur le site www.fao.org/senegal

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO Représentation au Sénégal 15, rue Calmette x rue Amadou Assane Ndoye | BP N° 3300 | Dakar Tél. : (+221) 33 889 16 66 | Fax : (+221) 33 889 16 70 E-mail : [email protected] | www.fao.org