Le Cycle Mythologique Irlandais Et La Mythologie Celtique / Par H
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Le cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique / par H. d'Arbois de Jubainville,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Arbois de Jubainville, Henri d' (1827-1910). Le cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique / par H. d'Arbois de Jubainville,.... 1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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T. 1 7M<fodMcMo~ à l'étude de la littérature celtique. 1 vol. in-8" (Thorin, éditeur). 8 « Essai. d'NB eatalpgce de la MttéMtBre épiqee de rïrïam~e. In-8". 1883 (Thorin, éditeur). 12 » Histoire des ducs et des comtes de Champagne. 7 vol. (ou 6 tomes en 7 voL). In-8". (Thorin éditeur.) 52 50 Toulouse. tmpr!mer:e A. CBAuvtn ET F)M, rue desStttenqnes, 28. LE CYCLE MYTHOLOGIQUE IRLANDAIS ,E~r LA MYTHOLOGIE CELTIQUE 't\'<~i. PAR H. D'ARBOIS DE JUBAINVILLE PROFESSEUR A!) COLLËCE DE FHAKCE PARTS EtMEST THC'MN,Ë~ DU UpRAtM COLLÈGE DEERANCE, DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉBntCRtt ÉCOLES FRMÇAJSE9 D'ATHÈNES ET M NOMB 7,]MnEpB!MiNCIS,7 7 ~~1~4~ PRÉFACE Un des documents le plus souvent cités sur la religion celtique est un passage de César, De bello gallico, où le de la conquérant Gaule raconte quels sont, suivant lui, les principaux dieux des peuples qu'il a vaincus dans cette contrée « Le dieu qu'ils révèrent surtout est Mercure; ses statues sont nombreuses. Les Gaulois le considèrent Il comme l'inventeur de tous les arts, le guide dans les chemins et les voyages; ils lui attribuent une très ') grande influence sur les gains d'argent et sur le com- merce. lui Après viennent Apollon Mars, Jupiter et a Minerve. De ceux-ci ils ont presque la même opinion les autres que nations Apollon chasse les maladies »Minerve instruit les débutants dans les arts et les mé- s tiers Jupiter a l'empire du ciel; Mars a celui de la guerre. Quant ils ont résolu de livrer bataille, ils lui consacrent d'avance un par vœu le butin qu'ils comp- Il tent Mre (1). » Si nous ce texte prenons au pied de la lettre, il parait (1) De bello gatMco, livre VI, chap. xvu. Vt PRÉFACE. que les Gaulois auraient eu cinq dieux presque identiques à autant de grands dieux romains Mercure Apollon, Mars, Jupiter et Minerve; la différence n'aurait guère consisté que dans les noms. Cette doctrine semble confir- mée par des inscriptions romaines, où des noms gaulois sont juxtaposés comme épithètes ou par apposition aux noms de ces dieux romains. On pourrait donner de nom- breux exemples. Nous citerons 1° pour Mercure, les dé- dicaces j!fercMfto Atusmerio (I), Genio ~ercxrn Alauni (2), ifefCMrto ï'otM'e~[o] (3), Visucio ~fercMt-t[o] (4), Mercurio les ~occo(5); 2° pour Apollon, dédicaces Apollini <?!'aHtto(6), [~]poMMt FapoM[o] (7), Apollini Beleno (8) 3° pour Mars les dédicaces Marti ?'OMta<î (9), Fartt Belatucadro (10), Martt Camulo (11), Marti Caturigi (12); 4° pour Jupiter, les dé- dicaces Jovi Taranuco (13), Jovi Tarano (14) et 5" pour (i) Bulletin des antiquaires de France, 1882, p. 310. (2) Brambach, Corpus inscriptionum rhenarum, i7t7. (3) ~M., n" 1830. (4) Ibid., n' 1696. de (5) Inscription Langres, chez De Wa!, J!%<hoh)SM septentriona- lis monumenta latina, vol. I, n" cLxvti. Moccus paraît être le cochon ou sanglier, en vieit irlandais mucc. génitif mucce, thème féminin en a en gallois, moch, et en breton, moc'h. n-" (6) Brambach, 566, 1614, t9t5 Corpus inscriptionum latinarum, t. no' III, 5588, 5861, 5870, 5871, 5873, 5874, 5876, 588: t. 'VII, n''1082. (7) Corpus inscriptionum latinarum, t. VII, u" 218. (8)Jr&M.,t.V,n°'737,74i,748,749,753. (9) Ibid., t. III, n" 5320; t. VII, n° 84. (10) t6M., t. VII, n"' 746, 957. (ti) Ibid., t. VII, n" n" 1103; Brambach, 164; Mommsen, J<MeWp- «MtM coK/OsdemttOM~ Ne!MMe.e, ? 70. (12) Brambach, n" 1588. (13) Corpus inscriptionum latinarum, t. 111, n* 2804 (t4) Ibid., t. Vil..°t68. PRÉFACE. VU Minerve les dédicaces DM" Suli AftnertM' (1), ~otero.~ Be- ~MM.~ (2). Ce sont les cinq dieux dont parle César. Avant de tirer du passage précité de César, des in- des docu- scriptions que nous venons de mentionner et ments analogues, une conclusion quelconque, il est indis- pensable d'en déterminer exactement le sens. Le texte de César commence par le mot « dieu PcM~ maxime ~rcunMM colunt. Que signifie le mot « dieu dans la langue que parlait César quand il dictait ses ComtHcn- taires Cicëron, dans son traité De tnueMtMHe t'Ae~~ca, distingue entre ce qui est nécessaire ou certain et ce qui est probable comme exemple de propositions probables, il cite celle-ci « Ceux qui s'occupent de philosophie ne croient pas qu'il y ait des dieux (3). » Four Lucrèce, les dieux sont une création de l'esprit humain, développée par les hallucinations du rêve (4). Le mot « dieu e aux yeux de la plupart des membres de l'aristocratie romaine contemporains de César, désignait une conception sans valeur objective (5). Nous pensons pourtant être en droit d'affirmer que la langue employée par César dans les Commentaires est celle d'un croyant; peu nous importe ce qu'il pouvait penser au fond de sa conscience. César est un homme (ï) Corpus inscriptionum MtMfttWt, t. VII, n"' 42, 43. (2) De Wat, Jtf~hotogt~ septentrionalis monumenta latina, vol. I, nOm. (3) De inventione, livre I, chap. xxtx, 46. (4) Quippe etenim jam tum divum mortatia ssecta Egregias animo faciès vigilante vid~bant, Et magis in somnis mirando corporis auctu Livre V, vers 1168 et suivants. (5)Comparez Boissier, La religion romaine d'~tf~M~e aux Antonins, t. I, p. V-Vi. Vt:t PKÊFACN. Q 1 politique dont le but, quand il parle, est de préparer ses auditeurs a lui obéir quand il commandera. Il est, parmi ses compatriotes, un de ceux qui ont le mieux su mettre en pratique les vers fameux de Virgile Tu regere imperio populos, Romane memento; Hee tibi erunt artes, pacique imponere morem Parcere subjectif, et debellare superboa (t). Placée en face de populations qui croient à leurs dieux, l'aristocratie romaine, sceptique ou non admet oSIciel- lement l'existence des dieux et s'en fait un moyen de gouvernement. Pour comprendre César, il faut admettre que, dans la langue dont il se sert, le mot « dieu désigne des êtres dont l'existence réelle est considérée comme indiscutable, et qu'on ne peut sans erreur manifeste se figurer comme de simples conceptions de l'esprit hu- main, comme des fictions plus ou moins fantaisistes, plus ou moins logiques. La langue de César fut, après lui, celle des inscriptions romaines de la Gaule. Notre manière d'envisager les doctrines mythologi- ques est toute différente de celle qu'avaient adoptée les hommes politiques de Rome et les croyants qui ont dicté les inscriptions romaines de la Gaule. Nous ne sommes ni, comme les premiers, appelés à gouverner une popula- "tioa que des habitudes séculaires attachaient au culte de ses dieux, ni, comme les seconde, des païens. Les dieux des Gaulois, comme ceux des Romains, sont, à nos yeux une création de l'esprit humain, inspirée à une population ignorante par le besoin d'expliquer le monde. Il est, par conséquent, très dimcile de nous satisfaire, (1) Virgile, BttfMe, livre VI, vers 851-853.