•PERA DE MASSY Direction Jack-Hienri Soumère PARIS SUD

CE®. :: 6/7 FÉVRIER 2010 s: AMADIS LUh S3 IIJJ LULLY

^ m /v La CCI Essonne, partenaire de l'Opéra

I 3 LC1 culture est un moyen de soutenir l'attractivité du territoire et de participer à son développement. Depuis de nombreuses années, la CCI Essonne encourage les projets culturels de l'Opéra de Massy et incite les entreprises à envisager le mécénat culturel comme un partenariat gagnant- | gagnant à inscrire dans leur stratégie.

www.essonne.cci.fr I Chambre de

Commerce 01 60 79 91 91 î et d'Industrie I de l'Essonne Chers spectateurs,

Je suis fier de vous présenter et d'associer l'Opéra de Massy à cette production d'Amadis aux côtés de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et du Centre de Musique Baroque de Versailles. Œuvre jamais remontée depuis 1771, elle revit en exclusivité francilienne sur notre scène. Vous avez l'honneur de découvrir cet opéra relatant l'amour d'Ama­ dis et Oriane. S'inspirant de personnages médiévaux, Lully nous transporte au son de ses mélodies dans un univers chevaleresque. Pour interpréter « Amour, que veux-tu de moi ?» ou le « Bois épais », la distribution est centrée autour de Cyril Auvity, spécialiste de la «Je vous promets musique ancienne -que nous avons accueilli en 2005 pour Le Mé­ decin malgré lui de Gounod- accompagné par la soprano Katia Vel- letaz. A noter également, la présence d'Isabelle Druet nommée dans de n'éteindrejamais la catégorie Révélation Lyrique aux Victoires de la Musique Classique 2010 qui se dérouleront dans quelques heures. Espérons que sa pres­ une flamme si belle... tation dans notre maison d'opéra lui porte chance. Rmadis, une production événement. » Olivier Bénézech allie la vidéo à cet ouvrage ancien comme un livre d'images dans laquelle la forêt reprendra toute son ampleur. La di­ rection d'Olivier Schneebeli, grand passionné de la musique baroque, nous assure une belle prestation musicale et visuelle. Je vous remercie d'être fidèle à notre salle et de la confiance artis­ tique que vous nous accordez. Sans vous, cher public et chers parte­ naires publics ou privés, il nous serait impossible de vous offrir de tels opéras. Que la flamme qui nous anime et que j'ai fierté à vous partager ne s'éteigne jamais pour que brille le lyrique à Massy.

Jack-Henri Soumère Directeur Général

amadisTragédie lyrique sur un livret de Philippe Quinault,1684

Direction musicale Olivier Schneebeli Mise en scène Olivier Bénézech Orchestre des Musiques Anciennes et à Venir Amadis Cyril Auvity (haute-contre) (Direction Dominique Serve) Oriane Katia Velletaz* (dessus) Dessus de violon Benjamin Chénier, Louis Créac'h, Béatrice Linon, Claire Letoré, Cyrielle Eberhardt, Carmen Palma / Hautes-contre Pascale Jardin, Myriam Cambreling / Tailles Delphine Grimbert, Arcalaùs Alain Buet* (basse) Fanny Paccoud / Quintes Camille Rancière, Pierre Vallet / Basses de violon Mathurin Matharel*, Arcabonne Isabelle Druet* (dessus) Sarah Ledoux, Jérôme Vidaller Viole de gambe Sylvia Abramowicz* / Théorbe Thomas Dunford* Théorbe, luth et guitare baroque Manuel de Grange* I Hautbois et flûtes à bec Luc Marchai, Florestan Edwin Crossley-Mercer* (basse-taille) Elisabeth Passot / Flûtes allemandes Judith Farey, Patrick Rudant / Basson Marc Duvernois* / Corisande Dagmar Saskovâ* (dessus) Trompettes Guy Ferber, René Maze / Percussions David Joignaux / Clavecin Dominique Serve Cla­ Urgande Hjôrdis Thébault* (dessus) vecin et orgue positif Fabien Armengaud* ('continuo) Alquif / Ardan-Canile Arnaud Richard* (basse) Ballet de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vauduse (Direction Eric Belaud) Chorégraphie Françoise Denieau Anne-Sophie Boutant, Joselyn Cabarcos, Agathe Clément, Béryl de Saint-Sauveur, Laurence Hour- Assistant chorégraphe et Danseur soliste Robert Le Nuz tané, Valérie Yvars, Arnaud Bajolle, Anthony Beignard, Frédéric Hourtané, Cyrille Jegou, Georges Scénographie Gilles Papain / Olivier Bénézech Prunier, Alexis Traissac Images / Vidéo Gilles Papain, Marie Jumelin Costumes Frédéric Olivier Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles Dessus Antonine Bacquet, Anne-Marie Beaudette*, Béatrice Gobin, Laura Holm, Sophie Landy*, Lumières Philippe Grosperrin Magali Lange, Isabelle Schmitt / Hautes-contre Erwin Aros* *, François Pagot, Raphaël Pongy, Ste­ Études Musicales Fabien Armengaud phen Collardelle / Tailles Clément Buonomo, Etienne Garreau, Pierre Perny, Stéphane Robert, Da- Collaboration Artistique Raymond Duffaut mien Roquetty / Basses tailles et Basses Lucas Bacro***, Anicet Castel, Emmanuel Hassler, François Joron, Sylvain Lamirand ("Deux suivantes / "Un captif, un berger, un héros enchanté / Surtitrage Max Rey "" un geôlier)

Spectacle créé les 24 et 26 janvier 2010 à l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vauduse Partition réalisée pour le CMBV par Pascal Duc Coproduction Opéra de Massy, CMBV, Hautes-contre, tailles et quintes de violons conçues par Antoine Laulhère et Giovanna Chittô sur commande du Centre de Musique Baroque de Versailles. et Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vauduse Les Pages & les Chantres du Centre de1 Musique Baroque de Versailles sont subventionnés par le En co-réalisation avec « Loueur d'Étoiles » Ministère de la Culture, le Conseil Régional d'Ile-de-France, le Conseil Général des Yvelines et la Ville de Versailles. CENTRE DE MUSIQUE L'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vauduse est subventionné par la ville d'Avignon, le Mi­ nistère de la Culture (D.R.A.C. Provence-Alpes-Côte d'Azur) et le Conseil Général de Vauduse. La Région PACA soutient l'Orchestre des Musiques Anciennes et à Venir depuis sa création, ainsi que le Conseil Général des Bouches du Rhône et le Conseil Général du Vauduse. * première prestation soliste à l'Opéra de Massy L'Orchestre des Musiques Anciennes et à Venir reçoit aussi le soutien de la SPEDIDAM pour la co- réalisation d'Amadis. Administration et Production : «Loueur d'Étoiles». Jean-Baptiste Lully (1632-168?) Originaire de Florence, Lully arriva en France à l'âge de quatorze ans et entra au service de Mademoiselle de Montpensier afin d'aider cette dernière à perfectionner son italien. Parallèlement, il compléta sa formation musi­ cale puis, remarqué par Louis XIV, obtint son premier poste à la Cour en 1653, en tant que compositeur de la musique instrumentale. À partir de 1661, année où il reçut ses let­ tres de naturalisation, il fut successivement Surintendant de la Musique du roi et Compositeur de la Chambre, Maî­ tre de la Musique de la famille royale, directeur de l'Aca­ démie royale de musique et enfin Secrétaire du roi. Lully domina toute la vie musicale en France pendant de longues années et fut à l'origine de plusieurs formes mu­ sicales qu'il conçut ou développa de manière remarqua­ Les personnages ble, comme le ballet de cour, le grand motet, la comédie-ballet ou la tragédie en musique. Ses ouvrages Amadis, fils du Roi Périon de Gaule les plus célèbres sont ses comédies-ballets (Le Bourgeois Oriane, fille de Lisvart, Roi de la Grande-Bretagne gentilhomme ou Les Amants magnifiques), ses tragédies Florestan, fils naturel du Roi Périon de Gaule en musique (Atys, Persée, Armide...) et certains grands Corisande, Souveraine de Gravesande motets dont le « Miserere », le « Te Deum » et le « De Arcalaùs, chevalier enchanteur, frère dArcabonne et dArdan Canile Profundis ». Urgande, célèbre enchanteresse, amie dAmadis Alquif / Ardan-Canile L'argument Note de mise en scène La fée Urgande et son époux, le magicien Alquif, éveillés La création d'Amadis (1684) est un tournant dans l'œuvre de Lully. d'un sommeil millénaire célèbrent, avec les Esprits de l'Air, La dramaturgie de la tragédie lyrique est bouleversée. Dans le livret de Louis XIV, le nouvel Amadis (prologue). Amadis aime Quinault, plus de Prologue en hommage appuyé au Roi ou à Versailles : Oriane, mais fait part de ses doutes à son frère Florestan l'œuvre débute par un étrange et inhabituel « sommeil », qui permet quant à la fidélité de la jeune femme. En allant retrouver d'amorcer l'action théâtrale. Puis l'Olympe est remplacée par un Palais Corisande, Florestan rencontre Oriane, qui pense qu'Ama- Royal, la forêt idyllique n'est qu'un reflet rempli de pièges, l'Enfer est sur dis en aime une autre. A la fin de l'acte, on célèbre par un terre, en prison, et l'acte final est entièrement consacré au charnel, loin tournoi le prochain mariage d'Oriane avec l'Empereur des de toute démonstration d'héroïsme tragique, ou de mort rédemptrice. Romains (acte I). Nous sommes dans l'épopée chevaleresque, pour ne pas dire le conte de La magicienne Arcabonne chante "Amour que veux-tu de fée. C'est bien la gentille Urgande, véritable fée Clochette, qui sauve les moi ? Mon cœur n'est pas fait pour toi". Son cœur est sous héros d'une mort certaine. Philippe Beaussant, à juste titre, considère l'empire d'un bel inconnu, qui lui a un jour sauvé la vie. Amadis comme « l'anti-Atys ». Son frère Arcalaus lui demande de l'aider à se venger Plusieurs causes possibles à ces nouvelles orientations. Changement de d'Amadis et profère à rencontre de son ennemi des me­ goût et de sensibilité à la Cour, volonté royale ? Peu importe : la rupture naces terribles. Alors qu'il traverse la forêt et se lamente est toujours signe de talent, de fécondité. Aujourd'hui nous évoquerions sur son amour malheureux, Amadis rencontre Corisande. l'idée de renouvellement d'un genre, voire de la recherche d'un nouveau Celle-ci l'informe que Florestan a été fait prisonnier par Ar­ public... calaus. Amadis va trouver le magicien et se bat contre lui. C'est ce qui nous séduit dans cette tragédie en musique : un nouveau Arcalaus envoie alors des démons travestis en bergers et formalisme. Même la danse devient mouvement du drame, et quitte ainsi bergères pour envoûter le héros, qui, croyant voir Oriane, ses oripeaux en forme de confiserie ; les récitatifs et les airs sont confi­ pénètre dans le domaine maléfique du magicien (acte II). gurés avec un sens aigu de la vraisemblance théâtrale et psychologique. ENTRACTE Peut-être sommes-nous en train d'assister, avec Amadis, aux prémices Ainsi, Amadis, Corisande et Florestan se retrouvent captifs, d'un genre moderne et populaire, s'approchant de Gluck mais aussi de lorsqu'apparaît Arcabonne. Celle-ci invoque le géant Grétry, avec son humanité et son sens du féérique. Ardan-Canile, autrefois tué par Amadis. Ardan-Canile sort Nous en savourons l'opportunité en traitant l'ouvrage avec un sentiment de sa tombe pour l'accuser d'avoir trahi les siens et prédire mêlé d'intimité et de familiarité, comme s'il venait d'être écrit. Loin de sa perte. La magicienne, prête à poignarder Amadis, recon­ nous l'idée d'en faire un objet de luxe historique inaccessible, avec ce naît soudain son sauveur. En signe de reconnaissance, elle pesant respect dû à l'Histoire ! accepte de délivrer tous les prisonniers (acte III). Ainsi allons-nous ignorer les vains fantasmes de la reconstitution. Après Entre temps, Arcalaus a capturé Oriane. Arcabonne projette tout, le roman Amadis aujourd'hui, serait un feuilleton télévisé téléchar­ de persécuter sa rivale en la laissant croire que son amant geable en cinq saisons, ou un scénario de cinéma formaté selon la durée est mort. La fée Urgande descend de son embarcation fa­ d'un film, comme l'a fait Quinault à l'époque, en ramenant le contenu buleuse, la grande Serpente, afin de délivrer les héros. des 24 volumes du roman en trois heures de spectacle I Ayant perdu tout espoir, Arcalaus et Arcabonne se suicident Ces ingrédients ont suffi à nous déterminer clairement pour le traitement (acte IV). de l'œuvre : la vision d'un romantisme contemporain. Pas en faisant appel Sur l'Ile Ferme, devant le palais d'Apollidon, Urgande tente aux nouvelles conventions du genre « tendance » (la tragédie lyrique ha­ de rassurer Amadis : Oriane est vivante. Celle-ci appelle la billée en robe de cocktail 1950 nous fatigue), mais en s'inspirant du trai­ mort sur elle-même, croyant son amant mort. Mais Ur­ tement avec lequel les créateurs actuels de BD revisitent le passé. Un gande réunit les deux amants qui affrontent leur ultime livre d'images destiné à perdre le spectateur d'aujourd'hui au milieu d'il­ épreuve en passant avant succès sous l'Arc des Parfaits lusions sans cesse renouvelées. Amants. Les célébrations du Parfait Amour peuvent enfin commencer (acte V). On l'aura compris : les quatre éléments se livreront une guerre sans Amadis, l'opéra merci, tout au long de cet opéra, opposant le vieux monde, celui des tumulus éclaboussés du sang des géants, des sorcières et des monstres sacré de Lully antédiluviens, à celui des chevaliers errants, porteurs d'avenir. D'un par Olivier Schneebeli avenir radieux bâti par leurs bras invincibles sur les décombres de l'an­ cien monde, soudain pétrifié par leur insolente jeunesse. « Rien n'est changé du siècle d'Amadis Le plus beau, le plus loyal, le plus brave d'entre tous est Amadis, Hors que pour être amitié maintenue fils du roi Périon de Gaule. Plus n'est besoin d'Urgande desconnue Par la force de son épée, par celle aussi de sa loyauté absolue qu'on On aime encor comme on aimait jadis. » peut appeler pureté, il imposera au vieux monde une nouvelle religion : Jean de La Fontaine celle de l'Amour. Amadis de Gaule, roman fleuve adapté au XVIe siècle par Herberay Dans sa dédicace au roi, Lully indique clairement, par la des Essarts, d'une œuvre espagnole, elle-même imitée d'un roman mé­ plume du fabuliste, que c'est Louis XIV lui-même qui lui a diéval portugais, connaîtra, dès sa parution, un succès qui ne se dé­ suggéré le sujet de son nouvel opéra : « Je dois à vostre mentira pas et se poursuivra bien avant dans le XVIIe siècle. Ignace de choix ce sujet d'Amadis. » Loyola, Thérèse d'Avila s'en étaient délectés, malgré le discrédit jeté L'œuvre marque un tournant décisif dans la production du par l'Eglise sur les romans. musicien. Ses trois derniers opéras seront résolument che­ On sera moins surpris qu'Amadis ait été appelé « la Bible » d'Henri valeresques et gallicans. Amadis, Roland et Armide sont, IV: les prouesses guerrières et amoureuses de ses protagonistes ne à n'en pas douter, les trois chefs-d'œuvre absolus du Su­ pouvaient qu'enchanter le « Vert Galant ». rintendant. On a cru un moment que les sarcasmes de Cervantès avaient porté le Exeunt les héros de l'Antiquité, les dieux de l'Olympe. Au coup fatal au roman le plus lu de la Renaissance (son héros, Don Qui­ placard des laissés-pour-compte les Phaétons, Isis, Alceste chotte, au terme de sa vie, ne s'accuse-t-il pas d'avoir trop lu ce livre, et autres Atys. Les nuages olympiens évaporés, les profon­ cause de ses déboires et de sa folie ?) deurs de l'Hadès éboulées, on pénètre dans la grande forêt Que nenni I Comme ce sera le cas pour les romans-feuilletons du XIXe druidique, peuplée de magiciens et de dragons, d'enchan­ siècle, on ne cessera, durant les premières décennies du XVIIe, d'ajouter teresses et de fantômes. Le char du Soleil fait place à la des suites au roman initial et s'il est de beaux esprits, alors, pour se grande Serpente, cette fabuleuse embarcation, toute en­ gausser de ces « vieilles lunes », Amadis, comme La Jérusalem déli­ vironnée de flammes, mi-gallion, mi-serpent de mer, qui vrée et le Roland Furieux, restera parmi les principaux livres de chevet conduira Urgande la « desconnue », cette fée aux cent vi­ du petit-fils d'Henri le Grand et, sans doute, de bon nombre de ses sages, vers les chevaliers errants. C'est sur un dragon vo­ contemporains. Il est coutumier de reprocher à Quinault la faiblesse lant que se déplace la sorcière Arcabonne. Le tombeau de son livret, son absence de véritable ressort dramatique, l'invraisem­ d'Alceste est ici remplacé par le monument mégalithique blance, tout au long de l'opéra, de certaines apparitions ou disparitions sous lequel dort le géant Ardan-Canile, d'un sommeil de de personnages. cauchemar éternel. C'est oublier que le personnage principal de l'opéra est, précisément, cette Forêt Enchantée, avec ses arbres gigantesques, ses C'est enfin méconnaître que cette tragédie contient certains des plus labyrinthes de verdure, tantôt amie, tantôt maléfique, au beaux vers que le poète ait jamais dédiés à l'amour. La plupart sortis détour desquels on se perd, on croit se trouver, pour se re­ de la bouche d'Arcabonne, cette ancêtre de la Kundry wagnérienne: perdre à nouveau. C'est faire fi de cette mer qui jouxte les « Vous m'avez enseigné la science terrible forêts et les landes. Mer de brumes et de gouffres, parse­ Des noirs enchantements qui font pâlir le jour. mée d'îles inconnues, tantôt sinistres (la prison d'Oriane), Enseignez-moi, s'il est possible, tantôt radieuses (l'Ile Ferme où se trouve, à la fin de Le secret d'éviter les charmes de l'Amour. » l'opéra, le palais enchanté d'Apollidon). Ou encore plus concis, plus radical : « Fiez-vous à l'Amour jaloux, Il est plus cruel que la Haine. »

Amadis, plus que toutes les autres œuvres de Quinault et Lully, est une longue célébration de l'amour, une variation sans fin sur sa na­ ture, sur les émois, les joies et les tortures que peut inspirer la passion amoureuse. Pas moins de six duos d'amour, répartis en trois longues scènes. Tout d'abord, les retrouvailles de Florestan, le demi-frère d'Amadis et son rival en matière de prouesses guerrières, avec sa bien-aimée Cori­ sande. La scène, au premier acte, est toute empreinte de sensualité frémissante. Et puis, au troisième, la réplique amère, bouleversante, de cette pre­ mière scène. Les deux amants, prisonniers du magicien Arcalaus, se parlent à travers les barreaux de leurs cellules respectives. Enfin, au dernier acte, au terme d'un long et douloureux parcours initiatique, la confrontation des parfaits Amants, Amadis et Oriane, en réalité l'unique moment où l'opéra les réunit. Interminable et pro­ digieuse scène, commencée dans l'effroi (on a tellement souffert de l'absence, on a tant pleuré la perte de celui qu'on croyait mort, que l'on n'ose à peine croire à la joyeuse réalité qui se présente), pour­ suivie dans le doute et les tendres reproches, pour s'achever en un double serment quasi-religieux qui a valeur de mariage. Mais la quête de l'amour, pour tous ces errants, c'est aussi la solitude insupportable, les éloignements imposés, ceux que l'on s'impose pour éprouver la loyauté de l'autre, pour s'éprouver soi-même.

Jamais jusque-là Quinault et Lully n'auront imposé aux Arcabonne est une invention de Quinault, ou presque. Dans le personnages de leurs tragédies tant de moments soli­ roman, la sœur d'Arcalaus n'apparaît qu'au sixième chapitre du cin­ taires, la plupart dévolus à des airs plus sublimes les uns quième tome, pour disparaître définitivement au chapitre suivant. que les autres. N'ayant pu se venger du roi Lisuart, père d'Oriane, elle se précipite, Il y a, bien sûr, le célèbre « Bois épais » du principal héros, du haut d'une tour, dans la mer. Elle y est décrite comme une « volontairement égaré dans la Forêt Enchantée, afin d'y vieille». Rien ne la lie à Amadis. A ce stade du roman, notre héros, exhaler, d'y brâmer sa douleur amoureuse. Jamais encore ayant achevé ses travaux, laisse le soin à son fils Esplandian de par­ l'orchestre de Lully ne s'est montré si expressif que dans faire son œuvre, un peu comme le fit Galaad à la suite de Lancelot. cet air. Il semble qu'avec Amadis, la forêt toute entière pleure l'absence d'Oriane. Il fallait à Quinault, dans la logique et la continuation de ses li­ A cette plainte succède celle de Corisande, elle aussi perdue vrets d'opéras, une « Amante jalouse », personnage indispensable dans ces bois, Corisande qui vient de se voir arracher son au bon déroulement de toute tragédie lyrique. amant par les puissances maléfiques. Courte plainte, certes, Bien évidemment, Arcabonne rappelle la Cybèle d'Atys ou la Médée mais d'une beauté poignante. de Thésée. Elle annonce Armide, autre magicienne amoureuse. Mais Suivra cet improbable duo de deux solitudes qui s'enten­ elle est aussi bien plus que cela. Personnage absolument déraciné, dent soudain, sans se voir. Moment de magie somnambu- météore dans l'histoire de l'opéra, elle qui n'a pas même une confi­ lique où le chevalier errant et la princesse perçoivent, à dente à qui dire ses désarrois (ses dialogues avec son frère Arcalaiis travers les ténèbres de la forêt, la voix de l'autre, comme ne sont que la confrontation terrifiante de deux monologues). Elle en échos à leur solitaire plainte. qui ne trouvera pas plus de réconfort auprès des morts et se trouvera Solitude d'Oriane, abandonnée sur l'île maudite d'Arcalaus. rejetée par eux-mêmes. Elle qui, face à Amadis, son sauveur et sa Solitude déchirante de l'héroïne, face à ce qu'elle croit être perte, ne trouvera ni la force de satisfaire sa haine, ni celle d'avouer le cadavre de son amant. Solitude sublime enfin dans l'air son amour. ultime, « Fermez-vous pour jamais, mes yeux, mes tristes La libération des prisonniers, en quelque sorte, le « baptême » de yeux », écrit dans le ton de fa mineur, celui-là même que cette malheureuse, ne la libérera en rien des démons qui la rongent. Marc-Antoine Charpentier qualifiera d'« obscur et plaintif», Ses yeux, brûlés par la beauté, celle du guerrier Amadis, celle dans son traité de composition à l'attention du futur Ré­ d'Oriane (« Je viens de la voir, qu'elle est belle I Vous ne la sauriez gent, Philippe d'Orléans. trop punir »), irrémédiablement brûlés, ne parviendront pas à verser une larme rédemptrice. Et, au-delà, solitude absolue, irrémédiable, de la sorcière Arcabonne est le personnage le plus désespéré, le plus terrifiant de Arcabonne, que sa « maladie d'amour » rejette pour tou­ tout l'opéra baroque. Ce n'est bientôt que comme un automate jours du monde déjà pétrifié auquel elle appartient, sans qu'elle achève de se détruire, dans l'ombre implacable, minérale, de pour autant lui permettre d'accéder à celui des princesses son frère Arcalaus, dans celle, déjà pétrifiée dans la glaise millénaire, amoureuses et des héros salvateurs. de leur aîné Ardan-Canile. Dès sa première apparition, à l'acte II, « Amour, que veux- tu de moi ? » (on songe au « Cruelle Mère des Amours » On l'aura compris, cet opéra qui ne parle que d'amour, ne parle aussi de la Phèdre d'Hippolyte et Aride), on pressent qu'il n'y que de mort. De mort et de nouveaux mondes, érigés sur les décom­ aura pas d'autre issue pour elle que l'anéantissement. bres de mondes révolus. La musique de Lully, en pleine révolution, On devine aussi qu'elle sera le moteur de tout l'Actio, celle bouscule l'ancienne déclamation qui, jusque là, avait assuré son suc­ par qui s'effondreront les remparts du vieux monde tellu- cès. Le classicisme vole en éclat. Le lyrisme emporte tout, engendre rique et cruel, au profit de celui de l'industrieuse Urgande les ariosi, les métamorphoses en airs, qui se transforment eux aussi, et des jeunes héros qu'elle protège. se succèdent les uns aux autres. Marc-Antoine Charpentier, encore lui, se souviendra de cela dans son opéra biblique David et Jonathas. L'orchestre devient omniprésent. Il s'immisce à chaque Dans l'épreuve ultime des héros, sous l'Arc des Parfaits Amants, instant, se glisse dans les lamentations, fait bruire les l'épreuve de l'eau et du feu de La Flûte enchantée ? Amadis, bien évi­ branches et crisser les feuilles de la Forêt Enchantée, fait demment, est l'aïeul de Tamino, de Siegfried, et même de Parsifal, sourdre les grondements souterrains et résonner les airs comme Oriane est celle de Pamina et aussi des princesses wagné- de mille chuchotements féériques, de mille plaintes riennes. Il y a du Klingsor en Arcalaus. D'Arcabonne, j'ai déjà parlé. étouffées. Paradoxe qui n'en est sans doute pas un : c'est avec Amadis que Lully Depuis l'impalpable « sommeil » du prologue (l'auditeur signe son premier opéra gallican, avec les nuances de nationalisme est prévenu : les héros de cette tragédie dorment depuis que cela comporte. Dès le prologue, le ton est donné : Louis est le des­ des millénaires dans l'ombre de la mort), jusqu'à l'im­ cendant naturel de toute cette chevalerie qui a fait la France. Il en est mense chaconne finale, la plus longue de toute l'histoire le continuateur et l'aboutissement, de même que Galaad, dans la lé­ de l'opéra, tout à la fois célébration de l'amour, évocation gende arthurienne, achèvera la quête de tous ceux qui l'ont précédé. du temps qui passe et nostalgique avertissement de la Il ne faut pas prendre à la légère l'épreuve finale et le triomphe d'Ama- mort inéluctable. dis. S'il n'est point ici question de christianisme, le dernier acte de Bien plus qu'un somptueux divertissement (ce que devien­ l'opéra n'en est pas moins une cérémonie à caractère sacré. dra, hélas, l'opéra du XVIIIe siècle, celui de Rameau com­ Une cérémonie, certes, dédiée à la perfection amoureuse, mais aussi pris, malgré ses fulgurances géniales en matière de au cours de laquelle tout un peuple renoue avec ses plus anciennes musique), la tragédie lyrique, selon Quinault et Lully, se légendes, ses plus fondatrices épopées. veut la re-création de la tragédie antique, acte sacré par essence. Depuis leurs premières oeuvres, il n'ont cessé d'édifier tous les fondements, d'inventer tous les arché­ types de ce que sera l'opéra futur. Comment ne pas songer, dès le combat de Cadmus contre le dragon, au Siegfried de Wagner ? N'aperçoit-on pas dans le vacarme assour­ dissant des forges de Vulcain (Isis) le rougeoiement du monde des Nibelungen ?

Plus évident encore, les Parques d'Hippolyte et Aride ne sont-elles pas un reflet, plus spectaculaire, certes, mais sans doute moins inquiétant, de celles d'Isis toujours ? Purcell n'a-t-il pas trouvé dans cette même Isis (opéra dé­ cidément lui aussi fondateur dont il n'est pas fortuit, sans doute, qu'il ait été nommé « l'opéra des musiciens ») l'ins­ piration de la célèbre scène du froid de King Arthur ? Quant à la tragédie Amadis, que de semences nouvelles n'a-t-elle pas répandues, qui féconderont les chefs-d'œu­ vre à venir ? Est-il véritablement absurde de voir dans le poignant chœur des prisonniers de l'acte III, celui des pri­ sonniers de Fidelio ? artistes

en s'inspirant des pratiques anglo-saxonnes : pas de « hiérarchie » Olivier Bénézech entre les genres. L'important est la qualité du projet, son originalité, mise en scène - scénographie sa faculté à rassembler de nouveaux publics pour le spectacle vivant. Dans cet esprit Olivier Bénézech a créé, pour la manifestation de Lille Olivier Bénézech exerce un travail de metteur en scène 2004 et la réouverture de l'Opéra de Lille The Cradle will rock, fondé sur la découverte d'œuvres, le mélange des genres « pièce de théâtre en musique » de Marc Blitzstein, oeuvre culte des et la pédagogie. démocrates américains ; une nouvelle version du célèbre musical Le Ainsi ont été mis en place des projets liés à la littérature, Violon sur le toit au Théâtre Comédia et au Casino de Paris, (nomi­ à la poésie, la musique du XXe siècle : Max Jacob, Radi- nation pour le meilleur spectacle musical aux Molières 2006) ; deux guet, Apollinaire, Cocteau, Satie, Poulenc, Auric, Christiné, opéras de Poulenc (La Voix Humaine et Les Mamelles de Tirésias) Xavier Leroux, en collaboration avec différentes structures à l'Opéra de Toulon-Provence-Méditerranée en 2006. Associée au (Opéra Comique, Opéra de Rennes, scène nationale de Médium de Menotti, cette production a ensuite été présentée en Mâcon, le Cargo à Grenoble, l'Esplanade - St-Etienne). tournée à l'Opéra de Lille et sur les scènes nationales du Nord, et au Il travaille aussi avec les auteurs vivants : Mark Foster (La Grand Théâtre de Reims (2007). Grotte d'Ali de Richard Demarcy à l'Opéra de Lyon), Mi­ En 2008, à l'auditorium de la BNF à Paris, création française de la chèle Reverdy (Le Précepteur de Jacob Lenz à l'Opéra de version opératique de Krapp ou la dernière Bande de Samuel Rennes et à l'Espace des Arts de Chalon et Le Nom sur le Beckett, une nouvelle version du célèbre Grease au Théâtre Comedia bout de la langue texte de Pascal Quignard) et Jean-Mi- à Paris (reprise au Palais des Congrès fin 09), et Métropolitain, chel Damase (L'As-tu Revue ? à l'Opéra Comique). «Socio Musical Revue » franco-américaine à la Péniche Opéra. L'équilibre avec les grandes oeuvres classiques est accompli Olivier Bénézech prépare la création française de Street Scene de avec Boris Godounov (au Festival d'Orange et à l'Opéra Kurt Weill à l'Opéra de Toulon-Provence-Méditerranée. de Lyon avec Valéry Gergiev et la troupe du Théâtre Ma- riinsky), Don Giovanni à l'Opéra de Marseille, Idomeneo à l'Opéra de Nice, et Pelléas et Mélisande dirigé Marco Guidarini (reprise en 2007 à l'Opéra de Toulon Provence Méditerranée avec Jean-Luc Tingaud). Désormais Olivier Bénézech s'intéresse à de nouvelles ren­ contres entre l'univers du théâtre et celui de la musique, de partenariats étroits établis depuis plusieurs années avec le Dé­ Olivier Schneebeli partement de Musique Ancienne du Conservatoire de Versailles (CRR) direction musicale et du Conservatoire de la Vallée de Chevreuse (CRD). Titulaire du CA de Direction de chœur, il propose également des col­ Très tôt passionné par la musique de l'époque baroque et laborations pédagogiques extérieures pour la direction musicale du plus particulièrement par le patrimoine français des XVIIe répertoire vocal des XVIIe et XVIIIe siècles (avec le CNSMD de Lyon, et XVIIIe siècles, Olivier Schneebeli se consacre à la direc­ l'Ariam d'Ile-de-France, la Maîtrise de Metz, la Maîtrise de Radio- tion, au cours des années quatre-vingts, de l'ensemble France, l'Université d'Oberlin - USA...). Contrepoint, avec lequel il met en œuvre de nombreuses En tant que chef d'ensemble, Olivier Schneebeli s'est fait une spé­ productions musicales baroques, ainsi qu'à celle de la Maî­ cialité, tant au concert qu'au disque, de faire redécouvrir, avec la col­ trise des Petits Chanteurs de Saint-Louis. Déjà, en véritable laboration des musicologues du CMBV, les grands chefs-d'œuvre du défricheur de répertoire, il remporte, avec l'Ensemble répertoire sacré de la France des XVIIe et XVIIIe siècles. Lors des Jeu­ Contrepoint, un Diapason d'or avec la sortie d'un disque dis Musicaux, concerts hebdomadaires à la Chapelle royale, des consacré aux Motets et Scènes sacrées de Guillaume Bou- grandes productions de la saison du CMBV et des invitations qui lui zignac. Il participe ensuite en 1987 à la création, avec Wil­ sont faites par les plus grands festivals et programmations, en France liam Christie, du choeur des Arts Florissants, à l'occasion ou à l'étranger, il fait redécouvrir avec Les Pages & les Chantres les de la redécouverte de l'Atys de Lully. plus belles pages inédites de Lully, Charpentier, Robert, Du Mont, Cette même année, il devient l'assistant de Philippe Her- Moulinié, Bouzignac, Formé, Rigel... Ses concerts et enregistrements reweghe à la Chapelle Royale et au Collegium Vocale de discographiques, réalisés avec de nombreux orchestres baroques as­ Gand. Ce chef fait à nouveau appel à lui quand il enregis­ sociés (Musica Florea, Les Folies Françoises, The English Concert, L'Or­ tre le Requiem de Fauré (Diapason d'or) avec le choeur de chestre des Musiques Anciennes et à Venir, et bientôt en 2011 la Chapelle Royale auquel s'adjoignent les Petits Chanteurs l'Akademie fur Alte Musik de Berlin), produits avec les labels K617 de Saint-Louis. (en live) et Alpha (en studio), remportent de grandes distinctions de Alors qu'il étend ses expériences de direction de chœur la part de la critique (Diapason découverte, Choc du Monde de la (Maîtrise de Chartres, Conservatoire de Gennevilliers...) et Musique, Recommandé Classica, Grand Prix Charles Cros...). de collaboration avec les plus grands chefs pour des pro­ De nombreux chefs font également appel à lui et au chœur des Pages ductions lyriques baroques (Roland de Lully, avec René Ja­ et des Chantres pour des productions qu'ils dirigeront à leur tour : cobs), ses compétences dans le domaine de la musique Gustav Leonhardt avec Café Zimmermann, Giovanni Antonini etTon ancienne et dans celui de la formation des voix d'enfants Koopman avec le Philharmonique de Radio-France, William Christie et d'adultes le font choisir par Vincent Berthier de Lioncourt avec Les Arts Florissants, Jean-Claude Malgoire avec La Grande Ecu­ en 1991 pour diriger Les Pages & les Chantres du Centre rie et la Chambre du Roy, Hervé Niquet avec le Concert Spirituel, de Musique Baroque. Christophe Rousset avec Les Talens Lyriques, Vincent Dumestre avec Il assure ainsi la direction pédagogique de l'école maîtri- Le Poème Harmonique... sienne qui rassemble un cursus de formation profession­ nelle supérieure pour les chanteurs adultes et des classes à horaires aménagés « Education Nationale » pour les en­ fants. La spécificité de cette structure unique, au confluent de la production et de l'enseignement, s'enrichit également Danse, à l'Opéra Royal de Versailles (Le Triomphe de l'amour de Françoise Denieau Lully), à l'Opéra Comique (La Veuve et le Grillon de D. Soulier avec chorégraphie la Péniche Opéra), à Caen et au Théâtre des Champs-Elysées (Il Sant' Alessio de Landi, Christie / Lazar), en Allemagne au Deutsche Staat- Élève à l'école de danse de l'Opéra national de Paris, Fran­ soper de Berlin (Crœsus de R. Keiser, direction musicale R. Jacobs), çoise Denieau est ensuite engagée dans le Corps de ballet. à Prague (Rinaldo de Hândel, Luks / Moaty). Elle suit parallèlement les cours de Lilian Arien et de Nyota Inyoka. Choisissant le mouvement de la danse contem­ poraine, elle quitte l'Opéra national de Paris en 1972, pour suivre Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre et créer le Théâtre Robert Le Nuz du Silence à la Rochelle. Elle participe à la création des assistant chorégraphe $ danseur soliste compagnies de Dominique Bagouet et de Moebuis avec Quentin Rouiller. Elle travaille avec les compagnies de Jo­ Titulaire du Diplôme d'Etat de masseur-kinésithérapeute (1996), puis seph Russillo, Felix Blaska et Peter Goss. plus récemment du DE de professeur de danse classique (2004), il Par nécessité de retrouver les bases d'une tradition, elle s'est formé principalement auprès de Wilfride Piollet, Jean Guizerix, rencontre Malavika qui l'initie au Bharata Natyam et part Stéphane Prince et Susanne Stortz. Il participe aux créations néo­ étudier en Inde auprès de Sri Muthuswani Pillai et Kalandhi classiques et contemporaines de Nathalie Adam et de Laure Daugé, Narayana. découvre la danse baroque grâce à des spécialistes telles que Marie- Elle découvre la danse baroque auprès de Francine Lance- Geneviève Massé, Françoise Denieau, Béatrice Massin, Ana Yepes, lot et rejoint en 1987 la compagnie Ris et Danceries, avec et participe au projet hospitalier en gériatrie de la compagnie ACM laquelle elle participe aux créations chorégraphiques et aux Ballet. Depuis 2005, il s'est produit à la Comédie Française dans productions d'opéra en tant qu'interprète, pédagogue et L'Amour médecin et Le Sicilien de Molière ; aux Hivernales d'Avi­ assistante. En 2003-2004, Francine Lancelot lui confie la gnon pour une soirée hommage autour du couple Piollet-Guizerix ; création de sa chorégraphie dans Bach suite, à l'Opéra dans Cendrillon chorégraphié par Peter Van Dick, ainsi qu'avec la Garnier pour les danseurs Kader Belarbi et Nicolas Paul. compagnie Ecla-Théâtre pour une série de Casse-Noisette mêlant Elle a notamment chorégraphié Le Voyage imaginaire, théâtre et danse. Héros et Sorcières, L'Opéra du Grand Siècle, Le Ballet des Dernièrement, il danse à l'Opéra Comique et en tournée la tragédie Nations, Isis, Dialogus inter angélus et pastores sous la lyrique Cadmus et Hermione recréée par le Poème Harmonique et direction musicale d'Olivier Schneebeli, ainsi qu'une suite Benjamin Lazar. Particulièrement sensibilisé à l'analyse du mouve­ de Lalande avec la Simphonie du Marais, sous la direction ment, il enseigne la méthode de Wilfride Piollet (« Barres Flexibles»), d'Hugo Reyne. ainsi que l'anatomie auprès de divers publics partageant ainsi ces Depuis 1993, elle travaille au Centre de Musique Baroque approches du corps-artiste. de Versailles en tant que pédagogue et chorégraphe. En 2005, elle chorégraphie un programme composé de trois Histoires sacrées de Charpentier avec Les Pages & les Chantres à Versailles et à Budapest. Bénéficiant de ces di­ verses influences, elle mène actuellement sa carrière de chorégraphe dans les hauts lieux de la musique, en France, au Festival d'Ambronay, au Festival Montpellier Elle crée et propose des images destinées à la projection. Marie en­ Gilles Papain tame sa première collaboration avec Papain sur un projet d'illustra­ scénographie • images/ vidéo tions projetées sur l'une des façades du Lincoln Center à New York. Ils travaillent également ensemble pour la compagnie de danse et Né en France, Gilles Papain est engagé très jeune comme percussions "Mayumana" qui tourne mondialement. En tant qu'in­ régisseur de scène par l'Opéra de Marseille. En 2000, il de­ dépendante Marie s'intéresse aux systèmes typographiques, à leur vient le régisseur artistique des Ballets de Monte-Carlo, il mise en espace et à l'expérimentation graphique. Elle travaille pour travaillera sur les scènes du monde entier (Europe, Etats- des agences de graphisme, de mode, des groupes de musique ainsi Unis, Mexique, Canada, Japon, Russie...). Il dépasse rapi­ que des magazines dédiés au graphisme. dement ses fonctions en réalisant des films entrant dans h ttp://mariejumelin. blogspot. com/ la scénographie de ballets pour Jean-Christophe Maillot tels que Œil pour œil, la Belle, Men's dance, d'une Rive à l'autre, Miniatures, Le Songe... Puis, rapidement de nombreux autres projets l'emmènent Frédéric Olivier à commencer une carrière indépendante. Parmi ces diffé­ costumes rentes réalisations, on notera particulièrement : Othello (Mons - Belgique) - Mise en scène Franco Dragone, Cene- Après un apprentissage chez Jeanne Lanvin, Frédéric Olivier a tra­ rentola Festival international de Spotelo (Charleston, SC - vaillé à la réalisation de costumes pour les opéras d'Avignon, de Nice USA) - Mise en scène Charles Roubaud, Il Barbiere di et de Marseille, au Théâtre des Amandiers à Nanterre, au Théâtre de Siviglia (Lausanne - Suisse) - Mise en scène Adriano Sini- la Ville à Paris, à l'Opéra-Comique et au Festival d'Avignon. Au ci­ via, Tannhâuser Opéra de Munster (Munster - Allemagne) néma, il a collaboré au film de James Ivory, Jefferson in Paris. - Mise en scène BeatWyrsch. Parmi ses projets, Il était une Comme créateur de costumes, Frédéric Olivier a participé aux pro­ fois Joe Dassin (Paris) - Mise en scène Christophe Barra- ductions suivantes : Kundera (Jacques et son Maître) à Carpentras, tier, So you think you can dance (Los Angeles, USA) - Cho­ Les Bonnes de Jean Genêt avec la Compagnie du Centaure à Mar­ régraphie Mia Michaels... seille, Fleur de Thé et Kosiki de Lecocq à l'Opéra de Rouen, la Revue Paris Folies (tournée France-Italie), Les Cocottes Minutes d'Offen- bach au Théâtre Impérial de Compiègne, L'Olympiade de Vivaldi (mise en scène Maria Gyrapaki) en Grèce en préfiguration des Jeux Marie Jumelin Olympiques. images/ vidéo Avec La des Chants et Lille 2004 : The Cradle will rock de Marc Blitzstein (mise en scène Olivier Bénézech). Un film produit par ARTE, Après un BTS en communication visuelle à Marseille, Marie Le Rossignol de Stravinsky, avec Nathalie Dessay et l'Opéra National Jumelin intègre le DSAA de Lyon (Diplôme supérieur d'Art de Paris, en 2005. Puis La Voix Humaine, Les Mamelles de Tirésias, appliqué). Elle suit sa deuxième année de DSAA au Dane­ et Pelléas et Mélisande (opéras de Nice et de Toulon), 2006. A Paris, mark, où elle obtient un Bachelor en Graphie Design. Son Frédéric Olivier a créé les costumes pour la nouvelle version du Vio­ projet de diplôme, une identité visuelle pour l'école de De­ lon sur le Toit, et en 2008 ceux de Grease, deux spectacles présentés sign de Kolding est retenu pour être réalisé. Depuis sep­ au Théâtre Comédia. tembre 2008, elle travaille en free-lance et collabore ré­ gulièrement avec le vidéaste Gilles Papain. berflôte, Mireille, Madama Butterfly, Le Nozze di Figaro, Dialogues Philippe Grosperrin des Carmélites, La Traviata, La Belle Hélène, Tosca, La Veuve lumières Joyeuse, Un Ballo in Maschera, La Belle au Bois Dormant, Ma­ dama Butterfly, Carmen, Cendrillon, Tosca, La Poule Noire, Rayon Philippe Grosperrin a débuté sa carrière de mise en lumière des Soieries et Fidelio. de spectacles dans différents théâtres, en particulier avec A Massy, il met en lumières Madama Butterfly en 2007 et plus ré­ Philippe Avron. il a également abordé la mise en lumière cemment La Vie parisienne, début 2009. de ballets avec la Compagnie Anne Dreyfus, qui a fait di­ verses fois appel à ses services. Il a fait ses débuts dans le domaine de l'opéra avec Robert Fortune pour Hansel und Gretel d'Humperdinck et Cen- drillon de Massenet. Avec Jean-Claude Auvray, il a éclairé La Traviata et La Dame Blanche à l'Opéra de Nantes. Philippe Grosperrin a assuré avec Jean-Claude Auvray les éclairages de La Forza del Destino pour les Chorégies d'Orange en 1996, ceux de Der Prinz Von Homburg en 1997 au Théâtre du Capitole de Toulouse. Il a également éclairé La Surprise de l'Amour pour le Théâtre de l'Eldorado à Paris. En 1998, il a assuré les éclairages de Cendrillon (Massenet) au Grand Théâtre de Genève, dans une mise en scène de Robert Fortune. Après avoir éclairé Marouf à Marseille, Philippe Grosperrin a été réinvité pour Die Schweigsame Frau de Richard Strauss et Don Pasquale de Donizetti. Il a créé en 2002, au Théâtre National de Taïwan, les éclairages de La Neige en Août, un opéra contemporain écrit et mis en scène par Gao Xinjang (Prix Nobel de Littérature). En 2004/2005, il a réalisé pour le Théâtre du Capitole de Toulouse les lumières de La Vie Parisienne, (mise en scène par Nadine Duffaut), et celles de La Traviata à l'Opéra de Marseille. Les Chorégies d'Orange l'ont invité en 2006 pour Madama Butterfly. Après avoir éclairé Salambo de Reyer (mise en scène Yves Coudray) à l'Opéra de Marseille, il éclairera Attila de Verdi en 2010. Pour les prochaines fêtes de fin d'année, il met en lumière Pas sur la bouche (Maurice Yvain) ce qui lui per­ mettra de retrouver Jacques Duparc au Grand Théâtre de Tours. L'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse l'a accueilli depuis 1991 pour Tristan und Isolde, Die Zau

Katia Velletaz oriane (kofira/io) Katia Velletaz étudie la danse classique et le chant au Conservatoire de Chambéry puis au Conservatoire Supérieur de Genève, où elle obtient le premier prix de Virtuosité en 2002. Elle prend part aux masterclasses de Laura Sartie, Anthony Rolfe-Johnson et Eric Tappy et se perfectionne depuis 2005 auprès de Claire Tièche à Genève. Cyril Ruvity Sous la direction de Gabriel Garrido, elle chante (La Purpura de la amadis (ténor) rosa / Torrejon y Velasco) à Genève et à Madrid, une sirène (La Li- berazione di Ruggiero d'ail isola d'Alcina / F. Caccini), Vénus (La Remarqué par William Christie, il fait ses débuts sous sa di­ Virtu i strali d'Amore / F. Cavalli) et Zima (Les Indes Galantes / Ra­ rection au Festival d'Aix-en-Provence en 2000, dans le rôle meau). Dans ce répertoire qu'elle affectionne, elle est Argie (Les Pa­ deTelemaco (Il Ritorno di Ulisse in patria) de Monteverdi. ladins / Rameau) sous la direction de William Christie, ACI (Aci Il se spécialise alors dans la musique ancienne et travaille Galatea e Polifemo / Haendel) sous la direction de Eduardo Lopez avec les plus grands chefs baroques. Il se produit ainsi dans Banzo. Persée de Lully à Toronto et The Fairy Queen de Purcell, Gli A l'Opéra de Chambre de Genève elle interprète Carolina (Il Matri- Strali d'Amore de Cavalli... monio Segreto / Cimarosa) et Violante (La Frascatane / Paisiello). A On le retrouve dans le rôle-titre de Pygmalion (Rameau) au l'Opéra de Lausanne, elle est Laura (Luisa Miller), Nella (Gianni Théâtre du Châtelet, ainsi que dans Callirhoé (Destouches) Schicchi), Rowan (Le Petit Ramoneur), Isabelle (La Capricciosa Cor- à Montpellier. Il prend part à la tournée du Médecin malgré retta), Lucie (Le Téléphone / Menotti) qu'elle reprendra à l'Opéra lui (Gounod) et débute dans le rôle de Don Ottavio dans Comique et à Vichy. Au Grand Théâtre de Genève, elle interprète la Don Giovanni. Il reprend ce rôle à Montpellier, où il inter­ Seconde Sorcière (Didon et Enée) avec Hervé Niquet, la Fée Rosée prète également Tamino dans La Flûte enchantée. Cyril Au- et le Marchand de Sable (Hansel und Gretel / Humperdinck) sous la vity s'est produit en 2008 dans la création de Thésée de baguette de Armin Jordan, mais aussi Papagena / Die Zauberflôte, Lully au Théâtre des Champs-Élysées et à l'Opéra de Lille La Musica et Euridice (Orfeo) avec II Giardino Armonico. Elle inter­ avec Emmanuelle Haïm. On l'a également vu dans Wozzeck prète le Pâtre (Tannhauser) avec Ulf Shirmer au Festival de Bregenz. de Berg à l'Opéra de Lille. Ses projets récents comptent Don Elle est soprano solo du Requiem Allemand (Brahms), Papagena, la Ottavio dans Don Giovanni à Montpellier, Partenope (Han­ Princesse et la Chauve Souris (L'Enfant et les Sortilèges) puis Zoraide del) en Italie avec Ottavio Dantone,Telemaco dans une nou­ (Pirame et Thisbé / Rebel et Francœur) à Angers Nantes Opéra. velle production de II Ritorno di Ulisse in patria à Madrid Dernièrement, elle interprète Céphale & Procris (Grétry) à Liège et avec William Christie, dans Les Vêpres (Monteverdi) avec à l'Opéra Royal de Versailles. Parmi ses projets figurent La Serva Pa- Jordi Savall à la salle Pleyel et dans Eneas de Dido and drona (Pergolèse) à l'Opéra de Lausanne, Ninette dans L'Amour des Eneas à Montpellier. Parmi ses projets, citons : la reprise de 3 oranges (Prokofiev) à l'Opéra de Dijon. Parmi ses enregistrements : La Calisto de Cavalli au Théâtre des Champs-Elysées, Mer­ Cappricciosa Corretta / Naïve, Pirame et Thisbé / Mirare. cure dans Platée (Rameau) et l'enregistrement de La Cle­ mentina de Boccherini pour Deutschgrammophon. Edwin Crossley-Mercer florestan (Zu/yto/t) Révélation de la jeune génération de chanteurs français, le baryton Edwin Crossley-Mercer est déjà présent sur de prestigieuses scènes européennes : le DNO d'Amsterdam (Albert dans La Juive), l'Opéra- Comique de Paris (Claudio dans Béatrice et Bénédicte), le Komische Oper de Berlin dans La Bohème (rôle de Schaunard) et prochaine­ Dagmar Saskovâ ment l'Opéra de Paris, en Harlekin dans Adriane auf Naxos puis en Vicomte Cascada dans La Veuve Joyeuse. corisande (mezzo~sofi/*a/ioj Après le Conservatoire de Clermont-Ferrand, puis le Centre de Mu­ Dagmar Saskovâ suit ses études musicales à l'Université de sique Baroque de Versailles, Edwin Crossley-Mercer intègre la Hoch- Bohème Occidentale, dans la ville de Pilsen (République schule fur Musik "Hanns Eisler" de Berlin. Il est lauréat de la Tchèque), dans la classe de chant de Ludmila Kotnauerova. fondation HSBC à l'Académie du Festival d'Aix-en-Provence et rem­ En 2008, Dagmar Saskovâ termine brillamment ses études porte le 1er prix de chant du Concours International Nadia et Lili de chant baroque au Centre de Musique Baroque de Ver­ Boulanger à Paris en 2007. sailles. Depuis 2007, elle travaille le répertoire lyrique avec Après Roméo et Juliette et Eugène Onéguine, il chante Papageno Alexandra Papadjiakou au conservatoire du 14e arrondisse­ (Francfort) et Harlekin dans Ariadne auf Naxos ; c'est dans le rôle- ment de Paris. En 2002, elle obtient le Deuxième Prix du titre de Don Giovanni qu'il se produit en 2006 à Berlin. La même Concours International Leos Janâcek de Brno (République année, au Berliner Staatsoper Unter den Linden, il est Kilian (Der Tchèque), ainsi qu'un Prix Spécial décerné par Bohuslav Mar- Freischutz, rôle qu'il reprend en 2008 au Komische Oper de Berlin), tinu pour l'interprétation de ses airs. puis le Vicomte de Cascada, et enfin un juriste et un étudiant dans Par intérêt pour la musique baroque et en particulier les Doktor Faust de Busoni (dir. Daniel.Barenboïm).2008 voit ses débuts chansons accompagnées au luth des XVIe et XVIIe siècles, au Festival d'Aix-en-Provence, en Guglielmo (Cosi fan tutte). Il re­ elle participe avec le comédien Julien Cigana, le théorbiste prend ce rôle l'automne suivant à Paris à la Cité de la Musique. Puis, Manuel de Grange et la gambiste Sylvia Abramowicz au pro­ il est Der Herald dans L'Amour des trois oranges et chante dans jet « In taverna » d'airs à boire, donné à l'Archipel, festivals Un Requiem Allemand avec le choeur d'Auvergne à Clermont-Fer- de Sézanne, Sablé, Chartres... rand et avecAccentus âAix-en-Provence, à la salle Pleyel, à la Roque A Prague, elle a participé à une mise en scène baroque de d'Anthéron. Il est le comte Almaviva dans la création de L'Amour Benjamin Lazar, en assurant le rôle d'Irea dans l'opéra L'Avi- Coupable d'après Beaumarchais, à l'Opéra de Rouen en 2010. dita di Mida d'Antonio Draghi. Actuellement, elle se produit Interprète du répertoire baroque sous la direction de Christophe en concert avec les ensembles Doulce Memoire, Collegium Rousset (Persée de Lully), Martin Gester (Johannis Passion de Bach), 1704, Le Concert brisé, Le Concert Lorrain, Il Seminario mu­ Gérard Lesne, Patrick Cohën-Akenine, Frédéric Desenclos et Olivier sicale, Arsys Bourgogne, Musica Florea et Sagittarius. Dagmar Schneebeli à la Chapelle royale du Château de Versailles, il se produit Saskovâ a participé aux enregistrements des Histoires sa­ ainsi dans diverses villes européennes. Sous la direction d'Olivier crées de Henri-Joseph Rigel et, comme soliste, des Grands Schneebeli il prend part à deux enregistrements du label K617 : Les Motets de Pierre Robert sous la direction d'Olivier Schnee- Grands Motets de Charpentier et des airs et scènes d'opéras de beli, pour le label K617. Lully. Elle donne des récitals accompagnée notamment des pianistes Johanne Ralambondrainy et Stéphane Jamin ; on peut ainsi l'en­ tendre à l'Opéra de Lille, au Palazetto Bru Zane à Venise, à l'Opéra-Comique, au Petit Palais. Elle est régulièrement invitée par Jean-François Zygel, par l'Orchestre de l'Opéra Royal de Wal­ lonie, l'Orchestre de l'Opéra de Flandre et l'Orchestre Philharmo­ nique du Luxembourg ainsi que pour Elias (Mendelssohn) avec Isabelle Druet l'Orchestre National de Belgique. arcabonne f/tiezzo-so/j/Hr/ioJ Nommée dans la catégorie Révélation des Victoires de la /Ilain Buet Musique 2010, Isabelle Druet est accueillie sur les plus arcalaus fZanyto/iJ grandes scènes : cette saison, du Théâtre des Champs-Ely­ sées (Xerse de Cavalli) à la salle Pleyel ou à l'Opéra-Co- Après des études au CNR de Caen et au CNSM de Paris, le travail mique (Sancho Pança) ; elle s'impose décidément comme avec le grand professeur américain Richard Miller va marquer l'en­ une des voix incontournables du moment. gagement d'Alain Buet dans le monde de la musique. Il entame une Elle est diplômée en 2007 du CNSM de Paris et bénéficie carrière de soliste et de pédagogue enrichie par des rencontres sti­ de l'enseignement de René Jacobs, Hartmut Hôll, Yvonne mulantes avec des chefs : Robert Weddle, Jean-Claude Malgoire, Minton, Rudolf Piernay ou encore d'Agnès Mellon lors de Hervé Niquet, William Christie... Une voix claire et chaude, un goût Master class. Elle est élue en 2007 « Révélation classique de la découverte le portent à chanter un vaste répertoire du XVIe au lyrique » de l'Adami et obtient en 2008 le 2e prix au XXe siècle profane et religieux. Il est régulièrement invité par les concours international Reine Elisabeth de Belgique. meilleurs festivals internationaux : Beaune, Epau, La Chaise Dieu, Sur scène, elle est Zaïde sous la direction de William Christie Les Promenades Musicales en Pays d'Auge, Les Folles journées de dans L'Europe Galante de Campra, l'Enchanteresse (Didon Nantes, Septembre Musical de l'Orne, Versailles (Chapelle Royale et et Enée), Dorabella, Chérubin et Rosine (Les Faux précé­ Opéra), Fez, Innsbruck, Istanbul, Cremone, Parme... dents d'après Mozart). Elle chante dans La Clémence de Grâce à Jean-Claude Malgoire, son expérience de la scène se déve­ Titus, interprète Mme Larina dans Eugène Onéguine et loppe : Agrippine de Haendel (Lesbos, en 2003), Les Noces de Fi­ Ruggiero dans Alcina de Haendel, dans des productions du garo (le Comte, en 2004), Gianni Schicchi (Simone, en 2004). David CNSMDP et de la Cité de la Musique. Par ailleurs, elle est et Jonathas de Charpentier (Saul, en 2004) avec les Arts Florissants Angelina, le rôle-titre d'une adaptation française de Cene- sous la direction de William Christie, (tournée en Amérique Latine), rentola de Rossini à Paris (Festival « Opéra des rues » et en au Châtelet Bastien et Bastienne (Colas, en 2005). Allazim dans tournée), La Périchole à Pau sous la direction de S. Jean et Zaïde, en tournée en 2006-2007 avec l'Orchestre de Basse-Norman­ La Sagesse, Sidonie et Mélisse dans Armide de Lully au die sous la direction de Dominique Debart, Eufemiano dans II Théâtre des Champs-Elysées (direction de William Christie ; Sant'Alessio de Landi, en tournée internationale en 2007 et 2008 mise en scène par Robert Carsen). En juin 2009, elle crée le avec Les Arts Florissants. Sa discographie déjà abondante vient de spectacle La Valse Perdue d'Offenbach au Théâtre Musical s'enrichir de plusieurs enregistrements. Il enseigne le chant depuis de Besançon. 2007 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Arnaud Richard alquif/ ardan-canile (6aw/fonJ

Arnaud Richard obtient en 2000 le prix d'excellence du CNR de Caen dans la classe de technique vocale de Luc Coadou. Ensuite il com­ plète sa formation auprès d'Alain Buet. En 2006, il obtient le 2e prix de mélodie française au concours international de Marmande. De Hjôrdis Thébault 2003 à 2007, il est membre du concert d'Astrée dirigé par Emma­ nuelle Haïm. Il fait ses débuts à la scène au Festival lytique de Nice- urgande f&oftrcwo) Gattières (1999) avec le rôle de Sarastro (Die Zauberflôte), puis à C'est en parallèle à des études de droit que Hjôrdis Thébault l'Opéra de Rouen où il incarne Matt of the Mint (The Baggar's se forme au chant auprès de Michel Cadiou. Elle part com­ ), un timonier (Tristan und Isolde), le Geôlier (Tosca), Docteur, pléter sa formation musicale à San Francisco où elle est re­ Inquisiteur, Croupier (Candide), Fiorello (Il Barbiere di Siviglia). II marquée par Kent Nagano qui l'invite à rejoindre la troupe développe ensuite, grâce aux enseignements de Vincent Dumestre de l'Opéra national de Lyon. Elle chante sous la direction de et de Benjamin Lazar, un lien étroit avec la musique baroque Fran­ chefs tels que William Christie, John-Eliot Gardiner, Armin çaise, notamment dans Le Bourgeois Gentilhomme de Molière et Jordan, Louis Langrée, Jean-Claude Malgoire, Marc Min­ Lully, ainsi que dans Cadmus et Hermione de Lully où il incarne kowski, Kent Nagano, Hervé Niquet, Michel Plasson... et se Draco et Mars. produit sur les scènes du Grand-Théâtre de Genève (Parsi­ En parallèle, il aborde pour la première fois le rôle de Guglielmo (Cosi fal), du Barbican Center de Londres (La Belle Hélène), du fan tutte) avec l'orchestre Amadeus. En 2009 il est Uberto dans La Théâtre du Châtelet (Alceste, Requiem de Mozart), du Théâ­ Serva padrona de Pergolèse à Toulouse. Puis il est Brander dans La tre des Champs-Élysées (Orfeo, Le Couronnement de Pop- Damnation de Faust (Berlioz), au théâtre du Châtelet. Cette année pée, Le Retour d'Ulysse), du Capitole de Toulouse (Louise), il fera ses débuts à l'Opéra du Rhin avec Pietro dans Simone Bocca- de l'Opéra national de Lyon (L'Amour des trois oranges), negra de Verdi. Puis successivement il sera Enée dans Didon et Enée de l'Opéra national de Montpellier (Sémélé), de l'Opéra na­ de Purcell et enregistrera le Requiem de Mozart avec l'opéra de No­ tional du Rhin (Il Tito), de l'Opéra national de Nancy (La vosibirsk sous la direction deTeodor Currentzis. Il chantera aussi le Flûte enchantée) du Grand-Théâtre de Bordeaux (Cosi fan Quatuor n°3 « Todesfuge » d'Olivier Greif, la Passion selon St Mat­ tutte), de l'Opéra de Metz (Les Huguenots). Elle est égale­ thieu de J.S Bach... ment l'invitée de nombreux festivals. Au disque il a gravé plusieurs CD consacrés à la musique baroque Ses rôles incluent entre autres Tatiana (Eugène Onéguine), dont : des airs extraits des opéras Zoroastre et de Zaïs de Rameau Floria Tosca (Tosca), Rosine (Le Barbier de Séville), Junon avec l'ensemble Ausonia (salué par la critique et choc classica 2009). (Sémélé), Minerve (Le Retour d'Ulysse), La 2e Dame (La Le vœu de Louis XIII (prix de l'académie Charles Cros) et Les Flûte enchantée), Circé (Scylla et )... Parmi ses fu­ Grands motets de Pierre Robert avec les Pages et les Chantres du turs projets : un concert de cantates de Rameau à Bratislava, Centre de Musique Baroque de Versailles, Luigi Rossi : Soleils Ba­ Schéhérazade de Ravel, le Requiem de Mozart, Le Vaisseau roques avec Les Paladins et Jérôme Correas, Le Ballet des Arts de fantôme (Senta) à Lublin (Pologne), et un enregistrement Lully avec la Simphonie du marais (direction Hugo Reyne)... de Proserpine de Lully (Glossa) avec le Concert Spirituel. EMI Virgin Classics. La collaboration avec le label Alpha se poursuit Les Pages avec la sortie en 2006 de l'enregistrement consacré au « Vœu de $ Les Chantres Louis XIII », autour de la messe à double chœur de Nicolas Formé du Centre de Musique Baroque de Versailles (Grand Prix du disque de l'Académie Charles Cros 2006). En 2007, Direction musicale Olivier Schneebeli Gustav Leonhardt fait appel à Olivier Schneebeli pour constituer le chœur de douze Chantres avec lequel il enregistre deux cantates pro­ Dès sa création en 1987, le Centre de Musique Baroque de fanes de J.-S. Bach (Alpha). Le label K617, quant à lui, s'associe à la Versailles s'est doté d'un chœur, Les Pages & les Chantres, Maîtrise et à Radio France pour les enregistrements « live » et publie dont l'effectif correspond au chœur de la Chapelle Royale en 2009 un nouvel enregistrement de chefs-d'œuvre inédits : quatre sous le règne de Louis XIV. Grands Motets de Pierre Robert, avec Musica Florea (Marek Stryncl). Cette Maîtrise rassemble Les Pages (20 enfants) et Les Les Pages & les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles Chantres (17 adultes) accompagnés d'un continuo, Les sont subventionnés par le Ministère de la Culture, le Conseil régional Symphonistes, animé par le claveciniste Fabien Armengaud. d'Ile-de-France, le Conseil Général des Yvelines et la Ville de Ver­ Cette formation ressuscite la structure originelle "à la fran- sailles. CENTRE DE MUSIQUE çoise" qui lui confère une couleur sonore unique en Europe. BAROQUE Elle est ainsi devenue l'un des instruments privilégiés de la JHFîledeFrance $ VERSAILLES résurrection du patrimoine musical français des XVIIe et © 1 XVIIIe siècles, celui de la Cour de France, mais aussi celui des grandes cathédrales et des collèges. Les Pages & les Chantres se produisent en concert dans les formations les plus variées : seuls avec la basse continue Orchestre des ou bien en partenariat avec les meilleurs orchestres ba­ Musiques anciennes roques français ou étrangers. Les Pages & les Chantres sont et à Venir Direction Dominique Serve également invités à se produire sous la direction de nom­ breux chefs musicaux : Gustav Leonhardt, Jean-Claude Mal­ L'Orchestre des Musiques Anciennes et à Venir est né à la croisée goire, William Christie, Ton Koopman, Hervé Niquet, Vincent de plusieurs chemins... Dumestre,Giovanni Antonini... Ils sont régulièrement invités Dominique Serve est organiste, claveciniste et compositeur ; il coor­ par les principaux festivals français ou étrangers. donne le Département de Musique Ancienne du Conservatoire Darius Les Pages & les Chantres participent également à des pro­ Milhaud d'Aix-en-Provence. Chaque année, il voit éclore et partir de ductions lyriques, dirigées par Olivier Schneebeli (Le Voyage nombreux talents, avec fierté mais non sans une pointe de regret. Il Imaginaire, sur des musiques de Lully), par Jean-Claude constate également que les violonistes formés par Alice Piérot et les Malgoire (La Flûte enchantée et Don Giovanni, Le Cou­ violoncellistes formés par Aude Vanackère s'égaillent dans de ronnement de Poppée de Monteverdi, Falstaff de Salieri), grandes institutions d'enseignement musical européennes et sont par Christophe Rousset (Persée de Lully), par Hervé Niquet rapidement sollicités par les ensembles baroques les plus réputés. (Médée de Charpentier) ou encore William Christie (David En 2007, il rencontre Adèle Côte, qui dirige Loueur d'Etoiles, asso­ et Jonathas de Charpentier, dans le cadre d'une tournée ciation de production musicale sise en Vaucluse, et, ensemble, ils en Amérique Latine). Les Pages & les Chantres ont réalisé commencent à dessiner le rêve de Dominique Serve : créer un or­ une vingtaine d'enregistrements discographiques pour les chestre sans chef (mais non sans direction) dédié aussi bien à la mu­ firmes Alpha, Harmonia Mundi, Erato, K617, Astrée-Auvidis, sique baroque qu'à une certaine écriture contemporaine, et composé en priorité de musiciens ayant collaboré avec le Départe­ ment de Musique Ancienne du conservatoire d'Aix-en- Les 24 violons du Roi Provence. Cette pratique orchestrale « sans chef » repose sur la qualité d'écoute mutuelle des musiciens, notamment L'orchestre à cordes créé par Lully pour la musique du Roi Soleil était au moment où sont exprimés les choix musicaux en répé­ un orchestre unique au monde avec ses cinq parties de cordes (des­ tition. Elle permet également une adaptation aisée à des sus, hautes-contre, tailles, quintes et basses), un timbre reconnais- projets dirigés par des chefs associés ponctuellement. sable entre tous, mais surtout une construction sonore insolite qui Très vite, de nombreux musiciens de la région et d'anciens conditionna l'imaginaire de générations entières de compositeurs, étudiants d'Aix sont séduits par le principe. Alice Piérot et façonna leur écriture. tient la partie de premier violon pour la première produc­ Les Vingt-quatre Violons du Roi, appelés également La Grande tion en février 2008, qui rencontre un véritable succès. Elle Bande, ou encore Les Violons Ordinaires de la Chambre du Roi est fait régulièrement travailler l'orchestre à « La Courroie », une formation musicale qui, de 1577 jusqu'à sa suppression par un ancienne friche industrielle à Entraigues près d'Avignon, édit de 1761, fut destinée aux divertissements et cérémonies offi­ qui devient un fréquent lieu de concerts et de répétitions cielles de la Cour de France. Renforcée à de maintes reprises par les pour l'orchestre. 12 Grands Hautbois de la Grande Écurie, elle est le premier exemple En 2009, c'est Benjamin Chénier assure la partie de pre­ d'orchestre formel, constitué sur la base d'un groupe d'instruments mier violon de l'orchestre. Ce jeune Aixois d'origine pos­ à cordes. sède déjà les qualités musicales et humaines qui font de En 2008, le Centre de Musique Baroque de Versailles, a commandé lui un premier violon dynamique, attentif et responsable. la reconstruction de ces instruments uniques à Antoine Laulhère et Chacune des représentations de l'orchestre soulève l'en­ Giovanna Chittô, spécialistes de la lutherie des XVIIème et XVIIIème thousiasme et lui ouvre de nouvelles routes. siècles, avec le conseil de Patrick Cohën-Akenine, directeur musical La rencontre avec Olivier Schneebeli, directeur musical des des Folies françoises. Le Centre de Musique Baroque de Versailles Pages et des Chantres du Centre de Musique Baroque de est ici au cœur de sa mission de redécouverte et de valorisation de Versailles, est l'une des plus prometteuses d'entre elles. la musique française : il permet la recréation des instruments néces­ En 2010, un programme Campra, centré sur le Requiem, saires à la reconstitution des Vingt-quatre Violons du Roi (4 hautes- sera monté avec la même institution et donné entre autres contre, 4 tailles et 4 quintes de violons). à Versailles dans le cadre des « Journées Campra » orga­ nisées par le Centre de Musique Baroque de Versailles. Ces deux programmes seront dirigés par Olivier Schneebeli. La région PACA soutien l'orchestre depuis sa création, ainsi que le Conseil Général des Bouches du Rhône et le Conseil Général du Vaucluse. L'orchestre des Musiques An­ ciennes et à Venir reçoit aussi le soutien de la SPEDIDAM pour la co-réalisation d'Amadis. Administration et Production : « Loueur d'Étoiles »

il > Région J751 conseil BWi oép«rtem«m Il * PACA^Sil^i vaucluse SPEDIDAM Cgl3.fr I.. I Pi^OÂO-002

Un Pôle Formation accueillant en permanence près de 130 en­ Le Centre de fants en formation vocale et une vingtaine d'adultes en formation Musique Baroque professionnelle supérieure. La Maîtrise, issue de cette formation, les Pages et les Chantres, se présente chaque semaine au château de Versailles de Versailles lors des Jeudis Musicaux de la Chapelle Royale et se Le Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV) est produit dans les plus grand festivals français et étrangers. chargé d'une mission nationale de valorisation du patri­ Direction : Olivier Schneebeli moine musical français des XVIle et XVIIIe siècles. Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, d'éditeurs, de Une grande partie du répertoire baroque français ayant été com­ documentalistes, de pédagogues, de programmateurs et de posé pour la Cour de Versailles, c'est au sein du château de Ver­ producteurs s'attache à retrouver, restaurer et diffuser les sailles, dont il est un organisme associé, que le CMBV déploie oeuvres qui ont fait les grands moments de l'histoire musi­ une grande partie de son activité et de son projet artistique. Le cale de Versailles et de la France. Centre de Musique Baroque de Versailles mène également des relations d'échange, de partenariat et de coproductions avec de Le CMBV comprend ainsi : nombreuses institutions parisiennes, françaises et étrangères. Un Pôle Recherche - Unité mixte de Recherche associée Par la singularité de sa mission et la complémentarité de ses ac­ au CNRS - accueillant de nombreux chercheurs et étu­ tions, le CMBV est devenu, tant sur le plan national qu'interna­ diants en provenance des universités et centres de re­ tional, l'acteur incontournable de la redécouverte et de la cherche français et étrangers. L'organisation de colloques valorisation du patrimoine musical français des XVIIe et XVIIIe scientifiques, la publication d'éditions critiques de parti­ siècles. tions et de livres ainsi que la mise en œuvre d'une base Le Centre de Musique Baroque de Versailles, organisme associé de données scientifique, base « Philidor », résultent de à l'Etablissement public du musée et du domaine national de Ver­ ce travail de recherche. sailles, est subventionnée par : Direction : Catherine Cessac • Le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles Un Pôle Artistique qui conçoit et met en œuvre, chaque • L'Etablissement public du musée et du domaine national de automne, une saison de concerts au Château de Ver­ Versailles sailles et à Paris, à travers les rendez-vous que sont les • Le Conseil Régional d'Ile-de-France Fêtes Baroques et les Grandes Journées thématiques, fai­ • Le Conseil Général des Yvelines sant appel aux meilleurs ensembles et orchestres ba­ • La ville de Versailles roques français et étrangers. Le Pôle Artistique est également chargé de la publication des éditions pra­ Son département Recherche est une Unité Mixte du CNRS tiques, destinées aux saisons de concerts et aux conser­ vatoires. Direction : Benoît Dratwicki es XÏÏÏÏénér.1 ^ fledeFrance # VERSAILLL.S .

L'Opéra de Massy est subventionné par

Uhnrf • h M' • F"»r»M et remercie ses partenaires RÉPUBLIQUE l-RANÇAISE ^ îledeFrance du Club Entreprises mnssY France Telecom, La Chambre de Commerce et Ma Ville Avance d'Industrie de l'Essonne, La Société Générale, l'Institut Cardiovasculaire Paris Sud, SAM Renault Massy et Telessonne