Les Arts Florissants WILLIAM CHRISTIE
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Les Arts Florissants WILLIAM CHRISTIE 1979 - 1999 ème ANNIVERSAIRE NOUVEAUTÉS 1999 1979 1999 20,„, ANNIVERSAIRE Les Arts Florissants MUSJQUE BALLET Us Arts Florissants WILLIAM CHRISTIE CD CATALOGUE A paraître en 1999 : HAENDEL, ACIS ET GALATÉE - MOZART, MESSE EN UT WILLIAM CHRISTIE ET LES ARTS FLORISSANTS o WARNER CLASSICS ENREGISTRENT EN EXCLUSIVITE POUR ERATO FRANCE Les Métamorphoses de Psyché une évocation d'après Psyché Psyché tragédie-ballet et tragédie lyrique (1671) (1678) Mu si que Jean-Baptiste Lully (1632-1687) Poème Molière Pierre Corneille Philippe Quinault Jean-Baptiste Lully pour la tragédie-ballet Thomas Corneille pour la tragédie lyrique Direction musicale : William Christie Dramaturgie et mise en espace : Jean-Marie Villégier Assisté de Jonathan Duverger JANVIER / FÉVRIER 1999 Cherbourg Scène Nationale le 29 janvier à 20 h 45 Bordeaux Opéra le 31 janvier à 15 h 00 Caen Théâtre de Caen le 5 février à 20 h 00 Lyon Opéra National le 7 février à 16 h 00 Paris Opéra Comique le 9 février à 19 h 30 Avec la participation du Ministère de la Culture, de la Ville de Caen et du Conseil Régional de Basse-Normandie PECHINEY parraine Les Arts Florissants depuis 1990 Partenaires du vingtième anniversaire France Musique Télérama The American Friends of Les Arts Florissants A. F. A. A. LPRO 1999/79 Distribution Chanteurs Dessus Stéphanie d'Oustrac : Psyché Delphine Collot : Flote, une nymphe, une muse Estelle Kaique : Aglaure, une nymphe, une muse Monique Zanetti : Cidippe, une femme désolée, une nymphe Haute-contre & taille Howard Ctook : Vulcain, Apollon Jean-François Novelli : Vertumne, un homme affligé, un zéphyr, Silène François Piolino : Palémon, une furie, un satyre Baryton & basse Renaud Delaigue : un homme affligé, le Roi, une futie, Momus, un satyte Arnaud Marzorati : Lycas, une furie, Bacchus sjfii Comédiens Anne-Claire : Vénus Frédéric Laurent : L'Amour Jonathan Duverger : Zéphyre Jean-Marie Villégier : Jupiter Nous remercions le Bureau de Presse Béatrice Keller — 198, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris ainsi que la Maison Lacoste La robe portée par Anne-Claire est signée Rochas Nous tenons également à exprimer toute notre gratitude à Jean-François Gobert pour son aide précieuse. Ensemble Instrumental Violon Myriam Gevers Simon Heyerick* Haute-contre, taille et quinte de violon Mira Glodeanu Galina Zinchenko Jacques Maillard Violoncelle David Simpson Viole de Gambe Anne-Marie Lasla Flûte à bec et traverso Sébastien Marq* Flûte à bec & hautbois Héloïse Gaillard Hautbois Olivier Clémence Basson Rhoda-Mary Patrick Timbales & percussions Wladimir Pabian Théorbe Brian Feehan Clavecin & direction William Christie * Simon Heyerick et Sébastien Marq interpréteront également les rôles parlés d'/Egiale et de Phaène. Psyché : de la tragédie-ballet à la tragédie en musique a tragédie-ballet Psyché fut à la fois l'un des plus grands succès de la carrière de Lully et l'une des œuvres capitales de tout le répertoire dramatique du XVIIe siècle. Jamais spectacle ne bénéficia d'un Lconcours aussi prestigieux de talents. Comme devait plus tard le rappeler Voltaire, il «ne manquait à cette société de grands hommes que le seul Racine, afin que tout ce qu'il y eut jamais de plus excellent au théâtre se fut réuni pour servir un roi qui méritait d'être servi par de tels hommes». Molière conçut le plan de la pièce qu'il commença à rédiger, mais comme Louis XIV désirait la voir avant le carême, Corneille fut sollicité et se chargea d'achever la versification pour les quatre derniers actes. Les paroles destinées à être chantées furent confiées à Quinault, quand elles étaient françaises, mais aussi à Lully pour celles de la fameuse plainte italienne introduite dans le premier intermède. La création de Psyché, le 17 janvier 1671, en présence du roi et de la Cour, donna lieu également à l'un des plus étonnants spectacles, auquel assista le public de l'époque. L'ouvrage fut monté dans la salle des machines du palais des Tuileries, dont on s'était déjà servi neuf ans auparavant pour les représentations de L'Ercole amante de Cavalli. Même si l'acoustique était loin d'être parfaite, l'équipement de ce lieu spacieux permettait d'offrir une mise en scène somptueuse avec de nombreux changements à vue de décors et des apparitions célestes grandioses. Pour Psyché, l'artiste Carlo Vigarani, originaire du duché de Modène, fut capable en seulement sept semaines, dit-on, d'accomplir de tels prodiges. Dans sa lettre en vers du 24 janvier 1671, le chroniqueur Robinet ne manqua pas de les évoquer: «La scène, au reste, incessamment, Comme par un enchantement En différents objets se change: Et, par une surprise étrange, On y voit, tantôt des palais De marbre, en un tourne-main, faits. Puis, en moins de rien, en leur place, Sans qu'il en reste nul (sic) trace, Des mers, des jardins, des déserts, Enfin, les deux et les Enfers. » — A — Le témoignage du marquis de Saint-Maurice rend compte davantage encore de la féerie du spectacle. Après avoir rappelé qu'il y assista, le 19 janvier 1671, il écrivait : «Nous y demeurâmes cinq heures. J'avoue que je n'ai encore rien vu ni de mieux exécuté ni de plus magnifique et ce sont des choses qui ne se peuvent pas faire ailleurs, à cause de la quantité de maîtres à danser, y en ayant 70 qui dansent ensemble en la dernière entrée. Ce qui est aussi merveilleux, c'est la quantité des violons, des joueurs d'instruments et des musiciens qui sont plus de 300, tous magnifiquement habillés. » Plus loin, Saint-Maurice ajoutait à propos de la dernière scène : «C'est bien la chose la plus étonnante qui se puisse voir, car l'on voit en un instant paraître plus de 300personnes suspendues ou dans des nuages ou dans une gloire, et cela fait la plus belle symphonie du monde en violons, tuorbes, luths, clavecins, hautbois, flûtes, trompettes et timbales. » De son côté, Vigarani précisait, au sujet de la machine la plus grande, qu'elle accueillait non moins de deux cents personnes, permettant à des musiciens de côtoyer des danseurs dans l'espace qu'elle procurait. Et selon le décorateut, l'effet produit était «miraculeux». Les relations de l'époque associaient ainsi le luxe de la mise en scène au nombre considérable d'interprètes, tous parés de superbes costumes, dont une série de dessins de Gissey, aujourd'hui conservée au Nationalmuseum de Stockholm, permet d'apprécier la variété et la justesse de l'inspiration répondant au caractère des différents rôles. Molière et sa troupe se chargeaient de déclamer les vers. Armande Béjart incarnait Psyché, Baron l'Amour, La Thorillière le Roi, Mademoiselle de Brie Vénus, Hubert et La Grange les deux amants de l'héroïne de la tragédie, tandis que Molière se réservait le personnage de Zéphyre. La participation des baladins, des chanteurs et des instrumentistes au prologue et dans les cinq intermèdes ne fut pas moindre et semble même avoir davantage retenu l'attention des contemporains. La distribution, fournie par le livret distribué au public lors des représentations, était prestigieuse. Pour les ballets, elle révèle les noms de Beauchamps, de Dolivet, de Pécour, de Lestang, de Magny. La musique de Lully était également servie par des personnalités remarquables : les pièces vocales étaient confiées à la célèbre Hilaire Dupuis, tante maternelle de la femme du compositeur, mais aussi à Anne Fonteaux, Jean Gaye, Morel, Estival. L'orchestre certainement opulent regroupait encore des talents de la Musique du roi. Quatre membres de la famille Hotteterre étaient notamment appelés à jouer sur scène pendant la plainte italienne. Le succès fut immédiat et l'on prit soin d'en faire profiter le plus grand nombre, certaines teptésentations étant réservées «à la population de la Ville.» Au théâtre du Palais Royal, ouvert au public, Molière n'allait pas du reste tarder à reprendre le spectacle, entreprenant même avec sa troupe d'importantes dépenses pour le monter avec faste. Le premier août 1671, Robinet rapportait : «Revoyant au Palais Royal Ce beau spectacle sans égal, Car, laissant là, les flatteries, Illec, ainsi qu'aux Tuileries, Il a les mêmes ornements. Les airs, les chœurs, la symphonie, Sans la moindre cacophonie, Sont ici, comme ils étaient là. Vous y voyez, outre cela, Les divers changements de scène, Qu'on ne s'imagine qu'à peine, Les mers, les jardins, les déserts, Les palais, les deux, les enfers, Les mêmes dieux, mêmes déesses, Soit blondes ou brunes tresses. On y voit aussi tous les vols, Les aériens caracols, Les machines et les entrées, Qui furent là tant admirées.» Sans être aussi luxueux qu'aux Tuileries, le spectacle continuait de plaire et rapporta à Molière et à sa troupe des gains considérables. De ces bénéfices, de cet engouement parisien, Lully, non sollicité par son proche collaborateur, fut toutefois privé. Même pour diriger l'orchestre, on lui préféra au Palais Royal le danseur Pierre Beauchamps. Ce fut probablement la cause principale de la brouille entre les «deux Baptistes». Psyché les sépara. Cette dernière œuvre commune connut cependant un étonnant destin. Grâce à Molière, elle figura longtemps à l'affiche de son théâtre, avant d'être inscrite régulièrement au répertoire de la Comédie-Française. Marc-Antoine Charpentier composa même une autre partition, mais elle n'effaça pas celle de Lully. Très tôt, le Florentin sut tirer parti de celle qu'il avait créée pour les divertissements du roi. Sa musique fut tant appréciée de Louis XIV qu'on en donna en concert des extraits, l'année même de la création du spectacle, à Fontainebleau et lors de plusieurs fêtes organisées en d'autres lieux. Ce fut d'abord, le 23 avril 1671, à l'occasion de la réception qu'offrirent le prince de Condé et le duc d'Enghien au souverain et à la Cour en leur résidence de Chantilly.