N° d'ordre : 69/2010-M/S.N

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE TECHNOLOGIE - HOUARI BOUMEDIENNE - U.S.T.H.B. ALGER FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES

MEMOIRE DE MAGISTER

PRÉSENTÉ PAR : Melle BAALI CHERIF NAÎMA FILIERE : SCIENCE DE LA NATURE SPECIALITE : ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT

SUJET :

Soutenu publiquement, le : 21 juillet 2010 devant le jury composé de :

- Mme RAHMANIA Fatma Professeur à USTHB Présidente - Mme KADI HANIFI Halima Professeur à USTHB Directrice de mémoire - Mr BACHARI Nour El Islam Professeur à USTHB Examinateur - Mme ABDOUN Fatiha Maître de conférence/ A de USTHB Examinateur - Mme KADIK Leila Maître de conférence / A de USTHB Examinateur - Mr HIRCHE Aziz Maître assistant/A de USTHB Invité

Dans ce présent travail, nous avons établi des cartes mettant en évidence la comparaison des aires de distribution biogéographique signalées par QUEZEL et SANTA (1962- 1963) avec celle présentées dans notre base de données. Nous avons procédé par la suite à une corrélation entre la répartition de quelques espèces endémiques avec les facteurs du milieu. Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé un Système d’Information Géographique (SIG) qui nous a amené à la conception d’une base de données relationnelle géographique à l’aide d’un Système de Gestion de Bases de Données (SGBD) afin de permettre une meilleure exploitation. Ainsi, grâce à la cartographie de la chorologie des espèces nous avons démontré un dynamisme spatial qui est tributaire de plusieurs facteurs.

³ MOTS CLÉS : Base de données relationnelle, SGBD, SIG, cartographie, chorologie, espèces endémiques, Algérie septentrional.

SOMMAIRE

INTRODUCTION______1 Chapitre I : Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

1 - RÉPARTITION DES RELEVÉS : ______4 2- CARACTÉRISATION PEDOLOGIQUE :______6 2-1- Introduction :______6 2-2- Les sols fersiallitiques : ______6 2-3- Les sols mélanisés fersiallitiques : ______6 2-4- Les sols calcimagnésiques :______6 2-5- Les sols peu évolués :______7 2-6- Les sols halomorphes : ______8 3- CARACTÉRISATION BIOCLIMATIQUE : ______8 3-1- Aperçu sur les grands traits du climat de l’Algérie : ______9 3-2- Les méthodes utilisées pour la caractérisation bioclimatique de la zone d’étude : _____ 10 4- CONCLUSION : ______13

Chapitre II : Matériels et méthodes

1- DÉFINITIONS : ______14 1-1- Banque de données : ______14 1-2- Bases des données : ______14 1-3- Système de gestion de bases des données (SGBD) : ______14 1-4- Le modèle relationnel : ______15 1-5- La base de données relationnelle : ______15 1-6- Le langage SQL : ______15 1-7- Les systèmes d’information géographiques (SIG) : ______15 1-7-1- Acronymes : ______15 1-7-2- Définition :______16 1-8- L’information géographique : ______16 1-8-1- L’information graphique : ______16 1-8-2- L’information thématique :______17 2- LE MATERIEL UTILISE :______17 2-1- Les relevés : ______17 2-2- Les données graphiques : ______17 2-3- L’outil informatique : ______18 3- DÉMARCHE ADOPTÉE : ______18 3-1- Création de la base de données alphanumérique :______20 3-1-1- Collecte des données : ______20 3-1-2- Choix du schéma conceptuel de données auquel obéit le SGBD : ______20 3-1-3- Restructuration : ______20 3-1-4- Conception de la base de données: ______21 3-1-5- Alimentation de la base de données : ______23 3-1-6- Création de la base de données (le SGBD Access) : ______23 3-2- Traitement des données géographiques : ______24 3-2-1- Scannage des cartes thématiques : ______24 3-2-2- Assemblage des cartes : ______25 3-3- Intégration des données au SIG :______25 3-4- Traitement des données au niveau du SIG : ______25 3-4-1- Caractérisation des attributs : ______26 3-4-2- Conversion des coordonnées géographiques : ______27 3-4-3- Géoréférencement des points relevés : ______27 3-4-4- Numérisation du support graphique : ______29 3-5- Gestion et analyse des données géographiques dans le SIG : ______30 3-5-1- Mises à jour : ______30 3-5-2- Analyse des données : ______31 3-5-3- Restitution des données :______33

Chapitre III : Résultats et discussion

1- CHOROLOGIE DES ESPÈCES :______35 1-1- Définitions : ______35 1-2- Répartition des espèces dans les grandes subdivisions : ______35 1-3- Analyse biogéographique des espèces endémiques : ______38 1-3-1- Espèces endémiques algériennes : ______38 1-3-2- Espèces endémiques algero-marocaines : ______39 1-3-3- Espèces endémiques algéro-tunisiennes : ______50 1-3-4-Les espèces endémiques sahariennes : ______54 1-4-Discussion : ______57 2- ANALYSE PEDOLOGIQUE DES ESPECES ENDEMIQUES :______59 2-1- Principe du choix des données pédologiques : ______59 2-2- Détermination des classes des variables : ______60 2-3- Présentation des données : ______62 2-4- Discussion :______62 2-4-1- Caractérisation pédologique :______65 2-4-2- Caractérisation physionomique géographique et écologique : ______66 CONCLUSION______69 BIBLIOGRAPHIE______70 ANNEXE

Liste des tableaux

Tableau 1: Principaux caractères climatiques des zones de Pin d'Alep. 10 Tableau 2: Principaux caractères climatiques de la zone d’étude. 11 Tableau 3 : Situation bioclimatique des relevés 12 Tableau 4 : Les gradients altitudinaux de la pluviosité caractérisant la zone d’étude 12 Tableau 5 : Les gradients altitudinaux pluviothermiques caractérisant la zone du Pin 13 d'Alep Tableau 6 : Situation biogéographique et bioclimatique des relevés 37 Tableau 7 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques algero- 40 marocaines selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données Tableau 8 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques 50 algéro- tunisiennes selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données Tableau 9 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques 55 sahariennes selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données. Tableau 10 : Signification des classes des variables principales 61 Tableau 11: Répartition des espèces dans les classes de matière organique 62

Liste des figures

Figure 1: Localisation des relevés sur la carte de l’Afrique du Nord. 5 Figure 2 : Carte des grandes subdivisions biogéographiques en mode raster et vecteur. 16 Figure 3 : Organigramme fonctionnel d’un SIG. 19 Figure 4 : Table RELEVES extraite du système de gestion de bases de données 22 (ACCESS) Figure 5 : Caractérisation des champs dans le Système de gestion de base de données 24 (SGBD) Figure 6 : Structuration des données graphiques et sémantiques (couches spatiales) 26 Figure 7 : Définition des types des champs 27 Figure 8 : Géoréférencement des points relevés dans le Map-Info 28 Figure 9 : Représentation des points relevés géoréferencés dans le Map-Info 28 Figure 10 : Superposition des couches dans le logiciel Map-Info. 30 Figure 11 : Organigramme de la méthodologie 34 Figure 12 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Saccocalyx 39 satureioides. Figure 13 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce 41 Atractylis phaeolepis Figure 14 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Atractylis 42 polycephala Figure 15 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Carduncellus 43 rhaponticoides Figure 16 : Représentation de l’aire biogéographique de l’espèce Catananche caespitosa 44 Figure 17 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Fumana 47 fantanesii Figure 18 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Ononis 48 cephalantha Figure 19 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Plantanthera 49 algeriensis Figure 20 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce 51 Carduncellus plumosus Figure 21 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Centaurea 52 omphalotricha Figure 22 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Galactites 53 mutabilis Figure 23 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Anabasis 56 oropediorum Figure 24 : Répartition de quelques espèces endémiques en fonction des classes de la 64 matière organique

REMERCIEMENT

Il m’est agréable au seuil de ce travail, d’adresser mes vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation.

J’exprime d’abord, ma profonde reconnaissance à Madame KADI HANIFI, Professeur à la faculté des sciences biologiques qui m’a informé et encouragé vivement à passer le concours de Magister. Et voila, le destin a voulu que je reprenne mes études et que je lui demande l’apport d’accord de la direction de cette thèse. Malgré ses lourdes et multiples responsabilités, elle a bien voulu accepter ma demande et de me mettre à bord encore une fois après l’avoir déjà accepté pour mon Ingéniorat. Je lui témoigne ma profonde gratitude pour m’avoir orienté vers ce domaine de recherche que j’ai sincèrement apprécié, pour l’intérêt qu’elle a apporté à ce travail, ses corrections enrichissantes mais aussi pour sa confiance qu’elle m’a toujours témoignée. Je la remercie vivement.

J’adresse mes sincères remerciements à Madame RAHMANIA, Professeur à la faculté des sciences biologiques qui me fait l’honneur de présider mon jury de Thèse.

Mes sincères remerciements vont également à Monsieur BACHARI, Professeur à la faculté des sciences biologiques pour l’attention qu’il a bien voulu porter à ce travail. Ces appréciations sur mes tentatives dans le domaine des SIG vont enrichir ce présent. C’est un honneur pour moi qu’il juge ce travail.

Il m’est agréable de remercier Madame KADIK, maître de conférences à la faculté des sciences biologiques pour avoir aimablement accepté de juger ce travail. Son expérience et son travail dans notre zone d’étude vont rapporter un plus à nos résultats.

Je tiens à remercier Mademoiselle ABDOUN maître de conférences à la faculté des sciences biologiques pour son aide très précieuse que je ne saurais la qualifier et d’avoir accepté de siéger à mon jury de thèse. Son apport dans le domaine de l’écologie est certain.

Monsieur HIRCHE maître assistant à la faculté des sciences biologiques qui a bien voulu accepter mon invitation et juger ce travail, qu’il en soit vivement remercié.

Je tiens à témoigner ma reconnaissance et ma gratitude à Monsieur IHADDADEN maître assistant à la faculté des sciences biologiques pour sa gentillesse, son attention, son apport d’idées, son soutien, ces encouragements et surtout sa tolérance (fausse calme que je suis). Qu’il trouve dans ce présent, les expressions de mes sincères remerciements et respects.

Je ne saurais oublier de remercier Monsieur HMIDA maître de conférence à l’ISMAL qui ma soutenu moralement dans une période difficile, Madame BRAKCHI et Mademoiselle GHANA chargées de cours à la faculté des sciences biologiques pour leur aide.

J’exprime toute ma reconnaissance à mes sœurs NADJOUA qui n’a pas cessé de m’aider depuis mon Ingéniorat et pour m’avoir initiée dans le domaine des traitements des concepts de création des bases de données malgré ces lourdes responsabilités. Et WIDDAD pour Tout.

Le directeur du département de l’hydraulique de l’agence national de recherche hydraulique « ANRH » Monsieur BOUGERRA qui ma honorablement reçu, et aidé avec la documentation cartographique. Sans oublier Madame GHANEM Ingénieur dans la même agence qui malgré son occupation m’a mise à l’aise et a montré une disponibilité en se déplaçant avec moi. Qu’ils en soient sincèrement remerciés

Ma sincère gratitude va également à Monsieur ZAITRI Ingénieur au niveau du bureau national d’étude du développement rurale « BNEDER » pour son aide précieuse et très fructueuse dans les manipulations et astuce du logiciel Map_Info.

Je ne saurais qualifier l’aide qui m’a été apportée par Mademoiselle ANANE Ingénieur en Hydrologie du Ministère des ressources en eau pour la documentation qui ma grandement servi ainsi qu’à Madame FELLA qui n’a pas cessé de m’encourager. Qu’elles soient dans ce présent chaleureusement remerciées.

Mes vifs remerciements vont au chef de circonscription des forêts de Cheraga Monsieur BOUHALI, le chef district des forêts Monsieur OURDI, l’Inspecteur des forêts Monsieur BELAID, Monsieur SEBTI, mon ange gardien AZIZA pour leur aide et soutien moral. Ils étaient toujours à mes cotés quand j’avais besoins d’eux et à tous ceux, que j’aurais involontairement omis de citer.

Ce travail n’aurait jamais vu la lumière sans l’apport bibliographique. Je ne remercierais jamais assez les bibliothécaires Madame LAOUAR, Messieurs FERDJANI, ARFI et GUERNOUG pour leur compréhension leur aide ainsi que leur tolérance. Qu’ils trouvent dans ce présent les expressions de ma sincère gratitude.

Je remercie tous mes amis (es) FELLA, NORA, LAMIA, SAMIRA, SALAH, KHALED, BENAOUMEUR, YACINE pour leur soutien et leur amitié sans oublier tout mes collègues de l’école Doctorale.

Un Sahabi a demandé au prophète (Salla Allah alaihi wa salam) : atteste moi. Le prophète (Salla Allah alaihi wa salam) : Ta mère. Le Sahabi : et puis qui ? Le prophète (Salla Allah alaihi wa salam) : Ta mère. Le Sahabi : et puis qui ? Le prophète (Salla Allah alaihi wa salam) : Ta mère. Le Sahabi : et puis qui ? Le prophète (Salla Allah alaihi wa salam) : Ton père.

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Je dédie cette Thèse.

INTRODUCTION

NTRODUCTION :

Notre thème de recherche et notre démarche méthodologique s’inscrivent dans un courant de recherche sur l’emploi des techniques SIG en écologie. I Les modalités et les outils de l’analyse spatiale du SIG ont ouvert de nouvelles approches spatiales qui ont donné la possibilité de croiser et de comparer un grand nombre d’informations. Cet instrument nous a vigoureusement servi dans notre travail. Il joue un rôle non négligeable dans l’illustration des différents problèmes de la biodiversité dont le dynamisme des espaces et des espèces végétales et permet une gestion pratique de toutes les données référées à une multitude de phénomènes écologiques complexes. En Algérie, l’accroissement de l’impact anthropique lié à l’importante explosion démographique que connaît le pays, associé à la péjoration climatique de ces dernières décennies ont entrainé une régression inquiétante du patrimoine végétal. Ce patrimoine est entrain de payer de lourds tributs au regard du faible intérêt économique qu’il représente pour les gestionnaires. Pour s’opposer à la régression d’un système écologique, il est nécessaire de le gérer et de manière raisonnable. Cette gestion passe obligatoirement par une bonne connaissance de l’autoécologie de l’espèce et du moyen d’aide à la décision. L’analyse de l’ensemble des facteurs écologiques, floristiques et édaphiques permet de préciser les potentialités des espèces et de cerner leurs exigences écologiques. Par ailleurs la maitrise des outils d’aide à la décision tel que les SIG permet de révéler des états du milieu sur le plan écologique et dynamique et de mieux cerner les facteurs environnementaux favorables ou non au développement des espèces. C’est dans cette optique que nous avons envisagé l’élaboration d’une étude qui cerne deux objectifs qui sont à la fois spatiale et temporelle : ™ L’échelle spatiale, où nous proposons l’illustration de la chorologie des espèces endémiques en saisissant les nombreux composants écologiques, climatiques et édaphiques qui la gèrent. ™ L’échelle temporelle où nous souhaitons apprécier l’évolution des aires de répartition de quelques espèces endémiques. L’importance du territoire étudié permet d’analyser et d’évaluer aux différentes échelles les relations entre chaque espèce et les milieux dans lesquels elle se développe. L’utilisation d’un tel moyen nous a servi de base pour : La localisation des relevés

- 1 - INTRODUCTION

L’estimation de la nouvelle chorologie des espèces La comparaison entre les aires biogéographiques des espèces endémiques Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé un ensemble de données cartographiques et de données de nature floristique, écologique et édaphiques avec lequel nous avons crée notre base de données géographique relationnelle. Les bases de données relationnelles constituent l’outil potentiel des SIG (BELHADJ AISSA, 2004) et la base des applications informatiques modernes grâce aux langages d’interrogation performants. Toutefois, ces bases de données, faudrait- il les bâtir, les mettre à jour et les gérer ? L’inexistence des bases de données relationnelles de référence permettant des manipulations pratiques de touts les travaux (Cartographiques et écologiques) constitue un déficit en écologie végétale. A cela, se rajoute un problème plus grave qui est l’indisponibilité des documents cartographiques surtout les anciens travaux qui sont malheureusement édités mais sont soit disparus, soit sont dans un état défaillant, soit manquants. L’idée de départ était de compléter d’abord des données déjà existante puis lancer l’analyse écologique du milieu des espèces endémiques. Une fois les nouvelles données étaient intégrées suivant la forme initiale, il s’est avéré que nous n’avons pas pu répondre à toutes nos préoccupations. Par conséquent, il fallait chercher la défaillance et mettre au point une base de données structurée et cohérente qui permettrait l’automatisation de l’information par les logiciels de manipulation des données. La compréhension et la manipulation de ce modèle qui ne présente rien qu’a lui un module en informatique ne nous a pas été facile vu l’indisponibilité des formations dans les SGBD. La documentation utilisée dans ce contexte entre autre : SERGES (1988) sur les conceptions des bases des données relationnelles, GARDARIN (1994) sur les bases de données, BORDIN (2002) sur les SIG, BOUDJLIDA (2003) sur la gestion des bases de données, BONNIN (1988) et BROUARD et Al. (2005) sur les SQL nous a été fructueuse. Elle nous a amené à réarranger toutes les données afin de les faire obéir à la nouvelle structure. Cette phase était la plus longue et la plus délicate car elle nécessitait une très grande concentration et une bonne maîtrise des outils des SGBD. Concernant les différentes représentations, il fallait un support cartographique. Pour cela nous avons scanné, établi des mises en formes et calages des cartes thématiques et digitalisé l’ensemble des périphéries et des surfaces que couvrent nos données. Les logiciels utilisés sont le photo du lux qui a permis la mise en forme (collage des cartes,

- 2 - INTRODUCTION

rognage, nettoyage, réglage du contraste…) et l’outil SIG utilisé qui est le Map-Info. Ces quatre étapes très délicates et complexes nécessitent beaucoup de prudence et de concentration car elles vont mettre en place des cartes numérisées qui vont permettre d’avoir aisément les cartes de répartition des espèces. Les informations géoréferentielles ayant été confectionnées, nous avons pu extraire grâce à l’exploitation des requêtes structurées les espèces endémiques et leurs sites échantillonnés. Et c’est ainsi que l’analyse de la chorologie ainsi que de la répartition biogéographique et l’influence du milieu sur les espèces endémiques a été lancée. Cette partie a fait l’objet d’une diagnose avec caractérisation de chacune de ces espèces à partir des informations de la base de données et de plusieurs travaux publiés ou communiqués lors des rencontres scientifiques. la comparaison entre la distribution biogéographique signalée par QUEZEL et SANTA (1962- 1963) de quelques espèces endémiques et celle démontrée par nos sources

Le plan de travail s’articule autour de quatre chapitres : ™ Le premier chapitre est consacré à la présentation des caractéristiques générales de la zone d’étude, et permet d’exposer les données de la problématique ; ™ Le second traite les méthodes et matériels utilisés ; ™ Le troisième est consacré aux résultats munis de discussions ; ™ Et le quatrième chapitre englobe les conclusions et les perspectives.

- 3 - Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

1 - RÉPARTITION DES RELEVÉS : Notre zone d’étude couvre la quasi-totalité de l’Algérie Septentrionale. Elle est limitée à l’ouest par le Maroc, à l’est par la Tunisie, au nord par la mer Méditerranée et au sud, elle déborde l’Atlas Saharien du coté sud-sud et sud-ouest. Elle est située entre des longitudes comprises entre 1º.76' 05" W et 8º.33' 33" E et des latitudes comprises entre 36º.75' et 32º.20' N. La structure géologique de l’Algérie Septentrionale est essentiellement déterminée par les mouvements tectoniques du tertiaire notamment du Miocène. Elle s’organise autour de trois grandes unités structurales qui se succèdent du nord au sud : le système Tellien (L’Atlas Tellien, les montagnes littorales et Sahéliennes), les Hautes plaines et l’Atlas Saharien. Les données que nous avons utilisées pour la création de notre base de données tapissent l’ensemble de ces structures. Elles sont extraites des travaux effectués sur différentes formations végétales et dans des périodes d’échantillonnage diverses. Selon les auteurs, nous citerons : ¾ DJEBAILI (1978) : Dans les Hautes plaines steppiques et de l’Atlas Saharien (1965- 1976) ; ¾ KADIK B. (1983) : Dans les formations de Pin d'Alep (1973-1980) ; ¾ DAHMANI (1984) : Au niveau des formations de Chêne vert dans les monts de Tlemcen (1980-1983) ; ¾ KADIK L. (2005) : Au niveau des formations de Pin d'Alep (1985-1990) ; ¾ AIDOUD (1997) : Dans le complexe steppique à Alfa-Armoise-Sparte des Hautes plaines (1986-1990) ; ¾ DAHMANI (1997) : Au niveau des formations de Chêne vert (1986-1992) ; ¾ KADI HANIFI (1998) : Au niveau de formations à Alfa (1986-1992).

L’ensemble de ces formations est renseigné du point de vue écologique, pédologique et bioclimatique.

4 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

II II II 00 44 88

EE ÉÉEE NÉNNÉN É AANA N RR A ALGERALGER BEJAIABEJAIA RR R BEJAIABEJAIA EE R IIITT DDID I EEED SOUK-AHRASSOUK-AHRAS MM SOUK-AHRASSOUK-AHRAS RR EERR E E E E E II MM II MM 3636 ORANORAN

TLEMCENTLEMCEN

ELEL OUEDOUED

LAGHOUATLAGHOUAT LégendeLégende :: NAAMANAAMA RelevésRelevés

03060 120 EchelleEchelle :: ELEL BAYADHBAYADH Kilomètres II Source : INCT 3232

Figure 1 : Localisation des relevés sur la carte de l’Afrique du Nord. 5 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

2- CARACTÉRISATION PEDOLOGIQUE : 2-1- Introduction : La nomenclature des sols adoptée par la majorité des auteurs est celle du référentiel de DUCHAUFOUR (1995), inspiré de la classification française de 1967. Dans cette partie nous allons présenter une synthèse descriptive des différents types de sol rencontrés dans notre zone d’étude.

2-2- Les sols fersiallitiques : Les sols fersiallitiques typiques forment rarement de grandes surfaces continues. Ils se présentent comme des lambeaux dans des positions très particulières où ils ont été protégés de l’érosion. Ils sont localisés au littoral et sublittoral Algérois, dans l’Atlas Tellien (Djurdjura, Atlas Blidéen, , monts de Tlemcen, Guenzet, monts du Hodna) et dans l’Atlas Saharien (djebel Gourou) surtout sur les parties les plus arrosées (altitude). Ces sols se localisent dans le sub-humide dans l’humide et dans le semi-aride supérieur sur substrat de nature variée et dans des conditions particulières de conservation. Les caractères de rubéfaction sont beaucoup moins accentués au dessous de la limite 500 mm de pluie et à lithologie égale et en condition humide et froide au niveau de (l’Atlas Blidéen, l’Ouarsenis, Genzet, Hodna…). Sous chênaie préforestières sub-humide inférieure et semi-aride, ils sont le plus souvent mélanisés, recarbonatés et plus ou moins tronqués (monts de Tlemcen, Tessala, Saida, Mascara, Senalba, Aurès). La végétation actuelle qu’ils supportent est représentée par des formations préforestières sclérophylles caractérisées par des forêts sclérophylles de chêne vert et de chêne liège, des forêts claires à chêne vert et à Pin d’Alep ainsi que des matorrals de dégradation.

2-3- Les sols mélanisés fersiallitiques : Existent sur les piémonts Sud de l’Atlas Tellien et les piémonts Nord de l’Atlas Saharien. La mélanisation s’est développée ensuite sous l’influence de la végétation xérophile (alfa).

2-4- Les sols calcimagnésiques : C’est en zone steppique que ce type de sols connaît une très grande extension, notamment les sols xériques à croûte. Ils occupent les glacis du quaternaire ancien et moyen. Dans l’étage aride, principalement là où les précipitations annuelles varient entre 200 et 300 mm, ils sont

6 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système) colonisés par des groupements variés à base de Stipa tenacissima, Lygeum spartum et Artemisia herba alba avec tous leurs faciès de dégradation. Les sols calcimagnésiques humifères se développent sous chênaies préforestières (monts de Tlemcen, Titteri, Guenzet, Tébessa), sous chênaies forestières alticoles en contact avec le cèdre (Aurès, Belezma) et sous forêts de Pin d’Alep (l’Atlas saharien et dans l’Atlas Tellien, Telagh, Senalba). Les sols bruns calcaires sont plus fréquents sous matorrals (monts de Tlemcen, Telagh, Saida, Tessala, Aflou, Senalba, Bou Saâda, Belezma, Aurès, Tébessa). Les sols bruns calcaires à accumulation calcaire sous steppe à alfa en bon état et steppes à alfa dégradées sur tous les glacis du quaternaire ancien, moyen et récent (Bir El Ater, Khenchela, Ain El Beida, Meskiana, Bou Saâda, , El Bayadh, Ain Skhouna, Mecheria, Ain Safra, Sebdou…). Sur les marnes calcaires où les calcaires fissurés sont les plus répandus en zones littorales et sublittorales rencontrés sous forêts de Pin d’Alep. Sur rendzines et sols bruns calcaires se développent dans les monts de Tlemcen, les matorrals à chêne vert et taillis sous futaie de Pin d’Alep et chêne vert. Les sols calciques sont plus rares sous chênaie verte, ils n’ont été rencontrés que dans les monts des Traras, Tiaret et d’Aflou sur grès ou schistes.

2-5- Les sols peu évolués : Les sols peu évolués climatiques sont rencontrés dans les zones arides ou existent lors de rares périodes de pluies, des cycles de végétation qui forment une petite quantité de matière organique. Les sols peu évolués d’érosion se localisent là où le phénomène de décapage est plus rapide que la pédogenèse. Les sols peu évolués sont localisés sur les versants à forte pente des djebels de l’Atlas Saharien, soumis à une érosion hydrique intense qui décape constamment la couche superficielle. C’est le domaine des forêts claires, des matorrals arborés et des steppes arborées. Les sols lithiques se distinguent en amont des zones d’ablation où subsiste une couche peu épaisse de sol sur roche dure sur laquelle on rencontre une végétation clairsemée ; sur grés où ils sont colonisés par le groupement à Stipa tenacissima et Launaea acanthoclada dans l’étage aride. Par contre, au contact du Saharien c’est le groupement à Arthrophytum scoparium qui domine. Sur les glacis d’érosion de l’étage aride, c’est surtout le groupe à Lygeum spartum qui s’installe.

7 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

Les sols d’origine alluviale sont plus répandus dans le thalweg, les chenaux d’oueds alluvionnés et les zones d’épandage. La végétation naturelle est réduite (Lygeum spartum, Artemisia compestris) car ces sols sont généralement cultivés. Sur les glacis avoisinants, les zones d’épandage sont colonisées par les groupements purs à Artemisia herba alba ou en mélange souvent avec le Lygeum spartum. Dans les lits d’Oueds caillouteux les plus importants Oueds sont colonisés par Nerium oleander à la limite Nord de l’étage aride et par Retama retam dans l’étage aride. Les sols d’origine colluviale ou alluviale-colluviale se trouvent sur les pentes en zone de piémont. Au niveau du littoral et du sublittoral Algérois, les sols peu évolués colluviaux, occupent généralement les piémonts des massifs montagneux ou les terrasses anciennes des Oueds. Ils sont constitués d’un mélange de pierres, de graviers et de sables et sont colonisés par les matorrals arborés ou les steppes arborés à Juniperus phoenicea et à Stipa tenacissima. Les sols peu évolués d’apports éoliens sont situés en bordure littorale sur les dunes consolidées. La végétation qui les recouvre appartient au groupement à chêne kermès et genévrier de Phénicie.

2-6- Les sols halomorphes : Les sols halomorphes sont localisés dans les Chotts et les Sebkhas. Leur couvert végétal varie selon leur degré de salinité et leur taux d’humidité. Allons du centre à la périphérie des Chotts et des Sebkhas, nous avons les groupements à Arthrocnemum indictum, à Halocnemum strobilaceum, à Salicornia arabica, Salsola tetrandra, Sphenopus divaricatus jusqu’aux groupements à Atriplex glauca et Frankenia thymifolia.

3- CARACTÉRISATION BIOCLIMATIQUE : Les données climatiques élaborées par nos ressources sont basées essentiellement sur les travaux de SELTZER (1946), Gaussen (1948) et de CHAUMONT et PAQUIN (1971) et sur de nombreuses études effectuées sur le climat de l’Algérie, dont les plus importantes à évoquer celles établies pour l’Algérie du Nord (ANGOT (1881), THEVENETT (1900), EMBERGER (1951), BAGNOULS et GAUSSEN (1953), STEWART (1969 et 1971), MAHROUR (1970), LE HOUEROU et Al. (1979). Pour le Sahara (COPOT-REY (1952), DUBIEF (1959), BARRY et CELLES (1972-1973).).

8 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

Des études plus récentes sur le climat de l’Algérie caractérisées par des approches plus synthétiques à savoir les travaux de DJELLOULI (1991), de LEBANE et ZIDANE (1995) et de L’ANRH 1(1993), ont été également exploitées par quelques ressources utilisées dans notre base de données. 3-1- Aperçu sur les grands traits du climat de l’Algérie : D’après DJELLOULI (1991), l’Algérie du nord appartient au climat extratropical tempéré et rattaché au climat méditerranéen, il se caractérise par : 9 Une courbe pluviométrique méditerranéenne typique qui montre un creux estival plus ou moins accusé, c’est la période sèche estivale ; 9 Des températures relativement douces ; 9 Une période pluvieuse durant la période froide ou relativement froide où les précipitations sont plus fréquentes avec une grande variabilité annuelle et mensuelle ; 9 La période sèche varie d’une région à l’autre ; elle est de trois à quatre mois sur le littoral et passe rapidement de cinq à six mois à l’approche de l’Atlas saharien ; 9 La répartition de la pluviosité annuelle est variable, elle est due à l’existence de gradient longitudinal où la pluviosité augmente de l’Ouest à l’Est, de gradient latitudinal où la pluviosité augmente du Sud au Nord et de gradient altitudinal où la pluviosité augmente avec l’altitude ; 9 La complexité morpholo-structurale de l’Algérie fait qu’il existe une variabilité spatiale des températures : Une variation latitudinale où les températures sont douces sur le littoral du fait que les eaux marines emmagasinent plus de chaleur, cet effet s’estompe vers l’intérieur du pays. En plus il ya une variation altitudinale où les températures diminuent en altitude ; 9 La moyenne des températures minimales du mois le plus froid « m » est variable. Les régions côtières présentent les valeurs de m les plus élevées. Elles sont comprises entre 7°C et 9°C ; l’Algérie steppique présente les valeurs de m comprises entre -2°C et 3°C ; sur les hauts sommets les moyennes sont les plus basses -3,6°C ; 9 La moyenne des températures maximales du mois le plus chaud « M » augmente avec la continentalité et diminue avec l’altitude. Le long de la côte, M varie entre 31°C et 28°C, sur les hautes plaines M est comprise entre 33°C et 38°C, sur les hautes montagnes M oscille entre 26°C et 30°C et sur les stations Sahariennes M dépasse 40°C.

1 ANRH : Agence nationale de recherche hydraulique.

9 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

3-2- Les méthodes utilisées pour la caractérisation bioclimatique de la zone d’étude : ¾ Au niveau des hautes plaines steppiques et de l’Atlas Saharien Algérien : DJEBAILI (1978), a trouvé à partir des courbes de précipitations qu’elles sont partout comprises entre 100 mm et 400 mm à l’exclusion des sommets de l’atlas Saharien et des AURÉS. La moyenne des minima du mois le plus froid est entre -1.8ºC et 6.1ºC. La moyenne des maxima du mois le plus chaud est de 41.7ºC. Le Bioclimat varie du semi aride à l’aride aux variantes thermiques fraîches et froides, jusqu’au saharien aux variantes thermiques fraîches froides et chaudes.

¾ Au niveau des pineraies : KADIK (1983), a réalisé une étude bioclimatique effectuée après établissement d’un compartimentage divisant schématiquement la zone d’étude en 5 zones : le littoral centre (Algérois), le littoral ouest (oranais), le Tel, AURÉS et NEMENCHA, et l’Atlas saharien. Le tableau suivant illustre les caractères climatiques de ces zones :

Tableau 1: Principaux caractères climatiques selon KADIK (1983) des zones de Pin d'Alep. MºC mºC P Littoral algérois 28.3-31.1 7,3 à 9,3 545-876 Littoral oranais Sud 28.3-29.1 8.8 à 9.5 322-428 AURÉS et NEMENCHA 32.6-34.8 -1.8 à 1.9 338-529 Atlas saharien 33.5-33 -1.8 à 1.9 192-342 Tell 31.6-35.4 5.8 à -0.6 416-800

¾ Au niveau du complexe steppique à Alfa-Armoise-Sparte des hautes plaines : En raison de la variabilité du climat en zones arides (région soumise au climat aride avec des pluies concentrées au printemps et en automne avec un minimum pluviométrique estival correspondant à la période la plus chaude), AIDOUD (1997) a caractérisé les périodes d’échantillonnage par rapport aux moyennes météorologiques calculées à long terme. Les paramètres considérés comme significatifs à la répartition des végétaux sont la moyenne total pluviométrique annuelle et la moyenne minimale du mois le plus froid.

10 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

Le cadre bioclimatique souligne selon cet auteur le (décrochement) entre l’ensemble oriental, plus humide, et l’occidental, plus sec. A l’est, dominent l’aride supérieur dans les hautes plaines et les monts des Nementchas, et le semi aride dans les massifs des AURÉS. A l’ouest et au centre, c’est le domaine de l’aride moyen dans les hautes plaines et de l’aride supérieur au niveau de l’Atlas saharien. Les traits climatiques essentiels des hautes plaines et de l’atlas Saharien sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 2: Principaux caractères climatiques selon AIDOUD (1997) de la zone d’étude. P mºC Hautes plaines du sud oranais 200-300 -1.8 à 1.5 Sud algérois et atlas saharien 219- 291 -0.8 à 3.7 Hautes plaines du sud est 261- 348 1,9

¾ Au niveau des chênaies vertes : Pour caractériser la zone d’étude, DAHMANI (1984) a effectué des extrapolations des principaux paramètres climatiques (la pluviosité, la température, la neige et le vent). DAHMANI (1997) considère les principaux paramètres climatiques étant la pluviosité et la température. Ne disposant pas de mesures au niveau de ces relevés, cet auteur a eu recours à l’interpolation des données climatiques on utilisant la méthode « des réseaux neuronaux ». Cette opération a pour but de reconstituer l’information à partir d’indices partiels et mal définis tel que le cas des données climatiques fournies à partir du réseau météorologique existant (pluviosité, température) au niveau des sites échantillonnés.

La reconstitution des paramètres climatiques au niveau des relevés a été effectuée soit sur la base de la totalité des stations, ou bien sur la base des seules stations sélectionnées selon la valeur de l’écart moyen obtenu par secteur biogéographique.

11 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

Tableau 3 : Situation bioclimatique des relevés selon DAHMANI (1997) Biogéo O1 O2 O3 A1 A2 K1 K2 H1 H2 C1 As Bioclimat SubH SubH SubH, SubH, SubH SubH, SubH SA fr, SA fr H, SubH, temp fr SA fr, H fr, fd H fr, et H fr. fd SubH, SA, A, fd temp, fd. SA, fd et tfd; fr frais, fd, tfd Q 2 79.08 76.71 42.7- 76.41- 59.81- 95.31- 92.8- 44.92- 51.37 44.31- 26.28- – – 80.54 145.1 83.13 140.53 112.82 54.96 115.2 77.48 91.35 84.34 P 622- 643- 442- 634- 560- 844- 815- 441- 479 432- 263-665 720 713 765 1250 730 1258 997 495 1019 mºC 4.1- 1.7- -0.4- 0-5.5 -1.0- 0.2 -1.1 1.3-2.7 -0.1- 0.3 -0.6-3.3 0- (-3.3) 4.6 1.8 1.5 1.1 1.3 MºC 31.2- 30.8- 32.4- 27.7- 29- 29.5- 31.8- 30.6 32.5 27-33.3 27-34.9 31.8 31.1 34.7 32.5 33.7 32.4 32.8 Altitude 700- 900- 820- 350- 920- 940- 710- 700- 1090 1060- 1160- 1115 1050 1500 1420 1480 1410 1010 1115 1740 1800

¾ Au niveau des zones à Alfa : KADI-HANIFI (1998) a utilisé deux méthodes d’interpolation pour la reconstitution des données climatiques (pluviosité, température) à partir du réseau météorologique.

- La première méthode est une interpolation automatique appelée « CALINT » qui est mise en au point par GUIOT (1991). La reconstitution des données climatiques est réalisée en tenant compte d’un nombre minimum des stations disponibles sur le rayon spatial définit par l’utilisateur. La fiabilité dépendra de la qualité du réseau météorologique et de la valeur du rayon considéré. Plus le rayon est réduit, plus la valeur obtenue approcherait à la réalité. - La deuxième méthode consiste à calculer un gradient altitudinal à partir des régressions linéaires. Pour la pluviosité, cet auteur a appliqué les gradients résumés dans le tableau ci- dessous:

Tableau 4 : les gradients altitudinaux de la pluviosité selon KADI-HANIFI (1998) caractérisant la zone d’étude Auteurs Gradients mm/100m Régions DJELLOULI (1981) 25 Sud oranais DAHMANI (1984) 30 Monts de Tlemcen BENALI (1988) in LEBANE et ZIDANE (1995) 24 Atlas saharien central BOUAOUNE (1988) LEBANE et ZIDANE (1995) 39 Monts de Tébessa ADI (1990) LEBANE et ZIDANE (1995) 35 Oranie LEBANE et ZIDANE (1995) 66 Littoral LEBANE et ZIDANE (1995) 47 Hautes plaines constantinoises LEBANE et ZIDANE (1995) 48 Hautes plaines sétifienne LEBANE et ZIDANE (1995) 36 Aurès

12 Chapitre I Caractérisation des données brutes (les entrées du système)

En ce qui concerne les températures, cet auteur a utilisé les gradients proposés par SELTZER (1946) à savoir 0,4º C pour la température moyenne minimale du mois le plus froid (m) et 0,7º C pour 100 m pour la moyenne des températures maximales du mois le plus chaud (M). La zone de l’Alfa s’étend sur une altitude allant de 400 m à 1990 m et va du littoral Oranais jusqu’au piémont sud de l’Atlas Saharien. Elle présente de larges tranches pluviothérmiques. La pluviosité va de 34 mm 4 à 623 mm, la température maximale de 29,1ºC à 38ºC et la température minimale de - 3,2ºC jusqu’a 6,7ºC. Le bioclimat va du subhumide au semi aride à l’aride jusqu’au saharien aux variantes fraîches, froides à tempérées.

¾ Au niveau des pineraies : KADIK (2000), a procédé par calculer un gradient altitudinal à partir des régressions linéaires pour le calcul des variables climatiques en utilisant les stations de références les plus proche des relevés. Cet auteur a subdivisé la zone d’étude en trois compartiments (est, ouest et centre). Les gradients utilisés sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 5 : les gradients altitudinaux pluviothermiques selon KADIK (2000), caractérisant la zone du Pin d'Alep Gradients de Gradients de Gradients de température maximale température minimale Auteurs pluviosité e la zone d’étude du mois le plus chaud du mois le plus froid mm/100m ºC/100m ºC/100m BOUAOUNE 0,75 0,35 39 Est (1988) BOUAOUNE 0,62 0,32 24 Ouest (1988) KADIK (1984) 0,8 0,3 22.7 Partie centrale de l’Atlas saharien (Senalba)

4- CONCLUSION : L’aire de répartition des relevés intégrés dans la base de données occupe la plupart des sols rencontrés en Algérie. Ils couvrent six zones bioclimatiques allant du Saharien à l’aride au semi aride au subhumide à l’humide et au perhumide à des variantes thermiques chaudes tempérées, fraîches, froides voire très froides. Les précipitations sont comprises entre 100 mm et 1258 mm. La moyenne des minima du mois le plus froid est entre 9,3°C et -3 °C. La moyenne des maxima du mois le plus chaud est entre 27 °C et 41,1 °C.

13 Chapitre II : Matériels et méthodes

Ce chapitre s’inscrit dans le cadre de la cartographie des aires de répartition des espèces endémiques, de la comparaison de leur distribution biogéographique signalée par QUEZEL et SANTA (1962- 1963) avec celle démontrée par nos sources, et de la corrélation entre leur distribution avec les facteurs édaphiques. Il s’agira par conséquent, de disposer d’un outil d’aide à la décision et à la gestion du couvert végétal qui pourra être constitué d’un Système d’Information Géographique permettant de superposer différentes couches d’informations. Ces dernières resteront alimentées par des mises à jour à chaque fois qu’une information se présente. La mise en place d’un Système d’Information Géographique (SIG) passe par la constitution d’une base de données géoréférencée attributaire et graphique. Beaucoup sont les notions et les concepts abordés dans notre travail. Nous jugeons donc indispensable de s’introduire par les définir et les décrire afin de permettre aux lecteurs de se familiariser avec la thématique abordée.

1- DÉFINITIONS : 1-1- Banque de données : Une banque de données concerne des données faiblement structurées et relève davantage des systèmes documentaires. La finalité d’utilisation d’une banque de données est moins précise que celle d’une base de données (qui répond aux besoins spécifiques d’une organisation). Ces banques de données sont généralement des répertoires de référence. (CHRISMENT, 1987)

1-2- Bases des données : CHRISMENT (1987), définit une base de données par un ensemble structuré d’informations agrégées ou élémentaires accessibles à une communauté d’utilisateurs. D’après Gardarin (1994), elle peut être définie comme un ensemble de données gérées par un système de gestion de base de données (SGBD) et modélisant une même application.

1-3- Système de gestion de bases des données (SGBD) : Il s’agit donc de pouvoir définir l’assemblage des données élémentaires entre elles dans le système informatique indépendamment de l’assemblage réalisé dans un monde réel, en tenant compte seulement des critères de performances et de flexibilité d’accès. (Gardarin, 1994)

14 Chapitre II : Matériels et méthodes

1-4- Le modèle relationnel : Les modèles relationnels permettent de voir les données mémorisées sous forme de tables de valeurs et de les manipuler à l’aide des opérateurs des relations, ce qui permet de décrire les données et leurs liaisons. (GALACSI, 1989) HENRY et Al (1989) le définissent comme suit : «les données et les relations qui les unissent sont organisées sous forme de tables qui comportent des colonnes dont la désignation est unique».

1-5- La base de données relationnelle : Une base de données relationnelle est constituée d’un ensemble de tables ordonnées en colonnes et lignes. A chaque colonne correspond une donnée. Les lignes sont l’équivalent des enregistrements logiques de fichiers. (BONNIN, 1988)

1-6- Le langage SQL : Le SQL est l’acronyme de Structured Query Langage (langage de consultation structurée). C’est un langage de consultation par système. Ce langage sert à extraire des informations contenues dans la base de données. (HENRY et Al., 1988). Il est défini comme suit : « SQL est le langage des base des données relationnelles répondant à la fois aux problématiques de création des objets de base des données (modèle), de manipulation des données (algèbre relationnelle), de gestion de la sécurité (droit d’accès), de traitements locaux de données (procédures)». (BROUARD et Al., 2005)

1-7- Les systèmes d’information géographiques (SIG) : Le terme de « SIG » ne constitue pas une référence déterminée, de nombreuses définitions lui ont été attribuées. BORDIN (2002), retrouve après analyse que le terme est abordé selon deux approches : l’une est fonction de l’utilisation et du domaine d’application, l’autre est fonction du contenu (données seules ou outils informatiques). 1-7-1- Acronymes : Plusieurs appellations désignent les SIG : (BAH et al. 2002) Système d’Information Géographique : SIG ou (GIS pour les Anglo-saxons) ; Système d’Information à Référence Spatiale : SIRS ; Système d’Information Localisé : SIL

15 Chapitre II : Matériels et méthodes

Et sur un plan plus général, on retrouve également : Système d’Information : SI ; Système d’Aide à la Décision : SIAD. Dans notre étude, il s’agira du système d’information géographique.

1-7-2- Définition : Parmi les définitions données au SIG (système d’information géographique), nous avons opté pour celle introduite par LAURINI et Al. (1992) qui nous a semblé plus exhaustive. En effet, ces auteurs définissent le SIG comme un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de données géographiques et de personnels capables de saisir, de stocker, de mettre à jour, de manipuler, d’analyser et de présenter toutes formes d’informations géographiquement référencées. C’est donc un outil doté d’un SGBD et de différents outils permettant d’analyser ces informations.

1-8- L’information géographique : C’est une schématisation du monde réel. Elle donne une description des objets et phénomènes localisés par rapport à un référentiel sur la terre (AHCENE, 2006). Selon DENEGRE et Al. (1996), l’information géographique est la représentation d’un objet ou d’un phénomène réel, localisé dans l’espace à un moment donné. 1-8-1- L’information graphique : Nous avons deux grands modes d'organisation des données géographiques : le mode vectoriel et le mode raster. (BOCK et Al. 1996)

CARTE RASTER CARTE VECTEUR

Figure 2 : Carte des grandes subdivisions biogéographiques en mode raster et vecteur

16 Chapitre II : Matériels et méthodes

ƒ Le format raster utilise une description matricielle de l'espace géographique. L’espace est décomposé avec une grille régulière de cellules, ordonnées pour former une matrice régulière. Cette dernière produit un espace continu qu’on appelle une image. Chaque élément de l'image ou pixel possède une seule valeur alphanumérique qui correspond à l’attribut de l’entité géographique. ƒ Le format vectoriel utilise le concept géométrique de points, des lignes et des polygones pour représenter les entités distribuées dans l’espace. Chaque entité est représentée par un objet localisé dans un système de coordonnées. Cet objet est relié avec un tableau d’attributs qui contient les valeurs thématiques décrivant l’entité représentée.

1-8-2- L’information thématique : Les données thématiques des objets géographiques complètent la description du monde réel. Elles renseignent par les attributs (le nom, la densité…etc.).

2- LE MATERIEL UTILISE : 2-1- Les relevés : Ces relevés sont issus de sources bibliographiques diverses. Elles sont de nature floristique, écologique et édaphique : • Les données floristiques se résument à une liste de toutes les espèces présentes dans la surface des relevés. A chaque espèce est affecté un coefficient d’abondance- dominance ; • Les données écologiques sont soit interpolées à partir des données de référence (précipitations moyennes annuelles (mm), moyennes des températures maximales et minimales), soit mesurées directement sur le terrain (altitude, lithologie, pente) ou estimées (exposition, position topographique, recouvrement global de la végétation). • Les données édaphiques sont obtenues à partir des analyses physico-chimiques effectuées sur les relevés pédologiques au niveau du laboratoire.

2-2- Les données graphiques : Nous avons utilisé comme données cartographiques : ƒ la carte de l’Afrique du Nord (feuille du Nord Algérie) ;

17 Chapitre II : Matériels et méthodes

ƒ la carte pluviométrique de l’Algérie du Nord de CHAUMONT et PAQUIN (1971), (Feuille d'Oran, Feuille d'El Asnam, Feuille d'Alger et Feuille de Constantine) ; ƒ la carte bioclimatique de LEBBANE et ZIDANE (1995). L’échelle de ces trois cartes est au 1/500.000. ƒ Aussi la feuille illustrant les principales divisions biogéographiques de l’Algérie établie par QUEZEL et SANTA (1962-1963) a été utilisée.

2-3- L’outil informatique : - Tableur : nous avons utilisé l’Excel 2003 de Microsoft, afin de tirer profit de ses avantages tels que : les fonctions de calcul, les formules, le tri, … - SGBD : Nous avons opté pour Access 2003 de Microsoft pour créer, stocker et traiter notre base de données. Nous avons adopté l’Access vu ses capacités d’organisation, sa souplesse et sa convivialité. - Le Map-Info Professional (version 8), qui est l’un des outils du SIG les plus confirmés, permet de réaliser des analyses géographiques complexes avec des manipulations simplifiées (ACXIOM, 2005). Il est à noter que le Map-Info est compatible avec les produits Microsoft (Access, Excel, …). La gestion se fait par un système intégré de gestion des attributs. - Le SQL : nous avons utilisé le SQL intégré du Map-Info pour effectuer les traitements dans l’approche relationnelle ce qui va permettre une analyse sémantique et spatiale des données de la base et ce, grâce aux requêtes du SGBD géographique intégré du Map-Info. - Photo Deluxe : qui est un outil de traitement d’images. Nous l’avons utilisé pour rassembler les feuilles qui constituent une carte en une seule feuille. - Convert version 4.10 : est un outil de conversion programmé par JOSHUA (1999). Nous l’avons utilisé pour convertir les coordonnées exprimées en grade et en degrés.

3- DÉMARCHE ADOPTÉE : La diversité des techniques d’acquisition, les caractéristiques de l’information géographique et des traitements qui lui sont associés ont fait qu’un SIG soit un système complexe même dans son utilisation. Cette dernière requiert une formation spécifique qui initie l’utilisateur aux différents outils du SIG. Mais avant d’utiliser ces outils, le SIG doit d’abord être conçu. D’où la nécessité de suivre une approche méthodologique.

18 Chapitre II : Matériels et méthodes

Pour pouvoir répondre à nos objectifs, nous avons adopté une méthodologie qui explique les différentes phases ayant permis le passage des données depuis l’étape de l’information brute jusqu’à l’étape de l’information exploitable et gérable par le Système d’Information Géographique (Figure 3). Les différentes phases sont les suivantes :

ACQUISITION DES DONNÉES

SPATIALE SÉMANTIQUE

SIG

BASE DE DONNÉES RELATIONNELLE GÉOGRAPHIQUE

GESTION et ANALYSE

REQUETES PRÉSENTATIONS GRAPHIQUES MISES À JOUR

Figure 3 : Organigramme fonctionnel d’un SIG

19 Chapitre II : Matériels et méthodes

3-1- Création de la base de données alphanumérique : Une base de données ne peut être conçue sans le passage par deux points formels. Elle suit selon HOUILLÈRE (1989) des étapes de conception et de réalisation qui permettent la préparation du lancement de l’exploitation. 3-1-1- Collecte des données : Nous avons constaté qu’il était impossible de réaliser une collecte exhaustive. Les données sont de nature floristique et écologique. Elles comptent en total 1699 relevés et 1352 espèces englobés dans les travaux suivants : AIDOUD (1997) : 268 relevés ; DAHMANI (1984) : 119 relevés ; DAHMANI (1997) : 294 relevés ; DJEBAILI (1978) : 309 relevés ; KADI HANIFI (1998) : 323 relevés ; KADIK B. (1983) : 45 relevés ; KADIK L. (2005) : 341 relevés.

3-1-2- Choix du schéma conceptuel de données auquel obéit le SGBD : Pour décrire correctement l’architecture d’une base de données, il faut raisonner sur une modélisation de ces données. Un tel modèle consiste en un ensemble d’outils conceptuels qui permettent de décrire les données, les relations entre elles, leur sémantique ainsi que les contraintes auxquelles elles sont soumises. (SERGES, 1988) Le schéma conceptuel choisi dans notre dition est celui qui est adopté par le SGBD du logiciel Map–Info : Il s’agit du modèle relationnel. 3-1-3- Restructuration : Il est à noter que la structure de la base de données déjà existante ne correspondait pas à celle que nous avons adoptée, c’est-à-dire que la base de données initiale n’était pas relationnelle. L’exigence de l’efficacité de la gestion des données a imposé une structuration de ces données ainsi qu’une rationalisation des procédures d’accès et de traitement qui constituent le logiciel d’exploitation (le Map-Info). Afin d’assujettir nos ressources aux conditions d’analyse du système de gestion de bases de données, il a été jugé impératif de restructurer les données et ce, en passant par les étapes suivantes : a) Tri et codification : Nous avons dans cette phase procédé à la :

20 Chapitre II : Matériels et méthodes

9 Vérification, correction et réorganisation des données ; 9 Elimination des redondances ; 9 Suppression des relevés qui n’étaient pas affectés par leurs lieux-dits ; 9 Homogénéisation de l’information ; 9 Codification des valeurs limitées. Ainsi, la base de données sera constituée de 1351 espèces et de 1613 relevés. b) Mise à jour des données : Nous avons dans cette phase intégré de nouvelles données : 9 L’autoécologie des espèces, leur type phytogéographique ainsi que leur famille sont complétés par les flores de L’ABBE H. COSTE (1937), QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et de OZENDA (1977) ; 9 Le degré de rareté des espèces a été extrait de la liste rouge de l’UICN et complété par la flore de QUEZEL et SANTA (1962-1963) ; 9 Les espèces à protéger sont celles retenues par le ministère de l’environnement (Décret exécutif N°93-285) ; 9 Les valeurs d’usage des espèces ont nécessité la consultation de beaucoup de travaux entre autres : INRF (1982), HMAMOUCHI (1996), BABA AISSA (1999), HOUARI (1998), NADJEH (1998), ARBADI et Al. (2001), DIRECTION GÉNÉRALE DES FORÊTS (2003), HADJ MAHAMMED et Al (2003), HOUMANI (2004), BELOUED (2005), HAGGAG (2005), MERBAH (2005), INRA (2006).

3-1-4- Conception de la base de données: Afin de pouvoir élaborer une structure fondée sur les principes du concept relationnel nous procédons par : ¾ Définir le dictionnaire des données qui est un répertoire résultant du stockage d’un ensemble de tableaux et de la compilation du DDL (Data Definition Language) (HENRY, 1988). Exemple : Numéro du relevé (numérique), altitude (numérique), nom des espèces (alphabétique), valeur d’usage (alphabétique), …; ¾ L’établissement des tables de valeurs dont les colonnes correspondent aux attributs et les lignes aux enregistrements ; ¾ Définir pour chaque table, sa clé primaire ; ¾ La jonction des relations.

21 Chapitre II : Matériels et méthodes

Le suivi de l’ensemble des étapes suscitées dans l’ordre chronologique est impératif. Son application a abouti à la conception des tables suivantes qui constituent notre base de données:

1- la table RELEVES : Les données constituant cette table sont organisées dans 47 champs résumés comme suit : 4 champs caractérisant la localisation, 11 champs englobant les facteurs écologiques (l’altitude, l’exposition, la pente, …) et 30 champs mettant en valeur les attributs des facteurs pédologiques (figure 4).

Figure 4 : Table RELEVES extraite du système de gestion de bases de données (ACCESS).

2- la table ESPECES : 9 Nous avons attribué à chaque espèce le code de Montpellier qui lui correspondait dans le champ nommé : code ; 9 Un champ nommé : Ab a été affecté pour toute espèce ayant un taux d’abondance- dominance ; 9 Les types phytogéographiques et les familles correspondent aux champs respectifs nommés : TP et F ; 9 Le degré de rareté des espèces est représenté dans le champ : DDR ;

22 Chapitre II : Matériels et méthodes

9 Les espèces à protéger constituent le champ nommé : esp-à-protéger ; 9 L’autoécologie des espèces est intégrée dans un champ nommé : ECO ; 9 Les valeurs d’usage sont introduites dans le champ : Val-usage.

3- Jointure entre les tables : Nous avons établi une jointure entre la table RELEVES et la table ESPECES, ce qui nous a considérablement facilité l’élaboration des requêtes sur l’ensemble de données. Désormais, nous pourrons facilement atteindre toutes les espèces présentes dans un relevé donné et inversement atteindre tous les relevés où figure une espèce donnée. Chose qui n’était pas faisable avec la structure de la base de données initiale.

3-1-5- Alimentation de la base de données : Après avoir défini la structure des tables en définissant tous les champs relatifs aux données existantes et mis à jour la liste des champs, reste à remplir les enregistrements des tables. Ceci nous a amené à ressaisir toutes les données suivant la nouvelle structure, ce qui va coûter un temps fastidieux. Pour ce faire, nous avons utilisé l’Excel pour bénéficier de ses fonctions tels que le tri, le calcul, ….

3-1-6- Création de la base de données (le SGBD Access) : Nous avons transféré les données saisies à l’Access pour implanter la base de données, c’est- à-dire : créer les tables, attribuer à chaque table ses champs correspondant en précisant le nom, le type, éventuellement la longueur, … et enfin attribuer la clé primaire. (Figure 5)

23 Chapitre II : Matériels et méthodes

Figure 5 : Caractérisation des champs dans le Système de gestion de base de données (SGBD)

Ainsi nous obtenons le fichier de la base de données stocké au format (mdb) 1.

3-2- Traitement des données géographiques : 3-2-1- Scannage des cartes thématiques : Les cartes ont été scannées en un format (A0) avec une résolution de 300 DPI2. Nous les avons converties en images avec une extension JPEG sans attributs géographiques.

1 Mdb : Microsoft Data Base. 2 DPI : Data Per Inch qui signifie nombre de pixels par pouce.

24 Chapitre II : Matériels et méthodes

3-2-2- Assemblage des cartes : Cette opération se fait avant calage. Elle consiste à rassembler les feuilles qui constituent une carte en une seule feuille. Pour cela, nous avons procédé par rognage des bordures et collage des feuilles avec le logiciel de traitement d’images Photo Deluxe. Cette opération facilite les manipulations sur Map-Info surtout lors de la gestion des couches, des ouvertures et fermetures des tables. Néanmoins, concernant le calage, le degré de précision s’amoindrit, ce qui engendre une imperfection concernant la superposition des couches. Alors, par souci, nous avons opté pour la lenteur de l’exécution et le maintien de la précision. Ceci dit, nous avons travaillé sur les feuilles séparées. Leur assemblage a été établi pour l’illustration finale et générale des documents cartographiques.

3-3- Intégration des données au SIG : Après avoir créé la base de données alphanumérique (qui constitue la sémantique) et préparé les données géographiques (qui constituent le spatial), nous les avons intégrées au Map-Info l’outil de gestion et d’analyse du SIG. Pour cela, nous avons importé le fichier de la base de données alphanumérique de format (mdb) à l’environnement Map-Info. Ce dernier convertit automatiquement ce fichier en tables grâce au module Universal translator. Les données géographiques, quant à elles, sont intégrées sous forme d’images Raster et sont converties en tables après calage.

3-4- Traitement des données au niveau du SIG : Il s’effectue toujours en appliquant un ensemble de règles de gestion préétablies s’enchaînant suivant un ordre lui-même préétabli sur un ensemble d’informations structurées appelé les données d’entrée pour produire un ensemble d’informations structurées appelé les données résultats. GALACSI (1986) Ainsi, nous avons effectué quelques traitements sur les données d’entrée (les données intégrées au SIG) afin de créer une superposition entre la sémantique et le graphique. En effet, cette forme d’organisation des données est primordiale dans l’élaboration d’un SIG basé sur le modèle relationnel. Elle forme selon BERNARD et Al. (1996), des couches physiques qu’on appelle (couverture spatiale). Figure 6

25 Chapitre II : Matériels et méthodes

T1Dj48 DDT14R9 T49K435 DDT12R8 T55K453 SKIKDA DDT12R13 BLIDA BEJAIA T49K433 T55K452 T59k322 CHLEF T49K432 T1K 83 T5Dj MEDEA T8Dj31 OUM EL BOUAG KHR654 T12A 4210 T59k321 T2A 3011 T56K134 MASCARA BATNA T49K443 T57K38 T1A 6400 T53K MSILA TEBES T57K13 T11A 6282 T1K 71 TIARET T49K302 T7 KHR606 T2A 3452 T10A 3112 T1K 26 DJELFA BISKRA T1A 6231T10A 5111 KHR4710 KHR4693 T11A 41 T3Dj9 T2A 7102 T57K154 T1K 74 T2A 3192 LAGHOUAT T13A 5182 T10A 5101 T6Dj51 T10A 5242 T3Dj16 T4Dj49 MA EL OUED T6Dj55 T11A 6012T2Dj243 T8Dj217 . T6Dj117 T6Dj56 Carte de l’Afrique du Nord Carte Wilaya Points Relevés (Image raster) (Image vecteur) (Image vecteur)

Figure 6 : Structuration des données graphiques et sémantiques (couches spatiales)

3-4-1- Caractérisation des attributs : Consiste à faire correspondre à chaque champ un type de données lui correspondant qui peut être qualitatif ou quantitatif.

26 Chapitre II : Matériels et méthodes

Figure 7 : Définition des types des champs

3-4-2- Conversion des coordonnées géographiques : Afin de pouvoir intégrer nos coordonnées géographiques dans le système Map-Info, il est indispensable de les convertir en degrés décimaux. Les coordonnées géographiques dont nous disposons sont prises dans deux systèmes différents. Nous avons des données exprimées en grade et des données exprimées en degrés minutes secondes. Au fait, les coordonnées exprimées en grade ont été converties en degrés une par une dans un convertisseur programmé par JOSHUA (1999) et revérifiées en appliquant la formule de conversion en degrés minutes secondes sur EXCEL. L’ensemble des coordonnées géographiques exprimées en degrés minutes secondes, est converti vers les degrés décimaux sur Map-Info grâce au module Universal translator.

3-4-3- Géoréférencement des points relevés : En utilisant la commande «créer points» dans le menu Table de Map-Info, nous pouvons associer les coordonnées géographiques grâce au système CAO1 intégré dans le logiciel Map-Info.

1 CAO : Cartographie Assistée par Ordinateur.

27 Chapitre II : Matériels et méthodes

Figure 8 : Géoréférencement des points relevés dans le Map-Info

Cette opération permet de visualiser le nuage de points géoréférencés que nous appellerons table des relevés ou relevés carte.

Figure 9 : Représentation des points relevés géoréferencés dans le Map-Info

28 Chapitre II : Matériels et méthodes

Ces trois étapes fondamentales nous ont permis d’aboutir aux tables géoréférencées à partir desquelles nous avons pu créer de nouvelles relations entre les données graphiques et les données sémantiques ; et ceci grâce aux liens déjà établis entre les données structurées. Ainsi les attributs se présenteront sous forme de tableaux dont les lignes constituent les enregistrements et les colonnes constituent les champs.

3-4-4- Numérisation du support graphique : Pour pouvoir exploiter les données géographiques, on doit procéder à leur numérisation comme suit : a) Choix de projection : Les cartes thématiques mises en œuvre dans le SIG proviennent de sources diverses, ce qui a rendu nécessaire l’adoption d’un référentiel unique qui va permettre un paramétrage identique pour l’ensemble des cartes. Il a été décidé de choisir comme référentiel le Topo-nga1 qui présente un système géodésique à projection longitude/latitude. Ce système est utilisé dans la plupart des cas où la cartographie s’intéresse à la répartition globale de l’information numérisée et qui est effectuée aux petites ou moyennes échelles. b) Géoréferencement des cartes : Le calage est effectué à partir de la carte de l’Algérie numérisée dont le géoréférentiel Topo- nga a mis en œuvre. Nous avons fait correspondre un ensemble de points amers sur chaque feuille à des données géographiques trouvées sur le référentiel. c) Création d’une table vectorielle : Les données illustrées dans la feuille des grandes subdivisions biogéographiques de QUEZEL et SANTA ont nécessité une vectorisation. Cette procédure a permis de transformer les données linéaires en vecteurs.

Ces étapes sont très délicates et complexes et nécessitent beaucoup de prudence et de concentration. Elles vont permettre l’automatisation et la superposition des données géoréférencées et mettre en place des cartes et des documents cartographiques numérisés. Ces derniers permettront d’avoir aisément les cartes de répartition des espèces.

1 Topo-nga: Toponyme-national geographer agency.

29 Chapitre II : Matériels et méthodes

Figure 10 : Superposition des couches dans le logiciel Map-Info

3-5- Gestion et analyse des données géographiques dans le SIG : La mise en œuvre de la base des données géographiques est réalisée par le Map-Info Professional. On distingue les mises à jour des données géographiques ainsi que les requêtes attributaires sur les informations sémantiques et les requêtes spatiales sur le géographique (KING et Al.1996). Et c’est à partir de l’ensemble de ces notions que le SIG se doit de remplir deux fonctions distinctes : la gestion et l’analyse.

3-5-1- Mises à jour : - Attribution des coordonnées géographiques aux lieux-dits : Les données qui concernent les localisations géographiques des lieux-dits, ont été examinées avec précision. Nous leur avons affecté les coordonnées géographiques correspondantes grâce à la base de données géoréférentielle du Topo-nga. A cela, il faut ajouter la complication apportée par les changements d’écriture de certaines localités entre les données des auteurs d’une part et avec l’outil utilisé pour dégager les coordonnées géographiques d’une autre part. Pour cela, il fallait veiller sur la précision des

30 Chapitre II : Matériels et méthodes points et ce, en consultant les cartes de répartition des relevés de ces auteurs, en se référant à leurs thèses et en confirmant leur exactitude par les cartes topographiques, bioclimatiques et pluviométriques calées sur Map-Info.

- Vérification des coordonnées géographiques : Toutes les coordonnées géographiques présentes dans notre base de données géographique ont été vérifiées point par point et sur les différentes cartes utilisées prises séparément, et ceci afin de confirmer l’exactitude des emplacements de nos relevés. Une fois les sites retenus, nous leur avons attribués un numéro d’ordre séquentiel.

- Mise à jour de la base de données géographique : A ce stade, nous avons apporté des rectifications et bénéficié de nouvelles informations que nous avons par la suite intégrées dans notre base de données : Les facteurs écologiques : Parmi 1613 relevés, 974 relevés ne présentaient pas de facteurs climatiques et bioclimatiques. Afin de remédier au maximum aux lacunes, nous avons projeté les points relevés sur les cartes bioclimatiques et pluviométriques grâce à la superposition des couches. Les facteurs pédologiques : Ceux-là par contre ont fait défaut : 242 relevés pédologiques uniquement ont été utilisés, mais ont permis en revanche une caractérisation de 83 espèces endémiques sur 178, chose qui n’est pas négligeable.

3-5-2- Analyse des données : Les systèmes de gestion des attributs et de l'analyse spatiale ainsi correctement exploités, nous ont permis d’accéder facilement à une donnée sélectionnée et de maîtriser les manipulations et la gestion des couches . Les applications que nous allons élaborer nous amènent d’abord à définir nos besoins, à recenser les entités importantes et à définir leurs attributs.

A) Analyse des besoins : Les besoins que nous exprimons sont : • Les besoins en information géographique illustrant la chorologie des espèces endémiques ; • Les besoins en information géographique spécifique à la biogéographie des espèces endémiques, leurs caractérisations bioclimatiques et leurs relations avec le milieu ;

31 Chapitre II : Matériels et méthodes

B) Traitement des besoins (requêtes): C’est l'analyse proprement dite. Elle se fait par extraction et interrogation des données. C’est l’étape essentielle qui va nous permettre de produire une information claire, directement utilisable. Pour cela, nous avons exploité le Structured Query Language, fréquemment nommé (SQL), qui est un outil d’interrogations permettant d’effectuer des requêtes attributaires sur les informations sémantiques et des requêtes spatiales sur le géographique.

Exemple 1 : Requête attributaire pour extraire toutes les espèces endémiques.

32 Chapitre II : Matériels et méthodes

Exemple 2 : Requête attributaire : recherche de Carduncellus plumosus

Exemple 3 : Requête spatiale : Limite surfacique de Carduncellus plumosus

3-5-3- Restitution des données : Cette façon d’interrogation des données, nous a permis la présentation des données sous forme de cartes illustrant soit des données tables, soit des données élaborées (ou documents). Les procédures d'automatisation du dessin cartographique deviennent possibles après numérisation (changement d'échelle, vue trois dimensions, etc.…).

33 Chapitre II : Matériels et méthodes

1352 espèces 1699 relevés Collecte de l’Information naturelle

1351 espèces 1613 relevés Tri

Excel

Access

Création d’une Identification Établissement structure de stockage Création des tables des clés primaires des liens

Traitement des Base de données relationnelle alphanumérique cartes thématiques

Map-Info SIG Image raster Version 8.0

Données graphiques

Cala ge Vectorisation

Données graphiques Données sémantiques numérisées

Base de données géographiques géoréférencées

Gestion et analyse

Requêtes simples et SQL Mises à jour Analyses thématiques

Données élaborées

Tableaux Documents cartographiques Tables

Graphiques Figure 11 : Organigramme de la méthodologie 34 Chapitre III : Résultats et discussion

Tous les résultats que nous présentons constituent le produit de la gestion de la base des données géographique établie sur Map-Info. Les tableaux ainsi que les cartes qui alimentent nos discussions sont initialement réalisées grâce au Structured Query Language (SQL). Ce langage a permis d’établir des requêtes attributaires et spatiales sur les informations sémantiques et géographiques que fournit notre base des données.

1- CHOROLOGIE DES ESPÈCES : 1-1- Définitions : Deux notions seront abordées dans ce chapitre : La notion de biogéographie et celle de la chorologie.

- La biogéographie peut être définie selon BLONDEL (1986), comme l’étude spatio- temporelle des diversités biologiques et de leur régulation dans des milieux hétérogènes et changeants. - La chorologie d’après LEMÉE (1967), est l’étude de l’aire géographique des unités taxonomiques, espèces, genres, familles,…etc., de leur origine et de leurs changements des territoires floraux et faunistiques.

1-2- Répartition des espèces dans les grandes subdivisions : Le support cartographique utilisé pour illustrer les subdivisions biogéographiques est la carte des principales subdivisions biogéographiques de l’Algérie établie par QUEZEL et SANTA (1962-1963), que nous avons numérisée. Les relevés traités sont au nombre de 1196 relevés. Ils sont répartis dans les 16 secteurs biogéographiques suivants : K 1 : Secteur kabyle et Numidien, sous-secteur Grande Kabylie ; K 2 : Secteur kabyle et Numidien, sous-secteur Petite Kabylie ; A 1 : Secteur algérois, sous-secteur littoral ; A 2 : Secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien ; C 1 : Secteur du Tell constantinois ; O 1 : Secteur oranais, sous-secteur des Sahels littoraux ; O 2 : Secteur oranais, sous-secteur des plaines littorales ; O 3 : Secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien ;

35 Chapitre III : Résultats et discussion

H 1 : Secteur des Hauts -Plateaux, sous-secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais ; H 2 : Secteur des Hauts -Plateaux, sous-secteur des Hauts -Plateaux constantinois ; AS 1: Secteur de l’Atlas Saharien, sous-secteur de l’Atlas Saharien oranais ; AS 2: Secteur de l’Atlas Saharien, sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois ; AS 3: Secteur de l’Atlas Saharien, sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois ; Hd : Secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur du Hodna ; SS 1: Secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur occidental du Sahara Septentrional ; SS 2: Secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur oriental du Sahara Septentrional. Le tableau élaboré suivant, illustre une synthèse des principaux paramètres écologiques qui caractérisent les relevés phytosociologiques ainsi que leur répartition dans les grandes subdivisions biogéographiques.

36 Chapitre III : Résultats et discussion

Tableau 6 : Situation biogéographique et bioclimatique des relevés :

Biogéo BIOCLIMAT Altitude P (mm) Tmax (c) Tmin (c) Q2 NbRel (m) K 1 SubH fr. 1010 à 1300 844 à 1258 29.5 à 32.4 1.1 à 0.2 95.31à 140.53 4 R K 2 SubH et H fr. 750 à 1010 815 à 997 31.8 à 32.8 2.7 à 1.3 92.80à 112.82 5 R A 1 A, SubH, H temp; SA, SubH, H fr; 300 à 1420 429 à 1500 23 à 33 9.3 à 0 47.78 à 160.6 43 R SubH, H chaud. A 2 SubH fr, fd et très fd; SA fr et 300 à 1480 300 à 730 29 à 39.2 2.4 à -1 39.67 à 83,13 46 R temp. C 1 H, SubH, SA, A frais; SA fd. 700 à 1720 187 à 1019 27 à 35.9 3,3 à -0,6 18.80à 115,20 59 R O 1 SubH temp; SA temp et chaud. 300 à 1120 498 à 720 30.3 à 31.8 6.7 à 4.1 72.28 à 91.35 10 R O 2 SA fr, temp et chaud; 90 à 1350 249 à 950 23 à 38.1 7.4 à 0.6 25.30à 123.25 38 R SubH fr, temp; H, A temp. O 3 SubH, SA fr, fd, temp; Entre SA et 100 à 1500 283 à 765 29.6 à 35.1 4.4 à -2.5 30.21 à 80.54 135 R SubH fd. H 1 SubH, SA, A fr et fd; Entre SA et 320 à 1990 180 à 552 30.6 à 36.9 2.1 à -1,5 19.75à 59.76 257 R SubH fd; Entre A et SA fr et A temp. H 2 SA fr et fd; SubH fd; A fr; Entre A 350 à 1800 160 à 537 24.8 à 34.8 2.3 à -3 30.13 à 55.12 104 R et SA fd; Entre A et SA fr; SAH chaud. AS 1 SA fd ; A, SAH frais, fd ; 973 à 1660 197 à 491 35.7 à 38 -0.2 à -0.6 18.02 à 47.04 13 R Entre A et SAH fd. AS 2 SubH, SA, A, SAH fd et fr; SA 170 à 1800 34 à 718 27 à 38.3 5 à -3.2 3.43 à 85.15 215 R temp; Entre A et SA fr et fd; Entre A fr et A fd; Entre SA et SubH temp; Entre SA et SubH fr. AS 3 SubH, SA, A fr et fd; SubH temp; 150 à 4010 90 à 750 24.8 à 39 4.6 à -3.6 19.74 à 85.50 130 R SA très fd; A temp; SAH fd et temp. Hd SA, A fr, temp; A fd ; SubH fr. 650 à 1400 187 à 4623 31.8 à 36.3 3.2 à 0.6 19.86 à 60.51 27 R SS 1 PerH frais ; A, SA fd ; A fr et SAH 900 à 2200 120 à 500 0 0 0 24 R fr, temp. SS 2 PerH, A fr; SA fr, fd; SAH fr, 50 à 1650 100 à 537 35.2 à 36.3 1. 6 à 0.6 26.44 à 53.06 40 R temp et chaud. H1–AS2 SA fd. SA fd, temp; A fr. 320 à 1410 244 à 514 31.5 à 38.1 4.9 à-0.9 24.72à 54.49 18 R H1-O 3 SA fr; SubH fd. 1110 à 1320 400 à 500 0 0 0 2 R AS2-SS2 SA fr 850 276 35.9 1.2 27.37 1 R H2-AS 3 SA fr. 1300 à 1400 503 31.6 -1.8 52.30 2 R K1-C 1 H, SubH fr. 950 à 1330 441 à 1258 27 à 33.3 3.3 à-0.6 44.3 à 140.53 23 R

37 Chapitre III : Résultats et discussion

Il est à noter que : La valeur (0) signifie qu’il n’ya pas d’enregistrement. Ceci est dû soit à la carte pluviométrique qui ne couvre pas ces zones soit au manque d’informations climatiques dans la source de données ; les cinq dernières subdivisions biogéographiques, regroupent les relevés qui se trouvent soit entre les limites biogéographiques, soit rencontrés dans des lieux-dits dont l’étendue couvre deux secteurs.

1-3- Analyse biogéographique des espèces endémiques : L’analyse chorologique comparative entre les espèces endémiques recensées par les auteurs de référence et celles recensées par QUEZEL et SANTA (1962-1963), a fait apparaître de nouvelles aires de répartition des espèces. Nous avons d’abord procédé par classement des espèces par type d’endémisme selon les flores de QUEZEL et SANTA (1962-1963) et d’OZENDA (1977), ensuite nous avons cartographié leur chorologie.

1-3-1- espèces endémiques algériennes : Une seule espèce a été recensée, il s’agit de l’espèce à protéger Saccocalyx satureioides (Coss. Et Dur.) QUEZEL et SANTA (1962-1963) l’ont signalée dans le sous-secteur du Hodna et dans les secteurs algérois et du Sahara Septentrional. Notre base de données montre que cette espèce est rencontrée dans : Le secteur des Hauts-Plateaux à Batna au niveau de Kef El Hamam et à El Bayadh, Le secteur du Tell constantinois à Batna.

38 Chapitre III : Résultats et discussion

Flèche exprimant l’extension

Figure 12 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Saccocalyx satureioides (Coss. Et Dur.).

1-3-2- espèces endémiques algero-marocaines : Nous avons rencontré 14 espèces endémiques algero-marocaines. Leur répartition biogéographique selon QUEZEL et SANTA et selon nos référés est illustrée dans le tableau suivant :

39 Chapitre III : Résultats et discussion

Tableau 7 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques algero- marocaines selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données

Espèces subdivision__biogéographique subdivision__biogéographique (auteurs) Auteurs (Q et S)

Atractylis H 1 : TAGHIN, DJELFA H 1, AS 2, AS 3, Hd, SS 1, SS 2 DJEBAILI (1978) phaeolepis H 1, AS 2, SS 1 AIDOUD (1997)

H 1, AS 2 KADI HANIFI (1998)

Atractylis H 1 : DJELFA AS 2 KADIK KADIK polycephala (1983) (2005)

Carduncellus AS 2 : Aflou O 3, AS 3 KADI HANIFI (1998) rhaponticoides

Catananche C 1, O 3 : TLEMCEN, Bossuet, AS 2 ; H 1-AS2 ; O 3 KADI KADIK caespitosa H 1, H 2, AS 3 HANIFI (2005) (1998)

Crupina K 2, AS 3 : AURÈS, H 1 : Ain H 1, H 2 DAHMANI (1997) intermedia el Hadjar

Festuca K 1, K 2, C 1, A 2, AS 3 A 1, A 2, K 1, K 2, H 2, C 1, O 3, K 1-C1 DAHMANI (1997) atlantica O 3 KADI HANIFI (1998)

Festuca AURÈS, BELLEZMA C 1, AS 3 DAHMANI (1997) deserti aurasiaca

Festuca K 1, K 2, K 3, A 2, O 3 A 1, A 2, H 1, H2, C 1, O 2, O 3 DAHMANI (1997) triflora

Fumana A 2 A 2, C 1, AS 3 KADIK (1983) fontanesii H 1, H 2, O 3, AS 3 ; H 2-AS 3 KADI HANIFI (1998)

H 2, O 3, AS 3, H 1- AS 2, Hd, AS 2 KADIK (2005)

Helianthemum A 2, O 3 O 2 DAHMANI (1997) polyanthum O 3 KADIK (1983)

Ononis A 2 A 1 DAHMANI (1997) cephalantha

Plantanthera A 1 : maison carrée, Fort de H 1, H 2, O 3, SS 1, AS 2 AIDOUD (1997) algeriensis l'eau, AS 1 : Ain Sebgag

Silene K 1, A 1, A 2, A 3 A 1, K 1, K 2- C 1, C 1 DAHMANI (1997) imbricata H 1, AS 2 KADIK (2005)

Valerianella H 1, AS 1 H 1, AS 2 DAHMANI (1997) pomelii

H 1, O 3, AS 2 KADI HANIFI (1998)

40 Chapitre III : Résultats et discussion

Ce tableau montre que : Atractylis phaeolepis (Pomel) est observée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) au niveau de Taghin et Djelfa, dans des steppes situées dans le sous-secteur des Hauts - Plateaux. Une fabuleuse extension de cette espèce est révélée vers le sud oranais, le sud et est algérois. La base de données montre que cette espèce est présente dans : Le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à El Bayadh, à M’sila au niveau d’Ain Rich et ; à Laghouat et à Djelfa ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Khenchela ; Le sous-secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais à El Bayadh, Tiaret, Naâma, Laghouat, Djelfa et à Saida ; Le sous-secteur du Hodna, à M’sila ; Le sous-secteur occidental du Sahara Septentrional à El Bayadh ; Le sous-secteur oriental du Sahara Septentrional à Djelfa.

Flèche exprimant l’extension

Figure 13 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Atractylis phaeolepis(Pomel).

41 Chapitre III : Résultats et discussion

L’espèce très rare Atractylis polycephala (Coss.) est d’après QUEZEL et SANTA (1962- 1963) rencontrée dans le sous-secteur des Hauts -Plateaux au niveau de Djelfa. Cette dernière a été identifiée : Au niveau du sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à Djelfa dans le Senalba Gherbi et à M’sila prés de Kheneg El Atrous.

Figure 14 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Atractylis polycephala (Coss.).

L’espèce rarissime Carduncellus rhaponticoides (Coss.) est d’après QUEZEL et SANTA (1962-1963) présente uniquement à Aflou. Cette espèce a été échantillonnée dans : Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Tébessa ; Le secteur oranais : sous-secteur de l’Atlas Tellien à Telagh.

42 Chapitre III : Résultats et discussion

Figure 15 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Carduncellus rhaponticoides (Coss.).

QUEZEL et SANTA (1962-1963) ont trouvé l’espèce Catananche caespitosa (Desf.) dans le secteur du Tell constantinois, le secteur des Hauts -Plateaux, dans le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois et dans le secteur oranais : sous-secteur de l’Atlas Tellien à Tlemcen et Bossuet. Nos auteurs ont trouvé une nouvelle appartenance à cette espèce : Dans le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à Djelfa (In El Ibel), à EL Bayadh et à M’sila (près de Daâlet El Beida) ; Entre le sous- secteur des hauts-plateaux algerois et oranais et le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à Djelfa (Djebel Chebeibita) ; Dans le secteur oranais, sous- secteur de l’Atlas Tellien à Tiaret (Frenda).

43 Chapitre III : Résultats et discussion

Figure 16 : Représentation de l’aire biogéographique de l’espèce Catananche caespitosa (Desf.).

L’espèce rare Crupina intermedia ((Mutel) Briq.et Cavill.) a été signalée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) dans les sous-secteurs de la Petite Kabylie, de l’Atlas Saharien constantinois au niveau des Aurès et des Hauts -Plateaux algérois et oranais au niveau d’Ain el Hadjar. Cette espèce a été trouvée d’après notre base de données : A Sougueur, dans le sous- secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais au niveau de Djebel Es Safeh, sur les piémonts sud de l’Atlas Tellien occidental ; Dans le sous-secteur des Hauts -Plateaux constantinois, à Ain Roua au niveau de Djebel Hanini.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) ont détecté l’espèce assez commune Festuca atlantica (Duv.Jouve) au niveau des secteurs Kabyle et Numidien, du Tell constantinois, de l’Atlas Saharien et du secteur algérois : Sous-secteur de l’Atlas Tellien. Cette espèce a été échantillonnée par nos auteurs dans : Le secteur algérois, sous-secteur littoral au niveau de l’Atlas Blidéen (Djebel Guerroumene, Djebel Djamaa Draa, Djebel Ferroukha, Djebel Sidi Mohamed) ;

44 Chapitre III : Résultats et discussion

Le secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien à l’Ouarsenis notamment à Rhiles Chergui, forêt de Bou Medjebar, Djebel Amrouna, Djebel Ech chaoun (forêt de l'Arbal) ; Le secteur du Tell constantinois à BouTaleb (Djebel chehellou, Djebel Afrhane) et dans les monts du Hodna (Argoub El Batha et Kef el Hammam) et au niveau du Djurdjura (Tikjda, forêt d'Ait Ouabane) ; Le sous-secteur des Hauts -Plateaux constantinois : Batna (Djebel Ich Ali), à Bougaâ (forêt de Djebel Taft), à Ain Roua au niveau de Djebel Hanini et à Guenzet au niveau de la forêt des Oulad Rezoug ; La Grande Kabylie dans le Djurdjura versant nord à Djebel Heidzer-Tala Guilef et Adrar Timessouine ; La Petite Kabylie au niveau de Djebel Babor ; Le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien au niveau des monts de Tlemcen (Ras Asfour, face au Djebel Tenouchfi, Djebel Moudjahidine) ; Entre la Grande Kabylie et le secteur du Tell constantinois au niveau du Djurdjura versant sud.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) mentionnent la présence de l’espèce rare Festuca deserti (Coss.et Dur.)Trab.subsp. aurasiaca ((Trab.)St. Y.) au niveau des Aurès et du Bellezma. Cette espèce a été rencontrée selon nos auteurs dans : Le secteur du Tell constantinois sur les monts du Hodna à Kef El Hammam et Argoub El Batha ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Batna au niveau du Djebel Chélia (Ras Keltoum) et à Khenchela au niveau de Kef El Biod.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) déterminent l’espèce Festuca triflora (Desf.) au niveau du secteur Kabyle et Numidien, du secteur algérois : sous-secteur de l’Atlas Tellien et du secteur oranais : sous-secteur de l’Atlas Tellien. Les données dont nous disposons montrent de nouvelles appartenances à cette espèce dans : Le secteur algérois, sous- secteur littoral au niveau de l’Atlas Blidéen à Djebel Mouzaia, Ferroukha, Marmoucha, et à Sidi Mohamed ; Le secteur algérois, sous- secteur de l’Atlas Tellien au niveau de l’Ouarsenis à Djebel Amrouna et au niveau des monts du Titteri à Djebel El guern, aux environs d'Aumale ;

45 Chapitre III : Résultats et discussion

Le secteur des Hauts -Plateaux à Tlemcen, Guenzet (forêt des Oulad Rezoug), Bougaâ (forêt de Djebel Tafat) et à Kef Chellala (Belezma) ; Le sous-secteur des plaines littorales sur les monts du Tassala ; Le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien sur les monts de Tlemcen au niveau de la forêt de Tesser M'Ramet, Ras Asfour, Djebel Moudjahidine et au niveau de Djebel Bou Taleb Kalkoul ; Le secteur du Tell constantinois rencontrées à Seriana (Djebel Metrassi), Bou Taleb (Djebel Bourhioul, Djebel Afrhane) et aux monts du Hodna (Djebel Maadid).

L’espèce Fumana fontanesii (Pomel.) a été trouvée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) uniquement dans le secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien. A partir des données fournies, nous avons démontré que cette espèce est également identifiée dans : Le secteur algérois sous-secteur de l’Atlas Tellien à Oued Okhriss ; Le secteur du Tell constantinois, à ksenna et à Azzerou ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois, à Tebessa au niveau de Chréa et à Khenchela au niveau de Beni Oudjana, à Djebel Tarzout prés de Tichiout et Djebel Es Semmaja prés de Djaarir ; Le secteur des Hauts –Plateaux à El Gar, à Tissemsilt, au niveau de Djebel Djahfa, à Koudiet Besbes, à Kef Sidi Hader, à Bled Ed Damous et à Djebel Fourhal ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois, à Meassene Guelfa, Djebel Oussigne et prés de Draâ Chehima ; Le sous- secteur du Hodna, au niveau de Koudiet Sefra ; Le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien au niveau de Frenda à Djebel En Nser, non loin de Berthelot ; Entre le sous- secteur des Hauts -Plateaux constantinois et le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois, au niveau de Chachar ; Entre le sous-secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais et le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois, au niveau de .

46 Chapitre III : Résultats et discussion

Flèche exprimant l’extension

Figure 17 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Fumana fantanesii (Pomel.)

QUEZEL et SANTA (1962-1963) déterminent la présence de l’espèce assez commune Helianthemum polyanthum ((Desf.)Pers.) au niveau du secteur algérois (sous-secteur de l’Atlas Tellien) et le secteur oranais (sous-secteur de l’Atlas Tellien).

D’après nos sources cette espèce existe dans le secteur oranais au niveau : Du sous-secteur des plaines littorales dans les monts du Tassala ; Du sous-secteur de l’Atlas Tellien à Touazizine.

l’espèce Ononis cephalantha (Pomel.) endémique Algérie- Rif, à été observée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) dans le secteur algérois (sous-secteur de l’Atlas Tellien) et par DAHMANI (1997), dans le sous-secteur littoral au niveau du massif de Zeccar (Djebel de Tiaret, forêt de Tizi Franco).

47 Chapitre III : Résultats et discussion

Flèche exprimant le dynamisme de l’éspèce

Figure 18 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Ononis cephalantha (Pomel.). L’espèce très rare Plantanthera algeriensis (B.et T.) a été trouvée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) dans le sous-secteur littoral au niveau de la maison-carrée et à Fort de l'eau, ainsi qu’au niveau du sous- secteur de l’Atlas Saharien oranais à Ain Sebgag. Par ailleurs, AIDOUD (1997) a démontré à partir de la répartition de ses relevés une extension très forte de cette espèce. L’échantillonnage a été réalisé au niveau des secteurs suivants : Le sous- secteur de l’Atlas Saharien algérois à Ain Rich, Djebel Tafara, Zaccar, Ksar Zeira et Djebel Testara ; Le secteur des Hauts -Plateaux au niveau du sud oranais, à Bled Driaa, Sidi Abdelrahmane, Ain Skhouna, Hassi El Ahmar, Bled Madani, El Kreider, El Fekarine, Tousmouline, à El Aricha, Oued El Harmel, en bordure nord du Chott Gharbi, Bouterkine, Mécheria, Ain Ben Khellil, El ouidane, El Biodh, Ouglat Essrour, Daiet Ben Chora, Guernini, Ain Oussera, Ain Deheb, Moudjhaf, Daiet Seddik, Draâ Souari, Bougtob, Ain Rich,…etc ; Le secteur oranais, sous- secteur de l’Atlas Tellien à Ain Sidi Ali ; Le sous-secteur occidental du Sahara Septentrional au niveau de Draâ Ed Dib et Rokbet El Harchaia.

48 Chapitre III : Résultats et discussion

Figure 19 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Plantanthera algeriensis (B.et T.)

QUEZEL et SANTA (1962-1963) ont déterminé l’espèce assez commune Silene imbricata dans le sous-secteur de la Grande Kabylie et le secteur algérois. Selon notre base de données elle est rencontrée dans : Le secteur algérois sous-secteur littoral au niveau de l’Atlas Blidéen à Djebel Sidi Mohamed, forêt de Takitoun et à Djebel Ferroukha ; Le secteur du Tell constantinois, dans le Djurdjura à Tikjda et dans la forêt d'Ait Ouabane ; Le sous- secteur de la Grande Kabylie, au niveau du Djurdjura versant nord à Adrar Timessouine ; Entre le sous- secteur de la Petite Kabylie et le secteur du Tell constantinois à Djebel Babor ; Le sous- secteur de l’Atlas Saharien algérois au niveau de Kef Toual ; Le sous- secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais à Djebel Degdague.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) ont recensé l’espèce endémique Marocaine-Oran Valerianella pomelii (Batt.), au niveau du sous- secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais et au niveau du sous- secteur de l’Atlas Saharien oranais.

49 Chapitre III : Résultats et discussion

Selon nos auteurs cette espèce assez rare a été également identifiée : Au niveau du sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois, à Djebel Sbaâ et à El Bayadh ; Dans le secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais à Hassasna, Sougueur, El gar et à Djebel Hafid ; Dans le secteur oranais, sous- secteur de l’Atlas Tellien, à Telagh, monts des Daias face au Djebel Ed Dkhlani et à Frenda.

1-3-3- Espèces endémiques algéro-tunisiennes : Nous avons fait ressortir grâce aux requêtes six espèces endémiques algéro-tunisiennes. Leur répartition biogéographique selon QUEZEL et SANTA et nos sources est illustrée dans le tableau suivant :

Tableau 8 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques algéro- tunisiennes selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données

Espèces subdivision__biogéographique (Q et S) subdivision__biogéographique (auteurs) Auteurs

Carduncellus H 1, H 2 H 1, H 2, AS 2, AS 3 KADI HANIFI plumosus (1998)

Centaurea AS 3 : Aurès méridional, SS 2 : Oued O 3, AS 2 KADI HANIFI omphalotricha BISKRA. (1998)

Centaurea A 2, O 2, O 3, C 1, H 1, H 2 A 2, H 2, C 1, O 3, AS 2 ; K 2 DAHMANI parviflora (1997)

H 1, H 2, C 1, AS 2, AS 3 KADI HANIFI (1998)

C 1, AS 2 KADIK (2005)

Galactites A 2, K 1, K 2, K 3 H 1 DAHMANI mutabilis (1984)

A 1 DAHMANI (1997)

Hedysarum O 1, O 2, O 3, C 1, H 2, AURÈS AS 3 KADIK (1983) pallidum H 1, H 2, O 3 AIDOUD (1997)

O 2 KADI HANIFI (1998)

Sedum K 1, K 2, K 3, C 1, A 1, A 2 K 1, K 2, A 2, H 2, C 1, O 3 ; K 1-C 1 DAHMANI pubescens (1997)

50 Chapitre III : Résultats et discussion

Nous constatons d’après ce tableau que : L’espèce assez rare Carduncellus plumosus (Pomel) est déterminée par QUEZEL et SANTA (1962-1963) au niveau du secteur des Hauts -Plateaux. Nos auteurs ont échantillonné cette espèce dans : Le sous- secteur de l’Atlas Saharien algérois à El Bayadh ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Cherchar, à Babar et à Bled Bouyakoub ; Le secteur des Hauts -Plateaux à Ain Deheb, Djebel Djahfa, Koudiet Besbes, Ain El Beida et à Kef El Hamam.

Figure 20 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Carduncellus plumosus (Pomel).

QUEZEL et SANTA (1962-1963), spécifient l’emplacement de l’espèce très rare Centaurea omphalotricha (Cosson.) dans le sous- secteur de l’Atlas Saharien constantinois, au niveau de l’Aurès méridional et dans le sous- secteur oriental du Sahara Septentrional au niveau de Oued BISKRA. KADI HANIFI (1998) signale la présence de cette espèce à protéger dans : Le secteur oranais, sous- secteur de l’Atlas Tellien au niveau de la forêt de Saida ; Le sous- secteur de l’Atlas Saharien algérois, au niveau de Djebel Ezzeg.

51 Chapitre III : Résultats et discussion

Figure 21 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Centaurea omphalotricha (Cosson.). QUEZEL et SANTA (1962-1963), observent l’espèce assez rare Centaurea parviflora (Desf.) dans le secteur algérois (sous- secteur de l’Atlas Tellien), dans le secteur oranais (sous- secteurs des plaines littorales et de l’Atlas Tellien) et dans les secteurs du Tell constantinois et des Hauts -Plateaux. Nous avons pu mettre en évidence une extension de cette espèce au niveau des secteurs suivants : Le sous- secteur de l’Atlas Saharien algérois au niveau de Messer Bederma, Djebel Senalba, Djebel Fernane, Aflou, Djebel Gouar et à El Bayadh ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois, au niveau de Bled Bouyakoub, à El Kantara et à Tébessa au niveau de Chréa ; Le secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien à l’Ouarsenis (Djebel Ech Chaoun dans la forêt de l'Arbal) et sur les monts du Titteri ; Le secteur du Tell constantinois à Seriana (Djebel Metrassi), Kef El Hammam, monts du Hodna (Argoub El Batha, Djebel Maadid), Ksenna, monts du Titteri, Ain Oulméne et à Djebel Bou Taleb ; Le secteur des Hauts -Plateaux à Tiaret, Ain Deheb, Kef El Hamam, monts du Belezma Djebel Ain Drine, Kef Bou Khardel, Chabet Ouled Chelit, Guenzet (forêt des Oulad Rezoug), Ain Roua (Djebel Hanini) et à Bougaâ (forêt de Djebel Tafat) ;

52 Chapitre III : Résultats et discussion

Le secteur de la Petite Kabylie au niveau de Djebel Babor ; Le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien à Bou Taleb Kalkoul.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) identifient l’espèce assez rare Galactites mutabilis (Spach.) dans le secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien et dans le secteur Kabyle et Numidien. L’analyse de la base de données a montré que cette espèce existe dans : Le secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais au niveau de Tlemcen ; Le secteur algérois, sous-secteur littoral à Djebel Chenoua et à Djebel Mounkouch.

Figure 22 : Représentation de la nouvelle aire biogéographique de l’espèce Galactites mutabilis (Spach.).

QUEZEL et SANTA (1962-1963) signalent l’espèce commune Hedysarum pallidum (Desf.) dans le secteur oranais, le secteur du Tell constantinois, le sous-secteur des Hauts -Plateaux constantinois et au niveau des Aurès. Nous avons mis en évidence de nouvelles aires de répartition de cette espèce : Dans le sous-secteur des Hauts –Plateaux, entre Bled Driaa au sud et Sidi Abdelrahmane au nord, Bendjene au nord de Gasse et à Bou Taleb au sud ; Dans le secteur de l’Atlas Saharien, sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Beni Melloul, à Oued Sidi Abid et à Ouled Yacoub ;

53 Chapitre III : Résultats et discussion

Dans le secteur oranais, sous-secteur des plaines littorales à Djebel Bouhaniche ; Dans le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien à Ain Sidi-Ali en direction de la route d’Ain Deheb-Aflou.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) signalent la présence de l’espèce assez commune Sedum pubescens (Vahl.) dans les secteurs Kabyle et Numidien, algérois et du Tell constantinois. Nous avons constaté à partir de notre base de données que cette espèce a été échantillonnée dans : Le sous-secteur des Hauts -Plateaux constantinois à Ain Roua au niveau de Djebel Hanini ; Le secteur oranais, sous-secteur de l’Atlas Tellien au niveau des monts de Saida et Djebel Gribene ; Le secteur algérois, sous-secteur de l’Atlas Tellien sur les monts du Titteri face au Djebel Geurn Es Slem ; Le secteur du Tell constantinois dans le Djurdjura versant sud (forêt d'El Haizer) ; Le secteur de la Grande Kabylie dans le Djurdjura versant nord (Adrar Timessouine) ; Le secteur de la Petite Kabylie au niveau de Djebel Babor ; Entre le secteur de la Grande Kabylie et le secteur du Tell constantinois au niveau du Djurdjura versant sud.

1-3-4-Les espèces endémiques sahariennes :

Nous avons fait ressortir grâce aux requêtes cinq espèces endémiques Sahariennes. Leur répartition biogéographique selon QUEZEL et SANTA et nos sources est illustrée dans le tableau suivant :

54 Chapitre III : Résultats et discussion

Tableau 9 : Comparaison des aires de répartition de quelques espèces endémiques sahariennes selon QUEZEL et SANTA (1962- 1963) et selon la base de données.

Espèces subdivision__biogéographique (Q et S) subdivision__biogéographique (auteurs) Auteurs

Anabasis H 1, H 2, SS, AS AS 3, AS 1, AS 2, H 2, Hd, H 1, C 1, SS 1, DJEBAILI oropediorum SS 2 (1978)

H 2 AIDOUD (1997)

Antirrhinum SS, SO, SC AS 1 KADI ramosissimum HANIFI (1998)

Astragalus AURÈS, AS, SS. H 1 KADIK tribuloides (1983)

Euphorbia SS, SO, SC, H 1, H 2, Hd SS 2, AS 2, SS 1, H 1 DJEBAILI calyptrata (1978)

H 1, AS 1, AS 2 KADI HANIFI (1998)

Linaria AS 2, SS 1 H 1 KADI warionis HANIFI (1998)

A partir de ce tableau nous avons fait ressortir ce qui suit :

QUEZEL et SANTA (1962-1963) observent l’espèce Anabasis oropediorum (Maire) dans les secteurs des Hauts -Plateaux, du Sahara Septentrional et de l’Atlas Saharien. Selon nos sources cette espèce se trouve dans : Le secteur du Tell constantinois à M’sila ; Le sous-secteur de l’Atlas oranais à El Bayadh ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à Djelfa, El Bayadh, Laghouat et M’sila ; Le sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois à Batna, Biskra, M’sila et à Tebessa ; Le sous-secteur du Hodna à M’sila ; Le secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur occidental à El Bayadh ; Le secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur oriental à Laghouat ; Le secteur des Hauts -Plateaux à EL Bayadh, Naâma et à Khenchela.

55 Chapitre III : Résultats et discussion

Figure 23 : Représentation de l’extension de l’aire biogéographique de l’espèce Anabasis oropediorum (Maire).

QUEZEL et SANTA (1962-1963) parlent de l’existence de l’espèce Antirrhinum ramosissimum (Cosson et Durieu) dans les secteurs du Sahara Septentrional, du Sahara central et du Sahara occidental.

KADI HANIFI (1998) rencontre cette espèce dans le sous-secteur de l’Atlas Saharien oranais à Aouinet El Mendil située à Naâma.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) mentionnent la présence de l’espèce Astragalus tribuloides (Del.) dans les Aurès ainsi que dans les secteurs de l’Atlas Saharien et du Sahara Septentrional. KADIK (1983) l’a recensée au niveau du sous-secteur des Hauts -Plateaux algérois et oranais à Medjedel.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) identifient l’espèce Euphorbia calyptrata (Coss.et Dur.) dans les secteurs du Sahara Septentrional, du Sahara central, du Sahara occidental et des Hauts -Plateaux.

56 Chapitre III : Résultats et discussion

L’exploitation de la base de données a fait ressortir d’autres aires de répartition pour cette espèce : Le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois à Laghouat et à Djelfa ; Le secteur des Hauts -Plateaux algerois- oranais à Naâma, Tiaret et à El Bayadh ; Le secteur de l’Atlas Saharien, sous-secteur de l’Atlas Saharien oranais à Naâma (Djebel Arar, Theniet El Ghazalet) et à El Bayadh (Kef Ezrag) ; Le secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur occidental à EL Bayadh ; Le secteur du Sahara Septentrional, sous-secteur oriental à Laghouat et à Djelfa.

QUEZEL et SANTA (1962-1963) trouvent que l’espèce endémique ouest Saharienne Linaria warionis (Pomel) colonise le sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois et le sous- secteur occidental du Sahara Septentrional. KADI HANIFI (1998) a signalé cette espèce très rare dans le sous-secteur des Hauts - Plateaux algérois et oranais à Naâma.

1-4-Discussion : Nous allons dans cette partie tenter d’expliquer les nouvelles répartitions biogéographiques constatées. L’extension de l’aire des espèces résulte d’après (LACOSTE et Al., 1999) de l’influence des facteurs internes propres à l’espèce et externes liés à leur environnement. L’extension par le biais des facteurs internes dépend initialement de ses potentialités intrinsèques liées à la constitution génétique de l’espèce : telles que sa capacité de propagation dont l’expansion dépend de son potentiel de reproduction et de son pouvoir de dissémination ; son amplitude écologique et ses aptitudes évolutives. Excepté l’expansion favorisée par l’homme, le développement de l’aire de répartition géré par les facteurs externes, peut se limiter tôt ou tard par l’intervention des facteurs défavorables de l’environnement, constituant un obstacle à la poursuite de son expansion. L’étude comparative des aires de répartition de quelques espèces endémiques a fait apparaître des phénomènes de dynamisme et ceci sur un intervalle de temps étalé sur trente sept ans. Cet intervalle sépare les travaux de QUEZEL et SANTA (1962-1963) de ceux de nos sources. Au fait, l’extension des espèces n’est pas un phénomène inattendu pour QUEZEL et SANTA qui précisent : «… de même, nous nous sommes permis de faire figurer dans notre flore, quelques

57 Chapitre III : Résultats et discussion espèces marocaines ou tunisiennes qui croissent à proximité immédiate de nos limites et qui seront probablement trouvées un jour ou l’autre en territoire algérien.» L’explication de l’ampleur des phénomènes dynamiques aperçus au cours de ces trente sept ans ne peut être qu’hypothétique, ainsi nous pensons que les facteurs qui influent sur les changements des aires de répartition peuvent être : Climatiques, orographiques, hydrographiques, édaphiques ; Biotiques, comme l’apparition des parasites ou de prédateurs ; Des phénomènes de compétition pouvant être présents, absents ou négligeables ; Représentés par l’existence des êtres vivants qui améliorent les lieux, ou au contraire les nuisent surtout avec la destruction des habitats ; Expliqués par les problèmes d’échantillonnage.

Nous pouvons également proposer quelques explications concernant ces phénomènes et ceci en mettant en considération les types biologiques des espèces traitées. Les chamaephytes constituent 33% et les thérophytes 24% de l’ensemble des espèces. Concernant les thérophytes, plusieurs causes sont à l’origine de leur extension : L’anthropisation : Le pâturage enrichit le sol en nitrates et permet le développement des rudérales1, notamment annuelles (GRIME, 1977) ; Le voile éolien : Dans les milieux où l’évaporation est rapide et intense, la remontée de l’eau du sol par capillarité est interrompue et le sable de surface se transforme en croûte sèche qui stoppe l’évaporation. Une certaine teneur en eau se maintient dans le sol et permet le développement des thérophytes (KADI HANIFI, 1998) ; L’extension des thérophytes présente selon SAUVAGE (1961), GAUSSEN (1963), NEGRE (1966), DAGET (1980) et BARBERO et Al. (1989) comme étant une forme de résistance à la sécheresse ainsi qu’aux fortes températures des milieux arides ; L’augmentation des thérophytes en relation avec un gradient croissant d’aridité est soulignée par AIDOUD (1983) dans les Hauts-Plateaux algériens ; L’aridité du climat et le stress hydrique favorisent les espèces à cycle court surtout des thérophytes (KADI HANIFI, 1998).

1 Rudérales : désigne des espèces végétales qui croissent dans l’espace rural, dans les friches ou au bord des chemins. S’applique de façon plus générale à toute entité propre à des sites habités ou très perturbés.

58 Chapitre III : Résultats et discussion

Pour les chamaephytes : ORSHAN et Al. (1984) et FLORET et Al. (1990), considèrent les chamaephytes comme étant les mieux adaptées aux basses températures et à l’aridité ; DANIN et Al. (1990) (in DAHMANI, 1997), rajoutent que les chamaephytes semblent être les mieux adaptées que les phanérophytes à la sécheresse estivale et à la lumière ; Le pâturage semble favoriser de manière globale les chamaephytes refusées par les troupeaux (KADI HANIFI, 1998). Nous pensons que l’extension des thérophytes et des chamaephytes est due probablement à la sécheresse et a l’action de l’homme dans l’intervalle de temps étendu entre 1962 et 2000.

2- ANALYSE PEDOLOGIQUE DES ESPECES ENDEMIQUES : Cette partie est une troisième application de la gestion de la base des données. Cette analyse ne peut se concevoir que dans un cadre général végétation – milieux et ceci en tenant compte de l’ensemble des facteurs écologiques, climatiques et anthropiques.

2-1- Principe du choix des données pédologiques : Compte tenu des données disponibles, nous tenterons la caractérisation des espèces endémiques en tenant compte des principales variables climatiques et lithologiques à chaque fois que l’observation nous le permettra. Les facteurs pédologiques que nous disposons sont extraits des travaux de KADIK (1983) et de KADI HANIFI (1998). Nous prendrons les données qui incluront les variables édaphiques actives ayant une action déterminante sur la répartition des espèces endémiques. Selon DAHMANI (1997), KADI HANIFI (1998) et IHADDADEN (2002), la discrimination des milieux édaphiques est indiquée par les variables représentatives relatives à la texture, à la matière organique, à la fertilité et aux bilans hydriques. Ces éléments indispensables à l’interprétation ne nous ont été fournis que par les analyses établies par KADI HANIFI (1998). Ce choix nous a permis de caractériser 37 espèces endémiques sur 83 espèces.

59 Chapitre III : Résultats et discussion

2-2- Détermination des classes des variables : KADI HANIFI (1998) a appliqué l’analyse factorielle des correspondances afin de confronter les données floristiques et les données du milieu. Cette AFC entre les stations, a imposé à cet auteur le découpage des variables quantitatives en classes pour obtenir des variables qualitatives ordonnées. Les limites des classes sont déterminées soit en fonction du seuil écologique des espèces, soit à partir de la bibliographie ou alors à partir des connaissances de l’auteur basées sur des données empiriques. Le tableau qui suit résume les variables discriminatoires analysées ainsi que la signification des intervalles des données :

60 Chapitre III : Résultats et discussion

Tableau 10 : Signification des classes des variables principales

VARIABLES BORNE DES CLASSES SIGNIFICATION DES CLASSES

Pluviosité (mm) 200-300 Très faible

301-400 Faible

401-600 Moyenne

>600 élevée

M(C) m≤0 Froid

m>3 Tempéré

Texture Argile + Limon fins≤20 Grossière

21

Argile + Limon fins>40 Fine

Matière organique (%) ≤2,59 Très faible

2,6-5 Faible

6-10 Moyenne

>10 élevée

Azote (‰) 0,1-0,5 Très faible

0,6-1,5 Faible

1,6-2,5 Moyenne

>=2,6 élevée

capacité d’échange cationique (meq/100g) ≤16 Très faible

17-30 Faible

31-45 Moyenne

>45 élevée

Réserve en eau (pF2, 5 –pF4, 2) (%) 1-5 Faible

6-10 Moyenne

>10 élevée

Calcaire tatal (%) <5 Très faible

6-25 Faible

26-50 Moyenne

>50 élevée

Calcaire actif (%) 0 Très faible

1-5 Faible

6-15 Moyenne

>15 élevée

Phosphore assimilable (p.p.m.) <100 Très faible

101-1000 Faible

1001-2000 Moyenne

>2000 Elevée

61 Chapitre III : Résultats et discussion

2-3- Présentation des données : Etant donnée la forte corrélation positive entre la texture fine, la matière organique et les réserves en eaux, nous avons organisé les espèces dans un tableau synthétique (Tab.11) selon les classes de matière organique.

Tableau 11: Répartition des espèces dans les classes de matière organique : Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Elevée moyenne faible très faible Alyssum cochleatum Arenaria cerastioides Carum montanum Anarrhinum fruticosum Avena macrostachys balansa Bunium fontanesii Genista microcephala Astragalus gryphus Hohenackeria polyodon Centaurea omphalotricha Hedysarum pallidum Atractylis phaeolepis Pistacia atlantica Cynoglossum mathezii Herniaria mauritanica Bupleurum balansae Galium bourgaeanum Linum tenue tenue Bupleurum oligactis Galium tunetanum Carthamus pectinatus Helianthemum Convolvulus supinus Helianthemoides Ormenis africana Daucus biseriatus Enarthrocarpus clavatus Euphorbia calyptrata Ferula cossoniana Genista microcephala genuina Hypecoum littorale Linaria dissita Linaria warionis Muricaria prostrata Pituranthos chloranthus Pseuderucaria teretifolia Rhaponticum acaule Saccocalyx satureioides

2-4- Discussion : Il ressort de cette analyse 4 groupes d’espèces illustrés dans la figure 24.

62

(Pistacia atlantica, Hohenackeria polyodon, Avena macrostachys balansa, Alyssum cochleatum) (Ormenis africana, Helianthemum Helianthemoides, Galium tunetanum, Galium bourgaeanum, Cynoglossum mathezii, Centaurea omphalotricha, Bunium fontanesii, Arenaria cerastioides)

(Carum montanum,Genista microcephala,Hedysarum pallidum,Herniaria mauritanica,Linum tenue tenue)

(Anarrhinum fruticosum,Astragalus gryphus,Atractylis phaeolepis ,Bupleurum balansae,Bupleurum oligactis,Carthamus pectinatus,Convolvulus supinus,Daucus biseriatus,Enarthrocarpus clavatus, Euphorbia calyptrata,Ferula cossoniana,Genista microcephala genuina,Hypecoum littorale, Linaria dissita,Linaria warionis,Muricaria prostrata,Pituranthos chloranthus,Pseuderucaria teretifolia,Rhaponticum

acaule,Saccocalyx satureioides)

Figure 24 : Répartition de quelques espèces endémiques en fonction des classes de la matière organique

64 Chapitre III : Résultats et discussion

2-4-1- Caractérisation pédologique : Les espèces appartenant à la classe de matière organique élevée : Ce premier groupe d’espèces se développe sur des sols présentant une texture fine riche en limons fins (33 % à 36%) et pauvres en sables grossiers (1%). Leurs réserves nutritives varient entre 2250 ppm et 3075 ppm pour le phosphore assimilable et entre 4.1‰ et 7.5‰ pour l’azote. Concernant les réserves hydriques, le pF2.5 est situé entre 29% et 72.6% et le pF4.2 entre 22.2% et 61%. Les capacités d'échange cationique sont élevées et allant de 20% à 60%. Le taux du calcaire total est très faible à faible et va de 1.95% à 6.04%.

Les espèces appartenant à la classe de matière organique moyenne : Ce deuxième groupe d’espèces se trouve sur des sols ayant une texture fine à moyenne, riches en limons fins (11% à 35%), en sables fins (24% à 58%), en argile (6% à 20%) et en limons grossiers (3.2 % à 18%). Leurs capacités d'échange cationique sont faibles à moyennes et situées entre 8% et 36%. Leurs réserves hydriques sont élevées, elles vont de 23.1 % à 49.6

% pour le pF2.5 et de 13.9 % et 38.1% pour le pF4.2. Le calcaire total ainsi que le calcaire actif présentent des taux faibles à moyens. Ils sont situés respectivement dans les intervalles suivants 7.8% - 33.54% et 3.72% - 12.4%.

Les espèces appartenant à la classe de matière organique faible : Ce troisième groupe d’espèces colonise des sols présentant une texture moyenne à fine. Leurs capacités d’échange cationique sont très faibles à faibles, elles varient entre 12% et 25%. Leurs réserves en eau utile présentent des taux moyens à élevés allant de 6.8 % à 14.5%. Le calcaire total et le calcaire actif ont des taux moyens allant respectivement de 39,97% à 44.8% pour le calcaire total et de 12.6% à 23,37 % pour le calcaire actif. Le phosphore assimilable présente des taux très faibles estimés entre 13 ppm et 44 ppm.

Les espèces appartenant à la classe de matière organique très faible : Quant au quatrième groupe d’espèces, il est rencontré sur des sols présentant une texture grossière à moyenne. Les taux des capacités d'échange cationique et ceux du phosphore assimilable sont très faibles. Ils varient respectivement entre 3% et 15%, et entre 28 % à 60%. La réserve en eau utile est faible à moyenne, elle va de 1.5 % à 7.9%.

65 Chapitre III : Résultats et discussion

2-4-2- Caractérisation physionomique géographique et écologique : Ces quatre groupes ont été renseignés aussi par leur type physionomique de végétation, par leur répartition géographique et par leurs caractères écologiques. Le premier groupe se trouve au centre à l’est et à l’ouest algérien. Il est composé de forêts de Pin d'Alep et de matorrals mixtes à : - Quercus ilex, Juniperus phoenicea ; - Quercus ilex, Juniperus phoenicea, Juneperus oxycedrus, Stipa tenacissima ; - Juniperus phoenicea Stipa tenacissima, Rosmarinus eryocalyx, Quercus ilex.

Ces formations sont situées sur les hauts versants, les sommets et les terrains plats, à des altitudes allant de 800 m jusqu’à 1720 m ayant des pentes allant de 5% à 40% et sur substratum varié. Le bioclimat est le semi aride frais et froid.

Les espèces qui constituent le deuxième groupe se concentrent dans les parties ouest et nord et donnent une allure lâche au centre et à l’est. Ce groupe contient des formations très diversifiées : Des matorrals situés au centre et à l’ouest : - Matorrals arborés à : Calycotome spinosa, Stipa tenacissima et Pinus halepensis, Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Rosmarinus eryocalyx, Stipa tenacissima, Phillyrea angustifolia et Quercus coccifera ; - Matorrals très clairs à : Quercus coccifera, Calycotome spinosa; - Matorrals bas clairs à : Juneperus oxycedrus, Pistacia lentiscus, Quercus ilex, Stipa tenacissima, Asparagus aestivus ; - Matorrals bas très clairs à : Quercus ilex, Calycotome spinosa et a Stipa tenacissima, Quercus ilex ; - Matorrals très clairs à Quercus ilex, Juniperus phoenicea, Juneperus oxycedrus, Stipa tenacissima et à Quercus ilex relictuel, Stipa tenacissima et Globularia alypum. Ces matorrals se situent sur les buttes en bordure de l’eau, sur les hauts et bas versants, sur sommets et terrains plats, à des altitudes allant de 400 m à 1510 m, sur sol calcaire. Le bioclimat est le semi aride frais et froid.

66 Chapitre III : Résultats et discussion

Des steppes localisées essentiellement à l’est algérien, représentées par : - Des steppes à Stipa tenacissima pure ; - Des steppes à Stipa tenacissima ; - Des steppes à Stipa tenacissima, Astragalus armatus, Artemisia herba alba et Launea acanthoclada. Ces steppes se développent sur les mi monticules, les mi pentes, les bas versants et les glacis. L’altitude présente une tranche de 1000 m à 1990 m, l’exposition est généralement est, la pente va de 10 % à 15%. Le bioclimat est le semi aride frais. Des formations forestières claires observées à l’est, à l’ouest et au centre à Pinus halepensis, Quercus ilex, Phillyrea angustifolia et à Juneperus oxycedrus. Ces formations se trouvent sur les hauts versants, les mi versants et sur les replats. L’altitude est située entre 1100 m et 1510 m. Le bioclimat est le semi aride frais et froid.

Le troisième groupe d’espèces est constitué de formations diverses, englobant : Des steppes à Stipa tenacissima vues tout au long des Hauts -Plateaux : - Des steppes buissonneuses à Stipa tenacissima, Calycotome spinosa et à Ampelodesmos mauritanica ; - Des steppes à Stipa tenacissima et Diplotaxis harra ; - Des steppes à Stipa tenacissima, Artemisia herba alba et Astragalus armatus ; - Des steppes à Stipa tenacissima et Atractylis ; - Des steppes à Stipa tenacissima et Eruca vesicaria. Ces steppes sont caractérisées par un bioclimat semi aride frais, froid et tempéré et aride frais et tempéré. Elles sont situées sur mi monticules, mi pentes, glacis, hauts glacis, mi pente butte, mi versant, sommets et sommets de buttes, sur une tranche altitudinale allant de 1000 m à 1990 m et sur des pentes variant entre 5 % et 35%. Des forêts claires à Pinus halepensis, des taillis et des matorrals localisés à l’est algérien : 9 Les forêts claires à Pinus halepensis sont composées de : - Quercus ilex, Juneperus oxycedrus et Phillyrea angustifolia ; - Pinus halepensis, Rosmarinus eryocalyx, Globularia alypum, Stipa tenacissima et Juneperus oxycedrus ; - Pinus halepensis, Rosmarinus eryocalyx, Quercus ilex, Juniperus phoenicea et Stipa tenacissima.

67 Chapitre III : Résultats et discussion

L’ensemble de ces forêts se trouve sur mi et hauts des versants dont l’altitude va de 1140 m jusqu’à 1620 m et la pente de 25% à 30%. L’exposition est généralement sud et le bioclimat est le semi aride froid. Des taillis et des matorrals se présentant sous forme de : - Taillis mixtes à Quercus ilex, Juneperus oxycedrus, Juniperus phoenicea ; - Matorrals hauts clairs à Quercus ilex, Juneperus oxycedrus et à Stipa tenacissima ; - Matorrals arborés à Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Rosmarinus eryocalyx, Stipa tenacissima, Phillyrea angustifolia et à Quercus coccifera ; - Matorrals moyens clairs à Juniperus phoenicea, Stipa tenacissima et à Juneperus oxycedrus ; - Perchis de Pinus halepensis. Ces formations se situent à des altitudes allant de 400 m à 1440 m avec une pente variant entre 15% et 30%. Le bioclimat est le semi aride frais et froid.

Le quatrième groupe renferme en général des formations steppiques composées de: - Steppes à Stipa tenacissima pure, bien portante ; - Steppes à Stipa tenacissima morte ensablées et Muricaria prostrata ; - Inter-touffes ensablés à Stipa tenacissima morte et Muricaria prostrata ; - Steppes dégradées avec de rares repousses ; - Steppes ensablées avec Onopordon arenarium ; - Steppes à Lygeum spartum et à Peganum harmala; - Steppes à Arthrophytum scoparium, et à Astragalus armatus ; - Steppes à Launea acanthoclada, Astragalus armatus, Artemisia herba alba, Arthrophytum scoparium, Noaea mucronata, Lygeum spartum… Ces formations occupent les glacis, les versants, mi pentes, sommets et mi buttes, bas des collines, mi monticules, les replats, les zones accidentées, et les terrains plats, à des altitudes allant de 740 m à 1570 m, sur des pentes variant entre 1 % et 25 %.le bioclimat varie de l’aride au semi aride frais et froid.

68 ONCLUSION :

Cartographier les aires de répartition des espèces endémiques ; comparer leur distribution biogéographique signalée par QUEZEL et SANTA (1962- 1963) C avec celle démontrée par nos sources et corréler entre leur distribution avec les facteurs édaphiques étaient les objectifs de ce travail. Ils ont été atteints en prenant en compte, à la fois des caractères biogéographiques, écologiques, bioclimatiques et édaphiques du milieu. Pour répondre à ces objectifs, 1613 relevés phytoécologiques et 1351 espèces ont été utilisés pour la création d’une base des données relationnelles géographiques. L’utilisation du Système d’information Géographique a permis d’identifier des phénomènes d’extension et de régression des espèces endémiques qui sont tributaires de plusieurs facteurs. Cette dynamique se traduit par des phénomènes de thérophytisation, de chamaephytisation et une extension des hémicryptophytes. L’analyse des nouvelles répartitions biogéographiques démontrées a permis d’apprécier les causes de la thérophytisation et de la chamaephytisation. Ainsi, l’envahissement observé des thérophytes est dicté par leur tolérance aux conditions rudes du milieu. Ils présentent de larges amplitudes thermiques et se développent dans des conditions hydriques déficitaires. Elles expriment de ce fait, des stratégies adaptatives face à des contraintes environnementales. La cartographie chorologique que nous avons réalisée pour quelques espèces endémiques, pourrait servir de base pour d’autres études plus fines pour comprendre le processus d’expansion lié probablement à l’aridité, à l’ensablement, aux changements socioéconomique. L’établissement d’une carte multi thématique avec la chorologie des espèces endémiques pour toute l’Algérie à l’échelle 1/500.000 réside un but à réaliser. Enfin, nous souhaitons que les travaux futurs assureront les surveillances chorologiques par le biais d’études diachroniques qui permettront une identification plus précise des espèces endémiques et à protéger.

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76

In our present work, we made maps revealing the comparison of biogeographic distribution areas given by QUEZEL and SANTA (1962-1963) with the ones given in our data base. Then we set up the correlation between the distribution of some endemic species with the environment factors. For a better use of the Geographic Information System (GIS) used in this purpose, we created a geographic relational database within a Data Base Management System (DBMS). The establishment of these maps revealing the endemic species chorology shew a dynamic space depending on different factors.

³ KEY WORDS : Relational data base ; DBMS ; GIS; mapping ; chorology; endemic species, northern .

ﻣﻦ ﺧﻼل هﺬا اﻟﻌﻤﻞ، ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﻧﺠﺎز ﺧﺮاﺋﻂ ﺗﺒﺮز اﻟﻤﻘﺎرﻧﺔ ﺑﻴﻦ ﻣﺴﺎﺣﺎت اﻟﺘﻮزﻳﻊ اﻟﺒﻴﻮﺟﻐﺮاﻓﻲ اﻟﻤﻌﺘﻤﺪة ﻣﻦ ﻃﺮف آﻴﺰﻳﻞ وﺳﺎﻧﺘﺎ (1962-1963) وﻣﺴﺎﺣﺎت اﻟﺘﻮزﻳﻊ اﻟﺒﻴﻮﺟﻐﺮاﻓﻲ اﻟﻤﻌﺘﻤﺪة ﻓﻲ ﻗﺎﻋﺪة ﺑﻴﺎﻧﺎﺗﻨﺎ. ﻓﻲ ﻣﺮﺣﻠﺔ ﺛﺎﻧﻴﺔ، ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﻳﺠﺎد ﺻﻠﺔ ﺗﺮاﺑﻂ ﺑﻴﻦ ﺗﻮزﻳﻊ أﻧﻮاع اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ ﻣﻊ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ ﻟﻠﻮﺳﻂ. ﻟﺘﺤﻘﻴﻖ هﺪﻓﻨﺎ، اﺳﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﻧﻈﺎم ﻣﻌﻠﻮﻣﺎﺗﻲ ﺟﻐﺮاﻓﻲ (ن م ج) اﻟﺬي ﺗﻄﻠﺐ ﻣﻨﺎ ﺗﺼﻤﻴﻢ ﻗﺎﻋﺪة ﺑﻴﺎﻧﺎت ﺟﻐﺮاﻓﻴﺔ ﻋﻼﺋﻘﻴﺔ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﻧﻈﺎم ﺗﺴﻴﻴﺮ ﻗﺎﻋﺪة اﻟﺒﻴﺎﻧﺎت (ن ت ق ب) وهﺬا ﺑﻬﺪف اﻻﺳﺘﻐﻼل اﻷﻓﻀﻞ ﻟﻠﻨﻈﺎم. وﺑﻔﻀﻞ هﺬﻩ اﻟﺨﺮاﺋﻂ اﻟﻤﻨﺠﺰة ﺑﻴﻨﺎ وﺟﻮد دﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻴﺔ ﻓﻀﺎﺋﻴﺔ ﻷﻧﻮاع اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻌﺪة ﻋﻮاﻣﻞ ﺑﻴﺌﻴﺔ.

³ ﻣﻔﺎﺗﻴﺢ : ﻗﺎﻋﺪة ﺑﻴﺎﻧﺎت ﻋﻼﺋﻘﻴﺔ، ن ت ق ب، ن م ج، ﻋﻠﻢ اﻟﺨﺮاﺋﻂ، ﺗﻮزع أﻧﻮاع اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت، اﻟﻨﺒﺎﺗﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ، اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﺸﻤﺎﻟﻴﺔ . .