Version Bibliothèque Ndrenja
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ---------------------------- UNIVERSITE DE TOLIARA FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES --------------------------------- Département de Géographie ----------- IMPACTS DE LA PRESSION ANTHROPIQUES SUR LES PAYSAGES FORESTIERS DU DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA Mémoire de Maîtrise présenté par : RAKOTOARISON Hery Andrianjatovo Sous la direction de : REJELA Michel Norbert Maître de Conférences à l’Université de Toliara Année universitaire : 2006 - 2007 Date de soutenance : 05 Août 2008 REMERCIEMENTS Ce mémoire de Maîtrise est parvenu à son terme grâce à la contribution de plusieurs intervenants. Nous remercions ceux qui ont contribué à sa réalisation, en particulier : - Le Chef du District et Le Maire de la Commune Urbaine d’Ambohimahasoa qui nous ont permis d’accéder à leurs fonds documentaires, - Madame RAVOSOA Philippine, Technicien forestier à la DIREEF de Fianarantsoa, - Monsieur ANDRIAVELO Tolérant Herménegilde, Chef du Cantonnement des Eaux et Forêts du District d’Ambohimahasoa, - Monsieur RAJAONA Daniel, Gérant de la réserve naturelle privée d’Ialatsara - Monsieur SOLO Jean Robert, Directeur du Département de Géographie, pour ses précieux conseils durant notre cursus universitaire, - Monsieur REJELA Michel Norbert, Maître de Conférences à l’IHSM pour tout l’effort qu’il a déployé durant notre encadrement et pour tout ce qu’il a fait pour corriger nos imperfections, - Monsieur JAOFETRA Tsimihato, Maître de Conférences à l’Université de Toliara, de bien vouloir présider la soutenance de ce Mémoire. Mes vives reconnaissances s’adressent enfin à « ma meilleure amie » ; sa contribution et son aide morale nous ont été précieuses. Avant de clore, nous ne saurions oublier notre famille qui nous a soutenu moralement et financièrement. Sa lourde tâche ne l’a pas empêchée de financer notre étude. Qu’elle connaisse aujourd’hui notre profonde reconnaissance. Enfin, Dieu, à qui nous avons choisi de confier notre étude. « Misaotra tompoko, misaotra anareo » AVANT-PROPOS Le temps passe vite lorsque le travail est passionnant ! Au terme des travaux de recherches effectuées dans une partie du district d’Ambohimahasoa, nous éprouvons un sentiment ambigu fait de joie et d’insatisfaction. Joie d’avoir pu mener à terme un travail qui, au commencement, nous a paru très ambitieux. Par ailleurs, les forêts ont une importance capitale dans le maintien de l’équilibre écologique et elles jouent un grand rôle dans le développement du pays. Afin d’assurer une gestion rationnelle des forêts assurant à la fois la Conservation de la Biodiversité et le développement durable de Madagascar, il est nécessaire de mettre en place des outils facilitant les prises de décisions et les actions de planification établies par les programmes environnementaux. Le but de notre recherche est de suivre l’évolution des actions anthropiques pouvant envenimer la dégradation de la couverture forestière dans les communes rurales environnantes d’Ambohimahasoa. En partant du constat et de l’analyse des faits, nous espérons pouvoir avancer des solutions et percevoir l’avenir de la biodiversité forestière d’une partie du district. En un mot, « la réalité ne paraît vraie que si on l’aperçoit ». Cette étude est d’une importance capitale et elle pourra être utilisée pour servir d’outil de suivi évaluation des pressions et des impacts de la déforestation et de la biodiversité sur l’ensemble du District d’Ambohimahasoa. Les chiffres sont parfois gonflés mais les enquêtes effectuées sur le terrain nous ont permis de faire un rapprochement avec les informations recueillies. Quelques nuances sont à préciser car les cartes satellitaires Landsat ne prennent pas en compte la régénération naturelle des forêts et le reboisement effectué par la main de l’homme. Par ailleurs, les nuages constituent un obstacle qui ne permet pas de photographier correctement la surface de la terre ; donc les images satellitaires ne sont pas très fiables de telle sorte que les données obtenues sur le terrain deviennent incertaines, c'est-à-dire que certaines zones de reboisement ne sont pas recensées parmi les inventaires écologiques effectués. MOTIVATIONS Ayant grandi dans la ville d’Ambohimahasoa, nous ne saurions négliger les problèmes de déforestation que connaît l’ensemble du district. Nous avons également choisi cette zone parce nous n’avons pas un problème en matière de communication avec la population. Enfin, nous connaissons assez parfaitement cette zone parce que nous sommes un natif du district ; aussi avions-nous préféré d’effectuer nos recherches de débutant dans cette zone familière. Dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses environs immédiats, la couverture forestière s’éclaircit de plus en plus. Les causes de l’abattage d’arbres sont multiples. Or, jusqu’à maintenant, aucune étude scientifique sérieuse n’a été menée sur la dégradation de la forêt à Ambohimahasoa. Les forêts primaires disparaissent avec une vitesse exponentielle et les animaux sauvages désertent la région. Il nous appartient, en tant que natif justement, de découvrir les motifs de cette déforestation avant de proposer d’éventuelles solutions. L’Etat, certes, a déjà mis en place une branche de surveillance pour la bonne gestion de la forêt d’Ialatsara mais nous voudrions apporter notre contribution pour sa bonne marche. Notre tâche n’est pas simple mais nous nous efforcerons, dans la mesure du possible, de donner à Mémoire un sens plus critique. Nous souhaiterions que ce travail servira non seulement de document d’informations mais surtout d’outil de travail à bien des égards. Nous voudrions faire part de notre connaissance à ceux qui ne connaissent pas encore notre district. Pour aboutir à des fins positives, nous nous sentons concernés dans la production d’un document de lutte contre les différents types de la dégradation forestière. Enfin, un géographe devrait s’intéresser aux relations d’interdépendance entre la nature et l’homme. 4 CHOIX DU SUJET Actuellement, le problème environnemental est un sujet qui est au centre des préoccupations des différentes organisations internationales. Depuis le Sommet des Nations Unies sur l’homme et l’environnement à Stockholm (Suède) qui a abouti au PNUE ou Programme des Nations unies sur l’environnement suivi vingt après par la Cnued ou Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de Conférence de Rio (Brésil) en 1992, le problème environnemental a pris des dimensions planétaires. Nous citerons, entre autres, le problème du réchauffement de la Terre, la fonte des inlandsis et l’amincissement de la couche à ozone. La présence humaine et la perturbation de la nature sont inséparables, c’est-à-dire que nous compromettons notre existence. Depuis l’existence de l’homme sur la planète, beaucoup de transformations sont observées, en particulier du point de vue des paysages forestiers. L’éducation et la recherche jouent un rôle fondamental dans l’accomplissement des objectifs généraux. Il est devenu une nécessité de faire des recherches sur les impacts écologiques des actions humaines sur le milieu naturel. Nous connaissons le milieu et le moyen de déplacement ne nous pose pas de problème. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le sujet : « Impacts de la pression anthropique sur les paysages forestiers du district d’Ambohimahasoa » , sans ignorer qu’à notre époque, la destruction de la forêt se poursuit à un rythme inquiétant. Dans le district d’Ambohimahasoa, nous avons pu constater que la couverture forestière s’éclaircit au fil du temps et les causes de l’abattage d’arbres sont nombreuses. L’acquisition des données et les dialogues interpersonnels ne constituent pas un obstacle à la confection du présent travail. Ce qui ne voudrait pas dire qu’il n’existe pas d’obstacles, au contraire. METHODOLOGIE La recherche nous a pris quelques mois ; elle a débuté au mois de juillet et s’est terminée en décembre. Nous avons commencé par la bibliographie auprès des centres de documentation avant de procéder à la descente sur le terrain pour la collecte des données. Les 5 bibliothèques sont nombreuses mais les ouvrages que nous avons pu trouver ne mentionnent pas justement notre zone d’étude ; alors nous avons trié leur contenu avant de passer à la rédaction. Les Organisations Non Gouvernementales qui nous ont reçu sont l’association FIAMA (FI kambanana IA latsara Ma itso), TAFA ( Tanora Antoky ny Fampandrosoana an ’ Ambohimahasoa), IADE ( IA latsara Développement Ecotourisme) et AFAFI ( Andrin’ny FA mbolena sy FI ompiana). Différentes méthodes ont été adoptées pour la mise en œuvre de cette recherche. Les enquêtes effectuées auprès des responsables administratifs du District, des Communes et du service de Cantonnement des Eaux et Forêts d’Ambohimahasoa nous ont été bénéfiques. Les données sont ensuite comparées avec celles obtenues sur le terrain. La rencontre avec les populations locales a rendu la visite des forêts plus aisée. Des prises de son et de photographiques ont été faites pour immortaliser les informations recueillies. La conversation avec les propriétaires des grands domaines forestiers était une source d’informations précieuses car généralement seules les forêts qui ont des propriétaires, sont épargnées par l’exploitation abusive perpétrée dans les périmètres forestiers de la commune d’Ambohimahasoa et ses environs. Enfin, le recoupement de toutes les informations recueillies nous a permis de confectionner le plan du mémoire. PROBLEMATIQUE L’autorité publique et privée chargée de la gestion des ressources naturelles telle que la forêt n’arrive pas encore à éradiquer l’abattage non autorisé des arbres. Dans cette zone, les formes d’utilisation des essences forestières sont nombreuses : bois de chauffe, bois d’œuvre pour la construction, fabrication de charbon de bois. Quelques cas, à titre d’exemple, seront dénoncés mais les actions qui portent atteinte à la forêt sont nombreuses et beaucoup sont encore méconnues ou non contrôlées. On n’hésite pas à dire que la forêt est un martyr. Elle est en état de destruction permanente pour servir les besoins de l’humanité car l’homme laisse toujours son empreinte après son passage.