MAPE il nse Co

Installation classée pour la protection de l’environnement Rubrique 2111-2

DOSSIER DE DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UN ELEVAGE DE VOLAILLES AU TITRE DU LIVRE V DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Capacité : 39 990 animaux-équivalents

DEMANDEUR

Monsieur Florian AYMARD 550 Chemin de Meyas 26400 SOYANS

Septembre 2016

Rédacteur de l’étude : Nadine MANTEAUX

Bureau d’Etudes Agronomie – Pédologie – Environnement 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. / Fax : 04-75-47-42-07

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DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Enregistrement d’un élevage de volailles de chair

DEMANDEUR

Monsieur Florian AYMARD 550 Chemin de Meyas 26400 SOYANS

Septembre 2016

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SOMMAIRE

Présentation générale ...... 11 1. Identification du demandeur ...... 11 2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée ...... 11 3. Description, nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature ...... 12 3.1. Description, nature et volume des activités ...... 12 3.2. Rubriques de la nomenclature – Communes concernées ...... 13 3.3. Tableau récapitulatif des activités classées ...... 14 4. présentation du projet ...... 14 Présentation du site et des activités projetées ...... 15 1. Le site et son environnement ...... 15 1.1. Le milieu naturel ...... 15 1.2. La commune de Soyans : l’urbanisme, les risques, les déchets, les monuments et sites classés ...... 17 2. Description de l’établissement et du projet ...... 19 2.1. Description et nature des activités ...... 19 2.2. Système d’élevage ...... 19 2.3. Les surfaces agricoles ...... 20 2.4. Le personnel ...... 20 2.5. Description du bâtiment d’élevage ...... 20 2.6. Description des équipements ...... 23 2.7. L’eau utilisée ...... 25 2.8. Installations à usage de l’exploitant...... 26 2.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage ...... 27 2.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs ...... 28 2.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux...... 28 2.12. Stockage des produits dangereux ...... 29 2.13. Gestion des effluents d’élevage ...... 29 2.14. La gestion des déchets ...... 31 2.15. Le trafic généré par l’élevage ...... 32 Compatibilité avec les documents d’urbanisme ...... 35 Notice d’incidence Natura 2000 ...... 37 1. Etat initial : Intérêt du site et présentation des modifications prévues ...... 37 1.1. Site ZPS16-D16 ...... 37 1.2. Site D53 ...... 38 2. Situation des installations et des activités par rapport aux sites Natura 2000 ...... 39 3. Le projet...... 41 4. Objectifs de gestion – enjeux de conservation ...... 41 5. Impacts du projet sur les sites NATURA 2000 ...... 41 6. Moyens de maîtrise ...... 42 7. Conclusion ...... 42 8. Méthodes utilisées pour évaluer l’incidence des activités sur les zones Natura 2000 42 Capacités financieres et techniques ...... 43 1.1. Capacités techniques ...... 43 1.2. Capacités financières...... 43 Conformité du projet aux prescriptions de l’arrêté du 27 décembre 2013 modifié ...... 44 1. Dispositions générales ...... 44 1.1. Article 3 - Plans...... 44 1.2. Article 4 - Registres ...... 44 1.3. Article 5 - Distances d’implantation ...... 44 1.4. Article 6 - Intégration paysagère ...... 45 1.5. Article 7 - Préservation de la biodiversité ...... 45 5 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2. Prévention des accidents et des pollutions ...... 46 2.1. Généralités ...... 46 2.2. Dispositions constructives ...... 47 2.3. Dispositifs de prévention des accidents ...... 48 2.4. Article 14 - Dispositifs de prévention des pollutions accidentelles ...... 48 3. Emissions dans l’eau et les sols ...... 49 3.1. Article 16 – Objectifs de qualité des eaux ...... 49 3.2. Article 17 - Prélèvements et consommations en eau ...... 49 3.3. Article 18 – Compteurs ...... 49 3.4. Article 23 - Collecte et stockage des effluents d’élevage ...... 50 3.5. Article 24 - Gestion des eaux pluviales ...... 50 3.6. Article 26 – Rejet d’effluents ...... 50 3.7. Articles 26 et 27 : Epandage et traitement des effluents d’élevage ...... 50 3.8. Article 29 - Compostage ...... 53 3.9. Article 31 - Emissions dans l’air ...... 53 3.10. Article 32 - Bruit ...... 55 3.11. Déchets et sous-produits animaux (articles 33 à 35) ...... 56 3.12. Autosurveillance (articles 36 à 39) ...... 57 Compatibilité avec les differents plans, schémas et programmes ...... 58 1. Documents d’urbanisme ...... 58 2. SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ...... 58 3. SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ...... 59 4. Déchets - PIED (PIED Plan interdépartemental d’élimination des déchets) ...... 60 5. SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) ...... 61 6. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) ...... 62 Remise en etat du site ...... 64

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Liste des Annexes

Annexe 1 : Liste non exhaustive des textes de références applicables Annexe 2 : Situation de l’exploitation au 1/25000 Annexe 3 : Plans au 1/2000 et au 1/650 des abords des installations Annexe 4 : Copie du récépissé de déclaration Annexe 5 : Données climatiques brutes Annexe 6 : Cartes du SDAGE Annexe 7 : Situation des captages AEP Annexe 8 : Situation des protections environnementales Annexe 9 : Copie du permis de construire Annexe 10 : Plan du bâtiment Annexe 11 : Dossier de déclaration du forage et récépissé de déclaration Annexe 12 : Fiches de données sécurité des produits utilisés ce jour (désinfection, désinsectisation, dératisation) Annexe 13 : Composition des aliments Annexe 14 : Plan de prophylaxie Annexe 15 : Trajet habituel des camions Annexe 16 : Notice des ventilateurs et extracteurs Annexe 17 : Circuits et situation des points à risques sanitaires (sortie fumier, arrêt équarrisseur,….) Annexe 18 : Situation des zones à risques incendie/explosion Annexe 19 : Protocole de nettoyage et de désinfection en cas de salmonelles Annexe 20 : Plan d’épandage Annexe 21 : Avis de Madame Le Maire de Soyans sur l’usage futur du site en cas d’arrêt de l’activité Annexe 22 : Accès des secours et circulation sur le site Annexe 23 : Etude d’aptitude du sol à l’assainissement

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PRESENTATION GENERALE

Il s’agit d’une demande d’augmentation de capacité par augmentation de densité animale dans un bâtiment d’élevage relevant actuellement du régime de la déclaration.

1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

Nom : Monsieur Florian AYMARD Il s’agit d’une exploitation agricole.

Adresse du siège d’exploitation : 550 Chemin de Meyas 26400 SOYANS Tél. : 04-75-76-00-65 Mobile : 06-45-86-73-16 Mail : [email protected]

Statut juridique : Exploitation individuelle.

N° SIRET : 819 174483 00019 Code NAF : 0147Z (élevage de volailles)

N° EDE : 26344899

2. EMPLACEMENT SUR LEQUEL L’INSTALLATION DOIT ETRE REALISEE

Les installations, objet de la demande sont situées chemin de la Combe des Durons, sur la commune de Soyans, sur les parcelles cadastrées F 120 et 121. Ces parcelles sont propriété de Monsieur Florian AYMARD

Les identifications en coordonnées Lambert II étendu des installations sont données ci- après. Tableau 1 : Identification en coordonnées Lambert étendu II du site du projet1 Ouvrages concernés Coordonnées Lambert II étendu Centre des installations X = 812,65 ; Y = 1964,55

1 Situation sur plan au 1/25000 en annexe 2 11 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Figure 1 : Situation de l’élevage (1/25000)

Site du projet

3. DESCRIPTION, NATURE ET VOLUMES DES ACTIVITES – RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE

3.1. Description, nature et volume des activités Il s’agit d’un élevage de volailles de chair (poulets ou dindes), dont la capacité après augmentation sera de 39 990 animaux-équivalents et emplacements. L’élevage de volailles sera réalisé dans un bâtiment qui bénéficie actuellement d’un récépissé de déclaration au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement2.

Les animaux seront élevés dans un bâtiment d’élevage, d’une surface d’élevage de 1 800 m², sur litière de paille. Ils produiront des fumiers de volailles secs valorisés par épandage agricole après compostage, sur la commune de Saoû, dans le cadre d’un plan d’épandage réalisé par la Chambre d’Agriculture de La Drôme3.

2 Copie en annexe 4 et plan des abords des installations en annexe 3 3 Plan d’épandage en annexe 20 12 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Les seules annexes de l’élevage sont les silos tour de stockage de l’aliment et le hangar de stockage de la paille.

3.2. Rubriques de la nomenclature – Communes concernées L’élevage de volailles de Monsieur AYMARD relève actuellement du régime de la déclaration avec contrôles périodique au titre de la rubrique 2111-3a de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Après projet, il sera soumis à enregistrement, rubrique 2111-2.

Le site d’élevage comprendra les activités suivantes susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement ou de la nomenclature eau :  Dépôt de gaz combustible liquéfié d’une capacité totale de 1 t, non classé, rubrique 4 718 (seuil de classement 6 t). 3  Stockage de Gasoil Non Routier d’une capacité totale de 3 m , soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 2,6 t, non classé, rubrique 4331 (seuil de classement 50 t). 3  La capacité totale des silos sera de 78 m , non classé rubrique 2160 (seuil de classement 5 000 m3).  Bois sec ou matériaux combustibles analogues, le volume susceptible d’être stocké étant de 400 m3 de paille, non classé, rubrique 1532 (seuil de classement 1 000 m3).

Depuis le 1er juin 2015, afin de tenir compte de la dangerosité de certaines substances au regard de la directive dite « Seveso », les quantités susceptibles d’être présentes, lorsqu’elles sont supérieures à un seuil sont additionnées pour certaines des rubriques visées ci-dessus. Le détail du classement est donné ci-après : Tableau 2 : Nouvelle classification des substances dangereuses Produit Rubriques Seuils Seveso Seuils Quantité Classement visées ICPE susceptible d’être présente Gaz propane 4718 Seuil haut : 200 t A : 50 t 1 t Non classé liquéfié Seuil bas : 50 t DC : 6 t Liquide 4331 Seuil haut : 50 000 t A : 1 000 t 3 000 l soit Non classé inflammable Seuil bas : 5 000 t E : 100 à environ 2,6 t de catégorie 3 1 000 t DC : 50 t

Les activités suivantes sont susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 :  Prélèvement permanent issu de forages un système aquifère, à l’exclusion des nappes d’accompagnement des cours d’eau, la quantité prélevée annuellement étant évaluée à environ 1 800 m3 par an, cette opération sera non classée rubrique 1.1.2.0.  Le forage réalisé en 2015 par l’entreprise GUILLOUIN basée à Crest a été déclaré rubrique 1.1.1.0. Il bénéficie du récépissé de déclaration n°26-2015-00210. Il fournira l’eau nécessaire à l’élevage.

La seule activité classée soumise à enregistrement au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement est donc l’établissement d’élevage de volailles. Il n’y a pas d’activité soumise à autorisation.

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Le rayon d’un kilomètre autour du projet, concerne outre la commune de Soyans, siège des activités, la commune de La-Répara-Auriples. Le plan d’épandage des fumiers concerne la commune de Saoû.

3.3. Tableau récapitulatif des activités classées Tableau 3 : Tableau récapitulatif des activités classées exercées après projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Volailles, gibier à plumes 39 990 (activité d’élevage, vente, …) Soyans, Elevage de animaux – de plus de 30 000 animaux 2111-2 Enregistrement section F 120 volailles équivalents et équivalents et de moins de et 120 emplacements 40 000 emplacements

Les activités suivantes présentes sur les sites et pouvant relever de la nomenclature des installations classées sont non classées :  Stockage de gaz combustible liquéfié (non classé, rubrique 4718),  Stockage de liquide inflammable (non classé, rubrique 4331),  Silos de stockage d’aliment (non classé, rubrique 2160)

4. PRESENTATION DU PROJET

Monsieur Florian AYMARD s’est installé en tant qu’agriculteur le 1er mars 2016, suite à des études agricoles. Des membres de sa famille sont éleveurs (oncle, cousin). Ses parents fabriquent de bâtiments d’élevage.

Son projet d’installation portait sur la création d’un atelier d’élevage avicole hors sol.

Il souhaitait dans un premier temps élever 29 990 animaux-équivalents (volailles de chair) dans son bâtiment et a ainsi déposé une déclaration pour cette capacité. Il a obtenu le récépissé de déclaration n°01-20164.

Il souhaite aujourd’hui développer et pérenniser son activité agricole et la surface du bâtiment déclaré permet d’accueillir plus de volailles que ce qui est permis par la déclaration. D’autre part il y a une demande en volailles de chair en région Rhône-Alpes, particulièrement en poulets (la région produisant aujourd’hui environ 8 % de ce qu’elle consomme). Cela correspond ainsi à une demande de son intégrateur et de l’abattoir.

La capacité après projet sera de 39 990 animaux-équivalents et emplacements (poulets). L’augmentation de capacité se fera par augmentation de la densité à l’intérieur du bâtiment, ayant fait l’objet d’une déclaration et ayant fait l’objet du permis de construire PC 026 344 15 D00045. L’activité sera soumise après projet à enregistrement au titre du livre V du code de l’environnement, rubrique 2111-2. Le projet doit donc faire l’objet d’une demande d’enregistrement, conformément aux dispositions du code de l’environnement, en particulier de l’article L512-7 relatif aux Installations Classées pour la protection de l’environnement et des articles R 512-46-2 à 512-46-9.

4 Récépissé de déclaration en annexe 4 5 Copie du permis de construire en annexe 9 14 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

PRESENTATION DU SITE ET DES ACTIVITES PROJETEES

1. LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT

1.1. Le milieu naturel

1.1.1. Situation géographique La commune de Soyans fait partie du canton de depuis 2015 (avant la réforme des départements, Soyans était dans le canton de Crest Sud) et de la communauté d’agglomération du Val de Drôme. Le territoire communal est situé aux portes du Diois. Il s’étend sur 2 500 ha et est dominé au nord par la montagne de Roche Colombe et au sud par le massif d’Eson. Entre les deux, se trouve la vallée du Roubion.

Les installations d’élevage se trouvent chemin de La Combe des Durons, à un peu plus de 2 km au nord du village de Soyans. Figure 2 : Situation des installations (1/25000)

Projet de Monsieur Florian AYMARD

1.1.2. Les infrastructures 15 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Les installations d’élevage seront accessibles via la route départementale D618 reliant la route départementale D 538 (axe Crest – ) à la commune de La-Répara-Auriples. Elles sont facilement accessibles depuis cette départementale.

1.1.3. Topographie Les installations d’élevage sont situées dans le Val de Drôme, aux portes du Diois, partie des Préalpes. La montagne de Roche Colombe culmine au nord-est de la commune à 886 m d’altitude. Les installations d’élevage, situées dans la partie nord de la commune, se trouvent à 430 m d’altitude environ. Le relief est ainsi accidenté, à l’exception de la vallée du Roubion, qui traverse la commune.

1.1.4. Hydrologie et hydrogéologie a) Les eaux superficielles Source : Carte IGN

Les installations d’élevage sont situées dans le bassin versant de la rivière Roubion dont la source se trouve à 673 m d’altitude au pied de la montagne de Mélandre, sur la commune de Bouvières. Son embouchure originelle dans le vieux Rhône se trouve à 60 m d’altitude. Aujourd’hui son embouchure est complètement artificielle car le Roubion se jette dans le canal de dérivation du Rhône, à Montélimar, à une altitude de 79 m. Le site d’élevage se trouve à 2,5 km au nord de cette rivière. Il n’y a pas de cours d’eau permanent ou temporaire à proximité du site d’élevage. b) Les eaux souterraines Sources : Site Eau , ARS – Délégation Territoriale de la Drôme. La commune de Soyans est concernée par la masse d’eau « Formations marno-calcaires et gréseuses dans BV Drôme Roubion, Eygues, Ouvèze » (n°6508). Le bassin supérieur du Roubion est constitué par une alternance de faciès perméables (affleurements de calcaires fissurés, talus sablo-gréseux) mais surtout imperméables (marnes et marno-calcaires). La recharge de la nappe se fait par le pluvial et par les relations avec les cours d’eau, surtout dans les zones d’infiltration rapides (au niveau des massifs calcaires). Cette masse d’eau encadre la masse d’eau des « Calcaires turoniens de la Forêt de Saoû ». Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent sur cette masse d’eau.

L'état des connaissances des formations marno-calcaires du bassin versant du Roubion est faible, il n'existe pas d'études générales de l'ensemble des systèmes hydrogéologiques de la région. La diversité des horizons aquifères, la complexité géologique, les interactions entre les divers systèmes fissurés rend une étude globale particulièrement difficile. La recharge est essentiellement pluviale, l’exutoire est la rivière Drôme. Bien que peu peuplée, cette région est très sensible aux pollutions bactériennes qui contaminent souvent de façon temporaire et parfois permanente les sources.

La commune de Soyans est concernée par le périmètre de protection de captage suivant6 :  captage « Jaime ».

Les installations d’élevage ne se sont pas situées dans un périmètre de protection de captage. Le plus proche est le captage « Jaime », à 1,1 km environ au sud du site d’élevage.

6 Localisation des captages AEP en annexe 7 16 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Le périmètre d’épandage des fumiers concerne la commune de Saoû. Les parcelles d’épandage ne sont pas comprises dans un périmètre de protection de captage. c) Zone vulnérable La commune de Soyans n’est pas classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Il en est de même de la commune de Saoû, commune du périmètre d’épandage.

1.1.5. Faune, flore, habitats naturels Les communes du secteur d’étude ne sont pas dans un territoire de parc naturel régional (ni national). a) La flore, la faune, les ZNIEFF La végétation naturelle autour du site d’élevage, dans la forêt, est très riche avec des espèces subméditerranéennes et subalpines. Elle est composée de prairies et de forêts où la hêtraie domine.

La faune locale quant à elle, est constituée d’espèces d’oiseaux non protégés (moineaux, mésanges, rouges-gorges, …), de lézards, rongeurs et insectes.

Les installations d’élevage ne se trouvent pas dans une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), la plus proche du site d’élevage se trouve à environ 1,7 m à l’est/nord-est, ni dans une zone classée ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux, la plus proche étant la forêt de Saoû à environ 1,7 km), ni à proximité d’une zone humide. b) Natura 2000 Sources : DREAL, INPN

La commune de Soyans comprend trois zones classées Natura 20007 :  Deux au titre de la directive habitats :  Pelouses, forêts et Grottes du massif de Saoû, site D16 ;  Grotte à Chauves-souris de Baume Sourde, site D53.  Une en zone de protection spéciale au titre de la directive oiseaux :  Massif de Saoû et crêtes de la Tour – site ZPS26. Les installations ne se trouvent pas dans ces zones. La plus proche du site d’élevage est la zone de protection spéciale « Massif de Saoû et crêtes de la Tour », à 1,7 km m à l’est. Le site D53 se trouve à 2,2 km Baume Sourde au sud.

1.2. La commune de Soyans : l’urbanisme, les risques, les déchets, les monuments et sites classés

1.2.1. Les documents d’urbanisme Source : Mairie

7 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 8 17 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

La commune de Soyans disposait d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) approuvé en avril 2013. Ce PLU a été annulé le 10 décembre 2015. Aussi, ce sont les règles nationales d’urbanisme ainsi que la loi Montagne qui s’appliquent à ce jour.

Ce règlement stipule qu’en l'absence de plan local d'urbanisme, de tout document d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune.

Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :  L'adaptation, le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;  Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ;  Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes ;  Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publiques, qu'elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux objectifs visés à l'article L. 101-2 et aux dispositions des chapitres I et II du titre II du livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application.

La loi Montagne précise par ailleurs que dans les communes ou parties de commune qui ne sont pas couvertes par un plan local d'urbanisme ou une carte communale, des constructions qui ne sont pas situées en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants peuvent être autorisées, dans les conditions définies au 4° de l'article L. 111-4 et à l'article L. 111-5, si la commune ne subit pas de pression foncière due au développement démographique ou à la construction de résidences secondaires et si la dérogation envisagée est compatible avec les objectifs de protection des terres agricoles, pastorales et forestières et avec la préservation des paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel prévus aux articles L. 122-9 et L. 122-10.

La construction du bâtiment d’élevage de Monsieur Florian AYMARD étant liée à une activité agricole et se trouvant en dehors des zones urbanisées est donc compatible avec les règles d’urbanisme applicables sur la commune de Soyans.

Le permis de construire du bâtiment d’élevage a été obtenu le 16 février 20168.

1.2.2. Le PPR – les risques Source : Mairie, DDT, Prim’net

Les risques recensés sur la commune sont :  Inondation,

8 Copie du permis de construire en annexe 9 18 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

 Séisme,  Mouvement de terrain.

La commune de Soyans ne dispose pas d’un Plan de Prévention des Risques (PPR). A l’exception d’une tempête en 1982, les arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle sur la commune ont concerné des inondations et des coulées de boues. La commune est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010- 1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique).

1.2.3. Les monuments classés Source : DRAC Rhône-Alpes

Un monument est classé sur la commune :  La chapelle Saint-Marcel située au sud du château (inscription par arrêté du 17 juillet 1926). Cet édifice se trouve à 2 km environ à vol d’oiseau des installations d’élevage. Les installations d’élevage ne sont pas concernées par un périmètre de protection de monument historique.

1.2.4. Sites classés, archéologiques Sources : DREAL Rhône-Alpes, DRAC Rhône-Alpes, INPN.

La forêt de Saoû est un site classé (SC063, arrêté du 5 octobre 1942). Les installations d’élevage ne se trouvent pas dans cette forêt mais à plus de 1,7 km à l’ouest.

2. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ET DU PROJET

2.1. Description et nature des activités Il s’agit d’un élevage de volailles de chair, au sol, sur litière, réalisé dans un bâtiment V1, de surface élevage 1 800 m², ayant bénéficié du permis de construire n° 02634415D004 du 16 février 2016 et du récépissé de déclaration n° 01/2016 pour une capacité déclarée de 29 990 animaux–équivalents. L’augmentation des effectifs se fera sans modification des installations mais par augmentation de la densité animale à l’intérieur du bâtiment. La capacité après projet sera de 39 990 animaux-équivalents et emplacements (poulets).

2.2. Système d’élevage L’élevage est et sera pratiqué sur litière au sol. Le tableau suivant résume le système d’élevage utilisé. Tableau 4 : Description du système d’élevage Bâtiment V1 Avant projet Après projet Espèce : Poulets et dindes Espèce : Poulets ou dindes Surface d’élevage : 1 800 m² Surface d’élevage : 1 800 m² Type d’élevage : élevage sur litière au sol Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 4 bandes de Nombre de bandes par an : 4 bandes de poulets et une de dindes 39 990 poulets et une de 13 300 dindes Capacité totale 29 990 animaux-équivalents et 39 990 animaux-équivalents et emplacements emplacements

19 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

La conduite est la suivante :  Poulets standards : les poussins arrivent dans l’élevage à l’âge de 1 jour où ils sont élevés au sol sur litière de paille jusqu’à un âge moyen de 38 jours et un poids d’environ 1,8 kg ;  Dindes : les dindonneaux arrivent à l’âge d’un jour puis sont élevés au maximum 120 jours jusqu’à un poids d’environ 13,5 kg pour les mâles, les femelles sont gardées moins longtemps – environ 84 jours – et partent à un poids d’environ 6,5 kg.

L’élevage fonctionne en intégration avec la Coopérative VALSOLEIL, basée à Montélier.

Les poussins et dindonneaux arrivent de différents couvoirs soit du couvoir de Crest, soit de Bretagne, soit de Vendée, soit d’Auvergne Accouvage (Saint Germain-de-Salles – 03).

Les animaux sont élevés sur litière de paille broyée (poulets) ou copeaux (dindes). Ils produisent des fumiers. Ces derniers sont stockés sur les parcelles d’épandage puis valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage (mis à jour dans le cadre de l’extension demandée par la Chambre d’Agriculture de la Drôme9). La quantité de litière utilisée par bandes est d’environ 3 kg/m² pour les poulets et 5 pour les dindes. L’apport de litière se fait en début de bande. Si nécessaire (conditions trop humides), un rempaillage est réalisé en cours d’élevage.

2.3. Les surfaces agricoles La surface agricole totale est de 1 ha 41.

2.4. Le personnel Monsieur Florian AYMARD n’emploie pas à ce jour de salarié.

2.5. Description du bâtiment d’élevage

2.5.1. Vue aérienne

9 Plan d’épandage en annexe 20 20 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Figure 3 : Vue aérienne du site des installations (Source : GEOPORTAIL - IGN)

Bâtiment d’élevage

V1

Site d’élevage

Hangar paille

2.5.2. Logement des animaux Les volailles sont élevées dans le bâtiment V110. Il s’agit d’un bâtiment d’élevage sur litière au sol (se reporter à la description du système d’élevage tableau 4). Les poulaillers sont en totalité hors sol, sans parcours extérieur (les volailles ne sortent pas pendant toute la durée de l’élevage). a) Orientation Le bâtiment d’élevage est orienté Ouest – Nord-ouest/Est – Sud-est. b) Implantation des installations Le tiers le plus proche se trouve à environ 220 m à l’ouest/sud-ouest.

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau, …, de zone de baignade ou de pisciculture à côté des installations d’élevage avicole. Il n’y a pas non plus de puits, de source ou de forage, dans les 35 m autour des installations.

10 Plans des abords des installations en annexe 4 21 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2.5.3. Annexes de l’élevage L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre des rubriques, n° 2101, 20102, 2111 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définit les annexes de l’élevage. Il s’agit dans le cas d’élevage avicole :  Des bâtiments de stockage de paille et de fourrage,  Des silos,  Des installations de stockage et de séchage des aliments des animaux,  Des ouvrages d’évacuation et de stockage des effluents.

Les annexes de l’élevage de Monsieur Florian AYMARD sont donc :  Les silos tours de stockage de l’aliment (trois),  Le hangar de stockage de la paille d’une surface de 350 m².

2.5.4. Dimensions Les dimensions sont données dans le tableau suivant. Tableau 5 : Dimensions des bâtiments d’élevage Sas et local Surface Surface Longueur Largeur Hauteur au Pente technique, Bâtiment totale d’élevage extérieure extérieure faîtage couverture local stockage 2 x 24 m² en V1 1 872 m² 1 800 m² 104 m 18 m 5,65 m 30 % verrue Le local technique comprend les commandes de régulation des systèmes de ventilation, alimentation et abreuvement. Le sas est équipé d’un lavabo.

2.5.5. Réalisation des constructions Les matériaux de construction sont donnés ci-après. Tableau 6 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture Murs Sol Isolation Bac acier, Panneaux Terre battue Mousse de polyuréthane 60 mm en toiture, V1 charpente sandwiches compactée mousse de polyuréthane 60 mm pour murs. métallique

Les murs des bâtiments sont imperméables sur toute leur hauteur (murs de 2,55 m de haut dont 60 cm de longrines en béton).

Le bâtiment sera construit en 2016 par l’entreprise DUGUET basée au Pin (79).

2.5.6. Les eaux pluviales Le bâtiment est équipé de chéneaux et descentes qui collectent les eaux pluviales et les dirigent vers un bassin d’infiltration de 500 m².

Les animaux ne sortent pas pendant toute leur durée d’élevage. La zone de sortie des fumiers est bétonnée et nettoyée après chaque sortie des fumiers. Elle se trouve en pignon côté ouest. Les eaux pluviales étant entièrement collectées, elles ne peuvent donc pas ruisseler sur cette zone.

22 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Il n’y a donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent le milieu naturel.

2.6. Description des équipements

2.6.1. Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage Le bâtiment est correctement ventilé. La ventilation est dynamique, longitudinale. Le système de ventilation est donné tableau suivant. Tableau 7 : Système de ventilation des bâtiments Bâtiment Système de ventilation V1 Dynamique longitudinale : entrée d’air face nord par trappes, extraction en face ouest par six turbines de 40 000 m3/h, deux de 20 000 m3/h et 1 de 40 000 m3/h régulatrice. La régulation de la ventilation est automatique. Elle est réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats. Un dispositif de pad cooling complète le dispositif et permet de refroidir le bâtiment par évaporation et ainsi de limiter les consommations électriques liées à la ventilation.

2.6.2. Chauffage Le bâtiment d’élevage est chauffé au gaz propane, au moyen de 8 radians (système à air pulsé avec ventilateurs).

Il y a une cuve de gaz propane de 1 000 kg. Cette cuve est propriété de la société PRIMAGAZ.

Les radians seront démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils seront alors entreposés dans le hangar à matériel.

Deux vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz une sur le bâtiment (à l’extérieur) et une sur la cuve. Les installations de gaz seront conformes aux normes en vigueur. Elles seront réalisées en 2016 par l’EIRL GACHON Christophe (chauffagiste), basée à La Répara-Auriples. La citerne sera contrôlée tous les trois ans par la Société PRIMAGAZ, propriétaire des cuves.

Huit échangeurs de chaleur, de type PRC, seront installés afin de diminuer les consommations en chauffage (et la ventilation dans une moindre mesure).

2.6.3. Installations électriques a) Origine de l’électricité Le site d’élevage est relié au réseau public d’électricité. b) Les installations Les installations électriques seront réalisées en 2016 par l’entreprise GAILLARD basée à . Elles seront donc neuves. Les installations seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles seront conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011. Les installations seront contrôlées tous les cinq ans par un électricien (tous les ans en cas de présence de stagiaire ou de salariés).

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Il y aura une armoire électrique dans le local technique du bâtiment avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation. Le tout est relié à la terre. La mise à la terre a été effectuée suivant les règles de l’art. Les conducteurs ont été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Un dispositif permet de couper l’électricité sur l’ensemble du site dans le sas d’entrée.

2.6.4. Groupe électrogène – stockage de liquide inflammable Un groupe électrogène est présent sur le site de puissance 72 kW avec un réservoir associé de 150 l. Ce groupe est entreposé dans le local technique de V1 au sol bétonné.

Une cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, double paroi, se trouvera sous le hangar de stockage. Sa capacité est de 3 000 litres, soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 2,6 t (installation non classée rubrique 4331).

2.6.5. Eclairage L’élevage se fait avec un programme lumineux. Il est réalisé au moyen de LED.

L’éclairage extérieur du site est réalisé au moyen d’halogènes basse consommation avec détecteur de présence, placés en pignons au-dessus des portails qui permettent d’éclairer le site si nécessaire, par exemple lors des ramassages des volailles.

2.6.6. Alimentation des animaux a) Aliment L'aliment distribué se présente sous forme de granulés. Il provient à ce jour de l’usine de l’UCAB de Crest. La consommation des animaux est la suivante :  Environ 3,7 kg par poulet ;  Environ 24 kg par dinde. Tableau 8 : Consommation d’aliment par an après projet Nombre Nombre de Nombre d'animaux Consommation aliment Espèce de places bandes/an produits /an tonnes/an Dindes 13 300 1,0 13 300 319 Poulets 39 990 4,0 159 960 592 Total 911 La consommation sur le site après projet sera donc théoriquement de l’ordre de 911 tonnes par an. L’aliment distribué est adapté à l’espèce et à l’âge de l’animal11. b) Système d’alimentation La distribution de l’aliment est automatique et réalisé au moyen de chaîne aérienne. Il s’agit d’un matériel mixte pouvant être utilisé aussi bien par les poulets que par les dindes. c) Stockage de l’aliment Le stockage de l'aliment est réalisé dans des silos – tours, situés à proximité immédiate du bâtiment. Ils sont décrits tableau suivant.

11 Composition de l’aliment en annexe 13 24 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Tableau 9 : Description des silos Silos Nombre Matériau Capacité Hauteur V1 3 Polyester 2 X 26 m3 = 78 m3 8 m Total 78 m3 Il y a ainsi un volume total de 78 m3 de silos tours pour les bâtiments d’élevage (activité non classée, rubrique 2160).

2.7. L’eau utilisée

2.7.1. Source d’alimentation en eau L’alimentation en eau est assurée par un forage présent sur le site. Ce dernier a été déclaré et a fait l’objet d’un récépissé de déclaration12.

2.7.2. Caractéristique du forage Le forage a été construit par l’entreprise GUILLOUIN Serge, basée à Crest, selon le dossier de déclaration figurant en annexe13.

L’ouvrage est conforme aux prescriptions de l’arrêté du 11 septembre 2003 modifié portant application du décret n°96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création ou ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L214-1 à 214-3 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n°93-743 du 29 mars 1993 modifié, en particulier : - Il ne s’agit pas d’un forage pour l’alimentation en eau potable publique ou pour l’arrosage des cultures maraîchères. - Il n’y a pas de décharge ou d’installations de stockages de déchets ménagers ou industriels à moins de 200 m de l’ouvrage. - Il n’y a pas de stockage d’hydrocarbures, de produits chimiques ou phytosanitaires à moins de 35 m de l’ouvrage. - Il n’y a pas d’ouvrage d’assainissement collectif ou non collectif à moins de 35 m.

Le forage a une profondeur de 50 m. Il est équipé d’une pompe immergée d’un débit maximum de 6 m3/h et d’un capot de fermeture. Une margelle bétonnée de 0,3 m de haut et de 3 m² protègera l’ouvrage de tout ruissellement de surface.

Le forage ne se trouve pas en zone de répartition des eaux. L’eau sera utilisée exclusivement pour les installations d’élevage.

Le site d’élevage n’est pas raccordé au réseau d’alimentation en eau potable public. Il ne peut donc pas y avoir de mélange entre des eaux privées et des eaux publiques. Il n’y a pas de sources sur la parcelle.

L’eau du forage sera analysée avant la mise en service du bâtiment.

12 Récépissé de déclaration en annexe 11 13 Dossier de déclaration en annexe 11 25 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2.7.3. Abreuvement des animaux a) Consommation en eau La consommation d’un poulet est de l’ordre de 7 l sur sa durée d’élevage (26 à 350 ml par jour), celle d’une dinde de 43 l. L’estimation de la consommation totale annuelle pour l’abreuvement est donnée tableaux suivants. Il s’agit d’une moyenne, les animaux pouvant boire plus ou moins selon les conditions météorologiques. Tableau 10 : Consommation en eau après projet

Nombre Consommation Consommation Type Consommation Emplacements de moyenne par bande journalière maximale 3 d'animal annuelle (m ) bandes (m3) (litres) Poulets 39 990 4,0 280 14 076 1 120 Dindes 13 300 1,0 572 11 305 572 Total 852 25 381 1 692

La consommation d’eau liée à l’abreuvement des animaux sera donc de l’ordre de 1 692 m3 par an et au maximum de 14,1 m3 par jour.

L’eau sera traitée au peroxyde d’hydrogène. b) Système d’abreuvement L’abreuvement des animaux est assuré au moyen d’abreuvoirs pipette avec godet récupérateur. Ce type d’équipement permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche. c) Quantité d’eau consommée après projet L’eau est utilisée :  pour l’abreuvement des animaux, environ 1 692 m3 par an ;  pour le lavage des installations d’élevage, de l’ordre de 51 m3 par an ;  pour le pad cooling, environ 1 m3 par jour, soit environ 60 m3 par an (fonctionnement en juillet-août).

La quantité d’eau annuelle consommée pour les activités d’élevage sera donc d’environ 1 800 m3. La quantité prélevée sur le site sera donc inférieure à 10 000 m3 par an. L’activité sera donc non classée rubrique 1.1.2.0. de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992.

Le bâtiment d’élevage est équipé de compteurs : un compteur mesurant la consommation d’eau totale utilisée dans le bâtiment et un mesurant uniquement l’eau utilisée pour l’abreuvement. Le forage est également équipé d’un compteur.

2.8. Installations à usage de l’exploitant Un lavabo et des sanitaires (WC et douche) seront présents dans le sas du bâtiment pour l’exploitant et le personnel le cas échéant (équipes d’attrapage). Dans ce sas, se trouve une zone propre et une zone sale. L’exploitant revêt une tenue dédiée pour entrer dans les bâtiments.

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2.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage Les installations sont propres et maintenues en bon état d’entretien. Les abords sont fauchés et désherbés si nécessaires. Un chaulage est réalisé autour du bâtiment.

Monsieur Florian AYMARD applique un protocole de décontamination. Un planning précis des interventions de nettoyage et désinfection sera réalisé annuellement. Les éléments suivants sont planifiés :  Vide sanitaire (date de début et fin),  Date de nettoyage,  Méthode,  Produit utilisé,  Première désinfection (date, méthode et produit),  Seconde désinfection (date, méthode et produit),  Entretien des abords.

2.9.1. Source d’alimentation en eau L’eau utilisée provient exclusivement du forage.

2.9.2. Nettoyage des bâtiments d’élevage avicole a) Fréquence Le nettoyage des bâtiments d’élevage est réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage de volailles, soit cinq fois par an. La durée de ce vide sanitaire est en moyenne de quinze jours. b) Protocole Un protocole de nettoyage et de désinfection strict est appliqué. Toutes les opérations sont enregistrées. Le nettoyage des installations se fait avant la sortie des fumiers. Les différentes opérations réalisées sont les suivantes :  Lavage à l’eau au nettoyeur basse pression (murs, plafonds, matériel d’élevage) à l’eau additionnée d’un détergent (type DECAPSANE). La consommation en eau est de l’ordre de 51 m3 par an (références ITAVI : 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m² et 12 m3 par bande de dindes).  Curage et sortie du fumier  Balayage - dépoussiérage  Désinfection par atomisation d’un désinfectant sur les murs, sols et plafonds14. Le lavage et le nettoyage des installations est réalisé par Monsieur Florian AYMARD, la désinfection par une entreprise extérieure (entreprise Yoann CHARIGNON à Montélier). c) Destination des eaux de lavage Le lavage du matériel, des murs, plafonds et du matériel est réalisé avant la sortie du fumier (le matériel est alors surélevé). Les eaux de lavage sont ainsi absorbées par les fumiers. En cas d’apparition de problème sanitaire, les services départementaux seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant.

14 Composition et mode d’emploi des produits utilisés à ce jour en annexe 12 27 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

d) Destination des eaux du lavabo et des sanitaires Les eaux usées en provenance du sas sanitaire seront collectées et traitées dans un dispositif d’assainissement non collectif (fosse toutes eaux de 3 m3 et tranchées d’infiltration d’un longueur cumulée totale de 50 ml), dimensionné suite à la réalisation d’une étude d’aptitude du sol à l’assainissement15.

2.9.3. Autres locaux Il y a peu d’installations annexes :  Les locaux techniques des bâtiments sont maintenus propres (balayage et dépoussiérage réguliers).  Les silos sont désinfectés par fumigation (bougies de désinfection type FUMAGRI à ce jour) à chaque bande.

2.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs Monsieur Florian AYMARD tient à jour un classeur d’élevage (comprenant le protocole de nettoyage, de dératisation et désinsectisation, la prophylaxie,…). Les différentes opérations réalisées et en particulier les dates des opérations de désinsectisation et de dératisation et les produits utilisés sont précisés.

2.10.1. Désinsectisation La lutte contre les insectes16, en particulier mouches et ténébrions, est réalisée par Monsieur Florian AYMARD. Ce dernier pulvérise un produit pendant le vide-sanitaire, après la sortie des animaux et avant l’entrée des poussins dans les bâtiments et à l’extérieur (tours des bâtiments, allées, …).

2.10.2. Dératisation Un plan de dératisation est tenu à jour. Des appâts17 sont disposés dans des boites de dératisation sur les zones de passage des rongeurs (autour des poulaillers, sous les silos, dans les sas des bâtiments) et renouvelés autant de fois que nécessaire.

2.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux L’élevage sera suivi par un vétérinaire sanitaire (à priori SUDELVET à Bourg de Péage). Les poussins et dindonneaux arrivent vaccinés sur l’élevage depuis le couvoir (soit Crest, soit de Bretagne ou Vendée, soit d’Auvergne accouvage situé à Saint Germain-de-Salles). Les produits vétérinaires ne sont donnés que sur prescription vétérinaire. Monsieur Florian AYMARD en utilise en pratique très peu. Il s’agit essentiellement de vaccins (bronchite infectieuse et maladie de Gumboro pour les poulets, (bronchite infectieuse et entérite hémorragique pour les dindes) et de quelques vitamines et oligo- éléments. Un plan de prophylaxie sera réalisé avant chaque mise en place de bande d’élevage. Tous les produits en attente de traitement seront stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu. Les vaccins seront livrés au moment de l’intervention. Ils ne seront pas stockés. Les autres médicaments éventuels (vitamines surtout) seront stockés dans leur emballage dans une armoire vétérinaire dans le hangar.

15 Etude d’aptitude du sol à l’assainissement en annexe 23 16 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 12 17 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 12 28 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Monsieur Florian AYMARD appliquera un protocole de décontamination précis. En particulier pour les salmonelles : recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage.

Monsieur Florian AYMARD tiendra à jour un registre sanitaire précisant :  Les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit mise en place et départ des lots) ;  Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (nom et doses) ;  Suivi de la mortalité ;  Suivi des consommations (eau, aliment) ;  Suivi des commandes d’aliments ;  Suivi des pesées (croissance des animaux) ;  Suivi des stocks.

Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes :  Animaux inspectés tous les jours ;  Locaux tenus propres et en bon état ;  Animaux alimentés en fonction de leur besoin ;  Abreuvement à volonté ;  Lutte contre les insectes et les rongeurs ;  Désinfection à chaque vide-sanitaire.

2.12. Stockage des produits dangereux Il y a peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement. Ces produits seront stockés dans une armoire phytosanitaire dans le hangar. Les produits vétérinaires restant sur l’exploitation se trouveront dans une armoire vétérinaire dans le hangar.

2.13. Gestion des effluents d’élevage Il s’agit de fumiers de volailles de chair.

2.13.1. Collecte et stockage des effluents d’élevage Le bâtiment d’élevage avicole sera curé une fois par bande, en fin de bande, soit 5 fois par an (quatre bandes de poulets et une de dindes).

Ni le site d’élevage, ni les parcelles d’épandage, ne sont situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole. Les fumiers seront ensuite acheminés vers les parcelles d’épandage où ils seront compostés avant épandage conformément à la règlementation en attente de leur épandage :  Stockage et épandage uniquement sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage, à au moins 100 m de toute habitation de tiers et 35 m de tout point d’eau ou berge de cours d’eau ;  Emplacement des tas variant chaque année et ne revenant pas sur le même emplacement avant un délai de 3 ans ;  Durée de stockage ne dépassant pas dix mois.

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2.13.2. Devenir des effluents d’élevage Les fumiers sont valorisés par épandage agricole après compostage sur les terres agricoles d’un repreneur agriculteur dans le cadre d’un plan d’épandage, réalisé par la Chambre d’Agriculture de la Drôme18. a) Production d’éléments fertilisants Les quantités d’éléments fertilisants produites par les animaux après projet sont données tableau suivant. Tableau 11 : Production d’éléments minéraux après projet

Nombre de Nombre de Nombre Eléments fertilisants totaux kg/an Espèce places bandes /an d’animaux /an N P2O5 K2O Poulets standards 39 990 4 159 960 4 799 3 999 5 279 Dindes lourdes 13 300 1 13 300 4 535 5 121 4 349 Total 173 260 9 334 9 120 9 628

La surface totale du plan d’épandage est de 58,61 ha. Un contrat de reprise a été signé entre Monsieur Florian AYMARD produisant le fumier et son repreneur19. b) Le compostage Références : Installations classées – circulaire relative au compostage en établissement d’élevage.

Le compostage assure une oxydation biologique aérobie de la matière organique du fumier. Il s’accompagne d’un dégagement gazeux (CO2 et composés azotés volatils), d’une concentration de phosphore et de chaleur. Le produit final est plus stable que le fumier initial.

Ce procédé consiste en une aération de la matière organique qui entraîne un développement rapide d’une flore aérobie propre au substrat et permet ainsi sa stabilisation par des réactions de dégradation et de réorganisation de la matière organique.

Il doit respecter les étapes suivantes : - Un minimum de deux retournements ou une aération forcée. - Le maintien d’une température supérieure à 55 °C pendant 15 jours ou à 50 °C pendant 6 semaines.

Le compostage s’accompagne : - D’une élévation de température résultant d’un dégagement de chaleur lié à la biodégradation de la matière organique, - D’une diminution de la matière organique avec minéralisation et dégagement de gaz (azote, ammoniac et autres composés volatils), - D’une évaporation de l’eau lors de l’élévation de température.

Le compost ainsi obtenu dégage une odeur de terreau. Il est plus stable que le fumier de départ. D’après les différentes expérimentations réalisées (Institut de l’Elevage, Chambres d’Agriculture), le compostage s’accompagne d’une perte de volume et de masse de 25 à 50 % ainsi que d’une perte sous forme gazeuse de l’azote initial de l’ordre de 20 à 40 %. Dans les calculs théoriques qui suivent, l’abattement appliqué est de 35 % pour l’azote.

18 Plan d’épandage en annexe 20 19 Contrat de reprise en annexe 20- plan d’épandage 30 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Les quantités d’éléments minéraux restant à épandre après compostage sont données ci- après. Tableau 12 : Production d’éléments minéraux après compostage

Nombre de Nombre de Nombre Eléments fertilisants totaux kg/an Espèce places bandes /an d’animaux /an N P2O5 K2O Poulets standards 39 990 4 159 960 3 119 3 999 5 279 Dindes lourdes 13 300 1 13 300 2 948 5 121 4 349 Total 173 260 6 067 9 120 9 628

c) Vérification du dimensionnement du plan d’épandage La pression azotée sera de 104 kg d’azote par hectare de SAU.

La vérification de la surface du plan d’épandage se fait en comparant les exportations des cultures (méthode CORPEN) du périmètre d’épandage et les apports totaux d’azote par les effluents d’élevage. Ainsi la superficie du plan d’épandage est réputée suffisante si la quantité d’azote épandable issue des animaux de l’installation ou par les animaux eux- mêmes n’excède pas les capacités exportatrices des cultures.

La balance azotée calculée en comparant les capacités exportatrices des cultures aux apports par les effluents d’élevage après compostage est de -35 kg/ha de SAU. La quantité d’azote épandable n’excèdera donc pas les capacités exportatrices des cultures. Les références utilisées pour calculer cette balance sont les références CORPEN 1998, pour les cultures de semences en l’absence de références pour les semences, les valeurs utilisées sont celles de la culture non semence.

2.14. La gestion des déchets Les cadavres d’animaux, de même que les fumiers, relèvent de la catégorie 2 au sens du règlement CE n° 1069/2009 abrogeant le règlement CE n° 1774/2002 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine. Les déchets dangereux sont définis par l’article R 541-8 du code de l’environnement. L’activité d’élevage n’en génère en pratique que de façon exceptionnelle. Les déchets d’emballage visés par les articles R 543-66 à R 543-72 du code de l’environnement sont valorisés par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des déchets valorisables ou de l’énergie.

2.14.1. La gestion des cadavres d’animaux Le taux de mortalité des volailles est estimé à 1,6 % par an, ce qui correspond à environ 2 772 poulets et dindes. Les deux tiers de la mortalité interviennent en début de bande sur les jeunes volailles.

Les cadavres sont stockés dans un congélateur de capacité 500 l, situé dans le local technique de V1. Ils sont ensuite repris par l’équarrisseur (Ets SIFDDA, groupe SARIA, à ce jour), qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres sont transférés dans un bac d’équarrissage, ce dernier est amené à l’entrée du site d’élevage, à côté de la haie. Ainsi le camion de l’équarrisseur ne pénètre pas dans le site.

2.14.2. La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu importants sur l’élevage.

31 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

 Les emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides) sont amenés aux points de collecte (collecte ADIVALOR – recyclage EVPP : Emballage Vide Produit Phytosanitaire) ou le cas échéant en déchetterie. Les produits éventuellement inutilisés le sont également.  Les produits vétérinaires sont livrés en fonction des besoins (le suivi sanitaire étant à ce jour réalisé par le cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage). Il y a peu de stocks de ce type de produit sur l’exploitation. Les quelques produits présents sont stockés dans le sas des poulaillers. Les produits vétérinaires éventuellement non utilisés seront repris par le vétérinaire. L’activité d’élevage avicole ne génère pas de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux).  Les papiers et emballages, cartons, plastiques sont amenés à la déchetterie, à Crest. Les ordures ménagères sont déposées dans les containers communaux situés à environ 2,5 km du site d’élevage (village de Soyans).

2.14.3. Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 13 : Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Mode de Fréquence Niveau de Déchets (décret n° Destination stockage d’élimination valorisation 2002-540) Reprise par Congélateur et Cadavres l’équarrisseur qui Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux intervient sur valorisable d’équarrissage appel Déchetterie Déchets 15-01-07 Containers Variable banals, Elimination au fur 15-01-01 communaux selon le papiers, et à mesure 15-01-02 Collecte déchet (*) cartons, … ADIVALOR Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le sas Compostage sur Une fois par Valorisation Fumiers 02-01-06 les parcelles bande en fin de 100 % agricole d’épandage bande (*) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises.

2.15. Le trafic généré par l’élevage20

2.15.1. Le transport des animaux

 Le déchargement des poussins et dindonneaux a lieu cinq fois par an. Ils arrivent du couvoir soit de Crest, soit d’Auvergne Accouvage, soit de Vendée ou Bretagne, en camions. Cette opération a lieu soit de jour, soit de nuit. Pour arriver jusqu’à l’élevage, les camions empruntent la route départementale D 538 puis D 618 jusqu’au site d’élevage. Cela nécessitera sept camions par an après projet.  Le chargement des poulets et dindes a également lieu cinq fois par an. Les poulets partent généralement à l’abattoir de Grâne, les dindes à celui de Monsols (Rhône). Pour partir de l’élevage les camions empruntent le chemin inverse à celui de l’arrivée des

20 Trajet habituel des camions en annexe 15 32 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

poussins. Le trafic sera de l’ordre de 25 camions par an. Cette opération se déroule de nuit.

2.15.2. Le transport de l’aliment L’aliment provient à ce jour de l’usine UCAB, basée à Crest. L’aliment est livré environ 30 fois par an. Les camions empruntent le même trajet que les camions de livraisons des animaux.

2.15.3. Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres sont repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représentera 4 camions bâchés par bande, soit une vingtaine par an. Les produits sanitaires sont livrés en fonction des besoins. Ces opérations sont réalisées au moyen de fourgons et voitures. Cela représente une dizaine de véhicules par an.

2.15.4. Le transport du gaz et du fioul Le transport du gaz aura lieu en moyenne 7 fois par an en camions citerne. Il est livré par la Société PRIMAGAZ. Le fioul pour les tracteurs est livré 2 à 3 fois par an maximum. Cela représente donc 10 trajets.

2.15.5. Le transport des effluents Les fumiers seront valorisés par épandage agricole. La quantité de fumier produite après projet est évaluée à 366 tonnes par an. Ils seront transportés jusqu’aux parcelles d’épandage au moyen de remorques agricoles d’une capacité de 10 tonnes, cela représente donc 36 trajets par an. Ils seront ensuite épandus avec un épandeur de capacité 8 t. Cela représente donc environ 46 épandeurs à fumier par an sur les parcelles.

2.15.6. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, technicien de l’intégrateur, ….Cela représente une cinquantaine de véhicules par an.

33 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2.15.7. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 14 : Récapitulatif du trafic sur le site après projet Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes nationales, départementales et Arrivée des animaux Camions 7 communales Routes nationales, départementales et Départ des animaux Camions 25 communales, autoroutes Transport de Routes nationales, départementales et Camions 30 l’aliment communales Transport du gaz et Routes nationales, départementales et Camions citernes 10 du fioul communales Transport des Tracteur Routes départementales, nationales et 36 fumiers remorque communales Transport des Camions bâchés déchets et des Routes nationales, départementales et 20 Véhicules légers, produits sanitaires, communales 60 fourgons, autres 188 véhicules dont 92 véhicules Total lourds et 36 tracteurs

Le trafic journalier maximum en véhicules lourds sera de l’ordre de deux camions. Le trafic lié aux épandages est de l’ordre de 46 épandeurs par an.

34 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME

La commune de Soyans disposait d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) approuvé en avril 2013. Ce PLU a été annulé le 10 décembre 2015. Aussi, ce sont les règles nationales d’urbanisme ainsi que la loi Montagne qui s’appliquent à ce jour.

Le règlement national d’urbanisme (RNU) stipule qu’en l'absence de plan local d'urbanisme, de tout document d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune.

Il précise également que peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :  L'adaptation, le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;  Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ;  Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes ;  Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publiques, qu'elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux objectifs visés à l'article L. 101-2 et aux dispositions des chapitres I et II du titre II du livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application.

La loi Montagne précise par ailleurs que dans les communes ou parties de commune qui ne sont pas couvertes par un plan local d'urbanisme ou une carte communale, des constructions qui ne sont pas situées en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants peuvent être autorisées, dans les conditions définies au 4° de l'article L. 111-4 et à l'article L. 111-5, si la commune ne subit pas de pression foncière due au développement démographique ou à la construction de résidences secondaires et si la dérogation envisagée est compatible avec les objectifs de protection des terres agricoles, pastorales et forestières et avec la préservation des paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel prévus aux articles L. 122-9 et L. 122-10.

La construction du bâtiment d’élevage de Monsieur Florian AYMARD étant liée à une activité agricole et se trouvant en dehors des zones urbanisées est donc compatible avec les règles d’urbanisme applicables sur la commune de Soyans. Monsieur Florian AYMARD a ainsi obtenu le permis de construire n° 02634415D004 le 16 février 201621.

21 Copie du permis de construire en annexe 9 35 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

La demande d’enregistrement porte sur une augmentation de capacité. Cette dernière se fera par augmentation de la densité à l’intérieur du bâtiment. Il n’y a donc pas de nouvelle construction.

36 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

NOTICE D’INCIDENCE NATURA 2000

La commune de Soyans comprend trois zones classées Natura 200022 :  Deux au titre de la directive habitats :  Pelouses, forêts et Grottes du massif de Saoû, site D16 ;  Grotte à Chauves-souris de Baume Sourde, site D53.  Une en zone de protection spéciale au titre de la directive oiseaux :  Massif de Saoû et crêtes de la Tour – site ZPS26.

Les installations d’élevage et le projet de Monsieur Florian AYMARD ne se trouvent pas dans ces zones. La plus proche du site d’élevage est la zone de protection spéciale « Massif de Saoû et crêtes de la Tour », à 1,7 km m à l’est. Ce site se trouve en hauteur par rapport au site d’élevage, sur le massif (synclinal perché de la forêt de Saoû). Il s’agit du site ZPS26 : « Massif de Saoû et Crêtes de la Tour » (FR8212018). Ce site est géré en partie par le Conseil Général de la Drôme et en partie par l’ONF (Office National des Forêts). Ce site englobe le site D16 : « Pelouses, forêts et grottes du Massif de Saoû » (FR8201686), géré par le CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière) Rhône-Alpes.

Certaines parcelles du périmètre d’épandage des composts de fumiers se trouvent dans le site D53 « Grottes à Chauves-souris de Baume Sourde » (FR8201697), géré par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) de la Drôme.

1. ETAT INITIAL : INTERET DU SITE ET PRESENTATION DES MODIFICATIONS PREVUES

Source : DREAL, DDT – Documents d’objectifs des sites D16 et D53 ; arrêtés ministériels de désignation des sites Natura 2000.

1.1. Site ZPS16-D16

La ZPS (Zone de Protection Spéciale) du massif de Saoû et des crêtes de la Tour a été désignée en zone Natura 2000, du fait de la présence d’oiseaux protégés. Ce site est ainsi protégé au titre de la directive oiseaux. Le site D16 des « pelouses, forêts et grottes du Massif de Saoû » est quant à lui classé au titre de la directive habitats.

1.1.1. Description du site ZPS26 – D16 La forêt de Saoû, d’une superficie de 2 463 ha (région forestière du Diois) est incluse dans une des plus hauts synclinaux perchés d’Europe. Il s’agit d’une forêt protégé et d’un site classé. a) Les habitats d’intérêt communautaire Plusieurs habitats d’intérêt communautaire sont recensés sur ce site :

22 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 8 37 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

 Habitats prioritaires : formations herbeuses à Nardus (code Corine : 6230), forêts de ravin du Tilo-Acerion (code Corine : 9180), forêts alluviales résiduelles (code Corine : 91E0).  Habitats communautaires :  Landes et fourrés tempérés : landes sèches, alpines et subalpines et mixtes (codes : 4030, 4060) ;  Fourrés sclérophylles : formations stables à Buxus sempervirens, formation de genévriers (codes : 5110, 5210) ;  Formations herbeuses naturelles et semi-naturelles : à faciès d’embuissonnement sur calcaires (sites d’Orchidées remarquables), prairies à Molinie, prairies maigres de fauche (codes 6210, 6410, 6510) ;  Habitats rocheux et grottes : éboulis méditerranéens occidentaux et thermophiles des Alpes, végétation chasmophytique des pentes rocheuses (codes : 8130, 8210) ;  Forêts : Hêtraies (codes : 9110, 9130 et 9150). Le site comprend aussi d’autres habitats intéressants bien que ne relevant pas de la directive habitats (forêts, landes, cultures, pelouses). b) La faune et la flore d’intérêt communautaire La ZPS 26 a été classé du fait de la présence d’oiseaux d’intérêt communautaire :  Aigle royal,  Alouette Lulu,  Bondrée apivore, Bruant ortolan,  Circaète Jean-le-Blanc,  Crave à bec rouge,  Engoulevent d’Europe,  Faucon pèlerin,  Grand-duc d’Europe  Milan noir,  Pic noir  Pie-grièche écorcheur.

La zone classée au titre de la directive habitats comprend outre ces oiseaux de nombreuses autres espèces telles :  Pour les végétaux :  Fragon petit houx ;  Gentiane jaune.  Pour les animaux :  Mammifères : Grand Rhinolophe, Minioptère de Schreibers, chamois, castor, … ;  Arthropodes : Rosalie des Alpes, Ecrevisse à pieds blancs, Apollons, …  Reptiles : Couleuvre d’esculape, couleuvre verte et jaune, …  Amphibiens : grenouille rousse, …  Poissons : chabot ;  De nombreux oiseaux.

1.2. Site D53 Le site D53 des « grottes à chauves-souris de Baume Sourde » est classé au titre de la directive habitats.

1.2.1. Description du site D53 La grotte naturelle de Baume Sourde est située sur la commune de Francillon-sur-Roubion. L'entrée de la cavité se trouve le long du sentier pédestre qui longe le Roubion, au pied de la colline du Grand Quinson, à 310 m d'altitude. Les terrains environnant la cavité sont variés, 38 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

alternant des zones forestières (forêts du Grand et du Petit Quinson), des landes subméditerranéennes (landes à genêt cendré et genévriers, pelouses sèches), des zones de cultures ainsi que des forêts riveraines (ripisylve du Roubion). Cette grotte est connue des chiroptérologues depuis plus de 20 ans comme le plus important gîte d'hivernage de Rhône- Alpes pour plusieurs espèces de chauves-souris (et notamment du Minioptère de Schreibers).

a) Les habitats d’intérêt communautaire Plusieurs habitats d’intérêt communautaire sont recensés sur ce site :  Forêts galeries à Salix alba et Populus alba : forêts galeries des bords des cours d’eau méditerranéens (code : 92A0) ;  Rivières permanentes méditerranéennes à Glaucium flavium : formation pionnière des lits de graviers des rivières méditerranéennes (code : 3250) ;  Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Bromatelia), sites d’orchidées remarquables : Pelouses situées sur des replats ou des pentes faibles sur des sols assez profonds (code : 6210) ;  Eboulis calcaires thermophiles à éléments fins à Calamagrostide argentée (Achnatherum calamagrostis) : éboulis peu mobiles du fait de la granulométrie et colonisés par des arbustes thermophiles (code : 8130) ;  Grotte non exploitée par le tourisme : Grotte naturelle, gîte pour plusieurs espèces de chiroptères (code : 8310). b) La faune et la flore d’intérêt communautaire La zone est classée au titre de la directive habitats essentiellement du fait de la présence de nombreux chiroptères. Les espèces d’intérêt communautaire au sens de l’annexe II de la directive 92/43 rencontrées sont ainsi :  Petit Rhinolophe ;  Grand Rhinolophe ;  Rhinolophe euryale ;  Petit Murin ;  Murin à Oreilles échancrées ;  Murin de Bechstein ;  Barbastelle d’Europe ;  Minioptère de Schreibers.

2. SITUATION DES INSTALLATIONS ET DES ACTIVITES PAR RAPPORT AUX SITES NATURA 2000

Le site d’élevage se trouve à environ 1,7 km à l’est de la zone classée Natura 2000, la plus proche, à savoir le site ZPS26-D16, certaines des parcelles du périmètre d’épandage se trouvent dans une zone Natura 2000.

39 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Tableau 15 : Zone susceptible d’être impactée par les activités et situation des installations de Monsieur Florian AYMARD (Source Géoportail….)

Site D16

Site ZPS26

Ilot12

Site d’élevage

Ilots 1, 2, 27 et 3

Site D53

40 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

3. LE PROJET

Il s’agit d’un élevage avicole (volailles de chair), pour une capacité d’accueil totale de 39 990 animaux-équivalents volailles. Les volailles seront élevées en claustration totale (elles ne sortent pas pendant la durée de l’élevage). Les fumiers seront valorisés après compostage par épandage agricole sur des parcelles cultivées. La description détaillée des installations et des activités est précisée au second paragraphe du chapitre 2.

4. OBJECTIFS DE GESTION – ENJEUX DE CONSERVATION

Les enjeux de conservation du site D16 – ZPS26 proposés dans le document d’objectifs sont essentiellement des mesures d’entretien des forêts, prairies et autres habitats intéressants, permettant le maintien de la diversité végétale en particulier.

Pour le site D53, les enjeux liés aux Chiroptères concernent : • les gîtes souterrains, où ils se reposent, estivent et passent l’hiver ; • les milieux sur lesquels ils se nourrissent (terrains de chasse) ; • l’amélioration des connaissances sur les espèces et les relations entre espèces et milieux ; • l’approche des populations locales concernant les Chiroptères et leur intérêt dans la démarche Natura 2000. En parallèle, les enjeux liés aux autres espèces et habitats concernent : • l’amélioration des connaissances sur les autres espèces fréquentant le Roubion et sa ripisylve (Castor d’Europe, Loutre d’Europe et Barbeau méridional) ; • l’amélioration des connaissances sur les habitats d’intérêt communautaire notamment agro-pastoraux.

5. IMPACTS DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000

Il n’y aura pas de construction dans les zones Natura 2000, ni à proximité. Les installations d’élevage se trouvent à 1,7 km à l’ouest, de la zone la plus proche.

Certaines des parcelles d’épandage se trouvent tout ou en partie dans une zone classée Natura 2000 : ilot 12 pour l’un des sites et îlots 1, 2, 27 (tous trois pour partie) et 3 pour le site D53. L’habitat naturel recensé ici est : cultures indifférenciées. Elles ne sont pas sur un habitat d’intérêt communautaire mais à côté23. Ces îlots correspondent à des parcelles cultivées depuis de nombreuses années. Les produits épandus seront des composts de fumier de volaille. Les apports ne seront réalisés que sur cultures. Ils permettront de fertiliser ces cultures et de diminuer ainsi les apports d’engrais minéraux. Les parcelles étant déjà cultivées, les épandages ne perturberont pas plus la faune avicole susceptible d’être présente. Il ne s’agit par ailleurs pas de végétation naturelle. Les apports ne perturberont donc pas la flore naturelle, car cette dernière n’est pas présente sur la parcelle.

23 Cartes du site D53 en annexe 8 41 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

6. MOYENS DE MAITRISE

La zone Natura 2000 la plus proche du site d’élevage se trouve à 1,7 km à l’est des installations d’élevage, donc en amont, et en altitude par rapport à ces dernières. Les volailles sont et seront élevées en claustration dans un bâtiment entièrement fermé. Il ne s’agit pas par ailleurs d’espèces volant beaucoup. Il est donc peu probable que des poulets ou des dindes s’échappent, rejoignent la forêt à l’est à plus de 1,7 km et aillent perturber les oiseaux présents dans la zone Natura 2000. La capacité demandée est de 39 990 places de poulets ou 13 300 places de dindes en présence simultanée. Certaines des parcelles du périmètre d’épandage se trouvent dans une zone Natura 2000. Cependant, il s’agit de parcelles cultivées. Il ne s’agit donc pas de végétation naturelle. Les apports de composts seront raisonnés. Ils permettront de nourrir les cultures avec un produit organique stable qui contribuera à l’entretien du pool de matières organiques du sol et de diminuer les apports d’engrais minéraux. Ils ne perturberont pas la flore et la faune. .

7. CONCLUSION

Le site d’élevage ne se trouve pas dans une zone Natura 2000 mais à 1,7 km de la zone la plus proche, l’élevage est pratiqué en claustration totale. Certaines des parcelles du périmètre d’épandage se trouvent dans une zone Natura 2000. Les apports de compost se feront sur des parcelles cultivées, les quantités apportés permettant de nourrir les cultures et d’enrichir le sol en matières organiques, tout en diminuant les apports d’engrais. Il n’y n’aura donc pas d’incidence dommageable des pratiques sur les zones Natura 2000.

8. METHODES UTILISEES POUR EVALUER L’INCIDENCE DES ACTIVITES SUR LES ZONES NATURA 2000

Les données sont issues de recherche bibliographique et des données issues des DOCOB et du MHIN, pour l’état initial et la tendance évolutive des habitats. Des observations visuelles ont complété ces données.

42 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

CAPACITES FINANCIERES ET TECHNIQUES

1.1. Capacités techniques Monsieur Florian AYMARD est titulaire d’un BEPA (Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles) obtenu à la maison familiale de en 2014. Des membres de sa famille sont éleveurs (oncle, cousin). Ses parents fabriquent des bâtiments d’élevage. Il a effectué pendant quatre ans des stages en exploitations agricoles (sept exploitations différentes avec différentes productions animales et végétales). Il a par ailleurs travaillé pendant un an en tant qu’ouvrier agricole.

Il s’est installé en tant qu’agriculteur en mars 2016.

1.2. Capacités financières Monsieur AYMARD dispose de la capacité financière nécessaire à la réalisation des investissements prévus pour réduire les effets de son élevage sur l’environnement, dont le coût est évalué ci-après. Tableau 16 : Dépenses liées à la protection de l’environnement Investissements Coût Hors Taxe Isolation bâtiment 80 000 € Echangeur de chaleur 10 000 € Plan d’épandage 600 € Entretien installations électriques annuel 1 500 € Plantations haies, bosquets 2 000 € Total 94 100 €

Monsieur Florian AYMARD est adhérent du centre de gestion et cabinet comptable Agro Experts basé à Crest. Le coût du projet est d’environ 440 000 €.

L’étude prévisionnelle pour son installation a été réalisée par la coopérative VALSOLEIL et par le Cabinet Agro experts. Le chiffre d’affaire estimé après projet est de 107 299 €. L’étude prévisionnelle a été donnée à l’inspecteur des installations classées pour la protection de l’environnement sous pli confidentiel.

43 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

CONFORMITE DU PROJET AUX PRESCRIPTIONS DE L’ARRETE DU 27 DECEMBRE 2013 MODIFIE

1. DISPOSITIONS GENERALES

1.1. Article 3 - Plans Les plans des abords des installations et du bâtiment se trouvent en annexe24.

1.2. Article 4 - Registres Monsieur Florian AYMARD tiendra à jour un dossier comportant les documents suivants :  Registre d’élevage comprenant les effectifs d’animaux ;  Registre des risques ;  Plan des réseaux de collecte des effluents d’élevage : un plan des circuits est joint au présent dossier25 ;  Plan d’épandage : ce dernier réalisé dans le cadre de cette demande par la chambre d’agriculture est également joint au présent dossier26. Il comprend les modalités de dimensionnement ;  Cahier d’épandage et bordereaux de livraison des fumiers au repreneur27 (son repreneur tiendra à jour un carnet de compostage) ;  Bons d’enlèvement d’équarrissage.

1.3. Article 5 - Distances d’implantation L’arrêté du 27 décembre 2013 modifié relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant de l’enregistrement au titre des rubriques nos 2101-2 ; 2102 et 2011 fixe les distances minimales suivantes :  100 des habitations de tiers et locaux habituellement habités par des tiers ;  35 m des puits, forages, sources, aqueducs, installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux, que les eaux soient destinées à l’alimentation en eau potable ou à l’arrosage des cultures maraîchères, des rivages, des berges des cours d’eau ;  200 m des lieux de baignade déclarés et plages ;  500 m en amont des zones conchylicoles ;  50 m des berges des cours d’eau alimentant une pisciculture sur un linéaire d’un kilomètre en amont d’une pisciculture.

Le tiers le plus proche du projet se trouve à environ 220 m à l’ouest/sud-ouest.

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau, …, de zone de baignade ou de pisciculture à côté des installations d’élevage avicole. Il n’y a pas non plus de puits, de source ou de forage, dans les 35 m autour des installations.

24 Plan des abords en annexe 3, plan du bâtiment d’élevage en annexe 10 25 Plan des circuits en annexe 17 26 Plan d’épandage en annexe 20 27 Modèle en annexe 20 44 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Les distances d’implantation sont donc conformes aux dispositions de l’arrêté du 27 décembre 2013 modifié.

1.4. Article 6 - Intégration paysagère Monsieur Florian AYMARD a fait appel à un architecte, Monsieur Roger GOBBO, basé à Crest, afin d’intégrer au mieux ses installations d’élevage28 :  L’ensemble bâti sera « adossé » au front végétal montant existant à l’ouest ;  Le bâtiment d’élevage et le hangar seront de couleur gris beige RAL 7006 (toiture et bardage) avec des boiseries et silos beige gris RAL 1019 ;  Un aménagement paysager sera réalisé : cheminement, stationnement et aire de retournement en stabilisé, clôture et haie végétale ainsi que bosquets composés d’essences locales.

Les bâtiments seront ainsi peu visibles : ils ne le seront pas depuis le nord et l’ouest et des haies et bosquets les masqueront sur les autres faces. Les abords du bâtiment d’élevage et du hangar seront maintenus propres, l’herbe fauchée, les arbres et arbustes taillés. Figure 4 : Vue de la zone Parcelle d’implantation du bâtiment Vue du paysage autour de la parcelle

1.5. Article 7 - Préservation de la biodiversité Le site d’implantation des installations d’élevage est à vocation agricole. Il est entouré de zones boisées et de parcelles cultivées. Des bosquets seront plantés autour du bâtiment, les abords seront enherbés afin de garantir le maintien d’infrastructures agro-écologiques.

28 Notice d’intégration paysagère en annexe 10 45 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2. PREVENTION DES ACCIDENTS ET DES POLLUTIONS

2.1. Généralités

2.1.1. Article 8 - Recensement des risques d’incendie et d’explosion Les parties de l’installation susceptibles de prendre feu ou de conduire à une explosion présents sur le site seront :  Le stockage de produits inflammables : papier, cartons (emballage, …), paille ;  Les bâtiments eux-mêmes (poulailler et hangar à paille) ;  Le stockage du fioul. ;  La cuve de gaz ;  Les silos d’aliment.

Il n’y aura pas de stockage d’ammonitrate (engrais utilisé pour la fertilisation des cultures) sur le site. Les différentes zones à risques sont situées sur le plan joint en annexe29.

2.1.2. Article 9 - Produits dangereux Il y a peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement. Ces produits seront stockés dans une armoire phytosanitaire dans le hangar. Les produits en attente de traitement et les quelques produits vétérinaires restant sur l’exploitation se trouveront dans une armoire vétérinaire dans le hangar.

Conformément à l’article R4211-3 du Code du travail, un dossier de maintenance comprenant les notices d’utilisation des produits (insecticides, raticides), les consignes d’utilisation du matériel (installations électriques, chaîne d’alimentation, …) sera tenu à jour.

L’élevage sera suivi par le technicien de l’intégrateur, Coopérative VALSOLEIL à ce jour. Les poussins et dindonneaux arrivent vaccinés sur l’élevage depuis le couvoir (soit Crest, soit de Vendée ou Bretagne, soit d’Auvergne accouvage situé à Saint Germain-de-Salles). Les produits vétérinaires ne seront donnés que sur prescription vétérinaire. Monsieur Florian AYMARD en utilise en pratique très peu. Il s’agit essentiellement de vaccins (bronchite infectieuse et maladie de Gumboro pour les poulets, bronchite infectieuse et entérite hémorragique pour les dindes) et de quelques vitamines et oligo-éléments. Un plan de prophylaxie est réalisé avant chaque mise en place de bande d’élevage. Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu. Les vaccins sont livrés au moment de l’intervention. Ils ne sont pas stockés. Les autres médicaments éventuels (vitamines surtout) sont stockés dans une armoire vétérinaire dans le hangar.

2.1.3. Article 10 - Nettoyage et désinfection des installations Les installations seront nettoyées et désinfectées aussi souvent que nécessaire et en particulier lors de chaque vide-sanitaire. Les fumiers seront curés en fin de bande. Le protocole de nettoyage et de désinfection a été décrit au paragraphe 2.9 du chapitre « Présentation du site et du projet ».

Monsieur Florian AYMARD luttera contre les insectes et les rongeurs (détail au paragraphe 2.10).

29 Situation des zones à risques d’incendie ou d’explosion en annexe 17 46 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

2.2. Dispositions constructives

2.2.1. Article 11 - Matériaux de construction Le sol du bâtiment d’élevage est en terre battue compactée. Les animaux sont et seront élevées sur litière de paille, les fumiers de volaille sont des produits secs. Les murs des bâtiments sont imperméables sur toute leur hauteur (murs de 2,55 mm de haut dont 60 cm de longrines en béton). Il n’y a pas de remontée d’eau au niveau du bâtiment d’élevage. Le bâtiment d’élevage est équipé de chéneaux et descentes qui collectent les eaux pluviales et les dirigent vers un bassin de rétention. Elles ne peuvent donc pas humidifier le bas du bâtiment. L’aliment des volailles sera stocké dans trois silos en polyester, fermés et étanches. La zone de sortie des fumiers sera bétonnée sur 30 m².

Les fumiers seront stockés et compostés au champ conformément à la règlementation :  Respect des distances données au point 1.2 de ce chapitre ;  Pas de stockage sur les zones déclarées inaptes à l’épandage30 ;  Durée de stockage ne dépassant pas dix mois et retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant un délai de trois ans.

2.2.2. Article 12 – Accès des secours Les installations d’élevage seront accessibles via la route départementale D618 reliant la route départementale D 538 (axe Crest – Bourdeaux) à la commune de La-Répara-Auriples. Elles seront facilement accessibles aux secours via la route départementale. A l’intérieur du site, les aires de circulations seront bien aménagées. Ainsi au sein du site, les camions de secours pourront circuler et tourner autour des installations31.

2.2.3. Article 13 - Moyens de lutte contre l’incendie et dispositifs de sécurité a) Moyens de lutte contre l’incendie Monsieur Florian AYMARD dispose de différents moyens de lutte contre l’incendie.  Les installations sont équipées d’extincteurs :  V1 sera équipé d’un extincteur de 15 kg à eau et un extincteur de 10 kg à poudre ABC utilisable sur installations électriques (en précisant « ne pas se servir sur flamme gaz » situés dans le sas ;  Ces extincteurs feront l’objet de vérifications périodiques conformément à la règlementation en vigueur.  La borne à incendie la plus proche se trouve à Soyans, soit à environ 3 km.  Une citerne à incendie d’une capacité de 120 m3, sera installée à une centaine de mètres du poulailler.  En cas d’incendie Monsieur Florian AYMARD pourra faire appel aux pompiers dont la caserne la plus proche se trouve à Saoû (3,5 km du site). Le temps d’intervention estimée est d’environ 5 mn (hors le temps trajet – caserne).  Les eaux d’incendie des bâtiments seraient absorbées par les fumiers. b) Dispositifs de sécurité Les vannes de coupure du gaz se trouveront sur la cuve et à l’arrivée sur le bâtiment. Elles sont ainsi facilement accessibles et permette de couper l’alimentation en gaz du bâtiment d’élevage.

30 Plan d’épandage en annexe 20 31 Plan en annexe 22 47 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Un dispositif permettra de couper l’alimentation électrique sur tout le site. Les installations électriques sont équipées d’un parafoudre

A proximité des installations (sas et portes des bâtiments d’élevage) sont affichées des consignes précises indiquant notamment :  Le numéro d’appel des sapeurs pompiers : 18 ;  Le numéro d’appel de la gendarmerie : 17 ;  Le numéro d’appel du SAMU : 15 ;  Le numéro d’appel des secours à partir d’un téléphone mobile : 112, Ainsi que les dispositions immédiates à prendre en cas de sinistre ou d’accident de toute nature pour assurer la sécurité des personnels et la sauvegarde de l’établissement.

2.3. Dispositifs de prévention des accidents Les installations électriques ont été réalisées en 2016 par l’entreprise GAILLARD basée à Autichamp. Elles sont donc neuves. Les installations ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011. Les installations seront contrôlées tous les cinq ans par un électricien (tous les ans en cas de présence de stagiaire ou de salariés). La citerne de gaz sera contrôlée tous les trois ans par la société PRIMAGAZ, qui en est propriétaire.

Le plan des zones à risques d’incendie et d’explosion32, de même que le dossier de maintenance cité au 2.1.2 contenant les fiches de données sécurité des produits33, ainsi que les justificatifs de contrôle des matériels électriques et techniques et les éléments permettant de connaître les suites données à ces vérifications seront tenus à la dispositions de l’inspecteur des installations classées et des services de secours, dans un registre des risques tenu à jour.

2.4. Article 14 - Dispositifs de prévention des pollutions accidentelles Les produits susceptibles de générer des pollutions accidentelles autres que les effluents d’élevage sont :  Les produits de nettoyage et de désinfection ;  Les produits vétérinaires, les insecticides et les raticides ;  Le fioul nécessaire au fonctionnement des tracteurs (ou issu du réservoir du groupe électrogène).

Les produits susceptibles de s’écouler accidentellement sur l’exploitation sont ainsi peu nombreux.

Les insecticides, raticides, produits de nettoyage et de désinfections seront stockés dans une armoire phytosanitaire homologuée permettant de contenir la totalité du contenu en cas d’écoulement accidentel.

Le fioul sera stocké dans une cuve double paroi. Le lavage du matériel, des murs, plafonds et du matériel est réalisé avant la sortie du fumier (le matériel est alors surélevé). Les eaux de lavage sont ainsi absorbées par les fumiers. En cas d’apparition de problème sanitaire, les services départementaux seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne

32 Plan en annexe 18 33 Fiches de données sécurité en annexe 12 48 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant.

3. EMISSIONS DANS L’EAU ET LES SOLS

3.1. Article 16 – Objectifs de qualité des eaux Le site d’élevage est compatible avec les objectifs du SDAGE (se reporter au chapitre suivant). Il ne se trouve pas dans un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable.

La commune de Soyans n’est pas classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Il en est de même de la commune de Saoû, commune du plan d’épandage.

3.2. Article 17 - Prélèvements et consommations en eau L’alimentation en eau est assurée par un forage présent sur le site. Ce dernier a été déclaré et a fait l’objet d’un récépissé de déclaration34. Il a été construit par l’entreprise GUILLOUIN Serge, basée à Crest, conformément aux prescriptions de l’arrêté du 11 septembre 2003 modifié portant application du décret n°96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création ou ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L214-1 à 214-3 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n°93-743 du 29 mars 1993 modifié et aux disposition du code minier. Un dispositif de disconnexion empêche tout retour de l’eau prélevée dans le milieu.

Le forage ne se trouve pas en zone de répartition des eaux.

L’eau est utilisée exclusivement pour les installations d’élevage pour :  l’abreuvement des animaux, environ 1 692 m3 par an ;  le lavage des installations d’élevage, de l’ordre de 51 m3 par an ;  le pad-cooling, environ 1 m3 par jour, soit environ 60 m3 par an (fonctionnement en juillet-août).

La quantité d’eau annuelle consommée pour les activités d’élevage sera donc d’environ 1 800 m3. Monsieur Florian AYMARD veillera à limiter au maximum sa consommation en eau en particulier en inspectant les installations régulièrement afin de détecter toute fuite éventuelle ou tout dysfonctionnement.

3.3. Article 18 – Compteurs Le site d’élevage n’est pas raccordé au réseau d’alimentation en eau potable public. Il ne peut donc pas y avoir de mélange entre des eaux privées et des eaux publiques. Il n’y a pas de sources sur la parcelle. L’alimentation en eau sera assurée par le forage. Un dispositif de disconnexion permettra de protéger la nappe.

34 Dossier de déclaration et récépissé en annexe 11 49 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Le bâtiment d’élevage est équipé de compteurs : un compteur mesurant la consommation d’eau totale utilisée dans le bâtiment et un mesurant uniquement l’eau utilisée pour l’abreuvement. Le forage est également muni d’un dispositif de mesure totalisateur qui sera relevé mensuellement et hebdomadairement en période de forte consommation. Ces relevés seront consignés dans un registre et conservés dans le dossier de l’installation.

3.4. Article 23 - Collecte et stockage des effluents d’élevage Le bâtiment d’élevage avicole sera curé une fois par bande, en fin de bande, soit 5 fois par an (quatre bandes de poulets et une de dindes). Les effluents produits sont des fumiers de volaille secs non susceptibles d’écoulement. Les fumiers seront ensuite acheminés vers les parcelles d’épandage où ils seront compostés conformément à la règlementation en attente de leur épandage (ni le site d’élevage, ni les parcelles d’épandage, ne sont situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole) :  Respect des distances données au point 1.2 de ce chapitre ;  Pas de compostage sur les zones déclarées inaptes à l’épandage35 ;  Durée de stockage ne dépassant pas dix mois et retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant un délai de trois ans.

3.5. Article 24 - Gestion des eaux pluviales Le bâtiment d’élevage est équipé d’un dispositif de collecte des eaux pluviales (gouttières, descentes, canalisation et bassin de rétention), ces dernières ne peuvent ainsi pas ruisseler sur les zones de sortie du fumier.

3.6. Article 26 – Rejet d’effluents Il n’y aura pas de rejet direct d’effluents vers les eaux souterraines : les fumiers seront stockés et compostés au champ puis valorisés par épandage agricole. Les eaux issues du lavabo et des sanitaires seront traitées dans un dispositif d’assainissement non collectif36.

3.7. Articles 26 et 27 : Epandage et traitement des effluents d’élevage

3.7.1. Plan d’épandage Les fumiers seront valorisés par épandage agricole après compostage sur les terres d’un agriculteur repreneur. Un contrat de reprise a ainsi été signé37. Le plan d’épandage a été réalisé par la chambre d’agriculture de la Drôme. Il est annexé à cette demande38. Il est conforme à l’article 27-2 de l’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement relevant du régime de l’enregistrement au titre des rubriques nos 2101-2, 2102, et 2111 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

35 Plan d’épandage en annexe 20 36 Etude de sol en annexe 23 37 Contrat de reprise en annexe 20 38 Plan d’épandage en annexe 20 50 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

a) Quantités d’éléments minéraux produits La quantité d’éléments minéraux produite après projet est rappelée tableau suivant : Tableau 17 : Production d’éléments minéraux après projet

Nombre de Nombre de Nombre Eléments fertilisants totaux kg/an Espèce places bandes /an d’animaux /an N P2O5 K2O Poulets standards 39 990 4 159 960 4 799 3 999 5 279 Dindes lourdes 13 300 1 13 300 4 535 5 121 4 349 Total 173 260 9 334 9 120 9 628

Le fumier sera composté avant épandage (se reporter au paragraphe 2.13 du chapitre 2). b) Pressions organiques La surface totale du plan d’épandage est de 58,61 ha. Un contrat de reprise a été signé entre Monsieur Florian AYMARD produisant le fumier et son repreneur39. La pression azotée sera de 104 kg d’azote par hectare de SAU.

3.7.2. Règlementation des épandages Les principales interdictions d’épandage sont les suivantes : - A moins de 50 mètres des points de prélèvement d’eau destinés à l’alimentation des collectivités humaines ou des particuliers. Cette distance est réduite à 35 m dans le cas des points de prélèvement en eaux souterraines (puits, forages, sources) ; - A moins de 200 mètres des lieux de baignade déclarés et des plages, à l’exception des piscines privées (sauf pour les composts qui peuvent être épandus jusqu’à 50 mètres) ; - A moins de 500 mètres des zones conchylicoles sauf dérogation liée à la topographie ; - A moins de 35 mètres des berges des cours d’eau ; Cette limite est réduite à 10 m si une bande enherbée ou boisée et ne recevant aucun intrant, à l’exception de ceux épandus par les animaux eux-mêmes, est implantée en bordure des cours d’eau. Dans le cas de cours d’eau alimentant une pisciculture, à l’exception des étangs empoissonnés où l’élevage est extensif sans nourrissage ou avec apport de nourriture exceptionnel, la distance est portée à 50 m des berges du cours d’eau sur un linéaire d’un kilomètre le long des cours d’eau en amont de la pisciculture ; - Pendant les périodes de forte pluviosité ; - Sur les sols inondés ou détrempés ; - Sur les sols non cultivés ; - Sur les terrains de forte pente sauf s’il est mis en place des dispositifs prévenant tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau ; - Sur les sols pris en masse par le gel (exception faite pour les fumiers et les composts) ou enneigés ; - Sur les terrains en foret pente sauf s’il est mis en place un dispositif prévenant tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau.

Par ailleurs les périmètres de protection des captages pour l’alimentation en eau potable publique peuvent définir des contraintes supplémentaires pour l’épandage. Aucune des parcelles du périmètre d’épandage n’est située dans un captage d’alimentation en eau potable publique.

39 Contrat de reprise en annexe 20- plan d’épandage 51 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Les distances minimales entre, d’une part, les parcelles d’épandage des effluents et, d’autre part, toute habitation ou tout local habituellement occupé par des tiers, les stades ou les terrains de camping agréés, à l’exception des campings à la ferme, sont fixés dans le tableau ci-après. Tableau 18 : Distances d’épandage par rapport aux tiers Catégorie d’effluents d’élevage bruts ou Distance minimale traités d’épandage Composts d’effluents d’élevage. 10 mètres Fumiers de bovins et porcins compacts non 15 mètres susceptibles d’écoulement, après un stockage d’au minimum deux mois. Autres fumiers. 50 mètres En cas d’injection directe dans Lisiers et purins. le sol, la distance minimale est Fientes à plus de 65 % de matières sèches. ramenée à 15 mètres. Effluents d’élevage après traitement et/ou Pour un épandage avec un atténuant les odeurs à l’efficacité démontrée. dispositif de buse palette ou de Digestats de méthanisation. rampe à palettes ou à buses, Eaux blanches et vertes non mélangées à cette distance est portée à 100 d’autres effluents mètres. Autres cas. 100 mètres

Les épandages sur terres nues de fumiers de volailles sont suivis d’un enfouissement dans les 12 h.

La distance minimale entre, d’une part les parcelles d’épandage et d’autre part, toute habitation ou local habituellement occupé par des tiers, les stades ou terrains de camping agréés, à l’exception des campings à la ferme, est donc de :  10 m pour les composts de fumiers de volailles (avec un enfouissement dans les 12 h, dans le cas d’un épandage sur terres nues).

Par ailleurs :  Les quantités épandues d’effluents d’élevage bruts ou traités sont adaptés de manière à assurer l’apport des éléments utiles aux sols et aux cultures sans excéder leurs besoins et leurs capacités exportatrices compte tenu des apports de toute nature qu’ils peuvent recevoir par ailleurs.  Les quantités épandues et les périodes d’épandage des effluents d’élevage sont adaptées de manière à prévenir la stagnation prolongée sur les sols, le ruissellement en dehors des parcelles d’épandage, une percolation rapide vers les nappes.  La fertilisation organique est interdite sur toutes les légumineuses sauf les luzernes et les prairies d'association graminées-légumineuses dans la limite de l'équilibre de la fertilisation (l’apport de certains fertilisants azotés est toléré sous conditions pour les cultures de haricot, de pois légume, de fève et de soja).

Enfin, aucune des commune du périmètre d’épandage n’est classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie suite à la Directive Européenne 91/676/CEE concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole et modifiée par l’arrêté du Préfet coordonnateur de bassin n° 12-290 du 18 décembre 2012, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015).

3.7.3. Vérification du dimensionnement La vérification de la surface du plan d’épandage se fait en comparant les exportations des cultures (méthode CORPEN) du périmètre d’épandage et les apports totaux d’azote par les effluents d’élevage. Ainsi la superficie du plan d’épandage est réputée suffisante si la

52 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

quantité d’azote épandable issue des animaux de l’installation ou par les animaux eux- mêmes n’excède pas les capacités exportatrices des cultures.

Le bilan azoté comparant les apports organiques aux exportations des cultures sera de -35 kg/ha de SAU. Les apports organiques n’excèderont pas les capacités exportatrices des cultures.

3.8. Article 29 - Compostage Le compostage sera réalisé sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation (se reporter au paragraphe 2.13.1 du chapitre 2). Il comprendra : - Un minimum de deux retournements. - Le maintien d’une température supérieure à 55 °C pendant 15 jours ou à 50 °C pendant 6 semaines. Les quantités de fumier ont été évaluées par la Chambre d’Agriculture à 366 tonnes par an, soit environ 1 tonne par jour, ce qui est non classé au regard de la rubrique 2780 (seuil de classement 3 t/j).

3.9. Article 31 - Emissions dans l’air

3.9.1. Ventilation Le bâtiment est correctement ventilé. La ventilation est dynamique, longitudinale. L’extraction est réalisée en face ouest. Le tiers le plus proche se trouvera à 220 m environ de cette zone d’extraction à l’ouest, donc pas dans l’axe des vents dominants. La régulation de la ventilation sera automatique. Elle sera réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats.

3.9.2. Emissions de poussières et gaz Ce type d’élevage n’est pas connu comme générateur de poussières à l’extérieur. Les poussières sont surtout présentes à l’intérieur des bâtiments d’élevage et représentent donc un danger pour l’exploitant.  Les volailles sont et seront élevées au sol sur litière de paille. La quantité de litière utilisée par bandes est d’environ 3 kg/m² pour les poulets et 5 pour les dindes. L’apport de litière se fera en début de bande. Si nécessaire (conditions trop humides), un rempaillage est réalisé en cours d’élevage.  L’apport de litière est réalisé à l’intérieur des bâtiments. Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur.  La ventilation est et sera dynamique. Les poussières sont et seront entrainées vers l’extérieur, en face ouest. Les installations seront entretenues et les ventilateurs et extracteurs dépoussiérés. Il n’y aura ainsi pas d’accumulation de poussières issues des extracteurs aux abords du bâtiment.  Le tiers le plus proche se trouvera à environ de 220 m des premiers extracteurs, à l’est/sud-est, un hangar, une haie et un bosquet le séparent du bâtiment.  L’aliment distribué aux volailles est sous forme de granulés, produit assez poussiéreux. Il est stocké dans des silos tours fermés. La livraison de l’aliment se fait et se fera directement dans les silos (ouverture du couvercle et introduction de la vis). La distribution dans les bâtiments se fait et se fera ensuite via des chaines d’alimentation à l’intérieur (vis sans fin). Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur.  Les fumiers de volailles sont des produits secs et donc assez poussiéreux. La zone de sortie des fumiers se trouve également côté ouest des bâtiments, vers le bois donc à plus de 200 m du tiers le plus proche. 53 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

 L’épandage des composts se fera à au moins 10 m des habitations de tiers, en évitant le plus possible les jours de grand vent. Les émissions de poussières lors de l’épandage sont donc limitées pour les tiers les plus proches.  Les opérations de compostage se feront sur les parcelles d’épandage déclarées épandable, à au moins 100 m de toute habitation de tiers. Il n’y aura pas de retournement par grand vent. Le repreneur fera attention au sens du vent lors des retournements.

Le principal gaz émis en bâtiment d’élevage est l’ammoniac. Pour répondre à la problématique des émissions d’ammoniac et évaluer l’impact d’un élevage de volaille, Un groupe technique dont l’ITAVI a mis au point une évaluation des émissions de NH3 dans l’air. Le calcul pour l’élevage de Monsieur Florian AYMARD est donné ci-après. Tableau 19 : Calcul des émissions d’ammoniac par l’élevage Taux de Facteur chaque d'émission mode de Calcul de l'émission brute (en kg de Dindes, par mode de gestion Total NH par an) poulets (a) gestion des 3 des déjections déjections (c) = (a)x(b) (b) Surface en m² 1 800 Stockage et épandage 2,9 1,00 2,90 Compostage 3,625 0,00 0,00 Transfert vers une unité de transformation 2,61 0,00 0,00 Facteur d'émission retenu 2,90 Taux d'activité 1

Emission brute annuelle (kg de NH3) (A) 5 220

Taux de Taux A déduire Taux Calcul des déductions (en kg de NH NH d'abattement (A) - taux 3 d'abattement 3 par an) concerné appliqué d'abattement (e) (f) (e)x(f) appliqué Stockage des effluents : couverture des

fosses Epandage avec matériel spécifique ou

retournement dans les 12 h Station de traitement du lisier Autres : additifs, … à préciser 0 0 0

Total des déductions en kg de NH3 (B) 0

Quantité de NH émises par les élevages de volailles de chair en kg de NH3 3 5 220 (A-B)

L’élevage avicole produira donc 5 220 kg d’ammoniac dans les bâtiments, dont une partie émise lors de l’épandage (environ 10 % soit 520 kg), soit 14 kg par jour ramené à l’année et un peu moins de 13 kg à proximité du bâtiment, l’extraction se faisant à l’ouest, à environ 220 m du tiers le plus proche.

Les abords des installations seront entretenus, et enherbés, les voies de circulation aménagées et nettoyées. Monsieur Florian AYMARD veillera à ce que les véhicules sortant du site d’élevage n’entrainent pas de dépôts excessifs sur les voies publiques de circulation.

54 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

3.9.3. Odeurs Différentes mesures seront mises en place pour limiter au maximum les nuisances odorantes pour le voisinage :  Le tiers le plus proche de l’élevage avicole se trouvera à 220 m, du bâtiment d’élevage, et de la zone de sortie des fumiers et des extracteurs, à l’ouest, donc pas dans le sens des vents dominants.  Les animaux seront élevés en claustration totale, sur litière de paille dans des bâtiments bien ventilés aux abords maintenus propres.  Les installations seront nettoyées et désinfectées.  Les fumiers seront valorisés par épandage agricole après compostage. L’exploitant et son repreneur de fumier feront attention au sens du vent pour le stockage et le compostage. Ils respecteront des distances d’exclusion vis-à-vis des tiers (100 m pour le compostage et, 10 m pour les épandages de composts).  Les cadavres et l’ensemble des déchets seront stockés dans des conditions propres (cadavres de volailles à température négatives) et éliminés selon des filières agréées.

3.10. Article 32 - Bruit L’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement fixe les normes d’émission sonore que doivent respecter les installations classées pour la protection de l’environnement.

Le niveau limite de bruit à respecter en limite de propriété est donné par la formule : L limite = 45 dB(A) + CT+ CZ Avec CZ et CT, termes correctifs correspondant pour le premier au type de zone et pour le second aux horaires (jour, nuit et périodes intermédiaires).

Les niveaux limites de bruit à respecter en limite de propriété du site d’élevage de Monsieur Florian AYMARD sont donnés ci-après. Tableau 20 : Niveaux limites de bruit Période Période de jour Période intermédiaire Période de nuit Jours ouvrables Jours ouvrables : 6 à 7 Tous les jours de 22 à 6 (7 à 20 heures) h., dimanches et jours h. fériés : 6 à 22 h. Zone rurale non habitée 65 dB (A) 60 dB (A) 55 dB (A) ou comportant des écarts ruraux

Les références manquent dans le domaine de l’évaluation des bruits engendrés par les élevages. Les niveaux sonores qui seront atteints sur l’exploitation sont donc difficiles à quantifier. On retiendra plusieurs sources possibles de bruits sur l’exploitation :  Le bruit des animaux  La distribution de l’aliment.  Le trafic routier sur le site : chargements / déchargements (aliment, animaux).  L’enlèvement des fumiers en fin de bande, les opérations de compostage le cas échéant.  Le système de ventilation.  Les bruits divers : alarmes, groupe électrogène.

Les mesures préventives mises en place pour limiter au maximum les nuisances sonores de l’élevage sont les suivantes :

55 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

 Le premier tiers se trouve à environ 220 m à l’ouest/sud-ouest du bâtiment d’élevage et des ventilateurs et 300 m de la zone de manœuvre des camions, des bois font écran.  Les niveaux sonores des matériels disponibles à ce jour ont été nettement améliorés et sont plus faibles que ceux des anciens dispositifs. Ainsi les ventilateurs choisis ont un niveau sonore de 77 dB40, à proximité immédiate des installations, soit à 220 m,

un niveau évalué à 44 dB (abattement selon la formule : L1-L2=20*log(r2/r1) avec L1 = bruit à 5 m ou r1 de la source, et L2 = bruit à 160 m de la source ou r2).  Les animaux sont élevés en claustration, il n’y a pas d’émissions sonores de chant de volailles à l’extérieur du bâtiment.  Le groupe électrogène ne sera utilisé que de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Il se trouvera dans le local technique du poulailler.  Sauf en période de chargement/déchargement des animaux, l’essentiel du trafic se fait de jour.  Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant les tiers les plus proches ne sont et ne seront pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud). Dans cet axe, un bois fera office de masque.  L’alarme sonore ne se déclenchera qu’en cas d’incident sur l’élevage donc de façon exceptionnelle.

3.11. Déchets et sous-produits animaux (articles 33 à 35) La gestion des déchets et sous-produits animaux a été détaillée au paragraphe 2.14 du chapitre « Présentation du site et des activités projetées ».

Monsieur Florian AYMARD prendra toutes les dispositions nécessaires pour :  Limiter à la source la quantité et la toxicité des déchets : peu de produits de traitements, produits vétérinaires sur ordonnance en quantité limitée, pas de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) ;  Trier, recycler et valoriser ses déchets : tri des emballages, collecte ADIVALOR, épandage des fumiers ;  S’assurer pour les déchets ultimes dont le volume est limité, d’un stockage dans les meilleures conditions possibles : congélateur et bac d’équarrissage pour les cadavres, reprise des médicaments par le vétérinaire.

Les cadavres sont éliminés par l’équarrisseur qui intervient sur appel (Monsieur Florian AYMARD conservera les bons d’équarrissage). Dans l’attente de leur enlèvement, ils sont stockés à température négative dans un congélateur situé dans le local technique du bâtiment. Le jour du passage de l’équarrisseur, ils seront transférés dans un bac d’équarrissage qui sera placé à l’entrée du site pour éviter que l’équarrisseur ne pénètre dans le site d’élevage41.

Le devenir des déchets est rappelé tableau suivant :

40 Notice des ventilateurs et extracteurs en annexe 16 41 Plan des circuits et des zones à risques sanitaires en annexe 17 56 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

Tableau 21 : Rappel du devenir des déchets Classification Mode de Fréquence Niveau de Déchets (décret n° Destination stockage d’élimination valorisation 2002-540) Reprise par Congélateur et Cadavres l’équarrisseur qui Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux intervient sur valorisable d’équarrissage appel Déchetterie Déchets 15-01-07 Containers Variable banals, Elimination au fur 15-01-01 communaux selon le papiers, et à mesure 15-01-02 Collecte déchet (*) cartons, … ADIVALOR Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le sas Stockage sur les Une fois par Valorisation Fumiers 02-01-06 parcelles bande en fin de 100 % agricole d’épandage bande

3.12. Autosurveillance (articles 36 à 39) Monsieur Florian AYMARD tiendra à jour un cahier d’épandage, d’après les informations données par son repreneur de fumier, à la disposition de l’inspecteur des installations classées (et conservé pendant une durée de cinq ans) comportant :  Les superficies effectivement épandues ;  Les références de l’ilot PAC des surfaces ;  Les dates d’épandage ;  La nature des cultures ;  Les rendements des cultures ;  Les volumes par nature d’effluents et les quantités d’azote épandues, en précisant les quantités d’azote organique et minéral ;  Le mode d’épandage et le délai d’enfouissement ;  Le traitement mis en place pour atténuer les odeurs.

Monsieur Florian AYMARD conservera dans un classeur les bordereaux de livraisons de fumiers, cosigné par lui-même et le prêteur de terres. Ces bordereaux seront établis au plus tard à la fin du chantier d’épandage. Ils comportent l’identification des surfaces réceptrices, les volumes d’effluents d’élevage et les quantités d’azote correspondantes. Ce classeur sera tenu à la disposition de l’inspecteur des installations classées.

Le repreneur de fumier tiendra à jour un carnet de compostage (en particulier suivi des températures).

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COMPATIBILITE AVEC LES DIFFERENTS PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

Les communes du secteur d’étude ne sont pas situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015), ni dans un périmètre de protection de l’atmosphère, ou sur un territoire de parc naturel. La compatibilité avec les différents plans, schémas et programmes susceptibles de concerner l’établissement d’élevage de Monsieur Florian AYMARD est détaillée ci-après.

1. DOCUMENTS D’URBANISME

La compatibilité avec les documents d’urbanisme fait l’objet d’un chapitre spécifique (se reporter aux chapitres précédents).

2. SDAGE (SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX)

Le secteur d’étude fait partie du périmètre de SDAGE du bassin Rhône Méditerranée Corse. Ce schéma, issu de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), est un document de planification décentralisé qui définit les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité à atteindre dans le bassin Rhône – Méditerranée. Le comité de bassin réuni le 20 novembre 2015 a adopté le SDAGE 2016- 2021 et rendu un avis favorable sur le programme de mesures qui l’accompagne. Le SDAGE a été approuvé par arrêté du 3 décembre 2015. Il arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il privilégie autant que possible les actions de prévention comme le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Dans ce cadre, le SDAGE 2010-2015 fixait l’objectif d’atteindre :  Le bon état ou le bon potentiel écologique à l’échéance 2015 pour 66% des masses d’eau, à 2021 pour 22% et à 2027 pour les 12% restant.  Le bon état chimique à l’échéance 2015 pour 94% des masses d’eau, à 2021 pour 4% et à 2027 pour 2%. Malgré les réalisations du programme de mesures 2010-2015, de nombreuses pressions restent à traiter pour atteindre le bon état. Parmi les masses d'eau de surface qui n'ont pas atteint le bon état, les principales causes de non atteinte sont les dégradations morphologiques (75%), la pollution par les pesticides (49%), les impacts des prélèvements et des modifications de l'hydrologie (33%), la pollution par les matières oxydables et organiques (29%) et les obstacles à la continuité (17%). 15 % des masses d’eau sont concernées par des pollutions par les substances dangereuses hors pesticides et 6% par des pollutions diffuses par l’azote et le phosphore.

L’élevage est particulièrement concerné en ce qui concerne la pollution organique. Le SDAGE 2016-2021 a été approuvé par arrêté du 3 décembre 2015. Il arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux 58 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016

aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il comprend huit orientations fondamentales (OF). C’est en particulier l’OF n°5 qui concerne l’agriculture : « Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ». Le SDAGE privilégie autant que possible les actions de prévention. En matière d’agriculture, cette prévention repose en premier lieu sur le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Monsieur Florian AYMARD respecte le code des bonnes pratiques.

Les effluents de l’élevage de Monsieur Florian AYMARD seront valorisés par épandage agricole après compostage dans le cadre d’un plan d’épandage. Les apports seront raisonnés, en fonction des besoins des cultures et du type de sol. Monsieur Florian AYMARD tiendra à jour un cahier d’enregistrement des pratiques et un carnet à souches comprenant les bons de livraison de fumier au repreneur agriculteur. Ce dernier adaptera les apports aux besoins des cultures selon le potentiel de ses terres agricoles. Cette valorisation des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des distances par rapport aux cours d’eau, du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures avec enregistrement des pratiques est une méthode de prévention qui s’inscrit dans les objectifs du SDAGE.

3. SAGE (SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX)

Régis par les articles L et R 212-3 et suivants du code de l'environnement, les SAGE sont élaborés en fonction des initiatives locales à l'échelle de sous bassins ou de systèmes aquifères. L'objet du SAGE est de "fixer des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielles et souterraines et des écosystèmes aquatiques ainsi que de préservation des zones humides".

Le secteur d’étude est concerné par le SAGE Drôme mais le site d’élevage ne se trouve dans le périmètre du SAGE. Figure 5 : Périmètre du SAGE et situation de l’élevage (Géoportail)

SAGE

Site d’élevage

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4. DECHETS - PIED (PIED PLAN INTERDEPARTEMENTAL D’ELIMINATION DES DECHETS)

Le « programme national de prévention des déchets 2014-2020 » fixe des objectifs quantifiés, visant à découpler la production de déchets de la croissance économique. Le programme prévoit ainsi une nouvelle diminution de 7 % de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA, c’est-à-dire l’ensemble des déchets collectés par les collectivités territoriales) par habitant en 2020 par rapport au niveau de 2010, et au minimum une stabilisation de la production de déchets issus des activités économiques (DAE) et du BTP d’ici à 2020.

Le plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux est un document d’orientation qui fixe, au niveau Départemental ou inter départemental, des objectifs en matière de prévention, collecte, tri, et valorisation des déchets. Il permet d’anticiper les besoins en infrastructure et de veiller à l’articulation des filières mises en œuvre, dans un souci de cohérence à l’échelle d‘un territoire départemental, et dans le respect des stratégies nationales en matière de gestion des déchets. Il est associé une évaluation environnementale qui identifie, décrit et évalue les effets notables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement. Tous les Plans de gestion des déchets adoptés après le 1er Juillet 2005 doivent être révisés dans les trois ans à compter de la publication de la loi dite Grenelle 2 (12 Juillet 2010). C’est pourquoi, les départements de l’Ardèche et de la Drôme, ayant adopté le 9 Novembre 2005 une première révision de leur Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets ménagers (PIED), ont décidé par arrêté conjoint en date du 12 Juin 2012, des Présidents des Conseils Généraux de Drôme et d’Ardèche, de l’engagement de l’élaboration du Plan Inter Départemental de Gestion et de Prévention des Déchets Non Dangereux Drôme- Ardèche. Le Projet de Plan a été arrêté par le Conseil Général de l’Ardèche le 08 Septembre 2014 et par le Conseil Général de la Drôme le 15 Septembre 2014. Il a été soumis à enquête publique du 1er juin au 09 juillet 2015. Suite au déroulement de cette enquête publique la commission d’enquête a émis un avis favorable sur le projet de Plan et son rapport environnemental le 8 août 2015.

En attendant l’approbation définitive du futur Plan par les Assemblées, c’est le Plan interdépartemental d’élimination des déchets (PIED) qui s’applique. Ce dernier, révisé et approuvé le 09 novembre 2005, a pour objet de mettre en cohérence la gestion des déchets ménagers à l’échelle du territoire des deux départements. Il vise à :  Renforcer le recyclage matière (en particulier celui des emballages) et organique et ainsi limiter le recours au traitement thermique et à la décharge ;  Collecter à terme la moitié des déchets dont l’élimination est de la responsabilité des collectivités, en vue de leur réutilisation, de leur recyclage, de leur traitement biologique ou de l’épandage agricole ;  Introduire une hiérarchie entre les modes d’utilisation des déchets, de façon à équilibrer les recours entre la décharge et le traitement thermique ;  Appliquer strictement la réglementation en vigueur pour la création ou la mise en conformité des unités de traitement (stockage ou traitement thermique) et pour la résorption des décharges brutes ;  Maîtriser les coûts de gestion des déchets ;  Développer la communication et l’information du public ;  Objectifs de compostage (en 2007 : 20 à 30 % de la fraction fermentescible des ordures ménagères) ;  Promouvoir la réduction de la quantité et de la toxicité des déchets produits.

Le PIED Drôme-Ardèche prend en compte :  les déchets relevant de la responsabilité des collectivités :

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 ménagers : ordures ménagères (OM), déchets verts, encombrants, déchets liés à l’usage de l’automobile, déblais et gravats) ;  des collectivités : déchets de nettoiement des espaces publics, déchets de l’assainissement collectif et non collectif (boues, produits graisseux), déchets ménagers spéciaux (DMS) ou déchets dangereux des ménages (DDM – piles, …), déchets des administrations et déchets produits par les activités de commerce, d’artisanat, et d’industrie dont la collecte utilise le même circuit que les ordures ménagères, dans une certaine limite de quantité.  Les déchets relevant de la responsabilité du producteur : déchets des activités des entreprises. Les déchets produits par les exploitations agricoles, s’ils sont recyclés directement sur l’exploitation (cas des déjections animales par exemple), ne relèvent pas directement du plan. Il appartient aux agriculteurs et aux organisations professionnelles de s’organiser pour leur collecte et leur traitement. Cependant, certains des déchets de l’agriculture relèvent des ordures ménagères et relèvent donc du plan. L’objectif principal est une réduction des déchets à la source.

La gestion des déchets et sous-produits animaux a été détaillée au paragraphe 2.14 du chapitre « Présentation du site et des activités projetées ». Les différents déchets seront éliminés conformément à la règlementation (équarrissage, déchetterie, fumiers valorisés par épandage agricole après compostage, ..). Elle est compatible avec les préconisations du PIED et des différents programmes déchets.

5. SRCE (SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE)

Le SRCE a été mis en place dans le cadre de la démarche concertée du Grenelle de l’environnement, dont un des objectifs est d’élaborer un nouvel outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité : la Trame verte et bleue (TVB). La Trame verte et bleue constitue ainsi l’un des engagements phares du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une démarche visant à maintenir et à reconstituer un réseau sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer... c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique.

Le site d’élevage se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de corridor. L’activité projetée ne se trouvera pas dans un corridor. Sa situation n’est donc pas incompatible avec le SRCE.

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Figure 6 : Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes au 1/100000 (Région Rhône-Alpes 2014)

Site d’élevage

6. LE SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (SRCAE)

Sources : DREAL Rhône-Alpes ; Site internet du SRCAE

La France s’est engagée, à l’horizon 2020 :  à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre  à améliorer de 20% son efficacité énergétique,  à porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale. Ces objectifs doivent être déclinés au niveau régional en fonction des potentialités des territoires. Chaque région doit définir sa contribution aux objectifs nationaux en fonction de ses spécificités, à travers un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).

La loi Grenelle II confie la responsabilité de l’élaboration du SRCAE à l’Etat et au Conseil régional. L’objectif de ce schéma est de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 et 2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

Pour l’agriculture, les objectifs fixés par le SCRAE sont :

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 Une diminution des consommations d’énergie de l’agriculture : La sobriété énergétique est encouragée que ce soit pour l’utilisation des engins agricoles, ou pour l’utilisation des serres et des bâtiments.  Une pénétration des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique de l’agriculture : L’agriculture a un fort potentiel de consommation et de production d’énergies renouvelables. La consommation d’HVP et de biogaz dans les machines agricoles est encouragée. Les EnR sont également développées sur les serres et les bâtiments mais l’effort porte surtout sur la période 2020-2050. En 2050, l’objectif est ainsi de tendre vers des exploitations agricoles de plus en plus indépendantes énergétiquement avec la moitié des consommations énergétiques sous formes d’énergie renouvelables.  Une diminution de l’utilisation d’engrais azotés : L’effort demandé aux agriculteurs porte principalement sur la période 2005-2020 où une forte réduction (-25% en 2020 par rapport à 2005) des apports en engrais azotés par hectare est retenue.  Un maintien de la surface agricole rhônalpine : Par ailleurs, les surfaces agricoles sont préservées notamment en zone rurale et en zone périurbaines. A l’horizon 2020, il s’agit de limiter la perte des surfaces agricoles au profit de surfaces artificialisées.

Monsieur Florian AYMARD appliquera les préconisations du Code des Bonnes pratiques agricoles. Le bâtiment sera bien isolé. L’exploitant limitera au maximum ses consommations d’énergie.

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REMISE EN ETAT DU SITE

En cas de cessation d’activité, l’ensemble des installations sera démonté conformément à la réglementation : le matériel d’élevage (chaine d’alimentation, …) sera démonté et revendu, il en sera de même des silos. Le bâtiment sera soit démonté, soit conservé en hangar.

Les quelques produits toxiques présents sur le site seront repris :  Les produits vétérinaires par le vétérinaire réalisant le suivi sanitaire.  Les désinfectants et insecticides, raticides, par la société commercialisant ces produits ou amenés à une déchetterie les acceptant.  Les déchets banals seront apportés dans les containers de la commune ou à la déchetterie selon le type de déchets.  Les fumiers seront épandus dans le cadre du plan d’épandage ou exportés auprès du repreneur agréé  Le GNR sera utilisé, la cuve ainsi vidée, puis ce matériel sera repris par des entreprises spécialisées.  La citerne de gaz sera reprise par la société PRIMAGAZ qui en est à ce jour propriétaire.  Les gravats éventuels seront évacués selon les prescriptions de la mairie.

L’usage futur du site sera agricole. L’avis de la mairie sur cette proposition d’usage futur du site est annexé à ce dossier42.

42 Avis en annexe 21 64 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – F. AYMARD – 2016