REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020 inclus relative à la DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PROJET D’EXTENSION D’UN ELEVAGE DE VOLAILLES DE CHAIR sur la commune de , lieu dit col de Lunel présentée par l’EARL du Col de Lunel (Capacité : 89 790 emplacements) ------

Référence : Arrêté Préfectoral du 06 aout 2020 Tribunal Administratif de Grenoble, décision n°E20000046/38 du 12 mai 2020

Document A RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Commissaire Enquêteur: Patrick BERGERET Le 18 novembre 2020

Les conclusions motivées, document B, constituent un document séparé

______Rapport du commissaire enquêteur Patrick BERGERET Date: 18/11/2020 Page 1/27

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

PRINCIPALES REFERENCES DU DOSSIER ET DE LA PROCEDURE

Arrêté Préfectoral du 06 aout 2020 Tribunal Administratif de Décision n° E20000046/38 du 12 mai 2020 Grenoble Commissaire Enquêteur Mr Patrick BERGERET Cadre Code de l’environnement (articles L122-1 et R122-1 et suivants, articles L123-1 et R123-1 et suivants) Pétitionnaire EARL du Col de Lunel, 26400, SOYANS Objet de l’enquête Demande d’autorisation d’extension d’un élevage de volailles de chair à SOYANS, lieu-dit «Le col de Lunel ». Capacité : 89 790 emplacements Durée de l’enquête Du mardi 22 septembre 2020 au jeudi 22 octobre 2020 inclus : publique 31 jours Périmètre de l’enquête Commune de SOYONS et communes environnantes (3 km) Et communes épandage en valorisation agricole des effluents Zone d’exposition Rayon 3 km : commune de SOYANS principale et communes de , PIEGROS LA CLASTRE, AOUSTE SUR SYE, , LA REPARA-AURIPLES, FRANCILLON SUR ROUBION Epandage : SOYANS, SAOU, AOUSTE SUR SYE, DIVAJEU et GRANE. Lieu de mise à disposition Mairie de SOYANS (siège de l’enquête) du dossier papier au public et des permanences du commissaire enquêteur Permanence du - le mardi 22 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 commissaire enquêteur - le jeudi 1er octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le mardi 06 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le jeudi 15 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le jeudi 22 octobre 2020 de 14h00 à 17h00.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 2/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Table des matières

1. GENERALITES CONCERNANT L’ENQUETE ...... 4 1.1 OBJET DE L’ENQUETE ...... 4 1.2 HISTORIQUE ET CADRE REGLEMENTAIRE ...... 4

2. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 4 2.1 PRESCRIPTION DE L‘ENQUETE ...... 4 2.2 DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 4 2.3 LES MODALITES DE L’ENQUETE ...... 4 2.4 PUBLICITE ET INFORMATION DU PUBLIC ...... 5 2.5 DEROULEMENT DE L’ENQUETE ET DES PERMANENCES...... 6 2.6 LES DOCUMENTS A DISPOSITION : ...... 7

3. PRESENTATION DU PROJET ...... 7 3.1 CONTEXTE GENERAL...... 7 3.2 LOCALISATION DU PROJET ...... 8 3.3 LE PROJET D’ELEVAGE ...... 8 3.4 CADRE ENVIRONNEMENTAL ...... 10 3.4.1 VOISINAGE ...... 10 3.4.2 LES EAUX DE SURFACE ET LES EAUX SOUTERRAINES...... 11 3.4.3 FAUNE FLORE ET BIODIVERSITE...... 12 3.4.4 SANTE ET SECURITE. RISQUES ...... 13 3.4.5 LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME...... 13 3.4.6 HIERARCHISATION DES ENJEUX : ...... 13 3.5 APPRECIATION D’ENSEMBLE DU DOSSIER ...... 14

4. ANALYSE DU PROJET A L’ENQUETE ...... 14 4.1 L’AVIS DE L‘AUTORITE ENVIRONNEMENTALE ...... 14 4.2 OBSERVATIONS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE ...... 14 4.2.1 L’UNITE DEPARTEMENTALE DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE DE LA DROME...... 14 4.2.2 L’AGENCE REGIONALE DE SANTE AUVERGNE RHONE-ALPES...... 15 4.3 LES OBSERVATIONS DES COMMUNES CONCERNEES ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE ...... 15 4.3.1 COMMUNE DE FRANCILLON SUR ROUBION ...... 15 4.3.2 COMMUNE DE GRANE ...... 15 4.3.3 COMMUNE DE LA REPARA-AURIPLES ...... 15 4.3.4 COMMUNE DE DIVAJEU ...... 15 4.3.5 COMMUNE DE AOUSTE SUR SYE...... 15 4.3.6 COMMUNE DE SOYANS ...... 16 4.4 LES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE ...... 17 4.5 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE ...... 22

5. CONCLUSIONS MOTIVEES ...... 27

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 3/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______1.GENERALITES CONCERNANT L’ENQUETE

1.1 OBJET DE L’ENQUETE L’EARL DU COL DE LUNEL à SOYANS envisage l’extension de son élevage de volailles (poulets de chair) existant d’une capacité actuelle de 73 790 emplacements en le portant à 89 790 emplacements (poulets). L’élevage actuel est réalisé dans 3 bâtiments. L’augmentation demandée se fera par l’agrandissement d’un de ses bâtiments existants. Le projet se situe sur le territoire communal, au lieu dit « Col de Lunel ».

1.2 HISTORIQUE ET CADRE REGLEMENTAIRE L’élevage actuel d’une capacité de 73 790 animaux-équivalents (poulets) est régi par l’arrêté d’autorisation complémentaire n°2014217-0031 du 05 aout 2014, suite à une autorisation initiale pour une capacité de 43 800 animaux-équivalents par arrêté n°10-2521 du 22 juin 2010. Le projet est soumis à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement : il est classé sous les rubriques 2111-1(élevage de volailles) et 3660 (élevage intensif plus de 40.000 places) de la nomenclature des installations classées. En conséquence, l’enquête publique porte sur : LA DEMANDE D’AUTORISATION D’ELEVAGE DE VOLAILLES D’UNE CAPACITE DE 89 700 EMPLACEMENTS (POULETS) SOUMIS A AUTORISATION AU TITRE DU LIVRE V DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT.

La présente enquête publique rentre dans ce cadre en prenant en compte les termes des articles L123-1 et suivants du code de l’environnement portant sur le déroulement d’une enquête publique : « L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement mentionnées à l'article L. 123-2. Les observations et les propositions recueillies au cours de l'enquête sont prises en considération par le maître d'ouvrage et par l'autorité compétente pour prendre la décision. »

2.ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

2.1 PRESCRIPTION DE L‘ENQUETE Par arrêté préfectoral du 06 aout 2020, monsieur le préfet a prescrit l’ouverture d’une enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale en vue d’un projet d’extension d’un élevage de volailles de chair présentée par l’EARL du Col de Lunel, Le col de Lunel, 26400 SOYANS.

2.2 DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Par ordonnance n°E20000046/38 du 12 mai 2020, Monsieur le Président du tribunal administratif de Grenoble m’a désigné commissaire enquêteur : Monsieur Patrick BERGERET, ingénieur conseil en environnement

2.3 LES MODALITES DE L’ENQUETE

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 4/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

L’arrêté préfectoral prescrit l’enquête, définit les dates de l’enquête et les jours de permanence ainsi que les modalités.

Dates : du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020 inclus

Permanences : en mairie de SOYANS : - le mardi 22 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 - le jeudi 1er octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le mardi 6 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le jeudi 15 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 - le jeudi 22 octobre 2020 de 14h00 à 17h00.

Le vendredi 10 juillet 2020 à 9h30 je rencontrais sur place les porteurs du projet, messieurs Guillaume EYMERY et Serge EYMERY cogérant de l’EARL DU COL DE LUNEL, ainsi que leur conseil, Mme Nadine MANTEAUX du bureau d’étude MAPE Conseil. J’ai pu visiter les installations et échanger sur le projet.

Le jeudi 30 juillet 2020 à 9h00, je rencontrais Mme BEOLET de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) à VALENCE pour évoquer le dossier et le cadre général réglementaire de ce type d’élevage.

Le mardi 25 aout 2020 je rencontrais en mairie madame La Maire pour évoquer le projet et mettre au point les modalités matérielles d’accueil du public dans le cadre de l’enquête publique mais aussi en lien avec les ordonnances « COVID 19 ».

Le mardi 6 octobre à CREST, je rencontrais Mr Yannick CHARROIN, responsable du développement de la coopérative ValSoleil pour évoquer avec lui la chaine de production de ce type d élevage (couvoir, élevage, abattage, commercialisation)

Après clôture de l’enquête, le jeudi 29 octobre 2020 à 17h00, j’ai rencontré Mr Serge EMERY, co-gérant de l’EARL du Col de Lunel, pétionnaire, sur le site du projet pour remettre le Procès Verbal de fin d’enquête et évoquer avec lui les observations du public ainsi que mes propres observations. (Annexes 1 et 2).

Le mémoire en réponse du Maitre d’Ouvrage date du 10 novembre 2020. (Annexe 3)

2.4 PUBLICITE ET INFORMATION DU PUBLIC Les annonces légales sont parues : - Le jeudi 27 aout 2020 dans le journal « Le Dauphiné Libéré » et dans le journal «Peuple libre» - Le jeudi 24 septembre 2020 dans les mêmes journaux. Il avait été mis en place sur le site en bordure de la RD 538 l’affiche réglementaire jaune format A2 ainsi qu’en mairie sur le panneau extérieur d’information la copie de l’arrête d’ouverture d’enquête publique, format A4 fond blanc. Enfin sur le site de la mairie, https://soyans.info, l’avis d’enquête publique était affiché et de même sur le site internet de la préfecture, www.drome.gouv.fr rubrique AOEP Avis d’Ouverture d’Enquête Publique Durant toute la durée de l’enquête j’ai pu m’assurer à plusieurs reprises que l’ensemble de ces dispositions étaient respectées. L’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique a été également affiché sur les panneaux réglementaires dédiés à cet effet par des affiches au format A4 en Mairie de SOYANS, SAOU, PIEGROS LA CLASTRE, AOUSTE SUR SYE, DIVAJEU, LA REPARA-AURIPLES, FRANCILLON SUR ROUBION, DIVAJEU et GRANE, communes comprises dans le rayon d’affichage réglementaire des 3 kilomètres ou concernées par le plan d’épandage.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 5/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Le dossier sous format dématérialisé du projet d’extension de l’élevage de volailles de l’EARL du Col de Lunel était consultable sur le site internet de la préfecture, www.drome.gouv.fr, rubrique AOEP Avis d’Ouverture d’Enquête Publique. Il était également consultable en mairie durant toute la durée de l’enquête les jours d’ouverture de celle-ci : - sous format papier - sous format numérique sur un poste informatique laissé à la libre disposition du public.

Il était aussi possible de déposer des observations spécifiques à ce projet sur le site internet de la préfecture à l’adresse [email protected], et sur le registre papier d’observation du public qui était joint au dossier projet en libre disposition en mairie.

2.5 DEROULEMENT DE L’ENQUETE ET DES PERMANENCES. Le dossier d’enquête affecté à l’information du public dans le cadre de l’enquête publique a été paraphé en préfecture par le commissaire enquêteur avant enquête de même que le registre des observations. A la clôture de celle-ci, le jeudi 22 octobre, j’ai procédé à la signature de clôture du registre. Ces documents sont joints au présent rapport d’enquête.

Les permanences du commissaire enquêteur ont été conformes à l’Arrêté Préfectoral du 06 aout 2020 Il n’y a pas eu de réunion publique organisée pour l’objet de l’enquête. Aucun incident n’a été signalé au commissaire enquêteur, ni perçu par lui-même durant la période de l’enquête. La salle polyvalente mise à disposition pour les permanences permettait la discrétion nécessaire pour l’information et la discussion avec le public. L’accès à la salle pour les personnes à mobilité réduite était respecté. L’accueil et la mise à disposition des dossiers se sont déroulés de manière satisfaisante et dans un bon état d’esprit.

La fréquentation :  Première permanence, le mardi 22 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 Ouverture de l’enquête. Aucune rencontre du public  Deuxième permanence, le jeudi 1er octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Deux personnes qui ont déposé une observation commune : observation n°1  Troisième permanence, le mardi 06 octobre 2020 de 14h00 à 17h00. Aucune rencontre du public.  Quatrième permanence, jeudi 15 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Trois personnes sont venues ensemble souhaitant des précisions sur un certains nombre de points concernant le projet. Elles ont déposé ultérieurement des observations par voie dématérialisée.  Cinquième permanence, jeudi 22 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Deux personnes qui m’ont remis chacune une observation de type courrier. Clôture de l’enquête.

Nombre de personnes rencontrées pendant les permanences : 7 personnes

Les observations Le nombre total cumulé d’observations du public s’élève à 29 observations :  Registre : 2 observations  Courrier : 2 observations remises en main propre au commissaire enquêteur  Dématérialisée: 24+1 observations toutes parvenues sur le site de la préfecture  Orale : aucune observation Nombre d’observations retenues : 26 (élimination des doubles-compte et des hors sujets) Un tableau de synthèse est joint en annexe n°1 Si l’on se réfère aux données populations 2017, le nombre (26) d’observations recueillies représente près de 10% de la population adulte communale.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 6/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

2.6 LES DOCUMENTS A DISPOSITION : Le dossier qui a été remis en enquête publique comporte :

 1 dossier relié de 277 pages intitulé DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION: Le sommaire détaillé du document peut être synthétisé ainsi : Lettre de demande d’autorisation...... 9 Demande de modification d’échelle du plan au 1/200ème ...... 13 Lettre d’engagement ...... 17 Présentation générale ...... 21 Etude d’impact sur l’environnement ...... 33 Etude de dangers……………………………………………………….………………………………………… ...... 219 Notice d’hygiène et de sécurité ...... ……………………………………………………………..267 Glossaire et terminologie

 1 dossier relié légèrement plus épais intitulé ANNEXES : Le document comprend la liste des 24 annexes indépendantes dont des plans qui sont ainsi réunies dans ce dossier. Elles sont paginées indépendamment l’une de l’autre sans pagination globale regroupée.

 Une pochette plastique regroupant les pièces suivantes : L’arrêté préfectoral du 06 aout 2020 portant ouverture de l’enquête publique. Copie écran du site internet de la DREAL informant de l’absence d’avis le 24/02/2020 de la MRAe. Lettre de la DRAC du 21 octobre 2019 portant avis sur le projet. Lettre de l’ARS du 31 octobre 2019 portant avis sur le projet Documents auxquels j’ai fait ajouter au fur et à mesure de leur publication les avis des communes

3.PRESENTATION DU PROJET

3.1 CONTEXTE GENERAL La est le troisième producteur européen de volaille de chair derrière la Pologne et le Royaume uni. Malgré cette production, la France est très largement importatrice. La situation n'est pas nouvelle: alors qu'en 2000, les importations représentaient 25% des poulets consommés en France, ce taux s'élevait à près de 45% en 2018. « Au 1er semestre 2019, alors que la consommation de poulet augmentait de 2,4 % en France par rapport au 1er semestre 2018, les importations progressaient de + 4,7 % tandis que la production française diminuait de - 3,6 % », (site Web-agri de l'interprofession de la volaille française). En 2017, 63% des volumes abattus étaient des poulets standards.

L’EARL du Col de Lunel est membre depuis de nombreuses années, à travers sa production de volailles et de céréales/polycultures, de la coopérative agricole polyvalente Valsoleil sise à MONTELIER (26). La coopérative regroupe notamment plus de 140 producteurs de volailles de chair répartis dans toute la Drôme septentrionale. 250 000 à 300 000 poulets de chair sont produits chaque semaine, dont 90% en poulets standards. La coopérative est polyvalente et intégratrice sur cette filière : les œufs et les poussins sont en très grande majorité produits en Drôme par des membres de la coopérative, les aliments sont fabriqués par la société UCAB à CREST (26), filiale de Valsoleil, à partir de céréales produites également par des coopérateurs de Valsoleil. L’abattage des animaux se fait à GRANE (26), à l’abattoir de volailles Bernard Royal Dauphiné, Société Anonyme indépendante de la coopérative qui a depuis bientôt deux ans augmenté sensiblement ses capacité d’abattage.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 7/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

La destination des volailles, découpées ou non, est essentiellement dirigées vers les grandes enseignes de super et hypermarché de la région.

L’EARL DU COL DE LUNEL est une exploitation agricole de polyculture/élevage hors sol. Elle exploite 53,57 ha de surface agricole utile (surface PAC 2018), cultivée en grandes cultures conduites en agriculture biologique. L’EARL DU COL DE LUNEL exploite un atelier d’élevage de volailles, poulets de chair, d’une capacité de 73 790 emplacements (poulets standards) au droit du siège de l’exploitation agricole sur la commune de Soyans, lieu-dit « le Col de Lunel », dans trois bâtiments V1, V2 et V3 d’une surface d’élevage respective de 1 350 m², 700 m² et 1 298 m² et ainsi une surface totale de 3 348 m². Le bâtiment V3 peut accueillir occasionnellement des dindes. Les installations d’élevage existantes et leurs annexes occupent une surface de 1,5 hectare environ, Le projet consiste à porter la capacité à 89 790 emplacements en portant la surface du bâtiment central V2 à 1545m2. Les bâtiments V3 et V1 ne sont pas modifiés.

Figure n°1 : document issu due l’étude d’impact du projet

En application de l’arrêté du 27/12/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées au titre de l’environnement le projet relève du régime de l'autorisation rubriques n° 3660 : Elevage intensif de volailles ou de porcs avec : a) Plus de 40 000 emplacements pour les volailles …………………………………Autorisation

3.2 LOCALISATION DU PROJET La commune de SOYANS est une commune rurale qui s’étend sur 2 569ha dont 72 ha (3%) en zone urbanisée, 844 ha en milieu ouvert (agricole) soit 33% et 1631 ha en boisements (64%). (Données projet de PLU). Le nombre d’habitants était de 588 habitants en 2016 au dernier recensement.

Le projet se situe au droit du siège de l’exploitation agricole, col de Lunel, en bordure de la RD 538 desservant SAOU et au pied de Roche Colombe. Il concerne les parcelles A536, 538, 539, 542 et 543, une annexe à l’élevage, le hangar à paille, se trouvant sur la parcelle cadastrée A 266.

3.3 LE PROJET D’ELEVAGE Le mode d’élevage sera à l’identique de l’actuel, seul le volume de production augmentera.

Les installations sur place Il s’agit d’une exploitation avicole en totalité hors sol. Les poulets, (et occasionnellement une petite partie en dindes) sont élevés sur litière de paille au sol et en claustration totale. Les annexes à l’élevage se limitent aux 3 silos tours de stockage des aliments (128m3 au total) et au hangar de stockage de la paille d’une surface de 250m2 et d’une capacité de 1 200m3.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 8/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Les poussins, 1 à 2 jours, sont fournis par l’intégrateur, la coopérative Valsoleil Ce sont des souches sélectionnées et à croissance rapide. 7 bandes (séquences) d’élevage sont réalisées par an dans chaque bâtiment en parallèle. Ainsi, chaque année, 628 530 poulets seront élevés. Le taux de mortalité sera du même ordre qu’actuellement, soit 1,6% ou 10 056 poulets essentiellement en début de bande sur des jeunes volailles. La densité d’animaux sera de l’ordre de 22-23 poulets / m2, pour un poids moyen par animaux de 1,8-1,9 kg en fin de bande avant abattage. La durée moyenne d’une bande est de l’ordre de 34-38 jours selon la croissance et les capacités de l’abattoir. La période moyenne d’interbande, dite vide sanitaire, est de l’ordre de 16 jours, un peu plus en hiver. La litière de paille n’est pas renouvelée sur la durée d’une bande soit 34-38 jours. Les cadavres des animaux sont stockés dans un congélateur de 500l d’une capacité de 500kg environ avant reprise par un équarisseur.

L’alimentation est sous forme de granulé. Sa composition varie en fonction de la croissance des animaux. Elle est purement végétale et comprend des accélérateurs de croissance. Cette composition est définie et mise en œuvre par l’intégrateur, la coopérative Valsoleil et sa filiale l’UCAB à Crest. La consommation d’eau sera de l’ordre de 4 400m3/an pour l’abreuvement des animaux et 230 m3/an pour le lavage des installations en vide sanitaire. Les installations sont alimentées par un groupement de deux sources privées appartenant aux porteurs du projet et alimentant également l’habitation unifamiliale de Monsieur Serge EMERY.

Un technicien de Valsoleil suit régulièrement la santé des animaux et fait appel si nécessaire à un vétérinaire attitré qui peut prescrire des traitements spécifiques ponctuels, en particulier des antibiotiques (plan de prophylaxie). Une carence réglementaire de tout traitement est obligatoire avant abattage.

A chaque vide sanitaire, il est procédé au nettoyage et à la désinfection du bâtiment avant enlèvement pour épandage de la litière paillée (protocole détaillé). Le volume d’eau utilisée est faible : 5,5 m3/bande environ et absorbé par le paillage au sol. Ainsi le fumier évacué lors des opérations de nettoyage peut être assimilé à un fumier sec. Chaque bâtiment d’élevage est muni de part et d’autre d’un sas technique. Le sol est en béton ou en terre battue compactée (Bâtiment 3). Les zones situées devant les portails en pignon sont bétonnées. Les bâtiments bénéficient d’une ventilation mécanique (capacité 40 000m3/h) programmable ou automatiques (sondes) Les bâtiments sont chauffés au gaz propane par des radiants ou des canons à air pulsé (Bâtiment 2). On recense sur le site deux cuves à gaz pour un stockage total de 4,95t. L’éclairage se fait par un dispositif programmable séquentiel. Les installations électriques sont conformes à la réglementation.

Le projet a la particularité de mentionner la mise en œuvre ultérieure d’un dispositif de panneaux photovoltaïques sur un peu plus de la ½ surface de toiture. L’EARL n’est pas porteuse ni propriétaire des installations. Elle loue simplement à un tiers ses toitures. L’enquête publique ne concerne pas cet aspect du projet.

Le plan d’épandage A chaque vide sanitaire, le paillage considéré comme fumier sec est évacué et dirigé directement en plein champ sur les parcelles du plan d’épandage où il est, et sera, en totalité composté avant épandage

La production annuelle de fumier à épandre est établie à partir du nombre de volailles soit : - une base de production de 1093 t de fumier brut avant compostage soit 17 599 N kg d’azote avec une concentration référence de 16,1 N kg/t de fumier brut.

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- et après compostage 929 t de fumier composté à épandre (-15%) soit 11 439 N kg d’azote (- 35%) avec une concentration de 12,3 N kg/t de fumier composté.

Le plan d’épandage concerne 5 communes : SOYANS, SAOU, AOUSTE SUR SYE, DIVAJEU, et GRANE. Le Périmètre d’épandage couvre 136,46 ha. Les parcelles sont exploitées soit par l’EARL DU COL DE LUNEL pour 57,06 ha soit par Mr Raphael AMAUDRY, agriculteur sans élevage pour 79,40 ha. Un contrat de reprise des effluents est signé pour 3 ans renouvelables entre Mr AMAUDRY et l’EARL. Après étude des potentialités et contraintes réglementaires, la surface potentielle d’épandage est ramenée à 122,09 ha. L’aptitude des sols a été étudiée ainsi que le bilan global de fertilisation. (azote, phosphore potasse) en fonction des cultures. Les quantités maximales pouvant être épandues ont été fixées et la pression azotée par exploitation est la suivante : 111 kg N/ha de SAU pour l’EARL DU COL DE LUNEL et 64 kg N/ha de SAU pour Mr AMAUDRY.

Seules les communes de DIVAJEU et GRANE sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole. Les parcelles concernées ne représentent que 16% de la surface totale et sont toutes exploitées par l’EARL DU COL DE LUNEL. La pression azotée, 111 N kg /ha demeure inférieure au 170 N kg/ha réglementairement admis.

Quelques rares parcelles retenues sont entièrement ou partiellement situées dans l’emprise des périmètres de protection rapprochées de captages AEP : captage AEP JAIME (Talon) à SOYANS et le captage AEP du Palloir à SAOU. L’arrêté de DUP de ces captages n’interdit pas formellement les apports de compost. Le porteur de projet s’engage à ce qu’ « il n’y aura pas de stockage de fumiers ou compost, ni de compostage sur ces parcelles. »

3.4 CADRE ENVIRONNEMENTAL

3.4.1 VOISINAGE  L’emprise du poulailler est en zone rurale, logée dans un thalweg boisé qui s’ouvre immédiatement à l’aval sur une combe agricole qui abrite le chef lieu. Le plan d’épandage concerne 5 communes : SOYANS, SAOU, AOUSTE SUR SYE, DIVAJEU, et GRANE qui ont également une caractéristique dominante de ruralité.

 L’habitat de cette zone est diffus, l’habitation la plus proche est celle de l’habitation de Mr Serge EMERY, co gérant de l’ EARL du COL DE LUNEL. (100m, lieu dit Bompard). On notera la présence à 190m (lieu dit Bertrand) d’un petit groupement de bâtiment comportant une habitation à occupation permanente et un logement occupé de manière saisonnière. On recense également quelques habitations à plus de 500m du site. Compte tenu de la large emprise du plan d’épandage, malgré qu’il soit en zone rurale agricole, un nombre relativement important d’habitations à occupation permanente ou saisonnière seront concernées.

 La RD 538, route de Lunel, peu fréquentée, borde le site et mène à SAOU. Elle permet un accès direct au site.

 Les nuisances sonores sont surtout liées au fonctionnement de la ventilation et du trafic routier sur le site. Le trafic journalier maximum sera de 4 camions lors du chargement des poulets en fin de bandes (sept par an). Le trafic lié au transport des fumiers jusqu’aux parcelles d’épandage est estimé à 219 trajets sur l’année avec un maximum de un ou deux par jour. Les mesures de bruits réalisées sur site et les simulations montrent qu’en fonctionnement, y compris lors des phases de chargement et déchargement des poulets, l’émergence sonore est compatible avec la réglementation au droit de l’habitation la plus proche (190m)

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 10/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 La gestion de l’élevage en claustration totale avec ventilation équipée de filtres, la gestion de cadavres (congélateur + équarisseur), l’absence de stockage de fumier sur place permettent de limiter au droit des installations l’émission d’odeur et un éventuel impact sur le voisinage (habitation à 190m). Les fumiers seront stockés et compostés sur les parcelles d’épandage à une distance minimum de 100m des habitations des tiers et les tas couverts en zone vulnérable excédent nitrates.

3.4.2 LES EAUX DE SURFACE ET LES EAUX SOUTERRAINES.  La plateforme d’implantation des bâtiments d’élevage est terrassée en léger déblais sur un replat naturel dans les marnes bleues du substratum (n7d, Vraconien) Les différents types de sols rencontrés sur le périmètre d’épandage sont soit des sols bruns calcaires développés sur des substrats marneux ou marno-calcaires, soit des sols d’apport alluvial, soit des sols colluviaux. L’aptitude des sols à l’épandage a été caractérisée comme bonne ou moyenne aptitude (pouvoir épurateur du sol).

 La plateforme du site est en bordure du ruisseau, 70m des berges, intermittant de Notre Dame, en tête de bassin. Selon un avis de la DDT de 2014, au niveau des installations d’élevage, il doit être classé comme fossé collectant les eaux de ruissellement provenant de Roche Colombe. Le statut de cours d’eau ne serait applicable que de l’autre coté de la RD 538 qu’il franchit par busage. Il n’y a pas de cours d’eau, ni temporaire, ni permanent, dans un rayon de 35 m autour des installations d’élevage existantes et du projet de l’EARL DU COL DE LUNEL. Il n’y a pas non plus de sources. Pour les parcelles d’épandage situées à proximité de berges de cours d’eau permanents, une distance d’exclusion de 35 m (pente faible) a été appliquée, à l’exception des cas où la zone cultivée est séparée du cours d’eau par une zone enherbée ou boisée d’au moins 10 m de large, ne recevant pas d’intrants.

 La ressource aquifère de la région se caractérise par une multiplicité de formations du secondaire et leur hétérogénéité lithologique : alternance de marnes, argiles, calcaires marneux, sables, grès, calcaires du crétacé. La recharge naturelle est constituée par les précipitations (300 à 350 mm d'infiltration), les aires d'alimentation correspondent pour chaque entité aquifère à leur zone d'affleurement et les exutoires sont constitués par les sources sourdant au contact des formations marneuses, et formant in fine les 3 principaux cours d'eau (Drôme, Roubion, et Jabron). Parmi les communes concernées par le périmètre d’épandage, 2 communes sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole. Le plan d’épandage prend en compte les prescriptions spécifiques liées à ce classement (stockage des tas, charge nitrate annuelle apportée à l’hectare) Les installations d’élevage ne se sont pas situées dans un périmètre de protection de captage AEP. Le plus proche est le captage « Jaime », à 1,8 km environ au sud et en aval du site d’élevage. Certains îlots de parcelles ou partie d’îlots de parcelles du périmètre d’épandage se trouvent compris dans un Périmètre de Protection Rapprochée de captage. L’arrêté de DUP des captages concernés n’interdit pas les apports de compost. Ces îlots ont donc été conservés à condition de n’apporter que des composts murs, à des doses agronomiques, les plus proches possibles des besoins des cultures, de surveiller la qualité de l’eau. Il n’y aura pas de stockage de fumiers ou composts, ni de compostage sur ces parcelles. Le site d’élevage est alimenté par des sources privées, situées en amont des installations. L’eau est de bonne qualité.

 Le projet et particulièrement son plan d’épandage est concerné par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée 2015-2021, en particulier l’orientation fondamentale n°5 qui concerne l’agriculture « Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé » ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 11/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Deux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont recensés sur le périmètre d’études : - Le SAGE Drôme et ses affluents est en vigueur depuis le 30 décembre 1997. Sa dernière révision a été approuvée en 2013 - Le SAGE Molasse miocène du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence adopté en décembre 2019. Le respect des bonnes pratiques agricoles en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole et le plan d’épandage attestent du respect par le projet des prescriptions de ces schémas. Le projet et particulièrement son plan d’épandage sont concernés par le contrat de Rivière Roubion-Jabron-Riaille 2018-2022. L’un des objectifs est « Préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines des intrants azotés et phytosanitaire d’origine agricole ou domestique ». Comme l’indique le dossier à l’enquête : « Le contrat de Rivière n’amène pas de contraintes réglementaires en plus de la réglementation existante » La plus part des communes concernées par le périmètre d’affichage et/ou le plan d’épandage sont classées en Zone de Répartition des Eaux du bassin de la Drôme et de la nappe alluviale de la Drôme. Le site d’élevage est alimenté par deux sources privées situées en amont. L’eau utilisée ne provient ainsi pas d’un cours d’eau ou d’un prélèvement dans les alluvions de la Drôme.

3.4.3 FAUNE FLORE ET BIODIVERSITE.

 Le climat est de type continental à forte influence méditerranéenne.

 Les installations existantes et le projet de l’EARL DU COL DE LUNEL se trouvent au pied de la montagne de Roche Colombe. Les parcelles autour des bâtiments d’élevage sont cultivées en grandes cultures conduites en agriculture biologique. La végétation naturelle, dans la forêt, est très riche avec des espèces subméditerranéennes et subalpines. Elle est composée de prairies et de forêts où la hêtraie domine. Il n’a pas été observé d’espèces protégées à proximité des installations d’élevage. La faune locale quant à elle, est constituée d’espèces d’oiseaux non protégés (moineaux, mésanges, rouges-gorges, …), de lézards, rongeurs et insectes.

 La forêt de Saoû, à l’est/nord-est des installations d’élevage est un site classé (n° SC063). Il n’y a pas d’autres sites classés ou inscrits ou secteurs sauvegardés au titre du paysage, ni au titre de la nature, du paysage et/ou de la biodiversité sur la commune de Soyans, ni sur aucune des communes du périmètre d’affichage.

 L’ensemble des Freydières, sur la commune de Grâne, concernée par le plan d’épandage, fait l’objet d’un arrêté de biotope.

 Les installations d’élevage existantes et projetées ne sont pas situées à l’intérieur d’une zone classée en ZNIEFF. La zone la plus proche se trouve à environ 390 m à l’est du projet.. Quelques parcelles du périmètre d’épandage sont situées dans une ZNIEFF de type II. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques.

 Les installations d’élevage de l’EARL ne se trouvent pas dans des zones classées Natura 2000. La plus proche du site d’élevage est la zone de protection spéciale « Massif de Saoû et crêtes de la Tour », à environ 750 m à l’est. Le site D53 « Baume Sourde » se trouve à 2,3 km au sud. Certaines des parcelles d’épandage se trouvent dans la ZPS Massif de Saoû et crêtes de la Tour, il s’agit des ilots 10, 12, 13, 17, 16, 15, 8 et 9 exploités par l’EARL DU COL DE LUNEL. Un des îlots, ilot 19b, se trouve dans la zone « Grottes à chauves-souris de Baume-Sourde ».

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 12/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 La forêt de Saoû, se trouvant à environ 850 m du site du projet, est classée en ZICO (site RA03). Sur le périmètre d’épandage, est également classée en ZICO la zone Val de Drôme – Les Ramières – Printegarde (site RA04). La forêt de Saou est également classée Espaces Naturels Sensibles.

 Sur les communes concernées par le périmètre d’affichage et/ou d’épandage de nombreuses zones humides sont recensées. Le projet et en particulier le plan d’épandage les prends en compte de manière à ne pas impacter celles-ci.

 Au regard du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), Région Rhône- Alpes, le site du projet n’est ni dans un réservoir de biodiversite, ni dans un corridor écologique d’importance régionale. Il se situe dans une zone classée « Grands espaces agricoles participant de la fonctionnalité écologique du territoire »

 Selon le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), la commune de Soyans n’est pas située dans une zone sensible du point de vue de la qualité de l’air (dioxyde d’azote et particules fines) mais est cependant fortement exposée à l’ozone comme l’ensemble de la région.

3.4.4 SANTE ET SECURITE. RISQUES  Les principaux risques pour la santé sont les risques sanitaires par dissémination d’agents pathogènes dans l’environnement, essentiellement de type salmonelles en élevage de volailles. Toutes les mesures habituelles de ce type d’élevage seront prises pour limiter les effets sur la santé de la population extérieure et des employés (un salarié).

 L’étude de dangers prend en compte le risque principal incendie-explosion et définit les moyens de lutte. On regrettera que le risque incendie lié aux installations électriques du projet ultérieur de couverture de près de la moitié de la surface des toits des bâtiments soit traité séparément.

 Les installations classées dans le secteur d’études sont majoritairement des élevages hors- sols. Selon le dossier à l’enquête, on recense notamment sur la commune un autre élevage similaire soumis à autorisation : l’élevage AYMARD dont l’enquête publique s’est achevée tout récemment en 2019. Dans le cadre de l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus, le dossier EARL col de Lunel indique qu’il n’y aura pas d’interaction ou d’effets cumulés entre les deux installations distantes de 1,1 km et qu’ « Il n’y a pas de superposition de plans d’épandage des effluents d’élevage, les parcelles d’épandage étant éloignées les unes des autres pour chaque élevage. Il n’y a pas de lien de fonctionnement entre les deux projets (pas de plan d’épandage commun, pas de gestion commune des fumiers, pas de flux entre les deux élevages). Il n’y a donc pas d’effets cumulés ».

3.4.5 LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME. Suite à l’annulation du Plan Local d’Urbanisme communal, la commune est soumise aux règles nationales d’urbanisme (RNU). Elle est également soumise aux règles de la Loi Montagne. Le projet d’extension du bâtiment de l’EARL Col de Lunel étant lié à une activité agricole et se trouvant hors des zone urbanisées, le permis de construire a été accordé après instruction des services de la préfecture le 18 avril 2019 (joint en annexe au dossier en enquête). Soyans fait partie de la Communauté de Commune du Val de Drôme. L’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) Vallée de la Drôme (CCVD+ CC Crestois-Pays de Saillans) est en cours d’élaboration.

3.4.6 HIERARCHISATION DES ENJEUX :

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 13/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Les principaux enjeux identifiés dans le cas d’un établissement d’élevage sont d’une part, la protection de la qualité des eaux souterraines et superficielles en particulier liée à la gestion des effluents d’élevage et d’autre part les nuisances pour le voisinage : bruits et odeurs ainsi que les effets sur la santé.

3.5 APPRECIATION D’ENSEMBLE DU DOSSIER Le dossier présenté comprend l’ensemble des pièces obligatoires pour la présente enquête. Le dossier est bien structuré, paginé et le sommaire particulièrement détaillé en facilite la compréhension. Tous les documents, les schémas, figures, plans et explications sont précis, correctement présentés et sans ambiguïté. Les résumés non techniques de l'étude d'impact et de l’étude de danger restent suffisamment précis pour informer le public. On peut regretter que ces résumés non techniques spécifiquement destinés à un public non averti soient dispersés au milieu du document nécessitant un effort de recherche qui peut être difficile pour le lecteur non éclairé.

L’étude d’impact couvre l’ensemble des thèmes requis par la réglementation. L'état initial de l'environnement et les impacts potentiels du projet sont bien décrits et de manière globalement proportionnée aux enjeux. La séquence Éviter Réduire Compenser n’est cependant pas toujours clairement identifiée ni explicitée dans ses 3 phases successives pour chaque enjeux ou à minima les enjeux principaux..

La hiérarchisation des enjeux est faite et justifiée. On regrettera cependant que les enjeux protection de la qualité des eaux en particulier liée à la gestion des effluents d’élevage et odeurs clairement identifiés, et à juste titre comme principaux enjeux, aient été insuffisamment traités dans le cadre du chapitre de l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus, et particulièrement la prise en compte de la toute récente installation ICPE avicole similaire AYMARD sur la commune. C’est très clairement l’effet cumul sur la commune de Soyans des élevages, en particulier avicoles, et de leurs épandages, qui ont fait réagir le public dans le cadre de cette enquête, et ce précisément sur le thème de la qualité de l’eau et des odeurs.

4.ANALYSE DU PROJET A L’ENQUETE

4.1 L’AVIS DE L‘AUTORITE ENVIRONNEMENTALE La Mission régionale de l’autorité environnemental Auvergne Rhône Alpes a publié pour ce dossier n°2019 ARA AP-941 sur le site internet de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement :  Absence d’avis le 24/02/2020

4.2 OBSERVATIONS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE

4.2.1 L’UNITE DEPARTEMENTALE DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE DE LA DROME. L’UDAP dans son avis du 21 octobre 2019 donne un avis favorable sur le projet avec deux recommandations concernant l’inscription du projet dans le paysage :  « afin de limiter l’impact paysager de cette installation, il serait souhaitable de prolonger la haie de conifères située en bordure de route, ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 14/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 la couleur blanche des bâtiments étant très impactante dans l’environnement, il est conseillé, en cas de ravalement des hangars, de privilégier des teintes telle que RAL 6021 ou la RAL 6011. » Réponse du pétitionnaire : La haie existante sera effectivement prolongée en bordure de route et en cas de ravalement des hangars, il ne sera pas utilisé de teinte blanche mais une teinte plus neutre. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est satisfaisante. Elle répond aussi aux observations concernant le paysage du public. L’observation de l’UDAP fera l’objet d’une recommandation pour sécuriser son application.

4.2.2 L’AGENCE REGIONALE DE SANTE AUVERGNE RHONE-ALPES. La délégation départementale de la Drôme dans courrier du 31 octobre 2019 donne un avis favorable à la réalisation du projet avec une observation indiquant que le groupe électrogène de secours est situé dans le local technique du bâtiment V1 alors que :  « Afin de prévenir tout risque d’intoxication au monoxyde de carbones (personnes et animaux), les matériels à moteur thermique (tel que les groupes électrogènes) doivent être placés à l’extérieur et éloignés des fenêtres et prises d’air des bâtiments ». Réponse du pétitionnaire : Le commissaire enquêteur constate l’absence de réponse du pétitionnaire. Commentaire du commissaire enquêteur L’observation de l’ARS devra être prise en compte. On veillera également à ce que l’appareil soit insonorisé au maximum et ne soit pas une source de bruit trop gênante en limite de propriété. L’ observation de l’ARS feront l’objet d’une recommandation.

4.3 LES OBSERVATIONS DES COMMUNES CONCERNEES ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE Les 8 communes concernées par le projet (rayon d’affichage 3 km et plan d’épandage) sont les SUIVANTES: SOYANS, SAOU, LA REPARA-AURIPLES, PIEGROS-LA-CLASTRE, AOUSTE - SUR-SYE, FRANCILLON-SUR-ROUBION, DIVAJEU, GRANE. 6 communes ont fourni un avis.

4.3.1 COMMUNE DE FRANCILLON SUR ROUBION Dans son avis du 10 septembre 2020, la commune de FRANCILLON donne un avis favorable.

4.3.2 COMMUNE DE GRANE Dans son avis du 14 septembre 2020, la commune de DIVAJEU donne un avis favorable sans observation.

4.3.3 COMMUNE DE LA REPARA-AURIPLES Dans son avis du 02 octobre 2020, la commune de FRANCILLON donne un avis favorable considérant « que le projet a peu d’impact étant donné que le bâtiment est existant »

4.3.4 COMMUNE DE DIVAJEU Dans son avis du 12 octobre 2020, la commune de DIVAJEU donne un avis favorable sans observation.

4.3.5 COMMUNE DE AOUSTE SUR SYE ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 15/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Dans son avis du 07 septembre 2020, la commune de AOUSTE SUR SYE, inscrite dans la démarche BIO VALLEE, donne un avis favorable mais « émet des réserves quant au protocole de nettoyage des bâtiments d’élevage par l’utilisation de détergent et son impact sur l’environnement » Observation complémentaire du commissaire enquêteur : Le dossier mentionne p106 en 3.9.2.c « Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage fera l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol puis s’évaporeraient …/… » Même en hiver et suffisamment rapidement avant la mise en place d’une nouvelle bande ? Grace au chauffage du bâtiment maintenu alors en fonctionnement pendant le vide sanitaire ? Réponse du pétitionnaire : Une réponse spécifique est faite, elle est jointe en annexe n°4 : Réponses aux remarques de la mairie d’Aouste-sur-Sye. Quelques extraits sont ici reproduits : « Les pratiques des exploitants en ce qui concerne le nettoyage (Ndr : des bâtiments) seront conformes aux prescriptions des précédents arrêtés préfectoraux. Il n’y a pas eu de changement et il n’y en aura pas, à savoir : Nettoyage haute pression avec si nécessaire un détergent, avant la sortie des fumiers. » …/… « Les produits à collecter sont d’une part les effluents d’élevage, c’est-à-dire les fumiers qui sont des produits secs, d’autre part les eaux résiduaires qui sont les eaux de lavage du matériel, murs et plafonds. Le lavage est effectué avant l’enlèvement des fumiers. Les eaux résiduaires sont donc absorbées par les fumiers, qui sont un produit très sec. Ces derniers sont Ils sont effectivement collectés car curés et stockés ensuite sur les parcelles d’épandage sur lesquelles ils sont compostés. Le seul produit éventuellement utilisé lors du lavage est un détergent, de type DECAPSANE. Il s’agit d’un produit entièrement biodégradable. » Dans le cadre d’un courrier en réponse à une demande d’informations complémentaire du commissaire enquêteur en cours d’enquête, le pétitionnaire précise : « Effectivement en cas de salmonelles, dans ce type de bâtiment, en cas de salmonelle, il n’est pas possible de laver le matériel avec le fumier en place. L’éleveur attend donc que tout se soit évaporé avant de désinfecter et de commencer une nouvelle bande d’élevage. Le vide-sanitaire est dans ce cas alors plus long. Il n’y aura pas de chauffage dans ce cas, car trop coûteux. » Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est détaillée et satisfaisante. Elle n’appelle pas une recommandation spécifique supplémentaire.

4.3.6 COMMUNE DE SOYANS Dans son avis du 01 octobre 2020 dont copie est jointe en annexe, la commune de SOYANS donne un avis défavorable au projet et à l’unanimité au vu des forts taux de nitrates réguliers et des pollutions bactériennes ponctuelles observées sur le captage AEP « Jaime » sachant que l’épandage se fait pour partie sur des parcelles inscrites dans le Périmètre de Protection Rapprochée du captage AEP et que l’hydrogéologue agréé dans son avis de avril 2007 indiquait « Ce système aquifère se caractérise par des circulations souterraines peu profondes qui ne bénéficient pas d’une protection naturelle en surface ou d’une capacité de filtration suffisante pour garantir l’absence de contamination bactérienne provenant du lessivage des sols ». Réponse du pétitionnaire : Une réponse spécifique est faite, elle est jointe en annexe n°5 : Réponses aux remarques de la mairie de Soyans. Quelques extraits sont ici reproduits : « La commune de Soyans a donné un avis défavorable du fait de parcelles d’épandage comprises dans le périmètre de protection du captage Jaime. Ce captage est actuellement utilisé en secours. …/… Les parcelles concernées font partie des îlots 2 et 19-23 exploités par le repreneur de fumier, Monsieur Raphaël AMAUDRY. Ces parcelles sont déjà comprises dans le plan d’épandage existant de l’EARL du COL DE LUNEL. .../…Il est à noter qu’une grande partie de ces parcelles a été déclarée non épandables dans le tableau 16, p. 20 et 21 du plan d’épandage,. …/…Une grande partie de la surface comprise dans le périmètre de protection a ainsi été exclue.

…/…Cependant, les exploitants comprennent le souhait de la mairie de protéger la ressource en

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 16/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______eau et d’en améliorer la qualité. Il est donc proposé de déclarer non épandable la totalité de la surface des parcelles comprise dans le plan d’épandage. Tableau 2 : Surfaces des parcelles comprises dans le périmètre de protection du captage JAIME Références cadastrales parcelle Surface de l'arrêté n°2013043-0004 de DUP du captage (ha) Ilot concerné AC 2 0,9775 2 AL 66-310-65 0,8475 19-23 AL 71-78 0,8535 19

Commentaire du commissaire enquêteur  On ne peut que saluer la bonne volonté et la réactivité du pétitionnaire qui intègre dans son nouveau plan d’épandage l’observation de la commune. Cette proposition est retenue et fera l’objet d’une réserve pour garantir sa prise en compte.  D’autre part le commissaire enquêteur observe que contrairement à ce qui est indiqué dans le dossier, l’ouvrage AEP est en service et constitue l’unique ressource de l’Unité de DIstribution principale du village (réseau central et bas). L’origine de cette erreur est probablement liée au fait que l’ouvrage actuel en exploitation vient en remplacement, substitution, sur le même site et le même nom, d’un ouvrage ancien conservé uniquement en secours. Il y a eu probablement confusion sur les ouvrages.

4.4 LES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE Nombre d’observations retenues : 26 (élimination des doubles-compte et des hors sujets) Un tableau de synthèse est joint en annexe 1.

Sur les 26 observations retenues, une seule est favorable. Elle émane de messieurs AMAUDRY père et fils, observation n°1, qui sont partie prenante dans le projet (contrat d’épandage) et soulignent la nécessité de produire des poulets en France et non importés.

Les 25 autres observations sont toutes défavorables globalement au projet. On notera que certaines observations, sans les considérer comme étant double compte, émanent des différents membres d’un même foyer ou famille et peuvent se retrouver d’un point de vue rédactionnel très similaires. La réponse du pétionnaire au PV de synthèse des observations mentionne que ces 25 observations correspondraient à 16 familles. Les données population 2017 font référence à 160 ménages sur la commune.

Les motivations des avis négatifs sont très souvent les mêmes : le thème des nitrates dans l’eau du captage Aep communal et de l’effet cumul sur la commune de Soyans des élevages, en particulier avicoles, et de leurs épandages, et ce précisément sur le thème de la qualité de l’eau et des odeurs.

 22 observations / 25 observations : Concentrations élevées de nitrates dans l’eau au point d’approcher la limite (50mg/L) la rendant impropre à la consommation sur le réseau AEP (captage de Jaime) :

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 17/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Figure n°2 : Extrait de l’observation n°27, annotée par le commissaire enquêteur

Les auteurs des observations sont en attente d’une étude hydrogéologique détaillée déterminant l’origine de cet excès de nitrates et démontrant l’absence de lien avec les épandages agricoles. En état, un avis défavorable est donné au projet. Observation complémentaire du commissaire enquêteur : Cette thématique de l’impact potentiel des épandages sur la qualité de l’eau, et en particulier au captage AEP de Soyons est revenu comme un leitmotiv dans les rencontres et les observations tout au long de l’enquête. Elle justifie aussi l’avis défavorable, à l’unanimité, de la commune. N’est il pas envisageable de retirer du plan d’épandage les ilots les plus proches du captage, voire tout ou une partie de ceux en amont topographique au sein du vallon du ruisseau de Notre Dame ? Réponse du pétitionnaire : Il a été proposé de retirer du plan d’épandage les ilots compris dans le périmètre de protection du captage (voir réponse précédente) bien que cela ne soit pas exigé par l’arrêté de DUP. Si des contraintes plus importantes étaient mises en place par l’ARS pour protéger cette ressource en eau, les exploitants les appliqueraient. Dans tous les cas, les exploitants raisonnent les apports afin de n’apporter que les quantités d’azote nécessaires aux cultures via un plan de fertilisation annuel. Les parcelles concernées en amont du captage dans le vallon du ruisseau Notre Dame sont exploitées par le repreneur de l’EARL DU COL DE LUNEL, Monsieur Raphaël AMAUDRY qui ne conduit pas actuellement ses cultures en agriculture biologique. Ainsi s’il n’apporte pas de compost, il apporte de l’azote via les engrais minéraux chimiques. Or la fertilisation organique par des effluents d’élevage permet un meilleur fonctionnement de la vie des sols grâce à l’apport de matières organiques. L’azote contenu dans les effluents d’élevage est en partie sous forme minérale de type nitrates (forme lessivable), et en partie sous forme organique (non lessivable qui doit être transformée par les microorganismes du sol en nitrates pour pouvoir être utilisée par les plantes et qui devient alors lessivable si apportée en excès). Il convient que ces apports soient raisonnés afin d’être le plus près possibles des besoins des plantes. Il est à noter que la pression en azote organique total pour l’exploitation de R. AMAUDRY calculée sera de 64 kg d’azote par ha de SAU (plan d’épandage p. 38) ce qui est très inférieur aux 170 kg d’azote par ha de SAU maximum admis en zone vulnérable et que les apports sont inférieurs aux exportations des cultures Commentaire du commissaire enquêteur  On notera en premier lieu la bonne volonté du pétitionnaire qui propose d’exclure du plan d’épandage les parcelles comprises dans le périmètre de protection du captage Jaime : Il s’agit des ilots 23 (et non pas 24 - il y a une faute de frappe dans la cartographie du dossier), et partie de l’ilot 2 et 19, concernés par ce périmètre de protection. Cette proposition est retenue et va dans le bon sens. Elle sera reprise dans une réserve pour sécuriser sa prise en compte.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 18/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 Le rapport de l’hydrogéologue agréé Mr Thierry MONIER, 2007, DEFINITION DES PERIMETRES DE PROTECTION DU CHAMP DE CAPTAGE DE JAIME, mentionne page 2 : « Ce système aquifère se caractérise par des circulations souterraines peu profondes qui ne bénéficient pas d'une protection naturelle en surface ou d'une qualité de filtration suffisante pour garantir l'absence de contamination bactérienne provenant du lessivage des sols » Et donc aussi des lessivages et contamination par les nitrates des épandages. Page 3 il est indiqué : « Le bassin d’alimentation du captage se limite au fond de vallon du ruisseau de Notre Dame sur une distance de 500m » En conséquence, le commissaire enquêteur recommande dans le cadre du présent projet de plan d’épandage de l’EARL COL DE LUNEL, que l’interdiction d’épandage soit étendue pour les parcelles inscrites dans un rayon de 500-600m en amont du captage AEP dans le vallon du ruisseau de Notre dame, même si ces parcelles ne sont pas concernées par les périmètres de protection réglementaires. Les ilots concernés, et retenus dans leurre entièreté pour faciliter le repérage sur le terrain en exploitation, sont les suivants : (19- 23), 1, 2. Ceci fera l’objet d’une recommandation. Cette démarche n’apparait pas pénalisante pour l’exploitant agricole et tout à fait possible : - le cumul des surfaces (tableau 16 du plan d’épandage) retirées est de 10,41ha soit 7,6% de la totalité des surfaces qui est légèrement excédentaire dans le projet initial, - le tableau 29 du plan d’épandage, « Exemple de plan de fertilisation azotée » mentionne pour ces ilots 19, 23, 1, 2 proches du captage AEP: quantité compost fumier poulets : 0 t/ilot

 On notera que les parcelles concernées, mais aussi les autres parcelles du plan d’épandage plus en amont, et peut être aussi les autres parcelles agricoles d’autres exploitants du même vallon du ruisseau de Notre Dame ne sont pas conduites en agriculture biologique et que l’apport de nitrates en substitution ou en complément sous forme de fertilisant de synthèse (chimique) est tout à fait possible et probable, d’autant plus que la commune n’est pas réglementairement classée en zone vulnérable aux nitrates. A titre d’exemple le tableau 29 du plan d’épandage, « Exemple de plan de fertilisation azotée » mentionne pour les ilots proches du captage AEP: - ilot n°23, R AMAUDRY, Quantité compost fumier poulets t/ilot : 0 mais Azote complémentaire à apporter : 8 kg/ilot - ilot n°19, R AMAUDRY, Quantité compost fumier poulets t/ilot : 0 mais Azote complémentaire à apporter : 300 kg/ilot - ilot n°2, R AMAUDRY, Quantité compost fumier poulets t/ilot : 0 mais Azote complémentaire à apporter : 347 kg/ilot - ilot n°3, R AMAUDRY, Quantité compost fumier poulets t/ilot : 0 mais Azote complémentaire à apporter : 130 kg/ilot

En conséquence, le retrait des parcelles concernées du plan d’épandage du projet de l’EARL DU COL DE LUNEL va dans le bon sens et doit être retenu mais ne résoudra probablement pas globalement le problème d’excédent nitrates (d’origine cumulée biologique, minérale et de synthèse) dans les eaux du captage AEP JAIME (ex TALON) de la commune de SOYANS. Il s’agit d’un problème global sur l’ensemble du bassin d’alimentation du captage qui sort totalement du cadre de l’actuelle enquête publique. Une démarche plus globale de type CAPTAGES PRIORITAIRES en application de la loi Grenelle 1 et 2 pourrait être mise en place par les intervenants concernés : la commune, la DDT, la Chambre d’Agriculture, l’ARS, les exploitants et propriétaires agricoles, etc

 Enfin ce problème d’excédents nitrates dans l’eau apparait localisé au seul captage de SOYANS, il n’existe pas sur le captage du Palloir à SAOU (données aRS). Sur les 5 communes concernées par le plan d’épandage, seules 2 communes sont classées en excédent nitrates et ce n’est pas le cas de la commune de SOYANS. Sur la commune, selon les études du contrat de rivière bassins du Roubion, Jabron, Riaille, le Roubion est classé de très bonne qualité (2015), sans excédent nitrates. En conséquence, il n’apparait pas justifié de se fonder uniquement sur le seul concentration nitrates au droit du captage AEP de SOYANS pour donner un avis défavorable global au plan d’épandage et au projet lui-même. ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 19/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

500m amont

Vue aérienne (Commissaire enquêteur)

PPI +PPR

1 500m 500m 2

19-23

Captage AEP

Figure n°3 : document issu du Mémoire en réponse au procès-verbal de synthèse du commissaire enquêteur. Document annoté par le Commissaire Enquêteur (Googlr earth)

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 20/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 En lien avec cette thématique nitrates, 9 observations / 25 observations relèvent la multiplication d’élevage « industriels » sur la commune ces dernières années et donc d’épandage. Observation complémentaire du commissaire enquêteur : Votre propre élevage suit historiquement cette croissance : 1988 élevage de 9 750 dindes, 1993 passage à 14 600 dindes soit 43 8000 animaux équivalents portée en 2014 à 73 790 animaux équivalents et aujourd’hui, 2020, demande d’autorisation à 89 790 emplacements. Vos projets de développement de votre exploitation agricole à moyen et long terme sont ils du même ordre ? Réponse du pétitionnaire : Développement de l’exploitation : Le passage de 43 800 animaux-équivalents à 73 790 en 2014 était lié à l’installation de Monsieur Guillaume EYMERY en agriculture. L’exploitation devait ainsi procurer un revenu à deux exploitants et non plus un seul. La demande actuelle permettra de rationaliser l’existant et de pérenniser l’exploitation. Il n’est pas prévu d’autre développement à moyen et long terme. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse, partielle, ne concerne que le développement spécifique de l’EARL DU COL DE LUNEL. Elle apparait justifiée et « rassurante » Pour ce qui est de la multiplication d’exploitations similaires sur la commune, la réponse ne rentre pas dans le cadre restreint de cette enquête publique, elle couvre un champ de réflexion plus large au sein par exemple pour partie des documents d’urbanisme de la commune.

 On recense également 6 observations / 25 observations concernant le type d’élevage du projet : bien être animal, marge de liberté inexistante pour l’agriculteur dans ce projet totalement intégré et inféodé à VALSOLEIL. Réponse du pétitionnaire : Il n’y a pas eu de réponse spécifique du pétitionnaire dans son mémoire en réponse. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse du pétitionnaire se trouve ci-après dans le chapitre suivant portant réponses aux observations du commissaire enquêteur qui abordent notamment les mêmes thématiques.

 D’autres observations, 6 observations / 25 observations, relèvent un impact négatif dans le paysage de la multiplication des bâtiments avicoles tout en relevant pour certain que le projet lui-même est bien masqué par les installations existantes. Réponse du pétitionnaire : Il n’y a pas eu de réponse spécifique du pétitionnaire dans son mémoire en réponse. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse, partielle, se trouve ci-avant dans la réponse à l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de la Drôme qui aborde également le sujet. Pour ce qui est de la multiplication de bâtiments similaires sur la commune, la réponse ne rentre pas dans le cadre restreint de cette enquête publique, elle couvre un champ de réflexion plus large au sein par exemple pour partie des documents d’urbanisme de la commune.

 Quelques observations, 4-5 observations / 25 observations, notent la présence ponctuelle d’odeur au droit des installations de l’EARL du Col de Lunel au passage sur la RD 538. Observation complémentaire du commissaire enquêteur : Quelles sont les mesures prises pour limiter les odeurs le(s) jour(s) de chargement des poulets en fin de bande sur les camions et pendant les journées d’interbande : ouverture des portes et sas, arrêt de la ventilation ? Réponse du pétitionnaire : La ventilation n’est pas arrêtée lors du chargement des poulets afin d’éviter les risques d’étouffement. Par contre elle l’est effectivement lors des vides-sanitaires entre bandes et les portails sont alors ouverts Commentaire du commissaire enquêteur La réponse témoigne de l’application par le pétitionnaire des Meilleures Techniques Disponibles (MTD) au sens du BREF, document de référence sur les meilleures techniques disponibles. Les

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 21/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______meilleures techniques disponibles se définissent comme le stade de développement le plus efficace et le plus avancé des activités et de leurs modes d’exploitation à un cout supportable. La gène éventuelle provoquée par les odeurs en limite de propriété, le long du CD 538, lieu de passage ne peut être que passagère ; il n’y a pas d’habitation. L’habitation la plus proche, lieu-dit Bertrand, parcelle OA 0392, est située à 190m, coté sud- ouest, c'est-à-dire sous le vent dominant. Son occupant, résidence principale à l’année, a été rencontré sur place, il m’a indiqué ne pas subir de gêne de voisinage.

 Enfin, 4 observations / 25 observations, font observer l’impact négatif sur l’activité touristique de la commune (gites d’étape, chambres d’hôte) du cumul des impacts précédents, en particulier pour l’eau potable du réseau AEP qui ne peut être consommée par une femme en ceinte ou un bébé (N>30mg/L) ou les odeurs au droit des installations certains jours. Réponse du pétitionnaire : Il n’y a pas eu de réponse spécifique du pétitionnaire dans son mémoire en réponse. Commentaire du commissaire enquêteur L’activité touristique sur SOYANS peut être qualifiée de tourisme vert au sein de cette commune au caractère rural bien marqué. Il ne s’agit pas d’une commune au cœur d’une réserve naturelle où l’activité humaine serait fortement encadrée voir limitée. L’activité agricole contribue activement à maintenir le caractère rural de la commune. Les choix « politiques » de développement de la commune, et notamment de la part de l’activité agricole, ne rentre pas dans le cadre restreint de cette enquête publique et de l’EARL DU COL DE LUNEL, elle couvre un champ de réflexion plus large au sein par exemple pour partie des documents d’urbanisme de la commune. Le problème de la qualité de l’eau distribuée au réseau AEP est de la responsabilité de la commune.

4.5 OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ET MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE  Concernant le type d’élevage Ce type d’élevage de taille importante, intensif et en claustration totale est potentiellement susceptible de générer des nuisances sur le bien être animal, l’environnement et des oppositions de riverains (odeurs). Dans le cadre de la déclinaison de la trilogie Eviter, Réduire, Compenser les impacts potentiels sur l’environnement, une solution alternative de type élevage bio, label rouge ou autre a-t-elle été préalablement étudiée ? En particulier en cohérence avec vos cultures qui bénéficient du label bio. Réponse du pétitionnaire : Il s’agit ici de rationaliser l’existant en agrandissant le bâtiment se trouvant au milieu des autres. Les transformer en agriculture biologique aurait été impossible car les bâtiments ne sont pas adaptés : trop grands, pas de parcours, …. Sur le plan économique, cela n’est pas envisageable. La création d’un nouvel atelier de volailles en bio a cependant été, un moment, étudiée, mais comme évoqué précédemment la transformation des bâtiments existants n’étant pas possible, cela correspondait à créer un nouveau site d’élevage, avec tout ce que cela implique en termes de temps de travail supplémentaire, d’accès, etc…. pour l’éleveur, et en impacts potentiels pour le voisinage Par ailleurs, l’intégrateur de l’élevage qui commercialise les poulets, ne cherche pas à développer plus d’élevages en agriculture biologique car il a actuellement un besoin en poulets dits standards et pas en poulets biologiques Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est argumentée et recevable tant du point de vue économique que environnemental.

 Concernant les additifs alimentaires et les produits médicamenteux La composition des aliments laisse la possibilité de présence d’OGM dans les tourteaux. On note également la présence d’accélateurs de croissance (Méthionine). Il n’y aurait pas de traitements préventifs santé avec usage d’antibiotiques (narasin, nicarbazine), cependant le dossier ne précise pas, compte tenu du retour sur les années précédentes d’exploitation, la fréquence

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 22/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______statistique historique de traitement de ce type en curatif ; 20-30% des bandes ? Même si certains de ces produits sont retirés de la composition des aliments ou d’usage dans la phase réglementaire précédant l’abattage, qu’en est il du devenir dans les fumiers en épandage ? Réponse du pétitionnaire : La narasin et la nicarbazine sont des anticoccidiens. Il n’y en a effectivement pas dans le dernier aliment donné. Des études sont en cours pour évaluer si ces produits se retrouvent dans les fumiers. Cependant ici le fumier est composté. Or en ce qui concerne la présence de résidus médicamenteux dans les fumiers, en particulier de type antibiotiques dans le cas où ces produits auraient été administrés aux animaux, les différentes études réalisées à ce jour ont montré que le compostage permet d’abattre jusqu’à 90 % des résidus d’antibiotiques dans les fumiers (p.199 du dossier). L’usage d’antibiotiques en curatif est lié à un problème. Ce dernier apparait le plus souvent au démarrage sur les poussins arrivant du couvoir. Le traitement est alors donné en début de bande pendant trois jours. Ces produits ne sont par ailleurs donnés que sur prescriptions vétérinaires. Le nombre de traitement est variable selon les années. Sur les deux dernières années, environ 65 % des lots ont ainsi été traités en début de bande. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est satisfaisante : de nombreuses précautions sont prises. Cependant une garantie totale d’absence de résidu médicamenteux dans les fumiers épandus, même après compostage ne peut être apportée. Par principe de précaution, il serait souhaitable de ne pas épandre à proximité immédiate du captage, dans l’emprise Périmètre de Protection Rapprochée et même au-delà dans la zone des 500 ci-avant définie pour les nitrates. Ceci fera l’objet d’une recommandation.

 La gestion des eaux en cas d’incendie. Historiquement, il y a eu 2 incendies sur vos installations d’élevage. Le feux a t il été circonscrit à l’intérieur du batiment sans impact à l’extérieur ou les batiments ont-ils été totalement détruits pendant l’incendie ? La défense incendie comprend une réserve d’eau réglementaire de 120m3. En fonction de l’intensité d’un éventuel incendie, il y aura arrosage extérieur du (des) bâtiment(s) à la lance à incendie ne serait-ce que pour protéger les batiments mitoyens. Ces eaux ruisselleront en extérieur sur le site. Elles sont susceptibles de se mélanger avec des essorages des eaux de paillage si l’incendie conduit à la destruction partielle ou complète du ou des bâtiment(s) d’élevage concerné par l’incendie. En cas d’occurrence, n’y a t il pas le risque que les eaux rejoignent le milieu hydraulique superficiel, le ruisseau de Notre Dame ? Le risque de transit de produits chimiques d’extinction ou de paillage-fumier vers l’extérieur du (des) bâtiment(s) ne semble pas avoir été pris en compte dans le dossier qui se contente de la simple mention : « Les eaux d’incendie des bâtiments seraient absorbées par les fumiers » Le paillage sera-t-il suffisant pour absorber ce volume tout en restant un paillage « sec » pour l’épandage ? Au niveau de la plateforme terrassée abritant les batiments d’élevage, un dispositif de collecte extérieure avec stockage avant éventuel rejet est il prévu ou envisageable (fossé de ceinture, etc..)? Quel volume et sous quelle forme ? Réponse du pétitionnaire : D’après les différentes études, une tonne de fumier peut absorber 0,4 m3 d’eau. La production de fumier a été évaluée un peu plus de 350 tonnes par bâtiment (en fin de bande). Le fumier peut donc absorber 140 m3 d’eau. La défense incendie demandée en élevage est soit de 60 m3 pendant 2 heures, soit de 120 m3. Le fumier pourra donc absorber ces eaux d’incendie. Par ailleurs, les murs des bâtiments comprennent tous 60 cm de longrines bétonnées. L’intérieur des bâtiments peut donc largement retenir les eaux d’incendie. Dans ce type d’incendie (propagation très rapide, due aux matériaux utilisés pour la conception des bâtiments), le travail de pompier consiste essentiellement à la protection des personnes et biens qui entourent le sinistre. Il n’y a donc, sauf exception, que très peu d’écoulement d’eau souillée par l’extinction.

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 23/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Les eaux d’incendie qui se trouveraient sur les zones bétonnées y resteraient en grande partie (faibles quantités car les eaux d’extinction seraient dirigées essentiellement vers le bâtiment et non pas vers les zones bétonnées se trouvant à côté) et s’évaporeraient, et s’infiltreraient en partie autour de la zone bétonnée. Etant donné les quantités, la présence de la route et la distance au vallon, il est peu probable qu’elles rejoignent le ruisseau Notre Dame. Commentaire du commissaire enquêteur Bien que les capacités d’absorption du fumier semblent suffisantes, il apparait cependant illusoire qu’il n’y aura pas d’eau souillée extérieure ou intérieure venant ruisseler sur la plateforme à la suite de l’utilisation extérieure des lances à incendie des pompiers. Pour cette raison il est souhaitable qu’un fossé de stockage périphérique à la plateforme des bâtiments soit mis en œuvre coté sud. Son volume sera défini en collaboration avec les services de l’Etat, il pourrait raisonnablement prendre en compte qu’une partie de la défense incendie demandée en élevage. Ceci fera l’objet d’une recommandation.

 Le plan d’épandage et les cultures bio. Il semble qu’une large(?) emprise des parcelles concernées par le plan d’épandage soit en culture bio et donc qu’il soit possible avec ce label bio d’accepter des fumiers provenant de ce type d’élevage. Le prévisionnel du projet est basé sur un plan d’amortissement de 12 années. N’existe t il pas à moyen terme un risque d’évolution des contraites de ces labels bio vis-à-vis de l’origine des MAtières Fertilisantes ORganiques en épandage ? Si l’épandage n’est plus possible, le cout de la solution alternative d’un repreneur d’effluent d’élevage agréé évoquée dans le dossier mais non identifié a-t-il été chiffré ?. De nombreux élevage similaires de volailles sont implantés ou en cours d’extension ou d’implantation dans la Drôme. Ils seront alors tous soumis à la même problématique au même moment. Les repreneurs locaux sont ils en capacité devant cet afflux cumulé simultané.? Réponse du pétitionnaire : Il n’y a pas actuellement suffisamment de matières organiques biologiques produites en France et en Europe pour couvrir les besoins des cultures biologiques. Le règlement de l’agriculture biologique vient juste de changer. Les fumiers autorisés en agriculture biologique sont ceux provenant d’élevage sur paille, après compostage. Cette technique permet d’assainir le fumier. Si le règlement venait à changer, un autre plan d’épandage serait présenté avec des repreneurs n’étant pas en agriculture biologique (ce qui est déjà le cas de Raphaël AMAUDRY). Il y a une forte demande de fumier par les agriculteurs, car cela représente une alternative satisfaisante à l’emploi des engrais chimiques. La plupart des élevages drômois existants, en cours d’extension ou d’implantation n’ont pas de repreneur en agriculture biologique. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est satisfaisante et offre une certaine sécurité tout au moins à moyen terme.

 La charge en nitrates par tonne de fumier Le plan d’épandage est construit sur une production d’azote de 11 439 N kg/an sous la forme 929 t de fumier composté à 12,3 N kg/t issue avant compostage de 17 599 N kg/an sous la forme 1093 t de fumier brut à 16,1 N kg/t. …/… La valeur que vous retenez, 16,1 N kg/t de fumier brut repose sur une seule analyse ponctuelle et s’avère la plus faible d’une rapide bibliographie. Ne minimise t elle pas ainsi la charge annuelle apportée à l’hectare en azote ? Réponse du pétitionnaire : Le plan d’épandage est dimensionné sur une production d’azote par poulet produit, à savoir 28 g par produit comme cela est demandé en annexe de l’arrêté 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°s 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, qui stipule : « Le calcul est celui de la quantité d’azote contenue dans les effluents d’élevage disponible sur l’exploitation détaillée au V de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 ». Il s’agit donc ici de dimensionner le plan d’épandage sur la base de la production d’azote par animal produit et non pas par tonne de fumier. ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 24/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

…/…Les quantités de fumier ont certes étaient évaluées à partir de l’analyse, soit ici 1 093 t annuelles avant compostage. Si le fumier est plus riche en azote, la quantité de fumier produite par an sera au final moins importante. En effet, les 17 599 kg d’azote qui ont servi de base au dimensionnement du plan d’épandage correspondent à 1 093 tonnes de fumier si ce dernier dose 16,1 kg N/t. S’il dose 20 kg d’azote par tonne, les quantités de fumier annuelles produites seront de 880 tonnes. Le plan de fumure peut effectivement donc aussi être fait sur la base d’une composition de 20 kg N/t du fumier avant compostage, cela changera uniquement la colonne quantité de compost/ha mais pas la quantité d’azote car les calculs sont faits sur l’azote. .../… Il est à noter qu’en retenant une valeur de fumier de 16,1 kg/t, avec les abattements généralement admis pour le compostage, cela donne un compost à 12,3 kg/t qui est très proche des références de l’arrêté régional n°2018-247 fixant le référentiel régional de mise en oeuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée en Auvergne-Rhône-Alpes (qui donne des valeurs pour les composts de fumier de volaille de 12 kg N/t). Et c’est cette valeur de 12,3 kgN/t de compost qui a été retenue pour calculer les calculs des quantités de compost pouvant être épandues. Cela ne minimise dons pas les apports. Les exploitants enregistreront tous les apports et pourront réaliser occasionnellement des analyses de compost de façon à connaître la teneur réelle en azote du compost et ainsi adapter les apports Commentaire du commissaire enquêteur Le détail de la réponse technique et argumentée se retrouve en annexe du rapport. La réponse est satisfaisante.

 Eventuels épandages complémentaires de fertilisants organique ou de synthèse Le tableau n°18, Pression sur le périmètre d’épandage, du plan d’épandage mentionne : « La quantité d’azote organique sera donc de 84 kg par hectare de surface agricole utile. Elle sera très inférieure au 170 kg/ha maximum admis en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole » Cependant, le tableau n°29, Exemple de plan de fertilisation azotée, fait apparaitre pour de nombreux ilots d’épandage le besoin d’apport d’azote complémentaire (dernière colonne) de nature organique du commerce ou de synthèse. Dans ce cas, quelle est la quantité cumulée réelle d’azote apportée d’origine organique (épandage du projet et compléments commerce) + azote d’origine de synthèse ? Peux t on garantir que la quantité d’azote cumulée organique + synthèse restera inférieure à 170kg/ha ? Réponse du pétitionnaire : L’arrêté du 19 décembre 2011, modifié par les arrêtés des 11 octobre 2016 et 23 octobre 2013, relatif au programme d’actions national à mettre en oeuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, précise que la quantité maximale d’azote contenue dans les effluents d’élevage pouvant être épandue annuellement par hectare de surface agricole utile doit être inférieure ou égale à 170 kg d’azote. C’est donc uniquement l’azote total contenu dans les effluents d’élevage qui est limité à 170 kg N/ha de SAU (en moyenne sur la totalité de la SAU) et non pas l’azote organique + minéral. L’apport d’azote complémentaire a été calculé en fonction du besoin des cultures, selon la méthode de l’arrêté régional n°2018-247 (alors que l’exploitation et le périmètre d’épandage ne se trouvent pas en zone vulnérable et que donc cette méthode n’est pas d’application obligatoire ici), en fonction du rendement des cultures, du type de sol, … tel que détaillé dans le plan d’épandage tableau 29. La quantité cumulée d’azote organique disponible (et non pas total ici) doit correspondre aux besoins des cultures. Certaines cultures ont ainsi des besoins supérieurs à 170 kg d’azote alors que d’autres en ont moins (voir colonne 8 du tableau 29). Il y aura donc des apports parfois supérieurs à 170 kg d’azote par hectare. Il y a ainsi deux calculs différents un pour l’azote total issu des effluents d’élevage que l’on retrouve dans le calcul des pressions et un pour l’azote disponible à apporter aux cultures que l’on retrouve dans la fertilisation, calcul qui doit alors être réalisé selon le référentiel régional. Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est claire : « Il y aura donc des apports parfois supérieurs à 170 kg d’azote par hectare » selon les cultures et les parcelles. Pour cette raison, le problème d’excès nitrates au captage AEP doit aussi être abordé de manière global, toutes origines de nitrates confondues, parallèlement à la présente enquête publique qui n’aborde que les nitrates d’origine organique par épandage d’effluents d’élevage. ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 25/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 Les nouvelles parcelles s’ajoutant au plan d’épandage actuel en vigueur Le plan d’épandage ne précise pas, suite à l’augmentation des capacités de production de l’élevage et donc des tonnages de fumier et des surfaces mise en œuvre, quelles sont les nouvelles parcelles concernées. Il n’indique pas non plus si un éventuel apport en engrais de synthèse, minéral ou organique était déjà mis en œuvre et sous quelles charges d’azote N apportées. (Effet cumul, diminution, augmentation de la charge N /ha résultante?). Vous voudrez bien m’indiquer sur un plan les ilots concernés Réponse du pétitionnaire : …/... 2019 2014

Exploitation EARL DU COL R. EARL DU COL R. Total Total Commune DE LUNEL AMAUDRY DE LUNEL AMAUDRY Saoû (ha) 11,69 11,69 11,71 11,71 Soyans (ha) 22,26 79,40 101,66 22,37 47,64 70,01 Grâne (ha) 7,82 7,82 0 Divajeu (ha) 13,59 13,59 0 Aouste-sur-Sye 1,70 1,70 0 (ha) Total (ha) 57,06 79,40 136,46 34,08 47,64 81,72 Les nouvelles parcelles sont pour l’EARL DU COL DE LUNEL, celles situées sur les communes de Divajeu, Grâne et Aouste-sur-Sye. Pour Raphaël AMAUDRY, il s’agit des ilots comportant un b après leur numéro. Ces nouveaux îlots étaient précédemment cultivés par d’autres exploitants et ainsi fertilisés en fonction des besoins des cultures. Il convient de remarquer que ces nouvelles parcelles ne sont pas en amont du captage de Soyans mais dans un autre bassin versant hydraulique. Ainsi celles de l’EARL DU COL DE LUNEL ne se trouvent pas sur la commune de Soyans, quant à celles de Raphaël AMAUDRY, elles se trouvent au sud de la commune pas dans le bassin du captage. L’extension de l’élevage conduira à épandre du compost sur des parcelles éloignées du captage et ainsi à réduire les apports dans le bassin d’alimentation de ce dernier Commentaire du commissaire enquêteur La réponse est détaillée. On retiendra que les nouvelles parcelles sont en dehors du bassin d’alimentation du captage AEP de SOYANS ce qui est satisfaisant.

 Le plan d’épandage et les captages AEP Certaines parcelles d’épandage sont situées sur des emprises de périmètres de protection de captages d’eau potable publics (AEP). Vous voudrez bien m’indiquer : - si ces parcelles font déjà l’objet et depuis quelle année d’apport N T K de synthèse, minéral, organique ou épandage fumier biologique - et si oui quelles sont les charges N T K kg/ha moyennes annuelles apportées, d’origine organique et cumulée. - s’il existe, quel est le plan d’épandage de référence et si possible la fiche suivi de ces parcelles sur les 5 ou 10 dernières années. Les données pour l’ilot d’épandage sur emprise du Périmètre de Protection Rapprochée du captage Jaime (Talon) de SOYANS sont particulièrement souhaitées compte tenu de la nette augmentation inquiétante et continue depuis 3 années de la concentration en azote de l’eau à l’émergence et ainsi distribuée à la population dans le réseau AEP. Vous voudrez bien confirmer que l’ilot 24 (n°24 sur la cartographie fournie et n°23 dans le corps de texte ?) dans sa totalité et l’ilot 2 pour sa pointe méridonale sont effectivement dans l’emprise du PPR et que l’ilôt 19 est dans sa totalité (extrème pointe méridionale ?) hors emprise PPR du captage AEP Jaime à SOYANS. En remontant dans le temps, sur les dix dernières années, depuis 2010, quelles sont les années où il y a eu épandage sur ces parcelles situées à proximité du captage Jaime ou même dans cette partie basse du vallon du ruisseau de Notre Dame ? Réponse du pétitionnaire : Les îlots concernés étaient déjà dans l’ancien plan d’épandage qui a été déposé lors de la demande ______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 26/27 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______d’autorisation de 2014 (Ilots 23, 19 en partie et 2 de Raphaël AMAUDRY pour le captage Jaime et 8 de l’EARL DU COL DE LUNEL pour le captage « Palloir ») Les éléments suivants ont déjà été fournis : • Cahier d’épandage pour l’ilot 8 ; • Pour l’ilot 2 de Monsieur AMAUDRY, bons de reprise des fumiers pour la période de 5 ans : 3 épandages ont été effectués ; • L’’ilot 23 n’est pas épandable et n’a jamais reçu de compost depuis que Monsieur AMAUDRY reprend le fumier puisqu’ il se trouve à proximité directe du captage. Pour plus de précision voir réponse à la mairie de Soyans paragraphe 3 et ci-annexée. Commentaire du commissaire enquêteur Pourquoi garder dans le plan d’épandage l’ilot 23 s’il n’est pas épandable ? Pour l’ilot 2, sur 5 ans, c'est-à-dire depuis 2015, il n’y aurait eu des épandages qu’en 2016, 2017 et 2018. Si l’on se réfère à la figure n°2 page 18 (présent document) du suivi des concentrations en NO3- au captage, celles-ci initialement élevées baissaient sur les années 2008-2016, puis étaient en augmentation constante pour atteindre un plafond haut en plateau en 2019 et sembler régresser légèrement en 2020. Une certaine corélation avec un léger décalage dans le temps semble pouvoir être établi entre ces deux familles de données et une interdiction d’épandage du présent projet de plan d’épandage fondée.

5.CONCLUSIONS MOTIVEES Les conclusions motivées du commissaire enquêteur font l’objet d’un dossier séparé (5 pages). Elles sont le reflet de son analyse et du mémoire en réponse du Maitre d’ouvrage. Le 18 novembre 2020

Patrick BERGERET Commissaire Enquêteur.

Documents annexés au rapport du commissaire enquêteur

Annexe 1 : Tableau de synthèse des observations du publique (3 pages) Annexe 2 : Procès verbal de fin d’enquête : mémoire des observations présentées (7 pages) Annexe 3 : Mémoire en réponse du maitre d’ouvrage (5 pages) Annexe 4 : Réponse du Maitre d’Ouvrage aux observations de la commune de AOUSTE SUR SYE (1 page) Annexe 5 : Réponse du Maitre d’Ouvrage aux observations de la commune de SOYANS (9 pages) Annexe 6 : Captage AEP Talon à SOYANS - Rapport de l’Hydrogéologue agréé (8 pages)

______Rapport du commissaire enquêteur Date: 18/11/2020 Page 27/27 Enquête publique environnementale Extension d’un élevage de volailles de chair EARL du Col de Lunel à SOYANS (26) du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020. TABLEAU BILAN DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Numéro Modalité Nbre Auteur de Avis Objet Objet Objet Objet Objet Objet d’ordre de de l’observation global Type Epandage et Odeur Paysage Activité Divers communic person élevage qualité de touristique ation nes l’eau 1 R 2 Mr AMAUDRY Favorable Production de En contrat 1 Michel et son fils poulets français d’épandage avec Raphael l’EARL Le Col de Lunel. 2 D Mme Nelly Défavorable Concentration Odeur + eau 1 ALLAIN- nitrates AEP potable VERBRUGGEN 3 D Mr Peter Défavorable Multiplication Concentration 2 VERBRUGGEN des poulaillers nitrates AEP industriels sur et sources SOYANS 4 D Mr Franck Défavorable Multiplication Concentration Odeur col de Veiller à la Odeur + eau Stand-by du projet 3 DEBOISE des poulaillers nitrates AEP Lunel. conformité de la potable en attente étude industriels sur Stockage au réalisation nitrates SOYANS passage de (masque végétal) l’équarisseur 5 D Mr Grégory Défavorable Concentration Pas d’impact 4 DELHOMME nitrates AEP 6 D Mr Alain Défavorable Multiplication Concentration Odeur Incompatible COP 5 FREYDT des poulaillers nitrates et potentielle col 21 industriels sur débit sources. de Lunel. SOYANS 7 D Mr Philippe Défavorable Multiplication Concentration Odeur à Impact de la Odeur +eau+ 6 FERRIOL des poulaillers nitrates proximité des mutiplication des paysage. industriels sur sources. poulaillers batiments SOYANS industriels d’élevage 8 D Mme Cécile Défavorable Concentration Veiller à la 1 TESSERAUD nitrates AEP conformité de la 0 réalisation (masque végétal) 9 D Mr J.C. Défavorable Concentration Odeur col de Veiller à la Stand-by en attente 7 LEROUX nitrates AEP Lunel. conformité de la étude nitrates Mme Dominique réalisation LEROUX (masque végétal)

1 / 3 Numéro Modalité Nbre Auteur de Avis Objet Objet Objet Objet Objet Objet d’ordre de de l’observation global Type Epandage et Odeur Paysage Activité Divers communic person élevage qualité de touristique ation nes l’eau 10=11 D Mr John Défavorable Concentration Veiller à limiter Stand-by en attente 8 WIJLAARS nitrates AEP l’impact étude nitrates D Mme Ingrid 9 WIJLAARS

12 D Mr Christophe Défavorable Multiplication Concentration Stand-by en attente 1 TESSERAUD des poulaillers nitrates AEP étude nitrates 1 industriels sur SOYANS 13 D Association Défavorable Multiplication Concentration 1 Préserver des gros nitrates AEP 2 Soyans poulaillers sur SOYANS 14 D Mme Sheila Défavorable Multiplication Concentration Veiller à la Stand-by en attente 1 SADDOOFF des gros nitrates AEP conformité de la étude nitrates 4 poulaillers sur réalisation SOYANS (masque végétal) 15 D Mr Marc Défavorable Concentration Stand-by en attente 1 SADOFF nitrates AEP étude nitrates 3 16 D Mr James.E. Défavorable Multiplication Concentration Stand-by en attente 1 COWIE des poulaillers nitrates AEP étude nitrates 5 sur SOYANS 17 D Mme Défavorable Concentration Nitrates AEP 1 Emmanuelle nitrates AEP 6 SEGUIN 18 D Non retenue : concerne une autre enquête similaire concomitante sur une autre commune. 19 D Mme Claire Défavorable Type d’élevage Concentration Odeur Contrôle et suivi 1 Marie FERRIOL nitrates AEP épandages épandage 7 20 D Mme Marie Défavorable Type d’élevage Commercialisation 1 Ange FREYDT locale ? 8 21 R 1 Mr Régis Défavorable Multiplication Concentration 2 DALMAS des poulaillers nitrates AEP industriels sur SOYANS

2 / 3 Numéro Modalité Nbre Auteur de Avis Objet Objet Objet Objet Objet Objet d’ordre de de l’observation global Type Epandage et Odeur Paysage Activité Divers communic person élevage qualité de touristique ation nes l’eau 22=13 C Association Non retenue : double compte avec l’observation dématérialisée identique n°13 1 Préserver Soyans

23 C 1 Mr Hervé Défavorable Type d’élevage Concentration Stand-by en attente 2 JASON nitrates AEP étude nitrates 24 D Mme Barbara Défavorable Type d’élevage 1 FREYDT 9 25 D Mme Anne Défavorable Type d’élevage Concentration Stand-by en attente 2 Sophie nitrates AEP étude nitrates 0 LEGRIER

26 D Mr Nicolas Défavorable Type d’élevage Commercialisation (idem 2 FREYDT locale ? 20) 1 27 D Mr Frank Défavorable Concentration Observation (complé 2 DEBOISE nitrates AEP complémentaire à ment 4) 2 fusionner obsv n°4 28 D Mr Christophe Défavorable Concentration Stand-by en attente 2 LASSERRE nitrates AEP étude nitrates 3 29 D Mme Catherine Défavorable Concentration Stand-by en attente 2 DECLRECY nitrates AEP étude nitrates 4

- Nombre total d’observations : 29 ( dont les quatre dernières parvenues sur la plateforme numérique de la préfecture avant minuit le dernier jour et prises en compte en raison de l’impossibilité technique de fermer le registre dématérialisé du site en milieu de journée à 17h00 ; fermeture automatique à minuit ) - Nombre total d’observations retenues (1 hors-sujet, 1 double compte, 1 à fusionner) : 26 Registre : 2 observations Courrier ou remis en main propre : 2 observations Dématérialisées : 22 observations Pétitions : 0 - Nombre de personnes rencontrées par le Commissaire Enquêteur pendant les 5 permanences : 7 personnes dont 3 ne souhaitant pas déposer d’observation lors de cette rencontre (observations dématérialisées ultérieures)

3 / 3 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020 inclus relative à la DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PROJET D’EXTENSION D’UN ELEVAGE DE VOLAILLES DE CHAIR sur la commune de SOYANS, lieu dit col de Lunel présentée par l’EARL du Col de Lunel (Capacité : 89 790 emplacements) ------

Arrêté Municipal n°22/2019 du 06 aout 2020 Tribunal Administratif de Grenoble, décision n°E20000046/38 du 12 mai 2020

PROCES VERBAL DE SYNTHESE : MEMOIRE DES OBSERVATIONS PRESENTEES Demande de mémoire en réponse Le 29 octobre 2020

Commissaire Enquêteur: Patrick BERGERET

______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 1/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

Agissant dans le cadre de l’enquête publique en titre ci-avant, je soussigné, Patrick BERGERET, désigné commissaire enquêteur le 12 mai 2020 par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble, décision n°E20000046/38, communique à l’EARL du Col de Lunel à SOYANS (26), le procès verbal de synthèse, mémoire des observations, de l’enquête publique qui s’est déroulée du 22/09/2020 au 22/10/2020 inclus.

En effet l’article R123-18 du code de l’environnement indique : «. ../…Après clôture du registre d'enquête, le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête rencontre, dans un délai de huit jours, le responsable du projet, plan ou programme et lui communique les observations écrites et orales consignées dans un procès- verbal de synthèse. Le délai de huit jours court à compter de la réception par le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête du registre d'enquête et des documents annexés. Le responsable du projet, plan ou programme dispose d'un délai de quinze jours pour produire ses observations. …/…» 1. LA FREQUENTATION DU PUBLIC Durant l’enquête, le dossier papier du projet d’extension de l’élevage de volailles de l’EARL du Col de Lunel et un registre papier des observations du public étaient maintenus en mairie. Un poste informatique en accès libre au public était également maintenu en mairie durant toute la durée de l’enquête pour consulter sur place de manière dématérialisée le dossier projet. Pour déposer des observations, il était aussi possible d’adresser en mairie un courrier à Mr Le commissaire enquêteur. Sur le site internet de la préfecture, www.drome.gouv.fr rubrique AOEP Avis d’Ouverture d’Enquête Publique le dossier projet d’extension de l’élevage de volailles de l’EARL du Col de Lunel était également consultable. Il était aussi possible de déposer des observations spécifiques à ce projet sur le site internet de la préfecture à l’adresse pref-consultation-enquete- [email protected], Les permanences du Commissaire Enquêteur se sont déroulées au nombre de cinq.

Le nombre total cumulé d’observations du public s’élève à 29 observations : • Registre : 2 observations • Courrier : 2 observations remises en main propre au commissaire enquêteur • Dématérialisée: 24+1 observations toutes parvenues sur le site de la préfecture • Orale : aucune observation Nombre d’observations retenues : 26

Nombre de personnes rencontrées pendant les permanences : 7 personnes Un tableau de synthèse est joint en annexe. 2. OBSERVATIONS DE LA MISSION REGIONALE DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

La Mrae Auvergne Rhône Alpes a publié pour ce dossier n°2019 ARA AP-941 sur le site internet de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement : • Absence d’avis le 24/02/2020 3. OBSERVATIONS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES

3.1 L’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de la Drôme. L’UDAP dans son avis du 21 octobre 2019 donne un avis favorable sur le projet avec deux recommandations concernant l’inscription du projet dans le paysage : ______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 2/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

• « afin de limiter l’impact paysager de cette installation, il serait souhaitable de prolonger la haie de conifères située en bordure de route, • la couleur blanche des bâtiments étant très impactante dans l’environnement, il est conseillé, en cas de ravalement des hangars, de privilégier des teintes telle que RAL 6021 ou la RAL 6011. »

3.2 L’Agence Régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes. La délégation départementale de la Drôme dans courrier du 31 octobre 2019 donne un avis favorable à la réalisation du projet avec une observation indiquant que le groupe électrogène de secours est situé dans le local technique du bâtiment V1 alors que : • « Afin de prévenir tout risque d’intoxication au monoxyde de carbones (personnes et animaux), les matériels à moteur thermique (tel que les groupes électrogènes) doivent être placés à l’extérieur et éloignés des fenêtres et prises d’air des bâtiments ». 4. LES OBSERVATIONS DES COMMUNES CONCERNEES

Les 8 communes concernées par le projet (rayon d’affichage 3 km et plan d’épandage) sont les suivantes: SOYANS, SAOU, LA REPARA-AURIPLES, PIEGROS-LA-CLASTRE, AOUSTE -SUR- SYE, FRANCILLON-SUR-ROUBION, DIVAJEU, GRANE. 5 communes ont fourni un avis.

4.1 Commune de FRANCILLON SUR ROUBION

Dans son avis du 10 septembre 2020, la commune de FRANCILLON donne un avis favorable

4.2 Commune de LA REPARA-AURIPLES

Dans son avis du 02 octobre 2020, la commune de FRANCILLON donne un avis favorable considérant « que le projet a peu d’impact étant donné que le bâtiment est existant »

4.3 Commune de DIVAJEU

Dans son avis du 12 octobre 2020, la commune de DIVAJEU donne un avis favorable sans observation.

4.4 Commune de AOUSTE SUR SYE Dans son avis du 07 septembre 2020, la commune de AOUSTE SUR SYE, inscrite dans la démarche BIO VALLEE, donne un avis favorable mais « émet des réserves quant au protocole de nettoyage des bâtiments d’élevage par l’utilisation de détergent et son impact sur l’environnement » Observation complémentaire du commissaire enquêteur : Le dossier mentionne p106 en 3.9.2.c « Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage fera l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol puis s’évaporeraient …/… » Même en hiver et suffisamment rapidement avant la mise en place d’une nouvelle bande ? Grace au chauffage du bâtiment maintenu alors en fonctionnement pendant le vide sanitaire ?

4.5 Commune de SOYANS

Dans son avis du 01 octobre 2020 dont copie est jointe en annexe, la commune de SOYANS donne un avis défavorable au projet et à l’unanimité au vu des forts taux de nitrates réguliers et des pollutions bactériennes ponctuelles observées sur le captage AEP « Jaime » sachant que l’épandage se fait pour partie sur des parcelles inscrites dans le périmètre de protection rapprochée du captage AEP et que l’hydrogéologue agréé dans son avis de avril 2007 indiquait « Ce système aquifère se caractérise par des circulations souterraines peu profondes qui ne bénéficient

______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 3/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

pas d’une protection naturelle en surface ou d’une capacité de filtration suffisante pour garantir l’absence de contamination bactérienne provenant du lessivage des sols ». 5. LES OBSERVATIONS DU PUBLIC La fréquentation :  Première permanence, le mardi 22 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 Ouverture de l’enquête. Aucune rencontre du public  Deuxième permanence, le jeudi 1er octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Deux personnes qui ont déposé une observation commune : observation n°1  Troisième permanence, le mardi 06 octobre 2020 de 14h00 à 17h00. Aucune rencontre du public.  Quatrième permanence, jeudi 15 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Trois personnes sont venues ensemble souhaitant des précisions sur un certains nombre de points concernant le projet. Elles ont indiqué déposer ultérieurement des observations par voie dématérialisée.  Cinquième permanence, jeudi 22 octobre 2020 de 14h00 à 17h00 Deux personnes qui ont remis chacune une observation de type courrier. Clôture de l’enquête.

Les observations du public : Sur les 26 observations retenues, une seule est favorable. Elle émane de messieurs AMAUDRY père et fils, observation n°1, qui sont partie prenante dans le projet (contrat d’épandage) et soulignent la nécessité de produire des poulets en France et non importés.

Les 25 autres observations sont toutes défavorables globalement au projet. Les motivations sont très souvent les mêmes, et aussi dans la rédaction parfois. Le thème des nitrates dans l’eau et de la multiplication sur la commune de ces élevages « industriels » sont récurrents :

 22 observations / 25 observations : Concentrations élevées de nitrates dans l’eau au point d’approcher la limite (50mg/L) la rendant impropre à la consommation sur le réseau AEP (captage de Jaime) :

Extrait de l’observation n°27

Les auteurs des observations sont en attente d’une étude hydrogéologique détaillée déterminant l’origine de cet excès de nitrates et démontrant l’absence de lien avec les épandages agricoles. En état, un avis défavorable est donné au projet.

Commentaire du commissaire enquêteur : Cette thématique de l’impact potentiel des épandages sur la qualité de l’eau, et en particulier au captage AEP de Soyons est revenu comme un leitmotiv dans les rencontres et les observations tout au long de l’enquête. Elle justifie aussi l’avis défavorable, à l’unanimité, de la commune. N’est

______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 4/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

il pas envisageable de retirer du plan d’épandage les ilots les plus proches du captage, voire tout ou une partie de ceux en amont topographique au sein du vallon du ruisseau de Notre Dame ?

 En lien avec cette thématique, 9 observations / 25 observations relèvent la multiplication d’élevage « industriels » sur la commune ces dernières années et donc d’épandage. Commentaire du commissaire enquêteur : Votre propre élevage suit historiquement cette croissance : 1988 élevage de 9 750 dindes, 1993 passage à 14 600 dindes soit 43 8000 animaux équivalents portée en 2014 à 73 790 animaux équivalents et aujourd’hui, 2020, demande d’autorisation à 89 790 emplacements. Vos projets de développement de votre exploitation agricole à moyen et long terme sont ils du même ordre ?

 On recense également 6 observations / 25 observations concernant le type d’élevage du projet : bien être animal, marge de liberté inexistante pour l’agriculteur dans ce projet totalement intégré et inféodé à VALSOLEIL.

 Quelques observations, 4-5 observations / 25 observations, notent la présence ponctuelle d’odeur au droit des installations de l’EARL du Col de Lunel au passage sur la RD 538. Commentaire du commissaire enquêteur : Quelles sont les mesures prises pour limiter les odeurs le(s) jour(s) de chargement des poulets en fin de bande sur les camions et pendant les journées d’interbande : ouverture des portes et sas, arrêt de la ventilation ?

 D’autres observations, 6 observations / 25 observations, relèvent un impact négatif dans le paysage de la multiplication des bâtiments avicoles tout en relevant pour certain que le projet lui-même est bien masqué par les installations existantes.

 Enfin, 4 observations / 25 observations, font observer l’impact négatif sur l’activité touristique de la commune (gites d’étape, chambres d’hôte) du cumul des impacts précédents, en particulier pour l’eau potable du réseau AEP qui ne peut être consommée par une femme en ceinte ou un bébé (N>30mg/L) ou les odeurs au droit des installations certains jours. 6. OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Concernant le type d’élevage Ce type d’élevage de taille importante, intensif et en claustration totale est potentiellement susceptible de générer des nuisances sur le bien être animal, l’environnement et des oppositions de riverains (odeurs). Dans le cadre de la déclinaison de la trilogie Eviter, Réduire, Compenser les impacts potentiels sur l’environnement, une solution alternative de type élevage bio, label rouge ou autre a-t-elle été préalablement étudiée ? En particulier en cohérence avec vos cultures qui bénéficient du label bio.

Concernant les additifs alimentaires et les produits médicamenteux La composition des aliments laisse la possibilité de présence d’OGM dans les tourteaux. On note également la présence d’accélateurs de croissance (Méthionine). Il n’y aurait pas de traitements préventifs santé avec usage d’antibiotiques (narasin, nicarbazine), cependant le dossier ne précise pas, compte tenu du retour sur les années précédentes d’exploitation, la fréquence statistique historique de traitement de ce type en curatif ; 20-30% des bandes ? Même si certains de ces produits sont retirés de la composition des aliments ou d’usage dans la phase réglementaire précédant l’abattage, qu’en est il du devenir dans les fumiers en épandage ?

La gestion des eaux en cas d’incendie. Historiquement, il y a eu 2 incendies sur vos installations d’élevage. Le feux a t il été circonscrit à l’intérieur du batiment sans impact à l’extérieur ou les batiments ont-ils été totalement détruits pendant l’incendie ? La défense incendie comprend une réserve d’eau réglementaire de 120m3.

______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 5/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

En fonction de l’intensité d’un éventuel incendie, il y aura arrosage extérieur du (des) bâtiment(s) à la lance à incendie ne serait-ce que pour protéger les batiments mitoyens. Ces eaux ruisselleront en extérieur sur le site. Elles sont susceptibles de se mélanger avec des essorages des eaux de paillage si l’incendie conduit à la destruction partielle ou complète du ou des bâtiment(s) d’élevage concerné par l’incendie. En cas d’occurrence, n’y a t il pas le risque que les eaux rejoignent le milieu hydraulique superficiel, le ruisseau de Notre Dame ? Le risque de transit de produits chimiques d’extinction ou de paillage-fumier vers l’extérieur du (des) bâtiment(s) ne semble pas avoir été pris en compte dans le dossier qui se contente de la simple mention : « Les eaux d’incendie des bâtiments seraient absorbées par les fumiers » Le paillage sera-t-il suffisant pour absorber ce volume tout en restant un paillage « sec » pour l’épandage ? Au niveau de la plateforme terrassée abritant les batiments d’élevage, un dispositif de collecte extérieure avec stockage avant éventuel rejet est il prévu ou envisageable (fossé de ceinture, etc..)? Quel volume et sous quelle forme ?

Le plan d’épandage et les cultures bio. Il semble qu’une large(?) emprise des parcelles concernées par le plan d’épandage soit en culture bio et donc qu’il soit possible avec ce label bio d’accepter des fumiers provenant de ce type d’élevage. Le prévisionnel du projet est basé sur un plan d’amortissement de 12 années. N’existe t il pas à moyen terme un risque d’évolution des contraites de ces labels bio vis-à-vis de l’origine des MAtières Fertilisantes ORganiques en épandage ? Si l’épandage n’est plus possible, le cout de la solution alternative d’un repreneur d’effluent d’élevage agréé évoquée dans le dossier mais non identifié a-t-il été chiffré ?. De nombreux élevage similaires de volailles sont implantés ou en cours d’extension ou d’implantation dans la Drôme. Ils seront alors tous soumis à la même problématique au même moment. Les repreneurs locaux sont ils en capacité devant cet afflux cumulé simultané.?

La charge en nitrates par tonne de fumier Le plan d’épandage est construit sur une production d’azote de 11 439 N kg/an sous la forme 929 t de fumier composté à 12,3 N kg/t issue avant compostage de 17 599 N kg/an sous la forme 1093 t de fumier brut à 16,1 N kg/t Le contrôle à la parcelle de la charge N apportée passe nécessairement avant épandage par le suivi du tonnage de fumier apporté et épandu qui permet de calculer dans un second temps dans les différentes fiches de suivi la charge azote/ha apportée à la parcelle, seul moyen de contrôle. Le lien entre le tonnage de fumier et l’apport réel en azote repose sur votre seule et unique analyse ponctuelle du 02/05/2019 de la charge nitrate dans le fumier brut soit 16.1 N kg/t. Dans la mesure où le plan porte sur une moyenne annuelle et pour de nombreuses années, n’aurait il pas été plus prudent de retenir la référence GREN issues de moyennes de résultats d’analyse de fumier soit 20 N kg/t ? A titre de comparaison, l’élevage similaire (77 300 emplacements de Mr AYMARD à SOYANS) a retenu pour son plan d’épandage (2020) 23.1 N kg /t, et l’élevage similaire (64 400 emplacements de l’EARL Les Sables à MARSANNE) a retenu pour son plan d’épandage (2020) 18.7 N kg/t. La valeur référentielle du précédent arrêté d’épandage du 05 aout 2014 n°2014217-0031, article 25.1 était de 24 N kg /t de fumier brut pour une technique d’élevage qui est rigoureusement la même et demeurera identique. (On passe ainsi sur la foi d’une unique analyse ponctuelle de 24 à 16 N kg/t pour les mêmes bâtiments, les mêmes bandes, le même nombre d’animaux au m2, le même exploitant et des modalités d’exploitation inchangées !) La valeur que vous retenez, 16,1 N kg/t de fumier brut repose sur une seule analyse ponctuelle et s’avère la plus faible d’une rapide bibliographie . Ne minimise t elle pas ainsi la charge annuelle apportée à l’hectare en azote ? Des analyses complémentaires ponctuelles occasionnelles ou régulières au niveau des épandages à la parcelle sont elles prévues pour vérifier l’apport réel en nitrates ?

Eventuels épandages complémentaires de fertilisants organique ou de synthèse Le tableau n°18, Pression sur le périmètre d’épandage, du plan d’épandage mentionne : « La quantité d’azote organique sera donc de 84 kg par hectare de surface agricole utile. Elle sera ______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 6/7

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à Soyans (26) Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

très inférieure au 170 kg/ha maximum admis en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole » Cependant, le tableau n°29, Exemple de plan de fertilisation azotée, fait apparaitre pour de nombreux ilots d’épandage le besoin d’apport d’azote complémentaire (dernière colonne) de nature organique du commerce ou de synthèse. Dans ce cas, quelle est la quantité cumulée réelle d’azote apportée d’origine organique (épandage du projet et compléments commerce) + azote d’origine de synthèse ? Peux t on garantir que la quantité d’azote cumulée organique + synthèse restera inférieure à 170kg/ha ?

Les nouvelles parcelles s’ajoutant au plan d’épandage actuel en vigueur Le plan d’épandage ne précise pas, suite à l’augmentation des capacités de production de l’élevage et donc des tonnages de fumier et des surfaces mise en œuvre, quelles sont les nouvelles parcelles concernées. Il n’indique pas non plus si un éventuel apport en engrais de synthèse, minéral ou organique était déjà mis en œuvre et sous quelles charges d’azote N apportées. (Effet cumul, diminution, augmentation de la charge N /ha résultante?). Vous voudrez bien m’indiquer sur un plan les ilots concernés

Le plan d’épandage et les captages AEP Certaines parcelles d’épandage sont situées sur des emprises de périmètres de protection de captages d’eau potable publics (AEP). Vous voudrez bien m’indiquer : - si ces parcelles font déjà l’objet et depuis quelle année d’apport N T K de synthèse, minéral, organique ou épandage fumier biologique - et si oui quelles sont les charges N T K kg/ha moyennes annuelles apportées, d’origine organique et cumulée. - s’il existe, quel est le plan d’épandage de référence et si possible la fiche suivi de ces parcelles sur les 5 ou 10 dernières années. Les données pour l’ilot d’épandage sur emprise du Périmètre de Protection Rapprochée du captage Jaime (Talon) de SOYANS sont particulièrement souhaitées compte tenu de la nette augmentation inquiétante et continue depuis 3 années de la concentration en azote de l’eau à l’émergence et ainsi distribuée à la population dans le réseau AEP. Vous voudrez bien confirmer que l’ilot 24 (n°24 sur la cartographie fournie et n°23 dans le corps de texte ?) dans sa totalité et l’ilot 2 pour sa pointe méridonale sont effectivement dans l’emprise du PPR et que l’ilôt 19 est dans sa totalité (extrème pointe méridionale ?) hors emprise PPR du captage AEP Jaime à SOYANS. En remontant dans le temps, sur les dix dernières années, depuis 2010, quelles sont les années où il y a eu épandage sur ces parcelles situées à proximité du captage Jaime ou même dans cette partie basse du vallon du ruisseau de Notre Dame ?

Il appartient maintenant au pétitionnaire d’étudier, avec soin, chacune de ces observations et d’établir sous quinzaine, c'est-à-dire avant le 13 novembre 2020, un mémoire en réponse à chacune de ces observations. J’attire votre attention sur le fait que les indications que vous porterez dans le mémoire en réponse constituent un engagement de votre part.

Annexe : Tableau bilan des observations du public (3 pages)

Le 29 octobre 2020 Remis en main propre ce jour en mairie à Messieurs Guillaume EYMERY et Serge EYMERY

Le commissaire enquêteur Pour l’EARL DU COL DE LUNEL Patrick BERGERET

______Procès verbal de fin d’enquête, mémoire des observations présentées. Date: 29/10/2020 Page 7/7

MAPE il nse Co Mémoire en réponse au procès-verbal de synthèse du commissaire enquêteur

1. Avis UDAP La haie existante sera effectivement prolongée en bordure de route et en cas de ravalement des hangars, il ne sera pas utilisé de teinte blanche mais une teinte plus neutre.

2. Commune d’Aouste-sur-Sye Une réponse à la commune d’Aouste-sur-Sye a été faite à la demande de l’inspecteur des installations classées, elle est jointe ci-après.

3. Commune de Soyans Une réponse a été faite à la commune de Soyans à la demande de l’inspecteur des installations classées. La proposition a été transmise à la DDPP, elle est jointe ci-après. Il a été proposé de prendre en compte le souci de la commune et ainsi d’exclure les parcelles comprises dans le périmètre de protection du captage Jaime : Il s’agit des ilots 23 (et non pas 24 - il y a une faute de frappe dans la cartographie du dossier), et partie de l’ilot 2 et 19 concernés par ce périmètre de protection, bien que cela ne soit pas exigé par l’arrêté de DUP de captage et que ces parcelles se trouvaient déjà dans le plan d’épandage existant de l’EARL DU COL DE LUNEL, cette partie ayant été rédigée par la Chambre d’Agriculture. La réponse faite à Soyans est jointe ci-après.

4. Observations du public • Remarque Parmi les 24 personnes recensées ayant émis un avis défavorable (hors l’association « Préserver Soyans »), plusieurs font partie de la même famille. Ainsi, en regroupant par famille, il semblerait que ce sont 16 familles qui ont émis un avis défavorable. • Nitrates Il a été proposé de retirer du plan d’épandage les ilots compris dans le périmètre de protection du captage (voir réponse précédente) bien que cela ne soit pas exigé par l’arrêté de DUP. Si des contraintes plus importantes étaient mises en place par l’ARS pour protéger cette ressource en eau, les exploitants les appliqueraient. Dans tous les cas, les exploitants raisonnent les apports afin de n’apporter que les quantités d’azote nécessaires aux cultures via un plan de fertilisation annuel. Les parcelles concernées en amont du captage dans le vallon du ruisseau Notre Dame sont exploitées par le repreneur de l’EARL DU COL DE LUNEL, Monsieur Raphaël AMAUDRY qui ne conduit pas actuellement ses cultures en agriculture biologique. Ainsi s’il n’apporte pas de compost, il apporte de l’azote via les engrais minéraux chimiques. Or la fertilisation organique par des effluents d’élevage permet un meilleur fonctionnement de la vie des sols grâce à l’apport de matières organiques. L’azote contenu dans les effluents d’élevage est en partie sous forme minérale de type nitrates (forme lessivable), et en partie sous forme organique (non lessivable qui doit être transformée par les microorganismes du sol en nitrates pour pouvoir être utilisée par les plantes et qui devient alors lessivable si apportée en excès). Il convient que ces apports soient raisonnés afin d’être le plus près possibles des besoins des plantes.

1 Bureau d’études Agronomie-Pédologie-Environnement – 830 Chemin des Massétides - 26300 BESAYES Tél : 04 75 47 42 07 [email protected] SIRET 423 235 704 00016

Il est à noter que la pression en azote organique total pour l’exploitation de R. AMAUDRY calculée sera de 64 kg d’azote par ha de SAU (plan d’épandage p. 38) ce qui est très inférieur aux 170 kg d’azote par ha de SAU maximum admis en zone vulnérable et que les apports sont inférieurs aux exportations des cultures.

• Développement de l’exploitation Le passage de 43 800 animaux-équivalents à 73 790 en 2014 était lié à l’installation de Monsieur Guillaume EYMERY en agriculture. L’exploitation devait ainsi procurer un revenu à deux exploitants et non plus un seul. La demande actuelle permettra de rationaliser l’existant et de pérenniser l’exploitation. Il n’est pas prévu d’autre développement à moyen et long terme.

• Odeurs La ventilation n’est pas arrêtée lors du chargement des poulets afin d’éviter les risques d’étouffement. Par contre elle l’est effectivement lors des vides-sanitaires entre bandes et les portails sont alors ouverts.

5. Observations complémentaires du commissaire enquêteur • Type d’élevage – solution alternative Il s’agit ici de rationaliser l’existant en agrandissant le bâtiment se trouvant au milieu des autres. Les transformer en agriculture biologique aurait été impossible car les bâtiments ne sont pas adaptés : trop grands, pas de parcours, …. Sur le plan économique, cela n’est pas envisageable. La création d’un nouvel atelier de volailles en bio a cependant été, un moment, étudiée, mais comme évoqué précédemment la transformation des bâtiments existants n’étant pas possible, cela correspondait à créer un nouveau site d’élevage, avec tout ce que cela implique en termes de temps de travail supplémentaire, d’accès, etc…. pour l’éleveur, et en impacts potentiels pour le voisinage

Par ailleurs, l’intégrateur de l’élevage qui commercialise les poulets, ne cherche pas à développer plus d’élevages en agriculture biologique car il a actuellement un besoin en poulets dits standards et pas en poulets biologiques.

• Additifs alimentaires et produits médicamenteux La narasin et la nicarbazine sont des anticoccidiens. Il n’y en a effectivement pas dans le dernier aliment donné. Des études sont en cours pour évaluer si ces produits se retrouvent dans les fumiers. Cependant ici le fumier est composté. Or en ce qui concerne la présence de résidus médicamenteux dans les fumiers, en particulier de type antibiotiques dans le cas où ces produits auraient été administrés aux animaux, les différentes études réalisées à ce jour ont montré que le compostage permet d’abattre jusqu’à 90 % des résidus d’antibiotiques dans les fumiers (p.199 du dossier). L’usage d’antibiotiques en curatif est lié à un problème. Ce dernier apparait le plus souvent au démarrage sur les poussins arrivant du couvoir. Le traitement est alors donné en début de bande pendant trois jours. Ces produits ne sont par ailleurs donnés que sur prescriptions vétérinaires. Le nombre de traitement est variable selon les années. Sur les deux dernières années, environ 65 % des lots ont ainsi été traités en début de bande.

• Gestion des eaux d’incendie D’après les différentes études, une tonne de fumier peut absorber 0,4 m3 d’eau. La production de fumier a été évaluée un peu plus de 350 tonnes par bâtiment (en fin de bande). Le fumier peut donc absorber 140 m3 d’eau. La défense incendie demandée en élevage est soit de 60 m3 pendant 2 heures, soit de 120 m3. Le fumier pourra donc absorber ces eaux d’incendie. Par ailleurs, les murs des bâtiments comprennent tous 60 cm de longrines bétonnées. L’intérieur des bâtiments peut donc largement retenir les eaux d’incendie.

2 MAPE Conseil – Mémoire en réponse au commissaire enquêteur – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 10/20

Dans ce type d’incendie (propagation très rapide, due aux matériaux utilisés pour la conception des bâtiments), le travail de pompier consiste essentiellement à la protection des personnes et biens qui entourent le sinistre. Il n’y a donc, sauf exception, que très peu d’écoulement d’eau souillées par l’extinction.

Les eaux d’incendie qui se trouveraient sur les zones bétonnées y resteraient en grande partie (faibles quantités car les eaux d’extinction seraient dirigées essentiellement vers le bâtiment et non pas vers les zones bétonnées se trouvant à côté) et s’évaporeraient, et s’infiltreraient en partie autour de la zone bétonnée. Etant donné les quantités, la présence de la route et la distance au vallon, il est peu probable qu’elles rejoignent le ruisseau Notre Dame.

• Plan d’épandage et cultures bio Il n’y a pas actuellement suffisamment de matières organiques biologiques produites en France et en Europe pour couvrir les besoins des cultures biologiques. Le règlement de l’agriculture biologique vient juste de changer. Les fumiers autorisés en agriculture biologique sont ceux provenant d’élevage sur paille, après compostage. Cette technique permet d’assainir le fumier. Si le règlement venait à changer, un autre plan d’épandage serait présenté avec des repreneurs n’étant pas en agriculture biologique (ce qui est déjà le cas de Raphaël AMAUDRY). Il y a une forte demande de fumier par les agriculteurs, car cela représente une alternative satisfaisante à l’emploi des engrais chimiques. La plupart des élevages drômois existants, en cours d’extension ou d’implantation n’ont pas de repreneur en agriculture biologique.

• Charge en nitrates par tonne de fumier Le plan d’épandage est dimensionné sur une production d’azote par poulet produit, à savoir 28 g par produit comme cela est demandé en annexe de l’arrêté 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°s 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, qui stipule : « Le calcul est celui de la quantité d’azote contenue dans les effluents d’élevage disponible sur l’exploitation détaillée au V de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 ». Il s’agit donc ici de dimensionner le plan d’épandage sur la base de la production d’azote par animal produit et non pas par tonne de fumier.

La charge d’azote à l’hectare est basée sur les 11 439 kg d’azote restant après compostage. La vérification du dimensionnement consiste à comparer ces 11 439 kg d’azote à épandre aux exportations des cultures. C’est ce qui a été fait dans le calcul de la balance comparant les apports par les effluents d’élevage. Cela a été fait et se trouve au 3.2 du plan d’épandage. Les apports restent très inférieurs aux exportations des cultures (-48 kg/ha). La surface du plan d’épandage est donc largement suffisante, quelle que soit la composition du fumier de départ : s’il est plus riche, il y aura des apports plus importants sur certaines parcelles mais dans ce cas, certaines d’entre elles n’auront pas d’apport et ces derniers seront ainsi moins fréquents.

Il est à noter que l’azote contenu dans les composts n’est pas en totalité disponible, une partie se trouvant sous forme organique et devant être minéralisée pour être utilisable par les cultures. Tant que cet azote reste sous forme organique, il se retrouve fixé dans le complexe absorbant du sol et n’est pas alors lessivable (contrairement à un engrais azoté minéral qui est lessivable car sous forme minérale).

Les quantités de fumier ont certes étaient évaluées à partir de l’analyse, soit ici 1 093 t annuelles avant compostage. Si le fumier est plus riche en azote, la quantité de fumier produite par an sera au final moins importante. En effet, les 17 599 kg d’azote qui ont servi de base au dimensionnement du plan d’épandage correspondent à 1 093 tonnes de fumier si ce dernier dose 16,1 kg N/t. S’il dose 20 kg d’azote par tonne, les quantités de fumier annuelles produites 3 MAPE Conseil – Mémoire en réponse au commissaire enquêteur – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 10/20 seront de 880 tonnes. Le plan de fumure peut effectivement donc aussi être fait sur la base d’une composition de 20 kg N/t du fumier avant compostage, cela changera uniquement la colonne quantité de compost/ha mais pas la quantité d’azote car les calculs sont faits sur l’azote. D’autre part, la composition des aliments a changé depuis 2014. Ces derniers contiennent plus d’azote digestible et donc moins d’azote dans les fumiers. Ainsi les références des arrêtés GREN fixant les valeurs utilisables en zone vulnérable ont également changé entre 2012 et 2018 et sont ainsi passé de 24 kg N/t à 20 kg/t et cet arrêté est en cours de révision.

Il est à noter qu’en retenant une valeur de fumier de 16,1 kg/t, avec les abattements généralement admis pour le compostage, cela donne un compost à 12,3 kg/t qui est très proche des références de l’arrêté régional n°2018-247 fixant le référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée en Auvergne-Rhône-Alpes (qui donne des valeurs pour les composts de fumier de volaille de 12 kg N/t). Et c’est cette valeur de 12,3 kgN/t de compost qui a été retenue pour calculer les calculs des quantités de compost pouvant être épandues. Cela ne minimise dons pas les apports.

Les exploitants enregistreront tous les apports et pourront réaliser occasionnellement des analyses de compost de façon à connaître la teneur réelle en azote du compost et ainsi adapter les apports.

• Eventuels épandages complémentaires de fertilisants organiques ou de synthèse L’arrêté du 19 décembre 2011, modifié par les arrêtés des 11 octobre 2016 et 23 octobre 2013, relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, précise que la quantité maximale d’azote contenue dans les effluents d’élevage pouvant être épandue annuellement par hectare de surface agricole utile doit être inférieure ou égale à 170 kg d’azote. C’est donc uniquement l’azote total contenu dans les effluents d’élevage qui est limité à 170 kg N/ha de SAU (en moyenne sur la totalité de la SAU) et non pas l’azote organique + minéral. L’apport d’azote complémentaire a été calculé en fonction du besoin des cultures, selon la méthode de l’arrêté régional n°2018-247 (alors que l’exploitation et le périmètre d’épandage ne se trouvent pas en zone vulnérable et que donc cette méthode n’est pas d’application obligatoire ici), en fonction du rendement des cultures, du type de sol, … tel que détaillé dans le plan d’épandage tableau 29. La quantité cumulée d’azote organique disponible (et non pas total ici) doit correspondre aux besoins des cultures. Certaines cultures ont ainsi des besoins supérieurs à 170 kg d’azote alors que d’autres en ont moins (voir colonne 8 du tableau 29). Il y aura donc des apports parfois supérieurs à 170 kg d’azote par hectare.

Il y a ainsi deux calculs différents un pour l’azote total issu des effluents d’élevage que l’on retrouve dans le calcul des pressions et un pour l’azote disponible à apporter aux cultures que l’on retrouve dans la fertilisation, calcul qui doit alors être réalisé selon le référentiel régional.

• Les nouvelles parcelles s’ajoutant au plan d’épandage existant La répartition des surfaces par exploitation, comparaison entre les plans d’épandage 2014 et 2019 est donnée ci-après.

4 MAPE Conseil – Mémoire en réponse au commissaire enquêteur – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 10/20

Tableau 1 : Comparaison plans d’épandage 2019 2014 Exploitation EARL DU COL R. EARL DU COL R. Total Total Commune DE LUNEL AMAUDRY DE LUNEL AMAUDRY

Saoû (ha) 11,69 11,69 11,71 11,71 Soyans (ha) 22,26 79,40 101,66 22,37 47,64 70,01 Grâne (ha) 7,82 7,82 0 Divajeu (ha) 13,59 13,59 0 Aouste-sur-Sye 1,70 1,70 0 (ha) Total (ha) 57,06 79,40 136,46 34,08 47,64 81,72

Les nouvelles parcelles sont pour l’EARL DU COL DE LUNEL, celles situées sur les communes de Divajeu, Grâne et Aouste-sur-Sye. Pour Raphaël AMAUDRY, il s’agit des ilots comportant un b après leur numéro.

Ces nouveaux îlots étaient précédemment cultivés par d’autres exploitants et ainsi fertilisés en fonction des besoins des cultures. Il convient de remarquer que ces nouvelles parcelles ne sont pas en amont du captage de Soyans mais dans un autre bassin versant hydraulique. Ainsi celles de l’EARL DU COL DE LUNEL ne se trouvent pas sur la commune de Soyans, quant à celles de Raphaël AMAUDRY, elles se trouvent au sud de la commune pas dans le bassin du captage. L’extension de l’élevage conduira à épandre du compost sur des parcelles éloignées du captage et ainsi à réduire les apports dans le bassin d’alimentation de ce dernier.

• Le plan d’épandage et les captages AEP Les îlots concernés étaient déjà dans l’ancien plan d’épandage qui a été déposé lors de la demande d’autorisation de 2014 (Ilots 23, 19 en partie et 2 de Raphaël AMAUDRY pour le captage Jaime et 8 de l’EARL DU COL DE LUNEL pour le captage « Palloir » - il y a une erreur de numéro dans la cartographie du dossier c’est bien l’îlot 23 et non pas 24 et l’îlot 19 n’a pas été cité mais cependant pris en compte).

Les éléments suivants ont déjà été fournis : • Cahier d’épandage pour l’ilot 8 ; • Pour l’ilot 2 de Monsieur AMAUDRY, bons de reprise des fumiers pour la période de 5 ans : 3 épandages ont été effectués ; • L’’ilot 23 n’est pas épandable et n’a jamais reçu de compost depuis que Monsieur AMAUDRY reprend le fumier puisqu’ il se trouve à proximité directe du captage.

Pour plus de précision voir réponse à la mairie de Soyans paragraphe 3 et ci-annexée.

Fait à Soyans, le 10 novembre 2020 Pour l’EARL DU COL DE LUNEL, Guillaume EYMERY

5 MAPE Conseil – Mémoire en réponse au commissaire enquêteur – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 10/20

MAPE il nse Co Réponses aux remarques de la mairie d’Aouste-sur-Sye

Les pratiques des exploitants en ce qui concerne le nettoyage des seront conformes aux prescriptions des précédents arrêtés préfectoraux. Il n’y a pas eu de changement et il n’y en aura pas, à savoir : Nettoyage haute pression avec si nécessaire un détergent, avant la sortie des fumiers.

Les seules aires bétonnées sont les aires situées devant les portails qui ne sont pas lavées, mais simplement balayées. L’alinéa 25 de l’APC d’autorisation n° 2014117-0031 du 5 août 2014 prescrit une généralité de façon à ce qu’il n’y ait pas de rejet d’effluent d’élevage ou d’eaux résiduaires directement déversés dans le milieu. Les produits à collecter sont d’une part les effluents d’élevage, c’est-à-dire les fumiers qui sont des produits secs, d’autre part les eaux résiduaires qui sont les eaux de lavage du matériel, murs et plafonds. Le lavage est effectué avant l’enlèvement des fumiers. Les eaux résiduaires sont donc absorbées par les fumiers, qui sont un produit très sec. Ces derniers sont Ils sont effectivement collectés car curés et stockés ensuite sur les parcelles d’épandage sur lesquelles ils sont compostés. Le seul produit éventuellement utilisé lors du lavage est un détergent, de type DECAPSANE. Il s’agit d’un produit entièrement biodégradable. Il n’y a donc pas dans les fumiers de produits susceptibles de se retrouver dans les sols et de créer des complexations inconnues.

Les autres produits utilisés pour la désinfection sont appliqués soit par pulvérisation, soit par thermonébulisation. Les matières actives ne se retrouvent pas dans les fumiers car tous ces produits, une fois pulvérisés ou nébulisés s’évaporent.

Enfin concernant les épandages, les cultures de l’EARL du COL DE LUNEL sont conduites en agriculture biologique. Les composts permettent d’apporter les éléments minéraux indispensables à la croissance et au développement des plantes. Cela s’inscrit parfaitement dans la démarche BIO VALLEE. Les exploitants enregistrent leurs opérations culturales et raisonnent les apports de compost en fonction des besoins des plantes.

Fait à Soyans, le 22 septembre 2020

Pour l’EARL DU COL DE LUNEL, Guillaume EYMERY

1 Dossier de demande d’autorisation – Réponses questions enquête publique - EARL DU COL DE LUNEL – 2020 MAPE Conseil - 830 Chemin des Massétides - 26300 BESAYES - Tél. : 0475474207 – E-mail : [email protected] - SIRET 423 235 704 00016 - Code APE : 71.12B

MAPE il nse Co Réponse commune de Soyans – Demande d’autorisation EARL DU COL DE LUNEL à Soyans

La commune de Soyans a donné un avis défavorable du fait de parcelles d’épandage comprises dans le périmètre de protection du captage Jaime. Ce captage est actuellement utilisé en secours. La commune souhaite améliorer la qualité de l’eau.

Les parcelles concernées font partie des îlots 2 et 19-23 exploités par le repreneur de fumier, Monsieur Raphaël AMAUDRY. Ces parcelles sont déjà comprises dans le plan d’épandage existant de l’EARL du COL DE LUNEL. Il ne s’agit pas de parcelles qui ont été ajoutées dans le cadre de la demande d’extension (voir carte si après réalisée par la Chambre d’Agriculture en 2014). Il est à noter qu’une grande partie de ces parcelles a été déclarée non épandable dans le tableau 16, p. 20 et 21 du plan d’épandage, dont l’extrait est repris ci-dessous.

Tableau 1 : Extrait du calcul de la SPE Surface exclue (ha) Surface épandable Numéro Surface compost de fumier Exploitant Causes restrictions compost de fumiers de d'îlot (ha) volaille (10 m des volaille (ha) tiers) R. AMAUDRY 2 2,89 Ruisseau (PPR) 1,19 1,70 R. AMAUDRY 19 3,75 Ruisseau 10 m 0,01 3,74 R. AMAUDRY 23 0,10 Ruisseau 10 m (PPR) 0,10 0,00

Une grande partie de la surface comprise dans le périmètre de protection a ainsi été exclue.

Cependant, les exploitants comprennent le souhait de la mairie de protéger la ressource en eau et d’en améliorer la qualité. Il est donc proposé de déclarer non épandable la totalité de la surface des parcelles comprise dans le plan d’épandage.

Tableau 2 : Surfaces des parcelles comprises dans le périmètre de protection du captage JAIME Références cadastrales parcelle Surface de l'arrêté n°2013043-0004 de DUP du captage (ha) Ilot concerné AC 2 0,9775 2 AL 66-310-65 0,8475 19-23 AL 71-78 0,8535 19

Le nouveau calcul de la SPE est donné ci-après.

Bureau d’études Agronomie-Pédologie-Environnement – 830 Chemin des Massétides - 26300 BESAYES Tél : 04 75 47 42 07 [email protected] SIRET 423 235 704 00016

Tableau 3 : Nouveau calcul de la SPE

Surface Classe Surface exclue (ha) Culture non Surface et culture Type de épandable Numéro Surface d'aptitu compost de fumier épandable épandables Exploitant Commune Causes restrictions sol compost de Assolement 2018 d'îlot (ha) de du volaille (10 m des compost de compost de fumier GREN fumiers de sol (*) tiers) fumier volaille de volaille (ha) volaille (ha) EARL COL DE LUNEL 1 Soyans 0,29 B A2 0,00 0,29 Légumineuses fourr. 0,29 0,00 EARL COL DE LUNEL 2 Soyans 2,86 M G 0,00 2,86 Colza 0,00 2,86 EARL COL DE LUNEL 3-1 Soyans 0,02 Cours d'eau B C2 0,02 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 EARL COL DE LUNEL 3-2 Soyans 0,57 Cours d'eau B C2 0,10 0,47 Légumineuses fourr. 0,47 0,00 EARL COL DE LUNEL 4 Soyans 3,30 M G 0,00 3,30 Légumineuses fourr. 3,30 0,00 EARL COL DE LUNEL 5 Soyans 2,05 M G 0,00 2,05 Seigle 0,00 2,05 EARL COL DE LUNEL 6 Soyans 0,81 M G 0,00 0,81 Seigle 0,00 0,81 EARL COL DE LUNEL 7 Soyans 0,43 B C2 0,00 0,43 Prairie perm. 0,00 0,43 EARL COL DE LUNEL 8-1 Saoû 0,56 PPR B A2 0,00 0,56 Pépinière 0,00 0,56 EARL COL DE LUNEL 8-2 Saoû 1,24 PPR B A2 0,00 1,24 Seigle 0,00 1,24 EARL COL DE LUNEL 9 Saoû 0,54 B C2 0,00 0,54 Prairie perm. 0,00 0,54 EARL COL DE LUNEL 10 Saoû 0,71 B A2 0,04 0,67 Prairie perm. 0,00 0,67 EARL COL DE LUNEL 11 Saoû 0,24 B A2 0,00 0,24 Prairie perm. 0,00 0,24 EARL COL DE LUNEL 12 Saoû 4,41 B A2 0,00 4,41 Luzerne 0,00 4,41 EARL COL DE LUNEL 13 Saoû 1,68 B A2 0,00 1,68 Prairie perm. 0,00 1,68 EARL COL DE LUNEL 14 Saoû 0,60 B A2 0,00 0,60 Prairie perm. 0,00 0,60 EARL COL DE LUNEL 15 Saoû 0,39 B A2 0,00 0,39 Prairie perm. 0,00 0,39 EARL COL DE LUNEL 16 Saoû 0,22 B A2 0,00 0,22 Prairie perm. 0,00 0,22 EARL COL DE LUNEL 17 Saoû 1,10 Source B A2 0,10 1,00 Prairie perm. 0,00 1,00 EARL COL DE LUNEL 19 Soyans 1,58 M G 0,00 1,58 Seigle 0,00 1,58 EARL COL DE LUNEL 20 Soyans 1,6 Source M G 0,10 1,50 Tournesol 0,00 1,50 EARL COL DE LUNEL 21 Soyans 0,28 M G 0,00 0,28 Légumineuses fourr. 0,28 0,00 EARL COL DE LUNEL 22 Soyans 0,46 M G 0,00 0,46 Prairie perm. 0,00 0,46 EARL COL DE LUNEL 23 Soyans 0,89 Source B A2 0,24 0,65 Oignons 0,00 0,65 EARL COL DE LUNEL 24 Soyans 0,79 Cours d'eau M G 0,19 0,60 Tournesol 0,00 0,60 EARL COL DE LUNEL 25 Soyans 0,45 Source M G 0,08 0,37 Tournesol 0,00 0,37 EARL COL DE LUNEL 26 Soyans 3,92 Cours d'eau B A2 0,32 3,60 Seigle 0,00 3,60 EARL COL DE LUNEL 27 Soyans 1,22 B A2 0,00 1,22 Oignons 0,00 1,22 EARL COL DE LUNEL 28 Soyans 0,43 B A2 0,00 0,43 Prairie perm. 0,00 0,43 EARL COL DE LUNEL 29 Soyans 0,31 M G 0,00 0,31 Prairie perm. 0,00 0,31 EARL COL DE LUNEL 30 Grâne 2,03 B A1 0,00 2,03 Soja 0,00 2,03 MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

EARL COL DE LUNEL 31 Grâne 0,76 B A1 0,00 0,76 Soja 0,00 0,76 EARL COL DE LUNEL 32 Grâne 1,43 B A2 0,00 1,43 Soja 0,00 1,43 EARL COL DE LUNEL 33 Grâne 1,16 B A2 0,00 1,16 Soja 0,00 1,16 EARL COL DE LUNEL 35-1 Grâne 0,02 Cours d'eau B A2 0,02 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 EARL COL DE LUNEL 35-2 Grâne 0,92 Cours d'eau B A2 0,28 0,64 Sorgho 0,00 0,64 EARL COL DE LUNEL 36 Divajeu 1,87 M A1 0,00 1,87 Betteraves 0,00 1,87 EARL COL DE LUNEL 37 Divajeu 1,61 M A1 0,00 1,61 Choux 0,00 1,61 EARL COL DE LUNEL 38-1 Divajeu 2,43 M A1 0,00 2,43 Orge 0,00 2,43 EARL COL DE LUNEL 38-2 Divajeu 1,94 M A1 0,00 1,94 Féverole 1,94 0,00 EARL COL DE LUNEL 39 Divajeu 3,17 M A1 0,00 3,17 Orge 0,00 3,17 EARL COL DE LUNEL 41-1 Divajeu 2,38 Cours d'eau M A1 1,21 1,17 Orge 0,00 1,17 EARL COL DE LUNEL 41-2 Divajeu 0,19 Cours d'eau M A1 0,19 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 EARL COL DE LUNEL 42 Grâne 1,00 B A2 0,00 1,00 Prairie temp. 0,00 1,00 EARL COL DE LUNEL 43 Grâne 0,50 B A2 0,00 0,50 Prairie temp. 0,00 0,50 EARL COL DE LUNEL 44 Aouste-sur Sye 1,40 Tiers M A1 0,01 1,39 Prairie temp. 0,00 1,39 EARL COL DE LUNEL 45 Aouste-sur Sye 0,30 Tiers M A1 0,01 0,29 Prairie temp. 0,00 0,29 R. AMAUDRY 1.1 Soyans 3,15 B A2 0,00 3,15 Blé tendre 0,00 3,15 R. AMAUDRY 1.2 Soyans 0,52 Ruisseau 10 m M E2 0,52 0,00 Gel env. 0,00 0,00 R. AMAUDRY 2 Soyans 2,89 Ruisseau PPR B A2 1,70 1,19 Blé tendre 0,00 1,19 R. AMAUDRY 3 Soyans 1,30 Ruisseau M E2 0,09 1,21 Blé tendre 0,00 1,21 R. AMAUDRY 4 Soyans 1,60 Ruisseau M E2 0,88 0,72 Tournesol 0,00 0,72 R. AMAUDRY 5 Soyans 1,82 Ruisseau 10 m M E2 0,05 1,77 Blé tendre 0,00 1,77 R. AMAUDRY 6 Soyans 2,00 M E2 0,00 2,00 Luzerne 0,00 2,00 R. AMAUDRY 9 Soyans 0,92 B C2 0,00 0,92 Orge 0,00 0,92 R. AMAUDRY 10.1 Soyans 0,81 B C2 0,00 0,81 Orge 0,00 0,81 R. AMAUDRY 10.2 Soyans 0,07 Ruisseau 10 m B C2 0,07 0,00 Gel env. 0,00 0,00 R. AMAUDRY 11 Soyans 2,83 B C2 0,00 2,83 Prairie temp. 0,00 2,83 R. AMAUDRY 12 Soyans 1,00 B C2 0,00 1,00 Blé dur 0,00 1,00 R. AMAUDRY 13 Soyans 2,50 M E2 0,00 2,50 Prairie temp. 0,00 2,50 R. AMAUDRY 14 Soyans 2,25 Ruisseau 10 m M G 0,05 2,20 Orge 0,00 2,20 R. AMAUDRY 15 Soyans 2,99 M G 0,00 2,99 Orge 0,00 2,99 R. AMAUDRY 16 Soyans 1,55 B C2 0,00 1,55 Maïs semences 0,00 1,55 R. AMAUDRY 17.1 Soyans 2,00 B C2 0,00 2,00 Betteraves 0,00 2,00 R. AMAUDRY 17.2 Soyans 1,39 Ruisseau B C2 0,47 0,92 Blé tendre 0,00 0,92 R. AMAUDRY 18.1 Soyans 8,04 B C2 0,00 8,04 Blé dur 0,00 8,04 R. AMAUDRY 18.2 Soyans 0,23 Ruisseau 10 m B C2 0,23 0,00 Bande enherbée 10 m 0,00 0,00 R. AMAUDRY 18.3 Soyans 2,00 B C2 0,00 2,00 Blé dur 0,00 2,00 R. AMAUDRY 19 Soyans 3,75 Ruisseau 10 m B C2 1,61 2,14 Tournesol 0,00 2,14 3 MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20 R. AMAUDRY 23 Soyans 0,10 Ruisseau 10 m PPR B C2 0,10 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 20 Soyans 0,67 M G 0,00 0,67 Gel annuel 0,67 0,00 R. AMAUDRY 21 Soyans 0,64 B C2 0,00 0,64 Blé dur 0,00 0,64 R. AMAUDRY 22 Soyans 0,62 M E2 0,00 0,62 Chênes truffiers 0,00 0,62 R. AMAUDRY 18b Soyans 0,65 Zone boisée > 10 m B C2 0,00 0,65 Luzerne 0,00 0,65 R. AMAUDRY 19b Soyans 3,07 Zone boisée > 10 m B C2 0,00 3,07 Blé dur 0,00 3,07 R. AMAUDRY 20b-1 Soyans 1,92 Bande > 10 m M G 0,00 1,92 Luzerne 0,00 1,92 R. AMAUDRY 20b-2 Soyans 0,09 Cours d'eau M G 0,09 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 21b-1 Soyans 1,29 Cours d'eau M G 0,16 1,13 Blé tendre 0,00 1,13 R. AMAUDRY 21b-2 Soyans 0,02 Cours d'eau M G 0,02 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 22b Soyans 1,64 Cours d'eau M G 0,05 1,59 Orge 0,00 1,59 R. AMAUDRY 23b Soyans 1,65 M G 0,00 1,65 Orge 0,00 1,65 R. AMAUDRY 24b Soyans 0,95 M G 0,00 0,95 Prairie perm. 0,00 0,95 R. AMAUDRY 25b Soyans 2,51 M G 0,00 2,51 Orge 0,00 2,51 R. AMAUDRY 26b Soyans 1,81 M G 0,00 1,81 Prairie temp. 0,00 1,81 R. AMAUDRY 27b-1 Soyans 2,28 Zone boisée > 10 m M G 0,00 2,28 Blé tendre 0,00 2,28 R. AMAUDRY 27b-2 Soyans 0,02 Cours d'eau M G 0,02 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 28b-1 Soyans 6,84 Bande > 10 m B-M A2-G 0,00 6,84 Blé dur 0,00 6,84 R. AMAUDRY 28b-2 Soyans 0,06 Cours d'eau M G 0,06 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 29b Soyans 0,71 M G 0,00 0,71 Blé dur 0,00 0,71 R. AMAUDRY 30b-1 Soyans 1,76 Bande > 10 m M G 0,00 1,76 Blé tendre 0,00 1,76 R. AMAUDRY 30b-2 Soyans 0,08 Cours d'eau M G 0,08 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 R. AMAUDRY 31b Soyans 0,57 M G 0,00 0,57 Prairie temp. 0,00 0,57 R. AMAUDRY 32b Soyans 0,43 M G 0,00 0,43 Prairie temp. 0,00 0,43 R. AMAUDRY 33b Soyans 0,48 M G 0,00 0,48 Prairie temp. 0,00 0,48 R. AMAUDRY 34b-1 Soyans 1,30 B C2 0,00 1,30 Maïs semences 0,00 1,30 R. AMAUDRY 34b-2 Soyans 0,60 B C2 0,00 0,60 Tournesol 0,00 0,60 R. AMAUDRY 35b-1 Soyans 0,96 Cours d'eau B C2 0,30 0,66 Tournesol 0,00 0,66 R. AMAUDRY 35b-2 Soyans 0,07 Cours d'eau B C2 0,07 0,00 Bande tampon 0,00 0,00 Total 136,46 9,46 126,93 6,95 119,98

4 MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20 Tableau 4 : Synthèse des surfaces d’épandage Surface (ha) SAU étudiée 136,46 Surface exclue des terres cultivées (< 35 m des cours d’eau, des fontaines, … ; 9,46 distances des tiers ; …) Total SPE pour contraintes réglementaires 126,93 Surface exclue pour causes de cultures (jachères, légumineuses hors luzernes et 6,95 prairies d’associations, …) Total SPE – cultures non épandables 119,98

Fait à Soyans, le 22 octobre 2020 Pour l’EARL du COL DE LUNEL, Guillaume EYMERY

MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

Carte CA 26 – 2014 / Plan d’épandage actuel

MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

Proposition exclusions ensemble des parcelles dans le PPR

8 MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

LEGENDE

Epandable

Non épandable :

Composts 10 m des tiers

Cours d’eau (35 m), source, …

Cours d’eau (10 m)

PPR

Pas de stockage ou compostage au champ

9 MAPE Conseil – Réponse Soyans – dossier de demande d’autorisation – EARL DU COL DE LUNEL – 09/20

Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020 inclus relative à la DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PROJET D’EXTENSION D’UN ELEVAGE DE VOLAILLES DE CHAIR sur la commune de SOYANS, lieu dit col de Lunel présentée par l’EARL du Col de Lunel (Capacité : 89 790 emplacements) ------

Référence : Arrêté Préfectoral du 06 aout 2020 Tribunal Administratif de Grenoble, décision n°E20000046/38 du 12 mai 2020

Document B CONCLUSIONS MOTIVEES DU RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Commissaire Enquêteur: Patrick BERGERET Le 18 novembre 2020

Le rapport du commissaire enquêteur, document A, constitue un document séparé

______Conclusions du commissaire enquêteur P. BERGERET Date: 18/11/2020 Page 1/5 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

1. RAPPEL CONCERNANT L’OBJET DE L ‘ENQUETE L’EARL DU COL DE LUNEL à SOYANS envisage l’extension de son élevage de volailles (poulets de chair) existant d’une capacité actuelle de 73 790 emplacements en le portant à 89 790 emplacements (poulets). L’élevage actuel est réalisé dans 3 bâtiments. L’augmentation demandée se fera par l’agrandissement du bâtiment central de part et d’autre. Le projet se situe sur le territoire communal de SOYANS, au lieu dit « Col de Lunel ». L’épandage se fera sur la commune et trois autres communes mitoyennes ou proches. L’élevage de volailles relèvera du régime de l’autorisation au titre des rubriques 2111- 1 et 3660. 2. CADRE REGLEMENTAIRE Le cadre réglementaire de la présente enquête publique s'inscrit d’une part dans l'application du code de l'environnement en particulier des articles L121-8 et L122-1 relatifs à l’élaboration de projet pouvant avoir une incidence sur l’environnement et d’autre part L511- 1, 511-2 et L.512-1 relatifs aux installations classées pour la protection de l’environnement.

Le dossier présenté à l'enquête publique comprend les pièces suivantes: Dossier administratif avec observations des services de l'état et PPA Présentation générale Étude d’impact sur l’environnement avec résumé non technique Étude de dangers avec résumé non technique Notice Hygiène Sécurité Plans règlementaires Pièces complémentaires en annexe comprenant en particulier le plan d'épandage des fumiers

 Vu la demande d'autorisation présentée le 08 février 2019 par l’EARL du COL DE LUNEL à SOYANS, représentée par ses co-géranrs Mr Guillaume EYMERY et Mr Serge EYMERY, relative à une demande d'autorisation d’exploiter un élevage de volailles de chair d’une capacité de 89 790 emplacements (poulets) sur la commune de SOYANS au lieu-dit « Col de Lunel »  Vu l’ordonnace du Tribunal Administratif n° E20000046/38 du 12 mai 2020 me désignant commissaire enquêteur  Vu l’Arrêté Préfectoral du 06 aout 2020 portant ouverture de l’enquête publique  Vu le dossier d'enquête publique déposé par l’EARL du COL DE LUNEL daté de février 2019 comprenant notamment la présentation du projet, une étude d'impact et son résumé non technique ainsi que des compléments techniques spéciphiques dont en particulier le plan d’épandage  Vu le déroulement de l’enquête publique qui a eu lieu du 22 septembre 2020 au 22 octobre 2020 inclus. 3. ARGUMENTAIRE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Après avoir…  Après avoir étudié la totalité des pièces du dossier à l’enquête et plus particulièrement l'étude d'impact, l'évaluation des risques sanitaires, l'étude de danger et les documents associés à ce projet en particulier le plan d'épandage des fumiers,  Après avoir visité les lieux d'abord en compagnie du pétitionnaire, puis seul à deux reprises, pour pouvoir constater l'impact visuel, olfactif et d'effet sur le voisinage situé le plus proche du projet,  Après avoir rencontré le voisin le plus proche du site, lieu dit Bertrand, parcelle OA 392,  Après avoir rencontré à plusieurs reprises Mme la Maire de SOYANS et échangé avec elle sur le projet, ______Conclusions du commissaire enquêteur P. BERGERET Date: 18/11/2020 Page 2/5 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

 Après avoir rencontré le représentant de la Coopérative ValSoleil intégratrice,  Après avoir rencontré à la Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP) la personne responsable au service Protection de l’environnement,  Après avoir examiné et pris en compte les observations des Personnes Publiques Associée (2 avis),  Après avoir examiné et pris en considération les avis rendus par les communes concernées et situées dans le périmètre de l'enquête publique, (6 communes sur 8 consultées),  Après avoir examiné et synthétisé les observations qui ont été faites par oral et par écrit par le public (26 observations retenues),  Et après avoir entendu, avant, pendant et en fin d’enquête, les pétitionnaires Monsieur Florian AYMARD et Guillaume AYMARD,  Après avoir rédigé le Procès Verbal de synthèse des observations du public, des communes, des Personnes Publiques Associées et mes propres observations de Commissaire Enquêteur, puis analysé les réponses à ce PV de synthèse par le pétitionnaire,

Sur la forme : - L’enquête a été conduite conformément à l'arrêté du 06 aout 2020 de Monsieur le Préfet de la Drôme, soumettant à enquête publique la demande d'autorisation d'extension d'un élevage de volailles de chair présentée par l’EARL du Col de Lunel. - La publicité portant à la connaissance du public l’ouverture et le déroulement de l’enquête a été effectuée convenablement comme l’atteste le nombre (26) d’observations recueillies représentant près de 10% de la population adulte communale (INSEE 2017) - Les pièces du dossier sont conformes au code de l’environnement - La prise de connaissance et de compréhension du dossier a pu se passer pour le public dans des conditions satisfaisantes malgré sa présentation sous la forme d’un seul livret de 272 pages et d’un livret annexe unique tout aussi épais, parfois abscons pour les données techniques très complêtes et poussées, et un résumé non technique pas facilement identifiable. Le commissaire enquêteur a pu efficacement participer à cette information auprès du public de passage lors de ses permanences.

Sur le fond, les points négatifs : - Ce type d’élevage en claustration totale et avec une très forte densité d’animaux peut interroger sur le respect du bien être animal malgré un suivi régulier d’un technicien spécialisé et l’intervention d’un vétérinaire si nécessaire. Il s’agit d’un point de vue respectable et compréhensible mais qui concerne le cadre réglementaire national et dépasse le cadre de cet enquête publique. - La filière intégratrice complête retenue conduit à lier totalement l’EARL du COL DE LUNEL à la coopérative VALSOLEIL (fourniture des poussins, alimentation, suivi technique et sanitaire, financement du batiment). Le plan de financement (12 ans) et l’expérience des pétitionnaires depuis plus d’une décennie pour ce type d’élevage d’une part, l’antériorité et la taille de la coopérative d’autre part, permettent de relativiser partiellement le risque. - La mutiplication d’élevage de ce type sur la commune engendre effectivement sur la commune un risque potentiel cumulé d’impacts éventuels : paysage, odeur, épandage, nitrates. L’EARL du COL DE LUNEL n’en est pas l’unique responsable, il a le désavantage d’être le dernier en date et de focaliser ainsi les critiques. - L’étude d’impact prend insuffisamment en compte cet effet cumulatif potentiel, en particulier compte tenu de la toute récente autorisation d’exploiter un élevage de volailles similaire de 77 300 emplacements, à SOYANS par Arrêté Préfectoral n° 2019219-0007 du 07 aout 2019, de Monsieur Florian AYMARD - En cas d’incendie de forte intensité impactant les bâtiments dans leur structure, la gestion des eaux extérieures aux bâtiments provenant des lances des pompiers apparait insuffisamment prise en compte. L’étude de danger ne prend également pas en compte le risque incendie cumulé avec le projet d’installation future de panneaux photovoltaïques sur la moitié des toitures.

______Conclusions du commissaire enquêteur P. BERGERET Date: 18/11/2020 Page 3/5 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______

- Le point négatif principal du projet est lié au plan d’épandage qui concerne notamment quelques ilots dans l’emprise du Périmètre de Protection Rapprochée ou à proximité amont du captage AEP de « Talon » à SOYANS, unique ressource en eau de l’Unité de DIstribution principale (centre-bourg et aval) de la commune et dont les eaux distribuées présentent une concentration en nitrates (NO3-) élevée, supérieure à la référence de qualité (30mg/L) des eaux destinées à la consommation humaine (Arrêté du 11 janvier 2007) et très proche de la limite de qualité (50mg/L). Le rapport de l’hydrogéologue agréé, 2007, dans le cadre de la Déclaration d’Utilité Publique du captage mentionnant « Ce système aquifère se caractérise par des circulations souterraines peu profondes qui ne bénéficient pas d’une protection naturelle en surface ou d’une capacité de filtration suffisante …/… », il n’apparait pas souhaitable de maintenir les ilots concernés en épandage d’effluents d’élevages riches en nitrates. Ces ilots devraient être retirés du projet de plan d’épandage de l’EARL DE LUNEL, sans remettre en cause la globalité du projet. On notera également que cette interdiction va dans le bon sens mais ne résoudra pas à elle seule le problème qui dépasse le cadre restreint de la présente enquête : d’autres parcelles exploitées par des tiers et d’autres apports en nitrates sous toutes formes (minérale, organique, de synthèse, épandage agricole ou d’eaux usées domestiques) contribuent probablement aussi à cette saturation en nitrates du milieu aquifère. Une démarche plus globale de type CAPTAGES PRIORITAIRES en application de la loi Grenelle 1 et 2 pourrait parallèlement être mise en place par les intervenants concernés : la commune, la DDT, la Chambre d’Agriculture, l’ARS , les exploitants et propriétaires agricoles, le SPANC, etc.

Sur le fond, les points positifs - Le projet permet d’assurer une pérénisation de l’activité et de la rentabilité de l’exploitation agricole EARL du COL DE LUNEL. Il garanti ainsi l’activité d’1/2 à 1 emploi ETP d’un ouvrier agricole sur l’ensemble de l’exploitation. Il correspond à un cycle de forte demande de production de la part de l’intégrateur VALSOLEIL. - Le fonctionnement de la coopérative integratrice VALSOLEIL peut être qualifié de circuit court à une échelle départementale. En effet, l’ensemble des étapes du process est assuré par ses adhérants ou des sous-traitants locaux (couvoirs, élevage, paille, collecte, aliments et préparation nourriture, suivi technique, etc.) ainsi que l’abattage par un abattoir situé à proximité (20 km). - Le projet peut être qualifié de vertueux en terme d’occupation de l’espace et d’intégration paysagère : simple extension d’un unique batiment sur trois batiments existants et masqué par une haie d’arbres et le premier batiment. - L’installation ulltérieure de panneaux photovoltaiques en toiture (hors présente enquête publique) constitue également une donnée vertueuse. - Le projet correspond à une augmentation modérée de la production de volailles par rapport à la situation actuelle : passage de 73 790 animaux équivalents (poulets) à 89 790 emplacements (poulets), soit + 22%. Le mode de fonctionnement sera le même et donc l’impact supplémentaire sur la population et l’environnement potentiellement modéré. - L’étude d’impact est détaillée, sérieuse et proportionnée. Elle hiérarchise bien les enjeux : nitrates, odeurs et santé publique. Cependant, on regrettera que la multiplication et l’effet cumul des élevages et des épandages des lisiers et effluents d’élevage liés ne soient pas plus pris en compte et détaillés. - Le projet intègre les Meilleures Techniques Disponibles. Cependant la gestion des eaux extérieures aux batiments d’extinction en cas d’incendie demanderait à être améliorée. - Le plan d’épandage très détaillé est établi avec sérieux. Il concerne 5 communes. Deux de ces communes sont inscrites en Zone Vulnérable au Nitrates et le plan d’épandage respecte pour toutes les communes la prescription correspondante de quantité maximale d’azote contenue dans les effluents d’élevage pouvant être épandue annuellement par hectare de surface agricole utile, soit inférieure ou égale à 170 kg d’azote. Ainsi la pression azotée apportée par l’épandage des lisiers est de l’ordre de 111kg N/ha de SAU pour l’EARL DU COL DE LUNEL et 64 kg N/ha pour l’autre repreneur, monsieur R. AMAUDRY. Deux captages AEP sont concernés. Les prescriptions des Périmètres de Protection Rapprochée ______Conclusions du commissaire enquêteur P. BERGERET Date: 18/11/2020 Page 4/5 Demande d’extension d’un élevage de volailles de chair Enquête publique du 22/09/2020 au 22/10/2020 EARL du Col de Lunel à SOYANS Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique du 06 aout 2020 ______respectifs sont respectées. Le plan d’épandage demande cependant une adaptation réelle en amont immédiat du captage AEP de « Talon » à SOYANS dont l’eau à l’exutoire présente des concentrations élevées en nitrates proches de la limite de qualité autorisée et dépassant déjà la référence de qualité pour une distribution AEP.

En conséquence, j’émets sur la demande d’autorisation d’un élevage de volailles d’une capacité de 89700 emplacements sur la commune de SOYANS au lieu-dit «Col de Lunel » par l’EARL DU COL DE LUNEL un avis favorable Assorti d’une réserve et de quatre recommandations

RESERVE : les emprises des ilots d’épandage des lisiers inscrits totalement ou partiellement dans l’emprise du Périmètre de Protection Rapprochée du captage AEP Talon à SOYANS distribuant actuellement une eau fortement chargée en nitrates seront retirées du plan d’épandage. Il s’agit d’une partie de l’ilot 19 et de la totalité de l’ilot 23.

Recommandation 1 : les emprises des ilots d’épandage des lisiers inscrits totalement ou partiellement dans l’emprise des 500m à l’amont du captage AEP Talon à SOYANS dans le vallon du ruisseau de Notre Dame, emprise évoquée comme bassin d’alimentation par l’Hydrogéologue Agréé dans son rapport 2007, in paragraphe « Risques de pollution de l’aquifère. Le bassin d’alimentation du captage se limite au fond du vallon du ruisseau de Notre Dame sur une distance de 500m » seront, et dans leur entièreté cadastrale pour faciliter le contrôle, totalement retirées du plan d’épandage. Il s’agit dans leur totalité des ilots 19, 23, 1 et 2.

Recommandation 2 : un fossé linéaire de collecte des eaux de surface mis en œuvre en bordure sud de la plateforme accueillant les bâtiments sera mis en œuvre pour récupérer notamment les eaux extérieures en cas d’incendie.

Recommandation 3 : les recommandations de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de la Drôme visant à une meilleure intégration paysagère seront prises en compte : la haie existante sera effectivement prolongée en bordure de route et en cas de ravalement des hangars, il ne sera pas utilisé de teinte blanche mais une teinte plus neutre.

Recommandation 4 : la recommandation de l’Agence Régionale de Santé concernant l’emplacement du groupe électrogène de secours sera prise en compte : afin de prévenir tout risque d’intoxication au monoxyde de carbones il sera placé à l’extérieur et éloigné des fenêtres et prises d’air des bâtiments ».

Fait à le 18 novembre 2020.

Le commissaire enquêteur Patrick BERGERET

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