UNIVERSITE DE FIANARANTSOFIANARANTSOA

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

MEMOIRE DE RECHERCHE Pour l’obtention du

CERTIFICAT D’ APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ ECOLE NORMALE (C.A.P.E.N.) Filière : PHYSIQUE CHIMIE

CONTRIBUTION A L’ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET BOTANIQUE DE THOUARSII (Roem&Schult) ()

Présenté par RAHASINASOLO Justin Marco Soutenu le 08O ctobre 2010 devant la commission d’examen Président :Professeur RAZANAMPARANY Bruno, Examinateur :Monsieur RABEARISON Andry Hariniaina Enseignant Chercheur Rapporteur : Madame RASOANAIVO RAZAFIZANAKA Albertine,

Maître de conférences SOMMAIRE

Dédicace Remerciements Acronyme Liste des photos Liste des figures Liste des schémas Liste des tableaux INTRODUCTION GENERALITES Les Apocynaceae Genre Voacanga Les familles chimiques Chromatographie Propriétés pharmacologiques et biologiques des familles chimiques

MATERIELS ET METHODES Matériels Méthodes adoptées SCREENING PHYTOCHIMIQUES Résultats et discussion Identification des alcaloïdes Corrélation entre usages thérapeutiques et propriétés pharmacologiques

EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT CONCLUSION GENERALE ANNEXE PREPARATION DES REACTIFS GLOSSAIRE REFFERENCES

ACRONYME

% : pourcent

∆ : à chaud

°C : degré Celsius

AcOEt : acétate d’éthyle

AcOH : acide acétique

Bi(NO 3) : nitrate de Bismuth

CC : chromatographie sur colonne

CCM : chromatographie sur couche mince

CPG : chromatographie en phase gazeuse

CH 2Cl 2 : dichlorométhane

CHCl 3 : chloroforme

CH 3COOH : acide éthanoïque

CH ₃OH : méthanol cm : centimètre

E.D : eau distillée

Et 2O : éther éthylique

EtOH : éthanol

FeCl 3 : trichlorure de fer g : gramme h : heure

λ : longueur d’onde

HCN : hydroxynitrile

H2O : eau

H2SO 4 : acide sulfurique

H2O2 : eau oxygénée

HCl : acide chlorhydrique HgCl 2 :dichlorure de mercure

H : hauteur de mousse persistante

IR : Infra-Rouge

KI : iodure de potassium

KOH : potasse

MeOH : méthanol

Mg : magnésium mL : millilitre mm : millimètre min: minute

Na 2SO 4 : sulfate de sodium

NaCl : chlorure de sodium

NH 4OH : ammoniaque

NH 3 : vapeur d’ammoniac

N : normale n° : numéro

PA : Proanthocyanidines

PBZT : Parc Botanique et Ziologique de Tsimbazaza

R : radicale

Rf : référence frontal

SbCl 3 : Chlorure d'antimoine

SiO 2 : Gel de Silice t : temps

U.V :Ultrat-Violet

V : volume

LISTE DES PHOTOS

PHOTO N ° 1: VOACANGATHOUARSII

PHOTO N ° 2: FRUIT DE VOACANGATHOUARSII

Photo n°3: Feuilles et Fleurs de VoacangaThouarsii (Roem et Schult) “APOCYNACEES”

Photo n°4 : Arbre de VoacangaThouarsii

Photo n°5 : Fleur de VoacangaThouarsii

LISTE DES SCHEMAS Schéma n°1 : Test de Wilstater ou à la cyanidine Schema n°2 : Test de Bate-Smith

Schéma n°3 : Mécanisme d’hydrolyse de Grignard

Schéma n°4 : Test de Salkowski

Schéma n°5 :Formation d’un monosaccharide

Schémas n°6 : Protocole expérimental

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Exemple de structure de la colchicine

Figure n°2 : Exemple de structure d’alcaloïdes Isoquinoléiques

Figure n°3 : Exemple de structure d’alcaloïdes indoliques

Figure n°4 : Exemple de structure des quinoléines

Figure n°5 : Exemples d’alcaloïdes puridiques et pipéridiques

Figure n°6 : Exemple de structure d’alcaloïdes dérivés de tropanes

Figure n°7 : Exemple de structure de squelette de base des flavonoïdes

Figure n°8 : Exemple de structure de Flavonoïdes

Figure n°9 : Exemple de structure de tanin hydrolysable

Figure n°10 : Exemple de structure de tanins condensés

Figure n°11 : Exemple de structure de coumarine simple

Figure n°12 : Exemple de structure de coumarine complexe Figure n°13 : Exemple de structure de vitamine A Figure n°14 : Exemple de structure de l’anthraquinone

Figure n°15 : Réversibilité de l’anthraquinone

Figure n°1 6 : Exemple de structure de saponine

Figure 17 : structure de la cyanidine

Figure n°18 : Exemple de structure d’hétéroside cyanogénétique

Figure n°19 : Squelette de base des terpènes

Figure n°20 : Exemple de structure de stéroïdes

Figure n°21 : exemple de structure de bufadienolides

Figure n°22 : Exemple de structure de cardénolide Figure n°23 : Exemple de structure chimique des polysaccharides Figure n°24 : Exemple de structure d’Emodol-anthracénoside

Figure n°25 : structure de la connessine

Figure n°26 : structure de Morphine

Figure n°27 : Structure des alcaloïdes indoliques

LISTE DES TABLEAUX TABLEAU N °1: POSITION SYSTEMATIQUE DE VOACANGATHOUARSII

Tableau n°2: Les barèmes utilisés pour l’appréciation des résultats

Tableau n°3: Résultats du test des alcaloïdes.

Tableau n°4: Les résultats du test des flavonoïdes

Tableau n°5: Résultats du test des leucoanthocyanes

Tableau n° 6: Résultats des anthraquinones

Tableau n°7 : Résultats du test des quinones.

Tableau n°8: Résultat du test des polysaccharides

Tableau n°9: Résultat du test des saponines

Tableau n°10: Résultats du test des cardénolides et bufadiénolides.

Tableau n° 11 : Résultats du test des caroténoïdes.

Tableau n°12: Résultat sur le test des coumarines.

Tableau n°13 : Résultat sur le test des émodolsAnthracénosides.

Tableau n°14: Résultats du test des composés réducteurs

Tableau n°15: Résultats du test des tanins et polyphénols.

Tableau n°16: Résultats du test des stéroïdes triterpènes. Tableau n°17: Résultats du test des hétérosides cyanogénétiques

Tableau n°18 : Résultats des screening phytochimiques

Tableau n°19 : Tableau de résultats de l’identification des alcaloïdes Tableau n° 20: corrélation entre usages thérapeutiques et les propriétés pharmacologiques

DEDICACE

A mon Seigneur Jésus Christ de m’avoir donné la force d’accomplir ce travail

« Je puis tout par celui qui me fortifie »

(Phi 4 :13)

Je dédie ce mémoire

A ma chère mère,

Pour votre amour surtout votre sacrifice, vous me les a fait preuve par les prières.

Pour m’avoir soutenu moralement et financièrement durant toutes mes longues études jusqu’à la réalisation de ce mémoire.

A toute ma famille,

Vos confiances et vos encouragements m’ont beaucoup aidé

A ma petite amie,

Qui m’a aidée matériellement surtout dans le cadre de la réalisation de ce mémoire

A toute la promotion,

En souvenir des moments qu’on a passés ensemble et surtout la collaboration durant nos études

Que la grâce de Dieu tout puissant soit avec nous ! REMERCIEMENTS

Nous adressons nos vifs remerciements à :

Notre Président de jury

Monsieur RAZANAMPARANY Bruno,

Professeur à la Facultés des Sciences à de l’université d’Antananarive et Enseignant à l’Ecole Normale Supérieure de l’université de Fianarantsoa.

Nous tenons à vous remercier vivement de nous faire le grand honneur de présider le jury de la soutenance de ce mémoire. Malgré vos multiples obligations, vous avez consenti à nous accorder une partie de vos temps si précieux.

Veuillez trouver ici une preuve de notre profonde reconnaissance.

Notre Rapporteur

Madame RASOANAIVO RAZAFIZANAKA Albertine,

Maître de conférencesà l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Fianarantsoa.

Chef de département de Chimie de l’ l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Fianarantsoa.

Vous nous avez consacré un temps précieux, tout au long de notre formation jusqu’à la réalisation de ce travail.

En tant que directeur de ce mémoire, vous nous avez donné des conseils et des suggestions pour mener à bien cet ouvrage .

Veuillez recevoir ici l’assurance de notre gratitude .

Notre Examinateur

Monsieur Monsieur RABEARISON Andry Hariniaina Enseignant Chercheur à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Fianarantsoa.

Nous vous remercions également d’avoir accepté de siéger parmi le jury de ce mémoire. Vos suggestions et vos remarques nous aident à accomplir nos connaissances.

J’aimerais exprimer ma gratitude à toutes les personnes qui m’ont donné la possibilité d’arriver au b out des mes peines : à Madame le Directeur de l’E.N.S, à tous mes enseignants, à tout le personnel et à tous mes collègues.

Merci infiniment

Mémoire de CAPEN

INTRODUCTION

Depuis longtemps la maladie est l’un des parasites perturbant la vie de l’humanité. Avant que la médecine devienne une science, les hommes ont utilisé les plantes pour se soigner. Nous savons très bien que la majorité de la population Malagasy utilisent la médecine traditionnelle. Cela est dû: d’une part au moyen financier insuffisant et d’autre part parce que la méthode traditionnelle est plus efficace, sans provoquer un effet secondaire à la santé. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes intéressés à l’étude d’une plante médicinale. Nous avons choisi la plante nommée scientifiquement: Voacanga Thouarsii (Roem et Schult), en malagasy « KABOKA ». Elle est à la fois une plante médicinale et aromatique. C’est une plante tropicale. Ce travail de recherche s’intitule: « Contribution à étude phytochimique et botanique de Voacanga Thouarsii (Raem et Schult) ‘’APOCYNACEAE’’ ». Il se divise en trois grandes parties:

La première partie concerne les généralités sur:

 La famille Apocynaceae

 Les familles chimiques

 La chromatographie

La deuxième partie est consacrée à l’étude théorique:

 matériels et méthodes utilisées à ce travail le

 sur screening phytochimique

La troisième partie expose les principaux résultats obtenus pendant l’étude pratique au laboratoire Etant éducateur et enseignant nous devons consacrer une partie à l’éducation à l’environnement.

1

Mémoire de CAPEN

GENERALITES I. LES APOCYNACEES [1], [2], [3], [4], [6] I.1. Définitions:

La famille des Apocynacées est une famille de plantes eucotylédones. Ce sont, pour la plupart, des lianes ou des plantes herbacées, quelques arbres ou arbustes, à latex, à feuilles persistantes, des régions tempérées à tropicales. C'est une famille cosmopolite. Parmi les Apocynacées, plusieurs espèces ont été utilisées pour obtenir du caoutchouc. Aujourd'hui cette famille donne de nombreuses plantes ornementales ainsi que des plantes médicinales. I.1.1 Famille : Grande famille tropicale comprenant des arbres, arbustes et lianes des forêts tropicales et quelques herbes vivaces des régions tempérées. Environ 300 genres regroupant 1300 espèces. Plantes sécrétant un latex laiteux. I.1.2 Feuille : Simples, opposées ou verticillées, rarement stipulées. I.1.3 Fleurs : Inflorescence de type cyme. Fleurs antinomorphes et bisexuées. Sépales 5 , soudés en tube. Pétales 5 , soudés en tube et à lobes libres. Etamines 5, habituellement incluses, insérées plus ou moins haut dans le tube, à anthères accolées. Ovaire suprême ou sémi-infère de 2 carpelles soudés (ou libres), à 1 ou 2 loges. Style unique. Ovules (2 à nombreux) anatropes.

I.1.4 Fruits : Par paires, charnus et indéhiscents ou bien secs et déhiscents. Graines albuminées ou exalbuminées, souvent ailées et garnies d’une touffe de soies. I-2. GENRE : Voacanga [5], [6], [7] Il appartient à la famille des Apocynaceae Voacanga est un genre de l’ancien monde qui comprend 12 espèces dont 7 en Afrique et 5 en Asie. Il est étroitement apparenté au genre Tabernaemontana.

2

Mémoire de CAPEN

Photo n° 1: Voacanga thouarsii

Tableau n°1: Position systématique de Voacanga thouarsii

FAMILLE Apocynaceae

GENRE Voacanga

ESPECE Thouarsii

ORDRE ou contortales

SERIE Tétracyclique

CLASSE Eucotylédones

SOUS – CLASSE Métachlamydée

Photo n° 2: Fruit de Voacanga thouarsii

3

Mémoire de CAPEN

II. LES FAMILLES CHIMIQUES

II.1 DEFINITION

L’étude chimique d’une plante consiste à détecter les principes actifs qu’elle contient et elle commence par la détermination des familles chimiques.

Les constituants chimiques des plantes sont groupés dans plusieurs grandes familles. Les plus répandus sont :  Les alcaloïdes,  Les flavonoïdes et les leucoanthocyanes,  Les tanins et les polyphénols,  Les stéroïdes et les terpenoïdes,  Les saponines,  Les anthraquinones,  Les coumarines,  Les carotenoïdes,  Les polysaccharides,  Les hétérosides cyanogénétiques,  Les cardénolides et bufadienolides

II-2 LES ALCALOIDES [8] , [11], [12] II-2.1 Définition Les alcaloïdes 1 sont des substances azotées d’origine biologique le plus souvent végétale, rarement d’origine animal (on connaît les alcaloïdes des peaux des grenouilles du genre Entailla, de la famille Dendrobatideae). Chez les végétaux, ces substances sont particulièrement abondantes chez certaines familles (exemple : Apocynaceae, Rutaceae, Solanaceae, Légumineuses, Rubiacaea…) Ils ont des propriétés thérapeutiques (ou toxique surtout à l’état pur). Par exemple la caféine, la mescaline, la nicotine,… Les alcaloïdes sont particulièrement utilisés en pharmacologie (fabrication de médicament). Le premier alcaloïde découvert a été la morphine en 1805 dans l’opium, viennent ensuite la strychnine en 1918 et la caféine en 1819.

4

Mémoire de CAPEN

II-2.2 Structure Du point de vue chimique il s’agit des bases secondaires, très souvent ternaires et parfois quaternaire. Les alcaloïdes peuvent avoir une structure :  Acyclique  Mono ou polycyclique : ils sont alors classés selon la structure du noyau hétérocycle. Ils ont longtemps été catégorisés et appelés selon le végétal ou de l'animal dont ils étaient isolés. Aujourd'hui on les catégorise généralement selon leur structure chimique.

Classification selon la structure chimique Groupe des Pyrrolidines : Aniracetam, Anisomycin, Dextromoramide, Diphenyl prolinol, Histapyrrodine, Methdilazine, Oxaceprol, Prolintane, Pyrrobutamine, Groupe des Azines : pipéridine, conicine, trigonelline, arecaidine, guvacine, pilocarpine, cytisine, nicotine, spartéine, pelletierine. Groupe des Tropanes : atropine, hyosciamine, cocaïne, ecgonine, scopolamine. Groupe des Quinoléines : Acridine, Acide Bicinchoninique, , Dihydroquinine, Dihydroquinidine, Hydroxychloroquine, 8-Hydroxyquinoline, Iodoquinol, Acide Quinine, Quinidine, , Strychnine, Brucine, Aminoquinolines: Chloroquine, Hydroxychloroquine, 8-Aminoquinoline: Primaquine, Tafenoquine, Pamaquine Groupe des Isoquinolines : dimethisoquine, quinapril, quinapirilat, Les alcaloïdes de l'opium : Naturels: Morphine, Codéine, Thébaïne, Synthétiques: Fentanyl, Pethidine, Methadone, Propoxyphène Groupe des Phényléthylamines : méthamphétamine, Groupe des Indoles : Tryptamines: monométhyltryptamine, psilocybine, sérotonine Groupe des Purines : Xanthines : caféine, théobromine, théophylline Groupe des Terpénoïdes : Les alcaloïdes de l'aconit napel : aconitine Solanidine, Solasodine, Batrachotoxine, Delphinine Stéroïdes : solanine, samandarin

5

Mémoire de CAPEN

Quelques exemples des alcaloïdes Des phenylalanines

O

N CH3O H

O

CH3O

OCH3 Figure n°1 : Exemple de structure de la colchicine.

Des isoquinolines

Ce sont des alcaloïdes de l’opium naturel comme la morphine codéine, Thébaïne, Papavérine.

N CH3

CH2

CH2

N HO O OH Isoquinoléique Morphine

N CH3

CH2

CH2

O H3C O OH Codeine

Figure n°2 : Exemple de structure d’alcaloïdes Isoquinoléiques

Des indoles

Ce sont des alcaloïdes de l’ergot de seigle : Ergine, ergotamine, acide lysergique

6

Mémoire de CAPEN

N N H Indole Indolizine

Figure n°3 : Exemple de structure d’alcaloïdes indoliques.

Des quinoléines

On les trouve dans les tiges, les feuilles de la Ruce commune.

N N Quinoléine Quinolizidine

HO N

CH3O

N Quinine

Figure n°4 : Exemple de structure des quinoléines

Des purines et Pipérines

On les trouve dans les Ricinines du ricin, trigonelline du Ferugrec, Conicine (poison violent) de la cique.

*

N N CH2 CH2 CH3 Pyridine Pipéridine Conicine

O

O N

O

7

Mémoire de CAPEN

Pipérine

Figure n°5 : Exemples d’alcaloïdes puridiques et pipéridiques.

Des tropanes

Atropine, hyosciamine, scopolamine, ecgonine, cocaïne.

CH3 N

H

O C CH N O

O CH2OH Tropane Atropine

Figure n°6 : Exemple de structure d’alcaloïdes dérivés de tropanes

II-2.3 Propriétés physico-chimiques des alcaloïdes Les alcaloïdes non oxygénés sont des liquides volatils, tandis que les alcaloïdes oxygénés sont cristallisables et parfois colorées. On peut utiliser les spectres UV, IR, RMN pour déterminer leur structure. Les alcaloïdes sont doués de pouvoir rotatoire. Tous les alcaloïdes présentent des propriétés alcalines plus ou moins marquées et forment des sels avec des acides (sulfates, chlorhydrates…..). Ils peuvent précipiter les hydrates de métaux lourds tels que le bismuth, le mercure, l’iode, leur permettant ainsi d’adapter une structure ammonium quaternaire : Les alcaloïdes peuvent être caractérisés par les réactifs généraux suivants :  Réactif au mercure-iodure de potassium (Valser Mayer) : précipité blanc jaunâtre  Réactif à l’iodobismuthite de potassium (Draggendorff) : précipité jaune.  Réactif à l’iodo-ioduré (Wagner) : précipité rouge orangé.

II-3 LES FLAVONOIDES [9] II-3.1 Définition Les flavonoïdes sont largement distribués dans le règne végétal : chez les Mousses, Fougères et les organes jeunes des Angiospermes où ils sont très abondants. On peut distinguer notamment dans les flavonoides :  les chalcones  les flavones

8

Mémoire de CAPEN

 les flavonones  les flavonols  les flavanols  les aurones  les flavonanols

II-3.2 Structure Ce sont des composés polyphénoliques ayant un squelette de base en C ₆-C₃-C₆ dans lequel C ₆ représente un noyau benzénique et C une chaine carbonée à trois atomes de carbones, qui peut être : hexagone, pentagone, ou ouverte selon la figure ci-après

3' 4' 3' 3 2 4 2' 4' 2' 5' 1 8 1 8 3' O 5' 2' 5 2 7 O 6' 4' b 7 2 6' 6 6 6 4 3 3 5' a 5 5 6' O O O Hexagonale Pentagonale Ouverte Figure n° 7 : Exemple de structure de squelette de base des flavonoïdes On distingue notamment dans les flavonoïdes

3'

2' 4'

1 O 5' O 7 2

6 4 3 OH 5 R

R O Flavanol si R=H Flavonone si R=H

Flavanediol si R=OH Flavonol si R=OH

R

OH

1

2 1'

Me O

Chalcone

Figure n°8 : Exemple de structure de Flavonoïdes.

9

Mémoire de CAPEN

Mise en évidence des Flavonoïdes et Leucoanthocyanes Sur ces structures de base peuvent se substituer différents groupements : méthyle – acyle – formyle – alkyle azoté – benzyle…. Test à la cyanidine ou de Wilstater Les composés flavoniques sont réduits en présence d’un acide concentré et de magnésium. Après élimination d’eau, le produit de réduction conduit à des anthocyanidines de couleur rouge. Les leucoanthocyanes ou proanthocyanidols monomères qui sont des dérivés des flavan-3,4-diols se transforment en anthocyanidols correspondants par traitement acide.

OH OH HO O HCl / Mg HO O

+ - OH H ,Cl OH OH O OH OH

HCl (H+)

OH OH + HO O HO O -H2O

OH OH OH OH O+ H H Schéma n°1 : Test de Wilstater ou à la cyanidine

Une solution contenant des Leucoanthocyanes vire au rouge en présence de HCl par la formation des anthocyanidols correspondants selon la réaction suivante :

10

Mémoire de CAPEN

OH OH

HO HO O O

HCl H OH OH OH OH OH O+ H H

-H2O

OH OH

HO O HO O

O (E) OH OH OH

OH

OH OH

HO HO Ö O+

+ (Z) -H

OH OH

H H OH OH

Schema n°2 : Test de Bate-Smith

II-4 TANINS II-4.1 Définition Les tanins sont des substances polyphenoliques d’origine végétales. On peut classer en deux catégories :  Tanins hydrolysables  Tanins condansés Ce sont des esters d’acide de phénol et d’oses : tanins pyrogalliques car ils fournissent du pyrogallol par distillation.

11

Mémoire de CAPEN

Tanins galliques : esters d’acide gallique et de l’acide gallique avec des oses, généralement le glycose et parfois l’hémamellose (dérivés du ribose). Tanins pélagiques de structure complexe.

II-4.2 Structure des tanins • Tanins hydrolysables

Ils sont souvent constitués d’une chaine latérale de plusieurs acides galliques et d’acides éllagiques selon un mode spécifique.

O

O

HOOC OH OH OH

OH OH

OH O Acide gallique Acide ellagique

Figure n°9 : Exemple de structure de tanin hydrolysable

• Tanins condensés

Ce sont des polymères de flavan-3-ols et flavan-3,4-diols, liés entre eux par des liaisons carbones.

OH OH

OH OH

HO O HO O

OH OH

OH OH

Epicatéchol Catéchol

Figure n°10 : Exemple de structure de tanins condensés

II-4.3 Propriétés physiques et chimiques des tanins On les trouve dans les plantes des familles des : conifères, cupufères, éricacées. Les tanins sont solubles dans l’eau, l’alcool et peuvent être solubles dans l’éther, de saveur astringente.Ils précipitent dans leur solution aqueuse avec les sels des métaux lourds. Avec les sels ferriques les tanins galliques et éllagiques ont des précipités blancs noirs, les tanins catéchiques donnent des précipités bruns verdâtres. Poids moléculaires allant de 500 à 3000 g.

12

Mémoire de CAPEN

II-5 LES COUMMARINES

II-5.1 Définition Les coumarines sont des dérivés de la benzo-apyne. Elles sont des lactones l’acide o-hydroxycinnamique. Les coumarines sont des substances aromatiques à odeur de foin fraîchement coupé. Elles sont présentes chez les dicotylédones en particulier ainsi que dans les autres familles : Rutacées, Ombellifères…. II-5.2 Structure des coumarines  Coumarines simples Le plus repandu dans le règne végétal : − Ombellifèrones − Scopoloides  Coumarines complexes : Furocoumarines (rutacée ombellifère) − Psoralène − Xanthotoxine − Bergapène Toutes les coumarines sont substituées par un des hydroxydes. Cette substitution du cycle benzénique par des hydroxymique peut être double (6 et 7) ou même triple (6, 7 et 8). Les coumarines sont de benzol-2-one ou sans préjuger des mécanismes biosynthétique, des lactones, des acides orthohydroxy-cinamique ; leurs structures sont très variables. On a deux types de coumarines :

Coumarine simple

5 4

6 3

2 7 O O 8 1 Coumarine ou 1-benzopyrane-2-one Euraptène ou 2H-chomenone

O O O Subérosine

Figure n°11 : Exemple de structure de coumarine simple

13

Mémoire de CAPEN

Coumarine complexe

La fusion de la coumarine avec un hétérocycle supplémentaire à 5 à 6 atomes donne deux nouvelles classes : Les furanocoumarines soient :

O O O O O O O O O

Psoralène Bergaptène Angelicine

Les pyranocoumarines:

O O O

O O

Xanthylétine Seseline Figure n°12 : Exemple de structure de coumarine complexe. II-5.3 Propriétés physico-chimiques Ce sont des solides cristallisés blancs ou jaunâtres de saveur généralement amère. Elles peuvent être aimables à la vapeur d’eau certain. Les hétérosides coumariques sont solubles dans l’eau et légèrement solubles dans l’alcool. Leurs génines sont solubles dans l’éther et l’alcool. Les coumarines hydroxylées possèdent une fluorescence bleue en U.V. qui est caractéristique et sert à leur identification. En présence des sels de plomb on aura des combinaisons insolubles.

II-6 LES CAROTENOIDES

II-6.1 Définition Ce sont des pigments jaunes ou rouges ou rouge orangé, présent dans les fruits et les légumes.

14

Mémoire de CAPEN

II-6.2 Structure Les caroténoïdes sont des substances appartenant à la famille des térpénoïdes en C ₄₀ que leur structure permet de rattacher au tetraterpène. Chez les carotenoides se trouvent des hydrocarbures des alcools, cétones, acides, phénols, époxydes. Ce sont des corps saturés, comportant plusieurs doubles liaisons conjuguées. (Leur coloration est en fonction du nombre de double liaisons) ils sont très oxydables et détruits par la lumière. Ils sont obtenus à partir de la réaction de polymérisation d’unité isoprène à structure aliphatique ou cyclique.

CH2OH

Figure n°13 : Exemple de structure de vitamine A

II-7 LES ANTRAQUINONES

II-7.1 Définition Ce sont des composés phénoliques, plus ou moins oxydés. Elles sont généralement localisées dans les champignons, les lichens ; et très abondants chez le Rubiacées, solonacées…. II-7.2 Structure L’anthraquinone est une substance active de produit phytosanitaire, qui appartient à la famille chimique des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Elle est utilisée dans la fabrication de teinture, notamment l’alizarine. Beaucoup de pigments naturels en sont dérivées. O O 1 8 9 1 6 2 7 2

3 6 3 5 4 5 10 4

O O Anthraquinone β-quinone

15

Mémoire de CAPEN

OH O OH O O OH O C 8 NH2 1 7 2

OH 6 3 H3COH 4 N 5 H3C CH3 O

Tétracycline Naphtoquinone

Figure n°14 : Exemple de structure de l’anthraquinone

Elle a la structure constituée par trois cycles aromatiques collés, rattachés à l’anthracène

Anthracène

Ο

O ΟΗ

Ο Anthraquinone Anthrone Anthranol

Figure n°15 : Réversibilité de l’anthraquinone

Mise en évidence de l’anthraquinone

Par le test de Bornstrager, qui se fait en milieu alcalin comme l’ammoniac, la présence de l’anthraquinone est indiquée par l’apparition de la coloration rouge. II-7.3 Propriétés physico-chimiques L’anthraquinone est seulement très partiellement soluble dans l’eau mais miscible dans l’alcool, le nitrobenzène et aniline. Les caractéristiques physico-chimiques sont indiquées ci-après :

 L’hydrolyse à pH=7, le produit est très stable. La solubilité est égale à 0,084 mg/L.  Coefficient de partage de carbure-eau : 3215 cm³/g.

16

Mémoire de CAPEN

Ceci représente le potentiel de rétention de cette substance sur la matière organique du sol.  Durée de demi-vie : 8 jours. Il représente le potentiel de dégradation de l’anthraquinone sa vitesse de dégradation sans le sol.

 Coefficient de partage éthanol-eau : 3,25

Il mesure l’hydrophile ou la hypophyle de la substance active. L’anthraquinone est mise en évidence par le test de Bornstrager, qui se fait en milieu alcalin comme l’ammoniac. Ils sont mis en évidence dans les extrémités lipidiques des réactions colorées : coloration bleue orangée. Action de l’acide sulfurique concentré ; Trichlorure d’antimoine ; En solution dans le chloroforme : coloration bleu violacé, réaction de Carr-Prince.

II-8 LES SAPONOSIDES II-8.1 Définition Ce sont des hétérosides naturels à génines stéroidiques ou triterpènoidiques. II-8.2 Structure Les sapogénines stéroidiques sont généralement caractéristiques des Monocotylédones tandis que les saponines triterpéniques sont largement distribuées chez des Dicotylédons. Les saponines sont la combinaison chimique d’un sucre et d’un stéroide ou d’un triterpène. Ils sont caractérisés par leurs propriétés tensioactives, ils se dissolvent dans l’eau sous forme de solution moussante sous agitation. Ceci est dû à la présence d’une partie hydrophile (ose) et une partie hydrophobe de saponine. Exemple de saponine, existant sous forme de glucoside (glucose, galactose, et xylose) dans les plantes apparentées à la digitale :

H C 3 O

CH3 CH3 CH3 HO

O

HO H OH Dixitoxigénines

17

Mémoire de CAPEN

HO

O

O

HO Cryptogénine

Figure n°16 : Exemple de structure de saponine

II-8.3 Propriétés physico-chimiques

Ils sont caractérisés par des propriétés physiques et physiologiques telles que : − pouvoir moussant en solution aqueuse dû à la fois à la partie osidique hydrosoluble et à la génine hydrophobe ; − hémolytique − toxique pour les animaux à sans froid comme le poisson. Le test de saponine est très simple : il suffit d’agiter énergiquement les substances avec l’eau si la mousse atteint une hauteur de 3cm après 1 à 3h de l’agitation .Le test est positif.

II-9 LES ANTHOCYANES

II-9.1 Définition

Les anthocyanes sont des pigments naturels solubles dans l’eau allant du rouge au bleu dans le spectre visible. Ils appartiennent à la classe des composés nommés flavonoïdes. Les anthocyanes sont présents dans certains nombres de végétaux, telle que myrtille, aubergines prune bleu (airelle bleu du canada) mauve,… ils donnent leur couleur aussi bien aux feuilles d’automne qu’aux fruits rouge.

II-9.2 Structure Ce sont des substances ayant un squelette très voisin de celui des catéchols et des flavonoïdes. Elles sont différenciées par leur état d’oxydation. Exemple d’anthocyane :

18

Mémoire de CAPEN

OH

OH

HO O

OH

OH Cyanidine

Figure 17 : structure de la cyanidine

Les anthocyanes permettent aux plantes de se protéger contre l’U V. Elles servent aussi d’indicateurs de pH (rouge pour les acides et bleu pour les bases). Les anthocyanes sont caractérisés par leurs propriétés antioxydantes, favorables à la santé et notamment contre le vieillissement cellulaire en améliorant l’élasticité et la densité de la peau. Ils évitent aussi les rougeurs en renforçant la résistance des petits vaisseaux sanguins de l’épiderme. II-9.3 Propriétés physico-chimiques

Les anthocyanes se comportent comme le flavonoïde. Réaction de réduction qui ramène le doublet d’oxygène : propriété antioxydante.

II-10 LES HETEROSIDES CYANOGENETIQUES II-10.1 Définition Ce sont des substances végétales qui, par hydrolyse, libèrent de l’acide cyanhydrique. Ce sont des hétérosides portant un groupement nitrile. II-10.2 Structure Comme le montre la structure générale ci-dessous, trois éléments peuvent être sujets des variations :

− Le sucre − Les radicaux R ₁ et R ₂ − La chiralité du carbone. Celles qui libèrent par hydrolyse de l’acétone (graines de lin, haricot de Java : Linamaroside).

19

Mémoire de CAPEN

H R1 O OSE C O GLU C C R2 C N N Prunanoside

H₃C O β D GLU

C

H₃C C N

Linamaroside

Figure n°18 : Exemple de structure d’hétéroside cyanogénétique

Mise en évidence des hétérosides cyanogénétique

Le test d’hydrolyse de Grignard permet d’identifier les hétérosides cyanogénétiques dans un extrait. Par ce processus, les hétérosides libèrent du sucre. Et par l’intermédiaire de l’acide cyanhydrique HCN, le picrate de sodium de couleur jaune disposé sur le papier filtre vire au rouge. Le mécanisme d’hydrolyse est représenté par le schéma ci-dessous :

R R 1 O OSE 1 O H C C + C C OSE R 2 N R2 N Intermédiaire cyanogénétique se décompose spontanément

R1 C O HC N + R2 Schéma n°3 : Mécanisme d’hydrolyse de Grignard

II-10.3 Propriétés physico-chimiques

Les cyanogénétiques peuvent provoquer des intoxications très gràves. Sa toxicité se manifeste par l’association d’acide hétérosidique et d’une substance aglycone sous forme d’hydroxynitrile HCN.

20

Mémoire de CAPEN

D’autre part s’il y a peu ou pas d’enzyme la toxicité s’exprime après l’hydrolyse intestinale. La microflore intestinale sécrète l’hydroxynitrile lyase (enzyme). II-11 STEROSIDES ET TRITERPENES

II-11.1 Définition

Les tritepènes sont des substances d’origine organique en C ₃₀ de la famille des terpènes ayant une structure polycyclique habituellement tetra ou pentacyclique. Très repandus dans la nature, on les trouve notamment dans les résines, sous forme esterifiées ou hétérosidiques. Les stérols (cholestéroles squalènes) sont des dérivés des tritepènes. Les composés terpéniques présentent structuralement comme des polymères de l’isoprène. II-11.2 Structure chimique

Ils renferment 4 cycles de carbone dont 3 hexagonaux. Ces composés n’ont pas de caractères aromatiques.

H2C HC C CH2

CH3 Isoprène

Figure n°19 : Squelette de base des terpènes

R" R'

12 17 11 13 R 16 14 15 1 9 2 10 8

3 5 7 4 6

Sterane Perhydro-1,2- cyclopentanophénanthrène

CH3 CH3

CH3

HO H3C CH3 Cholestérol

Figure n°20 : Exemple de structure de stéroïdes

21

Mémoire de CAPEN

II-11.3 Propriétés physico-chimiques

Réaction mise en évidence des stéroïdes et triterpènes

Test de Salkovski

Les stérols insaturés sont mis en évidence par l’apparition de coloration rouge par addition d’acide sulfurique concentré qui entraîne l’élimination d’une molécule d’eau et conduit à la formation d’insaturation supplémentaire. Voici le mécanisme de la réaction :

CH3 CH3 CH3 CH3

+ CH3 H H CH3

H H3C CH3 HO + H3C CH3 O H H H

+ - H3O

CH3

CH3 H

H H3C CH3

Schéma n°4 : Test de Salkowski

Le test de Salkowski consiste à mettre en évidence la présence des stérols présaturés indiqué par l’apparition de coloration rouge par l’acide sulfurique concentré entraînant l’élimination d’eau et la formation d’insaturation supplémentaire. Le test de Liberman Burchard est utilisé pour mettre en évidence le moyen steroïdique. Il est indiqué par la coloration pourpre. Les stéroïdes et triterpènes réagissent par l’intermédiaire des fonctions alcool portées par les cycles pour subir une oxydation ou une réduction s’ils contiennent des fonctions cétones ou acides.

22

Mémoire de CAPEN

II-12 CARDENOLIDES ET BUFADIENOLIDES II-12.1 Définition

Les cardénolides et bufadiénolides sont des hétérosides utilisés dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (le cœur ne peut pas avoir assez d’oxygène pour refouler le sang dans les organismes où il n’est pas assez fort pour refouler le sang) II-12.2 Structure Leur molécule comporte une génine stéroïdique et un cycle lactonique α-β –insaturé fixé sur le C ₁₇. 12 17 13 11 16 1 2 10 9 14 8 15

3 7 5 4 6 Figure n°21 : exemple de structure de bufadienolides

La structure des cardénolides est en support attentivement avec des bufadienolides, mais ces stéroïdes C 23 possèdent une bague du Buténolide localisé à C 17 . O O

O O

O

OH OH

HO HO HO H

Hellebrigenine Digitoxigenine Figure n°22 : Exemple de structure de cardénolide Mise en évidence des cardénolides et bufadienolides Ils sont mis en évidence par :  Badget-Kedde : les lactones donnent une coloration pourpre en présence d’une

solution méthanolique d’acide (CH 3OH), 3,5-benzoïque et d’une solution aqueuse de KOH.

23

Mémoire de CAPEN

 Keller-Killiani : l’observation d’un anneau de séparation rouge pourpre présente les desoxy-2-sucres. L’existence de lactones et desoxy-2-sucres est due aux cardénolides et bufadienolides. Ils sont différenciés par le nombre d’atome des carbones sur l’hétérocycle. Les cardénolides possèdent 5 et les bifadiénolides possedent 6 carbones. Ils sont polyhydroxylés donc les réactions sont semblables à celles des stéroïdes et des triterpènes. II-13 LES POLYSACCHARIDES

II-13.1 Définition

Les polyssaccharides sont des polymères de haut poids moléculaires résultant de la condensation d’unité osidique élémentaire (exemple fructose, glucose…) Chaque ose est lié à son voisin par l’intermédiaire d’une liaison O- glycosidique formé par (glycose = sucre) glucose = sucre particulier. Elimination d’une molécule d’eau entre l’hydroxyde hémiacétique en C ₁ d’un ose et d’une autre molécule osidique Homopolysaccharides =monosaccharides

O O O O -H2O OH + HO O

Schéma n°5 : Formation d’un monosaccharide

II.13.2 Structure des polysaccharides

CH2OH

O O OH

OH n Formule chimique développée de la cellulose

24

Mémoire de CAPEN

H3C

O O3S O O

O CH3

O O3S O O

O CH3 O H3C

Polysaccharides : α-L-fructose-4-sulfate

Figure n°23 : Exemple de structure chimique des polysaccharides

II-14 POLYPHENOLS

II-14.1 Définition

Les polyphénols sont caractérisés par la présence de plusieurs groupements phénoliques associés en structure plus ou moins complexe généralement de haut poids moléculaire. Ces composés sont reproduits du métabolisme secondaire des plantes. II-14.2 Propriété chimique

Ils sont hydrolysables. Leur poids moléculaires est compris entre 500 et 3000 Dalton avec 1 Dalton = 10 ⁴ g : Unité de poids des molécules. Ils ont autres propriétés habituelles exemple la capacité de précipiter les alcaloïdes, la gélatine et autres protéine. Ils possèdent un pouvoir antioxydant élevé. Les polyphenols naturels regroupent un noyau aromatique et un ou plusieurs groupes hydroxyles en plus d’autres constituants : exemple tanins flavonoïdes anthocyanes. Les polyphénols sont des astringents. II-15 EMODOLS ANTHRACENOSIDES II-15.1 Définition

Ce sont des O- hétérosides colorés en rouge orangé dont l’aglycol est un polyphénol à noyau anthracénique

25

Mémoire de CAPEN

II-15.2 Structure chimique

La structure chimique est donnée ci-dessous.

O

O-gly

HO

O Anthracène

O OH

Antharone Anthranol

Figure n°24 : Exemple de structure d’Emodol-anthracénoside

II-16 LES COMPOSES REDUCTEURS DES SUCRES

Les composés réducteurs peuvent être des aldéhydes ou des composés aldéhydiques qui réduisent la Liqueur Fehling ou le nitrate d’argent ammoniacal

26

Mémoire de CAPEN

III. CHROMATOGRAPHIE [10]

III.1 GENERALITES

La chromatographie est une méthode physique de séparation basée sur les différentes affinités des substances à analyser à l’égard de deux phases, l’une stationnaire ou fixe et l’autre mobile. Selon la technique chromatographique mise en jeu, la séparation des composants entraînés par la phase mobile, résulte de leur adsorption et de leur désorption successive sur la phase stationnaire, soit leur solubilité différente dans chaque phase. On peut classer les méthodes chromatographiques d’après la nature des phases utilisées ou seuls des phénomènes mis en œuvre dans la séparation. On distingue quatre sortes de chromatographie couramment utilisées :  Chromatographie sur couche mince (CCM)  Chromatographie sur papier (CP)  Chromatographie en phase gageuse (CPG)  Chromatographie sur colonne (CC) III-2 CHROMOTOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE

III-2.1 Définition et appareillage La chromatographie sur couche mince (CCM) repose principalement sur le phénomène d’adsorption : la phase mobile est un solvant ou un mélange des solvants, progresse le long d’une phase stationnaire fixée sur une plaque de verre ou sur une feuille semi-rigide de matière plastique ou d’aluminium. Après que l’échantillon ait été déposé sur la phase stationnaire, les substances migrent à une vitesse qui dépend de leur nature et de celle du solvant. Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont : - La cuve chromatographique: un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé par un couvercle étanche. - La phase stationnaire: une couche d’environ 0,25m de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une de verre à l’aide d’un liant comme le sulfate de calcium hydraté (plâtre de Paris) l’amidon ou un polymère organique. - L’échantillon: environ de microlitre (µl) de solution diluée (2 à 5%) du mélange à analyser, déposé en un point repère situé au-dessus de la surface de l’éluant. - L’éluant : un solvant pur ou un mélange: il migre lentement le long de la plaque en entraînant les composants de l’échantillon .

27

Mémoire de CAPEN

III-2.2 Principe de la technique

Lorsque la plaque sur laquelle on a déposé l’échantillon est placée dans la cuve, l’éluant monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque composant de l’échantillon à son propre vitesse derrière le front du solvant. Cette vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent donc alternativement de sa phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption. Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité migrent plus rapidement que les composants polaires si l’éluant est de faible polarité. III-2.3 Application de la CCM

Lorsque les conditions opératoires sont connues, elle permet un contrôle aisé et rapide de la pureté d’un composé organique. Si l’analyse, réalisé avec divers solvants et différents adsorbants, révèle la présence d’une seule substance, on peut alors considérer que cet échantillon est probablement pur. De plus, étant donné que la chromatographie sur couche mince indique le nombre de composant d’un mélange, on peut l’employer pour suivre la progression d’une réaction. III-2.4 Adsorbants et plaques chromatographiques Par ordre d’importance décroissante, les adsorbants employés en CCM sont : le gel de silice, le kieselguhr et la cellulose. Les plaque vous seront fournies prêtes à l’emploi. III-2.5 Choix e l’éluant L’éluant est formé d’un solvant unique ou d’un mélange de solvants. Un éluant qui entraîne tous les composants de l’échantillon est trop polaire ; celui qui empêche leur migration ne l’est pas suffisamment. Choix de l’éluant dans le cas d’analyse:  d’hydrocarbure : hexane, éther de pétrole.  de groupements fonctionnels courants: hexane ou éther de pétrole mélangés en proportions variables avec du benzène ou de l’éther diéthylique forment un éluant de polarité moyenne.  de composés polaires: éthanoate d’éthyle, propanone ou méthanol.

28

Mémoire de CAPEN

III-2.6 Dépôt de l’échantillon

L’échantillon est mis en solution (2 à 5%) dans un solvant volatil, qui n’est pas forcément le même que l’éluant: on emploie fréquemment le dichlorométhane (chloroforme), la propanone. Il est important que le diamètre de la tache produite au moment du dépôt soit faible; idéalement, il ne devrait pas dépasser 3mm. Ce sont généralement les dépôts les moins étalés qui permettent les meilleures séparations. Pour augmenter la quantité déposée, il est toujours préférable d’effectuer plusieurs dépôts au même point, en séchant rapidement entre chaque application plutôt que de déposer en une seule fois un grand volume d’échantillon qui produirait une tache plus large. L’échantillon est déposé à l’aide d’une micropipette ou d’un tue capillaire en appuyant légèrement et brièvement l’extrémité de la pipette sur la couche d’adsorbant en prenant soin de ne pas le détériorer. On vérifie l’identité des composants présumés d’un échantillon, en procédant à un dépôt séparé d’une solution de chacun d’eux puis à celui du mélange. Ces solutions témoins permettent de comparer la migration de chaque composé avec celle de l’échantillon à analyser.

III-2.7 Développement de la plaque

Le développement consiste à faire migrer sur la plaque. Dans les analyses usuelles de laboratoire, le principal type de développement est la chromatographie ascendante: la plaque est placée en position verticale dans la cuve et le solvant qui est en recouvre le fond monte par capillarité. Le niveau du liquide est ajusté à environ 0,5 cm du font de la cuve puis on introduit la plaque. Pendant le développement du chromatogramme, la cuve doit demeurer fermée et ne pas être déplacée. Lorsque la position du front du solvant est à environ 1cm de l’extrémité supérieure, la plaque est retirée de la cuve, le niveau atteint par le solvant est marqué par un trait fin, puis la plaque est séchée à l’air libre ou à l’aide d’un séchoir. III-2.8 Révélation

Lorsque les composants de l’échantillon analysé sont colorés, leur séparation est facilement observable sur la plaque ; dans le cas contraire, on doit rendre les taches visibles par un procédé de révélation. Les taches sont ensuite cerclées au crayon.

29

Mémoire de CAPEN

Les méthodes usuelles de révélation sont les suivantes : radiation UV, fluorescence, iode, atomisation. Sauf indication contraire nous utiliserons les radiations UV. En exposant la plaque à une source de radiation UV, certains composés apparaissent sous forme des taches brillantes.

Si un indicateur fluorescent est incorporé à l’adsorbant, la plaque entière devient fluorescente lorsqu’elle est soumise à une radiation UV ; les y sont révélés sous forme de tache sombre.

III-2.9 Calcul de Rf (retarding factor ou rapport frontal)

di Rf = ds di : distance parcourue par le composé (mesuré au centre de la tache) ds : distance parcourue par le front du solvant

Les hauteurs di et ds sont exprimées dans la même unité. Rf n’a pas d’unité.

Le rapport frontal rend compte de la manière dont a migré l’espèce considérée.

Pour une espèce donnée le rapport frontal dépend de la nature de l’éluant et de la nature de la phase fixe.

30

Mémoire de CAPEN

III-2.10 Description par analyse de CCM selon l’ordre chronologique

Préparation de la cuve chromatographique :

− Introduire l’éluant ou le mélange de solvant. − Ajuster le niveau à environ 0.5cm du front de la cuve. − Garnir l’intérieure de cuve d’un papier filtre imprégné d’éluant et plaqué contre les parois; une ouverture est ménagée dans le filtre pour observer le développement du chromatogramme. − Fermer le récipient (la cuve doit être saturée de vapeur de solvant) − Dépôt de l’échantillon : − Procéder un nettoyage de la plaque si nécessaire. − Dissoudre l’échantillon dans un solvant approprié en solution de 2 à 5%. − Déposer environ 0.5 cm de la solution en un point situé à 1 cm de l’extrémité inferieure de la plaque ; le diamètre de la tache doit être d’environ 2 mm pour la disposition de plusieurs produits. − Sécher à l’aide d’un séchoir; éventuellement faire de nouvelle application. − Développement de chromatogramme − Placer la plaque dans la cuve en position verticale. − Refermer le récipient qui ne doit plus être déplacé. − Lorsque le front du solvant se trouve en environ 1cm de l’extrémité supérieure de la plaque, la retirer et marquer cette position(le trait peu être tracé à l’avance et servir de repère pour arrêter l’élution

III-3. Chromatographie sur papier

La chromatographie sur papier est une méthode de séparation dont la technique est semblable à celle de la CCM, dont le principe repose surtout sur des phénomènes de partage. La phase mobile est le plus souvent un solvant organique et l’eau. Comme en CCM, l’échantillon, mis en solution, est déposé en un point repère du papier et le solvant, qui se déplace par capillarité, fait migrer les composants de l’échantillon à des vitesses variables selon leur solubilité. La technique générale de développement et de révélation est la même que la mise en œuvre en CCM ; cependant, on ne doit pas effectuer la révélation avec des agents corrosifs attaquant le papier. De notre par, nous avons utilisé : la vapeur d’ammoniac et la radiation UV.

31

Mémoire de CAPEN

III-4. Chromatographie en phase gageuse

C’est une méthode d’analyse des composés gazeux ou vaporisables. Elle utilise une colonne, traversée par tous les constituants du mélange à analyser, la CPG permet d’obtenir sur ce dernier des informations qualitatives et quantitatives sur sa composition.

III-5. Chromatographie sur colonne

L’adsorbant est placé dans une colonne de verre dont la longueur peut varier de quelques centimètres à un mètre et parfois plus. Sa partie inférieure est obturée par une plaque de verre fritté ou par tampon de coton de verre. La régularité de la chromatographie dépend essentiellement de l’homogénéité de la phase stationnaire. Celle-ci doit être versée dans le tube avec soin. Deux procédés sont utilisés :

Remplissage par voie sèche : La phase stationnaire, formée ou supportée par des petites particules solides bien définies et sous forme pulvérulente, est versée dans la colonne par fraction et légèrement tassée par ébranlement latéral. Ce tassement est complété par l’introduction de petites quantités de phase mobile qui pénètrent dans les espaces interstitiels et par écoulement assurant la répartition homogène de l’ensemble. L’excès de la phase mobile s’élimine à l’extrémité de la colonne, mais il faut toujours maintenir une certaine quantité de liquide au dessus de la surface de la phase stationnaire afin d’éviter sa dessiccation et sa fissuration. Remplissage par voie humide : La phase stationnaire est mise en suspension dans un très petit volume de la phase mobile et laissée sous agitation magnétique, jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. L’ensemble est ensuite versé dans la colonne et l’excès de la phase mobile est limité comme précédemment. Cette technique, malgré sa longue durée, présente l’avantage de permettre l’élimination des bulles d’air souvent présent et source d’irrégularité dans le premier procédé.

32

Mémoire de CAPEN

IV. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES DES DIFFERENTES FAMILLES CHIMIQUES

IV.1 ALCALOÏDES Leurs propriétés sont généralement variées et dépendent de leurs composantes chimiques.  Action sur le système nerveux central : comme anti-dépresseur (codéine, morphine…)  Action sur les vaisseaux : hypertension (hydrastine)  Action sur la circulation sanguine : améliore la circulation cérébrale  Action antibiotique, antiparasitaire, à des doses variées : quinine toxique pour l’hématozoaire de paludisme

IV.2 FLAVONOÏDES Par leur propriété « Vitaminique P », ils diminuent la perméabilité des vaisseaux capillaires, renforcent leur résistance (artères, veines, capillaires, lymphatiques), par exemple, les proanthocyanidols présent dans le vin rouge, peu dans le vin blanc, ont une activité protectrice contre l’infarctus du myocarde, et opposeraient aux processus de formation des plaques athéromateuse dans nos artère. Ils agissent contre les radicaux libres, captant ou détruisant ces particules dangereuses pour la santé des cellules (l’excès de radicaux libre est considéré aujourd’hui comme une des causes du cancer). Ils sont aussi anti-inflammatoires, anti-allergique, protecteurs du foie, antispasmodique. Ils diminuent le taux de Cholestérol. Ils sont diurétiques, et plus ils luttent contre l’altération des fibres de collagènes, ralentissant de ce fait leur vieillissement et permettant le maintenant du « tissus » tissulaire apanage de la jeunesse.

IV.3 LES CAROTENOIDES Ils jouent un rôle très important dans la nutrition et santé. Les caroténoïdes sont à la fois anti-cancer et aussi antioxydant, face à l’existence de provitamine A et certaines vitamines.

IV.4 TANINS Ils ont un effet :  Astringent à l’extérieur  Anti-diarrhéique à l’intérieur (ralentit le péristaltisme intestinal)  Action antiseptique  Vasoconstricteur de petits vaisseaux (hémorroïdes, blessures superficielles)  Anti-inflammatoire dans les cas de brûlures

33

Mémoire de CAPEN

Les tannins galliques sont :  astringents  bactéricides  les tannins catéchiques sont  bactéricides  hémorroïdes  varices Ce sont des vitamines P ils agissent le trouble circulatoire en général. IV.5 COUMARINES Les furocoumarines sont photonsensibilisants : (psonalène, xanthotoxine, Bengaptènes Les pyrannocoumarines sont antispasmodiques.  Antifongiques.  Antiviraux La coumarine est utilisée comme des parfums et arôme de synthèse. Exemple : pour parfumer les crèmes et les gâteaux ainsi que les tabacs à pipe, les aliments ou les boissons.

IV.6 SAPONOSIDES Certains des saponosides ont de propriétés antimicrobiennes et antifongiques ainsi que hémolytiques généralement attribuées à leur interaction avec le cholestérol de la membrane érythrocytaire. Ils sont toxiques pour les animaux à sang froid. Exemple : poisson

IV.7 POLYSACCHARIDES Les pectines sont des mélanges de polysaccharides, on a utilisé pour le traitement de blessure et plaies. Les comprimés de la pectine sont utilisés pour le traitement de dysenterie et diarrhée.

Ils sont responsables de la rigidité des parois cellulaires. Ils peuvent protéger les tissus contre la dessiccation du fait de leur pouvoir hydrophile.

34

Mémoire de CAPEN

I. MATERIELS ET METHODES I.1. OBJETIFS DE L’ETUDE

L’étude chimique d’une plante a pour but de :

 découvrir toutes les familles chimiques qu’elle contien t  connaître la relation de ses constituants chimiques et ses usages médicaux I.2. MATERIELS UTILISEES I-2.1 Matériel végétal [5], [6], [7] Le matériel végétal a été récolté à Ambatofaritana -Antsenavolo MANANJARY, le lundi 03 Mai 2010 à 7h 35mn. La plante a été identifiée, en collaboration avec mon collègue Monsieur RAJOHARISON Herilalaina Florin, au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT). Ell e est nommée scientifiquement « Voacanga Thouarsii » (Roem et Scult (APOCYNACEES)

Photo n°3: Feuilles et Fleurs de Voacanga Thouarsii (Roem et Schult) “APOCYNACEES”

I-2.1.1 Nom vernaculaire

Cette plante est connue sous le nom veraculaire : Noms malgaches : Kaboka, Voakanga, Montaka, Folitra… Côte d’Ivoire : FULA-FULFULDE (Ivory Coast) landa édi (Aub.) Liberia : KRU-BASA je -ray-krehn (C&R)

GWARI knubwobwoyi (JMD)

HAUSA íyár bìriì = Strychnos of the monkey (auctt.)

Senegal : DIOLA bu lukuñ (JB)

Gambie : DIOLA (Fogny) bu lukun = tasty sap (DF)

MANDING-MANDINKA kuto (JMD; DAP) kuto-jambo the leaves (JMD)

35

Mémoire de CAPEN

I-2.1.2 Origine et Répartition géographique

Voacanga Thouarsii se rencontre dans toute s Côtes de MADAGASCAR. On la trouve aussi dans l’Afrique tropicale, depuis Sénégal à travers la zone forestière, jusqu’au Soudan et au Kenya vers l’Est, et le Sud jusqu’au Mozambique et à la Côte orientale d’Afrique du Sud.

Carte n°1 : Répartition géographique de Voacanga Thouarsii Zone recouverte de la plante Voacanga Thouarsii (Roem et Schult) “APOCYNACEES” I-2.1.3 Usages

Les usages de Voacanga Thouarsii sont analogues à ceux de Voacanga Africana Stapf. On applique du latex ou une décoction ou infusion de l’écorce de la tige, des feuilles et des racines sur les blessures, les furoncles et la blennorragie, les infections cryptogamique et la gale. On absorbe aussi des infusions pour traiter les prob lèmes cardiaques, l’hypertension et les infections rhumatismales. On met le latex sur les dents cariées comme plombage provisoire. En Tanzanie, l’écorce, les racines et les graines sont employées comme médicament contre les maux d’estomac, les morsures de serpent et l’hypertension sanguine. Les graines sont également exportées pour être employées dans des médicaments destinés à traiter les maladies de cœur, abaisser la pression et traiter les cancers.

36

Mémoire de CAPEN

I-2.1.4 E xploitation des médicaments Les médicaments à base de vincamine sont prescrits dans les déficits pathologiques cognitifs et neurosensoriels chroniques du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences), les baisses d’acuité et troubles du champ visuel d’origine vasculaire et parfois dans les syndromes subjectifs consécutifs au traumatisme crânien.

I-2.1.5 Etude botanique

Petit arbre atteignant 15 à 20 m de haut, à ramification dichotomique répétée, glabre à courtement poilu sur toutes ses parties ; tronc de 40 jusqu’à 80 cm de diamètre ; écorce brun-gris pâle, opposées, simples et entières ; ochréa élargie en sti pules à l’aisselle des pétioles; pétioles de 8 à 25 cm de long ; limbe étroitement obovale de 6 à 25 cm × 2 à 9 cm, base arnéiforme ou découverte sur le pétiole, a pex acuminé, coriace, pernatinervé à 12 -20 paires de nervures latérales

Photo n°4 : Arbre de Voacanga Thouarsii

Inflorescence :

Cyme, par 2 à la fourche des branches, à fleurs peu nombreuses ; pédoncule de 5 à 14 cm de long, trapu ; bractées ovales jusqu’à 10 mm× 7 mm ; à apex arrondi, caduques. Fleurs bisexuées, régulières, 5 mères, odorante pédicelle de 3à 15mm de long ; calice campanulé de 10 à 16 mm de long

37

Mémoire de CAPEN

Photo n°5 : Fleur de Voacanga Thouarsii

Ecologie :

Voacanga Thouarsii se rencontre principalement dans la forêt se mi -humide et dans les savanes, souvent dans des localités humides du niveau de la mer jusqu’à 600 m d’altitude. I.3 LES DIFFERENTES METHODES ADOPTEES

La recherche expérimentale commence par l’extraction des feuilles à étudier. Un certain nombre de méthodes sont énumérées ci -après. Extraction pa r macération La drogue ou poudre de plante est macérée dans un r écipient bien fermé contenant du solvant. Dans ce cas, l’extraction demande beaucoup de temps.

Extraction au soxhlet

Une quantité voulue de la drogue est placée dans le soxhle t, le solvant dans un ballon en-dessous, le tout est surmonté et placé au dessus d’un chauffe-ballon. La durée varie selon la nature du constituant à extraire.

Extraction liquide-liquide

Cette méthode consiste à extraire les constituants du matériel végétal pour un mélange de deux solvants non miscibles entre eux. Il s’agit le plus souvent d’un mélange d’eau et d’un solvant organique généralement pour extraire les produits apolaires et moy ennement polaires et de l’eau pour des produits polaires.

Extraction à reflux bain marie

38

Mémoire de CAPEN

Le matériel végétal et le solvant sont placés dans un ballon surmonté d’un réfrigérant à boules ; le tout est plongé dans un bain-marie. La durée de l’extraction peut prendre 60 mn environ.

Dans toutes ces méthodes, les chimistes utilisent surtout le méthanol comme solvant de première extraction.

Techniques d’évaporation

Cette méthode permet d’obtenir la séparation entre l’extrait et le solvant sous l’action de chaleur et sous pression réduite. Les molécules du solvant à l’état liquide sont animées d’un mouvement incessant. Lorsqu’elles se trouvent au voisinage de la surface libre, elles ont la possibilité de s’échapper et de passer à l’état gazeux. La tendance que les molécules ont à s’échapper est exprimée par une tension de vapeur élevée ; on dit que le composé est volatil. Les méthodes les plus utilisées sont le bain-marie et l’évaporation à l’aide d’un Rotavapor. II. SCREENING PHYTOCHIMIQUES

II-1 Définition

Le criblage Phytochimique permet de découvrir la présence des grandes familles de composé dans un matériel végétal, notamment les Alcaloïdes, les Flavonoïdes, les Anthrocynosides, les Tanins, les Anthraquinones, les Tèrpenoides, les Stéroïdes, les Glycosides, les Polysaccharides, les Coumarines, les Emodols, les Saponines, les Composés réducteurs.

Cette méthode est surtout utilisée pour séparer les différents constituants de la plante afin de pouvoir exploiter les vertus médicinales, propriétés chimiques, et intérêt économique dans la plante.

Dans cette étude, les tests se font sur extraits hydroalcoolique, ou sur le matériel végétal brute.

II-2 Préparation de l’extrait hydroalcoolique

50 g de poudre de Voacanga Touarsii ont été macéré dans 300 ml d’EtOH à 80% pendant 72h. Après, on les sépare à l’aide d’une filtration sous vide.

Pour notre cas 50 g de poudre ont donné, après filtration, 192 ml de solution éthanolique. Après avoir évaporé le filtrat obtenu, on passe aux divers tests et à la préparation des autres extraits. II-3 CRIBLAGES SUR LA POUDRE DES FEUILLES

II-3.1 Criblage des alcaloïdes

Mode opératoire

Macération chlorhydrique

39

Mémoire de CAPEN

On mélange 5 g de poudre des feuilles avec 30 ml de HCl 5%. On laisse pendant 15 mn. Le mélange est filtré sur coton et on partage le filtrat obtenu dans quatre tubes à essai:

Tube n°01 : témoin

Tube n°02 : + quelques gouttes de réactif de Mayer

Tube n°03 : + quelques gouttes de réactif de wagner

Tube n°04 : + quelques gouttes de réactif de Dragendroff

Résultats attendus : l’apparition d’un précipité indique la présence d’alcaloïde.

Test préliminaire Mode opératoire A partir de la solution hydroalcoolique précédemment préparée, on prend un volume de 5 ml de HCl à 2 N et on verse dans 0,5 g d’extrait sec. Puis on agite avec spatule tout en chauffant au bain-marie pendant 3 à 5 mn. Refroidir la solution à la température ambiante et on ajoute 2,5 ml de NaCl. Agiter et filtrer. Le filtrat est ajouté de 2,5 ml d’HCl à 2 N. Le mélange filtrat – HCl est alors mis dans 4 tubes à essais repartis comme suit :  Tube n° 1 : sert de témoin ;  Tube n° 2 : ajouter quelques gouttes de réactif de Mayer ;  Tube n°3 : ajouter quelques gouttes de réactif de Wagner ;  Tube n° 4 : ajouter quelques gouttes de réactif de Dragendorff. Résultat attendu : On note s’il y a précipité comme précédemment dans chaque tube. Test de confirmation Il sera effectué quand les deux premiers tests sont positifs. Voici donc le détail de la manipulation. Mode opératoire 0,5 g d’extrait sec est humecté dans 5 ml de HCl à 5 % ; on verse dans ce composé une quantité d’NH 4OH jusqu’à pH=7. Ensuite, on extrait 3 fois avec environ 20 ml de CH 3Cl au total. Les solutions chloroformiques sont évaporées à sec dans un cristallisoir. Après lavage à l’eau une fois et séchage sur Na2SO 4 anhydre, on reprend le résidu avec une solution HCl à 5% et on divise la solution dans 4 tubes à essai et on procède le test comme d’habitude et on note s’il y a de précipitation ou floculation ou trouble.

40

Mémoire de CAPEN

II-3.2 Criblage des anthraquinones

Mode opératoire Réaction de BORNTRANGER 0.3 g de poudre sèche est mélangée avec 10 mL de KOH 0.5N et 1mL d’eau oxygénée. Après chauffage au bain- marie pendant 10mn, puis refroidissement, une filtration a été faite. 7 gouttes d’acide acétique glacial sont ajoutées dans le filtrat pour acidifier puis mélanger avec 10ml de benzène dans une ampoule à décanter. Cette dernière technique permet d’obtenir la phase benzénique dans laquelle 2ml d’ammoniaque NH ₄OH 28% sont versés puis agiter. Résultat attendu : On observe le changement de la coloration de la phase alcaline (phase inferieure). Si la coloration est rouge violacée, on est en présence d’anthraquinone.

II-3.3 Criblage des saponines :

Mode opératoire TEST DE MOUSSE Introduire dans un tube à essai 1g de poudre de la plante sèche. Après, ajouter 10mL d’eau distillée puis agiter vigoureusement pendant 30mn. Résultat attendu : On note l’abaissement de la hauteur de la mousse. Si cette dernière atteinte une hauteur supérieure ou égale à 3 cm, la plante renfe rme des saponines.

II-4 CRIBLAGES SUR LES EXTRAITS

II-4.1 Recherche des flavonoïdes et des leucoanthocyanes

Mode opératoire 11 mL(1g) d’extrait sec traité avec l’éther de pétrole jusqu’à l’élimination des pigments puis on y ajoute 10ml d’Et-OH 80%. Un entonnoir en verre est utilisé pour filtrer ce mélange. Le filtrat est ensuite partagé dans cinq tubes différents :  Tube n° 1 : témoin  Tube n°2 : +05ml de HCl concentré et 2 tournures de magnésium Résultat attendu : Si après 10mn la coloration est :  Rouge : présence des flavones  Rouge à pourpre : présence des flavonols  Rouge violacé : présence des flavones et flavonols  Tube n°3 : Test de Wilstater modifié Même opération que dans le tube n°2 mais après dissolution de Mg, on ajoute 1ml d’alcool isoamilique. Il se forme deux phases.

41

Mémoire de CAPEN

Résultat attendu : Si après 10mn, la phase inférieure est :  Pourpre : présence des flavonols  Rouge : présence des flavones  Tube n°4 : Test de Bath-Smith + 0.5ml de HCl concentré et chauffer au bain-marie pendant 30mn. On laisse refroidir. Résultat attendu : Si la coloration est rouge violacée, on est en présence des leucoanthocyanes.  Tube n°5 : +0.5ml de HCl à froid.

Résultat attendu : La présence d’une coloration rouge dénote la présence des anthocyanes. II-4.2 Recherche des tanins et polyphenols

Mode opératoire

On ajoute 10ml d’ED chaude dans19ml d’extrait sec. Après agitation et chauffage au bain- marie on met 4 gouttes de chlorure de sodium à 10% et on filtre. Repartir le mélange dans quatre tubes à essai :  Tube n°1 : témoin  Tube n°2 : + 5 gouttes de gélatine1% Résultat attendu : l’apparition des précipités indique la présence des polyphénols  Tube n°3 : + 5 gouttes de gélatine salée

Résultat attendu : On est en présence des tanins s’il y a des précipités

 Tube n°4 : + 5 gouttes de FeCl ₃ 10% dans le méthanol

Résultat attendu : Si la coloration est :

 Bleu-vert : présence des tanins condensés (catéchique ou flavan-3-ol) et leucoanthocyanes ou flavan-3,4-diols.

 Noir bleuâtre : présence de tanins hydrolysables (gallique ou éllagique)

 Bleu-noir : présence des autres composés phénoliques

 Incolore : absence des tanins

II-4.3 Recherche des stéroïdes et triterpènes

Mode opératoire

9.5 mL de filtrat sont traités à l’éther de pétrole pour dégraisser et débarrasser les pigments. Répéter cette opération jusqu’à l’élimination des pigments. 5ml de chloroforme y

42

Mémoire de CAPEN

sont ajoutés puis 1g (19.5ml) de sulfate de sodium ou anhydre, agiter pendant 10mn. Filtrer et répartir le filtrat dans 4 tubes à essai après décantation et séchage :  Tube n°1 : témoin  Tube n°2 : +3 gouttes de solution saturée d’antimoine

Résultat attendu : s’il y apparition de fluorescence :

 Bleue : présence des triterpènes  Jaune : présence des stéroïdes  Tube n°3 : test de Libermann Burchard : + gouttes d’anhydre acétique et 5 gouttes de H ₂SO ₄ concentré à l’aide d’une pipette pasteur.

Résultat attendu : Si la coloration est :  Pourpre : il y a présence des triterpenoïdes est confirmée  Violet ou bleu-vert : présence des steroïdes est confirmée  Tube n°4 : test de Salkowski : Incliner le tube de 45° puis verser lentement 1ml de H ₂SO ₄ concentré Résultat attendu : si l’anneau de séparation est rouge, la plante renferme des stérols insaturés. II-4.4 Recherche des coumarines

Mode opératoire

Préparer un papier imbibé de NH ₄OH. Plonger dans une cuve chromatographique préalablement saturée par ce solvant. Un dépôt de l’extrait est fait sur ce papier. Examiner ensuite sous lumière UV de longueur d’onde λ= 365nm. Résultat attendu : L’apparition des fluorescences jaune autour du dépôt signifie la présence des coumarines dans la plante. II-4.5 Criblage des hétérosides et cyanogénétiques

Mode opératoire TEST DE GRIGNARD OU TEST DE L’ACIDE PICRIQUE 2g de poudre végétale, humectées d’eau distillée, sont mélangées avec 1ml de CH ₃Cl dans un ballon. Un papier wattman trempé dans une solution de picrate de sodium (5g de Na ₂CO ₃ +0.5g d’acide picrique + 100ml d’eau distillée) est introduit dans le ballon sans toucher le produit. Le tout est au bain-marie à 60° pendant 3h de temps. Résultat attendu : Les hétérosides cyan génétiques provoquent un virage de la coloration de ce dernier du jaune au rouge.

43

Mémoire de CAPEN

II-4.5 Criblage des hétérosides et cyanogénétiques

Mode opératoire

10ml de l’extrait hydroalcoolique est évaporé puis on introduit dans 15ml d’ED et enfin filtrer. Le filtrat est extrait avec un mélange ether-chloroforme ou ether-benzene. Le tout est ajouté de 3ml de NH ₄OH et on agit. Résultat attendu : Si la phase supérieure se colore en rouge, les quinones sont présentes.

II-4.7 Recherche des anthraquinones

TEST DE BORNSTRAGE Mode opératoire 7 mL d’extrait est dissous dans 7.5 mL d’ED. Après filtration5ml de benzène ou éther chloroforme (3 /1) y est ajouté, le tout est agité énergiquement dans une ampoule à décanter. Dans la phase benzénique, 2.5ml d’ammoniaque 28% y sont versés puis agiter. Résultat attendu : On observe le changement de la coloration de la phase alcaline (Phase inférieure). Si la coloration est rouge violacée, on est en présence des anthraquinones.

II-4.8 Recherche des cardénolides et des bufadienolides

TEST DE BADJET-KEDDE Mode opératoire C’est une chromatographie circulaire dont 0.2ml de l’extrait testé est placé au centre du papier. Dès que le papier est imbibé de l’éluant, on le sèche à l’air chaud. Puis pulvériser ce papier avec le réactif de Kedde pour permettre un changement de couleur. Résultat attendu : Si la coloration vire en rouge pourpre, les lactones insaturées sont présentes. TEST DE KALLER-KILIANI Mode opératoire 1g d’extrait sec est traité à l’éther de pétrole pour dégraisser les pigments. Le résidu, après cette opération, est mélangé d’une solution aqueuse de FeCl ₂ dans le H ₂SO ₄ concentré y versé lentement en inclinant 45° le tube. Résultat attendu : La formation d’un anneau de séparation de coloration rouge caractérise la présence de desoxy-2-sucre.

La présence des lactones insaturées et des desoxy-2-sucre sont dûs aux cardénolides et bufadiénolides

II-4.9 Recherche des émodols anthracénosides Mode opératoire

44

Mémoire de CAPEN

L’équivalent de 1.5g de poudre est évaporé à sec. Le résidu est ensuite additionné de quelques gouttes de chloroforme. Le mélange est divisé en deux tubes différents :  Tube n°1 : témoin  Tube n°2 : + 1ml de solution d’ammoniaque à 25% Résultat attendu : La coloration rouge indique qu’il y a présence d’émodol. II-4.10 Recherche des caroténoïdes Mode opératoire

10 mL de chloroforme est versé dans 19 mL d’extrait sec. Répartir ce mélange en deux tubes à essai :

 Tube n° 1: témoin  Tube n° 2: Test de Carr price : + 5ml de H₂SO ₄ à 2N. Résultat attendu : Le changement de couleur du bleu au rouge indique la présence des caroténoïdes. II-4.11 Recherche des composés réducteurs Mode opératoire

5ml d’extrait sec est dilué dans 20ml d’ED. La solution est mise dans deux tubes à essai :  Tube n°1 : témoin  Tube n°2 : +1ml de LF (I et II). Ce mélange est porté au bain-marie bouillant. Résultat attendu : Une coloration rouge brique indique qu’il y a présence de composé réducteur.

45

Mémoire de CAPEN

III. GENERALITES SUR L’EXTRACTION DES FLAVONOÏDES

L’opération s’effectue dans une ampoule à décanter, le volume de celle-ci doit être 2 ou 3 fois le volume à extraire. Généralement, les hétérosides sont hydrolysables et solubles dans les alcools. Toutefois un certain nombre d’entre eux ont une solubilité peu remarquée (rutoside, hesperutoside). Les aglycones sont solubles dans les solvants organiques apolaires; les aglycones ayant un caractère phénolique seront solubles dans les solvants aqueux d’hydroxydes alcalins. Fréquemment, l’extraction s’effectue par des solvants de polarité croissante : Une première extraction s’effectue par des solvants de polarité croissante : pigment ; on observe que des aglycones permethylés peuvent être extrait à ce degré. Une deuxième extraction par un solvant un peu plus polarisé (acétate d’éthyle) permet de recueillir les aglycones libres peu polaires. L’acétate d’éthyle permet d’extraire les monoglycosides. On extrait les polyglycosides avec le n-butanol. En général, on peut dresser le protocole expérimental ci-dessous. III-1 Extraction des flavonoïdes

On met 50g de poudre de plante sèche dans un bocal. On ajoute 300ml d’éthanol à 80%. On agit le mélange pendant 24h à l’aide d’un agitateur magnétique ou mécanique. En cas de défaut de ce dernier, on fait passer le mélange par la macération pendant 72h. On filtre sur Büchner et la solution hydroalcoolique obtenue est évaporée à l’aide d’un rotavapor jusqu'à avoir une solution de persistance sirupeuse. On ajoute 100ml d’eau bouillante et on laisse refroidir pour avoir l’extrait aqueux.

On garde une certaine quantité de cet extrait pour servir de témoin et le reste subit par la suite, une extraction successive à l’éther, à l’acétate d’éthyle et au n-butanol à l’aide d’une ampoule à décanter. L’extraction de cette phase aqueuse par l’acétate d’éthyle permet de récupérer dans la phase supérieure (phase acétate) les monoglycosides. III-2 Hydrolyse acide

On place dans 150ml de HCl 2N contenu dans un erlen de 500ml, 30g de matériel broyé, traité éventuellement préalable au chloroforme anhydre. Après quelques minutes de

46

Mémoire de CAPEN

contact par imbibition de l’échantillon, l’erlen est porté pendant 40mn au bain-marie bouillant. On agit toutes les 5mn par insufflation modérée d’air. Après refroidissement, on l’extrait à 3 reprises par 150ml d’éther sans réparation du matériel végétal pour avoir les fractions flavones-flavanols. La phase aqueuse résiduelle est soutirée puis extraite à 3 reprises par 2.5ml de n-butanol; c’est la fraction anthocyanes. En raison de l’instabilité chimique de l’anthocyane, l’extrait butanolique est traité en premier. La solution butanolique résiduelle est concentrée par extraction répétée par HCl 2N dans une petite ampoule à décanter, et jusqu’à un volume de 2cm³ environ; les anthocyanes restent en très forte proportion dans la phase butanolique. On effectue, sur papier Whatman n°3, deux dépôts de 5cm de largeur par 15 à 30 additions successives d’extraction, sous ventilation froide. Le chromatogramme est développé par le solvant Frontal (H ₂O, CH ₃COOH, HCl concentré : 20-60-6). On observe la lumière visible et on compare les résultats aux données de la littérature. Le résidu sec de l’extrait éthéré est repris par le méthanol. On effectue sur papier Whatman n°3 trois de 5m de largeur de 1, 3 et 10additions successives de l’extrait, sous ventilation tiède. La migration des flavonoïdes est obtenue à l’aide d’acide acétique 60%. Le chromatogramme est examiné en lumière UV ( λ= 365nm) avant et après vaporisation à l’ammoniac. On a utilisé le papier Whatmann n° 3 pour la chromatographie sir papier. Ce papier a un faible taux d’impureté et dont les caractères physiques sont uniformes. L’échantillon est dissout dans le méthanol pour donner une solution environ de 1%. Deux ou trois dépôts sont requis et on doit laisser évaporer le solvant entre chacun d’eux. Pour les anthocyanes, deux dépôts de 5cm de largeur par 15 et 30 additions successives d’extrait sont effectués. Le chromatogramme est développé par le solvant Forestal (acide acétique, eau, HCl concentré: 30-10-3). On observe en UV visible de longueur d’onde λ= 365nm et on compare les résultats avec les données de la littérature. On a utilisé comme éluant l’acide acétique 60% pour étudier les aglycones et l’acide acétique 15% pour étudier les hétérosides.

47

Mémoire de CAPEN

EXTRACTION DES COMPOSES FLAVONOÏDIQUES

Poudre de feuilles sèches

Macération à l’éthanol 80% (72 heures)

Filtration sur Büchner

Liquide sirupeuse

Eau bouillante

Filtration sur Büchner

Extrait hydroalcoolique

AcOEt

Phase acétate Phase aqueuse résiduelle

n BuOH

Phase n -butanolique Phase aqueuse résiduelle

Schémas n°6 : Protocole expérimental

48

Mémoire de CAPEN

RESULTATS ET DISCUSSION I. SCREENING PHYTOCHIMIQUE I.1 Barèmes utilisés Les tests ont été effectués avec un extrait hydroalcoolique selon la théorie selon les normes et les résultats sont rassemblés sur les tableaux suivants : Tableau n°2: Les barèmes utilisés pour l’appréciation des résultats.

Notation Précipitation Coloration Indice de mousse

Pas de – Négatif 0 à 2 cm précipité

+ Faible Faible 2 à 4 cm

++ Abondant Franche 4 à 5 cm

Supérieure +++ Fort Intense à 5cm

I-1.1 Criblage des alcaloïdes

Tableau n°3: Résultats du test des alcaloïdes.

Test Réactifs Observation Résultats

Wagner Hg/KI Fort précipité +++

Mayer HgCl ₂/KI Précipité abondant ++

Dragendorff Bi(NO ₃)/KI Précipité abondant ++

Discussion sur les résultats du test des alcaloïdes

D’après le tableau n°2 et n°3: le test de Mayer, Wagner, Dragendorff nous montrent qu’il ya des quantités appréciables d’alcaloïdes dans la plante car tous les tests sont positifs. Donc la plante voacanga thouarsii contient des alcaloïdes.

49

Mémoire de CAPEN

I-1.2 Criblage des flavonoïdes Tableau n°4: Les résultats du test des flavonoïdes.

Test Réactifs Observations Résultats

HCl concentré – Wilstater Coloration jaune Tournure de Mg

HCl concentré

Tournure de Mg – Wilstater modifié Alcool isoamilique Coloration verte

ED

Discussion sur les résultats du test des flavonoïdes

Même si le test est fait avec précision et prudemment, nous ne pouvons pas trouver la coloration rouge. Le test de Wilstater nous donne une coloration jaune et celle de Wilstater modifié est verte. Donc on peut dire que les feuilles de VoacangaTouarsii ne contiennent pas de flavonoïdes.

I-1.3 Criblage des leucoanthocyanes Tableau n°5: Résultats du test des leucoanthocyanes. Test Réactifs Observations Résultats

HCl concentré

Bat-Smith Chauffé pendant Coloration jaune – 30mn

Bat-Smith HCl concentré froid Coloration jaune –

Discussion sur les résultats du test des leucoanthocyanes

Aucune trace de coloration rouge n’a été détectée ; cela montre l’absence des leucoanthocyanes dans voacanga thuoarsii .

50

Mémoire de CAPEN

I-1.4 Criblage des anthraquinones

Tableau n° 6: Résultats des anthraquinones.

Test Réactifs Observation Résultats

KOH à 0.5N+H ₂O₂ Phase supérieure Réaction de + Acide acétique verte BORNSTRANGER glacial + benzène + Phase inferieure – NH ₄OH (Ph=7) jaune

Discussion sur le résultat des anthraquinones

Pour le test des anthraquinones, nous attendons une coloration rouge. Or dans notre cas nous ne trouvons qu’une coloration verte sur la phase supérieure et jaune celle de la phase inferieure. Alors on peut dire que la plante ne contient pas d’anthraquinones. I-1.5 Criblage des quinones

Tableau n°7 : Résultats du test des quinones.

Test Réactifs Observation Résultat

Peu de précipité Ether-CH ₃Cl ou Phase supérieure Bornstranger modifié Ether-benzene – + NH ₄OH Coloration jaune- orangée

Discussion sur le résultat des quinones Même s’il y a un peu de précipité , la couleur de la phase supérieure est jaune-orangée. Cela nous permet de dire que les quinones sont absentes dans notre plante. I-1.6 Criblage des polysaccharides Tableau n°8 : Résultat du test des polysaccharides.

Test Réactif Observation Résultat

Et-OH 80% +H ₂SO ₄ polysaccharide Fort précipité +++ concentré

51

Mémoire de CAPEN

Discussion sur le résultat du test des polysaccharides

C’est à cause des forts précipités qu’on peut dire Voacanga Thouarsii contient des polysaccharides.

I-1.7 Criblage des saponines

Tableau n°9 : Résultat du test des saponines.

Test Réactifs Observation Résultat

Hauteur de la mousse Mousses Eau Distillée ++ h=4.30cm

Discussion sur le résultat du test des saponines

Après avoir agité le mélange pendant 30mn les mousses ne cessent de remonter jusqu’à la hauteur h=4.30 cm. Alors notre plante contient des saponines.

I-1.8 Criblage des cardénolides et bufadiénolides

Tableau n°10 : Résultats du test des cardénolides et bufadiénolides.

Test Réactifs Observations Résultats

Quelques gouttes Anneaux de couleur Badjet-Kedde d’acide picrique jaune-verte –

FeCl ₃ dans H ₂SO ₄ + Anneaux de couleur Keller-Killiani CH ₃COOH glacial jaune-verte –

Discussion sur les résultats du test des cardénolides et bufadiénolides

Nous n’avons pas détectés une coloration rouge et/ou rouge pourpre. Cela indique l’absence des cardénolides et bufadiénolides dans les feuilles de Voacanga Thouarsii .

52

Mémoire de CAPEN

I-1.10 Criblage des caroténoïdes

Tableau n° 11: Résultats du test des caroténoïdes.

Test Réactifs Observations Résultats

Carr Price H₂SO ₄ à 2N Coloration jaune -

Discussion sur les résultats du test des caroténoïdes

L’absence de la coloration rouge confirme l’inexistence des caroténoïdes dans les feuilles de Voacanga Thouarsii .

I-1.11 Criblage des coumarines Tableau n°12 : Résultat sur le test des coumarines.

Test Réactif Observation Résultats

ED Couleur verte +++

Discussion sur les résultats du test des coumarines

En utilisant une lampe UV, on observe une coloration vert clair pour une longueur d’onde λ= 254 nm et de même pour λ= 365 nm. Donc sans hésitation on dit que Voacanga Thouarsii contient des coumarines.

I-1.12 Criblage des émodols Anthracénosides

Tableau n°13: Résultat sur le test des émodols Anthracénosides .

.

Test Réactifs Observations Résultats

Coloration jaune- émodols verte avec peu de Anthracénosides NH ₄OH 25% précipitation –

53

Mémoire de CAPEN

I-1.13 Criblage des anthocyanes

Tableau n°14: Résultats du test des anthocyanes

Test Réactif Observation Résultat

Couleur du papier pH: orange foncée ou E D rouge-orangée +

Discussion sur le résultat du test des anthocyanes

La couleur du papier pH est rouge-orangée ou orange foncée avec une valeur pH=2. Cela est dû par la présence des anthocyanes dans les feuilles de Voacanga Thouarsii.

I-1.14 Criblage des tanins et polyphénols

Tableau n°15: Résultats du test des tanins et polyphénols.

Tests Réactifs Observation Résultat

E D NaCl 10% Gélatine Tanins 1% Forte précipitation +++

E D Changement de NaCl 10% Gélatine coloration en jaune Polyphenols salée –

Discussion sur le résultat du test des tanins et polyphénols

L’existence de forte précipitation nous permet de dire que notre plante contient des tanins mais ce ne sont pas des tanins catechiques ou tanins pyrogalliques. Pour les autres tests nous sommes arrivés au changement de coloration en jaune. On en déduit que voacanga thouarsii ne contient pas des polyphenols.

54

Mémoire de CAPEN

I-1.15 Criblage des stéroïdes triterpènes Tableau n°16: Résultats du test des stéroïdes triterpènes. Tests Réactifs Observations Résultats

Na ₂SO ₄ ou anhydre

Anhydre acétique + Liebermann Burchard HCl ou H ₂SO ₄ Coloration bleue- +++ concentré verte

Salkowski H₂SO ₄ concentré Coloration verte –

Discussion sur mes résultats des stéroïdes triterpènes

Pour le test de Libermann Burchard il est évident que voacanga toouarsii contient des stéroïdes car nous avons trouvé la coloration bleue-verte. Mais nous n’obtiennons pas une coloration pourpre c'est-à-dire l’absence des triterpènes.

I-1.16 Criblage des hétérosides cyanogénétiques Tableau n°17 : Résultats du test des hétérosides cyanogénétiques

Test Réactifs Observation Résultats

E D +CH ₃Cl + Na ₂CO ₃ + Acide Coloration rouge du Grignard ++ picrique + papier papier Whatman Whatman

Discussion sur les résultats des hétérosides cyanogénétiques.

Le changement de couleur du papier Whatman qui est initialement jaune en rouge nous permet de dire que les feuilles de Voacanga Thouarsii contiennent des hétérosides cyanogénétiques.

55

Mémoire de CAPEN

I-2 RECAPITULATION Tableau 18 : Résultats des screening phytochimiques

Familles chimiques Résultats

Alcaloïdes +++

Flavonoïdes -

Leucoanthocyanes -

Tanins +++

Poly phénols -

Stéroïdes +++

Triterpènes -

Carotenoïdes -

Coumarines ++

Saponines ++

Cardénolides et bufadienolides -

Anthocyanes +

Emodols et anthracenosides -

Anthraquinones -

Quinones -

Hétérosides cyanogénétiques +++

CONCLUSION PARTIELLE

D’après les tableaux ci-dessus, les familles chimiques existantes dans la plante Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE) sont : alcaloïdes, anthocyanes, tanins, stéroïdes Hétérosides cyanogénétiques Saponines et coumarines.

56

Mémoire de CAPEN

II. IDENTIFICATION DES ALCALOIDES II.1. TEST DE COLORIMETRIE On a fait quelques test d’identifications des alcaloïdes, ces sont des tests colorimétrie les résultats sont dans le tableau suivant Tableau n°19 : Tableau de résultats de l’identification des alcaloïdes

Tests Réactifs Observations Résultats

Acide nitrique brucines Coloration rouge +++ concentré

Acide nitrique colchicine Coloration rouge - concentré

conessine Réactifs sulfonitrique Coloration jaune +++

morphine Réactifs sulfoformolé pourpre ++

Alcaloïdes Réactifs à l’acide Coloration rouge +++ indoliques sulfurique

DISCUSSION D’après les résultats des tests avec le réactif acide nitrique concentré, réactif sulfonitrique et réactifs sulfoformolé, on peut dire que la brucine, la conessine, la morphine et les alcaloïdes indoliques sont parmi les alcaloïdes présents dans les feuilles de Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE). Le test négatif avec l’acide nitrique concentré indique l’absence de colchicine dans les feuilles de Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE)

II.1.2. Structures du conessine

La conessine est un stéroïde alcaloïde de formule brute C 24 H40 N2.

57

Mémoire de CAPEN

Figure n° 25: structure de la connessine

Les plantes contient de la conessine sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter la dysenterie amibienne. Le principe actif des Conessines est actif sur les amibes et les trichomonas à la dose de 0,5g par jour. Son emploi par voie buccale peut occasionner des vomissements. II.1.3. Structures de Morphine N CH3

CH2

CH2

HO O OH Figure n° 26: structure de Morphine

II.1.4. Les alcaloïdes indoliques : [10]

II.1.4.1 Les molécules et leurs modes d’actions

Dans les écorces, trois molécules principales ont été découvertes, ce sont la voacangine, la voacam ine et la vobtusine (alcaloïdes indoliques). La voacamine possède des propriétés cardiotoniques. La voacamine et la voacangine sont douées de propriétés hypotensives. La vobtusine est un dépresseur cardiaque et possède des actions hypotensives et sédatives. L’ibogaïne, la voacangine et la voacristine c e sont des alcaloïdes indoliques.

Dans les graines, c’est la ( -) tabersonine qui a été isolée ; elle sert à l’hémisynthèse de la (-) vincamine. Industriellement, la tabersonine est donc transformée en vincamine. La vincamine augmente le débit sanguin cérébral, sans baisse de la pression sa nguine. Cette activité circulatoire pourrait découler d’une action métabolique : augmentation de la

58

Mémoire de CAPEN

consommation en oxygène et en glucose. La vincamine agit en effet par dilatation des vaisseaux sanguins.

II.1.4.2 Structure de quelques alcaloïdes indoliques:

N

O

H

R N OH H OMe O

N

H

COOMe

NH

Structure de la vincamine Structure de Vobtusine si R=H ₂

Vobtusine-lactone si R=O

OMe N

R N H R' Me H H Structure de : - Ibogaine si R=H R’=H - Voacangine si R=H R’=COOMe

- Voacristine si R=OH R’=COOMe

Figure n°27: Structure des alcaloïdes indoliques

II.1.5. Exploitation des médicaments

Les médicaments à base de vincamine sont prescrits dans les déficits pathologiques cognitifs et neurosensoriels chroniques du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences), les baisses d’acuité et troubles du champ visuel d’origine vasculaire et parfois dans les syndromes subjectifs consécutifs au traumatisme crânien.

59

Mémoire de CAPEN

III. CORRELATION ENTRE LES USAGES THERAPEUTIQUES ET

LES PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

D’après les résultats du screening photochimique, nous pouvons mettre dans le tableau ci-dessous la corrélation entre les usages thérapeutiques et les propriétés pharmacologiques des familles chimiques présentes dans Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE)

Tableau n° 20 : corrélation entre usages thérapeutiques et les propriétés pharmacologiques

Familles chimiques Propriétés pharmacologiques Usages Thérapeutiques Action de système nerveux central Dépresseur

Action antibiotique Blessure ALCALOÏDES Action antiparasitaire Paludisme

Action sur les vaisseaux Circulation sanguine

Vitamine P Carence en vitamine P

FLAVONOÏDES Activité contre l’infarctus myocarde Cardiaque

Anti-inflammatoire Blessure, Plaie

Anti-diarrhéique Diarrhée TANINS Antiseptique Agent pathogènes Vasoconstricteur Hémorroïdes Antispasmodique Douleur abdominale COUMARINES Antifongique Fongique SAPONOSIDES Antimicrobiennes Quelques soit les microbes

Vitamine D 2 Carence ne vitamine D ₂

STEROÏDES Antirachitique Rachitisme TRITERPENES Anti-inflammatoire Blessure

60

Mémoire de CAPEN

EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT Par définition la forêt est une grande étendue ou poussent les plantes naturelles. Elle joue un rôle très important dans la vie des êtres vivants comme :

 la chasse

 la cueillette

 l’exploitation des plantes pour la fabrication des médicaments

 l’exploitation des bois comme le charbon, les matériels de constructions…

 exportation des bois précieux...

Actuellement, l’homme ne tient pas compte ses richesses naturelles. L’exploitation devient très remarquable et entraîne la destruction de l’environnement. La déforestation provoque des dégâts insurmontables et des conséquences néfastes à l’humanité telles que :

 La pollution de l’air  La sècheresse  La dégradation du sol  La déstabilisation climatique …….. En plus, les plantes tiennent une grande place surtout dans le domaine sanitaire : en qualité nutritionnelle et pharmacologique. Ainsi la plante Voacanga Thouarsii est l’une des plantes à la fois médicinales et aromatique. Elle ne vit que dans l’humidité et emmagasine l’eau à la période de la sècheresse. Sa présence à un endroit signifie qu’il y a une ressource d’eau au voisinage de ses racines. En effet plus Voacanga Thouarsii disparaît plus nous perdons plusieurs richesses. Finalement, il faut : valoriser la biodiversité et les ressources naturelles, protéger cette richesse naturelle pour le bien de notre génération.

61

Mémoire de CAPEN

CONCLUSION GENERALE

Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE) est une plante répandue dans les zones tropicales. Les tradipraticiens affirment qu’elle est très efficace pour traiter plusieurs maladies telles que : les blessures, la carie, la fièvre jaune, la diarrhée, les maux d’estomac, les maladies rénales les maladies cardiaques l’hypotension et l’hypertension…. Ces propriétés nous poussés à étudier cette plante. Les résultats du Screening phytochimique ont permis de déterminer les grandes familles chimiques dans cette plante, à savoir :

 Alcaloïdes  Anthocyanes  Tanins  Stéroïdes  Polysaccharides  Coumarines  Hétérosides cyanogénétiques Par ailleurs, l’étude des composés alcaloïdes par les tests colorimétries nous a révelé l’existence des différentes familles des alcaloïdes telles que :

• Le conessine

• La morphine

• Les alcaloïdes indoliques

D’autre part, Voacanga Thouarsii n’est pas seulement une plante médicinale mais elle est aussi une plante aromatique. La Tabersonine dans Voacanga Thouarsii est utilisée pour la fabrication des produits cosmétiques.

Enfin, ce travail nous a permis de nous familiariser aux différentes techniques et méthodes d’extraction ainsi qu’au screening phytochimique. Et nous pouvons dire aussi qu’il enrichit notre connaissance sur l’importance des études phytochimiques et l’usage thérapeutique.

62

Mémoire de CAPEN

PREPARATION DES REACTIFS

Réactif de Mayer : 1.35g de MgCl ₂ dans 94ml d’ED puis 5g de KI Compléter à100ml d’ED Réactif de Wagner : 2g de KI + 1.27g d’iode + 100ml d’ED Réactif de Dragendorff : Solution A : 1.7g de sous nitrate de bismith + 20g d’acide tartrique + 30ml d’ED Solution B :16g de KI + 40ml d’ED On mélange 2.5ml de la solution A et 2.5ml de la solution B, puis on ajoute une solution 10g d’acide tartrique dissout dans 50ml d’ED. Gélatine 1%: 1g de gélatine + 100ml d’ED Gélatine salée : On mélange un volume de la solution de gélatine égale au volume de NaCl 10% KOH 0.5N: M(KOH)= 56g/l c'est-à-dire 1N contient 56g/l donc 0.5N contient 28g/l Acide acétique 15% : 15% : 15ml d’acide acétique dans 75ml d’ED Réactif de Keller-Killiani : 10g de FeCl ₃ dans 100ml d’ED. Au moment de l’emploi: 0.3ml de la solution précédant + 50ml d’acide acétique glacial. On prélève 3ml du mélange par le test. Réactif de Kedde : 2g d’acide 3,5-dinitro benzoïque dans 100ml d’Et-OH et on prépare une solution de KOH normal. Pulvérisation au moment de l’emploi: on mélange au volume égal à la solution d’acide et de KOH. FeCl ₃₃₃ 10% dans MeOH : 10g de FeCl ₃ dans 100ml de MeOH, agiter et chauffer au bain-marie jusqu’à la dissolution complète

63

Mémoire de CAPEN

GLOSSAIRE  Acuminé : Qui se termine en pointe effilée

 Antibiotiques : médicaments ayant la propriété de tuer les bactéries ou d’empêcher leur prolifération, utilisés dans le traitement des infections dues à des bactéries pathogènes.

 Antifongique : médicaments utilisés pour lutter contre les mycoses et candidoses, infections dues à des champignons microscopiques

 Anti-inflammatoire : médicaments prescrit pour lutter contre l’inflammation aiguë et, parfois, dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques, et pour atténuer certains conséquences de l’inflammation, tells que la douleur.

 Antiseptique : substance qui combat les infections bactériennes

 Astringen t : substance qui resserre les tissus biologiques et diminue les sécrétions (un astringent contre la diarrhée)

 Bractée : Petite feuille simple, souvent de couleur vive, fixée au pédoncule florale.

 Caduque : Qui est tombé en désuétude qui n’a plus cours

 Cardiaque : personne atteint d’une maladie de cœur

 Calice ou Pappus : enveloppe extérieures (d’une fleur) constituée de petites feuilles

 Coriace : Qui est comme du cuire

 Corolle : ensemble des pétales d’une fleur placé entre les sépales et les étamines

 Cosmétiques : Se dit d’une substance utilisée pour l’hygiène et la beauté de la peau, des cheveux.

64

Mémoire de CAPEN

 Cyme : Inflorescence dont l’axe principale, terminé par une fleur, porte un ou plusieurs rameaux

 Déceler : Avoir la perception de

 Décoction : action de faire bouillir pour en extraire actifs solubles

 Diarrhée : évacuation anormalement fréquente de selles trop liquides. Il s’agit souvent d’un trouble passager dû à une intoxication alimentaire, à une indigestion ou à un stress.

 Inflammation : réaction physiologique de l’organisme aux lésions des tissus ou aux infections.

 Inflorescence : ensemble des fleurs groupées sur un même axe.

 Macération : une opération qui consiste à laisser séjourner dans un liquide une substance pour l’accommoder, la conserver.

 Monocotylédone : Se dit d’une plante dont l’embryon ne possède qu’un cotylédone.

 Latex : Sécrétion opaque blanche ou colorée, coagulable, de divers végétaux tel que Voacanga Thouarsii.

 Pétiole : partie étroite de la feuille qui relie le limbe et la tige.

 Rhumatismes : Affection douloureuse, aigue ou chronique, se manifestant au niveau des articulations

65

Mémoire de CAPEN

REFERENCES [1] -Missouri Botanical Garden : Apocynaceae (images de Madagascar) (en)

[2] -BOITEAU (P), ALLORGE (L), 2000

CD. ROM. Plante médicinale de Madagascar.

[3] -Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

[4] «http://www.fr.wikipedia.org/wiki/apocynaceae »

[5] « http://www.fr.wikipedia.org/wiki/voacanga » [6] -ANDRE DESCHEEMAEKER Plantes médicinales malagasy Traduction Malagasy de RAVI-MAITSO

[7] « http: / image. Google. Com/ image »

[8] « http://www.fr.wikipedia.org/wiki/alcaloïde »

[9] « http://www.fr.wikipedia.org/wiki/flavono % C 3% AF de »

[10] «http://www.fr.wikipedia.org/wiki/groupes indoles»

[10] «http://www.fr.wikipedia.org/wiki/chromatographie différent principe»

[11] « http://www.fr.wikipedia.org/wiki/alcalo % C 3% AF de »

[12] « http://www.phytonpanthos.com/regroupement/chimie/screening%20et%20purification %20%chimie/les20% alcaloïde %20ou%20 alcaloïde.htm»

66

Mémoire de CAPEN

UNIVERSITE DE FIANARANTSOA

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Physique-Chimie

Nom : RAHASINASOLO Nombre de pages : 68

Prénoms : Justin Marco Nombre de photos : 05

Tel : +261 33 09 946 10 Nombre de figures : 27

Famille : APOCYNACEAE Nombre de schémas : 06

Nom vernaculaire : KABOKA Nombre de tableaux : 20

Titre : CONTRIUTION A L’ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET BOTANIQUE DE Voacanga Thouarsii (Roem et Schult) APOCYNACEAE

RESUME

La plante que nous avons étudiée est Voacanga Thouarsii (Roem et Schult) APOCYNACEAE connue sous le nom vernaculaire : Kaboka, Voakanga, Montaka, Folitra…. Elle est utilisée en médecine traditionnelle pour traiter les blessures, les dents cariées, la fièvre jaune, la diarrhée, les maux d’estomac, les maladies rénales, les maladies cardiaques, l’hypotension et l’hypertension….. Cette plante a été récoltée à Ambatofaritana Antsenavolo MANANJARY. On la trouve sur les Côtes de Madagascar et l’Afrique tropicale.

Les résultats de nos travaux au laboratoire nous montrent la présence des Alcaloïdes, Anthocyanes, Tanins, Stéroïdes, Polysaccharides, Coumarines, Hétérosides cyanogénétiques. Par ailleurs, Voacanga Thouarsii , semble contenir la connessine, la morphine et les alcaloïdes indoliques comme : la Vincamine, Vobtusine-lactone, Ibogaine, Voacangine Voacristine. Actuellement nous saisissons très bien la corrélation entre les usages thérapeutiques et les propriétés pharmacologiques des familles chimiques présentes dans Voacanga Thouarsii (APOCYNACEAE). Comme la connessine est utilisée pour traiter la Diarrhée, la fièvre. Mots clés : Ambatofaritana, Voacanga Thouarsii, Alcaloïdes

67

Mémoire de CAPEN

ABSTRACT

The we studied is Voacanga Thouarsii (Roem and Schult) APOCYNACEAE. It is called by the vernacular name : Kaboka, Voakanga, Montaka, Folitra…It is used in the traditional medicine for treating and curing the injury, tooth decay, fever, diarrhea, stomach ache, kidney, hearth, hemorrhoids, high blood pressure and low blood pressure. This plant was collected in Ambatofaritana Antsenavolo MANANJARY . It is usually found on the coasts of Madagascar and Tropical Africa.

The results of experimental works showed the presence of: Alkaloids, Anthocyans, Tannins, Steroids, Polysaccharides, Coumarone, Heterosid cyanogenetics.

More over, Voacanga Thouarsii contains connessine, morphine and indolics alkaloids as Vincamins, Lacon-Vobtusins, Ibogains, Voacangins and Voacristins. Now we understand very well the correlation between therapeutics’ usage and the propriety of chemicals families that Voacanga Thouarsii contains. Like Conessine is active against diarrhea and against fever.

Key words : Ambatofaritana, Voacanga Thouarsii , Alkaloids.

68