Departamento De Filología Francesa E Italiana Narrativa Sentimental Francesa Del Siglo Xvi: Estructuras Y Juegos Onomásticos A
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View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk brought to you by CORE provided by Repositori d'Objectes Digitals per a l'Ensenyament la Recerca i la Cultura DEPARTAMENTO DE FILOLOGÍA FRANCESA E ITALIANA NARRATIVA SENTIMENTAL FRANCESA DEL SIGLO XVI: ESTRUCTURAS Y JUEGOS ONOMÁSTICOS ALREDEDOR DE LES ANGOYSSES DOULOUREUSES QUI PROCEDENT D’ AMOURS DE HÉLISENNE DE CRENNE JANINE INCARDONA UNIVERSITAT DE VALENCIA Servei de Publicacions 2005 Aquesta Tesi Doctoral va ser presentada a Valencia el dia 26 de Maig de 2003 davant un tribunal format per: - Dª. Elena Real Ramos - Dª. Alicia Yllera Fernández - D. Pierre Brunel - D. Josep Lluís Canet Vallés - D. Evelio Miñano Martínez Va ser dirigida per: Dª. Dolores Jiménez Plaza ©Copyright: Servei de Publicacions Janine Incardona Depòsit legal: I.S.B.N.:84-370-6248-9 Edita: Universitat de València Servei de Publicacions C/ Artes Gráficas, 13 bajo 46010 València Spain Telèfon: 963864115 UNIVERSITAT DE VALÈNCIA FACULTAT DE FILOLOGIA DEPARTAMENT DE FILOLOGIA FRANCESA I ITALIANA NARRATIVA SENTIMENTAL FRANCESA DEL SIGLO XVI : ESTRUCTURAS Y JUEGOS ONOMÁSTICOS ALREDEDOR DE LES ANGOYSSES DOULOUREUSES QUI PROCEDENT D’AMOURS DE HÉLISENNE DE CRENNE TESIS DOCTORAL PRESENTADA POR : JANINE INCARDONA SCANNELLA DIRIGIDA POR : DRA DOLORES JIMÉNEZ PLAZA VALENCIA, 2003 LE GENRE NARRATIF SENTIMENTAL EN FRANCE AU XVIE SIÈCLE : STRUCTURES ET JEUX ONOMASTIQUES AUTOUR DES ANGOYSSES DOULOUREUSES QUI PROCEDENT D’AMOURS D’HÉLISENNE DE CRENNE JANINE INCARDONA UNIVERSITAT DE VALÈNCIA 2 REMERCIEMENTS 3 Comment exprimer ici ma gratitude envers toutes les personnes qui ont cheminé à mes côtés durant l’élaboration de cette thèse ? Les mots les plus recherchés ne sauraient refléter ma reconnaissance. Je tiens pourtant à la manifester. Je désire tout d’abord remercier Mme Dolores Jiménez qui m’a initiée à l’œuvre d’Hélisenne de Crenne en dirigeant ce travail. Je voudrais tout particulièrement la remercier ici pour la patience avec laquelle elle a guidé mes pas dans le dédale que représentait pour moi la littérature de la Renaissance. Ses précieux conseils, son orientation en ce qui concerne la bibliographie, la réflexion et la rédaction de cette étude ont su me faire comprendre combien il est important d’aborder une œuvre littéraire à travers le biais de l’intertextualité de l’époque en essayant de dépouiller notre regard des savoirs techniques littéraires d’homme ou de femme du XXIe siècle. La présence de Mme Dolores Jiménez ne s’est pas seulement fait sentir au niveau de ce travail de recherche. Son soutien chaleureux et ses encouragements continuels m’ont aidée à surmonter bien des difficultés à un autre niveau. Je tiens à remercier Monsieur José Luis Canet qui, par son extrême disponibilité, m’a aidée à mieux appréhender le savoir-faire littéraire du Moyen Age et de la Renaissance. Je voudrais remercier très chaleureusement Monsieur Gabriel-André Pérouse qui a bien voulu m’accorder son attention à plusieurs reprises malgré la dilatation de la durée de mes travaux. Que ces quelques mots soient un témoignage de mon profond respect. 4 Je tiens à remercier vivement Mme Michèle Clément pour son accueil au sein du groupe de travail sur la Renaissance qu’elle dirige à l’Université Lyon 2. Son accueil toujours cordial m’a permis de réunir une bibliographie précieuse mais m’a également accordé la possibilité de participer à des travaux d’édition qui m’ont apporté une perspective nécessaire quant à l’écriture à l’époque de la Renaissance. Je désire remercier le soutien financier de la Conselleria de Cultura, Ciència i Educació de la Generalitat Valenciana qui s’est traduit par une bourse de formation pré-doctorale (Beca de Formación de Personal Investigador) grâce à laquelle ce travail de recherche a pu être financé en partie. Je voudrais remercier les Dr. Pedro Redondo, Miguel García, Jerónimo Sancho et Julio Parra. Leur compétence professionnelle et leur extrême générosité ont beaucoup signifié pour moi durant ces dernières années. Un grand merci à José, Fulgen, Brigitte, Inma, Pepa, Alice, Isabel, Catherine, Karima, Filippina, Giuseppe, Piérine, Marie-Françoise et Sandrine. Ils m’ont tous accompagné, chacun à sa façon, durant ce trajet. Merci surtout à Adrien et à Santiago. 5 à Santiago à Adrien 6 INTRODUCTION 7 1. Une biographie morcelée Hélisenne de Crenne est l'auteure d'un roman, (Les Angoysses douloureuses qui procedent d'amours : Contenantz troys parties Composées par Dame Helisenne : Laquelle exhorte toutes personnes a ne suyure folle Amour, 1538), d'un recueil épistolaire, (Les Epistres familieres et invectives, 1539), d'un essai, (Le Songe, 1540), ainsi que d'une traduction de Virgile, (Les Quatre premiers livres des Eneydes, 1541). Les trois premiers titres possèdent le même point de départ : une jeune femme, mariée, aime un jeune homme. A partir de là, se tisse la trame de chacun de ces ouvrages. Le quatrième titre, Les quatre premiers livres des Eneydes, parle aussi d’amours, celles d’Elise-Didon et d’Enée. Paradoxalement, la critique ne connaît que peu de choses sur la personne qui a écrit ce que l'on a nommé 8 « notre premier roman autobiographique »1 ou encore « le plus ancien exemple de roman personnel »2 de la littérature française. Dans la première partie des Angoysses Douloureuses, Dame Hélisenne nous parle de ses espoirs, de ses frustrations et de son immense douleur causés par un amour pour le moins incertain. Aucun sentiment, aucune sensation ne semblent avoir échappé à la narratrice- protagoniste de l'histoire. Si cette œuvre nous mène au pays du sentiment, la vie de l'auteure —du moins les quelques témoignages qui la retracent— est surtout connue à travers la froideur et l'impersonnalité de quelques actes notariaux. Alcius Ledieu avait lu, quelques années avant Louis Loviot, la publication de M. E. Prarond grâce à laquelle « on connaît maintenant, […] le nom véritable de la femme-auteur qui a pris ce pseudonyme » comme le montre la notice datée du 10 juillet 1904, qu’il rédigea sur Hélisenne de Crenne pour la revue L’intermédiaire des chercheurs et curieux dans laquelle il cite le passage qu’« un chroniqueur abbevillois » contemporain de Marguerite Briet lui consacre : « Anno 1540, mense Maio, perdocta 1 Gustave Reynier, Le roman sentimental avant L'Astrée, Paris, A. Colin, (1908) 1971, p. 118. 2 Henri Coulet, Le roman jusqu'à la Révolution, Paris, A. Colin, (1967), 1970, p. 105. 9 mulier, ortu quidem Abbavillae, nomen Margaritae Brietae habens (vulgo dicebatur Helisenna Crennea), gallico poemate coruscabat apud insignem Parisiorum Augustam » 3. Ainsi, Hélisenne de Crenne s'avère être un nom de plume. Le choix de ce pseudonyme nous est révélé par Louis Loviot grâce à la découverte d’un acte rédigé lors d'une donation faite par « damoiselle Margueritte de Briet, femme de Philippe Fournel, escuier, seigneur de Crasnes, et de luy sepparee quant aux biens, demourant à Sainct Germain des Prez lez Paris »4. Depuis 1917, la découverte de plusieurs autres actes notariaux datés de 1539 à 1552, des Archives Nationales, nous renseignent sur certaines actions du couple Briet-Fournel5. Ces informations sont de toute première importance étant donné les hypothèses émises au sujet de l'identité de l'auteure des Angoysses douloureuses. En effet, jusqu'aux éclaircissements apportés par Loviot, les conjectures ont été des plus variées puisque l’on a spéculé aussi bien sur le lieu de naissance que sur 3 Alcius Ledieu, « Hélisenne de Crenne », L’intermédiaire des chercheurs et des curieux, Correspondances littéraires, Notes and Quéries français, 40e année, deuxième semestre, 10 juillet 1904, p. 33. Alcius Ledieu renvoie à « Nicolas et François Rumet, historiens d’Abbeville au seizième siècle. De Abbavilla capite comitatus Pontivi », publ. par Ernest Prarond, Paris, A. Picard, 1902, in-4º, p. 37. 4Louis Loviot, «Hélisenne de Crenne», Revue des Livres Anciens, Paris, 1917, p. 143. Il s’agit d’un acte notarial du 25 août 1552. 10 l'identité, la capacité littéraire, le bon sens et la vie amoureuse d'Hélisenne de Crenne. 2. Femme louée et vilipendée Dès le XVIe siècle, le mystère suscité par le problème de l'identité d'Hélisenne de Crenne a donné lieu à diverses interprétations concernant la vie de celle-ci. En effet, loin de provoquer l'unanimité, son œuvre suscitait des opinions très variées chez ses contemporains. Les critiques allaient de l'insulte à l'éloge en passant par l'indifférence et l’initiative de corriger son style. Tout d'abord, au XVIe siècle, Gabriel de Puy- Herbault voit en Marguerite dans son Theotimus « un auteur impudent, sordide et fétide »6. Par l'Epistre de Claude Colet, en 1550, nous savons que la lecture des œuvres d'Hélisenne de Crenne semblait ardue au public, c'est pourquoi celui-ci entreprit de changer « en motz plus familiers (et maintenant usitez entre les François) grande partie des termes trop scabreux et obscurs »7. En 1555, 5 Hélisenne de Crenne, Les Angoisses douloureuses qui procèdent d'amours, (Première Partie), édition de Jérôme Vercruysse, Lettres Modernes, 1968, pp. 9-10. 6 Theotimus, Paris, 1549, p. 28 dans Vercruysse, p. 11. 7 Hélisenne de Crenne, ŒUVRES, édition de Jérôme Vercruysse, Slatkine Reprints, Genève, 1977. 11 dans Le fort inexpugnable de l'honneur du sexe féminin, F. de Billon faisait l'éloge d'Hélisenne de Crenne : « Après cette noble ville de Lyon, la Picardye ne reçoit peu d'honneur par l'esprit merveilleux de sa fille Helisenne, les compositions de laquelle sont si souvent es mains des François se delectans de prose, qu'il n'est besoin en faire autre discours »8. Dans De la bonté et mauvaistié des femmes, J. de Marconville attribue un caractère philosophique aux œuvres d'Helisenne de Crenne : « Quelle Cornelie ou Cornificie pourroit estre appariée à damoyselle Helysenne de Crennes femme Françoyse. Mais quel Philosophe eust peu mettre plus doctement la main à la plume qu'elle faict & comme il appert par les beaux œuvres qu'elle nous a laissez en grand nombre »9.