Les Plantes Hã´Te Des Bruches (Coleoptera Bruchidael : Donnã©Enouvelles Et Corrections
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- 277 - Bull. mens. Soc. iinn. Lyon, 2005,74 (7-8) : 277-291 Les plantes hôte des bruches (Coleoptera Bruchidael : donnéenouvelles et corrections. Bernard Delobel* et Alex Delobel- * INWNSA, Laboratoire BF 2 1,20 avenue A. Einstein, F-69621 Villeurbanne cedex ** 47 avenue Paul Langevin, F-92260 Fontenay-aux-Roses Résume- Les auteurs complhtent et corrigent des résultatantérieur (DELOBEL & DELOBEL,2003) sur les relations trophiques entre les bruches de la faune françaiset leurs plan- tes hbtes larvaires. Les nouvelles donnéeconcernent la France, l'Italie et la Grke. Quarante- quatre plantes hr3tes nouvelles ont étidentifiks, et ceci constitue pour plusieurs espècede bru- ches les toutes premihres donnéebiologiques. Le régimalimentaire de 86 % des bruches de ces trois pays est ddsorrnais connu avec une plus ou moins grande prkision. L'hypothès prké deminent emise, selon laquelle chaque espke de broche est infhdé une esee, un genre ou tout au plus à une tribu, et une seule, se trouve confirmde dans la grande majoritÃdes cas. The host plants of seed-beetles (Coleoptera Bruchidae): new data and errata Summary. - The authors complete and modify results published in 2003 on trophic rela- tionships between seed-beetles of the French fauna and their larval host plants. New data are given for France, Italy and Greece. Forty-four new host plants were identified, which constitutes for several beetle species the very tïrsbiological data available. The diet of 86 5% of the se&- batles in the three countries is now more or less precisely known. The previously expressed hypothesis, according to which any given beetle species will feed on a single plant species, genus or tribe, is confimaed in most cases. INTRODUCTION Les relations entre les insectes phytophages et les plantes font intervenir des fac- teurs spatiaux, temporels, chimiques, physiologiques, physiques, comportementaux et climatiques-De plus, l'étade la situation telle que nous l'observons actuellement est le résultad'une longue histoire évolutivqui se poursuit chaque jour. La complexitÃdes phdnomène en jeu est telle que leur étudne saurait pour l'instant êtr globale. Pourtant, certains groupes d'insectes peuvent apparaîtrd'une relative simplicitd pour aborder de telles &des ; c'est en particulier le cas pour les insectes dont la larve se ddveloppe ii l'intdrieur d'un seul fruit, choisi par la mèr au moment de la ponte. Cela reste cependant encore bien délicaet la premikre difficultk est comme toujours en bio- logie de savoir à qui est qui à : l'identification aussi fine que possible des plantes et de leurs insectes est un prdalable absolu et pourtant, quel que soit le groupe systématiqu choisi, c'est une source de probl2mes ardus. Une étudpkcédent (DELOBEL & DELOBEL,2003) a montrd que la simple connaissance des plantes hôte de chaque espè ce de Bruchidae de la faune de France dtait loin d'êtr réaliséLes donnéede la littd- AcceptÃpour publication le 21 avril 2005 rature étaienà la fois précieuseet parfois trompeuses. Une méthodologisimple mais rigoureuse de rkcolte des graines et d'dlevage des insectes étaidonc nécessaire L'étudpublié en 2003 apportait de nombleuses donnéenouvelles, mais plu- sieurs espècede bruches, surtout des Bruchidius, insectes plus méditerranéeque les Bruchus, manquaient ou étaiensous-représentà dans nos échantillonsEn effet, de trè nombreuses Légumineusesbien que présentedans la flore de France, y sont rares, trè localiséeet protégéeet comme notre échantillonnagde graines devait êtr suffisant pour espérepouvoir y trouver les bruches les moins communes, nous nous trouvions dans la nécessitde concentrer nos efforts sur le littoral méditerranéfrangais mais aussi d'aller chercher plus loin (Grècet Italie du sud) nos plantes hôte potentielles. Dans notre travail précédennous avons présentla taxinomie des Bruchidae en nous basant sur la dernièr révisio globale des bruches européennescelle de BOROWIEC(1988). Nous avons choisi ici de prendre en compte les travaux plus récent de ANTON(1998, 1999, 2001, comm. pers.) sur les bruches européenneet asiatiques, qui apportent nombre d'éclaircissementsur ce groupe particuli2rement difficile. Un certain nombre de rectifications sont ainsi devenues inévitable;elles sont indiquéeau chapitre Discussion È Pour l'essentiel, nous invitons le lecteur ii se reporter à la description des métho des employéepublié dans notre prMdent article. Des pdlèvement de gousses et de graines de diverses plantes hôte potentielles ont éteffectuks par les auteurs au cours de l'anné2003 en France et dans le sud de l'Italie (régionde Basilicata et Calabria). Au cours de l'anné2004, des prélèvemenont éteffectué en Gri%ce,principalement dans le Péloponnè(région de Korinthos, Lakonia, Voiotia, Fokidda, Arkhadia) dans les localitécitée par BOROWIEC(1986). Les comptes rendus de voyage récent (MAGNOULOUX& MACQUERON, 2003 ;COULOT et al., 2003) nous ont éttrè utiles pour localiser les zones les plus riches. Au cours de l'anné2004 égalementde nombreux échantillonde gousses de Ugumineuses ont étrhlté dans la dgion de Montpellier (Héraultpar P. Delobel et C. Delobel-Pascal, que nous remercions vivement ici. Les localisations précisedes captures sont disponibles sur demande auprèdes auteurs. Au total, plus de 450 échantillonde gousses ou graines, reprk~entantprè de 200 espkes végétaleont étcollectés identifiés analysés mis en incubation. L'identification des plantes italiennes a étréalisà en utilisant Flora d'Italia (PIGNATTI,1982) et en complémenFlora ltalica (ZANGHERI,1976). Pour la Grèceseuls deux volumes de Flora Hellenica sur les dix prévuont étpubliés et les Fabaceae n'ont pas encore éttraitées Heureusement, les flores d'Italie précédemmecitée et la flore de Turquie (DAVIS,1970) permettent de couvrir la quasi-totalitÃdes plantes du sud de la Grèceen complémende Flora Europaea (TUTTINet al., 1968). Pour les endé miques grecques, il existe plusieurs ouvrages qui traitent soit des plantes des montagnes de Grèc (POLUNIN,1980 ; STRID,1986), soit des endémiquedu Péloponnè(TAN & IATROU,2001). La nomenclature utiliséest, sauf rares exceptions, celle de I'ILDIS. La liste ci-dessous présentl'ensemble des donnéeobtenues en 2003 et 2004, ainsi qu'un certain nombre de donnéebibliographiques nouvelles, en particulier celles de JERMY& SZENTESI(2003). Pour la prksentation de cette liste, nous avons utilisÃles même conventions que dans notre article précéde: les noms d'espèce botaniques en gras indiquent que la plante h6te appartient il la à tribu (ou famille) hôt à de la bruche considéréLe nom des familles et, pour les Légumineusescelui des tribus, est abrég entre parenthèse selon le code suivant : Ap, Apiaceae : Papilionoideae : Ga, Galegeae ; Ge, Genisteae : He, Hedysareae : Lo, Loteae ; Tr. Trifolieae ; Vi, Vicieae ; Zy, Zygophyllaceae. Un asterisque placÃen débude ligne signale une plante hôt origina- le pour l'espèc considéréLorsqu'une donnébibliographique indique que l'adulte a étrécolt sur une plante, sans précisiosur la relation trophique larvaire, la réfdrenc correspondante est mise entre crochets. Enfin, le signe *O placÃen bout de ligne signale que l'organisme (plante ou bruche) n'appartient pas 21 la flore ou à la faune française Les taux d'infestation (nombre de broches obtenues / nombre de graines, gousses (go) ou infrutescences (inf) sont indiquéa la suite de la date de récoltde l'échantillo 1 Fis. 1-2 - Brininduis ruhi.qi~io.su.vcf. 1 : habitus (échell - Bruchidius annulicornis (Allard) ** *Trifoliumcherleri (Tr) : Korinthos, mai 2004 (812321) - Bruchtdius bernardi Delobel et Anton ** *Astragalus depressus (Ga) : Basilicata, juin 2003 (1 1/88 go) ; bruche récem ment décrit(DELOBEL et al., 2004) - Bruchidius bimacalatus (Olivier) Medicago minima (Tr): Héraultmai 2004 (1121 93,5136 10) Medieago muricoleptis (Tr) : Hkrault, juin 2004 (113634) Medicago orbieularis (Tr) : Hdrault, juin 2003 (112720), mai 2004 (1/847) Medicago po&morpha (Tr) : Héraultmai 2004 (111576, 4/474), juin 2003 (21567) Medicago praecox (Tr) : Héraultmai 2004 (11305 1,2013062) Medicago rigidula (Tr) : Hkrault, mai 2004 (3/3451) - Bruchidius bituberculatus Schilsky ** Hymenocarpos circinnatus (Lo) : Korinthos, mai 2004 (1/573) ; bruche obte- nue en Irak de graines de la mêm plante-h&te(ABDUL-RASSOUL et al., 1986) - Bruchidius borowieci Anton ** *Scorpiurus muricatus (Lo) : Lakonia, juin 2004 (111768) - Bruchidius caninus (Kraatz) Astragalus hamosus (Ga) : Basilicata, juin 2003 ;Voiotia, mai 2004 (118580) ; Lakonia, juin 2004 (211010) ; Korinthos, mai 2004 (2916321, 316386) *Astragalus scorpwides (Ga) : Basilicata, juin 2003 - Bruchidius cinerascens (Gyllenhal) Eryaeium marifimum (Ap) : Vend&, mars 2004 - Bruchidius dispar (Gyllenhal) *Zhfoliam bocconei (Tr) : Héraultjuillet 2004 (1J13494) *Trifoliumochroleucon (Tr) : Basilicata, juin 2003 Trifolium pratense (Tr) : Rhônejuin 2003 ; Hdrault, juin 2004, juillet 2004 (511510) ;Yonne, juillet 2004 ;Hdrault, aoot 2004 (113700) Trifolium sîriatu(Tr)fcfe DAUPHIN(1 993) - Bruchidius imbricomis (Panzer) Galega officinalis (Ga) : Rhôneaofit 2004 (135J1253) ; Yvelines, aoQt 2004 (45/1695) - Bruchidius lividimanus (Gyllenhal) Calicotome spiaosa (Ge) : Calabria, juin 2003 (3/1072) Chamaecytisus himtus (Ge) : Basilicata, juin 2003 (20/459) - Bruchidius lutescens (Blanchard) ** Onobrychis caput-galli (He) : Korinthos, mai 2004 (111 147) ;Fokida, mai 2004 (11291) ;bruche obtenue en