RAVELOMANANA Tsiriniaina

MAMMITES CLINIQUES DES VACHES LAITIERES DANS LE DISTRICT DE

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

ET DE MEDECINE VETERINAIRE

ANNEE : 2017 N° :0194

MAMMITES CLINIQUES DES VACHES LAITIERES DANS LE DISTRICT DE MORAMANGA

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 10 Janvier 2017

Par

Monsieur RAVELOMANANA Tsiriniaina

Né le 18 septembre 1987 à Imerintsiatosika

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE

(Diplôme d'Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa Juges : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

: Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Rapporteur : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

DEDICACES ET REMERCIEMENTS

Je dédie cette thèse :

Au Seigneur JESUS-CHRIST,

« La crainte de l’Eternel est le commencement de la connaissance ».Proverbes1:7a.

Merci pour tous ce que Tu as planifié dans ma vie, et d’être toujours à mes côtés.

A mes Parents : Monsieur RAVELOMANANA Paul et Madame RAZANAMAMPIONINA Vololomboahangy.

Pour votre encouragement et pour tous vos sacrifices tout au long de mes parcours.

Un seul merci infini ne suffit pas pour votre amour, je vous dédie cette thèse à titre de récompense.

A mes grandes sœurs (Lanto et Zo) et surtout à mon grand frère (Tsiory)

Rien ni personne au monde ne peut accomplir tous ce que vous avez fait dans ma vie, un grand merci alors pour les prières, les sacrifices et les aides que vous m’avez faites. Sachiez que mon succès est aussi la vôtre.

A la coopération décentralisée « ile et Vilaine » et à l’inséminateur de la coopération Monsieur RAMPARANIARIVOARIMINO David

Ce travail n’a pas pu être réalisé sans votre collaboration et votre financement. Veuillez trouver ici le témoignage de notre respectueuse reconnaissance.

A tous les personnels de la CIREL Moramanga, mené par Madame RANIVOARIVELO Jeanne Liliane

Pour vos encouragements, aides et l’esprit d’équipe

A la promotion « ANKOAY »

Le temps que nous avons passé et écoulé ensemble restera toujours des souvenirs inoubliables dans ma vie. Je vous aime tous.

A tous mes amis et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette thèse.

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa

- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Anatomie et Cytologie Pathologiques et en Histologie – Embryologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo. - Directeur Pédagogique des spécialisations en Anatomie et Cytologie Pathologiques et en Histologie – Embryologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Qui nous a fait le grand honneur de présider la soutenance de cette thèse, nous avons apprécié votre aide et vos conseils si précieux. Qu’il veuille bien trouver ici l’expression de notre profonde gratitude.

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

- Professeur Titulaire Honoraire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Microbiologie et Parasitologie à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques. - Enseignant à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, à l’ESSAGRO et au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire. Madame le docteur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Hématologie biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo - Directeur d’Etablissement à Hôpital Joseph Ravohangy Andriananavalona Qui ont bien voulu siéger parmi les membres de jury, valorisant notre travail par leurs expertises.

Veuillez trouver ici l’expression de nos vifs remerciements et nos plus profondes reconnaissances.

A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

- Professeur agrégé en Alimentation animale et en Zootechnie. - Enseignant au sein du Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire. - Vétérinaire Inspecteur en Chef Nous vous remercions de toute l’aide et de l’attention que vous nous avez apporté jusqu’à la réalisation de cette thèse. Veuillez trouver ici l’expression de toute notre gratitude et de notre grande reconnaissance

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

Toutes nos respectueuses considérations

A NOTRE MAITRE ET CHEF DE DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES

Monsieur le Professeur RAFATRO Herintsoa

Notre reconnaissance pour tous les enseignements que vous nous avez prodigués

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES, A TOUS CEUX QUI ONT PARTICIPE A NOTRE FORMATION Nous vous adressons toute notre gratitude pour la formation que vous avez donnée.

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES Nous vous remercions pour tous les services que vous nous avez accordés. Vifs remerciements !

SOMMAIRE

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION………………………………………………………………….. 1 PREMIERE PARTIE : RAPPELS I. DEFINITION ET ETIOLOGIE DE LA MAMMITE………………………….. 3 I.1.Définition………………………..………………………………………… 3 I.2. Etiologie………………………..…………………………………………. 3 II. CLASSIFICATION DE LA MAMMITE………………………..……………... 4 II.1. La mammite clinique………………………..……………………...... 4 II.2. La mammite subclinique………………………..…………………...... 5 III. PATHOGENIE DE LA MAMMITE…………………………………………. 5 III.1. Pénétration du germe et processus infectieux…………………………... 5 III.2. Mécanisme de défense………………………..…………………...... 5 IV. EPIDEMIOLOGIE SYNTHETIQUE………………………..……………….. 9 IV.1. La mammite contagieuse………………………..………………...... 9 IV.2. La mammite environnementale…………………………………...... 10 V. FACTEURS DE RIQUES DE LA MAMMITE CLINIQUE…………………. 11 V.1. Définition du « Facteur de risque » ……………………………………... 11 V.2. Facteurs liés à l’animal…………..…………………..…………… 11 V.3. Les facteurs liés à la traite…………..……………………………. 13 V.4. Facteurs liés aux zootechniques de la vache…………..………… 15 V.5. Autres facteurs…………..……………………..………………… 16 VI.IMPACTS ECONOMIQUES DE LA MAMMITE…………..…………… 17 VI.1. Généralité sur l’impact économique d’une maladie…………..………… 17 VI.2. Evaluation de l’impact de la mammite clinique en économie de la santé rrrrrrranimale…………..……………………..……………………..………… 18 VI.3. Effets de la mammite clinique…………..……………………..………... 19 VI.4. Différents types de coût de la mammite…………..…………………….. 20 DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS I. MÉTHODES…………..……………………..……………………..…………... 23 I.1. Cadre d’étude…………..……………………..……………………..……. 23

I.2. Type d’étude…………..……………………..……………………..……... 24 I.3. Durée de l’étude…………..……………………..……………………..…. 24 I.4. Période d’étude…………..……………………..………………………… 24 I.5. Populations d’étude…………..……………………..……………………. 24 I.5.1 Unité cible…………..……………………..…………………………. 24 I.5.2 Unité d’analyse…………..……………………..……………………. 24 I.5.3 Unités déclarantes…………..……………………..…………………. 25 I.6. Critères d’inclusion…………..……………………..…………………….. 25 I.7. Critères d’exclusion…………..……………………..……………………. 25 I.8. Mode de recrutement et taille de l’échantillon…………..………………... 26 I.9. Variables étudiés…………..……………………..……………………….. 26 I.9.1. Variables indépendants…………..……………………..……………. 26 I.9.2. Variables dépendants…………..……………………..……………… 27 I.10. Traitement et analyses des données…………..……………………..…... 28 I.10.1. Mode de collecte des données…………..……………………..…… 28 I.10.2. Analyse des données…………..……………………..…………….. 28 I.11. Considérations éthiques…………..……………………..………………. 31 II. RÉSULTATS…………………………………………………………………... 32 II.1. Description de populations étudiées……………………………………... 32 II.1.1. Description des éleveurs……………………………………………. 32 II.1.2. Description des vaches étudiées…………………………………….. 40 II.1.3. Description selon l’impact économique de la mammite clinique…... 43 II.2. Etude descriptive des vaches atteintes de la mammite clinique…………. 48 II.2.1. Détermination de la prévalence de la mammite clinique…………… 48 II.2.2. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les

zzzzz facteurs liés aux éleveurs…………………………………………… 48 II.2.3. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les

zzzz facteurs liés à la vache……………………………………………… 49 II.2.4. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les

zzzz facteurs liés aux logements d’élevage……………………………… 51 II.2.5. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon le

zzz rythme de nettoyage journalier de l’étable…………………………. 52

II.2.6. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les

zzzz règles de traite………………………………………………………. 52 II.3. Etude analytique des facteurs de risque………………………………….. 56 II.3.1. Relation entre les facteurs de risque liés à l’éleveur et la survenue

zzzz de la mammite clinique des vaches………………………………… 56 II.3.2. Relation entre les facteurs de risque liés à la vache et la survenue de

zzz la mammite clinique des vaches……………………………………. 57 II.3.3. Relation entre les facteurs de risque liés à l’étable et la survenue de

zzz la mammite clinique des vaches……………………………………. 58 II.3.4. Relation entre le rythme de nettoyage journalier de l’étable te la zzzz survenue de la mammite clinique…………………………………… 59 II.3.5. Relation entre les facteurs liés à la traite et la survenue de la zzzzzzzmammite clinique………………………………………………….. 59 II.4. Calcul du cout économique de la mammite clinique…………………….. 62 II.4.1. Coût total de la mammite clinique par vache par an………………... 62 II.4.2. Facteurs influençant le coût de la perte due à la mammite…………. 63 II.4.3. Facteurs influençant le coût du traitement de la mammite clinique... 65 II.4.4. Coût total de la mammite clinique par vache par an, en fonction de zzzzzz la grandeur de l’élevage……………………………………………. 67 TROISIEME PARTIE : DISCUSSION I. DISCUSSION 68 I.1. Discussion sur les facteurs de risque 68 I.1.1. Facteurs liées aux éleveurs 68 I.1.2. Facteurs liés à la vache 69 I.1.3. Facteurs liés à l’étable 70 I.1.4. Facteurs liés aux hygiènes 71 I.1.5. Facteurs liés à la traite 72 I.2. Discussion pour l’impact économique 74 I.3. Discussion sur les résultats des traitements 74 CONCLUSION 82 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Répartition des différents types cellulaires dans le lait de vache en l’absence et en présence d’infection mammaire……….. 8 Tableau II : Proportion des éleveurs enquêtés selon la commune et sa disposition………..………..………..………..………..………… 32 Tableau III : Répartition des élevages selon les qualités de l’étable…………… 35 Tableau IV : Proportion des éleveurs selon la règle de traite………..…………. 38 Tableau V : Proportion des vaches en fonction la parité………..…………….. 41 Tableau VI : Caractéristiques pharmacologiques des antibiotiques utilisés par les éleveurs………..………..………..………..………..………… 44 Tableau VII : Répartition des vaches selon le nombre de jours où il n’y a pas de lait livré en cas de la mammite………..………..………..……….. 45 Tableau VIII : Répartition des vaches atteintes de la mammite selon la race, le rang de lactation et le prix………..………..………..……………. 47 Tableau IX : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon les facteurs liés aux logements d’élevage………..………..…………. 51 Tableau X : Relation entre les facteurs de risque liés à l’éleveur et la survenue de la mammite clinique des vaches………..………..………..….. 56 Tableau XI : Relation entre les facteurs de risque liés à la vache et la survenue de la mammite clinique des vaches………..………..…………… 57 Tableau XII : Relation entre les facteurs de risque liés à l’étable et la survenue de la mammite clinique des vaches………..………..……………. 58 Tableau XIII : Relation entre le rythme de nettoyage journalier de l’étable te la survenue de la mammite clinique………..………..……………… 59 Tableau XIV : Relation entre les facteurs liés à la traite et la survenue de la mammite clinique………..………..………..………..………..….. 60 Tableau XV : Variables influençant le coût de la perte………..………………... 63 Tableau XVI : Variables influençant le coût du traitement………..…………….. 65 Tableau XVII: Comparaison du coût de la mammite en fonction de 1a grandeur de l’élevage………..………..………..………..………..………... 67

LISTE DES FIGURES

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Figure 1 : Coupe longitudinale de l’extrémité du trayon chez la vache………... 6 Figure 2 : Proportion des éleveurs selon le niveau d’instruction générale…….. 33 Figure 3 : Fourrage naturelle………...………...………...………...………...…. 34 Figure 4 : Différents types d’étable………...………...………...………...... 36 Figure 5 : Proportion des éleveurs selon la nature de litière………...………..... 36 Figure 6 : Débris d’herbe utilisé comme litière………...………...………...... 37 Figure 7 : Vache métisse PRN se couchant sur un sol cimenté sans litière……. 37 Figure 8 : Chiffon collectif pour l’essuyage des trayons………...………...... 39 Figure 9 : Lavage de la vache avec de l’eau tiède………...………...………...... 39 Figure 10 : Trayons salis avec de la bouse………...………...………...……….... 39 Figure 11 : Traite manuelle………...………...………...………...………...... 39 Figure 12 : Reste du lait sur le sol après la traite………...………...………...... 39 Figure 13 : Proportion des éleveurs selon la fréquence de nettoyage journalier de l’étable………...………...………...………...………...………...... 40 Figure 14 : Proportion des vaches en fonction de la durée du tarissement……… 42 Figure 15 : Proportion des vaches en fonction du traitement prophylactique de la mammite durant le tarissement………...………...………...……... 42 Figure 16 : Proportion des vaches selon le nombre de jours de délai d’attente par rapport aux nombres de jours du traitement………...………...... 46 Figure 17 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le niveau d’instruction générale de l’éleveur………...………...... 48 Figure 18 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’acquisition d’une formation technique………...………...……….... 49 Figure 19 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon la race 50 Figure 20 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon la parité………...………...………...………...………...………...... 50 Figure 21 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le rythme de nettoyage journalier de l’étable………...………...……… 52

Figure 22 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’eau de lavage des trayons avant la traite………...………...………...... 53 Figure 23 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’utilisation du chiffon pour essuyer les trayons lavés avant la traite.. 54 Figure 24 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’heure de traite………...………...………...………...………...... 54 Figure 25 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le trayeur………...………...………...………...………...………...... 55

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Démographie du District de Moramanga

ANNEXE II : Tableau de la composition des troupeaux

LISTE DES ABREVIATIONS

Bacc : Baccalauréat

CIREL : Circonscription d’Elevage

Ct : Coût

Jrs : Jours

Nb : Nombre

N.I.G : Niveau d’Instruction Générale

NS : Non significative

Moy : Moyenne

Mt : Métisse

Phol : Prim Holstein

PN : Pie Noire

PRN : Pie Rouge Norvégienne

Qrt : Quartier

S : Significative

T3 : Traitement

% : Pourcentage

INTRODUCTION

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INTRODUCTION Depuis quelques années, l’élevage des vaches laitières s’est progressé très vite, emmenant à une augmentation de la production. Mais cette augmentation régulière et importante de la production laitière depuis plusieurs décennies ne s’est pas accompagnée d’une amélioration significative de l’état de santé des mamelles. Parmi les différentes pathologies de la vache laitière, la mammite constitue l’un des fléaux majeurs dans l’élevage laitier partout dans le monde. Elle s’avère être la pathologie la plus fréquente des vaches [1], et qui est à l’origine d’une grande perte sur le plan économique. Dans les pays développés comme l’Angleterre, les mammites représentent 38% du coût de l’ensemble des pathologies en élevage laitier [2]. Les pertes sont dues majoritairement à la diminution de la quantité, et au changement de la qualité du lait; et aussi dues aux coûts des traitements et de la réforme de la vache. De plus, la mammite est une zoonose, pouvant compromettre la santé humaine par la présence d’agents pathogènes et ou des toxines dans le lait ainsi que les résidus d’antibiotiques résultant du traitement des mammites [3]. Dans les pays en voie de développement, comme , la mammite atteint les élevages laitiers à petite échelle. En effet, selon des nombreuses études, la prévalence de la mammite peut atteindre jusqu’à 50% du cheptel; ce qui constitue clairement une grande menace pour les petits producteurs [4]. Dans la région d’Alotra Mangoro, depuis 2006, la filière commence à prendre place grâce à l’appui de la coopérative « île et vilaine ». La race élevée devient de plus en plus performante à cause de l’amélioration génétique, due à l’insémination artificielle. Mais, la production est encore insatisfaisante à cause des raisons zootechniques et sanitaires. La mammite occupe le premier rang parmi les causes de cette faible productivité; la plupart des éleveurs ont des difficultés à la maitriser. Ainsi les questions de recherches seraient : Quelle sont les principaux facteurs de risque entrainant la survenue de la mammite ? Et qu’est qui influence l’augmentation du coût économique d’un cas clinique ?

La présente étude consiste à faire une étude rétrospective au sein des éleveurs dans le District de Moramanga. L’objectif principal de consiste à évaluer la situation épidémiologique et économique de la mammite clinique. Et les objectifs 2

spécifiques consistent à décrire la prévalence, puis à déterminer les facteurs de risque, et enfin, de calculer les coûts économiques des mammites cliniques.

L’hypothèse à vérifier sur les facteurs de risque sera : le non-respect des règles de traite constitue le principal facteur de risque de la mammite clinique. Et le coût économique d’un cas clinique est influencé par le coût de la perte de la production laitière.

Les résultats de cette recherche seront essentiels pour éliminer tous les facteurs de risque afin de diminuer la prévalence et le coût de la maladie. Cette étude permettra alors aux éleveurs d’une part d’adopter des plans préventifs pour maitriser la mammite de leurs vaches; dans le but d’avoir des vaches en parfaite santé et hautement productives. Et permettra d’autre part une amélioration de la vie sociale et économique pour les éleveurs à petite échelle surtout.

Pour mener la présente étude, le document comporte trois parties, une première partie qui porte sur une étude bibliographique, une seconde partie destinée à décrire la méthodologie adoptée et expose les résultats obtenus, et une dernière partie consacrée aux discussions, aux suggestions et à la conclusion.

PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS

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I. DEFINITION ET ETIOLOGIE DE LA MAMMITE I.1. Définition

La mammite est définie comme une inflammation d’une ou plusieurs mamelles. C’est une maladie complexe, multifactorielle, qui peut être due à des causes traumatiques comme les plaies, les blessures, ou des causes chimiques; mais les plus fréquentes sont les causes infectieuses [5].

I.2. Etiologie

Il existe plusieurs micro-organismes (bactérie, virus, algue, levure) qui peuvent franchir la barrière constitué par le trayon, et qui se multiplient en dedans de la mamelle. Et parmi ceux, les bactéries représentent la majorité qui aboutit à la mammite [5].

Les bactéries responsables de la mammite sont groupées en deux, les agents majeurs et les agents mineurs [6,7].

 Les agents majeurs sont constitués par : - Streptococcus, les espèces rencontrées sont : Streptococcus agalactiae, Streptococcus dysgalactiae, Streptococcus uberis, Streptococcus bovis, Streptococcus faecalis, Streptococcus faecium. - Staphylococcus à coagulase positive, les espèces rencontrées sont : Staphylococcus aureus qui est le plus fréquent en cas d’une mammite subclinique, Staphylococcus intermedius, Staphylococcus hyicus. - Enterobactérie, les espèces rencontrées sont : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Enterobactera erogenes. - Mycoplasmes, les espèces rencontrées sont : Mycoplasme bovis, Mycoplasme bovigenitalium. - Autres bactéries : Mycobactérium bovis, Pseudomonas aeruginosa,…

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 Les agents mineurs sont constitués par : - Staphylococcus à coagulase négative comme : Staphylococcus capitis, Staphylococcus chromogenes, Staphylococcus cohnii, Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus haemolyticus, Staphylococcus hominis, Staphylococcus saprophyticus,… - Corynébacteriumbovis.

II. CLASSIFICATION DE LA MAMMITE

On distingue deux types de mammites, la mammite clinique et la mammite subclinique.

II.1. Mammite clinique I.1.1. Définition

C’est une mammite qui se traduit par l’expression des symptômes d’une inflammation plus ou moins marquée au niveau d’une ou plusieurs mamelles [8].

Les symptômes caractéristiques sont constitués par les signes généraux d’une inflammation, la douleur, la chaleur et la tuméfaction de la mamelle. Parfois, la mammite atteint l’état général de la vache. Elle devient anorexique abattue, fiévreuse, ne rumine plus. Et la plus grave est l’impact sur la production laitière de la vache puisque, on observe une diminution de la production laitière et un changement physico- chimique du lait. Le lait devient aqueux, contenant du pus, ou même du sang, et le gout devient salique [9, 10].

I.1.2. Différentes formes

Selon les symptômes et la sévérité, on sous classé la mammite clinique en trois formes : la forme subaiguë, la forme aigue et la forme suraiguë.

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II.2. Mammite subclinique

La mammite subclinique passe inaperçue, on ne peut pas la voir cliniquement. On ne peut la reconnaitre que par des tests supplémentaires qui se basent sur la concentration des cellules somatiques dans le lait [9].

III. PATHOGENIE DE LA MAMMITE III.1. Pénétration du germe et processus infectieux

Hormis le cas des mammites d’origine hématogène comme la mammite tuberculeuse, la mammite brucellique, le canal du trayon constitue la principale voie de pénétration des différents germes dans la mamelle.

Le canal du trayon est fermé par un sphincter, qui ne s’ouvre que lors de la traite. L’ouverture du sphincter étant maximale à la fin de la traite, c’est lors de la traite et dans la demi-heure suivant la traite qu’a lieu la majorité des infections. De même le canal du trayon voit son diamètre augmenter au vêlage et au tarissement, d’où une sensibilité accrue des vaches aux infections pendant ces périodes[11].

Une fois que les germes réussissent à entrer dans le canal, ils s’adhèrent à l’épithélium du sinus lactifère, puis se multiplient, et enfin, ils vont provoquer une lésion tissulaire, qui emmène à une réaction inflammatoire d’origine bactérienne.

III.2. Mécanisme de défense

La glande mammaire est constituée de plusieurs moyens de défense, en cas d’agression infectieuse exogène. En premier lieu, il y a la défense passive, et en second lieu la défense active.

 Défense passive

Anatomiquement, le canal du trayon est constitué par un sphincter, qui assure l’occlusion du canal. Le sphincter constitué par de fibres musculaires lisses et de fibres élastiques, d’où il assure une barrière physique contre la pénétration des germes à l’intérieur de la mamelle [12].

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En plus, la rosette des plis papillaires (rosette de Fürstenberg), située en région supérieure du canal, (figure 1) joue aussi un grand rôle dans la protection contre les germes qui y sont introduites dans le canal du trayon.

Et dans le plan histo-phisiologique, le canal du trayon est composé d’un épithélium de plusieurs couches de cellules recouvertes de kératine [13]. Et la desquamation de ces cellules kératinisées aboutit à l’élimination continue des germes qui y ont été introduits lors de la traite.

De plus, la kératine est une substance secrétée dans l’orifice ou l’ouverture de l’extrémité du trayon. Cette membrane interne de kératine dans le trayon constitue une barrière physique qui empêche les bactéries de remonter dans la glande mammaire grâce à ses propretés bactériostatiques ou bactéricides [14].

Figure 1 : Coupe longitudinale de l’extrémité du trayon chez la vache

Source : Bouaziz O. Contribution à l’étude des infections intra-mammaires de la vache laitière dans l’Est algérien. [Thèse] Université Mentouri faculté des Sciences, Constantine, Algérie; 2005. [15].

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 Défense active

La défense active se divise en deux types, la défense à médiation cellulaire, et la défense à médiation humorale.

III.2.2.1 Défense à médiation cellulaire

Les cellules de défense du lait sont appelée les cellules somatiques. Les cellules somatiques du lait sont constituées de différents types cellulaires qui sont en très grande majorité des leucocytes, et notamment de granulocytes neutrophiles, des macrophages, et des lymphocytes. Au cours d’une infection, le pourcentage de ces cellules va changer (voir tableau).

Tableau I : Répartition (en %) des différents types cellulaires dans le lait de vache en l’absence et en présence d’infection mammaire Pourcentages des cellules dans le lait Types de cellules Vache saine Vache infectée Polynucléaires 0-11 50-90 Macrophages 66-88 0,2-2,0 Lymphocytes 10-27 2,8-5,1 Cellules épithéliales 0-7 50-90 Source : Bouaziz O. Contribution à l’étude des infections intra-mammaires de la vache laitière dans l’Est algérien. [Thèse] Université Mentouri faculté des Sciences, Constantine, Algérie; 2005. [15].

III.2.2.2 .Défense à médiation humorale

La défense à médiation humorale est caractérisée par des facteurs spécifiques du système immunitaire, comme, les immunoglobulines et par des facteurs non spécifiques, constitués par le système complément, la lactoferrine, le lysozyme, et le système lactoperoxydasethiocyanate- hydrogène peroxyde.

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 Les immunoglobulines (Ig)

Les Ig sont des protéines secrétées par les lymphocytes B activée par les antigènes et différenciés en plasmocytes; et ils sont de très faible teneur dans le lait que dans le sang.

Il existe différentes types d’Ig (IgG1, IgG2, IgA et IgM), dont chacun a son rôle respectif dans le mécanisme de défense :

- Les IgG assure est l’opsonisation, qui permet aux macrophages et aux neutrophiles de reconnaître un pathogène recouvert d’immunoglobulines via leurs récepteurs pour ces dernières [16,17]. - Les IgA contribuent à l’agglutination, en empêchant la colonisation bactérienne et en neutralisant les toxines [18].  Le système complément

Le complément est activé par voie directe par les complexes immuns ou par voie alterne par les endotoxines des Gram négatifs. Il joue un grand rôle dans le mécanisme de défense lors d’une infection bactérienne:

- Il joue un rôle dans l’attraction des cellules phagocytaires sur le site de l’infection et augmente la capacité de ces cellules à ingérer et à détruire les micro-organismes [19]. - Il complète les actions des anticorps, et favorise la lyse de la bactérie.

Mais sa concentration dans le lait reste très faible, de ce fait, on suppose que le complément joue seulement un rôle bactéricide mineur dans la glande mammaire [18]. Et c’est pendant la fin de la lactation et durant la période sèche que la concentration augmente un peu.

 La lactoferrine

La lactoferrine est l’analogue du transferrine dans le sang, qui est secrétée par les tissus mammaires ainsi que les leucocytes. Elle joue divers rôle dans le mécanisme de défense, sous deux conditions: la présence de bicarbonate et l’absence de citrate. Et

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ces conditions ne sont réunies que lors de la période sèche, c’est pour cela que l’action de la lactoferrine est minoritaire en cas d’une mammite lors de la lactation [20].

Les rôles de la lactoferrine se basent sur:

- Le transport et le captage du fer dans le lait. - Son activité anti-microbienne, en facilitant sur la destruction des bactéries par les phagocytes, en séquestrant le fer, et en empêchant certaines bactéries de produire l’enzyme dismutase qui inactive les radicaux superoxydes toxiques de ces phagocytes [18].  Le lysozyme

Le lysozyme est une protéine bactéricide, qui est vraisemblablement présent à taux faible dans tous les cas [21]. Son action est de cliver les peptidoglycanes de la paroi cellulaire des bactéries à Gram-positif, ainsi que la membrane externe des bactéries Gram-négatif [18].

 Le système lactoperoxydase-thiocyanate-hydrogèneperoxydase (LTHP)

En présence de tyiocyanate et de péroxyde d’hydrogène, la peroxydase joue un double rôle selon le Gram de la bactérie. Elle est bactéricide pour les bactéries à Gram - négatif comme les coliformes, bactériostatique pour les pour les bactéries à Gram- positif comme les Staphylococcus aureus et les streptocoques.

Toutefois, son action est limitée, à cause de sa faible concentration dans le lait, et qu’une faible tension en oxygène peut limiter aussi son efficacité [18].

IV. EPIDEMIOLOGIE SYNTHETIQUE

Plusieurs agents pathogènes peuvent provoquer la mammite dans un troupeau laitier. Selon l’épidémiologie, on peut classer deux types de mammites:

IV.1. Mammite contagieuse

Dans un troupeau laitier, la mammite contagieuse est difficile à maitriser, en raison de sa manifestation qui passe souvent inaperçue. Elle représente la majeure partie

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de la mammite subclinique. Mais quelques fois, lorsque les conditions sont favorables, en cas de malnutrition au moment du vêlage, en cas du non-respect des règles de traite, en cas d’une plaie sur la tétine, la mammite contagieuse peut se transformer en mammite clinique. [5]

Les espèces bactériennes les plus impliquées qui provoquent la mammite contagieuse sont, Staphylococcus aureus, Streptococcus agalactiae, Mycoplasma spp [22]. Le principal réservoir qui transmet ces bactéries est la mamelle d’une vache infectée. Mais, la main du trayeur, les serviettes collectives, la machine à traire; les lésions, les plaies de la tétine constituent les vecteurs de la maladie [5].

IV.2. Mammite environnementale

La mammite environnementale représente la majeure partie de la mammite clinique. Les bactéries qui y vivent dans un environnement souillé sont les agents responsables. Et ces bactéries sont constituées par Escherichia coli, Streptococcus uberis, Streptococcus faecalis, Streptococcus faecium, pseudomona sspp, Pasteurellaceae [5,23].

Une étable défectueuse, l’aire de couchage sale, le non remplacement de la litière humide, le manque d’aération et le manque de luminosité favorise le développement et la transmission de la mammite environnementale [5, 24]. La mammite environnementale représente la majorité des cas cliniques. Et Escherichia coli, Streptococcus uberis, Aeruginosa Pseudomonas et les bactéries pyogeniques sont les bactéries les plus fréquentes [25].

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V. Facteurs de risque de la mammite clinique V.1. Définition du « Facteur de risque »

Un facteur de risque est tout attribut, caractéristique ou exposition d’un sujet qui augmente la probabilité de développer une maladie ou de souffrir d’un traumatisme.

Pour la mammite alors, les facteurs de risque sont constitués par tous les facteurs liés ou non liés à la vache, qui pourrait augmenter la sensibilité pour que l’animal soit malade.

V.2. Facteurs liés à l’animal

La survenue de la mammite dépend d’une vache à une autre. Elle dépend de l’état physiologique de la vache (âge, parité, stade de lactation), de sa race, de son niveau de production.

 Age et parité

Selon des études, plus l’âge et la parité augmentent, plus le risque de la mammite s’accroit. A part la récidivité, l’élasticité du sphincter du trayon diminue avec l’âge de la vache. Ce qui entraine le raccourcissement de la distance entre le trayon et le sol. Or le sol ou la litière sont les sources de contaminations des bactéries environnementales [26].

Mais la corrélation entre la survenue de la mammite et la parité dépend aussi du type de germes responsables. Les germes mineurs n’ont pas d’effet significatif sur la fréquence de la mammite et la parité. Et ce sont les primipares qui sont les plus atteintes que les plus âgés. Par contre, pour les germes majeurs, ce sont les vaches plus de huitième parité, qui ont une prévalence double 35,5% que les primipare 17,6%. Surtout pour les Streptococcus Uberis et l’Escherichia coli [27].

 Stade de lactation

Pendant la phase de lactation, qui dure en moyenne huit mois, la vache est toujours sensible à la mammite. Mais c’est durant la période du début de la lactation que l’incidence de la mammite est très élevée. L’état immunitaire de l’animal est la raison

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de cette grande sensibilité à la mammite, parce que, la protection liée à la lactoferrine diminue et en plus l’activité immunitaire des polynucléaires est limitée [28].

De ce fait, la semaine de lactation a une tendance significative sur l’augmentation de la fréquence, surtout durant les 7 premières semaines après le vêlage [27]. On observe même que la mammite survient 3 à 4jours avant le vêlage et les cas clinique n’apparaissent que 10 jours après le vêlage [29].

 Facteur génétique

La race ou bien le degré de sang a une influence sur la survenue de la mammite, il y des races résistantes et des races sensibles. Chaque race a sa caractéristique spécifique comme la conformation de la mamelle, le niveau de production laitière, la facilité de traite.

Pour la conformation de la mamelle, la distance plancher de la mamelle-jarret, l’attache avant et l’équilibre sont les caractères les plus corrélés aux deux caractères de la santé mamelle indiquant que les descendances avec une mamelle haute et bien attachée à l’avant ont moins de cellules et moins de mammites cliniques [30].

Et concernant le niveau de production laitière de la vache, la corrélation génétique entre la production laitière d’une part et la mammite clinique d’autre part est positive (0,45). Ce qui indique que les vaches à fort potentiel de production sont plus sensibles aux mammites subcliniques et plus encore, aux mammites cliniques [30]. Par conséquent, pour le cas de la race Holstein, elle est réputée mondialement par sa forte potentialité en production laitière; Elle est alors plus sensible à la mammite que les autres races croisées ou au indigènes [4].

Mais contrairement à la production laitière, aucune relation génétique n’est mise en évidence avec les mammites cliniques et la facilité de traite [31].

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V.3. Facteurs liés à la traite

Avant la traite :

 Le lavage des mains avant la traite.

Les mains du trayeur sont des moyens de transmission des germes d’un quartier à un autre, d’une vache à une autre. La propriété des mains est alors indispensable avant la traite. L’utilisation des gants n’est pas vraiment nécessaire, mais la désinfection de la main reste la meilleure façon d’éviter la contamination [32].

 L’eau de nettoyage.

Les mamelles de la vache sont presque toujours salles avant la traite. Il faut alors les biens nettoyés par de l’eau propre pour éliminer les germes qui pourraient entrer dans la mamelle durant la traite. Les germes environnementaux sont les plus fréquents qui sont issus de la bouse ou de la litière non remplacée.

Mais l’eau tiède seulement n’est quasiment suffisante pour éliminer les germes, l’utilisation d’un savon reste la plus pratique et la plus économique dans les fermes.

 L’utilisation des lavettes.

La lavette aussi est un moyen de contamination des germes d’une vache à une autre. C’est pourquoi, il est à fortement conseiller d’utilisé une lavette bien propre, et que la lavette doit être individuelle.

Pendant la traite

Afin de diminuer le risque de la survenue de la mammite, il y a des règles à respecter qui sont indispensables durant la période de traite. Puisque le savoir-faire sur la traite est un moyen de prévention de la mammite. Et parmi ces règles, les points à exiger lors de la traite sont :

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 Respect de l’ordre de traite.

L’ordre de traite consiste à traiter d’abord les vaches primipares d’abord, puis les vaches avec un faible cellulaire, et ensuite les vaches avec un cellulaire élevé, et enfin les cas cliniques [11].

En général, le but est d’éviter la contamination d’une vache malade à une vache saine. Mais dans la majorité des éleveurs, il n’existe quasiment qui le pratique. Et les contraintes de temps et / ou organisationnelles expliquent les difficultés de mise en œuvre de cette mesure en salle de traite [33].

 Eviter tous les facteurs favorisants au stress durant la traite. D’où, il est alors indispensable de respecte les point suivants comme : - Le lieu de traite doit être calme (sans bruit, ni venteux,) - L’heure de traite et l’intervalle entre les traites doit être fixe et régulier. - Le trayeur ne doit pas être changé tout le temps, parce que l’humeur du trayeur compte aussi [32].

Une vache stressée durant la traite peut provoquer la rétention du lait. Ce qui entraine une diminution de la production laitière, et aussi le risque de survenue de la mammite. La stresse induit à la libération de l’adrénaline et réduisant en effet la libération du lait par l’ocytocine.

 L’élimination du premier jet.

Cette action, d’une part, joue un grand rôle sur la détection d’une mammite clinique par l’évaluation de la qualité du lait, et d’autre part elle est aussi essentielle pour l’élimination des germes pathogènes dans la mamelle [33]. En outre, le non élimination du premier jet favorise aussi la transmission de la mammite d’une vache malade à une vache saine par l’intermédiaire des machines à traire.

Mais le lait ne doit pas être jeté sur le sol ou sur la litière, car cela favorise la multiplication des germes et la contamination d’autres vaches ou d’autres quartiers [32].

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Or malheureusement, cette action n’est que peu pratiquée par les éleveurs, voir même dans les pays développés. Dans une étude l’élimination du premier jet est absente chez 89% des éleveurs [10].

Après la traite :

Même après la traite, l’hygiène doit être toujours importante pour éviter la pénétration des germes, puisque le sphincter reste toujours quelques heures après la traite. Le trempage du trayon dans un désinfectant est une méthode efficace, qui a pour but de réduire la contamination des germes pathogènes présents dans la peau, lorsque le sphincter est encore ouvert [34].

Et la distribution des fourrages durant et après la traite est aussi une bonne méthode, afin d’éviter que la vache se couche immédiatement après la traite, alors que le sphincter reste encore ouvert.

V.4. Facteurs liés aux zootechniques de la vache.  L’étable

Le respect d’hygiène est primordial dans une étable pour lutter contre la survenue de la mammite, surtout la mammite environnementale. Une étable défectueuse va favoriser à la multiplication bactérienne et va ainsi augmenter le risque de contamination.

Les germes coliformes (Escherichia coli, Klebsiella…) et certains streptocoques (Streptococcus uberis, streptococcus fécaux) sont essentiellement issus du tube digestif des animaux. Ils sont présents dans les bouses et contaminent la peau des mamelles, voire colonisent le canal du trayon et les quartiers [5].

L’aération, la bonne ventilation, la lumière du soleil, l’humidité constituent alors les points à maitriser pour avoir un logement bien propre.

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 L’aire de couchage et la litière

L’aire de couchage est un facteur de risque d’apparition d’une infection causée par des bactéries environnementales [24]. Or l’aire de couchage et l’utilisation de la litière sont deux points difficiles à maitriser. Parfois, les étables avec un dallage cimenté ou en pavé n’utilisent pas de litière, alors qu’une aire de couchage cimenté ou en pavé seulement peut provoquer une blessure ou une lésion des mamelles.

Par contre, la litière est aussi un moyen et un milieu de contamination des germes pathogènes. Et la charge microbienne initiale de la litière peut subir une importante augmentation, si les conditions de température, d’humidité dans le bâtiment et / ou dans la litière, de concentration en ammoniac… sont favorables à la multiplication des germes [35].

Ces trois conditions favorisent à la multiplication des germes environnementales dont :

 La température : - la mauvaise ventilation, le manque d’aération, la surdensité, favorisent l’augmentation de la température dans un étable. Or la température élevée induit au critère de croissance des certains bactéries dans le sol ou dans la litière [36]. - Par exemple Escherichia coli accroit vite entre une température de 37 à 40°C.  L’humidité : - A part la température, l’humidité d’air de couchage ou de la litière aboutit également à la croissance des bactéries. Les sources de l’humidité dans l’étable sont divers, comme, l’absence de la pente dans le sol, l’absence du canal d’évacuation d’eau (urine, reste d’eau de boisson). Et le manque d’aération, la surpopulation vont augmenter aussi l’humidité [37]. - Normalement, le taux d’hydrométrie pour chaque vache est de 70 à 80% [38].  Le taux d’ammoniac élevé

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V.5. Autres facteurs  Le tarissement

Le tarissement est le moment idéal pour traiter la mammite et réduit aussi l’incidence d’une nouvelle infection pendant la lactation suivante. . Puisque la présence d’un traitement antibiotique va protéger la vache contre la pénétration des bactéries durant le période sèche, surtout pour les germes majeurs [39].

 La récidivité

La récidivité de la mammite est très fréquente, même une vache traitée et guérie durant la lactation précédente, peut avoir une nouvelle infection sur la prochaine lactation. La cause de cette récidivité est très complexe. Les critères d’hygiène dans l’étable n’est pas encore corrigés, la résistance d’autres germes aux antibiotique de routine, les vaches à forte production laitière, sont tous des facteurs aboutissants à la récidivité de la mammite.

VI. Impacts économiques de la mammite VI.1. Généralité sur l’impact économique d’une maladie  Définition de l’économie de la santé animale

L'économie de la santé animale est l’économie appliquée aux questions de la santé animale [40]. C’est une discipline relativement nouvelle, dont les concepts, les procédures et les données sont utilisés pour fonder les décisions, qui permettront d'optimiser la gestion zoosanitaire.

L'impact économique de la plupart des maladies qui frappent les animaux domestiques étant d'ordinaire plus important lorsque l'infection est inapparente que lorsqu'elle s'exprime cliniquement. La gestion zoosanitaire affecte autant les dépenses faites au titre de la prévention de maladies, que celles faites au titre du traitement d'animaux présentant des signes cliniques manifestent [41].

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 Intérêts

L’économie de la santé animale une discipline permettant d’aider à la prise de décision dans les allocations des ressources limitées afin d’atteindre un but dans la compétition [42,43].Un des principaux buts est d’aider au processus de la prise de décision, quand il faut sélectionner une parmi les différentes stratégies de contrôle d’une maladie [44,45].

Elle facilite alors à la prise de décision sur la lutte de la maladie par ordre de priorisation. Puisque, à part les maladies à zoonose majeure, il existe des autres maladies qui provoquent des dégâts plus graves sur l’aspect économique des éleveurs, des fermes, voir même des pays.

 Concepts

On calcule l’impact d’une maladie en changeant les effets de la maladie en valeur, dont elle est déterminée par les préférences du peuple et la disponibilité d'un produit particulier [46].En aspect économique, on mesure souvent la valeur par l’unité monétaire pour quantifier les effets de la maladie. Même si il y a des valeurs qu’on ne peut pas mesurer, comme le bien être de l’animal, le temps de travail effectué, les années de vie,…

VI.2. Evaluation de l’impact de la mammite clinique en économie de la santé animale.  Cout économique d’une maladie

Le cout économique est la valeur monétaire de l’ensemble des effets, consécutifs à une maladie. En termes de perte, le coût total d'une maladie a été décrit comme la somme des pertes de la production dues à la maladie (coûts directs et coûts indirects), et les dépenses pour le contrôle de la maladie ou coûts de contrôle (coûts de lutte) [43, 46].

C= P+L

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Avec :

- La perte (P) implique un avantage qui est enlevé (par exemple la perte de production non commercialisée parce que le lait contaminé doit être jeté), ou un avantage potentiel qui est non réalisé (diminution de la production de lait). - Dépenses (L) représente certains effets économiques de la maladie qui se sont manifestés, comme les entrées supplémentaires dans la production animale à cause de la maladie (tels que le traitement des cas et la prévention de la mammite).

Ce coût est varient suivant la situation épidémiologique de la maladie, suivant le système d’élevage et suivant la situation géographique du lieu où apparaît la maladie. Par exemple, la perte de production due à une mammite chez une vache produisant 30 litres de lait par jour est de 6,5 litres [47], alors que chez une vache produisant 6 litres par jour, cette perte est de 0,5 à 1 litre.

VI.3. Effets de la mammite clinique

En général, la cause qui entraine la hausse du cout économique de la mammite est due aux effets suivants :

- A une réduction plus ou moins marquée de la productivité du troupeau. - A un coût de renouvellement supplémentaire (réformes anticipées), - Au lait écarté du tank pendant le traitement et les délais d’attente du traitement antibiotique. - A des répercussions négatives sur le temps et les conditions de travail. - A un manque à gagner au niveau du prix du lait (grille de la qualité du lait). - A une augmentation des frais d’élevage avec une hausse des coûts de traitements et des achats supplémentaires pour ce qui concerne l’hygiène de traite et de la mamelle.

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VI.4. Les différents types de coût de la mammite

Le cout de la mammite se divise en deux types, les coûts directs et les couts indirects [47].

 Les couts directs incluent : - Le cout dû à la perte de la production principale (le lait) à cause de la réduction de production laitière, du lait jeté à cause du changement de composition du lait, du non commercialisé à cause du délai d’attente du traitement. - Le cout du traitement avec le frais de consultation, de la visite et de la main d’œuvre du vétérinaire.  Les coûts indirects incluent, tous les coûts qui n’ont pas des effets directs sur la production laitière.

On les appelle aussi coûts cachés, et parmi ceux, il y a :

- Le coût dû à l’impact de la mammite sur reproduction. - Le coût dû à la reforme prématurée de la vache. - Le coût du traitement du consommateur à cause de l’ingestion du lait contaminé, parce que la mammite est une zoonose qui trouble la santé publique.

 Les coûts directs

En général, c’est la somme de la perte de la production laitière et le coût de l’ensemble des traitements [46].

. Pertes  Perte due à la diminution de la production laitière journalière

La mammite entraine une diminution de la production de la vache. Cette réduction du lait est largement en raison des dommages physiques du parenchyme de la glande mammaire affectée par l’agent pathogène [48,49]. Mais comme la mammite est une inflammation de la mamelle, elle va entrainer une inappétence, un stress de la vache, par conséquent, elle entraine une diminution de la production laitière aussi.

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 Perte due aux changements de composition du lait

La mammite clinique diminue la capacité synthétique de la glande mammaire de la vache, ce qui entraine une diminution de la concentration de graisse et de la caséine dans le lait. Dont la perte du rendement de la caséine varie de 0 à 15Kg, environ 0 à 8% de la caséine [50,51].

Mais cette perte due aux changements de composition du lait est presque négligeable sur le calcul économique de la mammite, parce que lors du diagnostic, cette perte est couvrit par le délai d’attente du traitement [52].

 Perte due au lait jeté non commercialisé.

Le lait est jeté est l’ensemble du lait jeté à cause de la mammite, du lait jeté durant le traitement d’antibiotique, et du lait non commercialisé à cause de délai d’attente du médicament. Parce que, le lait doit être écarté pendant les jours du traitement et les jours du temps d'attente du traitement. En général, il est supposé que le lait doit être écarté pendant six jours, dont trois jours pour le traitement et trois jours pour le délai d’attente traitement [53].

. Coût du traitement

Le traitement se divise en quatre parties principales :

 Les antibiotiques intra mammaire

C’est le type de traitement le plus facile et plus pratiqué par les éleveurs. On peut l’utiliser seul lors d’une mammite clinique sans atteinte de l’état général. Le grand avantage de ce traitement intra-mammaire est que, c’est la voie la plus appropriée pour apporter de fortes concentrations d’antibiotiques dans la sécrétion et les cavités mammaires [54].

Le cout du traitement est moins chère par rapport au traitement systémique, parce que, les éleveurs ne font pas appel au technicien ou au vétérinaire pour l’injection.

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 Les antibiotiques systémiques

Dans le traitement de la mammite, l’antibiothérapie systémique n’est indiquée seulement que lors des situations suivantes [55].

- Lorsque la mammite clinique est la traduction d’une infection ancienne pour laquelle on a besoin d’une diffusion dans le parenchyme (exemple des mammites staphylococciques). - Lorsqu’il y a risque de septicémie à partir du foyer infectieux (exemple des mammites aiguës, ou toxinogènes). - Lorsqu’il y a un risque important d’obstruction des canaux galactophores

Parfois l’antibiothérapie est associée avec une anti-inflammatoire comme le dexamethasone, d’où le cout du traitement augmentera.

 Les frais vétérinaires (visite et consultation)

Les frais vétérinaires s’ajoutent dans le cout du traitement pour les éleveurs. Or, la plupart des éleveurs, en cas de mammite, ne font pas appel au technicien ou au vétérinaire. Ils achètent juste le traitement, et ils le font tout seul.

 Les frais de la main d’œuvre

Le coût de la main d’œuvre est difficile à calculer, et dépend de ferme en ferme. Puisqu’il se traduit par le temps perdu par l’éleveur à se préoccuper de la vache, au lieu de faire d’autres activités. Et ce qui entrainera une diminution de revenu de l’éleveur [56].

 Coûts indirects . Impact sur la reproduction.

Les vaches souffrantes de la mammite clinique ont moins de chance à concevoir lors d’une monte naturelle ou d’une insémination naturelle. Et sur les vaches gestantes, la mammite peut aussi provoquer une mortalité embryonnaire, ou même un avortement [57].

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Et l’intervalle vêlage sailli fécondante va être plus long chez la vache ayant expérimenté une mammite clinique dans leur lactation comparativement aux vaches sans mammite [57].

. La mortalité ou la reforme

En général, une vache est abattue, lorsque le remplacement reste la décision optimale. Une vache atteinte de mammite a un risque plus élevé d'être abattue, et le coût de remplacement prématuré des animaux en raison de la mammite est sans doute, l'un des plus grandes causes de la perte économique [56, 58].

. L’impact sur la santé public

La mammite entraine un grand danger pour la santé publique, puisque :

- Le lait mammiteux commercialisé par les éleveurs peut contenir des agents pathogènes et entraine des maladies pour les consommateurs comme l’Escherichia coli, les streptococus… - Le non-respect du délai d’attente des antibiotiques durant le traitement, provoque des effets secondaires pour les consommateurs.

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

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I. METHODES I.1. Cadre d’étude  Localisation et délimitation géographique Le DISTRICT de MORAMANGA se trouve à 111 km de la Capitale Malagasy et à 254 km du chef-lieu du « Faritany » de TOAMASINA. Il se situe sur une altitude moyenne de 900 m dans la partie Nord-Ouest de ce dernier. Il est limité : - Au Nord, par le district d’ - A l’Est, par le district de Brickaville - Au Sud, par le district d’AnosibeAn’Ala - Au Sud–Est, par le district de Vatomadry - Au Sud-Ouest, par le district de Manjakandriana - Au Nord-Ouest, par le district d’Anjozorobe.  Relief et climat MORAMANGA se trouve dans une cuvette formée par le couloir du MANGORO, qui est encadré par : - La chaîne de montagnes de l’ANGAVO et la falaise de BETSIMISARAKA ; - Les plateaux de vastes plaines presque dénudées dans la partie Nord-Ouest ; - Les montagnes multi faces aux sommets aiguës dans la partie Est

Le District connaît un climat d’altitude de domaine humide et d’une pluviosité assez forte pendant la saison chaude. Ce qui permet une forte production en agriculture et élevage. Son climat se caractérise par une alternance annuelle entre une saison fraîche mais très humide avec des crachins matinaux qui s’étend du mois de mai au mois d’Octobre et une saison pluvieuse et chaude de Novembre à Avril. La moyenne annuelle de la précipitation est de 1 504 mm avec 172 jours de pluie. C’est au mois de Janvier qu’on enregistre les précipitations maximales. Et la température varie de 19,0°C à 27,7°C.

 Type du sol et végétation La structure pédologique du District de Moramanga est composée de : - Sol ferralitiques (tanety) : sols rouges plus ou moins saturés favorables à la culture sèche dans les zones forestières ; 24

- Sols noirs alluvionnaires lacustres avec des tourbes évoluées des zones marécageuses des plaines propres à la riziculture et aux maraîchères et couverts de forêts naturelles. La partie Ouest du District est une pénéplaine à vocation agricole tandis que celle de l’Est est plutôt encline à l’agriculture de rente.  Démographie Le district de Moramanga est composé de 21 communes, et selon le tableau (annexe I), il y a 304.175 habitants au total.

I.2. Type d’étude Il s’agit d’une étude rétrospective nécessitant le rassemblement de toutes les données épidémiologiques et économiques de la mammite clinique de toutes les vaches présentes au sein des éleveurs sur les douze dernier mois depuis le jour de l’enquête. Et prospective rassemblant tous les cas des mammites cliniques sur les deux mois d’enquête. Les données recueillies rassemblent tous les cas enregistrés depuis le dernier vêlage de la vache, jusqu’au jour de l’enquête. I.3. Durée de l’étude

La rédaction du protocole de recherche et la restitution du document final ont duré huit mois.

I.4. Période d’étude

La période d’étude est durant la période de pluie, qui commençait le 21 Octobre 2015 et s’est terminée le 21 décembre 2015.

I.5. Populations d’étude I.5.1 Unité cible

La population cible est constituée par les éleveurs des vaches laitières dans le District Moramanga recensée au sein du CIREL Moramanga.

I.5.2 Unité d’analyse

L’unité d’analyse est le lait des vaches.

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I.5.3 Unités déclarantes

Les unités déclarantes pour la détermination de la prévalence et la détermination des facteurs de risque sont :

- Les éleveurs - Les fermiers - Les trayeurs

Les unités déclarantes pour l’évaluation du coût économique de la mammite clinique sont :

- Les éleveurs - Les techniciens - Les vétérinaires - Les pharmaciens des médicaments à usage vétérinaire

I.6. Critères d’inclusion

Les critères d’inclusions concernant l’éleveur :

- Eleveurs qui ont pratiqué la filière pendant au moins un an. - Eleveurs qui possèdent au minimum deux vaches en lactation pour étudier l’épidémiologie de la mammite d’une vache à une autre.

Les critères d’inclusions concernant la vache :

- Vaches qui sont dans la ferme depuis au moins un an.

I.7. Critères d’exclusion

Le critère d’exclusion concernant les éleveurs est :

- Eleveur non enregistré dans le fiche de recensement de la CIREL

Le critère d’exclusion concernant les éleveurs est :

- Les vaches élevées en divagation

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I.8. Mode de recrutement et taille de l’échantillon,

Tous les éleveurs des vaches laitières recensées au sein de la CIREL ont été pris d’une manière exhaustive.

La taille de la population étudiée est constituée par 104 vaches laitières sur les

I.9. Variables étudiés I.9.1. Variables indépendants  Paramètres étudiés pour les facteurs de risque

Les paramètres étudiés sur cette étude sont constitués par:

 Les facteurs de risque liés à l’éleveur : - Le niveau d’instruction générale - La formation reçue  Les facteurs de risque liés à la vache : - La race - La parité  Les facteurs de risque liés au logement : - Le type de sol - La litière - Le type du mur - Le type du toit  Les facteurs de risque liés aux hygiènes et aux traitements prophylactique: - Le rythme de nettoyage journalier  Les facteurs liés à la traite : - Le mode de lavage des mamelles avant la traite: eau tiède, ou eau savonneuse. - Le mode d’essuyage des trayons avant la traite - La variabilité du trayeur - L’heure de traite

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 Paramètres étudié pour les impacts économiques

Les paramètres étudiés sont constitués par :

 Pour le coût de la perte : - Le prix de l’amortissement de la vache - Le nombre de jours où il n’y a pas de lait livré - Le délai d’attente du médicament  Pour le coût du traitement : - Le coût de la consultation - Le prix du médicament

I.9.2. Variables dépendants  Paramètres étudiés pour les facteurs de risque

Les paramètres étudiés sont constitués par :

- La prévalence de la mammite clinique - La proportion des vaches atteintes de la mammite en fonction des facteurs de risque.

La définition de cas de la mammite clinique questionnée au sein des éleveurs est définie comme suite :

- Présence d’une douleur lors de la traite, qui se manifeste par un coup pied de la vache. - Et/ou, tuméfaction ou endurcissement du trayon. - Et/ou, observation d’un changement physique du lait. - Et/ou, changement du gout du lait, qui devient salique. - Et/ou, diminution de la quantité journalière de la production laitière. - Et/ou, apparitions des autres signes comme l’anorexie.

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 Paramètres étudiés pour le coût de la mammite clinique

Les paramètres étudiés sont constitués par :

- Le coût de la perte - Le coût du traitement - Le coût total

I.10. Traitement et analyses des données I.10.1. Mode de collecte des données

Pour atteindre les objectifs de cette étude, on a recueilli les données essentielles au sein des éleveurs, des techniciens, des vétérinaires, et des pharmaciens des médicaments à usage vétérinaire, à l’aide d’une fiche d’enquêté (annexe). Puis les données recueillies, ont été saisies et traitées avec Microsoft office® Excel 2010. Par la suite, elles sont différenciées en tableau dynamique croisé pour classer chaque variable, et élimer les individus non inclus.

I.10.2. Analyse des données  Etude descriptive des vaches atteintes de la mammite clinique

Prévalence (en %) =

Proportion (en %) =

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 Etude analytique des vaches atteintes de la mammite en fonction des facteurs de risque

Des analyses statistiques par le logiciel EPI INFO version 7.1.5.2 ont été effectuées pour déterminer les facteurs de risque où deux types de tests ont été réalisés selon les effectifs des variables :

 Test de Chi2

Ce test permet de vérifier si l'association entre deux variables dichotomiques est statistiquement significative, à condition que la taille de l’échantillon doive être supérieure à 5.

L’interprétation de la relation entre la variable explicative et la variable réponse dépend de la valeur de p-value :

- Il y a une influence significative entre les variables, si la valeur du p-value est inférieure à 0,05. - Il n’y a pas d’influence significative entre les variables, si la valeur du p-value est supérieure à 0,05.  Test exact de Fischer

Ce test permet de vérifier si l'association entre deux variables dichotomiques est statistiquement significative et ce, peu importe la taille de l'échantillon, aussi petite qu'elle soit.

L’interprétation de la relation entre la variable explicative et la variable réponse dépend de la valeur de p-value :

- Il y a une influence significative entre les variables, si la valeur du p-value est inférieure à 0,001. - Il n’y a pas d’influence significative entre les variables, si la valeur du p-value est supérieure à 0,001.

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 Calcul du coût économique

La formule choisie pour calculer le coût économique de la mammite clinique est la formule de Thirapatsakun élaborée en 1989 [59].

Cette formule a été utilisée pour calculer le coût de la mammite clinique à Madagascar par des chercheurs avec une légère modification de la formule, pour être adaptée à la circonstance du pays. [60].

La présente étude a alors adopté la formule modifiée Thirapatsakun afin de calculer le coût et de le comparer avec le coût obtenue auparavant.

La formule est alors introduite sur Microsoft office® Excel 2010 pour faciliter les calculs.

Le coût total d’une maladie est la somme de perte de la production principale due à la maladie et le coût des traitements.

Coût total = Perte due à la mammite + Cout du traitement ou lutte

Formule de Thirapatsakun modifiée :

. Perte = [P/NL + (L × Q × B)] × M/4 . Coût du traitement= M x [C+ (Im + In /M) D] +A

Avec:

. M:Nombre de quartier atteint . C: Coût de la culture bactérienne . Im: Coût du traitement systémique . In: Coût du traitement intra mammaire . D: Nombres de jours du traitement . A: Divers (Consultation, Frais) . P: Prix de la vache. . NL: Nombre de lactation de la vache. . L : Nombres de jours où il n’y a pas de lait livré.

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. Q : Production laitière moyenne (en Kg) . B : Prix du lait cru

I.11. Considérations éthiques.

La réalisation de la recherche pendant les descentes sur terrain s’est déroulée sans incident grâce à l’autorisation et le soutien des acteurs suivants :

. Le chef de région Alaotra Mangoro. . La CIREL Moramanga . La coopération décentralisée « ile et vilaine »

L’accompagnement avec l’inséminateur de la coopération pendant les travaux de terrain a permis de faciliter les rencontres avec les éleveurs et le recueilles des informations sur la fiche d’enquête.

Toutes les informations recueillies ont été classées confidentielles pour chaque éleveur par respect du secret professionnel.

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II. RESULTATS II.1. Description de populations étudiées II.1.1. Description des éleveurs Sur les 27 éleveurs enquêtés, on a soutiré les différentes informations, afin de déterminer les objectifs de cette étude.  Répartition des éleveurs enquêtés selon la commune et sa disposition.

Tableau II : Proportion des éleveurs enquêtés selon la commune et sa disposition. Commune Moramanga Ampasipotsy Andasibe Total centre Nb 15 7 2 3 27

% 55,5 25,9 7,4 11,1 100

Source : Auteur Le tableau II montre que, les éleveurs sont repartis dans les quatre communes différentes. La moitié des éleveurs se concentre dans la commune urbaine de Moramanga. Et les restes repartis dans les trois communes : Ambohibary, Ampasipotsy, et Andasibe.

 Répartition des éleveurs selon le niveau d’instruction générale de l’éleveur La figure 2 montre que, la plupart des éleveurs ont un niveau d’instruction générale bas, sur les 27 éleveurs, presque la moitié ont acquis le CEPE. Très peu parmi eux ont faits des études supérieures.

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Pourcentage 100% des éleveurs 90% selon le niveau 80% d’instruction 70% générale 60% 50% 44,4% 40% 29,7% 30% 25,9% 20% 10% 0% CEPE BEPC BAC ET PLUS

Figure 2 : Répartition des éleveurs selon le niveau d’instruction générale

 Répartition des éleveurs qui ont reçu des formations techniques concernant la filière laitière Dans le District, le CIREL Moramanga avec la collaboration de la « cooperation Ile et Vilaine » ont mis en œuvre un projet sur l’amélioration de la filière laitière. Le projet consiste à améliorer la capacité des éleveurs sur l’aspect zootechnique et l’aspect sanitaire des vaches. Les résultats de l’enquête montrent que, 51,85% contre 48,15% des éleveurs ont assistés aux séances de formation en la matière.

 Répartition des éleveurs disposant un terrain de culture fouragère Le nombre d’éleveurs possédant un terrain de culture des fourrages est inférieur au nombre de ceux qui n’en possèdent pas. Dans la zone de Moramanga, les éleveurs distribuent comme fourrages, les herbes de prairie ou les fourrage naturels.

Le résultat de l’enquête montre que : . 40,7% des éleveurs disposent du terrain de culture des fourrages. . 59,3% des éleveurs n’en disposent pas.

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Figure 3 : Fourrage naturelle (Source : Auteur)

 Répartition des éleveurs donnant du concentré à leurs vaches Les résultats de l’enquête ont montré que, la majorité des éleveurs distribuent des provendes à leurs vaches. 5,77% des éleveurs ne le font pas. Toutefois, la composition de la formule reste inconnue. Il a été difficile de soutirer les informations exactes sur la formule pendant les travaux d’enquêtes.

 Répartition des éleveurs en fonction de l’origine de l’eau d’abreuvement de leurs vaches Dans les 27 fermes enquêtées, on a observé trois types de sources d’eau de breuvage pour les vaches : - 91,35% utilisent l’eau de puit - 4,81% utilise l’eau de rivière - 3,85% utilisent de l’eau de robinet

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 Répartition des élevages selon les qualités de l’étable.

Tableau III : Répartition des élevages selon les qualités de l’étable Type Qualité Nb (%) (n=27) Mur Brique 4 14,8 Bois 22 81,5 Terre 1 3,7

Sol Cimenté 18 66,7 Bois 2 7,4 Terre battue 7 25,9

Tôle Tôle 13 48,2 Chaume 13 51,8

Barre de séparation entre les Oui 24 88,9 vaches Non 3 11,1

Aération Bien aéré 17 62,9 Non aéré 10 37,1

Lumière du soleil Lumineux 21 77,8 Obscure 22,2

Clôture Oui 22 81,48 Non 5 18,52

Source : Auteur

Le tableau III montre les résultats sur les qualités de l’étable des vaches par rapport au type de mur, le type du sol, le type du toit, la présence d’une barre de

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séparation pour chaque loge, l’aération, l’accessibilité de la lumière du soleil, et la présence ou non d’une clôture autour de la ferme.

Figure 4 : Différents types d’étable (Source : Auteur)

 Répartition des éleveurs en fonction du type de litière utilisée La figure 5 illustre que, les éleveurs utilisent deux types de litière dans les étables, dont 48,15% des élevages utilisent de l’herbe, et que 7,41% utilisent des copeaux de bois. Tandis que tout le reste n’utilise pas de litière.

Pourcentage 100% des éleveurs 90% selon la nature de 80% litière 70% 60% 48,2% 50% 44,4% 40% 30% 20% 7,4% 10% 0% Herbe Paille de bois Aucun

Figure 5 : Répartition des éleveurs selon la nature de litière (Source : Auteur)

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Figure 6 : Débris d’herbe utilisé comme Figure 7 : Vache métisse PRN se litière (Source : Auteur) couchant sur un sol cimenté sans litière (Source : Auteur)

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 Répartition des éleveurs en fonction du mode de traite

Tableau IV : Répartition des éleveurs selon la règle de traite Règles de traite Nb (%) (n=27) Mode de lavage de trayon Eau savonneuse 7 25,93 Eau tiède 20 74,07

Utilisation de chiffon Chiffon 8 55,55 collectif Aucun 19 44,45

Elimination du premier Oui 0 0 jet Non 27 100

Heure de traite Fixe 15 55,55 Variable 12 44,45

Trayeur Fixe 17 62,96 Variable 10 37,04

Mode de traite Manuel 26 96,30 Machine 1 3,70

Source : Auteur

Le tableau IV, montre le mode de traite de chaque éleveur, en considérant s’ils respectent les règles essentielles de la traite : le mode de lavage, l’essuyage, l’élimination du premier jet, le respect de l’heure de traite, le trayeur, le mode de traite.

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Figure 8 : Chiffon collectif pour Figure 9 : Lavage de la vache avec de l’essuyage des trayons (Source : l’eau tiède (Source : Auteur) Auteur)

Figure 11 : Traite manuelle Figure 10 : Trayons salis avec de la bouse (Source : Auteur) (Source : Auteur)

Figure 12 : Reste du lait sur le sol après la traite (Source : Auteur)

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 Répartition des éleveurs en fonction Fréquence de nettoyage journalier La fréquence de nettoyage de l’étable varie de une à trois fois par jour. Environ 3/4 des éleveurs nettoient trois fois par jour l’étable des vaches.

Pourcentage 100% 96,3% des éleveurs 90% selon la fréquence de 80% nettoyage 70% journalier 60% de l’étable 50% 40% 30% 20% 10% 3,7% 0% Une fois/jour ≥ à 2fois/jour

Figure 13 : Répartition des éleveurs selon la fréquence de nettoyage

journalier de l’étable (Source : Auteur)

II.1.2. Description des vaches étudiées  Composition des troupeaux Le tableau dans l’annexe II montre la composition de l’ensemble des troupeaux enquêtés, avec, 44,64% de vaches, 20,17% de génisses, 0,89% de taurillons, 24,46% de vêles, 8,58% de veaux, et 1,29% de taureaux.  Répartition des vaches en fonction de la race Presque toutes les races dans District de Moramanga ne sont pas des races pures, mais à degré de sang plus ou moins proche de la race pure. Les résultats de l’enquête sur les 104 vaches ont dès lors montré que:

- 30,8% de PRN - 24% de métisse PRN - 23,1% de métisse Holstein - 18,3% de Rana - 3,9% de métisse pie noire

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 Répartition des vaches en fonction la parité

Tableau V : Répartition des vaches en fonction la parité Parité Nb % n=104 Primipare 13 12,5 2ème parité 32 30,8 3ème parité 21 20,2 4ème parité 12 11,5 ≥ à 5ème parité 26 25,0 Source : Auteur

Le tableau V montre que, la proportion des vaches en fonction du rang de lactation. La parité des vaches est assez basse, puisque, 1/4 des vaches seulement ont une parité supérieure ou égale à cinq.

 Répartition des vaches en fonction du tarissement . Répartition des vaches en fonction de la durée du tarissement La figure 14 illustre que, la durée du tarissement des vaches varie de un mois à trois mois selon les éleveurs. Et la majorité des vaches sont taries durant deux mois.

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Pourcentage 100% des vaches 90% selon la 80,8% durée de 80% tarissement 70% 60% 50% 40% 30% 20% 15,4% 10% 3,8% 0% 1mois 2 mois 3 mois

Figure 14 : Répartition des vaches en fonction de la durée du

tarissement (Source : Auteur)

. Répartition des vaches en fonction du traitement prophylactique de la mammite durant le tarissement La figure 15 illustre que, les éleveurs n’ont pas tendance à traiter les vaches saines par un antibioprophylaxie durant le tarissement. Il n’y a que 6,73% des vaches qui sont traitées, et les restes ne le sont pas.

Pourcentage 100% 93,3% des vache en 90% fonction du traitement 80% durant le 70% tarissement 60% 50% 40% 30% 20% 10% 6,7% 0% vaches non traitées vaches traitées

Figure 15 : Répartition des vaches en fonction du traitement prophylactique de la mammite durant le tarissement (Source : Auteur)

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II.1.3. Description selon l’impact économique de la mammite clinique Les données suivantes ont étés soutirées au sein des éleveurs, des techniciens et des vétérinaire, afin de calculer le coût économique de la mammite clinique par la formule de Thirapakatsun.

 Répartition des éleveurs en fonction de la personne traitant les vaches atteintes de la mammite. D’après le résultat de l’enquête, seulement le quart des éleveurs ont fait appel aux techniciens ou aux vétérinaires pour traiter les vaches, en cas de mammite. Alors que, les restes ont eux-mêmes traités leurs vaches malades. Et le cout de consultation (avec le frais de déplacement) du vétérinaire varie de 5000Ar à 10.000Ar, et dépend de la distance pour aller à la ferme.

 Répartition des vaches en fonction du mode de traitement utilisé des vaches atteintes de la mammite Les enquêtes ont démontrés qu’il existe trois modes de traitements selon les habitudes des éleveurs: - 91,43% des éleveurs traitent leurs vaches malades par des injections intra mammaires. - 5,71% des éleveurs traitent leurs vaches malades en combinant, les injecteurs intra mammaires, et les injections systémiques. - Et 2,68% des éleveurs traitent leurs vaches malades de façon traditionnelle, comme la fumée de coquilles d’œuf.

 Répartition de vaches en fonction du nombre de jours de traitement La durée du traitement varie selon l’habitude de l’éleveur, et la gravité de la maladie. La durée du traitement varie selon l’habitude de l’éleveur, et la gravité de la maladie. Sur les 35 vaches atteintes de la mammite: - 8,57% ont été traitées pendant un jour. - 8,57% aussi pendant deux jours.

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- 71,43% pendant trois jours. - Et 11,43% pendant plus de trois jours.

 Caractéristiques des médicaments utilisées par les éleveurs Le tableau VI montre les noms commerciaux (avec le principe actif), et les prix de chaque médicament. Aucune entrée de table d'illustration n'a été trouvée.

Tableau VI : Caractéristiques pharmacologiques des antibiotiques utilisés par les éleveurs Caractéristiques Mode d’administration Générale Intramammire Nom commercial Biomycin-M Oxytétracycline10%

Principe Actif Amoxycillin Oxytétracycline trihydrate Neomycin sulphate

Durée du traitement ≥ à 3 jours ≥ à 3 jours

Délai d’attente pour le 3 jours 3 jours lait Prix unitaire 200ar/ ml 5000Ar/ injecteur

Source : Auteur

A part les deux types de médicaments, un éleveur a utilisé comme remède de la mammite la fumé d’une coquille d’œuf, appliquée directement sur la mamelle atteinte.

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 Répartition de vaches selon le nombre de jours où il n’y a pas de lait livré en cas de la mammite Le lait est jeté à cause de l’effet de la mammite sur son changement physicochimique dû au traitement, et à cause du délai d’attente du médicament administré. Le tableau VII montre le nombre de jours où il n’y a pas de lait livré à cause de la mammite, qui varie de un jour à une dizaine de jours, voire même définitif en cas du non guérison.

Tableau VII : Répartition des vaches selon le nombre de jours où il n’y a pas de lait livré en cas de la mammite Nombre de 3 à 6 7 à 9 ≥ à 10 Définitif Total jours de (non traitement guérie) Nombre 3 23 1 5 3 35

Pourcentage 8,57% 65,71% 2,86% 14,29% 8,57% 100% Source : Auteur

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 Répartition des vaches selon le nombre de jours de délai d’attente par rapport aux nombres de jours du traitement. Le délai d’attente des antibiotiques selon la notice est de trois jours. Le figure 16 montre, les éleveurs qui respectent ce délai d’attente, et ceux qui ne le respectent pas.

Pourcentage 100% des vaches 90% traitées 80% selon le délai d'attente 70% 60% 53,1% 50% 40% 34,4% 30% 20% 12,5% 10% 0% Aucun délai Ne respecte pas Respecte d'attente

Figure 16 : Répartition des vaches selon le nombre de jours de délai

d’attente par rapport aux nombres de jours du traitement (Source : Auteur)

 Prix de lait cru au marché Le prix du litre de lait au marché dans la zone de Moramanga est de 1.400Ariary.

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 Répartition des vaches atteintes de la mammite selon la race, le rang de lactation et le prix

Tableau VIII : Répartition des vaches atteintes de la mammite selon la race, le rang de lactation et le prix Numeros Race Nombre de Prix de la Nombre de la lactation vache de vache (Ariary) quartier atteint 1 Mt.holstein 5 2600000 2 2 Mt.Holstein 3 2800000 1 3 Mt.Holstein 5 2200000 1 4 Mt.Holstein 1 2400000 1 5 Mt.Holstein 3 2100000 1 6 Mt.Holstein 3 2400000 1 7 Mt.Holstein 2 1800000 1 8 Mt.Holstein 8 1800000 1 9 Mt.PRN 7 2200000 1 10 Metisse 2 1500000 2 11 Mt.PRN 3 1900000 1 12 Mt.Holstein 2 2000000 1 13 Mt.Normande 1 2100000 1 14 Mt.Normande 6 1900000 1 15 Mt.Pie Noire 4 1900000 1 16 Mt.Holstein 5 2200000 1 17 Mt.Holstein 5 1600000 4 18 Mt.Holstein 5 2500000 4 19 Mt.Pie Noire 3 2000000 1 20 Mt.Holstein 1 2200000 1 21 Mt.PRN 6 1900000 1 22 Metisse 4 1800000 1 23 PRN 2 2200000 1 24 PRN 1 2200000 1 25 PRN 4 2000000 1 26 PRN 5 2000000 2 27 PRN 5 2000000 1 28 PRN 5 1700000 1 29 PRN 5 2000000 1 30 Mt.PRN 5 2000000 1 31 PRN 5 2000000 1 32 PRN 4 2000000 1 33 PRN 5 2000000 1 34 PRN 4 2000000 1 35 PRN 5 2000000 2

Source : Auteur

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II.2. Etude descriptive des vaches atteintes de la mammite clinique II.2.1. Détermination de la prévalence de la mammite clinique  Prévalence de la mammite clinique au sein des fermes Sur les 27 fermes enquêtées, la prévalence de la mammite clinique atteint 62,69%. Il y a au moins une vache atteinte de la mammite clinique dans les dix-sept fermes, et aucun cas de mammite dans les dix fermes restantes durant les douze derniers mois.

 Prévalence de la mammite clinique des vaches Sur les 104 vaches sélectionnées, trente-cinq vaches ont été atteintes de la mammite clinique durant les douze derniers mois, la prévalence est de 33,65%.

II.2.2. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les facteurs liés aux éleveurs.  Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le niveau d’instruction générale de l’éleveur. La figure 17 illustre que, presque la moitié des 35 vaches malades appartiennent aux éleveurs qui ont un niveau d’instruction générale élevé (bac plus).

100% 90% 80% 70% 60% 48,6% 50% Pourcentage des 34,3% 40% vaches atteinte de la 30% mammite 17,1% 20% 10% 0% Cepe Bepc Bacc plus Niveau d'instructio générale

Figure 17 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le niveau d’instruction générale de l’éleveur (Source : Auteur)

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 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’acquisition d’une formation technique La figure 18 illustre que, la majeure partie des 35 vaches malades appartiennent aux éleveurs formés.

100% 90% 80% 70% 62,9% 60% 50% 37,1% 40% Pourcentage des 30% vaches atteinte de la 20% mammite 10% 0% Eleveur non Eleveur formé formé Niveau de formation

Figure 18 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon

l’acquisition d’une formation technique (Source : Auteur)

II.2.3. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les facteurs liés à la vache.  Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon la race La figure 19 illustre que, les races métisses prim’Holstein et les races pures PRN représentent la majeure partie des 35 vaches atteintes de la mammite clinique.

50

100% 90% 80% 70% 60% 50% 42,9% 34,3% 40% Pourcentage des 30% vaches atteinte de la 20% 11,4% mammite 10% 5,7% 5,7% 0%

Race des vaches

Figure 19 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon

la race (Source : Auteur)

 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon la parité La figure 20 illustre que, presque la moitié des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont des vaches supérieures ou égales à cinquième parité.

100% 90% 80% 70% 60% 48,6% 50% 40% Pourcentage des 30% vaches atteinte de la 20% 11,4% 14,3% 14,3% 11,4% mammite 10% 0% 1ère 2ème 3ème 4ème ≥ ≤à 5èmeà 5ème Nombre de parité

Figure 20 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon

la parité (Source : Auteur)

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II.2.4. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les facteurs liés aux logements d’élevage.

Tableau IX : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon les facteurs liés aux logements d’élevage. CARACTERISTIQUE NATURE Nb % (n=35) Sol Terre battue 3 8,6 Planche 4 11,4 Cimenté 28 80

Litière Aucun 29 82,9 Paille de bois 2 5,7 Herbe 4 11,4

Mur Bois 21 60 Terre et brique 14 40

Toit Chaume 23 65,7 Tôle 12 34,3 Source : Auteur

Le tableau IX montre que : . La majeure partie des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont logée dans une étable à sol cimenté. . La majeure partie des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont logé dans une étable sans litière. . Un peu plus que la moitié des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont logée dans une étable avec un mur en bois. . Environ deux tiers des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont logé dans une étable avec un toit en chaume.

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II.2.5. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon le rythme de nettoyage journalier de l’étable le figure 21 illustre que, la majeure partie des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont logé dans une étable nettoyée supérieure ou égale à deux fois par jours.

100% 94,3% 90% 80% 70% 60% 50% 40% Pourcentage des 30% vaches atteinte de la 20% mammite 10% 5,7% 0% Une fois par jours ≤≥ à 2 fois par jours jours Rythme de nettoyage journalier

Figure 21 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon

le rythme de nettoyage journalier de l’étable (Source : Auteur)

II.2.6. Description des vaches atteintes de la mammite clinique selon les règles de traite  Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le respect de l’ordre de traite L’ordre de traite consiste à traire les vaches primipares et saines d’abord et à la fin les vaches suspicieuses ou malades. Selon le résultat, 100% des 35 vaches atteintes de la mammite clinique ne respecte pas l’ordre de traite. Et le lieu de traite se trouve tous dans l’étable même.

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 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’eau de lavage des trayons avant la traite La figure 22 illustre que, la majeure partie des 35 vaches atteintes de la mammite clinique ont des trayons lavés avec de l’eau tiède seulement avant la traite.

100% 94,3% 90% 80% 70% 60% 50% Pourcentage des 40% vaches atteinte de la 30% mammite 20% 10% 5,7% 0% Eau savonneuse Eau tiède Type de l'eau de lavage

Figure 22 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’eau de lavage des trayons avant la traite (Source : Auteur)

 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’utilisation du chiffon pour essuyer les trayons lavés avant la traite D’après le résultat, aucun éleveur n’utilise de chiffon individuel pour essuyer les trayons des vaches après le lavage. Et la figure 23 illustre que, presque le trois quart des 35 vaches atteintes de la mammite clinique utilise du chiffon pour essuyer les trayons des vaches après le lavage.

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100% 90% 80% 71,4% 70% 60% 50% Pourcentage des 40% 28,6% 30% vaches atteinte de la 20% mammite 10% 0% N’utilise pas du Utilise du chiffon chiffon Mode d'essuyage

Figure 23 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’utilisation du chiffon pour essuyer les trayons lavés avant la traite (Source : Auteur)

 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’heure de traite La figure 24 illustre que, 60% des 35 vaches atteintes de la mammite clinique sont traités à des heures fixes tout le long de la période de lactation.

100% 90% 80% 70% 60% 60% 50% 40% Pourcentage des 40% vaches atteinte de la 30% mammite 20% 10% 0% Heure variable Heure fixe Heure de traite

Figure 24 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon l’heure de traite (Source : Auteur)

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 Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le trayeur La figure 25 illustre que, nettement plus que la moitié des 35 vaches atteintes de la mammite clinique est traitée par des trayeurs fixes.

100% 90% 80% 70% 60% 54,30% 45,70% 50% Proportion des 40% vaches atteinte de la 30% mammite 20% 10% 0% Trayeur variable Trayeur exclusif Type de trayeur

Figure 25 : Proportion des vaches atteintes de la mammite clinique selon le trayeur (Source : Auteur)

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II.3 Etude analytique des facteurs de risque II.3.1. Relation entre les facteurs de risque liés à l’éleveur et la survenue de la mammite clinique des vaches Les facteurs de risques liés à l’éleveur, étudiés dans cette recherche sont constitués par le niveau d’instruction générale de l’éleveur et l’acquisition de la formation faite par la CIREL en coopération avec « la coopération île et Vilaine ».

Tableau X: Relation entre les facteurs de risque liés à l’éleveur et la survenue de la mammite clinique des vaches Facteur de Etat de la vache risque Sain Malade Total P-Value n=69 (%) n=35 (%) n=104 Niveau Cepe 25 (67,6) 12 (32,4) 37 0,54 d’instruction Bepc 10 (62,5) 6 (37,5) 16 NS générale Bacc 34 (66,6) 17 (33,3) 51 et plus

Formation Non 26 (66,6) 13 (33,3) 39 0,95 formé NS Formé 43 (66,2) 22 (33,8) 65 Source : Auteur

Le tableau X montre que, aucune relation entre les facteurs liées à l’éleveur et la survenue de la mammite clinique des vaches ne sont significatives. . Les proportions des vaches malades quel que soit le niveau d’instruction générale sont toutes presque identiques. . Les proportions des vaches malades pour les éleveurs formés ou pour les éleveurs non formé avoisinent les 33%.

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II.3.2. Relation entre les facteurs de risque liés à la vache et la survenue de la mammite clinique des vaches Les facteurs de risques liés à la vache, étudiés dans cette recherche sont constitués par la race et la parité de la vache.

Tableau XI : Relation entre les facteurs de risque liés à la vache et la survenue de la mammite clinique des vaches Facteur Etat de la vache de Saine Mammiteuse Total P-Value risque n=69 (%) n=35 (% (n=104) Race Rana 17 (89,5) 2 (10,5) 19 Mt. Pie noire 5 (50) 2 (50) 8 Mt.PRN 18 (84) 4 (16) 25 0,002 PRN 20 (62,5) 12 (37,5) 32 S Mt.Holstein 9 (37,5) 15 (62,5) 24

Parité Primipare 9 (69,2) 4 (30,7) 13 2ème parité 27 (84,4) 5 (15,6) 32 ème 3 parité 16 (76,2) 5 (23,8) 21 0.001 ème 4 parité 8 (66,6) 4 (33,3) 12 S ≥ à 5ème parité 9 (34,6) 17 (65,3) 26

Source : Auteur

Le tableau XI montre que, la race et la parité exercent des relations significatives sur la survenue de la mammite clinique. . Les races Rana sont moins vulnérables par rapport aux autres races. . Et à excepté les primipares, la fréquence des vaches malades augmente au fur et à mesure avec le rang de lactation. Les vaches supérieures ou égales à la cinquième parité en sont les plus atteintes.

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II.3.3. Relation entre les facteurs de risque liés à l’étable et la survenue de la mammite clinique des vaches Les facteurs de risques liés à la vache, étudiés dans cette recherche sont constitués par la nature du sol, la nature de litière, la nature du mur et enfin la nature du toit.

Tableau XII : Relation entre les facteurs de risque liés à l’étable et la survenue de la mammite clinique des vaches Facteur Etat de la vache de risque Saine Mammiteuse Total P-Value n=69 (%) n=35 (%) n=104 Sol Terre battue 13 81,3 3 18,7 16 0,188 Cimenté 53 65,4 28 34,6 81 NS Planche 3 42,9 4 57,1 7

Litière Aucune 36 55,4 29 44,6 65 0,003 Paille de bois 4 66,7 2 33,3 6 S Herbe 29 87,9 4 12,1 33

Mur Bois 41 66,1 21 33,9 62 0,95 Terre et brique 28 66,7 14 33,3 42 NS

Toit Chaume 47 67,1 23 32,9 70 0,54 Tôle 22 64,7 12 35,3 34 NS

Source : Auteur

Le tableau XII montre que, dans l’étable, seulement la nature de la litière a une influence significative sur la survenue de la mammite clinique. La fréquence des vaches malades se couchant sur un sol sans litière est supérieure par rapport à celles des vaches se couchant sur une paille de bois ou sur des débris d’herbe.

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II.3.4. Relation entre le rythme de nettoyage journalier de l’étable te la survenue de la mammite clinique

Tableau XIII : Relation entre le rythme de nettoyage journalier de l’étable te la survenue de la mammite clinique Facteur de Etat de la vache risque Saine Mammiteuse Total P-Value n=69 (%) n=35 (%) n=104 Nettoyage Une fois par 1 (33,3) 2 (66,7) 3 0,44 journalier jour NS ≥ à deux par 68 (67,9) 33 (32,1) 101 jours

Source : Auteur

Le tableau XIII montre que, le rythme de nettoyage journalier de l’étable n’a pas une influence significative sur la survenue de la mammite clinique. La fréquence de vaches malades occupant des étables nettoyées une seule fois par jours, est le double du nombre de vaches dans celles qui sont nettoyées deux fois ou plus par jour.

II.3.5. Relation entre les facteurs liés à la traite et la survenue de la mammite clinique Les facteurs de risques liés à la traite, étudiés dans cette recherche sont constitués par le type d’eau de lavage des trayons avant la traite, l’utilisation du chiffon, la variabilité de l’heure de traite et enfin la variabilité du trayeur.

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Tableau XIV : Relation entre les facteurs liés à la traite et la survenue de la mammite clinique Facteur de Etat de la vache risque Sain Malade Total P-Value n=69 (%) n=35 (%) n=104 Eau de Eau 17 (89,5) 2 (10,5) 19 0,02 lavage des savonneuse S trayons Eau tiède 52 (61,2) 33 (38,8) 85

Mode Avec chiffon 13 (56,5) 10 (43,5) 23 0,012S d’essuyage Sans chiffon 56 (69,1) 25 (30,9) 81

Heure de Heure fixe 29 (67,4) 14 (32,6) 43 0,84 traite Heure 40 (65,6) 21 (34,4) 61 NS variable

Trayeur Trayeur fixe 39 (67,2) 19 (32,8) 58 0,25 Trayeur 23 (74,2) 8 (25,8) 41 NS variable

Source : Auteur

Le tableau XIV montre que, parmi les facteurs liés à la traite, le type d’eau de lavage et le mode d’essuyage des trayons avant la traite ont seulement des influences significatives sur la survenue de la mammite clinique des vaches. . 38,5% des vaches ayant des trayons nettoyés avec de l’eau tiède ont été malades contre 10,5% pour les vaches ayant des trayons nettoyés avec de l’eau savonneuse. . Et 43,5% des vaches ayant des trayons essuyés avec du chiffon collectif ont été malades contre 30,9% pour les vaches ayant des trayons non essuyés.

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II.4. Calcul du cout économique de la mammite clinique

Formule pour calculer le cout de la mammite

Cout total = Perte due à la mammite + Cout du traitement ou lutte

Or selon la formule de Thirapatsakun, on a :

. Perte = [P/NL + (L × Q × B)] × M/4 . Cout du traitement= M x [C+ (Im + In /M) D] +A

Avec:

. M:Nombre de quartier atteint . C: Cout de la culture bactérienne . Im: Cout du traitement systémique . In: Cout du traitement intra mammaire . D: Nombres de jours du traitement . A: Divers (Consultation, Frais) . P: Prix de la vache. . NL: Nombre de lactation de la vache. . L : Nombres de jours où il n’y a pas de lait livré. . Q : Production laitière moyenne (en Kg) . B : Prix du lait cru

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II.4.1. Coût total de la mammite clinique par vache par an D’après les résultats obtenus à partir des 35 vaches atteintes de la mammite clinique : - Le coût de la perte est égal à 370546,8896ar - Le coût du traitement est égal à 17457,14ar. Et le coût total est la somme de la perte et du coût de traitement, ce qui donne: 388004,03Ariary par vache par an.

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II.4.2. Facteurs influençant le coût de la perte due à la mammite

Tableau XV : Variables influençant le coût de la perte N° Prix de Nb de Nb de Production Prix du Nb de Perte des la vache lactation jrs sans laitière kg/ lait cru Qrt (Ariary) vaches (Ariary) lait livré jrs (Ariary) atteint 1 2600000 5 15 12,36 1442 2 393673,4 2 2800000 3 15 16,48 1442 1 322448,9 3 2200000 5 6 15,45 1442 1 143418,4 4 2400000 1 6 16,48 1442 1 635646,2 5 2100000 3 290 16,48 1442 1 1897901,6 6 2400000 3 5 16,48 1442 1 229705,2 7 1800000 2 3 16,48 1442 1 242823,1 8 1800000 8 2 13,39 1442 1 65904,2 9 2200000 7 4 10,3 1442 1 93424,0 10 1500000 2 10 6,18 1442 2 419557,8 11 1900000 3 3 14,42 1442 1 173928,6 12 2000000 2 2 16,48 1442 1 261882,1 13 2100000 1 10 12,36 1442 1 569557,8 14 1900000 6 10 14,42 1442 1 131150,8 15 1900000 4 300 14,42 1442 1 1678273 16 2200000 5 7 16,48 1442 1 151587,3 17 1600000 5 3 16,48 1442 4 391292,5 18 2500000 5 3 18,54 1442 4 580204,0 19 2000000 3 2 14,42 1442 1 177063,5 20 2200000 1 6 16,48 1442 1 585646,2 21 1900000 6 6 11,33 1442 1 103673,5 22 1800000 4 4 10,3 1442 1 127352,6 23 2200000 2 6 12,36 1442 1 301734,7 24 2200000 1 5 12,36 1442 1 572278,9 25 2000000 4 5 12,36 1442 1 147278,9 26 2000000 5 5 12,36 1442 2 244557,8 27 2000000 5 5 12,36 1442 1 122278,9 28 1700000 5 245 12,36 1442 1 1176666,1 29 2000000 5 5 12,36 1442 1 122278,9 30 2000000 5 5 12,36 1442 1 122278,9 31 2000000 5 5 12,36 1442 1 122278,9 32 2000000 4 5 12,36 1442 1 147278,9 33 2000000 5 5 12,36 1442 1 122278,9 34 2000000 4 5 12,36 1442 1 147278,9 35 2000000 5 5 12,36 1442 2 244557,8 Moy 370546,88 Source : Auteur

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Le tableau XV sur la page montre que, les variables qui influencent le coût de la perte sont constitués par : . Le prix de la vache . Le rang de lactation . La production laitière de la vache . Le nombre de quartier atteint . Le prix du lait cru . Le nombre de jours où il n’a pas de lait commercialisé. Ce nombre jours se traduit par la somme des jours où le lait est jeté à cause de la mammite (changement physico-chimique du lait), à cause du traitement, et à cause du délai d’attente du traitement.

L’augmentation du nombre de jours où il n’a pas de lait commercialisé a une grande influence sur l’élévation du coût de la perte. Par exemple, pour les cas des vaches numéros : 5, 15, et 28, le quartier atteint ne produit plus du lait à cause de l’échec du traitement et à la sévérité de la mammite; par conséquent, le coût de la perte devient très élevé. Par contre, le prix de la vache et le rang de lactation a une influence sur la baisse du coût de la perte. Puisque, le prix de la vache est déjà amorti par l’augmentation du rang de lactation (plus de 5ème lactation), comme le cas des vaches numéros : 8, 9, 21, et 27. Le prix du lait cru n’a pas d’influence sur la variabilité du coût, parce que, le prix est le même dans toute la zone de Moramanga.

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II.4.3. Facteurs influençant le coût du traitement de la mammite clinique

Tableau XVI : Variables influençant le coût du traitement Vache Nb de Ct du t3 Ct du t3 Nb de Frais. Consultat Total du Qrt général local jrs de ion ct atteint t3 1 2 0 10000 5 4000 2000 56000 2 1 0 5000 3 4000 2000 21000 3 1 0 5000 3 4000 2000 21000 4 1 0 5000 6 0 0 30000 5 1 0 5000 3 0 0 15000 6 1 0 5000 1 0 0 5000 7 1 3000 5000 3 0 0 24000 8 1 0 5000 1 4000 0 9000 9 1 0 5000 3 0 0 15000 10 2 0 10000 3 0 0 30000 11* 1 0 0 3 0 0 0 12 1 0 5000 3 0 0 15000 13 1 0 5000 2 0 0 10000 14 1 0 5000 2 0 0 10000 15 1 0 5000 3 0 0 15000 16 1 0 5000 2 0 0 10000 17 4 0 20000 3 0 2000 62000 18 4 0 20000 3 0 2000 62000 19 1 0 5000 5 0 2000 27000 20 1 3000 5000 3 5000 0 29000 21 1 0 5000 4 0 0 20000 22 1 0 5000 3 0 0 15000 23 1 0 5000 1 0 0 5000 24 1 0 5000 3 0 0 15000 25 1 0 2000 3 0 0 6000 26 2 0 4000 3 0 0 12000 27 1 0 2000 3 0 0 6000 28 1 0 2000 9 0 0 18000 29 1 0 2000 3 0 0 6000 30 1 0 2000 3 0 0 6000 31 1 0 2000 3 0 0 6000 32 1 0 2000 3 0 0 6000 33 1 0 2000 3 0 0 6000 34 1 0 2000 3 0 0 6000 35 2 0 4000 3 0 0 12000 Moy 17457,1 Source : Auteur

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Le tableau XVI montre que, les variables qui influencent le coût de la perte sont constitués par : . Le nombre de quartier atteint . Le coût du traitement systémique . Le coût du traitement local . Le nombre de jours de traitement . Le frais et la consultation du technicien ou du vétérinaire

L’augmentation du nombre de quartiers atteints a une influence sur l’élévation du coût du traitement. Par exemple pour les cas des vaches numéros : 1, 17 et 18, le coût est plus élevé par rapport aux autres vaches puisque, elles ont toutes plus de un quartier atteint. Le frais du vétérinaire et le prix de consultation a une petite influence sur l’élévation du coût du traitement. Puisque d’après le résultat de l’enquête, il n’y a que le quart des éleveurs seulement ont fait appel aux techniciens ou aux vétérinaires pour traiter les vaches, en cas de mammite. Par contre, la diminution du nombre de jours de traitement a une influence sur la diminution du coût du traitement. La durée du traitement dépend de la précocité au quelle l’éleveur détecte la mammite, et de la sévérité de la maladie. Par exemple, pour les cas des vaches numéros : 6 et 23. Pour le cas de la vache numéro 11, le coût du traitement est de zéro Ariary, parce que, l’éleveur n’a acheté aucun médicament pour traiter la vache. L’éleveur utilise comme traitement le fumé d’une coquille d’œuf sur la mamelle infectée. L’efficacité de ce type de traitement est quand même reste à prouver.

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II.4.4. Coût total de la mammite clinique par vache par an, en fonction de la grandeur de l’élevage

Tableau XVII : Comparaison du coût de la mammite en fonction de 1a grandeur de l’élevage Type Nb des cas Ct de la perte Ct du T3 COUT d’élevage TOTAL Elevages à petite échelle 24 427088,6765 21708,33 448797,00

Elevages à grande échelle 11 247182,99 8181,818182 255364,80 Source : Auteur

Le tableau XVII Montre que le coût total de la mammite pour les élevages à petite échelle est inférieur par rapport au coût total pour la grande ferme.

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

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I DISCUSSIONS I.1. Discussion sur les facteurs de risque La mammite est une maladie multifactorielle et complexe, qui pose un grand problème sanitaire des vaches laitières. C’est une maladie la plus fréquente parmi les pathologies des vaches. Le résultat de notre étude illustre que, la prévalence de la mammite clinique dans le District de Moramanga atteint 33,65%. Cette prévalence a été mise en relation avec les facteurs de risque afin d’éclaircir la complexité de cette maladie, ainsi que le cout de la maladie.

I.1.1. Facteurs liées aux éleveurs  Niveau d’instruction générale des éleveurs D’après le résultat de notre étude, le niveau d’instruction générale de l’éleveur n’a pas d’influence significative sur la survenue de la mammite clinique. Et ce sont les vaches des éleveurs avec un niveau d’instruction généralement élevé, qui en sont les plus atteintes. Cette différence s’explique par les points suivants : - Les éleveurs à niveau d’éducation plus élevés, ont d’autres professions à part l’élevage. D’où, ils ne se préoccupent pas vraiment sur le bien être des vaches. Ils restent rarement dans la ferme et délèguent les soins à des fermiers salariés. - Par contre, les éleveurs qui n’ont pas fait assez d’étude, se préoccupent bien de leurs vaches, la production obtenue est leur unique source de revenu. Ils consacrent ainsi tous leurs temps et leur énergie à s’occuper du bétail, en faisant eux-mêmes tous les travaux, de la distribution des fourrages, de l’abreuvage, du nettoyage de l’étable, jusqu’à la traite. De ce fait, ils connaissent bien les aspects sanitaires de leurs vaches. La détection de la mammite clinique est parfois précoce et donc plus facile à traiter avec un impact moindre.

 Acquisition d’une formation technique Le résultat nous montre que, il n’a y pas de différence significative entre l’acquisition d’une formation technique de l’éleveur et la survenue de la mammite 69

clinique des vaches. Les résultats sont presque les mêmes (environ 33%) pour les éleveurs formés et les éleveurs non formés. Dans le District de Moramanga, la coopération « ile et vilaine » donne des formations sur la filière laitière pour les éleveurs. Mais ces résultats nous montrent que, les éleveurs n’ont pas mis en pratique les connaissances acquises durant la formation pour éviter la survenue de la mammite.

I.1.2. Facteurs liés à la vache  Race de la vache Dans cette étude, on a étudié quatre types de race, la race métisse Holstein, la race métisse PRN, la race pure PRN, et la race Rana. Les résultats obtenus montrent qu’il y a une influence significative entre la race de la vache et la survenue de la mammite clinique avec p-value est égale à 0,002. La race métisse Holstein est la plus atteinte 62,5%, tandis que, la race Rana est un peu épargnée 10,5%. Moges, Hailemariam T, Fentahun T, et Al, en 2012 [61] ont également affirmé aussi dans une recherche que la race indigène est moins sensible à la mammite. Les causes sont que : - Les vaches de race métisse Holstein, sont des vaches plus productives par rapport à la race indigène. Alors que, d’après les résultats des études faites par Rupp et Boichard en 2001 [31]. Il y a une influence significative entre la production laitière et la mammite clinique. Plus la vache est productive, plus elle devient vulnérable à la mammite. - Les races indigènes s’adaptent au microclimat, au mode d’élevage dans la zone, et deviennent plus résistantes à toutes sortes de maladies.

I.1.2.1. Rang de lactation de la vache Le rang de lactation représente un des facteurs de risque de la mammite le plus important. Rakotozandrindrainy R, et All, en 2007 à Madagascar [62], affirment que ce sont les primipares qui sont les plus atteinte que les multipares; et la prévalence de la mammite augment avec le rang de lactation.

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Le résultat de notre étude affirme aussi cette influence significative entre le rang de lactation de la vache et la survenue de la mammite clinique. A part les vaches primipares, la prévalence de la mammite augmente au fur et à mesure avec le rang de lactation. Les 3 points suivants expliquent cette augmentation de la prévalence : - Les vaches plus âgées ont une faible défense immunitaire naturelle au niveau de la glande mammaire, et le canal du trayon devient plus en plus dilaté après chaque lactation, prédisposant davantage la vache aux infections mammaires [63]. - La prévalence des primipares est quand même assez élevée (30,77%) par rapport à la deuxième et à la troisième lactation (15,63% et 23,80%). Une mauvaise condition d’élevage durant la gestation, le lait jeté sur le sol des autres vaches multipares dans la même étable, l’absence des séparations des logettes, constituent les causes des infections des vaches primipares.

I.1.3. Facteurs de risque liés à l’étable  Sol et type de litière Le sol cimenté et en terre sont préférables si les conditions d’hygiène sont respectées. Et si on met suffisamment de litière, ils sont tout à fait satisfaisants [64]. Les résultats de notre étude ont montré que, la nature du sol n’a aucune influence significative sur la survenue de la mammite, tandis que la nature de litière a une influence très significative (p-value = 0,003). Le nombre de vaches logées sur un sol cimenté et planché est plus élevé que celui des vaches qui sont logées sur une terre battue. Les points suivant expliquent cette disconcordance: - Les éleveurs qui ont un sol cimenté ou planché ne mettent plus de litière, car ils pensent que, c’est suffisant. Alors que, la faible capacité calorifique du ciment, et la rétention de l’humidité ainsi que les lésions éventuelles entrainées par les planches, constituent les causes de cette prévalence élevée. - Par conséquent, le résultat de notre étude affirme que, 44,62% des vaches qui se couchent directement sur le sol, sans litière, ont été atteintes de la

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mammite clinique, tandis que 33,33% pour celles qui se couchent sur le paille de bois, et 12,12% pour celles qui se couchent sur les herbes séchés.

 Type de mur D’après les résultats obtenus, le type de mur n’a pas de différence remarquable sur la survenue de la mammite. Quel que soit le type de mur, la prévalence est toujours élevée. Les murs en brique et en terre empêchent une bonne aération dans l’étable, et les murs en bois laissent trop d’aération. Dans les deux cas, la vache devient stressée et devient ainsi sensible aux différentes maladies.

 Type du toit D’après le résultat obtenu, le type du toit n’a aucune influence significative sur la survenue de la mammite ((p-value = 0,92). La fréquence est presque identique pour les deux types de toits : tôle et chaume. Les toits en tôle n’apportent pas d’équilibre thermique. Lorsqu’il fait chaud la température dans l’étable devient insupportable pour la vache; et c’est la même quand il fait froid. Et pour le toit en chaume, ils constituent des sources de poussière et d’insectes. Tous ces facteurs entrainent un stress pour la vache et favorisent la sensibilité aux maladies.

I.1.4. Facteurs de risque de liés aux hygiènes  Rythme de nettoyage Le nettoyage de l’étable est primordial pour lutter contre la mammite. La prévalence de la mammite diminue avec le rythme de nettoyage, puisque, l’hygiène est très importante dans la lutte contre les mammites [65]. Les résultats de notre étude justifient cette affirmation. On observe que la fréquence pour les vaches qui habitent dans une étable nettoyée seulement une fois par jour, est doublée, par rapport à celles qui sont nettoyées deux ou trois fois par jours. Les causes de cette grande différence est que : - Une étable malpropre est source de contamination par des germes environnementaux. Parce que, l’humidité, la température, le taux

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d’ammoniac constituent les facteurs de croissances des bactéries et des moisissures [37]. - Les bouses non compostées contiennent aussi des bactéries comme les coliformes, les streptocoques, et vont se transmettre sur la peau de la mamelle lorsque la vache va se coucher. - Et la litière non remplacée favorise la multiplication et la transmission de ces bactéries environnementales [5]. En plus le lieu de traite de la vache est dans l’étable même, et lorsque la vache se couche après la traite, le sphincter est toujours ouvert; ce qui entraine par la suite une pénétration directe dans le canal du trayon des bactéries qui se trouvent dans la litière.

I.1.5. Facteurs de risque liés à la traite  Lavage de trayon La majorité des éleveurs utilisent juste de l’eau tiède pour laver et préparer les vaches avant la traite. Durant l’enquête, seulement 18,27% des vaches ont été lavées avec de l’eau savonneuse. Les résultats ont montré que le mode de lavage du trayon avant la traite a une influence significative sur la survenue de la mammite clinique (p-value = 0,29). L’utilisation de l’eau savonneuse diminue le risque de la mammite. Cette différence entre l’eau tiède et l’eau savonneuse s’explique par : - L’eau savonneuse est un bactéricide, éliminant les bactéries environnementales sur la peau de la mamelle. Alors que, la décontamination du trayon est indispensable pour réduire la population microbienne sur la peau et l’extrémité du trayon : cette mesure limite ainsi le transfert des germes au cours de la traite [34].

 Utilisation d’un chiffon L’essuyage avec un chiffon après le lavage est un point important pour bien assurer l’élimination des bactéries sur la peau de la mamelle. Selon la littérature [12,23], le lavage doit être obligatoirement suivi d’un essuyage des quartiers lavés, car laver sans essuyer est pire que de ne pas laver.

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Mais le résultat de notre étude n’est pas le même, puisque il n’y a pas d’influence significative sur l’utilisation de chiffon et la survenue de la mammite des vaches. La fréquence en nombre des vaches essuyées et des vaches non essuyées n’est pas si différente. Mais ce résultat est évident car : - Il n’y a que 29,63% des éleveurs qui utilisent de chiffon, et de plus le chiffon n’est pas individuel mais collectif. Par conséquent le chiffon devient un véhicule de contamination des bactéries - La non utilisation de chiffon après le nettoyage des quartiers entraîne la pénétration des germes dans le canal du trayon et aussi à la contamination du lait collecté [65].

 Trayeur et heure de traite Pour la traite manuelle, le trayeur ne doit pas changer tout le temps, car l’humeur du trayeur compte [32]. Puisque, une vache stressée durant la traite peut provoquer la rétention du lait. Ce qui entraine une diminution de la production laitière, et aussi le risque de survenue de la mammite. Toutefois, les résultats ont montré que le trayeur n’a aucune influence significative sur la survenue de la mammite clinique (p-value = 0,25). En effet, les trayeurs sont tous des employés ou des propriétaires de la ferme, et les vaches sont habituées aux changements de trayeurs. Il en est de même pour le changement de l’heure de traite, les vaches se sont habituées.

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I.2. Discussion pour l’impact économique Les résultats obtenus montrent que le coût direct de la mammite est de 388.000Ariary par vache par an, ou Euro, ou dollars. Or en 2002 dans une même étude faites par des chercheurs à Madagascar [60], le coût était de 188 dollars. Il y a alors eu une augmentation assez élevée si on regarde le coût actuel. Et l’augmentation du niveau de vie et de la valeur monétaire malgache est la cause de cette différence.

 Coût de la perte due à la mammite: Le coût de la perte représente la majeure partie du coût total de la mammite. . D’après les résultats obtenus, le coût de la perte représente 95,50% du coût total de la mammite. Les points suivants vont expliquer cette hausse du coût sur la perte : - L’amortissement de l’achat de la vache est inclus dans la formule de Thirapakatsun pour calculer la perte. Ce qui entraine l’augmentation du coût de la perte. Et le rang de lactation a une influence sur le prix de la vache, puisque, plus le rang de lactation de la vache augmente, moins le prix de la vache sera. - La production laitière journalière influence également le coût de la perte. Selon l’étude faite par Yalcin C et ses amis en 2000 en Turkie [47], la perte de production due à une mammite chez une vache produisant 30 litres de lait par jour est de 6,5 litres alors que chez une vache produisant 6 litres par jour, cette perte est de 0,5 à 1 litre. - Le nombre de traitement et du délai d’attente du médicament augmente le coût de la perte, car, le lait est non commercialisé durant ces périodes.

.

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 Coût du traitement de la mammite Le coût du traitement se divise en deux parties, le coût de la main d’œuvre (consultation et frais) et le coût des médicaments. D’après les résultats, le coût du traitement est presque négligeable par rapport au coût de la perte. Les points suivants vont expliquer ce coût minimum sur le traitement : - En cas de mammite, la majorité des éleveurs (75%), ne font pas appel à des vétérinaires ou à des techniciens. Puisque, la mammite clinique est une maladie facile à détecter, et à diagnostiquer; et l’injection intra-mammaire est aussi facile à faire. - La détection précoce des signes cliniques durant la traite, diminue la durée du traitement, et minimise ainsi le coût du traitement.  Coût de la mammite en fonction de la grandeur de l’élevage: D’après les résultats obtenus, le coût de la mammite pour les élevages à petite échelle est le double de celui de la grande ferme (OVALON). Les points suivants vont expliquer cette grande différence : - Le nombre de jours où le lait est écarté est élevé pour les éleveurs à petite échelle. La raison de cette différence est la présence du vétérinaire responsable dans la grande ferme. Il détecte précocement les vaches atteintes et les traitent de suite; ce qui diminue la durée du traitement, le temps de guérison, et le nombre de jours où le lait est écarté. - Le coût du traitement est moins élevé pour la grande ferme, puisque il achète les médicaments en gros. I.3. Discussion sur les résultats des traitements

Les résultats des traitements plus utilisés (la biomycine) par les éleveurs semblent moins efficaces. Mais les causes de cette inefficacité du traitement sont multiples, parce que, la réussite d’un traitement d’une mammite dépend de plusieurs facteurs :

- La durée du traitement (6 injections à 12 heures d’intervalle semblent indispensables)

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- Son association avec un traitement par voie générale (l’injection journalière en intramusculaire d’un antibiotique pendant 3 jours augmente les chances de guérison) - L’âge de l’animal (diminution avec l’âge) - Les mesures hygiéniques prises pour réaliser le traitement local (désinfection...) - Et le moment du traitement (en lactation ou au tarissement)

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Les objectifs de cette étude consistent à connaitre la situation sanitaire de la glande mammaire dans les troupeaux laitiers dans la zone de Moramanga, afin de réduire les facteurs de risque de la mammite clinique et de minimiser le coût économique au sein de chaque éleveur. Alors, quelques points ont été suggérés aux éleveurs dans le but de corriger les problèmes importants pour améliorer la santé de la mamelle, et pour avoir ainsi une augmentation de la production laitière

 Suggestions sur les facteurs de risque de la mammite . Moyen préventif pour éviter une nouvelle infection

 Correction sur les paramètres d’ambiance dans l’étable Les critères d’ambiance dans l’étable doit être respectées, pour éviter tout stress pouvant affecter la vache et l’exposer aux maladies. - Etable bien aérée : o L’étable doit avoir une bonne aération pour avoir une température ambiante, ni trop basse, ni trop haute, pas supérieure de 25 [64]. o Le mur doit être construit en brique ou terre battue, mais avec des sources d’aération pour régler la température au cours de la saison chaude, et pour diminuer le taux d’ammoniac. o Il est préférable de ne pas utiliser du bois comme mur, puisque une trop grande espace pourrait favoriser des courants d’air. - Respect la densité : o Respecter la norme de mesure pour l’étable. Dont, une hauteur qui se situe entre 1,8 à 2,5m, une longueur de 2,60m, une largeur de 1,25m. o Eviter la surdensité, et poser une séparation pour chaque logette. - Respecter l’humidité, dont un taux d’hygrométrie pour chaque vache allant de 70 à 80% [66] : o La nature du sol ne doit pas retenir l’humidité et la pente doit être supérieure ou égale à 1%, vers le canal d’évacuation d’eau, pour

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éviter la rétention d’humidité due à l’eau de boisson ou à l’urine de la vache. o L’accès de la lumière du soleil réduit aussi l’humidité dans l’étable et assure en outre un apport en vitamine D pour la vache. Tous ces critères (température, taux humidité, taux d’ammoniac) favorisent la multiplication bactérienne dans l’étable, donc il faut corriger pour diminuer le risque de la mammite, surtout la mammite environnementale [66].

 Améliorer l’hygiène dans l’étable Une étable défectueuse et mal nettoyée constitue un des principaux facteurs de risque de la mammite. Il faut alors insister sur les points suivants : - Augmenter le rythme de nettoyage par jours de l’étable, au minimum deux fois par jours, pour enlever les bouses et les urines. - Nettoyer au moins deux à trois fois par an systématiquement l’étable, en utilisant des bactéricides, des insecticides et des raticides. - Remplacer régulièrement la litière, en utilisant une litière bien sèche, pour réduire la contamination des bactéries environnementales comme le streptocoque uberis, et l’Escherichia coli.

 Respecter les règles de la traite Avant la traite : - Laver les mains du trayeur avec du savon pour éviter toute contamination via la main. - Utiliser de l’eau savonneuse pour laver les trayons et essuyer par la suite avec un chiffon bien propre. Et le chiffon doit être obligatoirement individuel pour chaque vache, puisque le chiffon collectif est un vecteur de contamination de la mammite. - Bien laver la machine à traire avec de l’eau chaude au moins, pour tuer les bactéries dedans.

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Durant la traite : - Respecter l’ordre de la traite, en trayant en premier les primtipares et en derniers les vaches plus âgée ou les vaches atteintes et/ou suspicieuses de la mammite. - Eliminer le premier jet, afin d’éliminer les bactéries qui s’y trouvent et détecter la présence de “flocons” de lait coagulé ou la décoloration du lait indiquant une mammite. - Eviter tous les points aboutissant au stress de la vache, entrainant ainsi la rétention lactée et favorisant la mammite. Il faut dès lors : o Traire la vache dans un endroit calme, sans bruit et bien propre. o Traire la vache toujours à la même heure. o Le trayeur doit ne doit pas être changé tout le temps. o Traire rapidement le plus tôt possible environ sept minutes, qui correspondent à la durée de l’action de l’ocytocine pour faire sortir le maximum de lait. Après la traite : - Laver tous les matériels pour la prochaine traite. - Distribuer du fourrage, pour que la vache ne se couche pas tout de suite pendant que le canal de trayon est encore ouvert. - Ou bien, pratiquer le trempage des trayons, qui ont pour objectif de désinfecter le trayon après la traite et d’éliminer les germes présents au niveau du sphincter et de la peau du trayon.

. Traitement des cas cliniques  Méthode thérapeutique de la mammite Laver le quartier atteint avec de l’eau froide et traire à fond pour qu’il n’y ait plus du lait en dedans. Et répéter cette action tout au long de la journée jusqu’à ce que la mamelle redevienne normale.  Voie d’administration du médicament Elle dépend de la sévérité de la mammite :

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- En cas de mammite sans atteinte de l’état général, il est préférable d’utiliser des antibiotiques par voie locale (intra-mammaire) pour bien cibler les bactéries responsables. - En cas de mammite avec atteinte de l’état général, il est préférable d’injecter un antibiotique par voie systémique, ou de combiner avec la voie locale.

 Choix du médicament utilisé Il faut bien cibler les bactéries responsables : - Eviter d’utiliser toujours le même antibiotique tel que les pénicillines afin d’éviter la résistance bactérienne, surtout pour les mammites à Statphylococcus Aureus - Prescrire et importer des autres antibiotiques à part le Biomycine. Puisqu’ il semblerait que 90 % des souches de Staphylocoque soient sensibles aux céphalosporines, érythromycine, cloxacilline, gentamycine, kanamycine, méthicilline, 70 à 90 % d’entre elles sont sensibles à la tétracycline, streptomycine [67]. Ou bien la clindamycine qui a été toujours utilisée pour traiter les infections sévères causées par le Staphylococcus aureus résistant à l’Erythromycine. [68] - Utiliser un antibiotique à large spectre, qui cible les bactéries gram positif et la bactérie gram négatif. - Respecter les indications, la posologie, les modalités et rythme d’administration, et du schéma thérapeutique  Echec thérapeutique En cas d’un échec thérapeutique, il faut penser à deux solutions : - Vulgarisation sur l’utilisation régulière du CMT au niveau de chaque exploitation sur les quartiers de toutes les vaches en lactation tous les trois mois (ou, mieux, tous les mois) surtout pour les éleveurs laitiers utilisant des vaches productives et dans tous les centres de collecte de lait. Dans de détecter précocement la mammite sub-clinique surtout, et de Faire une analyse bactériologique avec un antibiogramme pour étudier la sensibilité du germe responsable et pour connaitre le traitement adéquat.

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- Ou reformer la vache pour éviter la contamination d’autres animaux sains, mais c’est une solution finale.

. Traitement prophylactique Il faut traiter les vaches saines durant la période sèche, pour réduire le risque de la survenue de la mammite durant la lactation suivant. Ce traitement vise aussi de traiter la mammite subclinique, qui pourrait aboutir en mammite clinique durant la lactation suivante.

 Réduction du coût économique de la mammite Le premier objectif qui consiste à éliminer les facteurs de risque de la mammite est la première solution à faire pour réduire le coût de la mammite. Mais lors d’un cas clinique, il faut corriger les points suivants pour que le coût soit minimum : - Détecter précocement les cas clinique, pour éviter l’aggravation de la maladie, et pour faciliter le traitement. Ce qui réduit ainsi la perte sur la production et le coût du traitement. - Bien traiter le cas clinique pour éviter que la maladie récidive, ce qui pourrait doubler le coût. - S’approvisionner en médicaments à l’avance pour éviter le retard du traitement en cas d’une indisponibilité.

Pour la santé publique :

- La mammite est une zoonose, alors il ne faut pas commercialiser le lait issu d’une vache atteinte de la mammite. - Il faut respecter le délai d’attente des antibiotiques, et ne pas commercialiser aussi le lait, afin d’éviter tout résidus, qui pourrait nuire à la santé publique. Même si cela réduit le coût de la mammite.

CONCLUSION 82

CONCLUSION La présente étude a pour objectif de déterminer les principaux facteurs de risque de la mammite clinique, et d’évaluer l’impact économique de la maladie. Dans le district de Moramanga, sur les 104 vaches correspondant aux critères de l’étude, 33,65% ont été atteinte de la mammite clinique durant les douze derniers mois. Les facteurs de risque qui ont conduit à la mammite sont, le non-respect des règles de traite comme, le mode de lavage des trayons avant la traite, l’essuyage avec un chiffon collectif. Mais le non-respect de l’hygiène tel que le non remplacement de la litière, la saleté de l’étable, et surtout le non traitement des vaches saines durant le tarissement constituent en outre des facteurs de risque à ne pas négliger. En ce qui concerne les impacts économiques, le retard de la détection de la mammite entraine l’aggravation de la maladie, et augmente le temps de guérison, aboutissant ainsi à la hausse du coût de la mammite au sein des éleveurs.

Néanmoins, le raccourcissement du délai d’attente des médicaments (antibiotique) lors du traitement, s’avère être un moyen efficace pour minimiser le coût de la maladie pour les éleveurs; par contre, pour la santé des consommateurs, cela constitue un nouveau problème à cause de la présence des résidus de médicament dans le lait. Il alors indispensable de former les éleveurs sur l’amélioration des conditions d’hygiène et les conditions d’élevage pour diminuer en conséquence la fréquence de la mammite, afin d’avoir une bonne productivité; et de sensibiliser les éleveurs aussi à respecter le délai d’attente des médicaments car cela risquerait d’affecter la santé publique.

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ANNEXES

ANNEXE I : Démographie du District de Moramanga

COMMUNE SUPERFICIE NOMBRE POPULATION (km²) (Hab.) 1-ANDASIBE 363 13.186

2-AMBATOVOLA 345 10.567 3-MORARANO 982 16.704 4-MANGARIVOTRA 278 14.992 5-FIERENANA 452 12.834 6-AMPASIMPOTSY 300 10.533 7- 205 11.494 8- 612 17.214 9- 347 16.325 10- 702 19.410 11-MORAMANGA 19,5 40.146 12-AMBOASARY 590 13.745 13- 834 17.620 14-MBOHIBARY 970 21.975 15-AMPASIMPOTSY GARE 300 7.312 16- 187 8.805 17- 441 13.573 18- 370 5.694 19-ANTANANDAVA 1250 11.812 20- 108 8.420 21-ANOSIBE IFODY 142 11.814 DISTRICTS 9797,5 304.175

Annexe II : Tableau de la composition des troupeaux

Composition des troupeaux

Ferme Cheptel Vache Génisse Taureau Bœuf Taurion Veaux Vêle 1 6 2 1 0 0 0 0 3 2 4 2 1 0 0 0 0 1 3 5 1 1 0 0 0 0 3 4 7 4 1 0 0 0 2 0 5 5 2 0 0 0 0 2 1 6 5 2 0 0 0 0 2 1 7 8 4 1 0 0 0 2 1 8 5 2 1 0 0 0 2 0 9 7 3 1 0 0 0 0 3 10 4 2 0 0 0 0 2 0 11 10 5 1 1 0 1 1 1 12 6 2 1 0 0 0 1 2 13 4 2 1 0 0 0 1 0 14 7 3 1 0 0 1 2 0 15 7 3 1 0 0 0 1 2 16 4 2 1 0 0 0 0 1 17 8 5 1 0 0 0 0 2 18 8 2 2 0 0 0 1 3 19 10 5 4 0 0 0 0 1 20 6 3 0 0 0 0 0 3 21 4 2 0 0 0 0 0 2 22 3 3 0 0 0 0 0 0 23 2 2 0 0 0 0 0 0 24 4 2 0 0 0 0 0 2 25 6 3 3 0 0 0 0 0 26 5 4 0 0 0 0 1 0 27 83 32 24 2 0 0 0 25

Total 233 104 47 3 0 2 20 57

Proportion 100% 44,64% 20,17% 1,29% 0% 0,89% 8,58% 24,4 6%

VELIRANO

“Eto anatrehan’i Zanahary, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy, mianiana aho fa hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa : a. Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja ny rariny sy ny hitsiny ; b. Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha Dokotera Veterinera ; c. Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto. Hampiseho ny sitraka sy fankatelemana amin’izy ireo, ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo ahy ; d. Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toy ny andry iankinan’ny fiarovana ny fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany ; e. Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako ; f. Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny fiainana mirindra ho an’ny zava-manan’aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy raoraon’ny olombelona sy ny biby ; g. Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary hampita izany amin’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy ; h. Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondra ho amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika. Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika amin’izany”

PERMIS D’IMPRIMER LU ET APPROUVE Le Directeur de Thèse, Signé : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

VU ET PERMIS D’IMPRIMER Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Name and First Name: RAVELOMANANA Tsiriniaina Thesis title: CLINICAL MASTITIS OF DAIRY COWS IN THE DISTRICT ZZ ZZZZZZZZ MORAMANGA Section: ANIMALS OF PENSION Number of pages: 81 Number of reference bibliographical: 68 Number of picture: 25 Number of Annex: 2 Number of figure: 17 ABSTRACT Introduction: In the Moramanga District, clinical mastitis is a major scourge on the breeding of dairy cows. A study was then undertaken to determine the prevalence, risk factors and the economic cost of clinical mastitis. Methods: This is a retrospective study investigating the case appeared during October 21, 2014 to December 21, 2015 in the District of Moramanga. It is a cross-sectional study on 104 cows in the 27 farms. Results: Research shows that the prevalence of clinical mastitis reached 62.69% among 27 farms and 33.65% .Among the 104 cows. Risk factors are dominated by the failure of trading rules: the teat washing and wiping fashion by a collective cloth. The economic cost including lost and the cost of treatment reaches 388.004,03Ariary per cow per year. The increase in the economic cost depends mainly of the cost of depreciation cow, the number of days in which milk is not marketed and the number of affected districts. Conclusion: Improving the quality of hygiene before, during, and after milking, remains a better strategy to prevent mastitis. To reduce the number of clinical cases, and to minimize losses among farmers. Keywords: clinical mastitis, Madagascar, Moramanga, dairy cow, prevalence, risk zzzzzzzzz factors, economic cost Director of thesis : Professor RASAMBAINARIVO Jhon Henri

Reporter of Thesis : Professor RASAMBAINARIVO Jhon Henri

Author's address : [email protected]

Nom et Prénom : RAVELOMANANA Tsiriniaina Titre de la Thèse : MAMMITES CLINIQUES DES VACHES LAITIERES DANS LE DISTRICT DE MORAMANGA

Rubrique : ANIMAUX DE RENTE Nombre de pages : 81 Nombre de figures : 25 Nombre de références bibliographiques : 68 Nombre de tableaux : 17 Nombre d'annexes: 2 RESUME Introduction : Dans le district Moramanga, la mammite clinique constitue un fléau majeur sur l’élevage des vaches laitières. Une étude a été alors entreprise dans le but de déterminer la prévalence, les facteurs de risque et le coût économique des mammites cliniques. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective en enquêtant sur les cas apparus durant le 21 octobre 2014 au le 21 décembre 2015 dans le District de Moramanga. C’est une étude transversale sur les 104 vaches au sein des 27 fermes. Résultats : La recherche révèle que, la prévalence des mammites cliniques atteint 62,69% parmi les 27 fermes et 33,65%.parmi les 104 vaches. Les facteurs de risque sont dominés par le non-respect des règles de traite : le mode lavage des trayons et l’essuyage par un chiffon collectif. Le coût économique incluant la perte et le coût du traitement atteint 388.004 Ariary par vache par an. L’augmentation du coût économique dépende surtout du coût de l’amortissement la vache, du nombre de jours où le lait est non commercialisé et du nombre des quartiers atteints. Conclusion : L’amélioration de la qualité d’hygiène avant, durant, et après la traite, reste une meilleure stratégie pour prévenir la mammite. Afin de diminuer le nombre des cas cliniques, et de minimiser les pertes au sein des éleveurs. Mots clés : Mammites cliniques, Madagascar, Moramanga, vache laitière, prévalence, zzzzzzzz facteurs de risque, coût économique

Directeur de thèse : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri Rapporteur de thèse : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

Adresse de l'auteur : [email protected]