Présentation De La Zone Agro-Industrielle D'obala-Nanga Eboko Par Quelques Considérations
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69 ~ P l LOG UE 1 977 * PRESENTATION DE LA ZONE AGRO-INDUSTRIELLE DtOBALA - NANGA~EBOKO * rédigé par J.C•.BARBIER à la suite d'une tournée d'information dans les Arrondissements d'ObD.la et de Mbandjok en aoftt 1977 et d'après une documentation qui nous a été aimablement communiquée par la SNI (Société Nationale d'Invoutissement) 70 Mbandjok en 1977 ressemble davantage à une agglomération qui veut.devenir urbaine, qu'en 1971• Le lotissement, coeur du plan directeur .. d'urbanisme, est maintenant occupé par de nombreuses cases construites en dur et Gemi-dur. Quelques arbres y poussent marquant ainsi le paysage d'une note dl~ncienneté. Une.mi~sion d'urbanisme veille scrupuleusement au respect de ce plan directeur et.des normes prescrites pour ll4ap,itat. ." '. oz Les b~timcnts administratifs tels que la Sous-Préfecture,.. ne sont plus isolés conme ils l'étaient en 1971• Ils sont désormais rèliés au tisGUS urbain p~r un habitat plus .continu. Des services publics se sont instal- "':"'" :', . <':. .. ;.~ . ~. ". '. lés.et Hb,lndj Ck S 1 enorgueillit m~me d'avoir .une succursale de la BIAO. ':(~a~qu~'In'Ger~a-tionale de i~ Afrique 'de l'Ouest) et un Cent~C? Développé '... ' '_: .....: ,'. .': . ". .. de Santé (C.D.S.) où des personnes peuvent être hospitalisées. Des clas- < ••\. '{ (:. •••• ": ~. • ••'. :. • .~~~ pou~. un e.nseighement seco~4aire sont en construction~ Les missions religicuces (missions catholiq~es, mission adventiste, lieu de prière . ,,' , ,",. pour .les musulmans) ont égaleme~t pris place dans le lotissement. Hors de ce lotissement, les quartiers V<ambrah, Nkol Eton et .Le Pl~teau ont étû maintenus. Il s'est avéré en effet utopique de vouloir ." . "':' :' ..... faire dér,ucrpir une population .qui n'avait paS les moyens d'accéder a~~ . ~ :'. .:.. lots. Le' Plateau va même être. agrandi . jusqu'a~ rails de la ligne de '.~' .. : ..•. :. ", . .. .,.' ...... : chemin de fer, pour faire face à la demande •. En e.ffet, î-1bandjok do~t.,. J. • :: i' .' . J ••••• •• no'n GeUleme~lt loger les salar;i.és de la SOSUCAM dont le nombre a forte- . ment ?ugmc.nté d~puis 1971 : il varie de 2 '500 à 2 80'0 selon qu'on o:~-.t en inter-~~mpagne ou au, temps fort de la récolte (les salariés de.~ SOSUCAN étaient au nombre de 1 600 en mars 1971); mais par ailleurs MbandjCkdoit loger une part~~ du personnel de la CAfillUCO .(2ème complexe .. ..... ~ . .. ; . agro-ind~ntfiel sucrier qui s'est ajouté à la SOSUCAM .depuis 1975). De • ~ .•.. r • . • • nombreux sulariés de la CAHSUCO doivent en effet ~tre logés hors 'des cités construites (celles-ci ont en août 1977 une capacité de 1·'·124 mé nages), et .C<:JG salariés pour la plupart louent des chambres. à Mbandjok (1). 1 Une navette de camions amènep.t chaque jourc~~. travailleurs dans les. plantationo de la CAMSUCO à quelques 20 km. (1) environ 1 500 salariés d'après les estimations de. la Sous-Pr,éfecture. 71 La' La SOSUCAM tenant compte des difficultés pour recruter de la main d'oeuvre, a construit un: camp de travailleurs ëntre le quartier' " , Mamb~ah ct Itusine. " ."Le tif.iGUs' ùrb1id.h de 'lIagglomériltion si est donc rénfol'cé, et' ~n p6uvait évuluer ia popu1n.tion totale de Mbanjok en 1976 à plus de 8:600 ho..bitunts. Cependuntles difficultés du devenir urbain.' que nous avons êvo.. quées dans notre rapport d' enqu~te de "1971, demEm:rent les m~mes et par eertains c~tés s'accroissent ': la vie :continue à,~tr~ très chère à H'ban_ '. jok cnr, le 'li1urchédemeur~ insuffisamment approvisionné 'pour faire face à la' demande; ,les originaires du nord du Cameroun restreign'ent toujours leur consomrilationsur place, les :béIléfices d~s' commerçants restent soumis au rythme des jours de paie, enfin 'lès immigrés, dn.ns leur majorité, n'ont toujours pas accès aUX terres. Sur ce dernier point, on doit noter l'initiative récente des pouvoirs publics qui viennent de lancer une opérution " cein'ture verte" autour de Mbanjok : 13,75 ha ont été distri bués pnr la Sous-Préfecture à 55 bénéficiaires à raison de 0,25 ha par exploitc..nt' (notre enqu~te' de 1971 portant sur '30 exploitations de' res- sortil3sants du quartier Nkol-Èton donnait une moyenne de 0,17 ha par: exploitant; à cette date là, ces ressortiss~nts éto.ient des immigré~ qui sr étaient arrangés directement avec 'des:' autochtones' pour avoir accès à la terre). Par contre, nous devons déplorer l;échec de la ferme dêMaknbandja qui '~ ..~ pns', survécu au départ de son promoteur, le Père Griaud de la Mission Catholique. > \ ' Hais t le fait domirian't des dernières années est 11 installation d'un 8ecol1.dcomplexe 'agro'-industri'el sucrier, L.... CAHSUCO, à Nkolteng, entre MbQndjok et Nanga-Ebok6. Au 2 800 salariés permanents et tempo .raires de la i:JOSU.CAM, viennent., s'aj.outer ,près de 5 000 salariés perma- " :nEmts et temporaires de'la CAHSUCO~ D'autres c~mplexes agro-industriels 72 s'annoncent dans l'avenir t la Sanaga Rice Corporation entre Nkolteng et Na.ng~..un comp1exe d'Ananas au nord de la Sanaga et à 11 est de Ntui, etc••• Cesen1;repriaea...s.eront.. elles aUB8~ grandes. consommatr:t ces de main d'oeuvre. :Hbundjok se retrouve aujourd'hui à la Ute d'un espace régional. appe~é'à @tre de plus en plus industrialisé, et que lton peut déjà comparer à la région de Buéa• . .. ,. C'est ce destin régional qu'~l nous faut maintenant évoquer• • ... • En 1968, l'ouverture de l'usine de la SOSUCAM à Mbandjokamorce un changement radical de l~~ns~mble régional constitué par le départe ment de· la Huut~anaga et l'Arroildissement de Yoko. Cette région peu' peuplée, traversé~ par la ligne d~~hemin de fer Yaoundé-Ngaoundéré~ présente des sols reLativement fertiles et une pluviométrie adéquate pour la réalisation de grandes plantations de tabac (la S.C.T. à Batchen gal, de cannes à sucre (SOSUCAM, CAMSUCO), de riz (Sanaga Rice Corpora~ tian en projet), d'ananas (en projet), etc••,à cela s'ajoutera la créa tion en 1978 d'une zone d'embouche bovine (MIDEBOM). Ltensemble couvrira une vaste superficie de plus de 100 000 ha., pratiquement continue puis que les concessions sont voisines. 1-=-=-=-=-=-~-=-='=-süpë~rrërës-l-dënt=mÏses=-=ï=P~~ant=~~e-=-=-=-J 1 1 totales 1 en valeur en J exploitées vers (en ha) 1977 (en ha) 1985 (en ha) 1 !-..........-.---._..--.._-_....-I......_-_..............--....--_.._-.._~-..- .._..._-_..._----------1 S.C.T. 3 000 40 40 SOSUCAM 13 000 1 6 000 8 000 C;\HSUCO 1 11· ZOO 1 696 ! 10 600 Dt. extension· 1 10 000 ! / 1 10 000 Sanaga Rice C. 12 000 ! / 1 5 500 Projet Ananas 12 700 / 1 6 800 1 1 Z01~ agro-ind.l 1 1 du Hba.m (reste)! 52 300 1 / 1 / 1 MIDEBOl-f 440 / 440 1 ! J 1 1 TOTAL 114 640 6 736 3 1 380 ! 1 "--=-=_=-~!~=_=-=_=_=_=-:l=.=-=_=_=_=_=-=_=-=_ J -~=-,=,-,,=.-~-----.--... 1 73 .. 16 000 ha sont déjà,mis en valeu~ par la SOSUCAM et la CA~~UCO, et c'est our plus de 20 km que le visiteur circule de MbandjokàMbézoa, "1:::- .. sur une route de plantati~nde, 14m de large, entre des champs de ~~nnes , à sucre qui s'étë~dent à perte de vue; spectac~e qui étonne et n'est pas sans rappeler les grandes plantations de palmiers à huile, d'hévéa et de bananiers de,.fa région de Buéa et du Mungo. Là,dans la provinc'e' du 'Sud-Ouest, on pèu~ait év~luer les superficies plantées' en 1975 'par .';, les 4 grands complexes' agro-industriel~ (C.D.C., PAMOL, W.C.D.A•• '.. CADBURY AND FRY) à 45 000 ha, et à environ 18 500 salariés permanents (1). D10bùla à Nanga-Eboko, ~e milieu naturel se pr~te à cette multi plication àee complexes agro-industriels. Il s'agit d'une pénéplaine au réseau hydrographique relativement l~che et peu encaissé. Les sols sont ferrallitiques dans leur majorité; à l'exception des vallées où l'on trouve des sols hydromorphes. CeE; sols ferrallitiques sont fortement désaturés d'où un poten tiel !,ilineral très f::tible (2). Les apports minéraux provenant des brftlis suffisent à assurer des récoltes satisfaisantes dans le cadre de llauto- , . consommation, mais ,l'apport d'engrais se révèle nécessaire pour les cul- tures plus extensives. Cet apport d'engrais n'est pas un obstacle pour l'agro-industrie et celle-ci peut utiliser, ces sols dont les qua+ités . " .. " . physiques conviennent à une agriculture mécanisée: terrains plats, sols profonds (épais de 4 à 20m), texture en surface sablo-argileuse, ••• "propriétés physiques entrainant un bon drainage interne et une capacité de rétention en eau correctel1 (e) A n~ter cependant un problème de déficit de l'alimentation hydrique des plantes en saison sèche. (1 ) COURADE, G., in Atlas OUEST l - indique une superficie plantée de 36 751 ha en 1970 et une prêvisiqn,fte 45 000 ha pour 1975. Le nombre dè' sal.:~riés permànënts '~tait de 15 172 en 1969. (2) If ••• Le PH de ces sols est faible et peut @tre préjudiciable à l'obten tion de forts rendements pour certaines cultures comme celles du . cacaoyer, des agrumes ou de la canne à sucre". (M. VALLERIE, 1971 t - ~1~rtes ~édologiq~es du Cameroun, Centre-Su~ feuille Bafia- OPUS1'OH s Yaoundé, 12bp., multigr. · . DISTRIBUTION des SOLS dans la région de MBANDJOK DE PART ET D'AUTRE DE LA SANAGA vi Ilag es : / D NG UI LA ,NDJOLE c C B A Sanaga < < ...,l'J) Ul B~ a z Trans cam 0- ~ ~ route nationale PJ C~ C rTJ 0- 0 ;1::" 0 / 0 D villages: ESSE,N sols hydromorphes sols ferraI 1i t iq ues , rajeunissement avec erosion et remaniement cuirasses schéma d'après VALLERiE ORSTOM 1971 barbier j.c.(1977) - 74- .