Ronsard, Pierre De (1524-1585)
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Oeuvres complètes de P. de Ronsard (Nouvelle édition, publiée sur les textes les plus anciens avec les variantes et des [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Ronsard, Pierre de (1524-1585). Oeuvres complètes de P. de Ronsard (Nouvelle édition, publiée sur les textes les plus anciens avec les variantes et des notes). 1857-1867. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Imprimé par Gouverneur, les caractères elzevinens de la Librairie Franck. ÉTUDE SUR LA VIE DE P. DE RONSARD PAR P. BLANCHEMAIN PRÉCÉDÉE DE VERS DES POÈTES DU XIXe SIÈCLE A RONSARD, SUIVIE DE SES ŒUVRES INÉDITES, SON ORAISON FUNÈBRE, ETC. SON TOMBEAU, BIBLIOGRAPHIE, TABLES, PARIS LIBRAIRIE A. FRANCK Rue Richelieu, 67 MDCCCLXVII A MONSIEUR C. A. SAINTE-BEUVE, SÉNATEUR, DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE. L'UN DES QUARANTE MONS.IE.UR, 5 'étais encore sur les bancs du collége, livre étincelant, qui fut votre Iquand ce le et Sjdébut, Tableau historique critique ;la oésie francaise etcl du Théâtre français auuu Q& roesic JJunytiiïc uu i nçuu c y uuyuiù XVIe siècle, tout frais encore de l'imprimerie, tomba entre mes mains. Vous dirai-je avec quelle avidité je lus, je ces relus.encore, pour les savourer mieux, pages vj empreintes d'une verdeur inconnue. Nourri dans la littérature de Louis XIV, chaude et pesante comme ce soleil de midi qui était l'emblème du grand Roi, je me trouvai soudain transporté par vous dans un monde nouveau. A la lourdeur d'un jour d'été, succédait soudain une aurore de printemps. Parmi les tenants de cette littérature jeune et vaillante (à laquelle j'appliquais la devise du croissant d'Henri et de Diane: Donec totum impleat orbem!), je me sentais surtout attiré par un génie qui me pénétrait d'admiration et de pitié Les plus illustres, sans nulle exception, s'age- nouillaient devant lui; et soudain venait Malherbe qui se mettait à le biffer vers par vers. Vous m'avez fait connaître, vous m'avez fait aimer cet illustre déchu; si bien qu'après avoir longtemps étudié sa Pléiade et lui, je fus un jour chargé de publier à nouveau ses Œuvres. Grâces vous soient rendues, MONSIEUR, si je peux réaliser le vœu que vous avez formé dans le Sonnet dont je décore le frontispice de mon livre, si je rends aux lettrés d'aujourd'hui le poète jeune et amoureux qu'admirait la cour de Henry II, et non plus le ligueur caduc qui avait beaucoup changé, corrigé, quelquefois gdté, dans les éditions dernières faites sous ses yeux. vij m'ont servi de Ce sont vos paroles; elles a duré douze ans. guide dans un travail qui non Vous fûtes l'inspirateur; je suis, pas enfin l'architecte, mais l'ouvrier du monument élevé à la mémoire de Ronsard. le consacre ? N'est-il pas juste que je vous hautement Heureux de pouvoir témoigner avec combien d'estime et de sympathie pour votre haute renommée littéraire je suis, MONSIEUR, reconnaissant Le plus humble et le plus de vos serviteurs, PROSPER BLANCHEMAIN. Au château de Longefont (Indre), ce [( mai 1867. ix SONNET DE C. A. SAINTE-BEUVE •a A RONSARD. à sort Jtoi, Ronsard, toi qu'un injurieux au de 'Depuis deux siècles livre mépris | l'histoire, J'élève de mes mains l'autell'amei expiatoireexpiaioue odieux! Qui le purifiera d'un arrêt au Non que jamais j'espère, trône radieux, ta D'où jadis tu régnas, replacer mémoire; à la On ne peut de si bas remonter gloire, des cieux. Vulcain impunément ne tomba point de console au moins tes mânes; Mais qu'un peu pitié des rires Que, déchiré longtemps par profanes, Tonnom,d'abordfameux,recouvreunpeud'honneur; II osa mais l'audace était belle; Qu'on dise trop, Il lassa sans la vaincre une langue rebelle, ont de bonheur. Et plus tard de moins grands eu plus 1828. x AUX POÈTES DU XIX8 SIÈCLE. gj SONNET. votre rêve en fleurs à la rime se Quand plie, Quand la Muse a touché vos fronts chargés d'éclairs, Poètes, songez-vous que la gloire est folie, Qu'une haleine de mort souffle sur vos concerts? Écoutez, d'une voix par l'espace affaiblie, Le vieux Ronsard chanter dans ses parvis déserts. Son siècle l'admirait et le nôtre l'oublie C'est notre ayeul; pour lui je viens quêter des vers. J'ai rattaché les nerfs de sa lyre muette; Vous, d'un injuste oubli vengez ses chants altiers, Consolez, fils pieux, sa grande ombre inquiète, Revendiquez sa gloire à d'ingrats héritiers, Pour que sur vos tombeaux, un jour, quelque poète Chante à son tour vos noms et sème des lauriers 867. PROSPER Blanchemain. A RONSARD LES POÈTES DU XIXe SIÈCLE. Parmi tant de vaillants athlètes, qui apportent au vieux Maître leur couronne de laurier, tout classement serait une injustice. La suite alphabétique des noms a seule déterminé l'ordre des poésies. A RONSARD LES POÈTES DU XIXe SIÈCLE. L'APOTHÉOSE DE RONSARD. mon Ronsard, ô maître Victorieux du mètre, O sublime échanson De la chanson Divin porteur de lyre, » Que voulurent élire, Pour goûter leurs douceurs, Les chastes Sœurs Toi qui, nouveau Pindàre, De l'art savant et rare De Phœbus Cynthien Faisant le tien, xiv LES POÈTES 1" l' A l'ivresse physique De la folle musique Sagement as mêlé Le rythme ailé Père! que ma louange Te célèbre et te venge, Et, comme vers mon Roi, Monte vers toi! Mais que dis-je? l'Envie Qui déchira ta vie Ne mord plus de bon cœur Ton pied vainqueur, Et, nette de souillure, Ta belle gloire pure Va d'un nouvel essor Aux astres d'or. Ton nom deux fois illustre A retrouvé son lustre, Comme il l'avait jadis Au temps des lys, Et toi, dans l'aube rose De ton apothéose, Tu marches, l'œil en feu, Ainsi qu'un Dieu. Tenant ton luth d'ivoire, Près d'une douce Loire A la berceuse voix, Je te revois Dans un jardin féerique, Où le troupeau lyrique Enchante de tes vers Les bosquets verts. DU xixe Siècle. XV Là Du Bellay t'honore, Et je retrouve encore, Près de cette belle eau, Remy Belleau, Et Pontus et Jodelle Et Dorat, ton fidèle, Et ce chanteur naïf Le vieux Baïf. Avec eux, ces Déesses, Les hautaines Princesses Du sang pur des Valois, Suivent tes lois Et servent ton Hélène A la suave haleine, De qui la lèvre leur Semble une fleur, Et Cassandre, et Marie Qui, rêveuse, marie La rose dans sa main Au blanc jasmin. Mais Vénus parmi l'herbe Est aussi là, superbe Les fleurs, pour la parer, Laissent errer Leurs ombres sur sa joue; Quelques fois elle joue Avec l'arc triomphant De son enfant. Et les saintes pucelles, Qui mêlent d'etincelles Et de feux adorés Leurs crins dorés, xvj LES POÈTES Levant leurs bras d'albâtre, Vous suivent, chœur folâtre De votre voix épris, Dans ces pourpris. Mais voici que tu chantes Et tes strophes touchantes Déroulent leurs accords Divins alors, Ronsard, tout fait silence La fleur qui se balance, Le ruisseau clair, l'oiseau Et le roseau Dans les cieux qui te fêtent Les étoiles s'arrêtent Et suspendent les airs De leurs concerts On n'entend que ton Ode Qu'après toi, dans le mode Ancien, le chœur ravi Chante à l'envi, Et chacun s'en récrée, Hélène, Cythérée, Déesses de la cour, Enfant Amour, Muses aux belles bouches; Et les astres farouches Restent silencieux Au front des cieux.