MARDI 29 MAI – 20H

Richard Strauss (version de concert)

Drame musical en un acte d’après la pièce d’Oscar Wilde dans la traduction allemande de Hedwig Lachmann

Orchestre Philharmonique de Strasbourg Marc Albrecht, direction Janice Baird, soprano (Salome) Chris Merritt, ténor (Herodes) Anja Silja, mezzo-soprano (Herodias) Alan Titus, baryton (Jochanaan) Rainer Trost, ténor (Narraboth) Hanne Fischer, alto (un page) Olivier Ringelhahn, ténor (premier Juif) Kenneth Roberson, ténor (deuxième Juif) Peter Maus, ténor (troisième Juif) Kevin Conners, ténor (quatrième Juif) Alfred Kuhn, basse (cinquième Juif) Andreas Hörl, basse (premier Nazaréen/deuxième soldat) Andreas Kohn, basse (premier soldat) Carlos Aguirre, baryton (deuxième Nazaréen) Patrick Bolleire, basse (un Cappadocien) Naïra Ghazaryan, mezzo-soprano (un esclave) Mardi 29 mai 29 Mardi Salome

Ce concert est surtitré.

Coproduction Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 21h50. Sans entracte. Strauss Richard Personnages

Salome (Salomé), fille d’Hérodiade Herodes (Hérode), tétrarque de Judée Herodias (Hérodiade), épouse d’Hérode Jochanaan (Jean-Baptiste) Narraboth, jeune Syrien, capitaine de la garde Le page de Herodiade Cinq Juifs Deux Nazaréens Deux soldats Un Cappadocien Un esclave

Argument

L’action se déroule en Judée, en 29 après J.C. Le décor représente une grande terrasse attenante au palais d’Hérode, tétrarque de Judée. À gauche, on peut voir une vieille citerne. La lune brille.

Scène 1. Narraboth, jeune capitaine syrien, contemple avec une admiration éperdue Salomé, la fille d’Hérodiade, qui participe à un festin donné par Hérode. Le page d’Hérodiade pressent un malheur et tente de dissuader Narraboth d’attacher ses regards à la trop belle princesse. De la citerne, une voix caverneuse s’élève : c’est le prophète Jochanaan (Jean-Baptiste), qui annonce l’arrivée du Messie.

Scène 2. Salomé quitte le palais pour fuir les troubles regards d’Hérode, qui a épousé sa mère. Sur la terrasse, elle respire avec bonheur l’air frais, et voit en la lune son double : « elle a la beauté d’une vierge qui est restée pure ». Elle entend la voix de Jochanaan et, intriguée, demande à Narraboth de laisser sortir le prophète. Celui-ci commence par refuser, arguant de l’interdiction d’Hérode à quiconque de parler à Jochanaan. Mais devant les demandes réitérées de Salomé, de plus en plus insistantes et persuasives, il cède et fait sortir le prophète.

Scène 3. Jochanaan se répand en imprécations contre Hérode et Hérodiade, qu’il accuse d’« impudicité » et d’inceste. Fascinée, Salomé s’approche ; Jochanaan la repousse avec horreur. Mais Salomé n’en a cure : elle fait au prophète une déclaration d’amour en trois étapes, portant en premier lieu son désir sur son corps, puis sur ses cheveux, et enfin sur sa bouche. Chaque refus ne fait qu’exaspérer son désir qui se fixe sur cette obsession : « je baiserai ta bouche, Jochanaan ». Désespéré, Narraboth se tue tandis que Jochanaan, inflexible, maudit la princesse.

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Scène 4. Hérode paraît, suivi de sa cour. Inquiet et en proie à des hallucinations, il se fait apporter du vin et des fruits qu’il veut partager avec Salomé. Celle-ci refuse froidement, tandis que retentit à nouveau la voix de Jochanaan. Une discussion s’engage entre cinq Juifs sur celui que Jochanaan nomme le Messie. Hérodiade veut faire taire le prophète mais Hérode, qui le respecte, se dérobe. Il demande à Salomé de danser pour lui. Celle-ci refuse tout d’abord puis, à la proposition d’Hérode de lui accorder tout ce qu’elle voudra, accepte. Elle exécute la Danse des sept voiles qui suscite l’enthousiasme du tétrarque. Mais quand Salomé demande en récompense la tête du prophète sur un bassin d’argent, Hérode prend peur et revient sur sa promesse. Il tente de distraire la princesse par trois propositions : une émeraude, des paons blancs, des pierres précieuses. Comprenant qu’elle ne se laissera pas fléchir, il cède. Palpitante, Salomé guette les bruits de l’exécution. Soudain, un bras énorme, celui du bourreau, sort de la citerne : la tête est remise à la princesse, qui s’en empare. Dans un monologue halluciné s’adressant à Jochanaan, elle exprime son triomphe, puis la nostalgie de l’amour impossible : « si tu m’avais vue, tu m’aurais aimée ». Vient enfin l’assouvissement du désir : elle embrasse la bouche du prophète. Horrifié, Hérode fait tuer Salomé.

3 Richard Strauss (1864-1949) Salome, op. 54

Composition : 1903-1905 (Marquartstein, Berlin). Dédicace : « à mon ami Edgar Speyer ». Première représentation : Dresde, Opéra royal, le 9 décembre 1905, par Ernst von Schuch (direction), Willi Wirk (mise en scène), Emil Rieck (décors), Karl Burrian (Herodes), Irene v. Chavanne (Herodias), Marie Wittich (Salome), Carl Perron (Jochanaan), Rudolf Jäger (Narraboth), Riza Eibenschütz (le page d’Herodias). Première édition : Adolf Fürstner, Berlin, 1905.

Premier opéra de Strauss à connaître la célébrité, Salomé exprime les fantasmes et les angoisses de son époque. En 1902, Strauss assiste à une représentation de la pièce de Wilde (écrite originalement en français pour Sarah Bernhardt en 1891) au Kleines Theater de Berlin, dans une production de Max Reinhardt. Nul doute que la vision du metteur en scène, célèbre pour la force de ses scénographies, n’ait profondément marqué le musicien, déjà en possession du texte de Wilde dans la traduction de Hedwig Lachmann. Strauss entend rester fidèle au texte de Wilde. Une deuxième version de l’opéra, en français cette fois, verra le jour ultérieurement. Deux années sont nécessaires à la composition de Salomé, menée parallèlement à celle de la Symphonie domestique. Le projet rencontre de nombreuses difficultés liées au caractère sulfureux du sujet : opposition de plusieurs têtes couronnées d’Europe, manque de collaboration de la part de la créatrice du rôle de Salomé, Marie Wittich, qui proteste : « Je suis une honnête femme, moi ! ». Le scandale et la fascination que suscitent les premières représentations de l’opéra, à Dresde, mais aussi à Graz et à Berlin, en font l’un des événements majeurs de la vie culturelle du temps.

Oscar Wilde avait choisi d’exploiter dans sa pièce un mythe bien dans l’air du temps, qui avait connu de nombreux avatars littéraires et picturaux (chez Flaubert, Mallarmé, Gustave Moreau, entre autres) et qui était susceptible de trouver le succès auprès d’un public amateur d’érotisme vénéneux sur fond d’orientalisme. Le dramaturge apporte à l’épisode narré par les évangiles de Matthieu et de Marc deux modifications cruciales : la fille d’Hérodiade n’exige pas la tête de Jean-Baptiste sur l’ordre de sa mère mais de son propre chef, ce qui cause sa mort. Sans détails scabreux superfétatoires (aucun déshabillage n’est prévu dans la Danse des sept voiles), il s’attache à décrire avec rigueur le parcours « exemplaire » de cette jeune fille froide, livrée totalement à un désir attisé par l’interdit. D’une esthétique symboliste, la pièce présente une construction qui s’appuie sur la répétition du chiffre trois : trois morts, trois demandes de Salomé à Narraboth, trois déclarations de Salomé à Jean-Baptiste, trois propositions d’Hérode, trois réponses de Salomé. Éminemment symbolique apparaît également la lune, révélatrice de vérités cachées et d’identités secrètes.

Strauss est fidèle à la conception de Wilde et apporte sa contribution à ce symbolisme trinitaire en introduisant trois interludes symphoniques. Allégeant le texte original de personnages, de propos secondaires et de certains maniérismes pré-raphaélites

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il renforce l’efficacité dramatique de la pièce. Du point de vue musical, il caractérise très nettement ses personnages par des leitmotive s’intégrant dans des langages harmoniques et des coloris orchestraux bien différenciés. Le plus riche de ces univers est celui de Salomé que, fidèle à l’éthique de Wilde, Strauss se garde bien de juger et dont il montre les facettes, de l’innocence à la monstruosité. Très Jugendstil, la thématique de Salomé est le plus souvent sinueuse, telle l’arabesque initiale de la clarinette, qui déploie une ligne serpentine resserrée plus tard en une mordante anacrouse. Plusieurs motifs chromatiques, aux résonances wagnériennes, expriment la montée du désir chez l’héroïne, mais l’obsession est caractérisée par un lancinant motif de tierce. Cet intervalle (symbolique lui aussi ?) s’impose également dans le thème « je baiserai ta bouche, Jochanaan » et l’injonction « je veux la tête de Jochanaan ».

Plus abstraite, la figure de Jochanaan impose une thématique impressionnante, dominée par un thème en quartes, proche de celui d’Ainsi parlait Zarathoustra, et par un motif aux cors, que l’on croirait tiré de Tannhäuser. L’opposition entre le chromatisme de Salomé et le diatonisme de Jochanaan symbolise la confrontation entre Ancien et Nouveau Testament. Le rôle d’Hérode se situe aux confins de l’expressionnisme. Agile et instable, son chant oscille entre un lyrisme débridé et un quasi Sprechgesang (parlé-chanté) traduisant l’angoisse et l’horreur. Narraboth, au lyrisme chaleureux, la véhémente Hérodiade et son page contrepointent de leurs obsessions ce trio principal et enrichissent la trame musicale. Seul véritable ensemble de l’opéra, la controverse des Juifs met en œuvre une polyphonie virtuose. Particulièrement riche et colorée, l’écriture orchestrale approfondit, par l’imbrication des motifs, la psychologie des personnages. La Danse des sept voiles est le seul moment où Strauss sacrifie au pittoresque, opérant le curieux mariage de la mélopée orientale à la valse viennoise.

Anne Rousselin

5 Janice Baird Théâtre du Capitole à Toulouse, dans et au Gewandhaus de Leipzig avec Janice Baird est née et a grandi à Götterdämmerung au Teatro Massimo l’Orchestre de la MDR pour célébrer New York dans une famille musicienne. Bellini di Catania, dans le Ring an einem le nouveau millénaire. Au cours Sa mère était chanteuse et son père Abend de Loriot à la Deutsche Oper de des dernières saisons, elle se produit professeur de chant. Elle a étudié la Berlin, ainsi qu’en décembre 2003 dans dans à Tel Aviv, musique, la flûte, le chant, ainsi que le cycle complet du Ring à Düsseldorf, Der Fliegende Holländer à Santiago la comédie au HB Actors Studio de à Göteborg et au Birmingham Symphony du Chili, Ortrud/ à Bilbao, New York. Ses premiers engagements Hall. Après avoir été acclamée lors Ariadne/Ariadne auf Naxos à Trieste, ont lieu en Allemagne, où elle développe des représentations d’ à Rome, Brünnhilde/Götterdämmerung à prudemment sa riche voix de mezzo- Essen, Séville, à la de Stuttgart, Salome à Palerme, une autre soprano (Der Komponist, Octavian, Dresde et à Toulouse, Janice Baird de Die Walküre à Venise… Elle chante Santuzza, Gräfin Geschwitz, Amneris triomphe en décembre 2003 à Zurich récemment Färberin/Die Frau ohne et Giulietta), évoluant ensuite vers le lors de la première de la nouvelle Schatten et Isolde à Toulouse, rôle répertoire de soprano avec beaucoup production de Martin Kusej, sous qu’elle interprète étalement à Rome, de succès (Amelia/Un Ballo in la direction musicale de Christoph von et Ariadne à Bolzano. maschera, Leonora/La Forza del Dohnányi. Elle débute dans le rôle destino, Micaela/Carmen, , de Salome à la Staatsoper de Vienne, Chris Merritt Giorgetta/Il Tabarro, Katia Kabanova rôle qu’elle interprète de nombreuses Le ténor américain Chris Merritt de Janácek et Violanta d’Erich fois à la Staatsoper de Berlin. Elle chante est natif d’Oklahoma City (1952). Korngold). Elle développe son également Salome à l’Opéra de À l’université de sa ville d’origine, répertoire grâce à des master-classes Leipzig, à Hanovre pour l’Expo 2000, il étudie le piano, le chant, la danse avec et des cours privés au Nouveau Théâtre National de Tokyo et l’art dramatique. Il fait ses débuts intensifs auprès d’, avec et au Teatro Carlo Felice de Gênes. lyriques officiels sur la scène de l’Opéra laquelle elle étudie tous les grands En concert, elle chante à Brême, de Santa Fe en 1975 dans Falstaff. rôles wagnériens et straussiens à la Tonhalle de Düsseldorf, Par la suite, les étapes de sa carrière (Brünnhilde, Isolde, Ortrud, Venus, à la Beethovenhalle de Stuttgart, se sont enchaînées fort rapidement. Kundry, Elektra, Färberin et Salomé), à la Rheingoldhalle de Mayence, Son répertoire est varié : il comprend, puis elle le complète avec les rôles les Wesendonck-Lieder à Vérone ainsi entre autres, les rôles d’Idomeneo, dramatiques de Beethoven, Berg, que les Vier letzte Lieder de Strauss de Tito, de Mitridate, de Ferrando Korngold, Schreker, Richard Strauss, et le War Requiem de Benjamin Britten ou de Tamino (pour ce qui concerne Schönberg et Wagner, ainsi que ceux à Catania. Son répertoire inclut Mozart), de Cellini, d’Aeneas et de de Janácek, Chostakovitch, Prokofiev, la Symphonie n° 8 de Mahler, Faust (dans les opéras de Berlioz)… Verdi et Puccini. Janice Baird est l’une la Symphonie n° 9 de Beethoven, Il est également l’interprète des des sopranos dramatiques les plus Les Nuits d’été et La Mort de Cléopâtre principaux opéras de Puccini, Verdi, demandées de notre époque. C’est tout de Berlioz, la Lyrische Sinfonie de Meyerbeer, Massenet, Gluck, Rossini, particulièrement à travers les grandes Zemlinsky ou le Requiem de Verdi. Bellini et Offenbach. Chris Merritt se héroïnes de Wagner et de Strauss que Très appréciée pour ses qualités consacre en outre à la musique du XXe la jeune Américaine a fait ses marques d’actrice et de chanteuse charismatique, siècle. Il s’est, par exemple, récemment sur la scène internationale. Depuis Janice Baird remporte de grands produit dans Moses und Aron de 2000, elle interprète Brünnhilde dans succès dans Isolde au Teatro Colón Schönberg au Nederlandse Opera de nouvelles productions de Die à Buenos Aires, à l’Opéra sous la direction de Pierre Boulez, Walküre au Grand Théâtre de Genève, National du Rhin-Strasbourg et Lady une prestation enregistrée pour au Teatro Massimo Bellini di Catania au Teatro Bellas Artes à Deutsche Grammophon, et a participé et au Teatro de la Maestranza à Séville Mexico et à la Staatsoper de Berlin. à la première mondiale de Venus und en 2002/2003. Elle est également Le répertoire de l’artiste comprend Adonis de Henze. Tout cela fait de lui Brünnhilde dans les nouvelles productions également Leonore/Fidelio, qu’elle un artiste très demandé qui collabore de Siegfried et Götterdämmerung au interprète à la Deutsche Oper de Berlin avec les meilleurs phalanges sous

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la direction de Claudio Abbado, Daniel Washington dans le rôle de Marcello Holländer en 1998 et 1999 ainsi que Barenboïm, Riccardo Chailly, Valery (La Bohème). Très rapidement, il se fait dans Wotan () Gergiev ou Georges Prêtre, pour remarquer sur les scènes américaines entre 2000 et 2004 – il fait ses débuts ne citer qu’eux. dans les grands rôles du répertoire dans le rôle en 2000 sous la direction italien, français et allemand, sous de . Il a également Anja Silja la direction de chefs tels que John interprété avec succès Kurwenal Native de Berlin, la soprano Anja Silja Pritchard, James Levine, William () en 1996 et 1997 commence l’étude du chant dès l’âge Steinberg, Richard Bonynge, Lorin avec Lorin Maazel, ainsi qu’en 2001 de 6 ans : quatre ans plus tard, elle Maazel et Leonard Bernstein. et 2002 au Covent Garden de Londres donne son premier concert au Titania Cette dernière décennie, Alan Titus a sous la direction de Bernard Haitink. Palast, une institution berlinoise. particulièrement concentré sa carrière Les premiers pas d’une longue carrière. en Europe. Après ses débuts à l’Opéra Rainer Trost Elle est lancée à l’âge de 16 ans d’Amsterdam, il est devenu un invité Le ténor allemand Rainer Trost est né à Braunschweig avec son premier rôle régulier de la Staatsoper de en 1966 à Stuttgart : après des études à l’opéra, Rosina dans Le Barbier où il se produit notamment dans à Fribourg et dans sa ville natale, de Séville. En 1960, Wieland Wagner les rôles d’Olivier (Capriccio), Guglielmo il est l’élève d’Adalbert Kraus à l’engage à Bayreuth, où elle fait (Così fan tutte), Figaro ou le rôle-titre la Musikhochschule de Munich de 1987 ses débuts en incarnant Senta dans de Cardillac, tous sous la direction à 1991 avant de faire partie du Der fliegende Holländer. Jusqu’en 1967, de . S’ensuivent Staatstheater de Hanovre de 1991 elle y interprétera tous les grands rôles le rôle de Mandryka dans une nouvelle à 1995. Il débute une belle carrière wagnériens dans les productions production d’Arabella au Teatro de ténor mozartien alors qu’il n’a que de Wieland Wagner : Elisabeth, Venus, alla Scala de Milan, toujours sous la 26 ans : en 1992, son interprétation Eva, Elsa et Freia. Le répertoire de direction de Wolfgang Sawallisch, de Ferrando dans les représentations la chanteuse est extraordinairement ainsi que de nombreux engagements de Così fan tutte à Paris, Amsterdam et vaste puisqu’elle passe des rôles sur d’autres grandes scènes à Londres, Hambourg est en effet fort remarquée. de soprano colorature au registre Hambourg, Berlin, Dresde, Paris, Rome, Il est invité dans les principales de soprano dramatique. Celle qui a Barcelone… sous la direction de chefs maisons d’opéra de la planète, bien que fait ses débuts de metteur en scène tels que Horst Stein, Sergiu Celibidache, sa carrière ait pour centre de gravité à Bruxelles avec Lohengrin a, en effet, Antal Doráti, Rafael Kubelík, Giuseppe l’axe Vienne (il a fait ses débuts à incarné, entre autres, la Reine de Patane, Lorin Maazel, Jeffrey Tate, la célèbre Staatsoper en 1993 dans la Nuit, Elektra, Salome, Turandot, Gerd Albrecht, Bernard Haitink, le rôle de Don Ottavio du Don Giovanni Ariadne, Isolde, Brünnhilde, Zerbinetta, Christian Thielemann, Christoph von de Mozart) / Salzbourg / Munich. Konstanze, Fiordiligi, Leonore, Dohnányi, Giuseppe Sinopoli ou Zubin S’il interprète Mozart avec brio dans Santuzza, Lulu, etc. Anja Silja, Mehta. C’est avec ses triomphes des rôles aussi divers que Tamino, une des figures les plus importantes dans les rôles de Barak (Die Frau Ferrando, Belmonte, Don Ottavio, de la scène lyrique, a travaillé dans ohne Schatten) au cours d’une tournée Idamante et Tito, son registre n’en les plus grandes maisons d’opéra de la Staatsoper de Munich est pas moins très étendu : il est par avec les chefs et les phalanges les plus au Japon en 1992 et de Hans Sachs exemple David dans Die Meistersinger marquants des dernières décennies. (Die Meistersinger von Nürnberg) à von Nürnberg de Wagner à Toulouse ou Chanteuse exceptionnelle, elle est aussi Francfort en 1993 qu’Alan Titus effectue Dionysos dans Les Bassarides de Hans une actrice rare, sachant transmettre une transition vers le répertoire de Werner Henze au Théâtre du Châtelet les vibrations d’une œuvre à son public. « baryton héroïque ». Il aborde ensuite à Paris. Il donne également nombre les rôles de Wotan, Kurwenal, de récitals et se produit dans les plus Alan Titus le Hollandais ainsi que Jago, Macbeth, grandes salles de concert internationales Né à New York, Alan Titus étudie Scarpia et Falstaff pour le répertoire aux côtés des principales phalanges le chant à la Juilliard School et fait italien. Alan Titus se produit au Festival et des chefs d’orchestres les plus ses débuts sur scène à l’Opéra de de Bayreuth dans Der fliegende marquants. Il a enregistré, entre

7 autres, Così fan tutte, La Veuve de Vienne avec Franz Lukasovsky parcouru les États-Unis en compagnie joyeuse, Fidelio et la Missa Solemnis et Gerhard Kahry avant d’être engagé du pianiste John Wustman dans de Beethoven. au Landestheater de Linz puis un programme consacré aux lieder au Staatstheater am Gärtnerplatz de Schubert et a remporté, en 1997, Hanne Fischer de Munich. Il a fait ses débuts à le Concours vocal international Rosa- La mezzo-soprano Hanne Fischer la Volksoper de Vienne en 2000 Ponselle. Il est également lauréat débute ses études de chant dans sa dans le rôle d’Ernesto dans Don des Stewart Awards et de différentes ville natale, au Conservatoire Royal de Pasquale avant d’être engagé dans bourses. Kenneth Roberson a travaillé Copenhague. Après des master-classes cette maison où on a pu l’entendre, avec des chefs aussi prestigieux que avec Katia Ricciarelli (1992), elle est entre autres, dans les rôles d’Alfred Nikolaus Harnoncourt, Valery Gergiev, invitée à l’Accademia Lirica Mantovana (Die Fledermaus) ou David, l’apprenti Christoph von Dohnányi… Son large et donne nombre de concerts en Italie. d’Hans Sachs (Die Meistersinger répertoire inclut les rôles de Eumete L’année suivante, elle entre à l’Opéra von Nürnberg). Depuis la saison dans Il Ritorno d’Ulisse in patria, de Kiel, mais continue à se produire 2003/2004, Oliver Ringelhahn est de Des Grieux dans Manon, du Pilote très régulièrement à l’Opéra Royal de membre de la Sächsische Staatsoper dans Der fliegende Holländer ou encore Copenhague (elle y est fort remarquée de Dresde où il chante, par exemple, de Tamino dans Die Zauberflöte. dans le rôle de Cherubino), où elle est dans Turandot (Pong), Wozzeck En concert, il a chanté, entre autres, engagée en 1997. Après avoir été (Andres), Fidelio (Jacquino) ou, en dans le Requiem de Mozart, la Neuvième nominée aux Grammy Awards en 2002 2007, Die schweigsame Frau de Richard Symphonie de Beethoven ou le Messie pour le rôle d’Offred’s Double dans la Strauss (Henry Morosus). Il a fait de Haendel. première mondiale de The Handmaid’s ses débuts au Festival de Salzbourg Tale, elle obtient en 2004 le Prix de en 2006 dans Le Nozze di Figaro sous Peter Maus la critique pour son interprétation la baguette de Nikolaus Harnoncourt. Le ténor allemand Peter Maus, membre de Sextus dans La Clemenza di Tito Parmi ses projets figurent, en 2007, la de la troupe de la Deutsche Oper de Mozart. Hanne Fischer possède reprise des Nozze di Figaro à Salzbourg de Berlin depuis 1974, a fait ses études un large répertoire qui lui permet de ou, en 2008, ses débuts au Theater à la Musikhochschule de Munich avec se produire sur les plus grandes scènes an der Wien dans le rôle du Baron Hanno Blaschke et a suivi des cours mondiales comme celle du Festival Lummer dans Intermezzo de Richard particuliers avec Margarethe von de Glyndebourne où elle a interprété Strauss. Il se produit également en Winterfeld. Il est également membre La Clemenza di Tito et Le Comte Ory concert et a enregistré chez Arte Nova de la troupe de Bayreuth depuis 1992 de Rossini. Elle se produit également Die Entführung aus dem Serail (où il où, par exemple, il a participé aux avec le BBC Symphony Orchestra interprète Pedrillo) avec le Bruckner Meistersinger von Nürnberg sous la dans une représentation concertante Orchester de Linz dirigé par Martin baguette de Daniel Barenboïm en 1997. du Grand Macabre dans le cadre Sieghart. Peter Maus est enseignant dans d’un hommage rendu à Ligeti en 2003 et la classe de chant/art lyrique de dans nombre de productions enregistrées Kenneth Roberson l’Université des Arts de Berlin. Celui pour la radio, la télévision ou le disque. Le ténor américain Kenneth Roberson, qui possède depuis juillet 2001 le titre Au mois de février 2007, elle a chanté le qui a participé à des master-classes de de « Berliner Kammersänger » a créé rôle de Fricka dans la nouvelle production Christa Ludwig, Elizabeth Schwarzkopf, de nombreux rôles à Berlin, comme de de l’Opéra National du Thomas Hampson ou Matti Salminen, celui de Franz Schubert dans Aus Rhin (mise en scène de David McVicar a été membre de l’Opéra Studio de Deutschland de Maurizio Kagel ou celui avec l’Orchestre Philharmonique de Zurich de 1998 à 2000 avant d’intégrer du Professeur dans Das Schloß, opéra Strasbourg dirigé par Günter Neuhold). l’Opéra de cette même ville (2000 adapté du Château de Kafka signé à 2003) puis le Staatstheater de Aribert Reimann. Il chante dans les Oliver Ringelhahn Lübeck (2003-2004). Après avoir maisons d’opéra du monde entier et, Le ténor autrichien Oliver Ringelhahn fait ses débuts en récital en 1996 en concert, avec les phalanges les plus a étudié à la Musikhochschule à la Marilyn Horne Foundation, il a importantes sous la direction de chefs

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comme Riccardo Muti, Karl Richter ou Entführung aus dem Serail) sous classes de Reinhard Leisenheimer, Sir Georg Solti, dans un répertoire qui la direction de à Tel-Aviv Hermann Winkler ou Franz Hawlata, comprend aussi bien les grands oratorios ou Die lustigen Weiber von Windsor pour ne citer qu’eux. À la fin de de Bach que la musique contemporaine. d’Otto Nicolai avec l’Orchestre de ses études, en 1999, il entre à Peter Maus a publié de multiples disques la Radiodiffusion bavaroise sous l’Internationales Opernstudio de au nombre desquels un enregistrement la baguette d’Ulf Schirmer. la Staatsoper de Hambourg avant remarqué des lieder de jeunesse de de rejoindre la troupe de la Staatsoper Ludwig van Beethoven pour l’intégrale Alfred Kuhn de cette même ville en 2001. Il y reste que Deutsche Grammophon à consacré Après des études à la Musikhochschule jusqu’en 2005, date à laquelle il est au compositeur en 1997. de Francfort-sur-le-Main, sa ville natale, engagé à l’Opéra de Cologne. Il fait la basse allemande Alfred Kuhn (né en ses débuts dans le rôle d’Osmin (Die Kevin Conners 1938) obtient son premier engagement Entführung aus dem Serail) en 2003 Le ténor américain Kevin Conners, à Darmstadt en 1963 : il y reste 15 ans, à la Volksoper de Vienne, rôle qu’il né à East Rochester (État de New explorant les principaux rôles du reprend en 2004 à Zurich, Francfort York), a étudié au Mozarteum de répertoire dans sa tessiture. En 1978, et à la Komische Oper de Berlin. Salzbourg avant de devenir membre il est engagé à la Deutsche Oper am Parmi les autres temps forts de sa de l’Opéra Studio de la Bayerische Rhein à Düsseldorf ; depuis 1983, il est carrière, mentionnons également son Staatsoper de Munich où il est engagé membre de la Bayerischen Staatsoper interprétation, dans Der Rosenkavalier, depuis 1990. Au cours de ses années de Munich où, au cours de la saison du Baron Ochs von Lerchenau d’études, il a reçu l’enseignement de 2006/2007, il chante entre autres dans au Stadttheater de Bremerhaven Thomas Paul (New York), Karl-Christian Le Nozze di Figaro, Tosca, La Bohème ou, en 2005, celle du Landgrave Kohn (Munich) ou encore Astrid Varnay. ou Die Meistersinger von Nürnberg. dans une production de Tannhäuser Son répertoire à l’opéra est vaste On l’y a également vu dans les rôles signée Keith Warner. En 2006, et englobe, entre autres, les rôles de Bartolo (Il Barbiere di Siviglia), il fait ses débuts dans divers rôles de David (Die Meistersinger von Falstaff (Die lustigen Weiber von à l’Opéra de Cologne : Fasolt dans Nürnberg), du Pilote (Der fliegende Windsor), Varlaam (Boris Godounov), Das Rheingold, Padre Guardiano Holländer), de Monostatos (Die Truffaldin (Ariadne auf Naxos), Frank dans et Rusticone Zauberflöte), de Basilio et Don Curzio (Die Fledermaus), Kuno (Der Freischütz)… dans La Cifra de Salieri. (Le Nozze di Figaro) ou encore « Bayerischer Kammersänger » depuis de Valzacchi (Der Rosenkavalier). 1991, il s’est produit sur les scènes Andreas Kohn Invité dans les maisons les plus du monde entier, du Japon au Chili Après avoir étudié au Mozarteum prestigieuses, de Milan à San Francisco, en passant par Paris ou Barcelone : de Salzbourg auprès du professeur Kevin Conners a aussi développé mentionnons par exemple ses Karl-Christian Kohn et obtenu un répertoire concertant varié, apparitions dans Le Nozze di Figaro son diplôme, la basse Andreas Kohn interprétant sur les scènes du monde (rôle d’Antonio) au Festival de devient membre de l’ensemble entier des œuvres de Bach, Beethoven, Salzbourg ou au Teatro alla Scala de l’Opéra Studio de la Bayerische Mendelssohn, Respighi, Rossini, de Milan dans Arabella (rôle du comte Staatsoper de Munich avant d’intégrer Schubert ou Saint-Saëns. Le ténor Waldner). le Hessisches Staatstheater de travaille régulièrement avec des chefs Wiesbaden. À cette époque, il remporte aussi réputés que Sir Colin Davis, Andreas Hörl des prix au Concours international Valery Gergiev, Enoch zu Guttenberg, Né en 1973 à Munich, la basse Andreas Mozart de Würzburg et au Concours Daniel Harding, Zubin Mehta, Riccardo Hörl commence par prendre des leçons VDMK de Berlin. Après avoir chanté Muti ou . Parmi ses de piano et de trombone avant de à Genève ou à Salzbourg (dans Salome, engagements récents, et outre débuter le chant et d’entamer une sous la direction de Christoph von de nombreuses productions à la formation lyrique à la Musikhochschule Dohnányi), il intègre la Staatsoper Bayerische Staatsoper de Munich, de Cologne auprès du professeur Kurt de Berlin où il chante, entre autres, mentionnons le rôle de Pedrillo (Die Moll, suivant en parallèle les master- les rôles de Basilio (Il Barbiere di

9 Siviglia) ou Kaspar (Der Freischütz) : de l’Opéra National du Rhin mise en Philharmonique de Strasbourg. il est ensuite engagé par Daniel scène par Matthew Jocelyn. Il entame Ces dernières années, en particulier Barenboïm pour interpréter le rôle sa deuxième saison au sein des Jeunes avec son interprétation des œuvres de Masetto dans la mise en scène Voix du Rhin. de Wagner et de Strauss, il a acquis de Patrice Chéreau de Don Giovanni une importante reconnaissance à Salzbourg. Sa carrière le mène Patrick Bolleire internationale. Il est tout particulièrement de Venise (Fidelio à La Fenice) à Tokyo Après une formation de pianiste et engagé dans la musique contemporaine (Elektra sous la baguette de Giuseppe un diplôme d’ingénieur, la basse belge et les « classiques modernes ». Marc Sinopoli), en passant par Genève où Patrick Bolleire débute l’apprentissage Albrecht a débuté sa carrière comme il travaille avec Sir Georg Solti pour du chant lyrique. C’est d’abord en tant assistant personnel de Claudio Abbado le concert donné à l’occasion du 50e que choriste qu’il se produit sur au Gustav Mahler Jugendorchester de anniversaire de l’ONU. Aujourd’hui, de nombreuses scènes en Europe Vienne ; son chemin l’a ensuite mené on peut l’entendre à Munich ou et en Russie. En 2002, il décide à Hambourg et à Dresde comme chef à la Bayerische Staatsoper, dans d’orienter son parcours musical vers d’orchestre puis au Staatstheater de un répertoire qui va de Carmen à Billy le travail vocal soliste et obtient Darmstadt où il a été directeur musical Budd en passant par Moses und Aron, en 2005 le deuxième prix du Concours durant six années pleines de succès. Salome, Roberto Devereux ou La Traviata. international de Chant lyrique de Canari Il a dirigé, pour des concerts Depuis 2004, Andreas Kohn est (Corse) dans la catégorie opéra. En symphoniques, des phalanges aussi en outre professeur de chant à 2006, il est Sarastro dans des extraits importantes sur le plan international la Bayerische Theaterakademie August de Die Zauberflöte de Mozart, il chante que le Berliner Philharmoniker, Everding de Munich. le Requiem à plusieurs reprises et l’Orchestre du Concertgebouw Carlos Aguirre obtient le deuxième prix d’opéra du 18e d’Amsterdam, le Münchner Né à Mexico, Carlos Aguirre débute Concours international de Marmande. Philharmoniker, le City of Birmingham ses études de chant à Guadalajara Orchestra, le Chambre Orchestra of au Mexique et fait ses premiers pas en Naïra Ghazaryan Europe, l’Orchestre Symphonique soliste dans la Messe du couronnement D’origine arménienne, Naïra Ghazaryan de la NHK de Tokyo, l’Orchestre et dans le Requiem de Mozart. est titulaire d’un doctorat de musique. National de Lyon, ceux de la RAI Il a également interprété le rôle du Elle débute sa carrière de mezzo- à Turin et de l’Accademia Nazionale commissaire impérial dans Madame soprano soliste à l’Opéra National di Santa Cecilia à Rome ou encore Butterfly de Puccini. En 1999, il entre d’Erévan, en Arménie, où elle la Staatskapelle de Dresde. Il a fait ses à l’université du Colorado où il obtient interprète les principaux rôles débuts aux Proms à Londres en 2006. un diplôme supérieur de musique, verdiens : Flora de La Traviata, Emilia À l’opéra, il a dirigé en 2005 De la maison après des études auprès du professeur d’Otello et Azucena de Il Trovatore. des morts de Janácek à l’Opéra Bastille Robert Harrison. Au sein de la Elle reçoit plusieurs prix de concours et, en 2002, une nouvelle production programmation opéra de l’université, nationaux et internationaux de chant de Juliette de Martinu au Palais Garnier. Carlos interprète le Comte Almaviva lyrique et est finaliste des auditions du Au cours de l’été 2003, Marc Albrecht dans Le Nozze di Figaro de Mozart, Centre Français de Promotion Lyrique a fait des débuts triomphaux à Bayreuth le rôle de Ford dans Falstaff de Verdi et à Paris. En France, elle obtient un premier (Der fliegende Holländer) et à Salzbourg le rôle-titre de Don Giovanni. Enrichi de prix de chant au Conservatoire de (Les Bacchantes de Wellesz). Depuis ses master-classes avec Marilyn Horne Marseille puis travaille avec Françoise son passage à la Semperoper de Dresde, et Martin Iseep, il est à deux reprises Pollet au CNSM de Lyon. Marc Albrecht est tout particulièrement finaliste du Denver Lyric Opera Guild lié à cette maison. Son travail dans Competition. En 2002, il s’installe Marc Albrecht de nouvelles productions de Tristan à Berlin pour suivre les cours du Né en 1964, Marc Albrecht, un des chefs une Isolde, , ténor américain Scot Weir. La saison les plus demandés de sa génération, Salome et Elektra a été reçu avec dernière, il campe Escamillo dans est, depuis le début de cette saison, enthousiasme à la fois par le public La Carmencita, une production directeur musical de l’Orchestre et la presse. Au printemps 2007

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suit une nouvelle production de Strauss, Reger, d’Indy, Boulez, par le Forum Européen de la Culture La Damnation de Faust de Berlioz. Lutoslawski et Penderecki ont dirigé et, en juin 1999, le prix Claude-Rostand Entre 2001 et 2004, Marc Albrecht a leurs œuvres à la tête de l’orchestre. de la meilleure création lyrique été premier chef invité à la Deutsche Depuis septembre 2006, Marc Albrecht en province pour la production Oper de Berlin. Il a, entre autres, dirigé en est le directeur musical. Composé des Dialogues des Carmélites. Le titre une nouvelle production de Pelléas et de 110 musiciens, l’Orchestre d’orchestre national lui a été conféré Mélisande de Debussy, après que Philharmonique de Strasbourg a acquis en 1994 par le ministère de la Culture. ses productions de Saint François une renommée internationale à travers d’Assise de Messiaen et de L’Affaire ses nombreuses tournées à l’étranger, Makropoulos de Janácek aient été très ses enregistrements et ses prestations remarquées. Au printemps 2008, Marc télévisées. L’OPS a été invité dans de Albrecht retournera à la Staatsoper de nombreux pays européens (Allemagne, Munich pour une nouvelle production Angleterre, Autriche, Belgique, Croatie, des Bassarides de Henze. Au cours de Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, la saison 2008/2009, il fera ses débuts Slovaquie, Slovénie, Suisse, Pologne), à Covent Garden. Parmi ses projets à plusieurs reprises au Japon, ainsi futurs, mentionnons des concerts qu’au Brésil et en Argentine. avec le Wiener Symphoniker, l’Orchestre La formation participe également de la Radio d’Hilversum ou l’Orchestre à des festivals réputés tels ceux de la Radio danoise. Il a également d’Aix-en-Provence, Besançon, été invité, entre autres, par l’Orchestre Montreux, Ascona, Bratislava, Paris, National de Lyon, celui de l’Accademia Orange, Montpellier, Londres, aux Nazionale di Santa Cecilia à Rome, festivals des Flandres, de Saint-Denis, l’Orchestre de la Suisse Romande de Grenade, d’Athènes et des Canaries. ou le Mai musical de Florence. Il a également participé aux manifestations de Lisbonne et Orchestre Philharmonique Luxembourg, capitales culturelles de Strasbourg de l’Europe. Dans sa ville, l’OPS donne L’Orchestre Philharmonique de plus de 30 concerts par an et assure Strasbourg – orchestre national conjointement une importante mission (O.P.S.), fondé en 1855, doit son de décentralisation au plan régional. excellente réputation aux directeurs Il participe également à la saison célèbres qui s’y sont succédé, parmi lyrique de l’Opéra National du Rhin lesquels Hans Pfitzner, Otto Klemperer, et à de nombreuses manifestations Georges Szell, Hans Rosbaud, Ernest musicales strasbourgeoises, entre Bour, Alceo Galliera, Alain Lombard, autres au Festival Musica et au Festival Theodor Guschlbauer et Jan Latham- de Musique de Strasbourg. L’Orchestre Koenig. L’Orchestre Philharmonique Philharmonique de Strasbourg a gravé de Strasbourg a été placé sous la un large répertoire allant du XVIIIe au baguette de chefs invités prestigieux, XXe siècle, enregistrements qui lui ont parmi lesquels Felix Mottl, Édouard valu de nombreuses distinctions, Colonne, Paul Paray, Hermann notamment une Victoire de la musique Scherchen, Ernest Ansermet, Charles en 2006 (CD consacré aux œuvres Munch et Wilhelm Furtwängler, qui a de Jean-Louis Agoet). L’Orchestre créé à Strasbourg en 1911 son Te Deum. Philharmonique de Strasbourg s’est vu Des compositeurs illustres tels que décerner, en novembre 1996, le prix Berlioz, Brahms, Saint-Saëns, Mahler, européen d’orchestre symphonique

11 Violons I Violoncelles Bassons Evelyne Alliaume Alexandre Somov Jean-Christophe Dassonville Philippe Lindecker Véronique Ramousse Daniel Sablayrolles Julien Eberhadt Olivier Roth Mathieu Caro Martine Gaudefroy Christiane Knoeller Alain Deleurence Marc Schaefer Jean-François Guyot Patricia Schaefer Tanguy Rioche Cors Matthias Muller Philippe Belguedj Jérôme Hanar Marc Muller Christophe Calibre Renaud Leipp Serge Nansenet Juliette Farago Rémy Abraham Tania Sakharov Nicolas Hugon Sébastien Lentz Fabienne Demigne Patrick Caillieret Sylvie Brenner Contrebasses Franck Leroy Christine Rolinger Stephan Werner Hedy Kerpitchian Richard Bianco Trompettes Muriel Dolivet Gilles Venot Vincent Gillig Isabelle Hermann Jean Pierre Alliaume Marc Forfert Pierre Schumpp Daniel Stoll Violons II Claire Bidault Angela Anderlini Anne Werner Jean Yves Benichou Serge Sakharov Thierry Gavaud Trombones Gilles Bramant Nicolas Moutier Florence Kunzer Harpes Laurent Larcelet Olivier Renault Pierre Michel Vigneau Renaud Bernad François Lucas Nadila Schajai Régis Carrouge Florence Togonal Eric Rigoulot Flûtes Tuba Agnès Vallette Sandrine François Micaël Cortone Emmanuelle Antony Agathe Renault Malgorzata Calvayrac Sandrine Poncet Percussions Éditeur en chef Simon | Rédacteur de Saint : Hugues Huynh | Rédactrice : Pascal : Gaëlle Plasseraud | Maquette Gibus : Elza Alexandre Pavlovic Gionata Sgambaro Denis Riedinger Katarina Pavlovic Norbert Jensen Clémentine Benoit Hautbois Stephan Fougeroux Sébastien Giot Olivier Pelegri Altos Guillaume Lucas Gregory Massat Harold Hirtz Pierre Carette Sébastien Leimacher Notes de programmeNotes : Gérard Pacholski Jean Michel Cretet Bernard Lesage Nicole Acabo-Mignot Mathieu Schaefer Martine Fichter Clarinettes Danielle Hugon Sébastien Koebel Célesta/orgue Jean Haas Pierre Bregeot Cordélia Huberti Roland Cheney Jérôme Salier Roselyne Wieger Françoise Mondesert Stephanie Corre Ingrid La Rocca Alain Acabo | Bayle Président : Laurent Bernard Barotte Denis Tempo Odile Simeon Drevon

Agnès Maison : Pleyel Salle

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Salle Pleyel saison 07 08 ORATORIO ET OPÉRA EN VERSION DE CONCERT

MARDI 4 SEPTEMBRE, 20H JEUDI 6 DÉCEMBRE, 20H MARDI 25 MARS, 20H

Hector Berlioz Joseph Haydn Antonio Vivaldi La Damnation de Faust La Création Bajazet

Boston Symphony Orchestra Les Arts Florissants, chœur et orchestre Europa Galante Tanglewood Festival Chorus William Christie, direction Fabio Biondi, violon, direction Maîtrise de Paris* Sophie Karthäuser, soprano Christian Senn (Bajazet), Romina Basso James Levine, direction Steve Davislim, ténor (Tamerlano), Maria Grazia Schiavo (Idaspe), Yvonne Naef (Marguerite), Marcello Giordani Dietrich Henschel, baryton-basse Marina de Liso (Asteria), Lucia Cirillo (Faust), José Van Dam (Méphistophélès), (Andronico), Manuela Custer (Irene) Patrick Carfizzi (Brander) Les Arts Florissants sont subventionnés par John Oliver, chef de chœur le ministère de la culture et de la communication, Patrick Marco, chef de chœur* la Ville de Caen et le Conseil Régional de Basse- DIMANCHE 13 AVRIL, 16H Normandie. Leur mécène est Imerys. Les Arts Coproduction Productions Internationales Albert Florissants sont en résidence au Théatre de Caen. Gioacchino Rossini Sarfati, Salle Pleyel. Elisabetta, regina d’Inghilterra

MARDI 5 FÉVRIER, 20H Orchestre Symphonique et Chœurs VENDREDI 9 NOVEMBRE, 20H de la Monnaie Julian Reynolds, direction Alexandre Scriabine Lohengrin Piers Maxim, chef des chœurs L’Action préalable (création) Anna Caterina Antonacci (Elisabetta), Partition restée inachevée en 1914, Nederlands Radio Filarmonisch Orkest Dario Schmunck (Leicester), Antonino Siragusa restituée par Alexandre Nemtine Jaap van Zweden, direction (Norfolk), Anna Maria dell’Oste (Mathilda) Florian Vogt (Lohengrin), Anne Noord Nederlands Orkest Schwanewilms (Elsa), Eike Wilm Schulte Noord Nederlands Concertkoor (Telramund), Bjarne Thor Kristinsson (König SAMEDI 31 MAI, 20H Michel Tabachnik, direction Heinrich), Geert Smits (Heerrufer)... Susan Narucki, soprano Claudio Monteverdi Håkon Austbø, piano L’Orfeo Louis Buskens, Leendert Runia, chefs MARDI 19 FÉVRIER, 20H de chœur Les Arts Florissants, chœur et orchestre Laurent Petitgirard Les Sacqueboutiers de Toulouse Dans le cadre de Haut les Pays-Bas/50 ans Joseph Merrick dit Elephant Man William Christie, direction de l’Institut néerlandais, avec le soutien du Maria Grazia Schiavo (La Musica, Euridice), Netherlands Culture Fund (ministères néerlandais Orchestre et Chœur Colonne Dietrich Henschel (Orfeo), Sonia Prina (La des affaires étrangères et de l’éducation, de la Laurent Petitgirard, direction Messaggiera, Proserpina), Luigi De Donato culture et des sciences) et CULTURESFRANCE. David Walker (Elephant Man), Nicolas Rivenq (Caronte), Antonio Abete (Plutone), Agustín (Docteur Treves), Philippe Do (Tom Norman), Prunell-Friend (Apollo) Valérie Condolucci (Mary), Elsa Maurus (Eva Luckes), Nicolas Courjal (Carr-Gomm) Les Arts Florissants sont subventionnés par le ministère de la culture et de la communication, Production Orchestre Colonne. la Ville de Caen et le Conseil Régional de Basse- Normandie. Leur mécène est Imerys. Les Arts Florissants sont en résidence au Théatre de Caen.

Le bar du hall est ouvert une heure avant le début du concert et pendant l’entracte. Le bar du foyer, en fond de parterre, est ouvert pendant l’entracte. Un point de vente harmonia mundi vous accueille dans le hall. Il est ouvert une heure avant le concert, pendant l’entracte et à l’issue du concert. L’ART DE LA VOIX

SAMEDI 14 JUIN, 20H SAMEDI 6 OCTOBRE, 20H MERCREDI 20 ET JEUDI 21 FÉVRIER, 20H

Georg Friedrich Haendel Orchestre de Chambre de Moscou Orchestre de Paris Giulio Cesare Chœur d’État de Moscou Christoph Eschenbach, direction Constantin Orbelian, direction Susan Graham, mezzo-soprano Freiburger Barockorchester Dmitri Hvorostovsky, baryton René Jacobs, direction Lawrence Zazzo (Giulio Cesare), Sandrine Productions internationales Albert Sarfati DIMANCHE 16 MARS, 19H Piau (Cleopatra), Malena Ernmann (Sextus), Christophe Dumaux (Ptolémée), Kristina Jessye Norman, soprano Hammarström (Cornelia), Nicolas Rivenq LUNDI 8 OCTOBRE, 20H Mark Markham, piano (Achillas) Juan Diego Florez, ténor Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Vincenzo Scalera, piano Voix, Salle Pleyel.

Production Céleste Productions - Les Grandes Voix. LUNDI 24 MARS, 20H

DIMANCHE 21 OCTOBRE, 16H Cecilia Bartoli et ses invités

Orchestre de chambre de Bâle David Stern, direction MARDI 1ER AVRIL, 20H Jennifer Larmore, mezzo-soprano Rundfunk Sinfonieorchester , direction LUNDI 4 FÉVRIER, 20H Petra Lang, soprano

Angela Gheorghiu, soprano Récital avec orchestre MARDI 20 MAI, 20H

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Violeta Urmana, soprano Voix, Salle Pleyel. Jan Philip Schulze, piano Photo couverture © Tiphaine Treins | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences n° 7503078, 7503079, 7503080 7503079, n° 7503078, | Licences | Imprimeur SIC Gerfau Treins © Tiphaine couverture Photo

Les partenaires média de la Salle Pleyel Ouverture du Grand Théâtre de Provence

Concerts

30 juin 2007 - 21h00 Mahler Chamber Orchestra - Daniel Harding Hélène Grimaud piano Jean-Philippe Rameau Les fêtes d’Hébé - Béla Bartók Concerto pour piano et orchestre n°3 Pierre Boulez Mémoriales - Antonin Dvorˇák Symphonie n°9, “du nouveau Monde”

1er juillet 2007 - 18h Berliner Philharmoniker - Sir Simon Rattle Hector Berlioz Roméo et Juliette (extraits) Pascal Dusapin Reverso (Création mondiale, commande du Festival d’Aix-en-Provence et des Berliner Philharmoniker) Claude Debussy Prélude à l’Après-midi d’un faune - Maurice Ravel La Valse

3 juillet 2007 - 22h Musique de chambre - Pierre Laurent Aimard piano Solistes du Berliner Philharmoniker W. Brandl, C. Gartemann (violons), N. Shimizu (alto), L. Quandt (violoncelle), J. Weber (flûte), M. Preis (clarinette), D. Wollenweber (hautbois), S. Jezierski (cor), M. Weidmann (basson) “Collage-montage”, concert en quatre parties Bartók, Beethoven, Dorati, Hindemith, Honegger, Kreisler, Kurtag, Ligeti, Schubert, Schumann, Stockhausen, Strawinsky

4 juillet 2007 - 20h Berliner Philharmoniker - Sir Simon Rattle Anton Bruckner Symphonie n°7

7 juillet 2007 - 18h Berliner Philharmoniker - Pierre Boulez Béla Bartók 4 pièces pour orchestre op. 12 - Arnold Schönberg 5 pièces pour orchestre op. 16 Anton Webern 6 pièces pour orchestre op. 6 - Alban Berg 3 pièces pour orchestre op. 6

21 juillet 2007 - 20h Les Arts Florissants - William Christie Genia Kühmeier (Gabriel) - Toby Spence (Uriel) - Dietrich Henschel (Raphael) - Markus Werba (Adam) Sophie Karthauser (Eva) - Chœur des Arts Florissants Joseph Haydn La Création Réservations www.festival-aix.com / Tel. +33 (0)4 42 17 34 34