Trimestriel N° 3 - Août 1980 eohiers lorrains

Bulletin de recherches régionales publié avec le concours de l'Académie Nationale de et de l'Université de Metz

LE CHATEAU DE

L'origine du château de Freistroff (, arrondissement Boulay) n'est, semble-t-il, guère antérieure au début du XIVe siè­ cle. Aucun événement très marquant ne s'y est déroulé. Pourtant il constitue incontestablement le fleuron de l'architecture monumentale civile du canton de . HISTORIQUE Selon dom Calmet, il y aurait eu à Freistroff à la fin du XIIIe siècle deux châteaux, l'un dit le château haut, tenu par Bœmond Gomer, comte de Viltzbourg, l'autre dit le château bas, occupé par Reiner et son épouse Eliza. Un différend entre les deux seigneurs aurait été réglé en 1295. La tradition situe le premier sur la route de Freistroff à , à droite près de la forêt, où l'on aurait repéré des traces de maçonnerie, le second à l'emplacement de l'actuel château. Cette dis­ tinction a été reprise par l'ancien juge J. Auguste, auteur d'une histoire de Freistroff, restée manuscrite, qui a échafaudé des hypothèses peu vraisemblables sur les propriétaires successifs de ces châteaux. Nous partageons en fait l'opinion du docteur Regnier, médecin à Vaudre-

Sources manuscrites Archives dépàrtementales Moselle 6 F 35-36, droits des à Freistroff. Idem, J. 4005, inventaire sur fiches du chartrier de Varsberg au château de Packstein (Autriche). Idem, 7 J 38 et 55, notes du docteur Regnier sur Freistroff et Varsberg. Idem, 1 Mi 225, histoire manuscrite dactylographiée de Freistroff par Jules Auguste, sans date (papiers de Mm< Rottier, Nancy, petite-fille de l'auteur).

Ouvrages imprimés Dom Calmet, Notice de la Lorraine, 'Nancy, 1758, t. 1, p. 489-491. Die allen Territorien des Bezirkes Lothringen nach dem Scande vom 1. Januar 1648, Strasbourg, 1909-1910, t. II, p. 461-464. V. Chatelain, Notice sur le château et les sires de Warsberg, dans Mémoires de l'Académie de Metz, 1881-1882, p. 139-147 en particulier. Oscar Freiherr v. Warsberg, Vber das Geschlechc der Freiherrn von WarsberJl, dans Jahrbuch der Gesellschaft für lothringische Geschichte u. Altertumskunde, 1913, p. 284-330 (tableau généa­ logique). N. Dicop, Le Hackenberg. Essai de reconstitution seigneuriale et paroissiale. Metz, 1962, coll. région de . Etudes historiques 22, p. 20-32. 66

ching au XIXe siècle et fort bon érudit local, qui avait rassemblé quan­ tité de notes historiques, inédites, sur la région de Bouzonville en particulier: «le récit (de dom Calmet) ne mérite qu'une croyance dou­ teuse car les archives de Lorraine ne nous révèlent aucun titre de ce genre». Il s'agit très certainement d'une confusion du savant historien lorrain. Le château de Freistroff n'est attesté de façon sûre que vers 1300. Il appartient alors à deux bourgeois de Metz, les frères Wery et Renier qui, devenus liges du duc de Lorraine, lui reconnurent l'exercice de la haute justice sur le ban de Freistroff ( l ). Le second est sans doute identique avec le personnage cité par dom Calmet. Nous trouvons en 1329 un Garsilis de , seigneur de Freistroff (2). En l387 le duc de Lorraine donna le château, qui était de toute ancienneté fief du duché, à Jean d'Ellentz, d'une famille de l'Electorat de Trèves. En 1457 Fulko d'Ellentz, voué de Wincheringen (Kreis Saarburg) reprit en fief du duc le château avec les fossés et le pont-levis (3). En 1469 il fit son testament en faveur de son gendre Henri de Varsberg (4), lequel donna en 147 1 au nom de son beau-père des lettres de reprise au duc de Lorraine pour Freistroff et en 1474 en son propre nom (5). Henri de Varsberg, nouveau seigneur de Freistroff, était le fils de Jean II de Varsberg dit de Blankenberg et de Catherine d'. La généalogie de la famille de Varsberg a été étudiée par l'abbé Chatelain, mais la descendance de Henri de Varsberg est en grande partie erronée. Elle a été corrigée par le baron Oscar de Warsberg. De son mariage avec Marguerite d'Ellentz, Henri de Varsberg éut trois fihs, Guillaume, Jean et Henri dont la descendance se présente ainsi:

Henri de Varsberg 1432-1487 t 1494 ép. Marguerite d'Eilentz

Guillaume Jean Henri 1489-1511 t 1512 1463-1514 1503-1509 t 1513 ép. lrmengarde ép. 1463 Catherine ép. Mezza, burggrafin d'Apremont d'Hollenfels de Rheineck

Marguerite Lucie Jean Huart Philippe Guillaume ép. 1° Jean ép. Philippe t 1555 ép. 1532 t a p. 1555 t a p. 153 1 de Punelange t 1505 de Liebenstein ép. 1532 Eve de Beymelbourg 1 1 Marguerite Christine Philippe d'Helmstatt ép. l" Jean Faust ép. Catherine de Stromberg de Helmstatt 2° Samson de ' 1 Lewenstein Samson Jean t 1604 ép. )0 Ursule de Schwartzenberg 2" Barbe Faust de Stromberg

1 A.D.M.M. (Archives départementales Meurthe-et-Moselle), B 384 fo 223-225; J. Schneider, La ville de Metz aux X/If' et XIV' siècles, Nancy, 1950, p. 376. 2 Archives de l'Etat, Luxembourg, Reg. A, sect. XLIX, liasse n° 28 ter. 3 A.D.Mos. (Archives départementales Moselle), 6 F 35 «welche burg·unser herzogtumb lehen und uffen huss von alters ist >>. 4 A.D.Mos. J 4005. 5 A.D.M.M. B 384 fo 219. 67

L'aîné des fils d'Henri de Varsberg, Guillaume, qui en 1493 reprit du duc de Lorraine, en augmentation de son fief, la haute justice de son château de Freistroff (6), étant mort sans postérité, ses droits échurent à son frère Jean et aux enfants de son autre frère Henri, qui se partagè­ rent le château vers 1513 (7). C'est de cette époque que date la division de la seigneurie jusque vers le milieu du xvne siècle entre les descen­ dants de Henri et de Jean de Varsberg. C'est également dans la pre­ mière moitié du XVIe siècle que le château fut rebâti. En 1527 Jean Il de Varsberg, en son nom et celui de ses trois frères Huart, Guillaume et Philippe, dont il avait la tutelle, ainsi qu'au nom de Lucie de Varsberg, veuve de Philippe de Liebenstein et de sa sœur Marguerite de Varsberg, épouse de Samson de Lewenstein, reprit en fief du duc Antoine le château de Freistroff (8). Philippe de Varsberg, chanoine de Trèves en 1539, présenta en 1555 des lettres de reprise en fiefau duc de Lorraine en son nom et au nom de Samson et Jean de Varsberg, fils de son frère Jean, de Jean de Stromberg à cause de sa femme Christine de Puttelange, de Catherine d'Helmstatt, veuve de Philippe de Liebenstein et de ses six enfants. Samson I de Varsberg, fils aîné de Jean Il de Varsberg, seigneur de Freistroff, conseiller de l'électeur de Cologne, étant mort célibataire vers 1580, ses droits échurent à son frère cadet Jean III (+ 1604), seigneur de Wincheringen et burggraf de Rheineck (les Varsberg por­ tant ce titre à partir de 1571), qui se retira à la fin de sa vie à Saarburg. Le fils aîné de ce dernier, Samson Il (1559-1643), officier au service du roi de , résidait au début du XVIIe siècle au château de Freis­ troff, dont la moitié lui appartenait (9). Il eut au début de la guerre de Trente Ans de graves difficultés financières. C'est ainsi qu'en 1629 il dut engager la seigneurie de Freistroff au couvent de Mettlach. D'au­ tres biens furent également hypothéqués. Ceci explique que son fils Jean-Philippe, gouverneur de Saarburg (+ 1658), né de son deuxième mariage avec Reine de , préféra renoncer à la succession pater­ nelle, comme nous l'indique un arrêt de la Cour souveraine de Lorraine en 1656 sur la demande de saisie des biens de la veuve de Samson de Varsberg, formulée par Henri de Valpot de Bassenheim, baron de Kœnigsfeld, d'une fa mille bavaroise (10). Ce dernier obtint gain de

6 A.D.M.M. B 384 f0 220. 7 A.D.Mos. 6 F 36. quittance de Jean de Varsberg le vieux donnée à Jean de Varsberg lejeune pour le paiement de 550 florins à la suite de l'accord sur le partage de la maison de Freistroff avec ses neveux Jean. Huart, Guillaume et Philippe, 1513 28 décembre. L'acte fut scellé du sceau de ses gendres Philippe de Liebenstein et Samson de Lewenstein. 8 A.D.Mos. 6 F 35, le mot Veltem (neveux) avant le nom de ses trois frères a été barré. 9 J.-B. Kaiser, Visite canonique du doyenné de Perl en 1618, dans Revue ecclésiastique de Metz, 1949, p. 292 «Samson de Varsberg habi tans in arce Freisdorf>>; il apparaît aussi comme parrain en 1622 (registres paroissiaux de Freistroff). Lettres de reprise par Walter de Varsberg au nom de son frère Samson au duc de Lorraine pour la moitié de la seigneurie, 1625, A.D.M.M. B 97 fo 325. 10 A.D.M.M. B 589 n° 27. 68

cause, puisqu'en 1665 son fils Jean-Edmond (+ 1680), conseiller de l'électeur palatin, présenta ses lettres de reprise au duc de Lorraine pour la moitié du château de Freistroff (li). En 1671 Jean Simon, contrôleur de la prévôté de Freistroff, était officier du baron de Kœnigsfeld. Mais à son tour celui-ci perdit la seigneurie de Freistroff, qui lui fut confisquée pour dettes, et ce furent les héritiers de son créancier, Claude de Bichebois, seigneur de près de Sar­ ralbe, qui en 1681 firent provisoirement hommage au roi de France pour la moitié de la seigneurie (12). Celle-ci fut ensuite laissée à diverses personnes. Ainsi en 1692 Denis de l'Espine, seigneur de Bet­ tange et Louis l'Advocat adjugèrent la part du baron de Kœnigsfeld «présentement confisquée au profit de Sa Majesté)), De 1678 à 1697 une compagnie franche de fusiliers au service du roi de France, com­ mandée par le capitaine Jean Simon, occupa le château. t'autre moitié de la seigneurie était partagée pour un quart depuis le XVIe siècle entre les descendants de Marguerite de Varsberg, dont la fille, Christine de Puttelange, issue de son premier mariage, avait épousé Jean-Frédéric Faust de Stromberg, et Lucie de Varsberg, mariée à Philippe de Liebenstein, dont le fils Philippe (+ avant 1555), continua la lignée de la famille de Liebenstein. Par ailleurs les Faust de Strom­ berg et les Liebenstein étaient aussi seigneurs de et de Ber­ trange. Selon le docteur Regnier, la date de 1546 gravée au-dessus d'une fenêtre de la tour Ouest du château de Freistroff pourrait rappeler celle du mariage de Christine de Puttelange et le lieu de sa demeure. Mal­ heureusement les deux écus qui en décorent la porte d'entrée et qui auraient pu confirmer cette hypothèse sont vides. En tout cas la divi­ sion à partir du XVIe siècle entre plusieurs seigneurs explique sans aucun doute la construction à cette époque des différentes tours dans la cour du château donnant accès aux appartements de chaque seigneur. La part de Jean-Frédéric Faust de Stromberg (+ après 1567) passa successivement à son fils Salentin F. de Stromberg, seigneur de Bertrange et de Bousbach (+ 1620), à Jean-Paul F. de Stromberg, qui en 1625 présenta ses lettres de reprises pour le quart de la seigneurie de Freis­ troff au duc de Lorraine (13), à Jean-Salentin F. d€ Stromberg, (+ 1666) et François-Ernest F. de Stromberg, le dernier de la lignée en tant que seigneur de Freistroff (+ 1674), bailli de Wurzbourg, qui fit encore hommage en 1664 au duc de Lorraine pour le tiers de la sei­ gneurie de Freistroff (14). La part de Philippe de Liebenstein fut recueillie par François-Frédéric de Liebenstein, grand bailli de Sarre­ bruck (+ 1596), Jean-Christophe de Liebenstein (+ 1637), également au service de la maison de Sarrebruck, qui présenta ses lettres de

Il A.D.M.. M. B 115 fo 44-45. 12 A.D.Mos. B 2366 n° 182. 13 A.D.M.M. B 97 fo 324. 14 A.D.M.M. B 113 f0 104 bis. 69 reprises en 1625 au duc de Lorraine pour Fautre quart de la seigneu­ rie (15). Jean-Christophe de Liebenstein, marié à Marguerite Faust de Stromberg, n'ayant pas eu d'héritiers, ses droits revinrent à sa nièce Anne-Ursule, fille de Jean.._Wolf de Liebenstein. Il semble que cette part des Liebenstein fut ensuite acquise par François-Philippe de Vigneulles du Sart, qui reprit en fief du duc de Lorraine en 1666 le quart de la seigneurie ( 16).

Frédéric-Ernest d'Eltz, fils de Jean-Eberhard d'Eltz et de Marthe­ Elisabeth d'Helmstatt, seigneur de Château-Rouge, acquit progressive­ ment la seigneurie de Freistroff. Ce fut d'abord l'acquisition de l'ancienne part des Liebenstein aux de Vigneulles du Sart (17), puis celle des Faust de Stromberg après 1673, dans des conditions que nous n'avons pas pu clairement déterminer (18). Ces opérations lui permi­ rent de prêter hommage en 1681 au roi de France pour la moitié de la seigneurie et du château «avec fossés, tours, basse-cour, pont-levis, granges, écuries, colombier)) (19). Peu après 1697, il put également entrer en possession de l'autre moitié de la seigneurie, l'ancienne part des Varsberg. Ainsi était opérée à nouveau la réunion de la seigneurie telle qu'elle existait jusqu'au xve siècle. Il fit alors d'importants tra­ vaux d'aménagement et reconstruisit même un des corps du château comme l'atteste la date 1711 inscrite au-dessus du portail d'entrée. A sa mort à Freistroff, le 25 avril 1717, les seigneuries de Freistroff et de Château-Rouge échurent à son fils Jean-Hugo Ferdinand d'Eltz, né à Château-Rouge le 22 août 1693 et y décédé le 27 novembre 1742, marié en 1720 à Marie-Mathilde de Metternich, qui lui donna une fille Marie-Thérèse, baptisée à Freistroff le 14 juin 1721, âgée de 12 jours.

Marie-Thérèse d'Eltz épousa le 20 novembre 1747 en la chapelle du château de Freistroff François-Louis-Joseph de Schmittbourg ou Schmidtburg, seigneur de Gemünden dans le Hunsrück, président de l'administration ecclésiastique à Heidelberg, décédé à Wetzlar en 1762. Selon la tradition, le mariage ne fut pas heureux en raison des prodiga­ lités du baron de Schmittbourg, qui menait grand train de vie. Devenue veuve, la baronne de Schmittbourg qui possédait aussi la seigneurie de Bourscheid au Luxembourg, résidait fréquemment à Freistroff, où son sou­ venir resta vivace jusqu'au XIXe siècle. Elle avait eu quatre enfants, dont

15 A.D.M.M. 8 97 fo 325 ; A.D.Mos. 6 F 35. 16 A.D.M.M. 8 116 fo 23. 17 En 1671 d'après N. Dicop, Le Hackenberg. p. 26, mais en 1673 François Philippe de Vigneulles du Sart est encore qualifié de seigneur de Freistroff dans un acte de partage établi à Freistroff pour la succession de son père, Claude de Vigneulles, seigneur de Vintrange (notes Reignier, 7 J 38).

18 Les droits des Stromberg parvinrent peut-être par héritage aux d'Eitz •. Eve de Dehren. veuve de Jean-Salentin F. de Stromberg, ayant épousé en secondes noces Philippe-Adolphe d'Eitz. oncle de Frédéric-Ernest d'Eltz (décédé en 1679). 19 A.D.Mos. 8 2372 n° 584. 70

Marie-Thérèse d'Eltz, baronne de Schmittbourg (1721-1803). Portrait au châ­ teau de Gemündenj Hunsrück, propriété du baron de Salis-Soglio. Photog. communiquée par M. Werner Laeis.

trois nés à Heidelberg (20). En 1792 elle quitta Freistroff pour se réfugierdans cette ville, ce qui lui valut d'être inscrite à deux reprises sur la liste des émigrés de la Moselle, bien qu'étant de nationalité étrangère (21). Ses propriétés à Château-Rouge et Freistroff furent confisquées comme biens nationaux. Le ci-devant château de Freistroff, contenant 30 chambres de maître, deux cuisines, laiterie, boucherie, etc., fut vendu le 6 brumaire an VI (29 octobre 1795) à Antoine Schideler, son valet de chambre, et à Jean Cousin, receveur du château. A. Schideler racheta peu après, sans doute de connivence avec la baronne, aux

20 W. Zwiebelberg, Das Geschlecht der Schmidtburger, dans Mitteilungen der Westdeutschen Gese/lschaft für Familienkunde, Jg. 51/53 (1964-1965); G. Schellack, Sch/oss Gemünden im Hunsrück dans Rheinische Heimatpjlege, Neue Folge IV, 1971, p. 303. 21 A. Gain, Liste des émigrés, déportés et condamnés pour cause révolutionnaire, dans A.S.H.A. L., 1926, p. 402-404; également W. Laeis, Dominik Laeis «le fils>> (1730-1815) und das Ende der Herrschaft Bourscheid, dans Hemecht, 1980, n° 1, p. 44. D. Laeis était le régisseur de la baronne de Schmittbourg à Bourscheid. Nous remercions M. Werner Laeis, de Cologne, son descendant, pour divers renseignements sur la famille de Schmittbourg. 71 héritiers de J. Cousin la part de ce dernier. La baronne put, à son retour en France en 1802, rentrer en possession de son château de Freistroff, que A. Schideler, son fidèle serviteur, devenu son intendant, lui revendit le 23 nivôse an X (13 janvier 1802) (22). En revanche son château de Château-Rouge ne lui fut pas restitué. Pourtant sa satisfac­ tion fut de courte durée, puisqu'elle mourut à Freistroff le 27 messidor an X (15 juillet 1803). Elle fut inhumée dans l'ossuaire de l'église, mais sa pierre tombale disparut lors de l'installation du chauffage central. Son fils François-lgnace-Népomucène, baron de Schmittbourg (1756- 1 822), le dernier de la lignée, hérita de la propriété de Freistroff. Sa succession donna lieu à des différends familiaux, de sorte que pour éviter une expropriation forcée, sa fille unique, Marie-Thérèse, mariée en 1808 à Henri-Alexandre de Varsberg et en secondes noces en 1815 à Jean-Antoine de Salis-Soglio, en tant qu'héritière bénéficiaire fit met­ tre en vente les biens de sa famille à Freistroff en 1836 (23). Le château, dont)e procès-verbal d'estimation indique qu'il était dans un état de vétusté complet, à l'exception des appartements occupés par le régis­ seur, Louis Delhomme, fut adjugé à ce dernier. Il resta propriété de la famille Delhomme jusque vers 1870, puis passa par héritage à la famille Helstroffer, à Adolphe Rheinhart, de Saarburg, et après 1919 aux familles Wagner, Emmerich et , cette dernière en étant tou­ jours propriétaire.

DESCRIPTION

Situation Situé dans la vallée de la Nied française qui coule au pied du massif forestier de Saint-Hubert et isolé à 500 mètres au Sud du village avec sa ferme, le château de Freistroff est une construction importante, élevée sur la rive gauche de la rivière. Visible de la route de Metz à Bouzonville, au milieu des prairies qui constituent une partie de son vaste domaine, il est caché au Sud par un rideau d'arbres qui poussent au bord de l'eau.

Matériaux Il est construit dans sa plus grande partie en grès rose de prove­ nance locale, tandis qu'une pierre «ressemblant à marbre de jaspe>> (24), comme on en rencontre dans la région de Lunéville, a servi à l'encadrement de la porte de la tour d'escalier Nord-Ouest et à celui de la baie datée 1536 ouvrant, au premier étage, dans le couloir du

22 A.D.Mos. 3 E 994, notaire E. Daniel, de . 23 A.D.Mos. 314 U 19, notaire Cloché, de Freistroff, 7 juillet 1836. 24 L'expression est employée dans une description du XVII' siècle du château de Valhey (Meurthe­ et-Moselle, région de Lunéville), où un matériau de même nature est employé. 72

corps Nord. Particulièrement propice à la sculpture, cette pierre a pourtant mal supporté les intempéries en raison de sa nature gypseuse. Sur les encadrements des baies de la tour d'escalier Sud-Est et sur le noyau de l'escalier Sud, sont gravées des marques de tâcherons de même style que celles trouvées sur de nombreux édifices d'Alsace et d'Allemagne du Sud-Ouest.

Les toits à forte pente étaient couverts, à l'origine, d'ardoises sur les corps de logis et les tours et de tuiles plates en écaille sur les dépendances. Ces matériaux, qui subsistent encore partiellement, sont de plus en plus remplacés par la tuile mécanique.

Parti général De curieux plan ovale, le château est composé de six corps s'arti­ culant autour d'une cour rectangulaire, un petit corps supplémentaire ayant été accolé à l'extérieur, au Nord-Ouest, au XIXe siècle. Du premier cl:J.âteau remontant au XIVe siècle, il subsiste encore les courtines, épaisses de près de 2 mètres, sur lesquelles s'appuient le corps Sud et le corps Nord (en partie seulement), ainsi que les vestiges d'un passage couvert situé à droite de l'entrée actuelle, englobé au XVIIIe siècle dans un des corps de logis. Construit en moyen appareil de pierre calcaire, il n'en reste plus que deux arcs en plein cintre et la' rainure de la herse de l'ancien pont-levis, s'intercalant entre ces deux arcs (fig. 1). Dans la première moitié du XVIe siècle, avant 1536, le vieux château féodal fut détruit et remplacé par une nouvelle construction dont le parti général devait être très proche du plan actuel. Deux dates témoignent d'une première campagne qui dura de 1536 à 1546. Le cartouche saillant daté 1536 se trouve bien conservé sur l'intrados de l'arc d'une baie du premier étage, dans le corps Nord, côté cour, alors que la date 1546 est gmvée sur le linteau de la baie éclairant au deuxième niveau la tour Nord-Ouest. C'est vers cette époque que fut

DJf+6 construit l'ensemble du bâtiment et que quatre tours d'escalier vinrent en garnir les angles intérieurs. Il semble bien que le logis ait occupé les corps Sud et Sud-Ouest, le corps Sud paraissant légèrement postérieur 73

Vue aérienne du château. A l'arrière, à gauche, partie de la ferme. (Service photographique des Archives nationales, coll. Lapie).

• XIV' Dxv1•

(2] XVIII' lf/4! XIX'

9�----� --�1o______�;o m. Plan au sol interprété d'après un relevé dressé par l'Agence des Bâtiments de France de la Moselle, pour l'instruction du dossier de proposition de cldsse­ ment au titre des Monuments historiques. 74

au reste de la construction. Les corps Nord et Ouest étaient occupés au rez-de-chaussée par les dépendances. Quant aux corps Nord-Est et Est, il est impossible d'en connaître la structure et la destination, cette partie du château ayant été totalement transformée au début du XVIIIe siècle, en 1711 comme le précise l'inscription du portail d'entrée.

Le château du XVIe siècle

Elévation des façades Du côté de la campagne, les façades, austères et chichement ouvertes, ne présentent guère d'intérêt. Remaniées et repercées au cours des siècles, elles ont encore leurs trois niveaux d'origine. Les seuls percements de la reconstruction du XVIe siècle (petites baies rectangulaires sans modénature) éclairent les combles des corps Sud­ Est et Nord et se retrouvent, côté cour, dans le corps Nord seulement. Les façades intérieures ont, elles aussi, été remaniées à plusieurs reprises. La seule à présenter des traces de percements anciens est la façade Sud-Est. On y distingue encore, au deuxième et au troisième niveaux, les encadrements chanfreinés de larges baies rectangulaires horizontales murées, marqués à la base de petits enroulements végé­ taux caractéristiques de l'architecture germanique aux XVIe et xvne siècles (25).

Les tours d'escalier Les morceaux de choix de ces façades sur cour sont lestrois tours d'angle Nord-Ouest, Sud et Sud-Est, sur lesquelles s'est réfugié tout le décor (la tour Nord-Est a été remplacée au XVIIIe siècle par une cage d'escalier). De plan hexagonal, elles sont couvertes au Nord-Ouest et au Sud de flèches (celle au Nord-Ouest est actuellement tronquée) et au Sud-Est d'un toit à l'impériale. Bien que différentes dans les détails, les portes des tours Sud-Est et Nord-Ouest présentent un couronnement semblable: un petit fron­ ton triangulaire supporté par trois pilastres alternant avec des tables rentrantes couronne l'entablement de la porte, à linteau droit au Sud­ Est, en plein cintre au Nord-Ouest. Plus décorée mais surtout mieux conservée, la porte Sud-Est est encadrée de pilastres à chapiteaux feuillagés, décorés sur toute leur hauteur de fleurset de réticulé inscrits dans des rectangles, motifs que l'on retrouve sur l'entablement. Des ailerons en forme de dauphin encadrent le couronnement timbré au cœur du fronton d'une tête féminine ailée portant une corbeille (fig. 9). Au Nord-Ouest, des colonnes jumelées, autrefois galbées,

25 En Moselle, on retrouve les mêmes enroulements végétaux aux châteaux d'Helfedange (commune de ) et d'Elvange, ainsi que dans plusieurs maisons de . 75

encadrent l'ouverture, tandis que de grosses fleurs décorent la partie inférieure du fronton, timbré d'un écu gravé d'un 4 de chiffré. La porte de la tour Sud tranche nettement sur les précédentes par la fantaisie et l'exubérance de son décor: une cariatide et un atlante engainés supportent des chapiteaux corinthiens. La face antérieure des gaines, en volute très saillante, est ornée de têtes féminines d'où s'échappent des chutes de feuilles, masquant en partie les glyphes des pilastres à la base ornée de mufles. Le linteau droit, décoré de filets croisés encore dans la tradition gothique, porte un entablement à décor d'oves et de dards sur le larmier de la corniche et une tête ailée encadrée de tiges à feuilles et fleurs s'étalant sur la frise (fig. 1 0). Contribuant elles aussi à la décoration générale de ces façades sur çour, les baies des tours s'inscrivent entre les cordons délimitant les différents niveaux. Les plus simples sont celles de la tour Nord-Ouest, à ébrasement mouluré en doucine et fronton triangulaire, bûché sur plusieurs d'entre elles. Une haute baie à traverse et fronton cintré à ailerons, aujourd'hui bouchée, semble témoigner d'un repercement au xviie siècle. Les baies de la tour Sud-Est sont à encadrement mouluré et fron­ ton triangulaire occupé par des feuilles largement épanouies. Mais, comme pour la porte d'entrée, c'est encore la tour Sud qui est la plus richement décorée avec ses fenêtres rampantes interrompant les cordons (fig. 4). L'encadrement, largement mouluré en quart-de­ rond, est surmonté d'une corniche supportant des volutes affrontées enserrant des fruits ou des feuilles et sommées de coquilles ou de palmettes. Au dernier niveau, la rangée d'oculus circulaires a été partiellement murée dans la seconde moitié du XIXe (la date 1864 est inscrite dans le crépi de l'un d'entre eux). A l'intérieur, les tours ont conservé leur escalier en vis d'origine, à noyau hélicoïdal formé de boudins. De même esprit, ils diffèrent cependant dans le détail : un curieux décalage des tores à mi-hauteur du noyau Sud-Est témoigne de la maîtrise du tailleur de pierre, tandis qu'un filet s'inscrivant au creux des· tores en affermit le mouvement dans l'escalier Sud (fig. 6-7). Ces escaliers distribuent les étages. Celui au Sud-Est donne, en plus, accès aux pièces situées au rez-de-chaussée. Chacun, en outre, présente des particularitës intéressantes à noter. Au premier palier de l'escalier Sud-Est, la tour s'élargit : deux portes couvertes d'un arc segmentaire mouluré s'ouvrent au Sud sur un vestibule et à l'Ouest sur un couloir qui longe la façade sur cour. A ce niveau, l'élargissement en plan est rattrapé par des encorbellements successifs situés dans l'angle formé par les portes (fig. 8). La porte du couloir a conservé un cham­ branle du xvne siècle, à montants cannelés et dessus de porte décoré de canaux et d'entrelacs. 76

Dans l'escalier Sud, la porte du premier palier ouvrant sur la grande salle a, de ce côté, un encadrement en pierre architecturé, richement décoré. La base des pilastres corinthiens, cannelés rudentés, reprend le même procédé qu'à la porte du rez-de-chaussée de la tour, mais ici des masques humains sur fond de feuilles remplacent les mufles. L'entablement porte sur la frise des tables en pointe de diamant encadrant un cartouche, tandis que le larmier de la corniche est orné d'oves et de dards. Le battant d'origine de la porte, en chêne, est composé de quatre pannea'ux rectangulaires à table saillante. Fermant la cage d'escalier, un plafond de bois, de plan circulaire, est supporté par une enrayure en étoile posée sur un poteau central prolongeant le noyau de l'escalier (fig. 11). La cage de l'escalier Nord-Ouest, enfin, offre une stéréotomie particulièrement soignée de pierres bouchardées à encadrement lisse.

Distribution intérieure La distribution intérieure du XVI• siècle, en grande partie modi­ fiée, subsiste partiellement dans les corps Sud et Sud-Ouest. Dans ce dernier, le volume est actuellement divisé en deux étages. Trois colonnes à base polygonale moulurée reposant sur un haut massif de plan carré montent de fond et supportent le plancher des combles (fig. 12). Le volume du premier étage était autrefois divisé en deux: en témoignent des consoles sur le mur Ouest ainsi qu'un décrochement dans l'élévation des murs, destinés à porter le plancher des anciens combles, et des bagues sur les colonnes. De larges baies couvertes d'un arc segmentaire, aujourd'hui en partie murées, éclairaient le premier étage. Dans le corps Sud, la pièce la plus proche de l'escalier Sud a conservé une voûte sur croisée d'ogives (26), tandis que celle à proxi­ mité de l'escalier Sud-Est a toujours son plafond à poutres et solives d'origine (fig. 13). L'ensemble des éléments, fortement moulurés, est de qualité exceptionnelle. Dans lâ pièce située à l'arrière de la tour Sud­ Est, sans doute la cuisine primitive du château, un des angles est occupé par une cheminée monumentale sur poteau d'angle en bois.

Charpentes Toutes en chêne, elles sont en grande partie du XVI• siècle et ont été remaniées au XVIII• siècle. Dans les corps au Sud, les fermes sont à faux-entrait, poinçon et contrefiches ou aisseliers. Celles du corps Nord ont un faux-entrait double. Dans cette même partie, le second plancher des combles repose sur des poteaux séparés des murs, évitant ainsi une surcharge dans la partie haute du mur.

26 Selon la tradition, cette pièce servit de chapelle. 77

Le château du XVIIIe siècle Au début du XVIIIe siècle, la reconstruction totale du corps Est s'est accompagnée de transformations importantes qui, tout en épar­ gnant les tours, ont affecté, outre les élévations, l'aménagement inté­ rieur presque complet du château. Le tracé du corps Est semble correspondre approximativement à celui du château ancien, avec seu­ lement davantage d'angles vifs marqués par des chaînes harpées. L'accès à la cour a été aménagé à cette même époque sous la forme d'un passage couvert, légèrement décalé au Sud de l'entrée primitive.

Elévations Les façades extérieures contrastent avec celles des autres corps par le grand nombre et la rigueur des ouvertures rectangulaires à encadre­ ment de grès rose (fig. 2). Elles se répartissent sur trois niveaux délimi­ tés par des bandeaux. Celles du premier niveau, à gauche du portail d'entrée, sont protégées par des grilles «à tombeau». Le· portail en plein cintre, à bossages continus en table, contribue à l'austérité géné­ rale de cette façade. Il est couronné par un entablement simplement mouluré, avec l'inscription suivante, devenue difficile à lire, gravée sur la frise: IN TE DOMINE SPERAVI NON CONFUNDAR IN AETERNUM. ANNO 1711. Du côté de la cour, on retrouve la même ordonnance (fig. 3). Le passage couvert s'ouvre par une haute porte cochère en plein cintre. A droite, la porte piétonne donnant accès à la grande salle du rez-de-chaussée est le seul élément décoré. Son linteau droit mouluré est couronné par un fronton cintré encadré de deux ailerons à décor végétal. A la même époque, les deux façades du corps Sud-Est et le second niveau de la façade sur cour du corps Nord ont été repercés.

Distribution intérieure Les pièces d'habitation du rez-de-chaussée, dans le corps Sud-Est, semblent avoir été abandonnées au XVIIIe siècle, au profit de l'étage. Ceci explique qu'en même temps que la reconstruction du corps Est à fonction d'habitation, la plus grande partie de tout le premier étage ait été réaménagée. La distribution primitive du château fut alors amélio­ rée par la création de couloirs longeant les façades sur cour. Seules deux vastes pièces communiquant entre elles, dans le corps Sud-Est, sem­ blent témoigner de la distribution originelle. La décoration intérieure s'est échelonnée dans le XVIIIe siècle. Elle s'est appliquée essentiellement aux cheminées, aux parquets et aux embrasures des fenêtres. La grande salle au rez-de-chaussée du corps Est conserve toujours son revêtement de lambris de hauteur, à panneaux chantournés symétri- 78

ques. Aménagée dans le mur Sud, une niche de plan hémi-circulaire constitue l'élément de choix de ce décor. Couverte d'un arc en doucines affrontées timbré d'un large cartouche symétrique accosté de feuilles et de fleurs, elle est décorée d'une agrafe feuillagée et encadrée de deux coquilles s'épanouissant sur la voûte en cul-de-four. Deux têtes d'ange­ lots en haut-relief émergent de l'agrafe (fig. 14). Les autres pièces au rez-de-chaussée de ce corps ont conservé leur cheminée à hotte stuquée. Deux d'entre elles paraissent contempo­ raines de la reconstruction : une troisième, au linteau chantourné à décor Rocaille, date du milieu du XVIIIe siècle et s'apparente forte­ ment à celle de la pièce située au-dessus du passage. Dans le corps Sud, au premier étage, l'une des chambres à conservé son parquet Versailles, des lambris d'appui et une niche en plein cintre décorée d;un vase d'où s'échappent des guirlandes. Les embrasures des fenêtres sont garnies de lambris.

La ferme Isolée à l'Est du château, la ferme est un long bâtiment à toit à deux versants, prolongé au Sud par un corps de plan massé plus élevé, à toit à croupes. L'ensemble, couvert de tuiles creuses, en partie rem­ placées par des tuiles mécaniques, est daté 1765 (écrit 17à5) sur la porte piétonne du corps Sud. En dépit d'importants remaniements dans les ouvertures à différentes époques, il subsiste encore deux portes charre­ tières en plein cintre d'origine, à encadrement appareillé. Clôturant le jardin potager situé entre la ferme et le château, un mur à piliers de grès, encore couvert au début du siècle d'une palissade, borde le chemin d'accès à la propriété. A droite de l'entrée du château, un puits du XVIIIe siècle est protégé par un édicule de plan circulaire, à couvrement conique.

* * *

Au terme de cette description, il apparaît que, curieusement, le château n'offre aucun élément défensif, ni dans son architecture ni dans sa topographie actuelle. Sans doute est-ce la conséquence des transformations et des restaurations successives. En tout cas, le château médiéval était entouré de fossés, alimentés par la Nied toute proche et encore mentionnés à la fin du XVIIe sièele. Ils furent certainement comblés au XVIIIe siècle. Les traces sont aujourd'hui invisibles au sol.

De plus, le plan ovale fermé pouvait également constituer une pro­ tection efficace. C'est un parti semblable, en effet, que l'on retrouve dans plusieurs châteaux de Moselle, élevés vers la même époque, et sans important système défensif. A Réchicourt-le-Château, au château 79

de Sarreck (commune de ) et à Fénétrange (ici en dépit des transformations du xvme siècle), les bâtiments (logis et dépendances) s'articulent aussi autour d'une cour, mais sans toujours la fermer.

Charles HIEGEL, Marie-France JACOPS et Jacques GUILLAUME Conservateur aux Archives de la Moselle Chercheurs à là Commission régionale d'Inventaire de Lorraine

Nous remercions tout particulièrement Mme Dalstein qui nous a si bien accueillis au château de Freistroff et qui nous a autorisé à mener une étude aussi détaillée que possible. Nous remercions aussi Monsieur le Chanoine Théo Louis et M. l'Abbé G. Normand qui nous ont signalé l'existence du château. à la suite de l'enquête de préinventaire qu'ils y avaient effectuée en 1975. 80

Vestiges de l'ancien passage couvert (Fig. /) du châtèau médiéval.

Vue d'ensemble du corps de logis du XVIII< siècle. (Fig. 2)

Tous les clichés sont de l'Inventaire général de Lorraine - J. Guillaume. 81

Vue d'ensemble des façades sur cour, depuis l'Ouest. (Fig. 3)

Vue d'ensemble de la tour Sud, depuis le passage couvert. (Fig. 4) 82

( Fig. 5) Escalier en vis Escalier en vis ( Fig. 7) de la tour Nord-Ouest. de la tour Sud-Est.

(Fig. 6) Tour d'escalier Sud-Est: (Fig. 8) Escalier en vis détail du couvrement de la tour Sud. au niveau du premier palier.

TourSud-Est:la po rte d'entr ée .(F ig . 9) Tour Sud: la porte d'entrée.(Fi g. 10) 83

Tour d'escalier Sud: plafond. (Fig. Il)

Grande salle au 1er étage du corps Sud-Ouest: vue depuis l'entrée. (Fig. 12) 84

Salle au rez-de-chaussée du corps Sud: détail du plafond à poutres et solives.

Salle au rez-de-chaussée du corps Est: détail de la niche du XVl/Je siècle.