Orlando Paladino Joseph Haydn
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ORLANDO PALADINO JOSEPH HAYDN DU 29 DÉCEMBRE 2016 AU 15 JANVIER 2017 ORLANDO PALADINO PLUS QUE DRAMMA EROICOMICO EN TROIS ACTES DE JOSEPH HAYDN LES ÉMOTIONS Livret de Nunziato Porta, d’après le poème épique Orlando furioso de Ludovico Ariosto Créé à Eszterháza le 6 décembre 1782 En langue originale italienne, surtitrée en allemand et en français Editions Bärenreiter Groupe E soutient chaque année de nombreuses manifestations dans votre région ! Partenaire principal 03 www.groupe-e.ch AGENDA experts web FRIBOURG, ÉQUILIBRE Location : Fribourg Tourisme et Région au +41 (0)26 350 11 00 développement Jeudi 29 décembre 2016 19h30 Samedi 31 décembre 2016 19h00 Vendredi 6 janvier 2017 19h30 intégration Dimanche 8 janvier 2017 17h00 Vendredi 13 janvier 2017 19h30 hébergement Dimanche 15 janvier 2017 17h00 référencement Oubliez les soucis de place de parc: votre billet d’Opéra est votre billet de transport public (valable en zone 10) www.hemmer.ch FRIBOURG / NEUCHÂTEL / VALAIS BULLE, CO2 Location: La Billetterie au +41 (0)26 913 15 46 Dimanche 22 janvier 2017 17h00 LAUSANNE, OPÉRA Location: +41 (0)21 315 40 20 Vendredi 17 février 2017 20h00 Dimanche 19 février 2017 15h00 Durée du spectacle: 2h30 (entracte compris) Les photos, les téléphones portables et les enregistrements ne sont pas autorisés durant le spectacle. Les retardataires ne pourront entrer qu’à la première interruption. 04 05 DISTRIBUTION Direction musicale Laurent GENDRE Mise en scène Cédric DORIER Scénographie Adrien MORETTI Costumes Agostino CAVALCA Lumières Christophe FOREY Assistante à la mise en scène Anne OTTIGER Chef de chant Pierre-Fabien ROUBATY Orlando, chevalier Carlos NATALE Angelica, reine de Cathay Rosaria ANGOTTI Pasquale, écuyer d’Orlando Alberto SOUSA Medoro, amant d’Angelica Christos KECHRIS Rodomonte, roi de Barbarie Anas SEGUIN Alcina, une magicienne Héloïse MAS Eurilla, servante d’Angelica Marie LYS Licone, père d’Eurilla / Caronte René PERLER Orchestre de chambre fribourgeois (OCF) Direction générale Alexandre Emery 06 07 NOTES NOTES NOTES DE MISE EN SCÈNE Par-delà l’indéniable aspect lumineux die — de faire contrepoint dans les mo- on lui fait subir ce qui ressemble bien à à relever que je me suis emparé de de l’Orlando Paladino de Haydn, ce qui ments de trop grande tension une «lobotomie». La légèreté du texte l’oeuvre, dans mon désir d’assumer m’a interpellé dès l’abord à l’écoute de dramatique par la sensualité vive et es- et de la musique dans un happy-end cette belle variété de personnages et la musique et du livret, ce sont les piègle de l’une et la pétulance popu- qui m’apparaît un peu forcé, m’encou- d’en chercher la vérité. Servir jusqu’au contrastes de l’œuvre — admirable- laire de l’autre. Il y a aussi la magicienne ragent à penser que le regard de bout l’action dramatique, lui trouver un ment servis par la partition — l’éton- Alcina, représentant la catégorie du Haydn pourrait être critique. Que fait- cadre dans lequel elle pourra s’expri- nante juxtaposition des genres, du Merveilleux qui fait partie du monde on des gens qui n’entrent pas dans le mer dans ses multiples rebondisse- drame épique et moyenâgeux à la co- populaire du XVIIIe siècle, Caronte moule? Il y a là un questionnement qui ments, raconter l’histoire dans ce médie romantique et de la pastorale (Charon), le passeur des Enfers qui m’intéresse beaucoup aujourd’hui par qu’elle a de plus concret et de merveil- baroque au divertissement héroï-co- vient tout droit de la mythologie et en- rapport à l’altérité, la différence. Loin leux à la fois, susciter l’étonnement, la mique en passant par ce qui m’est ap- fin le fameux Orlando qui semble di- de condamner Orlando, je me suis surprise, retrouver la naïveté du regard paru comme une sorte de vaudeville rectement sorti du mouvement donc attaché à révéler la grandeur tra- de l’enfance, donner à entendre et à avant l’heure. artistique du Sturm und Drang («Orage gique de sa solitude. voir dans une forme atemporelle, à la et Passion») qui s’impose sur le plan lit- fois ludique et concrète, l’Orlando Pa- À ces différents genres correspondent téraire et culmine dans les années Du côté scénographique, en s’inspi- ladino de Haydn, ce grand divertisse- des types de rôles quasi archétypiques 1770-72. Tous ces personnages for- rant de l’iconographie médiévale, mais ment de cour créé au château qui s’avèrent, par leurs contrastes, ment un tout contrasté mais cohérent sans vouloir aucunement faire de la re- d’Esterháza le 6 décembre 1782 pour d’une grande théâtralité. C’est ainsi qui tire son origine du grand oeuvre de constitution, en cherchant plutôt à tra- souligner la Saint-Nicolas, tels ont été que vont se côtoyer un Rodomonte de l’Arioste. Orlando est le seul person- vailler sur l’idée du jeu de cubes, il mes moteurs tout au long de cette l’âge baroque, dont le nom même - ro- nage véritablement tragique de l’his- s’agissait d’inscrire l’action dramatique création. domontade – est devenu synonyme de toire. Par sa violence et la fougue dans un lieu unique mais transfor- vantardise insolente et ridicule, deux désespérée de son amour pour Ange- mable, dynamique et poétique, un lieu couples de maîtres et valets dans un lica, il dérange. Figure anticonformiste susceptible de faire apparaître plu- Cédric Dorier parallélisme très shakespearien: les qui se situe à rebours de la société sieurs niveaux de lecture et de nous Metteur en scène maîtres, Angelica et Medoro, qui dans ses idées, ses croyances, ses mo- permettre de voyager dans les mul- semblent issus d’une pastorale ba- dèles et ses sentiments, il va être mis tiples espaces que suggèrent l’action roque et que je vois, moi, préfigurer hors d’état de nuire. Pour lui faire ou- dramatique: campagne, tour médié- l’égocentrisme des couples modernes, blier son amour non partagé pour An- vale, chambre de château, falaise, et les domestiques Eurilla et Pasquale, gelica, on va essayer toutes sortes de grotte et même le Léthé, fleuve des En- qui ont pour rôle — typique de la comé- traitements sur Orlando et finalement, fers. C’est avec l’enthousiasme du défi 08 09 VORWORT VORWORT VORWORT DES REGISSEURS Neben seiner unbestreitbaren Licht- die magische Welt, die im 18. Jahrhun- Das Bühnenbild nimmt mittelalterliche überraschenden Seiten der Geschich- kraft hat mich‚ Orlando Paladino durch dert so populär war, und Caronte (Cha- Elemente auf, ohne sie getreu zu re- te zum Ausdruck bringen und einen seine starken Kontraste im Libretto be- ron) bringt einen Hauch griechischer konstruieren, es soll auch modular gleichsam kindlichen Blick auf das Ge- geistert, die sich auch in Haydens Mu- Mythologie auf die Opernbühne. Or- sein. Mein Ziel ist es, das ganze Ge- schehen werfen. Die Erstaufführung sik wiederfinden. Das epische Mittel- lando selbst spiegelt die Zeit des schehen auf einer dynamischen, wan- von Haydns Werk fand am 6. Dezem- alter-Drama und die romantische Ko- Sturm du Drang wieder, der in den delbaren und poetischen Bühne zu ber 1782 im Schloss der Esterhazy mödie, der barocke Schäferroman und Jahren 1770 — —1772 seinen Höhepunkt konzentrieren, die es dem Zuschauer statt – dem Nikolaustag – und es kann das grossartige Heldenepos — sie alle erreicht. Die riesige Vielfalt an Figuren erlaubt, auch Zwischentöne wahrzu- uns auch mehr als 200 Jahre später im- finden sich in dem Stück wieder und ergibt ein grossartiges Sittengemälde. nehmen und der dramatischen Hand- mer noch unterhalten und zum Nach- ergeben zusammen ein abwechs- Die einzig wirklich tragische Figur des lung zu folgen, die vom Land, in einen denken anregen. lungsreiches Varieté-Theater. Stückes ist Orlando. Seine Gewalttätig- mittelalterlichen Turm, in ein Schloss- keit, sein verzweifeltes Ungestüm und zimmer, auf einen Felsen, in eine Grot- Auch die kontrastreichen Figuren des seine unglückselige Liebe zu Angelica te und gar an den Übergang zur Cédric Dorier Stücks, die alle einem Archetypen ent- — all das stört. Als Aussenseiter, der die Unterwelt, den Lethe-Fluss, führt. Es Regisseur sprechen, ergeben «ein grosses Thea- Regeln, Ideen und den Glauben seiner stellt für mich eine grosse Herausfor- (Übersetzung: Benedikt Jutzet) ter». Der barocke‚ Rodomonte, dessen Zeit nicht teilen kann und will, wird er derung dar, diese reichhaltige Welt Name im Französischen noch heute für von den anderen Figuren kaltgestellt. auf die Opernbühne zu bringen und einen lächerlichen Aufschneider steht, Die Figuren geben sich alle Mühe, ihn ihr gerecht zu werden. Ich möchte die zwei Pärchen, ein herrschaftliches und von seiner unerwiderten Liebe zu An- eines, das in Diensten steht, das erin- gelica zu heilen, ihre Kur zum Schluss nert alles an Shakespeare: Angelica ähnelt stark einer Lobotomie. Die und Medoro, die Herrschaften, die ei- Leichtigkeit des Textes und der Musik nem barocken Schäferroman entsprin- und das unglaubwürdige Happy-end gen und in denen ich die selbstbe- können auch als Kritik gelesen werden: zogenen Pärchen von heute sehe, die Wie gehen wir mit den Menschen um, Bediensteten Eurilla und Pasquale, de- die nicht in unser Schema passen? Ich ren Rolle darin besteht, die Spannung will in meiner Aufführung Orlando des Stückes durch ihre verspielte Sinn- nicht als Aussenseiter verurteilen, son- lichkeit und ihren jugendlichen Elan zu dern seine tragische Grösse und seine ENTREPRISEIGÉ brechen. Die Zauberin Alcina vertritt Einsamkeit herausstreichen. NÉRALEIDEICOM www.saint-paul.ch MUNICATION UNE ENTREPRISE DU GROUPE SAINTPAUL 10 11 GENÈSE ET MUSIQUE ORLANDO PALADINO, GENÈSE ET MUSIQUE Orlando Paladino est composé par tragique qui domine. Cette prédomi- Haydn à la demande de son prince en nance du tragique ne devait pas se vue d’une visite à Eszterhaza du grand- maintenir dans la seconde moitié du duc et de la grande-duchesse de Rus- XVIIIe siècle, ce dont témoigne en par- sie, de retour en Autriche après ticulier Le pazzie d’Orlando, opéra quelques mois passés en Italie.