Historique du Vêtement de dessus Féminin au XIXème Siècle

(, Canezou, Pelisse, Redingote et Boléro)

Clarisse Petot Sommaire Historique Spencer...... 02 Di!érents cols de Spencer...... 04 Di!érentes manches de Spencer...... 05 Di!érentes ornementations de Spencer...... 06 Canezou...... 07 Pelisse...... 08 Redingote...... 10 Boléro...... 12

Sources...... 13

1 Le Spencer

Bien que le début du XIXème siècle subit l’in"uence de la mode française avec la domination de Napoléon sur l’Europe, le spencer est un vêtement importé d’Angleterre. Il aurait été inventé par Lord George Spencer en 1797 ou 1798. C’est au départ un vêtement masculin, qui rentre cependant dans le vestiaire féminin avec le développement de la mode empire. En e!et, les de l’époque étant dans des éto!es légères (mousseline, percale), les femmes portaient par-dessus cette courte veste pour se tenir chaud. La taille empire se situant très haute (sous les seins), le spencer était également court, s’arrêtant au-dessus ou au-dessous de la taille. Il pouvait avoir de petite basque ou en être dépourvu et il était ajusté généralement par des pinces sur le devant. Il pouvait aussi bien être porté en extérieur qu’en intérieur, ou le soir lorsque la température chutait. On le retrouve également dans les tenues d’équitation féminines, son côté pratique et confortable en faisant l’uniforme parfait pour cette activité. Coupé sur mesure, le spencer, comme la redingote,

L’Optique de Louis Leopold Boilly (#n XVIIIème) Princesse Amelia d’Angleterre de Andrew Robertson s’inscrit dans la tradition naissance de la (1800 - 1807) coupe tailleur, spécialité de l’Angleterre. Il est à manche très longue (descendant sur la main) qui sont soit ouverte sur le dessous ou fermé par des agrafes ou des boutons. Il en va de même pour le milieu devant. Il pouvait tout d’abord être sans revers et bordé de fourrure, ou avec revers. Détail d’une planche de mode (1814)

Planches de modes (1801)

1815 > 2 (1819)

Spencer sans manche (1818-1819) Dès 1810, la mode des fraises et des collerettes (Gabrielle et Cyrus) force le col du spencer a être rabattu. Les épaules se font 1820 bou!antes. Collection du Met Museum Pour les matières, on retrouve de la soie, de la laine certaines fois sous forme de broadcloth, du Cachemire, ainsi que du velours. La couleur du spencer tranche généralement avec la blancheur ou la pâleur de la et est donc le plus souvent dans des tons sombres (noir, vert ou rouge). Il peut s’accorder avec les couleurs des accessoires. La mode du début du XIXème siècle subissant l’in"uence des conquêtes militaires de Napoléon, on retrouve sur les spencers des éléments décoratifs militaires tel que des cordelettes, des brandebourgs, etc...

Dès 1820, alors que la taille du costume féminin redescend pour reprendre sa place naturelle, le spencer se rallonge également, arrivant au niveau de la taille.

Bien que le spencer se raré#e avec la #n du style Empire, le terme continue d’apparaître tout le long du XIXème siècle. Sa dé#nition s’étend cependant à toutes vestes ou manteaux courts. Walking , November 1817 3 Les Cols

1810 1814-1815 1800

1819 1820-1825 4 1810 Les Manches1818 1819-1822 1820 1820-1825

1804-1814 1810-1825 1813 1819-1822 1820-1825 5 Les Ornements

1800s 1801-1810 1815 1815

6 Le Canezou

Le canezou est un petit corsage de , se situant entre la guimpe et le caraco, dont la caractéristique est d’être passé dans la ceinture de la jupe. Il est porté depuis le début du XIXème siècle et jusqu’en 1870, mais c’est à l’époque romantique qu’il est le plus en vogue.

Le canezou apparaît en 1801 et son nom serait une déformation de la date « Quinze août ». Il s’agit donc d’un vêtement léger porté lors de jours de grosses chal- eur. C’est pourquoi il est taillé dans des éto!es légères et souvent transparente, telles que la mousseline, l’or- gandi ou le voile. Le Petit Courrier des Dames; 25 Juillet 1831 Il existe plusieurs formes de canezou di!érentes : il peut être avec ou sans manche, à manche courte ou longue, avec de l’ampleur au coude et au poignet, de- scendant sous la poitrine ou à la taille. Il peut s’ouvrir sur le devant ou dans le dos et être orné de plissé, le plus souvent devant et de temps à autre dans le dos. La seule constante est le fait qu’il se termine sur le devant par deux longs pans qui se coincent dans la ceinture de taille. De nombreux canezous sont également décorés de dentelles ou de collerettes en tulle ainsi que de jockeis, simple ou double, aux manches. Il est donc souvent plus richement décoré que le corsage en-des- sus, toujours visible grâce à la transparence des éto!es du canezou.

Avec le temps, il perd peu à peu ses manches et sa fer- meture sur les côtés pour devenir le #chu-canezou. Il existe également des Canezou-pèlerines qui sont plats et unis dans le dos et s’ouvre sur l’arrière. Lizinska de Mirbel de Emile Callande de Champmartin Canezou 1850 7 La Pelisse

La Pelisse apparaît au XVIII eme et s’inspire du costume des pays de l’Est. Il s’agit d’un manteau de femme, qui se situe entre la et le mantelet. Elle est ample et ouaté, bordée de fourrure au col et au poignet. Sur le devant sont taillées deux fentes pour passer les et elle possède également certaines fois un coqueluchon.

Elle est également présente au début du XIXème siècle sous une forme dif- férente. En e!et, les robes en mousseline de l’époque antique ne pouvaient être portées avec un manteau au risque d’être écrasées par le poids de ce dernier. On porte donc des pelisses ouvertes sur le milieu devant, encore bordée de fourru- re au col et aux poignets ainsi qu’en milieu devant. Elles sont généralement ceinturé à la taille (sous les seins à l’époque empire, puis à la taille naturelle). De même que pour le spencer, la couleur tranche avec la blancheur des robes – des marrons, de l’or, du vert foncé ou du bleu – et on retrouve des matières similaire, ainsi qu’une inspiration militaire. La robe de dessous reste cependant visible par l’ouverture du milieu devant.

Dans la première décennie, la pelisse descend jusqu’au hanche voir au genou. À partir de 1810, la longueur descend jusqu’au mollet, voir le bas de la robe à partir de 1817. On trouve des motifs sur les pelisses comme des carreaux ou des rayures. Le col est montant ou large et plat. En 1818, apparaît la robe-pelisse, un vêtement autant d’extérieur que d’in- térieur, mais aussi porté pour le voyage, la marche ou en tant que robe de jour.

En 1820, le néoclassique est peu à peu remplacé par une in"uence roman- tique : les épaules deviennent bou!antes, on rajoute des mancherons d’inspira- tions militaires terminés par des passepoils. Le col est rembourré, les manches descendent jusqu’à la paume de la main et se termine par un poignet. Les passementeries sont en soie ou satin. La pelisse est fermée sur la partie haute du corps, mais est ouverte à partir de la taille a#n de permettre une plus grande liberté de mouvement. Le dos est plissé pour o!rir du volume. En#n, elle est ornée de galons. Pelisse en laine de chameau 1808 Pelisse 1810 8 Kyoto Costume Institut On trouve à la même époque des pelisses se fermant pas des brande- bourgs.

Les manches des robes de 1825 s’élargissent encore et la pelisse est peu à peu délaissée. Elle commence par ailleurs à être assimilée en tant que redingote.

À l’époque victorienne, la pelisse désigne un manteau complété d’une cape descendant jusqu’à la taille, avec des manches ouvertes.

Pelisse en soie, 1818-1820

Pelisse, 1820

Pelisse de Merino, 1813 9 La Redingote

C’est un manteau long de dessus avec une cape sur les épaules et qui se boutonne croisé sur la poitrine. Il s’agit d’un vêtement confortable et pratique d’origine anglaise, solide et résistant aux in- tempéries.

La redingote fait sa première apparition vers 1785. Importée d’Angleterre, il s’agit alors d’une robe-redingote, adaptée de la redingote masculine, en plus légère. Elle est ajustée, est boutonnée sur le devant et est à revers en pointe et collets doubles. La reine Marie-Antoinette en possédait certaines pour ses tenues d’équitation. Elle reste sur la #n du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle un vêtement encore de haut rang, étant réalisée selon les techniques de tailleurs qui se développent peu à peu. Il existe plusieurs variantes du XVIIIème siècle : la demie-redingote avec une jupe ouverte La redingote est cependant très populaire durant le reste du XIXème siècle, autant chez les hommes que chez les femmes.

Redingote 1790 Mrs Stevens de Francis Wheatley, (1795) Redingote 1807

Redingote 1805-1810 10 Redingote 1812 Redingote 1822 Redingote, 1892 (Espagne)

En 1818, il s’agit surtout d’un vêtement d’intérieur que l’on porte ouverte par faible température, laissant ainsi dépasser la robe en dessous. Sous la Restauration et la période romantique, la redingote est adoptée comme robe-manteau d’ex- térieur, idéale pour le voyage ou l’équitation. Cintrée à la taille et ajustée sur le haut du corps, la redingote s’évase en une jupe longue fermée. À la moitié du siècle, elle apparait en tant que robe de jour, sobre et ouverte sur le devant. Elle disparaît durant tout le Second Empire, ne revenant dans le vestiaire qu’en 1874 sous une forme plus stricte.

Elle était généralement faite de laine noire, renforcée aux épaules et dans le dos pour éviter la pluie de traverser et d’atteindre le vêtement en-dessous. Elle pouvait également être bordée de fourrure.

Redingote et tenue d’équitation, 1890 11 Le Bolero

Le Boléro est une veste courte d’origine espagnole arrivant à la taille. À l’origine, il s’agit d’un vêtement masculin, appartenant à l’univers de la corrida – une veste pratique qui ne gênait pas les mouvements du toréador – qui est peu à peu passé dans le costume traditionnel espagnol. Il a été introduit en France par l’impératrice Eugénie, l’épouse espagnole de Napoléon III. En e!et, à l’instar de son grand-oncle, l’empire de Napoléon III est in"uencé par le costume militaire. On portait donc, même chez les femmes, des petites vestes ajustées de longueurs variables qui rappelaient les uniformes militaires telles que les vestes à la zouaves, à la garibaldi et le boléro espagnol. Il reste ouvert sur le devant, bien qu’il peut être fermé dans certains cas au cou, et arrive à la taille ou au-dessus. Porté par-dessus la robe, sa courtesse était plus adaptée que la veste plus longue au costume féminin et au volume de la crinoline. Il est à manche longues et peut être de plusieurs couleurs. Ses ornements sont divers, même s’ils restent essentiellement d’inspiration militaires comme des cordelettes ou des brandebourgs.

Il réapparait raccourcit à la #n du XIXème siècle et se trouve également dépourvu certaines fois de manches.

Boléro 1864 Marcelle Lender dansant le Bolero à Boléro 1897 Portrait de Mlle L. L. de James Tissot (1864) Chilperic de Henri De Toulouse- 12 Lautrec (1896) Sources

Bibliographie

t)JTUPJSFEV$PTUVNFFO0DDJEFOU, de François Boucher t'BTIJPO 6OFIJTUPJSFEFMBNPEFEV97***FBV99FTJÒDMF du Kyoto Costume Institut t'BTIJPO -B.PEFËUSBWFSTM)JTUPJSF, de Auteur

Webographie

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