La Déprise De L'empire Napoléonien En Allemagne En 1813
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Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 47-1 | 2015 L’Allemagne et l’Europe | La déprise de l’Empire napoléonien en Allemagne en 1813 Édition électronique URL : https://journals.openedition.org/allemagne/438 DOI : 10.4000/allemagne.438 ISSN : 2605-7913 Éditeur Société d'études allemandes Édition imprimée Date de publication : 26 juin 2015 ISSN : 0035-0974 Référence électronique Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, 47-1 | 2015, « L’Allemagne et l’Europe | La déprise de l’Empire napoléonien en Allemagne en 1813 » [En ligne], mis en ligne le 13 décembre 2017, consulté le 19 mai 2021. URL : https://journals.openedition.org/allemagne/438 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ allemagne.438 Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande revue tome47 d’allemagne numéro 1 janvier-juin et des pays de langue allemande 2015 Dossier Dossier L’Allemagne et l’Europe La déprise de l’Empire SYLVAIN SCHIRMANN napoléonien en Introduction ..............................................................................................3 Allemagne en 1813 CHRISTIAN LEQUESNE NICOLAS BOURGUINAT L’allemagne et la puissance en Europe ..................5 Présentation .....................................................................................111 CLAIRE DEMESMAY et BARBARA KUNZ ARMIN OWZAR Parés pour l’avenir ? La soutenabilité du L’historiographie allemande et le mythe modèle allemand en question........................................15 d’une « guerre de libération » en 1813. YANN-SVEN RITTELMEYER Le cas du royaume de Westphalie ......................... 117 Réformer la gouvernance de la zone euro : NICOLA TODOROV le dilemme allemand .................................................................25 « Le roi appela et ils accoururent tous » : DOROTA DAKOWSKA les provinces prussiennes cédées en 1807 Au nom de l’europe. Les fondations politiques dans la guerre de 1813-1814 ..................................... 135 allemandes face à l’intégration européenne ..37 GABRIELE B. CLEMENS CHRISTINE AQUATIAS Entre opposition et intégration. Les Les syndicats allemands et l’europe ......................47 départements du Rhin dans la première phase de la restauration (1814-1832) ............. 151 STEPHAN MARTENS La politique à l’est de l’allemagne unifiée. CHRISTINE HAYNES Changements dans la continuité ou l’Ostpolitik Des alliés aux ennemis : le rôle des forces à l’épreuve de la crise ukrainienne ............................59 de la Tierce Allemagne dans les occupations du territoire français BIRTE WASSENBERG (1814 et 1815-1818) ............................................................. 163 Grenzüberschreitende Zusammenarbeit in Europa als Mittel der „kleinen“ deutschen ANIKA BETHAN Außenpolitik: das Beispiel des Oberrheins .....77 La réception mémorielle de la campagne de Russie des soldats westphaliens après JÜRGEN ELVERT 1813 ..........................................................................................................177 Wie viel Gemeinsame Sicherheits- und Verteidigungspolitik verträgt die JÉRÔME SCHWEITZER Europäische Union? Ein Zwischenruf aus Mémoires, mythes et relectures de la bataille historischer Sicht............................................................................97 de Leipzig en Allemagne de 1813 à 1871 .... 185 RA2015-1_intérieur_CS5.indb 1 31/05/15 12:14 BETTINA SEVERIN-BARBOUTIE SANDIE CALME Réciter, chanter, mettre en scène. Les enjeux Chronique juridique – La nouvelle des « guerres de libération » dans la culture règlementation allemande sur les énergies scolaire en Allemagne (1814-1913) .................... 195 renouvelables ................................................................................. 243 In memoriam Varia Jacques Bariéty (1930-2014) ........................................ 249 SYLVIE WÜSTEFELD Les maires de grandes villes allemandes Italiques .................................................................................. 255 – un réseau de sociabilité contre le national- Appel à contributions. socialisme ? ........................................................................................211 L’année 1917 en Europe ................................................... 271 CAROL-ANN BELLEFEUILLE L’intelligentsia littéraire est-allemande et la chute du mur de Berlin : un discours sur soi ................................................................ 225 Revue publiée avec le concours de l’Université de Strasbourg (ARCHE [EA 3400], BETA [UMR 7522], Centre Raymond Poidevin/DynamE [UMR 7367], Études germaniques [EA 1341], SAGE [UMR 7363]), de l’AMUP (EA 7309) de Strasbourg et de la Société des Amis des Universités de l’Académie de Strasbourg RA2015-1_intérieur_CS5.indb 2 31/05/15 12:14 Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 3 T. 47, 1-2015 Dossier : L’Allemagne et l’Europe Introduction Sylvain Schirmann * Dans l’Europe actuelle, l’Allemagne est un sujet politique dont les faits et gestes sont très largement commentés. À la faveur de la crise et de l’évolution politique européenne, la RFA est devenue – qu’elle l’ait souhaité ou non – le leader de fait en Europe. Mais c’est un hégémon qui, vicissitudes de l’histoire allemande aidant, s’est forgé depuis la Seconde Guerre mondiale une culture de la retenue et du consensus. Malgré cela, les succès économiques du modèle allemand suscitent eux en revanche critiques et surtout accréditent l’idée d’une « Europe allemande » moulée par les bons soins et la politique de fermeté (à l’égard du Sud, par exemple) de Berlin. Dans la relation entre l’Allemagne et l’Europe s’invite ainsi un premier débat : celui sur la puissance. « Le colosse réticent » doit dorénavant pour certains prendre ses responsabilités et assumer un rôle sur le terrain des conflits. Est-ce possible compte tenu de l’histoire allemande du dernier siècle ? Pour d’autres en revanche, la RFA, avec des moyens économiques, serait en train d’imposer son modèle à l’Europe. En Allemagne même, l’idée n’est-elle pas répandue que pour sortir de la crise de la zone euro, il faut imiter le modèle vertueux mis en place par Berlin ? On y a parfois la tentation de dénoncer ce « Sud dépensier » pour lequel le contribuable allemand paye ! Mais ce modèle fait ail- leurs l’effet d’un repoussoir, car assimilé à une volonté de l’Allemagne et des patrons de mettre fin à l’État providence. Se propage ainsi l’image d’une Allemagne assise sur ses succès économiques (comme naguère la France sur son stock d’or), seule gagnante du processus d’intégration européenne. Ces différentes critiques inquiètent les respon- sables allemands. Ceux-ci s’interrogent sur la meilleure manière possible de participer à la sécurité du monde, à l’approfondissement du projet européen. Si le fossé se creusait davantage encore entre Berlin et ses partenaires européens, le risque est grand d’un danger mortel pour l’Europe. Joschka Fischer le relevait à sa manière : quelle tragédie * Professeur à l’Institut d’études politiques, Université de Strasbourg. RA2015-1_intérieur_CS5.indb 3 31/05/15 12:14 4 Revue d’Allemagne et quelle ironie si l’Allemagne détruisait à nouveau l’ordre européen, cette fois-ci avec des moyens pacifiques et animée de bonnes intentions (25 mai 2012) ! Il faudra donc répondre à cette question de la puissance. La réponse dépend largement de la perception des défis par les différents acteurs. Si l’on se focalise sur les enjeux allemands, force est de constater qu’ils tournent autour de quelques axes majeurs : démographie vieillissante, tournant énergétique, dialogue et compromis social, conservation et approfondissement des acquis de l’intégration européenne. Ce dernier point est cependant de plus en plus contesté en Allemagne même. Se pose ensuite la question des rapports de l’Allemagne et de ses voisins proches : avec la France en premier lieu, car la relation entre Paris et Berlin reste la pierre angu- laire du projet européen. Mais la RFA ne peut éviter non plus d’interroger son rapport à l’Europe centrale et orientale, et derrière elle à la Russie. Au-delà, c’est une réflexion géopolitique d’ensemble qui est nécessaire face aux grands enjeux planétaires. Elle s’impose aux acteurs politiques, mais pas exclusivement. Les milieux d’affaires s’y attèlent, tout comme les responsables syndicaux. Rainer Hoffmann (DGB) n’a-t-il pas préconisé en 2012 de réfléchir à un plan Marshall pour l’Europe ? La longue présence syndicale allemande dans les instances européennes, le soutien que le DGB a constam- ment apporté à cette construction du continent et ses réflexions sur la gouvernance européenne n’empêchent pas la centrale allemande de veiller aux préoccupations des différents secteurs de l’économie nationale. D’où parfois des incompréhensions avec d’autres forces syndicales européennes. Les fondations allemandes restent elles éga- lement actives sur la scène européenne. Elles accompagnent les transitions démocra- tiques des années 1960 à aujourd’hui (cf. leur présence en Ukraine). Mais leur stratégie de soutien aux élites n’est pas sans soulever certains paradoxes. Placée au cœur de l’Europe (c’est le pays qui a le plus de voisins), l’Allemagne s’est de surcroît lancée dans une intense politique de voisinage, à travers la coopération transfrontalière. Petite politique extérieure ? Les acteurs y sont multiples, les champs d’intervention diversifiés. La coopération aux frontières sécurise, renforce la connais- sance du voisin et surtout approfondit la construction européenne dans la mesure où elle favorise le marché intérieur, raffermit les politiques de cohésion. Elle accompagne la