MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE AKLI MOHAND OULHADJ – BOUIRA - FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2017

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER Domaine : SNV Filière : Sciences Biologiques Spécialité : Biodiversité et environnement

Présenté par :

Mlle. HAMAZ Hadjer Mlle. SAIDOUNE Thiziri Thème Etude sociobiologique du chardonneret élégant Carduelis carduelis (famille des Fringillidés l’ordre des Passériforme) au niveau de la ville de Bouira.

Soutenu le : 25/ 06 / 2018 Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

M.Tafer Mourad MAA Univ. de Bouira Président M. BARA Mouslim MCA Univ. de Bouira Promoteur Md.Mesrane-BachoucheNassima MAA Univ. de Bouira Examinatrice

Année Universitaire : 2017/2018

Remerciement

En préambule à ce mémoire nous remerciant ALLAH tous puissant, qui nous a guidé et nous

a donné de la patience et du courage durant ces langues années d’étude.

Nous souhaitons adresser tous d’abord nos sincères remerciement aux deux membres de jury pour avoir accepté de jugée ce modeste travail, apporté leur contribution et leur remarques pertinentes ainsi que leurs savoir-faire. On profite de l’occasion pour remercier tout d'abord monsieur Bara Mouslim d'avoir bien voulu diriger ce travail pour la qualité le sérieux et la volonté qu'il a investie dans sa fonction de promoteur, Sa confiance et son soutien nous a donné la motivation et le plaisir à ouvrir les portes de la recherche. Ses remises en question, son enseignement et son analyse critique nous a permis de les ouvrir de façon autonome. Son ouverture, ses qualités humaines, son écoute et son attention nous a permis de découvrir que ces portes dont il nous a donné les clés s'ouvraient sur des chemins allant bien au-delà de la recherche scientifique.

Nous remerciements les plus sincères s’adressent aussi aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette formidable année universitaire. Nos professeurs qui nous ont enseigné et qui par leurs compétences nous ont soutenu dans la poursuite de nos études.

Enfin, on remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

Dédicaces

Grace à dieu tout puissant, je dédie ce modeste travail a toute les personnes qui m’ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce travail et plus particulièrement :

A mes très chers parents, tout mon respect et affection en témoignage de leur soutien, sacrifice, patience, ainsi que pour leurs conseils et orientations dans ma vie.

A toute ma famille et mes très chers frères : Zizou et Mimouh.

A mes très chères sœurs ; Isma, Kahina, Yasmine et Fatima.

A mes chères nièces : Melina et Nelya

A mon neveu : Alex

A mon mari Sid Ali

A tous mes enseignants.

A toutes mes merveilleuses amies Hadjer, Naziha, sofia, fayrouz et hassiba

Thiziri

Dédicaces

Grace à dieu tout puissant, je dédie ce modeste travail a toute les personnes qui m’ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce travail et plus particulièrement :

A mes très chers parents, tout mon respect et affection en témoignage de leur soutien, sacrifice, patience, ainsi que pour leurs conseils et orientations dans ma vie.

A mon cher frère : Aissa

A mes très chères sœurs : Fathia, Khadidja, et Sousou.

A mes chères nièces : Wisseme, Ranime, Maria et Bassema.

A mon neveu : Younes

A tous mes enseignants.

A toutes mes merveilleuses amies : Anis,Thiziri, Naziha, Sofia, Fayrouz et Hassiba.

A tous ceux qui me sont chers et a ceux qui ont contribué à ma formation.

Hadjer

Table des matières :

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Introduction 01

Chapitre 1 : Généralités sur le chardonneret élégant

1. Description du model biologique 07 1.1. Description de la famille 07 1.2. Description du chardonneret élégant Carduelis carduelis 08 1.3. Milieu de vie et habitat du chardonneret élégant 09 1.4. Distribution du chardonneret élégant 09 1.5. Chant et cri du chardonneret élégant 10 1.6. Régime alimentaire du chardonneret élégant 10 1.7. Comportement et nidification du chardonneret élégant 14 2. Conditions d’élevage du chardonneret élégant 15

Chapitre 2 : Matériel et méthodes

1. Description de la zone d’étude 17 1.1. Présentation de la wilaya de Bouira 17 1.2. Limite géographique de la wilaya de Bouira 17 1.3. Description du cadre physique de la wilaya de Bouira 17 1.3.1.Dépression centrale 17 1.3.2.Terminaison orientale de l’Atlas Blidéen 17 1.3.3Versant du Djurdjura 18 1.3.4.Chaîne des Bibans et les hauts reliefs du sud 18 1.4. Description du Relief de la wilaya de Bouira 19 1.4.1. La partie Nord 19 1.4.2. La partie Sud-Ouest 19 1.4.3. La partie Est 20 1.4.4. Au sud 20 1.5. Description du cadre climat de la wilaya de Bouira 20 1.5.1. Les Précipitations 20 1.5.2. Les Températures 20 1.5.3. Les vents 21 1.6. Topographie du sol de la wilaya de Bouira 21 1.7. Cadre végétale de la wilaya de Bouira 22 2. Protocole expérimentale 22 2.1. Méthode d’échantillonnage 22 2.2. Taille de la population échantillonnée 23 2.3. Objectif du sondage 23 3. Analyses des données 24

Chapitre 3 : Résultat et discussion

1.Résultat 25 2. discussion 33 Conclusion 36 Références bibliographiques Annexes Résumés

Liste des figures :

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1 Photographie illustrative du Chardonneret élégant (adulte) (François, 2017). 07

2 Différences morphologique entre le male et la femelle du chardonneret élégant 08 (François, 2017).

3 Carte de répartition géographique du chardonneret élégant Carduelis carduelis 10 (Source IUCN, 2018).

4 Nid d’un chardonneret élégant au niveau des forêts de Guelma(Bara et Houhamdi, 15 2016).

5 Carte limitation géographique de la wilaya de Bouira (CERU, 2013). 18

6 Diagramme pluvio-thermique de Bagnouls et Gaussen de la wilaya de Bouira, 20 stations climatologique de Bouira (GUESSABI et SEBAA, 2017).

7 Situation climatique de la ville de la ville de Bouira dans le climagramme 21 d’Emberger entre 2005 et 2015 (GUESSABI et SEBAA, 2017).

8 Diagramme représentatif de l’âge des éleveurs du chardonneret au niveau de la 25 ville de Bouira.

9 Diagramme représentatif de l’état social des éleveurs du chardonneret au niveau de 26 la ville de Bouira.

10 Diagramme représentative du cumul d’élevage du chardonneret au niveau de la 26 ville de Bouira.

11 Diagramme représentative du nombre de chardonneret en captivité au niveau de la 27 ville de Bouira.

12 Diagramme représentative de la race du chardonneret en captivité au niveau de la 27 ville de Bouira.

13 Diagramme représentative du taux de croisement du chardonneret au niveau de la 28 ville de Bouira.

14 Diagramme représentative des causes de croisement du chardonneret au niveau de 28 la ville de Bouira.

15 Diagramme représentative des pratiques de la chasse du chardonneret au niveau de 29 la ville de Bouira.

16 Diagramme représentative des pratiques de braconnage du chardonneret au niveau 30 de la ville de Bouira.

17 Diagramme représentatif de la vente du chardonneret au niveau de la ville de 31 Bouira.

18 la cause de vente du chardonneret élégant au niveau des zones de la wilaya de 31 Bouira.

19 Diagramme représentative des prix de vente du chardonneret au niveau de la ville 32 de Bouira.

20 Milliers d’individus de chardonneret issu du trafic illégal appréhendés au niveau de 35 la région nord-ouest de l’Algérie près de la frontière marocaine (Oran, 2016)

(KHELIFA et al, 2017).

Liste des tableaux :

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1 Description géographique des sous espèces du chardonneret élégant dans le 11 monde.

Introduction

Introduction :

Nous vivons actuellement une aire marquée principalement par une vaste érosion de la diversité biologique, bien que l’on ne connaisse pas le nombre exacte d’espèces inventoriés sur notre planète, leur rythme de disparition serait de l’ordre de 100 à 1000 fois supérieur à celui considéré comme normale. Selon, un rapport publié en 2014, en 40 ans, plus de la moitié des animaux sauvages de la planète: connaissent un constat brutal dernier état des lieux d'une terre surexploitée. Le reste du rapport est tout aussi alarmant, en effet, entre 1970 et 2010, l'Indice Planète Vivante (IPV, qui mesure l'évolution de 10.380 populations et de 3038 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons) a chuté de 52 % (WWF, 2014 ) (voir Figure 1). Cette chute brutale est due principalement à l’espèce humaine Homo sapiens qui par ses interventions : constructions, développement industriel, intensification de l'agriculture et de la sylviculture, activités de loisir, etc.qui fait régresser et même disparaître les biotopes nécessaires à la survie de beaucoup d'organismes. L'introduction d'espèces nouvelle menace la faune et la flore autochtone et contribue à l'appauvrissement global de la diversité. Ce constat alarmant est bien exposé et plus représentatif dans ce rapport, en raison des changements dans le mode du calcule de ce IPV qui proposent une représentation plus fidèle de la répartition mondiale des espèces de vertébrés (WWF, 2014 ).

Une espèce menacée est définie par les instances scientifique comme : une espèce dont le nombre d'individus a fortement baissé ou baissera dans les années futures si rien n'est fait pour la protéger. Selon le plus ou moins grand péril dans lequel se trouve une espèce, elle est classée dans l’une de ces trois catégories : vulnérable, en danger ou en critique danger d'extinction (IUCN, 2013 ).

Il est admis qu’à travers l’histoire ancienne, l’évolution dans l’organisation sociale qu’a connue la race humaine, était articulé autour de deux éléments vitaux, l’eau et la nourriture. Ce sont les principaux précurseurs qui ont avantagé les civilisations et ont crée la force et le génie nécessaire à la réussite des conquêtes, la domination et la stabilité des empires. Dans l’histoire contemporaine, la biodiversité à pris une dimension plus importante dans l’espace des échanges humaines, liées à la croissance et ses revers sur la disponibilité des ressources biologiques et leur pérennité. En revanche, nous vivons actuellement un changement dans les concepts et selon les termes de l’éminent écologiste et écrivain américain Edward O. Wilson (1975) :« la ‘colonne vertébrale’ de la biodiversité est en voie d’érosion. Une petite marche gravie sur l’échelle de la Liste rouge est un bond de géant vers l’extinction. Ce n’est qu’un aperçu des pertes en cours au niveau mondial». Introduction

La sociobiologie a été définie comme un moyen de comprendre ces changements dans les concepts et apportés des explications à ces menaces, elle a été proposé pour : « étudier la systématique du fondement biologique des comportements sociaux des animaux et des êtres humains ». Formulée en 1975 par Wilson, cette théorie doctrinaire a eu une histoire scientifique mouvementée et s’est rapidement inscrite dans la culture occidentale, faisant de nombreux adeptes, notamment dans le domaine des sciences humaines (WILSON, 1971 ). La sociobiologie animale se distingue de la sociobiologie humaine par les approches méthodologiques appliquées, en effet, la première à des prétentions légitimes à la scientificité, cependant la seconde ne peut en affirmer. La plupart des études faites dans ce contexte tendent à confondre entre sociobiologie humaine (dite théorie sociobiologique) et la sociobiologie animale. Cette confusion n’est pas le fruit du hasard ou de l’inattention des critiques : elle répond au désir des sociobiologistes de fonder la théorie sociobiologique sur des avancés de la sociobiologie animale (WILSON, 1977 ).

D’après Veuille (1985) : «la sociobiologie comme concept se base essentiellement sur le ‘‘gène égoïste’’, c'est-à-dire une entité substantielle, exclusivement réservée au raisonnement, sans capacité d’influence ». Cette appropriation, par les sociobiologistes, de leur propre ensemble conceptuel.

Cette étude systématique des bases biologiques du comportement – y compris le comportement humain – fait l’objet de l’éthologie, de l’anthropologie physique, de la psychologie comparative et de la sociobiologie. La mise en relation de l’étude du comportement animal et de la théorie moderne de l’évolution permet à ces disciplines de contribuer positivement à l’avancement des sciences naturelles, mais aussi de susciter la méfiance de ces deux approches sociales auxquelles elles prétendent ajouter d’importants éléments, notamment en ce qui concerne la base biologique des comportements ( WILSON, 1977 ). Au milieu des années 70, les idées avancées par les sociobiologistes ont certes répondu à plusieurs questions que l’on pouvait se poser sur la nature humaine et son rôle dans le fonctionnement au sein d’un milieu, par contre ils ont suscités d’autres interrogations, par exemple, quelles étaient les courants d’idées et les sources scientifiques (philosophiques) ayant permis la formulation de la sociobiologie animale et sa métamorphose.

Dans son ouvrage « L’heure de la sociobiologie », Yves Christen déclarait que : «Malgré les oppositions, les sociobiologistes ont réussi à susciter une extraordinaire série d’études qui sont peut-être en train de bouleverser l’éthologie, la sociologie, voire l’histoire ; Introduction ils affirment aujourd’hui qu’on peut expliquer à travers cette science nouvelle des phénomènes aussi importants» (CHRISTEN, 1979 ).

Les observations et les études sociobiologiques animales faites sur les mœurs des insectes dits « sociaux » tel que les fourmis, les abeilles, les guêpes et les termites, et de certains animaux aux comportements dits « sociaux très développés » tel que notamment les babouins et tous les singes anthropoïdes, ont été porté sur les populations humaines « macro- éthologie », dans la mesure où cette partie de la sociobiologie animale cherche à se fonder sur les énoncés de l’éthologie. La sociobiologie prétend construire une théorie de l’évolution des comportements animaux et humains en tentant de démontrer que ces derniers ou les conditions physiologiques permettant leur mise en œuvre (HRDY, 1984 ).

Cette sociobiologie trahit son propre fondement évolutionniste : en effet, la pensée humaine évolue également, et les Hommes « primitifs » n’appréhendent certainement pas les mêmes actions à l’époque préhistorique que maintenant « modernes ». Donc, le but de la sociobiologie humaine n’est pas d’expliquer ces comportements, mais de changer la conception que l’humain se fait de lui-même (WILSON, 1971 ). Ainsi, le discours sociobiologie est scientifiquement fondé, puisqu’il permet d’interpréter tous les comportements « dites sociaux » des humains et de leurs impacts sur les animaux en termes biologiques ( ESPINAS, 1935 ).

L’Algérie qui a combattu le colonialisme pour sa liberté, a fait de même pour se réapproprier ses ressources biologiques et naturelles. Malheureusement, ses ressources de biodiversités n’ont pas retenu l’attention méritée après l’indépendance et de la suite, elles ont subit d’énormes dégradations, Plus de 3000 espèces animales sont sérieusement menacées d'extinction à cause notamment du braconnage et du commerce illicite d'animaux sauvages (MERIBAI, 2011 ).

La prise de conscience vers les années 70 sur la nécessite d’inverser cette tendance, a conduit le pays à légiférer à la faveur de la création des parcs nationaux.Plus grand pays d'Afrique, la richesse de la faune et de la flore du pays est sans doute une des plus exceptionnelles du continent. C’est pourquoi en 2002, lors du regroupement des directeurs des parcs nationaux de l’Afrique du Nord et du proche orient, l’Algérie a détenu la première place en termes de nombre d’aires protégés classées dans ces régions (DGF, 2006 ). En effet, l'Algérie a créé dix parcs nationaux et plusieurs réserves naturelles a l’échelle national afin Introduction d'assurer au mieux la conservation des spécimens représentatifs de la grande variété des paysages, des forêts, des plantes et des animaux qui font la diversité du pays.La création de ces milieux naturels protégés vise à trouver le meilleur équilibre entre les biotopes et biocénoses qui les constituent.

De l'Est à l’Ouest, du Nord au Sud, l'Algérie a créé, dès 1983, des réserves naturelles de la biosphère protégées par décrets présidentiels (Voir l’annexe ). Ces arcs abritent une flore impressionnante dont la diversité et la rareté sont peu communes. Un nombre important de mammifères ainsi qu'une multitude d'espèces d'oiseaux s'y côtoient s'alliant aux formations rocheuses exceptionnelles, aux lieux historiques, aux ruines et gravures rupestres, chaque parc à sa spécificité,chaque parc est inestimable.

Malgré les efforts fournis par notre pays pour protéger sa faune et sa flore, il excite toujours des espèces qui sont en envoi de disparition et plusieurs pressions principalement anthropiques sont exercées sur ces populations et ces communautés. Au niveau globale, le problème qui affecte les mesures de conservation des espèces (comme les oiseaux) est confronté aux données qui peuvent forcés ces efforts. Par exemple, certain oiseaux sont classé selon les instances internationale comme espèces non menacés mais en contrepartie connaissent des pressions à l’échelle locale des pays et des régions.

Plusieurs scientifiques proposent d’autres indices régionaux pour la conservation des espèces pour plus d’efficacité et plus de signification. Parmi les animaux qui connaissent un déclin dans leur statut et leurs structures, les oiseaux ont connus plusieurs formes d’extinctions et plusieurs espèces disparaissent chaque année. Le chardonneret élégant Carduelis carduelis qui a fait l’objet de cette étude est en danger critique en Algérie et classé dans la convention de Berne dans l’annexe 2 des espèces strictement protégé (voir Annexe 2, convention de Berne 1979), malgré son statut d’espèce non menacé à l’échelle globale d’après la liste rouge de l’IUCN qui le classe comme espèce a préoccupation mineur « LC » ( IUCN, 2018). De plus, il est toujours considéré comme un oiseau de cage (CRAVES, 2008 ) ce qui a provoqué sa régression à l’échelle national.

La stratégie des sociobiologistes dans l’élaboration de leur modèle d’interprétation du comportement social humain est la suivante : sur la base des observations éthologiques (dont la plupart des théories doivent être formulées sous la forme d’énoncés singuliers, et non universels, ils interprètent le comportement animal en termes anthropomorphiques (leur Introduction modèle étant donc la vie sociale des humains). Le passage de la sociobiologie animale à la sociobiologie humaine se fait ainsi en trois phases :

a. Etablissement d’une analogie entre un comportement biologique animal et un comportement biologique humain. b. Etablissement d’une relation de cause à effet entre un comportement biologique humain et un comportement culturel humain. c. Etablissement d’une identité entre le comportement social des humains et le comportement sociale des animaux. Cette procédure permet alors l’expression de la double identité entre le comportement biologiquement déterminé de l’humain et le comportement biologiquement déterminé de l’animal d’une part, et entre le comportement social humain et le comportement « social » de l’animal d’autre part ( ORWELL, 1981 ).

Nos objectifs visés par cette présente étude consiste à faire une étude rétrospectives (par le biais d’un sondage stratifié) au niveau de la ville de Bouira, afin de quantifié la population de chardonneret en captivité et essayé de faire un état des lieux sur les facteurs qui régit cette population principalement le chiffre d’affaire réel qui circule d’une manière informelle, ce qui favorise la régression de ce passereaux a l’échelle national.

Notre étude est structurée en trois chapitres interdépendants :

‹ Le premier chapitre concerne une revue bibliographique sur la description générale du modèle biologique, de son milieu de vie et habitat, de sa distribution, son régime alimentaire et son comportement. ‹ Le deuxième chapitre concerne la description de la zone d’étude (ville de Bouira). ‹ Le troisième résume l’essentielle des résultats enregistrés et leurs discussion.

Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

1. Description du model biologique

1.1. Description de la famille

Les Fringillidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (9 à 25 cm de longueur). Leurs plumage est extrêmement variable et souvent haut en couleurs. Leur bec court et conique est adapté à une alimentation granivore ou ils occupent des milieux souvent dominés par une végétation ligneuse. On les trouve sur tous les continents, à l’exception de l’Australie où certaines espèces ont été introduites. De point de vue systématique, le chardonneret élégant, appartient à l’ordre des Passériforme, la famille des Fringillidés, le genre Carduelis et l’espèce Carduelis carduelis . Les données biométrique dans la littérature indique que l’individu a une taille de 14 cm, une envergure de 21 à 25 cm, un poids entre 14 et 18 g (voire figure1) et une longévité qui peut atteindre les huit années. (François, 2017).

Figure 01 : Photographie illustrative du chardonneret élégant (François, 2017 ).

Le chardonneret élégant C. carduelis appartient a la sous-famille des Carduelinae qui avec les Fringilnae forment la grande famille des Fringillidae. Ce passereaux forme deux groupes de sous-espèce bien distincte, d’un côté le genre Carduelis , qualifiés de chardonneret occidentale et de l’autre, le genre Caniceps , dit aussi chardonneret orientale et à l’intérieur même de chaque genre, la variation géographique dominante est clinale. Cette population du groupe nominal Carduelis appartient à une catégorie faunistique Européenne Turkmène. Le

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant chardonneret élégant compte 12 sous-espèces, dont 9 appartiennent au genre Carduelis (dite Occidentaux ou chardonneret a tête noire) et 3 au genre Caniceps (dite orientaux). Outre les différences marquées de plumage, les sous-espèces du groupe Caniceps sont plutôt inféodées aux montagnes pourvues de forêts mixte et forêts à conifères (Ruell, 1983).

1.2. Description du chardonneret élégant Carduelis carduelis

La caractéristique principale du chardonneret est le masque rouge cramoisi qui entoure le bec: il couvre la face de l’oiseau jusqu’au-delà de l’œil. Un casque noir couvre le crâne et s’étend en demi-croissant derrière la joue et de couleur blanche ou beige selon la sous-espèce. La partie dorsale est brune chamoiseà croupion crème. La gorge et la face ventrale sont blanches avec sur les flancs, une zone brune qui forme sur la poitrine un dessin en forme de dôme, appelé, en langage technique « le champignon ». L’aile est de couleur noire et effilée. Les rémiges sont marquées à la pointe d’une perle blanche, et comportent à mi- longueur un large miroir jaune vif, très visible en vol. La queue, échancrée, est assez courte. Les rectrices sont noires, avec, à l’extrémité, la même perle qu’aux rémiges. Quant au bec, il est clair, fin et pointu. C’est un outil parfaitement adapté à l’extraction des graines de composées (dont le chardon), qui composent l’essentiel de son régime alimentaire. Le masque de la femelle est généralement un peu moins étendu que celui du mâle. Le signe le plus distinctif est la couleur des plumes de l’épaule, noire chez le mâle, brun grisâtre chez la femelle. Les juvéniles portent une livrée gris beige marquée de stries. Dépourvus de rouge et de noir à la tête, ils portent le même dessin alaire que l’adulte. Ils sont facilement repérables par leur cri d’appel saccadé, très caractéristique. Le dimorphisme sexuel et très peu marqué (Faivre et Rocher, 2010).

Figure 02 : Différences morphologiques entre le mâle et la femelle du chardonneret élégant (François, 2017 ). 8

Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

1.3. Milieu de vie et habitat du chardonneret élégant

Le Chardonneret élégant est un oiseau assez commun des milieux boisés ouverts, qu'ils soient feuillus ou mixtes. On le trouve ainsi au niveau des lisières, dans la steppe arborée, en forêt riveraine le long des cours d'eau et des plans d'eau, dans la garrigue ou le maquis méditerranéen, dans le bocage, le long des routes, et en milieu anthropique dans les parcs, vergers et jardins arborés (Isenmann et Moali in Agha, 2013).

Le territoire de nidification doit répondre à deux exigences à savoir la présence des arbustes élevés ou des arbres pour le nid et une strate herbacée dense riche en graines diverses pour l'alimentation (Isenmann et Moali in Agha, 2013).

1.4. Distribution du chardonneret élégant

L'aire de distribution du chardonneret élégant est très large, il s'étend de l'Atlantique (Irlande) en passant par la péninsule ibérique, les iles de Madère et les iles Canaries, l’Afrique du nord jusqu'au lac Baïkal à l'est du continent, et ce en une bande centrée sur les latitudes tempérées. Au nord, l’espèce atteint le sud de la Finlande et de la Scandinavie et suit le sud de la Sibérie. Au sud, ça population est fragmentée dans l'extrême nord-est de l'Afrique et ne devient continue qu'à partir de l'Asie mineure (Turquie). Elle contourne la mer Caspienne par le sud, passe par le sud de l'Asie centrale puis rejoint la Sibérie par l'Altaï. Une extension a lieu dans l'ouest de l'Himalaya. On note 12 sous-espèces qui partagent cette aire assez vaste (voir Tableau 02 ). L'Europe continentale est occupée par la sous espèce "carduelis ",qui est réputée sédentaire dans la majorité de son aire ( Bara, inpresse ). D’autre part, Il a été introduit avec succès en Australie, au Bermudes et dans les Acores ( Birds Australia, 2005 ;Lev er , 1987 ; Long, 1981 ). Aux Etats-Unis, son introduction remonte au début des années 1852 dans le cimetière de Greenwood (Brooklyn, New York) ( Craves, 2008 ).

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

Figure 03 : Carte de répartition géographique du chardonneret élégant (Source IUCN, 2018 ). En vert : présent/nicheur, en bleu : rare/occasionnel, en jaune : introduit.

1.5. Chant et cri du chardonneret élégant

Son chant est un gazouillis fluide et répété des notes suivantes : "STIELITT " et les "DIDELITT " s'entremêlent. Dans les cas d’anxiété il lance un doux " EH-I". Son agressivité se traduit par un cri guttural (Sevessen et Gerant, 2000).

1.6. Régime alimentaire du chardonneret élégant

Le chardonneret élégant est un oiseau exclusivement granivore. Il recherche avant tout les graines de Chardons à glu Carlina gummifera , d’Ortie Urtica sp et de Bardanes car grâce à sa forme de bec, il peut très bien enlever les graines sans se piquer et parvient à les décortiquer très habilement. Il se nourrit aussi de graines de bouleaux et d'aulnes lui fournissant une nourriture appréciée (il s'accroche aux tiges qu'il fait plier et extrait les akènes à grands coups de bec) (Ottaviani in Agha, 2013).

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

1.7. Comportement et nidification du chardonneret élégant :

Le chardonneret n’est pas un oiseau migrateur. Dès septembre, son instinct grégaire l’incite à des rassemblements en groupes, qui se déplacent en fonction des conditions climatiques et des ressources alimentaires, parfois mêlés à d’autres espèces de Fringillidés. Seuls les oiseaux vivant sous les latitudes septentrionales font une migration et peuvent, selon le temps, se replier vers les régions méditerranéennes (Faivre et Rocher, 2010). La notion de territoire n’est pas très développée pour le chardonneret, la zone qu’il occupe se limitant généralement aux abords immédiats du lieu de nidification. Le chardonneret est un nicheur tardif, fin mars, début avril, les couples se forment et s’isolent ce qui déclenche le début de la reproduction. La parade nuptiale est assez discrète. Elle se passe souvent à couvert et se limite à l’offrande de nourriture entre partenaires, et d’un dandinement semi-circulaire, les ailes pendantes, le tout ponctué de strophes répétées. L’emplacement des nids est choisi par le couple, après prospection du territoire choisi. Le nid est généralement fixé en hauteur, entre 2 et 6 m dans une enfourchure proche de l’extrémité d’une branche. Les arbres fruitiers ou d’ornement à l’accès dégagé font souvent office de support, parfois les conifères, et plus rarement les buissons élevés, les haies ou les treilles.

Le nid correspond à un berceau en forme de coupe, dont l’intérieur est moelleux, tapissé d’aigrettes de pissenlit et de bourre cotonneuse de saule ou de peuplier. L’extérieur est fait de mousse, crins et lichens, et fixé à l’aide de toile d’araignée. Il est parfaitement adapté à la taille de la couvée.

La ponte comporte 4 à 5 œufs coloré en bleu vert très pâle marqué de points bruns, que la femelle couve seule durant 12 à 13 jours. Elle est nourrie au nid par le mâle, qui chante dans le voisinage quand il n’est pas en quête de nourriture. La femelle ne quitte pas le nid durant les premiers jours de vie des poussins. Le mâle lui apporte la nourriture principalement des graines et des insectes. La femelle dégorge ensuite dans le bec des petits une bouillie blanchâtre d’aliments prédigérés. Après quelques jours, l’investissement parental est commun entre le mal et la femelle. Les oisillons quittent le nid après 15 jours, et volent normalement une semaine après, ce qui explique l’absence du comportement nidifuge chez cette espèce. Une seconde nichée est envisagée chez le chardonneret surtout chez les individus expérimentés (Faivre et Rocher, 2010).

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

Figure 05 : Nid d’un chardonneret élégant au niveau des forêts de Guelma (Bara et Houhamdi, 2016 ).

2. Conditions d’élevage du chardonneret élégant

Le chardonneret est élevé en cage depuis très longtemps pour son plumage remarquable et autant que pour celui de son ramage. En certains lieux, notamment dans le Bassin méditerranéen (et principalement en Algérie) il fait l’objet d’une véritable culture, qui a un certain niveau se répercute sur son état et son statut. Son attitude primesautière et sa spontanéité masquent en effet certains facteurs qui illustrent sa vulnérabilité. En effet, un taux d’humidité ambiante et surtout une basse température donne plusieurs formes parasitaires chez l’espèce, dont les vers (ascaris et ténias) qui sont fréquemment décelés en cas de pathologie. La destruction de la ponte et le rejet des poussins s’ajoute aussi au devenir de l’espèce en captivité (Faivre et Rocher, 2010).

Ce passereau s’adapte facilement à la rigueur d’un espace réduit, mais c’est en volière aménagée (trappes/cage spécifique) où il pourra évoluer et installer son nid pour plus de chance de reproduction. Un milieu de captivité standard « 2 x 2 x 1 m » sera suffisant. Le sol devra être très perméable et garni d’une matière absorbante (comme la tourbe) pour en réguler l’hygrométrie. Chez les chardonnerets élevés en cages, une seconde nichée est

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant envisageable et si l’espace est suffisant, on pourra laisser les poussins de la première niché en place, ce que les parents supportent habituellement bien (Faivre et Rocher, 2010).

L’élevage se pratique généralement en couple, mais on peut tenter un triplé (male × femelle × femelle) pour une meilleure conservation de l’espèce. Le sens contraire d’accouplement est rejeté à cause de la rivalité dans le choix du territoire. En revanche, un problème de conservation au sein de l’espèce se propose en cas d’élevage informelle, en effet, l’hybridation extrinsèque de l’espèce s’apparie assez facilement, non seulement avec le serin des canaris ( Serinus canaria domestica ) mais avec d’autres Fringillidés indigènes ou exotiques, tels que le verdier d’Europe ( Chloris chloris ), le tarin ( Spinus spinus ), le bouvreuil (Pyrrhula pyrrhula ), la linotte mélodieuse ( Linaria cannabina ), voire les pinsons des arbres (Fringilla coelebs ) et les becs croisés ( Loxia curvirostra percna ) (Faivre et Rocher, 2010).

16

Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

Tableau 02 : Description géographique des sous espèces du chardonneret élégant dans le monde.

Le Chardonneret a tête noire

Nom scientifique Nom commun Répartition

Carduelis carduelis Chardonneret d’Europe Europe occidentale et centrale, Russie, sud de la suède et la Norvège

Carduelis tschusii Chardonneret de Corse Corse, Sardaigne, Sicile.

Carduelis balcanica Chardonneret des Balcons Bulgarie, Grèce, Dalmatie, Macédoine

Carduelis niediecki Chardonneret du proche et Moyen-Orient Chypre, Asie mineure, Iraq, Iran, Egypte, Iran Méridional

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

Chardonneret du Caucase Carduelis brevirostris Crimée, nord du Caucase, nord-ouest de l’Azerbaïdjan, nord- est de la Turquie

Carduelis loudoni Chardonneret d’Iran Iran septentrional, sud de la caspienne jusque à Gorg ān

Carduelis britannica Chardonneret des Iles britannique Iles britannique, iles de manche, côte belge et hollandaise, cap Gris Nez

Carduelis parva Petit chardonneret espagnol ou chardonneret Espagne, Portugal, iles Acores, Madère, Canaries, Maroc, de Madrée Algérie, Tunisie

Carduelis major Chardonneret de Sibérie ou Sud-ouest de la Sibérie, Oural Altai Grand chardonneret du Russie

Chardonneret a tête grise

Carduelis paropanisi Chardonneret du Turkestan Asie centrale, Nord de l’Iran Afghanistan, Karakorum

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Chapitre 1 : Généralité sur le chardonneret élégant

Carduelis subulata Chardonneret du Turkestan Nord et centre de l’Asie, Turkestan, Iran sud d’Altaï

Carduelis caniceps Chardonneret Indien Pakistan, ouest de l’Himalaya Chardonneret de l’Himalaya Népal, Cachemire, Jammu, Gilgit

13

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

1. Description de la zone d’étude

1.1. Présentation de la wilaya de Bouira

La wilaya de Bouira (4454 Km 2, GPS le Système de positionnement mondial) est une wilaya du centre-Nord de l’Algérie (situé à 80 Km de la Mer méditerranéenne et 120 Km de la capitale du pays Alger), issue du découpage administratif institué par ordonnance n° 74 / 69 du 02 juillet 1974, relative à la refonte de l’organisation territoriale des wilayas. La ville de Bouira (dite aussi la commune de Bouira) représente le chef-lieu de wilaya avec une superficie de 97 Km 2 soit 2,15 % de la superficie totale de la wilaya (Figure 06 ).

Cette wilaya algérienne représentant 0,19 % de la superficie totale du territoire national et selon les derniers résultats du RGPH (le Recensement Général de la Population et de l'Habitat) d’Avril 2018, elle compte une population de 747 869 habitants et à fin 2012, elle été estimée à 704 336 habitants soit une augmentation de 12 804 habitants, avec une densité moyenne de 161 habitants/Km 2 (CERU, 2013).

1.2. Limites géographiques de la wilaya de Bouira

La wilaya de Bouira est limitée au Nord par la wilaya de Boumerdes et Tizi-Ouzou, au Sud et Sud-Ouest par la wilaya de M’Sila et de Médéa, àl’Est et au Sud-Est par les wilayas de Bédjaia et de Bordj-Bou-Arreridj et enfin à l’Ouest par les wilayas de Blida et Médéa.

De plus, la chaîne montagneuse du Djurdjura et les monts de Dirah encadrent la wilaya qui s’ouvre de l’Ouest vers l’Est sur la vallée de la Soummam (DGF, 2010).

1.3. Description du cadre physique de la wilaya de Bouira

Le territoire de la wilaya de Bouira est caractérise par 05 grands espaces biogéographiques qui entoure la superficie totales de la wilaya:

1.3.1. Dépression centrale

Cette espace est composée par la vallée de l’Oued Sahel, de l’Oued D’Hous, de la plaine d’El Esnam, du plateau de Taghzout-El Madjen, des plaines des Arribs-Ain Laloui et enfin du Plateau d’-AitMansour.

1.3.2. Terminaison orientale de l’Atlas Blidéen

Elle est constitué d’un ensemble de collines de formations à dominance marneuse très sensible à l’érosion, on y trouve : un important potentiel hydro-agricole, d’importantes

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Chapitre 2 : Matériels et méthodes agglomérations (, El et ), de grands axes de communications (la route nationale 5, les voies ferrées et l’Autoroutier Est–Ouestainsi que le barrage de Koudi et Acerdoune.

1.3.3. Versant du Djurdjura

Il se rapporte surtout aux parties centrales et occidentales du massif du Djurdjura.

1.3.4. Chaîne des Bibans et les hauts reliefs du sud

Cette région essentiellement forestière est interrompue à l’Ouest par la dépression de Sour El Ghozlane. Ces reliefs sont prolongés vers le Sud par trois importants massifs :

• Le massif de Djebel Dirah qui culmine à 1810 m d’altitude ; • Le Djebel Ketef qui culmine à 1434 m d’altitude ; • Le Djebel Ben Abdellah qui culmine à 1314 m d’altitude ; • Le Djebel Taguedite ; • Le Djebel Afroun qui culmine à 1547 m d’altitude.

Figure 05 : Carte limitation géographique de la wilaya de Bouira (CERU, 2013).

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Chapitre 2 : Matériels et méthodes

1.4. Description du Relief de la wilaya de Bouira

Son relief est accidenté, composé de vallées et de ravins. La chaîne de Djurdjura au nord, qui s’élève en direction Est-Ouest fait face entre la méditerranée et le centre de la wilaya de Bouira. Le chef-lieu de cette collectivité est situé à une altitude de 525 mètres, au bas du piémont Sud-Ouest de cette chaîne montagneuse dont le sommet le plus élevé est Lalla- Khedidja qui culmine à 2308m. De plus, la wilaya de Bouira est formée par de nombreux hameaux (478) et sillonnée de ravins sans eaux débouchant sur la vallée de l’Oued D’Hous (DGF, 2010).

La partie Nord-Ouest est caractérisée par un relief très contrasté dominé par les hautes montagnes de Djebel Bouzegza (1032 m) et Djebel Bordja (857 m). Quanta l’Oued Isser qui coule d’abord d’Est en Ouest change de direction à la traversée des gorges de Lakhdaria. Sa nappe phréatique occupe largement toute la vallée de l’Oued Isser, à l’ouest, la région se présente également sous forme d’une dépression, mais enclavée entre plusieurs rides topographiques.

1.4.1. La partie Nord

Formée par les montagnes Hellala et Koudiat-Tazzaft culminant respectivement à 1042 et 1 007 mètres. Une suite de collines d’altitude peu élevée (300 à 900 m) relie ce chaînon septentrional à la plaine intérieure d’Ain-Bessem, d’altitude moyenne de 650 mètres.

Le fond de la vallée est occupé d’une part, entre Ain-Bessem et Ain-Laloui par l’Oued-Sahel et ses affluents, d’autre part vers Bir-Ghbalou par l’Oued-Krarif et l’Oued-Zeghoua, futurs affluents de l’Oued Isser. Ce vaste sillon médian vient de la plaine du Chlef pour se prolonger vers la vallée de la Soummam (DGF, 2010).

1.4.2. La partie Sud-Ouest

Dominée par une ligne de relief appartenant à la chaîne des Bibans et qui culmine aux Djebels Serou et Garn–Eslem d’altitude de 1361 m et 1317 m respectivement, vers Ouest de Sour-El-Ghozlane. La présence de montagnes au nord atténue grandement les influences du climat méditerranéen. La région est soumise tantôt au gré des vents dominants de l’ouest, tantôt au SIROCCO venant du sud. Les précipitations sont de l’ordre de 510 mm et elles ont lieu surtout d’Octobre à Avril et pour une bonne part, il s’agit de pluies à caractère torrentiel (DGF, 2010).

19

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

1.4.3. La partie Est

Formée par le massif du Djurdjura dont la limite avec la wilaya de Tizi–Ouzou est constituée par la ligne de crête qui passe par les sommets rocheux de Djebel (2 123 m), Ras Timdiouine (2 305 m) et Tirourda (1 962 m) (DGF, 2010).

1.4.4. Au Sud

Le Djebel Dirah (1 810 m), partie intégrante de cet ensemble montagneux, allant de l’Ouarsenis à la chaîne des Bibans, représente la fin du Tell (DGF, 2010).

1.5. Description du cadre climat de la wilaya de Bouira :

1.5.1. Les Précipitations

La wilaya de Bouira se caractérise par une pluviométrie favorable où la moyenne varie entre 400 et 550 mm/an au nord et égal à 300 mm/an dans la partie sud.

140 60

120 50 100 40 80 30 60 20 Temperature(°C)

Precipitation (mm) 40

20 10

0 0 Mai Juin Avril Août Mars Juillet Fevrier Janvier Mois Octobre Novembre Septembre P T

Figure 06: Diagramme pluvio-thermique de Bagnouls et Gaussen de la wilaya de Bouira, stations climatologique de Bouira (GUESSABI et SEBAA, 2017).

1.5.2. Les Températures

La wilaya présente un hiver rigoureux et un été chaud, avec des amplitudes annuelles fortes, atteignant respectivement les 30,3°C et 41,6 °C du mois de mai au mois de septembre et entre 19,0°C et 23,6 °C de mois de janvier au mois de mars.

20

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

Figure 7 : situation climatique de la ville de Bouira dans le climagramme d’Emberger entre 2005 et 2015 (GUESSABI et SEBAA, 2017).

1.5.3. Les vents

Les vents sont d’Est et d’Ouest prédominent et présentent des vitesses peu importantes. Les vitesses moyennes annuelles enregistrées aux stations de Bouira représentent 5,0 m/s et 3,2 m/s respectivement. Concernant le Sirroco, il souffle en moyenne 25 jours par an surtout Juillet et Août.

1.6. Topographie du sol de la wilaya de Bouira

Les sols sont à prédominance calcaire dans les zones montagneuses et variés dans les plaines. On rencontre des sols alluviaux ainsi que de bonnes terres de texture moyenne. La structure géographique indique une région de formation récente où les séismes sont possibles (CERU, 2013).

21

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

1.7. Cadre végétale de la wilaya de Bouira

En fonction du relief et du climat, la végétation est steppique au Sud du Djebel Dirah, forestière dans la région qui s’étend du Nord-Est au Nord-Ouest ; Tikjda est dominé par le Pin d’Alep (Pinus halepensis), le Sapin (Abies) et le Chêne liège (Quercus suber). Au niveau des localités de Haizer, Ait-Laaziz, Aomar et Begasse le Chêne liège domine, alors qu’au niveau de Bouzegza, , , Serou, Ksenna, Ahl El-Ksar,Bordj-Okhriss la céréaliculture domine. A l’ouest au niveau des plaine des Arribs, au centre (chef-lieu de Bouira), au Sud-Est (Sour-El-Ghozlane, Oued-Djenane) on note plusieurs arbres fruitiers.On rencontre de vastes oliveraies pratiquement sur toutes les hauteurs du Nord et particulièrement à M’chedallah, et des cultures maraîchères dans la plaine des Issers notamment (CERU, 2013).

2. Protocole expérimentale Notre étude c’est déroulé entre le début du mois de janvier 2018 et la fin du mois d’avril 2018 au niveau de la ville de Bouira. Nos objectifs été principalement l’identification et l’étude de l’état des lieux de la population du chardonneret élégant Carduelis carduelis de cette région.

Durant cette période de quatre mois consécutives, nous avons mené un sondage auprès de la population de la ville de Bouira qui pratique l’élevage de cette espèces, dans une perspectives d’identifiés les caractéristiques, la sociologie, le comportement des individus qui pratique cet élevage. Nous projetons aussi à estimer la population de chardonneret qui est en captivité et par conséquent, comptabilisé le chiffre d’affaire (estimation) qui circule au sein de ce marché illégale.

2.1. Méthode d’échantillonnage Pour réaliser notre enquête sur terrain, nous avons opté pour le choix d’une méthode d’échantillonnage dite aléatoire (La Croix, 2010 ; Maumy-Bertrand, 2014 ), en effet, cette méthode nous permis de faire un balayage de tous le territoire de la ville de Bouira. Nous avons partagé notre territoire en deux grand noyaux urbain ou strate

Le tissu urbain de la ville de Bouira a été divisé en fonction de la ligne ferroviaire qui sépare la ville en deux strates, le premier noyau urbain est localisé à l’est de la ligne ferroviaire, et le deuxième noyau urbain est localisé au Ouest de la ligne ferroviaire.

La localisation géographique et le choix de ces deux noyaux urbains contribue d’avantage a influencé sur la captivité de ce passereaux et facilité son élevage. Le premier

22

Chapitre 2 : Matériels et méthodes noyau est situé à proximité du parc national du Djurdjura qui compte une vaste forêt très prisés par les braconniers pour la capture du chardonneret. Quant au deuxième noyau urbain, il est situé à côté de l’autoroute est-ouest qui relie la capitale du pays : Alger (avec son grand marché d’El Harrach connus pour la vente/achat de plusieurs espèces animales parmi elle le chardonneret élégant) et d’autres wilayas limitrophes qui continuent à offrir un nombre important de chardonneret qui alimente ce réseau. On signale que le passage entre ces deux noyaux urbain n’est pas négligeable.

2.2. Taille de la population échantillonnée Nous avons effectué une recherche au hasard au niveau des deux noyaux urbain de toutes éventuelles preuves de présence d’un chardonneret en captivité. En effet, un transect/chemin est tracé au préalable dans une carte de la ville pour balayer tout le tissu urbain. Les preuves prise en considération sont la présence d’un oiseau en captivité (chardonneret dans une cage apparente) ou bien l’écoute d’un chant probable d’un chardonneret. Au niveau de chaque strate, nous avons questionnés 50 individus détenteurs d’un chardonneret en cage (oiseau en captivité).

2.3. Objectif du sondage Une étude prospective sur l’état de lieu du chardonneret élégant au niveau de la ville de Bouira a été réalisé aux cours de l’année 2018 (pendant 4 mois), cette étude a été réalisée sous forme d’un sondage (questions/réponse) au près des éleveurs de ce oiseau. Un questionnaire de 13 questions a été distribué (voir annexe). Les noms, coordonnées et réponses des personnes de cette étude sont gardés a l’anonymat par volonté des sondeurs, les données obtenues sont analysés afin de comprendre l’effet de la captivité, l’élevage, la chasse et le braconnage, le statut, la distribution et l’abondance de cette espèces au niveau de la ville de Bouira (centre-Nord de l’Algérie). Les objectifs des questions sont les suivants :

• Question 1, 2 et 3 : nous renseigne sur la tranche d’Age et le niveau social de la population échantillonnée.

• Question 4 et 5 : nous renseigne sur une estimation de la taille de la population de chardonneret en captivité au niveau de la ville de Bouira ainsi que les races qui domine.

• Question 6, 7, 8 et 9 : nous renseigne sur la pression exercée sur la population du chardonneret au niveau de la ville de Bouira, par le biais soit de dérives génétique

23

Chapitre 2 : Matériels et méthodes

(pression génétique, perte de la diversité génétique et brassage entre races) ou bien par l’effet anthropique (braconnage, chasse, capture en période de reproduction, capture des poussins/juvéniles).

• Question 10, 11, 12 et 13 : nous renseigne à peu près sur le chiffre d’affaire produit par ce commerce au niveau de ce marché illégale.

3. Analyses des données :

Les données collectées à partir du sondage/questionnaire sont organisés dans des matrices numériques et des tableaux. Ces tableaux sont traité par logiciel informatique (Excel 2013) afin de tracé les courbes et les histogrammes de chaque variables et facilité sa discussion.

24

Chapitre 3 : Résultats et discussion

1. Résultats

1.1. Catégorie d’âge

Notre étude sur une population de 100 éleveurs de chardonneret été mené au niveau de la ville de Bouira nous a permis de constater que la population du chardonneret élégant en captivité est estimé à plus de 350 individus, cette population génère un chiffre d’affaire globale estime à plus de 1.077.500 DA injecté principalement dans un commerce parallèle, informelle et illégale. Les résultats obtenus par cette étude nous ont permis de constater certain aspect agissent sur l’état de santé de cet oiseaux très menacé et en voie de disparition en Algérie. La figure montre que la catégorie d’âge s’intéressons à l’élevage du chardonneret élégant est comprise entre 20 et 40 ans pour les deux strates prises en considération lors de cette étude (partie Este de la ville de Bouira et partie Ouest de la ville de Bouira).

25

20

15

este 10 ouest nombred'individus 5

0 10 - 20 ans 20 - 30 ans 30 - 40 ans 40 - 50 ans Plus de 50 ans Age

Figure08 : Diagramme représentatif de l’âge des éleveurs du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

1.2. Niveau sociale

Dans la partie Est nous avons constaté que la moitié des éleveurs de chardonneret n’ont pas un travail fixe (poste titulaire), de même pour la partie Ouest de la ville ou une légère augmentation du taux est enregistré (52% ne possèdent pas un poste de travail fixe) (Figure09 ).

25

Chapitre 3 : Résultats et discussion

Est Ouest

50% 50% 52% 48%

Oui Non Oui Non

Figure 09 : Diagramme représentatif de l’état social des éleveurs du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

1.3. La période de l’élevage

Nos données ont montrés que la majorité des éleveurs de chardonneret de la ville de Bouira font cette pratique lors des dix dernières années et qu’une minorité élève cet oiseau depuis plus de 15 ans. Ces résultats montre aussi que l’élevage en captivité de cette espèce menacé à augmentés ces dernières années (Figure 10 ).

18

16

14

12

10

8 este ouest 6 nombred'individus

4

2

0 > 15 ans 10 - 15 ans 05 - 10 ans ˂ 05 ans période d'élevage

Figure 10 : Diagramme représentative du cumul d’élevage du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

26

Chapitre 3 : Résultats et discussion

1.4. Le nombre d’individu élevé en cage

Concernant le nombre d’individus élevé en cage par personnes, il correspond à 3 individus/ personne pour la partie Est ce qui totalise un pourcentage de 26%, en revanche 2 individus/ personne dans la partie Ouest avec un pourcentage de 30% (Figure 11 ).

Est Ouest 1 seul 2 individus 3 individus 1 seul 2 individus 3 individus

4 individus 5 individus > 5 individus 4 individus 5 individus > 5 individus

6% 22% 22% 20% 30% 6% 12% 10% 14% 16% 26% 16%

Figure 11 : Pourcentage du nombre de chardonneret en captivité au niveau de la ville de Bouira.

1.5. Source de chardonneret en captivité

La majorité des individus en captivité dans la ville de Bouira est issus des forêts limitrophes, ce qui correspond à 34% pour la partie Est et 36% pour la partie Ouest (Figure 12). Les éleveurs du chardonneret de la ville de Bouira préfère la race régionale (des régions de Boumerdès, Bejaia, Médéa et Alger) par rapport à d’autre race locales (forêt de Bouira), national (Est ou Ouest du pays), continentales (des pays limitrophe tel que le Maroc) ou international (issus principalement d’Espagne).

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Chapitre 3 : Résultats et discussion

Est Ouest

Locale Regionale Nationale Continentale International Locale Regionale Nationale Continentale International

1% 4% 9% 15% 25% 34% 34% 36% 23% 19%

Figure 12 : Diagramme représentative de la race du chardonneret en captivité au niveau de la ville de Bouira.

1.6. Le croisement

D’après les résultats, 54% des éleveurs questionnées au niveau de la partie Est et 70% des éleveurs questionnées au niveau de la partie Ouest disent ne pas pratiqué le croisement entre individus en captivités (Figure 13 ). Ces éleveurs indiquent que la principale raison qui fait ce faible taux de croisement en captivité est due à la femelle qui est soit inadapté à un croissement ou inexpérimenté pour donner une progéniture ce qui est illustré dans la figure 15 ou 52% des éleveurs de la partie Est et 53% des éleveurs de la partie Ouest accuse la femelle chardonneret.

Est Ouest

Oui Non Oui Non

30% 46% 54% 70%

Figure 13 : Diagramme représentative du taux de croisement du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

28

Chapitre 3 : Résultats et discussion

Est Ouest Femelle Male Environnement Femelle Male Environnement

48% 47% 52% 53%

0% 0%

Figure 14 : Diagramme représentative des causes de croisement du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

1.7. La chasse

De plus, 64% des éleveurs de chardonneret de la partie Est et 46% des éleveurs de la partie Ouest disent ne pratique pas la chasse et la capture du chardonneret élégant et que leur moyen d’approvisionnement reste principalement le marché informel et illégal. En revanche, 54% des éleveurs du chardonneret résident dans la partie Ouest de la ville pratique la chasse (Figure 15).

Est Ouest

Oui Non Oui Non

36% 46% 54% 64%

Figure 15 : Diagramme représentative des pratiques de la chasse du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

29

Chapitre 3 : Résultats et discussion

1.8. Le braconnage des œufs

Le braconnage sur les œufs du chardonneret qui niche dans les alentours de la ville de Bouira n’est pas préconisé par la population éleveurs de chardonneret de Bouira, 88% des personnes de la partie Est et 72% des personnes de la partie Ouest questionnées sur cette pratique disent ne pas avoir pratiqué de braconnage sur les œufs du chardonneret, en revanche, une minorité totalisée par un pourcentage de 12% dans la partie Est et 28% dans la partie Ouest pratique le vol d’œuf sur le nids à certaines périodes (Figure 16 ).

Est Ouest

Oui Non Oui Non

12% 28%

72% 88%

Figure 16 : Diagramme représentative des pratiques de braconnage du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

1.9. La vente et l’achat

La vente/achat du chardonneret de façon illégale est très répondus au niveau de la ville de Bouira, en effet, 58% des éleveurs de la partie Est et 76% des éleveurs de la partie Ouest vents et achètent des chardonnerets en alimenté ce commerce illégal (Figure 17 ).

30

Chapitre 3 : Résultats et discussion

Est Ouest Oui Non Oui Non

24% 42% 58% 76%

Figure17 : Diagramme représentatif de la vente du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

Seulement 42% dans la partie Est et 24% dans la partie Ouest disent ne pas vendre cet oiseaux et contente juste de l’élevé pour son chants et trouve un plaisir dans l’élevage du chardonneret, ce qui se traduit dans la figure 19 ou 59% dans la partie Est et 66% dans la partie Ouest , des personnes disent avoir pratiqué l’élevage du chardonneret pour le plaisir et sans aucun incident financier derrière cette pratique (Figure 18 ).

Est Ouest

Argents Plaisir Argents Plaisir

41% 34% 59% 66%

Figure 18 : la cause de vente du chardonneret élégant au niveau des zones de la wilaya de Bouira.

31

Chapitre 3 : Résultats et discussion

1.10. Le prix du chardonneret

Le prix de vente du chardonneret au niveau de la ville de Bouira est compris entre 5000 DA et 7500 DA, ce prix ne descend jamais de 5000 DA et dans certain cas certains individus sont vendus a de prix allons jusqu'à 10.000 DA ou plus. Ce chiffre montre que le commerce du chardonneret élégant génère un marché parallèle et informelle qui est égal à plus de 1.077.500 DA ne subissons aucune forme de suivi et de contrôle.

25

20

15

Este 10 Ouest nombred'individus

5

0 1000 DA 5000 DA 7500 DA 10.000 DA > 10.000 DA le prix

Figure 19 : Diagramme représentative des prix de vente du chardonneret au niveau de la ville de Bouira.

32

Chapitre 3 : Résultats et discussion

2. Discussion :

Les résultats obtenus par cette présente étude nous ont permis d’avoir un aperçu global sur une espèce en déclin en Algérie (cas du chardonneret élégant) au niveau de la ville de Bouira. Ces résultats limités à une superficie réduite (en l’occurrence la ville de Bouira) montrent que la population de chardonneret en captivité (dans des cages) est estimée à 350 individus par rapport aux personnes questionnées lors de ce sondage. Les données recueillies montrent aussi que la majorité des personnes qui élèvent le chardonneret à Bouira sont des jeunes d’une moyenne d’âge comprise entre 20 et 40 ans et d’un statut sociale difficile, sans revenue ni travail fixe.

Le chardonneret est un oiseau en voie d’extinction ( BOUSKINE, 2016 ) au niveau des forêts de Bouira, et le chiffre alarmant constaté pour cette espèce au niveau des cages des éleveurs approuve ces constatations. En effet, durant ces dix dernière années la population de ce passereau a connu une pression sélective très importante et un déclin dans la nature et/ou il est quasi impossible de noter sa présence lors des inventaires effectués sur place ( BARA et NOUEL, 2018 ), en contrepartie on constate une nette augmentation dans cette population mise en captivité au sein de la ville de Bouira explique par la période moyenne noté chez les personnes questionnées correspondant au début des pratiques d’élevage de ce oiseau.

De plus, une récente étude publiée sur l’état de la population de chardonneret en Algérie chez 2721 familles qui élève cet oiseau au niveau de 15 provinces ( KHELIFA et al., 2017 ) estime le nombre d’individus en captivité à 2517 individus. Nos résultats qui se limite seulement à la ville de Bouira chez 100 personnes (éleveurs de chardonneret), nous ont permet de constater des chiffres alarmants qui représentent 14% des résultats rapportés par des études précédentes.

Les résultats de cette étude montrent que la race locale (des régions de Bouira) ne satisfait pas la demande progressive en chardonneret ces dix dernières années (Figure 10), ce qui implique la répercussion sur d’autre régions du pays pour l’acquisition de d’autre races régionales (de l’Algérois), national (des régions Est et Ouest) et même de d’autre pays (principalement la race Marocaines) (en suggérons que l’approvisionnement proviendrait essentiellement d’un commerce parallèle.

33

Chapitre 3 : Résultats et discussion

Nous avons constaté d’après nos données récoltés sur la base des réponses de 100 personnes qui élèvent le chardonneret, qu’un marché parallèle de cette espèce s’est installé d’une manière informelle et illégale. Ce marché fait circuler une somme d’argent estimé à plus de 1.077.500 DA nette et sans impôts et que la plupart des cas l’oiseau est vendu à plus de 5000 DA à 7500 DA pour le prix d’un individu, ce qui correspond à presque le tiers du revenu mensuel moyen d’un habitant (revenue mensuelle moyen estimé en 2016 par l’office national de statistiques en Algérie à 39.900 DA). Ces constatations, ont favorisé la prolifération d’un réseau international d’exportation de l’espèce entre les pays du Maghreb (principalement l’Algérie) et l’Europe (France et Belgique) ( BAUDET, 2016 ). Néanmoins, la composante culturelle de la domestication du chardonneret doit être prise en compte pour résoudre le problème en appliquant des actions qui à la fois répondent aux besoins des populations et protègent les populations naturelles (ADAMS et al, 2004 ; COONEY et JEPSON, 2006 ).

Globalement, les données mondiales élaborés par les instances de protection de la natures et les organismes non gouvernementales estime que le marché de commerce des espèces sauvages (et parmi elles le chardonneret élégant) génère un chiffre d’affaire annuelles de plus de 20 milliard US $. Plaçant ce trafic au troisième rang après le trafic de drogues et le trafic d’armes ( ATOUSSI, 2017 ). Ces pratiques illégales sont appréhendées par les autorités compétentes que ce soit les éléments de la douane Algérienne ou les agents de la direction des forêts et organisent chaque année des relâchées de l’espèce issus de ce trafic pour le maintien de la population naturelle (Figure 21 ). Ces relâchées ont été observé en 2016 au niveau du parc national de Djurdjura (secteur TIKJDA) ou 80 individus ont été relâchés (BOUSKINE, 2016 ).

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Chapitre 3 : Résultats et discussion

Figure 20 : Milliers d’individus de chardonneret issu du trafic illégal appréhendés au niveau de la région nord-ouest de l’Algérie près de la frontière marocaine (Oran, 2016) ( KHELIFA et al. 17 ).

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Conclusion

Conclusion :

Les chiffres du rapport annuel de l’union international pour la conservation de la nature (UICN) sont accablants: un quart des mammifères sont menacés d’extinction. Au cours des 500 dernières années, 785 espèces au total ont disparu de la surface du globe et 65 autres ne survivent qu’en milieu artificiel comme les parcs Zoologiques, aussi selon un rapport publié par Genève :«Si nous continuons à détruire le monde naturel, nous allons ébranler le système même duquel nous dépendons pour survivre». L’Homme a une grande part de responsabilité dans cet état de fait: la chasse à des fins commerciales, le réchauffement climatique ou la perte d’habitat due à la déforestation ou la construction de barrages et d’habitations contribuent au déclin inquiétant de plusieurs animaux qui pourraient disparaître d’ici 10 à 12 ans.

Nos résultats rapportés lors de cette étude prospective approuvent ces constatations, en effet, sur un exemple concret d’un oiseau menacé d’extinction en Algérie (cas du chardonneret élégant Carduelis carduelis ), les chiffres sont alarmants. Sur seulement 100 éleveurs, nous avons notés une population domestique de 350 individus en captivité injectés dans un commerce parallèle et illégale.

La situation mondiale en matière de diversité biologique est fort préoccupante. En dépit de l'action que continue de mener la communauté internationale, les espèces végétales et animales continuent de disparaître partout dans le monde et la situation de la biodiversité - en termes d'espèces, d'habitats et d’écosystèmes - ne s'est pas sensiblement améliorée dans la plupart des pays.

Parmi les facteurs agissent sur ce déclin la somme monétaires qui circule dans ces commerce illégale d’espèces biologique, qui génère un chiffre d’affaire annuelles de plus de 20 milliard US $. En fait, le chardonneret en Algérie n’est pas exclus de ce trafic, durant nos sondages nous avons constaté pour seulement un effectif de 350 individus/ 100 éleveurs, un chiffre d’affaire nette de 1.077.500 DA nette et sans impôt.

Aujourd’hui on doit agir pour protéger la nature et toutes ces espèces qu’on risque de perdre, avant de critiquer des comportements ou donner son avis sur certaines activités, il faut analyser sa propre façon d’être et vérifier si on est en phase avec la plus profonde signification du mot « respect». Ne serait-il pas plus simple que chacun fasse l’effort de s’auto

Conclusion discipliner ? Parmi les espèces qu’on doit protéger les oiseaux en général et le chardonneret élégant en particulier car les populations de chardonnerets élégants naturelles sont classées en danger, leur nombre a fortement baissé durant le siècle dernier, Le chardonneret élégant est menacé de disparition en Algérie à cause de ce braconnage et de cette chasse illicite .

Cela peut sembler étonnant,comment un oiseau ne dépassant pas les 20 cm peut-il être un révélateur d'un changement social ? Le chardonneret est, dans ce cas, un indicateur d'une conversion professionnelle. Des jeunes, qui autrefois faisaient des petits boulots ou étaient au chômage, ont investi le créneau de vente de ce oiseau pour gagner leur vie. Mais à quel prix. Un véritable crime contre la faune et la flore a eu lieu. Ne prenant pas en compte les aspects de reproduction du chardonneret, les chasseurs, les vendeurs, voire les acheteurs, ont malheureusement contribué à sa disparition des forêts algériennes. La protection vise à Protéger, gérer et réguler toutes les espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage y compris les œufs de ces oiseaux, leurs nids et leurs habitats et réglementer l'exploitation de ces espèces.

On doit également préserver, maintenir ou rétablir les biotopes et les habitats de ces oiseaux en:

• Créant des zones de protection ; • Entretenant les habitats ; • Rétablissant les biotopes détruits ; • Créant des biotopes.

Il est notamment interdit:

• De tuer ou de capturer intentionnellement les espèces d'oiseaux ; • De détruire, d'endommager et de ramasser leurs nids et leurs œufs ; • De les perturber intentionnellement ; • De les détenir.

Références bibliographiques

Références bibliographiques

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Annexes

A1 : Modèle du questionnaire

Sondage (étude scientifique)

Veuillez répondre aux questions suivantes, ce sondage entre dans le cadre d’une étude scientifique sur l’état du chardonneret élégant au niveau de la ville de Bouira. Les informations qui figurent dans ce sondage reste anonyme et ne sont divulgué en aucun cas, les informations sur l’identité et la fonction des personnes questionnée reste anonyme et ne seront pas divulgué en aucun cas. La personne qui a fait l’étude n’a aucun jugement sur la personne qui répond aux questions. 1. Donnez votre âge : [10-20]… [20-30]… [30-40]… [40-50]… [+ 50 ans]… 2. Est-ce que vous travaillez (titulaire dans un poste de travail) : Oui … Non … 3. Combien de temps élevez-vous le chardonneret : [+ 15 ans]… [15-10]… [10-05]… [- 05 ans]… 4. Combien avez-vous d’individus : 1 … 2 … 3 … 4 … 5 … + 5 … 5. Quelle race possédez-vous : local … régionale … nationale … continentale (Maroc/Tunisie) … international (Espagnole) … 6. Faite vous des croissement entre individus : Oui … Non … 7. Pourquoi pas : Femelle … Male … Environnement … 8. Est-ce que vous pratiquez la chasse du chardonneret : Oui … Non … 9. Est-ce que vous pratiquez le braconnage des oeufs du chardonneret : Oui … Non … 10. Est-ce que vous vendez le chardonneret : Oui … Non … 11. Pourquoi Oui : Argent … Plaisir … 12. Pourquoi Non : Peur de la loi … Conservation de l’espèce … 13. Quelle est le prix du chardonneret : [1000DA] … [5000DA] … [7500DA] … [10.000DA] … [+ 10.000DA] …

Merci pour votre collaboration

Annexes

A2 : photothèque du chardonneret élégant

Figure 01 : Couple de chardonneret élégant en cage

Figure 02 : Un groupe de chardonneret élégant en captivités

Annexes

Figure 01 : Evolution temporelle de l’indice planète vivante globale au cours des 40 années (1970 – 2010) ( WWF, 2014 ).

Tableau 01 : Date de création, superficie et localisation des dix parcs nationaux en Algérie (BARA, 2017 ).

Résumés

RESUME :

Une étude scientifique a été réalisée pendant trois mois afin de découvrir l’état de santé d’une espèce menacé en déclin en Algérie le chardonneret élégant Carduelis carduelis au niveau de la ville de Bouira sur une population de 100 éleveurs. L'étude est basée sur un sondage posé aux personnes qui sont intéressées par cette espèce. Les résultats obtenus ont montré qu’il excite une population importante du chardonneret qu’est en captivité au niveau de la ville de Bouira et que la vente de cette espèce est devenue un métier pour une grande catégorie de personne qui sont sans revenue ni travail fixe.

Mots clés : chardonneret élégant, Carduelis carduelis, la ville de Bouira, espèce menacée, sondage.

ABSTRACT:

A scientific study was carried out during three months in order to study the ecological characteristics of a threatened bird in , case of European goldfinch Carduelis carduelis in Bouira district. This study was based on questionaries’ of 100 traders who captured this species. Our results showed that, a large domestic population of the goldfinch was in captivity in Bouira district and that the sale of this species has become a job for a large category of peoples who have no fixed work.

Keys words : European goldfinch, Carduelis carduelis, Bouira district, threatened bird, questionnaire.

ا :

ل ھه ا را ا ا دا أ اة أ درا ا ا ع ﻧا اع ار ادة ﻧاض اا و ھ ط ان و 100 ا . ﺗ ھه ارا ان ء ا ا ن ا ا . . أظت ا ا ﺗ ال أﻧ ًدا ًا ط ان اص وأن ھا اع أ وظ ة اص ا أي د أو ﺿ د ھا ا ا.

ات ا : ط ان , اة , ا ﻧاض, ان.