Recherches Sur La Famille Et L'oeuvre Des Silbermann En Alsace
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Marc Schaefer Recherches sur la famille et l'oeuvre des Silbermann en Alsace Walcker-Stiftung für orgelwissenschaftliche Forschung 2012 Veröffentlichungen der Walcker-Stiftung für orgelwissenschaftliche Forschung Band 23 publiziert auf http://www.walcker-stiftung.de/ © Walckerstiftung für orgelwissenschaftliche Forschung c/o PD Dr. Roland Eberlein Franz-Raveaux-Str. 16 50827 Köln Avertissement La présente version de ma thèse de doctorat de 3ème cycle est une reproduction quasi inchangée du texte dactylographié d’origine datant de 1984, pour ce qui est du texte et de la mise en page. En particulier il m’a paru important de maintenir inchangée la répartition du texte par rapport à la pagination, afin de permettre au lecteur de retrouver des renvois occasionnels à mon texte faits dans des publications subséquentes. Pour cela il a été nécessaire de maintenir la présentation ainsi que la police et la taille des caractères. Il en va de même de quelques irrégularités au niveau des interlignes et de la pagination. J’ai renoncé délibérément à retravailler et à actualiser le texte. Toutefois quelques erreurs ont été corrigées. Signalons que dans la transcription des pièces justificatives le ß allemand a été remplacé par ss, étant donné que les machines à écrire françaises de l’époque ne comportaient pas de ß. Vorbemerkung Bei der vorliegenden Fassung meiner Dissertation handelt es sich um eine in Text und Layout weitgehend unveränderte Nachschrift des ursprünglichen Typoskripts aus dem Jahr 1984. Insbesondere schien es mir wichtig, daß die Zuordnung des Textes zu den Seitenzahlen weitgehend unverändert bleibt, damit der Leser Verweisen auf meine Arbeit nachgehen kann, die sich in der bisher erschienenen Literatur gelegentlich finden. Das erforderte eine Beibehaltung von Layout, Schrifttyp und Schriftgröße sowie von gewissen Unregel mäßigkeiten im Zeilenabstand und in der Seitenzählung. Auf eine Überarbeitung und Aktualisierung des Textes wurde bewußt verzichtet, allerdings habe ich einige Korrekturen angebracht, wo mir dies geboten erschien. Bei der Wiedergabe historischer Dokumente in den »Pièces justificatives« ist zu berücksichtigen, ß durch ss ersetzt wurde, da es damals auf französischen Schreibmaschinen kein ß gab. Straßburg, im November 2012 Marc Schaefer UNIVERSITE DES SCIENCES HUMAINES DE STRASBOURG FACULTE DES SCIENCES HISTORIQUES Thèse de Musicologie présentée pour l'obtention du Doctorat de 3ème Cycle: RECHERCHES SUR LA FAMILLE ET L'OEUVRE DES SILBERMANN EN ALSACE. INTRODUCTION AUX "ARCHIVES SILBERMANN DE PARIS" Préparée sous la Direction de M. le Doyen Georges LIVET par Marc SCHAEFER Strasbourg, Mars 1984 2 Introduction a) Aperçu général sur l'orgue en France à la fin du 17° siècle. Vers la fin du 17° siècle l'orgue classique français, tel qu'il sera décrit et codifié un siècle plus tard par Dom Bedos (1), est déjà formé. La diffusion de ce type d'orgue unifié, qui n'a guère varié pendant plus d'un siècle, a été favorisée par des conditions politiques et économiques. Paris est la capitale d'un Etat relativement centralisé. Il n'y a plus en France de capitales de province dont l'importance et le rayonnement artistique puissent être comparés à ceux des grandes villes d'Allemagne ou d'Italie. La richesse n'est plus détenue par les princes, mais par les institutions de l'Eglise, chapitres de cathédrales et monastères. L'on sait que les échanges étaient très nombreux entre ces derniers. L'orgue classique français sera "parisien"; les "facteurs du Roy" donneront le ton. Ils travaillent dans toute la France, uniformisant le style. De ce fait les particularités provinciales sont en France beaucoup moins marquées que dans d'autres pays, par exemple l'Allemagne. (2) Alexandre Thierry (1646-1699), facteur d'orgues du Roi, fut le meilleur organier de sa génération. Il fut l'auteur des orgues de St. Séverin (1675), de Saint-Cyr (1685), des Invalides (1683), de St. Eustache (1681). A la fin de sa vie il s'associa à Julien Tribuot, puis à Robert Clicquot (v. 1645 - v. 1719). Citons encore Jean de Joyeuse (v. 1638 – 1698) (3), Pierre François Deslandes, Jacques Carouge, Robert Ingout. Quelles furent les caractéristiques de cette facture? Les usages sont établis dès le milieu du siècle. Les principaux et les anches ont les corps en étain et les pieds en plomb. Les basses de Pédale et les basses bouchées des Manuels sont en bois. Les jeux de la synthèse flûtée sont en plomb. Les sommiers sont à gravures. La mécanique, du type "suspendu", est d'une grande simplicité et d'une remarquable souplesse. Les plans sonores des claviers de Grand Orgue et de Positif sont presque toujours complets, en ce sens qu'ils comportent, d'une 3 part, tous les rangs pour un Plenum directement proportionné aux buffets, d'autre part, les jeux formant le Cornet décomposé, et - s'il y a Trompette et Clairon - le Cornet composé, de cinq rangs. Il commence en général au c' et se trouve posté en hauteur, derrière les tuyaux de façade. Les anches utilisées sont toujours les mêmes: Trompette 8, Clairon 4, Cromorne 8, Voix humaine 8. Le 3° clavier est en général un demi-clavier. S'il commande un Récit, sa tuyauterie est placée au-dessus du Grand Orgue; s'il s'agit d'un Echo, la tuyauterie est placée dans le soubassement. Ce clavier d'Echo possède souvent un petit plein-jeu d'Echo, qui disparaîtra vers le milieu du 18° siècle. La tessiture des orgues est encore variable. L'octave courte est encore pratiquée. Souvent les claviers comptent 48 notes, C D - c''' sans le premier do dièse. Les claviers de pédale avaient souvent un ravalement, notamment pour les jeux d'anches, soit au contre-La, soit même au contre-Fa. Le diapason était celui de l'Opéra de Paris c'est-à-dire environ deux demi-tons plus bas. Le tempérament était inégal. (4) L'orgue français classique forme un ensemble cohérent, typisé et rationalisé à l'extrême. Les contemporains ne parlaient guère des compositions des orgues: Il suffisait de caractériser l'instrument par la hauteur du plus grand tuyau de façade et le nombre de cla viers. On distinguait aussi un "petit 8" d'un "grand 8" qui possédait un Bourdon 16. La fin du siècle voit les travaux du mathématicien et acousticien Joseph Sauveur (1653-1716), qui ne seront pas sans influence sur l'évolution du Plein-Jeu classique français. (5) Le plein-jeu de type normand-flamand, formule qui sera retenue par Dom Bedos un siècle plus tard, et dont il reste un témoin au Petit-Andely (R. Ingout 1674), sera supplanté par le plein-jeu nouvelle manière, au début du règne de Louis XIV: plein-jeu cymbalisé pratiqué par Robert Clicquot, Deslandes, Jean de Joyeuse (Auch 1688, Béziers 1679). A cette époque les grands principes de la registration française sont arrêtés. (6) Les "mélanges" les plus usités sont au nombre de trois: Le Plein-jeu réunit les Principaux du l6 pieds jusqu'au 2 pieds, les Fournitures et Cymbales, avec les Bourdons de 16 et de 8, tant au Grand Orgue qu'au Positif. Les Fournitures et Cymbales contiennent des Octaves et des Quintes. Le Jeu de Tierce, que Nivers appelle aussi "le gros jeu de dimi 4 nutions" comprend les rangs du Cornet décomposé, tant au Grand Orgue qu'au Positif. Depuis le dernier tiers du 17° siècle, la série s'est enrichie de la Grosse Tierce, qui fait appel à la fondamentale de 16 pieds du grand clavier. De façon générale la Tierce occupe une place de choix en France. Le Grand Jeu se compose du Jeu de Tierce, auquel vient s'ajouter l'ensemble des anches: Trompettes, Clairons, Cromorne ainsi que le Cornet composé. Les autres mélanges sont destinés à faire chanter une voix en solo. Une nouvelle musique voit le jour. Le style polyphonique d'un Titelouze est peu à peu abandonné au profit d'un style mélodique, inauguré par Nivers en 1665, par ses récits de solos. Cette musique est destinée au culte catholique et s'inscrit dans le déroulement de l'office. La fin du siècle voit apparaître toute une série de "Livres d'Orgue", émanation caractéristique de l'orgue classique français. Nivers, 1665, 1667, 1675. Lebègue, 1676, 1678-79, 1685. Gigault, 1685. Raison, 1688. D'Anglebert, 1689. Boyvin, 1689. F.Couperin, 1690. Jullien, 1690. Chaumont, 1695. De Grigny, 1699. Quelques compositions d'orgues de la fin du 17° siècle serviront à illustrer l'orgue classique français parvenu à sa maturité. Le Petit Andely. Robert Ingout 1674. (7) Cet instrument reste l'unique témoin de la facture d'orgues française du 17° siècle. Positif Grand Orgue Echo Bourdon 8 Bourdon 16 Bourdon 8 Prestant 4 Montre 8 Prestant 4 Flûte 4 Bourdon 8 Nazard 3 Nazard 3 Prestant 4 Doublette 2 Doublette 2 Flûte 4 Tierce 1 3/5 Tierce 1 3/5 Grosse Tierce 3 1/5 Fourniture II Fourniture III Nazard 3 Régale 8 5 Cymbale II Doublette 2 Cromorne 8 Tierce 1 3/5 Larigot 1 1/3 Cornet V Fourniture IV Cymbale III Trompette 8 Clairon 4 Voix humaine 8 L'étendue des claviers est de 48 notes (C D - c'''). Celle de l'Echo est de 37 notes (c - c'''). La Pédale semble avoir disparu lors de la Révolution. Tremblant fort, Tremblant doux, Rossignol. Accord un demi-ton au-dessous de notre diapason habituel. Voici le relevé complet des pleins-jeux: Fourniture Grand Orgue C f f' 1 1/3 2 2/3 5 1/3 1 2 4 2/3 1 1/3 2 2/3 1/2 1 2 Cymbale Grand Orgue C c f c' f' c'' f'' 1/2 2/3 1 1 1/3 2 2 2/3 4 1/3 1/2 2/3 1 1 1/3 2 2 2/3 1/4 1/3 1/2 2/3 1 1 1/3 2 Fourniture Positif C f f' 1 2 4 2/3 1 1/3 2 2/3 1/2 1 2 Cymbale Positif C c f c' f' c'' f'' 1/3 1/2 2/3 1 1 1/3 2 2 2/3 1/4 1/3 1/2 2/3 1 1 1/3 2 Fourniture Echo c c' g' c'' g'' 2/3 1 1 1/3 2 2 2/3 1/2 2/3 1 1 1/3 2 6 Saint-Quentin, Robert Clicquot et A1exandre Thierry, 1697.