Pages D'histoire Lettres Et Manuscrits Autographes Documents
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pages d’histoire Lettres et MaNUsCRITS aUTOGRAPHES doCUMeNTS HISTORIQUes Vendredi 13 février 2009 - 14 h 00 drouot richelieu - salle 6 9, rue Drouot, 75009 Paris + 33 (0) 1 48 00 20 06 exposition privée : Chez l'expert, uniquement sur rendez vous exposition publique : Drouot riChelieu - salle 6 Jeudi 12 février de 11 h à 18 h expert : thierry BodiN Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris tél. : 33 (0)1 45 48 25 31 - Fax : 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] renseignements : Stéphanie trifaud tél. : + 33 (0) 1 53 34 10 13 [email protected] www. piasa.fr Ce sont plus de quatre siècles d’histoire de France qui se déroulent à travers les pages des documents ici présentés, depuis quelques pièces qui évoquent les dépenses royales au XVie siècle, et les guerres de religion sous la plume du chancelier Michel de L’hospital. Au début du siècle suivant, deux événements dramatiques sont retracés de façon saisissante : le procès et l’exécution du maréchal de Biron en 1602 par Pomponne de Bellièvre et le marquis de Sillery, et l’assassinat de Concino Concini, le maréchal d’Ancre, en 1617. À côté de grands homme d’État comme Mazarin, de princes comme le duc de Bourgogne, se pressent les grands guerriers, avec un bel ensemble de lettres de maréchaux de France des XViie et XViiie siècles, et en face celles de leurs grands adversaires (le Prince Eugène, Montecuccoli, Marlborough, Wallenstein, etc.). Certaines pièces sont curieuses ou piquantes, telles la lettre galante du futur Charles X à sa maîtresse ou l’émouvante supplique de Latude de son cachot de la Bastille. D’autres évoquent les grands voyages, comme la lettre des Jésuites chinois Ko et Yang, celle de Sonnerat de Pondichéry, ou celles des marins Bougainville, la Pérouse ou Suffren. l’histoire de la Révolution et de l’empire est racontée depuis le 14 juillet 1789 et la prise de la Bastille (par le futur maréchal Brune et l’architecte Cointeraux) jusqu’au retour définitif des Bourbons sur leur trône. Ainsi Barras conte-t-il le Neuf Thermidor et la chute de Robespierre (ainsi que Courtois), puis les Cent Jours. Un ensemble intéressant est consacré à Mirabeau et à sa famille, avec notamment un plan de contre-révolution pour sauver la royauté, que tentent de restaurer dans l’émigration le prince de Condé et le duc d’enghien, ou Louis de Frotté. Des grandes figures de la Révolution comme Camille Desmoulins ou Marat, retenons les deux belles lettres écrites de prison par Gracchus Babeuf et Fouquier- tinville. Les guerres révolutionnaires et les conquêtes impériales sont évoquées par de nombreuses lettres de généraux puis de maréchaux d’empire : citons Dumouriez, dont Macdonald révèle la trahison, et qui rédige un violent pamphlet contre Napoléon ; Kellermann après la victoire de Valmy, Desaix au moment d’embarquer pour l’Égypte (et sa mort annoncée par Savary), Menou contant sa vie en Égypte ; Murat qui réclame le grade de capitaine, s’illustre à Austerlitz puis devient roi de Naples ; des conspirateurs comme Bourmont (dont on lira l’interrogatoire) ou Malet ; ou encore Lefebvre, duc de Dantzig, dont on lira deux jugements très contrastés, louant en 1813 l’« auguste Empereur » devenu en 1817 un « homme perfide » et un « lâche monstre ». On lira les revirements de ces vaillants militaires lors des chutes de Napoléon et des retours des Bourbons ; d’autres en mourront, comme les frères Faucher, dont la dernière lettre est bouleversante... En face d’eux, de redoutables adversaires, comme Brunswick, Wittgenstein, Barclay de tolly, Blücher, Nelson ou Andreas Hofer. Les événements de Corse revivent grâce à de rares lettres de Paoli, Casabianca, Joseph Buonaparte et son rival Pozzo di Borgo ; plus tard, ceux de Saint-Domingue avec toussaint-louverture et Dessalines, le général Leclerc, Latouche-tréville et Villaret-Joyeuse. Aux côtés de Talleyrand, que l’on suit de son émigration en Amérique jusqu’au Congrès de Vienne, arrêtons-nous un instant sur l’extraordinaire animal politique qu’est Joseph Fouché : dans des documents d’un intérêt majeur, après avoir plaidé en faveur d’un Consulat à vie héréditaire pour Bonaparte et sa famille, il donne le même 23 avril 1814 des conseils politiques au comte d’Artois et à Napoléon en route pour Elbe, puis en juillet 1815 à louis XViii, avant d’expliquer sa loyauté envers l’empereur auprès des sœurs de Napoléon. Parmi les lettres de la famille Bonaparte, on retiendra les étonnants échanges autour du remariage de Lucien, condamné par Napoléon, et les violentes mais vaines pressions pour l’amener à divorcer. On suivra aussi les péripéties des séparations de Joséphine avec son premier mari Alexandre de Beauharnais, de Louis Bonaparte avec Hortense de Beauharnais, de Pauline avec Camille Borghese. Une série de lettres de Joseph Bonaparte permettent de retracer sa carrière depuis la Corse, jusqu’au royaume de Naples puis celui d’espagne, au sujet duquel il marque son désaccord avec Napoléon ; de même que Louis, dont on lira les longues explications sur son abdication du trône de hollande. une cinquantaine de lettres et pièces exceptionnelles de Napoléon sont ici présentées, depuis le jeune général à Toulon jusqu’à son embarquement à l’île d’Aix vers son ultime exil. À côté de deux très rares lettres autographes, dont une à Joséphine, de nombreuses pièces sont abondamment corrigées de sa main. On peut suivre notamment au fil des lettres la glorieuse campagne d’italie, les projets pour l’invasion de l’Angleterre puis son blocus, les mesures prises pour la défense de l’empire, l’entrée en espagne avec de sanglantes répressions, le divorce puis le mariage avec Marie-louise, la campagne de France, les Cent-Jours avec l’organisation de la cérémonie du Champ de Mai. Signalons encore le précieux parchemin du Serment de l’empereur à son Sacre. Pour finir, quelques pièces évoquent la Restauration et la monarchie de Juillet : banissement de la famille Bonaparte, l’assassinat du duc de Berry et l’équipée de la duchesse, la mort de Louis XViii, la révolution de 1830, les saint-simoniens, l’Algérie avec Abd-el-Kader ; puis le coup d’État de Napoléon III ; sans oublier une belle lettre du libertador Simon Bolivar. thierry Bodin Ancien régime Nos 1 à 90 révolution et empire Nos 91 à 265 Napoléon et sa famille Nos 266 à 378 De la restauration à la guerre 14-18 Nos 379 à 418 Abréviations : l.A.S. ou P.A.S. lettre ou pièce autographe signée l.S. ou P.S. lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) l.A. ou P.A. lettre ou pièce autographe non signée remerciements à Jean-Paul Goujon et eberhard Köstler Il ne sera pas accepté d’enchère téléphonique pour les lots d’une estimation inférieure à 300 €. Reproductions du n° 345 en 1re et 4e de couverture Reproduction du n° 349 en 2e de couverture 1 ANCIEN RÉGIME 1. Pomponne de bEllIèvRE (1529-1607) surintendant des finances, chancelier de France, diplomate. 6 L.A.S., 29 juin-1er août 1602, à M. de Vi l l e r o y , conseiller du roi en son Conseil d’État et secrétaire de ses commandements ; 7 pages in-fol., adresses. 1.000/1.500 Tr è s i n T é r e s s a n T e correspondance s u r l e p r o c è s e T l’e x é c u T i o n d u m a r é c h a l d e Bi r o n , e T l e s c r a i n T e s s u s c i T é e s p a r s a c o n s p i r a T i o n . [Convaincu de haute trahison avec l’espagne et la Savoie, Charles de Gontaut, duc de Biron (1562-1602) sera décapité à la Bastille le 31 juillet 1602.] 29 juin : « cest chose estrange et plus que je n’eusse pense et n’ay ouy en aulcun aultre affere comme ce pauvre seignr est condamné que le jugement de tous ceulx qui en parlent soit de ceulx de la cour de parlement et daultres. Dieu conserve la justice »... 26 juillet, à propos d’une remarque désobligeante rapportée au Roi concernant le procès du maréchal, Bellièvre dément qu’elle puisse être du premier président, « trop habile homme pour parler si mal a propos »... 28 juillet. Il a remis à M. de Rosny [su l l y ] le testament de Biron. il faudrait que le maréchal soit interrogé sur ses complices, et que le Roi écrive au Parlement à cet effet, et qu’après le jugement on mette l’accusé entre les mains du confesseur : « Jay esté conseillé de choysir le curé de St Nicolas qui est tenu pour un fort honneste homme et specialement serviteur du roy ». Le Roi lui a aussi dépêché M. Garnier, et Bellièvre juge que ces deux confesseurs seraient parfaits. M. d’Évreux [Davy du pe r r o n ] ayant parlé P. Sylvestre, « je nestime pas que les capucins soient propres a se mesler dafferes destat dont neantmoings ils ne se melent que trop et au faict des confessions tiennent de lopinion des Jesuistes de ne les reveler »... [29 juillet], au sujet de l’exécution : « Je veulx esperer que lon passera les lettres patentes sans remonstrances mais il fault jouer au pleus seur le roy estant present il y aura moings de longueur aussi puisque sa mate veult scavoir les confessions que fera Mr le maral de Byron sil fault aller et venir ce sera chose trop mal a propos au faict de ceste exequution »..