65" régiment d'itduntne

Il ' carp.< dO.""ée 3-""8;"",", d. rl_- , . 0

" . __ J, ..... on - "' , -. -"li q""n,Or" , .... J - -, Editorial Sommaire

Avecle départ de ses soldats, c'est une grande page de l'histoire Certes, ce retrait de l'armée de terre de est 1 - Introduction -Nantes et ses soldats pA de Nantes qui se tourne. Nantes a toujours été une ville de difficile, voire douloureux pour beaucoup, mais il se et 5 garnison. Elle a été siège de corps d'armée pendant près d'un veut digne et résolument tourné vers demain. Pour siècle. Plusieurs régiments ont séjourné dmablement dans nous, soldats de l'armée de terre viscéralement attachés 2 - Des origines au XVIIIesi èd e p. 6 et 7 notre ville et l'ont fortement marquée. Evoquer aujourd'hui au sol que nous défendons, il est difficile de quitter cette mémoire alors qu'une nouvelle page de l' histoire cette belle ville de l'ouest où nos conditions devie et de militaire de la s'ouvre avec les restructurations de la travail sont remarquables. Il est douloureux de quitter 3 - La Bataille de Nantes et l'Empire p. 8 et 9 Défense nationale, c'est parler des liens forts qui se sont noués une ville de garnison éclectique et séduisante où le entre Nantes et ses armées, entre les Nantais et leurs soldats. lien entre la Nation et son armée s'avère harmonieux 4 - La Restauration et le Second Empire p.lO 11 Installés au coeur de Nantes, les régiments, leurs soldats, leurs et respectueux. Car Nantes est une terre de soldats, et officiers, leur personnel civil et leur famille appartiennent à la lecture des tables mémoriales nous rappelle le la vie quotidienne des nantais et ont participé activement à lourd tribut payé lors des derniers conflits. Il s'agit de 5 - Nantes de la guerre de 1870 à 1914 p. 12 et 13 la vie de la cité. La relève des unités militaires, les défilés du rester digne dans cette adversité, avec cette faculté de 14 juillet et les cérémonies patriotiques, le départ des soldats résilience qu'ont les soldats, forgée à l'aune de cette pour le front on pour les théâtres d'opérations extérieures, sont vieille histoire militaire des peuples qui ont une vraie 6 - L'évolution du casernement et le XIe corps d'armée p. 14 et 15 autant de temps forts et populaires qui ont tour-à-tour mis la profondeur historique. ville en liesse et en joie, mais lui ont aussi fait partager le deuil Faire nos adieux à Nantes) ce lieu unique, où nous 7 - La guerre 14- 18 et l'entre-deux-guerres de ses soldats tombés au champ d'honneur. Cette présence avons été heureux et rendre du fond du coeurhommage p,16et17 de l'année dans la ville, son rôle économique et social lui ont à tous ces soldats qui à partir de Nantes ont porté nos fait dépasser son rôle militaire pour l'ériger en actrice de notre trois couleurs dans le monde entier, pour la défense 8 - La deuxième guerre mondiale p. 18 et 19 vivre ensemble. Toutes les unités militaires basées à Nantes et de nos valeurs et de nos intérêts, c'est bien le but des leurs soldats ont été une raison de fierté partagée pour tous manifestations qui marquent notre départ. Il s'agira les Nantais. Les troupes envoyées au quatre coins du monde ensuite, de construire ailleurs, une nouvelle armée de 9 - L'Extrême-Orient et l'Afrique du Nord p.20et21 dans des missions de maintien de la paix ont porté nos valeurs terre dont l'empreinte au sol sera plus cOInpacte} mais répnblicaines et démocratiques. Pour marquer ce lien fort et sans oublier cette longue et belle histoire entre les cette solidalité entre la ville et ses soldats, en décembre 2002, Nantais et leurs soldats que cette plaquette historique 10 - La préparation militaire et la Réserve p. 22 et 23 avec une délégation nantaise, j'avais ainsi rendu visite aux six s'attache à faire revivre. Outrel'infrastructure militaire) cents mal'souins de la 9' Brigade légère blindée de Marine je reste persuadé que nos réservistes) nos marins en Il - La Marine et les chantiers navals p.24 alors déployés au Kosovo dans le cadre d'une mission de paix escale) mais aussi les jeunes Nantais qui rejoindront sous l'égide de l'ONU. Au-delà des souvenirs forts que nous nos rangs continueront de faire vivre ce lien armées­ partageons, au-delà de la nostalgie, la présence des soldats à nation bien réel mais fragile et à entretenir entre 12 - L'armée de l'Air p.2S Nantes appartient pour toujours à notre mémoire collective et Nantes et ses soldats. patrimoniale. L'année a marqué la fonne de la ville avec « le 13 - Le Service de Santé p.26 quartier des casernes» à l'est, le superbe hôtel du 11 e Corps, Le Général de corps d'aTIllée Patrick Marengo qui domine la place Foch, le cercle mixte de la Visitation, commandant l'état- de force n0 2 rue Gambetta, ou le quartier Desgrées du Lou. Autant de commandant d'aTIlles de la place de Nantes 14 - La Gendarmerie nationale p.27 monuments dans la ville, autant de signes de cet héritage et de cette longue histoire qui a uni et continuera à urui' Nantes à ses soldats, et à travers elle, l'armée 15 - La période moderne et les projections extérieures p. 28 et 29 et la Nation.

Jean-Marc Ayrault 16 -L'évolution de l'organisation de la défense ( 1945-1999) p.30 Député-Maire de Nantes 17 - Les unités militaires nantaises en 2010 p. 31 à34

18 - Remerciements, p.35 Les généraux et officiers supérieurs ayant commandés la place de Nantes Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats

Durant plusieurs siècles, le site de Nantes sera règulièrement convoité. Rapidement au ceotre des « marches Alors que certai ns de nos soldats réussissent à rejoindre 33' compagnie divisionnaire et le CM 65 qui assure la franco·bretonoes » , la cité deviendra souvent uo champ de bataille. C'est d'abord à l'abri de fortifications avec les forces qui se préparent pour reconquérir le sol national, 1 mobilisation du 65' Rl, régiment de réserve susceptible le château, plusieurs fois renforcé, que les Nantais vont chercher à se protéger. d'autres, en France et à Nantes mème, « soldats de d' intervenir dans le cadre des missions de défense l'ombre » , FFI, vont payer de leur vie leur résistance. Tous opérationnelle du territoire. Le Centre d'instruction du Au XVIII' siècle, Nantes est un carrefour qu'empruntent 11 faut progressivement réorganiser les forces et leur contribueront à aider les Alli és à chasser les envahisseurs service de santé, chargé de la formation des auxiliaires de régulièrement les troupes royales vers la Bretagne. Elles y co mmandement. Des effectifs entraînés sont nécessaires, de Nantes. santé stationne pendant 22 ans à Mellinet. prennent souvent leurs" quartiers» dans la vine. Il faut ainsi que des « réserves » en mesure d'intervenir En 1945, dans une ville qui a particulièrement soufrert des - en juillet 1984 est créée la Force d'action rapide (FAR), pourvoir alors à leur alimentation et à leur logement. Elles efficacement. Il faut construire des casernes. A la veille bombardemen ts et compte ses victinles, la priorité est à la corps d'armée rapidement « projetable " à l'extérieur. recrutent en passant. La population est en mème temps de la guerre, il y en aura cinq regroupées essentiellement reconstruction des infrastructures urbaines. Dorénavant La 9' division d' infanterie de marine (DIMa) en est soumise d'une part à la levée de la " milice provinciale » à l'est de la ville, avec environ 4 000 bommes de le dispositif militaire va devoir régulièrement s'adapter aux une des six divisions. Son état-major est transféré de qui peut être amalgamée aux troupes " reglées » et d'autre différentes armes. Il s'agit essentiellement de « recrues » conditions économiques, géopolitiques et sociologiques Dinan à Nantes et fusionne avec celui de la 33' D,\ol1; part à la « milice bourgeoise» en mesure théoriquement du département, effectuant deux ou trois années d'un changeantes. tandis que son régiment de commandement et de soutien de participer il la défense de la ville. « service lllilitaire » qui deviendra progressivement et Située désormais en III' région militaire, Nantes est (9'RCS) s'installe à Mellinet avec env iron mille hommes A la Révolution, « la Nation est en danger », les Nan.tais, eflectivement obligatoire et universel en 1905. pratiquement tous engagés. uniquement le siège d'un « groupe de subdivisions » comme tous les Fran.çais, sont sollicités pour répondre La mobilisation d'août 1914 touche Nantes a"ec ses (44, 85, 49). Plusieurs casernes inutilisées sont mises à En 1999, dans le cadre des lois de progranunation à l'appel des Volontaires. Mais, dès 1793, la ville est en 1 0 000 mobilisés. En ef!"et, la montée en puissance entraîne la disposition d'administrations civiles (Cambronne et militaire, d'un nouveau contexte géostratégique, de la première ligne face à J'attaque des Vendéens. Le maire la mise sur pied des régiments de réserve et de territoriale. Bedeau). suspension du service national, remplacé, pour tous les Baco et le général Canclaux, commandant de l'armée des Les autorités réquisitionnent de nombreux établissements jeunes français et françaises, par une simple « JAPD » Les forces armées doivent, essentiellement avec le côtes de Brest, organisent la résistance avec les gardes afin de loger l'ensemble des nouvelles recrues et assurer (Journée d'appel de préparation à la Défense), une vaste contingent, assumer l'occupation en Allemagne puis les nationaux, les bataillons de volontaires, les volontaires de l'accueil des blessés et des troupes étrangères qui réforme s'engage. contraintes de la « guerre froide » , pendant que, dans un 1792 et les soldats de ligne qui ont pu être regroupés. débarqueront à Saint-Nazaire. Pendant cinq ans, environ même temps, l'intervention en Indochine devient l'affaire La nouvell e organisati on permet la mise sur pied de Durant l'Empire, même si elle est plutôt éloignée des 230 000 hommes passeront ainsi par les cantonnements des engagés. Nantes est alors essentiell ement centre de forces et d'états- aptes à intervenir en fonction fronts, la ville doit fournir son contingent de recrues nantais. Si la ville n'est pas directement sous le feu, elle n'en recrutement et d'instruction. des besoins. Un commandement opérationnel unique, constitue pas moins un véritable « front de l'arrière » . aux armées napoléoniennes. Elle reste donc un centre la force d'action terrestre (FAT), situé à , avec De 1954 à 1962, c'est ll\.frique du Nord et surtout l'Algérie. de recrutement et d'instruction, et toujours une ville de En 1919, après cinq ans d'absence, le retour des régiments quatre états-majors de force disponibles en permanence, Les besoins en effectifs nécessitent, dès 1956, le rappel des passage. Quelques Nantais, à l'image de Cambronne, est l'objet de manifestations d'enthousiasme populaire, commande les régiments regroupés en neuf brigades. classes, et le maintien du contingent au delà de la « durée attirés par l'aventure, participent volontairement àl'épopée mais surtout de recueillement entretenu} en particulier, La chaîne territoriale s'organise en cinq régions Terre, légale » . Des milliers de jeunes appelés nantais passeront révolutionnaire et napoléorrienne. par les nouvelles associations d'anciens combattants Nantes dépendant de la région terre nord-ouest (RT;:\IO) ainsi 28 mois en Algérie. Comme les Restaurations se veulent pacifiques, le poids autour des plaques et monuments aux morts. Celui que à Rennes. la vûle fait construire au bas du cours Saint-André recense En 1962, après le retour en métropole, la nouvelle de la conscription est allégé. Mais les conscrits, victimes Le 1" juillet I999, la 9' DIMa laisse ainsi la place à l' état­ 5800 noms de « morts pour la France ». orientation de la déiense voulue par le général De Gaulle, du sort, ou sans remplaçant, devront partir pour cinq ou major de force n02 (EMF2) et à la 9' brigade légère l'évolution constantedu contextegéopolitique, la tendance sept ans. Nantes devient le siège d'une division militaire Le 65' Rl rejoint, en partie, la caserne Cambronne, le 51' blindée de marine (9' BLBMa). Le 22' bataillon régulière à la baisse des budgets et des efIectifs, expliquent dont le général s'installe à l'hôtel d'Aux en 1828. 11 gère RA retrouve un quartier Mellinet achevé, mais équipé d 'infanterie de marine (22' BIMa), corps support, les mouvements des unités et coordonne les actions de de nouveaux matériels, des canons de 105. Il devient, à les nombreuses restructurations et, peut-être la moindre remplace le 9' RCS au quartier Mellinet. maintien de l'ordre, en lien avec la gendarmerie qui, sous le partir de 1924, le 355' RALP (régiment d'artillerie lourde visibilité des armées dans un paysage nantais, lui, toujours Finalement, le 17 juin 2008, le « Livre blanc sur la Second Empire, se déploie et remplace progressivement portée). en croissance régulière. défense et la sécurité intérieure » modifie en profondeur la Garde nationale dissoute. La ville s'associe volontiers Mais la France a besoin de se reconstruire, veut «oublier », Nantes sera successivement le siège de : l'organisation du' dispositif militaire en France. L'EMF 2 aux succès remportés sur les champs de bataille extérieurs et faire confiance aux traités. Les limites et missions du XI' - en juillet 1966, la 33' division militaire territoriale et son bataillon de soutien le 22' BIMa sont dissous tandis et à la gloire des Nantais qui y ont participé. Les premières co rps sont modifiées. Les effectifs sont réduits, comme la (33' DMT) à Richemont à compter de 1974 avec la que l'état-major de la 9' BLBMa rejoint Poitiers. casernes voient le jour dans la cité. durée du sen'ice militai.re ... En 1870, le manque de préparation et de coordination De nouveau, il faut mobiliser en 1939. Les unités, conduit, entre autres raisons, au désastre de Sedan. Devant d'active et de réserve, quittent Nantes pour rejoindre J'avance prussienne, les Nantais se sentent menacés et l'est de la France. C'est la drôle de guerre et la défaite ... vont être appelés soit dans les armées de la Loire, soit à les morts, les prisonniers et les réfugiés. Le 20 juin 1940, une défense de la viHe que l'armistice rendra inutile les troupes allemandes s'installent dans les casernes et à La défaite est l'occasion d'une remise en cause générale. l' hôtel du XI' corps.

Nantes devient une ville de garnison, siège du XI' corps .~ d'Armée. pA Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats ~ Des ori ines au XVIe siècle XVIIe et XVIIIe siècles

Jusqu'au début du XVI' siècle, les fortifications et le château constituèrent le pôle essentiel derrière lequel les Au XVIIIt siècle, Nantes, loin des frontières, est néanmoins un centre militaire régional qui garde contact avec Nantais cherchèrent à se protéger. Us eurent à subir de.nombreux sièges. le fait militaire. C'est un carrefour où convergent les troupes qui se rendent ou quittent la Bretagne et les ports militaires. Le château, même s'il n'y réside qu'une centaine d 'invalides chargés de la garde et de l 'artillerie, Dès le Bas-Empire romain, les Nantais, derrière la Loire et l'Erdre construisent pour se défendre des incursions, une contribue à faire de la ville une place militaire et du château une enclave dans la ville. Dans ce nouveau contexte, muraille. Alain Barbetorte, avec ses Bretons, délivre les Nantais des Normands en 937. La ville, aux" marches franco­ les fortifications sont progressivement délaissées et détruites à partir de 1753. bretonnes », est ensuite souvent une victime des guerres entre rois d'Angleterre et de France, le duc de Bretagne s'efforçant alors de sauvegarder son autonomie. Un châtea1l est construit au Bouffay. Pierre de Dreux, dit Mauo/erc Les troupes qtti passent prennent leurs appelée à rejoindre les cotes (Le Croisic (1213-1237), prince français, fait de Nantes sa capitale et améliore le système défensif. Pirmil est fortifié. Les Nantais quartiers ou bien n'y font relâche que et Guérande) pour contrer un éventuelle auront beaucoup à souffrir de la guerre de succession de Bretagne (1341-1381), épisode de la guerre de Cent ans. quelques jours, en fo nction de la saison. menace de débarquement anglais, car le La municipalité doit alors pourvoir au danger vient de la mer pendant les guerres

logementJ car aucune caserne n'a été de succession d'Autriche ou de « Sept construite. Même si, à partir de 17 16, ans» ( 1756- 1763). Arthur ID (1393-1458), Comte de Richemont, certaines habitations, des « casernes », En tout cas, cette milice contribue au Issu de la ma Ison capétien ne des Montfort. connét

« L'occupation de Nantes était d'une grande En 1800, le siècle commença de façon dramatique pourles soldatsprésents au château. Les munitions de la tour importance pour la Vendée. Maîtres de cette grande des Espagnols explosèrent, faisant de nombreux morts et détruisant la chapelle et une partie des archives. ville, qui leur assurait l'arrivée des renforts anglais, les armées royales pouvaient sans danger manœuvrer Conscription historique son mot à la postérité ». Baron d'Empire en sur les deux rives de la Loire et menacer . Si, La conscription fut la base du 1810, la Restauration, après l'avoir jugé, le fait vicomte à la profitant de leur succès, Charette et Cathelineau système militaire de Napoléon. veille de sa retraite qu'il prend à Nantes, sa ville natale aux eussent réuni toutes leurs forces pour marcher Un décret fixe pour chaque c6tés de son épouse écossaise. Il meurt le 29 juin 1842. sur la capitale, c'en était fini de la République » année les effectifs à fournir pour Il est inhumé au cimetière de Miséricorde. Une statue (Napoléon). chaque département. Une liste est inaugurée en 1848 sur le cours qui prendra le nom de " Fig 2 alphabétique des conscrits est cours Cambronne. dressée par commune. En 1802, le A la fin de mai 1793, la situation s'aggrave autour de On cOlnpte sur les rangs trois futurs maires de Nantes Légion d'honneur tirage au sort est institué. Chaque Nantes comme aux frontières. L'insurrection vendéenne Bertrand-Geslin) ancien officier de l'arnlée royale qui sert Le 7 septembre 1803, le gendarme Jean 20 nlars) il désigne les conscrits. Vers le 5 avril) un cadre du s'est organisée. Son prochain objectif, c'est Nantes 1 au 109' de ligne., Lévêque et Favre, cavalier de la garde Mariot) 28 ans) originaire du Loroux­ régiment désigné vient à Nantes pour conduire les recrues Baco de la Chapelle, le maire, appelle au secours, mais nationale. « Digne pendant Bottereau, est le premier membre de la "1 à la base régimentaire où se déroulera J'incorporation et la Convention a d'autres soucis et se méfie des Nantais. ,/ ALLËE de Cathelineau», Baco lnène Légion d'honneur du département. Cette l'instruction. Il appelle les départements voisins. Il sollicite l'aide du le combat au premier rang et distinction récompense la « bravoure Saco Ceuxqui ne répondentpas aux conditions médicales (taille général (comte de) Canelaux, chef de l'Armée des côtes est blessé, lui aussi. éclatante du Citoyen Mariot, chasseur au '" _/ inférieure à 1,488 m) sont proposés pour la réforme. Tous de Brest, ancien chef du régiment des Dragons de Conti Mais, alors que les Vendéens, arrivant par les rues de 10' régiment, à l'affaire d'Arcole. ». les conscrits de bonne constitution sont déclarés aptes au autrefois en garnison à Nantes. Il ne dispose que de peu de Vannes) Rennes et Paris) parviennent à bousculer le service et passent devant le Conseil de recrutement. Le colonel Boutin, le troupes assez disparates (3" et 41 " régiments d'infanterie) dispositif défensii et abordent la place Viarme, leur chef En outre, on lève la garde nationale, dans laquelle sont « Lawrence de Napoléon» auxqueIIes il convient d'ajouter les 3 000 hommes de la charismatique Cathelineau est atteint par une balle et versés certains de ceux qui n'ont pas été tirés au sort. C'est Né au Loroux·Bottereau le garnison de Nantes (139" et 34" de ligne, les invalides du s'écroule ... Les Vendéens se retirent! une levée déguisée de réservistes et de soldats p our la j RUE 1er janvier 1772) après des château, des canonniers et la gendarmerie) dont le général défense des ports. études chez les Oratoriens de Beysser est le commandant temporaire. Plaque commémorative située COIO~7~~' ~~UTI N 1 Nantes, il rejoint l'école du La ville dispose d'environ 5 000 gardes nationaux, ce sur la pla ce Viarme Cambronne (1770-1842) Génie de Mézières. Officier, il qui représente pratiquement tous les hommes en âge de Pierre Cambronne est peut·ètre l'un des soldats les plus suit la Grande Armée. En 1808, il est envoyé à Alger, pour porter les armes depuis que le départ des Volontaires de emblématiques de Nantes. Admis en septembre 1791 y étudier les possibilités d'un débarquement éventuel. 1791 a largeluent ponctionné les élén1ents les plus jeunes. au 1" bataillon des Volontaires de Loire-Inférieure, En 1830, ses plans seront utilisés. En 1810, il est envoyé Soit 10000 hommes environ, ce qui est peu, compte tenu versé dans la compagnie de la Fraternité, il est affecté en en Egypte comme « agent du commerce extérieur ». Il de ce que les reluparts) en particulier vers le nord, ont été juin 1793 dans la « Légion nantaise» avec le grade de disparaît en Syrie en 1815. démantelés et que la ville est ouverte de tous les côtés, sergent. Il prend part à la guerre de Vendée (Q,liberon), Fig. 3 seulement protégée au sud par la Loire et ce qui reste du sert dans l'armée de Sambre et Meuse puis à l'armée de La Garde d'honneur château de Pirmil. Rhin·et·Danube (Austerlitz). Il est à Iéna et en Espagne. de Loire-Inférieure Malgré les difficultés de toutes sortes, Canclaux organise Il est général, commandant une brigade de la Vieille Le 9 août 1808, Napoléon passe par la défense. Les Nantais, soldais de l'armée régulière, Garde, accompagne l'Empereur à l'Ile d'Elbe. Il a une Nantes. Il est reçut à l'h6tel d'Aux, gardes nationaux et volontaires divers, sont répartis dans conduite héroïque à Waterloo « laissant malgré la vérité alors résidence du préfet. des postes et des batteries aux différents points sensibles. Aux portes de Nantes, l'attendaient un détachement de gendarmerie et) sous le commandement de Piter Deurbroucq, une garde d 'honneur « Ici même, le 29 jUin 1793, les Armées de la Republique brisent l'attaque des troupes vendeennes de 300 jeunes Nantais des familles qui encen;lent Nantes et donnentl'assaul. DéCidé à ne pas livrer la ville, I ~ maire Baco d~ la Cllapelle mobi lise la population. Les généraux Canclau)( et Beysser organisent les gardes nationaux et les les plus notables, cavaliers à l'habit soldats parmi lesquels s'illustrent les hommes du 109' de ligne. vert à parement amarante) avec chapeau à cornes au plulnet ALI cours de cette bataille de Nantes, le chef royaliste Jacques Cathelineau l'ut mortellement blessé blanc. Certains d'entre eux s'étaient pourtant trouvés face par une balle tinée d'une des fenêtres de la place. à face durant la bataille de Nantes de 1793. Des centaines d~ victimes périrent de Pilrt et d'autre ", Plusieurs de ces jeunes Nantais) après les revers de Russie) rejoindront le détachement des gardes d'honneur de Loire·lnférieure intégré dans l'un des quatre régiments des Gardes d'honneur de l'année impériale. p.8 Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats p.9 Restauration et Second Empire Restauration et Second Empire Personnalités

Comme les Restaurations se veulent pacifiques, le poids de la conscription est allégé de façon significative. Christophe-LouisJuchanll de Lamoricière Marie Alphorue.Becleau Chaque arrondissement devant fournir un contingent variable de conscrits, ceux qui ont « tiré un mauvais (Général né à Nantes 1806·Amiens 1865) (Génàal né cl Vertou en 1804) numéro », que le conseil de révision a désigné comme « bon pourle service» et qui n'ont pas eu les moyens de Polytechnicien, prend part à la conquête En 1836, il est à l'armée dAfrique où se payer un remplaçant, doivent partir pour un service de cinq à sept ans! En 1855, Napoléon III supprimera la de l'Algérie (prise de Constantine et il commande la première unité de la possibilité du remplacement. Il deviendra alors possible d'éviter le départ en réglant directement à l'Etat une soumission de l'émir Abd El Kader Légion étrangère. Il se bat contre Abd prestation fixée annuellement. en 1847). El Kader et participe à la bataille de Député àl'Assemblée Constituante l'Isly. Nantes devient le siège d'une division militaire dont le quartiers Lamoricière et Richemont. C'est en 1864 que de 1848, ministre de la Guerre En 1848, il est député de la Loire­ chef s'installe à l'hôtel d'Aux en 1828. Les missions de la gendarmerie s'install e à la caserne Lafayette, près du en 1848, ambassadeur à Saint Inférieure. ce dernier consistent à coordonner les mouvements des tribunal, récemment construit. Petersbourg, opposant au coup Général de division, en 1851, lors unités et les problèmes liés à un maintien de l'ordre qui Les victoires (Algérie, Sébastopol, Malakoff, Magenta, d'état de 18SI, est emprisonné. Il se du coup d'état de Napoléon III, il peut conduire à des heurts mal contrôlés, comme entre etc), les funérailles solennelles de certains héros rend en Italie pour organiser les troupes est jugé comme peu sûr, est arrêté et ernprisonné avec le 10' Lanciers et les Nantais manifestant sur les cours au (Carobronne) de Bréa) etc.) les fêtes, religieuses ou non) pontificales (zouaves pontificaux, etc.), mais est défai t Lamoricière. déclenchement de la Révolution de Juillet en 1830. les anniversaires officiels, les cérémonies de fraternisation par les troupes de Victor-Emmanuel. Après l'amnistie de 1859, il revient à Nantes et s'installe Les régiments (infan terie de ligne, chasseurs, lanciers, avec la Garde, so nt au tant d'occasions pour la population Rentré à Nantes, il y bénéficie d'une grande popularité. dans le quartier Saint-Clément. En 1863, il est inhumé cuirassiers, hussards, etc.), stationnent plus ou moins de venir sur les cours applaudir et co mplimenter l'armée à la Bouteillerie. Son nom est donné à la caserne de la longtemps à Nantes. La mWlicipalité a la charge de leur française! Visitation. logement à partager entre les habitants ou locaux divers, Après l'Empire, une partie de l'aristocratie et de la Joseph Édouard de La Molte Rouge Jean Baptiste Fidèle Batty de Bréa comme l'Entrepôt, de sinistre mémoire, voire certains bourgeoisie nantaise reprend le service des afnles) même si (Général né le 3 fév,·jer 1804 à Pléneuf-Val-André, dans les (Général français, né eI1 1790 à M en ton) anciens couvents, comme la Visitation où un premier certains démissionneront à l'avènement de Louis Philippe Côtes-du-Nord) Il commençe sa carrière dans bâtiment est construit dès 1842. ( 1830) ou du Second Empire ( 18SI). Il participe aux campagnes les campagnes napoléoniennes, Les troupes se succèdent au gré des manœ uvres, des Plusieurs se couvriront de gloire sur les nombreux champs ea. d'Espagne, de Belgique, et Liepzig, Q,Iatre-Bras et retours de campagne (Algé rie, Crimée, Itali e ... ) ou des de bataille, comme le chef de bataillon de Cornulier en ~L~;·, ....10 .' s'illustre au cours de la guerre Waterloo. nécessités d'un maintien de l'ordre, que la ga rde nationale, 185S à Malakoff, un fort de Sébastopol qui donnera son 1"' l' .'. de Crimée et d'Italie. Il termine Il participe aux campagnes qui mobilise théoriquement nombre de Nantais, n'a noro à un nouveau quartier de Nantes autour de la gare ~~ ,~~ _' .-,9 sa carrière à Nantes COrnme d'Espagne en 1823 et de Belgique pas toujours les moyens ni la volonté d'assumer, alors ,. nouvellement inaugurée (1849). . rJ commandant de la 1S' division en 1831. que la gendarmerie voit, sous le Second Empire, ses Les Nantais gardent en mémoire les noms de Larnoricière) ',0':.1 -. militaire, noyau de l'Armée de la Pendant la révolution de 1848, il responsabilités et moyens accrus. et Mellinet, nés à Nantes, Bedeau, né à Vertou. Une rue, .. ...,~~ Loire. Il décède au château de la est capturé et tué à la barrière de Malgré les hésitations de la municipalité, c'est finalement une caserne portent leur nom. Bien qu'inhmoé à Saint­ Motte le 29 janvier 1883. A Nantes, son nom est donné Fontai.nebleau. en 1857 que, sur les terrains de la Mitrie, commence Philbert de Grandlieu, un cénotaphe à la mémoire de au pont sur l'Erdre, relian t la place Waldeck-Rousseau au Il est enterré le 5 juillet 1848 au cimetière de Miséri corde progressivement la construction de ce qui deviendra les Lamoricière est élevé par ses amis dans la cathédrale de boulevard Amiral Courbet, construit par l'ingénieur Jean à Nantes. Nantes pour rappeler son action en faveur Résal au XIX' siècle. du pape en 1860. Certai ns des généraux sauront se faire Emile Melhnet apprécier de la population qui parfois (Né en 1798 à Nantes) tiendra à conserver leur souvenir. Parnli Après des études à Saint-Cyr, il est sous-lieutenant en 18 14 et général de division en 1855. Il eux, le général de Bréa, longtemps à s'illustre dans différentes campagnes, blessé en 1815 puis en 1822 pendant la guerre d'Espagne. l'état-major, marié à une nantaise, dont En 1841 en Algérie, il crée la garnison les funérailles, après son assassinat sur les de Sidi-Bel-Abbès. Affecté à la Garde barricades parisiennes de 1848, prendront Impériale en 1850 comme général, une dimension nationale. Citons son nom reste attaché à la prise de également le général de La Motte Rouge, Sébastopol en 1855. Il combat à ancien de Malakoff; qui commandera à Magenta et à Solférino. Il est nommé Nantes de nombreuses années. En 1886, le commandant sup érieur des gardes pont sur l'Erdre, face à la nouvelle caserne nationales de la Seine en 1863. Cambronne} portera son norn. Enfin, il est élu sénateur en 1865. Retiré à Nante s, il s'éteint en 1894 à l'age de 96 ans.

FIg. 4 p .10 Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats p.ll J Nantes et la guerre de 1870 1870-1914

Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Le même jour, le 28' régiment Après les échecs de 1870, les efforts visèrent à réorganiser le haut commandement, à créer des corps d'armée d'infanterie de ligne, tenant garnison à Nantes, est accompagné à la gare, Inusique en tête, par capables d'agir au plus vite. Ainsi, la loi du 12 juillet 1873 divise la France en 18 régions occupées par un corps une foule nombreuse. d'armée. Nantes devient le PC du XI' corps d'armée. Son général, contrairement au passé, est le responsable Puis, le 4 septembre, parvient la nouvelle du désastre: Napoléon III et cent mille hommes sont « territorial» de la vie des garnisons, Inais surtout du recrutement, de l'instruction, de l'entraÎnclnent des prisonniers à Sedan. Les Prussiens font le siège de Paris. Ils poursuivent leur avance vers la Loire. unités, de la mobilisation des réserves. Le corps d'armée est une unité opérationnelle de combat. Son état­ Les Nantais se sentent menacés! major doit s'entraîner à agir COlnlne tel. Le général sera le commandant en temps de guerre.

M écla lll ~ tI, la sO ci été des vétérans des armées de terre 1870 Les Mobiles de "Ouest Parmi ces formations, les Volontaires de l'Ouest, En 1914, un corps d'armée (CA), c'est : tlO 000 hommes dont 30000 combattants et 120 canons et environ 10 000 chevaux, soit : Alors que le 4 août, souvent anciens zouaves pontificaux, ceux-là même le lieutenant Sageran, qui, derrière Lamoricière et Charette, étaient partis - deux diVISions d'Infanterie (15 000 hommes) à deux brigades de deux régiments d'infanterie (1 BOO en 1860 défendre les territoires du pape. Ce sont 41 hommes) et un régimenL de cavalerie (650 hommes el 680 chevaux), un régiment d'artillerie de affecté au 93' de ligne, campagne il 3 groupes (1 500 hommes environ), . est tué au combat de Nantais qui disparaîtront dans leurs rangs : Fernand (~~~. ~ - une cavalerie et un~ artillerie de CA, du génie et des services dont le service de santé. Saint·Privat, et que de Bouillé et son fils Jacques, les frères Auguste et les éléments rescapés Hippolyte Guillet de La Brosse pour ne citer que ceux

{~1 dont une rue de Nantes perpétue le souvenir. or , du 28' RI résistent au La loi du 27 juillet 1872 sur le recrutement jette les bases d'un service militaire qui passe progressivement de 5 à 3 ans, Bourget, les « Mobiles La défense de Nantes devient obligatoire et universel, sans tirage au sort, en 1905. Il eut pour conséquence immédiate l'augmentation des de l'Ouest " partent de la gare de Nantes dès le 10 Des bataillons de volontaires, soit environ dix sept lnille effectifs. En France, il faut ainsi loger un effectifsupplémentaire de 200 000 hommes et 40 000 chevaux sur un territoire septembre pour participer à la défense de Paris assiégé. hommes, sont constitués dans l'ouest et rassemblés amputé de l'Alsace-Lorraine et dans de nouvelles structures militaires. Il faut faire vite et payer cher: Cantonnés sur le Mont·Valérien, ils vont y subir un dans des camps d'instruction afin de former une année 140 millions à l'époque que l'Etat et les municipalités devront payer, en tout cas avancer, ce que n'hésita pas à faire hiver rigoureux jusqu'à la capitulation de la capitale. Ils de secours éventuelle pour Paris. Une compagnie de plusieurs fois la municipalité nantaise, pour obtenir des régiments. y côtoieront le corps d'armée du général Vinay (1803· volontaires quitte Nantes le 4 novembre pour rejoindre le A Nantes sont réunis les états-majors d'un corps d'année, d'une division d'infanterie (2l'DI), d'une brigade (41') 1880) qui dirigera le siège après le général Trochu, et qui camp de Conlie près du Mans. Elle sera suivie parplusieurs dont les « bureaux » et les services sont répartis dans la ville) au château des ducs en particulier: deviendra grand chancelier de la légion d'honneur en bataillons dont un est placé sous le commandemenl du - Le 64' RI remplacé par le 65' RI (3 500 hommes) en 1880 à la caserne Cambronne. 1871, plus tard inhumé au cimetière de Miséricorde. baron de Dion. - Le 25' Dragons, remplacé en 1880, par le 3' Dragons au quartier Richemont. Les Volontaires de "Ouest Progressivement, le souci des autorités locales devient - Le 5 1" régiment d'artillerie, à partir de 1910, au quartier Mellinet qui s'installe dans les terrains et bâtiments laissés A l'appel de Gambetta et de la municipalité, de nombreux l'organisation de la défense de Nantes. Gambetta déclare libres par le départ des sœurs du Sacré-Cœur. La caserne ne sera achevée qu'après la guerre. citoyens se portent volontaires- pour arrêter l'avance le 9 novembre « le département de Loire-Inférieure en - Le Il' escadron du train des équipages militaires de la caserne Lamoricière, rue d'Allonville. prussienne. Ils le font dans le cadre de formations état de guerre» et décrète la mobilisation de tous les - La Il' section de secrétaires d'état-major, la Il' section de hétéroclites et mal préparées: régiments de marche, garde célibataires et veufs jusqu'à l'âge de quarante ans. COlDnus et ouvriers militaires d'adnlinistration) dans la caserne mobile nationale, garde mobile sédentaire, marins et Le « comité de défense" de Nantes décide d'organiser Bedeau (ancienne Visitation) rue Gambetta). francs-tireurs. une ligne de défense et un camp fortifié de 4 000 hommes Tout un quartier de la ville, autour de Saint-Donatien, Toutes-Aides, Sous les ordres des généraux Chanzy et de Sonis, ils se à la Seilleraye à une quinzaine de kilomètres sur la route Doulon) la gare) consacré à la construction de nouvelles casernes et distingueront aux combats de de Paris. leurs dépendances) va ainsi changer d'aspect en raison de la voirie COlllnliers, d'Orléans, de Loigny, M.ais) en définitive, les et des aménagen1ents. comme le capitaine Henri Viot intentions des autorités du 46' régiment de marche, fils locales s'avèreront inutiles: d'un armateur nantais) tué face le 22 janvier 1871, Paris, à à Vendôme en janvier 1871. bout de vivres} capitule et C'est alors que le cOlmnandant le 28 l'armistice est signé à Villebois Mareuil, qui sera tué en Versailles par Jules Favre et 1900 au Transvaal, reprend Blois Bismarck.

aux Prussiens avec son bataillon lvIonumolt 1870 de chasseurs. Cow':S SaiJrt -Pierre

~MPL..At-JTATTO'" DtS TOO IJ ODts~" 1914

l ,,",'TU 1[ C«:lOOiS iot'L ...-..i"'~1 ~,,,,iTU ~~ Dt...... TUol ... • p.12 Nantes et ses .soldats Nantes _",t ses soldats p.13 L'évolution du casernement Le 11 e corps d'armée au début du xxe "siècle

Avant la Révolution, la seule emprise militaire dans la ville est le château. La création du XI' Corps en 1872 et l'arrivée des régiments imposeront la construction d'un nouveau type d'hébergement. "Le casernement de 1875 sortait de terre et avec lui, s'imprimait dans l'esprit de la recrue républicaine l'image stéréotypée de la CASERNE, image qui surgit encore aujourd'hui à la simple évocation du mot lui-même».

Pendantlapériode révolutionnaire, ce sontessentiellement Rouge (1886) permettant les liaisons avec le champ de les établissements religieux devenus biens nationaux qui manœuvres du Petit-Port qu'elle vient d'acheter en 1875. servent de casernes) prisons ou hôpitaux: l'Oratoire} qui En décembre 1909, afin d'obtenir un régiment d'artillerie, abrite la gendarmerie jusqu'en 1846, et son collège Saint· une convention entre le n1aire Guist'hau et le Inillistère Clément, le couvent de la Visitahon et ses jardins. de Ja Guerre est signée en vue de l'acquisition dam le En 1828, la préfecture loue à l'armée l'hôtel dAux qui, quartier Saint-Donatien de l'ancienne institution des acquis définitivement en 1848, devient « l'hôtel de la sœurs du Sacré-Cœur fermée à la suite des lois de 1904. Division». Dès janvier 1910, les premiers éléments du 51' régiment Durant les années qui suivent., les procédures antérieures d'artillerie s'y installent. Ce n'est pourtant qu'à son retour perdurent, à savoir, sous la responsabilité de la ville, le du front que ce régiment trouvera des bâtiments en voie « logement privatif ». Des régiInents continuent ainsi d'achèvement. d'occuper l'Entrepôt (actuelle 2 rue Lamoricière) qui, En 1911, quelques années après le percement de la rue sous la Révolution, a servi de prison et de « mouroir » Gambetta qui a amputé l'ancien couvent, une convention pour des centaines de contre-révolutionnaires. En 1836, entérine entre l'Etat et la municipalité l'échange du un incendie, aux conséquences dramatiques, conduit à y château, propriété de l'Etat, contre l'ensemble collège ­ interrompre les projets d'agrandissement. Visitation - caserne Bedeau, alors propriété de la ville. En En 1842 est construite, dans l'enclos de la Visitation, 1921, un pavillon est construit dans l'ancien collège qui Prise d'armes de la victoire une caserne (Bedeau) utilisée par l'infanterie jusqu'à la reçoit alors le nom de « Pavillon Desgrées du Lou ». en 1919, place Louis XVI construction de Cambronne. Au début des années 1970, l'ancien cloître devient le mess Le 4 mars 1 857, le ministre de la Guerre signe l'acte d'achat de garnison. de « la partie haute de la propriété de la ivlitrie » pour la construction de bâtiments pour un escadron de cavalerie qui deviendront le quartier Richemont. A partir de 1872, avec l'arrivée des régiments, la m unicipalité) quicOInptesurlesretombée s éventuelles) vote une première subvention pour l'extension du casernement précédent) la construction d'une caserne pour le Train des (quipages (Lamoricière, rue d'Allonville) et de magasins et dépôts pour l'Intendance (caserne Rivière). Puis elle en vote une seconde pour la construction) sur la rive gauche de l'Erdre, d'une caserne d'infanterie d'environ 3 000 hOIlllnes (Cambronne) avec l'aménagement des voies d'accès dont la construction du pont Général de La Motte Plan de la CClse rn e Cam bron/le 11 ' compagnie d'ouvriers de l'Intenda nce, place du champne Mars ""'-.. La construction « normal isée. » de.s casernes entraine une vérlta ble évolution d"rlS la conception du casernement tant sur le plan de l'organisation générale (assielte de casernement, bâtiments commandemenl, corps de garde, cuisines, réfectoires, Infirmerie, locaux d1nstruction, gymnase, locaux disciplinaires, m;:;gasins et ateliers ... ) que de la viC! quotidienne de la troupe (chambrées, couchage Individuel, Ilygiéne, latrines, alimentation, etc.). Pour la cavalerie, c'est même une« révolution,.. : le dragon ne va plus coucher il l'étage au des5LIs de son cheval! Les I-égiments de cavalerie comportent désormais des bâtimems spécifiques : manège, parc â fourrage, infirmerie des chevaux, abreuvoirs, forge et dépôt de fumier; etc. ..t' h fDootrlloo. ... _ fi'" 11 ' escadron du train des équipages mililaires, .'­ les maréchaux ferrants, quartier Lamoricière p.14 Nantes et ses soldats Nantes~t ses soldats p.iS La 9uerre 1914-1918 Période 1920-1939

Les 5 et 6 août, c'est l'embarquement, «en pantalon garance et veste bleu-fer ». Le 51' RA fait partie avec le 64' En 1919, l'armée française est démobilisée. Les soldats de la classe 1918 rentrent dans leurs foyers avant d'Ancenis et le 65' de Nantes, de la 21' division qui franchit la frontière belge le 20 août. Il reçoit le baptême l'expiration des trois années légales. En avril 1923, le service militaire est réduit à 18 mois, avant d'être abaissé du feu le 22 août à Maissin. Il suivra les destinées de cette division dans la Marne et en Champagne en 1915, à un an en 1928. oû il revêtira la tenue «bleue horizon », Tahure et Verdun en 1916. En 1917, c'est le Chemin des Dames et la Malmaison; en 1918, l'attaque de Champagne. Pendant quatre ans, 222 artilleurs du 51 sont tombés, des en Loire-Inférieure) est désormais articulée en deux centaines ont été blessés. éléments:

-le « conmlandement des troupes >->, réduit à la 21 e De nombreux faits d'armes illustreront la participation du De nombreux Nantais seront affectés dans d'autres division d'active, est chargé de préparer la mobilisation 65 au conflit au prix du sacrifice de la vie de 92 officiers, armées (mer, air) ou armes, sur tous les fronts: d'une seconde division. dont le colonel Desgrées du Lou, chef de corps, de 112 une plaque apposée sur sa maison, rue Prémion, -le « commandenlent territorial ». Les huit subdivisions sous-officiers et de 1900 soldats. près du château, nous rappelle le raid exécuté sur les d'avant guerre sont désormais organisées en deux arrières de Von Kluck, à la bataille de la Marne, par la groupes de subdivisions (Nantes N°l et QIimper) confié L'l LI .. USTnAT T O~ Division de Fer, commandée par le général Gustave de chacun à un colonel désormais chargé du recrutement, ...... _-,... Cornulier-Lucinière. de la prép,U"ation militaire, de J'instruction des réserves Pendant les cinq années du conflit, si Nantes n'est pas et des centres de mobilisation, soit à Nantes en 1930 : les , . .. ILL directement sous le feu, la vi1le n'en constitue pas moins Le retour des artll1 iè urs en 1919 CMlll (infanterie), CM311 (artiller ie) et une annexe Ir::'GREJ:S~·I.Q1J un véritable" front de l'arrière ". Près de 240 000 soldats du CM31 (artillerie colOniale), CMll (Train). , français passeront par ses cantonnements (99 000 à Le 6Y RI regagne en partie la caSerne Canlbronne. Une \860 1913 Cambronne !). Nantes vivra au rythme des départs des compagnie est à Vannes. Le 5 l' RA retro uve un quartier recrues, de l'arrivée des alliés russes en 1916, des 150 000 Mellinet pratiquement achevé et agrandi. En 1924, le britanniques et aluéricains) des réfugiés) des prisonniers régiment est équipé d'un nouveau matériel d'artillerie allemands, de l'évacuation des blessés vers les dix huit (canon de 105 L) et devient le 355' régiment d'artillerie hôpitaux et 87 annexes du département) soit environ lourde porté (RALP). Le Il' escadron du train s'installe 5000 lits, qui permettront de secourir environ 132 800 en partie à Richemont laissé vide par le 3' Dragons qui a blessés. Nantes vivra au rythme de la lecture des listes de rej oint Sarrelouis, remplacé pardes éléments de la 5'légion morts dont les 5 800 noms seront gravés sur le nouveau de Garde républicaine mobile. En 1928, l'arme du Train monument aux morts (25 600 morts pour le département devient! en gestion) une subdivision de la cavalerie au lieu soit 6,5% de la population). de l'artillerie avant la guerre et l'escadron devient la 11' Les soldats du 355' RA Le territoire de la Xl' région militaire (XI' CA), étendu compagnie régionale du Train. Cette dernière s'équipe sur 4 départements (Loire Inférieure, Vendée, Morbihan, difficilement de matériels automobiles et le manque A la Illobilisation, une troisième division} luise sur pied Finistère), est découpé en huit subdivisions) chacune d'effectifs la laisse trop dépendante de réservistes qu'elle par ces centres mobilisateurs) viendra se joindre aux deux d'entre elles est chargée de fournir les personnels d'un n'a pas les moyens d'instruire. régiment de réserve: 265" RI et 25 l' RA, un escadron de autres divisions. dragons (hommes de 24 à 33 ans, nés entre 1881 et 1890) La XIe région militaire (Xl" Corps), qui continue à Le 16 Mars 1935, afin de résoudre le problème aigu des et un régiment territorial, le 81 ' RIT : (hommes de 34 à 39 regrouper huit subdivisions (dont Nantes et Ancenis effectifs) le service mihtaire est porté à deux ans. ans, nés entre 1875 et 1880). Pour les deux subdivisions de la Loire Inférieure, il y eut 122717 hommes recrutés de 1888 à 1919 inclus. Le généralEdmond Buat (1868-1923), Au déclenchement du conflit, le 25 l ' régiment d'artillerie, fils d'offitler, passe sa jeunesse a Nantes. Il restera Fidèle au sOlJVenlr de ses professeurs III cllmarades formé à la mobihsation de trois groupes de renforcement du lycée où Il prépara Polytechnique. provenantdeVannes/les 264~ et 26S ~ régiments cl 'infanterie Après la guelTe. chef d'état-major général de l'Armée, Il 'meurt le font partie de la 61 ' division. Le 24 aoùt, dans la région de 30 décembre 1923 erl plelne activité. laissant Inachevëe l'œuvre de Bapaume, ils recevront le baptême du feu. réorgafllSation de l'armée. L1nhtlmCltlofl eut lieu il Nantes La municipalité at:t:uelliit Sil dépouille mortelle au chateau. Sur le parvis de la t:athédrale, les honneurs furent rendus, par deux compagnies du " Dansle parloir du Ivcée sont recensés les noms de 286 professeurs et anciens professeurs, 355' RA, (jéuX bataillons du 65 et un détachement du ll.' escadron du élèves et anciens élèves, membres du personnel•.• victimes de ce conflit. Mais le lycée peut Tra in . Aprés la cérémonie, ICI prolonge d'artillerie, accompagnée Pilr une aussi s'enorgueillir du rôle joué par plusieurs de ses anciens élèves dans la victoire finale: foLl le compacte, se rendit Jusqu'a Mlséricorcle. les généraux Buat, Guillaumat, Anthoine, Deligny, Hubert, Goureau et Ragueneau ainsi Un monumenL fut inaugure le 10 juillet 1927. Placé a l'origrne face au monument au~ morlS de 1914, 11 sera transféré, le P' octobre 193:1, sur la place dU 51' RA, devarrt la caserne Mell inet. que les préSidents du Conseil Aristide Briand et Georges Clemenceau" (<< Un grand lycée de provi nce, le lycée Clemenceau ,. , 1992, p. 209).

_ p.16 Nantes et ses soldats Nantes et ses so ldats p.l? Les années terribles (1939-1940) Les « sO lldats de l'om,bre »

Dès mars 1939, devant l'aggravation de la situation internationale, les conscrits libérés en octobre 1938 sont La Résistance s'organisa progressivement à Nantes. La ville, après la guerre, tint à manifester son attachement rappelés. Le 23 août, les autres réservistes le sont dans les centres mobilisateurs et les casernes. Le 31 août, le au souvenir de ses « soldats de l'ombre ». 65' RI embarque en gare de Nantes. Le 1" septembre, la mobilisation générale est décrétée. Elle s'organisa) à l'origine, entre autres, autour de Léon En mars 1940, le 65' R.l indignés lorsqu'ils voient arriver à Nantes les premiers ]ost. Cet ancien combattant de la Grande Guerre, amputé est d'abord envoyé en soldats hâves et déguenillés... On voit même arriver d'une jambe} cadre aux usine Lorraine, près de la ligne nn beau matin à Nantes au grand complet, un bataillon RUE LU et membre de la Fédération Maginot. Il parvient en hollandais motorisé ... Le quartier Mellinet est envahi par Léon JOST des Anciens combattants de la septembre à pénétrer des éléments de l'année belge qui arrivent harassés ... Nos l Itnllti,tfitii:lilt'@fA..gl Loire-Inférieure, vice-président de 15 kilomètres en unités ont recueilli, nourri et logé des milliers de soldats de l'Union nationale des mutilés territoire allemand. alliés qui ne pensaient qu'à filer vers le sud ... »-. J et réformés avait mis en place une filière d'évasion des Il quitte l'est à partir de novembre pour établir son PC Le 20 juin, les troupes allemandes prennent possession pnsonniers. dans la région de Dunkerque. Le 22 mai 1940, les panzers des casernes. Leur poste de cOlllruandement est installé Le 20 octobre 1941, un officier allemand ayant été abattu, attaquent au petit matin. Rapidement, 200 hommes sont dans l'hôtel du XI' corps. le commandement allemandfait fusiller 4S otages français. faits prisonniers. Deux cOll1pagnies tenteront en vain de On constate qu'en dehors de celui des réfugiés, un des Parmi eux, Léon Jost. Peu avant son exécution, il écrit reprendre position dans la ville. Le drapeau du régiment premiers soucis des responsables va être de régler le à son épouse: « ... Adieu mon aimée, je vais réaliser est finalement incinéré à Boulogne sur Mer. sort des nombreux soldats prisonniers} à commencer mon vœu, je vais mourir en soldat ... ». par ceux des camps constitués près de Nantes (Savenay, En décembre 1940, le capitaine de frégate Chateaubriant). Des filières furent constituées pour les d'Estienne d'Orves, chef du 2' bureau à Le 30 juillet 1944, le général de Torquat de aider avant leur départ en Allemagne, voire faciliter leur Londres, s'installe à Nantes d'oû il établit la La Coulerie, ancien commandant de la 21' évaSIOn. première liaison radio avec la France Libre. Le division à Nantes, est fusillé près de Quimper. 22, c'est son arrestation} ainsi que celle du groupe Le 12 août, les Alliés pénètrent dans Nantes. Les de Nantais qu'il a constitué. Il est fusillé, avec trois F.F.I., dont un certain nombre arrivent du maquis de ses camarades, le 21 août 1941. de Salfré, occupent les bâtiments publics dont l'hôtel Malgré ces échecs, les Inouvements de Résistance du XIe corps et les casernes. parviennent à se structurer. Outre le Front National} Libérer la « poche» de Saint-Nazaire ou} Le 3SS" RALP avec 3 Libération-Nord et l'O.R.A. (Organisation de Résistance au moins y « contenir» les Allemands, groupes de 105 Ll3 de l'Armée), le groupe Alliance s'étaient implantés devient l'objectif. A partir du 11 est en Lorraine les 9 à Nantes. A partir de juillet 1943, tous ces réseaux, à uovembre 1944, la brigade" Charles et 10 octobre 1939. l'exception du Front National, se rapprochent sur le plan Martel ", formation FFI à caractère Il est engagé dans la militaire pour former l'A.s. (Armée Secrète). Pour la exclusivement lnilitaire} créée à partir bataille de la Meuse en Bretagne} le commandement en est exercé par un Nantais} d'éléments de l'armée d'armistice mai 1940. Deux de ses ancien commandant de la division de réserve en 1939, le démobilisés en 1942, rejoint le batteries sont détruites général Audibert, jusqu'à son arrestation en janvier 1944, secteur pour renforcer les bataillons et la 3' dispersée. 11 se ainsi que celle des chefs des autres groupes qui furent, FFI en position. Les casernes Mellinet et Monwncl1t aux l'dort$ de la 2< Guerre rep l'le sur M ontd'd' 11er . avec lui} déportés. Calubronne redeviennent alors des centres .Afondiale du Quartier l\Jellinft Le régiment est dissous d'instruction et de repos, pour le 17' BCP qui défilera à .:i. .. le 5 juin 1940. Ses derniers éléments renforcent le 325' RA ~~ '\,. . Nantes le Il novembre 1944, le S' Cuirassiers, (canons de 75). le 32' RI. l Of'. • ' _ \ ';: "­i ~ ' -JIÎ'f . Fin août, la région de Nantes n'est défendue que par un Le 14 janvier 1945, le général De Gaulle bataillon du 111' régiment régional, unité de la " 2' remet la Croix de la Libération à la ville de réserve » constituée de rappelés âgés de 40 à 4S ans et ..,· :c': -:: , . ~' ,,,,'" Nantes. C'est le maire, Clovis Constant, ayant doue en général participé il la 1'" guerre mondiale. qui reçoit la distinction. . - '~., .;.' ." ~ \ . N'ayant guère les moyens d'une défensive vraiment - -- . " .. Le 25 janvier, les bataillons FFI sont dissous efficace, ses missions sont essentiellement : garde des I~ ~ pour rentrer dans la formation d'unités points sensibles, service d'ordre et défense mobile. En -"" ~ ~ , régulières de la 25' division d'infanterie en mai 1940, le régiInent reçoit la Inission de ramasser tons Loire-Inférieure. les isolés qui se replient. <.< Nos braves régionaux sont L'armistice sera effectif à Saint-Nazaire le 11 Cùél11ol1ie commémorative du S mai 1945 mai 1945 ! tin'aM le mOll1ln1fllt des 50 Otagt'5 p.18 Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats p.19 L'Extrême-Orient L'Afri ue du Nord

En 1939, environ 50 000 français vivaient dans ce « fleuron » de l'empire français au milieu de 23 millions Dans la nuit du 30 octobre au 1" novembre 1954,70 attentats font huit morts et d 'importants dégâts matériels d'autochtones. Après la capitulation japonaise, le 15 août 1945, les français reprennent pied enExtrême-Orient sur l'ensemble du territoire algérien. Ces événements sont considérés comme le point de départ d'une guerre et en particulier dans l'Union indochinoise qui était composée du Cambodge, du Laos et des trois pays qui de sept ans. formaient le Viêt-Nam: la Cochinchine, l'Annam et le Tonkin. Au Maroc, le 20 août 1955, deuxième anniversaire de la déposition de Mohamed V; est marqué par une série de manifestations et de massacres d'Européens. Le gouvernement reconnaît l'indépendance du Maroc et de Après la guerre, l'émancipation des était envoyé pour garnir les garnisons d'occupation en la Tunisie en mars 1955. Mais dans ces deux pays les actions contre les forces françaises se poursuivront en peuples coloniaux, favorisée par Allemagne. solidarité avec les Algériens. les Etats-Unis, était dans l'ordre Au quartier Mellinet à Nantes, c'est souvent au S' des choses. Le général De Gaulle bataillon d'infanterie coloniale (S'· BIC) que En avril 1955, le service militaire est porté à 28 mois, les 1 Le Centre de formation des monitrices décide de rétablir la souveraineté s'engageront plusieurs milliers de volontaires disponibles du contingent de 1953 sont rappelés. L'envoi de la jeunesse féminÎne musulmane de la France avec une proInesse de l'Ouest pour ce conflit lointai n. ~ .~.. de troupes d'Allemagne et du contingent permet nne 1 (CFMJFM) de réforme liberale. Dès 1945, A partir du 2' semestre 1950, ce sont augmentation massive des effectifs, en particulier au cours Fig. 6 il est décidé d'envoyer un corps de nouveaux volontaires envoyés pour ~ ol u~. _ de J'année 1956 (220000 hommes en marS 1956, .... 't. 1:' expéditionnaire en Extrême­ former le bataillon français de Corée, 450 000 en mars 1957). C'est ainsi qu'environ trois Orient (le C.E.F.E.O.) sous le engagé auprès du contingent américain, " ~ I 1\~' ., ~ A millions de Français de métropole ont servi en AFN, dont commandement du général Leclerc. Cette force militaire dans le cadre des accords de l'ONU. 2500 au titre d'officiers de réserve. se heurte à une résistance importante en particulier celle C'est en 1954 que la bataille de Diên Biên Selon le J ournal officiel du 4 et 7 août 1986 : 24 614 du go uvernement révolutionnaire de Hô Chi Minh. Très Phû, survenue au début de la conférence de militaires y sont décédés dont 371 marins, 1 047 de l'armée rapidement le modus vivendi signé le 19 décembre 1945 Genève, scelle la défaite de la France et l'oblige à se retirer de l~r et 487 gendarmes, soit 13 000 appelés ou rappelés entre le général Leclerc et Hô Chi Minh est rompu et le de l'Indochine, en laissant sa place aux États· Unis. et presque autant de militaires d'active; et aussi 70 000 militaires blessés, sans oublier les 400 000 victimes civiles conflit indochinois COlllll1ence. Ce conflit, loin de la France, était oublié de la population d'origine européenne ou africaine. Sur 76 819 militaires tués en Indochine, Les Accords d'Evian, censés mettre fin aux combats, seront Situé au quartier Richemont, ce centre formait pendant nlétropolitaine et arrivait juste après six années de 427 étaient de loire Atlantique signés le 19 mars 1962, mai s ce cessez-le-feu se traduit six mois ISO monitrices et aides·monitrices. Le premier guerre. La constitution du corps expéditionnaire est faite (dont 25 à Diên Biên Phû). paradoxalement par un redoublement de violences. Le 1~ stage débuta le 1'"' juillet 1959. Il était tourné vers les jeunes uniquement de volontaires, tandis que le contingent juillet 1962, le référendum d 'a utodétermination, suivi le 3 femmes françaises de souche nord-africaine ou européerule, de la proclamation de l'indépenda.nce, met fin au conflit. âgées de 18 à 3S ans et détentrices du certificat d'études Hommage de la ville de Nantes D'après le Service historique de la Défense, après le 2 primaires. A l'issue du stage, les monitrices et aides­ juillet 1962, ilest encore à déplorer plus de 1 200 militaires monitrices sons contrat étaient affectées dans un des foyers La commission de dénomfnatlon des voles publlquE'"3 du çonsell mLlnldpal de Nantes, réLlnie I~ 2.0 mai morts en Algérie. ruraux ou urbains du Service de formation de la jeunesse 19S7, a donné son agrément pour que l'intersectlol"l amènagi!e par lil roule tle Saint-Joseph, la rue algérienne (SF]A). de la Cornouaille, la rue des Marsauderies et la voie n° 1 dl! la ZAC du quartlp.r de l'Eraudlère, porte le nDm de : « Rond-point des Combattants d'Indochine 1945 - 1954» Trois rues de Nantes portent plus parti(uliérernent les noms de Nantais tués en [ndochine. - Le lieutenant Jean de Sesmaisons, fils du depute et de madame de Sesmaisons, héroïne de la Résistance nantaise entre à Saint-Cyr en 1942, L'Ecole étant dissoute, Il entre en Résistance (ORA), arrêté, Il.est envoye il Buchenwald ALI retour, Il rejoint Cotttquidan pLils I1ndochine ou Il est tué il la tête de sa sectIon (2' REl) Il 5 janvier L948 . • Le capitaIne Yves liervouet (1921-19$4), reçu à Saint-Cyr avec Jean de Sesmalsons, rBu'iSlt, a la dissolution de l'Ecole, il rejoindre l'Afnque et participe â la campagne.de France dans les blindés Après une blessure lors dun premier sejour en Indochine (1948), Il est officier d'ordonnance du g~n~ral Juin en Allemagne. Durant son deuxième sejour en Indochine, il commande l'escadron blinde de Diên Bien Phù à la tète duquel il est tue en mai 1954 SOIl cousin, le capItaine François XaV ier Plchenn, Nantais comme lUI , est tué à la tète de la 2' compagnie dU S" RPC, le 3 1 mars à De 1951 à 1971, 1386 Diên Biên Phil. corps de militaires morts en Indochine et AFN, originaires Un mémorial a été érigé place Sanôil à Rezé, au - le lieutenant philippe Mallet entre il Saint,Cyr en 1947 dans les rangs de la promotion " Leclerc " niveau dU pont des Bataillons FFI. des différents départements A l'age de 26 ans, Il est tué le 4 janvier 1952 au Tonki~, il la tête de S'il sectio[1 du 1"' Bataillon de " A liJ memoite des 343 soldiJts de Loire­ de l'ouest, vont recevoir les marche Jndochmois, le même jour et durant la même opération Ar/antique morts il lé! guerre d'Algérie et fors des que le lieutenant de Hautecloque, propre fils du g~néral Lederc. honneurs militaires à Nantes combats au Maroc el en Tunisie. le 21 avril 1954, leur camarade, le lieutenant François Reneaume dans l'ancienne chapelle de Je les siJllJe avec respect et fraternité » (31' Bataillon de Marche du Génie), avaIt été tUé au Tonkin il l'âge l'Oratoire transformée en Dèlcoues Roch anden Secrétaire cl ·Et~l aux Arldens de 23 ans, chapelle ardente, avant d'être cQmba.ttenr~ et ancien marre de Rezé, ,ontlngQIlt 72/58 . ŒatJan an ""erque ~e SOIT 1Y" : .. Rênexlons SUt la restitués aux familles. gu",",

Dès l'issue du second conflit mondial, compte tenu de~ nonvelles conditions d'un Avec la suspension du service national obligatoire, la professionnalisation des forces armées et la fin de la service militaire plus court, il apparaît nécessaire de disposer rapidement de jeunes conscription en 2001, Nantes voit disparaître ses derniers appelés. C'est également, au delà des journées d'appel appelés motivés, préparés et susceptibles de devenir des cadres. Des demi-brigades et de préparation à la défense (JAPD), pour la majorité des jeunes français, la fin des opportunités de connaître, d'instruction du service militaire préparatoire sont alors formées par région militaire. voire de « servir» le pays dans son armée. En 1954, les opérations de la guerre d'Algérie accroîtront ce besoin.

NIais} face à la nécessité de Inaintenir le contact « Armée-Nation », face au besoin de continuer à bénéficier de compétences professionnelles extérieures et de conserver un noyau d'effectifs formés et opérationnels, le dispositif de la réserve militaire est adapté. C'est une loi du 18 avril 2006 qui définit et organise la réserve militaire et le service de '­ii défense. ,~ Les Préparations militaires (SEPR et CIPM) ;~a;~~ Actuellen1ent} la réserve militaire est constituée -~;fr;m~,,' A Nantes, dés 1947, nous trouvons le 532' bataillon de formation prémilitaire installé au quartier ;f:~~~~~~ :..:cO .~ de deux ensembles: Mellinet sous l'appellation de Service d'entraînement prémilitaire et des réserves (SEPR). Le -la réserve citoyenne} groupe des volontaires Centre d'instruction de préparation militaire (CIPM) lui succédera et s'installera en 1958 au }~~. d; actifs pour faire connaître le monde de la défense, quartier Richemont. 'O.',., ­ entretenir l'esprit de défense et contribuer au Les préparations militaires, élémentaire terre (PME) et supérieure (PMS), formeront ainsi des \!iJ maintien du lien entre les forces armées et la nülliers de stagiaires qui pourront, à l'issue d'une expérience lnilitaire de base, effectuer leur service t7, société civi1e. nülitaire dans une spécialité choisie, voire con1me officier ou sous-officier de réserve. -la réserve opérationnelle} vise à substituer à Dès le début des années 50, des centaines de jeunes pourront suivre une formation parachutiste une réserve de masse} issue de la conscription} dispensée soit au cours d'une instruction régulière à la caserne soit au cours de séjours groupés. Les 4 sauts réglementaires, une réserve d'emploi, fondée sur le volontariat et effectués à ]' origine depuis de vieux JlInker puis de Dakota sur Château-Bougon même, se dérouleront par la suite sur pleinement intégrée aux forces d'active. la « DZ "de Saint-Lumine de Coutais, au sud du lac de Cette dernière regroupe: Grandlieu après un embarquement dans les Nord Atlas - des réservistes titulaires d'un « engagement à 2501 à Château-Ilougon. servir dans la réserve» (ESR) et d'anciens militaires qui restent disponibles pour les forces armées (obligation de L'armée de l'Air et la Marine (préparation Marine disponibilité). Ainsi, à Nantes, ils sont environ 80 réservistes) officiers et sous-officiers} affectés à des postes en états­ « Amiral Lancelot ») organiseront égalelnent des majors et unités susceptibles de servir pour des périodes allant de 5 à 30 jours par an, mais pouvant être étendues préparations militaires dont une partie de l'instruction se jusqu'à 210 jours en cas de nécessité opérationnelle. Ils sont issus de tous horizons (anciens nlilitaires) anciens appelés déroulera au quartier Richemont. du contingent, civils sans passé militaire) et de toutes les catégories socio-professionnelles. Les états-majors de la DMT, de la DIMa géreront - une compagnie d'intervention de réserve. l'instruction des nornbreux cadres nantais qui pendant Non prévu initialement pour accueillir une unité de réserve, le 22'BIMa, sous l'impulsion conjointe du commandement de nombreuses années suivront les cours et stages des et de l'Association des sous-officiers de réserve (ASOR) de Nantes, obtient l'autorisation de créer en 2003 une section ORSEM (officier de réserve en service d'état-major). de réserve à son profit, composée essentiellement de jeunes réservistes issus du monde civil dont les volontaires proviennent pour la plupart de Loire-Atlantique. Après une période d'instruction effectuée localement, ces réservistes Le 65" RI : régiment de réserve participent à l'exécution de nombreuses missions sur le territoire national et apportent ainsi à J'armée de Terre un A partir de 1955, le quartier Mellinet abrite le Centre mobilisateur 65 (CM 65) dont la mission consiste à gérer les complément d'effectifs et de compétences indispensables à son engagement. personnels issus du service national, affectés au 6S e régiment d'infanterie) unité de réserve quj organisera à intervalles , Le 29 juillet 2004, grâce à une politique de réguliers des convocations de l'ensemble de son personnel. Le CM6S a alors pour mission d'entreposer et d'entretenir recrutenlent active et essentiellelnent locale, l'armelnent, les matériels et véhicules de ce régiment et de nombre d'organismes satellites cornme, par exen1ple! des l'unité de réserve prendla forme d'une compagnie unités de réquisition. d'intervention de réserve. Aujourd'hui cmnposée La caserne Commandant Rivière, regroupe, en outre, vers la fin des de 120 personnes, elle est régulièrement années 80, plusieurs unités de réserve, attachées à la base de La Rochelle, sollicitée pour remplir des missions au profit des spécialisées dans le transit portuaire. populations à l'image, par exemple, des missions Vigipirate. La compagnie participe activement en partenariat avec J'Association des sous-officiers de réserve de Loire-Atlantique à la promotion dll lien entre la Nation et ses forces années ainsi qu'au devoir de mémoire sur le territoire départemental en mettant à la disposition des autorités des détachements d'honneur dans le cadre des cérémonies patriotiques.

_ p.22 Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats p.23 Nantes et ses marins Nantes et l'armée de l'Air

Si Nantes n'a jamais été, à propre,ment parlé, un port militaire, ses attaches avec la mer, d'où lui est souvent Quelques années avant et après la Seconde Guerre Mondiale, Nantes a été la base de quelques unités de l'armée venue sa prospérité, et les marins, ceux du COffilnerce, du roi ou de la République, sont multiples. De nombreux de l'Air, Des pilotes nantais, quelquefois formés à Nantes, sont morts au combat, dès les débuts de l'aviation bâtiments sont sortis de ses chantiers, durant la Première Guerre Mondiale.

Au centre de la ville, dans la toponymie des rues et allées, L'amiral Charles de La Jaille (1836-1925), né à Nantes. Après la Le lieutenant Didier Le Cour Grandmaison, né le 18 Groupe Aérien d'Observateurs (GAO 511) autrefois les quais, les Nantais ont tenu àperpétuerle sou­ Baltique, la Crimée, la mer de Chine, il est avec les marins de l'armée { mai 1889 à Nantes, est l'un des premiers pilotes nantais, Un cercle aérien est installé sur Château-Bougon en mai 1933 de la Loire en 1870, avant de commander l'escadre de la Méditerra­ venir de ffiJ.rins célèbres, parfois non nantais, à tel point Il est le fils de Charles Le Cour Grandmaison, conseiller puis devient GAO 511 (Groupe d'observateurs aériens) en née, Vice-amiral en 1891, il est élu sénateur. que pour beaucoup, les Surcouf, Tourville, Duquesne, général, député et sénateur de Loire-Inférieure, Saint­ 1938, Le premier chef de ce GAO est le commandant Paul Jean Bart, font partie du patrimoine maritime nantais. L'amiral E=anuel Ollive (1882-1950), né à Rezé. Vice-amiral Cyrien, officier de dragons, il obtient son brevet de pilote Mainguy, né au Pellerin en 1896 et ancien élève du lycée fi'fais Nantes}et ses campagnes proches, ont été une pépi· d'escadre, il est commandant en chef de la Flotte de la Méditerranée en 1915, Avec son équipage, il obtient cinq victoires. li est Clemenceau. Ce dernier commande les Forces aériennes du nière de marins au service de l'Etat. Panni eux: Cassard puis commandant des Forces maritimes de l~lantique Sud et d ~'\fri ­ tué au combat en mai 1917, Xl' coq's d'armée rattachées au G.A,O, SIl en 1939, (1679-1740), peut-ètre le plus connu, trop souvent ré- que en 1939, il assure en Méditerranée la protection des convois de Une rue est dédiée au lieutenant Michel Coiffard (1892­ Le capitaine René Peigné, ancien du Y Dragons) devenu duit ases actiütés de «corsaire» 1 il fut surtout un offi­ ravitaillement destinés àla métropole puis devient inspecteur général 1918), « l'homme aux 34 victoires », Dès le début des observateur) plusieurs fois blessé, termine la guerre avec quatre cier de la marine royale. des Forces maritimes. hostilités il s'engage dans l'infanterie, Il devient aviateur en citations. Démobilisé, il est directeur d'une importante usine} Tandis que certains marins commandaient des escadres de combat L'amiral Pierre Lancelot (1901-1957), né à Nantes, Officier sous­ 1917, Spécialisé dans la chasse aux ballons d'observation, mais reste fidèle à l'aviation et devient le chef des observateurs ou protégeaient les convois, comme Louis du ChaJfault de Besné marinier, il torpille un cuirassé,., anglais àDakar en 194D pour échap­ il en descend 28 et obtient 6 victoires sur des avions, Il à Château-Bougon) pratiquelnent tous réservistes conIDIe per au bloQls et commande la (1708-1794), d'autres se est blessé mortellement en combat aérien le 29 octobre lui, Dès le début de la guerre, il obtient l'autorisation de voler Un ;urural. maire de Nantes: force navale d'intervention fran­ faisaient administrateurs) 1918. malgré son âge, il suit le GAO dans lAisne le 18 septembre comme Barin de La Ga­ Alphonse-René de Cornulier co-britannique àSuez en 1956 ' Alfred Heurtaux est né le 20 1939, Son avion est abattu le l3 mai 1940 en Belgique. Une lissonnière) qui s'était fixé Directeur du personnel de la mai 1893 à Nantes et passe rue de Nantes conserve son souvenir. dU Pallet. (1811-1886) marine, il disparait trop tôt dans "+1 -\~- ". : son enfance ~ Vertou. Reçu à Citons parmi les autres aviateurs nantais disparus durallt le Dongeois, puis Nantais Né il Nort, 15SU d'unt! fami lle qui" donné , 'l' un accident aérien. Les jeunes Saint-Cyr en 1912, il entre dans second conflit le sous-lieutenantJean Terrien, né en 1914 à des F-c:hevins ~ la ville de Nilntl!s et de ' d'adoption, l'amiral Hal­ .... de la Préparation Marine Nan­ l'Aviation COInlne observateur. Nantes et ancien élève du lycée Clemenceau. Pilote de Halifax, nombreux mllltl'f1!s, il entre a l'ÉcQle navalp gan (1771-1852) aeu une Y tes l'ont choisi comme parrain. en 1627 et fait Œmpagne en Médlœrranee, ". Breveté pilote le 17 avril 1915, il il trouve la mort en 1945. carrière qui s'inscrit dans dans It Papflqu~, .~ lsl"nd~, au Grœnland :N f Capitaine de vaisseau Eric Ta­ est afIecté en 1916 à l'escadrille , ' ~~:i~ YvesMahé,breveté pilote àChâteau-Bougon, s'engage en 1939, un demi-siècle d'histoire dans l'Clœiln Inuier> cl a~ Crlmé>' Er 1840. barly (1931-1998) la ville t ) -' des Cigognes dont il ne tarde il rejoint la RAF, Abattu, prisonnier puis libéré, il est du groupe Il ~ il Indrel pour y ~wdler les madTlnes il •-'1> maritime et commença vient d'attribuer le nom de ce # pas à prendre le commandelnent vapeUr- JI commande en 1869 la division navale ,. --~ Normandie-Niemen dont il prend bientôt le COlTIlnalldement. dès l'âge de 14 ans avant de marin de légende) nantais de ",.­ des mers de Ollne, Gouverneur en COÙllncl1ine, Il qu i tle -, avec le titre « d'As ». Blessé Après l'Indochine, il trouve la mort en 1962, Son frère, Jean le serv'ce iient la même ann

Tout au long de son histoire militaire, Nantes a été confrontée à l'organisation des soins aux blessés ou aux Si la Gendarmerie se veut l'héritière de la Maréchaussée royale, elle voit, dans la loi du 16 février 1791, l'acte malades d'épidémies. Parmi les bâtiments de la ville occupés au fil de l'histoire figurent l'hôpital militaire de fondateur de sa création COlnme Gendarmerie nationale. A travers les années, les guerres et les évolutions de «la Fraternité », dans l'ancien couvent de la Visitation, où René Laennec (1781-1826), futur inventeur du la société, elle a dû régulièrement s'adapter. Longtemps liée au ministère de la Défense, son rattachement au stéthoscope, commencera ses études de médecine pendant la Révolution (1796-1800), mais aussi l' hôtel du ministère de l'Intérieur, annoncé en 2007 par le Président de la République, s'est concrétisé le 3 août 2009 par Xl' corps ayant abrité la direction du service de santé, et la caserne Bedeau ayant accueilli la la loi relative à la Gendannerie. Mais « en rejoignant le ministère de l'Intérieur, elle conserve tout à la fois son

Ile section des infirmiers militaires. statut, ses traditions et SOIl identité militaire».

. ....~ ..... - L'hôpital des armées Broussais: Région de gendarmerie des Pays de la Loire .-_ ­ En 1874, une convention entre la ville et Depuis 1966, l'organisation territoriale de la gendarmerie départementale est calquée sur celle des régIOns l'administration militaire pennet la mise à administratives. Depuis 2005, la Région est commandée par un général qui dispose d'un état-major de 138 personnes. disposition d'une quantité de lits de 5% de l'effectif Son autorité s'exerce sur les 5 gronpements de gendannerie des Pays de Loire, ainsi que sur la section de recherches des troupes dans les hospices civils de la ville, en Fn:m çOl,\ Broussais d'Angers et le groupe d'intervention régional de Nantes. particulier à l'Hôtel-Dieu. Depuis 1974, situé à la caserne Pelletier, à Saint-Herblain, cet état-major doit rejoindre le quartier Richemont en 2010, L'annexion à la ville des communes de Chantenay et Doulon en 1908, puis date du départ de l'EMF2. l'arrivée du 51' réglinent d'artillerie en 1910, fort de presque 1 000 hommes, t allaient porter la gamison à un effectif de plus de 4 000 hommes, soit une ( 1\' 1HW dotation de 204lits. Cette augmentation pousse les autorités municipales àacquérir au profit des années l'ancien couvent etinstitution ,,1 rlltIIIIMI 1'111111111 des frères de Ploënnel et son terrain de 3 hectares en périphérie de la ville pour la construction d'un hôpital militaire qui ouvrira en 191 L Inauguré le 4 juillet 1914, il est baptisé du nom du médecin malouin célèbre (1772 -1838) considéré connne un réformateur de la médecine par l'introduction de la méthode physiologique. Comme les autres établissements nantais réquisitionnés, il a occupé une place importante dans le vaste dispositif mis en place par les autorités militaires et civiles de la \~lle . Durant le premier conflit Groupement de Gendarmerie départementale de Loire-Atlantique mondial, il accueille de nombreuxblessés venant du front. Occupé de 1940 à 1944 par l'année allemande, il sera durement éprouvé • -' ••• --'--- i Ce groupement cOIIlprend 80 unités regroupées en 6 cmnpagnies de gendarmerie départelnentale par les bombardements alliés. Sa ré'Ouverture en qualité d'hôpital se fera en 1945. Restructuré en 1971, puis en 1977, il devi ent (arrondissement). Celle de Nantes (195 personnels) est répartie en S brigades territoriales (canton) et centre hospitalier avec une capacité de 230 lits pouvant être étendue à 320 hts en cas de mobilisation, répartis entre les services de 1 COInnlunanté de brigades. chirurgie et de médecine générale. Sa fermeture en tant qu'établissement hospitalier militaire intervient le 31 mars 1984. D'autres formations de la gendarmerie sont également implantées à Nantes dont le groupement d'intervention régional, la brigade de gendannerie des transports aériens, le détachement de sécurité L'hôpital militaire Baur : du casier judiciaire national) dans une ancienne caserne, rue Casternau. Dès la mobilisation générale de 1914, la ville s'investit dans la C'est en 1864 que la gendarrnerie se voit affecter la caserne prise en compte sanitaire des blessés arrivant du front. Nantes La Fayette, qui venait d'être construite avec le palais de crée de nouveaux hôpitaux dans plusieurs bâtiments et procure justice et la prison_ Depuis cette date, elle abrite la compagnie une assistance matérielle aux organisations hospitalières externes. de Nantes et sa brigade de recherches, la brigade territoriale Ainsi, en août 1916, la ville compte 18 hôpitaux dont 5 dépendent et 29 logements. de la Croix Rouge, équipés de 5 000 lits, et porte secours à plus de Le conseil général} propriétaire, ayant souhaité pouvoir 130000 personnes pendant la durée du conflit disposer des locaux à partir de 2011, le groupement de La première guerre Illondiale est à l'origine de la création, à gendarrIlerie (état-major et cmnpagnie) s'installera à Saint l'intérieur de l'hôpital Saint-jacques de Nantes, de l'hôpital Des blessts au collège Saillt-Stanislas Herblain_ militaire Baur, du nom d'un des premiers médecins militaires tués au cOIIlhat. Inauguré en octobre 1914, il a été IIl,:1intenu en service pendant près de cinq années, du fait d'une étroite relation avec l'hôpital Saint-jacques. De simple hôpital de garnison, il est progressivement devenu un centre polyvalent et autonome, Groupement UI/3 de gendarmerie mobile La gendarmerie mobile est créée en 192 L En 1929, le 3' groupe de la 2' légion de Garde républicaine associant activités chirurgicales, psychiatriques et rééducation fonctionnene pour les nOIIlbrellx blessés de guerre. r:~ --• mobile de Tours est installé à Nantes dans la vieille caserne du train Lamoricière avec la 8' compagnie 1 ;' et un peloton. Le 1n juillet 1930 est créée à Nantes la 5' LGRM qui englobe tous les escadrons de , l'ouest. En 1932, la 10'- compagnie au complet s'installe dans la caserne Lamoricière, rue dAllonvile. 1 f .• __ _ En 1939, l'unité part au front. Elle sera reconstituée en 1945. En 1980, la vieille caserne Lamoricière " .... t ,. est rasée et un ensemble fonctionnel la remplace. Actuellement il Nantes, le commandement du groupement II1/3, qui regroupe les six escadrons des Pays de Loire et du Centre, est placé, pour emploi, sous l'autorité du préfet de zone de défense à Rennes et dn général commandant la région de gendarmerie à Rennes. A Nantes, se trouve l'escadron EGM 31/3. Cette unité, 120 militaires environ, accomplitplus de 170jourspar an surl'ensemble du territoire national, outre-mer et surles théâtres d'opérations extérieures, des missions de maintien ou de rétablissement de l'ordre, et autres Illissions dévolues à la gendarmerie. p.26 Nantes et ses soldats Nantes et ses soldats p.27 Période ,moderne - projections extérieures Période moderne - projections extérfeures

[I osnie - 1884 à 1887 1 Kosovo - 2003. 2005.2008. 2008 1 Naples - 2007. 2008

. Bosnie - 2000. 2002 1 Kosovo - 2000 â 2002.20051

Mons ­ 2006 Il 2010 2005 à 200 8 1 Macédoine - 1888 1

ew-Vork -2004.2 007A201 0 - Uk raine -2002

Tampa - 20 08 ----.::: Afghanistan - 2002 11 2010 1

nistan -~ Tcha cl ­ 2008.2009 ,.... Liban -2007 à 2.010

Sénégal 2003

Ti mor Oriental~ Po lynésie - 2000

RCI - 2003.2005 Camb o dge~ Dj ibouti - 200S DI 'lIIiiI Il" RCI - 2004.200S.2007. 2.00S Érytnrée - 2001

ROC - 2003

Dé tachements Individuels

~ p.28 Nantes et ses soldats Nantes e~ ses soldats p.29 L'évolution de l'organisation de la défense (194)-1999) Historiq ue

Le 26 juin 1945, la III' RM remplace l'ancienne alors de la « défense op érationnelle du territoire» XI' RM. Elle est divisée en 5 Subdivisions dont et sont constituées essentiellement d'unités de celle de Nantes (44,49,85). résenre) à savoir le 6S e RI reconstitué une nouvelle L'Etat-Major dB ForCB 2 Les unités qui regagnent la garnison trouvent fois et dont le « corps parrain» sera le CISS. des casernes qui ne correspondent plus aux III En 1983, compte tenu des évolutions du contexte Apr ès une montée en puissa nce sur 2ans. l' état-m aj or de force nD2est ofRciellement créé le l'" juillet 199 9et pl acé normes. Cambronne et Bedeau sont alors te ­ Ji d'intervention (Europe) Afrique) etc)) les forces sous le co mmande ment du général Jean-Claud e Tho man n. Ce nouve létat-maj or rép ond aux exigences de l' arm ée de cédées à des administrations civiles. Lamoricière conventionnelles sont complètement réorganisées. Terre en matière de capacité da co mmand ement opéra ti on nel. est rasée et reconstruite à la fin des années 70 au profit En juillet 19S4, est créée la Force d'action rapide (FAR), Il est en mes ur e de fo urni r les stru ctu res pe rman entes mod ulai res im médiate r1] ent disp onibles pou r la prOjecti on de la Gendarmerie, au moment où sont entreprises les corps d 'armée dont les unités doivent pouvoir être d'un PC en opé ration. Ce t eng ag ement pourra pre ndre la forme soi t d'un PC de « niveau 2 » au sein de l'OTAN ave c rénovations de l'ensemble Desgrées du Lou et Visitation déployées rapidement sur tous les théâtres d'opérations sous ses ordres 3 ou 4 bri ga des dont au moin s une franç aise. soit d'un PC de comm andement de com pos ante et surtout du quartier Mellinet. extérieures en cas de crise subite. terrestre dans une opération multin atio na le ou d'u n PC interarmes de théâtre (PCIA Tl pour une op ératio n nati ona le En 1951, le 8' Bataillon d'infanterie coloniale (S' BIC) La 9'DIMa, avec ses ci nq régiments déployés dans l'ouest limitée à 50 000 hommes. à Mellinet assure la formation de base d'engagés pour de la France) en devient l'une des divisions d'intervention) l'Indochine, ainsi que celle des appelés de la garnison. professionnelle avec aptitude amphibie. Le 1" juillet Cet état-major emploie environ 300 experts. milita ires d'active et de réserve et pe rsonnel civ il de la défe nse. En 1954, le 2' Régiment d'Infanterie coloniale (2' RIC) 19S6, venant de Saint-Malo, l'état-major, qui L'[MF 2a été eng agé en état- maj or DU en re nfort In dividue l sur l'e nse r1] bl e des théât re s d' opératio ns extérieure s lui succède pour, avant de rejoindre l'Algérie, ne laisser fusionne avec celui de la 33'" DMT, s'installe actuels. BOSNIE - KOSOV O- TIMOR - ORIENT AL- ERYTHREE -MACEDOINE - AFGHANISTAN - COTE d'IV OIRE- R.O.C ONGO à Nantes que la base arrière et l'unité d'instruction. Les avec son régiment de cOffilnandement et - LIBAN - TCHAD. ,~ tIlIi services (établissements) magasins) gestions, annexes) de soutien, le 9' RCS, dans les différents ~ L'état-m ajor de force nD2est offîcielle ment dissous le 1" juillet 2010. caisses on p oste aux armées _._) sont principalelnent dans quartiers et casernes de Nantes. Ce dernier la caserne Commandant Rivière. est à plus de 1000 hommes dont 60% En 1960, la l ""'Compagnie du 9'IUMas'installe atlquartier d 'engagés volontaires (EVAr). Entre Richemont. En 1964, le CISS (Centre d 'Instruction du 1996 et 1998, il sera présent en Bosnie, Service de Santé) s'implante au Quartier Mellinet. en Albanie, en République Centrafricaine En février 1966) à la suite des décisions gouvernementales et au Tchad. concernant la Défense et une nouvelle organisation des Puis, en 1999, àlasuite des nouvelles lois deprogrammation, forces) sont créées les Divisions Nlilitaires Territoriales de la « suspension » du Service national) des mesures dont les li mites correspondent à celles des régions d 'économies, des nouvelles conditions d'engagement des écol1OIniques civiles. forces) une réforme majeure est de nouveau engagée. e , LB 22 Bataillon d'lnfantBriB dB MarinB ", Nantes devient ainsi le siège de la 33' La Force d'action rapide (FAR) est dissoute. ,"<>-"" .. ~ ..' D.M.T. (44, 85, 49, 53, 72). Jusqu'en Sur le plan territorial (administration) financier) Le 22 " BIMa descend du 4"RIMa qui s'i llu stra en Crimée. en Cochinchine. à Bazeill es, pui s au Tonkin avant de devenir , .•1. 1974) l'état-major et certains seryices infrastructure)) Nantes dépend désormais de la région . . '_• . 1, • 22' RI Cen 195 9. sont au Pavillon Desgrées du Lou. La terre nord-ouest (RTNO) dont le PC est à Rennes . .,.:: Après de nombreuses actions d'éclat du ran t la Grande Guerre. le 22 se distingue en 1940 lors de la co ntre-atta qu e \. DMT dispose de la 33' Compagnie Au plan opérationnel) les forces sont regroupées dans sur Ab beville au sein de la 4' DiV ision Cuira ssée com mand ée par le colon el de Gaull e. Divisionnaire (CD 33), qui, en 1968, la Force Terrestre (FT). L'état-major de force n02 et la prend la place de la 1/ 9' RIMa dissoute, et du Centre 9' brigade légère blindée de marine (9' BLBMa) sont à Il embarque pour l'Indoc hine en 1946. où il séjourne dix ans avant de rejoin dre directement l'Algé rie où il partici pe au m obilisateur (CM 65) au quartier de la Mitrie. Les unites Richemont. contrôle de I ~ frontière algé ro -marocai ne. puis à la défe nse de la base de Mer s- el -Kebir jusqu'à son retour en France opérationnelles à n1ettre éventuellement en place relèvent en 1967.11 rejoi nt Na ntes en 1999 après avoir connu les garnisons d'Al bi. Ango ulême et Sissonne. Le dra peau du 22 ' de marine qui porte onze inscriptions. s'orne des fourragères de la guer re 14-18 et des théâtres • Depuis 1946, la durée légale du ser\llce militaire est fixée il 12 mols, d'opérations extéri eur es et est décoré de la cro ix de guerre 14-18 avec trois palmes. de la croix de gue rre 39-45 • l..a loi du 30 nO\lembre 1950 la Axe il 18 mois, Depuis cette date, un stago: de trois jours dans LJne caserne précédait l'incorporation (Rennes et GulngOlmp pour la lII' RM), Les l:apacités et parfois avec un e palme et de la croix de guerre TOE avec deux palmes. les souhaits de cllacun y étaient examinés, II étaiL prévu des épreuves de sÉ lection physique Aujourd' hui. le 22" Bim a a deux mis sio ns. la mission principa le est le soutien de l'[MF 2lors des exercices et des et psy~ho t ec h niqL l e au cours des'" 3 jours », Suite il des tests et il un entretien, Lin dossier projections extérieures et un e mission secondaire de soutie nde l' ensemble des organismes de la pl ace de Nantes. individuel gtait établi. • 1965 : Inslitulion du service national qui peut ètre accomp li sous quatre formes: le service Le 22" BIM a est offîciellement dissous le 1" jui lle t 201 0. mi li taire, le service de défense, l'aide techn ique et la coopération, • L970 : POSS ib ilité pour les jeunes femmes d'effectuer un service volontaire, • 1996 : Le Président de la République, monsieur Jacq ues CJlirac se prononce en fave ur de la profession na liSe lion. • 1997: Instauration d'un parcours citoyen (recensement, JAPD). • 2001 : " Suspension» du service national, p,30 Nantes et se.?, soldats Nantes etses soldats p.3 1 en "" 11 Il.l ""­= lU 'Il.l = "0 = o E "" Ul t­ Ul -:::r:: (j) Il.l Ul t­ en ..., Il.l (j) ctl ~ u N ~ ~ Ul <= t­ (j) ctl 'Qi E'" e ..., :z: ~ E w.... C ~ ..<='" lU ...... ro en ~ Z c ~ Il.l ~ <= ctl 'C:'" ,::: -.::::J C/.J '"> '"E ...... 1 '"<= ~ C 'C: en ro Il.l Il.l ~'" ...... E <= E C =ro Il.l -'"ro ctl ai > ...... m ro =:J :z: oc <= t­ Qi ~Q) ro U oc~ oc Il.l .!: oc~ Cl:::: 1:5 'C: m Il.l '" ~ E -.::::J " -'"'" ~ ~ ...... 1: Il.l ~ ~ '" oc ~ '"oc oc <= C 0­'" ~'" ~ oc ~'" E'" e ~ oc ~ ro ~'" <= 'C: <= E ~ ro <= ...... <= '" E ,'" <= '"~ '"u ctl ~ ...... E '"~ E E'" ~ ro '"u ~ ~ ~ C ~ E _ro "'­'" "'­'" ~ '" Il.l -'" -'" t­ m oô e ~'" '"~ oc E ~ '-+­ <= = Il.l <= .",'" c '" -.::::J E'" ~ E C E l" ~ ~'" ~ ctl <= ~ ~ ro '"u m 0­'" E ~ E ~ ~ ~ E ~ ~ E u '"oc '" oc ~ '" e u E .~ ~'" '> E E c....::J oc ~ '" ~ ~ _cc ·­ Il.l ~'" '" L­ ro oc" ~ e ---1 = +J .­Ul I

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Directaur da la publication : général da corps d'armée MARENGO Rédactaur an chaf : général (2S) CARRE - Concaptlon : Chef d'escadrons JEHAN Création graphiqua at mise an page : monsieur BERNIER Le Centre du Service National l'aute ur re mercie ch aleu reusement les perso nnes qui se sont imp liquées dans ce projet par leurs tém oignag es. le prêt de docu ments ou la relect ure de cet ouv ra ge: le centre du service nat io na l(CSN) de Nantes a été créé le1" août 1999. Stationn é au quart ier Meil lnet. il a re çupou r - lieuten ant-colone l P[TI OT, Monsieur TROCHU , Monsieu r BOIS, Monsieur CARAES, Monsieur FOU RA GE. ~I a d a m e ABBE. Monsieur CoMPDINT. mi ssion l'organisatio ndes jou rné es d'appel et de préparation à la défense (J APO) . Sa zone de compétence s'étend Cap itai ne CAN IARO, Monsieur Ho oEI R, li eu tenant DUP LEI X, Chef de bataill on OESSERTE NNE , lieuten ant-colonel SIMON, Capitaine LE GRAN O, sur trois dé partements de la régio nPays de la loira:la loire-A tlantiqu e. la Ve ndée et le Main e-e t-loi re. Colo nel (CR) BLANC HARO , Capitai ne de va isse au VOllETIE. Co lonel GUILl oNN EAU, Co lone l CORBEL Colonel @de LA VERGNE, Monsieur Organisme interarmées du secrétar ia t général pour l' adm ini stration, il emploi e des fon ction nai res civ ils de la CHoTARo, Major oAGo RN, Adjudant-chef l1i HUBERT. lieutena nt CIPRIA NO, Commandant GREM EREl Caporal-chef som,Capitaine BA NES . défe ns e, des militaires des troi s armées et de la genda rmerie. Adjud ant MASSON , Mad ame Véronique GUmoN, directrice des Archivas muniC ipales de Nant es. Ch efd'escadron OEMERCASTE L. Major BI NET et Madame OABoUST. Ourant ses onze années d'existence, il a permis à 38 0 000 jeunes lig érie ns d'effect uer la troisième étape de leur Iconographfe pa rcours de citoye nnet é:la JAPO . la grande pa rtie de s photos et des do cum ents provient de collections privées; les autres docume nts ont été fournis pa r les organismes suivants: Sa mission à la fois spécifique et uniqu e le conduit à partiCiper activement à la lutte contre l'illettrisme. en lia iso n - le Service Histori que de la Oéfense av ec ses parte naires insti tution nels : l'éducation nationale. la direc tion diocésaine de l'ense ignemen t ca tholiqu e et - les erchives mu nicipales de Nantes (figure 3) les missions loc ales. -le musé e DO BREE (figures 1. 2. 4et 5) - Conseil général de loire -At lantique Associé à l'éta blissement public de la défense (EPlOe), il apporte sa contribution à la ré ins ertion des jeunes en - l'Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défen se (figure 6) difficulté sociale. - Salle d'honneur de l'Etat-Major de Force n02 En colla bora tion avec le s ce nt res d'i nformat io net de recrutemen t de s fo rc es armées (CI RFA). il demeure une aide indis pensa bl e au recru te ment des mi litaires d'active ou de réserve. Les généra uxet officiers supérieurs ayant command és la place de Nan tes le 30 juin 2010. il sera transféréà Angers po ur ypour suivre sa mission sur une autre zone de compétence. la JAPO 18 00 Géné ralde diviSIOnCHA80T 1935 Gé néral de corps d'armée HERS CHERT se ra ma intenue à Nante s, org an isée par le centre du se rvi ce natio nal de Rennes. 1802 Géné ralde diviSIOn oUMU IT 1944 Colone lSAG ETTE 180 6 Gé né ralde diviSion TRAVQT 1945 Généra lde divis ionALBOR O 180 9 Géné ralde diviS ion de LA RAFF INIERE 1947 Gé néral de FRolSSARO de BROISS IA 18 15 li euten ant géné ra 8Ro UAR o 1951 Co lone l FREREJACOUES 1816 Général de diviSIOn de SAINT -BELIN 1954 Colon el de COU LANG E 1819 Marécha ldecamp ROUGET 1957 Colone lCH ARL ES 1823 li eutena nt géné rald'ESPINoIS 195 9 Colo nel BU SOUETde CAU MON T 18 31 li eutena nt géné ral DR OUET d'ERLON 19 60 Colo ne lde TOUZALIN La Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense 1843 lieutenant généralTREZEL 1965 Général 8RUNET Ap rès l'arm istice de 1940 . les services de renseignement mili ta ire entrent dans la cla ndestinité. En 1943 est créé 1851 Généraldedivision GUILLA8ERT 1969 Général de divis ion de PARCEVAUX 18 55 Général de division de LAMOTTE RO UGE 1971 Général DUVAL à Nantes Un élément chargé de coo rdonne r les actions de l'Entreprise des tra vaux ru ra ux (nom de guerre de la 1865 Général CH ALON 19 74 Généra lLE LEyoUR sécurité militaire) et le con tre-espionnage militaire dans la zone. 1873 Général de division LA LLEM AN D 19 76 Général de division de BoSSoREI LLEde RIBoU EnISS !. une nouvelle réorganisation do nnenaissanc eàla direc tio nde lasécuritémilitaire (OSM) ,service in terarmées 18 76 Généraldedivision deLAVILL ESBolNET 1978 Géné ral LE HAR IVEL de GONNEVILLE adapté auxdi ff érents échelons de comma ndement dont un détachement est implanté à Nantes en19S5.11res te dans 18 78 Général de division deCISS EY 19 80 Général GU IL LAU T 1880 Général de division ZENTSd'ALNOIS 198 2 Général DLLE RIS cette garnison jusqu'à la dissol uti onde la OSM en 19 8L 1883 Général de division FOR GEMo Lde BoSmUEN AR o 19 86 Général LERO Y la même année, la direction de la protect ion et de la sécurité de la défense (OPSO) qui suc cède à le OSM crée un 1889 Général de division de NEGRIER 1986 Général de division POLI détachemen t à Nantes. Il aura compé te nc e sur la 33' divi sion militaire terri tori ale (OMl) basée à Nantes et la 9' 1890 Général de divisio nFAY 1987 Général de divisionSALA UN division d'in fa nte ri e de marine (OIMa) steti onnée à Saint-Malo. Une an tenna PSO Marine ra ttac hée à Lorient lui est 1892 Général de division VoSSEUR 1989 Général RDUSS EAU-OUMARCE T 1896 Généra lde division BRAULT 1991 Général BILLOT adjointe Enjuill et 1S8S, il devient détachement PSO auprès de la 9' OIM a/ 33' OMT à Nantes. 18 98 Gé néra lde division RENOUARD 1993 Général LE PICHON Avec le plan « ARM EES 2000 », le dét ach ement prend l'appe lla tion de dét ach ement PSO de Nantes et devient 1901 Généra ldedivision GR IS OT 1995 Généralde WIOERSPACH-TH OR compétent sur l'ensemble de s un ités et établi ssement s militai res et civils liés à la défense stationnés dans la région 19 04 Gé néraldedivision PELoU X 19 97 Généra lTHORETTE 1907 Gé néra lde division JoU ROY 1998 GénéralTHoMANN des Pays de la Lo ire. 1910 Généra lde division ZI MMER 1999 Généra ldediVisionTH oMANN En octobre 2001, il absorbe l'a ntenne PSO marin equi reste au quartier Richemo nt. alors que le détachement est. pou r 1912 Généraldedivisio nLANREZAC 2001 Généraldedivis ion de ZUCHo WIC Z sa part. stationn é dans le qu arti er Mellin et. dans des lo caux quijouxtent la rue d'Aurell edePala dines à son débouché 19 14 Généraldedivisio nEYD oUX 2003 Généra ld. diVision HoTIER sur la ru e de la Mi trie. le 18 octobre 2005, le détachement et l'antenne s' impla ntent au bâtimen t 075 situé dans le 1918 Généraldedivision PRAX 2005 Généra ldedivision BOUT de MARNHAC 1925 Généra ldedivision OECHERT 2007 Généra lde division MARE NGO quartier Melli ne!. 192 6 Général dedivis ion RAGUENEAU 2010 Gén éralde co rps d'armée MARENG O le 1" ju ill et 20 10. le détachement PSo de Nant es est transféré au quart ie r Ri chemont. 1930 Géné ral de division de PARTO UNEAUX 2010 Capitaine de vaisseau VOL LETTE 1933 Géné ral de division LEFORT p.34 Nantes et ses s_oldats Nantes et ses soldats p,3 5 65" régiment d'itduntne

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