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Nicolas BALLET [email protected] +33 6 89 88 13 94 Né le 26 février 1985

Docteur en histoire de l’art contemporain Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / HiCSA Post-doc Labex CAP (Centre Pompidou/CRAL) Qualifié en section 18 et 22 du CNU

Table des matières

Domaines de recherche ...... 2

Formation, parcours professionnel et bourses ...... 3

Activités d’enseignement ...... 7

Publications classées par domaines de recherche ...... 11

Communications classées par domaines de recherche ...... 15

Expositions, événements scientifiques ...... 21

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Domaines de recherche

CONTRE-CULTURES DES ANNEES 1970 ET 1980

Étude des rapports entre art et contestation dans certains milieux contre-culturels (musique industrielle, punk). L’examen du pouvoir contestataire de ces mouvements alternatifs permet de réfléchir à la façon dont le champ universitaire peut s’emparer d’un sujet comme celui-ci. Cet aspect interroge les postures académiques face aux milieux alternatifs et contre-culturels qui ont eu tendance à se développer ces dernières années en sociologie et en philosophie, et que j’entends intégrer pleinement dans le champ de l’histoire de l’art des années 1970 et 1980, à travers la dissidence de nombreuses pratiques artistiques (collage, copy art, mail art, film expérimental, performance et vidéo).

ART EXPERIMENTAL, PSYCHOPATHOLOGIE ET ETUDES COMPORTEMENTALES

Mon intérêt pour les contre-cultures m’a amené vers la place des études comportementales dans de nombreuses pratiques artistiques contemporaines. Les plasticiens, musiciens et vidéastes étudiés – Genesis P- Orridge, Adi Newton, Beth B, Lydia Lunch, notamment – retiennent en particulier les incidences du contrôle de l’information des médias de masse sur la vie psychique et physique des individus. Certains de ces artistes s’intéressent au thème du contrôle social pour mieux interroger l’organisation alarmante des médias et l’emprise qu’ils exercent sur les comportements. Cet attrait pour le conditionnement mental oriente d’autres pratiques vers une contestation radicale de la psychiatrie institutionnelle (Mary Barnes, Stuart Brisley, Dora García, SPK, T.A.G.C.).

SOUND STUDIES

Une incursion dans le domaine des études acoustiques est indispensable dans mes recherches, afin de considérer pleinement la place qu’occupe le son dans les pratiques multimédias que j’ai pu étudier tout au long de ma thèse de doctorat et que je continue d’explorer dans mon projet postdoctoral. Le modèle du contrôle acoustique des esprits conduit en effet certains performers à considérer le son comme un moyen de persuasion, qui renverse, à leur profit, l’expérimentation sonore en outil performatif agissant directement sur le corps du public et des artistes. L’étude de certaines propriétés sonores permet de comprendre la façon dont le collectif américain Survival Research Laboratories, ainsi que les groupes et Whitehouse ont recours à des infrasons et des ultrasons au moment de leurs performances.

POLITIQUES IDENTITAIRES

Analyse d’une émancipation radicale du genre dans les performances multimédias d’artistes féministes pro- sexe. Les expérimentations de déconditionnement menées par ces artistes dans leurs performances engagent les limites biopolitiques du corps et du genre, en jouant sur les seuils psychologiques et physiologiques du sujet. Les activités de Cosey Fanni Tutti, Karen Finley, Kembra Pfahler et Annie Sprinkle aident à réfléchir à des questions identitaires destinées à renverser les valeurs patriarcales, quand le concept de « pandrogynie » pensé par Genesis et Lady Jaye Breyer P-Orridge explore les porosités du genre, en adaptant des théories contre-culturelles à une véritable expérience physique, proprement chirurgicale (pose d’implants mammaires et chirurgie faciale).

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Formation, parcours professionnel et bourses

TITRES ET FORMATION

▪ 2019. Qualifié aux fonctions de maître de conférences en Section 22 « Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l’art ; de la musique », Conseil National des Universités. Qualifié aux fonctions de maître de conférences en Section 18 « Architecture (ses théories et ses pratiques), arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, épistémologie des enseignements artistiques, esthétique, musicologie, musique, sciences de l’art », Conseil National des Universités.

▪ 2018. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Doctorat en Histoire de l’art contemporain avec pour sujet de thèse « Force de Frappe ». Culture visuelle des musiques industrielles (1969-1995), préparé sous la direction de Pascal Rousseau de 2012 à 2018. La soutenance de thèse s’est déroulée le 17 novembre 2018.

Jury : Éric de Chassey, Professeur des Universités, Directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art Marcella Lista, Commissaire et conservatrice, Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou Catherine Perret, Professeure des Universités, Université Paris 8 Saint-Denis Arnauld Pierre, Professeur des Universités, Sorbonne Université Pascal Rousseau, Professeur des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Résumé de la thèse : Le courant des musiques industrielles, apparu au milieu des années 1970 et loin de s’en tenir à un phénomène d’expérimentation sonore, a produit en quelques années une culture visuelle globale croisant différents médias (graphisme, film, performance, vidéo), dans un dialogue étroit avec l’héritage de la modernité et sous l’emprise croissante des technologies. Ce phénomène britannique amorce un mouvement qui connaît un grand développement en Europe, aux États-Unis et au Japon durant les années 1980. Les expérimentations sonores déployées par les groupes industriels – élaboration de synthétiseurs, manipulation et transformation de sons enregistrés issus de bandes audio, recyclées ou conçues par les artistes – viennent enrichir un éventail de productions visuelles radicales, prenant ses sources dans les utopies modernistes de la première partie du XXe siècle. Cette thèse entend inscrire le projet visuel de la culture industrielle dans une histoire générale de l’art en analysant les différentes thématiques abordées par les principaux acteurs du mouvement. Dans la première partie, l’étude du contexte postindustriel de l’époque révèle combien ces performers intègrent à leurs œuvres une esthétique de la destruction par une appropriation des friches industrielles et urbaines comme nouveaux lieux de création. La deuxième partie envisage les « tactiques de choc » du genre industriel par le prisme du contrôle mental, de la criminalité, du totalitarisme et de la psychiatrie, avant de traiter d’un féminisme pro-sexe radical. Ces enjeux transitent vers un fort intérêt pour l’occultisme, faisant l’objet d’une troisième partie consacrée à la façon dont les artistes modifient leurs corps par des rituels magiques contemporains qui renouvellent les protocoles habituels du domaine de la performance.

▪ 2011-2012. Université Paris Sorbonne-Paris IV Master spécialité histoire de l’art - préparation aux concours des conservateurs du patrimoine.

▪ 2011. Université Pierre Mendès France, Grenoble Master 2 spécialité histoire de l’art recherche avec pour sujet de mémoire Maurice Besset. Enseigner et exposer l’art abstrait (1969-1975) sous la codirection de Laurent Baridon et d’Annie Claustres. Mention « Très bien ». Résumé : Ce mémoire examine les activités de Maurice Besset à l’Université de Grenoble et au Musée de Peinture et de Sculpture de la Ville durant les années 1970. Il s’agit d’étudier la façon dont Maurice Besset a su mettre à profit son expérience de professeur en histoire de l’art au sein même de sa pratique du format de

3 l’exposition. Les différents parcours de ses expositions – valorisant bien souvent l’abstraction géométrique de Max Bill, Jean Dewasne, Jean Gorin, ou Alberto Magnelli – se composent en effet de nombreux supports pédagogiques destinés à créer un véritable « musée vivant ».

▪ 2010. Université Lyon 2 Master 1 spécialité histoire de l’art recherche, avec pour sujet de mémoire Maurice Besset. L’abstraction américaine révélée (1960-1975), sous la direction d’Annie Claustres. Mention « Très bien ». Résumé : Cette étude aborde la façon dont le professeur d’histoire de l’art Maurice Besset a été l’un des premiers conservateurs de musée à intégrer des œuvres abstraites américaines dans les collections publiques françaises. Pour mener à bien mes recherches, il a fallu que je me constitue mes propres archives orales en interrogeant les anciens étudiants et collaborateurs de Maurice Besset : Marie-Claude Beaud, Catherine Queloz, Hélène Vincent, Jean-Paul Felley, Olivier Kaeser, François Morellet et Thierry Raspail, notamment.

▪ 2009. Université Lyon 2 Licence sciences humaines et sociales, mention histoire de l’art.

▪ 2005. Baccalauréat série économique et social.

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

▪ 2020. Post-doc Labex CAP sur le projet Culture matérielle contestataire. Performance et mail art activiste du groupe Les Petites Bonbons (années 1970), en partenariat avec la Bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou et l’équipe du Centre de recherches sur les arts et le langage – CRAL | EHESS.

▪ 2020. Rédaction de notices et de textes pour le programme d’option Histoire des arts pour le niveau de Première, « Arts et émancipation, de 1960 à nos jours ». Accompagnement pédagogique piloté par le réseau Canopé et destiné à aider les enseignants à préparer leurs élèves à la thématique inscrite au programme limitatif du bac 2020 Histoire des arts option facultative toutes séries.

▪ 2018. Membre fondateur de l’association ATHAMAS – Art et Antipsychiatrie, avec Aurore Buffetault (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/INHA), Hélène Gheysens (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Sandrine Meats (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

▪ 2017-2020. Chargé d’enseignement à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. (Voir la section « Activités d’enseignement »).

▪ 2016-2017. Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) à l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. (Voir la section « Activités d’enseignement »).

▪ 2013-2016. Chargé d’études et de recherche à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) au sein du domaine « Histoire de l’art contemporain XXe-XXIe siècles ». J’ai pu mener à bien, durant ces trois années de recherche (2013-2016), l’inventaire du fonds d’archives audiovisuelles de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris déposé à la BnF, dans le cadre du programme intitulé « Art contemporain, cinéma, médias » dirigé par Annie Claustres (2013-2014) et Larisa Dryansky (2014-2016). Ce partenariat entre le département de l’Audiovisuel de la BnF et l’INHA m’a permis de décrire les quarante-quatre vidéos du fonds, datant du milieu des années 1970, selon un protocole pensé autour de la question d’image en mouvement. Ce projet m’a également conduit à participer à l’une des journées d’études « L’Émergence de l’art vidéo en Europe : historiographie, théorie, sources et archives » (25- 26 mai 2016) – organisées par Larisa Dryansky et Alain Carou –, sous la forme d’une conférence intitulée « Usages et apprentissage de la vidéo légère. Constitution du fonds audiovisuel de l’ENSBA (années 1970) ». Description : https://www.inha.fr/fr/ressources/outils-documentaires/acces-global-et-organise-aux- ressources-en-histoire-de-l-art-agorha/art-contemporain-cinema-medias.html

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▪ 2014-2020. Rédaction d’articles pour l’axe XXe-XXIe siècles du blog de l’APAHAU (Association des Professeurs en Archéologie et Histoire de l’Art des Universités).

▪ 2013-2016. Membre du Comité Scientifique de l’INHA, élu au titre des personnels exerçant des fonctions scientifiques relevant des activités de recherche.

▪ 2012-2013. Assistant de médiation culturelle à l’INHA pour le Festival de l’histoire de l’art (deuxième et troisième éditions). Organisation du programme de l’événement en assistant Florence Buttay, maître de conférences en Histoire moderne à Bordeaux III et coordinatrice scientifique du Festival.

▪ 2010-2011. Moniteur étudiant à l’INHA, Paris. Inventaire et mise en ligne sur AGORHA (Accès global et organisé aux ressources en histoire de l’art) du fonds d’archives Maurice Besset. Participation au programme « Archives orales de l’art de la période contemporaine » : récolement des archives orales de l’art en France à partir de 1950 dans les différentes institutions culturelles qui possèdent un fonds audiovisuel accessible à la communauté scientifique des chercheurs en histoire de l’art.

POST-DOC ET BOURSES DE RECHERCHE

▪ 2020. Post-doc Labex CAP : Culture matérielle contestataire. Performance et mail art activiste du groupe Les Petites Bonbons (années 1970). Unités d’accueil : Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, Centre de recherche sur les arts et le langage (EHESS – CNRS). Ce projet de recherche post-doc se consacre à l’étude de l’œuvre graphique du collectif américain Les Petites Bonbons, fondé en 1971 par les artistes Jerry Dreva et Robert Lambert. Conscients de la façon dont les identités sont façonnées par des systèmes d’autopromotion, Les Petites Bonbons s’approprient les accessoires de mode, coiffures, vêtements et autres objets alternatifs de la scène glitter rock d’Hollywood (version américaine du glam rock) dans des mises en scène publiques, de manière à exposer la construction même de la célébrité et de son mythe, tout en retournant sur elle-même la superficialité des médias de masse. L’analyse de ces objets détournés par Jerry Dreva et Robert Lambert au prisme de la culture matérielle permettra d’examiner la façon dont une sous-culture peut se transformer en une contre-culture, destinée à servir le propos d’un art activiste gay des années 1970 – les membres des Petites Bonbons étant à cette époque impliqués dans les activités de l’organisation Gay Liberation Front (GLF).

▪ 2019. Prix INHALab (résidence de collectifs de jeunes chercheurs) avec l’association ATHAMAS – Art et Antipsychiatrie. Courant protestataire de pensée et de pratiques aux allures protéiformes, l’antipsychiatrie s’inscrit dans un contexte global de contestation radicale, si bien que sa portée dépasse le domaine strictement médical pour investir les champs du social, du politique et de l’art. Étayée par une abondante production théorique et de nombreux débats publics, la prégnance de la pensée antipsychiatrique au sein des contre-cultures des années 1960 et 1970, en particulier, est une référence presque incontournable des études historiques et critiques sur la période. Au cours de ses quatre mois de résidence (de mars à juin 2019), l’association ATHAMAS a proposé une triple occupation de la salle Roberto Longhi à l’INHA : des projections de vidéos et de films, des ateliers et une exposition « AntipsychiARTrie. Des liens entre art et antipsychiatrie de 1960 à nos jours ». Des séminaires et des ateliers ont pu explorer de grandes lignes de réflexion, avec la participation de chercheurs internationaux et d’artistes (Dora García, Mathieu Kleyebe Abonnenc, Agnès Geoffray, Florencia Rodríguez Giles). La galerie Colbert et sa Rotonde ont été animées de lectures et de propositions performatives, le hall de l’INHA a pu accueillir une installation sonore (SPK, T.A.G.C.) et la salle Labrouste a mis à disposition une sélection bibliographique qui étend les perspectives de cette programmation.

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▪ 2017. Soutien à la participation à des colloques internationaux de l’INHA, afin de participer au College Art Association (CAA) à New York, dans le cadre du panel « European Eighties », organisé par Sophie Cras (Université Paris 1, Hicsa) et Emmanuel Guy (Parsons Paris The New School, Art & Design History & Theory program), Hilton New York Midtown.

▪ 2013-2016. Charge d’études et de recherche à l’INHA au sein du domaine « Histoire de l’art contemporain XXe-XXIe siècles ».

LANGUES

▪ Français : langue maternelle.

▪ Anglais : courant.

▪ Espagnol : scolaire.

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Activités d’enseignement

▪ 2019-2020. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Chargé de TD en Histoire de l’art contemporain :

→ Licence 2. Travaux dirigés du cours magistral de Pascal Rousseau « Art de la deuxième moitié du XXe siècle » (20 heures), 1er semestre.

Description : Il s’agit d’aborder tout au long de ce TD certains grands courants artistiques de la deuxième partie du XXe siècle, jusqu’à des pratiques très contemporaines qui se développent dans un contexte différent de celui d’une postmodernité en art. Les œuvres sont abordées suivant quatre grands ensembles (ruptures avec l’expressionnisme abstrait ; pratiques multimédias ; postmodernité en art ; globalisation et localisation).

Programme : - « Art minimal. Les limites du formalisme » (Frank Stella ; Richard Serra) - « Art conceptuel. Langages et dématérialisation » (Douglas Huebler ; Joseph Kosuth) - « Art pauvre/Land Art. Politiques des matériaux et des paysages » (Mario Merz ; Robert Smithson) - « Art vidéo/Acoustique. Sons, images, subjectivités et technologies » (Nam June Paik ; Cerith Wyn Evans ; John Maybury ; Psychic TV) - « Performance. La scène et la physique des corps » (Orlan ; Genesis P-Orridge ; Lady Jaye). - « Postmodernités (1). Les années 1980, la citation et le retour de la peinture » (Mike Kelley ; Robert Combas) - « Postmodernités (2). Féminisme, genre et nouvelles approches théoriques » (COUM Transmissions ; Cindy Sherman) - « Néo-pop, néo-opticalisme et nouvelles abstractions » (Paul McCarthy ; Yoshitomo Nara) - « Globalisation. Consciences urbaines, mondialisation et cosmopolitisme » (Francis Alÿs ; Chantal Akerman) - « Glocal. Altermodernité, expositions et identités » (exposition « The Global Contemporary: Art Worlds after 1989 »)

Approche pédagogique : L’objectif de ce cours est d’analyser en détail un corpus d’œuvres avec les étudiants, afin de leur donner des repères solides qui retracent l’évolution des pratiques artistiques des années 1960 à nos jours, à travers des séances thématiques.

→ Licence 3. Travaux dirigés du cours magistral de Sophie Cras « Les grandes questions de l’histoire de l’art » (36 heures), 2eme semestre.

Description : Ce cours aborde le problème général de « l’œuvre et de l’image », à partir de moments clés où les approches de l’histoire de l’art connaissent des ruptures, voir des conflits. Ces approches différentes ouvrent sur de nouvelles perspectives au regard porté sur l’art. Un accent particulier est mis sur les développements récents de la discipline.

Programme : - Texte 1. GREENBERG Clement, « La peinture moderniste » [1961], trad. Pascal Krajewski, Appareil, n°17, 2016 - Texte 2. BARTHES Roland, « Cette vieille chose, l’art… », in L’obvie et l’obtus, Essais critiques III, Paris, Seuil, 1982 - Texte 3. ALPERS Svetlana, L’atelier de Rembrandt. La liberté, la peinture et l’argent [1988], trad. Jean-François Sené, Paris, Gallimard, 1991. Extrait du chapitre 4 : « La liberté, la peinture et l’argent » - Texte 4. BINKLEY Timothy, « « Pièce » : contre l’esthétique » [1977], trad. Claude Hary-Schaeffer, in Gérard Genette (dir.), Esthétique et Poétique, Paris, Seuil, 1992. Extrait - Texte 5. KRAUSS Rosalind, « L’Originalité de l’avant-garde : une répétition post-moderniste » [1981], in L’Originalité de l’avant-garde et autres mythes modernistes [1985], trad. Jean-Pierre Criqui, Paris, Macula, 1993

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- Texte 6. SONTAG Susan, « Dans la caverne de Platon », in Sur la photographie [1977], trad. Philippe Blanchard, Paris, Christian Bourgeois, 1993 - Texte 7. CASTELNUOVO, Enrico et GINZBURG, Carlo, « Domination symbolique et géographie artistique » [1979], Extrait reproduit dans MCWILLIAM Neil, MORETEAU Constance et LAMOUREUX Johanne (dir.), Histoires sociales de l’art. Une anthologie critique, 2 tomes, Dijon, Les Presses du Réel, 2016 - Texte 8. NOCHLIN Linda, « La Nourrice de Berthe Morisot : Part respective du travail et des loisirs dans la peinture impressionniste », in Femmes, art et pouvoir, et autres essais [1989], trad. Oristelle Bonis, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1993 - Texte 9. MONDZAIN Marie-José, Image, Icône, Economie, Les sources byzantines de l’imaginaire contemporain, Paris, Editions du Seuil, 1996. Extrait - Texte 10. MITCHELL W. J. T., « La vie en couleur », in Que veulent les images ? Une critique de la culture visuelle [2005], trad. Maxime Boidy, Nicolas Cilins et Stéphane Roth, Dijon, Les Presses du Réel, 2014

Approche pédagogique : Ce cours méthodologique propose d’étudier un corpus de textes en lien avec le CM de Sophie Cras intitulé « Les grandes questions de l’histoire de l’art ». Il s’agit d’identifier la thèse de chaque texte, ainsi que la façon dont les auteurs annoncent et développent leurs arguments. L’objectif est, à travers une série de questions récurrentes, de voir comment les textes analysés attestent d’un renouvellement des méthodes de l’histoire de l’art. L’étude de ces textes, qui ne sont pas exclusifs à un corpus d’œuvres contemporaines, vise à stimuler le positionnement de jeunes chercheurs et chercheuses dès la troisième année d’histoire de l’art.

▪ Septembre 2019. École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI – Les Ateliers) – Cours intensif intitulé « " for industrial people" : musique industrielle et contrôle mental » (40 heures).

Description : Ce cours a pour objectif d’étudier les réseaux parallèles et nouveaux espaces de production envisagés par certains collectifs expérimentaux à partir de leur conscience des sociétés de contrôle. Les thèmes de contrôle mental, de contre-culture et d’évolution des techniques ont été abordés tout au long de ce cours. Exploration et manipulation d’objets alternatifs (cassettes, disques, fanzines, tracts) dans un espace d’exposition qu’il s’agissait de s’approprier en fonction de différentes approches multimédias. Deux intervenants sont venus présentés leur lien avec le mouvement industriel : l’artiste Jean-Yves Millet, pour mener des expérimentations acoustiques avec les élèves sous la forme d’ateliers sonores qu’il met habituellement en scène avec son projet Cent Ans de Solitude, et le collectionneur Andrea Stillacci, pour évoquer à la fois sa passion à l’égard des musiques industrielles et la façon dont il défend ce mouvement au quotidien avec son agence Herezie.

Approche pédagogique : La finalité de cet atelier est de produire une exposition autour d’enjeux sonores et visuels traitant de manipulation mentale et qui ont, aujourd’hui, des incidences directes sur des pratiques artistiques contemporaines. Les élèves ont été conviés à réfléchir à un corpus d’œuvres graphiques et acoustiques et à la façon dont il peut être exposé et valorisé dans un espace d’exposition, selon leur propre rapport à la création.

Rapport à la création : Lors du rendu final, les élèves ont présenté une performance multimédia suivie d’une présentation des objets qu’ils ont pu concevoir tout au long de la semaine : plusieurs versions de la Dreamachine, des pochettes de cassettes, un graphzine, deux installations sonores et deux casques de réalité virtuelle détournés pour utiliser une application Dreamachine sur smartphone. Les objets produits par les élèves ont été confrontés à des éléments historiques du mouvement industriel (affiches, cassettes, fanzines, tracts et vidéos). https://www.flickr.com/photos/132764336@N07/albums/72157711261700681

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▪ 2017-2018. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Chargé de TD en Histoire de l’art contemporain :

→ Licence 3. Travaux dirigés du cours magistral de Pascal Rousseau « Art du XXIe siècle : "Ultra contemporain" » (54 heures), 2eme semestre. (Voir la description du cours et l’approche pédagogique ci- dessous).

▪ 2016-2017. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) en Histoire de l’art contemporain :

→ Licence 3. Travaux dirigés du cours magistral de Philippe Dagen « Art du XXe siècle : "High & Low" » (39 heures), 1er semestre.

Description : Ce cours permet d’étudier les relations entre ce que l’on appelle arts savants et ce que l’on nomme cultures populaires, en prenant comme point de départ l’exposition « High & Low, Modern Art and Popular Culture », qui a eu lieu au MoMA en 1990.

Programme : - « Perspectives cubistes » (Pablo Picasso ; Robert Delaunay) - « Futurisme : l’ambition d’un art total » (Filippo Tommaso Marinetti ; Luigi Russolo) - « Enjeux dadaïstes » (Kurt Schwitters ; Raoul Hausmann) - « Mondes surréalistes » (Hans Bellmer ; Marcel Duchamp) - « Politiques du détournement » (John Heartfield ; Laibach) - « Stratégies de recyclage au tournant des années 1950 » (Bruce Conner ; Wallace Berman) - « Beat Generation : expériences contre-culturelles » (Brion Gysin & Ian Sommerville ; Antony Balch) - « Les années Pop » (Eduardo Paolozzi ; Kenneth Anger) - « Art & Pub » (Robert Rauschenberg ; Barbara Kruger) - « Expérimentations sonores et visuelles féministes » (Linder ; COUM Transmissions) - « Artivistes » (Gran Fury ; Jenny Holzer) - « Modifications corporelles » (Orlan ; Genesis P-Orridge)

Approche pédagogique : L’enjeu de ce TD est d’examiner la façon dont de nombreux artistes se sont emparés de motifs populaires – d’une culture dite « vernaculaire » – pour les exploiter dans leurs œuvres, tout en tissant un lien avec une culture « haute ». L’étude du contexte de production et de diffusion d’un corpus d’œuvres (sous la forme d’exposés et d’un test de reconnaissance d’œuvres) entend révéler ce dialogue entre art « savant » et art populaire tout au long du XXe siècle.

→ Licence 3. Travaux dirigés du cours magistral de Pascal Rousseau « Art du XXIe siècle : "Ultra contemporain" » (54 heures), 2eme semestre.

Description : Il s’agit d’aborder pour ce TD la notion d’« ultra contemporain » – c’est-à-dire une expression artistique actuelle, qui prend de nombreuses formes et se place dans un contexte différent de celui d’une postmodernité en art des années 1980 et 1990. Les œuvres étudiées en cours interrogent la transformation de l’environnement dans lequel l’art s’inscrit, par un retour à une modernité. Des phénomènes d’hybridation des genres, théoriques et plastiques, sont étudiés à partir d’œuvres qui portent sur trois grands ensembles : la globalisation et la localisation, la question des nouvelles technologies par le transhumanisme et le posthumanisme, et des pratiques très actuelles autour d’un phénomène post-internet et post-média, jusqu’aux nouvelles expérimentations acoustiques.

Programme : - « Globalisation/post-colonialisme » (Kader Attia ; Francis Alÿs) - « Archéologie des expositions sur la globalisation » (exposition « The Global Contemporary: Art Worlds after 1989 » ; extension géographique des biennales)

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- « Nouvelles cartographies » (Chantal Akerman ; Ursula Biemann) - « Écologie et anthropocène » (Otolith Group ; exposition « Beyond Green : Toward a Sustainable Art ») - « L’artiste en ethnographe » (Mark Dion ; exposition « Intense Proximité ») - « (Trans/Post) humanisme » (Stelarc ; biennale « Are we human ? ») - « (Trans/Post) genre » (Genesis P-Orridge ; Ron Athey) - « Réseaux internet et post-internet » (Mika Rottenberg ; Ryan Trecartin) - « Activisme politique et fiction documentaire » (Hito Steyerl ; Allan Sekula) - « Cinéma et post-média » (Harun Farocki ; Omer Fast) - « Le son et la parole » (Cerith Wyn Evans & Throbbing Gristle ; Joris Lacoste)

Approche pédagogique : La réalisation d’exposés, à travers une analyse construite de l’œuvre abordée, ainsi qu’un exercice de synthèse et un test de reconnaissance d’œuvres, sont autant d’exercices destinés à renforcer les connaissances des étudiants sur l’art du XXIe siècle. La méthodologie suivie en cours ainsi que le corpus étudié permettent de délivrer un savoir sur des pratiques artistiques très contemporaines et peu explorées dans l’enseignement de l’histoire de l’art contemporain.

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Publications classées par domaines de recherche

CONTRE-CULTURES DES ANNEES 1970 ET 1980

LIVRES ▪ Nicolas Ballet, « Force de frappe ». Culture visuelle des musiques industrielles (1969-1995), Dijon, Les Presses du Réel, 2020 [à paraître]. Prochaine publication de ma thèse de doctorat en histoire de l’art contemporain, sous la direction du professeur Pascal Rousseau (voir le paragraphe « Résumé de la thèse » en page 3).

▪ V. Vale et Marian Wallace (éds.), Nicolas Ballet (trad.), Artists of the Industrial Scene, San Francisco, RE/Search Publications, 2016. Transcription des entretiens avec les différents artistes du documentaire Artists of the Industrial Scene, de Marian Wallace. Avec Genesis P-Orridge (Throbbing Gristle/ Psychic TV), Mark Pauline (Survival Research Laboratories), Johanna Went, Jim Thirlwell (Foetus), Ryoichi Kurokawa, Ilpo Väisänen and Mika Vainio (Pan Sonic), Peter Christopherson (Throbbing Gristle), Graeme Revell (SPK), Naut Humon (Rhythm & Noise), Gerald V. Casale (DEVO). Édition bilingue (anglais / français). Description : https://www.researchpubs.com/shop/artists-of-the-industrial-scene-limited-edition-zine/

ARTICLES ▪ « Crowleymass. Émergence d’une occulture industrielle », dans Philippe Pissier (éd.), Le Silence Électrique et autres textes. Anthologie Introductive à l’œuvre d’Aleister Crowley, volume 2, Toulouse, Éditions Alliance Magique, 2020 [à paraître]. Étude des rapports entre les doctrines occultes d’Aleister Crowley et les images, performances et vidéos conçues par Coil, , Le Syndicat et Zero Kama.

▪ « Survival Research Laboratories: A Dystopian Industrial Performance Art », Arts, « The Machine as Art (in the 20th Century) », vol. 8, n° 17, 2019. Source : https://doi.org/10.3390/arts8010017 This paper examines the leading role played by the American mechanical performance group Survival Research Laboratories (SRL) within the field of machine art during the late 1970s and early 1980s, and as organized under the headings of (a) destruction/survival; (b) the cyborg as a symbol of human/machine interpenetration; and (c) biomechanical sexuality. As a manifestation of the era’s “industrial” culture, moreover, the work of SRL artists Mark Pauline and Eric Werner was often conceived in collaboration with industrial musicians like and Graeme Revell, and all of whom shared a common interest in the same influences. One such influence was the novel Crash by English author J. G. Ballard, and which in turn revealed the ultimate direction in which all of these artists sensed society to be heading: towards a world in which sex itself has fallen under the mechanical demiurge.

▪ « "War of Nerves". Culture cyborg et influence dadaïste dans les musiques industrielles », Optical Sound, n° 6, 2019, p. 178-189. Cet article explore la façon dont les artistes Anne-Mie Van Kerckhoven, Paul Hurst, Steven Stapleton et Nigel Ayers se sont emparés très tôt de la figure du cyborg sous l’influence des œuvres dadaïstes des années 1910 et 1920, consacrées aux rapports ambivalents entre l’homme et la machine. Description : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=7274&menu=0

▪ « Culture visuelle des musiques industrielles et postmodernité », #1257, « Éclairages sur le cinéma », n° 1, juin 2019, p. 81-83. Ce texte présente un regard global sur la façon dont le développement de la scène industrielle coïncide avec le contexte postmoderne de l’art des années 1970 et 1980, dans lequel certains artistes réfléchissent à un déboulonnement des hiérarchisations high and low. Article : https://www.pantheonsorbonne.fr/fileadmin/Service-com/2019/20190710_LaRevue1257_1.pdf

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▪ « "Œil mécanique". Esthétique postindustrielle et stratégies de recyclage », livret du Ciné-concert post-industriel, 16 septembre 2016, p. 19-28. Cet article porte sur l’influence du cinéma soviétique dans les pratiques multimédias menées par les membres de Test Dept. et de Cent Ans de Solitude.

▪ « Dystopie des musiques industrielles », fanzine édité par le magazine Fisheye, distribué à l’occasion de l’exposition « Les années 1980, l’insoutenable légèreté. Photographies, films » (Centre Pompidou, Paris, 24 février 2016-23 mai 2016), 2016, p. 12-13. La photographie apparaît dans les productions des groupes industriels sous de nombreuses formes, présentant une mise à mort de la société occidentale dans laquelle le corps humain est confronté aux effets délétères de la technologie sur les sens. La conception d’affiches, de fanzines et de magazines autoédités et à périodicité variable, interroge une pratique foisonnante du copy art et du mail art, qui constitue et diffuse une esthétique de la dystopie, révélant les aspects les plus conflictuels de l’ère postindustrielle propre aux années 1980.

▪ « "Europunk" à la Cité de la musique », recension de l’exposition (Cité de la musique du 19 octobre 2013 au 18 janvier 2014), Volume ! - La revue des musiques populaires, n°10-2, 2014, p. 223-225. Article : https://journals.openedition.org/volume/4065

ART EXPERIMENTAL, PSYCHOPATHOLOGIE ET ETUDES COMPORTEMENTALES

ARTICLES ▪ « Bleeding Images: Antipsychiatry, Death and Mind Control in the Art of Nigel Ayers », dans Nigel Ayers, Electronic Resistance, Friedrichshafen, Vinyl-On-Demand, 2020 [à paraître]. Texte en anglais sur la place et le rôle de l’antipsychiatrie et du conditionnement mental dans les collages, films et vidéos que l’artiste anglais Nigel Ayers conçoit durant les années 1970 et 1980 pour ses projets expérimentaux The Pump et Nocturnal Emissions.

▪ « Psychic Driving. Les techniques de contrôle mental et leur détournement dans les musiques industrielles », dans Pascal Rousseau (dir.), Histo.art, n° 11, « Mind Control. Art et conditionnement psychologique (XIXe- XXIe siècles) », Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 131-149. Cet article se consacre à la façon dont les groupes Brume, Clock DVA et Throbbing Gristle se sont emparés de techniques de contrôle mental pour renouveler les protocoles habituels liés aux domaines de la performance et de l’image en mouvement. Article : https://www.academia.edu/39322705/Psychic_Driving._Les_techniques_de_contr%C3%B4le_mental_et_le ur_d%C3%A9tournement_dans_les_musiques_industrielles

▪ « Symphony for a Genocide. Musiques industrielles et totalitarisme », Marges, n° 26, 2018, p. 44-59. Certains groupes industriels mettent en scène une esthétique fascisante dans leurs œuvres, prenant comme repère l’histoire des régimes autoritaires, en particulier celui du Troisième Reich, afin d’interroger la façon dont les mass media de leur époque incarnent une forme de totalitarisme dissimulé. La diffusion de ces images auprès d’un public éclectique permet cependant à une scène politique d’extrême droite d’instrumentaliser ce mouvement artistique. Article : https://www.academia.edu/36602766/Symphony_for_a_Genocide._Musiques_industrielles_et_totalitarisme

▪ « Révolution bioélectronique. Les musiques industrielles sous influence burroughsienne », Les Cahiers du musée national d’art moderne, n° 140, été 2017, p. 74-95. Le concept de « révolution électronique » forgé par William S. Burroughs est un repère pour des collectifs comme Coil, Étant Donnés, Psychic TV, SPK et Throbbing Gristle, qui annoncent durant les années 1970 et 1980 une « guerre de l’information » contre la manipulation des médias. L’utilisation du son comme arme, le

12 détournement d’outils industriels en instruments de musique, les renvois perpétuels à une actualité scientifique militaire de l’époque et au domaine de la psychiatrie – présentés sous la forme de collages –, sont autant d’éléments qui démontrent l’intérêt des artistes industriels pour les thématiques développées par Burroughs. Article : https://www.academia.edu/35092526/R%C3%A9volution_bio%C3%A9lectronique._Les_musiques_industr ielles_sous_influence_burroughsienne

▪ « How to Operate Your Brain. Déprogrammation hypnotique de Genesis P-Orridge et Timothy Leary », Optical Sound, n° 4, automne 2016, p. 190-196. Étude de la collaboration entre Genesis P-Orridge et Timothy Leary au tout début des années 1990 aux États-Unis. Article : https://www.academia.edu/35092467/How_to_Operate_Your_Brain._D%C3%A9programmation_hypnoti que_de_Genesis_P-Orridge_et_Timothy_Leary

▪ « Persuasion. Musique industrielle et contrôle mental (1975-1995) », site internet du projet MIND CONTROL, Radical experiments in art and psychology 1950-1970, 2016. Source : http://mindcontrol- research.net/documents/ballet-nicolas-persuasion-musique-industrielle-et-controle-mental-2016/

SOUND STUDIES

ARTICLES ▪ « Musique industrielle et esthétisation de l’horreur. Les tactiques de choc du groupe SPK », revue numérique L’Autre musique, n° 4, 2016. Source : http://lautremusique.net/lam4-supplement/c/musique-industrielle-et- esthetisation-de-l-horreur.html Le bruit est investi par les artistes de musique industrielle à travers des enjeux visuels et sonores singuliers. Les « tactiques de choc » employées par la formation australienne SPK révèlent un détournement du domaine de la psychiatrie pour condamner, sans équivoque, les formes répressives des conditions de vie des patients. Il s’agit notamment de montrer comment ce groupe « fait subir à l’image ce que le bruit fait subir au son ».

▪ « Destruction, ruine et trauma dans la culture visuelle des musiques industrielles », dans Cyril Barde, Sylvia Chassaing, Hermeline Pernoud (éds.), Fin-de-siècle : fin de l’art ? Destins de l’art dans les discours de la fin des XIX e et XXe siècles, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2018, p. 87-98. Études des performances menées par les groupes Einstürzende Neubauten et Test Dept. dans le contexte postindustriel allemand et anglais des années 1980. Description : http://psn.univ-paris3.fr/ouvrage/fin-de-siecle-fin-de-lart-destins-de-lart-dans-les-discours-de- la-fin-des-xixe-et-xxe-siecles

▪ « Industrial Music Dystopia », Klima, « Science et fictions », n° 1, octobre 2018, p. 187-193. Cet essai bilingue (anglais/français) traite de l’influence de la littérature de science-fiction sur l’ensemble du mouvement des musiques industrielles dès le milieu des années 1970 (avec les groupes Brume, Mental Anguish, Minóy et SPK). Description : https://klima-magazine.com/issues/science-and-fictions

▪ « "Effondrement de nouveaux bâtiments". Le tournant historique des musiques industrielles », dans Stephan Gehmacher, Lydia Rilling (dir.), Get Real (cat. de l’événement « Rainy Days – Festival de musiques nouvelles », Philharmonie Luxembourg, 13-25 novembre 2018), Luxembourg, Philarmonie Luxembourg, 2018, p. 38-40.

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POLITIQUES IDENTITAIRES

LIVRES ▪ Nicolas Ballet (éd.), Genesis Breyer P-Orridge: Nekrophile, vol. 1 – « Archives and Documents » & vol. 2 – « Messages and Prophecies », Cugnaux, Timeless Editions, 2018. Document visuel essentiel sur le travail de Genesis Breyer P-Orridge et sa contribution à l’art et aux cultures alternatives depuis le milieu des années 1960, cet ouvrage met l’accent sur la période la plus controversée et enrichissante de son œuvre. Le deuxième volume (Messages and Propheties) se concentre sur des aspects plus personnels de la vie et l’art de GPO, il contient la reproduction de deux albums de magie, richement illustrés. Description : https://www.timeless-shop.com/product/nekrophile-full-set-genesis-breyer-p-orridge/

ARTICLES ▪ « Culture matérielle contestataire. Performance et mail art activiste du groupe Les Petites Bonbons (années 1970) », Cahiers du CAP, n° 9, 2021 [à paraître]. Cet article examine la façon dont le groupe américain Les Petites Bonbons investit la scène Glitter rock d’Hollywood de manière à mener de front un travail sur le genre, le rôle de l’artiste et de la star par le prisme de la performance et de l’art postal.

▪ « Genesis Breyer P-Orridge: A Spiritual Journey », dans Nicolas Ballet (éd.), Genesis Breyer P-Orridge: Nekrophile, vol. 1 – « Archives and Documents », Cugnaux, Timeless Editions, 2018, p. 4-5. Cet essai analyse en détail les innovations formelles et conceptuelles établies par Genesis P-Orridge, jusqu’à l’origine même de son « Pandrogeny Project ». Article : https://www.academia.edu/42136709/Genesis_Breyer_P-Orridge_A_Spiritual_Journey

▪ « "Alpha females". Transgressions féministes des musiques industrielles », Octopus Notes, n° 8, 2018, p. 20-46. Recyclé, réagencé et transformé, le domaine de la pornographie est détourné par de nombreuses artistes emblématiques du mouvement industriel, allant parfois jusqu’à infiltrer l’industrie du sexe de manière subliminale dans un engagement féministe pro-sexe. Ces enjeux se manifestent sous plusieurs formes, tout en interrogeant de près le rapport homme/femme au sein même de cette scène alternative (avec les groupes Fistfuck, Suckdog, Women of the SS, Women of Sodom). Description : http://www.octopusnotes.fr/pages/octopus.php?page=numero8

▪ « Caravaggio de Derek Jarman. Modèle d’une génération désœuvrée », site internet du Festival de l’histoire de l’art (festivaldelhistoiredelart.com), mis en ligne le 13 avril 2013. Source : http://festivaldelhistoiredelart.com/blog/caravaggio-de-derek-jarman-modele-dune-generation- desoeuvree/

ENTRETIENS ▪ « Genesis P-Orridge talks to Nicolas Ballet », dans Nicolas Ballet (éd.), Genesis Breyer P-Orridge: Nekrophile, vol. 1 – « Archives and Documents », Cugnaux, Timeless Editions, 2018, p. 6-19. Entretien en anglais avec Genesis P-Orridge sur son rapport à l’écriture, à la performance et à l’occultisme dans l’ensemble de son parcours artistique depuis les années 1960. Entretien : https://www.academia.edu/42136683/Genesis_P-Orridge_talks_to_Nicolas_Ballet

▪ « Cosey Fanni Tutti s’entretient avec Nicolas Ballet », Octopus Notes, n° 8, 2018, p. 64-71. Entretien avec Cosey Fanni Tutti à propos de ses performances réalisées dans les milieux alternatifs des années 1970 et 1980.

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Communications classées par domaines de recherche

CONTRE-CULTURES DES ANNEES 1970 ET 1980

COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDES ▪ « Esthétique du déclin. Culture visuelle de la musique industrielle », colloque « Fin-de-siècle : fin de l’art ? Destins de l’art dans les discours et les pratiques esthétiques de la fin des XIXe et XXe siècles » organisé par Cyril Barde, Sylvia Chassaing et Hermeline Pernoud (Centre de Recherches sur les Poétiques du XIXe / Laboratoire « Littérature, Histoires, Esthétique »), Université Paris 8, Saint-Denis, 20-21 mai 2016. Cette présentation analyse le rôle qu’ont pu avoir les groupes Einstürzende Neubauten et Test Dept. dans l’élaboration d’une esthétique du déclin par la voie de la destruction en art. Il s’agit de révéler les facteurs sociaux et économiques qui amènent à une forme de régénérescence artistique dans un contexte postindustriel anglais et allemand des années 1980 où le déclin de l’industrie creuse les écarts sociaux. Programme : https://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf/programmepdf_findesiecle.pdf

▪ « Usages et apprentissage de la vidéo légère. Constitution du fonds audiovisuel de l’ENSBA (années 1970) », journées d’études « L’Émergence de l’art vidéo en Europe : historiographie, théorie, sources et archives » organisées par Larisa Dryansky (INHA) et Alain Carou (BnF), BnF, site François-Mitterrand / Institut national d’histoire de l’art, Paris, 25-26 mai 2016. Cette conférence présente en détail le contenu du fonds d’archives de l’École nationale supérieure des beaux- arts de Paris (ENSBA) déposé au département de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France. Ce fonds, datant du milieu des années 1970, est notamment composé de captations de performances ayant eu lieu à l’ENSBA. Programme : http://www.ecal.ch/download/wysiwyg/cd6f77864bb0509c1a6659a7da2b83ae.pdf/JE_VIDE O_prog_A5_DEF.pdf

▪ « After Cease to Exist. Le vertige des musiques industrielles », journée d’études « Eighties incomprises. Art et société dans les années 1980 » organisée par Profession Photographie (Marie Auger, Clara Bastid, Max Bonhomme) et par le Cabinet de la photographie du Centre Pompidou (Karolina Ziebinska-Lewandowska), Centre Pompidou, Paris, 11 mai 2016. Fascinés par le rôle des médias et la nouvelle forme de pouvoir qui les accompagne dans la capacité à manipuler les masses, les artistes industriels mobilisent la photographie sous de nombreuses formes (clichés promotionnels, collages, photomontages, etc.), souvent diffusée par une pratique foisonnante du copy art et du mail art. Programme : https://www.centrepompidou.fr/cpv/agenda/event.action?param.id=FR_R- 4733c134e2f87653e0d316dfae7ab8ad¶m.idSource=FR_E-4733c134e2f87653e0d316dfae7ab8ad

▪ « Les collages d’Akita Masami (Merzbow) et les enjeux visuels des musiques industrielles européennes : la diffusion d’une subversion », XIIème édition de l’École de Printemps organisée par le RIFHA en partenariat avec l’INHA, Tokyo, 9-13 juin 2014. Cette communication se propose d’étudier les échanges mail art du projet japonais Merzbow avec la scène industrielle européenne des années 1980. Ces échanges révèlent, dans des contextes différents (Europe et Japon), des œuvres en marge des circuits institutionnels de l’art à travers des stratégies de recyclages des outils médiatiques et d’une presse pornographique de l’époque. L’analyse de ces productions visuelles se comprend dans la compréhension de l’avant-garde et néo-avant-garde japonaise (Mavo, Gutai, Neo-Dada Organizers), qui influencent les images de Merzbow. Programme : https://dd89e2b1-598f-4017-b803- fb036fa3897d.filesusr.com/ugd/acd35f_e77c2e5ad67f4fa39029c41fb34f0e86.pdf

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SEMINAIRES ▪ « Stratégies de recyclage et réseau parallèle des musiques industrielles », séminaire Doctoral Commun Paris 1-Paris 4, séance « Le numérique ou la concrétisation du "musée imaginaire" », organisé par Sung Moon Cho (Paris 4), Marion Grébert (Paris 4), Clémence Legoux (Paris 1) et Claire Van Seters (Paris 1), Galerie Colbert, salle Demargne, Paris, 9 juin 2016. Cette conférence porte sur la façon dont le genre industriel est composé de son propre système économique, par la profusion de fanzines et de labels indépendants. Les bulletins d’information, cassettes, disques et vidéos se prêtent au jeu d’une diffusion internationale, dans la lignée des revues dadaïstes et surréalistes qui propageaient déjà les concepts avant-gardistes au sein d’un public d’initiés. Programme :https://hicsa.univ- paris1.fr/documents/pdf/Ecole%20doctorale/Affiche%20Se%CC%81minaire%20A4%20(traits%20de%20c oupe).pdf

▪ « Industrial Music and Fanzine. The Rise of an Underground Press », workshop, Zentralinstitut für Kunstgeschichte, Munich, 20 novembre 2014. Communication donnée à l’invitation de Rüdiger Hoyer. Created by the band Throbbing Gristle, the independent label Industrial Records was an example of this do-it-yourself strategy: in the late 1970s, for example, they published the fanzine Industrial News, which offered articles on military scientific research conducted during the Cold War. Composed by many photocopied collages, these articles introduced a new generation of artists who remained on the margins of the dominant cultural institutions (museums, galleries, etc.). Using Industrial News as a case study, this paper examines the visual production of this industrial counterculture, revealing how these artists explored the thematic of mind control across media. Programme : https://www.zikg.eu/veranstaltungen/2014/workshop-nicholas-ballet

RENCONTRES ▪ Rencontre avec Laurence Dupré, Loulou Picasso, Éric de Chassey et Xavier Laradji dans le cadre de la présentation de l’ouvrage Camouflage, organisée par Timeless Edition, Atelier Eiffel, Paris, 26 janvier 2019. Présentation de l’ouvrage Camouflage de Laurence Dupré, en présence de l’auteure, de Loulou Picasso, Xavier Laradji et Éric de Chassey. Photos de l’événement : https://www.timelessedition.com/news/camouflage-opening

INTERVENTIONS RADIO ▪ Participation à l’émission « En Pleines Formes » animée par Flore Di Sciullo et Henri Guette sur Radio Campus Paris, 21 janvier 2020. Intervention autour de la notion de « fête » dans les contre-cultures des années 1970 et 1980, ainsi que dans certaines pratiques artistiques plus contemporaines. Podcast : https://www.radiocampusparis.org/en-pleines-formes-19-01-2020-faisons-la-fete/

PRESENTATIONS DE FILMS ▪ Présentation de la séance « Post-Punk. Cinéma et musique industrielle » avec Nicole Yip (LUX Scotland), organisé par Jonathan Pouthier & Enrico Camporesi (MNAM CCI / Film), Centre Pompidou, Paris, 2 novembre 2016. Conçue en collaboration avec LUX et les Archives Nationales du BFI, cette séance porte un regard singulier sur la contre-culture artistique anglaise des années 1980 en réunissant un ensemble d’œuvres liées à l’émergence d’une esthétique industrielle résolument radicale. Séance en présence de Nicole Yip et de Nicolas Ballet. Programme : https://philippecote.wordpress.com/2016/10/13/post-punk-cinema-et-musique-industrielle/

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ART EXPERIMENTAL, PSYCHOPATHOLOGIE ET ETUDES COMPORTEMENTALES

COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDES ▪ « "Bleeding Images". L’héritage de Georges Bataille dans les musiques industrielles », conférence organisée par Vincent Capes (ANIMA), Le ZO, Nîmes, 13 mars 2018. L’esprit des musiques industrielles se manifeste sous la forme de « tactiques de choc », destinées à tester les seuils de tolérance affective du spectateur face à des images insoutenables. Cette conférence porte sur la façon dont ces modes opératoires se placent dans une tradition interprétative de l’horreur visuelle, étudiée par Georges Bataille à travers le lingchi, ou supplice des « cent morceaux ». Programme : http://www.zoanima.fr/wp-content/uploads/ZO_2017-2018_Programme_02.pdf

▪ « Totalitarianism, Destruction, and Trauma: Dystopia of Industrial Music », 105ème congrès international du College Art Association (CAA) à New York, dans le cadre du panel « European Eighties » organisé par Sophie Cras (Université Paris 1, HiCSA) et Emmanuel Guy (Parsons Paris The New School, Art & Design History & Theory program), Hilton New York Midtown, New York, 15 février 2017. Using several European industrial bands as a case study, this paper examines the visual productions of industrial culture, revealing how these artists explored the thematic of totalitarianism across a new kind of resistance in the 1980s. Programme : http://epcaf.org/2017-caa-european-eighties/

▪ « Electronic Revolution. Dystopie des musiques industrielles sous influence burroughsienne », Université d’été de la Bibliothèque Kandinsky (« Les sources au travail. Bricolages et contre-cultures à l’ère de la reproductibilité technique, 1950-1970 »), organisée par Mica Gherghescu, Didier Schulmann, Enrico Camporesi et Philippe-Alain Michaud, Centre Pompidou, Paris, 23 juin-2 juillet 2016. Cette communication interroge l’héritage des concepts de William S. Burroughs dans les pratiques multimédias des principaux acteurs de la contre-culture industrielle. Il s’agit d’aborder les intentions de ces artistes, en quête d’une forme de déprogrammation totale de l’individu. Leurs innovations formelles et conceptuelles constituent une esthétique de la dystopie, laquelle vise à un réenchantement du réel des sociétés postindustrielles des années 1970 et 1980. Programme : http://www.labex-arts-h2h.fr/IMG/pdf/programme_uebk_vf.pdf

▪ « Persuasion. Musique industrielle et contrôle mental (1975-1995) », journée d’études « Listen! Son et conditionnement mental » organisée par le groupe de recherche MIND CONTROL (Alexandra Midal, Pascal Rousseau, Jelena Martinovic, Nicolas Brulhart), Haute école d’art et de design (HEAD), Genève, 2 avril 2015. L’ensemble de cette conférence examine certaines œuvres montrées durant l’exposition « Persuasion. Musique industrielle et contrôle mental (1975-1995) ». Le bulletin Industrial News de Throbbing Gristle, les vidéos de Clock DVA et de Nocturnal Emissions, ainsi que les publications RE/Search détournent des techniques de contrôle mental dans le champ contre-culturel des années 1970 et 1980. Programme : https://www.hesge.ch/head/evenement/2015/listen-son-et-conditionnement-mental

▪ « Control Process. Le groupe Throbbing Gristle et les stratégies de détournement du contrôle mental », journée d’études « Mind Control. Art et techniques de conditionnement mental dans l’art expérimental des années 1960/1970 » organisée par le groupe de recherche MIND CONTROL (Alexandra Midal, Pascal Rousseau, Jelena Martinovic, Nicolas Brulhart), Institut national d’histoire de l’art, Paris, 24 octobre 2012. La dissidence du mouvement se manifeste dans un premier temps à travers les théories de Throbbing Gristle, invitant leur audience à prendre part au concept de « control process ». Celui-ci vise à retourner sur elles‐mêmes, en les exposant, les stratégies par lesquelles l’« industrie de la musique » et autres médias de masse fonctionnent comme instruments de contrôle. Ces artistes formulent une critique des techniques ordinaires de régulation des sentiments subies au quotidien par les consommateurs de biens culturels. Programme : https://hicsa.univ-paris1.fr/documents/file/Plaquette_MindControl_3.pdf

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SEMINAIRES ▪ « "War of Nerves". Déprogrammation bioélectronique des musiques industrielles », séminaire « Les années 1980 » organisé par Benoît Buquet (Université François Rabelais de Tours, InTRu – Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturels), Sophie Cras (Université Paris 1, Hicsa) et Emmanuel Guy (Parsons Paris The New School, Art & Design History & Theory program), Parsons Paris The New School, Paris, 24 avril 2017. Cette intervention porte sur le processus de « déprogrammation » de l’esprit opéré par certains collectifs expérimentaux sur leur public par des tactiques de chocs visuels destinés à déjouer les comportements automatisés des « sociétés de contrôle » durant les années 1980. Programme : https://intru.hypotheses.org/4988

RENCONTRES ▪ Rencontre avec Graeme Revell autour du groupe de musique industrielle SPK et du Sozialistisches PatientenKollektiv, dans le cadre du séminaire « ATHAMAS – Art et antipsychiatrie », INHA, Paris, 5 juin 2019. En 1978, l’artiste néo-zélandais Graeme Revell crée le projet de musique industrielle SPK en prenant comme repère théorique les concepts du collectif allemand marxiste radical dénommé Sozialistisches PatientenKollektiv (S.P.K.), groupe convaincu que le capitalisme était en soi créateur de maladies mentales et dont les idées se développent dans l’ouvrage Faire de la maladie une arme (1972). Aujourd’hui compositeur de musique de films (The Crow, Strange Days, Sin City, Planet Terror…), Graeme Revell a pu aborder tout au long de ce dialogue la façon dont il a inscrit la pensée de l’antipsychiatrie dans une pratique artistique multimédia, laquelle a des résonances très actuelles dans la création contemporaine, autour notamment d’une circulation accélérée entre les médias. Captation : https://www.youtube.com/watch?v=XhgItg3zF3Q

INTERVENTIONS RADIO ▪ Participation à la série documentaire « Explorations psychédéliques » animée par Marie Chartron pour « LSD, La série documentaire » sur France Culture, 16 septembre 2019. Intervention portant sur le parcours de Timothy Leary et sur les différentes collaborations qu’il a pu mener avec de nombreux artistes et théoriciens. Podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/explorations-psychedeliques-14- la-grande-croisade-de-timothy-leary

PRESENTATIONS DE FILMS ▪ Présentation des vidéos Despair du groupe SPK et Program for Progress du groupe Test Dept., « #151 Transmission : Industrial Music », Cinéma Nova, Bruxelles, 3 décembre 2015. Présentation dans le cadre des séances intitulées « déchets industriels », proposant de nombreux documents rares issus de la scène industrielle. Programme : https://www.nova-cinema.org/prog/2015/151-transmission/dechets-industriels/#article- 15849

SOUND STUDIES

COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDES ▪ « Man-Amplified. (Trans/Post)humanisme et musiques industrielles », journée d’études « Scénographie & Technologie #2 », amphithéâtre des Grands Voisins, Paris, 11 novembre 2017. Explorations des liens entre un corpus d’œuvres (Anne-Mie Van Kerckhoven, Genesis P-Orridge, Rhythm & Noise) et les spéculations évolutionnistes des utopies trans et posthumaines.

▪ « Musique industrielle et esthétisation de l’horreur. Les tactiques de choc du groupe SPK », colloque « Bruits » organisé par l’Institut ACTE (Sorbonne Paris 1 & CNRS) et par l’ENS Louis-Lumière, École nationale supérieure Louis-Lumière, Cité du Cinéma, Saint-Denis, 4 décembre 2014.

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L’histoire des musiques industrielles, qui se comprend notamment dans le contexte du dialogue que ces artistes entretiennent avec l’héritage de la modernité, révèle une scène artistique polymorphe. Le bruit est investi par les artistes industriels à travers des enjeux visuels et sonores singuliers. Captation : https://www.youtube.com/watch?v=DML0bL0ZCrw

▪ « Héritage du futurisme et rupture dans les enjeux visuels des musiques industrielles (années 1970 et 1980) », journée d’études « Musica Futurista : hommage à L’Art des bruits de Luigi Russolo », Halle Saint-Pierre, Paris, 26 octobre 2013. Les références au futurisme au sein de productions expérimentales se manifestent sous plusieurs formes, donnant naissance à une nouvelle fascination pour le mouvement italien malgré le contraste qui sépare les musiques industrielles d’un culte pour l’industrie hérité de la fin du XIXe siècle.

PRESENTATIONS DE FILMS ▪ Présentation de la séance « Post-industrial cinema-concert », projection du film Le Vertige du progrès (Sprengbagger 1010), de Carl Ludwig Achaz-Duisberg, 1929, accompagnement sonore : Cent Ans de Solitude (Jean-Yves Millet) et Flint Glass (Gwenn Trémorin), dans le cadre du Wrocław Industrial Festival | Industrial Art, Dolnośląskie Centrum Filmowe, Wrocław, 2 novembre 2017. Programme : https://industrialart.eu/en/wroclaw-industrial-festival/16-wroclaw-industrial-festival

POLITIQUES IDENTITAIRES

COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDES ▪ « "Alpha females". Transgressions féministes des musiques industrielles (1976-1996) », conférence organisée par Gallien Déjean dans le cadre de l’exposition « A Study in Scarlet », Le Plateau, Paris, 4 juillet 2018. Conférence sur les performances de l’artiste Cosey Fanni Tutti, ainsi que sur la façon dont son œuvre a pu inspirer de nombreuses artistes féministes pro-sexe dans le champ d’un art multimédia transgressif.

▪ « Les œuvres éphémères de Genesis P-Orridge : les performances du groupe COUM Transmissions », Festival de l’histoire de l’art, Château de Fontainebleau, 2 juin 2013. En 1972, l’exposition « Fluxshoe » parcourt le Royaume-Uni et donne l’occasion à certains artistes émergents de faire connaître leurs travaux. C’est le cas du collectif de performers COUM Transmissions créé en 1969 par l’artiste Genesis P-Orridge. Cette conférence examine les liens entre divers mouvements artistiques (actionnisme viennois, dadaïsme, Fluxus) et les performances de la troupe britannique, dont il reste aujourd’hui peu de traces. Programme : http://festivaldelhistoiredelart.com/programmes/les-oeuvres-ephemeres-de-genesis-p-orridge- les-performances-du-groupe-coum-transmissions/

RENCONTRES ▪ Rencontre avec Cosey Fanni Tutti et Gallien Déjean dans le cadre de l’exposition « A Study in Scarlet », Le Plateau, Paris, 6 juin 2018. Discussion avec Cosey Fanni Tutti à propos de son travail de performeuse dans le champ de l’histoire de l’art (infiltration de l’industrie du sexe des années 1970), et de son influence sur la scène musicale expérimentale avec ses groupes Throbbing Gristle et Chris & Cosey. Programme : https://www.fraciledefrance.com/cosey-fanni-tutti-a-study-in-scarlet/

PRESENTATIONS DE FILMS ▪ Présentation du film The Ballad of Genesis and Lady Jaye de Marie Losier, Festival Art & Caméra [Festival de l’histoire de l’art], Cinéma Ermitage, Fontainebleau, 27 mai 2015. Programme : http://festivaldelhistoiredelart.com/programmes/la-ballade-de-genesis-et-lady-jaye/

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▪ Présentation du film Caravaggio de Derek Jarman, Festival Art & Caméra [Festival de l’histoire de l’art], Cinéma Ermitage, Fontainebleau, 1er juin 2013. Programme : http://festivaldelhistoiredelart.com/programmes/caravaggio/

ART ABSTRAIT ET CONSERVATION

COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDES ▪ Présentation du fonds d’archives Maurice Besset, intervention en collaboration avec Dominique Morelon, « Actualités de la recherche », Institut national d’histoire de l’art, Paris, 7 juillet 2011.

▪ « Le fonds Maurice Besset. Un legs théorique pérenne », journée d’études « Sources manuscrites et sources orales en dialogue » organisée par le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA) et l’Institut national d’histoire de l’art, Lyon, 24 mai 2011. Présentation du fonds d’archives Maurice Besset déposé en 2009 à la Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art et que j’ai pu inventorier en 2010-2011 dans le cadre de mon contrat de moniteur étudiant au sein du Département des études et de la recherche de l’INHA.

PRESENTATION D’EXPOSITION ▪ Présentation de l’exposition « Kupka. Pionnier de l’abstraction » (Grand Palais, Galeries nationales, 21 mars 2018 - 30 juillet 2018), Facebook Live du Grand Palais, 26 mars 2018. Présentation d’une sélection d’œuvres de František Kupka au sein du parcours de l’exposition des œuvres de l’artiste au Grand Palais. Captation : https://www.facebook.com/GrandPalais.RMN/videos/en-direct-de-lexposition-kupka-pionnier- de-labstraction-au-grand-palais/1708311625881600/

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Expositions, événements scientifiques

COMMISSARIAT D’EXPOSITION

▪ 2019. Co-commissaire de l’exposition « AntipsychiARTrie. Des liens entre art et antipsychiatrie de 1960 à nos jours », Institut national d’histoire de l’art, Paris, 16 mai-29 juin 2019. Sans nier l’importance des productions de l’art brut et des pratiques de l’art-thérapie, cette exposition se concentre sur la manière dont certains artistes se sont appropriés les propositions théoriques et les pratiques révolutionnaires des nouvelles psychiatries. Un dispositif chronologique autour de moments clés a été privilégié afin de rendre compte de la complexité et de la profusion des relations entre les contestations psychiatriques et les productions artistiques et culturelles. Le public découvrira une riche sélection de documents d’archives en dialogue avec des œuvres reproduites de Carolee Schneemann, Stuart Brisley, Robert Morris, Lygia Clark, Dora García, pour ne citer que quelques exemples. L’occasion de découvrir également une projection des œuvres de Mary Barnes très rarement montrées en France et sélectionnées pour l’occasion par son ancien thérapeute Joe Berke. Description : https://www.inha.fr/fr/agenda/parcourir-par-annee/en-2019/mai-2019/exposition- athamas.html Photos de l’exposition : https://www.flickr.com/photos/132764336@N07/albums/72157711261235921

▪ 2015. Commissaire de l’exposition « Persuasion. Musique industrielle et contrôle mental (1975-1995) », HEAD - Genève, du 2 au 18 avril 2015. Exposition dans le cadre du projet de recherche MIND CONTROL, Radical experiments in art and psychology 1950-1970. Cette exposition met en exergue les recherches des artistes issus des musiques industrielles dont les travaux révèlent un intérêt croissant pour la thématique du conditionnement et de la manipulation mentale. La conception d’affiches, de fanzines, de pochettes de disque et de vidéos autour du contrôle mental sont autant d’éléments qui témoignent d’une culture visuelle foisonnante, présentée ici en trois séquences regroupées autour d’intitulés empruntés à certaines productions emblématiques de cette mouvance. Le conditionnement sonore et visuel (How to Operate Your Brain), les expériences chirurgicales en milieu psychiatrique (Suture Obsession) ainsi que la guerre acoustique des musiques industrielles (Nothing Short of a Total War) établissent un lien avec les expérimentations scientifiques développées à cette époque dans les laboratoires de psychologie expérimentale et dans la recherche militaire par de nombreux renvois, réemplois et citations de textes et d’images. Avec les œuvres de Cabaret Voltaire, Clock DVA, Le Syndicat, Nocturnal Emissions, SPK, T.A.G.C., Throbbing Gristle et Zorïn. Description : https://www.hesge.ch/head/evenement/2015/persuasion-musique-industrielle-et-controle- mental Photos de l’exposition : https://www.flickr.com/photos/132764336@N07/sets/72157649927913273 Une version condensée de l’exposition a été présentée au Cinéma Nova de Bruxelles à l’occasion de la programmation « #151 Transmission : Industrial Music », du 3 au 20 décembre 2015.

ORGANISATION D’EVENEMENTS SCIENTIFIQUES

▪ 2019. Organisation du séminaire « ATHAMAS – Art et antipsychiatrie » (onze séances) à l’Institut national d’histoire de l’art de mars à juin 2019, avec Aurore Buffetault (Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne/INHA), Hélène Gheysens (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Sandrine Meats (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ce séminaire s’accompagne d’ateliers, de projections vidéo (salle Roberto Longhi), d’une installation sonore (hall Rose Valland), d’une sélection bibliographique (salle Labrouste) et de propositions performatives (galerie Colbert et Rotonde). Programme : https://www.inha.fr/fr/recherche/programmation-scientifique/en-2018-2019/inhalab- association-athamas.html

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▪ 2016. Organisation du « Ciné-concert post-industriel », projection du film Le Vertige du progrès (Sprengbagger 1010), de Carl Ludwig Achaz-Duisberg, 1929, accompagnement sonore : Cent Ans de Solitude (Jean-Yves Millet) et Flint Glass (Gwenn Trémorin). Présentation de la séance : Dimitri Vezyroglou (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Nicolas Ballet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Auditorium de la Galerie Colbert, Institut national d’histoire de l’art, Paris, 16 septembre 2016. Programme : https://www.inha.fr/fr/agenda/parcourir-par-annee/en-2016/agenda-de-l-inha/cine-concert- post-industriel-le-vertige-du-progres-avec-cent-ans-de-solitude-et-flint-glass.html Photos de l’événement : https://www.flickr.com/photos/132764336@N07/albums/72157711261862401

▪ 2016. Organisation de la séance « Industrial Music and Experimental Films from San Francisco by Marian Wallace », projection des films expérimentaux de Marian Wallace et de son documentaire Artists of the Industrial Scene, en présence de la réalisatrice et de l’éditeur V. Vale (RE/Search Publications), Les Voûtes, Paris, 27 mai 2016. Le documentaire Artists of the Industrial Scene de Marian Wallace examine la scène des musiques industrielles à travers des entretiens menés par l’éditeur américain V. Vale avec Mark Pauline (SRL), Johanna Went (artiste de la performance), Genesis P-Orridge et Peter Christopherson (Throbbing Gristle et Psychic TV) et Jerry Casale (DEVO), notamment. La projection de ce court-métrage (51 minutes) est accompagnée de films expérimentaux des années 1970 à nos jours, conçus par Marian Wallace : W.S. Burroughs on the Human Condition (2007), Ephemerality (1979), Project Y (1983), Live Better Electrically (1982), Words of Wisdom with W.S. Burroughs (2015), SRL at the Lab (2001). Photos de l’événement : https://www.flickr.com/photos/132764336@N07/albums/72157711262584392

▪ 2013. Organisation des journées d’études « Musica Futurista. Hommage à L’Art des bruits de Luigi Russolo » avec l’association Les Sons Paranormaux, Université Paris Ouest Nanterre ; Halle Saint Pierre, Paris, 25-26 octobre 2013. Cet événement consacré à l’œuvre de l’artiste et théoricien Luigi Russolo a pris la forme d’une exposition des œuvres de Zorïn et de deux journées d’études avec Sarah Benhaim, Costanza Bertolotti, Pierre Denjean, Gérard Pelé, Matthieu Saladin, Makis Salomos et Sergueï Tyoutine. Cet hommage a également été accompagné d’une série de concerts (Entre Vifs, Evil Moisture, La Compagnie Pordurière, The Fat, SR270780, Vetrophonia et Zahnrad) et de projections de documentaires (Elektro Moskva de Dominik Spritzendorfer et Elena Tikhonova, 2013 ; Howling into Harmony de Joshua Frank, 2012 ; Nor Noise: 12 Expressions About de Tom Hovinbole, 2004). Programme : http://les.sons.paranormaux.free.fr/images/couverture.jpg

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