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2004 SAISON 2005

Jacques OFFENBACH LA VIE PARISIENNE

OPÉRA TOULON PROVENCE MEDITERRANEE Exposition, universelle à LA VIE PARISIENNE Opéra bouffe en 5 actes Livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy

Mercredi 23 mars 20h00 Vendredi 25 mars 20h00 Samedi 26 mars 14h30 Dimanche 27 mars 14h30 -

Direction musicale Jérôme Pillement* Mise en scène Nadine Duffaut Assistant à la mise en scène Franck Licari Chorégraphie Laurence Fanon Décors Emmanuelle Favre* Lumières Philippe Grosperrin* Metella Martine Olmeda* Gabrielle Virginie Pochon* La baronne Valérie Condoluci* Pauline Sophie Haudebourg Mme de Quimper-Karadec Florence Raynal Melle De Folle Verdure Marina Florence Gardefeu Olivier Heyte* Bobinet Patrick Mallette Le baron Francis Dudziak Le brésilien Florian Laconi* Alfred/ Urbain Franck Licari Frick Philippe Talbot* Prosper Henri Murgue Léonie s Michèle Brassart Louise F Sabrine Clavel Clara 1 Karlne Hénot Gontran O Jean-Yves Lange D Joseph S Frédéric Jean Alphonse s:u Marc Malardenti Orchestre et choeur de l'Opéra Toulon Provence Méditerranée Coproduction Opéra Toulon Provence Méditerranée, Opéra Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse, Opéra de , L'Esplanade-Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Théâtre du Capitole de * Pour la première fois à l'Opéra Toulon Provence Méditerranée r Jacques OFFENBACH (Cologne 1819 - Paris 1880) J

Le compositeur le plus populaire du Second Un musicien Allemand à la solide formation Empire Ayant une formation musicale classique Il régna véritablement sur le théâtre parisien effectuée à Cologne, le jeune violoncelliste entre 1855 et 1870, et c'est la guerre Franco- installé en France est devenu un homme de Prussienne qui sonna simultanément le glas de théâtre qui a utilisé ses dons musicaux pour l'Empire et celui du roi du Boulevard. Les mettre sur la scène des histoires légères en parisiens et les visiteurs étrangers se apparence, au caractère ironique et caricatural. Il bousculaient pour assister aux représentations a collaboré avec les meilleurs librettistes de son d'Offenbach, pour entendre sa musique, et ses temps, parmi lesquels on distingue interprètes. particulièrement l'équipe formée par Henri Meilhac et Ludovic Halevy, les futurs auteurs de On peut citer pour exemple le Tsar de Russie qui Carmen. exigea, dès son arrivée à Paris en 1867 pour les festivités de L'Exposition Universelle, de Bien qu'Offenbach ait parfois fait des incursions rencontrer personnellement Hortense dans le passé (Orphée, La Belle Hélène) son thème Schneider, la «Diva assoluta» d'Offenbach. Le de prédilection fut véritablement la vie succès de celui que l'on surnomma, sans ironie contemporaine. Offenbach a évoqué avant tout aucune, le « Mozart des Boulevards » ne fut pas son monde et son époque, il a su tout en les seulement commercial ou populaire car des moquant, fêter, courtiser et séduire ses artistes aussi renommés que Rossini, Meyerbeer contemporains. Partout, jour après jour, on ou Tolstoi se sont associés à l'admiration chantonnait ses refrains, et nuit après nuit, on générale. dansait dans les bals mondains ou populaires sur sa musique. Dans les années 1860, Paris était Une immense production impensable sans lui.

Offenbach fut exceptionnellement prolifique, Ses origines composant plus de cent oeuvres scéniques dont une quarantaine sont des opérettes en plusieurs Son père, Isaac Juda Eberst, était appelé «Der actes. Si les farces en un acte comme Ba-ta-clan Offenbacher» parce qu'il était né à Offenbach, un ou L'isle de Tulipatan ont disparu du répertoire, faubourg de Cologne. Isaac changea son nom en les grandes opérettes sont toujours aussi Offenbach alors qu'il travaillait comme attrayantes. professeur de musique et de chant dans sa communauté juive. Son septième enfant, Jakob Il suffit de citer La Belle Hélène, Orphée aux enfers, s'est avéré être un prodige musical, au point La Périchole, La vie Parisienne, La Grande qu'lsaac fit le voyage à Paris pour le faire Duchesse de Gerolstein. auditionner par Cherubini, le fameux directeur du Conservatoire de Paris. À quatorze ans, Jacques Offenbach entra donc en classe de violoncelle et d'écriture, mais dès ses quinze ans, attiré par le théâtre, il quitta le conservatoire pour commencer une carrière de musicien d'orchestre.

Ses débuts comme compositeur à succès

En 1855, le gouvernement français ayant annoncé qu'il souhaitait que l'on aménage pour des représentations théâtrales une simple grange située sur les Champs-Elysées, à proximité du Palais de l'Industrie où Louis Napoléon venait d'inaugurer l'exposition internationale de 1855, Offenbach se mit sur les rangs. En effet, remarquablement situé, cela serait très commode pour les milliers de touristes et d'hommes d'affaires visitant la foire commerciale. Le 5 juillet 1855, Offenbach inaugure son théâtre des Bouffes Parisiens avec une farce intitulée «Les deux aveugles».

Les premiers succès d'Offenbach furent largement évoqués dans la presse, notamment dans Le Figaro, dont le rédacteur en chef, Villemessant était l'un des principaux investisseurs des Bouffes Parisiens. Le protecteur politique d'Offenbach était le Duc de Morny, conseiller de l'Empereur, plein d'esprit et cultivé.

Sous ces augures prometteurs débuta une brillante carrière, qui cependant comme toujours dans le monde du théâtre connut des hauts et des bas.

Portrait d'Offenbach par Ferdinand Bac (1868) r LA VIE PARISIENNE |j

Paris 1866 : capitale de l'art, de la culture et organisés par Berlioz. Le grand opéra historique de l'optimisme français est joué dans la Salle Le Pelletier et le public se délecte des grandes fresques histori- Le Paris du Second Empire, tout comme la plu- ques de Meyerbeer (L'Africaine - 1865) ou Reyer part des grandes villes de France, est alors en (La Statue - 1861) mais aussi de ballets (Auber, pleine mutation. Tandis que le Baron Hauss- Reyer, Delibes). mann bouleverse les plans anciens, aère la cité avec ses grands boulevards architectures et réa- L'Opéra invite aussi les compositeurs étrangers lise les superbes perspectives que nous admirons (Verdi avec Don Carlos en 1862) pour peu qu'ils de nos jours, la capitale s'équipe en théâtres, en sacrifient à la sacro-sainte tradition du ballet. Le cafés et surtout en hôtels prestigieux pour rece- théâtre de l'Opéra-Comique où Thomas, voir les visiteurs du monde entier. On développe Gounod et le tout jeune Bizet créent un nouveau les principales gares (celles du Nord, de l'Est et genre : l'opéra dit «de demi-caractère». Les Saint-Lazare). Saint-Lazare, dénommé à cette Italiens sont chez eux au Théâtre des Italiens (Ros- époque l'Embarcadère de Saint-Germain-en sini, Bellini, Donizettl). Et par dessus tout, la ville Laye, est le point de départ et d'arrivée des villé- s'anime et se divertit grâce aux «pièces de boule- giatures normandes ainsi que des échanges avec vard» et au répertoire «bouffe» où le français l'Angleterre via Dieppe. Victor Massé est éclipsé par le fameux «Mozart des Boulevards» : Offenbach. Entre 1840 et 1870, les compositeurs étrangers viennent à Paris chercher la consécration et la «Je veux m'en fourrer jusque là I» gloire. En 1861, Wagner en est à son huitième séjour et, tandis que l'on lance le projet du Palais Avec La Vie Parisienne en 1866, Offenbach rend Garnier (notre Grand-Théâtre de Toulon est inau- un hommage à sa ville d'adoption et a pour guré dès 1862 I), c'est depuis Paris que Wagner objectif d'amuser son public, à l'Image du baron commence à rêver à son futur Festspielhaus. En d'opérette. Paris, alors considérée avant tout 1865, il a créé à Munich Tristan et Yseult et II comme la ville des plaisirs, est donc en pleine pré- voyage l'année suivante dans le Sud de la France paration de la grande Exposition Universelle de à la recherche d'un domicile (, Toulon, 1867. Hyères, Marseille). On s'apprête à recevoir des «flottes de nababs» En 1867, Wagner fait partie des célèbres et nom- ainsi que le rapporte Léon Daudet et l'on veut les breux visiteurs de l'Exposition Universelle de éblouir avec les grands boulevards, leurs cafés, Paris. La vie musicale parisienne rayonne alors leurs hôtels et leurs théâtres. Ils vont s'étourdir au dans plusieurs domaines : les concerts sympho- milieu d'une foule cosmopolite, bariolée et niques (Pasdeloup, Colonne, Salle Gaveau, Salle pleine de vie. C'est la première fois Pleyel) sans compter les «énormes» concerts qu'Offenbach, après avoir distillé la satire par en 5 actes LUDOVIC HALEVY

Couverture de l'édition originale l'entremise revisitée des dieux de l'Olympe ne sont pas véritablement des chanteurs, bien (Orphée aux Enfers) et des mythes de la Grèce qu'ils interprètent des couplets, mais «ceux-ci ne ancienne (La Belle Hélène), porte l'actualité à la doivent pas être trop difficiles». Offenbach réus- scène. La parodie du temps présent n'est plus sit à faire engager en complément sa chanteuse montrée à travers le filtre bien pratique du passé. Zulma Bouffar (Gabrlelle) pour laquelle II pourra écrire un véritable rôle chanté. Le livret concocté par Meilhac et Halévy sera une véritable représentation pré-cinématographique Une caricature en quatre dimensions du Paris de 1866. La première, créée sur la scène du Palais Royal et non pas aux Bouffes Parisiens Il fallait avant tout séduire, par le rire, l'ironie, habituels d'Offenbach et de sa troupe, eut lieu mais aussi la tendresse et si les auteurs ont choisi dans un climat de panique car personne, sauf de forcer le trait, comme dans une gigantesque Offenbach, ne croyait à la réussite de la pièce. caricature Ils n'en n'ont pas moins réservé une part de poésie et un regard attendri. Ce fut pourtant un triomphe absolu et des records de recettes furent atteints. L'œuvre resta à La musique est éblouissante, ses refrains vont l'affiche plus d'un an et tous les visiteurs de devenirs immortels : l'Exposition Universelle, dont les têtes couron- nées, ont pu aller l'applaudir. Ce Vaudeville à cou- «Je suis brésilien, j'ai de l'or», «Je suis veuve d'un plets, directement Issu du populaire Théâtre de la colonel», «Son habita craqué dans le dos...». Foire fut remanié en Opérette à quatre actes pour sa reprise en 1873, c'est cette version qui est la L'histoire est un prétexte à montrer avec une joie plus jouée. optimiste la vie parisienne de l'époque et l'Ivresse d'une société où, désormais, toutes les barrières Les circonstances de la commande sociales semblent abolies. C'est là l'esprit du Second-Empire. On y voit le demi-monde et les Offenbach est en train de préparer La Grande petits métiers côtoyer la jeunesse dorée, les jeu- Duchesse de Gérolstein avec Meilhac et Halévy, nes dandys, les personnes fortunées de la bour- pour les festivités de 1867. Tous les théâtres sont geoisie et de l'aristocratie. Les nouveaux riches impatients de divertir les nombreux visiteurs sont caricaturés dans le personnage du brésilien. attendus... Avec ce brésilien haut en couleur, ainsi que le C'est alors que le directeur du théâtre du Palais couple d'aristocrates suisses, on peut mesurer la Royal a l'Idée d'un vaudeville à couplets, selon la force attractive de la capitale sur les étrangers avi- tradition de la maison, qui serait une caricature de des de plaisirs et de divertissements. Les person- la société parisienne. Il propose son projet à nages, caractéristiques de la société parisienne Offenbach qui est emballé. Le problème, pour le de l'époque, sont volontairement nombreux et compositeur, est que la pièce devra être inter- ainsi, la pièce souligne fort bien le brassage prétée par les comédiens habituels du théâtre, qui social. On peut percevoir dans cette pièce en même temps brillante, joyeuse et nostalgique une sorte Dans les années 1860, on peut venir à Paris «à pied, de prémonition. Oui, tout cela était trop miracu- à cheval, ou en voiture» mais surtout on y vient en leux et beau pour pouvoir durer. Tandis que train et la gare n'est pas un lieu banal : c'est un lieu l'inconsciente France rêvait d'une nouvelle d'embarquement pour le voyage, pour le rêve. Arcadie, la pragmatique Angleterre développait Partir, revenir, cela semble représenter pour l'hom- son industrie et l'austère Prusse s'armait. me, l'heureuse perspective de nouveaux horizons. Le quai de la gare n'est pas seulement le cadre du Le réveil de la tragédie de 1870 n'en sera que premier tableau de La Vie Parisienne, c'est aussi la plus brutal I • porte du bonheur.

On vient à Paris chercher l'éblouissement dont la parisienne est l'héroïne, véritable âme des grands boulevards et des lieux à la mode, ainsi que le di- sent Meilhac et Halévy : «avec sa robe qui fait "frou frou" (...) et ses petits escarpins qui font "toc toc" (...) En la voyant on devient fou (...), Et l'on ressent là comme un choc».

La belle Métella est l'archétype de cette parisienne.

Dans la lettre que reçoit Métella de son ancien amant, Jean Stanislas Baron de Frascata, les auteurs soulignent le sentiment de nostalgie de celui qui est contraint de s'éloigner de Paris.

Offenbach pose une musique délicate et mélanco- lique à l'évocation du «boudoir bleu ciel» de Métella.

Le même sentiment transparaît dans le personnage de Gabrielle, la jeune gantière dont le rôle avait été écrit pour Zulma Bouffar, l'une des interprètes pré- férées d'Offenbach. Son hymne au gant, témoin des amours perdues pour toujours, est un chant évoquant le bonheur passé, embelli par le souvenir («Autrefois plus d'un amant»). Corot : La Dame en bleu LE SYNOPSIS J

Acte II

La gare du chemin de fer de l'Ouest Le salon de Raoul de Gardefeu

Les employés de la gare s'affairent tandis que sur Alphonse, le domestique attend le retour de son le quai Raoul de Gardefeu et Bobinet s'ob- maître. Arrive Jean Frick, le bottier qui apporte servent. Tous deux attendent la même femme, la une paire de bottes d'homme et des bottines de belle Métella. Celle-ci descend du train au bras femme. Comme il a croisé mademoiselle de Gontran, sa dernière conquête, et fait mine Gabrielle, la gantière, dans l'escalier, Frick de ne pas les connaître. Voyant que Métella se s'arrange pour rester seul avec elle. Le bottier et la moque d'eux, ils décident de s'unir pour partir à gantière vont s'affronter afin de déterminer si la conquête des femmes du monde. c'est la botte ou le gant qui distingue l'homme élégant. Finalement, Frick se montre pressant et Alors que Bobinet s'en va pour rejoindre la petite veut prendre la mesure du pied de Gabrielle afin Comtesse Diane de La Roche-Trompette, de lui offrir des bottines, ils sortent tandis que Gardefeu reste seul, constatant qu'il ne connaît Raoul de Gardefeu arrive avec ses «clients». pasdefemmesdu monde. Gardefeu a décidé de leur faire croire que sa C'est alors que Joseph, son ancien domestique demeure est une annexe du Grand-Hôtel. Le arrive, il est maintenant guide au Grand Hôtel et Baron prenant Gardefeu à part lui demande où il ^ÍÉÉii est venu accueillir des clients parmi lesquels peut rencontrer une certaine Métella qu'un de figurent un suédois, le Baron de Gondremarck, ses amis, le Baron de Frascata, lui a accompagné de sa femme Christine. recommandée. Raoul de Gardefeu va se trouver m embarrassé lorsque le baron lui demande où se M Moyennant une honnête rétribution, Joseph trouve la table d'hôtes pour dîner. Il va alors m accepte de lui confier ses clients. Gardefeu se inviter Frick et Gabrielle au dîner, ils devront y fera passer pour guide afin de séduire la venir accompagnés de leurs amis bottiers et Baronne. Tandis que Gardefeu se charge des gantières, et tous devront, afin de mieux m® mm bagages, tous les voyageurs expriment leur s'amuser, prendre l'identité de leurs clients. impatience de découvrir les merveilles de Paris. Frick sera Major de table et Gabrielle sera la veuve Parmi eux, Pompa de Matadores, un flamboyant d'un Colonel. Bobinet arrive chez Gardefeu pour brésilien. Le néo-guide se plie aux souhaits de ses lui conter sa déception : la petite comtesse lui a PIÉ? clients suédois : Monsieur veut aller voir et demandé cinquante mille francs qu'il n'a pas I lillslp. écouter les actrices légères alors que Madame Gardefeu lui explique son stratagème et Bobinet souhaite entendre les divas du Théâtre des lui propose d'organiser, le lendemain, une SffiSgg^ Italiens. Tous sont pressés de goûter aux plaisirs grandiose fête dans l'hôtel de Quimper-Karadec, de la vie parisienne. sa tante étant momentanément partie en luSSb villégiature. La baronne rejoint Gardefeu dans le qui est présenté à Métella. Après la sortie de cette salon et demande à qui sont les bijoux qu'elle a dernière, Gardefeu voit arriver les convives pour trouvés sur la cheminée de sa chambre. Ils sont le souper : Frick explique longuement au baron justement à Métella qui arrive opportunément. ce qu'est un major alors que Gabrielle paraît en Discrètement la baronne s'éclipse. «veuve de colonel».

Gardefeu remet à Métella la lettre de Tous les convives chantent joyeusement une recommandation du Baron de Frascata qu'elle lit tyrolienne puis l'acte s'achève sur une valse avec émotion. C'est alors qu'arrive Gondremarck générale. Le grand salon de l'hôtel Quimper-Karadec ChezGardefeu

Le personnel de la maison prépare le décor de la Gardefeu attend impatiemment le retour de la fête. Urbain, Prosper, Pauline, Clara, Léonie et baronne. Celle-ci arrive et demande si monsieur Louise écoutent les instructions de Bobinet : le baron est rentré, Gardefeu avec une joie à «reproduction exacte d'une soirée dans le grand peine dissimulée lui répond par la négative, mais monde». Bobinet et Gardefeu mettent leur on frappe à la porte. Coup de théâtre : il s'agit de stratégie au point. madame de Quimper-Karadec et sa nièce, mademoiselle de Folle-Verdure. Comme la baronne est au Théâtre des Italiens sans son mari, elle rentrera seule, à minuit et Rentrées plus tôt que prévu, elles sont tombées Gardefeu profitera du tête à tête. Bobinet devra au milieu de la fête donnée dans leur demeure. À retenir le baron le plus longtemps possible au la recherche d'une chambre pour la nuit elles cours du souper. Bobinet va se faire passer pour le croient se trouver dans l'annexe du «Grand- maître de maison, un amiral de la marine suisse et Hôtel». la charmante Pauline sera l'épouse de l'amiral. Gardefeu répond que l'hôtel est plein ce soir, Après l'arrivée du Baron de Gondremarck un mais qu'il va partir à la recherche d'une chambre premier invité apparaît : c'est Urbain, transformé pour elles. Restées seules, les trois femmes font pour l'occasion en "Général Malaga de Porto plus ample connaissance, découvrant peu à peu Rico", puis Prosper en "Prince Adhémar de le stratagème monté par Gardefeu et Bobinet. Manchabal", un fin diplomate. Pauline (Madame Toutes trois décident de se venger : Madame de l'Amirale) vient en grande toilette annonçant que Quimper-Karadec et la baronne de l'amiral a quelques difficultés à endosser son Gondremarck échangeront leur place. Une fois uniforme. les deux femmes parties dans la voiture, Gardefeu croit pouvoir enfin rester seul avec la On sonne. Prosper et Urbain, oubliant qu'ils sont baronne et lui saisit la main. de hauts diplomates, partent ouvrir. Pauline reste seule avec le baron et en profite pour faire une Celle-ci se retourne alors et il découvre sa tentative de séduction sur le canapé. méprise. La vieille dame fait mine de vouloir se laisser séduire par ce charmant jeune homme. Le Presque tous les invités sont installés, Gabrielle quiproquo est total. Finalement elle s'installe chante le charme de la parisienne quand paraît dans la chambre de la baronne et attend de pied l'amiral suisse, dont la veste trop étroite a craqué ferme le retour du baron. dans le dos. Tous se grisent au cours de ce dîner et l'acte s'achève dans la folie générale L'acte s'achève sur l'arrivée du baron, de Bobinet et d'Urbain, totalement gris. On imagine la suite. Le salon d'un restaurant parisien

Alfred, le maître d'hôtel, nous apprend que ce soir, un riche brésilien offre une grande fête avec dîner et masques. Le baron entre et demande un salon particulier car il a rendez-vous avec Métella.

Celle-ci, en arrivant, informe Gondremarck qu'elle ne cédera pas à ses avances, prétendant que son cœur est déjà pris. Métella part rejoindre celui qu'elle aime et qu'enfin elle nomme : Gardefeu I Le baron s'en étouffe de rage, certain d'avoir été le dindon d'une farce depuis le début et décide de provoquer Gardefeu en duel.

Trois dames masquées se présentent au baron, lui lancent un solennel avertissement et disparaissent mystérieusement. Tous les invités arrivent au restaurant pour la fête du brésilien. Mais à Paris finalement on n'aime pas les drames et le baron ayant même oublié quels étaient ses griefs, se souvient de son but : il est venu à Paris pour s'amuser.

Voyant qu'il ne s'est pas ennuyé, au contraire, il estime que finalement Gardefeu a bien rempli sa mission. Tout s'arrange et on se pardonne mutuellement : la baronne à son mari, madame de Quimper-Karadec et Folle-Verdure à Boblnet. Metella court vers d'autres aventures et Gabrielle part avec le brésilien.

Tous chantent un hymne à la gloire de la vie parisienne au refrain : «et pif et paf - oui, voilà la vie Costume de la création pour "Malaga de Porto Rico" parisienne -du plaisir à perdre haleine - oui, voilà la vie parisienne...», y Monique Dautemer Jérôme Pillement Direction musicale

Jérôme Pillement, élève de Compiègne, puis La Traviata à l'Opéra d'Irlande à Jean Sébastien Bereau, Pierre Dublin. Il a également dirigé l'Orchestre de Dervaux et Léonard Bernstein, l'Opéra de Marseille, l'Orchestre de Basse est lauréat du concours Normandie, a travaillé avec Jérôme Savary dans international de la Fondation une production de La Mascotte à l'Opéra de Yehudi Menuhin en 1986. Montpellier, et avec Jérôme Deschamps dans une production des Brigands à Caen. Il obtient également une médaille d'or à l'unanimité de Jérôme Pillement a dirigé Une Éducation Manquée direction d'orchestre en 1987 de Chabrier à l'Atelier Lyrique du Rhin, La et dirige aussitôt de grandes formations telles la Damnation de Faust h l'Opéra de Ciessen ainsi que RAI de Rome, l'Orchestre Symphonique de La Vie Parisienne, Le Trouvère à l'Opéra de Londres, l'Orchestre National des Pays de la Loire, Montpellier, Le pays du sourire à l'Opéra de l'Orchestre de Chambre de Prague, l'Orchestre de Besançon, Rigoletto à l'Opéra de Dijon, La Traviata Picardie, l'Orchestre National de Montpellier, Les à l'Opéra de Montpellier, La Mascotte à l'Opéra Solistes de Moscou, l'Orchestre de l'Opéra de Comique, L'Attaque du Moulin de Bruneau à Marseille, l'Orchestre National de - l'Opéra de Giessen, puis La Mascotte à l'Opéra de Aquitaine. Marseille, Norma à l'Opéra de Besançon, des concerts symphoniques avec l'Orchestre National il aborde l'opéra en 1992, en dirigeant La Périchole de Montpellier et l'Orchestre Lyrique de Région à Nantes. Parmi les ouvrages qu'il a dirigé, citons : Avignon Provence. L'Isola Disabitata et La Canterina à l'Opéra de , La Veuve joyeuse, Cavalleria Rusticana, Le Pays duChoisi , en 2002 et 2003, comme directeur Sourire à l'Opéra de Montpellier, L'Armide artistique et musical du Festival «opéra en plein imaginaire de Cimarosa au Festival de Radio France air», il a dirigé Don Giovanni dans une mise en et de Montpellier, La Fille du Régiment à l'Opéra de scène du cinéaste Gérard Corbiau et Les Noces de Tenerife, La Cenerentola à l'Opéra de Rouen et à Figaro dans une mise en scène d'Alain Sachs. l'Opéra de Caen, le Requiem de Lloyd Webber à Rouen, Dédé à l'Opéra de Rouen ainsi qu'à l'Opéra Il s'est produit notamment à la tête de l'Ensemble Comique, Les Noces de Figaro au Théâtre Impérial Orchestral de Paris, de l'Orchestre Philharmonique de Compiègne, Assai-Haro de Pascal Dusapin à de Strasbourg, de l'Orchestre National de l'occasion du Festival International de Montpellier- Montpellier ou encore de l'Orchestre Danse, la création de Teresa de Marius Constant à Philharmonique de Nice. l'Opéra de Rouen, La Vierge de Massenet à l'Opéra de Marseille. Citons également la création à l'Opéra du Rhin de La Grande Duchesse de Gerolstein d'Offenbach, et Depuis 1992, il est directeur musical du Festival L'Amour masqué dAndré Messager à l'Opéra «Un Violon sur le Sable» à Royan. De 1994 à 1997, Comique. il est directeur des études musicales et chef d'orchestre à l'Opéra de Montpellier, et chef d'orchestre associé à l'Orchestre National de Montpellier. Pendant la saison 1998-99, il a dirigé La jolie Fille de Perth de Bizet au Théâtre Impérial de Nadine Duffaut Mise en scène Laurence Fanon Chorégraphie

Née à Boulogne-sur-Mer, Après des études à l'École de Nadine Duffaut obtient une Danse de l'Opéra de Paris, maîtrise de musicologie en Laurence Fanon est nommée à Sorbonne. 18 ans, danseuse étoile au Théâtre du Châtelet. Aux Elle fréquente la classe de chant Folies-Bergères, Don Arden, de Camille Mauranne au metteur en scène de shows à Conservatoire National Las Vegas, lui propose Supérieur de Musique de Paris. d'exécuter un numéro Elle est successivement chef de exceptionnel de corde lisse chant (Opéra de Rennes,) Chef des Choeurs (Opéra- aérienne au Lido de Paris. Parallèlement, elle fonde Théâtre d'Avignon). sa compagnie chorégraphique, ADDIVA, intervenant au théâtre dramatique et dans le cadre Elle crée sa propre école d'art lyrique (Vocal de la communication événementielle. Académie) où elle signe ses premières mises-en- scène (La Grande Duchesse de Geroldstein, La Chaste Depuis 1992, elle participe à des stages inter- Suzanne, Les Noces de Jeannette, Le Médecin malgrénationau x comme pédagogue, et signe les lui, La Périchole, Les Travaux d'Hercule, La Fiancée duchorégraphie s d'ouvrages lyriques, tels que Valses Scaphandrier, L'Amour Masqué et Orphée aux Enfers). de Vienne, Heilo Dolly, et Dédé (Opéra Comique, Opéras de Marseille et Montpellier). Elle chorégraphie La Veuve Joyeuse (Opéra de Paris, L'Opéra d'Avignon l'a accueillie pour Les Teatro Regio de Turin et Staatoper de Vienne). Mousquetaires au Couvent (2001), La Fille du Tambour Major (2002), Barbe-Bleue et une nouvelle Pierre Rambert, directeur artistique du Lido de production de Tosca (2002-03), La Veuve Joyeuse et Paris, lui propose la chorégraphie des shows Ciboulette. Elle signe la mise en scène de La Bohême «Spécial Monte-Carlo», au Sporting (1999) ainsi (Théâtre de Tourcoing), celle de La Fille du Tambour- que pour la soirée du 31 décembre 1991. Major (Opéra de Nice) et l'Opéra de Vichy l'a invitée en juillet 2003, pour Tosca. En 2000, le Teatro Regio de Turin lui propose Orphée puis c'est Ariodante de Haendel (Opéra de En 2003-04, elle est invitée par l'Opéra Royal de Paris - 2001 ) et elle est invitée à l'Opéra de Saint- Wallonie (Les Mousquetaires au Couvent), par le Gall (La Fiancée Vendue). En décembre 2001, Théâtre de Tourcoing (Tosca) et par le Grand l'Opéra National de Paris lui confie la chorégraphie Théâtre de Reims (Ciboulette). Mireille Larroche de La Khovantchina, avec Andreï Serban. En janvier l'invitera, au cours de la saison 2005-06 pour 2002, elle a signé la chorégraphie de Yes (Grand Théâtre de Tours). présenter une soirée Offenbach, à La Péniche- Opéra et à l'Opéra-Comique. Dernièrement, on notera Les Contes d'Hoffmann (Opéra de Saint-Gall) et la reprise de l'opérette A l'Opéra Toulon Provence Méditerranée, Nadine Dédé à (Opéra de Monle-Carlo), L'Opéra-Théâtre Duffaut a signé Ciboulette la saison dernière, on la d'Avignon et des Pays de Vaucluse l'a accueillie en retrouvera en mai 2005, pour La Fille du tambour 2002-03 dans La Vie Parisienne, ainsi dans Un de la Major. Canebière, La Veuve Joyeuse et Sapho. Emmanuelle Favre Décors Philippe Grosperrin Lumières Diplômée de l'École Su- Après avoir éclairé au théâtre, périeure des Arts et le comédien Philippe Avron, Techniques, Emmanuelle puis les chorégraphies Favre a participé à la d'Anne Dreyfus en danse réalisation de décors aux contemporaine, Philippe Chorégies d'Orange, ensuite Grosperrin s'est orienté vers elle assiste Isabelle Partiot les scènes lyriques. Il a éclairé pour les scénographies les mises en scène de Robert d'Aïda, Turandot, Norma, Don Fortune à Nantes (HanseI et Carlo, Mireille et Turandot Gretel), à Genève (Cendril- (Opéra de Marseille), et de lon), à Marseille (Maroul; Die Schweigsame Frau et Nabucco en 2002 (Opéra de Monte-Carlo). Don Pasqua le). Elle est également l'assistante d'Éric Vigié pour Cosi fan Tutte, La Serva Padronna, La Voix Humaine, Avec le même metteur en scène, pour le théâtre, il Les Adieux, Le Revenant, mais aussi de Nicolas Joël met en lumières La surprise de l'Amour au théâtre pour les scénographies du Chapeau de Paille de l'Eldorado, ainsi que Paroles (Prévert), à la d'Italie (Théâtre du Capitale de Toulouse), de La Maison de la poésie, et Viva l'Opéra-Comique à Bohême en 2000 (Festival de Macerata) et d'Aïda, Paris. Il travaille, d'autre part, avec Jean-Claude en 2001 (Chorégies d'Orange). En 1999, elle Auvray, pour lequel il éclaire Traviata à Nice ; Le signe les décors du ballet Toulouse-Lautrec (Halle Prince de Hambourg à Toulouse ; Un Bal Masqué et aux Grains de Toulouse), ainsi que ceux de la La Dame Blanche à Nantes ; aux Chorégies comédie musicale La Fièvre des années 80 (Folies- d'Orange : La Force du Destin. Bergères). L'Opéra-Théâtre d'Avignon l'a accueillie pour I Puritani et La Fille du Tambour Il éclaire également les spectacles de théâtre de la Major. compagnie «Conduite Intérieure», à Nîmes. Il crée en décembre 2002, au Théâtre National de En 2000, elle réalise à Paris, les décors de Tu me Taiwan, les éclairages de La Neige en Août, un squattes et Entrez, Entrez, et aussi ceux de Bérénice opéra contemporain écrit et mis en scène par Gao (Opéra de Marseille). Elle co-signe ceux des Xlnjiang, et repris à Marseille, cette saison. Mousquetaires au Couvent (Nice et Toulouse). Elle coordonne et réalise les maquettes des décors des L'Opéra d'Avignon et des Pays de Vaucluse concerts de Michel Sardou (Bercy) et de Johnny l'accueille pour: Die Zauberflôte (91), Mireille Hallyday (Stade de France). L'Opéra d'Avignon l'a (92), Madame Butterfly (94), Les Noces de Figaro réinvité pour Cendrillon (2001 ) et Tosca (2003). (97), Le Dialogue des Carmélites (99), Traviata (2001 ), La Belle Hélène (2003) et Tosca en 2004. Aux Chorégies d'Orange, elle collabore avec Nicolas Joël pour Roméo et Juliette et Otello, Parmi ses récents engagements et projets : signant aussi les décors de Die Zauberflôte L'Héritière de J-M Damase à l'Opéra de Marseille (Toulouse), ainsi que ceux d'Elektra (Marseille). (mise en scène de R. Auphan), L'Africaine de Par ailleurs, elle est invitée à Saint-Pétersbourg pour réaliser les décors de Samson et Dalila. Elle Meyerbeer à l'Opéra du Rhin (mise en scène J-CI. vient de signer les décors de La Veuve Joyeuse à Auvray), La Vie Parisienne au Capitale de Toulouse l'Opéra de Marseille. (mise en scène N. Duffaut), et Madame Butterfly h l'Opéra d'Avignon (mise en scène M. Larroche).

Virginie Pochon (soprano) Gabrielle Martine Olmeda (mezzo) Metella Virginie Pochon a étudié, à Depuis 1987, Martine Lyon, la musicologie à Olméda effectue une l'Université et suivi ses études carrière internationale, et a de chant au Conservatoire chanté sous la direction de National Supérieur de chefs d'orchestres comme Musique. À l'Opéra Studio de Thomas Fulton, Charles l'Opéra de Lyon, elle a Dutoit, Alain Lombard, interprété Pamina (Die Maurizio Arena, Michel Zauberflòte) et Eurydice (Les Plasson, Nicolaus Malheurs d'Orphée de Harnoncourt, Richard Milhaud). Au sein dans la troupe de l'Opéra de Bonynge, Kent Nagano, Marc Minkowski, Ivan Lyon, elle a chanté notamment Zerlina (Don Fischer, etc. Giovanni), Susanna (Le Nozze di Figaro), Sophie (Werther), Despina (Cosi fan tutte), Papagena (Die Zauberflòte), Frasquita (Carmen), Giannetta (L'Elisir Elle a interprété sur scène les rôles de Charlotte d'amore), Annius (La Clemenza di Tito), Thibault (Werther), Dalila, Mère Marie (Le Dialogue des (Don Carlos) et Musetta (La Bohème), travaillant Carmélites), La Belle Hélène, La Périchole, Emilia avec des chefs d'orchestre tels que Kent Nagano, (Otello), Maddalena (Rigoletto), Marchisa Melibea Sir Neville Marriner, Paolo Olmi, Marc Minkowski (Le voyage à Reims)... et elle a partagé l'affiche et Peter Oetvôs. avec entre autres Roberto Alagna, Alain Fondary, Alfredo Kraus, Jean-Philippe Lafont. Elle s'est produite aux côtés de José Van Dam, Karita Mattila, Natalie Dessay et Roberto Alagna. Elle a très souvent interprété le rôle titre de Elle a interprété Barbarina (Le Nozze di Figaro) à Carmen (Avignon, Lyon, Paris, Bordeaux, l'Opéra Bastille, Camille (Louise de Charpentier) à Strasbourg, Varsovie), en tournée en Italie et aussi Toulouse et au Châtelet, Rosina (la Finta Semplice) dans l'adaptation de Peter Brook (La Tragédie de à Nantes et L'Ange (Saint François d'Assise de Carmen) à Bordeaux. Après le rôle titre de La Messiaen) au Festival de Lucerne sous la direction Périchole, mise en scène par Jean-Louis Grinda à de Kent Nagano. Avignon et Massy, Martine Olméda a chanté dans Le Chevalier à la Rose et Boris Godounov à Lyon Ses engagements récents comprennent Roméo et (2002). Juliette, Les Fiançailles au couvent de Prokofiev, La Bohème à Lyon, Ariane à Naxos à Lyon et au Châtelet, Cosi fan tutte à l'Opéra de Rennes et le En 2003, elle crée, sur sa propre idée originale, rôle principal dans la création mondiale de P. Des souris et deux hommes à l'Opéra National de Manoury, La Frontière, mise en scène par Yoshi Lyon où elle chante également dans La Dame de Oïda. Pique de Tchaïkovsky. On la retrouve ensuite dans La Traviata (Chorégies d'Orange) puis dans La Parmi ses projets, citons lolanta (Tchaikovsky) à Grande Duchesse de Gerolstein et Falstaff (Opéra l'Opéra d'Amsterdam, Un Bal Masqué à l'Opéra de de Lyon) en 2004. Elle se produit en récital avec Montpellier, Le Nez h l'Opéra de Nantes et Angers piano ou orchestre interprétant : Rossini, Saint- et Cosi fan tutteh l'Opéra Royal de Wallonie. Saens, Bizet, Massenet, Verdi, Fauré, Duparc, Berlioz, Beethoven, Mahler... Valérie Condoluci (soprano) La baronne Sophie Haudebourg (soprano) Pauline Durant ses études universitaires, Sophie Haudebourg est Valérie Condoluci étudie le chant membre du Chœur du Grand (Angleterre, Italie, France). Théâtre de Tours en 1994. En 2000, elle intègre le Centre Parallèlement, elle suit ses de Formation Lyrique de l'Opéra études de violon de solfège, National de Paris. Elle y travaille et de Musicologie. En 1998, avec Christa Ludwig, Renata elle est engagée à Dijon pour Scotto, Teresa Berganza et Alain Sophie (Werther), Zerline Vanzo. (Don Giovanni). Elle intègre Elle a chanté dans la Neuvième Symphonie de cette même année, l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Beethoven (Septembre Musical de l'Orne et à la Lyon. En 1999, elle chante à Tours le rôle de Philharmonie d'Ukraine à Kiev) ainsi que dans un Véronique et est invitée à nouveau à Dijon pour concert Hommage à Daniel-Lesur (Palais Garnier) et Siebel (Faust), Papagena (La Flûte Enchanté) et dans Le Martyre de Saint Sébastien avec la Philharmonie du Luxembourg. Susanne (Les Noces de Figaro).

Elle débute dans Hansel und CreteI à l'Opéra de Au sein de l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon, et d'Angers (2000). Elle est Adèle (La elle participe à L'Enfant et les Sortilèges, La Petite Chauve Souris) à Mérignac, Clairette (La Fille de Renarde Rusée, Albert Herring... • Sophie MadameAngot) au Festival d'Aix les Bains. Haudebourg entre dans la troupe de l'Opéra de Lyon en 2000-01 où elle chante dans Le Viol de Elle chante dans Don Giovanni (Aberdeen) et dans Tannhauser (Rouen) puis dans Medea, Carmen, Lucrèce et reprendra Papagena. Elle assurera ce Parsifal et Peter Crimes (Opéra National de Paris), rôle à Rouen et Caen, après avoir été Musetta à ainsi que dans Rigoletto (Oslo) et dans Joseph Merrick Dijon. dit Eléphant Man de Laurent Petitgirard (Opéra de Nice). On la retrouve dans Frasquita (Carmen) au En 2002-03, elle est au Théâtre des Champs Festival de Baalbeck (Liban). Elysées pour La Petite Renarde Rusée puis au Capitale de Toulouse pour La Périchole. Elle Valérie Condoluci a travaillé sous la direction de reviendra à Tours pour jenufa et Le Mikado chefs tels que Jesus Lopez-Cobos, James Conlon, Klaus Weise, Bruno Conti, Oswald Sallaberger, (Sullivan). À Bordeaux, elle sera Clairette (La Fille Philippe Hui, Laurent Petitgirard ainsi qu'avec des de Madame Angot). L'Opéra de Tours l'accueille metteurs en scène tels Jorge Lavelli, Daniel en 2003-04 dans Manon et dans Passionnément, Mesguich, Sandrine Anglade, Laurent Pelly et l'Opéra de Metz pour une reprise du Mikado, Stephen Taylor. l'Opéra de Liège pour Les Mousquetaires au Couvent et celui de Bordeaux pour Coup de Roulis. Parmi ses engagements récents : Manon (Opéra Bastille), La 4 symphonie de Mahler (Tours), Die Zauberflote avec le Glyndeboume Touring , Sophie Haudebourg a été Sylvabelle (L'Auberge du Orphée et Eurydice (Opéra de Limoges) et Werther Cheval Blanc) en décembre 2003 à Toulouse. En (Opéra de Nice). 2005, elle chante dans Jenufa h l'Opéra de Liège. Florence Raynal (soprano) Mme de Quimper-Kamdec Olivier Heyte (baryton) Gardefeu

Florence Raynal débute par la Olivier Heyte a étudié au comédie au Centre d'Art Conservatoire National de Dramatique de la rue Blanche Musique de Paris. Il participe à Paris avant d'être reçue au ensuite aux master classes de Conservatoire d'Art Drama- Christa Ludwig, Regina tique et au Conservatoire Resnik, Renata Scotto, National de Musique de Paris, Gérard Souzay, Vera Rosza, et (Premier Prix de chant et il est membre de la troupe de Premier Prix d'opéra l'Opéra Comique jusqu'en comique). 2000.

Elle entre à l'Opéra Comique et y interprète Invité par le Théâtre du Capitale, l'Opéra Bastille, le Blanche de la Force dans Le Dialogue des Carmélites Théâtre du Châtelet, l'Orchestre National de et Chérubin dans Les Noces de Figaro. Elle y reste France, l'Orchestre National de Pologne, il huit ans avant de partir en représentation sur Interprète Cosi Fan Tutte, Le Nozze di Figaro, Don toutes les scènes françaises et étrangères Giovanni et Eugène Onéguine, Don Pasquale, Il (Lausanne, Lisbonne, ...) Matrimonio Segreto, Don Procopio, Il Signor Bruschino, Les Pêcheurs de Perles, Les Mamelles de Elle enregistre pour la télévision Ciboulette, Trois Tirésias, sous la direction de Christoph Von Valses et Orphée aux Enfers. Elle reprend le rôle Dohnanyl, Lawrence Foster, Kaslmir Kòrd, mis en d'Yvonne Printemps dans L'Amour Masqué au scène par Daniel Mesguisch, Adriano Sinivia, André Théâtre du Palais Royal avec Jean Marais, joue La Engel, John Dew... Périchole au Théâtre des Champs-Elysées dans une mise en scène de Jérôme Savary, Hélène de La Belle Il Interprète de nombreux ouvrages de musique Hélène à l'Opéra du Rhin puis au Capitale de sacrée, parmi lesquels le Requiem de Fauré et celui Toulouse, Orlovsky de La Chauve-Souris au Théâtre de Verdi, Pour Les Funérailles d'un Soldat de Lili des Arts de Rouen. Boulanger, la Messe en Ut et la Symphonie n°P de Beethoven, La Passion selon Saint-Luc et l'Oratorio Sur la scène du Grand Théâtre de Limoges, elle a de Noël de Bach, et bien d'autres ouvrages- chanté le rôle de Metella (La Vie Parisienne), de Frédérlque (Rêve de Valsé) puis celui de La Fin mélodiste, il se produit aussi bien dans des Supérieure (Mam'zelle Nitouche). cycles de Schubert, Duparc, Ibert que dans des programmes Gerschwin ou K.Weill. Dans d'autres On a pu la remarquer dans Candide puis dans répertoires, on a pu l'entendre dans Le Fou , Le Lakmé à Avignon, Sissi à Marseille, Pau et Téléphone, La Chauve-Souris, Véronique, Le Pays du Mérignac, Les Cent Vierges au Festival d'Aix les Sourire, Le Dialogues des Carmélites, La Veuve Bains, Princesse Czardas à Limoges, Trois Valses àJoyeuse, Manon, La Vie Parisienne, Le Mikado... Aix les Bains. On la retrouve à Avignon pour La Mélodie du Bonheur et , à Parmi ses derniers engagements : Madame Butterfly Marseille dans Pas sur la Bouche, à Tours dans au Théâtre du Capitale de Toulouse, à l'Opéra Véronique... La saison dernière, elle a chanté dans d'Avignon et à L'Opéra de Vichy, Les Contes Ciboulette à l'Opéra Toulon Provence d'Hoffmann aux Chorégies d'Orange, Turandot à Méditerranée. l'Opéra de Marseille... Patrick Mallette (baryton) Bobinet Francis Dudziak (baryton) Le baron Patrick Mallette a effectué ses Francis Dudziak a étudié au études musicales à Montréal et Conservatoire National Supé- a été membre durant trois ans rieur de Musique de Paris avec de l'atelier lyrique de l'Opéra de Irène Joachim, Camille Montréal. Maurane et Peter Gottlleb. II se perfectionne ensuite auprès de On a pu l'entendre dans Gundulajanowitz. Guglielmo de Così fan tutte, Belcore dans L'Elisir d'Amore, le Il a fait ses débuts dans la chef de la police dans Amelia troupe de l'Opéra du Rhin à goes to the Ball de Menotti et Gil, dans II Segreto di Strasbourg, puis dans celle de l'Opéra de Lyon, ce Susanna de Wolf-Ferrari. qui lui a permis d'aborder un vaste répertoire d'opéra. Il se produit ensuite régulièrement sur À l'Opéra de Montréal, il était, entre autres, Marnilo les principales scènes françaises : Carmen à dans Rigoletto, le Marquis d'Obigny dans La Traviata Strasbourg, Bordeaux, Rennes, Rouen et Tours, et Sciarrone dans Tosca. Manon à Marseille et à Metz, Lakmé à Limoges, Candide de Bernstein à St-Étienne, Nancy, Liège Patrick Mallette a également pris part à la création et Avignon ; Lulu, Wozzeck et II Priggionero de de l'opéra Pacamambo de Zack Settel produit par Dallapicola au Théâtre du Châtelet. Il participe Chants Libres, compagnie lyrique de création. également à la création française du Wozzeck de Gurlltt à Rouen (Grand Prix de la Critique 1997). Cet opéra fut également présenté dans le cadre du Festival Musicools de I oronto en mai dernier et sera Il a également chante dans Don Giovanni à repris à Utrecht aux Pays-Bas en octobre 2003. Strasbourg, La Flûte enchantée à Nancy, Liège et Avignon, et dans Cosi fan tutte à Rouen. Il a fait Pour La Chapelle de Montréal, sous la direction de ses débuts en 1992 dans le rôle de Pelléas à Yannick Nézet-Séguin, il a tenu le rôle de Jésus dans Cracovie, Bratislava et Budapest. Dans le La Passion selon St-]ean et dans La Passion selon St-domaine de l'opérette son répertoire comprend : Matthieu de Bach. La Vie Parisienne, La Veuve joyeuse, Les Saltimbanques, Passionnément, Coup de Roulis, En 2003, Patrick Mallette chante Masetto de Don L'Amour masqué, La Chauve- Souris, Barbe-bleue, Giovanni au Vermont Opéra Festival, puis Haly dans Phi-Phi... Il s'est produit également à la Scala de L'Italienne à Alger à l'Opéra de Montréal, où II a Milan dans Carmen et Les Contes d'Hoffman. également chanté d'Estillac de La Veuve joyeuse de Lehar. Francis Dudziak consacre une grande partie de son activité aux récitals de mélodies françaises. En janvier 2005, Patrick Mallette a Interprété De sa discographie citons : Sllvano dans Le Bal Masqué de Verdi, donné en d'Offenbach, Fortunio de Messager, Les Pèlerins de version de concert par l'Opéra Toulon Provence la Mecque de Gluck, Scylla et Glaucus de Leclair... Méditerranée. Parmi ses engagements les plus récents : L'Amour Masqué de Messager à Tours et Edimbourg, Madame Butterfly à Avignon et La vie Parisienne à Lausanne. Florian Laconi (ténor) Le brésilien Franck Licari (baryton) Alfred / Urbain Après des études de théâtre, Franck Licari a commencé ses Florian Laconi se consacre à études musicales sous l'égide l'art lyrique avec Michèle de Nadine Duffaut puis Command et Gabriel IÄ d'Evelyne Brunner. Après une Bacquier. expérience de danseur au Centre Phocéen du spectacle Durant la saison 1998-99, il pour une tournée nationale, il est engagé comme choriste à complète sa formation à Paris l'Opéra de Nancy. t* notamment auprès de Nicole Il débute sa carrière de soliste en interprétant, en Broissin et d'Anne-Marie Rodde. janvier 1999, le rôle-titre de Faust. Il se produit dans toute la France (Metz, Avignon, Tours, Saint- Il débute dans La Lacune de Ionesco, mis en Etienne, Clermont Ferrand) dans un répertoire se musique par Isabelle Rosenfeld-Aboulker et mis en partageant entre l'opéra Les Contes d'Hoffmann, scène par Mireille Larroche. Il chante ensuite : Nos Le Voyage à Reims, Così fan tutte, Le Barbier de Folles Années au Grand Théâtre de Tours, La Belle Séville, Fidelio, Les Mamelles de Tirésias et Hélène à l'Opéra de Nancy, Le Carnaval de Londres l'opérette, La Grande Duchesse de Gérolstein, Le de Darius Milhaud à !' Opéra-Théâtre de Metz Petit Duc, La Veuve joyeuse, Le Tzarévitch, Les (mise-en-scène de Bernard Broca), My Fair Lady, Saltimbanques, La Fille du Tambour-Major, La dans une co-production des Opéras de Liège, Périchole. Avignon, Nancy, Reims, Metz, Lausanne et Saint- Étienne, et La Vie Parisienne à Liège, Metz et Parmi ses engagement récents : Les Mous- Montpellier. quetaires au Couvent et La Belle Hélène à Tarascon, Les Dialogues des Carmélites à Metz, et Lucia Di Il a également joué dans Hello Dolly, dans une Lammermoor à Antibes, puis Barbe-Bleue mise-en-scène de Bernard Broca à Liège, Metz et d'Offenbach à Avignon, La Fille de Mme Angot, Montpellier. L'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Ciboulette, Cosi fan tutte au Festival de Saint-Céré, Pays de Vaucluse l'a souvent accueilli : 1996 pour La Cenerentola de Rossini d'abord à Liège puis à My Fair Lady, en 2001 pour Titanic (mise en scène Saint-Etienne dans une production mise en scène de Jean-Louis Grinda), en 2003 pour La Belle de Pier-Luigi Pizzi. Hélène, La Veuve joyeuse, et en 2005 dans Rêve de Valse. Il fût également invité par Ève Ruggieri à participer à l'émission «Musiques au Cœur» À l'Opéra Toulon Provence Méditerranée, Franck consacrée à Rossini, en octobre 2001. Licari a interprété, la saison dernière, le rôle de Victor dans Ciboulette, mise en scène par Nadine Duffaut. Philippe Talbot (ténor) Flick NOS MÉCÈNES Philippe Talbot aborde le chant au sein l'École Maîtri- sienne de la Perverie à Nantes puis au Conservatoire Natio- BANQUE POPULAIRE nal de Région d'Angers et au Î CÔTÉ D'AZUR terme de quatre années de formation, il obtient une Médaille d'Or à l'unanimité.

Il a alors différentes oppor- tunités de se produire en oratorio et chante ondation notamment la partie ténor de la Messe en Si de m ranee telecom Bach et du Messie de Haendel. Il donne régulièrement des récitals où l'on peut l'entendre dans des airs d'opéras : l'Enlèvement au Sérail, Cosi fan tutte (Mozart), Le Siège de Corinthe, Semiramide (Rossini), L'Elisir d'Amore (Donizetti) ou encore Faust (Gounod ). CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS

Depuis 2003, il est pensionnaire au CNIPAL de Marseille. En 2003, il participe au spectacle Une soirée en compagnie de M. Puccini, à St-Mandrier et au Pradet, réalisé par le CNIPAL, sous l'égide de l'Opéra Toulon Provence Méditerranée. Il est engagé par l'Opéra de Marseille dans La Flûte Enchantée de Mozart (1er Homme d'arme et 1er Prêtre). NOTRE PARTENAIRE CULTUREL

En 2004, il est le Dr Cajus (Falstaff de Verdi), spectacle présenté par le CNIPAL au Château de Malijay, sous l'égide de l'Opéra d'Avignon (mise en scène par Charles Roubaud). La même année, Philippe Talbot est réinvité par l'Opéra de Marseille dans L'Aiglon, d'Arthur Honegger et Jacques Ibert, puis dans La Sonnambula de Bellini.

En 2005, il est engagé à Monte-Carlo dans Lucrezia Borgia de Donizetti et dans Le Voyage à Reims de Rossini. En avril, on retrouvera Philippe Talbot pour Manon Lescaut de Puccini à l'Opéra Toulon Provence Méditerranée. • Crédits photos pages 11 et 17 : Patrice Nin Hubert FALCO Président de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée

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Arthur PAECHT Président de l'Établissement Public de Coopération Culturelle Opéra Toulon Provence Méditerranée fc

Claude-Henri BONNET Directeur Général «

Régis Vian des Rives Administrateur Général

Boulevard de Strasbourg 83000 TOULON Tél. : 04 94 93 03 76 Fax : 04 94 09 30 29 e.mail : [email protected]

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