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Offenbach fables de La fontaine Karine deshayes orchestre de l’opéra de rouen normandie jean-Pierre haeck MENU › TRACKLIST › français › english › deutsch › sung texts

(1819-1880)

bOule de neige 1 Ouverture 4’55 2 La valse du divorce 3’14

Six fables de La Fontaine Orchestration : Jean-Pierre Haeck – première mondiale 3 Le Berger et la Mer 4’18 4 Le Corbeau et le Renard 2’26 5 La Cigale et la Fourmi 4’46 6 La Laitière et le Pot au lait 4’41 7 Le Rat de ville et le Rat des champs 2’05 8 Le Savetier et le Financier 8’02

9 Ouverture 5’57 10 C’est l’Espagne 2’55 11 Ouverture 3’25

12 Ouverture 4’43

monsieur choufleuri 13 Ouverture 2’01

14 schüler polka 2’05

TOTAL TIME: 55’41 Karine deshayes mezzo-

Orchestre de l’opéra de rouen normandie jean-pierre haeck direction

Jane Peters, Pascale Thiébaux, Eléna Pease-Lhommet, Marc Lemaire, Hélène Bordeaux, étienne Hotellier, Alice Hotellier, Matilda Daiu, Pascale Robine Violons 1 Téona Kharadze, Hervé Walczak-Le Sauder, Tristan Benveniste, Laurent Soler, Nathalie Demarest, Eléna Chesneau, Zorica Stanojevic Violons 2 Agathe Blondel, Patrick Dussart, Thierry Corbier, Cédric Rousseau, Stéphanie Lalizet Altos Florent Audibert, Anaël Rousseau, Guillaume Effler, Jacques Perez, Hélène Latour, Lionel Wantelez, Barbara Le Lièpvre Violoncelles Gwendal Etrillard, Baptiste Andrieu, Xavier Serri Contrebasses Jean-Christophe Falala, Kouchyar Shahroudi Flûtes Jérôme Laborde Hautbois Naoko Yoshimura, Lucas Dietch, Enzo Ferrarato Clarinettes Batiste ARCAIX, Elfie Bonnardel Bassons Cyril Normand, Eric Lemardeley Cors Franck Paque, Patrice Antonangelo Frantz Couvez Philippe Bajard Timbales Eriko Minami, Nicolas Gerbier, Frédéric Gauthier Percussions › MENU six fables Fra nç ais pour le salon et le concert Par hélène cao

Au début des années 1840, Jacques Offenbach est encore inconnu des scènes parisiennes. Il a certes composé deux pièces pour Pascal et Chambord, une « comédie en deux actes mêlée de chant » d’Anicet Bourgeois et Édouard Brisebarre, créée le 2 mars 1839 au Théâtre du Palais-Royal. Mais sa contribution est trop modeste pour que le public retienne son nom. Il commence en revanche à se faire remarquer grâce à ses danses, qui font le bonheur des salles de bal. Par la suite, il continuera d’ailleurs à écrire valses, polkas et , comme en témoigne la Schüler Polka de 1860. Il creuse en outre le sillon de sa gloire future en fréquentant les salons, où ses talents de violoncelliste virtuose et ses romances séduisent la haute société. C’est pour le public de cette sphère mondaine qu’il compose les Six Fables de La Fontaine, éditées chez Cotelle en 1842. Selon Jean-Christophe Keck, spécialiste d’Offenbach, elles auraient été chantées dès le mois de janvier de cette année, à la salle Herz. Trois mois plus tard, le 16 avril 1842, elles sont entendues lors du concert annuel que le compositeur organise dans les salons du facteur de piano Pleyel. Après avoir signalé leur publication en janvier, le chroniqueur du Ménestrel rapporte qu’elles « ont été vivement applaudies ». En mettant ces poèmes en musique, le jeune Allemand installé à depuis 1833 fait preuve d’un flair certain, car La Fontaine plaît au public : entre 1816 et 1850, on compte pas moins de 242 éditions de ses œuvres. Et surtout, en brossant des saynètes pleines de fraîcheur et d’humour, il affûte sa plume avant de se lancer à l’assaut des théâtres. Même dans un morceau aussi homogène que Le Corbeau et le Renard, il souligne l’événement capital par un geste efficace : l’interruption du rythme de gigue qui unifie le reste de la mélodie. Le plus souvent, la musique suit l’intrigue pas à pas, mais évite la dispersion au moyen du retour de quelques motifs. Ainsi, Le Berger et la Mer termine en reprenant le Fra nç ais matériau des premières pages, associé aux temps heureux, tandis que le climat s’assombrit pour évoquer les spéculations financières hasardeuses. Dans La Laitière et le Pot au lait, la musique stylise discrètement quelque fredon populaire, accompagne l’exaltation de la fermière, puis se brise sur un silence de stupéfaction au moment de la catastrophe. Offenbach place souvent l’apogée expressif à la fin de la pièce, idée qui relève de la scène lyrique plus que de la romance ou de la mélodie française. Émaillé d’intervalles distendus, Le Rat de ville et le Rat des champs s’achève sur le saut spectaculaire du rongeur campagnard, qui fait claquer son « adieu ! » au nez de l’ami citadin. L’effet s’avère plus saisissant encore dans La Cigale et la Fourmi et Le Savetier et le Financier, puisque les deux numéros les plus théâtraux terminent sur l’éclat d’une vocalise virtuose. En 1856, Offenbach reprendra d’ailleurs le sujet du Savetier (la fable la plus développée) dans une opérette bouffe portant elle aussi le titre du poème de La Fontaine. La proximité stylistique entre les Six Fables et les airs des futures œuvres scéniques invite à les orchestrer. Un pas franchi par Jean-Pierre Haeck, qui reprend les procédés utilisés par Offenbach dans ses opérettes. Il met en relief une articulation dramatique par un changement de couleur instrumentale, privilégie la clarté et la légèreté pour ne pas couvrir la voix et conserver à ces vignettes leur piquante fantaisie.

Sous les feux de la rampe Dès lors, il n’y a pas de hiatus entre les Fables et le bouquet d’ouvertures choisies par le chef d’orchestre. Ces pages symphoniques retracent de surcroît le parcours du compositeur sur les planches. Les Deux Aveugles sont créés lors de l’inauguration du Théâtre des Bouffes- Parisiens, le 5 juillet 1855. Après une réception médiocre lors de la répétition générale, cette « bouffonnerie musicale » en un acte remporte immédiatement un succès public considérable et profite de l’afflux des visiteurs de l’Exposition universelle. Dans l’ouverture, le solo de violoncelle sonne comme un adieu au temps où Offenbach gagnait son pain en jouant de cet instrument. Toujours prompt à la satire, le compositeur brocarde la musique italienne et les salons dans Monsieur Choufleuri restera chez lui le…, titre intégral de cette opérette bouffe créée justement dans un cadre privé et mondain le 31 mai 1861, à l’Hôtel de la présidence du Corps législatif, lors d’une soirée donnée par le comte et la comtesse de Fra nç ais Morny. Pour Les Bavards, inspirés par Los dos habladores de Miguel de Cervantès, il se tourne vers l’Espagne (pays de sa femme Herminie d’Alcain, dont il embrassa la religion catholique afin de pouvoir se marier).L a partition, dont il existe trois versions (celle donnée à le 11 juillet 1862, la deuxième pour Vienne quelques mois plus tard, et la dernière dévoilée aux Bouffes-Parisiens le 20 février 1863), se teinte donc de quelques touches de couleur locale. Elles restent cependant discrètes dans la chanson à boire « C’est l’Espagne qui nous donne le bon vin », déjà citée dans l’ouverture. Après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Offenbach rencontre moins de succès. Si la « Valse du divorce », dans Boule de Neige (Bouffes-Parisiens, 14 décembre 1871), devient un morceau à succès, l’œuvre dans son ensemble reçoit un accueil seulement poli. D’aucuns pointent les origines germaniques du compositeur (naturalisé français en 1860)... Mais de façon générale, le public exprime un besoin de nouveauté, fatigué des bouffonneries qu’il acclamait quelques années plus tôt. Mission accomplie avec Madame Favart (Folies- Dramatiques, 28 décembre 1878), qui s’inspire de la vie pleine de rebondissements de Charles-Simon Favart et de son épouse Marie-Justine, deux des principaux artisans du développement de l’opéra-comique. Avec cette intrigue semi-historique qui répond aux goûts de l’époque, Offenbach parvient à renflouer les caisses du théâtre tout en prouvant sa capacité à se renouveler. karine deshayes mezzo-soprano Fra nç ais

Habituée des plus grandes scènes lyriques nationales et internationales, Karine Deshayes est l’une des artistes les plus en vue. Sa carrière s’est construite tout d’abord sur toutes les grandes scènes françaises. Invitée régulièrement à l’Opéra de Paris, elle y remporte de grands succès dans les rôles rossiniens (Angelina, Rosina, Elena), mais également dans Poppea (L’incoronazione di Poppea), Sesto (Giulio Cesare), Romeo (I Capuleti e i Montecchi), les rôles mozartiens (Cherubino, Dorabella, Donna Elvira), Charlotte (Werther) et . Par la suite, dans le répertoire du bel canto, elle aborde Elisabetta (Maria Stuarda) en Avignon, les rôles-titres de Semiramide à Saint-Étienne, d’Armida de Rossini à l’Opéra de Montpellier dans lequel elle a triomphé et d’Elvira d’I puritani (version Malibran) au Festival Radio Occitanie Montpellier. Elle chante le rôle-titre d’Alceste à l’Opéra de Lyon et le rôle de Marguerite (La Damnation de Faust) à l’Opéra de Nice. La carrière de Karine Deshayes s’ouvre également sur les grandes scènes étrangères, entre autres le Festival de Salzbourg (Die Zauberflötesous la direction de Riccardo Muti), le Teatro Real de Madrid (Adalgisa dans Norma), le de Barcelone (le rôle-titre de de Massenet), le Théâtre de la Monnaie (Marie de l’Incarnation dans Dialogues des Carmélites), l’Opéra de San Francisco (Angelina) et le Metropolitan de New York (Siebel, Isolier, Nicklausse dans Les Contes d’Hoffmann dirigés par James Levine et Stephano dans Roméo et Juliette). Son vaste répertoire lui permet de se produire en concert sous la direction de chefs tels� qu’Emmanuel Krivine, David Stern, Lorenzo Viotti, Daniele Rustioni, Josep Pons, Kurt Masur, William Christie, Herve Niquet, Bruno Campanella ou encore Roberto Abbado, ainsi qu’en recital avec des artistes tels que Philippe Cassard, Renaud Capucon, Nicholas Angelich, Dominique Plancade, l’Ensemble Contraste, le Quatuor Borodine, le Quatuor Ebene, le Mahler Chamber Orchestra... Pour la seconde fois, elle a remporté en 2016 la Victoire de la Musique dans la catégorie Artiste Lyrique de l’année. jean-pierre haeck Fra nç ais

Jean-Pierre Haeck, chef d’orchestre et compositeur belge, a obtenu un premier prix de direction d’orchestre, de percussion et un diplôme supérieur de trombone, de tuba et de musique de chambre. Il a dirigé les orchestres suivants : l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, l’Opéra Royal de Wallonie, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre de chambre de Wallonie, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Opéra de Bordeaux, l’Opéra de Monte-Carlo, l’Opéra de Rennes, l’Opéra de Rouen, l’Orchestre Régional de Normandie, l’Opéra d’Avignon, le Grand-Théâtre de Limoges, l’Orchestre National de Lorraine… Il est l’invité du prestigieux Concours Musical International Reine Elisabeth de Belgique, de l’Opéra Comique de Paris et du Théâtre Mogador. Il est depuis 1994 directeur musical de l’Ensemble Orchestral Mosan. Son répertoire lyrique comprend entre autres les ouvrages suivants : La Favorite, Manon, La Vie parisienne, Chantons sous la pluie, Les Mousquetaires au couvent, La Périchole, , Dialogues des Carmélites, Barbe-Bleue, Giselle, Carmen, La Veuve joyeuse, Faust… Son répertoire symphonique s’étend de Mozart à Bernstein en passant par Beethoven, Brahms, Tchaïkovski, Stravinski… sans oublier son compositeur de prédilection Jacques Offenbach. Jean-Pierre Haeck compte aussi de nombreux enregistrements à son actif. Parallèlement à ses activités de chef d’orchestre, il compose de nombreuses pièces pour orchestre d’harmonie qui sont distribuées dans le monde entier. www.jeanpierrehaeck.com

L’orchestre de l’opéra de rouen normandie Fra nç ais

L’Orchestre est le cœur battant de l’Opéra de Rouen Normandie. Forts de leurs vingt années passées ensemble et consacrées à transmettre leur passion, les quarante musiciens qui le composent sont particulièrement investis auprès du territoire et des publics avec un goût illimité pour tous les répertoires. Qu’ils se produisent ensemble, en formation de chambre ou en solistes, leur exigence et leur recherche d’excellence sont les mêmes. Ces qualités sont nourries par les prestigieux chefs invités à le diriger, comme les remarqués Enrico Onofri, Eivind Gullberg-Jensen et les fidèles Laurence Equilbey et Anthony Hermus. Tour à tour dans la fosse pour l’opéra ou sur scène pour le symphonique, l’orchestre explore tout le répertoire musical. À la recherche d’interprétations respectant les époques et les styles, il joue les partitions les plus anciennes sur instruments à cordes en boyau avec archets classiques, souvent complétés par des cuivres et des timbales adaptés. Sa virtuosité n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de se mettre à disposition des compositeurs de notre temps et de porter la création musicale aux oreilles de tous. Orchestre dont la présence en Normandie est une mission forte, avec une cinquantaine de concerts en région au-delà de sa saison au Théâtre des Arts de Rouen, il a aussi l’honneur de jouer dans les grandes salles comme la Philharmonie de Paris, le Théâtre des Champs- Élysées, la Seine Musicale, l’Opéra Comique, le Festival de La Chaise-Dieu… Très engagé en direction du jeune public et d’un partage toujours plus large de la musique, il propose un large éventail d’actions pédagogiques sur le territoire, en classe, à l’hôpital, en centre de détention, etc. Pionnier de la partition dématérialisée grâce à un partenariat avec la start-up française NewZik, l’orchestre mène également des expériences innovantes et numériques, tout comme avec l’application NOMAD PLAY qui permet à tous les musiciens amateurs de « jouer » virtuellement avec l’orchestre.

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Six fables for the salon and the concert hall by hélène cao ENG LIS H In the early 1840s, Jacques Offenbach was still unknown on the Parisian stage. It is true that he had composed two numbers for Pascal et Chambord, a comédie en deux actes mêlée de chant (comedy in two acts combined with singing) by Anicet Bourgeois and Édouard Brisebarre, premiered at the Théâtre du Palais-Royal on 2 March 1839. But his contribution was too modest for the public to remember his name. On the other hand, he was beginning to attract attention with his dances, which were the delight of the ballrooms. Later in his career, he would continue to write waltzes, polkas and galops, such as the Schüler Polka of 1860. He also paved the way to his future glory by attending the salons, where his talents as a virtuoso cellist and his romances captivated high society. It was for the audiences of this fashionable environment that he composed the Six Fables de La Fontaine, published by Cotelle in 1842. According to the Offenbach specialist Jean-Christophe Keck, they were sung at the Salle Herz in January that year. Three months later, on 16 April 1842, they were heard at the composer’s annual concert in the salons of the piano manufacturer Pleyel. After announcing their publication in January, the reviewer of Le Ménestrel reported that they ‘were vigorously applauded’. In setting these poems to music, the young German, resident in Paris since 1833, showed undoubted flair, because La Fontaine had great appeal for the public: between 1816 and 1850, there were no fewer than 242 editions of his works. And above all, in writing these miniature scenes full of freshness and humour, he sharpened his pen before setting out to conquer the theatres. Even in a piece as homogeneous as Le Corbeau et le Renard, he underlines the crucial event with an effective gesture: the interruption of the gigue rhythm that unifies the rest of the song. As a rule, the music follows the story step by step, but practice of holding salons in instrument. the solo sounds like a farewell to the days when theatrical theatrical career. of chosen by the conductor. in the face of his town-dwelling friend. town-dwelling his of face the in with the brilliance of a virtuoso run. success and benefited from the influx of visitors to the avoids dispersion through the use of a few recurring patterns. recurring few a of use the through dispersion avoids hanks to this new orchestral garb, there is no hiatus between the between hiatus no is garb,there orchestral new this to Thanks In thelimelight these vignettesretaintheirpiquantfantasy. instrumental colour, and favours clarity and lightness so as not to cover the voice and ensure by used Jean-Pierre by up taken challenge a – them orchestrate to proximity between the between proximity of the of at des champs des at R Fourmi than of French of than expressive climax the end of at the piece, is an more idea typical that of the disaster.of moment the at silence dumbfounded a in off breaks then excitement,girl’s farm the ditty,accompanies popular a stylises discreetly music the section in a darker mood evoking risky financial speculation. financial risky evoking mood darker a in section ends by returning to the of material the opening pages, associated t e Financier le et eera, hs one-act this rehearsal, héâtre des Théâtre and ffenbach in his .his in Offenbach lways quick to respond to satire, the composer mocked composer the satire, to respond to quick Always e e L te ogs fbe i an in fable) longest (the avetier et le Financier le et avetier S romance ends with the spectacular leap of the country mouse, ends of with the the country spectacular leap who flings his ‘adieu’ es es L ouffes-Parisiens on 5 July 1855. 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ENGLISH will be at home on . . .). The premiere of this opérette bouffe took place, appropriately enough, in a private performance at a society salon on 31 May 1861, at the Hôtel de la Présidence du Corps Législatif (official residence of the President of the National Assembly), during a soirée given by the Comte and Comtesse de Morny. For Les Bavards (The gossips), inspired by Miguel de Cervantes’s Los dos habladores, he turned to Spain (the homeland of his wife Herminie d’Alcain, whose Catholic religion he embraced in order to marry). The score, of which there are three versions (the first given in Bad Ems on 11 July 1862, the second in ENG LIS H Vienna a few months later, and the last at the Bouffes-Parisiens on 20 February 1863), is therefore enhanced with a few touches of local colour. However, they remain discreet in the drinking song ‘C’est l’Espagne qui nous donne le bon vin’ (It’s Spain that gives us good wine), already quoted in the overture.

After the Franco-Prussian war of 1870-71, Offenbach enjoyed less success. Although the ‘Valse du divorce’ (Divorce Waltz) from Boule de Neige (Snowball: Bouffes-Parisiens, 14 December 1871) became a hit, the work as a whole received no more than a polite reception. Some critics pointed to the German origins of the composer (who had become a naturalised French citizen in 1860). But in any case, the public, tired of the buffoonery it had acclaimed a few years earlier, was now expressing a desire for novelty. Mission accomplished with Madame Favart (Folies-Dramatiques, 28 December 1878), based on the eventful life of Charles-Simon Favart and his wife Marie-Justine, two of the chief architects of the development of opéra- comique. With this semi-historical plot attuned to the tastes of the time, Offenbach managed to replenish the theatre’s coffers while proving his ability to renew himself. karine deshayes mezzo-soprano

A familiar presence in the leading French and international opera houses, Karine Deshayes est one of today’s most prominent vocal artists. Her career developed initially in all the major French houses. As a regular guest at the Opéra de Paris, she enjoyed great success in the Rossini roles (Angelina, Rosina, Elena) but also as Poppea (L’incoronazione di Poppea), Sesto (Giulio Cesare), Romeo (I Capuleti e i Montecchi), in several Mozart roles (Cherubino, Dorabella, ENG LIS H Donna Elvira) and as Charlotte (Werther) and Carmen. She subsequently tackled the bel canto repertoire with Elisabetta (Maria Stuarda) in Avignon, the title role in Semiramide in Saint- Étienne, a triumph as Rossini’s Armida at the Opéra de Montpellier, and Elvira in I puritani (Malibran version) at the Festival Radio France Occitanie Montpellier. She has also sung the title role in Gluck’s Alceste at the Opéra de Lyon and Marguerite (La Damnation de Faust) at the Opéra de Nice. Karine Deshayes’s career also extends to the major foreign opera houses, including the Salzburg Festival (Die Zauberflöte conducted by Riccardo Muti), the Teatro Real de Madrid (Adalgisa in Norma), the Liceu in Barcelona (the title role in Massenet’s Cendrillon), the Théâtre de la Monnaie in Brussels (Mère Marie de l’Incarnation in Dialogues des Carmélites), the San Francisco Opera (Angelina) and The Metropolitan Opera New York (Siebel, Isolier, Nicklausse in Les Contes d’Hoffmann conducted by James Levine, Stephano in Roméo et Juliette). Her broad repertoire has enabled her to appear regularly in concert under the direction of such conductors as Emmanuel Krivine, David Stern, Lorenzo Viotti, Daniele Rustioni, Josep Pons, Kurt Masur, William Christie, Bruno Campanella, Roberto Abbado and Hervé Niquet, as well as in recital with artists such as Philippe Cassard, Renaud Capuçon, Nicholas Angelich, Dominique Plancade, the Ensemble Contraste, the Borodin Quartet, the Quatuor Ébène and the Mahler Chamber Orchestra. In 2016, for the second time in her career, Karine Deshayes won the Victoire de la Musique as Vocal Artist of the Year. jean-pierre haeck

The Belgian conductor and composer Jean-Pierre Haeck obtained a Premier Prix in conducting and percussion and higher diplomas in trombone, tuba and chamber music. He has conducted the following orchestras, among others: Orchestre Philharmonique Royal de Liège, Opéra Royal de Wallonie, Belgian National Orchestra, Orchestre de Chambre de Wallonie, Orchestre Philharmonique de Nice, Opéra de Bordeaux, Opéra de Monte-Carlo, ENG LIS H Opéra de Rennes, Opéra de Rouen, Orchestre Régional de Normandie, Opéra d’Avignon, Grand-Théâtre de Limoges and Orchestre National de Lorraine. He appears as a guest at the prestigious Queen Elisabeth of Belgium International Music Competition and the Opéra Comique and Théâtre Mogador in Paris. Since 1994 he has been Music Director of the Ensemble Orchestral Mosan. Notable among the stage works in his repertoire are La Favorite, Manon, La Vie parisienne, Singin’ in the Rain, Les Mousquetaires au couvent, La Périchole, La Fille de Madame Angot, Dialogues des Carmélites, Barbe-Bleue, Giselle, Carmen, and Faust. His orchestral repertoire ranges from Mozart to Bernstein by way of Beethoven, Brahms, Tchaikovsky and Stravinsky, not forgetting his favourite composer Jacques Offenbach. Jean-Pierre Haeck also has many recordings to his credit. In addition to his activities as a conductor, he composes numerous pieces for wind band that are distributed throughout the world. www.jeanpierrehaeck.com orchestre de l’opéra de rouen normandie

The orchestra is the true beating heart of the Rouen Normandy Opera. With their twenty years spent together and devoted to communicating their passion, the forty musicians who make up the group are particularly committed to the Normandy region and its audiences, with a limitless appetite for every repertory. Whether they perform in full orchestral formation, in chamber ensembles or as soloists, ENG LIS H their rigorous high standards and quest for excellence remain the same. These qualities are nurtured by the prestigious conductors invited to direct the orchestra, among them its much- acclaimed guests Enrico Onofri and Eivind Gullberg-Jensen and its faithful partners Laurence Equilbey and Anthony Hermus. Alternating between the opera pit and the concert platform, the orchestra explores the entire musical repertoire. It strives to give performances that respect differences between periods and styles, and plays the earlier music in its programmes on gut strings with Classical bows, often complemented by the appropriate brass instruments and . It displays equally incontrovertible virtuosity when it comes to placing itself at the service of the composers of our time and bringing musical creation to the ears of all. While the orchestra’s presence in Normandy constitutes a powerful mission, with some fifty concerts in the region in addition to its season at the Théâtre des Arts in Rouen, it also has the honour of performing at such major venues as the Philharmonie de Paris, the Théâtre des Champs-Élysées, La Seine Musicale, the Opéra Comique and the Festival de La Chaise-Dieu. The orchestra is extremely committed to serving young audiences and ensuring music is shared ever more widely. It offers a wide range of outreach activities in the region, appearing in classrooms, hospitals, detention centres and elsewhere. A pioneer in dematerialised scores thanks to a partnership with the French startup NewZik, the orchestra also conducts innovative digital experiments, as with the NOMAD PLAY application, which enables all amateur musicians to ‘play’ virtually with the orchestra.

› MENU sechs fabeln für salon und konzert von hélène cao

Zu Beginn der 1840er Jahre ist Jacques Offenbach für die Pariser Bühnen noch ein Unbekannter. Zwar hat er für Pascal et Chambord, eine „Komödie in zwei Akten mit Gesang“ von Anicet Bourgeois und Edouard Brisebarre, die am 2. März 1839 im Théâtre du Palais- Royal uraufgeführt wurde, zwei Musikstücke komponiert. Aber Offenbachs Beitrag war zu bescheiden, als dass seine Name dem Publikum in Erinnerung bliebe. Mehr Erfolg hat er mit seinen Tänzen – Walzer, Polka, Galopp –, die sich in Windeseile die Ballsäle erobern. deu tsc h Diesem Genre bleibt er im Übrigen treu; noch 1860 komponiert er eine „Schülerpolka“. Darüber hinaus frequentiert er fleißig die Salons, wo seine Talente als Cellovirtuose und seine Romanzen die gute Gesellschaft bezaubern. Für dieses mondäne Publikum komponiert er auch die Sechs Fabeln von La Fontaine, die Cotelle 1842 herausgibt. Dem Offenbach- Spezialisten Jean-Christophe Keck zufolge werden sie bereits im Januar dieses Jahres in dem Pariser Konzertsaal Herz gesungen. Drei Monate später, am 16. April 1842, sind sie anlässlich des Jahreskonzerts zu hören, das der Komponist bei dem Klavierbauer Pleyel organisiert. Der Chronist des Ménestrel, der ihre Publikation im Januar bekanntgab, berichtet, dass sie „mit Beifall überschüttet wurden.“ Mit der Vertonung dieser Gedichte beweist der junge Deutsche, der sich 1833 in Paris niedergelassen hat, ein gewisses Flair, denn La Fontaine kommt beim Publikum gut an: zwischen 1816 und 1850 erscheinen nicht weniger als 242 Ausgaben seiner Werke. Vor allem aber erlaubt ihm die Komposition kecker, humorvoller Sketche, seine Feder zu üben und sie für die Eroberung der Theater tauglich zu machen. Selbst in einem so homogenen Stück wie Der Rabe und der Fuchs hebt er das Hauptereignis durch eine wirkungsvolle Geste hervor: der Gigue-Rhythmus, der die Melodie ansonsten zusammenhält, reißt urplötzlich ab. lau aufgenommen, wurde diese „musikalische Posse“ in einem in Posse“ „musikalische diese wurde aufgenommen, lau Damit ist die Im Rampenlicht pikante Fantasie dieser auf lcshses zurück. Flickschusters elodie nicht sehr entspricht, dafür aber um so mehr dem mehr so um aber dafür entspricht, sehr nicht Melodie das an Höhepunkt überdehnten des eine dramatische Wende durch den Wandel der Wandelden durch Wende dramatische eine von die er indem Bühnenwerke lädt dazu ein, sie für das ffenbach in einer in Offenbach unvermittelten dem mit Nummern ühnenlaufbahn des Komponisten spiegelt.Komponisten des Bühnenlaufbahn ausgewählten hatte. der bei sich Klima Komposition,deren der umeist vollzieht Zumeist die Wiederkehr mancher Wiederkehr die im der Überschwang zunehmenden den er denen mit eer M entgegenschmettert. spektakulären dem mit in er Flickschuster und der reiche reiche der und Flickschuster er D ugenblick der Katastrophe verstummen sie abrupt. sie verstummen Katastrophe der Augenblick Deutlichkeit und héâtre des Théâtre mit einem mit In er er D Brücke zwischen der ntervallen durchzogene Intervallen ilchtopf M Ouvertüren Bouffes-Parisiens5.am uraufgeführt. 1855 Juli ückgriff auf die mit dem anfänglichen dem mit die auf Rückgriff ffenbach in seinen in Offenbach Offenbachs nde des Ende perette, die die die Operette, Leichtigkeit um zu verhindern, dass die Dieser stilisiert e stilistische Die Vignetten verlorengeht. prung der Sprung otive, den Faden nicht zu verlieren. zu nicht Faden den Motive, fnah gshae, n deren in geschlagen, Offenbachs ffekt überzeugt noch mehr in mehr noch überzeugt Effekt V tücks, was der was Stücks, ertonung das ertonung Offenbachs Musik der andratte, die ihrem Freund aus der aus Freund ihrem die Landratte, ann M a Fontaines Fabel im Fabel Fontaines La buh e Klrtreag edn 15 greift 1856 enden. 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deutsch gefeiert; die im selben Jahr organisierte Weltausstellung ließ den Besucherstrom nicht abreißen. Im Verlauf der Ouvertüre ist ein Solo des zu vernehmen, das klingt, als nehme Offenbach Abschied von der Zeit, in der er mit diesem Instrument sein Brot erwarb. Auf einer von dem Grafen und der Gräfin deM orny am 31. Mai 1861 gegebenen Soiree führt Offenbach im Hôtel de la présidence du Corps législatif seine Operette Monsieur Choufleuri restera chez lui le… auf, eine Satire auf die italienische Musik und die Salons. Mit Die Schwätzer, einer von Cervantes‘ Los dos habladores inspirierten Operette, wendet Offenbach sich Spanien zu (dem Heimatland von Herminie d’Alcain, seiner Frau, deren katholische Religion er annimmt, um sie heiraten zu können). Die Partitur, von der drei Fassungen existieren (die in Bad Ems am 11. Juli 1862 aufgeführte, die wenige Monate später für die Wiener Aufführung entstandene Fassung und schließlich die der Inszenierung vom 20. Februar 1863 in den Bouffes-Parisiens) trägt diskrete Spuren des Lokalkolorits, so in dem bereits in der Ouvertüre zitierten Trinklied: „Den guten Wein gibt Spanien uns“. deu tsc h

Nach dem französisch-preußischen Krieg 1870-1871 lassen Offenbachs Erfolge nach. Zwar wird der „Scheidungswalzer“ aus Boule de neige (Bouffes-Parisiens, 14. Dezember 1871) zu einem Schlager, das Werk insgesamt jedoch allenfalls höflich aufgenommen. Manche Kommentatoren streichen die deutsche Herkunft Offenbachs heraus (obwohl er 1860 französischer Staatsbürger geworden war) ... Generell wendet das Publikum sich von den Possen ab, die es einige Jahre zuvor noch akklamiert hatte. Offenbach nimmt es sich zu Herzen: In Madame Favart (Folies-Dramatiques, 28. Dezember 1878) bringt er das abwechslungsreiche Leben von Charles-Simon Favart und seiner Gattin Marie-Justine – zwei der Hauptakteure bei der Entstehung der Opéra Comique – auf die Bühne. Mit der teilweise historisch belegten Handlung gelingt es dem Komponisten, Anschluss an den Geschmack der Zeit zu finden, dieT heaterkassen zu füllen und seine Anpassungsfähigkeit unter Beweis zu stellen. karine deshayes mezzosopran

Auf vielen großen französischen und internationalen Opernbühnen ist Karine Deshayes ein gern gesehener Gast. Sie sang zunächst vor allem auf den großen französischen Bühnen: An der Opéra de Paris feierte sie Erfolge in Rollen Rossinis (Angelina, Rosina, Elena), aber auch als Poppea (L’Incoronazione di Poppea), Sesto (Giulio Cesare), Romeo (I Capuleti e i Montecchi), in Mozartrollen (Cherubino, Dorabella, Donna Elvira), als Charlotte (Werther) und in Carmen. Anschließend gestaltete sie im Repertoire des Belcanto die Rolle der Elisabetta (Maria Stuarda) in Avignon, die Titelrollen in Semiramide (in Saint-Étienne) und die der Armida Rossinis an der Opéra de Montpellier, wo sie anlässlich des Festivals Radio France Occitanie Montpellier auch als Elvira in I puritani (Fassung Malibran) begeistert gefeiert wurde. Sie

sang die Titelrolle des Alceste an der Opéra de Lyon und die der Marguerite (La Damnation deu tsc h de Faust) an der Opéra de Nice. Die Karriere von Karine Deshayes umfasst auch Auftritte auf großen internationalen Bühnen, so bei den Salzburger Festspielen (Die Zauberflöteunter der Leitung von Riccardo Muti), am Teatro Real de Madrid (Adalgisa in Norma), am Liceu in Barcelona (die Titelrolle in Cendrillon von Massenet), am Théâtre de la Monnaie (als Marie de l’Incarnation in Dialogues des Carmélites), an der San Francisco Opera (Angelina) und an der Metropolitan Opera New York (Siebel, Nicklausse in Hoffmanns Erzählungen unter der Leitung von James Levine und als Stephano in Roméo et Juliette). Ihr weites Repertoire gestattete ihr auch Auftritte bei konzertanten Aufführungen unter der Leitung von Dirigenten wie Emmanuel Krivine, David Stern, Lorenzo Viotti, Daniele Rustioni, Josep Pons, Kurt Masur, William Christie, Herve Niquet, Bruno Campanella oder Roberto Abbado und bei Liederabenden in Begleitung von Musikern wie �Philippe Cassard, Renaud Capucon, Nicholas Angelich, Dominique Plancade, dem Ensemble Contraste, dem Borodin Quartett, dem Quatuor Ebene, dem Mahler Chamber Orchestra... 2016 wurde sie bei der Verleihung der „Victoires de la musique“ in Paris zum zweiten Mal als Artiste Lyrique de l’année (Gesangskünstlerin des Jahres) ausgezeichnet. jean-pierre haeck

Der belgische Dirigent und Komponist Jean-Pierre Haeck schloss seine Ausbildung mit einem ersten Preis für Orchesterleitung und Schlagzeug ab; außerdem studierte er Posaune, Tuba und Kammermusik. Er leitete bisher u.a. folgende Ensembles: Orchestre Philharmonique Royal de Liège, Opéra Royal de Wallonie, Orchestre National de Belgique, Orchestre de chambre de Wallonie, Orchestre Philharmonique de Nice, Opéra de Bordeaux, Opéra de Monte-Carlo, Opéra de Rennes, Opéra de Rouen, Orchestre Régional de Normandie, Opéra d’Avignon, Grand-Théâtre de Limoges, Orchestre National de Lorraine… Beim Concours Musical International Reine Elisabeth, bei der Opéra Comique de Paris und am Théâtre Mogador in Paris arbeitete er als Gastdirigent. Seit 1994 ist er musikalischer

Leiter des Ensemble Orchestral Mosan. deu tsc h Sein Opernrepertoire umfasst unter anderem folgende Werke: Die Favoritin, Manon, Pariser Leben, Singin’ in the Rain, Les Mousquetaires au Couvent, La Périchole, Angot, Dialogues des Carmélites, Barbe-Bleue, Giselle, Carmen, Die lustige Witwe, Faust… Sein symphonisches Repertoire reicht von Mozart über Beethoven, Brahms, Tschaikowski, Strawinsky bis hin zu Bernstein... wobei sein Lieblingskomponist nicht unerwähnt bleiben darf: Jacques Offenbach. Jean-Pierre Haeck blickt auch auf zahlreiche Schallplattenaufnahmen zurück. Neben seiner Tätigkeit als Orchesterdirigent verfasste er zahlreiche Kompositionen für Bläserensembles, die in der ganzen Welt gespielt werden. www.jeanpierrehaeck.com orchestre de l’opéra rouen normandie

Das Orchester ist das Herzstück der Oper Rouen Normandie. Die vierzig Musiker, aus denen es besteht, setzen seit zwanzig Jahren Alles daran, ihre Passion insbesondere mit dem Publikum der Region zu teilen, das ein unbegrenzte Lust an allen Repertoires auszeichnet. Gleich ob sie alle gemeinsam, in Kammermusikformation oder als Solisten musizieren, ihre hohen Ansprüche an sich selbst sind die gleichen. Angesehene Dirigenten wie Enrico Onofri, Eivind Gullberg-Jensen oder Laurence Equilbey und Anthony Hermus unterstützen sie in ihrem Bestreben, Außerordentliches zu leisten. Im Orchestergraben wie auch auf der Bühne als Symphonieorchester erkunden sie das gesamte musikalische Repertoire. Ältere Stücke spielen sie mit klassischen Bogen auf Instrumenten mit Darmsaiten sowie auf entsprechenden Blechblasinstrumenten und Pauken. deu tsc h Nicht weniger virtuos bemühen sie sich darum, die Musik zeitgenössischer Komponisten angemessen zu vermitteln. Neben der Spielzeit im Théâtre des Arts zu Rouen gibt das Orchester jährlich etwa fünfzig Konzerte in der gesamten Region. Darüber hinaus folgt es ehrenvollen Einladungen großer Konzert- und Opernhäuser wie Philharmonie de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, La Seine Musicale, Opéra Comique in Paris oder auch des Festival de La Chaise-Dieu… Seinem Engagement zugunsten des jungen Publikums getreu und der Idee der weitmöglichsten Verbreitung musikalischer Werke verpflichtet, stellt das Orchester auch ein breites Angebot pädagogischer Aktivitäten in der Region, in Schulen, Krankenhäusern, Haftanstalten usw. zur Verfügung. In Partnerschaft mit dem französischen Start-up-Unternehmen NewZik zeichnet es sich auch als Pionier auf dem Gebiet der entmaterialisierten Partitur aus und führt innovatorische numerische Experimente durch. So können alle Amateurmusiker über die App NOMAD PLAY virtuell im Orchester „mitspielen“.

› MENU TEXTES CHANTÉS SUNG TEXTS bOule de neige Charles Nuitter (1828-1899) & Étienne Tréfeu (1821-1903) 2 La valse du divorce Waltz of the divorce PATCHOULINE, PATCHOULINE, entrant sur la ritournelle du chœur. entering during the chorus ritornello Moi, je viens demander le divorce, I’ve come to ask for a divorce! Je ne veux plus de mon époux, I don’t want my husband any more. Soit de gré, soit de force, Whether by mutual agreement or by force, Séparez nous ! (Bis.) Separate us! (twice) BALABRELOCK BALABRELOCK Parlé sur la ritournelle de valse. spoken over the waltz ritornello Mais quel est votre motif ? But what are your grounds? PATCHOULINE PATCHOULINE Je vais vous le dire. I’ll tell you what they are. BALABRELOCK BALABRELOCK Ah ! ce sont des motifs de valse. Ah! They sound like waltzing ones! PATCHOULINE PATCHOULINE. J’ai goûté du mariage I’ve given marriage a try, Pour ma part deux ou trois fois ; For my part, two or three times; S’il offre quelque avantage, If it offers any benefits at all, Ce n’est pas bien lourd, je crois ! They don’t amount to much, I think! Les maris sont tous de même, Husbands are all the same, Egoïstes, négligents, Selfish, negligent, Volontaires par système, Wilful by definition, Infidèles, exigeants, Unfaithful, demanding, Dehors, aimant à sourire, Always smiling outside the house Et chez eux toujours aigris, And always sour-faced at home. Ne pourriez-vous pas me dire Can’t you tell me À quoi servent les maris ? What use husbands are? LES AUTRES FEMMES THE OTHER WOMEN On a beau faire et beau dire Whatever you do, whatever you say, Rien n’égale les maris Nothing beats husbands! PATCHOULINE PATCHOULINE Des objets indispensables, Essential items Assurément il en est : Certainly do exist: Pas d’État sans contribuables, There’s no state without taxpayers; Sans lièvre pas de civet. Without a hare, there’s no stew. Mais, pour les maris, en masse, But, for husbands, as a whole, Je cherche et je ne vois rien, I’m still looking and I can see nothing, Non, rien qu’un autre à leur place No, nothing that anyone else in their place Ne puisse faire aussi bien. Couldn’t do just as well. Aussi ma surprise est grande So great is my surprise D’en trouver qui sont chéris, To find there are some who are cherished, Et tout bas je me demande And deep down inside me I wonder À quoi servent les maris. What use husbands are!

Six Fables de la Fontaine (1621-1695) 3 Le Berger et la Mer The Shepherd and the Sea Du rapport d’un troupeau, dont il vivait A neighbour of Amphitrite was long [sans soins, [satisfied Se contenta longtemps un voisin With the revenue from a flock he lived off, [d’Amphitrite : [free from care. Si sa fortune était petite, If his fortune was small, Elle était sûre tout au moins. At least it was secure. À la fin, les trésors déchargés sur la plage In the end, the treasures unloaded on the beach Le tentèrent si bien qu’il vendit Tempted him so greatly that he sold his flock, [son troupeau, Dealt in money, and invested it all in seaborne Trafiqua de l’argent, le mit entier sur l’eau. [trade. Cet argent périt par naufrage. That money perished by shipwreck. Son maître fut réduit à garder les Brebis, Its owner was reduced to tending sheep, Non plus Berger en chef comme il était jadis, No longer head shepherd as once he had been Quand ses propres Moutons paissaient When his own sheep were grazing [sur le rivage : [on the shore: Celui qui s’était vu Coridon ou Tircis He who had seen himself as Corydon [or Thyrsis Fut , et rien davantage. Was Pierrot and nothing more. Au bout de quelque temps il fit quelques After a while, he made a profit, [profits, Racheta des bêtes à laine ; Bought some wool sheep, Et comme un jour les vents, retenant And one day, when the winds held their [leur haleine, [breath Laissaient paisiblement aborder And let the ships come into port: [les vaisseaux : « Vous voulez de l’argent, ô Mesdames ‘If you want money, O Sea Nymphs,’ [les Eaux, Dit-il ; adressez-vous, je vous prie, He said, ‘please ask someone else: [à quelque autre : Ma foi ! vous n’aurez pas le nôtre ». Upon my word, you won’t get mine.’

4 Le Corbeau et le Renard The Raven and the Fox Maître Corbeau, sur un arbre perché, Master Raven, perched on a tree, Tenait en son bec un fromage. Was holding a cheese in his beak. Maître Renard, par l’odeur alléché, Master Fox, enticed by the aroma, Lui tint à peu près ce langage : Spoke to him somewhat in this vein: Et bonjour, Monsieur du Corbeau. ‘Good day, Master Raven, Que vous êtes joli ! que vous me semblez How elegant you are! How handsome [beau ! [you seem to me! Sans mentir, si votre ramage In truth, if your warbling Se rapporte à votre plumage, Matches your plumage, Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. You are the Phoenix among the denizens [of these woods.’ À ces mots, le Corbeau �ne se sent pas At these words the Raven was beside [de joie ; [himself with joy, Et pour montrer sa belle voix, And to display his beautiful voice, Il ouvre un large bec, laisse tomber He opened his beak wide and dropped [sa proie. [his prey. Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon The Fox seized it, and said: [Monsieur, [‘My fine sir, Apprenez que tout flatteur Learn that every flatterer Vit aux dépens de celui qui l’écoute. Lives at the expense of those who listen [to him. Cette leçon vaut bien un fromage, This lesson is certainly worth a morsel [sans doute. [of cheese.’ Le Corbeau honteux et �confus The Raven, shamefaced and embarrassed, Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait Swore, rather late in the day, that he would [plus. [not be taken in again.

5 La Cigale et la Fourmi The Grasshopper and the Ant La Cigale, ayant chanté The Grasshopper, having sung Tout l’été, All summer long, Se trouva fort dépourvue Found herself thoroughly destitute Quand la bise fut venue : When the north wind came. Pas un seul petit morceau Not a single little morsel De mouche ou de vermisseau. Of fly or worm. Elle alla crier famine She went to cry famine Chez la Fourmi sa voisine, At the house of the Ant, her neighbour, La priant de lui prêter Begging her for the loan Quelque grain pour subsister Of some grain to live on Jusqu’à la saison nouvelle. Until the new season. « Je vous paierai, lui dit-elle, ‘I will pay you’, she said, Avant l’Oût, foi d’animal, ‘Before the harvest, on my insect’s honour, Intérêt et principal. » Both interest and principal.’ La Fourmi n’est pas prêteuse : The Ant is not a lender; C’est là son moindre défaut. That is the least of her faults. Que faisiez-vous au temps chaud ? ‘What did you do in the warm weather?’ Dit-elle à cette emprunteuse. She asked the borrower. – Nuit et jour à tout venant ‘Night and day, to all comers, Je chantais, ne vous déplaise. I sang, if it please you.’ – Vous chantiez ? j’en suis fort aise. ‘You sang? I’m glad to hear it. Eh bien ! dansez maintenant. Well, now you can dance!’

6 La Laitière et le Pot au lait The Milkmaid and the Milk-pail Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait Perrette, balancing on her head a milk-pail Bien posé sur un coussinet, Carefully placed on a little cushion, Prétendait arriver sans encombre à la ville. Expected to reach the town without mishap. Légère et court vêtue elle allait à grands Light-footed and short-skirted, she advanced [pas ; [with lengthy stride, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Having put on that day, for greater agility, Cotillon simple, et souliers plats. A simple petticoat and flat shoes. Notre laitière ainsi troussée Our Milkmaid, thus attired, Comptait déjà dans sa pensée Was already reckoning in her head Tout le prix de son lait, en employait l’argent, The price she would get for her milk, [and using the money: Achetait un cent d’œufs, faisait triple She’d buy a hundred eggs, each producing [couvée ; [three chicks; La chose allait à bien par son soin diligent. Everything would go well through her [diligent care. Il m’est, disait-elle, facile, ‘It’s easy for me’, she said, D’élever des poulets autour de ma maison : ‘To raise chickens around my house: Le Renard sera bien habile, The fox will be cunning indeed S’il ne m’en laisse assez pour avoir If he doesn’t leave me enough to buy a pig. [un cochon. Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ; To fatten up the pig won’t cost much bran; Il était quand je l’eus de grosseur It was already a fair size when I bought it: [raisonnable : J’aurai le revendant de l’argent bel et bon. I’ll get plenty of money when I sell it, for sure. Et qui m’empêchera de mettre en notre And who will stop me from putting in our [étable, [byre, Vu le prix dont il est, une vache et son veau, With the price I’ll get for the pig, a cow [and her calf, Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? Which I’ll see skipping in the middle [of the herd?’ Perrette là-dessus saute aussi, transportée. With that, Perrette too skipped, for joy. Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, The milk fell; farewell calf, cow, pig and [couvée ; [chicks; La dame de ces biens, quittant d’un œil The lady who possessed all of these, leaving [marri [with rueful eye Sa fortune ainsi répandue, Her fortune thus spilt, Va s’excuser à son mari Went to apologise to her husband, En grand danger d’être battue. In great danger of being thrashed. Le récit en farce en fut fait ; The tale was turned into a farce: On l’appela le Pot au lait. It was called ‘The Milk-Pail’. 7 Le Rat de ville et le Rat des champs The Town Mouse and the Country Mouse Autrefois le Rat de ville Once the Town Mouse Invita le Rat des champs, Invited the Country Mouse, D’une façon fort civile, In most civil fashion, À des reliefs d’Ortolans. To dine on some leftovers of ortolans. Sur un Tapis de Turquie Upon a Turkish carpet Le couvert se trouva mis. The table was laid. Je laisse à penser la vie I leave you to imagine the revels Que firent ces deux amis. These two friends enjoyed. Le régal fut fort honnête, The banquet was very decent, Rien ne manquait au festin ; Nothing was lacking from the feast; Mais quelqu’un troubla la fête But someone disturbed the repast Pendant qu’ils étaient en train. While they were busy eating. À la porte de la salle At the door of the room Ils entendirent du bruit : They heard a noise: Le Rat de ville détale ; The Town Mouse scurried off; Son camarade le suit. His comrade followed him. Le bruit cesse, on se retire : The noise stopped, the intruder withdrew: Rats en campagne aussitôt ; The mice were back in the field at once; Et le citadin de dire : And the city dweller said: Achevons tout notre rôt. ‘Let’s finish our meal.’ – C’est assez, dit le rustique ; ‘That will do’, said the rustic; Demain vous viendrez chez moi : ‘Tomorrow you’ll come to my house: Ce n’est pas que je me pique I can’t pride myself De tous vos festins de Roi ; Of regal feasts like yours; Mais rien ne vient m’interrompre : But there is nothing to interrupt me: Je mange tout à loisir. I can eat quite at my leisure. Adieu donc ; fi du plaisir Farewell then; fie upon pleasure Que la crainte peut corrompre. That fear can spoil.’ 8 Le Savetier et le Financier The Cobbler and the Financier Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir : A Cobbler sang from morn to eve: C’était merveilles de le voir, It was a marvel to see him, Merveilles de l’ouïr ; il faisait des passages, A marvel to hear him; he sang divisions, Plus content qu’aucun des sept sages. And was happier than any of the Seven Sages. Son voisin au contraire, étant tout cousu His neighbour, on the contrary, being laden [d’or, [with gold, Chantait peu, dormait moins encor. Sang little, and slept even less. C’était un homme de finance. He was a man of finance. Si sur le point du jour parfois il sommeillait, If sometimes he was dozing at dawn, Le Savetier alors en chantant l’éveillait, The Cobbler would then wake him with his [singing, Et le Financier se plaignait, And the Financier would complain Que les soins de la Providence That Providence had not arranged N’eussent pas au marché fait vendre To have sleep sold on the market [le dormir, Comme le manger et le boire. Like food and drink. En son hôtel il fait venir He summoned the singer Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire, To his mansion, and said to him: ‘Now then, [Master Grégoire, Que gagnez-vous par an ? – Par an ? What do you earn per annum?’ ‘Per annum? [Ma foi, Monsieur, [My goodness, sir,’ Dit avec un ton de rieur, Said laughingly Le gaillard Savetier, ce n’est point The jovial Cobbler, ‘it’s not my way [ma manière De compter de la sorte ; et je n’entasse guère To reckon thus; and I hardly put money aside Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin From one day to the next: it is enough that J’attrape le bout de l’année : I get to the end of the year: Chaque jour amène son pain. Each day brings its bread.’ – Eh bien que gagnez-vous, dites-moi, ‘Well then, tell me, what do you earn [par journée ? [per day?’ – Tantôt plus, tantôt moins : ‘Sometimes more, sometimes less; [le mal est que toujours ; [the trouble is always (Et sans cela nos gains seraient assez (And were it not for that our earnings would [honnêtes,) [be quite decent), Le mal est que dans l’an s’entremêlent The trouble is that in the year there are days [des jours Qu’il faut chommer ; on nous ruine When we must remain idle; we are ruined [en Fêtes. [by feast days. L’une fait tort à l’autre ; They tread upon each other’s heels; [et Monsieur le Curé [and Monsieur le Curé De quelque nouveau Saint charge toujours Is always adding some new saint to his [son prône. [sermon.’ Le Financier riant de sa naïveté The Financier, laughing at his naiveté, Lui dit : Je vous veux mettre aujourd’hui Said to him: ‘I want to set you up in fine style [sur le trône. [today. Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin, Take these hundred écus: keep them carefully, Pour vous en servir au besoin. To use if need be.’ Le Savetier crut voir tout l’argent The Cobbler thought he beheld all the money [que la terre [that the earth Avait depuis plus de cent ans Had produced for people’s use Produit pour l’usage des gens. For more than a hundred years. Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre He went back home; in his cellar he locked up L’argent et sa joie à la fois. The money – and with it his joy. Plus de chant ; il perdit la voix There was no more singing; he lost his voice Du moment qu’il gagna ce qui cause As soon as he gained that which causes [nos peines. [our grief. Le sommeil quitta son logis, Sleep forsook his dwelling, Il eut pour hôtes les soucis, His guests were worries, Les soupçons, les alarmes vaines. Suspicions, vain alarms. Tout le jour il avait l’œil au guet ; et la nuit, All day long he kept watch; and at night, Si quelque chat faisait du bruit, If some cat made a noise, Le chat prenait l’argent : à la fin He thought it was taking the money: [le pauvre homme [in the end the poor man S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus ! Ran to the neighbour he no longer wakened. Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons ‘Give me back’, he said, ‘my songs [et mon somme, [and my sleep, Et reprenez vos cent écus. And take back your hundred écus.’

les Bavards Les Bavards Charles Nuitter (1828-1899) 10 Chanson Song ROLAND ROLAND C’est l’Espagne qui nous donne It is Spain that gives us Le bon vin, les belles fleurs ; Good wine and lovely flowers; C’est pour elle que rayonne It is on Spain that the sun shines Un soleil plus chaud qu’ailleurs. More warmly than anywhere else. La fleur qui naît nous dit : Aimons ! The new-budded flower tells us: Let us love! Le vin vieilli nous dit : Buvons ! The aged wine tells us: Let us drink! Vins vieux et fleurs naissantes, Old wines and budding flowers: Croyez ces voix charmantes. We should believe these charming voices! Quand sur lui le temps se passe, As time goes by, Le bon vin devient meilleur ; Good wine grows better; Mais des fleurs l’éclat s’efface, But the bloom fades from flowers: Cueillons-les dans leur fraîcheur ! Let’s pick them while they’re fresh!

C’est l’Espagne dont les femmes It is Spain whose women Brillent par le plus d’attraits ; Glitter with the most charms; Dans leur yeux sont plus de flammes In their eyes there are more flames Que de fleurs dans les bosquets. Than there are flowers in the groves. La fleur qui naît, etc. The new-budded flower,etc .

› MENU RECORDED in october 2018 at studio tutti, la seine musicale & december 2018 at studio riffx-1, la seine musicale (paris)

Jiri hegger recording producer, editing & mastering

Charles johnston english TRANSLATION achim russer german TRANSLATION valérie lagarde & aline lugand-gris souris design & artwork © fables de la fontaine – illustrations de granville / ville de paris / fonds heure joyeuse, bibliothèque nationale de france cover & inside image (p.7) aymeric giraudel inside photo (karine deshayes p.3) pascal schyns inside photo (jean-pierre haeck p.13) david morganti inside photo (orchestre de l’opéra de rouen normandie p.16-17)

ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

ALPHA 553 P orchestre de l’opéra de rouen normandie & Alpha Classics / Outhere Music France 2019 C Alpha Classics / Outhere Music France 2019

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