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Offenbach, Jacques - musicien. 1 PRÉSENTATION

Offenbach, Jacques (1819-1880), violoncelliste et compositeur allemand, naturalisé français (1860), considéré comme le fondateur de l’opérette.

Né à Cologne, dans la famille d’un cantor de synagogue et violoniste, Jacques (en réalité Jakob) Offenbach étudie le violon, puis le violoncelle dès l'âge de neuf ans. En 1833, son père l’amène à Paris et réussit à le faire admettre au Conservatoire, malgré ses origines étrangères. Il n’y reste qu’un an, devient violoncelliste à l'orchestre de l'Opéra-Comique, qu’il quitte dès 1835 pour une carrière soliste de musique de chambre. En 1850, il est appelé à diriger la musique à la Comédie-Française.

Compositeur depuis l’enfance, il a pris quelques leçons avec Jacques Halévy en 1835, et livré régulièrement des mélodies ou pièces courtes comme l’Alcôve qui remporte, en 1847, un grand succès. Il espère être joué à l’Opéra-Comique.

2 LA GRANDE PÉRIODE CRÉATRICE

En attendant, il fonde en 1855 son propre théâtre, les Bouffes-Parisiens, et rencontre le succès dès le premier spectacle, grâce aux Deux aveugles. Directeur jusqu’en 1861, compositeur, chef d’orchestre, metteur en scène, il livre continûment, sur des livrets de Ludovic Halévy, auquel se joint ensuite Henri Meilhac, des ouvrages nouveaux, parmi lesquels Orphée aux enfers (1858), la Chanson de (1861), la Belle Hélène (1864), Barbe-Bleue (1866), la Vie parisienne (1866), la Grande- Duchesse de Gérolstein (1867), la Périchole (1868). Il triomphe aussi à l’étranger, surtout à Vienne. Après la chute du Second Empire, bien que la faveur du public soit moindre en raison de l’évolution du goût et de la présence de nouveaux auteurs comme , elle se maintient toutefois, tant lors de reprises, comme la Belle Hélène en 1876, que pour des créations comme ou la Fille du Tambour-major (1879), mais n’empêche pas la faillite, en 1875, de son théâtre de la Gaîté-Lyrique, fondé en 1873. Il meurt avant d’avoir achevé une de ses œuvres les plus originales, les Contes d’Hoffmann, créée à l'Opéra-Comique en février 1881 avec un succès durable.

3 UN FONDATEUR AU STYLE UNIQUE

Bien qu’il désigne rarement ainsi ses propres œuvres, préférant les termes d’« opéra-comique » ou d’« opéra bouffe », il est considéré, avec Hervé (1825-1892), comme le fondateur de l’opérette, notamment viennoise. Sa spécificité réside dans l’importance de la satire sociale ou politique, de la parodie (de sujets mythologiques en particulier) et du pastiche. Son style musical, concis et efficace, est célèbre pour le rythme endiablé de ses galops et le comique de couplets ou ensembles jouant sur les mots et les syllabes. Mais le fantastique est présent avant les Contes d’Hoffmann (les Nixes, 1864), et sa veine sérieuse, mélancolique, voire douloureuse, apparaît, servie par une inépuisable invention mélodique, dans mainte romance ou complainte, comme dans ses œuvres pour violoncelle.

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