LA BELLE HELENE de

opéra français du XIXe siècle de Jacques OFFENBACH (1819-1880)

opéra bouffe en trois actes

livret français de Henri Meilhac et Ludovic Halévy

créé en 1864 à Paris

LE COMPOSITEUR

Le triomphe de l'opérette. Offenbach est le témoin malicieux de la vie mondaine du second Empire. Ses mélodies élégantes et pleines de verve reflètent à merveille — parfois férocement — le tourbillon des fêtes brillantes dans lequel s'étourdit une société décadente, impatiente de dépenser dans des plaisirs superficiels, voire frelatés, un argent facilement gagné. La musique d'Offenbach s'accorde à la gaieté un peu surfaite de ces fastes parisiens et connaît rapidement une très grande vogue. Jacques Offenbach est né en 1819 à Cologne. Il est le fils d'un chantre de la synagogue qui l'emmène à Paris où il fréquente, pendant un an, la classe de violoncelle dirigée par Vaslin au Conservatoire. A l'âge de 15 ans, il est engagé dans l'orchestre de l'Opéra-Comique. En 1849, Offenbach obtient sa première direction d'orchestre au Théâtre-Français. C'est à cette époque qu'il connaît ses premiers succès d'auteur grâce à des airs composés sur le thème des Fables de La Fontaine et qui courent les salons parisiens. Il crée ensuite la Chanson de pour la représentation du Chandelier d'Alfred de Musset. En 1855, il peut ouvrir, sous le nom de «Bouffes-Parisiens», son propre théâtre d'opérettes, installé aux Champs-Elysées, puis passage Choiseul. Il le dirige jusqu'en 1866 et sait en faire un des pôles de la vie parisienne. Il crée le genre de l'opérette avec Ba-ta-clan qui conquiert le public de l'époque. Il inaugure, par , une longue et heureuse collaboration avec Hortense Schneider qui demeurera son interprète favorite. Orphée aux Enfers (1858) est un véritable triomphe avec plus de 300 représentations. Après une tournée qui le mène à Ems et à Vienne, où il donne , Offenbach revient à Paris pour monter successivement La Belle Hélène (1864), Barbe-Bleue, La Vie parisienne, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Périchole, La Princesse de Trébizonde, (1869), qui sont sans doute ses opérettes les plus fameuses. Après la chute de l'Empire, Offenbach dirige le théâtre de la Gaieté; il y connaît un four financier avec une nouvelle version d'Orphée aux Enfers. Après une tournée aux Etats-Unis, il raconte ses souvenirs dans les Notes d'un musicien en voyage et consacre la fin de sa vie à la composition. Il meurt à Paris en 1880. Compositeur brillant et des plus féconds — Rossini l'a surnommé le petit Mozart des Champs-Elysées —, Offenbach laisse plus de cent opérettes, dont beaucoup connaîtront un succès durable. En revanche, ses tentatives à l'Opéra et à l'Opéra- Comique sont peu convaincantes. Toutefois, son chef-d'œuvre posthume, Les Contes d'Hoffmann, achevé par Guiraud, triomphe sur la scène de l'Opéra-Comique en 1881.

le maître du «petit grand opéra»

Ce compositeur français d'origine allemande commença par écrire des chansons puis se lança dans l'opéra bouffe et l'opérette (qu'il appelait le «petit grand opéra»). Ses oeuvres les plus connues sont Orphée aux Enfers, La Belle Hélène, Barbe-Bleue, La Vie parisienne, La Périchole et Les Contes d' Hoffmann. Entre 1864 et 1870, il triomphe non seulement à Paris, mais dans le monde entier. Tout en recueillant les suffrages de la société bourgeoise du Second Empire, il décrit avec un humour cinglant ses moeurs et ses institutions. La musique d'Offenbach, d'une gaieté irrésistible et d'une grande richesse mélodique, surpasse celle des autres opérettes et de bien des opéras.

ORIGINE ET ACCUEIL

La Belle Hélène s'inscrit dans la lignée d'Orphée aux Enfers, qui marqua pour Offenbach le début de la gloire. Dans cet opéra, il parodiait la mythologie grecque pour mieux glisser des allusions pleines d'ironie à son époque. La Belle Hélène exploite la même veine. Représenté au Théâtre des Variétés, avec la diva Hortense Schneider et le grand ténor José Dupuis, l'opéra obtint un grand succès, même si certains s'indignèrent de voir ridiculiser les héros antiques, et si d'autres s'offusquèrent de son caractère scabreux. La Belle Hélène triompha rapidement sur les scènes internationales. Aujourd'hui, cet opéra est considéré comme le chef-d'oeuvre d'Offenbach.

RESUME

parodie mythologique

A Sparte, dans l' Antiquité

Acte I : Devant l'autel de Jupiter se prépare une fête en l'honneur d'Adonis. Le peuple dépose des offrandes, que le

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