© Presse Sports RelaisRelais SportsSports Le magazine mensuel du ministère des Sports

LE TOUR DE 2003 Cent ans de cyclisme

NUMERO 83 Juillet-août 2003 ©Jean Gorguet ommaire ACTU ...... 3S Appel à propositions pour l’Année européenne de l’éducation par le sport 2004. D « Hors jeu la violence » se met en piste lors des grandes manifestations sportives O internationales. S La France, lauréate du 1er prix européen des voies vertes. S I E DOSSIER DU MOIS ...... 4-7 R Le : Le 5 juillet 2003, le mythique Tour de France cycliste s’est élancé depuis la Tour Eiffel pour sa centième course à travers la d France. Petit détour sur cet événement hors norme. u

MOIS Le centenaire du Tour de France pages 4-7 THEMA ...... 8 Les étapes sportives : les Autoroutes du Sud de la France (ASF) – Escota et le ministère des Sports proposent un ensemble d’animations sportives gratuites sur onze aires d’autoroutes, choisies parmi les plus accueillantes et les plus fréquentées.

SPORT ...... 9 Athlétisme : au 23 août prochain, jour de l’ouverture de la compétition, nul doute que la barre des 400 000 spectateurs au Stade de France sera fran- T chie. C’est en tout cas l’avis des membres du GIP, le groupement d’intérêt public H en charge de l’organisation de l’événement. E M

ITINÉRAIRE ...... 10-11 A © J. Chatin

Le club de football de Montfermeil : loin des dérapages du Les Etapes sportives passé, le club de football attire l’attention pour son dynamisme et son projet page 8 pédagogique unique. Soutenue par le ministère des Sports et récompensée par le prix « Fais-nous rêver », l’association est bien décidée à sortir de la touche.

QUESTIONS À ...... 12-13 Q Jean-Marc Seurin : directeur technique national de la Fédération fran- U çaise de parachutisme. A trois mois des championnats du monde qui auront lieu E à Gap-Tallard, le DTN affiche une réelle sérénité. La réputation mondiale de l’é- S cole française de parachutisme y est certainement pour quelque chose. T I ZOOM SUR ...... 14 O Le bilan 2002 des contrôles antidopage. N S

Relais Sports D R F. F. P. est une publication du ministère des Sports À… 78, rue Olivier de Serres - 75739 CEDEX 15 Jean-Marc Seurin Site Internet : www.sports.gouv.fr Fédération française de parachutisme pages 12-13 Directeur de la publication : Jean-François Vilotte Rédacteur en chef : Mikael Geslin Responsable de la rédaction : Béatrice Hopkins : 01 40 45 99 67 - [email protected] Rédaction : Nathalie Belot, Slimane Boukezzoula, Béatrice Hopkins, Thierry Niemen, Sandrine Vivier. Mise en page : Natacha Enon Impression : Maulde & Renou, 48, rue de l’Arbre - Sec, 75001 Paris

2 MINISTÈRE DES SPORTS ctu A Brèves

L’Année européenne de l’éducation Hors-jeu la violence ! par le sport 2004 se met en piste Un comité national de pilotage, Riche en événements sportifs de grande envergure, 2003 représenté par le ministère des est une année opportune pour donner une plus grande Sports, le ministère de la visibilité à la campagne Hors-jeu la violence! Le ministère Jeunesse, de l’Éducation Nationale des Sports et le CNOSF seront donc présents sur six mani- et de la Recherche ainsi que le festations : l’Hexagonale VTT, le FOJE, les championnats CNOSF, s’est réuni à Paris le 2 juin 2003. Ce comité a pour du monde d’athlétisme, de parachutisme, d’attelage et mission principale de diffuser en France l’appel à propositions de lutte gréco-romaine. Sur chacune d’elles, des agents de la Commission européenne, sur le thème de l’Année de l’administration centrale assistés de personnels des services européenne de l’éducation par le sport 2004 et de contri- déconcentrés concernés et des CROS accueilleront les buer à la coordination et à la mise en œuvre de ce pro- publics sur des espaces aménagés et décorés aux couleurs gramme. Celui-ci vise à cofinancer des projets conçus dans de la campagne Hors-jeu la violence ! Les stands de 9 m2 les Etats membres afin de sensibiliser les organisations édu- à 24 m2 seront équipés de comptoirs, tables et chaises, catives et sportives à la nécessité de coopérer pour développer téléviseur et vidéo, matériels informatiques et connexion l’éducation par le sport et sa dimension européenne. Internet. Les visiteurs trouveront sur l’espace Hors-jeu la Les dossiers de candidature sont à retirer sur : violence! les éléments du programme de prévention et de http://europa.eu.int/comm/sport/gen_info/whatsnew_en.html lutte contre la violence et les incivilités dans le sport, Les dates limites de dépôt des dossiers auprès de l’Académie ainsi que des informations issues des services du minis- nationale olympique, en France, sont fixées au 1er octobre tère et du CNOSF : formations, santé, pratiques, etc. 2003 pour les opérations débutant entre le 1er janvier et le Contact : Anne Mendras, ministère des Sports, 30 juin 2004. bureau de la communication : Tél. : 01 40 45 91 48

La France, lauréate du 1er Prix européen des voies vertes

Placé sous l’égide de la Commission européenne, le Prix européen des voies vertes vient d’être décerné pour la première fois le 5 juin 2003 à Bruxelles, en présence de Margot Wallström, Commissaire européenne chargée de l’Environnement. Le Prix européen des voies vertes, un des trois Prix de la mobilité durable, a distingué sept lauréats pour leurs réalisations ou initiatives exemplaires de voies vertes en Europe (sur 36 candidatures provenant de 12 pays). La France y a remporté le 1er prix grâce à la voie verte de Cluny-Givry. Le ministère des Sports, membre de l’Association européenne des voies vertes (AEVV), est à l’initiative de ce prix qui s’inscrit dans le cadre des préoccu- pations en faveur de la mobilité non motorisée et du développement durable. Palmarès des 3 premiers prix Premier Prix : La voie verte de Cluny-Givry, France. Contact : Conseil général de Saône-et-Loire, Tél. : 03 85 21 98 05 2e prix - Prix d’Excellence : Vias Verdes Girona, Espagne, députacio de Girona. 3e Prix - Prix d’Excellence: La Houillère – Belgique, ministère de l’Equipement et des Transports de la région Wallonne, Cité de Charleroi. Contact : Anne Mendras, ministère des Sports, bureau de la communication, Tél. : 01 40 45 91 48

3 MINISTÈRE DES SPORTS Dossier DU MOIS Un Tour de France historique que nous marquerons ce bel anniversaire qu’est le centenaire du Tour, en termes d’animation, de commémoration, d’hom- mages », confiait Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France. Et, en effet, le Tour a été plutôt bien servi.

Des animations à foison Par exemple, des opérations de sensibi- lisation au cyclisme destinées à la jeune génération et parrainées par Laurent Jalabert ont commencé dès le mois de mai dans les villes de Montgeron, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et . Toujours dans le même registre, pas moins de 200 jeunes venant d’écoles de cyclisme ont pris le départ de la première étape et ouvert la route durant une tren- taine de kilomètres. Au fil de la course, des commémorations ont eu lieu à la mémoire de personnages prestigieux du Tour. Côté animation, dix véhicules de la caravane publicitaire ont retracé les 100 ans du Tour. Dans la matinée du 27 juillet, jour de l’arrivée de la course, la ran- donnée du centenaire ouverte à 10 000 participants empruntera les 30 km de parcours parisien de la dernière étape. NB © Presse Sports Né en 1903, le Tour de France est rapidement devenu une épreuve sportive hors du commun qui allie l’exploit sportif ET HENRI DESGRANGES et le succès populaire. CRÉA LE TOUR C’est dans une brasserie de Montmartre, e 5 juillet 2003, le mythique Tour de en 1903, les cyclistes vont traverser la en 1902 exactement, que le directeur France cycliste s’est élancé depuis France dans le sens des aiguilles d’une du journal sportif l’Auto, Henri L la Tour Eiffel pour sa centième montre. Le départ de la première étape Desgranges, décide, sur les conseils course à travers la France. Pour ce a d’ailleurs été donné à Montgeron, la de l’un de ses reporters, de créer une Tour qualifié « d’historique », les ville d’où sont partis les coureurs du premier épreuve cycliste à étapes, reliant les organisateurs ont préféré miser sur un Tour de France. Autre clin d’œil à la principales villes françaises. Si le pro- parcours traditionnel, clin d’œil au 1er première édition, la course a visité les six jet rencontre de multiples critiques, la Tour de l’histoire, celui de 1903. villes étapes que sont Paris, Lyon, course, voit le jour tout juste un an Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. après, en 1903 et le petit peloton des routiers prend le départ le 1er juillet. En cette année anniversaire le ton est à Dix villes étapes inédites ont aussi accueilli Le Tour de France est ensuite devenu la réminiscence. Longue de 20 étapes, la le Tour 2003 : Meaux, La Ferté-sous- la manifestation que l’on sait, une course va s’achever dimanche 27 juillet, Jouarre, Sedan, Saint-Dizier, Joinville, épreuve hors du commun, suivie par sur les Champs-Elysées, après une grande Sallanches, Gailmac, Cap’Découverte, des millions d’amateurs et un immense boucle qui aura tout de même mené les Saint-Maixent-l’Ecole et Pornic. succès populaire. concurrents sur 3 400 kilomètres. Comme « C’est autour du Tour, autour de la course,

4 MINISTÈRE DES SPORTS Dossier DU MOIS L’Europe à l’heure du Tour

eux actions placées sous l’égide du ministère des Sports se retrouvent cet été sur le devant de la scène à l’occasion du centenaire du Tour de France: une conférence, Cyclisme et éducation dans l’Europe de demain, et la constitution sym- D bolique d’une 23e équipe européenne. Partie de la volonté de la Commission nales de cyclisme, ils étaient au nombre de l’Europe européenne, du gouvernement fran- de 56, âgés de 18 à 20 ans. Cette élargie a été çais et du Parlement européen d’asso- conférence a été conclue par Viviane intégrée à la cier davantage les Français aux Reding, commissaire Européenne caravane publi- débats liés à l’élargissement de chargée de l’éducation, de la culture citaire tout au l’Union, toute une série d’actions de et du sport, par Jean-François Lamour, long du par- sensibilisation et de communication a ministre des Sports, et par le directeur cours. Pour la été lancée autour du centenaire du du Tour de France, Jean-Marie Leblanc. première fois, Tour de France. Le ministère des Sports tous les cou- a été particulièrement présent sur deux La 23e équipe reurs européens opérations. En partenariat avec la Le deuxième temps fort a été la para- ont pu être iden- Commission européenne, l’Union de symbolique de la 23e équipe à la tifiés d’un coup cycliste internationale (UCI) et le Tour, veille du prologue. En effet, le 4 juillet, d’œil grâce au il a organisé deux jours de réflexion 15 cyclistes, hommes et femmes, issus drapeau européen apposé sur les dos- sur la pratique et les valeurs du sport, des quinze pays de l’Union européen- sards des coureurs ressortissants des ainsi que sur les questions liées au pro- ne ainsi que 13 cyclistes venus des dix quinze Etats membres de l’Union et des fessionnalisme. De jeunes cyclistes futurs pays adhérents et des trois pays dix Etats qui adhéreront au 1er mai 2004. amateurs, venus de 28 pays d’Europe candidats ont précédé dans Paris, les 22 Enfin, à l’issue du Tour, le Prix de différents, ont été à ce titre conviés à équipes engagées dans le Tour lors de l’Europe élargie récompensant le Paris pour une conférence sur le thème la traditionnelle présentation des équipes. meilleur coureur des 10 pays adhé- Cyclisme et éducation dans l’Europe rents (au temps cumulé) a été remis. de demain les 2 et 3 juillet 2003. D’autres opérations se sont déroulées Sélectionnés par les fédérations natio- pendant la compétition. Une caravane NB © Getty images

A la veille de l’Année européenne de l’éducation par le sport 2004, une 23e équipe symbolique de cyclistes de 28 pays d’Europe a précédé les 22 équipes du Tour de France lors de la traditionnelle parade des équipes.

5 MINISTÈRE DES SPORTS D O S S I E Le Tour s’expose R

Le Musée national du sport, chargé de la mémoire du phénomène sportif pour l’Etat, et le Musée Auto Moto Vélo de Châtellerault se sont associés pour présenter une vaste exposition sur l’histoire du Tour de France, à l’occasion de son centenaire.

usqu’au 23 novembre, une exposition sur l’histoire du Tour de France se tient à Châtellerault, organisée par le Musée J national du sport et le Musée Auto Moto Vélo de la ville. Les organisateurs ont voulu une exposition ambitieuse qui réunit plusieurs bijoux de l’histoire du Tour de France. Parmi les œuvres les plus prestigieuses on peut découvrir « la » fourche de Christophe, brisée puis réparée par le coureur. Mais aussi plu- sieurs vélos de champions et des maillots mythiques comme celui, déchiré, que Luis Oca a porté le 12 juillet 1971 ou encore la ban- nière offerte à Lapize à son arrivée à l’étape de Nice en 1912. Un soin particulier a été mis sur la présentation de l’exposition. Une véritable mise en scène a été imaginée pour donner vie aux objets. L’atmosphère est travaillée par des jeux de lumière, d’ima- ges et de sons qui permettent de retrouver toutes les facettes de la plus populaire des manifestations sportives hexagonales. Un par- cours a été tracé pour que le visiteur puisse s’imprégner de la vie du Tour: de l’organisation du Tour et de ses directeurs à la variété de la Grande Boucle à travers les richesses des provinces françai- ses traversées. Par exemple, pour les épreuves de montagne, la

scène se déroule dans un environnement blanc à pois rouge. © Collection du Musée National Sport L’arrivée au village étape, signe de la fête, de la musique et du bal, INV.1991.72.1 est placée dans un environnement vert. Après avoir rendu homma- Yvette Horner, reine du Tour de ge aux « forçats de la route », où le champion doit aller parfois au bout de lui-même, le visiteur ressort par un tunnel jaune, qui l’appelle France, v. 1950, dessin de Erny à encourager avec ferveur le vainqueur, depuis le ramoneur L’apparition de hauts-parleurs sur des voitures du en 1903 jusqu’à l’année dernière. Tour, puis la naissance de la caravane publicitaire permettent à la chanson et à la musique de s’é- A vous maintenant d’aller la découvrir ! tendre lors des villes étapes. Des chansons cocar- L’exposition est ouverte tous les jours, jusqu’au 23 novembre. dières voient le jour, mises en musique par l’ac- La Manu, Chatellerault cordéon. Tous les grands noms y participent et Tél. : 05 49 21 03 46 Yvette Horner accomplit le parcours juché sur le toit d’un véhicule puis donne un petit concert à l’arrivée. D’autres grandes vedettes populaires (Dalida, Annie Cordy, Mort Schumann, etc.) sui- vront la caravane publicitaire et se produiront sur des podiums géants où, en coulisse, des cyclistes comme Raphaël Geminiani ou les écouteront.

Vélo d’Antonin Magne Si en 1903, la bicyclette a intégré beaucoup de possibilités tech- niques, il lui manque encore le changement de vitesses et le dérailleur. Les premiers vélos pèsent près de 13 kg et sont très vite liés à des grandes marques. Dès 1930, des vélos marqués l’Auto sont remis à chaque concurrent, époque où débute le système des équipes nationales. Ce vélo fut chevauché par Antonin Magne, deux fois vainqueur (en 1931 et 34), pour dix participations. La plaque 31 indique qu’il s’agit de l’engin utilisé lors du Tour 1936. © Collection du Musée National Sport INV.MS 6984

6 MINISTÈRE DES SPORTS D O S Dossier S I DU MOIS E R Le Tour s’expose © Collection du Musée National Sport INV.78.13.1 Allez Maertens (1976), peinture de Jean Maerten L’arrivée du Tour de France s’est longtemps faite au vélodro- me du Parc des Princes, où 20 000 personnes attendaient les coureurs, avec parfois des moments épiques comme en 1938, lorsque Leducq et Magne franchissent ensemble la

ligne d’arrivée en se tenant l’épaule. © Collection du Musée National Sport INV.77.32.1 De 1968 à 1975, c’est le vélodrome de la Cipale qui prend le relais, correspondant à la décade prodigieuse où Merckx Affiche « Pauvres bêtes », publicité Alcyon remporte quatre des huit arrivées qui se déroulent à Si en 1903, seule la marque La Française soutient les coureurs Vincennes. A partir de 1975, le Tour s’achève sur la plus du Tour, de multiples autres s’y engageront ensuite : Alcyon, grande avenue parisienne. Walter Godefrood y gagne l’éta- Armor, Labor, J.B. Louvet, Le Globe, Automoto, Biguet ou pe finale, l’année où Bernard Thévenet remporte le Tour en Thomann. L’engouement pour cette épreuve conduit les indus- battant d’à peine plus de deux minutes. triels à s’engager dans de grandes campagnes publicitaires mettant en scène les coureurs d’étape et leur bicyclette. Une marque choisit alors de faire les investissements nécessaires à l’entretien d’une équipe capable de gagner le Tour. Ainsi, sur les 18 Tours courus entre 1905 et 1929, les marques Peugeot et Alcyon en remportent chacune 7 et Automoto 4.

« L’homme au marteau », dessin de Pellos, v 1970 Les épreuves de montagne sont introduites par Henri Desgranges dès 1905 pour « donner du relief à l’épreuve ». Le grand Prix de la Montagne est institué en 1933, le maillot blanc à pois rouge en 1975, distinguant le meilleur grimpeur. Du ballon d’Alsace (où Pottier est le premier en 1905) aux Pyrénées (Lapize, vainqueur de cette étape inhumaine en 1910), en passant par le col du Galibier ou celui de l’Izoard en 1922 (franchi pour la première fois par ), sans oublier l’étape du Mont Ventoux (21 km de montée à 8 % dès 1951) marquée par la mort de en 1967. Ces étapes, aux exploits retentissants comme aux défaillan- ces les plus dures, ont toujours fait l’histoire du Tour. © Collection du Musée National Sport

INV.D.III.386 7 MINISTÈRE DES SPORTS hema T Les étapes sportives, ou comment joindre l’utile à l’agréable

UN INTÉRÊT GRANDISSANT DES FÉDÉRATIONS

Plusieurs fédérations sportives ont participé à l’opération d’ASF. Citons, notamment, les fédérations françaises de tir, tir à l’arc, tennis de table, canoë-kayak, escrime, voile, escalade qui collaborent avec ASF depuis la naissance des étapes sportives en 1987. La Fédération française de gymnas- tique volontaire les a rejointes en 1989, celle de cyclisme et VTT en 1991. S’y sont associées dès 1996 les fédérations de tennis et de rugby à XV, puis celle de hand- ball en 1998, celle de rugby à XIII, celle de Hockey en 2000 et celle de badminton en 2002. La Fédération française d’études et de sports sous-marins est officielle- ment accueillie cette année. © Pinoli Les étapes sportives procèdent d’un double objectif : inciter les conducteurs à lever le pied en même temps que de leur faire découvrir une pratique sportive.

es Autoroutes du Sud de la France le matériel nécessaire mis à la disposi- route Paris-Toulouse proposera de l’es- (ASF) – Escota et le ministère des tion du public, les étapes sportives pro- calade et du tennis. De nouveaux sports LSports proposent un ensemble d’a- posent 24 activités sportives différentes sont également à l’ordre du jour : full nimations sportives gratuites sur onze réparties sur 11 sites et encadrées par contact, pelote basque, paddle, tram- aires d’autoroutes, choisies parmi les plus environ 300 animateurs diplômés. poline. Et on retrouvera, bien sûr, des accueillantes et les plus fréquentées. sports toujours aussi insolites sur une 24 activités sportives aire d’autoroute, à savoir la plongée Faire du sport c’est simple et accessible De la relaxation au défoulement, de la sous-marine ou la voile. à tous. C’est le message que le ministè- détente à la concentration, quel que re des Sports veut faire passer en s’as- soit l’âge de la personne concernée, BH sociant au groupe ASF-Escota afin d’of- seul, en groupe ou en famille, tout y est Pour plus d’information : Jean-Claude frir aux automobilistes, sur la route des pour faire découvrir, initier, ou encore Samalens, ministère des Sports, DS6, vacances, la possibilité de s’initier à un s’exercer à diverses activités sportives : 01 40 45 97 16 sport dans un lieu plutôt inhabituel : les aviron, badminton, base-ball, basket, étapes sportives. Cette opération, qui canoë-kayak, escalade, escrime, golf, en est à sa 18e édition, a un vœu dou- pour ne citer que ces activités. Pour les ble : celui d’inciter les conducteurs à plus jeunes, des sports plus adaptés à lever le pied, en même temps que de leurs goûts sont également offerts, leur faire découvrir une activité sportive comme le roller-skate. que d’ordinaire ils ne pratiqueraient pas. Cet été, une nouvelle étape sportive Ainsi, sur les plus belles aires de servi- s’est ouverte sur l’autoroute A20. L’aire ces des autoroutes du Sud et avec tout du Jardin des Causses du Lot sur l’auto-

8 MINISTÈRE DES SPORTS port S Des mondiaux d’athlétisme bien lancés © Patrick Sabatier

Arrivé dans sa dernière ligne droite, cet événement sportif d’envergure, que sont les 9es championnats du monde d’athlétisme, semble d’ores et déjà avoir atteint ses objectifs pre- miers avec une vente de billets record.

es mondiaux d’athlétisme seront un Le 6 mai, les premiers billets vendus au pack Tentation (3/4 jours) représentait grand succès populaire. Et au public à l’unité ont été mis en circulation, au 6 mai 32 % des ventes, le Pack L23 août prochain, jour de l’ouver- la première vente ayant été réalisée par Passion (9 jours) 27,8 %. ture de la compétition, nul doute que le réseau officiel Caisse d’Epargne, l’un Pour maintenir le cap vers l’objectif des la barre des 400 000 spectateurs au des partenaires nationaux de ces 9es 450 000 places vendues, le GIP ne relâ- Stade de France sera franchie. C’est championnats du monde. Auparavant, che pas son action publicitaire, sur RTL, en tout cas l’avis des membres du GIP, une première vague de commercialisa- France Télévision, Le Parisien, par voie le groupement d’intérêt public en tion à l’unité avait été effectuée en d’affiches à Paris et par prospectus dans charge de l’organisation de l’événement. direction des licenciés. « Notre remplis- les magasins Carrefour, Géant et Leclerc. sage est équilibré sur les neuf jours Pourquoi un tel vent d’optimisme ? Tout grâce à la bonne répartition des épreu- SB simplement parce qu’à J-65, pas moins de ves », souligne Laurence Lachmann. De 350 000 billets avaient déjà été vendus, même les délégations étrangères pour- selon Laurence Lachmann, directrice du ront s’assurer du soutien de leurs sup- Michel Jazy est président du Comité de parrainage des Mondiaux. Aux côtés marketing et des ventes du GIP. « Nous porters puisque 11 % des billets ont été de l’ancien champion du demi-fond en sommes très heureux car c’est l’une des acquis par des spectateurs de nationali- français, on trouve des personnalités rares fois où l’on commercialise autant de tés différentes (29 pays au total). Les comme Carole Bouquet, Roger billets à l’avance sur ce type d’événe- principaux supporters attendus sont les Bambuck, Colette Besson, Albert de ment », rappelle cette dernière. Ouverte Anglais, les Américains, les Allemands Monaco, Yannick Noah, PPDA, le 13 novembre dernier, la vente s’est tout et les Suédois. A l’échelon hexagonal, Gérard Saillant, Guy Drut, Jean d’abord effectuée sous la forme de packs 55 % des billets avaient trouvé preneur Hughes Anglade ou Robert Pires. délivrant plusieurs jours de compétition. en Ile-de-France et 45 % en province. Le

9 MINISTÈRE DES SPORTS tinéraire I Montfermeil : un club qui revient de loin © Jean-Luc Cormier/Le Bar Floréal

Cas unique dans le département du 93, le club de football de Montfermeil a passé une convention de partenariat avec le collège Jean-Jaurès de la ville. Grâce à ce partenariat, le club s’est peu à peu restructuré.

oin des dérapages du passé, le club de football de pour les convaincre d’ouvrir à nouveau le club, mais sans Montfermeil attire l’attention pour son dynamisme et son résultat. Pourtant, un an plus tard, la ville décide de redonner Lprojet pédagogique unique. Soutenue par le ministère une chance au club avec une obligation de bonne conduite des Sports, récompensée par le prix « Fais-nous rêver », absolue. C’est grâce aux subventions de la municipalité puis l’association est bien décidée à sortir de la touche. grâce au ministère des Sports que le club reprend du service. Les plus âgés du club réorganisent les équipes, reprennent les Ils ont tout fait pour que ça reparte. Pour à nouveau pouvoir entraînements et repartent sur des matchs. Mais la chose s’avère taper dans ce fameux ballon rond qu’ils affectionnent tous ; difficile à gérer administrativement. Des éducateurs jeunes les jeunes de Montfermeil peuvent se féliciter de s’être un jour viennent en renfort mais l’organisation piétine. mobilisés sans heurts et sans violence. C’est à cette époque que Laurence Ribeaucourt, 37 ans, assistante En 1999, après l’envahissement du terrain par des suppor- sociale depuis douze ans au Collège Jean-Jaurès de Montfermeil, ters précédant une mêlée générale, le district de football du les rencontre. Elle les connaît bien pour les avoir pratiquement 93 décide de suspendre l’activité dans tout le département. tous côtoyés au collège. Dotée de plusieurs « casquettes », un Ni une, ni deux, l’association de foot de Montfermeil voit ses pied dans l’établissement, un pied dans la rue, cette militante portes se fermer. Ressentie comme une injustice par les pous- associative, adepte des commissions publiques de la ville, sins, et autres pratiquants plus jeunes, victimes des agisse- qui porte son intérêt sur les montages financiers en tout genre ments inacceptables de leurs aînés, la sanction est là. et qui garde un œil sur les projets pédagogiques de son collège, Régulièrement, les anciens adhérents poussent à la roue élus commence à réfléchir aux gamins du club de foot. 10 MINISTÈRE DES SPORTS l éa or Fl r a B Le / r ie m r o

C c u L - n

a

e

J ©

Et l’enjeu n’est pas sans risque. Fort d’une tradition foot- balistique, son établissement possède une promotion foot qui remporte un large succès (une filière sportive s’ouvrira d’ailleurs en septembre prochain). Pourquoi ne ferait-elle pas se rencontrer les profs d’EPS du collège et les anima- teurs de l’association ? Le contact passe et l’échange se révèle fructueux autant pour les animateurs que pour les professeurs. Une convention de partenariat entre le collège et le club est mise en place. Peu à peu, le club se res- tructure. Elle devient leur trésorière, s’occupe des travaux administratifs comme des relations publiques avec la municipalité. Le bureau se met à fonctionner, les réunions s’organisent. Le professeur d’EPS devient, pour sa part,

directeur technique. © Jean-Luc Cormier/Le Bar Floréal Seul cas du département à appliquer une telle convention Le club de football de Montfermeil regroupe en son sein deux équipes féminines dont l’âge varie de 11 à 16 ans. Pour Laurence Ribeaucourt, « ce sont elles qui indirectement forcent de partenariat, nos organisateurs la double d’un tutorat les garçons au civisme et au respect dans les tribunes. » des professeurs envers leurs élèves. Chaque élève ayant commis un manquement au bon fonctionnement de la vie du collège sera parallèlement sanctionné dans le cadre du club. Selon Laurence Ribeaucourt : « la démarche est LA BALLE AUX FILLES ! certes éducative mais aussi très préventive. Il faut leur La touche personnelle de Laurence Ribeaucourt pourrait s’appeler faire comprendre que l’école est aussi importante que le comme cela, le « projet filles ». Son but, faire entrer dans ce club foot et que le respect sur le terrain sportif passe aussi par totalement masculin des filles afin d’instaurer un nouvel état d’esprit. le respect sur le terrain scolaire. » Chose incroyable, le Elle réussit à former deux équipes féminines. Pour elle, cette pré- procédé peut aussi fonctionner dans l’autre sens. Si un sence féminine s’avère être un élément très structurant et modé- jeune commet un acte de violence pendant un match, un rateur. Au début, le projet est bien accueilli sauf par une extra- conseil de discipline peut avoir lieu au sein du club et il minorité de sceptiques. Au premier entraînement, pas moins de n’est pas rare que la directrice du collège, elle-même, s’y rende. 35 jeunes filles se présentent, toutes plus novices les unes que A ce jour, l’association se compose de 5 éducateurs, 20 les autres sur la technique du ballon rond et toutes élèves du col- personnes bénévoles dont 12 entraîneurs, et un « monsieur lège Jean-Jaurès de la ville. Parents, directrice du collège et aut- sécurité » chargé de surveiller les tribunes lors des matchs res professeurs les encouragent sur le terrain. Agées de onze à de seniors. Au total, 15 équipes, 350 licenciés (dont 25 seize ans, venues soit du quartier de la Cité des Bosquets, soit filles). L’association travaille avec un club de prévention du quartier pavillonnaire de Franceville, les filles sont un bel exemple de mixité réussie. Pour Laurence Ribeaucourt, « ce sont ainsi qu’avec des éducateurs de rue, capables de repérer elles qui indirectement forcent les garçons au civisme, au les « dérapages » de certains jeunes à l’extérieur. Le vice- respect, notamment dans les tribunes, où ils se sentent contraints président lui-même est éducateur de rue, joueur et entraî- face aux regard de celles qui sont parfois leur petites sœurs ou neur. Le centre social intervient lui aussi lors des festivités leurs copines, de bien se tenir. Les actes de violence se sont tas- du club pour faire passer ses messages de prévention. sés. Face à des adolescents pour beaucoup en difficulté, dont Pour Laurence Ribeaucourt, « c’est comme une toile d’a- 50 % viennent du collège et 50 % de l’extérieur, les filles ont raignée, avec en son centre les enfants et tout autour vraiment changé l’ambiance du club. De plus, elles sont un véri- d’innombrables liens entre les relais, les associations, l’é- table fer de lance des fêtes et autres pauses amicales que l’on cole, la ville, les parents. On travaille ainsi à plusieurs fait. Et cela a énormément soudé les rapports entre les jeunes. » niveaux, éducatif, préventif, sportif. C’est ce multi-parte- Quant aux matchs opposant les filles aux garçons, ils assurent, nariat qui garantit le bon fonctionnement du club ». une tribune pleine où, à la surprise générale des responsables, tout le monde est pour les filles ! Pari tenu. SV

11 MINISTÈRE DES SPORTS Questions à… Jean-Marc Seurin ” Nous revendiquons Directeur technique national de la Fédération française de parachutisme notre statut de favoris” © A. Pereira

« Le grand public témoigne un engouement croissant pour les sports extrêmes. Un phénomène de société, certes, mais plus séquentiel que conséquent. Les gens, aujourd’hui, goûtent à tout, apprécient, et puis, bien souvent « zappent ». Heureusement, ces pratiquants occasionnels représentent quand même un excellent vivier de prescripteurs naturels », Jean-Marc Seurin.

’école française de parachutisme est reconnue comme un pôle d’excellence, tant en termes de compétition que d’or- ganisation. On comprend mieux pourquoi Jean-Marc Seurin, directeur technique national depuis 1990, affiche une Lréelle sérénité à trois mois des championnats du monde qui auront lieu à Gap-Tallard, en septembre prochain. Qu’attendez-vous des championnats du monde qui se dispu- C’est un peu l’histoire du verre à demi vide ou à demi plein. teront en France en septembre 2003 ? En 2002, on recensait environ 40 000 licenciés, ce qui D’abord une précision : c’est la première fois, dans l’histoire apparaît très flatteur. Dans les faits, ce bilan constitue une de ce sport, que des championnats du monde regrouperont, sorte de « trompe l’œil ». Plus des deux tiers sont des licen- sur trois sites, les sept spécialités du parachutisme. En termes ces de loisirs. Il suffit d’un saut, sur une semaine, pour en de chiffres, cela veut dire 21 podiums, 45 pays et 1 000 à obtenir une. Le grand public témoigne, on le sait, un engoue- 1 200 compétiteurs. Autant dire, pour nous, un formidable ment croissant pour les sports extrêmes. Un phénomène de défi. La France est considérée comme une référence, en matiè- société, certes, mais plus séquentiel que conséquent. Les re d’organisation, et ce depuis de nombreuses années déjà. gens, aujourd’hui, goûtent à tout, apprécient, et puis, bien A telle enseigne qu’on nous demande souvent une expertise, souvent « zappent ». Heureusement, ces pratiquants occa- en amont de grands événements internationaux. Nous ne som- sionnels représentent quand même un excellent vivier de mes donc pas trop inquiets. Seules de mauvaises conditions prescripteurs naturels. Ceci compense un peu cela. Le noyau météo pourraient perturber cette grande fête. Les équipes de dur de nos passionnés, quant à lui, stagne autour de 15 000 France ne présenteront pas moins de 80 champions, dans les licenciés. Comme tout le monde, ces athlètes complets différentes disciplines. Quant on sait qu’elles y ont glané, vieillissent et la relève tarde à se montrer. D’où l’importance lors des derniers championnats du monde, au moins une capitale d’une bonne détection aussi précoce que possible. médaille de bronze, on ne peut que souhaiter une moisson d’or. En plus, le parachutisme est un sport de maturité tardive, que l’on ne peut pratiquer qu’à partir de 15 ans. Trois ou quatre Pouvez-vous dresser un état des lieux du parachutisme, en années de pratique intensive sont nécessaires pour atteindre France, au plan fédéral, à l’orée de ce nouveau siècle ? un bon niveau. 12 MINISTÈRE DES SPORTS INTERVIEW

P

F

F ©

Au plan structurel – notre atout majeur – nous nous appuyons sur 360 clubs et, surtout, une soixantaine d’écoles spécialisées, en métropole et DOM-TOM. Celles-ci dispensent une formation très pointue pour un volume de sauts, considérable, de plus de 600 000 uni- tés à l’année. On voit bien, qu’en matière de parachu- tisme, il n’y a pas de demi-mesure. Soit on opte pour une licence de loisirs, plus ou moins éphémère ; soit on prend goût, très vite, à ces sensations fabuleuses et l’on vit sa passion à fond.

Et l’avenir, comment le voyez-vous? Quels sont vos objectifs prioritaires ? D’abord, vous l’avez compris, convertir le plus de licences de loisirs possibles en licences annuelles. Pour cela, nous tablons sur l’engouement ambiant et sur les championnats du monde. Depuis cette année, nous « labellisons » nos écoles. Désormais, elles sont non seulement « Jeunesse et Sports » et « fédérales » mais aussi « E.F.P. » (Ecole française de parachutisme), considérée comme un pôle d’excellence dans le monde. Il faut aussi faire évoluer nos structures, au niveau de leurs capacités d’accueil, peu adaptées à une demande croissante. Reste qu’en termes de budget, le parachutisme demeure une pas- sion très coûteuse. Le moindre avion représente un investissement d’un million d’euros. Un parachute se paie environ 5 500 t. A l’année, les frais de fonction- nement, pour un club, avoisine 600 000 t. La note est au moins aussi « salée » pour les ménages. Un saut coûte 22 t, et il faut bien en compter une quinzaine pour amortir un week-end. Les écoles fonctionnent donc comme de véritables entreprises. © Pierre Desmet Propos recueillis par Thierry NIEMEN « L’école de française de parachutisme est considérée comme un pôle d’excellence dans le monde. »

UN DISPOSITIF MÉDIAS CONQUÉRANT entendons exploiter au mieux. Ainsi, nous serons notre propre A l’occasion des championnats du monde de Gap-Tallard, la producteur. En contrepartie, nous avons convaincu la Fédération Fédération française de parachutisme met en place un dispositif internationale de nous laisser diffuser des images libres de médias ambitieux. Elle propose elle-même des produits finis, droits aux médias, pendant toute la durée de la compétition. » de différents formats et supports (presse écrite, audiovisuel…). Les épreuves se dérouleront, « non-stop », de 7 h 30 à 21 heu- La démarche se veut résolument pragmatique. « Nous misons res et seront relayées par un dispositif particulier constitué d’é- beaucoup sur les retombées presse, explique Jean-Marc Seurin. crans géants, autour des sites, ainsi que de tableaux et barè- Ces mondiaux nous offrent une merveilleuse vitrine que nous mes explicatifs, accessibles à tout moment à la presse.

13 MINISTÈRE DES SPORTS oom Z sur LE BILAN DES CONTRÔLES ANTIDOPAGE 2002

n 2002 une programmation des contrôles antidopage sont recherchés dans toutes les disciplines avec un certain a été mise en place, basée sur une répartition succès. De même, les recherches portant sur l’éry- Emensuelle des contrôles à effectuer, en tenant thropoïetine (EPO) sont passées d’une centaine d’é- compte des manifestations sportives devant se dérouler chantillons en 2001 à plus de 400 en 2002, y com- dans chacune des régions et de la capacité d’analyse pris les échantillons analysés pour le compte de pays du laboratoire national de dépistage du dopage étrangers. Cet accroissement quantitatif a en outre été (LNDD). Cette politique de programmation au niveau accompagné d’une très grande diversification des national a été complétée au niveau international avec disciplines faisant l’objet d’une recherche d’EPO (football, la signature d’un certain nombre de protocoles d’accord ski, athlétisme, rugby, handball, triathlon, natation, etc). (tennis, rugby, cyclisme, athlétisme) permettant de pré- En 2003, la politique de contrôle antidopage tend à ciser pour des compétitions internationales à la fois les privilégier les contrôles inopinés en essayant d’attein- procédures de prélèvements mais également le nombre dre au moins trimestriellement 50 % des contrôles ; de contrôles antidopage prévus et répartis sur l’année. parmi les cibles à privilégier, une attention toute par- ticulière doit être portée aux sportifs professionnels et Non seulement les objectifs quantitatifs en 2002 ont en particulier dans le football et le rugby qui devront été atteints et même dépassés (plus de 7 000 échan- pouvoir faire l’objet de contrôles inopinés en club tillons ont été prélevés pour le ministère des Sports) notamment, et aux sportifs relevant de disciplines mais le laboratoire a pu élargir son champ d’investiga- olympiques et susceptibles d’être sélectionnés aux tion puisque depuis le 1er janvier 2002 les corticoïdes Jeux olympiques d’Athènes.

% 80

70 SUBSTANCES 60 21 DÉTECTÉES : 42 50 12 2000

40 8 2001 25 21 2002 30 17 19 5 20 25 23 10 22 20 16 10 0 cannabis salbutamol corticoïdes stimulants stéroïdes anabolisants

14 MINISTÈRE DES SPORTS En Bref

Maillot jaune, regards sur cent Le Tour de France des actions ans de Tour de France citoyennes autour du vélo Le 19 juin à l'INSEP le ministère des Sports, le dispositif Fais-Nous Rêver et Amaury Sport organisa- tion (ASO), organisateur du Tour de France, ont remis les prix de l'appel à projets Le Tour de France des actions citoyennes autour du vélo. 7 initiatives ont été retenues dont 5 recevront une dotation de 3 000 t cha- cune du ministère des Sports. Au nombre des lauréats, on compte le Prix handicap à l'association USO d’Athis-Mons qui permet la découverte de la pratique du vélo à des tra- vailleurs handicapés mentaux de 20 à 30 ans ; le Prix inser- tion professionnelle à Réciprocité (REseau CItoyen des PROfessionnels de la CITE) qui a initié le concept CYCLO- TOP ; le Prix éducation à la citoyenneté au Vélo Club Lyon Vaulx-en-Velin qui permet chaque année à 550 enfants de A l’occasion de l’exposition, les éditions Atlantica 9 à 10 ans issus des quartiers de Vaulx-en-Velin de décou- co-éditent avec le Musée national du sport et le vrir et pratiquer le vélo ; le Prix coup de cœur au Vélo Club Musée Auto Moto Vélo un livre de référence, pré- La Pomme Marseille qui offre chaque année à 40 adoles- facé par Jean-François Lamour : Maillot jaune, cents de Marseille une opportunité de loisir éducatif de pro- regards sur cent ans de Tour de France. Cet ximité en même temps qu'une initiation à la pratique du ouvrage collectif réunit de prestigieuses signatures : cyclisme ; le Prix accessibilité sportive au service d'anima- universitaires, sportifs, spécialistes des médias qui tion socio- culturel de la ville de Toulouse, créateur d'ani- analysent et synthétisent cent ans d’histoire du Tour mations pour attirer le plus grand nombre de toulousains Prix 35 euros, format 160 x 140, 628 pages, vers la pratique cycliste (animations sur le Tour de France, 158 illustrations rallye vélo-cité).

Séminaire Lors des 9es championnats du monde d’athlétisme, le Conseil national des APS organise les 19 et 20 août 2003 au CNOSF, en partenariat avec la Fédération d’athlétisme, un séminaire international concernant les processus de la récupération de l’exercice physique. Fondé sur la base d’un riche partenariat, le Comité national de la recherche et de la techno- logie en APS (CNRTAPS) entend promouvoir la recherche dans ce secteur d’activité qui concerne deux français sur trois. Les thèmes abordés sont les suivants : • la coordination des connaissances et des applications • la quête de l’innovation et la mobilisation de programmes d’aides spécifiques • communiquer l’information et être force de proposition en direction des pouvoirs publics. Le CNRTAPS joue ainsi son rôle de conseil, d’évaluateur des politiques publiques et de coordonnateur.

© Jean Gorguet Contact : CNAPS : 01-56-56-83-50 15 MINISTÈRE DES SPORTS