Bach — Mozart — Wagner — Musiques Contemporaines

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Bach — Mozart — Wagner — Musiques Contemporaines LES DISQUES Bach — Mozart — Wagner — Musiques contemporaines. Abondance ces derniers mois de grandes œuvres religieuses ou lyriques enregistrées intégralement, d'une part, de grands disques de musique contemporaine, d'autre part. Nous avons sélectionné ici les meilleurs enregistrements représentant ces deux tendances de l'édition actuelle. A tout seigneur tout honneur : donnons la vedette au plus génial et au plus abondant de tous les musiciens, pour l'une de ses œuvres les plus riches et, curieusement, les plus mal connues. L'Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach vient de bénéficier d'une gravure d'origine autrichienne pleinement satisfaisante (1). Certes, on le sait, cette œuvre monumentale, composée à la hâte, intègre de très nombreuses pages précédemment destinées à des Cantates, voire à la Passion selon saint Marc. Outre que ces doubles utilisations n'avaient rien de scandaleux à cette époque, elles n'em­ pêchent pas cet Oratorio de posséder son style propre et son unité profonde. Richesse mélodique, variétés instrumentales et rythmi­ ques : rarement le Cantor aura développé à un tel point les aspects divers de son unique génie. Hans Swarowsky dirige cette version enregistrée en mai et juin, l'an dernier. Sous sa baguette sont rangés l'Orchestre National de Vienne, le Wiener Kammerchor, ainsi que cinq solistes peu fami­ liers aux oreilles françaises et que l'on découvrira avec ravisse­ ment. La soprano Heather Harper, la contralto Ruth Hesse, les ténors Thomas Page et Kurt Equiluz, la basse Kieth Engen. C'est du grand art, inspiré, puissant que tous nous offrent ici. Us sont servis, en outre, par une prise de son et une gravure d'un niveau élevé. N'oublions pas d'ajouter que le discophile bénéficiera encore ici d'une plaquette remarquable à tirage limité qui contient notam­ ment une étude passionnante et savante sur l'Oratorio de Noël, due à l'Abbé Cari de Nys. Bien que l'on n'en comptât pas moins de onze versions enre­ gistrées différentes, Les noces de Figaro attendaient encore que se produise dans un studio d'enregistrement cette rencontre mira­ culeuse entre une œuvre, un chef et ses interprètes d'où jaillit la (1) La Guilde Internationale du Disque, (3 x 30 cm) : SMS 2585. LES DISQUES 427 perfection. C'est désormais chose faite, sous le patronage de la Deutsche Grammophon Gesellschaft et grâce au génie musical de l'un des meilleurs chefs lyriques de notre temps : Karl Bohm (1). Pour être équitable il faudrait citer ici tous les interprètes : du premier rôle au choriste il n'en est pas un qui ne soit à féli­ citer chaudement. On se bornera à mentionner les plus remar­ quables. D'abord l'Orchestre et les Chœurs de l'Opéra de Berlin, formations de tout premier ordre qui peuvent rivaliser avec les plus prestigieuses. En second lieu, il faut associer dans un égal hommage Gundula Janowitz et Dietrich Fischer-Dieskau, couple terribles d'aristocrates jouant avec leur cœur et celui des autres. Leurs voix superbes, conduites avec un art et une sensibilité sou­ verains, placent à elles seules ces disques au plus haut niveau de référence. Mais il serait injuste de ne pas louer aussi — surtout, diront certains — le Figaro de Hermann Prey, qui sait si bien mêler le rire aux larmes, la vulgarité à la distinction naturelle. Et encore le Chérubin de Tatiana Troyanos ; mieux qu'aucune autre jeune cantatrice cette nouvelle venue nous fait oublier les inconvénients du travesti et traduit le trouble d'un adolescent qui s'éveille à l'amour. Une interprétation bien à l'image de celle de l'œuvre tout entière telle qu'en elle-même enfin Karl Bôhm la change : sensible, délicate, toute en nuances, disant à qui sait entendre les subtiles alternatives du cœur humain. Les hasards d'une production particulièrement riche dans les dernières semaines de l'an dernier, nous offrent encore deux ver­ sions exemplaires de deux chefs-d'œuvre de Richard Wagner. Encore soumis aux influences de ses grands prédécesseurs, Weber et surtout Beethoven, Wagner, « dans les périls et les sou­ cis », termine en 1841, à Meudon, l'un des plus grands opéras romantiques : Le Vaisseau Fantôme. C'est l'un des derniers sur­ vivants de la génération des grands chefs d'orchestre encore mar­ qués par un certain romantisme, Otto Klemperer» qui le dirige ici, à la tête de l'orchestre New Philharmonia de Londres et des Chœurs de la B.B.C. (2). Le résultat est d'un souffle lyrique enthousiasmant, particuliè­ rement bien mis en valeur par les sortilèges d'une prise de son faisant appel à toutes les subtilités de la stéréophonie pour créer (1) Deutsche Grammophon Gesellschaft, (4 x 30 cm) : 104 962/65. (2) La Voix de Son Maître- Electrola, (3 x 30 cm) : 91763/65. 428 LES DISQUES un véritable spectacle enregistré. On croirait sentir les vents qui battent le rivage norvégien où aborde le Hollandais maudit. C'est Théo Adam qui incarne ici l'éternel navigateur solitaire. Il a la voix puissante et terrible, le souffle inépuisable des reve­ nants de l'au-delà. Anja Silja a interprété Senta sur d'innombrables scènes, en particulier à Bayreuth, elle connaît toutes les subtilités du rôle. Nul aujourd'hui ne saurait chanter avec plus de talent la fameuse « Ballade ». Quant à Martti Talvela et Ernst Kozub, ils donnent aux rôles respectifs de Daland et Erik un relief tel qu'on ne peut plus les imaginer dans une interprétation différente de la leur. Avec le prélude de la Tétralogie, L'Or du Rhin, Wagner nous introduit dans un univers philosophique et sonore différent qu'il enrichira et perfectionnera par la suite jusqu'aux limites de l'éso- térisme, ouvrant ainsi les portes à la musique d'aujourd'hui. C'est encore un grand chef lyrique et romantique, mais d'une tout autre génération, qui conduit au triomphe le présent enre­ gistrement : Herbert von Karajan (1). Bien sûr pour les wagné- riens de longue mémoire, les conceptions de Karajan sont parfois surprenantes, mais, le moment de surprise passé, il est rare qu'ils ne s'y rallient pas, reconnaissant en tout cas qu'elles révèlent de grandes beautés, souvent mal mises en valeur par des prédéces­ seurs plus chevronnés mais moins inspirés. La Philharmonique de Berlin est là, bruissant de tous ses bois, chantant de toutes ses cordes, sonnant de tous ses cuivres, obéis­ sant aux moindres injonctions d'un chef exigeant, traduisant sans les trahir ses plus secrètes intentions. Elle est bien ce chœur que Wagner charge d'exprimer les sentiments de la foule. Pour dia­ loguer avec elle le producteur a réuni une troupe exemplaire de chanteurs, dominée par le Wotan inégalable de Dietrich Fischer- Dieskau. Les discophiles peuvent sans hésiter ranger cette version aux côtés des trois ou quatre meilleurs enregistrements lyriques de ces mois. Pour d'assez mauvaises raisons Pierre Boulez refuse de diriger dans son pays natal. Regrettons-le et écoutons ses enregistrements qui témoignent de la maturité d'un musicien complet, scrupuleux. cultivé, toujours en quête de perfection. Son dernier disque, réalisé avec l'Orchestre symphonique de la B.B.C., devrait être un « best-seller » (2). Deux classiques de la (1) Deutsche Grammophon GeselUchaft, (3 x 30 cm) : 104 966/68. (2) C.B.S., (30 cm) : 72 652. LES DISQUES 429 musique du xxc siècle sont inscrits à son programme : la Suite de l'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky et la Musique pour cordes, per­ cussion et célesta de Bêla Bartok. L'interprétation de Boulez est presque une re-création tant ces partitions rabâchées sont ici re­ pensées, fouillées, éclairées par le génie de l'interprète d'une lu­ mière qui semble évidente. Même s'il possède déjà une version satisfaisante de ces deux œuvres, tout discophile devrait écouter celle-ci. Dans le domaine de l'inédit et de la recherche contemporaine le grand événement de ces derniers mois aura été la sortie de l'album « Avant-Garde » : six disques d'abord proposés en sous­ cription avec un succès très encourageant, vendus actuellement en coffret ou séparément à un prix qui reste très modique (1). A placer au-dessus du lot : les quatuors à cordes des Polonais Lutoslawski et Penderecki et du Japonais Myuzumi, interprétés par le Quatuor La Salle ; à égalité d'intérêt avec deux œuvres puis­ santes ei étonnantes de Stockhausen, Gruppen pour 3 orchestres et Carré pour 4 orchestres et 4 Chœurs. Ces deux disques nous prouvent brillamment que la musique d'aujourd'hui peut toucher le cœur autant que l'esprit. Eveillant peut-être davantage la curiosité que l'admiration, il faut aussi écouter la façon inouïe dont Vinko Globokar se sert d'un trombone, y faisant passer à la fois le souffle et la parole, enregistrant seul, en « re-recording », une œuvre de sa composition pour cinq trombones. Il faut encore s'émerveiller ou s'amuser du traitement que Gerd Zacher a fait subir au vieux roi des instru­ ments, l'orgue, pour rivaliser avec les œuvres de musique électro­ nique ou concrète. Le Match pour deux violoncelles et une batterie-arbitre de Mau- ricio Kagel est, disent les spécialistes, une œuvre plus à voir qu'à entendre. La Musique pour instruments de la Renaissance qui l'accompagne est, en revanche, d'un grand intérêt proprement mu­ sical. Du disque consacré à la musique chorale, on retiendra enfin particulièrement une œuvre de Ligeti, Lux Aeterna, qui, par son lyrisme, devrait plaire même à ceux qui s'effrayent des audaces de la musique d'aujourd'hui. Serait-ce seulement de l'Est aujourd'hui que nous viendrait la lumière musicale ? En tout cas ce panorama riche et passionnant de l'avant-garde ne nous offre pas le moindre musicien français ou vivant en France.
Recommended publications
  • ARSC Journal
    A Discography of the Choral Symphony by J. F. Weber In previous issues of this Journal (XV:2-3; XVI:l-2), an effort was made to compile parts of a composer discography in depth rather than breadth. This one started in a similar vein with the realization that SO CDs of the Beethoven Ninth Symphony had been released (the total is now over 701). This should have been no surprise, for writers have stated that the playing time of the CD was designed to accommodate this work. After eighteen months' effort, a reasonably complete discography of the work has emerged. The wonder is that it took so long to collect a body of information (especially the full names of the vocalists) that had already been published in various places at various times. The Japanese discographers had made a good start, and some of their data would have been difficult to find otherwise, but quite a few corrections and additions have been made and some recording dates have been obtained that seem to have remained 1.Dlpublished so far. The first point to notice is that six versions of the Ninth didn't appear on the expected single CD. Bl:lhm (118) and Solti (96) exceeded the 75 minutes generally assumed (until recently) to be the maximum CD playing time, but Walter (37), Kegel (126), Mehta (127), and Thomas (130) were not so burdened and have been reissued on single CDs since the first CD release. On the other hand, the rather short Leibowitz (76), Toscanini (11), and Busch (25) versions have recently been issued with fillers.
    [Show full text]
  • Verdi Week on Operavore Program Details
    Verdi Week on Operavore Program Details Listen at WQXR.ORG/OPERAVORE Monday, October, 7, 2013 Rigoletto Duke - Luciano Pavarotti, tenor Rigoletto - Leo Nucci, baritone Gilda - June Anderson, soprano Sparafucile - Nicolai Ghiaurov, bass Maddalena – Shirley Verrett, mezzo Giovanna – Vitalba Mosca, mezzo Count of Ceprano – Natale de Carolis, baritone Count of Ceprano – Carlo de Bortoli, bass The Contessa – Anna Caterina Antonacci, mezzo Marullo – Roberto Scaltriti, baritone Borsa – Piero de Palma, tenor Usher - Orazio Mori, bass Page of the duchess – Marilena Laurenza, mezzo Bologna Community Theater Orchestra Bologna Community Theater Chorus Riccardo Chailly, conductor London 425846 Nabucco Nabucco – Tito Gobbi, baritone Ismaele – Bruno Prevedi, tenor Zaccaria – Carlo Cava, bass Abigaille – Elena Souliotis, soprano Fenena – Dora Carral, mezzo Gran Sacerdote – Giovanni Foiani, baritone Abdallo – Walter Krautler, tenor Anna – Anna d’Auria, soprano Vienna Philharmonic Orchestra Vienna State Opera Chorus Lamberto Gardelli, conductor London 001615302 Aida Aida – Leontyne Price, soprano Amneris – Grace Bumbry, mezzo Radames – Placido Domingo, tenor Amonasro – Sherrill Milnes, baritone Ramfis – Ruggero Raimondi, bass-baritone The King of Egypt – Hans Sotin, bass Messenger – Bruce Brewer, tenor High Priestess – Joyce Mathis, soprano London Symphony Orchestra The John Alldis Choir Erich Leinsdorf, conductor RCA Victor Red Seal 39498 Simon Boccanegra Simon Boccanegra – Piero Cappuccilli, baritone Jacopo Fiesco - Paul Plishka, bass Paolo Albiani – Carlos Chausson, bass-baritone Pietro – Alfonso Echevarria, bass Amelia – Anna Tomowa-Sintow, soprano Gabriele Adorno – Jaume Aragall, tenor The Maid – Maria Angels Sarroca, soprano Captain of the Crossbowmen – Antonio Comas Symphony Orchestra of the Gran Teatre del Liceu, Barcelona Chorus of the Gran Teatre del Liceu, Barcelona Uwe Mund, conductor Recorded live on May 31, 1990 Falstaff Sir John Falstaff – Bryn Terfel, baritone Pistola – Anatoli Kotscherga, bass Bardolfo – Anthony Mee, tenor Dr.
    [Show full text]
  • KING FM SEATTLE OPERA CHANNEL Featured Full-Length Operas
    KING FM SEATTLE OPERA CHANNEL Featured Full-Length Operas GEORGES BIZET EMI 63633 Carmen Maria Stuarda Paris Opera National Theatre Orchestra; René Bologna Community Theater Orchestra and Duclos Chorus; Jean Pesneaud Childrens Chorus Chorus Georges Prêtre, conductor Richard Bonynge, conductor Maria Callas as Carmen (soprano) Joan Sutherland as Maria Stuarda (soprano) Nicolai Gedda as Don José (tenor) Luciano Pavarotti as Roberto the Earl of Andréa Guiot as Micaëla (soprano) Leicester (tenor) Robert Massard as Escamillo (baritone) Roger Soyer as Giorgio Tolbot (bass) James Morris as Guglielmo Cecil (baritone) EMI 54368 Margreta Elkins as Anna Kennedy (mezzo- GAETANO DONIZETTI soprano) Huguette Tourangeau as Queen Elizabeth Anna Bolena (soprano) London Symphony Orchestra; John Alldis Choir Julius Rudel, conductor DECCA 425 410 Beverly Sills as Anne Boleyn (soprano) Roberto Devereux Paul Plishka as Henry VIII (bass) Royal Philharmonic Orchestra and Ambrosian Shirley Verrett as Jane Seymour (mezzo- Opera Chorus soprano) Charles Mackerras, conductor Robert Lloyd as Lord Rochefort (bass) Beverly Sills as Queen Elizabeth (soprano) Stuart Burrows as Lord Percy (tenor) Robert Ilosfalvy as roberto Devereux, the Earl of Patricia Kern as Smeaton (contralto) Essex (tenor) Robert Tear as Harvey (tenor) Peter Glossop as the Duke of Nottingham BRILLIANT 93924 (baritone) Beverly Wolff as Sara, the Duchess of Lucia di Lammermoor Nottingham (mezzo-soprano) RIAS Symphony Orchestra and Chorus of La Scala Theater Milan DEUTSCHE GRAMMOPHON 465 964 Herbert von
    [Show full text]
  • Verdi's Rigoletto
    Verdi’s Rigoletto - A discographical conspectus by Ralph Moore It is hard if not impossible, to make a representative survey of recordings of Rigoletto, given that there are 200 in the catalogue; I can only compromise by compiling a somewhat arbitrary list comprising of a selection of the best-known and those which appeal to me. For a start, there are thirty or so studio recordings in Italian; I begin with one made in 1927 and 1930, as those made earlier than that are really only for the specialist. I then consider eighteen of the studio versions made since that one. I have not reviewed minor recordings or those which in my estimation do not reach the requisite standard; I freely admit that I cannot countenance those by Sinopoli in 1984, Chailly in 1988, Rahbari in 1991 or Rizzi in 1993 for a combination of reasons, including an aversion to certain singers – for example Gruberova’s shrill squeak of a soprano and what I hear as the bleat in Bruson’s baritone and the forced wobble in Nucci’s – and the existence of a better, earlier version by the same artists (as with the Rudel recording with Milnes, Kraus and Sills caught too late) or lacklustre singing in general from artists of insufficient calibre (Rahbari and Rizzi). Nor can I endorse Dmitri Hvorostovsky’s final recording; whether it was as a result of his sad, terminal illness or the vocal decline which had already set in I cannot say, but it does the memory of him in his prime no favours and he is in any case indifferently partnered.
    [Show full text]
  • Staged Treasures
    Italian opera. Staged treasures. Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini and Gioacchino Rossini © HNH International Ltd CATALOGUE # COMPOSER TITLE FEATURED ARTISTS FORMAT UPC Naxos Itxaro Mentxaka, Sondra Radvanovsky, Silvia Vázquez, Soprano / 2.110270 Arturo Chacon-Cruz, Plácido Domingo, Tenor / Roberto Accurso, DVD ALFANO, Franco Carmelo Corrado Caruso, Rodney Gilfry, Baritone / Juan Jose 7 47313 52705 2 Cyrano de Bergerac (1875–1954) Navarro Bass-baritone / Javier Franco, Nahuel di Pierro, Miguel Sola, Bass / Valencia Regional Government Choir / NBD0005 Valencian Community Orchestra / Patrick Fournillier Blu-ray 7 30099 00056 7 Silvia Dalla Benetta, Soprano / Maxim Mironov, Gheorghe Vlad, Tenor / Luca Dall’Amico, Zong Shi, Bass / Vittorio Prato, Baritone / 8.660417-18 Bianca e Gernando 2 Discs Marina Viotti, Mar Campo, Mezzo-soprano / Poznan Camerata Bach 7 30099 04177 5 Choir / Virtuosi Brunensis / Antonino Fogliani 8.550605 Favourite Soprano Arias Luba Orgonášová, Soprano / Slovak RSO / Will Humburg Disc 0 730099 560528 Maria Callas, Rina Cavallari, Gina Cigna, Rosa Ponselle, Soprano / Irene Minghini-Cattaneo, Ebe Stignani, Mezzo-soprano / Marion Telva, Contralto / Giovanni Breviario, Paolo Caroli, Mario Filippeschi, Francesco Merli, Tenor / Tancredi Pasero, 8.110325-27 Norma [3 Discs] 3 Discs Ezio Pinza, Nicola Rossi-Lemeni, Bass / Italian Broadcasting Authority Chorus and Orchestra, Turin / Milan La Scala Chorus and 0 636943 132524 Orchestra / New York Metropolitan Opera Chorus and Orchestra / BELLINI, Vincenzo Vittorio
    [Show full text]
  • Journal of the Conductors Guild
    Journal of the Conductors Guild Volume 32 2015-2016 19350 Magnolia Grove Square, #301 Leesburg, VA 20176 Phone: (646) 335-2032 E-mail: [email protected] Website: www.conductorsguild.org Jan Wilson, Executive Director Officers John Farrer, President John Gordon Ross, Treasurer Erin Freeman, Vice-President David Leibowitz, Secretary Christopher Blair, President-Elect Gordon Johnson, Past President Board of Directors Ira Abrams Brian Dowdy Jon C. Mitchell Marc-André Bougie Thomas Gamboa Philip Morehead Wesley J. Broadnax Silas Nathaniel Huff Kevin Purcell Jonathan Caldwell David Itkin Dominique Royem Rubén Capriles John Koshak Markand Thakar Mark Crim Paul Manz Emily Threinen John Devlin Jeffery Meyer Julius Williams Advisory Council James Allen Anderson Adrian Gnam Larry Newland Pierre Boulez (in memoriam) Michael Griffith Harlan D. Parker Emily Freeman Brown Samuel Jones Donald Portnoy Michael Charry Tonu Kalam Barbara Schubert Sandra Dackow Wes Kenney Gunther Schuller (in memoriam) Harold Farberman Daniel Lewis Leonard Slatkin Max Rudolf Award Winners Herbert Blomstedt Gustav Meier Jonathan Sternberg David M. Epstein Otto-Werner Mueller Paul Vermel Donald Hunsberger Helmuth Rilling Daniel Lewis Gunther Schuller Thelma A. Robinson Award Winners Beatrice Jona Affron Carolyn Kuan Jamie Reeves Eric Bell Katherine Kilburn Laura Rexroth Miriam Burns Matilda Hofman Annunziata Tomaro Kevin Geraldi Octavio Más-Arocas Steven Martyn Zike Theodore Thomas Award Winners Claudio Abbado Frederick Fennell Robert Shaw Maurice Abravanel Bernard Haitink Leonard Slatkin Marin Alsop Margaret Hillis Esa-Pekka Salonen Leon Barzin James Levine Sir Georg Solti Leonard Bernstein Kurt Masur Michael Tilson Thomas Pierre Boulez Sir Simon Rattle David Zinman Sir Colin Davis Max Rudolf Journal of the Conductors Guild Volume 32 (2015-2016) Nathaniel F.
    [Show full text]
  • Boris Godunov
    Modest Mussorgsky Boris Godunov CONDUCTOR Opera in a prologue and four acts Valery Gergiev Libretto by the composer, based on the play by PRODUCTION Alexander Pushkin (1875 version, with additions Stephen Wadsworth from the 1869 version) SET DESIGNER Ferdinand Wögerbauer Saturday, October 23, 2010, 12:00–4:15 pm COSTUME DESIGNER Moidele Bickel New Production LIGHTING DESIGNER Duane Schuler CHOREOGRAPHER Apostolia Tsolaki This production of Boris Godunov was made possible by generous gifts from Karen and Kevin Kennedy, Mr. and Mrs. Howard Solomon, and Mr. and Mrs. Wilmer J. Thomas, Jr. GENERAL MANAGER Peter Gelb MUSIC DIRECTOR James Levine 2010–11 Season The 268th Metropolitan Opera performance of Modest Mussorgsky’s Boris Godunov Conductor Valery Gergiev in o r d e r o f v o c a l a p p e a r a n c e Nikitich, a police officer Xenia, daughter of Boris Valerian Ruminski Jennifer Zetlan Mitiukha, a peasant Feodor, son of Boris Mikhail Svetlov Jonathan A. Makepeace Shchelkalov, a boyar Nurse, nanny to Boris’s Alexey Markov children Larisa Shevchenko Prince Shuisky, a boyar Oleg Balashov Boyar in Attendance Brian Frutiger Boris Godunov René Pape Marina Ekaterina Semenchuk Pimen, a monk Mikhail Petrenko Rangoni, a Jesuit priest Evgeny Nikitin Grigory, a monk, later pretender to the Russian throne Holy Fool Aleksandrs Antonenko Andrey Popov Hostess of the Inn Chernikovsky, a Jesuit Olga Savova Mark Schowalter Missail Lavitsky, a Jesuit Nikolai Gassiev Andrew Oakden Varlaam Khrushchov, a boyar Vladimir Ognovenko Dennis Petersen Police Officer Gennady Bezzubenkov Saturday, October 23, 2010, 12:00–4:15 pm This afternoon’s performance is being transmitted live in high definition to movie theaters worldwide.
    [Show full text]
  • CITING MUSIC RESOURCES in CHICAGO STYLE (17 Edition
    CITING MUSIC RESOURCES IN CHICAGO STYLE (17th edition) AUTHOR/DATE STYLE QUICK GUIDE Points to Remember: Chicago Manual of Style uses numbered chapters and paragraphs to illustrate the building blocks of a citation. This guide will refer back to paragraphs where more information is available (ex. CMS 15.9). Chicago Manual of Style Author-Date Guidelines require a “References” list at the end of a paper. Citations in this list should be alphabetized by author last name, or the first element (CMS 14.65). The citation elements and format for a book form the basis for other items such as scores. Use headline style when capitalizing titles, unless the title is in a foreign language. Italicize titles of longer works like books and journals. Put quotation marks around titles of shorter works such as journal articles or essays in edited collections. Entries are to have the first line flush and indent subsequent lines (achieved with a hanging indent). To create a URL using a DOI, add the prefix https://doi.org/ to the number provided (CMS 14.8). BOOK Basic format Last name, First name. Year of publication. Title of Book. Place of publication: Publisher. If the item is a later edition add a statement after the title. If there is an editor instead of an author, include the abbreviation ed. or eds. if more than one. Sampsel, Laurie. 2013. Music Research: A Handbook. 2nd ed. New York: Oxford University Press. Samson, Jim, ed. 2001. The Cambridge History of Nineteenth-century Music. Cambridge: Cambridge University Press. E-BOOK Include a URL, DOI, or name of subscription database at the end of the citation.
    [Show full text]
  • A History of Toivola, Michigan by Cynthia Beaudette AALC
    A A Karelian Christmas (play) A Place of Hope: A History of Toivola, Michigan By Cynthia Beaudette AALC- Stony Lake Camp, Minnesota AALC- Summer Camps Aalto, Alvar Aapinen, Suomi: College Reference Accordions in the Cutover (field recording album) Adventure Mining Company, Greenland, MI Aged, The Over 80s Aging Ahla, Mervi Aho genealogy Aho, Eric (artist) Aho, Ilma Ruth Aho, Kalevi, composers Aho, William R. Ahola, genealogy Ahola, Sylvester Ahonen Carriage Works (Sue Ahonen), Makinen, Minn. Ahonen Lumber Co., Ironwood, Michigan Ahonen, Derek (playwrite) Ahonen, Tauno Ahtila, Eija- Liisa (filmmaker) Ahtisaan, Martti (politician) Ahtisarri (President of Finland 1994) Ahvenainen, Veikko (Accordionist) AlA- Hiiro, Juho Wallfried (pilot) Ala genealogy Alabama Finns Aland Island, Finland Alanen, Arnold Alanko genealogy Alaska Alatalo genealogy Alava, Eric J. Alcoholism Alku Finnish Home Building Association, New York, N.Y. Allan Line Alston, Michigan Alston-Brighton, Massachusetts Altonen and Bucci Letters Altonen, Chuck Amasa, Michigan American Association for State and Local History, Nashville, TN American Finn Visit American Finnish Tourist Club, Inc. American Flag made by a Finn American Legion, Alfredo Erickson Post No. 186 American Lutheran Publicity Bureau American Pine, Muonio, Finland American Quaker Workers American-Scandinavian Foundation Amerikan Pojat (Finnish Immigrant Brass Band) Amerikan Suomalainen- Muistelee Merikoskea Amerikan Suometar Amerikan Uutiset Amish Ammala genealogy Anderson , John R. genealogy Anderson genealogy
    [Show full text]
  • Decca Discography
    DECCA DISCOGRAPHY >>V VIENNA, Austria, Germany, Hungary, etc. The Vienna Philharmonic was the jewel in Decca’s crown, particularly from 1956 when the engineers adopted the Sofiensaal as their favoured studio. The contract with the orchestra was secured partly by cultivating various chamber ensembles drawn from its membership. Vienna was favoured for symphonic cycles, particularly in the mid-1960s, and for German opera and operetta, including Strausses of all varieties and Solti’s “Ring” (1958-65), as well as Mackerras’s Janá ček (1976-82). Karajan recorded intermittently for Decca with the VPO from 1959-78. But apart from the New Year concerts, resumed in 2008, recording with the VPO ceased in 1998. Outside the capital there were various sessions in Salzburg from 1984-99. Germany was largely left to Decca’s partner Telefunken, though it was so overshadowed by Deutsche Grammophon and EMI Electrola that few of its products were marketed in the UK, with even those soon relegated to a cheap label. It later signed Harnoncourt and eventually became part of the competition, joining Warner Classics in 1990. Decca did venture to Bayreuth in 1951, ’53 and ’55 but wrecking tactics by Walter Legge blocked the release of several recordings for half a century. The Stuttgart Chamber Orchestra’s sessions moved from Geneva to its home town in 1963 and continued there until 1985. The exiled Philharmonia Hungarica recorded in West Germany from 1969-75. There were a few engagements with the Bavarian Radio in Munich from 1977- 82, but the first substantial contract with a German symphony orchestra did not come until 1982.
    [Show full text]
  • Jean SIBELIUS
    SIBELIUS Jedermann Two Serious Melodies In memoriam Pia Pajala, Soprano Tuomas Katajala, Tenor Nicholas Söderlund, Bass Mikaela Palmu, Violin Cathedralis Aboensis Choir Turku Philharmonic Orchestra Leif Segerstam Jean Sibelius (1865-1957) Jedermann • Two Serious Melodies • In memoriam Jean Sibelius was the most significant figure in the music had to follow the text precisely to the beat, since the his last journey, but he is left deserted. Only an old for a church concert, and ever the pragmatist, pointed out formation of national identity in Finnish music, to the musical phrases reflected the words. There were to be no woman – the personification of Good Works – is willing to that the accompanying orchestra would be small enough extent that since 2011 Finland has celebrated a Flag Day exceptions. The text had to be adapted to the notes; this help @, and Sibelius accompanies their interaction with to be placed in an organ loft. He initially planned to pair on 8th December (the composer’s birthday), also known had to be strictly adhered to.” Sibelius made the same ascending and descending chromatic lines on muted Cantique with the Romance in F major (later included in as the ‘Day of Finnish Music’. The seven symphonies and demands on himself that would later be made on film strings, coupled with booming timpani to produce an his Op. 78) but eventually chose Devotion as its earthly Violin Concerto lie at the centre of Sibelius’ oeuvre, composers: the music should be synchronised with the eerie, unsettled atmosphere. Good Works suggests her counterpart: if the Cantique expresses the joy of spiritual surrounded by tone poems often based on a Finnish words and action, down to the last second.
    [Show full text]
  • RIGOLETTO Onciseness
    WARNING OF COPYRIGHT RESTRICTIONS1 The copyright law of the United States (Title 17, U.S. Code) governs the maKing of photocopies or other reproductions of the copyright materials. Under certain conditions specified in the law, library and archives are authorized to furnish a photocopy or reproduction. One of these specified conditions is that the photocopy or reproduction is not to be “used for any purpose other than in private study, scholarship, or research.” If a user maKes a reQuest for, or later uses, a photocopy or reproduction for purposes in excess of “fair use,” that user may be liable for copyright infringement. The Yale University Library reserves the right to refuse to accept a copying order, if, in its judgement fulfillment of the order would involve violation of copyright law. 137 C.F.R. §201.14 2018 OPERA 101 A COMPLETE GUIDE TO LEARNING AND LOVING OPERA FRED PLOTKIN it, iHYPERION N E W YORK • 189 • RIGOLETTO onciseness. Some people think that one of the highest compli- its c ments that can be paid to an opera is that "there is not an extra note in it." This means that every word and every note have meaning in 4. the opera and that the work would be less than perfect without them. An opera does not have to be short to merit this accolade. The RIGOLETTO same has been said of Wagner's five-and-a-half-hour Götterdäm- merung, and, with only the slightest hesitation, I would agree. But LEARNING YOUR FIRST OPERA the fact that Verdi can pack an equal musical and dramatic punch in half that time is in itself quite an achievement.
    [Show full text]