Deval. Le Maître D'orvès
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Cet ouvrage est publié à l'occasion du centenaire de la naissance du peintre Pierre Deval (1897-1993), avec le concours : du conseil général du Var des amis de la vieille Valette et des sites de la galerie Michel Estades. La galerie Michel Estades présente en permanence des oeuvres de Deval. 18 rue Henri Seillon,, 83 000 Toulon Tél. 04 94 89 49 98 Malassis n 51 142 rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen Tél. 01 40 Il 32 60 - 1 CbMver/Hn* "La lecture à Orvès" - détail huile sur toile collection galerie Michel Estadcs Michèle Gorenc LedfBNès f� Temps Regard AUTRES TEMPS Ouvrage publié avec le concours du Conseil général du Var, des Amis de La Vieille Valette et des sites, de la Galerie Michel Estades. (Ç) Editions Autres Temps - 1997 Tous droits de traduction, adaptation et reproduction interdits ppur tous pays. à Philippe, Anne, Pierre, Jeanne, à Françoise, Oliver, Colin, Anthony, Kenneth, cet hommage à leur père et grand-père, pour le centième anniversaire de sa naissance. Remerciements Cette biographie a vu le jour grâce à l'appui de nombreuses personnes qui en ont facilité les recherches. D'abord Pierre Deval qui m'a fait partager ses souvenirs et a mis ses archives à ma disposition, Ses enfants, Philippe et Françoise, pour leur amical soutien, Alain Bitossi, président des Amis de La Vieille Valette et des Sites pour son aide constante et ses conseils avisés, Mmes Chemain et Dauphiné, MM. Chemain, Daspre et Dauphiné, professeurs des universités, pour leurs encouragements, MM. Bréon et Chanel, conservateurs des musées, pour leur solidarité, Mme Bronia Clair pour ses documents, Mme Prévot, bibliothécaire du Fonds Doucet, pour son accueil, Mme Chaney et ses enfants pour leur gentillesse et la qualité de leurs souvenirs, ainsi que tous les collectionneurs qui, dans l'anonymat, portent un amour commun à l'œuvre du maître d'Orvès. Je tiens à remercier aussi les associations qui m'ont chaleureusement accueillie : les Amis de La Vieille Valette et des Sites, les Amis du Vieux Toulon, et notamment MM. Girardet, Jean et Marmottans, les Amis du Musée de Toulon et plus particulièrement Mmes Guieu et Lapras et M. Traversin, l'Amitié Bosco, MM. Girault et Romain pour leur attention et Mlle Baréa pour la découverte du Fonds Bosco, les Abd-el- Tif et Mme Cazenave pour avoir enrichi mes connaissances sur la Villa. Ma reconnaissance va également à Elisabeth, Sylviane, Elisa et Julien pour leur affection stimulante, et à ceux qui, par leurs compétences professionnelles et artistiques, ont contribué à la réalisation technique de ce livre : Reine Blua (traitement de texte), Marcel Bouget (reprographie), MM. Fradier et Fidanza (photographies), Marie-Christine Bossard (maquette de couverture), Thierry Canezza (graphisme), Gérard Blua (édition), ainsi que Florence Sarano pour son regard amical, Hélène Perret et Guénia Israéli pour leurs lectures minutieuses et leurs précieuses indications. Enfin un grand merci au galeriste Michel Estades et à son collaborateur Gilles Feuga, dont l'affection pour Deval et l'esprit d'entreprise ont permis l'édition de cet ouvrage. Sommaire Préface 7 1. L'enfant choyé 9 Une famille de soyeux lyonnais. Gustave et Isabelle Deval pré- sentés par Claude Farrère. Pierre Deval, l'enfant fragile et choyé. La formation autodidacte. Les conseils de Jeanne Bardey, élève de Rodin. Les amis René Clair et Jacques Rigaut. La Première Guerre mondiale. Lamateur des Ballets russes. 2. 1921, l'année charnière 19 Formation à Paris, à la Grande Chaumière. Les amis Dada. La mise en accusation de Maurice Barrès. Deval, directeur de revue. Le rappel à l'ordre. Ariane au Luxembourg. L'amitié de Léonce Bénédite. Un artiste inspiré et productif. 3. Le séjour algérien 31 Le pensionnaire de la villa Abd-el-Tif. Lamitié de Jean Launois et Albert Marquet. Le mariage avec Henriette Bergerat. Les voyages dans le sud algérien et au Maroc. Les expositions et la presse. La Biennale de Venise. 4. Orvès, terre des dieux 45 Paris ou le Midi ? Latelier au n° 19, quai Saint-Michel. Deval illustrateur. Les expositions parisiennes, galeries Carmine et Druet. En Norvège avec Albert Marquet. Orvès, un domaine dans le Midi, à la Valette-du-Var. Linstallation. Les fresques de la salle à manger. 5. Maison de la sagesse 55 La rencontre avec Henri Bosco. Au château de Lourmarin. Le voyage en Sicile. Bosco découvre Orvès. Le Quartier de sagesse. Les poèmes pour Orvès. Deval décore Bosco. Deux artistes en perspectives. 6. Les années trente 65 Deval façonne son domaine et reçoit ses amis : Marquet, Jean Puy, les anciens d'Abd-el-Tif, les figuratifs en villégiature sur la Côte, les critiques Besson et Bassler. Le galeriste Bassano. L'amitié de Willy Eisenchitz et de Claire Bertrand. Le séjour de Pierre-Jean Jouve. Les expositions et la crise du marché de l'art. 7. De la guerre aux années soixante-dix 79 Une meurtrissure : l'occupation d'Orvès. Deval, réfugié dans le Vaucluse. Les lettres de Yolande, modèle et amie. Panser les bles- sures. La brouille avec George Besson. Expositions à Bruxelles et à Paris, chez Jacques Blot. Sur les routes de Provence. Lîle du Levant et les naturistes. 8. Le Jardin clos et ses délices 91 Deval, peintre de la femme. Un thème récurrent. Nus et por- traits. Les modèles, les sujets, les décors. Lamante, la mère, la nymphe. Les clés : tradition occidentale, orientalisme, mytho- logie. Symboles et mythes. 9. Le vieil homme et la cote 103 Les expositions locales. La rencontre d'un amateur chaleureux. L'établissement de la cote. Commissaires-priseurs et ventes publiques. Les premières ventes. Les expositions à Lyon. Dans quel musée exposer ? L'envolée du marché. La dernière exposi- tion à la Galerie Michel Estades à Toulon. 10. Derniers combats, derniers bouquets 111 Orvès, dans le PAZ de la ZAC. Une partie inégale. Le dédale des administrations. La COREPHAE et la commission des sites. Le classement. La sérénité retrouvée. La reconquête de la mémoire. Les derniers bouquets. Deux coeurs purs. Les expositions de Pierre Deval 120 Les couleurs de Pierre Deval 121 Préface 'Histoire de l'Art, qui se voudrait une science exacte, n'aime pas qu'on la contrarie. De beaux théorèmes tentent d'expliquer qu'elle fut, au XXe siècle, une asymptote L s'approchant au plus près d'une ligne droite, sur laquelle se retrouveraient tous les mouvements d'avant-garde : fauvisme, cubisme, dadaïsme, surréalisme... Ligne idéale, épurée, mais finalement inhumaine, car sans contradiction ; un chemin d'une certaine mémoire, tout tracé et volontiers oublieux des artistes qui furent à l'école buissonnière. Mais les poètes sont là pour sauver le monde, et comme l'a si bien dit Victor Hugo, « la science est l'asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse et ne touche jamais ». Si la science n'est finalement pas la vérité, si elle n'est pas exacte, alors l'Histoire de l'Art ne le sera pas davantage et tout reste encore ouvert pour les chercheurs des grandes profondeurs ou des chemins de traverse. C'est en tout cas ce que démontre ce livre passionnant, consacré au peintre Pierre Deval qui a vécu son siècle dans sa grande largeur de 1897 à 1993. Une vie exemplaire qui apprend que l'Histoire de l'Art du XXe siècle reste encore à défricher et à écrire. Bien sûr, Pierre Deval n'a pas ouvert de voies ni été chef de file. Il était trop modeste pour cela. Dadaïste dans sa jeunesse, aux côtés d'Eluard et Breton, il n'a cependant pas voulu délivrer de message ni intellectualiser sa peinture. Malgré tout, son oeuvre est bien là, témoignage d'un art de vivre et d'un solide appétit créatif. Son Ariane (1921), sa Naturelle (1923), ses Musiciens arabes de la Villa Abd-el-Tif (1923), ses aquarelles d'Algérie, sa Jeune Fille aux raisins verts nous disent assez son idéal et sa foi en la vie. Proche d'Etienne Bouchaud, de Jean Launois, de Jean Puy - autres redécouvertes du siècle - comment pourrait-on situer l'œuvre peint de Pierre Deval ? Dire qu'il est inclas- sable serait céder à la facilité. Son art devrait pouvoir être comparé à celui de ceux qui, tels Henry de Waroquier, Amédée de la Patellière, Georges Sabbagh, furent baptisés pendant l'entre-deux-guerres du doux vocable de « peintres de la réalité poétique ». Ami des poètes et des écrivains, il le fut d'ailleurs puisque sa vie fut émaillée de belles rencontres, de René Clair à Henri Bosco et Pierre-Jean Jouve. Voilà donc l'histoire d'une vie écrite avec science et beaucoup d'amour. Il en faut tou- jours pour les artistes. Pierre Deval a de la chance : quatre années à peine après leur avoir tiré sa révérence, ses amis se penchent sur son travail et le font revivre. L'expérience tend, en effet, à démontrer que les purgatoires artistiques sont souvent plus longs. Merci donc à Michèle Gorenc pour ce beau livre qui nous fait partager sa passion pour un artiste sensible et généreux. Ce sera pour beaucoup une découverte, hors des sentiers battus ! Mais finalement, selon l'un des bois gravés du jeune Pierre Deval, dadaïste : « Eperico- loso sporgersi », est-il vraiment si dangereux de se pencher au-dehors ? Emmanuel BREON Conservateur du Patrimoine Musée des Années Trente Boulogne-Billancourt L'enfant choyé (ierre Jean Charles Deval est né le 20 août 1897 dans le VIe arrondissement de Lyon. Il est le troisième enfant d'une famille de soyeux, bourgeoisement p installée au 45 de l'avenue Noailles, à l'angle de la place de la Rédemption. Sa sœur Marguerite et son frère Jean ont respectivement dix et cinq ans de plus que lui.