UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT , DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT ECONOMIE

MMÉÉMMOOIIRREE DDEE MMAAIITTRRIISSEE EESS SSCCIIEENNCCEESS EECCOONNOOMMIIQQUUEESS

LE PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ET SES IMPACTS SUR LE SECTEUR AGRICOLE

(Cas de la Région SOFIA )

Présenté et soutenu par: RANDRIANAVOLY

Sous la Direction de Encadreur Enseignant : Monsieur LEMIARY Enseignant Chercheur à l’Université de Toamasina

Encadreur Professionnel Monsieur Léon MANANJARA Directeur de Développement Régional de la Région SOFIA l’Université de Toamasina Date de soutenance : 04 Juin 2008

SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE SOMMAIRE ...... 2 RRREEEMMMEEERRRCCCIIIEEEMMMEEENNNTTTSSS ...... 3 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS AAABBBRRREEEVVVIIIAAATTTIIIOOONNNSSS,,, DDDEEESSS SSSIIIGGGLLLEEESSS EEETTT DDDEEESSS AAACCCRRROOONNNYYYMMMEEESSS ...... 4 GGGLLLOOOSSSSSSAAAIIIRRREEE ...... 7 MMMEEETTTHHHOOODDDOOOLLLOOOGGGIIIEEE ...... 9 IIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN ...... 11 PREMIERE PARTIE: LA REGION ET SES DIVERSES POTENTIALITES CCCHAPITRECHAPITRE I --- APERÇU GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE ...... 14 Section 00010111 : Localisation ...... 14 Section 00020222 : Ressources naturelles ...... 19 CHAPITRE II --- DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIOSOCIO---- ECONOMIQUE ...... 23 Section 00010111 : Aspects sociaux ...... 23 Section 02 ::: Aspects économiques ...... 31 CHAPITRE IIIIII---- LES CONTEXTES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ...... 39 Section 01 : structure régionale ...... 39 Section 00020222 : concept du processus de PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMEN TTT harmonisé ...... 50 DEUXIEME PARTIE: MISE EN ŒUVRE DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT CHAPCHAPITREITRE I --- FACTEURS D’ACCELERATION DES RESULTATS DE DEVELOPPEMENT ...... 64 Section 00010111 ::: Structure d’intervention ...... 64 Section 02 ::: L’Attitudes ddeses associations paysannes ...... 74 CHAPITRE II ------LES IMPACTS PRIMAIRES DU PPLANLAN ...... 77 Section 00010111 ::: Sur le secteur foncier ...... 77 Section 00020222 : Sur les différentes filières ...... 81 CHAPITRE III ------LES IMPACTS SECONDAIRES DU PLAN ...... 98 Section o1 ::: Sur le plan économique ...... 98 Section 02 ; Conséquences sur le plan social ...... 107

CCCOOONNNCCCLLLUUUSSSIIIOOONNN GGGEEENNNEEERRRAAALLLEEE ...... 117 AAANNNNNNEEEXXXEEESSS…………………………………………………………………………………….119 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS TTTAAABBBLLLEEEAAAUUUXXX...... 128 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS FFFIIIGGGUUURRREEESSS ...... 129 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS GGGRRRAAAPPPHHHIIIQQQUUUEEESSS ...... 130 RRREEEFFFEEERRREEENNNCCCEEESSS BBBIIIBBBLLLIIIOOOGGGRRRAAAPPPHHHIIIQQQUUUEEESSS ...... 131 TTTAAABBBLLLEEE DDDEEESSS MMMAAATTTIIIEEERRREEESSS...... 134 2

RRREEEMMMEEERRRCCCIIIEEEMMMEEENNNTTTSSS

Le présent ouvrage marque l’achèvement de notre cursus universitaire. Il n’aurait pas vu le jour sans la participation des personnes citées ci-après, à qui nous témoignons notre profonde reconnaissance.

Nos premiers remerciements s’adressent à tous les enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, notamment ceux du Département économie qui nous ont fourni des connaissances si précieuses.

Notre gratitude va en particulier à l’endroit de Monsieur LEMIARY , notre enseignant encadreur qui, malgré ses diverses occupations, a manifesté un plaisir à nous guider et corriger pendant l’élaboration de cet ouvrage.

Nous tenons également à remercier Monsieur Léon MANANJARA , notre encadreur professionnel, Directeur de Développement Régional de la Région SOFIA , pour ses conseils et soutiens durant notre recherche.

Monsieur Richard Redec RAFARALAHY , chef de la Région SOFIA , qui nous a permis d’effectuer un stage dans son domaine et des enquêtes auprès des différents responsables dans la Région ;

Notre reconnaissance va également à l’endroit de nos parents, de nos frères et sœurs qui nous ont aidé financièrement, matériellement et moralement durant nos études.

Randrianavoly

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LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS AAABBBRRREEEVVVIIIAAATTTIIIOOONNNSSS,,, DDDEEESSS SSSIIIGGGLLLEEESSS EEETTT DDDEEESSS AAACCCRRROOONNNYYYMMMEEESSS

AGR : Activités Génératrices des Revenus AMRT : Atelier Mensuel de Revue Technologique ANAE : Association Nationale d’Action Environnementale Ar : Ariary AUE : Associations des Usagers de l’Eau AUR : Association des Usagers de la Route BIANCO : Bureau Indépendant Anti-Corruption BOA : Bank of Africa BNI : Banque Nationale de l’Industrie CDR : Comité de Développement Régional CDC : Comité de Développement Communal CDV : Comité de Développement Villageois CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel CEG : Collège d’Enseignement Général CIRDOM : Circonscription Domaniale CLLS : Comité Local de Lutte contre le SIDA CMS : Centre Multiplicateur de Semences COGIR SOFIA : Comité qui s’occupe de la gestion des informations régionales CRESAN : Projet d’Amélioration du Secteur Santé DAS : Détachement Autonome de Sécurité : DIANA : Diago Ambilobe Nosy Be Ambaja DIRDS : Direction Régionale des Districts Sanitaires

DRDR : Direction Régionale de Développement Rural DREN : Direction Régionale d’Education Nationale DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté EA : Exploitation Agricole EAB : Enquête Agricole de Base EAM : Entreprendre à EFI : Ecole Fondamentale Niveau I EPP : Ecole Primaire Publique 4

ESFUM : Ecosystème Forestier à Usage Multiple FFTA : Famatsiana sy Fanangonam-Bokatrin’ny Tantsaha

FFTA SOFIA : Famatsiana sy Fanangonam-Bokatrin’ny Tantsaha SOFIA FFTS : Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha eto Sofia FID : Fonds d’Intervention pour le Développement FIDA : Fonds International pour le Développement Agricole FJKM : Fiangonan’ i Jesosy Kristy eto Madagasikara FLM : Fiangonana Loterana Malagasy FM : Frequency Modulation GCV : Grenier Communautaire Villageois GELOSE : Gestion Locale Sécurisée GPS : Groupement des Paysans Semenciers GTDR : Groupe de Travail pour le Développement Rural GTZ : Gesellschaft für Technishe Zusammmenarbeit HASYMA : Hasy Malagasy INSTAT : Institut National de la Statistique IRRI : International Rice Research Institute JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy IOV : Indicateur Objectivement Verifiable LDI : Landscape Development International Km : Kilomètre Km 2 : Kilomètre carré MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAP : Madagascar Action Plan MBS : Malagasy Broadcasting System ODAI : Opération de Développement Agricole Intégré OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement ONG : Organisation non Gouvernementale OP : Organisation Paysanne PCD : Plans Communaux de développement PGE : Politique Générale de l’Etat P : page P° : production PME : Petites et Moyennes Entreprises 5

PMI : Petites et Moyennes Industries PPI : Petits Périmètres Irrigués PRD : Plan Régional de Développement PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural PSE : Projet Sectoriel Elevage PTME : Protection de la Transmission Mère – Enfant RFA : Radio Feon’Androna RFB : Radio Feon’i RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat RN : Route Nationale RNM : Radio National Malagasy SAF –FJKM : Sampan’Asa momba ny Fampandrosoana eo anivon’ny FJKM SEECALINE : Surveillance et Educations des Ecoles et des Communautés en matière d’Alimentation et Nutrition Elargie SAVA : Sambava Antalaha Vohémar Andapa SEPO : Succès Echecs Potentialités Obstacles SIG : Système d'Information Géographique SIRAMA : Siramamy Malagasy SOCTAM : Société de Culture de Tabac à Madagascar Sup ; Superficie TELMA : Télécommunication Malagasy TP : Travaux Publics TVM : Télévision Malagasy UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UPDR : Unité de Politique de Développement Rural URCECAM : Union Régionale des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel URCOOP FFTA SOFIA : Union Régionale des Coopératives Agricoles URCECAM SOFIA : Union Régionale des Caisses d’Epargne et de crédit Agricole Mutuel SOFIA

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GGGLLLOOOSSSSSSAAAIIIRRREEE

Axe stratégique : Objectif que la planification essaie d’atteindre réellement

Chômeur : Selon BIT ou Bureau International de Travail, un chômeur est une personne sans emploi mais à la recherche d’un emploi.

Développement rapide et durable : La mise en œuvre dans l’immédiat de l’approche innovante ainsi que la recherche d’impacts positifs de développement au profit de la grande majorité de la population, les pauvres en l’occurrence, signifie que maintenant le développement avec la double composante procession : la maîtrise des moyens de production et l’effectivité de la jouissance des fruits de la croissance, doit être désormais principalement conçu et réalisé pour et avec les pauvres, dans ce sens que le développement est rapide. Selon l’expression utilisée dans le rapport Bruntland, « Notre avenir à tous (1987) », le développement durable : ‘’c’est le développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations à l’avenir à satisfaire leurs propres besoins’’. Les soucis d’asseoir des développements sur des fondations solides par la mise en place au profit de la grande majorité de la population des conditions matérielles et des cadres psychologiques et juridiques signifient élargissement, consolidation et pérennisation du développement. C’est en ce sens que le développement est durable.

Efficience : se réfère à l’utilisation optimale des moyens et ressources dans la réalisation des activités.

Efficacité : s’exprime par la comparaison entre l’objectif et les résultats, c’est-à-dire ce qui était prévu et les réalisations.

Impact : Analyse des effets directs et indirects du Plan de développement.

Isolement : c’est l’enclavement qui se manifeste par l’absence de communication fiable entre des régions données.

Marché : lieu de rencontre de l’offre et de la demande pour un bien ou un service.

Mesurabilité : l’indicateur doit être réalisable, c'est-à-dire formulé de manière que même une personne sceptique accepte que les résultats prévus ont été en effet atteints, l’indicateur doit être vérifiable, c'est-à-dire basé sur des données accessibles.

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Praticabilité : l’indicateur doit répondre au critère coût/efficacité. Les résultats doivent correspondre au temps et à l’argent investi dans leur développement et application . Participation : autant que possible, les indicateurs doivent être définis à l’aide de l’approche participative, en faisant appel à tous les intervenants.

Pertinence : les indicateurs doivent correspondre aux besoins de l’utilisateur. Ils doivent mesurer l’aspect principal, c'est-à-dire ce qui se rapporte exactement à ce dont il est question dans l’objectif du programme ou projet.

Piste d’actions : c’est l’ensemble de projets ou d’activités contribuant à la réalisation de l’axe stratégique ; elle est également appelée programme d’action.

Plausibilité : l’indicateur doit faire ressortir particulièrement les particularités du programme ou projet de manière que les résultats puissent être considérés comme vrais et admis comme valables et fiables.

Population active : population à l’âge de travail.

Projet : activité ou groupe d’activités précises contribuant à la piste d’action

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MMMEEETTTHHHOOODDDOOOLLLOOOGGGIIIEEE

Cet ouvrage est réalisé à partir des différents systèmes d’approches méthodologiques permettant de procéder à des analyses approfondies

1. Enquêtes et discussions auprès de quelques entités locales

Les enquêtes et les discussions ont été faites auprès : • de la communauté de base • des autorités et des élus • des services techniques déconcentrés et décentralisés • du secteur privé ou des opérateurs économiques • des organisations paysannes Dans tous les cas, pour chaque groupe rencontré, nous n’avons pas eu besoin d’utiliser des fiches d’enquêtes, mais seulement des questions semi-directives préparées pour servir d’aide-mémoires et de guides.

2. Application de la méthode SEPO

La méthode SEPO ou Succès, Echecs, Potentialités, Obstacles, est un instrument d’auto-évaluation. Elle renforce l’observation du propre travail. L’instrument constitue un procédé simple pour l’auto-évaluation périodique. L’élément de base constitue une fenêtre à quatre carrés :

Rétrospective Regard à l’avenir

S L’avenir P Le passé

temps E Maintenant O

Les deux carrés à gauche se réfèrent au passé, le côté droit comporte l’opinion que l’on a sur les potentialités et les obstacles dans le futur. Les questions y adhérentes sont les suivantes :

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Succès Qu’est –ce qui s’est bien passé ? Forces Quelles sont nos forces ? Aspects qui contribuent Qu’est-ce qui marche bien ici dans la région ? S à la satisfaction De quoi sommes –nous fiers ? Qu’est –ce qui nous a donné de l’énergie/force ? Où en sommes –nous actuellement ? Echecs Ou’ est- ce qui était difficile ? Faiblesses Où se trouvent nos faiblesses ? E Aspects qui sont Quels sont les barrières/ pièges ? insatisfaisants Quelles sont les perturbations ? Qu’est-ce qui nous manque ? Potentialités Quelles sont les chances de l’avenir ? chances Qu’est-ce que nous pouvons consolider ? Quelles sont les possibilités d’amélioration concrète ? P De quoi pouvons-nous-profiter dans notre environnement ? De quoi sommes –nous encore capables ? Quelles potentialités ne sont pas encore exploitées ? Obstacles Quels sont risques ? Risques A quelles difficultés nous attendons ? O Quels sont les facteurs critiques ? Quels sont les obstacles internes et/ou externes ?

3. Travaux de documentation

Les travaux de documentation ont été faits auprès des institutions et des organismes. Nous avons également consulté des sites Internet des organismes et des institutions œuvrant dans les secteurs agricoles. Les données obtenues peuvent être classées systématiquement pour permettre des analyses approfondies dans leur traitement.

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IIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN

Les communautés nationales et Internationales de développement sont toutes convaincues actuellement que le développement d’un pays nécessite l’adhésion de tous 1. Et c’est pour cette raison que nous exigeons la mise en œuvre du programme de développement rapide et durable, laquelle doit partir de la base, c’est-à-dire des Fokontany, aux Communes et Régions , et doit avoir pour but d’atteindre d’autant possible les défis colossaux de la pauvreté selon la déclaration de l’Objectif du Millénaire pour le Développement 2. Cette exigence justifie d’ailleurs l’adoption du Plan Régional de Développement et bien récemment le programme gouvernemental, en particulier le MAP ou Madagascar Action Plan, pour accélérer et mieux coordonner notre processus de développement afin de valoriser les différentes filières existantes dans toutes les Régions.de Madagascar. Le secteur agricole est la plus attrayante de ces filières : il fait vivre environ les 80% de la population malgache 3. Dans ce contexte, la Région SOFIA récupère, à travers la promotion de la croissance accélérée, son retard causé par les différents problèmes économiques, sociaux, environnementaux et politiques qui sévissaient dans la Région comme dans toute l’île.

Dans le cadre du présent mémoire, le thème choisi s’intitule :

« LE PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ET SES IMPACTS SUR LE SECTEUR AGRICOLE »

(Cas de la Région SOFIA)

Plusieurs raisons expliquent notre choix : d’abord, les formations académiques que nous avons suivies à la faculté de Droit, des Sciences économiques et de Gestion s’articulent aisément avec les réalités vécues quotidiennement dans la Région. Ensuite, le fait que nous soyons originaires de la Région, constitue également un atout supplémentaire en tant que connaisseur du milieu, ce qui pourrait faciliter l’interprétation des faits observés. En plus, notre relation avec les paysans, les opérateurs ruraux et autres entités locales, facilite nos travaux de terrain surtout la collecte des données.

1 Banque Mondiale, Washington, Rapport du développement dans le monde : Développement et la prochaine génération 2007, Pg .24 2 http:/www.snu.mg/new/sites/pnud (Rapport sur le suivi de l’O M D à Madagascar, 2004) 3 http:/www.mcamadagascar.org/ (MCA Madagascar « résumé du programme, 2004 ») 11

Le présent travail s’articule autour de deux grandes parties. La première traitera la Région SOFIA et ses diverses potentialités et la deuxième s’intitule la mise en œuvre du Plan Régional de Développement.

La première partie se divise en trois chapitres ; nous allons expliquer tout d’abord dans le premier chapitre l’aperçu général de la zone d’étude . Le deuxième chapitre traitera de la situation socio-économique de la Région, ce qui justifiera quotidiennement la vie sociale et économique de la population. Alors que le troisième chapitre présente les contextes du Plan Régional de Développement entant que feuille de route pour la Région.

Quant à la deuxième partie, elle se répartit en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous allons présenter les facteurs d’accélération des résultats du développement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Régional de Développement. Si le deuxième chapitre traitera les impacts primaires, c’est-à-dire les impacts touchant les sphères des productions, le troisième et dernier chapitre traitera essentiellement les impacts secondaires qui concerneront les plans socio-économiques.

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PPPRRREEEMMMIIIEEERRREEE PPPAAARRRTTTIIIEEE :::

LLLAAA RRREEEGGGIIIOOONNN SSSOOOFFFIIIAAA EEETTT SSSEEESSS DDDIIIVVVEEERRRSSSEEESSS PPPOOOTTTEEENNNTTTIIIAAALLLIIITTTEEESSS

Pour mieux connaître le développement économique de la Région SOFIA, c’est dans cette partie que nous allons voir d’abord les informations générales sur la Région, la description de la situation socio-économique, avant de rappeler le contexte du Plan Régional de développement en tant que feuille de route pour la Région.

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CCCHAPITRECHAPITRE I --- APERÇU GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE Section 00010111 : Localisation 1.1. Situation géographique 1-1-1 Localisation sur la carte de Madagascar

La Région SOFIA se trouve sur la côte nord ouest de Madagascar. Elle fait partie de la province de Mahajanga. Géographiquement, la Région SOFIA, avec sa superficie de 52504 km 2, est la plus vaste Région de Madagascar.

Figure 1: Localisation de la région sur la carte Madagascar

Source : Monographie SOFIA, 2003

1-1-2 Localisation sur la carte de la zone côtière de la Région

La Région SOFIA est délimitée par les Régions SAVA et DIANA au Nord, par ANALANJIROFO et ALAOTRA MANGORO à l’Est, par BETSIBOKA au sud, par BOENY au Sud ouest et par le canal de Mozambique à l’Ouest.

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Figure 2: Localisation sur la carte de la zone côtière de la Région

Diana

SAVA

Analanjirofo

Boeny

Betsiboka Alaotra Mangoro Source : Monographie SOFIA, 2003

1-2 Géographie administrative

La Région SOFIA est composée de 7 Districts. Au centre, le District d’ est la capitale régionale, il est situé à environ 440 km de Mahajanga sur le RN6 qui va vers Antsiranana. Le District d’ est à l’ouest. Les Districts de Port-Bergé et de sont au sud. Et les Districts de , de Befandriana et de sont à l’Est.

Tableau 1 : Répartition de la superficie par District

N° District Superficie (Km²) Communes Répartition en % 1 Antsohihy 4787 12 9,1 2 Analalava 10071 13 19,2 3 Mampikony 5248 10 10,0 4 Bealanana 6230 18 11,9 5 Port-Bergé 7443 15 14,2 6 Befandriana 9121 12 17,4 7 Mandritsara 9604 28 18,3 Ensemble Région 52504 108 100,0% Majunga 223 Source : Monographie SOFIA, 2003

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Nous avons constaté que le District d’Analalava, de 10071 Km 2 de superficie et de 19% de taux de répartition superficielle, est le plus vaste District de la Région. La Région est subdivisée en 108 communes. Le District de Mandritsara compte 28 Communes ; il a ainsi le plus de Communes dans la Région. Tandis que le District de Mampikony est celui qui en a le moins dans la Région : il n’a que 10 Communes .

1-3 Typologie sous-régionale

Les paramètres physiques et agro-écologiques font état de deux sous- ensembles régionaux : la zone des Hauts Plateaux du Nord et la zone basse du Nord Ouest. Quatre Districts comme Antsohihy, Port-Bergé, Analalava, Mampikony appartiennent à la zone agro-écologique du Nord-Ouest, et trois Districts à savoir Mandritsara, Befandriana nord et Bealanana constituent les Hauts-Plateaux du Nord. Cette zone est fortement dégradée par le feu de brousse et l’érosion.

1-4 Situation climatique

Actuellement, la région subit des problèmes de changements climatiques comme dans tous les pays du monde. Ces changements se justifient par les indicateurs suivants :

1-4-1 La pluviométrie et la température

La pluviométrie est caractérisée par une forte irrégularité. La saison humide commence en général au mois de décembre. Les pluies se concentrent sur 4 mois de l’année, de décembre à avril. On peut assister à des précipitations violentes de quelques heures pendant la journée durant cette période. Dans l’ensemble, la variation des pluies est moins nette et la pluviométrie annuelle se situe entre 1100 à 1900 mm. Malgré le nombre élevé de mois secs (Mars à Novembre), la pluviosité est favorable à la riziculture et aux cultures sur « tanety ». La température varie suivant le climat et l’altitude. Elle est nettement élevée sur les zones côtières, où la température annuelle moyenne atteint 26°C. En saison sèche, elle descend jusqu'à 13C° à Bealanana qui se trouve à 1125 m d’altitude 4. En général, le climat de la région est favorable aux diverses cultures et à l’élevage.

4 Direction Météorologie d’Antananarivo, 2006 16

1-4-2 Le cyclone

En général, la Région SOFIA n’est pas une zone très cyclonique par rapport autres Régions comme ANALANJIROFO, SAVA,…La Région est rarement touchée par les cyclones, sauf par ceux qui se forment dans le canal de Mozambique. Dans ce cas, les énormes dégâts sont rares surtout dans la zone des hauts plateaux comme le District de Mandritsara, de Befandriana -Nord, de Bealanana. Ils sont presque immenses dans la zone de bas fond à savoir les Districts d’Antsohihy, d’Analalava, de Port-Bergé et de Mampikony. Lors de nos enquêtes dans la zone des hauts plateaux, où les pluies sont insuffisantes, la population souhaite parfois le passage des cyclones, lequel, par les pluies qu’il apporte, lui permet l’augmentation remarquable de la production.

1-5 Capital naturel

Le capital naturel comprend le sol et la végétation5.

1-5-1 Les sols

On observe différents types de sols dans la Région, ce qui justifie l’importance de la divesfication de cultures conditionnée par ces types de sols. A titre d’exemple :  un complexe sol ferrugineux, qui forme les plateaux de Bealanana et de Befandriana- Nord.  un complexe lithosol, sols calcimorphes et sols hydromorphes, dans les Districts d’Antsohihy et de Port-Bergé,  un complexe lithosol et sols peu évolués à Mandritsara et à Befandriana,  une association des sols ferralitiques jaune/rouge + rouge à Analalava, Bealanana,  une association des sols ferralitiques rouge + jaune/rouge dans les Districts de Bealanana, de Befandriana-Nord, un peu à Analalava et à Mandritsara,  des sols peu évolués dans district de Port-Bergé en bordure du fleuve Sofia,  des sols salés et de mangrove aux embouchures des fleuves, des sols ferrugineux tropicaux dominant les Districts de Mampikony, de Port-Bergé, d’Antsohihy et d’Analalava,  des sols ferralitiques jaune/rouge formant les hauts plateaux de Mandritsara,  des sols hydromorphes formant les plaines de Bealanana, de Befandriana et en partie celles de Mandritsara,  des sols calcimorphes dans le District d’Antsohihy,

5 MAP 2007-2012, p. 6 17

 des sols sableux sur les côtes d’Analalava,  des sols ferralitiques rouges dans le District de Befandriana.

1-5-3 Végétations

La région SOFIA était réputée par ses couvertures forestières denses. Malheureusement, avec les feux de brousse incessants et les cultures sur brûlis, ces forêts se trouvent dégradées ne laissant apparaître que de lambeaux forestiers bien localisés. On peut distinguer : • des forêts denses ombrophiles de moyenne altitude sur les montagnes de Bealanana, de Befandriana et d’Analalava, • une forêt dense à mousses et lichens sur le massif de Tsaratanana , • des forêts denses caducifoliées sur les plateaux de Bongolava (Port-Bergé), de Manasamody (Analalava), de Bora (Antsohihy), • des savanes arbustives ou à palmiers à Befandriana et Analalava, • des Savoka presque partout dans la région (forêts secondaires après défrichement), • des savanes et steppes à Aristida dans les Districts de Befandriana et Bealanana, • des savanes herbeuses du Moyen Ouest à Mandritsara et à Befandriana, • des mangroves aux embouchures des fleuves Mahajamba à Port-Bergé et Loza à Antsohihy.

La région compte aussi quelques rares forêts classées. Parmi ces forêts restantes, on peut citer la réserve spéciale d’Ambiniviny, les forets Makira, d’Anjanaharibe et de Sahamalaza. En termes de boisement, toutes les formations forestières confondues, la province de Mahajanga est couverte uniquement à 21 % de sa superficie, ce qui représente en chiffres absolus 3 143 000 hectares dont près des trois quarts sont constitués de forêts denses sèches décidues de l’Ouest. Malgré tout, ce tissu forestier est très riche en essences forestières, en faune et en flore. L’approvisionnement en bois d’énergie de la région provient à 99 % des forêts naturelles 6.

6 ’Eau et Forêt Antsohihy ,2006 18

SeSeSectionSe ction 00020222 : Ressources naturelles 2-1 Ressources naturelles non renouvelables

En termes de ressources naturelles, la Région de SOFIA regorge de richesses considérables en matière de ressources non renouvelables. Les richesses minières ou les ressources du sous sol qui sont composées de pierres précieuses ou gemmes, de béryl en particulier, des pierres semi-précieuses : jaspe, des pierres industrielles et des minerais (chromite, gypse …)

2-1-1- Pierres précieuses et semi-précieuses

Les pierres précieuses et semi-précieuses existent dans différentes zones de la Région, en particulier dans les zones enclavées, limitrophes d’Alaotra Mangoro (Andilamena) au sud de Mandritsara, il n’y a que peu d’informations disponibles, du fait de la faiblesse de la capacité et des moyens mis à la disposition de l’Administration, tant au niveau régional qu’au niveau communal. Mais les ruées humaines y ont été constatées. L’exploitation y est complètement sauvage, c'est-à-dire la majorité des exploitants sont informels. Par conséquent, les exploitants ne peuvent pas écouler leurs produits à des prix compétitifs, et aussi les collectivités publiques (Commune, Région) ne peuvent pas collecter des ristournes.

2-1-2 La particularité de jaspe et gypse

D’autres minerais ont fait aussi la renommée de la région : le jaspe d’Analalava et le Gypse de Mampikony, mais la potentialité n’est pas encore déterminée. D’après le service de Géologie, le gypse est essentiellement utilisé pour la fabrication du plâtre et du ciment …

2-1-3 Chromite

L’extraction de la chromite était une des activités importantes dans la région, ce qui était implantée dans le centre du District de Befandriana-nord. Son extraction est assurée par la Société d’Etat KRAOMA. Les produits ont été évacués à travers la Baie de Narindra dans le District d’Analalava. Durant ces époques, Madagascar a pu produire et exporter plus de 250

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000T/an. Cette activité a apporté uniquement des ristournes au niveau national mais les impacts au niveau régional n’ont pas été constatés ni évalués 7.

2-1-4 L’Or et les autres éléments sous sols

La potentialité de l’Or reste encore immense dans la Région. Parmi les 7 Districts, la commune rurale de Bivoay (District de Mandritsara) commence à l’exploiter mais les matériels utilisés sont rudimentaires, et l’orpaillage qui, en majorité, se fait à l’aide de la batée, ne représente que 20 et 50% de l’Or total ; or, à la batée, on ne peut recueillir que l’Or libre 8. La recherche empirique des éléments du sous-sol atteste que la Région SOFIA regorge aussi d’autres richesses telles que les gîtes pétrolifères ; mais actuellement aucune confirmation n’est reçue sur ce propos de la part du service de géologie. Donc la génération future pourrait renforcer cette recherche pour pouvoir les valoriser.

2-2- Ressources naturelles renouvelables

A part le vaste terrain cultivable, la Région SOFIA est riche en termes de ressources naturelles renouvelables. Compte tenu de l’évolution de nouvelles technologies qui sont actuellement accessibles pour les pays en voie de développement, l’exploitation des ressources naturelles renouvelables telles que le vent, le soleil, et les fleuves, procure de l’énergie et constitue ainsi une des solutions aux problèmes d’énergie dans la Région.

2-2-1 Le vent

La Région est soumise aux vents humides et réguliers de l’Alizé qui souffle en permanence de direction sud Est, et à la mousson, vent de direction Ouest - Est.

2-2-2 Le soleil

Le soleil brille presque toute l’année et donne à l’atmosphère une température de 28 à 40°C environ. Il peut fournir une grande quantité d’énergie dans la Région 9.

2-2-3 Hydrologies 2-2-3-1 Les fleuves Le Nord-ouest dispose de vastes bassins hydrologiques favorisant l’écoulement et le déversement des grands fleuves dans le Canal de Mozambique.

7 Monographie SOFIA ,2003 8 Résultat d’enquête auprès du personnel de la Commune rural Bivoy (Mandritsara), décembre 2007 9 Direction Methéologie d’Antananarivo, 2006 20

La Région est traversée par le fleuve de la Sofia qui prend sa source dans le District de Tsaratanana. Ce fleuve possède deux affluents tels que l’Anjobony et la et se jette à la mer dans la baie de Mahajamba La Région connaît un régime hydrologique caractérisé par des crues bien alimentées en saison de pluies de décembre à mars et d’étiage faible de juillet à octobre. Les crues sont très abondants pendant les saisons de pluies, les fleuves débordent et inondent une grande partie des plaines et des baiboho. Les dépôts d’alluvions sont très importants surtout sur les bords de la Sofia et de Mahajamba rendant tous rouges les bassins versants. Les superficies des bassins versants sont respectivement : • Bassin de Sofia : 27.300 km² • Bassin de Mahajamba : 14.500 km²

On peut citer quelques cours d’eau qui alimentent les rivières, à savoir : la Maevarano qui traverse les Districts de Bealanana et Analalava, là où elle est grosse par la Sandrakota, et se jette dans la mer par la Loza ; la Tsinjomorona, grossie par la Doroa, coule dans le District d’Antsohihy ; l’Andranomalaza passe dans le District d’Analalava et Mangarahara dans le District de Mandritsara. Faute de dispositif de mesure, les données chiffrées portant sur les débits d’étiage et de crues ne sont pas disponibles.

2-2-3-2 Les lacs

La Région possède de nombreux lacs. On peut citer :  à Port-Bergé : Lac Tseny, Lac , Lac Bemakamba, Lac Marovariho  à Bealanana : Lac Sofia  à Antsohihy : Lac Andrampongy, Lac Matsaboribe, Lac Mangilihilia, Lac Maroankoay.

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Conclusion du Premier Chapitre

Grâce à sa situation géographique, la Région SOFIA dispose d’immenses richesses. Elle connait un climat tropical à deux saisons contrastées : saison sèche et pluvieuse. Les sols de la région apportent des valeurs agricoles et autres capitaux naturels tels que la flore et la faune qui sont considérables. Les ressources naturelles de la Région sont encore immenses, que ce soit sur ou sous les sols. Durant le début de la première république, cette partie de l’île jouait une place importante pour l’économie de la Nation. La baie de Narindra fait partie des plus grandes et des plus belles baies du monde. Elle était l’un des ports commerciaux de Madagascar. Le sujet du deuxième chapitre nous donnera la description socio-économique de la Région.

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CHAPITRE II --- DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIOSOCIO---- ECONOMIQUE Section 00010111 : Aspects sociaux 1-1 Historique du peuplement

D’après la tradition orale, les premiers habitants sont venus de la côte Est de Madagascar, plus précisément de Rantabe dans le District de Maroantsetra et de Manabolosy dans le District de Mananara- Nord. Ils se sont dirigés vers l’Ouest pour occuper la plaine d’Androna ou le District de Mandritsara. Pour s’enrichir, ils ont continué leur direction jusqu’à la plaine de la Région. En général, la région est dominée par l’ethnie Tsimihety.

1-2-Etude démographique 1-2-1 Effectif et densité de la population

Faute de recensement annuel de la population dans la Région, nous ne pouvons pas exploiter les données actuelles, mais les données dont nous disposons sont celles fournies par la projection effectuée par la Région en 2003.

Tableau 2: Effectif et densité de la population

Nombre N° Districts Superficie en km² Densité en hab/km² d’Habitants 1 Antsohihy 133011 4787 27,8 2 Analalava 110954 10071 11,0 3 Mampikony 97954 5248 18,7 4 Bealanana 123254 6230 19,8 5 Port-Bergé 124461 7443 16,7 6 Befandriana-Nord 209939 9121 23,0 7 Mandritsara 253036 9604 26,4 Ensemble de la Région 1052609 52504 20,0 Source : Projection de la population 2005 (Région SOFIA 2003)

Par définition, la densité de la population désigne le rapport entre la population et la superficie occupée par cette population dans un territoire donné. Par conséquent, la densité moyenne de la population dans la Région est de 20 habitants au km 2. Nous avons constaté que cette population est inégalement répartie dans l’ensemble de la région, c’est-à-dire qu’il y a des

23 zones fortement peuplées comme les Districts de Mandritsara et de Befandriana-Nord. Le District d’Analalava a la plus faible densité de population, il n’y a que 11 habitants au km 2. Quand nous avons observé la situation de chaque district, la capitale régionale présente une grande capacité d’accueil par rapport aux autres Districts. Il dispose d’un taux d’urbanisation d’environ 15%, si le taux d’urbanisation dans l’ensemble de la Région est de 10% en moyenne. Cet indicateur justifie que les 90% de la population restent dans le milieu rural. Nous prenons ici comme villes les 7 Districts de la région, car il n’y a pas de véritables villes.

1-2-2 Croissance démographique

La croissance démographique constitue en quelque sorte un emblème des pays en développement. Mais en tant que lourd fardeau qui pèse sur l’Etat, elle reste un problème majeur de ces pays, qui veulent assurer l’éducation, la santé, les logements de leur population.

1-2-2-1 Natalité

Tableau 3: Taux de natalité

Districts Population Femmes Naissances 12 Taux de Taux de totale de 15 à 49 derniers mois fécondité en % natalité en % ans Antsohihy 84.786 18.746 3.211 17,1 3,8 Analalava 70.775 15.705 2.237 14,2 3,2 Mampikony 66.413 15.796 2.581 16,3 3,9 Bealanana 79.303 17.468 2.879 16,5 3,6 Port-Bergé 81.599 18.633 2.165 17,0 3,9 Befandriana- 133.355 29.745 5.384 18,0 4,0 Nord Mandritsara 160.967 35.309 6.868 19,4 4,3 Région 677198 151402 26325 17,4 3,9 Source : Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), Région SOFIA, 2000

Nous avons constaté que dans l’ensemble de la Région, le taux de fécondité des femmes est de 17,4% et c’est presque le même dans tous les Districts. Le taux de natalité est de 3,9%, qui est d’ailleurs inférieur au taux de natalité national de 4,5% en 1990 ; il en est de même presque pour tous les Districts. A moins d’admettre que les taux de natalité de la région

24 sont inférieurs à la moyenne nationale. Il faut conclure qu’il y a eu sous déclaration des naissances. En 2005, il y a une forte natalité car la population totale de la Région est de 1052609 selon la projection de l’équipe de la Région, et aussi la population actuelle est essentiellement jeune.

1-2-2-2 Mortalité

D’après la même source, le taux de mortalité est de 0,6% en 2000. Ce taux est tout à fait irréaliste ; cela signifie tout simplement que les décès n’ont pas été déclarés aux agents du RGPH. Cependant, l’environnement sanitaire à l’échelle régionale manifeste un taux élevé de morbidité causé par la fréquence des cas de maladies graves. La précarité des conditions sanitaires de la population en général et des enfants en particulier, démontre une faible couverture sanitaire, notamment dans les zones rurales, souvent les plus vulnérables, malgré la présence ponctuelle, plus ou moins soutenue des ONG.

1-2 Ménage

D’après les enquêtes que nous avons faites, une famille est composée en général de 6 personnes, c’est-à-dire qu’il y a 4 enfants pour un couple. Dans le milieu rural la majorité de chefs de ménage n’ont pas fréquenté tellement l’école. Ils sont tous agriculteurs, éleveurs, pêcheurs. En général, les productions agricoles constituent leurs sources. Ainsi, la structure des dépenses est caractérisée par les grands groupes de produits : • Alimentation • Habillement • Autres dépenses domestiques • Dépenses d’exploitation et de patrimoines • Impôts et taxes • Frais de scolarisation et des soins sanitaires Les dépenses alimentaires constituent les principales dépenses du ménage surtout en milieu urbain . Elles s’élèvent à 40,20%, contre 59,8% pour les dépenses non alimentaires. En milieu rural, ces chiffres atteignent 80,5% pour les dépenses non alimentaires et le reste pour les dépenses alimentaires. 10

10 Résultat d’enquêtes auprès du personnel de la Commune Urbaine d’Analalava, 2007 25

1-3 Mouvements migratoires 1-3-1 A l’intérieur de la région

La Région SOFIA est une Région à forte mobilité de la population. Dotée de fortes potentialités agro-économiques qui faisaient d’elle une zone de colonisation ancienne, elle est caractérisée par une migration interne importante. Les informations disponibles et utilisables, essentiellement qualitatives, révèlent des flux Est-ouest et Nord Sud pratiqués par les Tsimihety, ethnie au comportement très mobile. Cela concerne plus particulièrement les Districts de Mandritsara et de Befandriana Nord, qui représentent le cœur du pays Tsimihety où les populations sont essentiellement tournées vers les activités agro-pastorales. Depuis quelques décennies, l’expansion Tsimihety se confirme en direction de l’Ouest, là où les Districts d’Antsohihy, de Port-Bergé et de Mampikony sont colonisés par les Tsimihety à plus de 80 %. Le mobile principal de ces migrations se marque autant par la conquête de nouvelles terres rizicultivables et par la nécessité d’agrandir les terrains de parcours. Il s’agit des migrations définitives. Toutefois, des phénomènes de migration temporaires sont observés au Sud. Ils touchent à la fois les jeunes hommes et femmes, ainsi que les adultes en quête des travaux temporaires. Là, ils sont employés dans les grandes plantations (cueillette de coton, récolte et triage du tabac à titre de salariés) autour de Port-Bergé et de Mampikony.

1-3-2 A l’extérieur de la Région

En ce qui concerne la migration à l’extérieur de la Région, la Région SOFIA est à la fois une zone de départ et une zone d’accueil des populations éthiquement très variées. Le développement des cultures industrielles a fait des zones de baiboho un creuset d’appel des mains-d’œuvre répondant ainsi aux besoins d’émigration des jeunes sous-employés et sans terres des régions limitrophes. Cette coïncidence de situations a généré des afflux de migrants essentiellement originaires des Hautes-Terres centrales (Betsileo - Merina - Sihanaka), du Sud-Est (Antaisaka - Antandroy). Les apports des immigrés dans cette Région se remarquent sur le plan dynamique de développement, par l’introduction de leurs spécificités techniques, socio-économiques et culturelles. Dans un cadre éco-géographique est relativement peu différent, dont l’extension des surfaces cultivées, l’introduction des techniques améliorées en matière d’agriculture, de traction animale, de mécanisation (quoique encore à un niveau élémentaire), de valorisation du

26 bois local, de déploiement du commerce, surtout par les Betsileo et les Merina avec leurs effets de monétarisation de l’agriculture.

1-4 Le capital humain

Gary Becker, prix Nobel d’économie 1992, est à l’origine de l’expression « capital humain ». Le capital humain désigne la capacité intellectuelle et professionnelle de l’individu, capacité propre à lui assurer des revenus monétaires futurs ou aptitude de l’individu à travailler (les éléments composant le capital humain sont : santé, connaissance,…) 11

1-4-1 La santé

La santé de la population a une relation très importante avec le développement économique d’un pays ou d’une région donnée.

1-4-1-1 Dispositif sanitaire

Pendant les enquêtes que nous avons effectuées, nous avons constaté les problèmes suivants : • l’éloignement du centre hospitalier et des villages périphériques • l’insuffisance des médicaments pour le traitement préventif • la persistance de la médicine traditionnelle • etc. Depuis 1993, la couverture sanitaire de toute la Région est assez faible. Elle n’est assurée qu’à 8% pour les Fokontany et à 26% pour les communes 12 . Mais à partir de l’année 2002, elle s’est améliorée grâce aux efforts gouvernementaux.

1-4-1-2 Charge démographique par personnel soignant

La charge démographique moyenne par médecin est de 10805 habitants en 2001. Ce ratio est inégal pour tous les districts et atteint 17732 habitants par médecin à Befandriana- nord, 16275 à Port-Bergé et 15817 à Bealanana contre seulement 4411 habitants par médecin à Antsohihy. Nous avons enregistré aussi 1 infirmier pour 4033 habitants, 1 sage-femme pour 6698 et 1 aide-soignant pour 7718. Cette situation s’est fortement améliorée en 2003 avec la décision du Gouvernement d’embaucher de nouveaux Médecins dans les Districts 13 .

11 CAPUL Jeau Yves, Garnier Olivier, Dictionnaire d’économie et de sciences sociales , HATIER, 1993, p.39 12 Direction Régional de la santé et du Planning Familiale, Antsohihy, 2006 13 Direction Régional de la santé et du Planning Familiale, Antsohihy, 2006 27

1-4-1-3 Infrastructures sanitaires publiques et privées

La Région compte 165 formations sanitaires publiques dont 90 CSB1 par Quartier, 68 CSB II par Commune, 7 CHD par District. Un Centre Hospitalier de district privé, financé par « Batiste Biblique » avec une antenne chirurgicale se trouvant à Mandritsara, 3 Centres de Santé de Base dirigés par un médecin à Mampikony (2) et à Bealanana (1) (SAF/FJKM) ; à Antsohihy : 2 dispensaires privés dont un tenu par les Sœurs et un autre par le SAF/FJKM.

La Région bénéficie également d’aides importantes en matière d’infrastructures sanitaires. Tous les districts y ont fait l’objet d’importants dons d’équipements par des bailleurs de fonds (notamment le FED) et des associations internationales. La Région peut profiter aussi de nombreuses mobilisations autour de la Santé publique. Le soutien des Bailleurs de fonds ou des Programmes / Projets comme FID, CRESAN, UNICEF, SEECALINE, est indispensable pour l'amélioration de la santé publique dans la Région SOFIA.

Concernant la lutte contre le SIDA, les sites PTME (Protection de la Transmission Mère – Enfant : SIDA) sont mis en place dans la région ainsi que l'unité de coordination régionale et les centres de dépistage volontaire. Un CLLS (Comité Locale de Lutte contre le SIDA) a été mis en place au niveau de chaque Commune. Une "Equipe sanitaire mobile" travaille dans la Région.

Pour la "Santé reproductive", la disponibilité des médicaments pour le « Planning familial » est une réalité.

1-4-1-4 Eau potable

La Région SOFIA est dotée d'une importante potentialité en "sources d'eau. En général, les districts sont desservis par les installations d’eau potable gérées par la JIRAMA. En milieu rural, les infrastructures d’approvisionnement en eau potable sont composées des adductions d’eau qui sont en majorité gravitaires, mais il existe également des adductions d’eau par pompage, des puits (avec ou sans pompes à main), des forages. Des "puits" ont été construits pour assurer l'approvisionnement en eau des quartiers, et les autres points d’eau (sources, rivières, etc.) en milieu rural ne sont pas inventoriés. Nous avons estimé que le taux d’accès de la population à l'eau potable est environ de 5,5 % dans la Région. Il s’améliore actuellement grâce aux ONG/Associations travaillant pour l'amélioration de l'accès de la population de la région à l'eau potable.

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1-4-2 Enseignement et Education 1-4-2 -1 Infrastructures éducatives publiques et privées

Actuellement, la population est consciente de l’importance de l’enseignement. Par conséquent, les parents sont motivés à scolariser leurs enfants. Dans la région, l'organisation du secteur éducatif (EPP par Quartier, CEG par Commune, Lycée par District) renforce la motivation et l'engagement de la population régionale, concrétisés par l'existence des structures de gestion de l’école (FRAM, FAF)

Le développement de l'éducation au niveau régional peut bénéficier des appuis des Eglises soutenant les valeurs morales, et se renforcer par l'existence des structures traditionnelles comme la Sojabe. L'éducation et l’enseignement sont un secteur appuyé par différents facteurs favorables (Appuis des Partenaires Techniques et Financier …) à la mise en œuvre de la Politique de l'Etat en matière d'éducation (Orientation de l'éducation vers le commerce et les travaux manuels, suppression du taux de redoublement, rapprochement des centres d’examen et des lieux d’habitation, suppression des droits d’inscription, dotation de “kit scolaire” pour les nouveaux élèves). Nous avons enregistré également dans la région un Lycée agricole à Mampikony sous tutelle du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de pêche, mais il ne fonctionne plus actuellement. La Région a deux Lycées techniques, l’un implanté à Mandritsara et l’autre à Analalava. Il y a aussi les écoles ménagères tenues par la Mission catholique, à Antsohihy, à Analalava, à Befandriana et à Mandriatsara. En 2000-2001, l’infrastructure scolaire de la région est composée de 1 072 E.F.I, 41 C.E.G et 7 Lycées au niveau des Districts. L’effectif des élèves des E.F.I est de 129 191 pour l’année scolaire 1999 - 2000 avec 1 851 instituteurs permanents, soit une charge moyenne d’environ 70 élèves par maître. Cette charge, très élevée atteint 84 élèves par maître à Befandriana-Nord, 74 à Bealanana. Il s’améliore actuellement grâce aux efforts Gouvernementaux par les recrutements massifs des instituteurs 14 .

1-4-2-2 Taux de scolarisation

Les taux de scolarisation varient selon les Fokontany, communes et les Districts. Et ce sont les taux de scolarisation par District que nous allons voir ci-après par classe d’âges :

14 DREN SOFIA, Antsohihy, 2007 29

Tableau 4: Taux de scolarisation 1999/2000

Population Population Taux Nombre + 10 ans %+10 ans 6 à 10 ans 6 à 10 ans population scolarisées Districts scolarisée scolarisée en en primaire primaire Antsohihy 13 954 9 859 70,7 15 077 5 118 34,6 Analalava 11 649 7 330 62,9 11 584 4 258 36,8 Bealnana 13 054 12 505 95,8 21 030 7 525 37,6 Befandriana-Nord 21 945 21168 96,5 31 208 10 040 32,3 Mampikony 10 927 7 647 69,9 11 039 3 392 30,7 Mandritsara 26 485 23 036 86,9 34 100 11 064 32,4 Port-bergé 13 432 11 418 85 16 431 5 013 30,5 Région 111 446 92 963 83,4 139 469 46 510 33,3 Source : DREN SOFIA Antsohihy, 2007

Le taux de scolarisation élevé de plus de 80 % est dans l’ensemble de la région, noté pour les élèves de moins de 10 ans. Au-delà de cet âge, une baisse significative du nombre d’enfants scolarisés est observée. Ceci confirme le désintéressement des parents en milieu rural vis-à-vis de l’enseignement. On constate l’augmentation en nombre des enfants travaillant aux champs. Depuis 2002, d’année en année, avec les efforts initiés par le Gouvernement à partir du système de l’éducation pour tous axés sur la prise en charge des frais, la distribution des kits scolaires, la construction de nouvelles salles de classe et la réhabilitation d’écoles, une hausse spectaculaire des effectifs et une réduction importante du taux de redoublement ont été enregistrées15 .

1-4-2-2 Taux de réussite aux examens

Toujours d’après la même source, pour l’année scolaire 1999-2000, 36 % seulement de l’effectif des admis au C.E.P.E arrivent jusqu’au B.E.P.C, et 45 % des admis au BEPC arrivent au BAC. Le ratio élève-enseignant encore élevé (70 élèves) dans le public va se traduire par un encadrement insuffisant, entraînant de faibles taux de réussite (moins de 60 % de réussite aux examens du CEPE en 1999 / 2000). L’écart entre les résultats du public et du privé est important, par exemple près de 20 points d’écart pour le CEPE 1999/2000. Ceci s’explique sans doute par le fait que les inscriptions dans le public diminuent en faveur du privé.

15 DREN SOFIA Antsohihy, 2007 30

1-5 Infrastructures socio - culturelles

La Région SOFIA est l’une des communautés où la croyance traditionnelle a encore un fort ancrage. La majorité de la population y est encore attachée. La richesse culturelle régionale est diversifiée et abondante : danses (les Artistes natives de la région sont nombreux et célèbres nationalement et internationalement), us/coutumes, discours traditionnels, « Tambiro », « Hosiky », « salegy », « Kôro”, Croyance – Interdit ou « Fady », “Joro”, “Sikidy”, “Tromba” - “Tsikafara », « Resahariana». Les Doany sont des lieux sacrés et très respectés par la population. En matière de divertissement, une des cultures les plus prisées par les jeunes de la région est le Moraingy (signifie : boxe) et le Tolon’omby (immobilisation de Zébu comme le Torredo en Espagne). Le moraingy se pratique dans des lieux spacieux. Et le « tolon’omby «, dans des espaces aménagés à cet effet. Tous les 6 districts ont des salles de fête publiques ou Tranompokonolona, à l’exception de celui d’Antsohihy. Le sport classique moderne est pratiqué partout dans la Région. Un centre culturel de l’Alliance française est ouvert à Antsohihy et seul à Antsohihy qu’on peut surfer dans un Cyber café. Actuellement, la population anime ces valeurs dans l’intérêt du développement local (musique, …).

Section 0202---- Aspects économiques

L’économie de la Région est basée principalement sur le secteur agricole : la riziculture, les cultures industrielles, les ressources halieutiques ; et sur l’élevage des zébus et les richesses minières. D’autres perspectives, qui devraient donner plus de souffle pour la Région, seraient l’agro-industrie, l’agro-alimentaire, le Tourisme et l’écotourisme.

2-1 Le secteur agricole 2-1-1 L’agriculture

La grande diversité de ses ressources naturelles confère à la Région SOFIA, de grandes potentialités agronomiques.

2-1-1-1 Les types de cultures

La grande diversité de ses ressources naturelles, l’ampleur de l’étendue des ses plaines / baiboho et les avantages climatiques confèrent à la Région SOFIA, de grandes potentialités agronomiques : les filières privilégiées de ce secteur seront les cultures vivrières dominées par

31 le riz, les cultures maraîchères, les cultures industrielles, la culture de rente et aussi la culture artisanale : le raphia, le satrana,…

2-1-1-2 Caractéristiques de l’exploitation 2-1-1-2-1 Le faire valoir direct

Il est très pratiqué dans la Région, par le propriétaire lui-même, qui exploite sa propre terre. Il est propriétaire des biens fonciers et du capital d’exploitation. Cette pratique touche la majorité des paysans et nous avons estimé que 75% des paysans pratiquent ce faire valoir direct.

2-1-1-2-2 Le faire valoir indirect

Ce mode d’exploitation est très développé par les immigrants agriculteurs, c’est à dire que l’exploitant est locataire. Il existe deux modes de louage :

 le fermage : c’est un mode de louage de la terre contre une redevance fixe soit en nature, soit en argent. La totalité de la production revient à l’exploitant  le métayage , appelé aussi « madio mizara » en langage local : le métayer paie en nature ou en espèces une redevance proportionnelle à l’importance de la récolte. D‘habitude, la proportion 1/3 et 2/3 est coutumière mais elle peut aller jusqu’à ½ et ½ entre le propriétaire et l’exploitant.

2-1-1-2-3 Autre mode d’exploitation : le prêt gratuit

L’exploitant exploite gratuitement la terre d’une manière indirecte, mais dans le but de la mise en valeur de la terre, le plus souvent, pendant une période de 1 an ou 2 ans. Dans la pratique, la totalité de la production revient à l’exploitant. Après cette durée, le propriétaire récupère sa terre déjà mise en valeur. Tous ces différents modes d’exploitation existent dans la Région.

2-1-1-3 Les facteurs de production 2-1-1-3-1 Le capital d’exploitation

Par définition, le capital d’exploitation comprend de production autre que la terre et le travail humain. On distingue : o Le cheptel vif qui constitue l’ensemble de bétail présent dans l’exploitation. Il présent encore autres avantages : viande, lait, …

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En moyenne, le nombre de têtes de bœufs par exploitation est de 10 dans l’ensemble de la Région. Il y a une tendance de diminution de nombre de bœufs au fil du temps (cf. la deuxième partie de chapitre II), o Le cheptel mort : c’est l’ensemble des matériels de traction, de transport, de culture : semence, engrais, machines, charrette, charrue, herses, angady,….

2-1-1-3-2 La terre

La Région SOFIA dispose de réserves foncières encore immenses. Elle a plus de 400000 ha de surface cultivable.

2-1-1-3-3 La main d’œuvre

Les bonnes pratiques coutumières sont sauvegardées et suivent l’évolution du contexte et de l’environnement. Il existe dans la région trois types de mains d’œuvres :  La main d’œuvre familiale : elle concerne les actifs d’une famille, les aides familiales sont les membres de la famille de l’exploitant qui participent à la mise en valeur de l’exploitation.  L’entraide (« Kina ») : elle exprime, dans la région, l’importance du « Fihavanana » et constitue aussi un moyen pour l’exploitation de grandes superficies en respectant les calendriers culturaux. Le « tambiro » en est un bon exemple : il s’agit de la participation des personnes du même village ou des autres familles au travail sans contre partie, mais les inviteurs paient la nourriture.  La main œuvre salariale : elle existe aussi dans la région. Les salariés, ce sont des groupes, des associations, des individus.

2-1-2 Elevage

Favorisée par sa vaste étendue de prairie, sa position topographique et son climat, la Région SOFIA possède une vocation agropastorale importante ; ainsi l’élevage bovin occupe une place prépondérante dans l’économie agricole de la Région. L’élevage bovin : il tient une place importante dans l’économie de la Région, mais son exploitation reste toujours au stade traditionnel. En général, on distingue trois systèmes d’élevage bovin dans la Région : l’élevage de type extensif, où les animaux sont en liberté totale ; le gardiennage : les bœufs sont conduits aux pâturages la journée et le bouvier les fait rentrer au parc le soir ; ce système est adopté pour lutter contre les vols de bétail. Tandis qu’on pratique le système de

33 transhumance pendant la saison pluvieuse. Les éleveurs sont amenés à fractionner leurs troupeaux en groupes de 50 à 100 têtes, proportionnés à l’importance des pâturages et à les confier à des bouviers dont la rémunération nette est en nature. Malheureusement, la prédominance des vols de bovidés qui sévissent dans l’ensemble du territoire décourage les éleveurs. La dégradation des pâturages entraînant une insuffisance de l’alimentation constitue un des obstacles au développement de la filière. L’Elevage porcin : l’élevage porcin, avec un cheptel de 16 000 têtes pour l’ensemble de la Région en 1999, reste encore une activité marginale avec 2 porcs pour 100 habitants. Les coutumes et la tradition empêchent le développement de cette filière. Car la majorité de la population Tsimihety ou Sakalava s’interdit de toucher à cet animal : c’est « Fady ». L’Aviculture : L’élevage de volailles demeure une activité traditionnelle familiale. L’ONG SAF/FJKM et quelques éleveurs commencent l’introduction des races pondeuses L’apiculture : elle est une activité en plein essor dans la Région SOFIA. La région possède une grande potentialité économique en apiculture et aussi toute une gamme de plantes mellifères : « Nenditra », « Sitraka », « Vahitsivory », « Mokinazy » dont la floraison se situe en Mars et Avril, « danga », « pamba », palissandre dont la floraison est en Mai -Juin ; Manga, « rotra » dont la floraison est vers décembre et « Kininina » pendant toute l’année. La pêche et les ressources halieutiques : la Région SOFIA, avec ses quelques 450 kilomètres de Côte, ses plans d’eau intérieurs (rivières et lacs) recèle un riche potentiel en ressources halieutiques tant maritimes que continentales. La pêche traditionnelle : largement tributaire des ressources locales, cette activité mobilise près de 1 500 pêcheurs permanents dans toute la zone. Cette activité qui procure des revenus assez substantiels, approvisionne essentiellement les marchés locaux. Les produits, traités par fumage, sont évacués principalement vers Antananarivo. La pêche continentale : la pêche en eau douce occupe une place de choix dans le district de Port-Bergé qui assure les 35 % des produits de pêche de la zone. Le Districts de Mampikony, et de Port-Bergé renferment près de 70 % des plans d’eau intérieurs permanents et fournissent environ 65 % de la production de poissons d’eau douce de toute la zone. La pêche industrielle : les crevettes, qu’elles soient sauvages ou non, constituent un des produits les plus prisés par le marché international, en provenance de cette Région. Il y a beaucoup de sociétés qui travaillent dans ce secteur. Elles pêchent dans le canal de Mozambique, sur la rive du fleuve Sofia, dans une closerie de crevettes dans le District d’Analalava. Les conditions climatiques de cette région ouest de Madagascar sont cotées et classées parmi celles des zones les plus appropriées pour cette filière dans le monde. 34

2-2 Communication et information

La Région SOFIA est fortement handicapée en matière d’information et de communication, par rapport à toutes les régions de Madagascar. Il n’y a que des représentants de la radio et télévision publique locale, pour assurer le bon fonctionnement des relais de diffusion de la TVM et la diffusion occasionnelle des informations locales à travers la RNM par « Ampitampitao ». Mais actuellement, le service d’information, d’animation rurale dans la Région s’améliore grâce à la coopération de tous les districts et aussi à l’existence des stations radio publiques et privées. Deux stations radio publiques locales à modulation de fréquence (FM) existent dans la région : Mandritsara : RFA Analalava : RFN

Radio privée : Antsohihy : MBS Mandritsara : Radio mangarahara, Radio Port-Bergé : RFB mercure Mampikony : RFB Bealanana : Radio Alavoly

Actuellement, la Région est dotée de réseaux téléphoniques :

• TELMA : Antsohihy, Bealanana • ORANGE : Antsohihy, Mampikony, Port-Bergé, Analalava, Bealanana, Mandritsara, Befandriana-Nord • CELTEL : Mandritsara, Befandriana-Nord, Bealanana, Port-Bergé, Antsohihy

2-3 Le tourisme

Le secteur tourisme n’est pas développé dans la région. Par l’absence d’une structure décentralisée du tourisme, les responsables locaux s’accordent à dire que le tourisme devrait constituer un atout non négligeable pour la Région grâce à la richesse en faune et flore de ses formations forestières, lesquelles se reconnaissent par leurs particularités écologiques et endémiques .Il y a également plus de 150 km de plage au bord de la mer sur la côte ouest de la région. D’ici 2008, elle peut attirer entre 10 à 30 000 touristes par an. Alors, Madagascar devrait pouvoir attirer une demande potentielle située entre 250 et 450000 touristes par an. Grâce à l’opportunité qu’on peut saisir pour la Région, le Ministère du Tourisme a déjà décidé de lancer une stratégie, avec l’Office du Tourisme, cadré dans le master plan, visant à réaliser un objectif de plus de 700 000 touristes étrangers d’ici 5 ans 16 .

16 Etude d’impact du tourisme par PNUD en 2003 dans la Région SOFIA, p. 80 35

La Région a d’autres opportunités à saisir à savoir la présence des baleines durant les mois de juin à septembre. Le développement du tourisme balnéaire doit avoir une place importante pour le développement de la Région. Avec le soleil et la beauté de l’étendue des plages, la tranquillité de la Mer le long d’Analalava et dans la Baie de Narindra, durant toute l’année, les touristes ont tout pour se détendre et profiter de ce paradis naturel. La région peut organiser chaque année des événements pour attirer beaucoup plus les touristes.

Figure 3 : Photo Baleines

Source : Eaux et Forêts, Antsohihy, 2006

Les hôtels de gamme pouvant accueillir les touristes étrangers ne sont qu’un poignet, avec une capacité d’accueil de 30 à 50 chambres au maximum. Ils sont inégalement répartis, presque les 99% sont basés à Analalava. Nous pouvons dénombrer actuellement autour d’une dizaine d’opérateurs formels, toutes gammes confondues.

2-4. Infrastructure de transport

La Région SOFIA dispose d'un réseau routier, fluvial et aéroportuaire pour développer la communication intérieure. La Région a un programme routier élaboré avec toutes les parties prenantes. Comme la RN6, elle est en cours de réhabilitation. Elle sera opérationnelle à partir de 2009. Entre autres, les routes RN31, RN32, RN33, les routes inter- régionales, la mer et les fleuves relient les communes entre elles et permettent l'acheminement des différents produits et la communication entre les habitants. Et en plus, la construction du port d’Analalava renforce ces moyens de transport. En général, les charrettes et les bicyclettes constituent les moyens de locomotion les plus utilisés dans la Région.

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Si nous essayons de condenser l’essentiel de notre développement, nous pouvons résumer de la manière suivante les informations relatives à la situation socio-économique et culturelle de la Région. Tableau 5: Bilan diagnostic participatif

POTENTIALITES CONTRAINTES (Facteurs de développement) (Facteurs de blocage) Sur le plan social et culturel : Sur le plan social : -Disponibilité d’infrastructures -Insuffisance d’enseignants et de personnel de sociales dans quelques fokontany : l’éducation -Passage de la RN6 malgré son état -Insuffisance de personnel médical (Médecin, aide actuel sanitaire, Sage femme…) -Excellente cohabitation des -Insuffisance d’infrastructures sociales et culturelles : populations Ecoles, Centres de santé, Terrains de sports, programme culturel … -Insécurité

Sur le plan économique : Sur le plan économique : -Existence de terres (baiboho) fertiles -Problème foncier aménageables) -Mauvais état des pistes de dessertes et routes inter -Présence de grands fleuves et fokontany rivières pour la mise en place de -Inexistence d’ouvrage de franchissement : Ponts, systèmes d’irrigation efficaces. dalots -Existence de lacs et étangs pour le -Inexistence d’infrastructures hydroagricoles : Barrage développement de la pêche et réseaux continentale -Insuffisance des techniciens d’encadrement de -Existence de richesses minières l’agriculture et de l’élevage -Disponibilité de Main d’œuvre -Insuffisance des moyens de production (matériels et (Force de travail) financiers) -Existence d’aires de pâture -Coût trop élevé des intrants agricoles -Existence de marchés de produits -Inexistence d’unité de production de semence locaux connus -Insuffisance des groupements interprofessionnels -Disponibilité d’agents (Association des paysans agriculteurs, éleveurs, d’encadrement d’agriculture pécheurs, … -Présence de sociétés agricoles : -Insuffisance des débouchés pour les produits agricoles comme SOCTAM, HASYMA,et des de rentes : Oignons, Tomates, … organismes,… -Faible capacité de gestion des ménages Sur le plan environnemental : Sur le plan d’environnement : -Potentialités économiques et -Dégradation de l’environnement (forêts, lacs, scientifiques des forêts naturelles pâturages…) à cause des pressions anthropiques (Feux, -Existence de sites écotouristiques exploitations illicites, prélèvements abusifs, …) intéressants (chute d’eau, lacs, -Manque de suivi environnemental forêts,) -Imprudence sur l’utilisation des produits phytosanitaires Insuffisance des campagnes de reboisement Aspect lié à la dynamique des Sur le plan de la gouvernance : groupes : -Insuffisance des moyens (matériels et financiers) de -Existence de divers Groupements, travail à l’administration

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Associations, ONG -Problème de communication entre les dirigeants et les administrés (membres des communautés) -Abus de pouvoirs par les agents de l’Etat

Source : Initiative personnelle,2007

Figure 4: Arbre de problèmes

Pauvreté Feux de brousse Pollution de l’air et érosion du sol Ignorance Déforestation Absence de pluies et Non application de loi Défrichement réduction de terres fertiles

Réduction de l’épargne Rareté des animaux, des des ménages ressources ligneuses et sous –sol Non entrée des devises, aggravée par la corruption Réduction du rendement des récoltes Impossibilité d’assurer les dépenses en capital Absence d’eau potable humain Absence de touristes

Source : cours économie de développement en 3 ème année ,2005

Ce tableau nous montre l’ancienne situation de la Région comme celle de toutes les régions de Madagascar ; ce qui justifie ici l’approche théorique sur la figure 4.

Conclusion du Deuxième Chapitre

A part la situation géographique, les facteurs historiques présentent en quelque sorte des facteurs de blocage et certainement des facteurs d’incitation au développement de la région. En 2003, une nouvelle approche a été mise en œuvre dans la région à partir de l’adoption du Plan régional de Développement de la région. Ceci fera l’objet de notre étude dans le troisième chapitre.

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CHAPITRE IIIIII---- LELELESLE S CONTEXTES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT Section 01 : structure régionalrégionaleeee 1-1 Aperçu historique de la région

La Région est séparée par le fleuve Sofia qui donne le nom de la Région appelée « la Région SOFIA » Le District d’Analalava est un des Districts de la partie Nord-ouest de la Région. Il était, durant la période coloniale, le Chef lieu de Province de cette partie Nord-ouest de l’île. Durant la Première République, cette partie est redescendue en District, devenue un coin dépotoir des exclus de la Nation, car, elle est faite pour emprisonner, à Nosy lava, Analalava, dans une maison de force, tous les condamnés à perpétuité du pays. Actuellement, cette zone est classée comme une sous région délaissée et presque oubliée. Durant le début de la première République, cette partie de l’Ile jouait une place importante pour l’économie de la Nation. La Baie de Narindra était parmi les ports commerciaux de Madagascar, des minerais y étaient exportés. Du fait de ses qualités et potentialités, Narindra devrait devenir la plus grande et la plus belle baie du monde. Dans la Région, héritée de la précédente préfecture, quelques services déconcentrés existaient déjà aussi bien dans l’actuelle capitale régionale que dans d’autres Districts. Leur présence n’est pas exhaustive, même la répartition en est déséquilibrée. En résumé, durant la seconde et la troisième Républiques, par rapport à toutes les régions de Madagascar, la Région SOFIA était une région délaissée, sous-administrée et écartée. Même la route, qui la relie à la partie nord de l’île, était laissée dans un état de délabrement avancé.

1-2 Organigramme

L’organisation, le fonctionnement, les compétences et les moyens des Régions sont définis par la Loi 2004-1 du 17 juin 2004 relative aux Régions : L’article 4 : les Régions sont à la fois des collectivités Territoriales Décentralisées et circonscriptions administratives. En tant que Collectivités Territoriales Décentralisées, elles disposent de la personnalité morale, de l’autonomie financière et s’administrent librement par des conseils régionaux élus selon les conditions et modalités fixées par la loi et les réglements.les parlementaires sont membres de droit du Conseil régional.

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En tant que circonscriptions administratives, les Régions regroupent l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat au niveau régional. L’organigramme actuel de la Région peut se présenter comme suit :

Figure 5: Organigramme actuel de la région SOFIA

CHEF DE REGION (C R)

SECRETAIRE SECRETAIRE PARTICULIER DU CHEF GENERALE DE DE REGION (S P) REGION (SG)

DIRECTEUR DE DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT L’ADMINISTRATION GENERALE REGIONAL (DDR) ET TERRITORIALE (DAGT)

COMITE REGIONAL (CR)

Source : Région SOFIA, 2007

L’article 5 : A la tête d’une Région se trouve le chef de Région, premier responsable de l’Exécutif régional, de la stratégie et de la mise en ouvre de toutes les actions de développement économique et social de la Région. L’article 6 : Le Chef de Région représente l’Etat dans sa circonscription. Il représente également le Chef du Gouvernement et chacun des membres du Gouvernement. SP : il est chargé de l’organisation des courriers : classement, enregistrement, dispatching, suivi SG : - assister le chef de Région pour la mise en ouvre de la politique de développement surtout dans le domaine de l’économie. - représenter la Région dans les processus et décisions économiques - mettre en place les procédures et structures adéquates pour de développement économique de la Région 40

- coordonner les directions de la Région pour atteindre les résultats définis dans le MAP régional.

DAGT : - assurer le renforcement de la capacité des autorités local ; - coordonner la direction de la Région ; - mettre en place la plate–forme d’infrastructure nécessaire et adoptée pour la fourniture des services.

DDR : - assurer l’environnement des affaires c’est-à-dire établir les mesures d’incitations pour atteindre une croissance rapide et pour développer les instruments pour assurer une croissance durable et équitable ; - préparer et mettre en œuvre et gérer des projets régionaux à moyen et à long terme ; - mettre en place la plate –forme d’infrastructure nécessaire

Article 15 :jusqu’à la mise en place effective des structures prévues par la présente loi :  les attributions du Conseil Régional, organe délibérant de la Région, sont exercées par le Comté Régional, composé de parlementaires issus de la Région, de représentants des Maires, de représentants des operateurs économiques ainsi que de représentants des sociétés civiles, de la Région concernée.  le comité Régional est présenté par un président élu et parmi les membres du dit comité ;  le Chef de Région en tant que représentant de la Collectivité Territoriale décentralisée est responsable devant le Conseil régional dans l’exercice de ses fonctions, il assiste de plein droit aux réunions du Comité régional ;  l’exécution régional est composé du Chef de Région et de 3 membres nommés tous par Décret du Président de la République pris en conseil des Ministres sur proposition conjointe du Ministre chargé de l’intérieur et du Ministre chargé de la décentralisation ;  le Chef de Région dirige l’exécution régionale.

1-3 Les domaines de compétence de la région

La loi 2004-1, du 17 juin 2004 relative aux Régions, définit également à l’article 8.1 les domaines de compétence de la Région. 41

Article 8.1 - Les domaines de compétence de la Région ont trait : - à l’identification des axes prioritaires de la Région ; - à l’établissement du schéma régional d’aménagement du territoire (eau, et assainissement ; route et électrification) ; - à l’établissement d’un programme cadre et /ou plan régional de développement ; - au cadrage et à la programmation des actions de développement d’envergure régionale, notamment en matière de :

∗ aménagement hydroagricole,

∗ pêche,

∗ promotion industrielle, artisanale et commerciale,

∗ promotion du secteur des services,

∗ élevage - à la gestion des routes, des pistes de dessertes, des ponts et bacs d’intérêt régional ; - à la mise en place et à la gestion des infrastructures sanitaires de type hôpital principal, hôpital secondaire, et d’infrastructures éducatives d’enseignement de types Lycée, Collège - à la gestion de l’environnement ; - à la mise en œuvre, à son échelon, d’actions et mesures appropriées en matière de gestion des risques et catastrophes ; - à la gestion de son patrimoine propre ; - à la gestion du personnel relevant de ressort : le personnel recruté directement par la région, le personnel des services déconcentrés de l’Etat implanté au niveau régional, le personnel transféré ou mis à sa disposition par l’Etat.

1-4 Les ressources financières de la Régio n Quant à ses ressources financières, elles définies et précisées par les articles 8.2 et 8.3 de la même loi relative aux Régions. Article 8.2 : Les ressources financières de la Région sont composées : - des transferts de ressources de l’Etat qui sont fixés par la Loi de finance de l’Etat et le code Général des Impôts ; - des produits des droits et taxes votés par le Conseil Régional et perçus directement au profit du budget de la Région ; - des produits des emprunts contactés par la Région ; - des produits des aides non remboursables et des dons ; 42

- des revenus de son patrimoine Article 8.3 : Il est institué au profit des Régions les droits et taxes suivants : - taxes sur les établissements de nuits dont les cabarets, dancing et night club ; - droit relatif aux cartes d’identités étrangères ; - taxes sur les tombolas autorisées par la région ou l’administration centrale Le taux maximum de cette taxe est de 20% du montant des billets placés : - taxes sur la loterie ; - des ristournes sur les produits :

∗ miniers,

∗ agricoles,

∗ forestiers ;

∗ élevage et pêche ;

∗ artisanaux et industriels,

∗ plantes médicinales destinées à la vente locale et à l’exportation

1-5 La décentralisation et la déconcentration au niveau de la Région

Depuis la première République jusqu’à nos jours, l’Etat Malgache applique à la fois une régionalisation par déconcentration et une régionalisation par décentralisation. Ceci implique que dans chaque collectivité territoriale, il existe à la fois les autorités locales décentralisées et les autorités locales déconcentrées.

1-5-1 La régionalisation par système de déconcentration 1-5-1-1 Définition de déconcentration :

Selon MARTINE Lombard, dans son œuvre intitulée Droit Administratif « la déconcentration est une modalité d’organisation du pouvoir au sein d’une même institution. Dans ce sens le titulaire du pouvoir de décision a pris une mesure de déléguer certaines de ses compétences à des agents qui les représentent au niveau local et qui lui restent subordonnés »17 .

Cela implique qu’au sein même de l’administration, certaines compétences sont attribuées à des agents locaux de l’Etat. La déconcentration est alors un assouplissement de la centralisation car les autorités locales de l’Etat restent soumises au pouvoir hiérarchique des autorités centrales auxquelles elles doivent rendre compte. Donc, la déconcentration, en tant

17 MARTINE Lombard. Droit Administratif , 1998, P.93 43 que structure de répartition des pouvoirs, est considérée comme une phase préparatoire de la décentralisation. Dans la pratique, la déconcentration connaît plusieurs caractéristiques.

1-5-1-2 Les caractéristiques de la régionalisation par déconcentration

La déconcentration est caractérisée par une délégation des compétences et des moyens de l’administration centrale vers des services régionaux. Ce qui implique qu’elle est caractérisée par une régionalisation des pouvoirs entre les mains des autorités locales nommées par le pouvoir central. Ainsi la particularité de la déconcentration est une simple délégation de compétence mais non pas un vrai transfert de pouvoir entre les mains des autorités locales. La délégation du pouvoir a pour objet de décharger une autre autorité qui lui est hiérarchiquement subordonnée, d’agir en son nom dans certains cas déterminés 18 . Dans un système de déconcentration, il y a un transfert géographique pur et simple de compétence de l’autorité supérieure à l’autorité inférieure. Dans ce sens, il y a quand même un rapprochement des services publics vers l’usager. Comme il s’agit d’une délégation de compétence, alors elle doit être autorisée par un texte qui peut être une loi, un décret ou un simple arrêté ministériel comme le cas du Ministre qui désigne les chefs de district pour agir au nom de l’Etat. En tant que ramification du pouvoir central, la déconcentration connaît une forte dépendance des services techniques déconcentrés de l’Etat. Mais vue sous un autre angle, la déconcentration est une force motrice pour le maintien de l’unité nationale. Dans la pratique, la déconcentration présente à la fois des avantages et des inconvénients.

1-5-1-3 Les avantages de la déconcentration

En tant que délégation de compétence, la déconcentration rapproche les services publics vers la population locale. Il y a déjà une administration de proximité. Il existe en quelque sorte un minimum de répartition des pouvoirs entre les mains des autorités locales. Comme les autorités locales déconcentrées sont nommées par le pouvoir central, alors ce dernier est obligé de mettre en place des agents spécialisés pour gérer les services administratifs de la collectivité locale. Les agents affectés à la collectivité locale ont normalement une compétence à cette fin.

18 MARTINE Lombard, Droit Administratif,1998, P.190 44

Autrement dit, les agents déconcentrés ont reçu une formation adéquate. Ceci permet à l’Etat de faire fonctionner d’une manière rationnelle les services publics. La déconcentration assure une cohérence administrative. Elle anéantit tout particularisme dangereux à l’unité nationale. Elle a renforcé l’égalité des citoyens dans chaque collectivité locale. En matière économique, les agents déconcentrés exécutent et réalisent les projets spécifiques de développement élaborés par le pouvoir central. Ils devraient établir la programmation correspondante, coordonnent et contrôlent toutes les actions de développement entreprises dans leur circonscription administrative locale. Donc, par l’intermédiaire des agents déconcentrés représentant l’Etat, la population locale a normalement sur place des interlocuteurs valables et au courant des affaires locales. La déconcentration « rationalise le système administratif en permettant aux fonctionnaires implantés localement de mieux tenir compte des facteurs locaux dans la mise en œuvre des décisions élaborées au sommet 19 ». Cependant, la déconcentration n’est pas à l’abri des inconvénients.

1-5-1-4 Les inconvénients de la régionalisation par déconcentration

Dans la gestion des affaires locales, une déconcentration suppose toujours une très forte prépondérance du pouvoir des représentants de l’Etat. De même, dans un système de déconcentration, le transfert de compétence n’est pas réel, il est symbolique car il constitue un transfert géographique. La déconcentration n’est jamais souple car il y a une forte dépendance des services techniques déconcentrés de l’Etat. Elle n’implique pas la population locale à la gestion des affaires publiques locales. La participation de la population locale est très faible. Elle est donc loin d’être réalisée. Dans la pratique, les agents déconcentrés ont rencontré des difficultés pour adapter les décisions aux circonstances locales. Pour pouvoir adapter les décisions aux circonstances locales, les autorités déconcentrées demandent encore l’aval au pouvoir central. Cela provoque une lenteur du service public. Donc, les décisions prises par les autorités déconcentrées ne sont pas opportunes. Comme il y a une absence d’intervention de la population locale, alors il n’y a pas ce qu’on appelle une démocratie locale. Pour résoudre ce problème, les citoyens demandent une nouvelle forme de structure administrative où il y a une participation effective de la population à la gestion des affaires locales. D’où la mise en œuvre de la régionalisation par le système de décentralisation. Mais la question qui se pose est de savoir la signification exacte de la décentralisation et de ses caractéristiques.

19 PRATS YVES le Développement Communautaire à Madagascar, P.6 45

1-5-2 La régionalisation par système de décentralisation 1-5-2-1 Définition de la décentralisation

Selon MARTINE Lombard, dans son ouvrage intitulé Droit Administratif , « la décentralisation est une modalité de la répartition des pouvoirs et des compétences entre autorités centrales et locales 20 ». Les autorités décentralisées et les collectivités locales ne sont plus soumises à la tutelle ou au pouvoir hiérarchique des autorités nationales. Ainsi par définition, la décentralisation est un système administratif par lequel l’Etat accorde à des collectivités locales la possibilité de se gérer par des organes élus ayant des pouvoirs de décision sur tout ou partie des affaires locales.

Tout le monde est convaincu que la décentralisation a plusieurs origines que l’on peut regrouper en deux, à savoir les causes internes et les causes externes aux Etats.

1-4-2-2 Les causes internes aux Etats

Pour les causes internes aux Etats, il y a les parties politiques qui vont renforcer les revendications populaires. Dans plusieurs pays, en particulier les pays africains, les crises sociales et politiques se multiplient et amènent l’Etat à la reforme administrative jusqu’à l’implantation de la décentralisation.

Dans certains cas, les citoyens ont contesté des formes antérieures de pouvoir en ayant l’espoir de changement pour parvenir à la participation effective de la population à la gestion de la chose publique locale. Aussi, on a constaté l’incapacité des Etat à construire et à conduire le développement sans l’aide de la population. Les manifestations des avancées démocratiques constituent aussi une cause interne aux Etats pour un changement en décentralisation. Pour les dimensions politiques, la finalité de la décentralisation est la défense des d’intérêts communs entre des collectivités territoriales. Pour les dimensions juridiques, la décentralisation suppose une détermination des rôles respectifs de chaque collectivité territoriale décentralisée.

1-5-2-3 Les causes externes aux Etats

Pour les causes externes aux Etats, il y a le phénomène de mondialisation qu’on peut appeler opinion internationale. Cette opinion internationale pousse chaque Etat à faire

20 MARTINE Lombard, Droit Administratif,1998, P.93 46 participer la population à la gestion de la chose publique. De même les pressions des bailleurs de fonds accélèrent le mouvement de la décentralisation surtout dans les domaines économique et social pour pouvoir réaliser des projets d’investissement et de renforcement des capacités. On peut analyser la décentralisation par ses plusieurs caractéristiques.

1-5-2-4 Les caractéristiques de la décentralisation

Par ses caractéristiques, la décentralisation a fini par s’imposer comme une alternative à la gestion administrative dirigiste des Etats africains, en particulier Madagascar après son indépendance. La décentralisation est devenue un instrument très puissant et privilégié du développement local permettant à réaliser un transfert de compétence vers les collectivités territoriales. Constitutionnellement, la décentralisation est caractérisée par la possession des pouvoirs propres et exercés par des organismes élus. Autrement dit, la décentralisation est caractérisée par un partage des pouvoirs et des Ressources entre Etats et collectivités locales. Elle se caractérise par la participation de la population à la gestion des affaires publiques où il y a une promotion de la société civile. Elle est une gestion administrative de proximité caractérisée par une gouvernance plus ou moins transparente grâce à l’intervention de la population à la gestion de la chose locale. La décentralisation est donc une reforme qui permet à atteindre un développement plus équitable. Le transfert des compétences indique dans ce sens la prise en main réelle des autorités, des responsabilités, des pouvoirs de décision et des gestions des Ressources diverses, de certaines compétences techniques organisationnelles. Ce transfert de gestion des moyens permet à asseoir exactement ce que l’on appelle l’autonomie c’est-à-dire la possibilité d’avoir une autopromotion. Après la centralisation, la décentralisation constitue une solution aux crises sociale, politique et économique de l’Etat. Cela implique que les reformes de l’administration territoriale est devenue une préoccupation majeure des autorités politiques malgaches pour plusieurs raisons à savoir :  la participation effective des citoyens à la gestion de la chose publique locale  l a création d’espace favorisant l’expression de la démocratie à la base  l’implantation des centres de gestion et de décision plus proches des populations concernées  la mise en valeur des potentialités sociales économiques et culturelles des collectivités locales.

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Donc, la régionalisation par système de décentralisation est considérée comme un instrument qui permettra la libération des créativités potentielles des populations qui pourront s’organiser à travers les membres du conseil régional, du conseil municipal pour améliorer leurs conditions d’existence. Dans la pratique, la décentralisation peut se présenter sous deux formes à savoir la décentralisation territoriale et la décentralisation technique. 1-5-2-5 Les formes de la décentralisation

1-5-2-5 1 La décentralisation territoriale

La décentralisation territoriale est caractérisée par un transfert des compétences et des moyens vers les collectivités territoriales autonomes. Dans cette forme de décentralisation, les collectivités locales sont dotées d’une personnalité juridique. Une autre particularité de la décentralisation territoriale est le rapprochement de la décision du citoyen par l’exercice des compétences transférées sur un territoire bien déterminé.

1-5-2-5-2 La décentralisation technique

La décentralisation technique constitue une mise en place des structures nationales dotées d’un pouvoir de décision autonome au niveau régional. Une autre particularité de la décentralisation technique est l’apparition d’une dynamique économique, sociale et culturelle impulsée par des différents acteurs pouvant aboutir au développement local. A Madagascar, la décentralisation est basée sur deux traits fondamentaux à savoir la mise en place d’une structure caractérisée par un rapprochement du pouvoir du citoyen concerné et la réalisation d’un découpage territorial considéré comme fondement de la solidarité des collectivités locales. De là, on pourrait dire qu’elle provoque des avantages comme des inconvénients au niveau local. 1-5-2-6 Les Avantages et Inconvénients de la régionalisation par décentralisation

Il ne faut jamais penser que la décentralisation constitue une panachée face à la vie politique, économique et sociale. Alors, à côté de ses avantages, il peut y avoir des inconvénients.

1-5-2-6-1 Les avantages de la décentralisation

Comme la décentralisation est une forme de répartition des pouvoirs entre les autorités centrales et les autorités locales élues, alors ces dernières gèrent d’une manière libre 48 la chose publique locale. La décentralisation est une gestion participative car il y a une participation effective des citoyens à la gestion des affaires locales. Elle présente une forme démocratique locale. Les citoyens sont impliqués dans toutes les activités économiques, politiques et sociales des collectivités locales. Dans ce cas, on peut avoir une meilleure connaissance et défense des intérêts communs locaux. Donc, la décentralisation peut entraîner :  une décongestion de l’échelon central  une animation de la compréhension des populations et de leur adhésion aux actions de développement,  une adoption des programmes de développement plus réalistes et durables,  un apprentissage de l’autopromotion par la population  un renforcement de l’intégration nationale,  un renforcement de la démocratie et de la transparence dans le but d’aboutir à la bonne gouvernance.

Donc, les régimes qui se sont succédé, ont essayé de procéder à la décentralisation dans le but de pouvoir impliquer les membres de la population locale dans la gestion des affaires publiques locales. Si tels sont les avantages, quels sont les inconvénients de la régionalisation par décentralisation ?

1-5-2-6-2 Les inconvénients de la décentralisation

Du côté du pouvoir central, face à la décentralisation en tant que répartition des compétences, il y a une diminution du pouvoir. Cette déclinaison du pouvoir central élimine la prépondérance de l’Etat central. Dans la pratique, les autorités locales des collectivités territoriales vont prévaloir les intérêts locaux en négligeant les intérêts généraux. Donc, elle porte atteinte à l’unité nationale car, de par sa nature, la décentralisation est un démembrement de l’Etat. La décentralisation favorise le poids de critères identitaires. Elle contribue à la disparition de la cohésion de l’Etat.

En matière de ressources humaines, les autorités locales élues n’ont pas reçu de formations adéquates au niveau de la gestion des affaires locales. Il y a alors insuffisance des ressources humaines. Il arrive quelquefois que certaines autorités élues sont des illettrés car la population a choisi un candidat appelé homme sans culture. Ces autorités locales n’ont pas de compétences à cette fin. Cette insuffisance de ressources humaines provoque non seulement un retard de développement local mais surtout un dysfonctionnement des services dans les 49 collectivités territoriales décentralisées. Ainsi l’insuffisance des moyens et ressources constitue-t-elle un obstacle majeur au bon fonctionnement de la collectivité décentralisée.

Section 00020222 ::: concept du processus dedede PPPLANPLAN RRREGIONALREGIONAL DDDEDEEE DEVELOPPEMENT harmonisé 2-1-Définition du Plan Régional de Développement

Le Plan Régional de Développement, appelé PRD, est un plan d’orientation qui fixe les objectifs et priorités de développement de la Région. Il couvre toutes les matières pour lesquelles la Région a des compétences ou qui concernent son développement : secteur agricole, emploi, environnement sécurité, tourisme commerce politique social,…. Il véhicule la vision régionale de la« réduction de la pauvreté » conformément au DSRP, en cohérence avec la «vision de Madagascar et ses Régions », basée sur le développement du monde rural. Il est crée en 2003.

2-2-Les composantes d’un PRD Un PRD comporte : En termes de processus : l’élaboration du PRD qui consiste à la confection du document PRD, à la mise en œuvre des actions ou des projets programmée, à l’évaluation des impacts du projet et de l’atteinte des objectifs et suivi de la mise à jour du document.

En termes de document : le document PRD composé par la monographie, la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement, le cadre de développement constitué par la vision, les axes stratégiques, pistes d’action ainsi que le plan d’investissement régional.

En termes de structure : comme structure, l’élaboration d’un PRD requiert la constitution de trois comités dont CRD ou Comité Régionale de Développement, CDC ou Comité de Développement Communale et CDV ou Commuté de Développement villageois

En terme d’appui : pour les appuis dans la région, nous avons d’une part les partenaires techniques et financiers, appelés communément PTF, qui financent le processus de mise en œuvre du PRD et d’autre part, l’équipe pluridisciplinaire ou les consultants (bureau d’étude, ONG, Association, Consultant individuels,…) appelé partenaire relais.

En terme de renforcement des capacités : le principal objectif du processus du PRD est de transformer la Région et le concept de la planification et des techniques adéquates y

50 afférentes. Et c’est pour assurer l’autonomie progressive de la Région par la mise à jour et surtout la mise en œuvre du PRD.

2-3- Réajustements du PRD

Les réajustements sont effectués normalisation, à partir de cohérence des politiques, des stratégies, de la méthodologie et de l’actualisation des indicateurs et des donnés chiffrés ; et de positionnement par rapport aux contextes nationaux et internationaux. Ils peuvent être schématisés comme ceci :

Figure 6: Réajustement du PRD OM D OM

DCPE DSRP PVD PCD PRDR PRD MAP

Source : Initiative personnelle ,2007

Si Madagascar avait bénéficié du buffet d’oxygène venant de la Banque Mondiale et du FMI à partir du Document Cadre de la Politique Economique ou DCPE, un autre document, appelé le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté ou DSRP , a été mis en œuvre dans tous les pays en voie de développement. Pour optimiser les appuis de DSRP, certains Fokontany, Communes et Régions ont bénéficié des financements pour l’élaboration des plans de développement respectivement Plan Villageois de Développement ou PVD, Plan Communal de Développement PCD ou pour pouvoir structurer le développement au niveau de la commune. Alors, on sait que la majorité des pauvres se trouvent dans le milieu rural d’où l’établissement de ce qu’on appelle le PRDR ou Plan Régional de Développement Rural. Puisque chaque région doit se préparer à la concurrence en matière de développement, elle a élaborée aussi le PRD et a récemment adopté le MAP. Toutes ces politiques constituent des outils pour atteindre autant que possible les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

2-4 La chaîne complète du développement

Le développement est une chaîne qui comprend plusieurs maillons, mais c’est aussi une route sur laquelle il faut avancer. A partir de cette chaîne, les communautés prennent leur propre développement .

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Figure 7 : La chaîne complète du développement

Route Santé Agriculture Education

La chaîne Commercialisation complète du Développement Eau potable

Assainissement Elevage, Pêche Création d’emploi

Source : Guide de projet communautaire, FID ,2004

2-5 Les différentes phases d’élaboration du PRD

D’après cette chaîne du développement, le PRD de SOFIA est le résultat d’un processus auquel ont pris part les représentants de toutes les entités locales concernées par la problématique de développement local, à savoir : • les communautés de base • les Autorités et les Elus, • les Services Techniques Déconcentrés et décentralisés, • le Secteur Privé ou les Opérateurs Economiques et sociaux, • la société civile ou les ONG et Projets / Programmes, • et enfin les Organisations Paysannes.

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Figure 8: Les différentes phases d’élaboration du plan de développement régional.

5 Atelier participatif de présentation 11 officielle du PRD Réajustement Mise en forme Participants : Gouvernement- Faritany- Région, définitive du par les experts Districts PRD (Public, Privé, Société civile) (30 juin 2004)

4- Atelier participatif de consolidation et de validation finale du PRD provisoire. Participants : Région, Districts (Public, Privé, Société civile). (30juin2003) 1 Capitalisation des acquis : - PCD communaux dans la Région (2001 à 2004) - Monographie Sofia (2003) - Image socio-économique - Rapports divers…

Compilation des recommandations et propositions des 3 Ateliers participatif et Rédaction du PRD Provisoire 2 Collecte de données auprès des centres et des personnes ressources

3 Trois Ateliers participatifs Sous Régional d’examen Montage 4Compilation et 2 Réunions participatives de la situation et formulation de la vision sous Version DRAFT triangulation des acteurs de développement l’égide de l’équipe de la Région avec des de donnés au niveau des 7 Districts représentants des sept Districts

Source : PRD SOFIA 2003

53 Les résultats des travaux sous régionaux ont été compilés pour constituer l’ébauche du PRD SOFIA. Sur la base de ce document et sous la coordination de la Région, s’est tenu un atelier de validation (29-30 Juin 2004), avec une mention particulière sur la participation effective de tous les acteurs de SOFIA, participation qui a permis de faire l’inventaire et l’adoption collective de la vision commune de la région, des objectifs et stratégies, des pôles de développement et des pistes d’action prioritaire. Le produit de cette séance de validation fait l’objet de la présentation officielle, à laquelle ont été présents tous les Décideurs et Notables de la région. C’est l’occasion solennelle pour l’équipe de la région d’exprimer officiellement ses engagements à respecter et à réaliser le programme adopté, ainsi mentionné dans le PRD. 2-6 Principe de développement

2-6-1 Promotion des pôles de développement régional

Pour pouvoir relancer le développement, et relever le défi de la réduction de la pauvreté, la région compte promouvoir 5 pôles de développement : 1. Mampikony-Port Bergé, 4. Bealanana 2. Analalava 5. Befandriana- 3. Axe Antsohihy - Mandritsara Mandritsara Chaque pôle a sa spécificité, mais l’agro-industrie et l’agro-alimentaire font toujours partie des leviers communs pour le développement de ces pôles. Pour Mampikony, Port-Bergé et ses périphéries : le coton, le tabac, l’oignon, l’arachide et le miel, Analalava-Est : le tourisme et la pêche, Bealanana : la culture e rente, le riz, les pommes de terre et la vanille, et enfin pour Befandriana – Mandritsara : Riz, l’élevage, le miel et les mines. Chaque pôle fera l’objet d’un projet de développement intégré. Dans ce sens, une étude supplémentaire, effectuée par un pool de spécialistes sera lancée. Les expériences de Nosy Be, Anosy et Antsirabe peuvent servir de leçons pour réaliser ce projet. Néanmoins, les activités mentionnées dans le présent plan tiendront déjà compte de ces nouvelles perspectives. Les pôles sociaux seront aussi l’objet d’études supplémentaires. Ils peuvent être confondus avec ces pôles de développement, qui de prime abord ont été priorisés sur la base des critères économiques.

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Figure 9 : Les Pôles de développement

Riz - vanille Oignon Tourisme Pomme de Pêche – terre agro- et agro- industrie industrie Mines Miel –agro- industrie Tourisme

Riz Culture Elevage industrie Mines et lle– agro- Coton et industri Tabac e – Oignon - vanille arachide Riz - élevage

Source : GTDR SOFIA, 2005

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2-6-2- Analyse des filières 2-6-2-1 Essai de définition par filière :  Définition 1 : Une filière est un ensemble d’acteurs ou de systèmes d’acteurs directement impliqués à tous les niveaux d’élaboration des produits, depuis la production, jusqu’à la consommation en passant par des étapes intermédiaires ; et de leurs relations d’échange de produits, de valeurs économiques et d’informations (rôle important du marché).

 Définition 2 : Une filière est un système centré sur la production d’un bien ou d’un service reposant sur une séquence d’opérations ou de fonctions techniques reposant sur la coordination de plusieurs acteurs et des processus qui concernent un produit, depuis ce qui précède la production jusqu’à son utilisateur final. Ainsi les fournisseurs d’intrants, engrais, semences, ou matériel, font partie de la filière. De même les acteurs qui concourent à la production, le producteur, mais aussi la main d’œuvre et des fournisseurs de services font partie de la filière. Enfin, le secteur en aval, de la collecte primaire jusqu’au consommateur final, en passant par les transporteurs, les fournisseurs d’emballage et les transporteurs font également partie de la filière 21 .

2-6-2-2 Stratégie d’approche filière L’approche filière est une approche qui considère en tout premier lieu les besoins du marché et, en fonction de cette donnée, décline les caractéristiques des fonctions que les acteurs de la filière doivent mettre en œuvre. Ces actions peuvent être :  recherche de clients pour des produits agricoles  études de marché pour définir la demande du marché  contractualisation avec les acheteurs  adaptation des qualités produites aux demandes du marché  adaptation de l’offre, en termes de volume, de présentation, de distribution et d’approche du marché  intégration de nouvelles fonctions par les producteurs : groupage, transport, parage, calibrage

21 PSDR, Antsohihy, 2005

56  amélioration de l’accès aux intrants qui permettront d’adapter la production à la demande du marché (accès ou production de semences adaptées, accès aux engrais ou produits de traitement phytosanitaire)  accès ou développement des sources d’information permettant de suivre l’évolution du marché  ouverture de nouveaux marchés.

2-6-2-3 Analyse économique par filière

L'analyse économique par filière, c'est l'analyse de l'organisation, à la fois sur un plan linéaire et complémentaire, du système économique d'un produit ou d'un groupe de produits; C'est l'analyse de la succession d'actions menées par des acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer un produit. Ce produit peut être indifféremment agricole, industriel, artistique, informatique, etc. Ces actions, menées successivement, parallèlement ou complémentairement, peuvent se découper en grands ensembles ou systèmes comme : la production, la transformation, la commercialisation, la consommation. Chacun de ces ensembles englobe une série d'actions plus ou moins importantes qui permettent de passer d'un ensemble à l'autre, dans une suite logique d’interventions ; on parle ainsi d'actions situées à l'amont ou à l'aval de la filière. Ces ensembles peuvent, eux-mêmes, se décomposer en sous- ensembles.

2-6-2-4 Etude de filière : L'étude de filière permet de connaître d'une manière approfondie les tenants et les aboutissants de tout l'environnement d'un produit. Elle permet de mettre en évidence :

• les points forts et les points faibles du système et, à partir de là, d'établir précisément les politiques et les actions à mener pour renforcer les aspects positifs et faire disparaître les contraintes ; • les acteurs qui interviennent d'une manière directe ou indirecte dans le système ; • les synergies, les effets externes, les relations de coopération et/ou d'influence ainsi que les nœuds stratégiques dont la maîtrise assure la domination par certains agents ; • les goulets d'étranglement et les liaisons intersectorielles ; • le degré de concurrence et de transparence des différents niveaux d’échanges ;

57 • la progression des coûts action par action afin de déterminer la formation du prix final. A partir de là, elle permet une analyse comptable du système et un calcul de la rentabilité. C'est un outil de bilan financier global et/ou partiel d'un produit.

L'étude de filière n'est pas uniquement économique ou comptable au sens strict du mot ; elle est aussi géographique, politique, sociologique. Beaucoup de facteurs interviennent dans la vie d'un produit, de sa phase initiale (conception production) à sa phase terminale (consommation).

2-6-2-5 Vision régionale par filière porteuse

La vision régionale par filière porteuse est donnée à partir du tableau suivant : Tableau 6 : Vision régionale par filière porteuse

Filières AXES VISIONS PISTES D’ACTIONS STRATEGIQUES Riz Augmentation de la - Augmenter de - Mettre en place des structures d’appui production technique moitié les surfaces - Mettre en place des structures d’appui cultivées tous les 5 technique - Redynamiser la filière ans - Réhabilitation et extension des réseaux hydro-agricoles et barrages - Exportation - Faciliter l’accès des producteurs au crédit - Extension des Guichets fonciers - Améliorer le système de stockage du produit

Girofle Augmentation de la - Augmenter de moitié - Mettre en place des structures d’appui production le rendement tous les technique aux producteurs 5 ans - Favoriser le renouvellement des plantations Amélioration de la - Augmenter de moitié - Promouvoir l’organisation des producteurs qualité des produits les surfaces cultivées - Favoriser la relance de la recherche sur la tous les 5 ans lutte contre le parasite du giroflier (district de Professionnalisatio - Améliorer la teneur Mandritsara) n des acteurs en essence et en - Mettre en place un système d’information sur eugénol des clous et le besoin du marché, le prix, les nouvelles feuilles de girofle technologies,… - Exportation de - Redynamiser la filière produits finis - Favoriser le renouvellement des plantations - Augmenter la surface (plantation) et la productivité - Appuyer les producteurs à la recherche de partenariat et de débouchés - Appuyer le désenclavement des zones productrices difficilement accessibles

58 Vanille Augmentation de la - Augmenter de moitié - Mettre en place des structures d’appui production le rendement tous les technique aux producteurs 5 ans - Promouvoir l’organisation des producteurs Amélioration de la - Augmenter de moitié - Mettre en place un système d’information sur qualité des produits les surfaces cultivées le besoin du marché, le prix, les nouvelles tous les 5 ans technologies,… Professionnalisatio - Maintenir le taux de - Faciliter l’accès des producteurs au crédit n des acteurs vanilline malgache - Informer et sensibiliser les producteurs au - Exportation de respect des normes et qualités produits finis - Appuyer la sécurisation foncière

Elevage Augmentation de la - Assurer les besoins - Amélioration génétique : : production locaux en miel 1- Insémination artificielle - Exportation de miel - porcin Amélioration de la et de cire de miel 2- Croisement (Station de monte) qualité des produits dans 5 ans - bovin - Implantation - Appui au renforcement des capacités en laitier Professionnalisatio d’unités de transformation des produits laitiers, dotation n des acteurs transformation des matériels de type artisanal - (minoterie) laitière - Mettre en place des structures d’appui apicultu Prise en compte de dans 5 ans technique aux producteurs re la dimension - Maîtrise de la - Favoriser la mise en place des centres mini environnementale technique de laiterie pour un charcuterie - Promouvoir l’organisation des producteurs développement - Mettre en place un système d’information sur durable le besoin du marché, le prix, les nouvelles technologies,… Contribution à la - Faciliter l’accès au crédit réduction de la - Faciliter l’acquisition de matériel nécessaire à pauvreté par la l’élevage et à l’apiculture diversification des - Assurer un meilleur approvisionnement en activités intrants génératrices de revenus Augmentation des - Augmenter la - Promouvoir le partenariat entre opérateurs recettes en devise production par pêche exportateurs et pêcheurs Pêche générée par la et par élevage - Faciliter l’acquisition des matériels de pêche (mariti production de la - Mettre en place des structures d’appui me et pêche technique aux producteurs continen - Promouvoir l’organisation des producteurs tale) Intégration des - Améliorer le - Mettre en place un système d’information sur mesures de rendement de pêche le besoin du marché, le prix, les nouvelles préservation de technologies,… l’environnement et - Faciliter l’accès au crédit de l’équilibre - Assurer le traitement et conditionnement des écologique dans le - Perfectionnement de produits système de pêche la pêche : équiper et - Promouvoir l’élevage industriel de poissons renforcer la capacité d’eau douce Approvisionnement des pêcheurs - Favoriser l’installation des unités et industries d’aliments riche en de transformation dans la Région

59 protéines sur le - Mise en place d’un centre de production marché local d’alevins,

Professionnalisatio n Oignon Amélioration de la - Accroître la - Mettre en place des structures d’appui qualité des produits compétitivité technique aux producteurs Litchi - Assurer l’hygiène et - Promouvoir l’organisation des producteurs Professionnalisatio la traçabilité des - Mettre en place un système d’information sur n des acteurs produits le besoin du marché, le prix, les nouvelles - Implantation technologies,… d’unités de transformation dans - Consolider les plates formes de concertation 5 ans et les structures d’appui au niveau régional - Conquête de - Renforcer les services de proximité et nouveaux marchés d’appui aux producteurs agricoles autres que traditionnels Source : PRD, SOFIA 2003

2-6-2-6 Orientation globale du développement de la région

L’avenir de la région dépend de ses centaines de milliers d’humains et surtout de sa nouvelle génération. Actuellement, elle est dépourvue de ressources humaines compétentes. Pour mieux assurer la participation de tous et réaliser un meilleur résultat, le principe de Partenariat Public Privé [3P] sera au cœur de toutes les actions menées par la région. Et quelle que soit sa richesse matérielle, la région reconnaît qu’«il n’est de ressource que d’hommes» selon l’affirmation de mercantilisme populationniste 22

L’environnement est un garant d’un développement. Par contre dans cette région, la pression sur l’environnement est alarmante. Il faut baser désormais le développement sur le fait que : « Un environnement favorable sera source de développement durable, et il faut le préserver et le valoriser ». Les actions consistent à :

 Prioriser et mobiliser la capacité humaine dans la mise en œuvre de tout programme de développement (cf. à la deuxième partie, chapitre I)  Valoriser toutes les richesses par la créativité, l’innovation et l’entreprenariat  Améliorer l’environnement social et économique du milieu rural ;

22 LEMIARY, Cours Faits et Passées économiques en 1 ère année 2002-2003 ; Mercantilisme populationniste ; Jean BODIN,

60  Protéger et valoriser toutes les richesses naturelles (renouvelables et non) : bassin versant/ forêts/ zones spécifiques à l’environnement/ eaux / soleil…; lutte contre les feux de brousses. La promotion des pôles économiques tient une place importante dans la dynamisation et la relance du développement de la région. Les outils de planification, en l’occurrence le Schéma d’aménagement du Territoire, permettront à la région et à ses Communes d’avoir une maîtrise plus rationnelle et une vision plus dynamique de ces territoires. La promotion des pôles stratégiques et la responsabilisation harmonieuse des Districts seront les grandes étapes vers le renforcement de la solidarité territoriale de la région, car à travers ces structures, les échanges et la complémentarité des points faibles et points forts de chacun des districts et pôles stratégiques et vis versa seront traités. Les valorisations des richesses de la région, si l’on en tient compte, ne se limitent plus au marché interne ni au marché national. La région doit alors s’ouvrir au marché international. 2-6-2-7 Vision globale de la région

« Production modernisée, bien soutenue, la Région SOFIA est une Région autosuffisante et exportatrice » SOFIA, une communauté responsable, un monde rural en paix, sécurisé Une Région bien gouvernée et désenclavée, développée par ses propres forces, avec une population, qui a sa fierté, préserve un avenir meilleur pour la génération future

SOFIA, dotée d’infrastructures suffisantes pour le développement durable : des routes praticables, des rizières irriguées, des énergies produites

SOFIA, une Région verte dans un environnement harmonieux, où il est bon de vivre, tant pour les étrangers que pour les natifs Une Région exploitant les nouvelles technologies permettant à ses habitants de communiquer entre eux et aussi avec l’extérieur

Une Région développée ; une agriculture moderne et industrialisée ; un Secteur Privé en plein essor ; un Entreprenariat formel et riche

Une Région forte et développée, autosuffisante ; un grand producteur agricole appuyant les autres Régions,

61 Une Région productrice et désenclavée qui deviendra autosuffisante en riz et en denrées alimentaires et exportera les excédents agricoles ; le pouvoir d’achat de la population est élevé. Une Région d’avenir, avec une éducation et un enseignement performants. Une Région épargnée du VIH/SIDA, où la santé est solide et l’analphabétisme éradiqué.

Les principes de mise en œuvre de ces objectifs reposent notamment sur : Le développement de la participation citoyenne et d’un Partenariat Public Privé (PPP) efficient, grâce à la mise en place d’une gouvernance démocratique locale performante. la dynamisation des communautés de base : les Fokontany, les Communes et les Régions, le renforcement et la rationalisation de leurs moyens d’action ; vaste territoire exploitable, plus particulièrement la mise en place de mécanismes appropriés pour améliorer la visibilité du développement enregistré, le rendement des investissements et efforts consentis et le fonctionnement du système de programmation, de coordination et de contrôle des investissements au niveau des Régions et la promotion des pôles de développement.

Conclusion du troisième Chapitre

L’élaboration du PRD exige bien la mise en place de politique de décentralisation au niveau de la région, enfin que les équipes de la région prennent leur responsabilité en faveur du développement local. Dans ce contexte, une reforme structurelle de l’économie de la région est très remarquable au cours de la mise en œuvre de ce Plan. La question qui se pose est de savoir les impacts des mesures prises sur le secteur agricole. C’est le sujet de la deuxième partie.

62

DDDEEEUUUXXXIIIEEEMMMEEE PPPAAARRRTTTIIIEEE ::: LLLAAA MMMIIISSSEEE EEENNN ŒUUUVVVRRREEE DDDUUU PPPLLLAAANNN RRREEEGGGIIIOOONNNAAALLL DDDEEE DDDEEEVVVEEELLLOOOPPPPPPEEEMMMEEENNNTTT

L’évaluation des impacts du PRD sur la pauvreté est l’évaluation des effets globaux des mesures prises sur le niveau du bien-être et de la pauvreté dans les divers secteurs à travers les comptes nationaux et les portefeuilles des ménages. L’approche consiste à combiner l’évaluation par les bénéficiaires et les études d’impacts socio-économiques. Pour commencer, il faut savoir tout d’abord les facteurs d’accélérations des résultats de développement dans le secteur porteur.

63 CHAPITRE I : FACTEURS D’ACCELERATION DES RESULTATS DE DEVELOPPEMENT

La mise en œuvre du PRD de la région constitue une dynamique aussi bien pour le secteur agricole que pour d’autres secteurs de production. L’analyse des acteurs de développement couplé avec l’analyse du milieu ont débouché sur les résultats définis ci-après.

Section 000101 ––– Structure d’intervention

Dans le cadre de la mise en œuvre du PRD, la structure d’intervention s’est améliorée selon le cadre logique mis en œuvre : 1 -1 Cadre logique 1-1-1 Définition Un cadre logique est un instrument qui nous oblige à raisonner de manière stratégique en opérant des choix sur les objectifs, les priorités, les domaines clés, les ressources ; et les compétences distinctives sur la base d’une étude, sur l’environnement ou le marché. 1-1-2 Présentation générale du cadre logique

Figure 9: Présentation générale du cadre logique

OBJECTIFS GLOBAUX : Objectifs de haut niveau auxquels contribue le projet

OBJECTIFS SPECIFIQUES : Objectifs devant être atteints durant l’intervention et qui doivent subsister après la phase du projet.

RESULTATS : Produits des activités entreprises

ACTIVITE S : Travaux que l’intervention exécute pour atteindre les résultats.

MOYENS : Les moyens requis pour exécuter les activités planifiées

Source : PRD SOFIA ,2003

64 Ce graphe nous montre la logique d’intervention des acteurs de développement ci - après. Elle est nécessaire pour faciliter les travaux des observateurs ruraux. A partir de ce cadre logique, on peut saisir les forces et les faiblesses, ou en d’autres termes, l’efficacité et l’inefficacité d’une telle intervention ou d’une programme au niveau de ce secteur.

Pour réaliser les activités, il faut avoir les moyens. Grâce à l’utilisation de ces moyens, on obtient les résultats et après, on cherche à réaliser les objectifs spécifiques. La réalisation des objectifs spécifiques contribue à la réalisation des objectifs globaux (ex : la réduction de la pauvreté) 23 .

1-1-3 La logique d’intervention dans le secteur agricole

La logique d’intervention dans le secteur agricole est formulée à travers des axes stratégiques composés par les objectifs spécifiques et les objectifs globaux.

Tableau 7 : La logique d’intervention dans le secteur agricole

Axes Objectifs Spécifiques Objectifs globaux stratégiques Amélioration et renforcement du cadre de Gestion rationnelle des Ressources gestion des ressources naturelles Protection et ressources naturelles naturelles conservation de l'écosystème

Reforestation régionale Favoriser l'installation d'entreprises privées de Redynamisation du Secteur Secteur Privé commerce d'intrants ou des coopératives Privé régional La sécurité de Création des guichets uniques Facilitation de l'accès à la la propriété terre foncière Amélioration des infrastructures et de la

gestion du réseau routier régional Promotion Désenclavement de la

des autres moyens et infrastructures de Région Sofia Transport transport Amélioration des infrastructures de

23 Ministère de l’Economie, des Finance et de Budget, Direction de la Coordination du Suivi et des Evaluations des Programmes MANUEL, Suivi et évaluation, Janvier 2003, p. 10 ; 11 ; 12 (Cadre logique, indicateurs, Système de Raporting)

65 production Faire de la SOFIA une Accompagnement des Organisations des région exportatrice de ses Producteurs différents produits vers les Secteurs de Renforcement de l'encadrement et de la Régions limitrophes et vers production de formation paysanne l'extérieur la région Amélioration du système de crédit régional Développement et valorisation des résultats de recherches scientifiques Modernisation des différents secteurs de la production Promotion PMI/PME Agricoles Amélioration du système et des infrastructures de commerce Développement d'un processus de plaidoyer en faveur des producteurs Source : PRD SOFIA ,2003

Notons bien que les moyens et les activités sont déterminés selon les partenaires de la région et voire même selon sa possibilité. La région a déjà réalisé de nombreux projets de développement en partenariat avec divers intervenants. Seulement, beaucoup restent encore à faire pour que les impacts de ces interventions soient ressentis par la population. Dans la Région, les choix d’implantions peuvent se justifier par :  Les potentialités de la région ;  L’insuffisance des organismes internationaux ;  Et, actuellement, l’ouverture de la RN6

En fonction de leurs missions respectives, les intervenants peuvent être catégorisés comme suit : - les services techniques déconcentrés ; - les organismes internationaux ; - les groupements socio-professionnels ; - associations et ONG ; - les grandes sociétés agricoles ; - les Elus et Autorités.

66 1-2 Les Organismes d’appuis et d’encadrement ou les ONG

Ils interviennent dans la région pour donner à l’association et à la communauté un appui nécessaire à leurs besoins.

1-2-1 Le SAF–FJKM (crée en 1989, financement GTZ Allemand)

Le SAF-FJKM a pour objectif la promotion de toutes les actions tendant à améliorer les conditions de vie de la population rurale. Il entreprend des activités regroupées dans des programmes sectoriels dont l’autopromotion rurale, l’adduction d’eau et les actions sanitaires. La région SOFIA a été dotée d’une structure de programme triennal : • Centre d’approvisionnement en produits phytosanitaires à Antsohihy • Introduction des ruches améliorées auprès des agriculteurs traditionnels . Les activités actuelles portent sur la création des greniers villageois, des boutiques d’approvisionnement en PPN et marchandises générales, des magasins d’approvisionnement en produits vétérinaires et phytosanitaires, d’une pharmacie communautaire, des pépinières, et aussi sur le reboisement.

1-2-2 FERT SOFIA (crée en 1993, financement Union Européenne)

La FERT SOFIA assure la promotion des organisations professionnelles agricoles telles que les activités d’épargne et de crédit (CECAM), l’approvisionnement en intrants, en matériels agricoles, la collecte des produits des membres (coopérative FFTA), la sécurisation foncière, l’animation, la formation et beaucoup d’autres activités. (Fédération paysanne- FFTS)

1-2-3 ANAE (Association Nationale d’Actions Environnementales)

Elle contribue à :  la sensibilisation de la population pour conserver les ressources naturelles dans le sol et les aires de culture  la diffusion des techniques de production appropriées à la conservation de l’environnement.  l’appui aux associations paysannes pour la prise en charge du développement de leurs terroirs.

67 1-2-4 MIRAY

Par l’intermédiaire d’un Agent spécialiste en Organisation communautaire et avec l’appui de 10 agents protecteurs de la nature, MIRAY :  améliore et met en place les associations dans les villages riverains des forêts  effectue la répression des délits en matière forestière avec le Cantonnement des Eaux et Forêts.

1-3 Autres organismes étatiques d’appui et d’encadrement 1-3-1 URCOOP FFTA SOFIA (Union Régionale des Coopératives Agricoles FFTA SOFIA Créée le 23 mars 2000 à Antsohihy)

Elle a pour objectif l’amélioration de la productivité et l’organisation des marchés. Elle intervient dans tous les districts et assure pour ces zones d’extension l’approvisionnement en intrants et en matériels agricoles, et la collecte des produits. On a enregistré le 31 janvier 2003 14 coopératives agricoles et une Union de coopératives dans la Région de la Sofia.

1-3-2 FFTS (Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha eto Sofia, créé en Juin 2001 à Antsohihy)

Elle a pour objectif de : o mieux tisser l’esprit de solidarité pour la représentativité des producteurs, la professionnalisation en agriculture, élevage et pêche ; o renforcer la motivation des producteurs dans leurs activités, mieux organiser le suivi, l’évaluation, voire l’impact des services, des appuis apportés aux paysans Activités : Conseil juridique et immatriculation foncière, animation et formation, manifestation et communication (Foire agricole et production des articles pour le journal « Ireo Tantsaha Vaovao »), projet d’initiatives locales, assurances agricoles et écoles pour des jeunes, futurs agriculteurs. Zones d’extension : toutes les sous-préfectures de la région.

1-3-3. LDI (Landscape Développement Intervention)

Elle Contribue à la protection des écosystèmes et à la lutte contre la pauvreté dans le district de Port-Bergé.

68 1-3-4 HASYMA

Pour la production cotonnière, HASYMA intervient dans :  l’encadrement de la production ;  la distribution d’intrants et matériels nécessaires à la production ;  la collecte et la commercialisation des produits. HASYMA développe de plus en plus le secteur paysan, en le structurant en associations / groupements centrés autour du coton dans le but de :  responsabiliser davantage les producteurs dans la conduite de leurs activités.  pérenniser les acquis  améliorer l’encadrement des planteurs et le recouvrement du crédit

1-3-5 OFMATA

L’OFMATA Intervient également dans :  l’encadrement de la production de tabac  la distribution des intrants et matériels nécessaires à la production, la collecte et la commercialisation des produits.

1-3-6 .AGHAKAN Agriculture (créée en 2005)

On peut la trouver dans tous les districts. Elle intervient dans l’encadrement de la production agricole.

1-4 Amont et aval de la production

1-4-1 Recherche agronomique 1-4-1-1 Le FOFIFA

Avant 2001, il existait à Port-Bergé une antenne du Centre Régional de Recherche Scientifique du Nord-Ouest (siège à Mahajanga) couvrant les 7 districts de la région. Actuellement, le siège de FOFIFA est à Mahajanga. C’est l’organe décentralisé du Département Scientifique du Ministère de la Recherche

Objectif : recherche en milieu paysan sur les thèmes suivants :  tests multi-locaux de nouvelles variétés de riz dont le “X 360 ” résistant à la sécheresse, tolérant la virose, et le “ NDR 80 ”  tests multilocaux de pomme de terre en contre saison

69  amélioration variétale de haricot (surtout à Bealanana)  méthode de préparation dans la région du “ cajanus cajan ” (amberivatry) : arbuste légumineux pour la consommation humaine et la fertilisation du sol.  la mise en place des parcelles de démonstration ; et avec l’IRRI, la mise en place des parcelles de démonstration et de formation forestière, et enquête sur la Corrélation du “ Tavy ” avec la riziculture. 1-4-1-2 IRRI (International Rice Research Institute)

Un bureau permanent de l’IRRI est basé à Mahajanga. Dans la première phase de son programme, l’IRRI s’est cantonné dans la recherche sur les nouvelles variétés de riz. La deuxième phase est orientée vers la recherche appliquée et décentralisée au niveau régional en optant pour l’approche participative quant à la vulgarisation des résultats de recherche sur le terrain et en s’appuyant sur des structures locales comme les groupements et les simples individus dans l’identification des thèmes de recherche et pour la diffusion des résultats. L’IRRI travaille en partenariat avec FOFIFA dans des domaines variés tels que :

 la culture de rotation ou en association avec le riz (haricot, pomme de terre, ou cultures maraîchères)  l’amélioration du système de fertilisation  la recherche de nouvelles variétés de riz telles que le “ X 360 ” qui a pu être vulgarisé dans la plaine de Bemarivo grâce à la collaboration avec l’ODAI.  la formation sur des thèmes techniques agricoles à l’intention des techniciens et vulgarisateurs.  la recherche sur l’environnement dont les enquêtes sur la corrélation entre tavy et riziculture, L’IRRI peut également apporter sa contribution dans des thèmes spécifiques tels : o le dressage de bœufs o le machinisme agricole : un consultant œuvre pour la formation, sur des matériels (charrues et semoirs polyvalents, cono-puddler, rouleau piétineur ...) et la vulgarisation auprès des forgerons villageois. Ce module a été mis en œuvre avec le concours de FERT.

70 1-5 Les organismes de crédit

1-5-1 BOA et BNI

Ces institutions bancaires se trouvent dans la capitale régionale. Les nouvelles interventions de la banque en matière de financement du monde rural se trouvent donc limitées et ponctuelles.

1-5.2 Les ONGs spécialisées 1-5-2-1 URCECAM SOFIA (Union Régionale des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel SOFIA)

En tant qu’un des outils de base de développement, surtout pour les opérateurs et les activités économiques, l’existence des institutions financières est très importante pour la région et aussi pour les acteurs de développement, surtout économique. Pour les petites activités économiques de développement, seul le réseau CECAM, présenté en annexe, mis en place par FERT depuis 1997, qui offre des services financiers adaptés au monde rural, est présent. Il a pu mettre en place plus de 20 caisses par an avec 12 700 sociétaires et 1660 parts sociales. Le taux de remboursement n’a pas cessé s’améliorer. Il est au début entre 63 à 93%, en 2001, et il est autour de 83 à 92%. en 2004. Plus de 1 milliard d’épargnes ont été réalisées en 2004, si le réseau n’a compté que 50 millions d’Ariary (d’épargnes) en 2001. Notons que l’URCECAM a pu accorder un montant total de crédit de plus de 4 milliards d’Ariary durant ces 4 dernières années. En termes de résultat, les perspectives ont démontré qu’un avenir prometteur est en train de se construire pour l’URCECAM. L’URCECAM intervient dans 7 districts sur 7 ; il existe actuellement 24 caisses avec 7500 membres. Les crédits octroyés par la CECAM profitent surtout à des “ individus ”, parce qu’il n’est encouragé que des adhésions individuelles et sociétaires en tant que personnes physiques cooptées. La logique de la CECAM est de satisfaire les demandes individuelles de financement d’activités génératrices de revenus (AGR).

1-5-2-2 AGHAKAN micro-finance

Elle intervient pour satisfaire les demandes individuelles de financement aux activités génératrices de revenu (AGR).et en extension dans tous les districts.

71 1-6 Les bailleurs de Fonds

a) Le Fonds d’intervention pour le Développement (FID) :

Le FID est financé par la Banque Mondiale et opère dans trois domaines (portant tous sur l’Infrastructures de base), en tant que maître d’ouvrage délégué : • Infrastructures de déblocage : pistes, ponts • Infrastructures productives : marchés, micro périmètres irrigués • Infrastructures sociales : écoles, centre de santé. Il s’agit d’un financement direct de quelques communes de la région SOFIA qui ont achevé leur plan communal de développement avant les autres. Cette activité a démarré en décembre 2002 et trois communes ont déjà bénéficié de ce type de financement. Il s’agit des communes suivantes : et (Antsohihy) et (Analalava).

b) Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) :

Le PSDR est un projet d’appui de la Banque Mondiale à la mise en œuvre du Programme d’Appui au développement rural .Il a pour objectif d’ :  Accroître de manière durable la productivité et les revenus des petits agriculteurs des régions agro-écologiques couvertes par le Groupe de Travail pour le Développement Rural (GTDR) ;  Appuyer au développement des organismes publics et groupes communautaires. Dans la région ont été menées des activités de planification et d’élaboration des Plans Communaux de développement (PCD) et des mini-projets touchant de petites infrastructures, des activités agricoles et des activités non agricoles génératrices de revenus Le P.S.D.R finance une centaine de sous-projets dont la plupart sont des infrastructures productives et l’élaboration de PCD.

1-7 Les Organisations paysannes

Les producteurs de la région, composés d’ethnies d’origine cosmopolite se distinguent par une cohabitation complexe entre les immigrés essentiellement agriculteurs et les autochtones plutôt éleveurs. L’émergence des organisations paysannes a été donc essentiellement liée à l’initiative des grands projets ODAI : Grâce à sa méthode de vulgarisation basée sur une approche par groupement, l’ODAI a axé son objectif sur l’autopromotion des organisations des producteurs. Ainsi, le projet a mis en place 63 groupements (ayant leur plan d’activités) dont 24 groupements féminins avec 741 membres

72 (dont 249 femmes) sur une superficie totale encadrée de 947 ha et des ONGs, FERT et SAF/FJKM.

1-8 Structure de réflexion - concertation – coordination

Le Groupe de Travail et de Réflexion Régional (GTDR) constitue l’unique structure de réflexion et de concentration de la SOFIA. Son objectif consiste à réunir les acteurs de développement rural, de réfléchir sur les problèmes permettant de mettre en œuvre des réformes structurelles. Le GTDR a été mis en place en septembre 2000 à Antsohihy. Il représente la plateforme régionale et la coordination du développement rural. Le GTDR est représenté au niveau de chaque district par des “ sous-GTDR ” composés de 5 collèges dont le collège des autorités locales, le collège des services publics, le collège des ONG et projets, le collège Opérateurs Economiques et enfin le collège des Organisations Paysannes. Il doit travailler en concert avec le niveau communal et villageois dans la mise en oeuvre des actions de développement de la région. Il existe au sein du GTDR SOFIA un comité qui s’occupe de la gestion des informations régionales (COGIR SOFIA.)

1-9 Les services techniques déconcentrés

L’Etat demeure cependant un partenaire important en matière de développement, grâce à sa représentation par le biais des structures décentralisées et de ses principaux ministères (les circonscriptions de l’agriculture, de l’éducation, de la santé,…) Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est représenté par la Direction Régionale du Développement Rural de SOFIA (DRDR) ayant son siège à Antsohihy. Elle coiffe les sept Districts de la Région, à savoir Antsohihy,Analalava, Mandritsara, Mampikony, Bealanana, Port-Bergé et Befandriana. Les objectifs de la DRDR sont en rapport avec les sept thèmes de la Politique Agricole et Alimentaire du Ministère, mais les efforts sont axés essentiellement sur les deux premiers qui constituent le fondement même de cette politique à savoir : • l’augmentation de la production et des revenus des paysans • la professionnalisation des producteurs Pour accomplir sa mission, la DRDR de SOFIA s’appuie sur la structure existant au sein du Ministère. L’exécution des activités techniques se fait sous la responsabilité des services suivants :

73 • Service Régional de l’Agriculture et de la Protection des Végétaux • Service Régional du Génie Rural • Service Régional de l’Elevage et de la Santé Animale • Service Régional de la Pêche et des Ressources Halieutiques • Service Régional des Domaines • Service Régional de la Topographie

Au niveau régional se trouvent les circonscriptions qui prennent en main tous les aspects opérationnels et administratifs.

Section 020202 : L’L’L’AttitudesL’ Attitudes des associations paysannes

Nous avons remarqué de grands changements au niveau de la population agricole dans la région.

2-1 Le développement participatif 2-1-1 Signification

Le développement participatif consiste en la prise en main par les paysans eux- mêmes de leur développement par l’amélioration de leurs conditions et niveau de vie, c’est à dire par l’amélioration de leurs sources de revenus au moyen du travail afin d’en gagner plus d’argent pour mieux se nourrir, mieux s’habiller, se loger 24 . Il s’agit de l’attitude contraire à l’attitude d’attente, c’est à dire à l’espoir de gagner sans travailler, attitude qui pousse à espérer que l’Etat et les Bailleurs de Fonds viendront un jour examiner les besoins de la population et les combler. Mais actuellement, l’Etat ne vient plus jouer ce rôle, les Bailleurs ne viennent pas au devant des besoins. C’est notamment la raison pour laquelle ce terme est nécessaire.

2-1-2- Les rôles de la population 2-1-2-1 La population avance

La région se récupère son retard en matière de connaissance, de développement en considérant l’importance des ressources humaines de la région, de la dynamique de l’environnement en général et des tendances et enjeux à l’échelle nationale et internationale. Le rapport du développement dans le monde en 2007, par la Banque Mondiale explique que «

24 Guide de projet de développement communautaire, p .20, FID ,2004

74 le retard ne se limite pas à la connaissance livresque 25 ». Ce qui justifie que la capitalisation de la potentialité humaine et la valorisation de l’environnement constituent pour la région des facteurs de développement. La population avance se fait les mécanismes suivants : • se regrouper pour avoir des financements • se concerter • s’informer • rechercher des partenaires • essayer de monter des projets

Par conséquent, les capacités de la population se développent. Elle devient attrayante pour les Bailleurs de Fonds. Ensuite, elle peut réaliser des projets. Enfin, sa qualité et son niveau de vie s’améliorent, c’est-à-dire qu’il y a réduction de la pauvreté.

2-1-2-2 La population ne bouge pas

Elle demeure passive en attente et se ferme sur elle-même .C’est à dire, elle est peu soucieuse d’améliorer sa condition de vie. Cette attitude décourage ceux qui veulent intervenir.

Par conséquent, elle prend du retard. Elle ne profite pas de ses opportunités. Enfin sa qualité et son niveau de vie risquent de diminuer. Ceci s’explique sans doute par l’aggravation de la pauvreté.

2-2- Les conditions nécessaires pour que la population prenne son propre développement 2-2-1 Connaître- Réfléchir –s’Organiser- Agir

La population a hâte d’avoir les résultats immédiats. Mais on ne doit pas mettre la charrue avant les bœufs, car pour avancer sur la route du développement, la population doit d’abord passer par différentes étapes qui consistent à bien connaître les problèmes, à réfléchir pour identifier lesquels sont les plus importants, lesquels elle doit résoudre en premier et quelles solutions sont possibles. Ensuite, il faut s’organiser pour enfin agir, c’est à dire réaliser les projets qui peuvent résoudre les problèmes.

25 Banque Mondiale, Washington, Rapport du développement dans le monde : Développement et la prochaine génération 2007, p. 35

75 2-2-2 La participation

Pour que la population prenne la route du développement, la participation de toute la communauté est nécessaire. Le développement participatif assure que la route prise est bien celle que les individus et les familles veulent parce qu’elle répond à leurs besoins. Le fait d’avoir cet esprit facilite ou améliore également l’interface entre les vulgarisateurs et les paysans puisque l’inexistence de cette interface développe des activités traditionnelles. Notons bien que dans l’objectif du développement rural, la relance de la mécanisation agricole s’avère indispensable pour optimiser les chaînes de valeur, c’est-à-dire les chaînes en mont et en aval de la production, car la vulgarisation porte non seulement sur l’assimilation des techniques nouvelles plus productives, mais elle est aussi accompagnée d’un mécanisme économique mieux basé sur le marché (cf. à la deuxième chapitre II de cette partie). Donc, la participation est très importante pour valoriser le capital humain en facilitant le démarrage d’une vie active et en augmentant aussi la possibilité de gagner plus d’argent tiré par une partie du capital humain. Elle ne veut pas dire que tout le monde fait tout et peut décider de tout, mais plutôt que le participant possède un pouvoir de décision concerne elle- même.

2-2-3 Avoir des partenaires

Dans cette conception, les appuis aux financements et aux encadrements sont nécessaires. Le fait d’avoir un partenaire ce n’est pas facile mais il nécessite une démarche systématique à savoir une démonstration des compétences réelles pour les convaincre, une obtention d’information fiable sur les possibilités de financement, le domaine d’intervention. Et maintenant, comment justifier les impacts de ces interventions au niveau de la sphère des productions ?

Conclusion du Premier Chapitre

L’esprit de participation et de coopération de tous les acteurs est très remarquable actuellement dans la Région. La population est prête à l’amélioration tangible de sa qualité de vie, ce qui justifie sans doute que les impacts du PRD sont palpables, c’est le sujet du chapitre II.

76

CHAPITRE II ::: LES IMPACTS PRIMAIREPRIMAIRESSSS DU PPLANLAN

La détermination des impacts du PRD doit partir de l’analyse de ses impacts primaires, lesquels touchent le secteur foncier et les différentes filières.

Section 010101 ::: Sur le secteur foncier

La question foncière est au cœur des politiques agricoles et conduit aussi au développement du monde rural.

1-1 La sécurité de la propriété foncière 1-1-1 Problèmes

La propriété foncière fait état d’une situation complexe et conflictuelle dans l’ensemble de la région. Elle se caractérise par la prédominance de propriété privée, immatriculée et cadastrée, les propriétés ancestrales, sans titre, ne concernant qu’une faible proportion de terrain. Ceci s’explique par l’absence de formalisation foncière au niveau de la région. Parfois, la communauté respecte les procédures d’héritage, facilitant le partage et évitant ou réduisant le conflit foncier, au niveau de la famille. D’autre part, les difficultés rencontrées sont soit d'origine administrative, soit à cause de faits sociaux : • une procédure foncière complexe avec une lenteur administrative • l'inexistence de guichet foncier • le patrimoine foncier est régi par le droit traditionnel • l’inadéquation des lois régissant le foncier • la délimitation communale n'est pas claire voire inexistante • la lenteur de l’administration judiciaire dans le traitement des litiges fonciers • le rejet par le personnel de la justice et du tribunal des témoignages de la population locale et de représentants de l’Etat au niveau local • l'inexistence de service domanial au niveau district • le non respect des lois sur le foncier • la méconnaissance des lois foncières par la population

De plus, la population constate également une répartition inégale du patrimoine foncier car les grandes superficies, les larges plaines appartiennent aux riches et aux colons.

77 1-1-2 Menaces

Les risques engendrés par les problèmes fonciers sont : • les litiges fonciers • la recrudescence des crimes • La lourdeur administrative au niveau du tribunal foncier et la cherté et la complexité de la procédure d’accès à la terre entraînent la méfiance de la population vis-à-vis du Gouvernement et de l’Etat. Le problème foncier appauvrit les paysans car sa résolution demande une dépense financière importante et une perte de temps considérable. Ce qui démotive les paysans à régulariser la situation juridique de leur patrimoine foncier. En cas de conflit foncier, les paysans voient leurs conditions de vie se dégrader jusqu'à ce que le Tribunal rende son verdict sur le conflit en question.

1-1-2 Forces

Par son immensité, la région dispose encore de vastes superficies exploitables (Plaines, plateaux, rizières) qui constituent ses principales forces pour toute initiative de partage du terrain. D’ailleurs, la mise en place et l’application de la nouvelle politique foncière, récemment lancée par le Gouvernement, aideront la région à résoudre ce problème. L’Etat entame des actions dans le domaine foncier : l'existence du Code foncier et la mise en place des représentants de l’Etat, des guichets uniques, responsables du foncier au niveau régional En effet, le développement rural est son axe prioritaire, et en plus, le Programme National Foncier est déjà en cours d'exécution au niveau des Communes 26 .

1-2 Indicateurs d’impacts 1-2-1 Définition de l’indicateur

On peut définir l’indicateur comme un indice, une mesure, un nombre un fait, une opinion ou une perception qui décrit un état ou une situation et détermine les changements apportés à cet état ou situation au cours d’une période donnée. D’où l’importance du suivi et de l’évaluation des projets de développement. Notons bien que les indicateurs sont fixés au moment de la mise en œuvre du cadre logique d’une telle politique.

26 Atelier de concertation nationale sur le DSRP 22 -26 Mars 2003 à Iavoloha, Antananarivo, p. 91

78

Les bons indicateurs doivent présenter les caractéristiques suivantes : - la participation - l’efficacité - la pertinence - la durabilité ou viabilité - la plausibilité - l’efficience - la mesurabilité 1-2-2 Indicateurs d’impacts au niveau de la facilitation d’accès au capital foncier.

Nous pouvons avancer les analyses des écarts à partir des tableaux suivants :

Tableau 8 : Indicateur d’accès de facilitation au capital foncière Taches IOV Prévisions Réalisation Ecarts Taux Installer les Nombre de matériels matériels 2 2 0 100% installés d’informatique Formater des Nombre d’agents 8 0 8 0% agents en SIG formés Enregistrer des Nombre de chefs chefs d’exploitation 400 736 -336 184% d’exploitation enregistrés Saisir et délivrer Nombre de titres 400 100 300 25% les titres fonciers délivrés

Etablir les cartes Nombre de cartes 7 6 1 85% de la région établies

Mettre à jour les Nombre de demandes 300 529 -229 176,33% demandes reçues d’immatriculation Source : Rapport d’activité annuel en 2006, DRDR Antsohihy,2007

Etant donné que la sécurisation foncière constitue un enjeu majeur pour le développement rural, la facilitation d’accès au capital foncier est adoptée par l’utilisation de matériels informatiques et la mise à jour des opérations d’immatriculation.

79 Les CIRDOM de Mandritsara et d’Antsohihy sont dotées de matériels informatiques. La formation des agents de SIG (Système d'Information Géographique) subit des problèmes d’absence de formateurs et d’insuffisance de matériels topographiques dans la région. Donc, aucun des agents n’est pas formé. Tandis que le nombre de chefs d’exploitation enregistrés dépasse l’effectif prévu. Cette augmention justifie en quelque sorte l’initiative des responsables. Si on revient à l’année précédente, l’effectif des titres fonciers délivrés est de 100, parmi lesquels, 99 titres sont réalisés (soit 99%). Les Districts de Mandritsara et de Befandriana-nord ne sont pas compris. Alors qu’en 2006, on a enregistré une augmentation des titres fonciers délivrés, c’est-à-dire parmi les 400 titres prévus ,100 titres ont été réalisés, soit 25%. Dans ce cas, nous avons remarqué qu’il y a retard au niveau d’autorité supérieur. Les propriétaires terriens courent à la demande d’immatriculation. On a enregistré 529 demandes reçues, ce qui dépasse la prévision qui s’élève à 300 demandes.

1-2-3 Autres indicateurs d’impacts

Tableau 9 : La mise à jour des opérations d’immatriculation.

Tâches IOV Prévisions Réalisations Ecarts Taux Nombre de 128,57 Réformer les domaniales 7 9 2 commissions % Effectuer les Nombre de 95% reconnaissances reconnaissances 300 285 15 domaniales effectuées Recevoir la nouvelle Nombre de demandes 240% 300 720 - 420 demande reçues Transmettre les dossiers 97,66% Nombre de dossiers pour avis des autorités 300 293 7 transmis supérieures Sensibiliser les maires et Nombre de communes 742,85 14 104 - 90 les conseillers sensibilisées % Mettre en place les Nombre de réserves 2 0 2 réserves d’investissements foncières mis en places 0 Borner les propriétés Nombre de parcelles 88% 50 44 6 titrées bornées Nombre de 95% Procéder au morcellement 20 19 1 morcellements Réfectionner les plans Nombre de plans 10 18 - 8 180% Reproduire les plans Nombre de plans 100 345 -245 345% Nombre de 100% Rétablir les limites rétablissements des 10 10 0 limites Source : Rapport d’activité annuel en 2006, DRDR Antsohihy,2007

80 Nous avons constaté que la plupart des tâches ont pu réaliser des objectifs non estimés. On a enregistré ici une commission ordinaire par district et une commission itinérante par circonscription. Notons bien que dans la Région, il y a deux circonscriptions à savoir le district d’Antsohihy et de Mandritsara. Le bornage de la propreté titrée est difficile pour les propriétaires pauvres car les reconnaissances domaniales sont un peu coûteuses. Puisque la Programme National Foncier (PNF) est déjà en cours d’exécution au niveau des communes, 104 Maires et Conseillers ont été sensibilisés, c’est-à-dire la plupart des Maires et Conseillers de toutes les communes, étant donné que la Région possède 108 Communes. Alors que les 4 communes restantes ont eu de graves problèmes au niveau des Mairies. Quant à la mise en place des réserves foncières d’investissement, qui est en cours de préparation dans la région, elle trouve l’appui du MAP, et cela depuis sa préparation officielle dans la région.

1-2-4 Conséquences de la sécurisation foncière sur les autres domaines

Du point de vue de la productivité, l’allocation de la terre a son utilisation optimale qui nécessite le droit réel sur les terrains cédés. Elle permet d’encourager les investisseurs à investir à long terme dans la région. A l’heure actuelle, l’existence de la sécurisation foncière dans le milieu rural encourage également les institutions financières à octroyer leurs crédits envers les paysans parce qu’ils ne disposent d’aucune autre garantie que les terres. Par conséquent, ils peuvent stimuler les diverses activités et augmenter aussi la surface cultivée. Du point de vue budgétaire, la sécurisation foncière augmente la recette de l’Etat grâce à l’imposition foncière. Enfin, nous avons constaté que le conflit foncier diminue actuellement. Et maintenant comment savoir ces impacts au niveau des autres filières ?

Section 2 : Sur les différentes filières

L’économie de la région est principalement basée sur le secteur agricole, les cultures vivrières, industrielles, les ressources halieutiques, l’élevage. Et trois ans successifs, nous avons observé qu’il y a une augmentation de la production dans la région, ce qui justifie les impacts palpables du PRD sur le secteur agricole. Nous allons voir ci-après ces impacts sur les différentes filières :

81 2-1 Cultures vivrières 2-1-1 Le riz

Les potentialités rizicoles et l’importance de cette activité au niveau de la population offrent des conditions propices au développement de la riziculture dans la région. Le tableau suivant donne l’extension des superficies cultivées et l’évolution de la production du riz sur les 7 Districts de la région.

82 Tableau 10 : Evolution de superficie et de production du riz

COMPAGNE DE LA PRODUCTION

DISTRICTS 2003 2004 2005 2006

Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P°

Antsohihy 12611 2,4 30710 12900 1,20 15572 9280 2,35 21833 5933 2,11 12506

Befandriana-Nord 61881 1,6 99655 62844 2,69 169337 63370 2,57 162849 31771 1,96 62278

Mandritsara 33848 2,0 66735 32823 4,04 132853 33775 5,84 129864 26567 2,60 42321

Bealanana 45920 2,1 96823 46193 1,44 66801 46331 2,17 100736 11625 1,90 50421

Port-Bergé 3879 1,6 6103 4216 1,23 4765 7146 1,75 12517 1304 0,98 1277

Mampikony 17138 1,9 32100 19481 1,58 28855 19765 1,42 28101 11098 1,75 19425

Anal lava 12000 1,8 21600 9110 0,80 7661 8834 1,29 11424 6697 2,41 16117

TOTAL 187277 1,9 353726 187567 2,20 425904 188501 2,48 467324 99621 2,08 204315

Source : Rapport d’activité annuel, DRDR Antsohihy,2007

83 Ce tableau nous montre que le volume de la production et la superficie cultivée ont augmenté dans chaque district durant trois années successives (2003 à 2005). Tandis qu’en 2006, on a enregistré une diminution de la superficie et de la production dans la région, 99621ha de surface pour 204315T de production, soit 2,08T/ha de rendement : cette diminution de surface et de production correspond à la diminution du niveau de la pluviométrie dans la région. Dans ce cas, on peut citer trois types de cultures appliqués par les paysans : la riziculture de bas fond et panes, de « tanety », le riz de « tavy ». Il pratique également la culture ASARA et JEBY. Par exemple en 2004, la superficie cultivée du riz ASARA est de 179071ha avec de 406340T de la production et le riz JEBY représente les 22,07% de la superficie totale avec 19564T de la production. L’intensification de cette culture est pratiquée durant cette compagne avec des appuis nécessaires des différents acteurs. En 2005 (mois de Novembre) par exemple, il y avait des opérations des matériels agricoles (charrues 20 à 25 kg) aminées par le Ministère responsable dans chaque district. Dans ces opérations, 168 charrues sont vendues au prix d’Ar 30000,00 l’une. La situation des ventes se résume dans le tableau suivant :

Tableau 11 : Opérations des petits matériels agricoles

NOMBRE DE CHARRUES À NOMBRE DE CHARRUES DISTRICTS VENDRE VENDUES Antsohihy 24 20 Befandriana-Nord 24 21 Mandritsara 24 14 Bealanana 24 24 Port-Bergé 24 0 Mampikony 24 19 Analalava 24 0 TOTAL 168 98 Source : Rapport d’activité annuel, DRDR Antsohihy,2007

La situation des ventes des autres districts n’est pas encore disponible, sauf celle d’Analalava qui mérite une attention particulière, puisque la population veut s’acquérir des filets de pêche au lieu des charrues. Ces opérations doivent continuer en 2006 mais aucune nouvelle livraison n’a été effectuée par suite de l’état défectueux de la route au moment de son achèvement à partir d’Antananarivo.

84 2-1-2 Le maïs

Le maïs occupe la deuxième place dans l’alimentation humaine de la Région après le riz. Une augmentation de la superficie et de la production est remarquée à partir de l’année 2003.

Tableau 12 : Evolution de la superficie et de la production du maïs

COMPAGNE DE LA PRODUCTION DISTRICTS 2003 2004 2005 2006 Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Antsohihy 2590 2,00 5180 51850 1,12 5838 1460 2466 1214 1,83 2223 Befandriana- 2541 1,50 2811 2874 1,93 5575 ,40 2726 1,80 4897 4154 1,20 4972 Nord Mandritsara 6280 0,50 3140 5365 0,80 4300,50 5365 0,80 4300 2226 0,75 1668 Bealanana 1283 1,20 1540 1220 1,21 1477,20 860 3,02 2595 484 2,86 1386 Port-Bergé 663 1,00 663 2650 1,02 2726,60 2088 1,42 2966 633 1,02 646 Mampikony 5085 1,20 6102 5292 1,31 6949 6140 1,12 6882 2106 1,72 3630 Anal lava 200 0,60 120 770 0,70 539 494 1,30 642 343 1,36 468 TOTAL 19183 1,10 21372 23356 1,17 27405,70 19133 1,29 24748 11162 1,34 14993 Source : Rapport d’activité annuel, DRDR Antsohihy, 2007

85 Ce tableau nous montre aussi la superficie conférée à cette culture et à sa production dans chaque district. La production augmente toujours en fonction de l’augmentation de la superficie cultivée (cas des années 2003 et 2004). Par contre, après deux ans, la superficie occupée par la culture du maïs a diminué, ce n’est que 19133 ha avec 24748T de production en 2005.Tandis qu’en 2004, la superficie cultivée est de 23356 ha pour une production de 27405T. Si on part de la production totale, le rendement du maïs est soutenu grâce à l’effet de démonstration des vulgarisateurs.

2-1-3 Le manioc

Le manioc tient la troisième place dans l’alimentation humaine de la région après le riz et le mais .Il contribue à 15% à la consommation de base de l’ensemble de la région.

86

Tableau 13 : Evolution de la superficie et de la production du manioc

COMPAGNE DE LA PRODUCTION

DISTRICTS 2003 2004 2005 2006 Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Antsohihy 3710 15 55650 1805 883 42408 1975 15,00 33810 1292 18,35 23714 Befandriana 2116 10,20 21508 2326 15,51 36090 2100 15,00 21892 1474 12,00 17681 Mandritsara 2058 20,00 41160 3530 20,00 70600 35030 20,00 70600 1731 18,00 31165 Bealanana 1000 12,20 12198 842 15,13 12740 435 50,34 21900 210 50,08 10516 Port-Bergé 176 10,00 1760 1950 11,91 23230 1036 12,69 6320 315 10,05 3165 Mampikony 3585 12,00 43115 3975 10,06 40010 3975 10,07 40010 1546 13,01 20107 Anal lava 750 18,00 13500 900 18,00 16200 399 8,92 3558 1920 7,01 1345 TOTAL 13395 14,10 188891 18238 13,16 241338 13450 14,73 198090 6760 15,93 107693 Source : Rapport d’activité annuel, DRDR Antsohihy, 2007

L’explication est toujours la même. Souvent, cette culture se pratique suivant la méthode traditionnelle c'est-à-dire qu’il n’existe pas des appuis spécifiques à cette culture.

87 2-1-4 Le haricot

La culture du haricot se pratique essentiellement sur les hauts baiboho. Avant, cette activité était marginalisée dans la Région, alors qu’elle fournit des produits exportables. Mais actuellement, la population se rend compte de cet avantage .C’est essentiellement dans le Districts de Bealanana, de Befandriana- Nord et de Mandritsara qu’elle est la plus développée. Aucun encadrement spécial n’a été mené jusqu’ aujourd’hui sur cette spéculation, alors que la Région SOFIA assure 64,8 % de la production de haricot de la province de Mahajanga et 63 % des superficies totales cultivées 27 .

2-1-5 La patate douce

La patate douce se cultive indifféremment en Asara ou en Jeby dans la Région. Les sols alluvionnaires des baiboho conviennent bien à cette culture. Elle est cultivée après le retrait des eaux d’inondation à mi avril. Comme aliment d’appoint en période de soudure, la patate douce se trouve au 4 ème rang pour l’alimentation humaine après le riz, le maïs et le manioc. Cette culture est essentiellement développée surtout dans le District de Mampikony et de Port –Bergé. En 2004, par exemple durant la culture ASARA, la superficie cultivée est de 996ha avec 7968T de production et 8T/ha de rendement dans le District de Mampikony. Tandis que dans le district de Port-Bergé, la superficie cultivée est de 253 ha avec 2530T de production et 10T/ha de rendement.

2-1-6 Les cultures maraîchères

Les cultures maraîchères dont les gammes sont très étendues actuellement malgré les aptitudes agro-clementiques de la région, sont dominées par les oignons et les tomates. En 2006, le rendement moyen à l’hectare de l’oignon de la région est le plus élevé de la province avec 18T /ha dans le baiboho de Mampikony. Il peut arriver à 15T/ha dans les autres districts. Cet indicateur justifie que la culture de l’oignon est très développée actuellement dans la région. Elle tient le 2ème rang, lors de la sélection des filières prioritaires de la région, après le riz 28 .

Les enquêtes que nous avons mené sur les cultures fruitières montre que celles-ci sont largement dominées par les bananes, oranges, mangues, avocats, letchis. Elles

27 DRDR SOFIA, Antsohihy, 2007 28 Atelier du PSDR par la méthode pair ,2005 et du FIDA par la méthode scoring en 2007 (’Hôtel de France Antsohihy) 88 fournissent environ 76% de la production de la région et 60% de celle de la province de Mahajanga. 29

2-2 L’Industrie et l’artisanat

Les vastes étendues agro-pédologies des Districts de Mampikony et de Port-Bergé ont fait l’objet d’une mise en valeur pour des cultures spéculatives concurrentielles à savoir le coton et le tabac. Dans le contexte actuel, la lutte contre la pauvreté et la relance de l’économie, ne pourraient plus se concrétiser sans la modernisation de l’économie rurale avec la promotion et le développement du secteur industriel, agro-alimentaire ou agro-industriel. Mais malheureusement, la région SOFIA ne possède qu’une petite usine d’égrenage du coton de la HASYMA. Cette unité dispose de deux égreneuses de 158 et 108 scies produisant en moyenne 150 à 200 tonnes par jour de fibres de coton, et évacue sa production sur SOTEMA de Mahajanga, COTONA d’Antsirabe et SOMACOU d’Antananarivo. A part cette unité, seules quelques petites sucreries artisanales ou « Siramamy gasy» existent dans la région. Par contre, si on ne parle que des produits agro-alimentaires d’origine végétale ou d’origine animale, la région ayant une forte potentialité de production, peut suffisamment alimenter des unités industrielles. 2-2-1 Le coton

La superficie cultivée du coton est au total de 3815 ha dans le District de Mampikony, soit 48% de la superficie nationale (7789 ha en 2000 et 51,5% de la production nationale c'est-à-dire 11963T).Le secteur privé est le plus dominant dans cette filière, ce qui représente 69% des superficies totales cultivées et 71% de la production de la zone. La taille moyenne d’une exploitation est de 1,5 ha par planteur dans la région et le rendement moyen est de 1,6T/ha.

Les paysans sont encadrés par la société HASIMA qui assure l’assistance technique et prend en charge tous les frais de culture (semences, engrais, insecticides, petits matériels pour traitements phytosanitaires). D’après le bureau de HASIMA à , la filière coton constitue une chaîne complète entièrement organisée par HASIMA.

29 Monographie de région SOFIA, 2003, p. 50

89 Figure 10 : chaîne complète de la filière coton

Encadrement/Vulgarisation HASYMA

Collecte produit Planteurs HASYMA

Transport produit HASYMA/gros planteurs

Transformation HASYMA Usines

Gros planteurs

HASYMA USINES (COTONA, SOTEMA)

Petits planteurs

Source : HASYMA Tsarahasina

Les planteurs sont classés, selon la superficie cultivée, en deux catégories : - gros planteurs : ce sont les planteurs qui occupent chacun 60 ha de surface cultivée. - les paysannats ou petits planteurs : ce sont les planteurs qui occupent chacun une petite surface de 1 à10 ha .Ils sont quasiment propriétaires de leurs terrains . 2-2-2 Le tabac La culture de tabac se pratique uniquement en Jeby sur les baiboho de Mampikony et de Port-Bergé. Elle est largement concurrencée par la culture du coton dans ce secteur Une culture de décrue également adaptée aux baiboho limoneux, le tabac figure parmi les plus anciennes cultures industrielles de la Région. La culture de tabac a été depuis 1969 sous le monopole de la Société d’Etat OFMATA mais devant les difficultés qui s’accumulent par an, OFMATA a dû faire appel au préfinancement des récoltes par la SOCTAM (Société de Production de TABAC) depuis 1990, axée uniquement sur la culture du tabac blond. La SOCTAM noua une convention avec OFMATA aussi bien en matière de recherche, de vulgarisation, de production et de Commercialisation des tabacs que de la formation des différents acteurs. Le paysan suit le rythme immuable de la Campagne de tabac étalée sur huit mois, entre Avril et Janvier. La récolte s’ouvre sur un second cycle de deux mois. Malheureusement, les statistiques récentes sur l’évolution des superficies et de la production ne sont pas disponibles. Selon l’enquête que nous avons faite, le statut de cette filière a changé à partir de l’année 2003 pour devenir une filière génératrice de revenus pour la population locale.

90 2-3 Autres cultures industrielles

Compte tenu de ses conditions agro-écologiques et de l’étendue de son territoire, à part ce que nous avons déjà cité, la région possède une grande potentialité en matière des cultures industrielles : l’arachide, la canne à sucre, le cocotier, etc.

2-3-1 L’arachide

L’arachide en tant que produit de base du secteur agro-industriel et agro-alimentaire est actuellement une activité très développée dans la région . Le tableau suivant donne l’évolution de sa superficie et de sa production sur les 7 districts de la région.

Tableau 5 : Evolution de la superficie et de la production d’arachide COMPAGNE DE LA PRODUCTION DISTRICTS 2003 2004 2005 Sup Rt P° Sup Rt P° Sup Rt P° Antsohihy 170 1,30 221 285 1,72 490,50 417 1,30 542 Befandriana 308 1,20 382 559,75 1,27 711,70 552 1,30 694 Mandritsara 1500 1,00 1500 1620 0,81 1314 162 0,81 1314 Bealanana 800 0,80 668 170 1,05 495,20 400 1,22 489 Port-Bergé 194 1,10 215 209 1,15 240,70 973 1,40 1403 Mampikony 205 1,70 345 281 1,62 455,60 183 1,63 302 Analalava 50 1,00 50 70 1,00 70 100 0,80 80 TOTAL 3227 1,00 3381 3494,75 1,08 3111,70 4247 1,14 4824 Source : Rapport d’activité annuel, DRDR Antsohihy,2007

La superficie couverte par la culture d’arachide augmente chaque année, cela traduit en quelque sorte le développement de cette activité. Elle tient le 3ème rang parmi les filières prioritaires de la Région 30 .

2-3-2 La canne à sucre La Région regorge encore de terrains suffisants et adaptés pour développer cette filière. Nous avons constaté que tout le territoire de la région est favorable à cette culture. Si on prend comme référence la situation de 2002, la superficie de spéculation de cette culture est de 7065ha avec 183050T de production et 25,9T/ha de rendement 31 .

30 Atelier du PSDR par la méthode pair et du FIDA par la méthode scoring en 2007 31 Annuaire statistique 2002, DRDR SOFIA , Antsohihy 91 D’après l’étude effectuée par Banque mondiale en 2005 pour la filière canne à sucre, la région dispose de 70000ha de superficie cultivable 32 . Dans ce sens, un souhait de partenariat de la part des Mauriciens est déjà en vue puisque la dynamique contenue de l’économie mondiale pousse le besoin énergétique. D’où, la nouvelle filière appelée « Ethanol »constitue actuellement une volonté politique de la part de la région et de sa population pour concrétiser cette opportunité pour toute la nation. 2-3-3 Les fibres végétales

Le raphia et le « satrana » sont des produits spécifiques de la province de Mahajanga en général et de la région en particulier. Ils poussent d’une part de manière sauvage, et d’autre part, ils se cultivent. Le district le plus productif de raphia c’est le district de Mandritsara tandis que le « satrana » recouvre les districts d’Antsohihy et Port -Bergé.

A partir de l’année 2003, ces activités se sont améliorées en matière de commercialisation. Actuellement, la région devient le grand fournisseur de ces matières. Par exemple, elle embarque le « satrana » vers Anosy be pour la construction des bungalows et fournit le raphia vers Antananarivo et Antsirabe pour l’activité artisanale. L’exploitation des fibres végétales développe beaucoup d’activités génératrices de revenus très considérables et pour cette raison ces fibres constituent actuellement le 4ème rang des filières prioritaires de la région 33 .

2-3-4 Les cultures de rentes

Les cultures de rentes de la région occupent une place de choix à l’échelle de la province de Mahajanga. A titre d’indication le café occupe, par exemple, une superficie de 3915 ha avec de 1175T et 0,3T/ha de rendement en 2005. On peut le justifier à partir du tableau suivant :

32 Etude de la filière canne à sucre de la région SOFIA, Banque mondiale 2005 33 Atelier du PSDR par la méthode pair et du FIDA par la méthode scoring en 2007 92 Tableau 6: Evolution de la superficie et de la production du café dans chaque district

Graphique 1: Représentions graphique des COMPAGNE DE LA superficies et de la production du café PRODUCTION 2004 1 400 DISTRICTS Sup Rt P° 1 200 S (ha) 1 000 P (t)

Antsohihy 55 0,45 25 800 Befandriana - 1215 0,31 380 600 Nord Mandritsara 925 0,28 260 400

Bealanana 1170 0,28 330 200 Port -Bergé 0 0 0 0 Mampikony 550 0,32 180 Anal lava 0 0 0 TOTAL 3915 0,30 1175

Source : Rapport d’activité annuel 2005, DRDR Antsohihy,2007

Ce graphique nous montre que les districts de Mampikony et de Port-Bergé ne pratiquent pas cette filière. Par contre, dans les autres districts, cette filière est développée. Quant aux autres filières telles que le poivre le girofle, la vanille, spéculées dans la région, elles sont classées comme des activités marginales pour les paysans et aucune action d’appui à leur production n’existe. Donc, le mode de culture reste essentiellement traditionnel. Voici les districts les plus concernées :

Tableau 7: Evolution de la superficie et de la production du Poivre, Girofle, Vanille dans chaque district

PRODUITS DISTRICTS Sup Rt P° Poivre Analalava 290 0,65 160 Mandritsara 60 0,33 20 Girofle Befandriana 45 0,11 5 Mandritsara 15 0,33 5 Analalava 30 0,66 10 Vanille Befandriana 135 0,96 40 Bealanana nd TOTAL 575 0,41 240 Source : Rapport d’activité annuel 2005, DRDR Antsohihy,2007

Par rapport aux autres cultures, elles sont très négligées puisque la région n’a pas bénéficié ni d’expériences ni de conseils des Régions limitrophes telles 93 qu’ANALANJIROFO, SAVA, DIANA, …Mais ce que nous avons constaté actuellement, c’est qu’elle ne reste pas à ce stade. En 2004 et 2005 par exemple, il y avait des ateliers sur la filière vanille avec la région SAVA. L’objectif en est que la région SOFIA devienne une Région productrice de la vanille 34 .

2-4-Productions d’élevage

Le tableau suivant fait apparaître l’évolution du cheptel bovin dans les 7 Districts de la région.

Tableau 8 : Evolution du Cheptel bovin

ELEVEURS DISTRICTS 2001 2002 2003 2004 EN 2004 Antsohihy 145 000 104 320 135 000 101 918 18 572 Analalava 140 000 120 000 135 000 94 910 11 611 Bealanana 140 000 135 000 135 000 115 450 11 804

Befandriana 125 000 115 930 125 700 115 090 12 229

Mampikony 280 000 266 700 300 000 252 500 27 298 Mandritsara 220 000 225 000 245 000 103 154 18 501 Port-Bergé 105 000 62 600 86 00 86 070 5 658 TOTAL Region 115500 102955O 1161700 869092 105673 TOTAL province 2 702 035 2 517 353 2 614 669 1 996 693

Source : Recensement Cheptel animal - Enquête Agricole de Base 2003 / 2004, DRDR Antsohihy,2007

Ce tableau nous montre que tout le territoire de la région est favorable à ce cheptel, mais il y a une diminution de têtes de bœufs chaque année parce que la Région est une zone rouge. Il y avait en 2003 une augmentation grâce à la reprise en charge de la sécurisation dans le milieu. Par rapport au volume de la population (projection 2004), ce type d’activité représente un ratio de 1,07 tête de bovin par habitant pour la zone, contre 1,2 pour l’ensemble de la province de Mahajanga. La densité est de 16,5 têtes / km². Nous avons remarqué aussi que ces problèmes n’empêchent pas certaines activités de recherche menées par FOFIFA concernant la complémentation alimentaire pendant la période de soudure et pour la production intensive comme la production laitière. En plus, pour renverser ces fléaux, d’emblée, les stratégies suivantes ont été proposées : La

34 Actualité nationale, TVM , juin 2004 et 2005 94 recherche, la conception et la promotion d’une nouvelle stratégie d’exploitation du cheptel, calée sur les réalités locales. Concernant l’état sanitaire, le rapport à la politique générale de l’Etat (PGE) en 2005 donne les résultats suivants : la couverture vaccinale de bovidés dans la région, si l’objectif est 80%, parmi les 735109 bovins recensés, 512 252 sont vaccinés, soit 69% 35 . Si nous avons observé les situations d’autres élevages, comme l’élevage porcin, toujours suivant la même source, 1600 tètes recensées en 2005 c’est-à-dire 2 porcs par habitant. Ce cheptel représente 33% du cheptel total de la province de Mahajanga. Quant à l’apiculture , la vulgarisation se fait par le Centre de traitement des Produits Apicoles de Befandriana. Les thèmes de vulgarisation sont :  l’amélioration du mode d’élevage en utilisant des matériels adéquats.  Sensibilisation et formation des apiculteurs  Constitution d’associations ou groupements d’apiculteurs

A Port-Bergé, l’ODAI, dans le cadre du développement intégré, vulgarise aussi l’apiculture dans cette zone pour protéger les forêts contre les feux. Nous avons constaté que le nombre de ruches traditionnelles diminue à cause des feux de brousse sauvages. En 2006, le SAF/FJKM a contribué à l’introduction auprès des apiculteurs traditionnels de 2 000 à 3 000 ruches améliorées. Pour ce qui est de la pêche : cette activité, largement tributaire des ressources locales, mobilise près de 1 500 pêcheurs permanents dans toute la zone. Cette activité qui procure des revenus assez substantiels, approvisionne essentiellement les marchés locaux. Les produits de la pêche pratiquée selon les techniques traditionnelles, contribuent pour une part importante au ravitaillement des populations locales. Les districts productifs (Port -Bergé et Mampikony) fournissent environ 65% de la production de poissons d’eau douce dans la Région. Tandis que pour la pêche industrielle, les produits cibles pour les principaux pécheurs de la région sont les crabes, les crevettes, les poissons, … A plus long terme, le renforcement de la politique d’exploitation des ressources halieutiques en partenariat avec le pouvoir central et le renforcement des capacités des petits pêcheurs et l’amélioration des informations portuaires avec la création des chaînes de froide permettraient l’accès privilégié au développement de ce secteur. A titre d’indication, en 2005, Ar 32119400, 00 sont alloués à la relance de la production halieutique de la Région 36 .

35 Rapport à la P G E en 2005 Région SOFIA, Antsohihy 2007 36 Annuaire statistique 2005, DRDR SOFIA, Antsohihy, 2007 95 Tableau 9: Relance de la production halieutique

REALISATIONS ACTIVITES I O V PREVISIONS Cumuls Ecarts Taux Sensibiliser les opérateurs Nombre diffusion 20 10 10 50% sur les textes législatifs Créer les groupements du Nombre de groupes 20 9 11 45% pêcheur Encadrer et former des Nombre de séances 10 10 0 1000% groupes des pêcheurs de formation Créer et suivre l’environnement des activités Nombre de suivis 10 6 4 0,6% de pêches et aquaculture côte ouest SOFIA Contrôler la conformité des produits halieutiques avant Nombre de contrôles 100 35 65 35% leur expédition Délivrer les certificats de Nombre de 29,413 700 206 494 conformité certificats délivrés % Source : Rapport d’activité annuel 2005, DRDR Antsohihy,2007

Concernant les certificats de conformité, les collecteurs animent les produits sans passer aux services compétents. Le renforcement de cette filière continue actuellement. En 2006 par exemple, il y a la distribution de petits matériels de pêche. Il s’agit des matériels de pêche maritime. La distribution a lieu le 03 novembre pour le District d’Antsohihy et 04 novembre pour le district d’Analalava.

Tableau 10 : Distribution de petits matériels de pêche

NOMBRES D’ARTICLES TYPE DES MATERIELS Antsohihy Analalava Filets 135 285 Bobines 204 576 Hameçons 800 4005 cordes 50 167 Source : Rapport d’activité annuel 2005 , DRDR Antsohihy,2007

Cette distribution n’a pas été faite dans d’autres districts parce que la pêche maritime n’est pratiquée que dans les Districts d’Antsohihy et d’Analalava. Les données relatives aux autres productions ne sont pas disponibles, mais la mise en valeur touche toutes filières existant dans la Région.

96 En plus, les paysans font participer davantage à la gestion et au contrôle des ressources halieutiques à travers la mise en place du CDV ou Comité de Développement Villageois. Des membres de surveillance doivent être élus au sein de ce comité pour sécuriser la gestion de leurs ressources marines. Les contrôles de la sortie des produits sont mis en place actuellement dans les districts d’Analalava et d’Antsohihy, avec des outils pour la capture et des mesures pour le respect de la saison de fermeture. Les exploitants se regroupent en associations ou en coopératives pour faciliter le contrôle et l’obtention des financements. La région envisage aussi un fonds de solidité pour aider les membres pendant la fermeture de saison ou lors de la période de soudure (du mois de décembre au mois mai) en incitant les membres d’avoir des activités annexes.

Conclusion du Deuxième Chapitre

Les impacts que nous avons évoqués sont des impacts primaires du PRD sur le secteur foncier et sur l’augmentation de la production. Ces impacts provoquent des effets secondaires sur le plan économique et sur le plan social, c’est le sujet du dernier chapitre.

97

CHAPITRE IIIIIIIII : LES IMPACTS SECONDAIRES DU PLAN

Les impacts secondaires du plan touchent sur les plans socio-économiques, ce qui justifie les trois piliers de développement rural selon les principes de développement du secteur agricole :

Figure 11 : Les trois piliers du développement rural

CLES EN MAIN PRODUCTION EN MAIN MARCHE EN MAIN

Source : Résultat d’Atelier Région et FIDA, Hôtel de France Antsohihy, 5 et 6 janvier 2007

Nous allons voir maintenant les impacts sur les plans économiques

Section o1 SSSurSur le plan économique

1-1 Une redynamisation de l’économie locale Une redynamisation de l’économie locale est très remarquable. Dans ce cas, il faut rappeler sur le contexte actuel de la Région que le secteur agricole est un secteur de lancement de la croissance.

1-1-1 Possibilité de réinvestissement 1-1-1-1 Elargissement du secteur porteur

Les paysans arrivent à dégager les moyens suffisants à long terme pour développer ce secteur : - achat de matériels agricoles - développement technique ou formation ou autre investissement en capital humain.

Dans ce sens, la productivité agricole va augmenter beaucoup plus grâce à ce moyen, paysans auront la possibilité d’élargir la superficie cultivée, étant donné l’immensité des terrains cultivables dans la Région 37 .

1-1-1-2 Développement des autres secteurs

37 Associates For International Ressources and Development, Madagascar ; Etudes de la Spécialisation régionale et la croissance agricole , TOME III : Etudes des Régions Périphériques, Avril 1993, p. 50 ; 70. 98

L’expansion agricole provoque des occasions d’investissement générateur d’autres secteurs qui améliorent le niveau de vie des paysans, car la région est une zone propice à des gammes très étendues de production agricole. Exemple : o activités touristiques o création d’unités de transformation des produits La maîtrise des coûts sur toute la chaîne de production, de transformation et commercialisation dégage une valeur ajoutée suffisante pour pouvoir investir dans les services d’appui nécessaire au producteur 38 . Nous avons remarqué également que la transformation des fruits apparaît comme une filière attrayante et rentable dans la région. Néanmoins, à l’échelle semi industrielle, l’investissement et les équipements nécessaires ne sont pas à la portée des petits producteurs et transformateurs. La réalité actuelle de la Région, les unités de transformation ne sont pas développées, à part les décortiqueriez et les huileries artisanales et l’usine d’engrainage du coton de la HASIMA, aucune unité de transformation n’est implantée dans la région. D’après toutes ces explications, on peut dire que le secteur agricole finance le développement économique de la région. 1-1-2 Aval de la production 1-1-2-1 Concept de l’économie du marché L’économie de subsistance est une économie à faible intensité capitalistique où domine l’autoconsommation, une production organisée autour de la famille et partant, une division et une organisation du travail sur une base sociologique, une technologie peu avancée et à l’évolution lente. Pour en sortir, un changement de mentalité s’avère nécessaire. Les paysans doivent adopter la modernisation pour une économie fortement capitalistique et la production doit être orientée principalement vers le marché, c'est-à-dire la production est destinée non seulement aux besoins alimentaires mais aussi au marché. Ce concept va créer une dynamique de développement au niveau du monde rural à travers le passage de l’économie de subsistance vers l’économie du marché. Dans ce sens, la croissance économique sera tirée par le marché puisque l’existence même du marché est

38 Associates For International Ressources and Development, Madagascar ; Etudes de la Spécialisation régionale et la croissance agricole , TOME III : Etudes des Régions Périphériques, Avril 2004, p. 50, 70, 99 parfois un facteur incitatif des paysans pour produire beaucoup plus avec la motivation du prix 39 . 1-1-2-2 : Situation du marché 1-1-2-2-1 A l’intérieur de la Région

Les marchés offrent une gamme de produits (agricoles, cultures de rente, industriels, artisanaux). Deux aspects caractérisent les échanges commerciaux de la zone : le rôle des carrefours sur les axes routiers Antananarivo - Mahajanga - Antsiranana (RN 4 et RN 6) et Analalava - Bealanana - Befandriana Nord - Mandritsara (RN 31 - RN 32). Les flux sont à la fois intra-zonaux et inter-régionaux animés par une trentaine de transports routiers et 2 ports maritimes de marchandises générales et de pêche. Toutefois, ce rôle des carrefours n’a pas dynamisé pour autant les activités économiques ; ce qui développe également des activités informelles, et en second lieu la dépendance économique vis-à-vis des régions limitrophes. La répartition de ces matériels le long des axes principaux engendre un déséquilibre zonal très flagrant, marginalisant la majorité des circonscriptions : le Nord et l’Est de Bealanana, l’Ouest de Befandriana Nord, le Sud de Mandritsara. Ces secteurs sont pourtant largement excédentaires en produits vivriers (riz, manioc, maïs, ...) et en cultures de rente (café, vanille, poivre, girofle). Il en résulte une économie d’autosubsistance forcée, matérialisée par la réduction volontaire des superficies cultivées. Toute tentative de commercialisation nécessite un transport à dos d’hommes de 1 à 5 jours pour joindre un centre commercial. Tous les marchés sont ruraux. L’éventail des offres y est très restreint. Les marchés hebdomadaires se concentrent dans les districts en tant que villes, et en outre, presque toutes les Communes Rurales de la Région sont dotées de marchés hebdomadaires actuellement, dont les principaux sont : o Antsohihy : , Anahidrano, , Anjiamangirana II, Antsahabe, ,Ampandriankilandy, , Ambalafaminty o Port-Bergé : Tsarahasina, Marovato, Andrevorevo,. o Befandriana : , , Sofia, , Matsoandakana. o Mandritsara : , ,Farara ,Mahambolona Antsiatsiaka,. o Bealanana : , Ambatoriaha. , o Analalava : Befotaka, , o Mampikony : , Antsangambato Antanetilava.

39 http:/www.mcamadagascar.org/ (MCA Madagascar « résumé du programme », 2004)

100 Dans certains Fokotany, les flux sont saisonniers, du fait de la rupture des liaisons (six mois sur douze au moins). Les centres ne s’animent beaucoup qu’à la saison sèche (Mai à Octobre) qui correspond d’ailleurs avec la période de récolte. Cette saison voit affluer une vingtaine de camions et de cars de voyageurs par semaine et par marché, venant surtout des régions limitrophes et déversant sur les marchés des marchandises diverses (sel, sucre d’Antsiranana, quincaillerie, Tissus, Confections, produits finis de Mahajanga et d’Antananarivo). Avant, l’élevage étant très faiblement intégré dans la vie économique de la région, c’est à dire, les bovidés sont rarement commercialisés. Les circuits convergent vers les trois uniques marchés « Sabotsibe » de Befandriana Nord, de Mandritsara (Mandritsara tous les samedi 2 fois par mois, Befandriana tous les samedi 2 fois par mois) ; et « Kamisibe »de Mampikony (tous les jeudis). Mais actuellement, les paysans exploitent beaucoup ce cheptel, et en plus, les circuits des marchés bestiaux sont très développés (voir à l’extérieur de la région).

1-1-2-2 A l’extérieur de la région

La Région a une position particulière aussi bien à l’intérieur de Madagascar, un grand marché au Nord (SAVA et DIANA) et au Sud Alaotra Mangoro-Analamanga et Boeny, à l’Est Analanjirofo et Atsinanana, qu’à l’extérieur : les Comores, les Seychelles, l’Afrique de l’Est dans le canal de Mozambique. Cette position motive les équipes de la Région à réagir et à adopter une stratégie agressive visant à développer les différentes filières existantes jusqu’au développement de la commercialisation. Par conséquent, une ouverture des zones enclavées depuis des temps sont très remarquables actuellement, surtout les zones les plus éloignées des routes nationales par les travaux de construction des routes reliant les Fokontany aux Fokontany, les Communes aux Communes et de création des marchés dans les zones les plus productrices.

1-1-2-3 Prix relatif

Le prix constitue en quelque sorte un facteur incitatif pour les producteurs d’élargir leurs activités agricoles. Nous avons bien distingué les prix de producteur et les prix du marché. Certains périphériques des districts ont des problèmes d’évacuation de leur production vers la ville et la commercialisation nécessite un transport à dos d’homme, en tête

101 de femme et parfois des charrettes. Dans ce sens, le prix augmente en fonction de la distance, Nous allons regarder la logique ci-après par rapport aux autres produits ou marchandises.

Figure 12 : Représentation graphique distance entre marché et lieu de la production en termes de profit

E

A B

Ville distance zéro Périphérique

Source : Initiative personnelle, 2007

A : zone de profit des producteurs B : zone de profit des autres produits

Cette figure nous montre ici une logique des échanges entre les producteurs et les vendeurs d’autres produits. Sur le point E, le vendeur des marchandises par exemple et les paysans réalisent l’équilibre, avec les prix d’équilibre, les paysans peuvent acheter les marchandises (sans perte ni bénéfice). Sur la zone A, ou zone de profit pour les producteurs, ils peuvent acheter beaucoup de marchandises ; par contre, dans la Zone B, les vendeurs de marchandises peuvent acheter beaucoup de productions agricoles.

Il est vrai que le prix sur le marché est le prix pour combler le transport. On peut justifier la logique de cette figure au niveau des Fokontany et entre Communes et Communes, Communes et District, ou Fokontany et Villes ou entre les Districts et des différentes spécialités ou régions à l’autres.

1-1-3 Fiscalité régionale

La fiscalité régionale est le nerf de la vie de la région. Les subventions ne sont que des soutiens occasionnels.

102 L’absence d’une politique de fiscalité régionale volontariste entravera la perspective d’avenir de la région. Malgré, actuellement, la pluralité des opportunités économiques (secteurs ou activité rentable) et sources des revenus pour la région (matières imposable) font preuve des atouts considérables. Alors, dans la région, nous avons constaté la diversification des produits agricoles ; ceci explique l’entrée des impôts à travers des marchés, puisque pour chaque marché, le taux de recouvrement s’élève à 60%. Un cas particulier pour la zone d’Antsohihy, car elle est de loin la plus dynamique en matière commerciale. Le taux de couverture des centres commerciaux atteint 64 % au niveau des d’autres districts et 4,3 % à l’échelle des Fokontany. Par contre, la zone de Befandriana a un faible taux de couverture qui est de 34 % au niveau des Communes et 2,9% à l’échelle des Fokontany 40 . Exemple : Commune d’ (Districts ce Mapikony): Le compte administratif de la Commune se présente comme ci-après au courant de l’année 2006.

Tableau 11 : Le compte administratif de la Commune d’Ambohitoaka

RECETTES DEPENSES Recettes propres Subventions Fonctionnement Investissement 27 655 705 64 543 904 92 202 958 Total : 92 209 609 Total : 92 202 958

Source : Commune d’Ambohitoaka (Juin 2006)

Les recettes propres sont constituées par les taxes et impôts perçus et les prestations de divers services rendus à la population. Mais les subventions reçues dans le cadre des dotations annuelles de l’Etat demeurent la plus importante source de recette de la Commune. Les dépenses effectuées concernent uniquement les fonctionnements. Malgré les efforts déployés par les responsables communaux en vue d’un meilleur recouvrement et d’une bonne gestion des recettes de la Commune. Leur niveau ne permet pas encore à la Commune d’envisager la réalisation de projets investissement nécessaires pour son développement.

D’après cette étude, la région adopte une politique d’incitation fiscale à travers la promotion d’une croissance des activités génératrices des revenus. En plus, la politique de

40 Enquête auprès du receveur des Impôts dans le district d’Antsohihy,2007 103 décentralisation que le gouvernement veut saisir au niveau de la région exige une politique fiscale pour qu’elle devienne autonome surtout en matière de financement. Historiquement, celle de la filière de tabac, était un important pourvoyeur des impôts et des taxes pour l’Etat.

1-2 Calcul économique 1-3-1 Prélèvement du surplus agricole

Dans une exploitation agricole, le profit doit être précédé d’un surplus. Par définition, le surplus, c’est la fraction excédentaire de la production dépassant le volume des besoins.

Surplus = Production – Auto consommation > 0

Source : Cours d’Economie rurale, 3 ème Année 2004 -2005, Université de Toamasina

La réalisation d’un surplus de la production est nécessaire, ne serait-ce que pour assurer la subsistance de ceux qui sont en dehors des secteurs de production. Il se présente comme une condition de la croissance, et la constitution du surplus de production agricole est un préalable à tout processus de développement. Pour mieux parler du niveau d’autoconsommation dans la région, nous prenons à titre d’exemple le cas de la consommation en riz : la consommation en riz par tête, dans la région SOFIA, traduit l’homogénéité des consommations rurales autour de 200kg par tête et par an. En 2005, la production totale de la région est de 467324 T, le nombre de la population est de 1052609 habitants. L’autoconsommation de la Région est donnée à partir du calcul suivant : 1052609 habitants.= 21 052 1800 Kg ou 210521,8 T (1 personne = 200Kg) Surplus = 467324T – 210521,8 T= 256802,2 T La production de la Région est fortement excédentaire, 55% de la production rentrent systématiquement dans les circuits de la commercialisation et 45% de la production sont voués à l’autoconsommation 41 . Face à la croissance démographique actuelle, cet indicateur est valable parce que, d’une part, les paysans font augmenter aussi les superficies cultivées proportionnelles aux efforts des membres de famille ou des moyens. D’autre part, l’effet de la démonstration des vulgarisateurs par l’introduction des cultures modernes permet d’augmenter la production.

41 Etude de filière Riz par FAO/PNUD en 2005 dans la région SOFIA 104 1-3-2- Prix débouché de la production agricole

Depuis l’année 2002, le prix de la production agricole ne cesse pas d’augmenter, et cela motive les producteurs. Les enquêtes, que nous avons menées auprès des producteurs durant la campagne 2006 sur le marché, nous ont fourni les données suivantes.

Tableau 12: Prix des articles dans le district de Mandritsara

Prix de producteur Prix de marché Articles (en Ariary) (Ariary)

Une soubique de riz 1 000 1700 Un kapoaka de riz 100 150 Une soubique de manioc 150 200 Maïs vert 10 à 40 500 à 100 Ar/Kg Un Bœuf 200.000 Plus de 200.000 Source : Résultats d’enquêtes, Mai 2006

Ces prix augmentent jusqu’à la période de soudure, le prix du riz augmente jusqu’à Ar 10.000 la soubique et jusqu’à Ar 400 le kapoaka. Cette augmentation s’explique l’élargissement de ces circuits commerciaux par la collecte des produits locaux faite par les immigrants : « merina », « betsileo », indopakistanais, les jeunes chômeurs diplômés de la région. Par conséquent, tous les paysans du producteur sont à l’aise. (Produire plus, gagner plus, discours du Maire de la Commune Urbaine d’Antsohihy) Quant aux produits de rente, et industriels, l’étude de leur prix doit tenir compte de la dynamique de leur consommation dans l’économie mondiale. Les recrudescences de ces productions sont très remarquables puisque certains produits ont toujours une place importante dans la compétition. Alors que le marché de l’huile de consommation à Madagascar reste encore une grande opportunité pour cette filière. Une des pistes de solution ou une des perspectives, qui peut sauver cette filière, est le développement de l’industrie agro-alimentaire et la stratégie de marketing pour attaquer les nouveaux marchés plus importants comme dans les autres régions de Madagascar.

1-1-3 Revenu monétaire agricole (RMA)

Par calcul, le RMA est donné à partir de tableau suivant :

105 RMA = Produit Brut – Charges – Auto consommation

Source : Cours d’Economie rurale, 3 ème Année 2004 -2005, Université de Toamasina

Il existe deux différentes charges : charges proportionnelles et charges destructives

• Les charges proportionnelles, c’est l’ensemble des coûts de la totalité de la production et dont la valeur s’accroît proportionnellement avec le nombre d’unités techniques de chaque production (semences, engrais, produits des traitements, carburant dans le cas où utilisent des machines).

• Les charges destructives, c’est l’ensemble des charges non affectables à chaque production mais relatives à l’ensemble de l’exploitation : salaire d’ouvriers, frais de fermage, impôts, amortissement, assurances et nettoyage.

La production brute d’exploitation correspond à la valeur de la production brute agricole (produit animal + produit végétal) au cours de l’exercice annuel estimé au pris du marché. Il comprend : - la valeur de la production commercialisée - la valeur de la production autoconsommée - la valeur de stocks en valeur - les semences et les pertes

Lorsque nous avons mené des enquêtes auprès d’un paysan producteur dans le Fokontany d’Antelopolo, Commune rurale de Morotoloana District de Bealanana, durant la campagne asara 2006, il a réalisé 150 soubiques de produits bruts (1 soubique = 20Kg) ou 3.000Kg. En moyenne, l’autoconsommation de riz de ce paysan est de 80 soubiques ou 1600 Kg par an. Les charges d’exploitation comprennent : - une soubique de semence améliorée : 20 Kg - main d’œuvre : association des jeunes locaux comprend 20 membres 50.000 Ar/jour pendant 2 jours, qui donnent Ar 100.000 - autre charge : Ar 30.000 Le prix sur le marché, une soubique : Ar 10.000,00 Revenu monétaire agricole :

106 Produit brut : 3.000 kg x 10.000 = 300.000.000 Ar Autoconsommation : 1600 Kg x 10.000 = 16.000.000 Ar Autres charges : 100.000 + 30.000 + 10.000 = 140.000 Ar

RMA = 316.140.000Ar

Il applique en même temps la culture de manioc et de maïs, l’élevage et parfois la pêche. Et les revenus que génèrent toutes ces activités lui permettent de gagner favorablement sa vie. Avec cette somme, on peut vivre tranquillement même s’il y a des imprévus tels que le « Tsaboraha », et autres. D’après ces données, il peut améliorer sa vie, puisqu’ il produit non seulement des activités rizicoles mais aussi il exerce d’autres activités génératrices des revenus. Ce phénomène est très souhaitable pour chaque agriculteur afin que le secteur agricole devienne de plus en plus moteur de développement.

1-3 Une redynamisation de l’économie nationale

Au niveau national, le renforcement du partenariat avec les régions environnantes est aussi une des priorités de la région, du fait de l’existence des échanges directs avec les 21 autres régions ou les 5 autres provinces. L’emplacement géographique de la région est favorable aux échanges interrégionaux, qui lui permettra de gagner dans les échanges une somme positive, car elle arrive à organiser et gérer ses échanges à travers ses infrastructures à mettre en place et à travers ses propres aménagements y afférents.

Section 02 Conséquences sur le plan sociasociallll

Les impacts du PRD sur le secteur agricole permettent d’atteindre les seuils libératoires qui brisent les cercles vicieux du sous-développement 42 c’est-à-dire :  isolement  chômages  la famine

42 Gatien P .HORACE, Thèse de Doctorat de Troisième Cycle en économie du développement, Option : Tiers Monde, Tome2, Pg.357 107 2-1 Conséquences positives 2-1-1 L’importance de la vitre 2-1-1-1 La vitrine par district

La vitrine par district se fait actuellement par la parcelle de démonstration de la culture améliorée dans les communes ou des Fokontany qui ont des barrages. Par exemple : Fokontany Ambalafary/ Mandritsara, Communes rurales de Morotandrano/ Mandritsara, Communes rurales d’/ Bealanana,… Elle se manifeste aussi par l’exposition des productions agricoles sur le marché des Fokontany ou des communes ou dans la ville même. Elle se fait non seulement par l’exposition de la production mais en même temps, d’une part, par la manifestation technique agricole la plus favorable aux milieux, ce qui correspond ici au terme de ‘’labellisation’’, de ‘’branding’’ 43 selon le MAP . D’autre part, il y a, à chaque vitrine, une manifestation culturelle. Cette exposition montre également la légalité de chaque Fokontany avec sa participation et l’ouverture de la compagne de production, c'est-à-dire l’ouverture du circuit de la commercialisation. C’est notamment la raison pour laquelle la vitrine brise l’isolement de la population parce qu’elle pousse à créer l’infrastructure routière au niveau des Fokontany ou des Communes par la participation des « Fokonolona » ou par la coopération de collecteurs pour faciliter l’évacuation de la production vers les marchés. La vitrine par district est lancée actuellement à partir de la politique gouvernementale . Dans ce sens, la région SOFIA a actuellement besoin d’aide pour l’amélioration ce système.

2-1-1-2 La vitrine régionale

La vitrine régionale, dite vitrine SOFIA ou dans le langage local appelée souvent « Takombitsika », est très importante en matière de lacement de la production. Elle se fait une fois par an avec une manifestation. Elle montre également la spécialisation de chaque district, voire celle des pôles de développement régional. Les 7 districts participent à l’exposition, la première manifestation a été effectuée à Ananalalava en 2003. Mais de 2004 à 2006, la manifestation s’est toujours déroulée dans la capitale régionale. Il y a toujours des concours par district selon le levier commun des ces districts (exemple : rizicole), c’est-à- dire le secteur agricole, est un secteur moteur de développement 44 . La Région a participé au

43 MAP engagement 4, Défi 6, Pg.66 44 Roland MODONGY, cours en troisième année 2005 : Economie de développement 108 concours national de 2006 ; grâce à ce concours, le deuxième rang vient de la région, avec 11T/ha de rendement de la production si le premier est de 12T/ha 45 .

Cette année, le nombre de candidats au concours national 2007 a augmenté s’il n’y avait que 53 candidats en 2006, parce que tous les acteurs ont incité la population à participer à ce concours.

2-1-2 Création d’emploi

Nous avons remarqué qu’il y a actuellement, dans la région, la réinsertion de la population dans le secteur agricole grâce la dynamique de ce secteur, c’est à dire le PRD crée en quelque sorte des emplois pour la population surtout pour les groupes vulnérables : les jeunes et les femmes. Ce qui va réduire les écarts entre le milieu rural et le milieu urbain.

2-1-2-1 Emploi permanent

Comme nous avons expliqué dans la section 01, la population a la possibilité de faire les réinvestissements. Par conséquent, il y a augmentation des activités ; ce qui justifie également l’embouche dans ce secteur ou d’autres secteurs surtout auprès de grands producteurs locaux. Exemples : on peut trouver plus de 5 ouvriers pour le cas de décortiqueriez et plus de 80 ouvriers pour la société HASYMA. Notons bien que la région possède un excédent de production ; ce qui justifie le développement du circuit de commercialisation. Donc, actuellement, les jeunes diplômés ont choisi d’être petits ou grands collecteurs des productions agricoles. La présence des unités de transformation, comme la décortiqueriez, présente d’autres avantages, c’est à dire elle permet de réduire le travail de la femme dans les foyers (cas de pilonner le riz ), ce qui permet aux femmes d’exercer d’autres activités génératrices de revenus telles que l’artisanat,….

2-1-2-2 Emploi saisonnier

Puisque la compagne de la production est saisonnière, c’est à dire qu’elle couvre une phase de culture de 2 à 3 mois, Il y a des personnes ou associations des jeunes, des familles qui cherchent du travail (bricolages) journalier ou par contrat selon les parcelles à cultiver pour accomplir leurs activités.

45 Atelier de FIDA , Hôtel de France à Antsohihy, 5 et 6 février 2007 109 Dans le cas du marché de bétail, il y a des gens qui assurent le gardiennage sur le marché ou l’évacuation des bœufs vers le marché ou vers d’autres districts. Nous avons remarqué aussi certains paysans qui font la spéculation pour gagner beaucoup plus d’argent. Donc, toutes catégories de personnes ont des sources de revenus.

2-1-3 Investissement en capital humain

La prise en considération du facteur humain qui constitue l’objet et la base de notre analyse sera primordiale. Cela veut dire que tout processus de développement doit commencer par le constat du niveau d’instruction et de l’état sanitaire de la population tout en accordant une attention particulière à la santé de la femme et des enfants. L’investissement en capital humain désigne, pour l’individu, les dépenses engagées dans la recherche d’une connaissance et d’une information, et qui lui permet d’accéder à un revenu et améliorer ses conditions de vie car « un agriculteur éduqué et formé sera plus à même d’adapter de nouveaux modes de culture, mais il pourra être limité par des agriculteurs moins éduqués 46 ». Nous pouvons ajouter aussi les dépenses de la santé qui peuvent être considérées comme investissement en capital humain qualitatif selon la définition évoquée précédemment.

2-1-3-1 Sur l’éducation

Nous avons constaté qu’il y a une augmentation de l’effectif des enfants scolarisés dans les écoles primaires et secondaires et à l’université à partir de l’année 2003, qui est marquée par les flambées du prix de la production agricole et l’effort gouvernemental sur l’éducation.

Les paysans producteurs arrivent à financer l’éducation de leurs enfants. En 2003 par exemple, le taux de scolarisation a augmenté et atteint jusqu’à 62% (écoles primaires) dans la région grâce aux revenus provenant de ce secteur. L’enthousiasme des parents à envoyer leurs enfants à l’école est remarquable c'est-à-dire ils peuvent prendre en charge les frais de scolarisation de leurs enfants. Si on prend le cas de la FITESOF( association des étudiants venant de la région ) à l’Université Toamasina, le nombre des étudiants venant des parents agriculteurs sont augmentés.

46 MODONGY Roland, cours 4 ème année 2006, Economie des Ressources Humaines 110 Tableau 13 : Evolution de l’effectif des Etudiants FITESOF de l’Université de Toamasina

ANNEES SCOLAIRES

2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007

Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants d’étudiants adhérés venant des adhérés venant des adhérés venant des adhérés venant des adhérés venant des parents parents parents parents parents agriculteurs agriculteurs agriculteurs agriculteurs agriculteurs

80 5 120 12 180 20 200 25 250 50

Source : Cahiers de charge FITESOF, 2007

111 Ce tableau nous montre qu’il y a une mobilité sociale au niveau du secteur agricole c’est à dire les parents agriculteurs ne veulent pas que leurs enfants aillent vivre dans ce secteur, mais plutôt dans d’autres secteurs. Il y a actuellement pour une Commune 2 ou 3 universitaires issues des parents agriculteurs non seulement à l’université de Toamasina, mais aussi dans d’autres provinces. Ceux qui ne peuvent pas continuer leurs études sont prêts à développer le secteur agricole. Donc, nous estimons qu’après quelques années tous les agriculteurs seront des intellectuels.

2-1-3-2 Sur la santé

Pour les paysans, le secteur agricole finance leur santé puisqu’il constitue la seule source de revenus. Comme la Région possède des excédents de productions. La famine est résolue. On ne meurt donc plus de faim. En plus, Ils peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires (viandes, poulet,..) et d’autres besoins sur les marchés. Grâce à l’accroissement des revenus dans la Région, la majorité des paysans ont la possibilité de fréquenter l’hôpital privé ou public, car ils ont enfin des moyens pour acheter les médicaments et de payer les frais d’hospitalisation. Les paysans profitent des jours de marché pour acheter les médicaments (générique) nécessaires (aspirines, paracétamols, nivaquines …). Par exemple en 2005, le taux de mortalité dans les communes rurales d'Antsakabary (Befandriana-Nord) a diminué à 1‰, alors qu’en 2002 il était de l’ordre de 3 à 6 ‰. 47 Concernant la santé des femmes, la formation et la conscientisation sur l’utilisation des méthodes contraceptives doivent être renforcées pour leur donner le temps s’occuper d’autres activités en plus du ménage (ex : les activités agricoles et autres).

2-1-4 Les conséquences sur la vie de la population en général

Auparavant, les paysans (hommes ou femmes) portaient le « lambahoany » (C’est une sorte de petit tissu qui sert d’habillement pour les paysans). L’utilisation de «lambahoany » est le signe de respect devant les parents surtout entre les filles ou fils et les beaux-parents, car la forme d’habillement est recouvrée jusqu’au bout de pied. Actuellement, les paysans, dans les Fokontany ou les communes ont évolué du point de vue habillement. En effet, on constate que lorsque les jeunes vont au marché hebdomadaire, ils s’habillent en complet selon la mode actuelle.

47 CHB 2 Antsakabary(/Befandriana-Nord ), 2007

112 Quant à l’habitat, l’évolution de sa forme se présente comme l’un des avantages de la dynamique du secteur agricole dans la région. Vers l'année 1973, la forme des maisons d'habitation était très rudimentaire. On n’y trouvait presque pas de maisons en dur ; exemple dans la commune d’Antsakabary : le premier habitat en dur appartenait à un commerçant français, la deuxième à un commerçant chinois et les deux autres étaient la propriété de la mission catholique, dont l’une est une Eglise et l’autre servait d’habitation aux prêtres. Les autres maisons du village étaient toutes fabriquées en terre battue (tsetsipotaka) avec une toiture en « Aristida multicaulis » (trano bozaka ). Mais actuellement, dans cette commune, on enregistre plus de 50 maisons en dur avec des toitures en tôle et 100 autres en semi durs. Ces maisons appartiennent aux paysans, collecteurs. Quand nous avons mené des enquêtes dans d’autres communes rurales, l’évolution du niveau de vie des habitants est aussi très remarquable.

Enfin, les impacts du PRD sur le secteur agricole peuvent être schématisés de la manière suivante :

113 Figure 13 : Résumé d’impacts du PRD sur le secteur agricole Création

Accroissement des revenus d’emploi et

ruraux accroisseme nt des Investissement revenus en capital Accélération de croissance agricoles humain et création de PME Préservation et restauration de Augmentati l’environnement on de Augmentation l’épargne de la disponible production pour agricole l’investisse

ment futur PRD Reforme agraire et intégration

agricole

Mise en place des infrastructures Autosuffisance alimentaire avec routières et dégagement des surplus agricoles agricoles

Source : Initiative personnelle

114 Cette figure nous montre le processus d’impacts des mesures prises sur le secteur agricole. Les impacts primaires ou effets directs du plan provoquent les effets secondaires sur les bénéficiaires, c’est à dire la population locale (réduction de la pauvreté). Et les effets secondaires donnent les effets globaux, c'est-à-dire les impacts sur l’économie nationale.

2-2 Impacts négatifs sur la vie de la population

2-2-1 L’insécurité dans la vie sociale

Auparavant, la vie de la société dans la région a été basée sur la confiance mutuelle entre les gens. Sa gestion a été hiérarchisée par le degré d’aînesse. Le Sojabe qui est supposé être l’homme le plus ancien et le plus sage du village était le chef du village. Chaque clan ou famille respectait plus ou moins ce droit d’aînesse. Cependant, cette harmonie sociale a été troublée par la flambée du prix de la production agricole courante. Chaque jour, on entendait des paysans, surtout des collecteurs ou planteurs, victimes de vols de cultures sur pieds (vanille, riz,…), de bœufs,… et ils sont toujours menacés par des infractions. Lors de nos enquêtes, 6/15 maisons ont été menacées par des infractions, deux collecteurs sont morts dans le District de Mandritsara.

2-2-2 L’abandon des écoles

Au moment de la campagne de la production, nous avons remarqué qu ’il y a l’incitation des jeunes à quitter leurs écoles pour faire le trafic.

Exemple :

• Campagnes de coton et de tabac dans les Districts de Port-Berge, de Mampikony • campagnes de vanille et de riz dans les Districts de Mandritsara, de Befandriana- Nord, de Bealanana • Période de pêche dans le District d ’Analalava et d ’Antsohihy

En général, leur travail consiste à aller acheter de la vanille au fin fond de la brousse au profit des collecteurs. Par ailleurs, ces jeunes garçons, une fois qu’ils ont de l’argent, font des détournements des mineures, surtout celles qui sont encore à l école. Dans la majorité des cas, ces adolescentes tombent enceintes et sont obligées d’abandonner l’école. Nous avons

115 constaté qu’avant chaque campagne, en moyenne, deux enfants par classe quittent l’école. Ce nombre augmente jusqu’à quatre enfants par classe pendant la campagne. Et au cours de la flambée du prix de riz et oignon courant les années 2000 à 2004, ce nombre a atteint six à huit enfants par classe.

2-2-3 Dominance des migrants

Nous pouvons trouver les migrants dans tous les secteurs existants, mais le problème c’est qu’ils font de la Région une zone d’accumulation de pillage des richesses, c’est-à-dire qu’ils rapatrient leurs richesses dans leurs régions d’origine.

Conclusion du Troisième Chapitre

Le développement des circuits de commercialisation transforme les productions en une valeur monétaire. Par conséquent, les revenus ruraux augmentent ; ce qui offre aux paysans la possibilité de réinvestir dans le secteur porteur et bien sûr dans d’autres secteurs d’activités génératrices de revenus. Dans ce sens, les impacts positifs sur le plan socio- économique sont très remarquables, mais certainement ils produisent des impacts négatifs dans le cas du développement insoutenable.

116 CCCOOONNNCCCLLLUUUSSSIIIOOONNN GGGEEENNNEEERRRAAALLLEEE

Le bilan diagnostic participatif de la Région nous montre que la Région SOFIA est une Région à vocation agricole. Elle est soumise au climat tropical à deux saisons. La Région est composée de sept districts avec différentes spécialités selon la réalité des pôles de développement régional. La population est composée des différentes ethnies existant à Madagascar. Les indicateurs démographiques de la région évoquent d’une part les caractéristiques du pays en voie de développement avec un souhait d’avoir beaucoup d’enfants, et d’autre part, il montre la diminution de l’écart entre la ville et la campagne. Le recensement des atouts et des facteurs incitatifs au développement nous montre que la Région SOFIA dispose d’énormes potentialités. En sus de ses potentialités humaines et industrielles, elle est dotée de différentes ressources du sous sol, marines et bien sûr agricoles, ainsi que de la biodiversité et des ressources hydrauliques denses. L’accent doit être mis sur le changement de la structure de ce secteur. Actuellement, la possession de beaucoup de bœufs n’est pas seulement un signe de prestige ou considération sociale, mais les bœufs sont aussi des produits pour les échanges commerciaux et également des moyens de production pour la population locale et la vente de ces derniers permettent d’acquérir des matériels plus performants.

L’interprétation de l’IOV à partir des différents impacts que nous avons évoqués, nous montre qu’il y a actuellement une réinsertion de la population dans le secteur agricole. Toutes les activités agricoles deviennent génératrices des revenus pour la population.

Les mesures d’accompagnement établies à partir du PRD au profit du secteur agricole provoquent une augmentation de la production dans la région. En plus, l’approche théorique stipule que le premier critère de développement porte sur la satisfaction des besoins essentiels de la population, la croissance économique soutenue et accompagnée de la valorisation des ressources humaines, la préservation du milieu naturel par le biais de la concrétisation et la participation effective de la population, lesquelles constituent la base du développement durable. Les potentialités de la région et l’ouverture de la RN6 motivent les organismes à intervenir dans la région. Les objectifs ne seront pas atteints tant qu’il n’y a, ni d’infrastructures suffisamment développées au niveau de la Région, ni de contrôle rigoureux dans l’exploitation des ressources locales. La mise en œuvre de ces objectifs est conformement à la nouvelle politique de l’Etat, en cohérence avec la « vision Madagascar naturellement » et le MAP, qui veulent promouvoir

117 davantage le monde rural. Une stratégie de réhabilitation des conditions de vie et du statut des paysans doit être revue et mise en place par la Région, afin d’améliorer leur image et de renforcer leurs capacités, rentabilité. Il est vrai que les défis de tous ces programmes sont très ambitieux mais leur réussite dépend beaucoup des paramètres et notamment : • L’obtention des financements nécessaires ; • L’existence d’une macro-stabilité ; • Le rétablissement d’une cohésion sociale durable ; • Le choix judicieux des priorités d’investissement ; • La promotion effective de l’industrie agro alimentaire et du développement rural en général ; • L’alternance démocratique est mieux préparée (garder ce qui marche).

118

ANNEXES

ANNEXE – I : Carte des intervenants et interventions ...... 120 ANNEXE – II : Plan d’investissement de développement 2003 ...... 121 ANNEXE – III : La lutte contre la corruption ...... 122 ANNEXE – IV : Représentation des prix des PPN dans la commune rurale d’Antsakabary 2007 ...... 123 ANNEXE – V : Organisation de l’espace rural ...... 124 ANNEXE – VI : Les projets économiques ...... 127

119 ANNEXE – I

Cartes des intervenants et interventions

Figure No 8 : COMMUNE RURALE D'AMBOHITOAKA INTERVENANTS ET INTERVENTIONS

Ampondralava #

Ankaraobato #

# Sarodrano "M #Y Bemakamba N #

Mahasoantrasy Antsangambato Nord # #

Ankiririky Andongona SOCTAM # # "M ZONE D'HABITATION % Chef Lieu de Commune Andranomadio # Chef Lieu de Fokontany Bekidony # "M #Y INTERVENANTS # "M Ferme Betaimborona "M ONG / Projet # "M #Y "M "M Organisation paysanne #Y Paysannat Sous programme Andongona Zamiava #Y # #Y Usine "M "M ROUTE RN6 Autre route Tsararivotra # Piste et chemin "M "M "M HYDROGRAPHIE "M Cours d'eau Tanetilava Andilambe # # Plan d'eau "M "M Ankijanimanga # Limite de la commune rurale Ampandroangisa #Y "M # "M #Y "M Ambodisatrana # "M "M Lambandikely # "M AMBOHITOAKA % "M Antsirasira II # "M "M "M Andranomiditra "M #Y # Ankijanabe # "M # Soberaka # Tsimijaly # "M "M "M #Y "M Antsohikely #Y #Y "M "M

Source : FTM 500 ; CCD Ambohitoaka PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL II Conception : SAGE / UTR Mahajanga Unité Technique Régionale GTDR SOFIA - CDD MAMPIKONY Edition SAGE / UTR Mahajanga - Version octobre 2002 Mahajanga 4 0 4 8Kilomètre

120 ANNEXE – II

Plan d’investissement régional 2003

N° Axe Objectifs stratégiques (Millions (Millions ariary) US$) 1 Gouvernance 9 766,00 4,88 6%

1 Administration régionale bien gouverné 7 296 3,65

2 Gestion formelle des patrimoines 581 0,29 régionaux 3 gestion rationnelle des Ressources 1 889 0,94 naturelles 2 Economique 150 147,00 75,07 88%

4 Système d'information et communication 1 150 0,58

économique

5 Développement du Secteur Privé 480 0,24

6 Aménagement du territoire 71 640 35,82

Foncier 7 1 425 0,71 8 Tourisme 4 195 2,10 9 Pêche 1 370 0,69 10 Transport 31 161 15,58 11 Secteurs de production de la Région 38 726 19,36 3 Social 11 025,00 5,51 6%

12 Santé publique 9 230 4,62

13 Education 440 0,22

14 Culture - Jeunesse - Sport 1 135 0,57

Gestion des risques 15 30 0,02 16 Promotion "Genre" 190 0,10 Budget 170 938,00 85,47 100 prévisionnel % millions Ariary millions US$

Ariary 10 000,00 = 1 US$

121 ANNEXE – III

La lutte contre la corruption Opportunités La politique de l'Etat qui priorise la lutte contre la corruption et la mise en place de la bonne gouvernance ; L'Etat a instauré récemment les structures adéquates pour lutter contre la corruption : La responsabilisation des communautés de base par la mise en place des régions, et l'appui du PRD (Plan Régional de Développement) La nouvelle réforme de la mission des forces armées La mise en place des Tribunaux à Antsohihy et à Bealanana, de Commissariat de police par District, des Postes avancés de la Gendarmerie dans les « zones rouges » et des DAS (Détachement Autonome de Sécurité) dans les « Quartiers » L'existence des Bailleurs de Fonds et partenaires techniques prêts à s'associer dans la lutte contre la corruption. Les campagnes de Sensibilisation menées par le BIANCO à travers les médias : Radio, TV et le rôle des médias, en tant qu'instrument public de dénonciation des infractions et ceux des journalistes comme investigateurs.

122 ANNEXE IV

Représentation des prix du PPN, dans la Commune rurale d’Antsakabary 2006

Liste des PPN Avant la campagne vanille Pendant la campagne de vanille Allumette (par pièce) 60 100 Bougie (par pièce) 200 400 Huile (en litre) 2 400 4 000

Pétrole (en litre) 1 500 2 500

Savon (par pièce) 400 600

Sels (en kilo) 500 1 000

Sucre (en kilo) 2 000 4 000

123 ANNEXE V

Organisation de l’espace rurale

Riziculture Terre battue

Pâturage

Champ

Terre pour loisir

A BEALAN ANA

Troupeaux des zébus Riziculture en « tavy »

124

Gousses d’Arachide Champ d’Arachide

Culture d’oignon Moisson du riz

125

Pieds du riz Tilapia

Litchis Vanill e

126 ANNEXE –VI

Les projets économiques

Figure No 10 : COMMUNE RURALE D'AMBOHITOAKA LES PROJETS ECONOMIQUES

N Ampondralava #

Ankaraobato #

ZONE D'HABITATION # Sarodrano % Chef Lieu de Commune # Chef Lieu de Fokontany Bemakamba # VOIES DE COMMUNICATION Antsangambato Nord Route nationale Mahasoantrasy Autre route # # M Piste et chemin HYDROGRAPHIE AnkiririkyP Andongona SOCTAM Cours d'eau permanent #³ B # # B Cours d'eau non permanent , â Plan d'eau Limite de la commune rurale Andranomadio Bekidony # #³ # LES PROJETS ECONOMIQUES Betaimborona # F PROJETS 2002 P B Amelioration elevage porcin P Elevage poules pondeuses PROJETS 2003 Andongona Zamiava ³# Construction barrage # M Culture produits rentes (lojy - haricot) F Pisciculture PROJETS 2004 8 Construction couloir de vaccination # Tsararivotra , Construction marché B V Formation technique zero labour â Introduction semences ameliorees Tanetilava Andilambe PROJETS 2005 # # B V , Construction marche #³ @ Construction tuerie Ankijanimanga Ampandroangisa # # Construction de piste de desserte , Ambodisatrana # 8B Lambandikely # B AMBOHITOAKA % P Antsirasira II # P â , Andranomiditra #³ 8 # Ankijanabe # , # Soberaka @ # Tsimijaly Antsohikely B B #

2 0 2 4 6 8Kilomètre

PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL II GTDR SOFIA - CDD MAMPIKONY Unite Technique Regionale Mahajanga Sources : FTM 500 - CCD Ambohitoaka Conception SAGE / UTR Mahajanga Edition SAGE / UTR Mahajanga - version octobre 2002

127 LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition de la superficie par District ...... 15 Tableau 2: Effectif et densité de la population ...... 23 Tableau 3: Taux de natalité ...... 24 Tableau 4: Taux de scolarisation 1999/2000 ...... 30 Tableau 5 : Evolution de la superficie et de la production d’arachide ...... 91 Tableau 6: Evolution de la superficie et de la production du café dans chaque district ...... 93 Tableau 7: Evolution de la superficie et de la production du Poivre, Girofle, ...... 93 Tableau 8 : Evolution du Cheptel bovin ...... 94 Tableau 9: Relance de la production halieutique...... 96 Tableau 10: Distribution de petits matériels de pêche ...... 96 Tableau 11 : Le compte administratif de la Commune d’Ambohitoaka ...... 103 Tableau 12: Prix des articles dans le district de Mandritsara ...... 105 Tableau 13: Evolution de l’effectif des Etudiants FITESOF de l’Université de Toamasina . 111

128

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Localisation de la région sur la carte Madagascar ...... 14 Figure 2: Localisation sur la carte de la zone côtière de la Région ...... 15 Figure 3 : Photo Baleines ...... 36 Figure 4: Arbre de problèmes ...... 38 Figure 5: Organigramme actuel de la région SOFIA ...... 40 Figure 6: Réajustement du PRD ...... 51 Figure 7 : La chaîne complète du développement ...... 52 Figure 8: Les différentes phases d’élaboration du plan de développement régional...... 53 Figure 9: Présentation générale du cadre logique ...... 64 Figure 10: chaîne complète de la filière coton ...... 90 Figure 11: Les trois piliers du développement rural ...... 98 Figure 12: Représentation graphique distance entre marché et lieu de la production en termes de profit ...... 102 Figure 13: Résumé d’impacts du PRD sur le secteur agricole ...... 114

129 LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Représentions graphiques des superficies et de la production du café ...... 93

130 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I – OUVRAGES GENERAUX

 BOUSSARD Jean Marc, Introduction à l’économie rurale, CUJAS Paris, 1992, p. 94  CECILE Laperm Merufred Zeller, Cahier de la recherche sur la politique alimentaire Numéro 12, Juillet 1998, p.130  CAPUL Jeau Yves, Garnier Olivier, Dictionnaire d’économie et de sciences sociales , HATIER, 1993, p.390  DUFUMIE ; M :Le projet de développement de développement agricole , CTA.KARTHALA, Parie 2000, P .145  ECHAUDE MAISON Daniel, Sciences Economiques et Sociales , NATHAN, Saint Amand Montrond ,1993, p.306  ERMOULT.J :Pratique agricole ;agriculture et élevage en zoneTropical 1996,N’ed 1054, P.225  J.DUPÂQUIER ,économie et société ,2 e Magnard ,1982 p.193  MARTINE Lombard " Droit Administratif "1998 , p-320

II – DOCUMENTS, ARTICLES, ET PERIODIQUES

 AGRIDOC : - Les Formations Professionnelles rurales, Juin 2002, N°3 - Activités non agricoles et para-agricoles en milieu rural, Juillet 2003, N°5 - Libéralisation et organisation des services aux éleveurs, Octobre 2001, N°2  Associates For International Ressources and Development, Madagascar ; Etudes de la Spécialisation régionale et la croissance agricole , TOME III : Etudes des Régions périphériques, Avril 2004, p. 180.  Atelier de concertration nationale sur le DSRP 22 -26 Mars 2003 à Iavoloha, Antananarivo, p.193  Atelier Régional de FIDA dans l’Hôtel de France, Antsohihy, 4 – 6 Février 2007 (Sélection de Filière prioritaire dans la Région SOFIA)  Banque Mondiale, Rapport de développement dans le monde 2007 : Développement et la prochaine génération , p. 204  Banque Mondiale, Rapport de développement dans le monde 2005, « Les enjeux de l’Aide au secteur agricole en Afrique Sub-saharienne », p. 320

131  Ensemble, réduire la pauvreté MADAGASCAR Groupe Banque Mondiale 2003/2004, p.92

 Etude d’impact du tourisme par PNUD en 2003 dans la Région SOFIA, p. 160

 GATIEN P. Horace, Cours de la Politique économique, 4ème année 2005-2006, Université de Toamasina  GATIEN P. Horace, Thèse de Doctorat de troisième cycle en Economie de Développement, Option : Tiers Monde, Tome II, p. 357.  FID, Guide de Projet de Développement communautaire, 2006

 LEMIARY, Cours d’élaboration du Projet de Développement, 4 ème Année 2005-2006, Université de Toamasina  Ministère de l’Economie, des Finance et de Budget, Direction de la Coordination du Suivi et des Evaluations des Programmes MANUEL, Suivi et évaluation, Janvier 2003 (Cadre logique, indicateurs, Système de Raporting) p.28  Monographie SOFIA, 2003, p.150  PCD Ambohotoka/District de Port-Bergé, 2004  PLAN D’ACTION MADAGASCAR 2007 -2012, p. 112  PRD SOFIA, 2003- 2005  Préparation du MAP dans la Région SOFIA, Antsohihy 22 Février 2007.  RATOVOSON Seth : Cours d’Economie rurale, 3 ème Année 2004 -2005, Université de Toamasina  RAVELOJAONA, Cours d’économie financière, 4 ème Année, 2005-2006, Université de Toamasina  Rapport à la P G E Région SOFIA en 2005,p.15

 MODONGY Roland, Cours d’Economie de développement, 3 ème année 2004-2005 et Economie des Ressources Humaines, 4 ème Année 2005-2006, Université de Toamasina  The world Bank,commeron nows: connecting people and ideas for development effectivenss, November,2007

III – MEMOIRES ET THESES

 ABSOIR Mohamed Ahamad, Projet de création d’une PME Avicole sur l’île autonome de la Grande Comores, Filière Gestion, 2005,  BEARINIAINA Harrvel, Etudes des activités de la Coopérative Fanomezantsoa de Tsiamalao, Filière Economie, 2002-2003

132  Eddy Nobel MARTIAL, Essai de formulation d’une stratégie de développement local (Cas de la Région de Mahavavy), Filière Economie, 2003  Harilanto Rebeka RAKOTOSALAMA, Diagnostic et esquisse de stratégie de développement agricole dans une zone aménagée (Cas de la filière Riz dans la Région du Lac Alaotra), Filière Economie, 2003  JAO Charlin, Micro-finance et Développement Régional, Filière Economie, 2003  JAOLAZA Ismaël Christian, Essai de mise en œuvre d’un processus de développement régional, Cas de la Région Sambirano, Filière Economie, 2005  RANDRIANTSOA Minoson Franck,projet de création d'une unité de transformation et de commercialisation d'huile d'arachides dans le district de Mandritsara,Option Finance Comptabilité, 2006  RAVOMANANA Barthélémy Fidèle, « Financement et Présentation des Projets de développement rural (Cas de Projet de Soutien au Développement Rural, dans la Sous-préfecture de Mananara – Nord), Filière Economie, 2005  Yves, ANINDRINDAMA R Impacts socio-économiques de la Filière Agro-alimentaire (Cas de raffinage d’huile Végétale Soja à Madagascar), Filière Economie, 2003  ZAKAVELO Elie Samuel, « Politique d’incitation fiscales pour le développement économique de Madagascar », Filière Economie, 2005

IV – WEB SITE

 http:/www.cite.mg  http : /www.globernet.org/Archives/web/2006  http : /www.globernet.org/horizon-local/interiso/grad1.html  http:/www.instat.mg  http:/www.mcamadagascar.org/  http:/www.maep.gov.mg /  http:/www.snu.mg/new/sites/pnud

133 TABLE DES MATIERES

SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE...... 2 RRREEEMMMEEERRRCCCIIIEEEMMMEEENNNTTTSSS ...... 3 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS AAABBBRRREEEVVVIIIAAATTTIIIOOONNNSSS,,, DDDEEESSS SSSIIIGGGLLLEEESSS EEETTT DDDEEESSS AAACCCRRROOONNNYYYMMMEEESSS ...... 4 GGGLLLOOOSSSSSSAAAIIIRRREEE ...... 7 MMMEEETTTHHHOOODDDOOOLLLOOOGGGIIIEEE ...... 9 IIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN ...... 11

PREMIERE PARTIE: LA REGION ET SES DIVERSES POTENTIALITES

CCCHAPITRECHAPITRE I --- APERÇU GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE ...... 14 Section 00010111 : Localisation ...... 14 1.1. Géographie générale ...... 14 1-1-1 Localisation sur la carte de Madagascar ...... 14 1-1-2 Localisation sur la carte de la zone côtière de la Région ...... 14 1-2 Géographie administrative ...... 15 1-3 Typologie sous-régionale ...... 16 1-4 Situation climatique ...... 16 1-4-1 La pluviométrie et la température ...... 16 1-4-2 Le cyclone ...... 17 1-5 Capital naturel ...... 17 1-5-1 Les sols ...... 17 1-5-3 Végétations ...... 18 Section 00020222 : Ressources naturelles ...... 19 2-1 Ressources naturelles non renouvelables ...... 19 2-1-1- Pierres précieuses et semi-précieuses ...... 19 2-1-2 La particularité de jaspe et gypse ...... 19 2-1-3 Chromite ...... 19 2-1-4 L’Or et les autres éléments sous sols ...... 20 2-2- Ressources naturelles renouvelables ...... 20 2-2-1 Le vent ...... 20 2-2-2 Le soleil ...... 20 2-2-3 Hydrologies ...... 20 2-2-3-1 Les fleuves ...... 20 2-2-3-2 Les lacs ...... 21 134 CHAPITRE II --- DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIOSOCIO---- ECONOMIQUE ...... 23 Section 00010111 : Aspects sociaux ...... 23 1-1 Historique du peuplement ...... 23 1-2-Etude démographique ...... 23 1-2-1 Effectif et densité de la population ...... 23 1-2-2 Croissance démographique ...... 24 1-2-2-1 Natalité...... 24 1-2-2-2 Mortalité ...... 25 1-2 Ménage ...... 25 1-3 Mouvements migratoires ...... 26 1-3-1 A l’intérieur de la région ...... 26 1-3-2 A l’extérieur de la Région ...... 26 1-4 Le capital humain ...... 27 1-4-1 La santé ...... 27 1-4-1-1 Dispositif sanitaire ...... 27 1-4-1-2 Charge démographique par personnel soignant...... 27 1-4-1-3 Infrastructures sanitaires publiques et privées ...... 28 1-4-1-4 Eau potable ...... 28 1-4-2 Enseignement et Education ...... 29 1-4-2-2 Taux de scolarisation ...... 29 1-4-2-2 Taux de réussite aux examens ...... 30 1-5 Infrastructures socio - culturelles ...... 31 Section 0202---- Aspects économiques ...... 31 2-1 Le secteur agricole ...... 31 2-1-1 L’agriculture ...... 31 2-1-1-1 Les types de cultures ...... 31 2-1-1-2 Caractéristiques de l’exploitation ...... 32 2-1-1-2-1 Le faire valoir direct ...... 32 2-1-1-2-2 Le faire valoir indirect ...... 32 2-1-1-2-3 Autre mode d’exploitation : le prêt gratuit ...... 32 2-1-1-3 Les facteurs de production ...... 32 2-1-1-3-1 Le capital d’exploitation...... 32 2-1-1-3-2 La terre ...... 33 2-1-1-3-3 La main d’œuvre ...... 33

135 2-1-2 Elevage ...... 33 2-2 Communication et information ...... 35 2-3 Le tourisme ...... 35 2-4. Infrastructure de transport ...... 36

CHAPITRE IIIIII---- LES CONTEXTES DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENDEVELOPPEMENTTTT ...... 39 Section 01 : structure régionale ...... 39 1-1 Aperçu historique de la région ...... 39 1-2 Organigramme ...... 39 1-3 Les domaines de compétence de la région ...... 41 1-4 Les ressources financières de la Régio n...... 42 1-5 La décentralisation et la déconcentration au niveau de la Région ...... 43 1-5-1 La régionalisation par système de déconcentration ...... 43 1-5-1-1 Définition de déconcentration : ...... 43 1-5-1-2 Les caractéristiques de la régionalisation par déconcentration ...... 44 1-5-1-3 Les avantages de la déconcentration ...... 44 1-5-1-4 Les inconvénients de la régionalisation par déconcentration ...... 45 1-5-2 La régionalisation par système de décentralisation ...... 46 1-5-2-1 Définition de la décentralisation ...... 46 1-5-2-4 Les caractéristiques de la décentralisation...... 47 1-5-2-5 Les formes de la décentralisation ...... 48 1-5-2-5 1 La décentralisation territoriale ...... 48 1-5-2-5-2 La décentralisation technique ...... 48 1-5-2-6 Les Avantages et Inconvénients de la régionalisation par décentralisation ...... 48 1-5-2-6-1 Les avantages de la décentralisation ...... 48 1-5-2-6-2 Les inconvénients de la décentralisation ...... 49 Section 00020222 : concept du processus de PPPLANPLAN RRREGIONALREGIONAL DE DDDEVELOPPEMENTDEVELOPPEMENT harmonisé ...... 50 2-1-Définition du Plan Régional de Développement ...... 50 2-2-Les composantes d’un PRD ...... 50 2-3- Réajustement du PRD ...... 51 2-4 La chaîne complète du développement ...... 51 2-5 Les différentes phases d’élaboration du PRD ...... 52 2-6 Principe de développement ...... 54

136 2-6-1 Promotion des pôles de développement régional ...... 54 2-6-2- Analyse des filières ...... 56 2-6-2-1 Essai de définition par filière : ...... 56 2-6-2-2 Stratégie d’approche filière ...... 56 2-6-2-3 Analyse économique par filière ...... 57 2-6-2-4 Etude de filière : ...... 57 2-6-2-5 Vision régionale par filière porteuse ...... 58 2-6-2-6 Orientation globale du développement de la région ...... 60 2-6-2-7 Vision globale de la région ...... 61

DEUXIEME PARTIE: MISE EN ŒUVRE DU PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT CHAPITRE I : FACFACTEURSTEURS D’ACCELERATION DES RESULTATS DE DEVELOPPEMENT ...... 64 Section 000101 ––– Structure d’intervention ...... 64 1-1 Cadre logique ...... 64 1-1-1 Définition ...... 64 1-1-2 Présentation générale du cadre logique ...... 64 1-1-3 La logique d’intervention dans le secteur agricole ...... 65 1-2 Les Organismes d’appuis et d’encadrement ou les ONG ...... 67 1-2-1 Le SAF–FJKM (crée en 1989, financement GTZ Allemand) ...... 67 1-2-2 FERT SOFIA (crée en 1993, financement Union Européenne) ...... 67 1-2-4 MIRAY ...... 68 1-3 Autres organismes étatiques d’appui et d’encadrement ...... 68 1-3-1 URCOOP FFTA SOFIA (Union Régionale des Coopératives Agricoles FFTA SOFIA Créée le 23 mars 2000 à Antsohihy) ...... 68 1-3-2 FFTS (Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha eto Sofia, créé en Juin 2001 à Antsohihy) ...... 68 1-3-3. LDI (Landscape Développement Intervention) ...... 68 1-3-4 HASYMA ...... 69 1-3-5 OFMATA ...... 69 1-3-6 .AGHAKAN Agriculture (créée en 2005) ...... 69 1-4 Amont et aval de la production ...... 69 1-4-1 Recherche agronomique ...... 69 1-4-1-1 Le FOFIFA ...... 69 1-4-1-2 IRRI (International Rice Research Institute) ...... 70

137 1-5 Les organismes de crédit ...... 71 1-5-1 BOA et BNI ...... 71 1-5.2 Les ONGs spécialisées ...... 71 1-5-2-1 URCECAM SOFIA (Union Régionale des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel SOFIA) ...... 71 1-5-2-2 AGHAKAN micro-finance...... 71 1-6 Les bailleurs de Fonds ...... 72 1-7 Les Organisations paysannes ...... 72 1-8 Structure de réflexion - concertation – coordination ...... 73 1-9 Les services techniques déconcentrés ...... 73 Section 02 L’Attitudes des associations paysannes devant la route développement (devant PRD) ...... 74 2-1 Le développement participatif ...... 74 2-1-1 Signification ...... 74 2-1-2- Les rôles de la population ...... 74 2-1-2-1 La population avance ...... 74 2-1-2-2 La population ne bouge pas ...... 75 2-2- Les conditions nécessaires pour que la population prenne son propre développement ...... 75 2-2-1 Connaître- Réfléchir –s’Organiser- Agir ...... 75 2-2-2 La participation ...... 76 2-2-3 Avoir des partenaires ...... 76

CHAPITRE II : LES IMPACTS PRIMAIRES DU PRD ...... 77 Section 000101 Sur le secteur foncier ...... 77 1-1 La sécurité de la propriété foncière ...... 77 1-1-1 Problèmes ...... 77 1-1-2 Menaces ...... 78 1-1-2 Forces ...... 78 1-2 Indicateurs d’impacts ...... 78 1-2-1 Définition de l’indicateur ...... 78 1-2-2 Indicateurs d’impacts au niveau de la facilitation d’accès au capital foncier...... 79 1-2-3 Autres indicateurs d’impacts ...... 80 1-2-4 Conséquences de la sécurisation foncière sur les autres domaines ...... 81 Section 00020222 : Sur les différentes filières ...... 81

138 2-1 Cultures vivrières ...... 82 2-1-1 Le riz ...... 82 2-1-2 Le maïs ...... 85 2-1-3 Le manioc ...... 86 2-1-4 Le haricot ...... 88 2-1-5 La patate douce ...... 88 2-1-6 Les cultures maraîchères ...... 88 2-2 L’Industrie et l’artisanat ...... 89 2-2-1 Le coton ...... 89 2-2-2 Le tabac ...... 90 2-3 Autres cultures industrielles ...... 91 2-3-1 L’arachide ...... 91 2-3-2 La canne à sucre ...... 91 2-3-3 Les fibres végétales ...... 92 2-3-4 Les cultures de rente s...... 92 2-4-Productions d’élevag e ...... 94

CHAPITRE III : LES IMPACTS SESECONDAIRESCONDAIRES DU PLAN ...... 98 Section o1 Sur le plan économique ...... 98 1-1 Une redynamisation de l’économie locale ...... 98 1-1-1 Possibilité de réinvestissement ...... 98 1-1-1-1 Elargissement du secteur porteur ...... 98 1-1-1-2 Développement des autres secteurs ...... 98 1-1-2 Aval de la production ...... 99 1-1-2-1 Concept de l’économie du marché ...... 99 1-1-2-2 : Situation du marché ...... 100 1-1-2-2-1 A l’intérieur de la Région ...... 100 1-1-2-2 A l’extérieur de la région ...... 101 1-1-2-3 Prix relatif ...... 101 1-1-3 Fiscalité régionale ...... 102 1-2 Calcul économique ...... 104 1-3-1 Prélèvement du surplus agricole ...... 104 1-3-2- Prix débouché de la production agricole ...... 105 1-1-3 Revenu monétaire agricole (RMA) ...... 105 1-3 Une redynamisation de l’économie nationale ...... 107

139 SectSectionion 02 Conséquences sur le plan social ...... 107 2-1 Conséquences positives ...... 108 2-1-1 L’importance de la vitre ...... 108 2-1-1-1 La vitrine par district ...... 108 2-1-1-2 La vitrine régionale ...... 108 2-1-2 Création d’emploi ...... 109 2-1-2-1 Emploi permanent ...... 109 2-1-2-2 Emploi saisonnier ...... 109 2-1-3 Investissement en capital humain ...... 110 2-1-3-1 Sur l’éducation ...... 110 2-1-3-2 Sur la santé ...... 112 2-1-4 Les conséquences sur la vie de la population en général ...... 112 2-2 Impacts négatifs sur la vie de la population ...... 115 2-2-1 L’insécurité dans la vie sociale ...... 115 2-2-2 L’abandon des écoles ...... 115 2-2-3 Dominance des migrants ...... 116 CCCOOONNNCCCLLLUUUSSSIIIOOONNN GGGEEENNNEEERRRAAALLLEEE ...... 117 AAANNNNNNEEEXXXEEESSS…………………………………………………………………………………...119 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS TTTAAABBBLLLEEEAAAUUUXXX ...... 128 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS FFFIIIGGGUUURRREEESSS ...... 129 LLLIIISSSTTTEEE DDDEEESSS GGGRRRAAAPPPHHHIIIQQQUUUEEESSS ...... 130 RRREEEFFFEEERRREEENNNCCCEEESSS BBBIIIBBBLLLIIIOOOGGGRRRAAAPPPHHHIIIQQQUUUEEESSS ...... 131 TTTAAABBBLLLEEE DDDEEESSS MMMAAATTTIIIEEERRREEESSS ...... 134

140