Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1
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Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies Vol. 1, n°1 | 1997 Varia Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/chs/1024 DOI : 10.4000/chs.1024 ISSN : 1663-4837 Éditeur Librairie Droz Édition imprimée Date de publication : 1 janvier 1997 ISSN : 1422-0857 Référence électronique Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 [En ligne], mis en ligne le 03 avril 2009, consulté le 13 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/chs/1024 ; DOI : https:// doi.org/10.4000/chs.1024 Ce document a été généré automatiquement le 13 février 2021. © Droz 1 SOMMAIRE Éditorial / Editorial Éditorial Version française Le comité de rédaction Editorial English version The Editorial Committee Articles How violent were women ? Court cases in Amsterdam, 1650-1810 Pieter Spierenburg « Harmful tramps » Police professionalization and gypsies in Germany, 1700-1945 Leo Lucassen A decline in violence in Ireland ? Crime, policing and social relations, 1860-1914 Mark Finnane Les villageois dans et hors du village. Gestion des conflits et contrôle social des travailleurs migrants originaires des montagnes françaises (fin XVIIe siècle-milieu du XIXe siècle) Laurence Fontaine Forum Crime, Justice and Society in Medieval and Early Modern Times : Thirty Years of Crime and Criminal Justice History A tribute to Herman Diederiks Xavier Rousseaux Compte rendu / Review Schreiner (Klaus) & Schwerhoff (Gerd), (Eds.), Verletzte Ehre. Ehrkonflikte in Gesellschaften des Mittelalters und der frühen Neuzeit Köln, Böhlau Verlag, 1995 (ISBN : 3-412-09095-6) Pieter Spierenburg Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 2 Informations Livres reçus / Books received Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 3 Éditorial / Editorial Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 4 Éditorial Version française Le comité de rédaction 1 La question du crime révèle un ensemble de problèmes communs aux sociétés contemporaines, tels que la définition socialement acceptée de l'ordre et du désordre, la légitimité des structures et des moyens du maintien de l'ordre, la capacité à intégrer de nouveaux groupes sociaux ou les attentes des populations face à la justice... Dans cette perspective, l'enquête sur des sociétés ayant un rapport au crime fort différent des sociétés contemporaines, comme les sociétés anciennes, médiévales ou modernes, ou les sociétés non européennes permet de repenser les rapports actuels entre crime, régulation et société. * * * 2 Dans les années soixante, les historiens sociaux ont rencontré « par accident » les archives judiciaires, voie d'accès aux muets de l'histoire. Ils ont donc privilégié l'étude des constantes et des variations dans les comportements criminels. Très vite, cependant, la notion même de « criminalité » est apparue anachronique et floue aux yeux des chercheurs et le positivisme « criminologique » par trop limité. Inspirés par des travaux plus critiques des sociologues de la déviance, d'autres chercheurs ont déplacé l'attention vers les instances de contrôle du crime, et ont mis en valeur les fonctions complexes des institutions juridiques et leur place dans les sociétés aux prises avec la violence. Dans un troisième temps, les historiens ont intégré le problème du crime dans l'histoire sociale du phénomène juridique et des processus de domination politique. De sorte que faire l'histoire du crime désormais c'est faire l'histoire des désordres et de l'ordre, un des lieux essentiels où, à propos du contrôle monopolistique de la violence, se joue l'évolution de la société moderne. 3 Le développement de travaux portant sur les institutions pénales, la justice, les peines, la police, la criminalité, est ainsi lié aux intérêts conjoints des historiens et historiens du droit pour les méthodes des sciences sociales et des sociologues, anthropologues, politologues et juristes pour une approche diachronique. Ces intérêts réciproques Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 5 témoignent de l'importance de la fertilisation croisée entre disciplines pour le développement des connaissances. * * * 4 Dans ce domaine, sous l'impulsion du regretté Herman Diederiks, l'International Association for the History of Crime and Criminal Justice a joué depuis 1978 un rôle déterminant par les réunions scientifiques internationales qu'elle a organisées et la participation de ses membres aux réseaux spécialisés des grandes sociétés savantes. 5 Ce champ de recherche arrive aujourd'hui à maturité, comme en témoignent les multiples bilans, ouvrages de synthèse, thèses et mémoires, le foisonnement de séminaires et de colloques ; la création de centres et d'équipes de recherche spécialisés. 6 Néanmoins, on observe un décalage certain dans le domaine des publications scientifiques. Domaine connexe à plusieurs disciplines, l'histoire pénale s'écrit tant dans les revues d'histoire que celles de sciences sociales (sociologie, criminologie, science politique, anthropologie) ou de droit. La quasi absence de revues spécialisées aboutit ainsi à une extrême dispersion des publications et nuit à la visibilité de nombreux travaux. * * * 7 C'est pourquoi, nous avons pris l'initiative de vous proposer, avec le soutien de la Fondation de la Maison des Sciences de l'Homme, une nouvelle revue bisannuelle qui succède au IAHCCJ Bulletin, dont 21 numéros ont été publiés depuis 1978. 8 Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies se fixe un triple objectif : 9 — Diffuser des articles originaux de qualité en français et en anglais : monographies, synthèses, bilans, articles méthodologiques ou réflexions théoriques, soumis à l'évaluation d'un comité scientifique diversifié. 10 — Être un lieu de débat critique et de dialogue. 11 — Présenter des instruments de recherche : bibliographies, fonds d'archives, base de données, travaux en cours, etc... * * * 12 Nous sommes conscients que le lancement d'une nouvelle revue est aujourd'hui une gageure. Mais nous savons aussi que beaucoup attendaient une telle initiative. Nous espérons être à la hauteur de cette attente ! Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 6 Editorial English version The Editorial Committee 1 Behind the question of crime lies a set of problems shared by today's societies : the socially accepted definition of order and disorder, the legitimacy of the structures and means employed to maintain order, the capacity of society to take in new groups, or what precisely people expect of the justice system. In this perspective, the study of societies whose relation to crime is very different from that of our own contemporary Western societies, such as ancient, medieval and early modern or non-European societies, fosters a reassessment of present-day relationships between crime, regulation and society. 2 In the 1960s, social historians “chanced upon” judicial and police archives and found in them a means of accessing voices not heard in history. They privileged the study of constants and variants in criminal behaviours. Rapidly, however, researchers came to see the very notion of "crime" as anachronistic and fuzzy, and "criminological" positivism as too narrow. Inspired by the more critical approach of sociologists specializing in deviance, other researchers shifted their attention to the agencies responsible for controlling crime and focused on the complex functions of the legal institutions and their place in societies struggling with the problem of violence. Still more recently, historians have included crime in the social history of legal developments and the processes of political domination. As a result, tracing the history of crime has become tracing the history of disorders and order, one of the essential sites in which, as far as the monopolistic control of violence is concerned, the evolution of modern society is played out. 3 The growing number of works on penal institutions, the justice system, penalties, policing, and crime, is thus bound up with the conjoined interest on the part of historians and legal historians in the methods of the social sciences and of sociologists, anthropologists, political scientists and jurists in a diachronic approach. These reciprocal interests testify to the importance of exchange between disciplines in advancing knowledge. Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, Vol. 1, n°1 | 1997 7 4 In this area, the International Association for the History of Crime and Criminal Justice, under the leadership of the late and much missed Herman Diederiks, has, since 1978, played a decisive role through the international academic meetings which it has organized and the participation of its members in the specialised networks of the major learned societies. 5 Today this field of research has come of age, as is testified by the outpouring of critical assessments, overviews, theses and memoires, the abundance of seminars and meetings, the creation of specialised centres and research teams. 6 Even so, the area of academic publication lags behind. At the crossroads of several disciplines, the history of criminal justice systems is as much a subject for history journals as it is for those publishing in the social sciences (sociology, criminology, political science, anthropology) or in law. The virtual absence of specialised journals has lead to a wide dispersal of the publications and is detrimental to the visibility of much of the work in this area. 7 This is why we have