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« La Cinémathèque française est notre demeure spirituelle »

Martin Scorsese Inauguration de La Cinémathèque française Bercy, 26 septembre 2005

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ÉDITORIAL

Scorsese, , Depardieu, Peckinpah…

Une belle Saison 2015-2016 !

L’événement de rentrée sera la grande exposition consacrée à . Conçue à Berlin par la Deutsche Kinemathek, elle s’installe à Paris, adaptée avec la complicité de Scorsese lui-même, accompagnée d’une rétrospective très complète de l’auteur de Taxi Driver et Raging Bull. Dix ans tout juste après avoir inauguré la Cinémathèque de la rue de Bercy, le 26 septembre 2005, Martin Scorsese nous fait l’honneur et le plaisir d’être à nouveau parmi nous ; il assistera à l’inauguration de cette exposition et rencontrera le public de La Cinémathèque française lors d’une « master class ».

Mais la Saison 2015-2016 s’ouvrira dès septembre avec plusieurs programmations excitantes, qui alternent les genres, les auteurs et les périodes de l’histoire du cinéma. Une rétrospective consacrée à Sam Peckinpah, en partenariat avec le Festival de Locarno ; un hommage, ou plutôt un « coup de chapeau » à Mathieu Amalric, tout à la fois acteur et réalisateur, véritable « entremetteur » du cinéma, par l’énergie qu’il met à passer d’un film d’ à un film des frères Larrieu, son plaisir à voyager dans le cinéma, en faisant parfois des incursions dans le cinéma hollywoodien (chez Spielberg par exemple) ; une rétrospective consacrée à un franc-tireur du cinéma français, Philippe Faucon, qui n’a vraiment pas peur de confronter son cinéma à la réalité contemporaine ; une autre dédiée au cinéaste hongrois Miklos Jancso, disparu en 2014 en laissant derrière lui une œuvre formelle, féconde qui demande à être redécouverte.

La deuxième grande exposition sera consacrée au printemps prochain à Gus Van Sant, la première jamais consacrée à cet artiste contemporain, à la fois cinéaste, photographe et plasticien, emblème d’une vision radicale du monde, avec des films comme Gerry, Elephant, Last Days ou Paranoid Park. Gus Van Sant sera présent à la Cinémathèque lors de l’ouverture de cette exposition, qui sera accompagnée d’une rétrospective complète de son œuvre.

Rétrospectives, hommages, vont se succéder jusqu’à l’été 2016, en présence de cinéastes et d’acteurs venus de divers horizons : le grand cinéaste coréen Im Kwon-taek, le génial et toujours surprenant Gérard Depardieu, Pierre Richard, acteur et réalisateur, la rétrospective, la plus complète possible, de Raoul Ruiz, celle de John Huston ou encore de Luigi Zampa, et un retour attendu sur un des grands du muet, Mauritz Stiller.

Serge Toubiana Directeur Général

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La Cinémathèque française © Stéphane Dabrowski

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SOMMAIRE

1- EXPOSITIONS TEMPORAIRES p6 MARTIN SCORSESE 14 octobre 2015 – 14 février 2016 GUS VAN SANT 13 avril – 31 juillet 2016

2- CINÉMA p18 Automne Sam Peckinpah - Mathieu Amalric (en sa présence) - Philippe Faucon (en sa présence) - Miklos Jancso Martin Scorsese (en sa présence) - Pierre Etaix (en sa présence) Hiver Paul Verhoeven, invité d’honneur de Toute la mémoire du monde, Festival international du film restauré Im Kwon-taek (en sa présence) – Le cinéma, art du climat - Annett Wolf (en sa présence) Louis Delluc - Gérard Depardieu (en sa présence)

Printemps Allemagne : une nouvelle génération de cinéastes - Vilmos Zsigmond (en sa présence) Gus Van Sant (en sa présence) - Raoul Ruiz - John Huston - Mauritz Stiller

Été Pierre Richard (en sa présence) - Nouvelles voies du cinéma chinois Luigi Zampa - Mélodrames français

3- ACTUALITÉS PATRIMONIALES p26 La Cinémathèque française restaure des films, en accompagnement de certaines rétrospectives La Cinémathèque française expose : DOSSIER SCRIPTES 16 septembre 2015 – 26 juin 2016 Une exposition du Musée de La Cinémathèque française (Galerie des Donateurs)

4- ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES p28 Pour le jeune public Cinéma, cent ans de jeunesse : Un dispositif d’éducation au cinéma original

5- LES MÉCÈNES, PARTENAIRES ET AMIS DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE p30

6- RENSEIGNEMENTS PRATIQUES p35

CINEMATHEQUE.FR

Amie de La Cinémathèque française

Partenaires de la Saison 2015-2016

CONTACTS LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE Jean-Christophe Mikhaïloff Elodie Dufour Directeur de la Communication, Attachée de presse des Relations extérieures et du Développement +33 (0)1 71 19 33 65 +33 (0)1 71 19 33 14 - +33 (0)6 23 91 46 27 +33 (0)6 86 83 65 00 [email protected] [email protected]

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Casino de Martin Scorsese, 1995. © Columbia Pictures / Phillip Caruso

Leonardo DiCaprio et Cate Blanchett dans Aviator de Martin Scorsese, 2004. Martin Scorsese Collection, New York.

Asa Butterfield et Martin Scorsese dans Hugo Cabret de Martin Scorsese, 2011. Collection Martin Scorsese, New York.

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Martin Scorsese, L’Exposition à La Cinémathèque française du 14 octobre 2015 au 14 février 2016

EN SA PRÉSENCE

Martin Scorsese par Brigitte Lacombe

Commissariat de l’exposition Kristina Jaspers et Nils Warnecke (Deutsche Kinemathek) En collaboration avec Matthieu Orléan (La Cinémathèque française) Scénographie Maciej Fiszer

Catalogue de l‘exposition coédité par La Cinémathèque française et Silvana Editoriale

Une exposition produite par Réalisée grâce à Neuflize OBC

et La Fondation Gan pour le Cinéma

Grands mécènes de La Cinémathèque française

et à

Amie de La Cinémathèque française

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Martin Scorsese et Robert De Niro sur le tournage de Raging Bull de Martin Scorsese, 1980. DR

Storyboard de Raging Bull, 1980. Martin Scorsese Coll., NY.

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MARTIN SCORSESE, LE MAîTRE CINÉPHILE

Martin Scorsese jouit d’une réputation toute particulière en France, parmi les cinéphiles comme auprès du grand public. On connaît son visage, intelligent, vif, rapide dans l’élocution, on sait aussi qu’il est un directeur d’acteur hors pair. La relation qu’il entretient depuis ses débuts avec Robert De Niro et Harvey Keitel, ou plus récemment avec Leonardo DiCaprio, pour ne citer que trois noms d’acteurs incroyablement prestigieux, constitue un élément essentiel qui fonde la mythologie du cinéaste en France et dans le monde entier. Scorsese entretient avec ses « doubles » des relations d’une incroyable fidélité, fécondité. Au sein de la génération dite du « Nouvel Hollywood », Scorsese tient toute sa place aux côtés de Spielberg, Lucas, Coppola, Friedkin, De Palma, pour ne citer que ces noms. Mais il y a quelque chose en plus, chez lui, une cinéphilie exacerbée, débordante, boulimique dont il se nourrit et qui nourrit ses films et le pousse à faire, à intervalles réguliers, des incursions dans le cinéma documentaire sous la forme de « Voyage à travers le cinéma », qu’il soit américain ou italien. Il connaît d’ailleurs tout aussi bien le cinéma français, classique et de la Nouvelle Vague, dont il est un admirateur éloquent.

Scorsese a très vite pris conscience que sa cinéphilie (la nôtre aussi) se trouvait en danger, à l’orée des années 1980. Avant d’autres, il a pris conscience de la détérioration inéluctable des films et des négatifs, des pellicules couleur, et lancé un cri d’alerte au monde entier, en prenant à témoin les industriels du cinéma, afin d’empêcher le naufrage du patrimoine cinématographique. Il l’a fait en toute sincérité, en toute lucidité, pour préserver du même coup sa propre cinéphilie, ses propres trésors accumulés dans sa cinémathèque intime et privée. Ce geste, qui s’est traduit par la création de la Film Foundation, a reçu un écho considérable et mobilisé archivistes et cinémathécaires, responsables de collections au sein des studios, ayants droit, programmateurs de festivals, mécènes privés, responsables politiques (en France, c’était au temps des « années Lang »), bref, tous ceux qui se préoccupent de la mémoire du cinéma. Cette « cause » lui colle à la peau et en a fait un cinéaste plus que d’autres soucieux, curieux, des films des autres, aussi bien anciens que contemporains. Il n’est pas un documentaire sur le cinéma, américain, anglais, italien ou français, sans que Scorsese n’y contribue par des hommages inspirés à des figures admirées (Rossellini, Hitchcock, Kazan, Truffaut, parmi d’autres).

Il y a évidemment beaucoup d’autres choses à dire sur Martin Scorsese, cinéaste new- yorkais, profondément new-yorkais. Il a bien sûr tourné ailleurs que dans sa ville natale, dans d’autres villes des États-Unis, et ailleurs, mais il y revient sans cesse car la ville nourrit son imaginaire. Les thèmes de l’adolescence sont souvent présents dans son œuvre et renvoient au quartier de son enfance, « Little Italy », là où il a grandi au sein d’une famille aimante et omniprésente. Scorsese s’est tellement « nourri » de ses parents qu’il les a filmés, conviés dans certains de ses films comme des figures incarnant d’une certaine manière l’intégration culturelle (réussie) des émigrés italiens arrivés par bateau au début du XXe siècle. Cette relation d’amour est importante car elle fonde l’imaginaire familial du cinéaste dans sa double appartenance : italienne – et plus particulièrement sicilienne – et américaine. Chez Scorsese, l’univers de la rue, la vie des gangs, la violence urbaine, la tradition familiale italo-américaine, y compris sous son aspect « clanique », avec sa geste et son langage, se mêle à l’apprentissage universitaire, à l’éducation via des études cinématographiques qui lui ont fait découvrir l’histoire du cinéma. Scorsese appartient aussi à une génération qui a découvert le cinéma hollywoodien classique sur le petit écran en noir et blanc de la télévision familiale. La question du support des films compte moins que l’appétit de les découvrir, coûte que coûte. Ainsi, le « cru » et le « cuit » se mêlent dans ses films et dans sa vision du cinéma et du monde, comme chez aucun autre cinéaste de sa génération. Moderne par la forme du récit et l’écriture, le sens de l’action et de la mise à distance, Scorsese est un cinéaste hanté par les figures du cinéma classique. C’est au fond ce que nous aimons le plus chez lui : une dimension sauvage et violente, osons dire primitive, coexistant avec une aptitude à la transcendance, à l’élévation de l’âme et au sens du sacré.

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Un des thèmes forts de son œuvre, c’est la fratrie, l’alliance entre frères, issus de la même mère, ou s’étant liés par le sang, mais une alliance toujours minée par la trahison, le parjure, l’aliénation à autre chose venant gangrener la promesse initiale. Ce peut être la drogue, l’argent, et bien sûr le sexe. Il y a, depuis Mean Streets (1973), un fil conducteur, narratif, qui égrène immanquablement ces trois thèmes que sont le sexe, l’argent et la drogue, en tant que l’un ou l’autre, l’un et l’autre, parfois même les trois, dévient le héros « scorsesien » de son chemin, l’amènent à trahir ou à manquer de loyauté envers son prochain. Le modèle de la faute et du rachat, de la culpabilité et de l’expiation, traverse des films aussi impressionnants que Raging Bull, La Dernière Tentation du Christ, Les Affranchis, Les Infiltrés ou bien sûr Casino. La fraternité trahie, qui se termine dans un bain de sang, est une des allégories du cinéma de Scorsese, un motif sur lequel il brode, de film en film, en poussant jusqu’au martyre (la fin de Joe Pesci dans Casino, pour ne citer que cet exemple). La relation amoureuse, thème qui n’est pas vraiment au centre de son œuvre, en est elle aussi pervertie, abîmée, désagrégée, quand l’homme ou la femme (la femme dans Casino, rôle admirable tenu par Sharon Stone) est lentement mais surement détruit de l’intérieur par le fléau qu’est la drogue et/ou l’appât du gain.

Il y a dans l’œuvre de Scorsese une vitesse proprement hallucinante du récit, qui redouble un sens inné de l’espace, l’un ne va pas sans l’autre. Les personnages se meuvent à une vitesse foudroyante, comme s’ils voulaient rattraper la voix off qui les guide et les surplombe, à la fois leur voix intime, celle de leur conscience et de leur cheminement chaotique vers leur destinée tragique, mêlée à celle du metteur en scène qui les filme et les regarde sans jamais les juger. C’est le point le plus caractéristique du cinéma de Scorsese, cette vitesse du récit, cette manière de mettre les personnages sur une sorte de « grand huit » qui les précipite vers leur fin tragique. Plaisir du vertige, jouissance de la vitesse, mise à l’épreuve du Temps. Scorsese a souvent du génie lorsqu’il parvient à faire coexister, dans ses films, l’espace réel des personnages et l’espace mental, en proie à une sorte de descente aux enfers incontrôlable et frénétique sur laquelle ils n’ont plus prise. Revoir son dernier film, très réussi, Le Loup de Wall Street.

J’ai toujours pensé que le talent qu’avait Scorsese pour utiliser la voix off comme une sorte de ruban de mots et de phrases, énoncée à la vitesse d’une mitraillette, s’inspirait de celle de certains films de François Truffaut – je pense en particulier à la voix off de Jules et Jim. Peu importe que le spectateur en comprenne tout le sens, l’essentiel est de donner un coup d’accélérateur au récit, d’insuffler du vertige, qui prouve que la vie va vite, que la mort n’est jamais loin, que le cinéma est un art de la vitesse. Mon film préféré de Scorsese est celui où la voix off est omniprésente et confère au récit une profondeur romanesque absolue – je parle du Temps de l’innocence. Le temps et l’espace s’y conjuguent avec une harmonie et une splendide mélancolie, une tristesse infinie. Sans aucun doute, j’inscrirai ce film à tout jamais dans ma liste des dix meilleurs de l’histoire du cinéma.

Pour finir, j’aimerais dire combien La Cinémathèque française est fière d’accueillir une grande exposition consacrée à Martin Scorsese, conçue par nos amis de la Deutsche Kinemathek à Berlin. Retravaillée, avec la complicité de Kristina Jaspers et Nils Warnecke, les deux commissaires, par Matthieu Orléan, accompagnée d’une rétrospective complète de l’œuvre du cinéaste et d’un catalogue fourni et documenté, incluant un entretien inédit avec Scorsese et certains de ses proches acteurs et collaborateurs (Harvey Keitel, Thelma Schoonmaker, Michael Ballhaus, Sandy Powell et la photographe Brigitte Lacombe), nous sommes heureux à l’idée que Martin Scorsese revienne rue de Bercy, dix ans tout juste après y être venu lors de l’inauguration du bâtiment de Frank Gehry. Il avait dit, sur la scène de la toute neuve salle Henri Langlois, remplie d’amis et de cinéphiles, juste avant la projection du film de Jean Renoir, Le Fleuve, restauré par The Film Foundation : « I can’t tell you how happy I am to be here tonight, to help you celebrate the inauguration of the magnificent new Cinémathèque Française on rue de Bercy. Filmmakers from all over the world know this place, even if they’ve never been here. This is our spiritual home. » Welcome home, Mr Martin Scorsese.

Serge Toubiana Directeur général

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CATALOGUE DE L’EXPOSITION Une coédition La Cinémathèque française / Silvana Editoriale

Martin Scorsese est l’un des metteurs en scène majeurs de la seconde moitié du XXe siècle. L’exposition, présentée à La Cinémathèque française, et son catalogue, rendent hommage à la totalité de son œuvre et montrent à quel point son approche artistique a compté pour le cinéma américain, au point de l’influencer durablement jusqu’à aujourd’hui. Un entretien inédit avec Martin Scorsese et de nombreux témoignages de ses collaborateurs les plus proches permettent de se plonger dans les sources d’inspiration du cinéaste et de découvrir ses méthodes de travail. Entretiens avec Harvey Keitel, Leonardo DiCaprio (sous réserve), Sandy Powell (costumière oscarisée pour Aviator), Thelma Schoonmaker (la fidèle monteuse de Scorsese), Brigitte Lacombe (photographe de plateau et portraitiste de Scorsese), Michael Ballhaus (directeur de la photographie sur plusieurs films de Scorsese). 39€ - 208 pages Relié / Format 19 × 25 cm / Plus de 200 illustrations Parution octobre 2015

Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese sur le tournage du Robert De Niro et Martin Scorsese, 2002. Loup de Wall Street, 2013. Photographie de Brigitte Lacombe. Photographie de Brigitte Lacombe.

RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE MARTIN SCORSESE

Un des grands noms du renouveau de Hollywood dans les années 1970. Rendu célèbre par la Palme d’or obtenue en 1976 pour son film Taxi Driver, un succès confirmé quatre ans plus tard par Raging Bull, Martin Scorsese s’est révélé comme un des plus brillants cinéastes de sa génération. De Robert De Niro et Harvey Keitel jusqu’à Leonardo DiCaprio, il s’est avéré aussi un incroyable directeur d’acteurs. Il n’a jamais cessé de tourner et d’enchaîner les projets, alternant fictions et documentaires (en particulier consacrés à la musique populaire américaine), fresques (Casino) et portraits (celui de ses parents, par exemple, dans Italianamerican). En formaliste virtuose, il sait faire aussi le portrait de sa ville, New York, tout un monde de petites frappes et de gangsters (Mean Streets, Les Affranchis), de marginaux avides de renommée (La Valse des pantins) et d’arrivistes (Le Loup de Wall Street), un monde souvent nocturne capable de provoquer de mémorables aventures et mésaventures… (After Hours). Ses films sont imprégnés d’une métaphysique qu’il met en scène avec réalisme, tension et violence. Expert en montage et alchimiste de l’image et du son, sa conception du cinéma est tout autant musicale que visuelle. Ouverture de la rétrospective avec Casino de Martin Scorsese (au cinéma le 14 octobre 2015) (voir p.13).

Autour de la rétrospective Master Class avec Martin Scorsese, le mercredi 14 octobre. Des conférences, en octobre et novembre, consacrées à l’œuvre cinématographique de Scorsese par : Michka Asssayas, journaliste et historien de la musique rock, Une approche des documentaires du cinéaste consacrés à des musiciens, du Band (The Last Waltz, 1978) aux Rolling Stones (Shine a Light, 2008), de George Harrison (Living in the Material World, 2011) à Bob Dylan (No Direction Home, 2005)… Bernard Benoliel, directeur de l’action culturelle et éducative à La Cinémathèque française, Un retour sur un des films phares des années 1970 et de Scorsese réunis : Taxi Driver (1976), avec Robert De Niro dans le rôle de Travis Bickle. Et retour en particulier sur une scène en partie improvisée sur le tournage et aux multiples implications : You talkin’ to me… ? Jean-Baptiste Thoret, journaliste et historien du cinéma américain. Scorsese, en mode contemporain, de Casino au Loup de Wall Street, en passant par Les Infiltrés : un monde, le nôtre, traversé par d’incessants flux financiers, de folles dérives politiques et de grandes coulées libidinales…

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Martin Scorsese, New York, New York, 1977. Martin Scorsese Collection, New York.

Jodie Foster, Robert De Niro et Martin Scorsese sur le tournage de Taxi Driver, 1976. Martin Scorsese Collection, New York.

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ACTUALITÉS

Martin Scorsese recevra le prochain Prix Lumière à Lyon. Attribué pour l'ensemble de son œuvre, pour sa cinéphilie généreuse et pour son inlassable combat en faveur de la sauvegarde du cinéma du passé, il lui sera remis le 16 octobre prochain, lors du festival Lumière, qui se déroulera à Lyon du 12 au 18 octobre 2015.

CONTACT PRESSE : Leslie Pichot – Responsable communication Institut Lumière 04 78 78 18 79 / [email protected] Marie Queysanne - Attachée de presse Festival Lumière 2015 06 80 41 92 62 / [email protected]

Casino de Martin Scorsese (1995) AU CINÉMA LE 14 OCTOBRE 2015 En copie numérique / Invisible au cinéma depuis 1995 PRESSE & DISTRIBUTION Rodolphe Rouxel / Mission Tél. : 06 60 20 81 55/ [email protected]

présente

Les plus grands films de Martin Scorsese réunis dans un coffret collector, en DVD et en Blu-ray™. COFFRET SCORSESE 12 DVD (89.99€ TTC) – sortie le 30/09/2015 LE LOUP DE WALL STREET / HUGO CABRET / LES AFFRANCHIS / GANGS OF NEW YORK / SHUTTER ISLAND / ALICE N'EST PLUS ICI / WHO'S THAT KNOCKING AT MY DOOR / LES INFILTRES / TAXI DRIVER / CASINO / GEORGE HARRISON (2 DVD) COFFRET SCORSESE 9 BR (119.99€ TTC) – sortie le 30/09/2015 LE LOUP DE WALL STREET / HUGO CABRET / LES AFFRANCHIS / GANGS OF NEW YORK / SHUTTER ISLAND / LES INFILTRES / TAXI DRIVER / CASINO/ GEORGE HARRISON CONTACT PRESSE Warner Bros Entertainment France Caroline Maréchal Tél. : 01 72 25 10 27 / [email protected]

présente VOYAGES AVEC MARTIN SCORSESE À TRAVERS LE CINÉMA AMÉRICAIN ET ITALIEN EN COFFRET DVD LE 7 OCTOBRE Des films de Martin Scorsese et Michael Henry Wilson Durée totale du coffret : 8h environ - Prix public conseillé : 30€ Films également disponibles en VOD sur arteboutique.com CONTACTS PRESSE Arte Editions Henriette Souk - . Tél. : 01 55 00 70 83 / [email protected]

MUSIQUE The Cinema of Martin Scorsese Coffret 4 CDs, 5 heures de musique. Publié dans Ecoutez le cinéma ! (Decca Records France / Emarcy). Première anthologie discographique jamais consacrée à Martin Scorsese. En 4 CDs et 5 heures de musique, une promenade fascinante entre compositions originales, standards rock, pop ou jazz, ouvrages baroques ou contemporains. De Bernard Herrmann à Ray Charles, de Penderecki à U2, une invitation à voyager dans l'œuvre d'un cinéaste qui a toujours aimé la musique au pluriel. CD 1 : De Taxi Driver à La Couleur de l'argent / CD 2 : De La Dernière Tentation du Christ à Casino / CD 3 : De Kundun à The Aviator / CD 4 : Des Infiltrés au Loup de Wall Street + titres bonus Prix public : environ 24€ CONTACT : Pascal Bod Tél. : 01 44 41 93 70 / [email protected]

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Gus Van Sant photographié par Alex Majoli, 2006 © Alex Majoli/Magnum Photos

« Mon but principal a toujours été de raconter des histoires. Je voulais exercer une influence sur le cinéma commercial, en lui apportant certains de mes côtés expérimentaux. » Gus Van Sant, 1998

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Gus Van Sant, L’exposition 13 avril – 31 juillet 2016

EN SA PRÉSENCE

Elephant de Gus Van Sant (2003)

Commissaire de l’exposition Matthieu Orléan

Scénographie Olivia Berthon - Julia Kravtsova

Catalogue de l’exposition coédité par Actes Sud et La Cinémathèque française

Une exposition de La Cinémathèque française Réalisée grâce à Neuflize OBC

et La Fondation Gan pour le Cinéma

Grands mécènes

de La Cinémathèque française En coproduction avec et à

Amie de La Cinémathèque française

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Nicole Kidman dans Prête à tout (1995)

Matt Damon dans Gerry (2002)

Michael Pitt dans Last Days (2005)

Matt Damon, Drew Barrymore, Patricia Arquette, Keanu Reeves photographiés par Gus Van Sant dans les années 80/90.

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L’EXPOSITION

Cut-Ups (2010). Collages numériques réalisés par Gus Van Sant à partir de Polaroids.

L’exposition Gus Van Sant est la première en France consacrée à ce cinéaste américain contemporain, par ailleurs photographe et plasticien, dont le travail artistique fut montré en 2011 à la Gagosian Gallery de Los Angeles.

Emblème d’un cinéma radical et osé, Gus Van Sant est un réalisateur éminement paradoxal, puisqu’il n’hésite pas à alterner projets indépendants et projets plus mainstream, comme le rappellent ses films à succès, Will Hunting et Harvey Milk, produits par les Studios hollywoodiens, acclamés par le public et vainqueurs de nombreux prix prestigieux (Oscars du meilleur acteur pour Robin Williams, puis pour Sean Penn). À côté de cela, débarrassée de toute pression financière, sa trilogie de la jeunesse et de la mort initiée au début des années 2000 (Gerry, Elephant, Last Days) est l’œuvre d’un expérimentateur de formes, travaillant l’épure, le croisement des images et les réappropriations au cœur de mises en scène poétiques et souvent métaphysiques.

Héritier moderne de la Beat Generation, dont il revendique les valeurs politique et provocatrice (au point d’imaginer plusieurs projets underground avec l’écrivain William Burroughs), Van Sant est par essence le cinéaste d’une jeunesse saisie dans sa fureur de vivre. Il filme d’un point de vue toujours intime skatteurs, étudiants et musiciens rock/grunge, en marge d’un monde adulte qui les rejette. Une passion pour les corps insolents et séduisants que l’on retrouve dans ses Polaroids réalisés dès les années 70/80 avec ceux qui deviendront les stars d’aujourd’hui (Joaquin Phoenix, Keanu Reeves, Nicole Kidman, Matt Damon, Uma Thurman, Ben Affleck, immortalisés dans une éternelle jeunesse), ses photographies, collages, aquarelles grand format (stylisés comme des David Hokney ou des Elizabeth Peyton) ainsi que ses installations vidéo.

L’exposition sera une plongée dans l’univers artistique proteïforme de Gus Van Sant. Y seront présentés, selon une déambulation organisée et épurée, ses œuvres plastiques, ses films, mais aussi les collaborations originales qu’il a pu susciter chez d’autres artistes comme William Eggleston, Bruce Webber, M Blash ou Ryan McGinley. Elle privilégiera son rapport direct à la sensation, son sens singulier de l’espace, où l’onirique et la réalité se rejoignent : l’infini des déserts de Gerry, le labyrinthe du lycée d’Elephant, l’orthogonalité des rues de Portland dans Mala Noche jusqu’aux courbes du skate-park mal famé de Paranoid Park.

Matthieu Orléan Commissaire de l’exposition

Catalogue de l’exposition coédité par Actes Sud et La Cinémathèque française À partir du mois d'avril, rétrospective intégrale, Master class, conférences… reviendront sur l’œuvre du cinéaste.

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2- CINÉMA

Automne Sam Peckinpah Mathieu Amalric (en sa présence) Martin Scorsese (en sa présence) Philippe Faucon (en sa présence) Miklos Jancso

Week-end avec Pierre Etaix (en sa présence)

Hiver Toute la mémoire du monde, Festival international du film restauré Im Kwon-taek (en sa présence) Le cinéma, art du climat Louis Delluc Annett Wolf (en sa présence) Gérard Depardieu (en sa présence)

Printemps Gus Van Sant (en sa présence) Allemagne : une nouvelle génération de cinéastes Vilmos Zsigmond (en sa présence) Raoul Ruiz John Huston Mauritz Stiller

Été Pierre Richard (en sa présence) Nouvelles voies du cinéma chinois Luigi Zampa Reprise de la Semaine de la Critique Mélodrames français

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CINÉMA SAISON 2015-2016

Automne

Sam Peckinpah (1925 – 1984) (2 – 28 septembre 2015)

En partenariat avec le 68e Festival du Film de Locarno Un des plus importants cinéastes américains modernes, une incarnation de la transition entre deux ères du cinéma hollywoodien. Venu de la télévision, il réussit à renouveler le western avec des films comme Coups de feu dans la sierra, La Horde sauvage et Pat Garrett et Billy le Kid. Il se distingue par son traitement de la violence, sa vision pessimiste des relations entre hommes et femmes, son goût pour le chaos couplé à une conscience de l’Histoire de Hollywood et des États-Unis.

Autour de la rétrospective Deux conférences consacrées à l’œuvre de Sam Peckinpah par : Fernando Ganzo, directeur de l’ouvrage collectif à paraître sur le cinéaste (Capricci). Jean-François Rauger, directeur de la programmation à La Cinémathèque française.

Actualités Le 68e Festival du Film de Locarno rend hommage à Sam Peckinpah du 5 au 15 août 2015. www.pardolive.ch

En librairie le 3 septembre 2015 : SAM PECKINPAH, ouvrage collectif dirigé par Fernando Ganzo. Presse Capricci : 01 83 62 43 81 La Horde sauvage de Sam Peckinpah (1969)

Mathieu Amalric En présence de Mathieu Amalric et de ses invités (9 – 28 septembre 2015)

Cette rétrospective n’est pas un hommage mais un coup de chapeau à Mathieu Amalric, imaginé avec sa complicité ; une proposition à voir et à entendre comme une réflexion à voix haute, en public, pour répondre à une question : « Un film, comment ça se fabrique ? ». Dialogue avec le cinéaste et l’acteur, le samedi 12 septembre, à la suite de la projection de Tournée (2009).

Il a joué dans quelques-uns des films les plus importants et les plus personnels du cinéma français depuis une vingtaine d’années et a accompagné des cinéastes comme Arnaud Desplechin qui en a fait une sorte de double fictionnel, les frères Larrieu, mais aussi , Jean-Claude Biette et, à l’occasion, et David Cronenberg... Mathieu Amalric est également, et même avant tout, un cinéaste qui passe de la forme autobiographique (Mange ta soupe) à l’adaptation littéraire subtile (La Chambre bleue), ou au road movie mélancolique, sensuel et drolatique (Tournée). Tournée de Mathieu Amalric (2009)

Martin Scorsese En sa présence (14 octobre – 29 octobre 2015) (voir p.11)

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Philippe Faucon En sa présence (5 – 18 octobre 2015) En collaboration avec Pyramide Il débute au début des années 1990 avec L’Amour, portrait sensuel et sensible d’une jeunesse observée avec minutie. Depuis, ses films questionnent subtilement notre monde contemporain vu de France, aussi bien son présent que son histoire (La Trahison), aussi bien ses forces vives que ses pulsions destructrices (Samia, La Désintégration). Il aime capter un certain état adolescent ou post-adolescent mais en refusant, grâce à sa manière de diriger les acteurs et à ses choix de montage, le naturalisme qui semblerait fallacieusement consubstantiel aux sujets qu’il aborde. Son nouveau film, Fatima, qui sortira en salles au moment de la rétrospective, en fait une nouvelle fois la démonstration éclatante. Autour de la rétrospective Leçon de cinéma avec Philippe Faucon, samedi 10 octobre. Avant-première, lundi 5 octobre, de FATIMA avec Soria Zeroual, Zita Hanrot, Kenza Noah Aïche Festival de Cannes 2015 – Quinzaine des Réalisateurs Sortie nationale le 7 octobre 2015 CONTACT PRESSE : Robert Schlockoff +336 8027 2059 Bureau Paris: 01 47 38 14 02 - [email protected] Fatima de Philippe Faucon

Miklos Jancso (1921 – 2014) (28 octobre – 29 novembre 2015) En partenariat avec l'Institut hongrois de Paris, l’Hungarian National Digital Archive and Film Institute (MaNDA) et Clavis Films

Grande figure du cinéma hongrois moderne, Miklos Jancso a raconté l’histoire de la Hongrie et de ses luttes au XIXe et au début du XXe siècle, en une série de films au lyrisme époustouflant comme Les Sans espoir, Agnus Dei, Psaume rouge. Adepte virtuose du plan séquence au service de la réflexion politique et d’une vision allégorique et parfois sensualiste des convulsions sociales, il devient un cinéaste international à la fin de sa carrière. Peu visibles depuis longtemps, ses films ont fait l’objet, pour certains, de restaurations. Les Sans espoir de Miklos Jancso (1966) Autour de la rétrospective Une conférence, en novembre, consacrée à l’œuvre de Miklos Jancso, par Émilie Cauquy, responsable de la diffusion et valorisation des collections films de La Cinémathèque française. Actualités Clavis Films présente : en partenariat avec La Cinémathèque française, et pour la première fois en France, un coffret DVD de 10 long-métrages du cinéaste. Novembre 2015 : ressortie en salles du film Les Sans Espoir (version numérique restaurée - copie 4K).

Week-end avec Pierre Etaix En sa présence (7 et 8 novembre 2015) En partenariat avec À l’occasion de la parution en octobre 2015, de C’est ça Pierre Etaix (Arte/Séguier), une « encyclopédie » drolatique bien dans sa manière…, La Cinémathèque accueille durant deux jours l’auteur de Yoyo, du Soupirant, du Grand Amour… Un événement à vivre en famille ! Dialogue avec Pierre Etaix, le samedi 7 novembre. Signature à La Librairie de La Cinémathèque. Présentations de séances / Exposition d’affiches et de dessins.

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Hiver

Toute la mémoire du monde Festival international du film restauré (3 – 7 février 2016)

Quatrième édition

À La Cinémathèque française et hors les murs.

En partenariat avec la Mairie de Paris et Le Fonds Culturel Franco-Américain (DGA - MPA - SACEM – WGAW), l’AFCAE et l’ADRC.

Paul Verhoeven invité d’honneur de l’édition 2016 !

Après le succès de ses films hollandais, abrupts, cruels et provocants (Turkish Delight, Spetters…), Paul Verhoeven s’impose à partir du milieu des années 1980 comme un maitre du film d’action à Hollywood où il allie grand spectacle et ambition philosophique (RoboCop, Starship Troopers).

Paul Verhoeven sera l’invité d’honneur de la quatrième édition du festival Toute la mémoire du monde. Il présentera certains ses films, ainsi qu’une carte blanche dans laquelle Luis Buñuel occupera une place de choix. Il donnera également une Master Class. Paul Verhoeven

Le festival propose également une sélection des dernières restaurations de prestige. À travers un programme cinéphile et éclectique, la manifestation rend hommage au travail des archives, des ayant-droit, des studios et des laboratoires pour sauver les œuvres du passé. La programmation se composera à nouveau de plusieurs sections thématiques et donnera lieu à un intense programme de rencontres, d’ateliers et de ciné-concerts.

Paul Verhoeven est en plein montage de son nouveau film, Elle, qu’il a tourné en France, et en français, avec Isabelle Huppert, Virginie Efira, et Laurent Lafitte, produit par Saïd Ben Saïd. Elle sortira courant 2016.

RoboCop (1987) Basic Instinct (1992) Total Recall (1990)

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Im Kwon-taek En sa présence

En partenariat avec Auteur d’une centaine de films, Im Kwon-taek est l’un des plus importants cinéastes coréens. Son œuvre, où se mêlent commandes, films de genre et projets personnels, dévoile l’ampleur épique d’un regard totalisant et diversifié sur ce qui a construit l’histoire de la Corée et constitue le cœur de sa culture. De La Bataille du 38e parallèle à Ivre de femmes et de peinture, en passant par La Mère porteuse ou Le Chant de la fidèle Chunhyang, Im Kwon-teak a révélé le corps et l’âme d’un pays. Le Chant de la fidèle Chunhyang de Im Kwon-taek (2000)

Le cinéma, art du climat À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Dans le cadre du dispositif éducatif et artistique « Le Cinéma, cent ans de jeunesse » (voir p.30) Une sélection de classiques et de raretés de l’histoire du cinéma au cœur desquels les éléments climatiques jouent un rôle déterminant. Autrement dit, comment le cinéma a-t-il filmé et exalté le vent, la pluie, le soleil… Les Sept samouraïs de Akira Kurosawa (1954)

Louis Delluc (1890 – 1924) En partenariat avec Les Documents cinématographiques Un des premiers en France et des plus importants critiques de cinéma des années 1910, Louis Delluc passe à la réalisation en 1920. Impressionné par les trouvailles d’un D. W. Griffith, d’un Cecil B. DeMille ou d’un Mauritz Stiller, il est l’auteur d’une poignée de films, exemples d’un art cinématographique qualifié d’impressionniste, moins préoccupé par les péripéties d’un récit que par la création d’atmosphères particulières, mélange de réalité enregistrée et de visions mentales : Fièvre, La Femme de nulle part… Actualités Fièvre de Louis Delluc (1921) Les Documents cinématographiques et La Cinémathèque française ont réalisé, en partenariat, la restauration de Le Chemin d’Ernoa (1920), Fièvre (1921) et L’Inondation (1923) avec le soutien du CNC (fonds d’aide à la numérisation des films de patrimoine). Travaux réalisés par le laboratoire ECLAIR Group. Édition en DVD au moment de la rétrospective.

Annett Wolf En sa présence Elle a réalisé plus de 150 films et sa vie est un roman. Elle intègre la télévision danoise en 1962, et s’y distingue par un regard cinématographique, entre réminiscences du muet et nouvelles vagues, filmant les lieux de l’enfance de Chaplin, Marcel Marceau qui mime sa vie, ou restituant, entre théâtre, cut-ups et cinéma-texte, la prose de Vian, Schade ou Malinowski…Elle développe également un art saisissant de l’entretien (Jacques Brel, Peter Sellers, Jerry Lewis luttant sur le tournage de The Day the Clown Cried…) et réalise un magnifique panorama de cinquante ans de chansons françaises (Le Temps de vivre). En 1976, elle poursuit l’expérience à Hollywood avec Jack Lemmon, Hitchcock, elle devient productrice indépendante, filme les dernières images d’Elvis Presley et conçoit le making of comme un genre cinématographique à part entière. Annett Wolf

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Gérard Depardieu En sa présence Il débute au début des années 1970 dans de petits rôles, avant de s’imposer en 1974, aux côtés de Patrick Dewaere, dans Les Valseuses de Bertrand Blier. Depuis lors, il aura travaillé avec les cinéastes les plus exigeants (Marguerite Duras, Bertrand Blier avec qui il tournera cinq films, Barbet Schroeder, Marco Ferreri, Maurice Pialat, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, François Truffaut), tout en devenant la grande star du cinéma français populaire dans des films de Claude Zidi, Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau. Acteur d’instinct, Gérard Depardieu s’est glissé dans les rôles les plus divers et les plus contrastés, traçant un parcours, sans équivalent dans le cinéma contemporain.

Le Garçu de Maurice Pialat (1995)

Printemps

Gus Van Sant En sa présence (voir p.17)

Allemagne : une nouvelle génération de cinéastes

En partenariat avec

Depuis une vingtaine d’années, une nouvelle génération de cinéastes semble avoir transformé la cinématographie d’outre-Rhin. Observateurs lucides de l’évolution de la société, ils dépeignent souvent avec une distance clinique et conceptuelle la fin des utopies et une Europe en crise : Christian Petzold (Vérification d’identité, Barbara), Christoph Hochhäusler (Le Bois lacté, Sous toi, la ville) Angela Schanelec (Marseille, Orly), Romuald Karmakar (Manila, Et la nuit chante), entre autres… Barbara de Christian Petzold (2012)

Vilmos Zsigmond En sa présence

Directeur de la photographie d’origine hongroise, il a travaillé avec quelques-uns des plus grands noms du cinéma américain à partir du début des années 1970 : (John McCabe, Le Privé), Michael Cimino (Voyage au bout de l’enfer, La Porte du paradis), Brian De Palma (Obsession, Blow Out), Woody Allen (Le Rêve de Cassandre), Jerry Schatzberg (L’Épouvantail), Steven Spielberg (Rencontres du troisième type). Ces cinéastes le considèrent comme un véritable artiste de la lumière, susceptible de comprendre tout à la fois leurs styles particuliers et d’affirmer sa

forte singularité. La Porte du paradis de Michael Cimino (1980)

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Raoul Ruiz (1941 – 2011) En partenariat avec Avec le concours de Valeria Sarmiento-Ruiz, de l’Association des Amis de Raoul Ruiz et de La Cinémathèque du Chili. D’origine chilienne, ce réalisateur prolifique (plus d’une centaine de titres…) est l’auteur d’une des œuvres les plus originales de l’histoire du cinéma. Fortement teinté de surréalisme, son cinéma est un laboratoire d’expériences formelles et narratives où se déploie un goût ironique et subtil pour le paradoxe, les jeux intellectuels, les énigmes de toutes sortes. De L’Hypothèse du tableau volé (1979) aux Mystères de Lisbonne (2010), en passant par La Ville des pirates (1983) ou Le Temps retrouvé (1998) qui relève avec brio le défi d’adapter Proust, tout un arrière-monde singulier se dévoile aux yeux du spectateur. En somme, un art pour les histoires les plus folles, elles-mêmes servies par une constante inventivité visuelle. Les Mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz (2010) En organisant cette rétrospective, La Cinémathèque française a donné une impulsion à la restauration des films de Raoul Ruiz. Une douzaine seront restaurés pour l’occasion (notamment par l’Ina, Le Petit bureau, la Cinémathèque du Chili), La Cinémathèque française se consacrant particulièrement à Dialogue d’exilés (1975), Bérénice (1983) et à la postproduction de la version cinéma de La Recta Provincia (2007), laissée inachevée par Ruiz et qui sera une des découvertes de cet hommage.

John Huston (1906 – 1987) Scénariste d’origine, John Huston débute dans la réalisation avec Le Faucon maltais en 1941, adaptation d’un roman de Dashiell Hammett qui inaugure la grande vogue du « film noir ». Il tournera de nombreux films d’aventures marqués par un certain pessimisme existentiel (Le Trésor de la Sierra Madre, Quand la ville dort, La Charge victorieuse, Moby Dick…), plus encore il se passionne pour toutes les formes de l’aventure, y compris intellectuelle (Freud, passions secrètes). Il porte une tendresse particulière aux losers, ceux qui rêvent leur vie sans parvenir à l’accomplir (The Misfits avec un célèbre trio d’acteurs, Fat City, L’Homme qui voulut être roi). Mais sa filmographie, éclectique, compte aussi plusieurs drames psychologiques (La Nuit de l’iguane), voire d’excentriques projets (Plus fort que le diable, Reflets dans un œil d’or). Les Misfits de John Huston (1961)

Mauritz Stiller (1883-1928)

En partenariat avec

Hommage à un grand maître du cinéma suédois muet. Mauritz Stiller est un des chefs de file et fondateurs de ce que l’on a appelé l’école suédoise des années 1910 et 1920. Son influence sur de nombreux cinéastes fut décisive. Stiller se distinguera par le raffinement de son cinéma et, plus particulièrement, de ses adaptations. La Légende de Gösta Berling de Mauritz Stiller (1923) Le Swedish Film Institute réalise, en partenariat avec La Cinémathèque française, une nouvelle restauration de La Légende de Gösta Berling de Mauritz Stiller, film qui marqua les débuts à l’écran de Greta Garbo. Cette restauration permettra de redonner au film ses teintes d’origine.

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Été

Pierre Richard En sa présence Créateur d’un personnage lunaire et poétique dans les années 1970, Pierre Richard commence par réaliser plusieurs films (Le Distrait, Les Malheurs d’Alfred…) au burlesque dénonciateur, caractéristiques d’un cinéma utopiste et rêveur. Il devient ensuite le héros désarticulé, au débit de parole empressé, dans des comédies populaires de Claude Zidi (La moutarde me monte au nez) ou Gérard Oury (La Carapate), avant de constituer avec Gérard Depardieu le duo devenu célèbre d’une trilogie à succès réalisée par Francis Veber (La Chèvre, Les Compères, Les Fugitifs). C’est le même comédien qui, tout au long de sa carrière, n’hésite pas à prendre le risque de films d’auteur où il incarne des personnages plus inattendus (Les Naufragés de l’île de la tortue ou En attendant le déluge). La Carapate de Gérard Oury (1978)

Nouvelles voies du cinéma chinois Cette programmation se proposera, sous la direction de Bérénice Reynaud, de montrer un certain nombre de films représentatifs du nouveau cinéma chinois indépendant. En tournant parfois clandestinement, de nombreux cinéastes sont partis en quête de la vérité d’une Chine authentique, en proie à de profonds bouleversements économiques. Ils ont nom Jia Zhang-ke, Wang Bing, Jiang Wen, Han Jie, Emily Tang, Song Fang et d’autres.

A Touch of Sin de Jia Zhang-ke (2013)

Luigi Zampa (1905-1991) Il est né le 2 janvier 1905, à Rome. Il débute sa carrière comme scénariste avant de réaliser son premier film en 1941. Il signe, après la guerre, quelques films d’une inspiration néoréaliste tempérée par un humour humaniste (Vivre en paix, L’Honorable Angelina). Il devient le peintre d’une certaine désillusion (Les Années difficiles), réalise d’excellentes comédies comme Il medico della mutua avec Alberto Sordi (1968) avant de décrire, dans ses dernières œuvres, une Italie corrompue et cynique (Bistouri, la mafia blanche en 1973, Gente di rispetto en 1974). Il medico della mutua de Luigi Zampa (1968)

Reprise de la Semaine de la Critique La Cinémathèque française reprend la sélection (courts et longs métrages) de la Semaine de la critique du festival de Cannes qui explore et révèle la jeune création cinématographique du monde entier.

Mélodrames français Le mélodrame est un des genres les plus populaires du cinéma, à la fois produit d’une stratégie visant à conquérir le public féminin tout autant que manière privilégiée d’explorer les sentiments les plus exacerbés. Si le mélodrame hollywoodien, et parfois italien, jouit d’une aura cinéphilique importante, son équivalent français a toujours été plus problématique, conséquence d’une relation entre les genres et la cinématographie nationale moins immédiate qu’ailleurs. Il s’agira d’écrire, en une vaste programmation, une histoire du mélodrame français, de constater qu’il a eu ses grands auteurs (Abel Gance, Jean Grémillon, Paul Vecchiali, etc.) et qu’il a connu de nombreuses et passionnantes variations.

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3- ACTUALITÉS PATRIMONIALES

LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE EXPOSE…

DOSSIER SCRIPTES Exposition du Musée de La Cinémathèque française (Galerie des Donateurs)

16 septembre 2015 – 23 juin 2016

Exposition réalisée avec le concours de

À l’heure où le cinéma numérique induit de nouvelles évolutions dans tous les métiers du cinéma, qu’en est-il de celui de la scripte, cette collaboratrice discrète mais, selon , aussi indispensable à la réalisation du film que la caméra elle-même ? Considérée dans les années 1930 comme une « secrétaire de plateau », la scripte est désormais l’un des collaborateurs principaux du metteur en scène, aux côtés du chef opérateur et du 1er assistant. « Elle est la colonne vertébrale du film » disait Alain Resnais.

Pour exposer le « dossier scriptes », La Cinémathèque française a le privilège de pouvoir s’appuyer sur d’abondantes archives, dons des professionnelles elles-mêmes, des pionnières Lucie Lichtig, Suzanne Durrenberger ou Sylvette Baudrot à celles qui accompagnent le travail des réalisateurs d’aujourd’hui.

À travers une sélection d’archives exceptionnelles, de photographies, d’affiches et d’objets éclairés par des témoignages inédits de scriptes et de réalisateurs, cette exposition s’attache à retracer l’évolution d’un métier essentiel et cependant méconnu. Elle fait pénétrer le visiteur dans les coulisses du tournage d’une douzaine de films emblématiques des cinquante dernières années (dont Ariane de Billy Wilder, Alphaville de Jean-Luc Godard, Jeanne la Pucelle de Jacques Rivette, Le Pianiste de Roman Polanski, Ridicule de Patrice Leconte, Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci, L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller…). Hommage à un métier en constante évolution, incarné par des femmes (en France, la profession compte peu d’hommes) dont le dévouement à la cause du film s’avère absolu.

Zoé Zurstrassen sur le tournage de White Material (Claire Denis, 2007) - D.R.

LE MUSÉE DE LA CINÉMATHЀQUE avec audioguide (Disponible gratuitement avec le billet d’entrée). Du lundi au dimanche de 12h à 19h. Fermeture le mardi. Galerie des donateurs accessible avec le billet du Musée Plein tarif : 5 € / Tarif réduit 4 € / Moins de 18 ans 2,5 € / Libre Pass : Accès libre

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LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE RESTAURE…

En accompagnement de certaines rétrospectives, La Cinémathèque française accomplit en partenariat un travail de restauration de films. Ainsi, au cours de la saison 2015-2016, le public pourra découvrir une dizaine de titres en version restaurée.

Louis Delluc (1890 – 1924) (voir p.22) En partenariat avec Les Documents cinématographiques Les Documents cinématographiques et La Cinémathèque française ont réalisé, en partenariat, la restauration de Le Chemin d’Ernoa (1920), Fièvre (1921) et L’Inondation (1923) avec le soutien du CNC (fonds d’aide à la numérisation des films de patrimoine). Travaux réalisés par le laboratoire ECLAIR Group. Edition en DVD au moment de la rétrospective.

Raoul Ruiz (voir p.24) En partenariat avec l’Ina, avec le concours de Valeria Sarmiento-Ruiz, de l’Association des Amis de Raoul Ruiz et de La Cinémathèque du Chili En organisant cette rétrospective, la Cinémathèque française a donné une nouvelle impulsion à la restauration des films de Raoul Ruiz. Une douzaine seront restaurés pour l’occasion (notamment par l’Ina, Le Petit bureau, la Cinémathèque du Chili), La Cinémathèque française se consacrant particulièrement à Dialogue d’exilés (1975), Bérénice (1983) et à la postproduction de la version cinéma de La Recta Provincia (2007), laissée inachevée par Ruiz et qui sera une des découvertes de cet hommage.

Mauritz Stiller (voir p.24) En partenariat avec L’Institut suédois et le Swedish Film Institute Le Swedish Film Institute réalise, en partenariat avec La Cinémathèque française, une nouvelle restauration de La Légende de Gösta Berling de Mauritz Stiller, film qui marqua les débuts à l’écran de Greta Garbo. Cette restauration permettra de redonner au film ses teintes d’origine.

Fièvre de Louis Delluc (1921)

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4- ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES

POUR LE JEUNE PUBLIC 2015-2016

Rendez-vous le dimanche 27 septembre pour une séance de présentation de la saison Jeune Public

LES SÉANCES JEUNE PUBLIC Tous les mercredis et dimanches à 15h. AUTOMNE Mythologies A l’occasion de l’exposition sur les Mythes fondateurs présentée à la Petite Galerie du Louvre, les séances jeune public explorent à leur tour, grâce au cinéma, les mythologies du monde entier. HIVER Un animal / des animaux Souvent fascinante, la vie des animaux peut être observée de loin, ou au contraire dans notre quotidien. Comment vit-on avec les animaux ? Et comment deviennent-ils de véritables personnages de cinéma ? PRINTEMPS Top Chrono ! À toute vitesse, le cinéma attrape les corps qui courent, les balles qui rebondissent, les horloges qui tournent, les personnages qui se défient, pour le plus grand frisson des spectateurs. Et un cycle d’ÉTÉ surprise…

Chaque programmation de films sera rythmée par DES RENDEZ-VOUS RÉGULIERS : La rencontre : un moment d’échange avec un cinéaste ou un technicien du cinéma qui vient expliquer aux enfants son travail à partir d’extraits de films ou de démonstrations… La séance à remonter le temps : une séance pour découvrir des films courts comme dans un voyage dans le temps, depuis les tous débuts du cinéma et jusqu’à nos jours. Une séance commentée et accompagnée au piano. Marie Bobine présente... Un spectacle jeune public conçu pour les 3-6 ans. Une comédienne invente et interprète une petite histoire à partir de films spécialement choisis pour les plus jeunes spectateurs. En 2015-2016 : « Les Quatre saisons de Marie Bobine » ! Les dimanches avec… : une journée entière consacrée à l’exploration d’un film ou d’un personnage de cinéma : le matin un atelier à partager en famille et l’après-midi, la projection du film en salle.

Et toujours, tout au long de l’année, des ATELIERS pendant les week-ends pour les enfants de 3 à 11ans : en se livrant à de petites expérimentations pratiques.

Pour les plus grands, entre 15 et 20 ans qui souhaitent enrichir et partager leur passion du cinéma. L’AUTRE CINE-CLUB Avec le soutien de

L’Autre Ciné-club, c’est tous les mercredis (sauf vacances scolaires) de 16h30 à 19h, pour voir des films en salle, en parler, préparer les moments d’échanges avec les professionnels. C’est aussi un lieu pour s’initier à la programmation, animer un blog sur le cinéma et participer à la vie de la Cinémathèque en suivant les avant-premières, les ouvertures de cycles, les Masters Class… L’Autre Ciné-club propose, en plus des rendez-vous du mercredi, de faire partie d’un atelier d’initiation à la pratique du cinéma animé par un réalisateur.

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LE CINÉMA, CENT ANS DE JEUNESSE

Ce projet bénéficie du soutien de

et d’IP (Interim et Placement)

La Cinémathèque française est au cœur d’un dispositif original d’éducation au cinéma né en 1995. Les ateliers mis en place concernent 1 500 jeunes dans des écoles, collèges et lycées, dans de nombreuses régions en France, en Europe et à l’international. Le Cinéma, cent ans de jeunesse propose aux élèves de découvrir le cinéma, en associant la formation du regard à la pratique, à travers la réalisation d’un film collectif en classe. Costa-Gavras, président de La Cinémathèque, en est le parrain, Alain Bergala, le conseiller artistique.

L’année 2015-2016

À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015, La Cinémathèque française questionnera cette année le cinéma, comme art de la météorologie et du climat avec :

- Une programmation de films Le cinéma, art du climat en décembre 2015 : Une sélection de classiques et de raretés de l’histoire du cinéma au cœur desquels les éléments climatiques jouent un rôle déterminant. Autrement dit, comment le cinéma a-t-il filmé et exalté le vent, la pluie, le soleil…

- L’offre éducative du Cinéma, cent ans de jeunesse : Tout en s'interrogeant sur son importance et son rôle dans leur environnement, les enfants et adolescents de 8 régions de France métropolitaine et d’outremer, et de 12 pays à travers le monde, filmeront le climat des lieux où ils vivent. Participants : France, Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, Italie, Portugal, Royaume-Uni, Brésil, Cuba et (nouveau) Lituanie, Finlande. À l’occasion des journées « À nous le cinéma ! », en juin 2016 à La Cinémathèque française, une trentaine de ces films seront projetés et commentés, en présence de leurs auteurs, âgés de 6 à 18 ans et venus de tous les horizons. Soit 300 élèves accompagnés par leurs professeurs et les professionnels du cinéma qui les ont suivis tout au long de cette aventure.

- Un site pédagogique : Grâce au soutien apporté par la Fondation EDF, un site pédagogique sera mis en œuvre à l’automne 2015, à l’échelle européenne et internationale, témoignant de l’expérience menée sur 20 années. On y trouvera à la fois des ressources et des résultats d’ateliers, sur les questions de cinéma déjà abordées par le dispositif

Journées À NOUS LE CINEMA juin 2015 du CCAJ copyright Suko Lam / CF

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5- LES MÉCÈNES, PARTENAIRES ET AMIS DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE

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LA CINÉMATHЀQUE FRANÇAISE REMERCIE SES MÉCЀNES ET PARTENAIRES

Grands mécènes de La Cinémathèque française

Amie de La Cinémathèque française

Martin Scorsese Gus Van Sant

Une exposition produite par Une exposition

de La Cinémathèque française

En coproduction avec

Toute la mémoire du monde Festival international du film restauré

En partenariat avec

Le Cinéma, cent ans de jeunesse Avec le soutien de

Avec le généreux soutien d’IP (Interim et Placement)

L’Autre Ciné-club

Avec le soutien de

Partenaires de la Saison 2015-2016

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Grand Mécène de La Cinémathèque française depuis 2010, la Banque Neuflize OBC poursuit son engagement auprès de l’institution phare du cinéma, confortant ainsi sa position de référence dans le domaine des arts visuels et de la valorisation du patrimoine, et ses liens historiques avec le 7e art. Dans le prolongement de son soutien fidèle à cette institution, c’est avec un enthousiasme toujours renouvelé que la Banque Neuflize OBC accompagne cette année encore les événements de la nouvelle saison de La Cinémathèque française.

Banque leader dans le financement de la production cinématographique et audiovisuelle, Neuflize OBC développe des actions de mécénat qui conjuguent valorisation du patrimoine hérité et constitution du patrimoine de demain. Neuflize OBC ne peut que s’associer à une institution qui abrite, restaure et met en valeur le patrimoine cinématographique et dont les expositions, en montrant à la fois les richesses de ses fonds et les liens entretenus par le cinéma avec les autres arts, mêlent patrimoine, création contemporaine et 7e Art, trois thématiques chères à sa politique de mécénat.

Reconnue Grand Mécène de la culture par le ministère de la Culture et de la Communication et distinguée par l’Oscar Admical du mécénat culturel en 2012, Neuflize OBC conjugue, dans ses actions de mécénat, le patrimoine d’hier à celui de demain, décline les arts plastiques et le cinéma et accorde ses actions avec celles de Neuflize Vie, sa filiale d’assurance vie.

Un banquier mécène… La Banque Neuflize OBC est souvent citée comme une référence en matière de mécénat culturel en France, notamment dans le domaine des arts visuels (arts plastiques et cinéma). Sa politique de mécénat gravite autour de deux axes : la création contemporaine et la valorisation du patrimoine, en résonnance avec sa vision du métier de banquier privé qui préserve le patrimoine hérité et valorise le patrimoine de demain. Neuflize OBC se veut présente à toutes les étapes clés de la vie d'une œuvre : création/production, exposition/diffusion et restauration/valorisation. Elle mécène ainsi des résidences d’artistes, contribue à la production d’œuvres, soutient des expositions et festivals, participe à l’acquisition d’un trésor national, à la restauration de patrimoine dans un musée, organise des expositions de collections privées dans ses locaux…

Un mécénat en adéquation avec les valeurs d’une banque privée Les actions menées par Neuflize OBC sont tour à tour la preuve d’un engagement mené de façon rigoureuse et durable en faveur de projets qu’elle juge de qualité et celle de sa capacité d’ouverture et d’innovation dans l’encouragement d’initiatives porteuses de création. Elles reflètent également l’adéquation de cet acteur incontournable de la banque privée en France avec ses clients et ses relations, notamment auprès de familles issues du tissu industriel français et souvent amateurs d’art, ou de professionnels du secteur du cinéma et de la communication, sur tout le territoire.

Un mécénat inscrit dans une réflexion Groupe Neuflize OBC partage en outre ses engagements dans le domaine artistique avec sa filiale d’assurance vie, Neuflize Vie, qui a choisi de concentrer ses actions sur l’image contemporaine, photographique et vidéographique, au travers de soutiens multiformes, comme par exemple son engagement pérenne auprès du Jeu de Paume et de la MEP.

Des exemples d’actions pour 2015 : Grand Mécène de La Cinémathèque française, Pavillon Neuflize OBC laboratoire de création du Palais de Tokyo, restauration du Boudoir du Musée Jacquemart-André, aide à la production et à la diffusion d’œuvres d’artistes du Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Prix de Dessin Contemporain Fondation Daniel et Florence Guerlain (mars2015), exposition « 120 ans de cinéma Gaumont, depuis que le cinéma existe ! » au CENTQUATRE-PARIS (avril-août 2015), Musée Picasso « ¡Picasso! L’exposition anniversaire » (novembre 2015), Prix Neuflize OBC Jeunes Talents/Carrefour du cinéma d’animation – Forum des Images (décembre 2015), Festival de Cinéma européen des Arcs (décembre 2015) …

Contacts Neuflize OBC Carole Tournay (Responsable Mécénat) : 01 56 21 79 53 [email protected] Fabienne Salagnac (Responsable Relations presse) : 01 56 21 82 24 [email protected]

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La Fondation Gan pour le Cinéma : un acteur de premier plan depuis près de 30 ans. La Fondation Gan pour le Cinéma est, avec la Fondation Groupama pour la Santé, l’une des deux fondations du groupe Groupama, qui affirme ainsi un engagement sociétal fort. Avec ses trois marques, Groupama, Gan et Amaguiz, le groupe Groupama, l’une des premières mutuelles d’assurance en France, développe ses activités d’assurance, de banque et de services dans onze pays. Le groupe compte 13 millions de clients et 34 000 collaborateurs à travers le monde.

La Fondation est fortement liée à l’identité de la marque Gan. Le capital historique de la marque Gan est celui d’une institution au service de ceux qui entreprennent dans leur vie privée comme professionnelle. Gan s’adresse à la part de nous qui « ose », à tous ceux qui, de projet en projet, envisagent la vie comme une entreprise. C’est donc tout naturellement que Gan s’engage en faveur de la création artistique et mène, grâce à sa Fondation, des actions de mécénat en faveur du cinéma depuis 1987 et accompagne les « entrepreneurs du cinéma ».

La Fondation Gan concentre son action sur l’Aide à la Création et l’Aide à la Diffusion des œuvres, avec pour objectifs de révéler de nouveaux talents et de les accompagner le plus loin possible. L’Aide à la Création consiste à récompenser quatre projets de premiers et seconds longs métrages de fiction sélectionnés sous la forme de scénario et à attribuer un Prix Spécial. On compte, à ce jour, plus de 170 premiers films aidés. La Fondation organise également avec la résidence d’écriture, Le Groupe Ouest, un rendez-vous professionnel annuel à Paris, LA SÉLECTION, permettant la rencontre entre auteurs et producteurs. L’accompagnement des œuvres se traduit par le soutien aux festivals en octroyant des Aides à la Diffusion, notamment dans le cadre de la Semaine de la Critique à Cannes et du Festival International du Film d’Animation d’Annecy ; ces aides récompensent les distributeurs français des films ou projets primés par la Fondation.

Cette année, l’actrice et réalisatrice Marilyne Canto accompagne en tant que Marraine les temps forts 2015 de la Fondation et préside son jury de l’Aide à la Création. Les lauréats 2015 de la Fondation Gan ainsi que celui du Prix Spécial seront présentés officiellement en fin d’année à La Cinémathèque française.

En 2015, la Fondation Gan pour le Cinéma prend le titre de Grand mécène de La Cinémathèque française et poursuit l’engagement du Groupe en faveur de ce haut lieu de la culture cinématographique en France. Après les expositions FRANÇOIS TRUFFAUT et ANTONIONI, AUX ORIGINES DU POP, la Fondation Gan est fière d’accompagner, pour la saison 2015-2016, les expositions MARTIN SCORSESE (du 14 octobre 2015 au 14 février 2016) et GUS VAN SANT (du 20 avril au 31 juillet 2016).

À propos de Gan Historiquement assureur des créateurs d’entreprises, des PME et des professionnels, Gan est aujourd’hui assureur de tous les « entreprenants » dans leur vie privée comme professionnelle. La marque Gan est portée par plusieurs réseaux : Gan Assurances, Gan Patrimoine et Gan Prévoyance, ainsi que Gan Eurocourtage collective.

Contacts presse : Mathilde WALAS – 01 70 94 25 16 – [email protected] Fondation Gan pour le Cinéma : www.fondation-gan.com

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La maison agnès b. est présente aux côtés de La Cinémathèque française depuis longtemps. Elle est heureuse de poursuivre son engagement auprès de cette précieuse institution en rejoignant, dès sa création, les « Amis de La Cinémathèque française ».

Déjà partenaire de l’exposition JACQUES TATI en 2009, veillant sur L’AUTRE CINÉ-CLUB depuis sa naissance en 2012, la maison agnès b. est fière d’accompagner l’événement de la rentrée 2015-2016 à La Cinémathèque : MARTIN SCORSESE, L’EXPOSITION.

On aime le cinéma chez agnès b. ! Depuis 1975, cette passion prend la forme de T-shirts ou d’accessoires créés pour soutenir un film ou lui rendre hommage, d’expositions liées au cinéma, d’affiches de films qui décorent les boutiques… Le cinéma constitue également une source d’inspiration : amour du noir et blanc, élégance décontractée nouvelle vague, coupes graphiques… et depuis les premières années, ce goût de mettre en scène les vêtements dans de véritables courts-métrages… autant d’hommages d’agnès b. au cinéma.

Après avoir créé sa société de productions Love Streams (1997-2014), et contribué à l’aboutissement de nombreux projets cinématographiques, agnès b. continue son action en faveur de la diffusion des films : en apportant son soutien à des festivals internationaux, comme la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes ou le Festival International de Sarajevo, et à de nombreuses institutions telles que l’Anthology Film Archives à New York, ou encore La Cinémathèque de Tanger.

En 2008, agnès b. et Potemkine ont créé une collection DVD pour faire exister des films forts, originaux et de tous horizons. Aujourd’hui riche de plus d’une centaine de titres, la collection agnès b. DVD / Potemkine est régulièrement saluée par le public et la critique de cinéma. Cette année encore, le Syndicat Français de la critique de cinéma et de télévision lui a attribué le Prix du Meilleur coffret DVD / Blu-ray pour le coffret Jean Epstein, réalisé avec La Cinémathèque française.

Juliette Chevalier (Fonds de dotation agnès b.) 01 40 03 45 00 / [email protected] Annelise Landureau (Coordination opérations cinéma) 01 40 03 45 00 /[email protected]

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6- RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

La Cinémathèque française Accès : Musée du cinéma Métro Bercy Lignes 6 et 14 51 rue de Bercy, 75012 Paris Bus n°24, n°64, n°87 Informations 01 71 19 33 33 En voiture A4, sortie Pont de Bercy Parkings 77 rue de Bercy (Hôtel Mercure) ou 8 bd de Bercy

DES ABONNEMENTS POUR TOUS

Libre Pass 11,90 € par mois* (10€ pour les moins de 26 ans) La Cinémathèque sans compter ! Carte amortie à partir de deux séances par mois . Accès libre à toutes les séances et activités** . Visites privées des expositions . Invitations à des avant premières et événements spéciaux . 5 % de réduction à la libraire . Réception du programme à domicile . Offres partenaires * Pour un engagement minimum d’un an ** sauf stages pratiques et soirées spéciales

Forfait 6 places 30 € 6 places de cinéma à utiliser en toute liberté, seul(e) ou accompagné(e) . Possibilité d’acheter ses places à l’avance sur cinematheque.fr Carte valable un an de date à date

Carte Ciné Famille 12 € Invitations et réductions pour toute la famille* durant toute une année . 3 € la place de cinéma pour les enfants et 5 € pour les adultes . Entrée libre au musée du cinéma . Invitation des enfants à une visite de bienvenue suivie d’un goûter aux 400 coups . 5 % de réduction à la librairie . Offres de réductions pour les expositions, ciné concerts, rencontres et de nombreux avantages communiqués par mail . Offres partenaires . Possibilité d’acheter ses places à l’avance sur cinematheque.fr * maximum 2 adultes et 4 enfants de moins de 18 ans / la carte peut être utilisée à chaque fois par tout ou partie de la famille

Abonnement à la Bibliothèque du film 34 €, 20 € Tarif réduit* et 10 € pour les moins de 26 ans Accès à un ensemble unique de documents et archives sur le cinéma mondial durant toute une année. . 5 € la place de cinéma * Enseignants et étudiants.

LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE ACCESSIBLE À TOUS La Cinémathèque française répond dès aujourd’hui aux exigences de la loi du 11 février 2005, applicables le 1er janvier 2015. Au-delà de l’accessibilité du bâtiment et de la sensibilisation des équipes à l’accueil des publics handicapés, la Cinémathèque a souhaité favoriser l’accès aux activités proposées en facilitant les circulations intérieures et également en développant des offres : visites LSF, séances avec sous-titrage sourds et malentendants, fonds spécifique en médiathèque. Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter la page Accessibilité du site internet ou nous joindre au 01 71 19 33 33 entre 12h et 19h, tous les jours sauf le mardi, ou par email [email protected]

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CINÉMA / PARLONS CINÉMA Du lundi au dimanche - Fermeture le mardi. Projections Plein tarif : 6,5€ - Tarif réduit* et billets couplés : 5€50 - Moins de 18 ans : 4 € - Carte CinéFamille adultes : 5€, Carte CinéFamille Enfants : 3 € - Libre Pass : Accès libre Cinéma bis Forfait 2 films : Plein tarif : 9€ - Tarif réduit * et billets couplés : 7€ - Libre Pass Accès libre Leçons de cinéma, Conservatoire, dialogues, conférences, journée d’étude Plein tarif : 4€ - Tarif réduit* et billets couplés 3€ - Libre Pass : Accès libre. Bénéficiaires des tarifs réduits : moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, détenteurs d’une carte d’abonnement annuel à la Bibliothèque du film, personnes participant à plusieurs activités le même jour.

MARTIN SCORSESE, L’EXPOSITION Du lundi au samedi (sauf fermeture mardi, 25 déc. et 1er janv) : de 13h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Samedi, Dimanche et vacances scolaires de Toussaint et Noël : de 10h à 20h. Plein Tarif : 12€* - Tarif Réduit : 9€* - Moins de 18 ans : 6€* - Libre Pass : Accès libre Billets couplés Exposition + film ou Exposition + Musée de La Cinémathèque : 13€* * + 1€ de frais de préventes web. OFFRE SPECIALE : Accès réservé de 11h à 13 h* aux Libre Pass et aux personnes ayant acheté leur billet à l’avance sur internet au tarif unique de 9 €. * En semaine hors vacances scolaires.

LE MUSÉE DE LA CINÉMATHЀQUE Du lundi au dimanche de 12h à 19h. Fermeture le mardi. Galerie des donateurs accessible avec le billet du Musée Plein tarif : 5 € / Tarif réduit 4 € / Moins de 18 ans 2,5 € / Carte CinéFamille : Accès libre * Bénéficiaires tarifs réduits moins de 26 ans, demandeurs d’emplois Forfait musée + film : 8€ - Gratuité le premier dimanche du mois. Audioguide du musée compris avec le billet d’entrée en 6 langues : français (avec la voix d’André Dussollier), anglais, italien (avec les voix de Claudia Cardinale et Valeria Bruni Tedeschi), japonais, espagnol et allemand. Groupes, scolaires, socioculturels, adultes : Visites guidées et tarifs spécifiques. Informations détaillées sur www.cinematheque.fr

LA BIBLIOTHÈQUE DU FILM Centre d’information à distance : 01 71 19 32 32 Vidéothèque et salles de lecture : Iconothèque et Espace chercheurs : Lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 10h-19h Lundi, mercredi, jeudi : 13h-18h Samedi : 13h-18h30 Vendredi : 10h-18h Fermeture hebdomadaire : mardi Fermés le mardi et le samedi Entrée journalière : 3,5 € /Libre pass : accès libre Abonnement annuel à la Bibliothèque du film : PT 34 € / Etudiants et enseignants 20 € / Moins de 26 ans 10€

LA LIBRAIRIE Lundi, mercredi au dimanche de 12h à 20h. Fermeture le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier.

LE RESTAURANT « LES 400 COUPS » À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE LE RESTAURANT DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE PROPOSE UNE CUISINE GOURMANDE, À DÉGUSTER SUR PLACE OU À EMPORTER, AU FIL DE LA PROGRAMMATION DE LA CINÉMATHÈQUE. Tout au long de la journée, nous vous proposons un choix de salades, soupes, tartes, plats du jour et pâtisseries maison. À l’heure de l’apéro, avant, après ou entre deux séances, des planches de charcuteries & fromages autour d’une sélection de vins. Le week-end, vous pourrez découvrir notre brunch. Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h et jusqu’à 22h00 le mercredi, jeudi, vendredi et samedi Contact : [email protected] / Tél : 01 43 44 18 72

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