Jacques Chaban-Delmas À Paris, Après Une Semaine De Vacances Passées Sur La Côte Basque

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Jacques Chaban-Delmas À Paris, Après Une Semaine De Vacances Passées Sur La Côte Basque © EDIPA 1974 27, rue de Dunkerque, PARIS 75010 Tous droits réservés JACQUES CHABAN-DELMAS Guy CLAISSE EDITIONS EDIPA - Collection " Close U P " Directeur : Jacques PERRIER Le coup du 4 avril I Mardi 2 avril 1974, dix heures du soir. A la verticale de Poitiers, un violent orage secoue l'avion qui ramène Jacques Chaban-Delmas à Paris, après une semaine de vacances passées sur la Côte Basque. Le député de Bordeaux bavarde tranquillement avec sa femme, Micheline. La radio du bord grésille, inaudible. Coupé du monde extérieur, l'équipage n'entend pas le bref commu- niqué que diffusent à cet instant précis l'O.R.T.F et les stations privées. « Le Président Pompidou est mort... » Pour la seconde fois Président de la République par intérim, Alain Poher n'a été prévenu que dix minutes plus tôt. Toute la France se doutait que Georges Pompidou n'allait pas bien, mais peu de gens savaient que le dénouement était si proche. Le Premier Ministre, Pierre Messmer, a appris la veille qu'il n'y avait plus d'espoir. Le conseiller politique du Président, Pierre Juillet, a passé la soirée du lundi, jusqu'à deux heures du matin, au chevet du mourant, dans l'appartement du Quai de Béthune devenu depuis quinze jours une sorte d'annexe de l'Elysée. Il a mis dans la confidence l'autre éminence grise de la Présidence, Marie- France Garaud, et le ministre de l'Intérieur Jac- ques Chirac. Chaban-Delmas, lui, n'est au courant de rien. Il ignore que la maladie s'est brusquement aggravée en une semaine. Eloigné du pouvoir, depuis 21 mois, il est d'autant plus tenu à l'écart des secrets de l'Etat que l'entourage du Président supporte mal la popularité dont il jouit au sein de l'U.D.R. : on le soupçonne de préparer avec les «barons » du Gaullisme, Michel Debré, Roger Frey, Olivier Guichard, le plan qui lui permettra de s'emparer de l'Elysée quand la succession de M. Pompidou sera ouverte. Pour le moment, Chaban-Delmas ne songe qu'à la rentrée parle- mentaire qui vient d'avoir lieu le jour même et sera marquée, dans quarante-huit heures, par un discours de Messmer, peut-être un vote de con- fiance sur la politique du gouvernement. La rou- tine... C'est Pierre Chancogne, le chef de son secréta- riat particulier, qui lui apprend la nouvelle à sa descente d'avion, vers 22 h 30. « J'ai été comme assommé, incapable, sur le coup de penser, de réagir... » Il rentre directement chez lui, rue du Docteur-Blanche, dans le 16e arrondissement, téléphone à Messmer : — Vous n'avez pas besoin de moi ? — Non. — Il faut tout de même que je vous voie. — Venez à Matignon demain matin, à 10 heures. Nul besoin de se poser des questions. Depuis le 5 juillet 1972, jour où Pompidou lui a demandé sa démission de Premier Ministre, Jacques Chaban- Delmas se prépare à être le troisième Président de la V République. Il a une équipe, un plan de campagne initialement prévu pour 1976, échéance normale du mandat présidentiel — mais il peut s'appliquer immédiatement. Enfin, un pro- gramme, la poursuite de la « Nouvelle Société » remise à jour. L'heure sonne un peu plus tôt que prévu, voilà tout. Il sera, il est candidat. C'est à ses yeux la chose la plus naturelle, la plus évidente du monde. Cela ne souffre aucune discussion. Il le dit sans ambages, presque brutalement, le lendemain à Pierre Messmer, après être entré à Matignon par une petite porte de derrière qui donne sur la rue de Babylone — car ce fonceur n'a pas perdu, depuis les années de Résistance, le goût du secret. — Je suis candidat. C'est une décision irrévoca- ble. Je le serai envers et contre tous. Le Premier Ministre essaie d'ironiser : — Envers et contre tout? Comme Soustelle, alors ? « Envers et contre tout » c'est le titre d'un livre écrit naguère par Jacques Soustelle à la gloire des partisans de l'Algérie Française. — J'ai dit « tous » avec un « s », réplique sèche- ment Chaban-Delmas. — Même contre moi ? — Même contre vous ! Votre candidature serait une absurdité... Regardez les sondages, votre cote de popularité est au plus bas... Vous feriez élire Mitterrand! Tandis que moi je le battrai. Je suis même le seul à pouvoir le faire. Il y a des évidences devant lesquelles il faut s'incliner. Chaban-Delmas se doute déjà qu'une offensive est déclenchée contre lui. Elle s'est dessinée le soir-même de la mort de Georges Pompidou, à l'hôtel Matignon. Il y avait là, autour de Mess- mer, une pléiade de ministres : Jacques Chirac, Jean Taittinger (Justice), Robert Galley, (Armées), Alain Peyrefitte (Affaires culturelles), Jean-Phi- lippe Lecat (Information), Hubert Germain (Rela- tions avec le Parlement). Plus Michel Debré, l'inlassable frère prêcheur du gaullisme militant, et le récent secrétaire général de l'U.D.R., Alexandre Sanguinetti, dialecticien au visage de baroudeur, toujours à l'avant-garde dans les batailles politiques. L'anti-Chaban, c'est Chirac. Ce brillant énar- que de 42 ans a fait une carrière fulgurante depuis qu'aux élections législatives de 1967 il s'est emparé du bastion radical d'Ussel, en Corrèze, ouvrant ainsi la voie aux jeunes loups pompido- liens lancés à l'assaut du Sud-Ouest obstinément rebelle à la V République. Confident favori de Marie-France Garaud, Pompidou le considérait d'un œil un peu paternel, comme son élève le plus doué. Aiguillonné par Pierre Juillet qui menaçait de démissionner si Chaban-Delmas restait Pre- mier Ministre, il a largement contribué au prin- temps 1972, à la disgrâce de ce dernier. Pour le trio Juillet-Garaud-Chirac l'impératif est désor- mais : tout faire pour barrer la route de l'Elysée à Chaban. Parce qu'ils le jugent peu sérieux, et redoutent de voir remonter l'odeur des scandales qui ont empoisonné les derniers mois de son gouvernement. Pour l'heure, Chirac a d'autres arguments. Il faut, a-t-il expliqué, préserver à tout prix l'unité de la majorité. Or, il est certain que Valéry Giscard d'Estaing brûle du désir d'être candidat à la Prési- dence. Lui aussi s'y prépare, depuis plus longtemps encore que Chaban-Delmas. Il n'y a qu'un moyen de le dissuader : que Messmer se présente. Ministre des Finances, il n'osera pas jouer contre son pre- mier ministre. Il ne voudra pas non plus apparaître comme le briseur de la solidarité majoritaire. Et Chaban sera bien obligé de s'incliner, pour les mêmes raisons. Mais il faut faire vite... Ce raisonnement impeccable en théorie se heurte à trois obstacles. Il ne serait pas convena- ble d'annoncer une candidature, même celle du Premier Ministre, si vite après la mort de Georges Pompidou. Un délai de décence est nécessaire, si possible jusqu'à la fin des Cérémonies officielles des funérailles. Ensuite, Pierre Messmer lui-même n'est pas enthousiaste. Homme de devoir, il ne nourrit pas de véritable ambition personnelle. Si on lui démontre qu'il doit y aller, il ira... Mais est-on bien sûr qu'il est suffisamment armé, qu'il jouit du crédit nécessaire dans le pays pour triom- pher de Mitterrand? Sincèrement, il en doute. Enfin, Debré et Sanguinetti ne dissimulent guère, en quelques paroles évasives, leur désaccord avec la proposition de Chirac. Rien, donc, n'a été décidé le mardi soir. Rien n'est joué. Le mercredi matin, vers 10 h 15, au moment même où Chaban-Delmas sort du bureau de Messmer, Chirac tente encore de persuader les proches du Premier Ministre de la nécessité d'agir sans plus tarder. Sans succès. Mais dès lors, tout s'accélère. L'après-midi, Chirac et Taittinger font les cou- loirs du Palais-Bourbon. Un par un, ils entraîne- ront les députés U.D.R. dans les coins. «Ne vous laissez pas avoir par Chaban. Messmer est le seul... tous les ministres sont pour lui. Debré et Sanguinetti aussi... La candidature du Premier Ministre est pratiquement chose faite. » Soudain le ministre de l'Intérieur entend sonner à ses oreilles la voix un peu grinçante de Chaban- Delmas. Alerté par ses amis, celui-ci développe sa contre-offensive. Il ironise sur les mines et les déclarations publiques affligées de Chirac : « Alors, pas trop effondré? A ce que je vois, vous avez surmonté votre peine, puisque vous voici déjà en campagne électorale... Haut les cœurs!» Bataille. Sanguinetti et Debré ont choisi Cha- ban. C'est un atout de poids. Les deux hommes tiennent les fédérations U.D.R. de province, qu'exaspèrent depuis un an les manœuvres des sergents recruteurs giscardiens. On leur a signalé en divers départements des tentatives de débau- chage menées par deux des plus fidèles lieute- nants du Ministre des Finances, Michel d'Ornano, député-maire de Deauville, et Roger Chinaud, député de Paris. Si Chirac est l'anti-Chaban, Debré et Sanguinetti sont les chefs de file du clan anti-Giscard. Admirent-ils Chaban-Delmas sans réserves ? Pas sûr. Eux aussi ont eu tendance, en 1972, à lui reprocher ses complaisances, un cer- tain laisser-aller. Mais ils n'ont pas le choix. Le maire de Bordeaux est le seul candidat gaulliste qui ait une audience dans l'opinion publique, le seul capable, s'il devient Président, de sauvegarder ce qui est à leurs yeux l'essentiel : la politique d'indépendance nationale. « Close-Up » : nouvelle collection d'EDIPA offre chaque mois à ses lecteurs une étude sur un homme politique français. Les auteurs : des journalistes dont la profession est de suivre, jour après jour, l'actualité.
Recommended publications
  • DECISION 91-290 DC of 9 MAY 1991 Act on the Statute of the Territorial Unit of Corsica
    DECISION 91-290 DC OF 9 MAY 1991 Act on the statute of the territorial unit of Corsica The Constitutional Council received a referral on 12 April 1991 from Mr Pierre MAZEAUD, Mr Jacques CHIRAC, Mr Bernard PONS, Mr Robert PANDRAUD, Mr Franck BOROTRA, Mr Henri CUQ, Mr Alain JONEMANN, Mr Jean-Louis GOASDUFF, Mr Lucien GUICHON, Mr Michel TERROT, Mr Roland VUILLAUME, Mr Bernard DEBRE, Mr Emmanuel AUBERT, Mr René COUVEINHES, Mr Etienne PINTE, Mr Georges GORSE, Mr Philippe SEGUIN, Mr Edouard BALLADUR, Mr Claude BARATE, Mr Nicolas SARKOZY, Mr Michel GIRAUD, Mr Jean FALALA, Ms Françoise de PANAFIEU, Mr Robert POUJADE, Mr Dominique PERBEN, Mr Charles PACCOU, Mr Gabriel KASPEREIT, Ms Martine DAUGREILH, Mr Eric RAOULT, Mr Richard CAZENAVE, Mr Jean-Louis MASSON, Ms Lucette MICHAUX-CHEVRY, Mr Michel PERICARD, Mr Antoine RUFENACHT, Mr Jean-Louis DEBRE, Mr Gérard LEONARD, Mr Jacques TOUBON, Mr Jean-Michel COUVE, Mr Patrick OLLIER, Mr Jean VALLEIX, Mr Claude DHINNIN, Mr François FILLON, Mr Patrick DEVEDJIAN, Mr Alain COUSIN, Mr Jean KIFFER, Mr Christian ESTROSI, Mr Jean-Pierre DELALANDE, Mr Pierre- Rémy HOUSSIN, Mr Roland NUNGESSER, Mr Jean-Yves CHAMARD, Mr Jean TIBERI, Mr Georges TRANCHANT, Mr Jean-Paul de ROCCA-SERRA, Mr Jacques MASDEU-ARUS, Mr Jean-Claude MIGNON, Mr Olivier DASSAULT, Mr Guy DRUT, Mr Olivier GUICHARD, Mr Pierre PASQUINI, Mr Arthur DEHAINE, Mr Robert-André VIVIEN, Mr Robert GALLEY, Mr Arnaud LEPERCQ, Mr François GRUSSENMEYER, Mr Henri de GASTINES, Mr René GALY-DEJEAN, Mr Serge CHARLES, Mr Didier JULIA, Mr Charles MILLON, Ms Louise MOREAU,
    [Show full text]
  • The French Factor in U.S
    The French Factor in U.S. Foreign Policy during the Nixon-Pompidou Period, 1969-1974 Marc Trachtenberg Department of Political Science University of California at Los Angeles July 19, 2010 When Richard Nixon took office as president of the United States in early 1969, he and his national security advisor Henry Kissinger wanted to put America’s relationship with France on an entirely new footing. Relations between the two countries in the 1960s, and especially from early 1963 on, had been far from ideal, and U.S. governments at the time blamed French president Charles de Gaulle for the fact that the United States was on such poor terms with its old ally. But Nixon and Kissinger took a rather different view. They admired de Gaulle and indeed thought of themselves as Gaullists.1 Like de Gaulle, they thought that America in the past had been too domineering. “The excessive concentration of decision-making in the hands of the senior partner,” as Kissinger put it in a book published in 1965, was not in America’s own interest; it drained the alliance of “long-term political vitality.”2 The United States needed real allies—“self-confident partners with a strongly developed sense of identity”—and not satellites.3 Nixon took the same line in meetings both with de Gaulle in March 1969 and with his successor as president, Georges Pompidou, in February 1970. It was “not healthy,” he told Pompidou, “to have just two superpowers”; “what we need,” he said, “is a better balance in the West.”4 This paper was originally written for a conference on Georges Pompidou and the United States which was held in Paris in 2009.
    [Show full text]
  • LES GOUVERNEMENTS ET LES ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES SOUS LA Ve RÉPUBLIQUE
    LES GOUVERNEMENTS ET LES ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES SOUS LA Ve RÉPUBLIQUE - 2 - AVERTISSEMENT La liste des ministères établie par la présente brochure fait suite à celles figurant : 1° dans le tome I du Dictionnaire des parlementaires français de 1871 à 1940 ; 2° dans la publication séparée, intitulée « Ministères de la France de 1944 à 1958 ». Elle couvre la période du 8 janvier 1959 au 31 juillet 2004. Outre la liste nominative des membres des Gouvernements, on trouvera les renseignements relatifs : - à l’élection des Présidents de la République ; - aux dates des élections aux Assemblées parlementaires et à la composition politique de celles-ci, ainsi qu’aux dates des sessions du Parlement ; - aux lois d’habilitation législative prises en application de l’article 38 de la Constitution ; - à la mise en jeu de la responsabilité gouvernementale ; - aux réunions du Congrès ; Dans les notes en bas de page de la liste nominative des membres des Gouvernements, les formules utilisées correspondent aux cas suivants : * Devient : changement des fonctions gouvernementales * Nommé : légère modification des fonctions gouvernementales et changement de titre * Prend le titre de : changement de titre sans changement des fonctions gouvernementales. Le texte de la présente brochure a été établi par le Secrétariat général de la Présidence et le service de la Communication. - 3 - CONNAISSANCE DE L’ASSEMBLÉE 2 LES GOUVERNEMENTS ET LES ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES SOUS LA Ve RÉPUBLIQUE 1958-2004 (Données au 31 juillet) ASSEMBLÉE NATIONALE - 4 - TOUS DROITS RÉSERVÉS. La présente publication ne peut être fixée, par numérisation, mise en mémoire optique ou photocopie, ni reproduite ou transmise, par moyen électronique ou mécanique ou autres, sans l’autorisation préalable de l’Assemblée nationale.
    [Show full text]
  • When Richard Nixon Took Office As President of the United
    TThrace hFrenctenbergh Factor in U.S. Foreign Policy, 1969–1974 The French Factor in U.S. Foreign Policy during the Nixon-Pompidou Period, 1969–1974 ✣ Marc Trachtenberg When Richard Nixon took ofªce as president of the United States in early 1969, he and his national security adviser, Henry Kissinger, wanted to put U.S. relations with France on an entirely new footing. Ties be- tween the two countries in the 1960s, especially from early 1963 on, had been far from ideal, and U.S. ofªcials at the time blamed French President Charles de Gaulle for the fact that the United States was on such poor terms with its old ally. But Nixon and Kissinger took a rather different view. They admired de Gaulle and even thought of themselves as Gaullists.1 Like de Gaulle, they believed that the United States in the past had been too domineering. “The excessive concentration of decision-making in the hands of the senior part- ner,” as Kissinger put it in a book published in 1965, was not in America’s own interest; it drained the alliance of “long-term political vitality.”2 The United States needed real allies—“self-conªdent partners with a strongly de- veloped sense of identity”—and not satellites.3 Nixon took the same line in meetings both with de Gaulle in March 1969 and with his successor as presi- dent, Georges Pompidou, in February 1970. “To have just two superpowers,” 1. See, for example, Nixon-Pompidou Meeting, 31 May 1973, 10 a.m., p. 3, in Kissinger Transcripts Collection, Doc.
    [Show full text]
  • Première Séance
    ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 16 AVRIL 1997 1 SOMMAIRE PRÉSIDENCE DE M. DIDIER BARIANI Robert Galley, Jacques Guyard, 1. Renforcement de la cohésion sociale. − Suite de la dis- Denis Jacquat, cussion d’un projet de loi (p. 2). Georges Sarre, Ernest Moutoussamy, QUESTION PRÉALABLE (p. 2) Jean-Yves Chamard, Question préalable de M. Bocquet : MM. Alain Bocquet, Claude Bartolone, Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales ; Germain Gengenwin. Robert Galley, Denis Jacquat, Georges Sarre, Jacques Guyard. − Rejet. Renvoi de la suite de la discussion à la prochaine séance. Suspension et reprise de la séance (p. 15) DISCUSSION GÉNÉRALE (p. 15) MM. Jean-Pierre Brard, 2. Ordre du jour (p. 30). 2 ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 16 AVRIL 1997 COMPTE RENDU INTÉGRAL PRÉSIDENCE DE M. DIDIER BARIANI, Les deux exemples que je vous ai cités ne sont pas vice-président exceptionnels ; on en trouve malheureusement des cen- taines, des milliers, dans ma région du Nord - Pas-de- Calais et dans d’autres régions françaises. M. le président. La séance est ouverte. En matière de pauvreté et d’exclusion, notre pays (La séance est ouverte à neuf heures.) connaît une situation insoutenable. Les plus grosses richesses côtoient en les ignorant les plus grandes misères. Plus on est riche, plus on gagne de l’argent : les soixante- 1 douze familles les plus fortunées ont vu leur patrimoine s’accroître en moyenne de 53 % en trois ans, soit 126 milliards de francs. C’est la moitié du déficit de la France ! Cette progression de la pauvreté et de l’exclusion RENFORCEMENT DE LA COHÉSION SOCIALE est indigne de notre temps et indigne de la France.
    [Show full text]
  • State Dinners - 5/17/76 - France (2)” of the Sheila Weidenfeld Files at the Gerald R
    The original documents are located in Box 33, folder “State Dinners - 5/17/76 - France (2)” of the Sheila Weidenfeld Files at the Gerald R. Ford Presidential Library. Copyright Notice The copyright law of the United States (Title 17, United States Code) governs the making of photocopies or other reproductions of copyrighted material. Gerald Ford donated to the United States of America his copyrights in all of his unpublished writings in National Archives collections. Works prepared by U.S. Government employees as part of their official duties are in the public domain. The copyrights to materials written by other individuals or organizations are presumed to remain with them. If you think any of the information displayed in the PDF is subject to a valid copyright claim, please contact the Gerald R. Ford Presidential Library. Digitized from Box 33 of the Sheila Weidenfeld Files at the Gerald R. Ford Presidential Library WITHDRAWAL SHEET (PRESIDENTIAL LIBRARIES) FORM OF CORRESPONDENTS OR TITLE DATE RESTRICTION DOCUMENT Itinerary Detailed Scenario for the state visit of the President of France and ND B Mrs. Giscard D'Estaing, May 17-22, 1976. (52 two-sided pages) File Location: Sheile Weidenfeld Files, Box 33, Folder: 5/17/1976 - France (2) SD 217/2017 RESTRICTION CODES (A) Closed by applicable Executive order governing access to national security information. (B) Closed by statute or by the agency which originated the document. (C) Closed in accordance with restrictions contained in the donor's deed of gift. NATIONAL ARCHIVES AND RECORDS ADMINISTRATION NA FORM 1429 (1-98) WITHDRAWAL SHEET (PRESIDENTIAL LIBRARIES) FORM OF CORRESPONDENTS OR TITLE DATE RESTRICTION DOCUMENT Report Government report, 18 pages.
    [Show full text]
  • June 17, 1993 Interview with André Finkelstein by Avner Cohen
    Digital Archive digitalarchive.wilsoncenter.org International History Declassified June 17, 1993 Interview with André Finkelstein by Avner Cohen Citation: “Interview with André Finkelstein by Avner Cohen,” June 17, 1993, History and Public Policy Program Digital Archive, From the personal collection of Avner Cohen. https://digitalarchive.wilsoncenter.org/document/113997 Summary: Transcript of Avner Cohen's 1993 interview with André Finkelstein. Finkelstein, deputy director of the IAEA and a ranking official within the French Atomic Energy Commission (CEA), discusses Franco- Israeli nuclear technology exchange and collaboration in this 1993 interview. Credits: This document was made possible with support from the Leon Levy Foundation and Carnegie Corporation of New York (CCNY). Original Language: English Contents: English Transcription Interview with Dr. André Finkelstein [1] This interview was conducted on 17 June 1993 in Paris, France. Interviewer: Dr. Avner Cohen Dr. André Finkelstein: I was trained as a physical chemist, I spent two years in Rochester University in New York and then I came back and joined the French Commission.[2],[3] Dr. Avner Cohen: When was that? Finkelstein: ’53. And I was involved in isotope tritium production and then quickly the Commission was expanding very quickly, so many people had no chance to stay in the lab very long and I was called to headquarters and I was in international affairs. I float[ed] for many years in [International Atomic Energy Agency] IAEA[4] in Vienna and I was for four years as deputy director general in Vienna and then I came back . Cohen: For Hans Blix?[5] Finkelstein: Before Hans Blix, with [Sigvard] Eklund [6] in the Department of Research and Isotopes.
    [Show full text]
  • Download the Paper, Visit the Webpage At
    Volume 42, Number 2, September 2011 assp rt PThe Society for Historians of American Foreign Relations Review SHAFR in the World Inside... The Long Crisis in U.S. Diplomatic History A Roundtable Discussion on Michaela Hoenicke-Moore’s Know Your Enemy SHAFR Looks at the Arab Spring ...and much more! Passport The Society for Historians of American Foreign Relations Review Editorial Office: Mershon Center for International Security Studies 1501 Neil Avenue Columbus OH 43201 [email protected] 614-292-1681 (phone) 614-292-2407 (fax) Executive Director Peter L. Hahn, The Ohio State University Editor Mitchell Lerner, The Ohio State University-Newark Production Editor Julie Rojewski, Michigan State University Editorial Assistant David Hadley, The Ohio State University Editorial Advisory Board and Terms of Appointment Elizabeth Kelly Gray, Towson University (2009-2011) Robert Brigham, Vassar College (2010-2012) George White, Jr., York College/CUNY (2011-2013) Passport is published three times per year (April, September, January), by the Society for Historians of American Foreign Relations, and is distributed to all members of the Society. Submissions should be sent to the attention of the editor, and are acceptable in all formats, although electronic copy by email to [email protected] is preferred. Submis- sions should follow the guidelines articulated in the Chicago Manual of Style. Manuscripts accepted for publication will be edited to conform to Passport style, space limitations, and other requirements. The author is responsible for accuracy and for obtaining all permissions necessary for publication. Manuscripts will not be returned. Interested advertisers can find relevant information on the web at: http://www.shafr.org/newsletter/passportrates.htm, or can contact the editor.
    [Show full text]
  • ~'Ourglass 07,L11024
    lCW TIDE • 8.22-68 • • 08,.12212 ~'OURGlASS 07,l11024 --------- -- -------------------- CHINA •• AND NAT- CZECHS FIGHTING BACK TIO~AI. ASSEMBLY PRESIOENT JOStr ""CRE TAli' PRAGU( (1JP')_~OV!tT TAWil'S AND PLANts VITH FORCES or rOVR COMMUNIST ALLIES EN AWAY IN AN ARMOR- INVADED CZtCMOSlOVAKIA TODAY. TMt NATION BEGAN FIGHTING BACK AS 010 HUNGA.RY or 12 yeARS AQO, Rto l!.RMY TANKS WI;I<[ eLAZING IN THE STR[[TS OF THE CAPITAL. AT L£AST rOUR PERSO,*S WERE Kf.lOWN KILLCD IN PRAGUE AND 1 .... 0 IN BRATISLAVA UNDER FROM THE SOVltT Gut.lrll~[. TH[R( ARE REPORTS THAT CASUALTIES HAVe G\J!,;£ AS Kia,... AS 25 CoMMITTEE CIVILIANS WHO HAVE eEtN FIGHT1NQ THE INVADERS. B''''D'''" CtTEKI. CztC",OSLOVAKS, ,G .. ORINGo [NTR[ATIES fROM THEIR REfORM LE:ADERSHIP TO K[EP CAL~, WA$ AN WERE FI~TING BACK AGAINST THE INVASION BY WARSA .... PACT FORCES or THE SOVIET ==::::===-~OC;C~-=~_REPORT.- UNION, POLAND, EAST GERMANY, HUNGARY BULGARIA = ~HE CZECH NE .... S AGENCY CET£KA, STILL S[OU NGL '( Of>f:RATI NG INOf:PENDENTL l' DES­ Warrants Emergency PITE A SOVIETwlMPOSED TELEVISION AND RADIO BLACKOUT REPORTED PARTY Lf:ADER ALEXANDER DUDeEK AND PRESIDENT SVOBODA BEING HELO PRISONERS IN tHE CENTRAL Of National Security Council CONNITTEE BUILDING--RING[D BY SOVIET WASHINGTON (UPI )_.THE NATIOHAL SECURITY COU~CIL "ET IN EMCRGENCl' WHITe HOU9[ TAN)lS AND TROOPS SESSION LAST NIGHT ON THE CZECH INVASION CRISIS. ON THE PRESIDENT'S OROER$, AT L[AST 25 50VI[T TANKS, THEIR 81G SECRETARY OF STATE DEAN RUSK CALLED IN SOVI£T ANBASSADOR ANATOLY DOeRYNIN FOR REO STARS SHOWING.
    [Show full text]
  • October 12, 1973
    - -=-- - - g t~ (I) < ..J < u .0 0 c: O' 0 N ... 0 Jew ....Cl) ::i:: tCase - An Orthodox paid $1500 in a complaint of against a New lputer consulting ted by Howard I. of the National ion on Law and ,COLPA), which omplainant. l m, \,c:t:,c ucve loped from the refusal of the firm to interview the Orthodox Jew for a position as a computer programmer because he could not work on the Jewish Sabbath. His complaint was fi led with the New York State Division of Human Rig hts. Dennis Raps, a COLPA attorney, who is also executive director of COLPA, represented the complainant at a preliminary hearing. In addition to the monetary settlement, Rhine said, the firm also agreed to refrain from any further acts of discrimination against Sabbath observe rs. Under the settlement agreement neither party was identified. PART OF OVERFLOW CROWD at the mau rally for l1rael on Tuesday is shown above. Agency To Hear Dr. Aronson At 44th Annual Meeting The 44th annu a l meeting of the Jewish Family and Children's Ser­ vice will be held on Monday, Oc­ tober 15 at 8 p.m. at the Jewish Community Center. THE O NLY EN GLISH-JEWISH WEEKLY IN R. /. AND SOUTHEAST MASS . The first Arthur J. Levy Annua l Oration will be presented by Dr. VOLUME LVII. N U MB ER 33 FRIDAY. OCTOBER , 12. 1973 20, PER COPY 16 PAGES Stanley M. Aronson, Chief. of the Department of Pathology at The Miriam Hospital and Dean of Me­ dical Affairs at Brown Unive rsity.
    [Show full text]
  • De La République Française
    ISSN 0249-3088 Année 1988. - No 7 A . N . (C . R.) 0242-8765 Vendredi 24 juin 1988 DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ASSEMBLÉE NATIONALE Ce numéro comporte deux séances. La quatrième séance est encartée entre les pages 332 et 333 CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 9e Législature SECONDE SESSION ORDINAIRE DE 1987-1988 (3e SÉANCE) COMPTE RENDU INTÉGRAL Séance du jeudi 23 juin 1988 13 322 ASSEMBLEE NATIONALE - SEANCE DU 23 JUIN 1988 SOMMAIRE PRÉSIDENCE 9. Election du président de l'Assemblée nationale DE M . ÉDOUARD FRÉDÉRIC-DUPONT (p. 324). Scrutin . 1. Ouverture de la neuvième législature (p . 323). Suspension et reprise de la séance (p . 324) 2. Communication relative à la tenue d'une session Proclamation du résultat du scrutin : kucun candidat n'a de droit (p . 323). obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés. MM. Jacques Chaban-Delmas, Laurent Fabius, Georges Hage, Mme Yann Piat. 3. Communication de Ii: liste des députés élus (p. 323). Deuxième tour de scrutin. Suspersion et reprise de la séance (p. 325) 4. Constitution du bureau d'àge (p. 323). Proclamation du résultat du scrutin : nomination de M. Laurent Fabius. 5. Riquetes en contestation d 'opérations électorales (p. 323). PRÉSIDENCE DE M . LAURENT FABIUS 6. Décisions du Conseil constitutionnel sur des 10. Allocution de M . le président (p . 325). requit» en contestation d 'opérations électo- rales (p. 323). 11. Constitution des groupes (p . 326). 7. Décisions du Conseil constitutionnel portant annu- 12. Calendrier des prochains travaux de l'Assemblée lation d 'élections (p. 323). (p. 326). 6. Allocution de M . le président d 'àge (p .
    [Show full text]
  • GALLEY Robert
    GALLEY Robert Etat civil : Né le 11 janvier 1921 à Paris 5e. Famille : Fils de Léon Galley (Médecin) et de Andrée Habrial. Marié le 26 octobre 1960 à Jeanne Leclerc de Hautecloque (Gendre du Maréchal Leclerc). 1 Par ce mariage entre dans la famille de Wendel, magnats de la sidérurgie à laquelle appartient la maréchale Leclerc née Thérèse de Gargan, arrière petite fille de Marguerite de Wendel. 2 Deux enfants : Philippe, Alexis. Onomastique : Position : Ingénieur (ECP 3). Ancien ministre des Postes et Télécommunications (1969-1972). Formation : Lycée Louis-le-Grand à Paris et Hoche à Versailles. Ingénieur de l’Ecole centrale des arts et manufactures (1949), ingénieur de l’Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs. Service militaire : S’engage en 1940 à 19 ans dans les Forces Française Libres et participe aux opérations jusqu’à la Libération 4, en Afrique du Nord, en France et en Allemagne au sein de la 2è Division Blindée (2e D.B.). 56 Déguisé en soldat Polonais, il gagne l’Angleterre le 21 juin 1940. Débarque avec son unité le 3 août 1944, participe à la libération de l’Alsace et de la Lorraine. Commande la 1ère Compagnie de chars du 501e R.I.C. il a pris une part active à la prise de Berchtesgaden le 7 mai 1945. 7 Carrière : -1950 : Stage à la Compagnie Chérifienne des pétroles (1950-1954), où il est chargé de construire un Cracking analytique. 8 1 Who’s who , 1990-1991, p. 732. 2 Henri Coston (dir.), Dictionnaire de la vie politique française , t. III, Paris, Publications Henry Coston, 1979, p.
    [Show full text]