<<

MENSUEL N°106 - SEPTEMBRE 2008 NE PARAÎT PAS EN AOÛT ET DÉCEMBRE BUREAU DE DÉPÔT : BXL X home made 1070 BRUXELLES BELGIQUE - BELGÏE P. P / P. B 1/1392 1070 BRUXELLES british rep cinema P402037 11.09 > 28.09 christopher petit alex cox alan clarke patrick keiller john smith matt hulse miranda pennell : pakistani horror open screen / cineketje

#106 2

11.09 > 20:00 Radio On 14.09 > 18:00 Christopher Petit, UK, 1979, 18.09 > 22:00 eDITO 35mm, vo st fr / ov fr ond, 104’ 28.09 > 22:00 existentialiste, et on vous le dit d’emblée, tout se joue davantage dans les atmosphères que dans l’action. Le film se passe en Angleterre à la fin des années ‘70 et nous conte la vague his- HOME MADE : toire d’un jeune homme qui se rend de Londres à Bristol pour enquêter sur la mort de son frère. Sur papier, cette histoire tient BRITISH REP CINEMA sur une ligne. A l’écran, elle se déploie dans une succession de situations et de paysages qui nous livrent un portrait assez rare de l’Angleterre pré-thatcherienne. Tourné dans un mono- a revue de cinéma “Sight and Sound” publiait chrome blanc et noir très dense (la photographie est signée par récemment un article sur la disparition des Martin Schaefer, chef opérateur de Wenders), il y a une dimen- L sion spatio-temporelle qui fait immanquablement penser à “repertory cinemas”, littéralement “cinémas de l’écrivain de science fiction J.G. Ballard plutôt qu’au documen- répertoire”. Il s’agit de ces cinémas qui ont émergé taire social anglais de l’époque. Des chansons de David Bowie, dans les années ‘60, surtout dans des pays anglo- Kraftwerk, Lene Lovich, Ian Dury, Robert Fripp, Wreckless Eric saxons, dont la programmation consistait en de et Devo ponctuent une bande-son qui semble sortir tout droit savants mélanges de films culte, de films de , d’un magnéto 4 pistes et qui nous change des enregistrements de classiques incontournables et ponctuellement de assourdissants auxquels on nous a habitués. En bonus: “Radio On” nous offre aussi le premier rôle pour le cinéma de Sting. films plus récents. Pour le prix d’un ticket on pouvait Mais oui, le chanteur ! voir deux ou même trois films. De quoi se faire un vrai bagage cinématographique, sans pour autant être Radio On” is een vreemd object en heeft daarom in de loop un cinéphile invétéré. Au début des années ‘90, avec “ der jaren de status van cultfilm bereikt. Schrijver en “Time l’arrivée des multiplexes et la révolution apportée Out” filmjournalist Christopher Petit ontmoet Wim Wenders en strikt hem als producent van zijn eerste film. Het wordt een exi- par la vidéo, les “rep cinemas” ont commencé à stentiële (anti) zonder al te veel actie maar met een disparaître. Actuellement, on n’en compte plus overvloed aan atmosfeer. qu’une poignée. Certaines programmations du De film speelt zich af aan het eind van de jaren 70 in Engeland en Nova ont peut-être quelque chose en commun avec Radio On” est un objet bizarre dans le paysage cinématogra- vertelt het vage verhaal van een jonge Londenaar die naar Bris- ces cinémas en voie de disparition ; surtout quand, “ phique anglais, et c’est bien pour cela qu’au fil des années il tol vertrekt om er de dood van zijn broer te onderzoeken. In hyp- comme ce mois-ci, nous programmons quelques a atteint un statut de “film culte”. Réalisé par Christopher Petit – notiserend lange opnames en langzame travelling shots glijden connu en Angleterre surtout en tant que romancier et critique de situaties en landschappen aan de kijker voorbij die samen een films méconnus et pourtant considérés déjà comme cinéma – “Radio On” est un film qui est plutôt viscéralement lié uitzonderlijk portret schetsen van een pre-thatcheriaans Groot- des classiques. Les films que nous vous invitons à à un “certain” cinéma européen. Dans les années ‘70, Chris Petit Brittannië. Gefilmd in een intens zwart-wit, construeert de film découvrir (dont quelques-uns programmés au Nova est rédacteur en chef de la rubrique cinéma de “Time Out” quand een eigen ruimtetijdsdimensie die eerder doet denken aan het dans le passé) proviennent tous du Royaume-Uni. il rencontre Wim Wenders. Celui-ci décide de produire son film. werk van een J.G. Ballard, dan aan de toenmalige Engelse soci- Pourtant ne vous attendez pas à des films “pudding, Il va ainsi signer sa première oeuvre pour le grand écran qui, il aal realistische cinema. De muziek doet de rest: Bowie, Kraft- faut le dire, reste “à part” dans sa filmographie. werk, Ian Dury, Robert Fripp, Wreckless Eric, Devo en als bonus tea, fish & chips” ! Les films ici présentés ont sans “Radio On” est un road-movie (voire un anti road-movie) urbain het acteursdebuut van zanger Sting. doute pour point commun le fait d’être en marge du cinéma dit “commercial”, d’un cinéma conservateur et consensuel. Ils affichent un état d’esprit qui n’a 11.09 > 22:00 + 18.09 > 20:00 rien d’insulaire, tout au contraire. Mais de leur Revengers Tragedy 21.09 > 18:00 + 26.09 > 22:00 origine “british”, ils gardent tous le sens de l’humour, Alex Cox, UK, 2002, 35 mm, vo st fr / fr ond, 112’ ce qui n’est pas rien. Six longs métrages, un week- end consacré à des courts, trois invités, une leçon de cinéma… Plus une soirée pakistano-lollywoodienne et d’autres rendez-vous encore. Vous avez de quoi remplir vos soirées de septembre! Et attention aux tarifs: il sera possible d’acheter un ticket pour deux, voire trois séances, comme au bon vieux temps…

orige maand verscheen in het engelse filmblad V “Sight & Sound” een artikel over het verdwijnen van de “repertory cinemas”. Dit zijn bioscopen die vanaf de jaren 60, vooral dan in de Angelsaksische landen, hun ingang vonden en uitblonken in een uitgekiende programma mix van cult films, genre films, klassiekers en af en toe een meer recente productie. Bovendien kon je er voor de prijs van één ticket 2 tot zelfs 3 films meepikken. Met de komst van de multiplexen en de video & DVD revolutie kregen deze alternatieve “rep cinemas” rake klappen. Met het Home Made programma willen we niet alleen een hommage brengen aan deze bioscopen, maar ook aan een aantal vaak miskende Britse filmmakers die in de marge van de puur commerciële en conservatieve filmwereld opereren. Op het e setting is een dystopisch en post-apocalyptisch Enge- programma : 6 langspeelfilms, een weekend vol korte Revengers Tragedy” se déroule en 2011, dans une Angle- “ terre post-apocalyptique ravagée par une guerre de gangs D land in het jaar 2011. Na 10 jaar keert een man terug naar films, drie gasten en een filmles. Verwacht echter permanente. Un homme retourne à Liverpool après dix ans Liverpool op zoek naar wraak voor de moord op zijn vrouw door geen traditioneel “pudding, tea and fish & chips” d’absence ; il veut se venger du meurtre de sa femme par “le de Hertog, de pater familias van een decadente en criminele gedoe, geen gehypte , maar een Duc”, le parrain d’une famille aristocratique décadente devenue aristocratische familie. authentiek en van humor gespeend non-conformisme bande criminelle. Alex Cox (“Repo Man”, “Sid & Nancy”) réalise Revengers Tragedy is een energieke, anachronistische bewer- de dat -wars van enigerlei eilandmentaliteit dan ook- une version énergique et anachronique de la tragédie classique king van de bloederige klassieke 17 eeuwse tragedie van Tho- de Thomas Middleton, qui posa les jalons modernes de ce qui mas Middleton, een tijdgenoot van Shakespeare. Regisseur en met open ogen naar de wereld kijkt. deviendra un genre, notamment cinématographique: la tragédie iconoclast Alex Cox (Repo Man, Sid And Nancy, Three Business- de vengeance. men) verpakt dit Jacobijns over incest, chaos en wraak Cox transpose le drame en une comédie punk noire hyperstyli- in een supergestileerde zwarte punk komedie vol gepiercte en sée, versant, comme souvent, dans l’exagération pour appuyer getatoeëerde schurken in gevederde pruiken. Hij trekt bewust un propos pourtant réaliste. Comme dans “Walker” notamment, parallellen naar het Engeland van nu, een Engeland geobse- il se sert de parallèles entre les temps passés ou futurs et la deerd door oppervlakkige schoonheid, geld, lust, privileges en société contemporaine pour critiquer la civilisation obsédée par macht. De scherpe tweedeling tussen superrijken en straatar- le pouvoir, l’argent, le désir superficiel et immédiat. La vulga- men, de corruptie en rechteloosheid, de vulgaire en sensatiebe- rité flamboyante et l’hystérie qui se déploient dans “Revengers luste media: de film is een vivisectie van een maatschappij aan Tragedy” ne sont que des reflets pas si lointains de l’Angleterre, de rand van de ondergang. Op flamboyante wijze rekent hij o.a. et du monde, contemporains. Pour symboliser cette civilisation af met de hysterie rond de dood van prinses Diana en het ver- au bord de l’effondrement, Cox voulait terminer le film sur les raad van Tony Blair’s New Labour aan zijn arbeiders principes. images de la chute des Twin Towers (ce qui lui fut refusé par les Oorspronkelijk wou Cox zijn prent eindigen met beelden van producteurs). Cette fin aurait sans doute signifié le commence- de Twin Towers maar hij werd hierin tegengehouden door de ment du monde que ce film étonnant nous fait découvrir. financiers van de film. Hoe dan ook, het resultaat is pure camp en één van de beste Britse films van de laatste jaren. 3 Scum Alan Clarke, UK, 1979, 35 mm, vo/ov, 96’ 13.09 > 22:00 20.09 > 22:00 21.09 > 20:00 Alan Clarke a version cinéma du téléfilm dramatique, bannie par la L BBC, est encore plus violente que la version originale. C’est l’exemple-type du film réalisé sur le fil du rasoir : un regard dur et choquant sur “Borstal”, l’ancien institut britannique de réé- ducation pour les jeunes délinquants. Ray Winstone nous offre une interprétation poignante d’un jeune criminel qui se retrouve dans un régime où l’éducation, l’assistance psychologique et la correction ne sont pas de mise. Au contraire, il apprend rapide- ment que seul la loi du plus fort prévaut et que la direction tout autant que les assistants encouragent et profitent de ces luttes de pouvoir entre les détenus.

e bioscoopversie van het verboden BBC televisie drama is D zo mogelijk nog brutaler. Dit is filmmaken op het scherp van de snee: een harde en confronterende inkijk in het toenma- lige Britse Borstal heropvoedinginstituut voor jeugddelinquen- ten. Ray Winstone geeft een intense vertolking als een jonge crimineel die terechtkomt in een regime er van educatie, begeleiding en verbetering geen sprake is. Integendeel, hij leert al gauw dat enkel de wet van de sterkste geldt en dat de directie en begeleiders de interne machtsstrijd tussen de gedetineerden actief aanmoedigt.

lan Clarke était, avec Ken Loach et , l’un des amen met Ken Loach en Mike Leigh was Alan Clarke één A précurseurs du cinéma britannique des années 70-80, S van de voortrekkers van de Britse televisie en film produ- spécialisé dans ce qu’on appelle le “réalisme social”. centen/regisseurs uit de jaren 70 en 80, gespecialiseerd in het Né en 1935, fils de maçon, il a travaillé quelques temps comme zogenaamde “sociale realisme”. ouvrier avant de débuter comme scénariste et réalisateur à la Geboren in 1935 als zoon van een metselaar werkte Clarke zelf BBC. En 1977, il réalise l’explosif et fort controversé téléfilm een tijdje als arbeider alvorens hij als scenarist en regisseur “Scum”, qui traite de la brutalité et de la corruption dans le sys- voor de BBC aan de slag ging. In 1977 regisseerde hij er de tème carcéral pour mineurs en Grande-Bretagne. explosieve en controversiële televisiefilm, “Scum”, over het cor- La chaîne publique BBC en a rapidement interdit la diffusion en rupte en brutale Britse jeugdgevangenissysteem. De film werd raison de ses images trop violentes (et aussi probablement en prompt door de BBC in de ban geslagen omwille van het grafi- raison de sa critique sur le système pénal britannique). sche geweld (en, zo mogen we veronderstellen, de kritiek op Furieux, Clarke décide alors de refaire ce film avec ses propres het rechtssysteem). Woedend besloot Clarke om het verhaal in moyens, avec les mêmes acteurs et de le présenter dans les eigen beheer en met dezelfde cast te herfilmen en in 1979 uit te salles en 1979. Cette persévérance et cette énergie inépuisable brengen als bioscoopfilm. Dit doorzettingsvermogen, gekoppeld sont typiques de Clarke, qui fait le choix récurrent d’histoires aan een ongebreidelde energie, was kenmerkend voor Clarke, traitants de la violence domestique ou institutionnelle. Il s’at- evenals zijn keuze voor verhalen over institutioneel en privaat taque à tous les sujets de l’actualité sociale qui dérangent: un geweld. Hij liefste van al tackelde hij de maatschappelijke en skinhead paumé dans le film “Made in Britain” ou encore un sociale hete hangijzers van zijn tijd. Zo volgde hij in “Made in père de famille, supporteur hooligan à ses heures perdues, Britain” een losgeslagen skinhead en castte hij voor het tele- superbement interprété par Gary Oldman, dans le film “The visiedrama “The Firm” uit 1988 Gary Oldman in de rol van een Firm” en1988. Au vu de sa filmographie, Clarke était l’un des huisvader annex voetbal hooligan. Alles bij elkaar genomen was grands défenseurs d’un authentique “cinéma d’urgence”. Clarke één van de grootste pleitbezorgers voor een authentieke Alan Clarke est mort d’un cancer à l’âge de 55 ans en 1990. Son “cinema d’urgence”. influence sur toute une génération d’acteurs britanniques tels Alan Clarke overleed in 1990 op slechts 55-jarige leeftijd aan que : Tim Roth, Gary Oldman et Ray Winstone, ainsi que sur des kanker. Zijn invloed op een hele generatie Britse acteurs -Tim réalisateurs contemporains tels que Danny Boyle ou Harmony Roth, Gary Oldman en Ray Winstone- en hedendaagse regis- Korine, n’est pas à sous-estimer. seurs als Danny Boyle, Harmony Korine en Gus Van Sant (wiens Avec son film “Elephant”, Gus Van Sant s’est directement inspiré film Elephant geïnspireerd werd door de gelijknamige korte du court métrage du même titre réalisé par Alan Clarke et qu’on televisiefilm van Alan Clarke, een woordeloos en haast surre- pourrait décrire comme un exercice de style presque surréaliste ëel experiment over moorden en aanslagen), is nauwelijks te sur les assassinats et les attentats dans l’Irlande du Nord. onderschatten.

14.09 > 20.00 Made in Britain 19.09 > 22.00 Alan Clarke, UK, 1982, video, vo/ov, 76’ 21.09 > 22.00

n skinhead intelligent et agressif est en prise avec à peu U près tout et tout le monde. Cette incroyable grande gueule déclenche autour de lui un cycle de haine, de destruction et d’autodestruction qu’aucun assistant social bien intentionné ne peut briser. Dans ce remarquable début en tant qu’acteur, Tim Roth (Reservoir Dog, Pulp Fiction), campe un personnage inoubliable, aussi détestable que fascinant. Alan Clarke nous livre avec ce film brillant une étude approfondie de la jeunesse désorientée et destructive dans la “jolly old England” de Marga- ret Thatcher.

en intelligente en gewelddadige skinhead zit op ramkoers E met zowat alles en iedereen. Met een ongelooflijke grote bek maakt hij alom amok en ontketent een cyclus van haat, vernieling en zelfvernietiging dat geen enkele goedbedoelende sociale werker kan doorbreken. In zijn opmerkelijke debuut als acteur zet Tim Roth (Reservoir Dogs, Pulp Fiction) een onverge- telijk personage neer dat zowel fascineert als afschuw opwekt. Alan Clarke levert met deze briljante film een doordachte studie af van de gedesoriënteerde en destructieve jeugd in Margaret Thatcher’s “jolly old England”. 4 Patrick Keiller

13.09 > 20:00 14.09 > 22:00 19.09 > 20:00 20.09 > 20:00 London Robinson in Space Patrick Keiller, UK, 1994, 35mm, vo st fr / ov fr ond, 85’ Patrick Keiller, UK, 1997, 35mm, vo st fr / ov fr ond, 82’

atrick Keiller est certainement l’un des réalisateurs les P plus surprenants et stimulants à avoir émergé dans le cinéma anglais des deux dernières décennies. Architecte de formation, il crée dans les années ‘80 des installations où la photographie d’architecture se confronte à des structures fic- tives. Début ‘90, il s’ouvre au cinéma et réalise ses premiers films qui continuent à développer un mélange de documentaire et fiction. Influencé par les premiers films de Chris Marker et de J.-L. Godard, c’est souvent au Peter Greenaway “première cuvée” que Keiller est comparé. Jamais projetés en Belgique, les deux films que nous vous pré- sentons, “London” et “Robinson in Space”, constituent en quel- que sorte les deux opus d’un même film. Un narrateur fictionnel (Paul Scofield, acteur anglais mort récemment, qui a souvent été comparé à Laurence Olivier) nous conte en voix off ses pro- menades, déambulations, sa vie et surtout celle de son ami et ourné sur une période de douze mois, “London” est une e narrateur de “London” et son ami Paul Robinson sont ex-amant, Paul Robinson, dans un Londres et une Angleterre T déambulation psycho-géographique dans le Londres du L recrutés par une agence de pub internationale pour effec- en pleine mutation économique, politique et sociale. début des années ‘90. Un photographe, qui sera notre narrateur tuer des recherches et comprendre quels sont les maux qui Architecture, géographie, histoire, politique, économie, soci- durant tout le film, est appelé par son ami et ex-amant Paul taraudent l’Angleterre. Inspirés par des écrits de Daniel Defoe, ologie, art, littérature, influences françaises, surréalisme… Robinson, pour l’aider dans une investigation qui doit dévoiler ils entreprennent ainsi sept itinéraires au travers de l’île. Une autant d’éléments qui se mélangent dans un pot-pourri ciné- l’essence-même de la ville. Le film se compose ainsi d’une réflexion de l’écrivain situationniste belge Raoul Vaneigem matographique savant, humoristique et léger. suite de tableaux photo-cinématographiques où l’on découvre, donne dès le départ le ton: il y a nécessité à créer un pont entre au gré des commentaires, une ville sans cesse grandissante, l’imaginaire et la réalité qu’on vit… atrick Keiller is zeker en vast een van de meest verras- phagocytaire et en même temps fascinante. Le quotidien peut Comme “London”, “Robinson in Space” est composé d’une suite P sende en stimulerende regisseurs die de Engelse cinema y receler des facettes absurdes et surréalistes. Les références de tableaux. Il nous transporte dans un voyage aux allures de twee laatste decennia heeft voortgebracht. Hij is van oplei- au présent et au passé s’entremêlent. C’est la période des bom- philosophiques. Nous nous y retrouvons plongés dans une ding architect en maakt in de jaren ‘80 installaties waar archi- bes de l’IRA, de l’élection de John Major, de la crise du système Angleterre en apparence anodine et folklorique. Mais très vite, tectuurfotografie geconfronteerd wordt met fictieve structuren. monétaire européen… Des citations tirées de Rimbaud, Baude- grâce à l’imagination fertile et lucide de notre narrateur-photo- Begin jaren ‘90 richt hij zich op cinema. Zijn eerste films bouwen laire, Apollinaire nous plongent dans un utopisme visionnaire graphe, nous découvrons les facettes insoupçonnées d’un quo- voort op deze mengeling van documentaire en fictie. Hij wordt comme il pouvait encore exister au XIXe siècle. Car Londres, qui tidien en apparence ennuyeux. Nous découvrons un pays à deux beïnvloed door de eerste films van Chris Marker en Jean-Luc comptait déjà 6,5 millions d’habitants en 1900 et souffrait avant visages : celui des nantis, qui se cache, et celui des démunis, Godard, maar het is met Peter Greenaway van de eerste “per- l’heure des affres de la sur-urbanisation, fut certainement la qui s’étale. Et c’est avec un humour pince-sans-rire que Keiller sing” dat Keiller vaak wordt vergeleken. première vraie métropole au monde… nous donne à voir du “beau”, là où il y a du laid ! De twee films die we voorstellen zijn nog nooit vertoond in België en vormen op een bepaalde manier twee opussen van edraaid over een periode van 12 maanden, is “London” nze verteller (zie “London”) en zijn vriend Paul Robinson dezelfde film. Een fictieve verteller (Paul Scofield, een Engelse G een psycho-geografische dwaaltocht door het Londen van O zijn gerekruteerd door een internationaal reclamebureau acteur die onlangs is overleden en die vaak werd vergeleken begin jaren ‘90. Een fotograaf, die onze verteller zal zijn tijdens om te onderzoeken wat voor kwaads aan Engeland vreet. Geïn- met Laurence Olivier) vertelt ons offscreen over zijn wandelin- de hele film, wordt gevraagd door zijn vriend en ex-geliefde spireerd door de geschriften van Daniel Defoe ondernemen ze gen, dwaaltochten, zijn leven en vooral dat van zijn vriend en Paul Robinson hem te helpen in zijn onderzoek naar de essentie daarop zeven reizen doorheen het eiland. Een overpeinzing van ex-geliefde Paul Robinson, in een Londen en Engeland in volle van Londen. Via een reeks opeenvolgende becommentarieerde de situationistische Belgische schrijver Raoul Vaneigem geeft al economische, politieke en sociale omwenteling. foto-cinematografische tableaus ontdekken we een stad die van in het begin de toon aan : er moet een brug worden geslagen Architectuur, aardrijkskunde, geschiedenis, politiek, economie, onstuitbaar uitdeint, een fagocyt en tegelijkertijd een fascine- tussen de verbeelding en de realiteit waarin we leven… sociologie, kunst, literatuur, Franse invloeden, surrealisme… al rend organisme, waar achter het alledaagse absurde en sur- Opgebouwd uit een reeks tableaus, voert “Robinson in Space” deze elementen vermengen zich in een erudiete, humoristische realistische facetten kunnen schuilgaan. Verwijzingen naar het ons mee op een reis met filosofische trekjes en dompelt ons en lichtvoetige cinematografische potpourri. heden en het verleden lopen door elkaar heen. Het is de tijd onder in een banaal en folkloristisch Engeland. De heldere van de IRA-bombardementen, de verkiezing van John Major, de verbeelding van de verteller-fotograaf ontwaart echter al snel Europese monetaire crisis… Citaten uit Rimbaud, Baudelaire, onverhoedse facetten in de schijnbaar saaie alledaagsheid. We Apollinaire dompelen ons onder in een utopisch visionarisme ontdekken een land met twee gezichten: dat van de haves, dat dat in de 19de eeuw nog kon bestaan. Want Londen, dat in 1900 goed verborgen is, en dat van de have-nots, dat zich voor iede- al 6,5 miljoen inwoners telde en toen al gebukt ging onder de reen etaleert. Net als in “London” laat Keiller ons de schoonheid kwellingen van overurbanisatie, was ongetwijfeld de eerste in het lelijke zien. echte metropool ter wereld… 5 Matt Hulse John Smith

’est en 2001, dans le cadre d’une programmation autour 26.09 > 20:00 epuis plusieurs années, nous programmons régulière- 27.09 > 19:00 C du cinéma d’, que nous invitions Matt Hulse pour 28.09 > 18:00 D ment les courts métrages de John Smith. En 2001, nous 27.09 > 22:00 la première fois. Depuis, son travail s’est éloigné du cinéma lui consacrions même une petite rétrospective. Il a certaine- 28.09 > 20:00 d’animation en tant que tel, mais reste aussi débridé, incisif ment son petit fan club au Nova, et c’est avec plaisir que nous le et hétéroclite qu’auparavant. Extravagance, dérision, humour, réinvitons. Petite intro pour qui ne le connaît pas encore. C’est impertinence : autant de termes qui pourraient être employés MATT dans les années ‘70 que John Smith réalise ses premiers courts JOHN pour décrire le cinéma de Matt Hulse. La plupart de ses films métrages. Il se “frotte” au mouvement structuraliste de l’épo- affichent une vraie jouissance dans la réappropriation du réel et HULSE (1) que. Mais très vite, il s’en détache. Il s’oriente alors vers une SMITH (1) une telle liberté de créativité, dans le langage et dans la forme, forme de cinéma plus ludique qui rompt avec le sérieux dont le qu’on peut facilement le considérer en héritier direct des mou- SINE DIE 1994, Super8 on mouvement faisait alors preuve. L’humour pince-sans-rire est ASSOCIATIONS 1975, vements dadaïste et surréaliste. Sa soif d’exploration et d’expé- vidÉo, 4’ / THAT KILTY d’ailleurs devenu un signe distinctif de l’oeuvre de John Smith. 16mm, 7’ / THE GIRL rimentation semble ne pas avoir de limite et, avec lui, tout peut FEELIN 1995, Beta SP, 1’20” Ses courts métrages explorent et interrogent aussi bien les dif- CHEWING GUM 1976, devenir prétexte pour un film : un fait divers, un accident, un / TAKE ME HOME 1997, férents aspects du langage cinématographique que nos façons 16mm, 12’ / THE BLACK rêve, un hasard, une chanson, un son, une photo… Par ailleurs, 16mm, 7’ / WEE THREE 1998, de «voir», de regarder la réalité. Au fil du temps, ses films TOWER 1985-87, 16mm, 24’ / Matt Hulse est aussi l’initiateur d’un projet cinématographique 16mm, 5’ / HOTEL CENTRAL semblent de plus en plus se focaliser sur un quotidien proche, OM 1986,16mm, 4’ / BLIGHT hors norme, “The Audible Picture Show” : une collection en qui nous est dévoilé sous des angles curieux, surprenants et 2000, 35mm, 10’ / PURPLE 1994-96, 16mm, 14’ / WORST devenir de courts métrages sonores réalisés par une flopée de attachants. Souvent, c’est John Smith lui-même qui commente RINSE 1988, film on video, CASE SCENARIO 2003, cinéastes. en voix-off les images, avec un humour subtil, imparable. Au 4’ / DEJA VU 1988, film on video, 18’ Ne ratez donc pas les deux séances qui lui sont consacrées : programme, trois séances. Une première pour revoir ou décou- video, 4’ / LOSLASSEN une pour découvrir une série de ses courts réalisés entre 1988 vrir quelques-uns des “classiques” de la filmographie de John 2002, film on video 6 / GOD et 2008 ; l’autre pour vous plonger dans l’obscurité de la salle et Smith. Une deuxième sera consacrée à ses “Hotel Diaries”, un vous laisser conter des histoires. SAVE THE QUEEN 2002, journal filmé de ses séjours en hôtels. Et puis ne ratez surtout JOHN film on video 4’ / THERE pas sa leçon de cinéma à la fin du week-end. att Hulse hebben we voor het eerst uitgenodigd in 2001, IS ONLY LIGHT 2004, film SMITH (2) M toen er een programmering liep rond animatiefilm. on video 4’ / REPLAY 2005, inds enkele jaren vertonen wij regelmatig werk van John Sindsdien richt hij zich niet meer zo op echte animatie pur sang, film on video 9’ S Smith, zo ondermeer een kleine retrospectieve in 2001. maar zijn werk blijft net zo ongebonden, scherp en eclectisch Met veel plezier nodigen wij hem opnieuw uit in het kader van HOTEL DIARIES 2001-2007, video: als ervoor. Extravagant, spottend, grappig, brutaal: de cinema de Home Made programmering. Met zijn eerste korte films in van Matt Hulse kan op heel wat manieren beschreven worden. MATT de jaren’70 flirt John Smith met de structuralistische beweging, De meeste van zijn films geven blijk van een onverholen ple- maar hij laat deze al snel achter zich. Hij oriënteert zich naar FROZEN WAR 11’ / zier om zich de werkelijkheid toe te eigenen. Hij doet dit met HULSE (2) een meer ludieke vorm van cinema die breekt met de ernst van MUSEUM PIECE 12’ / zo’n vrije creativiteit, zowel qua taal als qua vorm, dat we hem de beweging. Smith onderzoekt en bevraagt zowel de verschil- THROWING STONES 11’ makkelijk kunnen beschouwen als een directe erfgenaam van “The Audible lende aspecten van de cinematografische taal als de manier / B&B 6’ / PYRAMIDS 7’ / het dadaïsme en het surrealisme. Zijn honger naar exploreren waarop wij de realiteit “zien”. In later werk verlegt hij de focus DIRTY PICTURES 14’ / SIX en experimenteren lijkt grenzeloos en in zijn handen kan alles Picture show” naar het alledaagse die hij vanuit vreemde en verrassende per- YEARS LATER 9’ aanleiding geven tot een film: een fait divers, een ongeluk, een spectieven toont. Het zijn beklijvende beelden die hij vaak zelf séance de courts droom, een toevallige gebeurtenis, een liedje, een geluid, een métrages sonores offscreen becommentarieerd met zijn karakteristieke, subtiele foto... Zo is Matt Hulse ook de bezieler van een cinematogra- en anglais/ korte en “stiff upper lip” humor. geluidsfilms JOHN fisch project dat in geen enkel hokje kan geplaatst worden, “The Op het programma staan 3 vertoningen. Een eerste met enkele + Audible Picture Show” : een verzameling in wording van korte “klassiekers” uit het uitgebreide oeuvre. Een tweede gewijd aan SMITH (3) geluidsfilms, geregisseerd door een hele sleep regisseurs. SEE NOISE HEAR LIGHT de “Hotel Diaries”, dagboeken van zijn vele hotelverblijven. Om Twee niet te missen vertoningen: een reeks korte films gemaakt 2007, film on video, 30’ dan te eindigen met een niet te missen filmles. Leçon de cinéma tussen 1988 en 2008, plus een experiment met beeld én geluid. Avec/met : Keiji Haino/Tony Conrad. Nmperign/Jason Les- / FILMLES calleet. Jazkamer. Sachiko. www.audiblepictureshow.org.uk Maryanne Amacher. Blood Stereo/Ludo Mich. Ellen Full- man/Sean Meehan. Oshiri Pen- penz. Bohman Brothers. Eye en présence du réalisateur/ Contact. Steve Baczkowski/ en présence du réalisateur/ in aanwezigheid van de regisseur Ravi Padmanabha. Arrington in aanwezigheid van de regisseur de Dionyso. Lee Paterson. Ku- wayama/Kijima.Tetsuya Um- eda. Lethe 27.09 > 20:30

Lounge 1995, video, 7’ / Night work (en collaboration en présence de la réalisatrice/ in aanwezigheid van de regisseur avec le musicien / I.S.M. MUZIKANT Barry Adamson) 1998, video, 14’ / Tattoo 2001, video, 9’ / Human Radio 2002, l’origine, Miranda Pennell a une forma- gestes et mouvements même les plus intimes. video, 9’ / Magnetic North 2003, video, 9’ / Fisticuffs A tion de danseuse et chorégraphe, mais Elle le fait avec ironie, car c’est certain : en 2004, video, 11’ / You made me love you 2005, video, 4’ depuis plusieurs années, elle s’est également découvrant ses films vous ne manquerez pas / Drum Room 2007, video, 15’ tournée vers le cinéma. Ses films sont loin de sourire ! d’être passés inaperçus, puisqu’ils ont raflé un nombre incroyable de prix dans des festivals an opleiding is Miranda Pennell danse- du monde entier. Ne vous attendez pas à des V res en choreografe, maar sinds enkele films de danse à proprement parler. L’oeuvre jaren draait ze ook korte films die vele prijzen de Miranda Pennel s’articule plutôt autour op festivals wereldwijd wegkapen. Verwacht d’une observation très attentive et subtile geen geijkte dansfilms maar veeleer subtiele du comportement des gens, isolés ou en observaties van menselijk gedrag, geïsoleerd groupe. Des jeunes rockeurs, des danseuses, of in groep : jonge rockers, dansers, skaters, des skateurs, des soldats… Que l’on fasse soldaten… partie d’un groupe uni ou pas, tous d’une We zijn allen geconditioneerd door onze omge- manière ou d’une autre nous sommes condi- ving en onze activiteiten, een conditionering die P ennell tionnés par l’environnement qui nous entoure zich openbaart in onze gebaren en bewegingen, iranda M iranda et par les activités que nous menons. Et c’est zelfs de meest intieme. Ze maakt dit statement cela que Miranda Pennell nous fait découvrir : met veel gevoel voor ironie en tovert daarbij que ce conditionnement se révèle dans nos een glimlach op de lippen van de kijker. 6 Pakistani horror e cinéma pakistanais est mieux connu sous le nom de Lol- L lywood, un nom qui fait référence à la fois au indien et au berceau de l’industrie locale de cinéma à . A son apo- gée, dans les années 80, ses onze studios produisaient plus de cent films par an. Tout comme son pendant indien, ce sont prin- cipalement des films riches en couleurs, émaillés de chants et de danses. Avec toutefois une différence de taille: avec le budget d’un numéro musical de Bollywood, on tourne un film entier au Pakis- tan! La soirée débutera avec une compilation Lollywood de B à Z aussi bariolée qu’hilarante. Des extraits de films et des spots publi- citaires datant des années 60 à aujourd’hui se porteront garants des vingt minutes de cinéma les plus amusantes et bizarres de l’année. Lollywood est organisé en collaboration avec le Durga Film Festi- val, l’asbl Marcel et Mondo Macabro.

aar analogie met het Indische Bollywood en refererend naar N de bakermat van de lokale filmindustrie in Lahore, is de Paki- staanse cinema beter bekend onder de naam Lollywood. Op het hoogtepunt in de jaren ‘70 en ‘80 produceren elf studio’s jaarlijks meer dan honderd films. Net zoals de Indische tegenhanger zijn dit voornamelijk kleurrijke prenten doorspekt met zang en dans, maar met één groot verschil: met het budget voor één muzikaal Bollywood nummertje blikken ze in een hele film in ! De avond wordt ingezet met een bonte en hilarische Lollywood compilatie van B tot Z filmfragmenten en reclamespotjes vanaf de jaren 60 tot nu en staat ongetwijfeld garant voor de meest amu- sante en merkwaardige 20 filmminuten van het jaar. Lollywood wordt georganiseerd in samenwerking met het Durga , vzw Marcel en Mondo Macabro.

www.durgafilmfestival.be www.marcelnet.be www.mondomacabrodvd.com 12.09 Lolly wood 20:00 22:00 24:00 Zibahkhana Zinda Laash (Hell’s Ground) (Dracula In Pakistan) Omar Khan, Pakistan, 2007, Khwaja Sarfraz, Pakistan, 1967, video, vo st angl / ov eng ond, 78’ video, vo st angl / ov eng ond, 104’ DJ Edo Bouman Bombay Connection

n film d’horreur récent pour teenagers, tourné à Islama- ne version exotique du Dracula de Bram Stoker dans un U bad et ses environs, coproduit par le label Mondo Maca- U sobre noir et blanc, peuplée de savants fous, de châteaux bro DVD. Le réalisateur, né à Londres, Omar Khan livre dans gothiques et d’étranges impromptus musicaux. Tourné en 1967, cet étrange film de genre une interprétation très personnelle c’est le premier film d’horreur pakistanais et le seul à avoir été du concept de “cinéma du monde” : à la fois prévisible tout en affublé du label “adults only”. Selon les normes occidentales t, cerise sur le gâteau, nous clôturerons la soirée avec un demeurant résolument exotique. Le tout accompagné d’un actuelles, il est aussi angoissant qu’une bande dessinée de E DJ set, qui métamorphosera le bar du Nova en grottes de commentaire ironique sur le Pakistan – l’une des lignes de front Boule et Bill. Mais ce dont le film manque en terreur et tension, Tora Bora. Le spécialiste de Bombay Connection, Edo Bouman dans la “war on terror” – et d’une leçon de géopolitique impor- il le compense largement en atmosphères. La référence ici est (déjà présent au Nova lors de la programmation India Zinda- tante: les ados dans les films d’horreur sont, quel que soit leur sans conteste le Hammer Horror Studio britannique, avec un bad !), fera danser les foules sur du funk pakistanais et du disco pays ou leur culture, partout aussi bêtes. Ce film sanglant est Christopher Lee local jouant un savant qui, après avoir testé un indien. En toile de fond seront projetés les scènes de danses doté d’un humour digne de Scoobi Doo. Il rend hommage tant au sérum, se transforme en vampire avide de sang. les plus délirantes issues des films d’horreur et d’action bol- “slasher” occidental qu’au cinéma de zombies, et revisite avec lywoodiens des années 70-80. Les sons exotiques de sitar et beaucoup de fraîcheur les clichés de depuis un ancrage en exotische versie van Bram Stoker’s Dracula in sober les rythmes endiablés des tablas vous transporteront dans les local pakistanais. Où pourriez-vous voir ailleurs un serial killer E zwart-wit, vol gekke geleerden, gotische kastelen en plaines du , sur les rives de l’Indus, au port de Bombay, paré d’une burka ? vreemde impromptu muzikale nummers. Ingeblikt in 1967, ou tout simplement au night shop du coin. is dit de eerste Pakistaanse en de enige die ooit en recente tienerhorrorfilm, gedraaid in en rond Islamabad een “adults only” label heeft gekregen. Naar hedendaagse en ls kers op de taart besluiten we de avond met een Bolly & E in coproductie met de mannen van het Mondo Macabro DVD Westerse normen is dit echter zo angstaanjagend als een A Lolly Party die de Nova bar zal omtoveren in de grotten van label. De in London geboren regisseur Omar Khan geeft een stripverhaal van Jommeke. Maar wat de film mist aan ter- Tora Bora. Specialist Edo Bouman van platenlabel Bombay Con- eigenzinnige invulling aan het concept wereldcinema en levert reur en spanning maakt hij ruimschoots goed door atmosfeer. nection keert na zijn gesmaakte DJ set tijdens het India Zindabad een curieuze genreprent af: enerzijds verwachtingsvertrouwd De referentie hier is ongetwijfeld de Britse Hammer horror programma naar Nova terug en laat het publiek tekeer gaan op maar anderzijds toch resoluut uitheems. Dit alles inclusief een studio, inclusief de lokale Christopher Lee in de rol van een Pakistaanse funk & Indische disco. Dit alles vergezeld door pro- ironisch commentaar op Pakistan als één van de frontlijnen in geleerde die een serum op zichzelf uittest maar verandert in jecties van de meest kleurrijke, aanstekelijke en krankzinnige de “war on terror” en een belangrijke les in geopolitiek: tieners een bloeddorstige vampier. dansscènes uit de beste Bollywood horror en actiefilms van de in horror films zijn, ongeacht hun land of cultuur, overal even jaren 70 en 80. De exotische tonen van de sitar en de opzwe- stom. Deze bloederige prent vol Scoobi Doo humor is zowel een pende ritmes van de tabla zullen je gegarandeerd meevoeren hommage aan de Westerse slasher en zombie cinema als een naar de vlakten van de Punjab, de oevers van de Indus, de haven verfrissende kijk op genreclichés vanuit een lokaal en particu- van Bombay of gewoon de nachtwinkel om de hoek. lier Pakistaans perspectief. Of waar zie je anders een serial kil- www.bombay-connection.com ler getooid in een burka ? 7 Pink Screens 23.10 > 01.11

a septième édition du Pink Screens Film Festival s’ap- e 7de editie van het Pink Screens Film Festival staat L prête à exploser les frontières sexuelles et les genres D klaar om de seksuele grenzen en de gendernormen normés. Les classifications masculin/féminin, homme/ op te blazen. De classificaties mannelijk/vrouwelijk, man/ femme, hétéro/homo vont encore être joyeusement renver- vrouw, hetero/homo worden vrolijk op hun kop gezet door sées par des merveilles cinématographiques queer, insolen- deze onbeschaamde en ontroerende staaltjes queercinema tes et émouvantes, de tous horizons. uit alle windrichtingen. Le focus “The Dark Side of the Queer” explore la face sombre De focus “The Dark Side of the Queer” exploreert de donkere et dangereuse des homos et lesbiennes et de leurs désirs, en gevaarlijke kant van homo’s en lesbiennes en hun verlan- avec classiques cultes et nouveautés inédites. gens, van cultklassiekers tot nooit geziene nieuwigheden. Angelina Maccarone, Isaac Julien, Tilda Swinton, Bruce Onder andere Angelina Maccarone, Isaac Julien, Tilda Swin- LaBruce, entre autres offrent leur nouvel opus, entre gravité, ton, Bruce LaBruce stellen hun nieuwe werk voor, tussen activisme, sensualité et… bien entendu humour. On interroge zwaarte, activisme, sensualiteit en… humor natuurlijk. The- aussi l’homosexualité prise dans les feux croisés de l’Islam matisch bevragen we onder meer de homoseksualiteit tus- et du catholicisme, l’exil comme expérience de transforma- sen de twee vuren van de Islam en het katholicisme, balling- tion, les paradoxes d’une Chine controversée… schap als een ervaring die doet transformeren, de paradoxen Le Pink Screens c’est aussi les courts métrages, format que van het controversiële China… nous mettons toujours en valeur: courts nordiques, moyens Pink Screens betekent ook korte films, een formaat dat we métrages hypnotiques et nos désormais classiques séances altijd naar waarde kunnen schatten: kort Noords, hypnotise- de courts dont la toujours endiablée “transpédégouines en rende middellange films en onze klassiek geworden reeks short”. “transpédégouines en short”. Plus twee “Gueulantes”, feest- Et aussi, deux gueulantes, des soirées, une expo et d’autres jes, een tentoonstelling en ander leuks in de Nova bar… réjouissances dans le bar du Nova… Daarna keren we voor de Pink Night, de slotavond van het Enfin la Pink Night, soirée de clôture du festival revient au festival én een nacht barstensvol kleuren en klanken, terug Recyclart pour une nuit d’événements hauts en couleurs et naar Recyclart. Leg uw drag-outfit al klaar voor tien dagen en sons. 100% queer energy ! Préparez votre attirail drag pour dix jours d’énergie 100% queer ! www.pinkscreens.org coming soon

02.10 > 12.10

amera Japan se déroule chaque année à Amsterdam, amera Japan gaat ieder jaar door in Amsterdam, Rotter- C Rotterdam, La Haye et dans d’autres villes des Pays- C dam, Den Haag en andere Nederlandse steden. Zoals de Bas. Comme son nom l’indique, ce festival se focalise sur le naam al aangeeft, richt dit festival zich op de Japanse film en cinéma et la culture du Japon. Entre films en avant-premiè- cultuur. Tussen de avant-premières en de zeldzame parel- res et raretés, programmes thématiques et rétrospectives, tjes, de thematische programma’s en de retrospectieven Camera Japan s’intéresse aussi à la musique, à la danse, aux door is Camera Japan ook geïnteresseerd in muziek, dans, arts plastiques, contemporains ou même culinaires. en beeldende, hedendaagse of zelfs kookkunst. Pour sa troisième édition, et pour la première fois, Camera Tijdens deze derde editie steekt Camera Japan voor de eerste Japan passe la frontière et noue une collaboration avec le keer de grens over om een samenwerking aan te gaan met Cinéma Nova. Pendant deux semaines, une sélection éclecti- Cinema Nova. Twee weken lang deelt een eclectische selec- que de nouveaux films se partagera l’écran avec une rétros- tie nieuwe films het scherm met een retrospectief gewijd aan pective consacrée au poète et cinéaste expérimental Shûji de experimentele dichter en cineast Shûji Terayama (vooral Terayama (connu notamment pour son “Empereur Tomato bekend om zijn “Emperor Tomato Ketchup”…). Daisuke Ichiba Ketchup”). De son côté, Daisuke Ichiba (qu’on a déjà eu (die we al konden ontdekken bij Nova dankzij de tentoonstel- l’occasion de découvrir au Nova grâce aux expositions du lingen van Dernier Cri), een tekenaar die schippert tussen de Dernier Cri), dessinateur naviguant aux frontières de l’art grenzen van de hedendaagse kunst, het beelverhaal, don- contemporain, du comic-book, de la poésie noire et des kere poëzie en noisy muziek, rolt zijn nieuwe doeken uit op musiques bruyantes, déploiera ses nouvelles toiles sur les de muren van de foyer. Cabaret Shinjiku, bekokstoofd door murs du foyer. Tandis qu’un Cabaret Shinjiku concocté par le het label Saravah, luistert het geheel muzikaal op terwijl het label Saravah agrémentera le tout en musique et que Cine- ook bij Cineketje al Japan is dat de klok slaat… ketje se mettra aussi à l’heure du Japon…

www.camerajapan.nl

amada

Y

u

oto: Kaor oto:

h P Cineketje Anabel’s Poppy Days 28.09 > 15:00 our sa rentrée, Cineketje vous propose un concert pour m nog wat in de zomerse stemming te blijven, ver- P petits et grands qui aurait pour ambition de prolonger O rast Cineketje groot en klein met een concert van un peu l’été. Comme son nom l’indique “Anabel’s Poppy Annabel’s Poppy Days. Zoals de naam al doet vermoeden Days” est le projet d’Annabelle. Soit une fille pas très grande is Anabel’s Poppy Days op de eerste plaats het project van avec une voix de gamine, nous venant de France et dont le Anabelle een vrouw met de stem van een klein meisje die disque “Small Songs for Small People” enchaîne pas moins de zon doet stralen ! Ze komt speciaal van Parijs aange- de 45 chansons en moins d’une heure. Quarante-cinq petites spoord om de Brusselse spruitjes met haar stem te ver- histoires psychédéliques et sautillantes, expérimentales et blijden. Ze bracht een nieuwe CD uit met de naam “Small ensoleillées que l’on peut qualifier de rock miniature, de pop Songs for Small People” met niet minder dan 45 liedjes in rigolote, ou encore de punk poétique, et que la chanteuse- één uur tijd. Het zijn kleine, lichtvoetige, psychedelische bassiste transpose sur scène en compagnie de Thomas, en hartverwarmende verhaaltjes, een mix van punk met Mathias et Olaf aux batterie, guitare et clavier. Côté visuel, on een vleugje poëzie, rock, pittige pop en experimentele vous aura préparé quelques séquences ou clips faits maison melodieën. Anabelle, zangeres en bassist wordt bijge- comme les gâteaux ou les glaces de notre traditionnel goûter. staan door Thomas, Matthias en Olaf die de drums, gitaar A déguster absolument ! en de piano voor hun rekening nemen. Op het scherm zien we enkele “home made” clips gemaakt door Ana- belle zelf en mensen van Nova. En zoals gewoonlijk wordt de vertoning afgesloten we een heerlijk artisanaal hapje. 8

11.09 > donderdag / jeudi 12.09 > vrijdag / VENDREDI combi 13.09 > zaterdag / samedi 14.09 > zondag/ dimanche rep LOLLYWOOD: PAKISTANI HORROR 20:00 london p4 18:00 radio ON p2 20:00 radio ON p2 20:00 hell’s Ground p6 22:00 scum p3 20:00 made IN BRITAIN p3 22:00 revengers TRAGEDY p2 22:00 dracula in pakistan p6 22:00 robinson IN SPACE p4 24:00 bolly & lolly party (DJ SET) p6

18.09 > donderdag / jeudi 19.09 > vrijdag / VENDREDI 20.09 > zaterdag / samedi 21.09 > zondag/ dimanche rep 18:00 revengers TRAGEDY p2 20:00 revengers TRAGEDY p2 20:00 london p4 20:00 robinson IN SPACE p4 20:00 scum p3 22:00 radio ON p2 22:00 made IN BRITAIN p3 22:00 scum p3 22:00 made IN BRITAIN p3

25.09 > donderdag / jeudi 26.09 > vrijdag / VENDREDI combi 27.09 > zaterdag / samedi combi 28.09 > zondag/ dimanche combi 15:00 cineketJE: ANABEL’S POPPY … p7 19:00 JOHN SMITH (1) p5 18:00 matT HULSe (2) p5 20:00 open SCREEN p8 20:00 matT HULSe (1) p5 20:30 miranda pennell p5 20:00 JOHN SMITH (3) leçon de cinéma p5 22:00 revengers TRAGEDY p2 22:00 JOHN SMITH (2) p5 22:00 radio ON p2

sommaire / inhoud 25.09 > 20:00 P2 - Edito / radio on / revengers tragedy P3 - alan clarke Open Screen P4 - Patrick keiller P5 - matt hulse / john smith P6 - lollywood : pakistani horror 12.09 + 14.09 + 21.09 + 26.09 + 27.09 + 28.09 P7 - coming soon / cineketje à partir de /vanaf 19:30) P8 - horaires / uurrooster

e retour après les vacances, l’Open Screen s’ap- miam mjam Tarifs / tarieven D prête à projeter tous vos films tournés cet été à la Tables d’hôte / gastentafels plage, à la campagne, dans la montagne ou au Club Med’, • Séance / Voorstelling : 5 / 3,5 ¤ dans votre salon ou dans les rues humides de Bruxelles, si vous y êtes restés… En tous cas, c’est comme d’habi- Une table d’hôtes vous sera proposée • Cineketje : 3,5 / 2,5 ¤ tude : maximum 15 minutes par film, plusieurs formats certains soirs de la programmation de septembre. • Open Screen : gratis acceptés (16mm, 35mm, miniDV, BetaSP, Beta Digital, Le menu sera à la “façon Nova” DVD…) et une date limite fixée au 17 septembre pour comme d’habitude: à la bonne franquette et à petit prix. recevoir tout court métrage proposé au bureau du Nova, • combi ticket : 7,5 / 6 ¤ In September staan er ook enkele gastentafels 63 rue de l’Ecuyer, 1000 Bruxelles. 1 ticket pour la soirée op het programma volgens het traditionele Nova recept: eenvoudig, goedkoop én lekker! 1 ticket voor de hele avond at te doen als je verlof er opzit? Stuur dan als de • REP ticket : 7,5 / 6 ¤ W bliksem je vakantiefilmpjes naar Cinema Nova’s Open Screen, dat na de zomer de draad weer oppakt. 2 films au choix par soirée Strandvertier, bergavonturen, Club Med uitspattingen, of 2 films naar keuze per avond ander documentair en fictief geweld: alles wordt in een- der welk formaat (16mm, 35mm, miniDV, BetaSP, Beta • Abonnement : 21 ¤ Digital, DVD...) op het grote Nova scherm vertoond. Enige (6 séances / voorstellingen) voorwaarden: maximum 15 minuten per inzending én réduction / Reductie : 15 ¤ ten laatste voor 17 september in de bus van Cinema Nova, Schildknaapstraat 63, 1000 Brussel.

NOVATeam : Adélie, Aïcha, Aki, Alain, Alexis, Alexandre, Alice, Andy, Arne, Ariane, Arnaud F, Arno, Arnould, Aude, Aurélie, Benoît, Benwa, Bruno, Carlotta, Carole, Catherine, Céline, Charlotte, Claire, Clément, Denis, Diederik, Dirk, Dominik, Elisabeth, Elise, Ellen, Eric, Fabien, Fabrizio, Flore, Gabriel, Georges, Gérald, Géraldine, Guérin, Guillaume A, Guillaume M, Gwen, Helena, Hélène, Hervé, Hilde, Isabelle, Jacques, Jean-Louis, Jérôme, Julie S, Julie B, Julie M, Katia, Kris, L, Laurent A, Laurent Tz, Leïla, Lila, Lorenzo, Luce, Lucie, Marie, Marie-Eve, Mathias, Maximilien, Melanie, Micheline, Milan, Mohamed, Nico, Olivier, Patrick, Peb, Philippe Brrr, Rachel, Ramon, Raph, Remy, Sandrine, Saskia, Serge, Sophie, Stéphanie, Steven, Tatjana, Thomas, Toon, Tristan, Véronique, Vince, Vincent D, Windy, Yacine, Yvan… Thanx : Tod Davies, Alex Cox, John Smith, Matt Hulse, Andrew Youdell (BFI), Margaret Matheson & Scott McKenzie, Bard Entertainments Ltd., Nick Varley, Park Circus Ltd, Sarah Lauwers, Durga Film Festival, Pete Tombs, Mondo Macabro, Edo Bouman, Bombay Connection,

Nova (office) :rue de l’Ecuyer 63 Schildknaapstraat, 1000 Bxxl. 02/511.24.77. [email protected] 28.09 > 15:00 Microboutiek E.R. / V.U. : Mrs Robinson, rue de l’Ecuyer 63 Schildknaapstraat, 1000 Bxxl.