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ALAIN DE BENOIST BIBLIOGRAPHIE 1960-2010 © Alain de Benoist, Paris 2009. ISBN: 978-2-9528321-4-4 EAN: 9782952832144 Association des Amis d’Alain de Benoist 48 boulevard de la Bastille 75012 Paris ALAIN DE BENOIST BIBLIOGRAPHIE 1960-2010 Livres • Articles • Préfaces • Contributions à des recueils collectifs • Entretiens • Littérature secondaire Avant-propos de Michel Marmin TABLE DES MATIÈRES MICHEL MARMIN : Avant-propos……………………………… 9 Note liminaire………………………………………………… 13 1 TEXTES PUBLIÉS PAR ALAIN DE BENOIST A. LIVRES …………………………………………………… 19 B. ARTICLES PARUS DANS DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES …… 75 C. PRÉFACES, POSTFACES, ANTHOLOGIES …………………… 301 D. CONTRIBUTIONS À DES RECUEILS COLLECTIFS ……………… 313 E. ENTRETIENS ……………………………………………… 341 F. T EXTES TRADUITS PAR ALAIN DE BENOIST ………………… 383 2 SUR ALAIN DE BENOIST ET LA NOUVELLE DROITE G. TRAVAUX UNIVERSITAIRES ………………………………… 393 H. LIVRES …………………………………………………… 403 I. ARTICLES CHOISIS ………………………………………… 417 J. SUR LES NOUVELLES DROITES EN EUROPE. ……………… 453 AVANT-PROPOS Une question se posera immédiatement à l’esprit du lecteur en se plongeant, c’est le mot, dans l’océanique bibliographie d’Alain de Benoist – bibliographie très provisoire d’ailleurs puisque, à 65 ans, il lui reste au moins deux bonnes décennies pour en dou- bler le volume! Comment fait-il? Je ne suis pas dans le secret de sa forge, mais un pre- mier souvenir me vient immédiatement à l’esprit. Je l’ai rencontré pour la première fois en 1971, mais ce n’est qu’en 1972 que j’ai eu un aperçu de sa méthode de travail. Dans un bureau de Valeurs actuelles, je l’ai surpris un jour en train de découper des bandelettes de papier sur lesquelles étaient écrites, à la machine à écrire, des phrases, des paragraphes, des citations, des notes, des références, tout cela rédigé en vrac, au hasard de ses recherches et de ses réflexions, en vue d’un article. Puis il les classait et les recollait sur une feuille blanche, dans un ordre dicté par le plan qui s’était établi progressivement au fur et à mesure de leur écriture. Il avait alors sous les yeux et le squelette et la chair de son article; il ne lui restait plus, si j’ose dire, qu’à les parfaite- ment solidariser, c’est-à-dire à rédiger. Je suppose que certaines bandelettes, n’ayant pas trouvé leur emploi, en retrouveraient un pour un autre projet… Ce mode de production, dont l’avènement de l’informatique domestique multi- plierait les moyens et les effets, pourrait, à première vue, s’apparenter au collage, tel que le pratiquent certains artistes ou compositeurs. Mais ce n’est absolument pas du collage. Ayant personnellement touché d’assez près à l’aventure de la musique concrète, j’ai tout de suite compris que la méthode de travail d’Alain de Benoist procédait d’une disposition d’esprit expérimentale. Celle-ci est assez rare: elle consiste, non pas à don- ner un sens aux choses, mais à déduire le sens des choses même, ou plus exactement 10 Alain de Benoist – Bibliographie (1960-2010) de leurs affinités (et de leurs répulsions). Il en va des idées, chez Alain de Benoist, comme des sons (des «bruits») dans les meilleures œuvres concrètes. Elles ne sont pas choisies selon leur conformité à un plan prédéterminé; elles se «choisissent» elles-mêmes, déter- minant le plan. Bien sûr, je simplifie, et je ne ferai croire à personne qu’Alain de Benoist n’a pas d’avance une petite idée du résultat final (du plan). Mais ce dont je suis convaincu, pour en avoir été le témoin, c’est que cette méthode l’a protégé absolument des idées toutes faites et l’a empêché de s’enfermer dans ses propres idées à lui, celles-ci se trou- vant perpétuellement et obligatoirement reconsidérées par l’expérience. D’où, on l’aura compris, le caractère éminemment évolutif de sa pensée, en perpétuelle recherche et en perpétuel approfondissement, avec ce que cela peut impliquer parfois d’impasses ou de chausse-trapes, dont il a toujours su sortir à temps: ils sont le risque inhérent à l’honnêteté et au courage intellectuels. Une autre preuve de cette honnêteté et de ce courage est fournie par la bibliographie elle-même. En effet, beaucoup d’auteurs se seraient efforcés de faire disparaître certains écrits de jeunesse, qu’ils jugeraient indignes de ce qu’ils sont devenus, ou compromettants. Alain de Benoist n’a pas de ces petites lâchetés. Toutefois, ce n’est pas seulement l’itinéraire d’un penseur dont cette bibliographie offre les jalons. Mais c’est encore celui d’un écrivain. Cela ne va pas sans dire car, à ma connaissance, personne ne s’en est encore vraiment avisé. Or, Alain de Benoist n’est pas seulement un écrivain parce qu’il écrit des livres, sinon la France serait peuplée d’écrivains. Alain de Benoist est un écrivain parce que ses livres (et ses articles), il ne les écrit pas dans n’importe quelle langue. Il les écrit en français, et dans un français dont il respecte les règles, les usages et l’histoire avec un scrupule mêlé de volupté. Non pas qu’il s’adonne à la préciosité ou à l’effet, bien au contraire. Mais il y a incontesta- blement, chez lui, un plaisir à user des ressources de la langue française pour donner forme à sa pensée, laquelle, je l’ai dit, est constamment en devenir. Ce qui, du reste, le conduit naturellement à employer des néologismes ou des tournures nouvelles quand le besoin l’impose. C’est tout un art, auquel le français, il faut bien le reconnaître, ne se prête pas toujours commodément, surtout depuis que François de Malherbe l’a mis en cage, comme disait Jacques Laurent. Une pensée vivante ne saurait être exprimée dans une langue morte, et Alain de Benoist le démontre avec bonheur! Au demeu- rant, son écriture n’a sans doute pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui. Il y avait certainement quelque raideur et quelque maigreur dans ses premiers écrits. Mais, très vite, ceux-ci ont gagné en souplesse et en richesse, sans pour autant cesser d’être lim- pides: il n’y a jamais un mot de trop. En la matière, le classicisme est la discipline même, donc la condition sine qua non, de la liberté d’écrire et de penser. J’ajouterai qu’Alain de Benoist est le meilleur professeur de français que je connaisse. Avec une totale abnégation, et même avec une certaine modestie, il relit chaque tri- mestre la totalité des épreuves de la revue Éléments, dont tous les auteurs n’ont pas la même exigence que lui… Eh bien! Je puis assurer que très rares sont les incorrections, les barbarismes, les incohérences, les lourdeurs qui lui échappent, et qu’il a toujours Avant-propos 11 une solution élégante à me proposer. (J’avouerai que, pour ne pas me fâcher avec cer- tains auteurs, il m’est arrivé parfois de ne pas en tenir compte…). Si la pensée d’Alain de Benoist est si vivante, c’est enfin parce qu’il est lui-même en permanence à l’écoute de la vie, animé par une curiosité intense et sans limites, une immense générosité. On n’en doutera pas à la consultation de sa bibliographie: l’in- croyable variété des thèmes qu’il aborde donne le vertige. Mais le plus étonnant, c’est qu’il ne se borne pas à écouter la vie dans ses manifestations les plus multiples et les plus contradictoires: la vie, il la vit! Alors qu’un Maurras ne connaissait guère que le trajet Paris-Martigues et qu’un Péguy ne s’est jamais écarté de l’axe Orléans-Paris (à moins que d’aller se faire tuer à Villeroy en 1914), Alain de Benoist parcourt tous les continents (sauf peut-être l’Antarctique), goûte à toutes les cuisines, regarde toutes les femmes (et un peu plus), voit tous les films. Il n’y a peut-être que le football qui ne l’intéresse pas, mais je suis sûr que ça viendra. Il s’est malheureusement peu livré sur sa vie intérieure, sur ses sentiments, ses joies, ses souffrances, ses doutes. Je dis mal- heureusement parce que l’un de ses livres, Dernière année, laisse entrevoir le lien sub- til qui unit son cœur et son cerveau. Oserai-je lui demander d’aller un peu plus loin dans ce sens? Je le sais assez pudique pour imaginer que cela ne lui serait pas facile. Et puis, justement, on ne peut quand même pas tout lui demander! MICHEL MARMIN NOTE LIMINAIRE Le premier texte d’Alain de Benoist, rédigé lorsqu’il avait seize ans, est paru en 1960 (D 1). L’année 2010, un demi-siècle plus tard, marque donc exactement ce qu’on aurait appelé naguère son jubilé: cinquante ans d’activités ininterrompue au service d’un sacerdoce, d’une activité littéraire ou d’un engagement intellectuel. Cette bibliogra- phie générale de son œuvre, la première (car il y en aura peut-être d’autres un jour), peut être considérée comme une façon de marquer cet anniversaire. Cette bibliographie se compose de deux parties. La première porte sur les textes publiés à ce jour par Alain de Benoist: d’abord les livres (A), puis les articles (B), les préfaces (C), les contributions à des recueils collectifs (D), les entretiens (E) et les tra- ductions (F). La deuxième partie porte sur la littérature secondaire, c’est-à-dire sur les travaux universitaires (G), les livres (H) et les principaux articles (I) qui ont jusqu’à présent été consacrés à Alain de Benoist (ou à la «Nouvelle Droite»). La section finale (J) présente l’essentiel des travaux universitaires et des livres parus, de façon plus géné- rale, sur les «Nouvelles Droites» en Europe.