L'importance De La Musique Dans Les Régions Wallonnes Aux Xive Et Xve

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L'importance De La Musique Dans Les Régions Wallonnes Aux Xive Et Xve II- IMPORTANCE DE LA MUSIQUE DANS LES RÉGIONS WALLONNES AUX XIVe ET XVe SIÈCLES Liturgie et création musicale. En Occident, Les grands monastères d'Occident - Saint­ c'est d'abord pour les besoins du culte que la Gall, Reichenau, Fulda, Tours, Auxerre - musique a été notée. Les œuvres profanes ont alors été les centres de rayonnement de la n'ont été transcrites que plus tard sous forme musique liturgique, où l'on transcrivait les de chants monodiques, puis de polyphonies; et mélodies, où on les étudiait et où l'on donnait il s'est alors agi surtout de musique savante, les modèles d 'une pratique que l'on pouvait car la musique populaire ne se préoccupe imiter ailleurs. On augmentait aussi le réper­ guère d'être notée. toire en inventant des mélodies nouvelles, mais Au sein de l'Église même le chant liturgique a non sans scrupule, car la liturgie impose d'abord consisté essentiellement dans la réci­ surtout la fixation et le maintien de traditions. tation de psaumes en recourant à des formules C'est surtout par le procédé du trope que mélodiques stéréotypées, agencées dans un l'invention créatrice se manifestait: adjonc­ style d'improvisation fixé par la tradition. Les tion à une mélodie connue d'un texte poétique premiers livres musicaux notés dans des neu­ nouveau qui amplifiait le texte original et qui mes encore imprécis ne sont pas antérieurs au s'appliquait syllabe par syllabe aux mélismes IXe siècle: c'est à l'époque carolingienne que originaux; interpolation parfois d'un dévelop­ le chant grégorien s'est répandu à travers toute pement mélodique nouveau comme une greffe l'Europe, en même temps que le rite romain et appliquée avant, après ou au milieu d'une grâce à l'appui du pouvoir politique. Des mélodie préexistante; et enfin par la superposi­ chantres spécialisés ont été formés dans tion à une mélodie connue d'une mélodie chaque région pour veiller à ce que le chant nouvelle, pourvue ou non d'un texte propre. romain - qui se réclamait de manière quelque C'est sous cette dernière forme qu'on peut peu mythique du pape Grégoire le Grand appeler un 'trope par superposition' que la (590-604) - l'emporte sur les pratiques polyphonie est d'abord apparue à côté du locales. Les formules mélodiques qui jus­ plain-chant et à partir de lui. qu'alors n'avaient été transmises que par la mémoire on tété fixées dans des textes qu'on s'est Naissance de la polyphonie. Il serait assez efforcé de rendre aussi lisibles que possible vain de tenter de fixer une date et un lieu pour qu'ils se répandent dans des régions où la d'origine à la pratique de la polyphonie, mais tradition était mal assurée et qu'ils soient les on peut dire qu'elle entre dans l'histoire à par­ garants de l'orthodoxie. On a alors appliqué à tir du moment où elle a pénétré dans la con­ ces formules des principes théoriques emprun­ science de quelques esprits subtils qui ont ten­ tés à l'Antiquité grecque; on les a classées en té d'élaborer des règles pour la combinaison modes et tons dans des recueils et l'on a harmonieuse des voix. C'est dans une abbaye commencé à noter systématiquement un proche de la future Wallonie, à Saint-Amand, répertoire qui devenait énorme et que la près de Valenciennes, qu'a été formulée au mémoire ne pouvait plus retenir; car s'il y avait début du xesiècle la première référence con­ des pièces de récitation fort simple, il en était nue à la polyphonie. On la doit à un moine d'autres, d'une ornementation mélodique très nommé Hucbald. ' La consonance- écrit-il complexe. dans son traité De Harmonica institutione - 477 ANGES CHANTEURS. Dérail du tableau votif de Mo­ lendino (t 1459) , doyen de l'église Saim-Paul à Liège. Liège, Musée diocésain. (Photo A.C.L.) . c'est la rencontre calculée et concordante de dans les abbayes de nos régions. Mais il faut deux sons; elle se produit lorsque deux sons de reconnaître pourtant que les plus anciens hauteur différente sont combinés dans une manuscrits de musique polyphonique vien­ ,unité musicale; c'est ce qui arrive lorsqu'un nent de France (Limoges, Chartres, Paris), homme et un jeune garçon chantent ensemble d'Espagne (Compostelle), d'Angleterre (Win­ ou bien dans ce qu'on appelle habituellement chester), d'Écosse (St-Andrews) et nullement une organizatio'. Ce dernier terme fait sans des principautés de Liège ou des futurs Pays­ doute allusion à l'organum, une forme primiti­ Bas. ve de la polyphonie qui est plus clairement expliquée et illustrée dans deux autres traités Pendant longtemps, on a cru, du moins, qu'on de la même époque, longtemps attribués au pouvait revendiquer pour Tournai, un des même Hucbald, la Mw.·ica enchiriadis et la plus anciens ordinaires polyphoniques de la Scholia enchiriadis. messe. Un manuscrit de la première moitié du La définition proposée par Hucbald prouve XIVe siècle conservé à la Bibliothèque de la que la polyphonie a dû être pratiquée très tôt cathédrale de Tournai contient, en effet, six 478 pièces à trois voix constituant un ordinaire de abbayes c'est dans les églises des grandes villes, messe: un Kyrie, un Gloria, un Credo, un dans les chapelles princières, et, bien entendu Sanctus, un Agnus Dei et un motet sur l'Ite à la chapelle pontificale, qu'elle s'est ensuite missa est. L'idée de constituer un cycle avec les développée. Au XIVe siècle, la polyphonie différentes parties de 1' ordinaire était alors très était encore un art essentiellement français. neuve. On n'avait jusqu'alors mis en polypho­ C'est à cette époque qu'on a commencé à la nie que des parties séparées de l'ordinaire ou pratiquer dans les églises de nos régions. Mais du propre de la messe. Même en plain-chant seulement dans les églises les plus importantes; on n'a pas constitué des cycles de l'ordinaire ailleurs la polyphonie ne paraît s'être répan­ avant le XIIIe siècle. Une analyse attentive de due que dans le courant du xve siècle. C'est à la messe de Tournai prouve cependant qu'il des dates variables, qu'il est souvent difficile de s'agit d'un ensemble assez hétérogène. Le Ky­ préciser à défaut d 'une étude exhaustive des rie, le Sanctus et l'Agnus sont composés dans archives, que les églises soucieuses de prati­ un style archaïque qui peut remonter au milieu quer la polyphonie ont dû engager des du XIIIe siècle: on n'y trouve, dans une musiciens professionnels - un organiste, des homorythmie assez rigoureuse, que deux prêtres chanteurs, occasionnellement quel­ valeurs de notes, la longue et la brève, ques instrumentistes-et former des écoles de ordonnées selon des formules rythmiques choraux. stéréotypées. Le Credo est nettement plus Si J'on excepte ce qu'a laissé le Liégeois moderne, de même que l'Ite missa est; ils Ciconia qui a, du reste, travaillé en Italie, on ne peuvent remonter aux environs de 1320. Le trouve pas trace avant le xve siècle d'œuvres Gloria qui est la section la plus intéressante, la polyphoniques écrites dans les principautés du plus complexe aussi du point de vue ryth­ Nord. Dans les petites cours du Hainaut, de mique, se rapproche du Gloria de la messe de Flandre ou de Brabant, les trouvères romans Guillaume de Machaut; il pourrait dater et les ménestrels n'ont pratiqué que la d'environ 1350. monodie. En composant à Arras des ballades On sait aussi que l'Ite missa est et le Credo se et des rondeaux à trois voix, dès la fin du XIIIe retrouvent dans divers manuscrits (Ivrée, Las siècle, Adam de la Halle est resté exceptionnel. Huelgas, Apt et Madrid) qui paraissent provenir des milieux de la cour pontificale Les maîtres français de Guillaume Dufay et d'Avignon. Gilles Binchois. En même temps qu'à Liège, Tout cela prouve bien que la Messe de Tournai c'est à Cambrai, petite principauté alors indé­ n'a pas été écrite par un même musicien : sa pendante et siège d'un important évêché composition qui s'étale sur près d'un siècle a qu'on trouve les signes les plus anciens et les même pu être faite dans des lieux différents. plus remarquables d'une activité musicale. Mais la copie est bien d'une même main : à Cambrai devait être illustrée surtout par Guil­ défaut d'un compositeur unique, un compila­ laume Dufay qui a été considéré comme le teur (qui était peut-être tournaisien, mais ce plus grand créateur dans la première moitié du n'est pas prouvé) a manifesté la volonté xve siècle. artistique d'ordonner les diverses parties de Mais on sait qu'en 1386 la cathédrale de l'ordinaire en un cycle. On ne connaît Cambrai comptait déjà six enfants de chœur et aujourd'hui que quelques autres cycles anté­ qu' il y en eut plus tard huit et même dix qui rieurs à Machaut: la messe de Toulouse, la participaient avec une douzaine de vicaires à messe de Barcelone, la messe de la Sorbonne. la célébration des offices en musique polypho­ La messe de Tournai pourrait bien être le plus nique. Les premiers maîtres de musique dont ancien de ces cycles. les noms apparaissent dans des documents sont Etienne en 1373, Jehan en 1391 , Nicolas Si la polyphonie est d'abord apparue dans les Malin de 1392 à 1412, Richard de Loqueville 479 de 1412 à 1418, tandis que Nicolas Grenon France, mais il est allé les chercher aussi dans était maître de grammaire.
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